Procédés Pharmaceutiques
Procédés Pharmaceutiques
Procédés Pharmaceutiques
FC1
Chimie extractive = molécules actives obtenues par extraction de ressources naturelles
→ A partir d’organes d’animaux, de végétaux et de toute molécule produite par le vivant
Phytothérapie :
→ PM = agents thérapeutiques sous forme de tisanes
→ Préparation à base de PM (par transformation physique ou chimique de la PM)
→ Médicaments à base de plante ou préparation à base de PM comme SA
PM toxiques :
→ Digitale : donne de la digitaline = tonique cardiaque (insuffisance cardiaque)
→ Colchique : donne la colchicine = anti-inflammatoire (rhumatisme goutteux)
→ if : donne le taxol = anti-cancéreux
La radiopharmacie
Utilisation d’éléments radioactifs : radioéléments, radionucléides, radioisotopes
→ effets mutagènes + cytotoxiques par formation de radicaux libres destructeurs d’ADN
Traceurs pour examen biologique
18
F = fluodésoxyglucose = Glucotep → pour les cancers car les cellules cancéreuses consomment beaucoup de
glucose
Traitement de tumeurs → I131 pour les cancers de la thyroïde
Risque de transmission de virus (prions = protéine toxique) des molécules extraites de produits animaux
Médicaments de biotechnologie
Par fermentation = 1ère génération
Les penicillines : Fleming → culture de staphylocoques moisis attaqués par le Penicillium
→ Pharmacophore = cycle β-lactame (dans toutes les penicillines + dans les céphalosporines)
→ Détruit par penicillases et β-lactamases
→ Ciblent la transpeptidase : enzyme nécessaire pour le peptidoglycane (constitue ma paroi des bactéries à gram +)
→ Liaison au pharmacophore = inhibition de la synthèse de la paroi bactérienne + mort bactérienne
→ Hémisynthèse moins sensibles aux penicillases bactériennes : dégradée par les enzymes digestives (voie per os)
Statines = médicaments hypocholestérolémiants
Lovastine
→ Pharmacophore = cycle lactone
→ Inhibe HGM-CoA réductase (indispensable à la synthèse hépatique du cholestérol)
Statines synthétiques : ↘ du risque c’occlusion artérielle, prévention contre les maladies cardio-vasculaires
Par génie génétique = 2ème et 3ème génération
Technique de l’ADN recombinant
Enbrel = Etanercept : forme soluble et recombinante du récepteur au TNF-α (cytokine pro-inflammatoire)
→ Bloque + inhibe le TNF circulant
→ Traitement de la polyarthrite rhumatoïde et du psoriasis
Production de biomédicaments (insuline, hormones, facteurs de coagulation, vaccins synthétiques…)
→ Anticorps monoclonaux : à partir d’un clone cellulaire et reconnaissant un seul type d’épitope d’antigène
→ Neutraliser des cytokines pro-inflammatoire (Infliximab)
→ Cancers : blocage des récepteurs et protéine de surface des cellules cancéreuses (Trastuzumab)
→ Immunoconjugués : anticorps monoclonal lié à une molécule médicamenteuse thérapeutique ou de diagnostic
→ Fixation (reconnaissance), internalisation (signal + endocytose) et relargage (thérapie ciblée)
→ Adcetris et Kadcyla
→ Thérapie anti-sens = biothérapie : administration d’un oligo-nucléotide d’ADN à séquence complémentaire d’un
ARNm = ADN anti-sens
→ Bloque la traduction d’ARNm au ribosome = inhibe la production de protéine responsable de pathologie
→ Mipormersen : hypocholestérolémiant par blocage de la synthèse de l’apolipoprotéine B
Etape de conception d’un médicament
FC3
→ Criblage primaire pharmacologique : découverte d’une molécule active = hit (touche)
→ Etude des relations « structure chimique-activité » et identification du pharmacophore du hit
→ Hit amélioré et optimisé = pharmacomodulation et découverte d’un lead (chef de file)
Hit
Structures chimiques complexes, chirale, difficile à synthétiser (reproduction par synthèse totale chimique)
Plus ou moins toxique pour le vivant, activités pharmacologiques intéressantes, coût élevé
Criblage à haut débit : HTS = criblage à haut flux (méthode d’évaluation biologique : robot + outils informatiques)
Evaluer des chimiothèques vis-à-vis de ciblothèques (permet d’obtenir des hits)
UltraHTS = UHTS : plusieurs centaines de milliers de produits testés par semaine dans un espace très limité
Tests biologiques du criblage : robustesse, simplicité, miniaturisable, pilotable (réalisable par un bras robot)
La chimiothèque : 50 000, 100 000, jusqu’à plusieurs millions de composés : augmente les chances de trouver des
hits
Tests réalisés sur des plateformes robotiques de criblage : 96 à 1 536 loges par plaque
→ Test réalisés dans chaque puits à l’aide de modules spécifiques : agitateur, incubateur, pipeteur, détecteur de fluo
6 à 30 millions d’espèces vivantes sur Terre (2 millions identifiées) → Problème d’approvisionnement = sourcing
300 000 végétaux (> 250 000 plantes supérieures identifiées et répertoriées ; et 5 à 10% examinées chimiquement)
→ 1 plante = 500 à 1000 molécules mais que 250 000 molécules identifiées au total
7 à 8 millions d’insectes (seulement 1 millions décrites et 0,05% étudiées chimiquement)
Plusieurs milliards de bactéries et micro-organismes (10% des bactéries identifiées et 5% des fungi)
Quelques millions d’organismes marins (20 000 molécules identifiées)
→ Potentiel pharmacologique énorme : grande diversité moléculaire, puissance d’activité importante
→ 10% des espèces marines inventoriées et 1% étudiées chimiquement
Synthèse combinatoire
Synthèse à multicomposants robotisée : sur de très petites quantités, préparation de milliers/millions de composés
Réalisation de chimiothèques synthétiques : donne en peu de temps un grand nombre de structures moléculaires
Synthèse en parallèle
Rationalisation : obtention d’un seul composé par puit
Etape de déconvolution : simplifie grandement l’identification des hits après le criblage
Réalisation en phase solide :
→ Synthon : substrat est fixé sur une bille de polymère insoluble
→ Combinaisons : ajout de réactifs et transformation in situ du synthon par différentes réactions chimiques
→ Hydrolyse : nécessite d’isoler la molécule du milieu réactionnel par dégreffage/clivage
Modélisation moléculaire
Méthodes de conception rationnelle de molécule médicamenteuses en silico
Outils informatiques et du calcul : comprendre l’interaction des molécules avec les cibles
→ Permettent d’inventer/créer de nouvelles molécules médicamenteuses
Techniques de prédiction :
→ Visualisation et représentation en 3D : obtenir une représentation la plus proche possible de la réalité
→ Prévoir la structure, réactivité/activité des molécules : guider la pharmacomodulation, sur molécules virtuelles
aussi
→ Simuler et anticiper l’action d’une molécule avec une cible moléculaire : orienter synthèse chimique
Etape 1 : recueil de données expérimentales sur le structures chimiques et spatiales de molécules et de cibles
Modéliser = représentation simple de la structure/conformation/configuration spatiale de la molécule active + sa
cible
Deux méthodes physiques : cristallographie puis diffraction aux RX, spectroscopie RMN
Co-cristallisation = cristallisation « ligand endogène-cible » → l’étude du co-cristal par diffraction RX ou RMN
→ Système supramoléculaire : collections de modèles moléculaires et systèmes supramoléculaires expérimentaux
→ Détermine le site actif de la cible et du pharmacophore du ligand
Etape 3 : Réalisation
Utilisation de logiciels de modélisation moléculaire
Visualisation en 3D de molécule : connaître l’interaction supramoléculaire du pharmacophore de la molécule dans le
site actif de sa cible
Applications :
→ Création de ligands/molécules actives de novo (automatique, spontanée)
→ Nouveaux pharmacophores
→ Test de molécules réelles/virtuelle vis-à-vis d’une cible modélisée : criblage virtuel des hits = Docking
→ Optimisation rationnelle hits et leads : orienter la synthèse chimique, la pharmacomodulation
Types de filtration
Selon la direction du fluide par rapport au filtre
Filtration frontale : plus courante, écoulement ⊥ à la surface du filtre, accumulation du rétentat, ↗ pression
nécessaire
Filtration tangentielle : écoulement // à la surface du filtre, moins e dépôt
Selon les dimensions des particules à séparer/arrêter
Filtration clarifiante : diamètre > 450 µm / Microfiltration : entre 0,01 et 10 µm
Ultrafiltration : entre 0,001 et 0,01 µm / Osmose inverse : entre 0,0001 et 0,001 µm
Filtration stérilisante : permet de se débarrasser des micro-organismes, pores = 0,22 µm
Mécanismes de rétention
Filtration par criblage ou tamisage
Phénomène mécanique : filtre retient les particules de diamètre > à celui des pores (via filtres écrans faible
épaisseur)
Phénomène de colmatage : accumulation des particules solide en amont → ↘ progressive du débit, voire arrêt
Filtration par absorption
Phénomène physique : particules de diamètre inférieur à celui des pores sont retenus à l’intérieur du réseau
→ Influence par : charge de la particule, le débit (désorption), la présence d’autres particule adsorbable
(compétition)
Utilisation de filtres en profondeur ++ : formés par compactage de matériaux fibreux/pulvérulents
→ Arrêtent les particules dans la masse par des phénomènes divers tels l’adsorption
Efficacité
Performance des filtres avec leur pouvoir de séparation : exprimée par l’efficacité absolue et le rapport β
Efficacité absolue : déterminée par le test « à la bille de verre »
→ Plus grosse particule sphérique indéformable qui traverse le filtre dans des conditions définies de débit
→ Donne une indication sur les pores les plus larges du filtre
Si βx=5000 : pour 5000 particules de diamètre supérieur ou égal x µm en amont, on retrouvera 1 particule en aval
On en déduit l’efficacité en % : 4999 filtrés sur 5000 = 99,98%
Médias filtrants
Filtres écrans
Esters de cellulose : polymère semi-synthétique, très poreux, en filtration clarifiante/stérilisante
→ Pas pour les liquides organiques ; stérilisable à chaleur humide
Plastiques filables : plastique sous forme de fils, polymères synthétiques, en filtration clarifiante, certains stérilisables
Filtre en profondeur
Fibre de cellulose : coton, tissus de végétaux, débris de textiles, stérilisable à la vapeur d’eau
→ Formes et épaisseurs variées : feuilles, plaques, tissus
→ A sec : filtration clarifiante, liquides polaires ou apolaire
→ Après humidification à l’eau : filtration des milieux polaire (bloque les huiles)
Fibres et résines : association de fibres de cellulose avec des fibres de verre et de la résine synthétique
→ Sous formes de plaques ou cartouches
Bougies : poreuses rigides de forme cylindrique, stérilisable à la chaleur sèche/humide
→ En filtration clarifiante/stérilisante
Autres
Verre fritté : fusion partielle dans un four, réseau rigide, poreux, chargé négativement, inerte chimiquement
Poudres filtrantes :
Contrôles de la filtration
Avant filtration : contrôle de l’intégralité du filtre, mesure du point de bulle (BECKHOLD)
→ Test de diffusion :
Pendant la filtration : mesure simple du débit puis de la pression en amont et en avant du filtre (colmatage,
altération)
Après la filtration : contrôle de l’intégralité du filtre → bulle permet de voir si le filtre est intact
Vérification de l’absence de particule en suspension : examen visuel, microscope, compteur de particules
Dosage des constituants : vérification de l’absence d’adsorption de substances importante par le filtre
→ recherche des impuretés du filtre dans le filtrat
Dessication ou séchage : éliminer à l’état de vapeur un liquide volatile dans un substrat non volatil
FC8
→ Liquide à éliminer : eau, solvant organique / Substrat : substance à sécher (liquide, solide)
Diagramme d’état de l’eau : relie les états physiques de l’eau selon la température et la pression atmosphérique
Répartition de l’eau
Eau de constitution/cristallisation : structure du produit, difficile à éliminer (transformation chimique de la
substance)
Eau d’adsorption : en équilibre avec l’humidité, eau capillaire (retient l’évaporation) et de gonflement (gélifiée)
Eau libre : en excès
Eaux éliminées lors du séchage : eau libre (toujours), eau d’adsorption (+/-), eau de constitution (non)
Isotherme de sorption : pourcentage d’humidité par rapport à la masse sèche en fonction de l’humidité relative
→ A température constante
Substance hydratée en milieu humide à 100%
Les courbes ne se superposent pas (séchage modifie la substance :
irréversible)
Types de séchage
Chimique : agents déshydratants / Thermique : transfert de chaleur = apport d’énergie
Procédé choisi selon le solide/fluide, la nature/texture/porosité, la sensibilité à la chaleur/l’air, la teneur en eau
finale
Modes de séchage thermique : par conduction, convection, rayonnement et sublimation
Contrôles de la dessication : selon la non-altération des SA et le taux d’humidité désiré (3 essais possibles)
→ Perte à la dessication : peser l’échantillon avant/après séjour à l’étuve sous vide en présence de desséchant
→ Méthode par entraînement au xylène :
→ Microdosage de l’eau : méthode chimique à l’aide du réactif pyridine iodi-sulfureux de Karl Fischer
Grandeurs mesurées
Granulométrie : taille des particules élémentaires qui constituent l’ensemble des grains en poudre
→ Taille sous forme d’une fréquence des différentes classes de taille (utilisation d’un histogramme)
Rapport de réduction : entre le diamètre des solides après et avant la fragmentation
→ Reflète la création de nouvelles interfaces, estime la libération de chaleur lors de la division
→ Existe des équations qui mettent en relation l’énergie à fournir pour obtenir un rapport de réduction donné
Opération de division
Broyage : diviser/fractionner des substances solides en particules de plus petites taille (granulométrie déterminée)
Pulvérisation : broyage qui conduit à une poudre (particule de dimension réduite)
Fragmentation/agrégation moléculaire :
→ Mécanique : nécessite de l’énergie, ↘ des dimensions individuelles de morceaux solides, méthodes par ultrasons
→ Ne part pas de morceaux solides de grosses tailles mais de solutions (par précipitation/cristallisation/séchage)
Opérations préliminaires
Mondation : débarrasser la matière première de toute parties inutiles (ex : la peau des amendes)
Divisions grossières : amener la matière première à la taille requise pour être divisée
Dessication : diminuer la teneur en eau, pour les drogues végétales/animales
3 types de contrôles granulométrique des poudres (selon la Phcopée Eur.) → même échantillon = résultats
différents
Tamisage : poudres pas trop fines (75 μm), maillage fait de fils tendus métallique (maille carrée)
Méthode de contrôle des poudres : estimer la distribution granulométrique d’une poudre
Suit immédiatement une pulvérisation : particules qui ne passent = insuffisamment fines (remises dans l’appareil)
→ Différents tamis superposés = tour de tamis (maille de plus en plus fine, couvercle sur la partie supérieure)
→ Au moins 25g de produit sur le tamis supérieur : secousses standardisée ou courant d’air (descente de la poudre)
→Masses de refus de chaque tamis = masse qui ne passe pas le tamis / tamisat = masse qui passe tous les tamis
→ Vérifie si masse totale est identique à celle initiale avec 2% tolérance → résultats en tableau/diagramme
Microscopie : petit diamètre (mais supérieur à 1 μm), forme hétérogène
Mesure au MO : conditions rigoureuses de montages/éclairement, informations sur la forme/surface des particules
→ Echelle micrométrique, mesure statistique et automatisée par analyseurs d’image
→ Diamètre de FERET