Chap. 2, 2022-23
Chap. 2, 2022-23
Chap. 2, 2022-23
Cours d’algèbre 4,
Lahbib Oubbi
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Lahbib Oubbi
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Chapitre 2
Polynômes d’endomorphismes
somme est directe, chaque xi est nul. Maintenant puisque Bi est une base de Fi , tous
les termes de la combinaison x sont nuls. D’où B est aussi libre.
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
Définition 2.7. Soit E un espace vectoriel sur K et f ∈ L(E). On dit que x ∈ E est
un vecteur propre de f s’il est non nul et s’il existe un scalaire λ tel que f (x) = λx.
Un tel λ est dit une valeur propre de f associée au vecteur propre x.
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
laquelle la matrice de f est diagonale (existe t-il une matrice diagonale semblable à
M ) ? Nous verrons que la réponse n’est pas toujours dans l’affirmative. Dans ce cas,
nous chercherons à trouver une base dans laquelle la matrice de f est la plus simple
possible (la plus simple matrice semblable à M ).
Comme pour les endomorphismes, on a :
Définition 2.9. On dit que λ ∈ K est une valeur propre de la matrice M ∈ Mn (K)
s’il existe X ∈ Mn,1 (K) tel que X 6= 0 et M X = λX.
Un vecteur de x ∈ E est dit un vecteur propre de M associé à la valeur λ si M X = λX,
X n
où X désigne le vecteur colonne correspondant à x. C’est à dire si x = xi ei , alors
i=1
x1
x2
X := .. = xt .
.
xn
Dans la suite, nous confondrons quelques fois le vecteur x avec son vecteur colonne
associé. Nous noterons par X t le vecteur ligne associé à X.
-1 4 -2 1
Exemple 2.10. 1. Si A = 0 3 -2 , alors u = 1 est un vecteur propre
-1 1 1 1
de A et la valeur propre associée est 1. Car
−1 × 1 + 4 × 1 − 2 × 1 = 1,
0 × 1 + 3 × 1 − 2 × 1 = 1,
−1 × 1 + 1 × 1 + 1 × 1 = 1.
Proposition 2.11. 1. A tout vecteur propre d’une application linéaire f (ou d’une
matrice M ) est associée une seule valeur propre.
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
Démonstration. 1. découle du fait qu’un vecteur propre x est non nul. Donc λx = 0 si
et seulement si λ = 0. p
X
2. Supposons qu’une combinaison linéaire x := ai xi est nulle. Il s’agit de montrer
i=1
que tous les ai sont nuls. Nous allons raisonner par récurrence sur p. D’après 1. la
propriété est vérifiée pour p = 1. Supposons que pour p la proposition est vraie et
p+1
X
montrons la pour p + 1. Pour ceci, on suppose que ai xi = 0. En appliquant f à x
i=1
p p+1
X X
t
(ou M à X = x ), on obtient que ai λi xi = 0. Mais aussi on a λp+1 ai xi = 0. En
i=1 i=1
p
X
faisant la différence, on obtient (λi − λp+1 )ai xi = 0. Par hypothèse de récurrence,
i=1
on a (λi − λp+1 )ai = 0 pour tout i = 1, . . . p. Comme λi 6= λp+1 pour tout i, on obtient
ai = 0 pour tout i = 1, . . . , p. Il en résulte que ap+1 xp+1 = 0. D’où ap+1 = 0 et la famille
des (xi )i=1,...,p+1 est libre.
Remarque 2.12. Une application linéaire (une matrice) peut ne pas admettre de
π
valeurs propres du tout. Par exemple si f : R2 → R2 est la rotation d’angle , c’est
2
à dire définie par f (x, y) = (−y, x), alors seul (0, 0) vérifie f ((0, 0)) = λ(0, 0) pour
un certain λ ∈ R. Donc f n’admet aucune valeurs propre, donc aussi aucun vecteur
propre. !
0 -1
La matrice correspondant à f est R := . En tant que matrice sur R, elle
1 0
n’admet pas de vecteur propre non plus.
π π
Si on confond R2 avec C, l’application f n’est que le produit z 7→ ei 2 z par i = ei 2 .
π π
Sa matrice est donc (ei 2 ) ∈ M1 (C). Elle admet une valeur propre qui est i = ei 2 et
tout vecteur non nul est propre.
Attention : Si on considère R comme matrice sur C, alors elle admet deux valeurs
propres qui sont i et −i. En effet si (x, y) ∈ C2 est non nul et tel que R(x, y)t = λ(x, y)t ,
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
alors x = −λ2 x et y = −λ2 y. Comme (x, y) 6= (0, 0), λ2 = −1. Donc λ = ±i. D’ailleurs
(1, −i) est un vecteur propre associé à i et (1, i) est un vecteur propre associé à −i.
Définition 2.13. L’ensemble des valeurs propres d’un endomorphisme f d’un espace
vectoriel de dimension finie E s’appelle le spectre de f . Il est noté sp(f ).
L’ensemble des valeurs propres d’une matrice carrée M ∈ Mn (K) s’appelle le spectre
de M . Il est noté sp(M ).
Lorsqu’il y a risque de confusion on précise aussi le corps de base et l’on note spK (f )
(spK (M )).
Attention : Comme un espace vectoriel complexe E est aussi un espace vectoriel réel,
pour tout endomorphisme f sur E on peut considérer à la fois spR (f ) et spC (f ).
De même comme Mn (R) ⊂ Mn (C), pour toute matrice M ∈ Mn (R)) on peut
considérer spR (M ) et spC (M ).
Ces deux ensembles ne sont pas les mêmes en général comme le montre Remarque
2.12 ci-dessus.
Proposition 2.14. Soit f ∈ L(E) (resp. M ∈ Mn (K)) avec dim(E) < +∞. Alors
1. λ ∈ sp(f ) ⇐⇒ f − λIE est non inversible.
2. λ ∈ spK (M ) ⇐⇒ M − λIn est non inversible.
Démonstration. 1. On a : λ ∈ sp(f ) si, et seulement si, il existe x ∈ E non nul tel que
f (x) = λx, si, et seulement si, il existe x ∈ E non nul tel que (f − λIE )(x) = 0, si, et
seulement si, f − λIE est non injective, si, et seulement si, f − λIE est non inversible.
2. On a : λ ∈ sp(M ) si et seulement s’il existe X ∈ Mn,1 (K) avec X 6= 0 tel que
M X = λX, si et seulement s’il existe X 6= 0 tel que (M − λIn )X = 0, si et seulement
si (M − λIn ) est non inversible.
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
On sait qu’un endomorphisme (resp. une matrice) sur R n’admet pas nécessairement
de valeur propre. Cependant on a :
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
Il en résulte que :
X
(λp+1 − λi )xi = 0.
i=1,...p
X
Comme la somme Eλi est une somme directe, on obtient λi − λp+1 xi = 0, pour
i=1,...p
tout i. Comme x 6= 0, il existe i0 tel que xi0 6= 0. D’où λi0 = λp+1 . Ceci contredit le
fait que les λi sont deux à deux distinctes.
On raisonne de la même manière pour M .
X
Remarque 2.21. Si on a EλI = E, alors le spectre de f est exactement λ1 , . . . , λp
i=1,...p
et la matrice de f dans une base B adaptée à cette décomposition est une matrice
diagonale, à savoir :
Diag(λ1 , λ1 , . . . , λ1 , λ2 , . . . , λ2 , . . . , λp , . . . , λp ).
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
Définition 2.22. Soit E un K-espace vectoriel et f ∈ L(E). On dit que f est dia-
gonalisable si, et seulement si, il existe une base de E formée de vecteurs propres de
f.
Remarquons que cette application n’est pas injective, donc elle n’est pas bijective.
Définition 2.24. Soit A ∈ Mn (K), On dit que A est diagonalisable si A est semblable
à une matrice diagonale.
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
0 0 2 0 0 2−X
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
3−X 2
En développant suivant la troisième ligne, on obtient det(A−XI3 ) = (2−X) .
2 1−X
Donc
√ √
PA = (2 − X)[(3 − X)(1 − X) − 4] = (2 − X)(X − (2 − 5))(X − (2 + 5)).
Ainsi
√ √
sp(A) = {2, 2 − 5, 2 + 5}.
Puisqu’on a 3 valeurs propres distinctes, pour chacune d’elles, le sous-espace propre
associé est la droite engendrée par un vecteur propre associé à cette valeur. La matrice
A est diagonalisable,
puisque lasomme des dimensionsdes espaces propres est 3.
3 -1 -4 3−X -1 -4
2. Soit B = 0 0 1 . Alors B − XI3 = 0 −X 1 . En
0 -3 4 0 -3 4 − X
−X 1
développant suivant la première colonne, on obtient PB = (3 − X) .
-3 4−X
Donc
Ainsi
sp(B) = {3, 1}.
Le sous-espace propre associé à 1 est la droite engendrée par le vecteur (−2, 1, 1)t .
Pour 3, le sous-espace propre associé est aussi la droite engendrée par le vecteur
(1, 0, 0)t . Comme la somme des dimension des sous-espaces propres n’est pas 3, B
n’est pas diagonalisable.
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
Démonstration. On a
X
PA := (σ)bσ(1)1 bσ(2)2 . . . , bσ(n)n ,
σ∈Σn
Mais lorsque σ 6= In , au moins deux indices, disant i et j, ne sont pas conservés, i.e.,
σ(i) 6= i et σ(j) 6= j. Donc (σ)bσ(1)1 bσ(2)2 . . . , bσ(n)n est au plus de degré n − 2.
Maintenant pour σ = In , on a
n
Y
b11 b22 . . . bnn = (aii − X)
i=1
Enfin le terme constant de tout polynôme P est P (0). Donc le terme constant de PA
est PA (0) = det(A).
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
1 1 2
On remarque le rang de A − I3 est 1. Donc 1 est une valeur propre de A. De plus
les vecteurs colonnes de (A − 4I3 ) sont colinéaires (leur somme est nulle). Donc 4 est
aussi une valeur propre de A. Ainsi la trace de A, étant 6, nous permet de déterminer
l’autre valeur propre (sur C) et donc aussi le polynôme caractéristique de A. On a
tr(A) = 1 + 4 + λ = 6. Donc λ = 1. Comme 1 est réel, les valeurs propres de A sont 4
avec ordre de multiplicité 1 et 1 avec ordre de multiplicité 2. Il en résulte que
Comme le spectre de A est un ensemble fini ou vide, il existe une valeur propre non
nulle dont le module r est le plus petit de tous les modules des valeurs propres non
nulles. Ainsi la fonction λ 7→ det(A − λIn ) est définie sur tout le disque ouvert, peut
être pointé, D(0, r). Or, pour tout p ∈ N∗ , quand on munit Mn (K) de la norme
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
p
Y
Mais on sait que l’application (x1 , x2 , . . . , xp ) 7→ xi est continue de Kp dans K.
i=1
Donc Pour tout > 0, il existe η > 0 tel que : si |yi −xi | < η pour tout i = 1, . . . , p
p p
Y Y
(i.e., si k(y1 , y2 , . . . , yp ) − (x1 , x2 , . . . , xp )k < η), alors xi − yi < . Ainsi, si
i=1 i=1
p!
η
|λ| < , alors on aura |mσ(i)i + λnσ(i)i − mσ(i)i | ≤ |λ|kN k < η pour tout i = 1, . . . , p.
kN k
p p
Y Y
Par suite mσ(i)i + λnσ(i)i ) − mσ(i)i < , quel que soit i = 1, . . . , p. Comme
i=1 i=1
p!
on a p! permutations dans Sp , on arrive à
| det(M + λN ) − det(M )| < p! = .
p!
D’où la continuité. Maintenant, en prenant dans (1) une fois M = AB − XIn et une
autre M = BA − XIn et N = B, et en faisant tendre λ vers 0, on obtient
D’où le résultat.
Remarquons que par le même raisonnement on montre que l’application det : M 7→
det(M ) est continue sur Mp (K).
3. Si A et B sont semblables, alors il existe M ∈ GLn (K) telle que A = M BM −1 . Donc
d’après 2., PA = PM BM −1 = PM −1 M B = PB .
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
où (e1 , e2 , . . . , en ) est une base de E. C’est donc le déterminant de la matrice de f dans
la base B. Comme on a vu en Théorème 2.34 (3), ce déterminant ne dépend pas de la
base choisie.
Pf = det(f − λIdE ).
On remarque alors que Pf = PA , quelle que soit la matrice A associée à f dans une
base quelconque de E.
Théorème 2.36. Soient λ une valeur propre d’un endomorphisme f d’un espace vec-
toriel E de dimension finie et Eλ le sous-espace vectoriel propre associé à λ. Si l’ordre
de multiplicité de λ est o(λ), alors
1 ≤ dim(Eλ ) ≤ o(λ).
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
Remarque 2.37. En général les deux nombres dim(Eλ ) et o(λ) sont différents. Par
1 1 1
exemple si A = 0 1 0 , alors PA = (1 − λ)2 (2 − λ). Donc sp(A) = {1, 2}.
0 0 2
L’espace E1 est la droite Kx, où x = (1, 0, 0)t . Donc o(1) > dim(E1 ).
0 0 4
Mais pour λ = 0, on a Eλ est de dimension 1, puisque le rang de A = A − 0In est 2.
D’où dim(ker(E0 )) = 1 < o(0). Il en résulte que A n’est pas diagonalisable.
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
7 -6 4
I3 ) = 1. En effet ses lignes vérifient l2 = 2l1 = 2l3 . Par suite -1 est une valeur propre et
dim(E−1 ) = 2. Donc l’ordre de multiplicité o(−1) de -1 est au moins 2. Comme PA est
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
7 -6 4
On a donc une seule valeur propre -1. L’espace propre associé à -1 a pour équation
7x − 6y + 5z = 0. C’est un plan dont une base est (e01 , e02 ) où e01 = (5, 0, −7)t et
e02 = (0, 5, 6)t . Ici 3 − dim(E−1 ) = 1. Dans une telle situation, on complète la famille
(e01 , e02 ) arbitrairement en une base B 0 de R3 par un vecteur e03 . On prend par exemple
e03 := (0, 0, 1)t . On a A(e03 ) s’écrit comme ae01 + be02 + ce03 . Ainsi la matrice A est
semblable à la matrice T dont les vecteurs colonnes sont A(e01 ) = −e01 , A(e02 ) = −e02
-1 0 a
et A(e03 ) = (5, 10, 4)t , c’est à dire T := 0 -1 b . Elle est bien triangulaire
0 0 c
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
-7 6 1
−1
P par l’une quelconque des méthodes connues ; par exemple en exprimant les vecteurs
1 7 1 6
de la base canonique dans la base B 0 . Ceci nous donne e1 = e01 + e03 , e2 = e02 − e03
5 5 5 5
1
5 0 0
1
et e3 = e03 . Ainsi P −1 =
0 5
0 . Maintenant on peut déterminer a, b, c en
7 6
− 1
5 5
-5 0 5 -1 0 1
effectuant P −1 AP . On a AP = 0 - 5 10 et T = P −1 AP = 0 -1 2 .
7 6 4 0 0 -1
On en tire que a = 1, b = 2 et c = −1.
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
0 1 0 0
-2 0 1 0
P = .
1 0 0 0
7
4 0 - 1
5
Il en résulte
e1 = e02
e2 = e03 + 7 e04
5
6
e3 = e1 + 2e03 − e04
0
5
e = e0
4 4
0 0 1 0
1 0 2
0
P −1 = .
0 1 0 0
7 6
0 − 1
5 5
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
Il en résulte que
0 0 1 0 -1 0 0 0
1 0 2 0 0 -1 -2
0
−1
P AP =
0 1 0 0
7 6 1 0 2 0
0 − 1 4 0 4 1
5 5
-1 0 0 10
0 -1 1 0
= 0
.
0 -1 25
0 0 0 -1
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
r
X r
X
i
Proposition 2.47. L’application θf : K[X] → L(E), P = ai X 7→ ai f i est un
i=0 i=0
homomorphisme d’algèbre, où f 0 = IdE . Il en est de même de θA : K[X] → Mn (K),
r
X r
X
P = ai X i 7→ ai Ai , A0 = In .
i=0 i=0
Définition 2.48. L’algèbre K[f ] (resp. K[A]) s’appelle l’algèbre des polynômes en f
(resp. en A). C’est une sous-algèbre commutative de L(E) (resp. de Mn (K)).
Proposition 2.50. C(f ) est une sous-algèbre de L(E) et K[f ] est une sous-algèbre
commutative de C(f ).
De même C(A) est une sous-algèbre de L(E) et K[A] est une sous-algèbre commutative
de C(A).
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
Puisque f 0 (x) = x 6= 0, Nx est non vide. De plus Nx est majoré par n. Soit donc
p := max(Nx ). Alors (f 0 (x), f (x), . . . , f p−1 (x)) est libre et il existe a0 , a1 , . . . , ap−1 ∈ K
p−1
X
p
tels que f (x) = ai f i (x). On complète la famille (f 0 (x), f (x), . . . , f p−1 (x)) en une
i=0
base de E par (ep+1 , . . . , en ). La matrice de f dans cette base est alors de la forme
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
!
A C
M= , avec A ∈ Mp (K), B ∈ Mn−p et C ∈ Mp,n−p (K). Il en résulte que
0 B
Pf = PM = PA PB . Mais
Donc
-X 0 ... ... 0 a0
1 -X ... ... 0 a1
0 1 -X ... 0 a2
A − XIp = .
0 0 1 -X 0 a3
.. .. .. .. .. ..
. . . . . .
0 0 0 ... 1 ap−1 − X
En développant suivant la pieme colonne, on obtient :
p−1
X
PA = (−1)p+i+1 ai ∆i + (ap−1 − X)(−X)p−1 ,
i=0
où
-X ... 0 0 0 ... 0
.. .. .. .. .. .. ..
. . . . . . .
0 1 -X 0 0 ... 0
0 0 1 -X 0 ... 0 (i − 1)eme place
∆i := .
0 (i + 1)eme place
0 ... 0 0 1 -X
.. .. .. .. ..
. . . . 0 .
0 0 0 0 0 0 −X
0 ... 0 0 0 0 1
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
k
Y
Corollaire 2.64. Si P ∈ If et P s’écrit P = Pi , avec Pi ∧ Pj = 1 pour tout i 6= j,
i=1
alors E = ⊕ki=1 ker(Pi )(f ).
Même énoncé pour A ∈ Mn (K).
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Chapitre 2. Polynômes d’endomorphismes Lahbib Oubbi
Pour finir,
Corollaire 2.66. f (resp. A) est diagonalisable si, et seulement si, Qf (resp. QA ) est
p
Y
de la forme (X − λi ), avec sp(f ) = {λ1 , . . . , λp }.
i=1
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