Marché Financier

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Eléments : Marchés financiers

Pr : B. RAJOUANI
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Qu’est-ce qu’un marché financier ?


Le marché financier est le lieu de rencontre de l’offre et de la demande des capitaux de longue
durée, matérialisés par des titres, appelés valeurs mobilières (actions, obligations, titres
hybrides)
L’offre de capitaux émane des ménages (investisseurs particuliers) et des investisseurs
institutionnels (OPCVM, CDG, compagnies d’assurance, caisses de retraite);
La demande des capitaux provient essentiellement des entreprises (pour le financement de leurs
investissements) ou de l’Etat et des collectivités territoriales (pour couvrir leurs déficits
budgétaires).
Le marché financier comprend :
✓ un marché primaire, celui des émissions,
✓ un marché secondaire, celui de la revente, appelé plus communément la bourse,
✓ un marché dérivé.

Le marché primaire
C’est le marché de l’émission ou marché du « neuf » : c’est le lieu de souscription des titres qui sont
créés pour la première fois. Ainsi une entreprise qui vend directement ses titres à des actionnaires lors
d’une introduction en bourse passera par le MP et ensuite ces mêmes actionnaires pourront les vendre
sur le marché secondaire donc via la bourse.

Ce marché n’est pas localisé parce que la vente initiale de titres aux souscripteurs n’a pas lieu en public.
La vente est organisée pour le compte de :

❖ L’Etat (Trésor) par la banque centrale .


❖ L’emprunteur-émetteur par une banque d’affaires qui gère l’émission et garantit
le placement de ces titres à un certain prix et les vend au public soit de gré à gré
soit par le biais d’une offre publique.

Le marché primaire est un marché où l’Etat, les collectivités locales et les entreprises peuvent donc faire
directement appel à l’épargne, pour obtenir des capitaux à long terme.

Sur ce marché, une entreprise peut émettre deux principaux types de titres : Des actions, ou des
obligations.

Le marché secondaire

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Les instruments financiers, créés au préalable, sont librement négociés entre deux ou plusieurs
investisseurs.
La réalisation de la transaction n’influence pas les engagements pris par l’émetteur, qui est tout
à fait étranger à la transaction.
Les marchés secondaires assurent la liquidité sur des instruments créés préalablement sur un
marché primaire.
Ils offrent la possibilité à un investisseur de la première heure de se dégager d’une position qu’il
a prise.

Rôles du marché financier :


Le développement considérable des marchés financiers, depuis une quinzaine d’années, s’est
accompagné d’un enrichissement de son rôle :
- Financement des sociétés cotées et de l’Etat grâce à l’épargne publique (émissions d’actions et
d’obligations) ;

- Investissement : de nombreux investisseurs interviennent régulièrement sur ce marché


(investisseurs institutionnels, trésoriers d’entreprises particuliers…) ;
- Evaluation des sociétés cotées. La valeur boursière ou capitalisation boursière d’une société
(cours du titre x nombre d’actions) est connue à tout moment ;
- Récupération partielle de la valeur d’une société par ses fondateurs lors de l’introduction en
bourse d’une partie des titres ;
- Couverture face à certains risques (risque de taux, risque de change…) grâce aux marchés des
produits dérivés.
Acteurs de la bourse de Casablanca

• La société gestionnaire
• Les sociétés de bourse
• Les sociétés de gestion
• Autorité Marocaine du Marché des capitaux (AMMC)
• Le dépositaire central
• Ministère de l’Economie et des Finances
• L’Association Professionnelle des Sociétés de Bourse (APSB)

1) La société gestionnaire
La Bourse de Casablanca est une société anonyme en charge de l’organisation et de la gestion
du marché boursier. Placée sous la tutelle du Ministère de l'Economie et des Finances.

Sa mission s’articule autour des points suivants :


❖ Prononcer l’introduction des valeurs mobilières à la cote et leurs radiations ;
❖ Organiser les séances de cotation à travers un système électronique ;
❖ Veiller à la conformité des opérations effectuées par les sociétés de bourse ;
❖ La diffusion des cours et des indices et l’administration d’un système de
compensation et de garantie.
❖ Porter à la connaissance de l’AMMC toute infraction qu’elle aura relevée dans
l’exercice de sa mission

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Plus généralement, la Bourse de Casablanca veille à la promotion et au développement du
marché boursier marocain.

Comme toutes les Bourses du monde, la Bourse de Casablanca est un lieu d'échanges, un
marché réglementé et organisé, où se rencontrent des professionnels qui vendent et achètent des
titres, appelés valeurs mobilières, à un prix négocié, appelé cours.

2) Sociétés de bourse

Les sociétés de bourse sont agréées par le Ministère de l'Economie et des Finances.

Elles détiennent le monopole du courtage sur le marché boursier.

Leur activité consiste à exécuter les transactions sur les valeurs mobilières, assurer la garde des
titres, gérer les portefeuilles de valeurs en vertu d’un mandat et animer le marché des valeurs
mobilières inscrites à la cote.

Par ailleurs, lors des introductions en bourse, les sociétés de bourse assistent les personnes
morales faisant appel public à l’épargne dans la préparation des documents d’information
destinés au public, ainsi que dans la collecte des souscriptions.

3) Les sociétés de gestion


Les sociétés de gestion sont des personnes morales qui ont pour objet exclusif la gestion
d’Organismes de Placement Collectif. Elles comprennent :
1) les sociétés de gestion d’Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières
(OPCVM) : elles se composent des :
❖ Sociétés d'Investissement à Capital Variable (SICAV)
❖ Fonds Communs de Placement (FCP).
Pour la petite épargne qui désire investir en bourse et qui n’a aucune idée des valeurs à acheter
ou à vendre, il lui est conseillé de placer son argent dans ce qu’on appelle (OPCVM).
Les (OPCVM) sont créés pour les raisons suivantes :
❖ Assurer une répartition des risques inhérents aux valeurs mobilières pour
une meilleure gestion des portefeuilles, surtout ceux des particuliers qui
n’ont pas une connaissance approfondie sur les différents marchés boursier;
❖ Décharger les épargnants des soucis liés à la complexité du suivi des
valeurs mobilière ;
❖ Offrir des produits permettant de bénéficier d’avantages fiscaux

2) les sociétés de gestion d’Organismes de Placement en Capital Risque (OPCR), dont


l’objet exclusif est la gestion des Sociétés de Capital-Risque (SCR) et des Fonds Communs de
Placement à Risque (FCPR) ;
3) les sociétés de gestion des Fonds de Placements Collectifs en Titrisation (FPCT).

4) Autorité Marocaine du Marché des capitaux (AMMC)

En tant qu’autorité de régulation du marché des capitaux, l'AMMC a pour mission de :

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✓ S’assurer de la protection de l’épargne investie en instruments financiers ;
✓ Veiller à l'égalité de traitement des épargnants, à la transparence et à l'intégrité du
marché des capitaux et à l'information des investisseurs ;
✓ S'assurer du bon fonctionnement du marché des capitaux et veiller à l'application des
dispositions législatives et réglementaires ;
✓ Assurer le contrôle de l'activité des différents organismes et personnes soumis à son
contrôle ;
✓ Assurer le respect de la législation et de la réglementation en vigueur relatives à la lutte
contre le blanchiment des capitaux, par les personnes et les organismes placés sous son
contrôle ;
✓ Contribuer à la promotion de l'éducation financière des épargnants ;

✓ Assister le gouvernement en matière de réglementation du marché des capitaux.

5) Le dépositaire central : Maroclear

Maroclear est chargé de :


❖ Réaliser tout acte de conservation adaptés à la nature et à la forme des titres qui lui sont
confiés ;
❖ Administrer les comptes courants de valeurs mobilière ouvert au nom de ses affiliés
(Banques, émetteur, sociétés de bourse et OPCVM) ;
❖ Exercer des contrôles sur la tenue de la comptabilité titres des banques et sociétés de
bourse.

6) L’Association Professionnelle des Sociétés de Bourse (APSB)

L’APSB est l’association professionnelle qui regroupe l’ensemble des sociétés de bourse qui
opèrent sur le marché boursier marocain.

Sa mission consiste donc à représenter ses membres auprès des autres acteurs du marché et des
pouvoirs publics.

7) Ministère de l'Economie et des Finances

Il représente l’instance de tutelle de la Bourse de Casablanca, sans pour autant participer dans
sa gestion. Il intervient dans la promulgation des lois relatives au marché boursier et il est
représenté par un commissaire du gouvernement, dans le tour de table de la Bourse de
Casablanca.

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Instruments financiers négociables à la bourse des valeurs sont :
- Les titres de capital représentés par les actions et autres donnant ou pouvant donner accès,
directement ou indirectement, au capital ou aux droits de vote, transmissible par inscription en
compte ou par tradition ;
- Les titres de créance qui représentent chacun un droit de créance sur la personne morale qui
les émet, transmissibles par inscription en compte ou par tradition, à l’exclusion des effets de
commerce ;
- Les titres négociables émis par des OPC :
• Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières,
• Les organismes de placement collectif en capital ;
• Les fonds de placement collectif en titrisation ;
• Les organismes de placement collectif immobilier.
1)Les titres de capital
Les titres de capital sont toutes les catégories d’actions formant le capital d’un émetteur ainsi
que tous autres titres ou droits donnant ou pouvant donner accès directement ou indirectement
au capital et aux droits de vote, transmissibles par inscription en compte ou par tradition. Il
s’agit notamment :
• des actions ordinaires ; La majorité des actions sont émises par les entreprises sous cette
forme, elles donnent l'intégralité des droits attachés, droit de vote, de dividendes, à
l'information, sur l'actif social.
• des actions à dividende prioritaire sans droit de vote ; abandon du droit de vote en
contrepartie d'une priorité pour la distribution du premier dividende et pour le remboursement
en cas de dissolution de l'entreprise.
• des certificats d’investissement ; sont des titres qui peuvent être émis par des sociétés de
capitaux qui ne sont pas des actions du fait que, bien que leurs titulaires bénéficient des mêmes
droits pécuniaires que les actionnaires ordinaires, en revanche ces certificats sont dépourvus du
droit de vote.

• des actions à droit de vote double

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L'action à droit de vote double permet à son titulaire de bénéficier de deux voix lors des
Assemblées générales. Contrairement aux actionnaires ordinaires qui eux n'ont droit qu'à un
seul vote, l'actionnaire à droit de vote double dispose du pouvoir de faire pencher la balance
en faveur des décisions qui lui semblent les plus avantageuses pour l'entreprise.

Les individus disposant d'un tel privilège doivent être actionnaires de la société depuis au
moins deux ans effectifs. Le droit de vote double leur est attribué lors d'une Assemblée
générale extraordinaire ou à travers les statuts de l'entreprise.

• Les titres participatifs


Ne confèrent aucun droit de vote ni aucun droit de regard dans la gestion de la société mais
assurent une rémunération comportant une partie fixe et une partie variable avec les bénéfices
de la société. Considérés comme étant des fonds propres.
Emission que par les sociétés anonymes du secteur public, les établissements publics à
caractère industriel et les coopératives.
Négociation des instruments financiers sur le marché secondaire
Les marchés (Principal et Alternatif) : Les marchés comprennent chacun plusieurs
compartiments, dédiés à un type d’instruments, à un type d’investisseurs ou en fonction de la
taille.
Les instruments peuvent être négociés sur le carnet d’ordres central, le carnet d’ordres de Blocs
et le carnet d’ordres d’enchères :
Carnet d’ordres central (Normal Order Book) : le carnet d’ordres central correspond au
marché central, sur lequel sont transmis les ordres sans condition de taille.
Carnet d'ordres de blocs (Normal Order Book) : c’est un carnet d’ordres, réservé aux ordres
de blocs, qui permet l’exécution des ordres compatibles. Les ordres doivent respecter les
conditions de taille et de prix.
Carnet d'ordres d'enchères (Auctions Order Book) : c’est un carnet d’ordres pouvant être
utilisé occasionnellement pour réaliser des opérations d'enchères en dehors du carnet d'ordres
central. Il peut notamment être utilisé pour la réalisation des ventes aux enchères des titres
saisis.
L’exécution des ordres – cotation
Sur les carnets d’ordres central et d’enchères, les ordres sont classés et exécutés selon deux
règles de priorité :
• priorité par rapport au prix d'abord ;
• puis priorité par rapport au temps de la saisie de l’ordre.
Priorité basée sur le prix
➢ À l’achat : priorité au prix offert le plus élevé (les ordres d’achat sont donc classés par
ordre de prix décroissant).

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➢ À la vente : priorité au prix demandé le plus faible (les ordres d’achat sont donc classés
par ordre de prix croissant).
Priorité basée sur le temps
Deux ordres de même sens et de même limite de prix sont exécutés dans l’ordre de leur arrivée
(premier entré, premier servi).
Comment déterminer le prix d’une action:
❖ En cas d’introduction en Bourse
-L’offre à prix ouvert : est une technique de mise à disposition de titres financiers sur le marché
qui vise à fixer une fourchette de prix a priori. L’OPO ne permet donc de connaître le prix du
titre qu’au dernier moment ; ainsi, toutes les demandes effectuées à un prix supérieur ou égal à
celui finalement fixé, sont alors validées.
-L’offre à prix ferme : consiste à mettre à la disposition du public une quantité de titres à un
prix fixe prédéterminé. Quel que soit le nombre de titres demandés, ce prix est appliqué.
-L’offre prix minimum : consiste à mettre à la disposition du public une certaine quantité de
titres à un prix en dessous duquel les actions ne seront pas vendues.

❖ En cas d’augmentation de capital

Le prix d’émission doit être inférieur au dernier cours de l’action ancienne. Afin de ne pas léser les
anciens actionnaires, ceux-ci reçoivent un droit préférentiel de souscription.
Le droit préférentiel de souscription accompagne les augmentations de capital en numéraire
décidées par l’AGE il confère aux actionnaires anciens la faculté de souscrire, en priorité, les actions
nouvelles, proportionnellement aux actions détenues avant l’augmentation en question. Il s’agit d’un
droit utilisé seulement par l’actionnaire bénéficiaire qui peut le céder.
Valeur théorique du DPS : déterminer la perte de la valeur de l’action subie par les actionnaires
anciens en considérant leur situation avant et après l’émission.
En notant,
P0, cours avant l’émission de titres
P1, cours après l’émission de titres
PE : prix d’émission des titres
N : nombre d’actions anciennes
n : nombre d’actions nouvelles
DPS : P0 - P1 = perte subie par la valeur de l’action

Exemple :

Le capital d’une société est composé de 10 000 actions de nominal de 100 dh.
Elle émet 5 000 nouvelles actions au prix de 240.

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Au moment de l’augmentation de capital, le cours de l’action est 300 dh.
Valeur de l’action avant l’aug. du capital= 300 dh
Valeur de l’action après l’aug. du capital=[(10000 x300)+(5000x240)]/15000 = 280 dh
D’où le droit de souscription d = 300-280 = 20 dh
Les modalités de souscription sont 5000 actions nouvelles pour 10000 actions anciennes, donc
une action nouvelle pour 2 actions anciennes.
❖ Pour un actionnaire nouveau qui souscrit une action, il y a paiement du prix d’émission
d’une action soit 240, et achat de 2 droits de souscription, soit 2x20. Son action coûte
donc 280 dh.
❖ Pour un actionnaire ancien qui possède 2 actions et qui souscrit une action, celui-ci
possède 2 actions qui valaient (2x300). Il achète une nouvelle action coûtant 240 dh. Il
possède maintenant 3 actions pour 840 (600+240) soit 280 par action (480/3).
Pour un actionnaire ancien qui a 2 actions et qui ne souscrit pas, il possède, avant, 2 actions qui
valent 600(300x2). Il vend ses droits (2x20) soit 40 dh. La perte de valeur de ces actions de 300
à 280 est compensée par la vente des droits (600-40) soit 560 (280x2).

Le droit d’attribution confère aux actionnaires d’une société « l’attribution gratuite d’actions
nouvelles, à la suite d’une augmentation de capital par incorporation de réserves, bénéfices ou
primes d’émission… ».
- Attribution proportionnelle aux actions détenues par chaque actionnaire.
La valeur théorique de l’action devient : DA = P0 – P1
Le droit d’attribution : DA = P0 – P1

Qu’est-ce-qu’un ordre de bourse ?


Un ordre de Bourse est une instruction par laquelle vous autorisez votre intermédiaire financier
à effectuer des opérations d’achat et de vente sur des valeurs cotées.
Que contient un ordre de bourse ?
Pour qu’un ordre de bourse soit exécuté, les informations ci-dessous doivent être indiquées :
Le Nom et Prénom / ou raison sociale si c’est pour le compte d’une entreprise;
Le numéro du compte à mouvementer ;
La date ;
La valeur concernée ;
Le sens de l’ordre : achat ou vente ;
La quantité : nombre de titres à céder ou à acquérir ;
Le prix d’exécution ;
La durée de validité de l’ordre.
L’ordre peut être passé par écrit (fax ou ordre signé) ou par téléphone (suivi d’une confirmation
écrite).
Les techniques de cotations

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Les ordres d'achat et de vente sur le marché sont centralisés sur le système informatique
de la Bourse. Les valeurs (ou actions) les plus liquides et actives (c'est-à-dire celles qui sont le
plus échangées, et pour lesquelles il n'y a pas de pénuries de l'offre et la demande), sont cotées
sans interruptions, en continu. Les autres valeurs sont échangées une ou deux fois par jour à
horaire fixe. On distingue la Cotation en continu et la Cotation au fixing.
A quel prix passer un ordre de bourse ?
Les ordres transmis vers le système de cotation, peuvent être libellés selon les
types suivants tels que définis respectivement :
- À cours limité (limit order) ;
- Au marché (market order) ;
- Au marché limité (market to limit) ;
- À déclenchement, selon les formes suivantes :
✓ À seuil de déclenchement (stop order) ;
✓ À plage de déclenchement (stop limit order) ;
✓ À seuil de déclenchement inverse (Market If Touched Order) ;
✓ À seuil de déclenchement suiveur (Trailing Stop Order) ;
✓ À plage de déclenchement suiveur (Trailing Stop Limit Order).

Libeller votre ordre à cours limité


Vous pouvez opter pour cette formule, lorsque vous tenez à ce que votre ordre soit
exécuté et fixé au meilleur prix au moment de son arrivée sur le marché. Ainsi,

Dans la situation d’un acheteur, le prix auquel vous êtes disposé à acheter sera égal à
la meilleure offre de vente présentée au marché ;

Dans la situation d’un vendeur, le prix auquel vous souhaitez vendre sera égal au prix
de la meilleure offre d’achat disponible sur le marché.

Vous avez alors la priorité sur le marché dès l’arrivée de votre ordre. Toutefois, si
votre ordre n’est exécuté que partiellement, le reliquat est automatiquement transformé
en ordre à prix fixe, égal au cours d’exécution partielle de votre ordre.

Libeller votre ordre à prix limite : (si la priorité c’est le prix)


Cette formule vous permet de maîtriser votre prix d’achat et de vente.
Dans la situation d’un acheteur, le prix sera égal au prix maximal auquel vous êtes
disposé à acheter ;
Dans la situation d’un vendeur, le prix sera égal au prix minimal auquel vous acceptez
de vendre ;
L’ordre à prix limité n’est exécuté totalement ou partiellement que si le marché le
permet.

Libeller votre ordre au marché : (la rapidité, la quantité)

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Vous pouvez choisir cette formule, lorsque vous tenez absolument à ce que votre ordre
soit prioritaire sur tous les autres types d’ordre. L’ordre au marché ne porte aucune
indication de prix.
Votre ordre sera exécuté selon les conditions du marché, quel qu’en soit le prix et
donc à différents prix. Ainsi,

•Pour l'achat, l'ordre sera exécuté face aux meilleures offres de vente et ce, jusqu’à
épuisement de la quantité renseignée ;
• Pour la vente : l’ordre sera exécuté face aux meilleures offres d’achat et ce, jusqu’à
épuisement de la quantité renseignée.
En cas de non-exécution ou d’exécution partielle, l’ordre, ou son reliquat est éliminé.

L’ordre à seuil de déclenchement permet de se porter acheteur ou vendeur à partir d’un cours
déterminé, appelé seuil de déclenchement :
o À ce cours et au-dessus de ce cours s’il s’agit d’un achat ;
o À ce cours et au-dessous de ce cours s’il s’agit d’une vente.
L’ordre à seuil de déclenchement ne comporte qu’une limite de prix à partir de laquelle il est
déclenché.
L’ordre à plage de déclenchement comporte une deuxième limite de prix qui fixe le maximum
à ne pas dépasser à l’achat ou le minimum en deçà duquel l’ordre n’est pas exécuté à la vente.
L'ordre à seuil de déclenchement inverse permet de se porter acheteur ou vendeur à partir
d’un cours déterminé, appelé seuil de déclenchement :
o À ce cours et au-dessous de ce cours s’il s’agit d’un achat ;
o À ce cours et au-dessus de ce cours s’il s’agit d’une vente.
L'ordre à seuil de déclenchement suiveur est un ordre dont le seuil de déclenchement suit le
prix de référence par rapport auquel il est défini en cas d’évolution favorable.
L'ordre à plage de déclenchement suiveur est un ordre dont le seuil de déclenchement et le
prix de l’ordre suivent le prix de référence par rapport auquel il est défini en cas d’évolution
favorable.
2-Les titres de créance
Un titre de créance représente une fraction d’un emprunt émis par une entreprise, un
organisme public ou l’Etat. Une obligation représente ainsi une reconnaissance de dette de son
émetteur. Le porteur de l’obligation reçoit un intérêt, appelé «coupon», et le montant emprunté
doit lui être remboursé à l’échéance. L'emprunt est divisé en obligations de la même manière
que le capital d’une société est divisé en actions.
Les obligations cotées sont échangées au niveau de la Bourse. Les obligations non cotées sont
échangées de gré à gré à travers les intermédiaires financiers.
Les types d’obligations :
Il existe de nombreux types d’obligations, qui peuvent être distinguées selon plusieurs critères :
La nature de l’émetteur :
➢ Les obligations d’Etat : ce sont des obligations émises par les états pour
financer le déficit budgétaire. Dans la plupart des pays ces obligations
représentent une part importante des marchés. Ainsi ce type d’obligations,
représente une certaine garantie de remboursement pour l’investisseur, car c’est
rarement qu’on trouve un Etat incapable de rembourser ses dettes.

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➢ Les obligations privées : Au contraire d'une obligation d'Etat, l'obligation
privée est émise par une société privée. Il peut s'agir notamment de
multinationales mais aussi de PME qui souhaitent diversifier leurs sources de
financement. Toutefois les obligations privées ont un risque plus élevé que les
obligations d'Etat, car l'émetteur est par nature plus risqué, en contrepartie le
taux de rendement dépasse celui des obligations de l’Etat.

Type d’obligation selon leurs natures :

➢ Les obligations ordinaires : Elles représentent un simple droit de créance sur


l’entreprise émettrice. Elles donnent droit à un intérêt payable annuellement et à un
remboursement à une date connu ou non à l’avance.
➢ Les obligations subordonnées : Les obligations subordonnées sont des titres de
créance perpétuels à une échéance indéterminée, autrement dit l’échéance n’est pas fixé
au début comme dans les autres types d’obligations. Toutefois, l’investisseur reçoit un
coupon chaque année. Une obligation subordonnée est une obligation remboursée en
dernier lieu en cas de liquidation de la société et ce, après remboursement des tous les
créanciers privilégiés et chirographaires (ne détenant aucun privilège) mais aussi les
détenteurs des obligations ordinaires.
➢ Les obligations convertibles en actions : Il s’agit d’obligations qui donnent à leurs
titulaires le droit de demander la conversion de leurs titres en actions dans les conditions
prévues au moment de l’émission de l’emprunt. La conversion peut avoir lieu au cours
de périodes déterminées ou à tout moment. Ces obligations présentent un attrait
spéculatif, ce qui explique que le taux d’intérêt soit inférieur au taux normalement
pratiqué
➢ Les obligations remboursables en actions : Les (ORA) présentent, pour les
obligataires, un risque plus élevé que les obligations convertibles. C’est pourquoi, leur
taux d’intérêt est plus avantageux. Par contre, en raison de leur nature, les ORA sont
considérées comme des quasi-fonds propres.
➢ Les obligations à bon de souscription d’actions : les (OBSA) sont des obligations
accompagnées de bons de souscription qui donnent droit de souscrire à des actions à un
prix fixé à l’avance, au cours d’une période déterminée. En émettant des OBSA,
l’entreprise atteint trois objectifs :
❖ Obtenir des fonds à un coût inférieur au coût normal du marché, en raison de
l’attrait spéculatif des bons ;
❖ Programmer une augmentation future de capital, adaptée à son plan de
financement ;
❖ Réduire les frais relatifs à ces opérations.
Type d’obligations selon les modalités de versement du coupon :

➢ Les obligations à taux fixe : versent un intérêt ou coupon définitivement fixé lors de leur
émission, selon une périodicité prédéfinie, jusqu’à leur échéance
➢ Les obligations à taux variable : génèrent un coupon variable. Pendant toute la durée de
vie de l’obligation, le coupon est adapté au taux en vigueur sur le marché. la valeur n’est
pas connue au moment de l’émission. L’entreprise qui émet l’obligation (Emetteur),
fixe juste le mode de calcul par rapport à un taux de référence.
➢ Les obligations à coupon zéro : est une obligation dont, aucun intérêt au cours de sa
durée de vie, les intérêts sont versés en totalité à l'échéance de l'emprunt après avoir été
capitalisés sur toute la période.
Les caractéristiques des obligations :

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La valeur nominale : La valeur nominale est la valeur unitaire de chaque obligation.
En d’autres termes c’est la fraction du montant de l’emprunt obligataire. C’est sur ce
montant que sont calculés les coupons versés par l’émetteur.
Le prix d’émission : représente le montant payé par l'investisseur pour pouvoir
disposer du titre. On parle d'une émission « au pair » si les obligations sont émises à la
valeur nominale. Par ailleurs, les obligations peuvent être émises en dessous du pair, la
différence avec la valeur nominale constituant une prime appelée « prime d’émission ».
Il arrive également que l'émission se fasse au-dessus du pair.
Le prix de remboursement : Montant que l’investisseur perçoit pour chaque obligation
conservée jusqu’à sa maturité. C’est-à-dire, le montant perçu par l'acquéreur pour toute
obligation arrivée à échéance.
La maturité : désigne le temps qui sépare la date à laquelle une obligation est émise, et
la date à laquelle la valeur nominale de cette obligation est remboursée. Le bon terme à
utiliser est échéance.
Le coupon : Le coupon correspond à l’intérêt, calculé à un taux sur la valeur nominale,
perçu par le porteur de l’obligation.
Le taux nominal : est le taux appliqué à la valeur nominale, permet le calcul du coupon.
La date de jouissance : c’est la date à partir de laquelle sont calculés les intérêts.
Evaluation et détermination du prix d’une obligation :

Généralement les obligations sont cotées en pourcentage de la valeur nominale. Et au pied


du coupon (c’est-à-dire hors coupon couru, sans les intérêts courus).
La détermination du prix d’une obligation peut se faire par plusieurs méthodes à savoir :
➢ Clean Price : le cours de l'obligation est égal à la somme des flux à recevoir sans tenir
compte des intérêts courus non échus
➢ Dirty Price : la détermination du prix se fait de la même manière que ‘’Clean Price’’,
la seule différence c’est que dans cette méthode le cours comprend les intérêts courus
non échus.
Exemple chiffré de la méthode Clean Price
Soit une obligation de valeur nominale = 100, Taux nominal = 4%, mode de remboursement :
In Fine, date d’émission 25/04/2008, la durée = 6ans
Question : déterminer la valeur de l’obligation à la date 15/10/2009, sachant que le taux de
marché à cette date est de 2.45%
Les flux d’intérêts de 4% sont versés chaque année. Ce flux est majoré pour la dernière année
du remboursement du principal de l’obligation.
Pour calculer la valeur de l’obligation, il suffit de faire la sommation de ces flux actualisés par
le taux actuariel du marché.

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La somme des flux actualisés est de 108.448, ce qui veut dire que la valeur de cette obligation
en pourcentage égale à :
P = 108.448 x 100/100
P = 108.448%
Exemple chiffré de la méthode Dirty Price
On reprend le même exemple, et on va appliquer le même principe de calcul mais cette fois-
ci, on va prendre en considération l’intérêt couru.
L’intérêt couru est défini comme l’intérêt entre la date de paiement de dernier coupon et la
date d’évaluation de l’obligation.

Dans cet exemple la période des intérêts couru, elle est entre 25/04/2009 qui est la date de
paiement de dernier coupon, et le 15/10/2009 qui est la date d’évaluation.

• Calcul des intérêts courus :


IC = Taux nominal x (Période d’intérêts courus/365)
IC = 4% x (173/365)
IC = 1.896%
• Donc pour acquérir cette obligation il faut payer 108.448% de valeur nominal (valeur
qu’on a trouvée dans le premier exemple) majoré du coupon couru qui est de 1.896%
de la valeur nominal c’est-à-dire en totalité il faut payer 108.448% + 1.896%

Les risques liés aux investissements sur le marché obligataire :


A- Le risque de liquidité :
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Le marché obligataire est un marché beaucoup moins liquide que le marché réglementé
des actions, c’est -à-dire qu’il y a moins d’échanges. L’investisseur qui souhaite revendre
son obligation avant l’échéance peut rencontrer des difficultés à trouver une contrepartie prête
à racheter son titre
B- Risque du taux :
Les obligations sont des titres financiers sensibles aux variations des taux d’intérêt. La valeur
d’une obligation à taux fixe évolue en sens inverse des taux d’intérêt, ainsi :
En cas de hausse des taux, la valeur des obligations à taux fixe baisse. En effet, les obligations
anciennes qui versent donc un intérêt moins élevé par rapport à de nouvelles obligations émises
deviennent moins intéressantes et ne trouvent preneurs sur le marché qu’à condition que leur
prix baisse ;
Lorsque les taux d’intérêt baissent, la valeur des obligations anciennement émises augmente
car elles offrent une rémunération plus attractive que les nouvelles et peuvent ainsi être
revendues au-dessus de la valeur nominale.
C- Risque de défaut :
Le remboursement de l’obligation dépend de la capacité de l’émetteur à faire face à ses
engagements. Le risque de défaut est le risque lié à la solvabilité de l’entité qui a émis les titres.
Il est quasi nul dans le cas des obligations émises par les principaux Etats.
Les facteurs de variation des cours
On a vu que lorsque les taux d’intérêts du marché montent, le cours nominal des obligations à
taux fixe se déprécie et qu’au contraire les cours s’apprécient lorsque les taux d’intérêts du
marché baissent. Il n’y a pas d’exception à cette règle, mais cela ne veut pas dire que pour une
hausse de taux donnée, tout le marché va régresser dans la même proportion.
Tout va dépendre de l’amplitude de cette perte mesurée par la sensibilité.
En fait, la variation du prix d’une obligation au pied du coupon sera égale à :
ΔP = S.ΔT
ΔP = variation du prix
ΔT= variation du taux sur le marché
S = sensibilité (facteur obligatoirement négatif)
La sensibilité d’une obligation :
La sensibilité d'une obligation permet de mesurer la variation de son cours en pourcentage
pour une variation de taux d'intérêt. Elle est en général calculée pour une variation de taux de
1%. La sensibilité peut s'exprimer suivant la formule ci-dessous :

Intérêt de la notion de sensibilité


La sensibilité est un paramètre très important pour la gestion d’un portefeuille d’obligation. en
effet, si le gestionnaire anticipe une baisse du taux d’intérêt, il recherchera des obligations à
forte sensibilité de manière à profiter au maximum de la hausse des cours. Et inversement.

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La sensibilité dépend :
- du taux d’intérêt : l’examen de la courbe précédente que plus le taux d’intérêt est faible, plus
la sensibilité est grand ;
- de la duration : La sensibilité d’un emprunt diminue au fur et à mesure qu’on se rapproche
de son échéance.
Duration d’une obligation :
La duration est la moyenne arithmétique pondérée des dates d’échéance des diverses annuités.
Chaque date est pondérée par la valeur actuelle de l’annuité correspondante.
Une mesure de la durée de vie moyenne des obligations non encore remboursées à la date
considérée.
ΔP = - P.D.ΔT
Exemple : Prenons une obligation 5 ans qui paie un coupon de 4% annuel, avec un taux
actuariel de 3%. Le calcul de la duration de cette obligation va se faire en plusieurs étapes, en
associant d’abord à chaque flux brut sa valeur actualisée, puis en calculant la part de ce flux
actualisé dans la valeur actuelle de l’obligation. Il convient ensuite de multiplier cette part par
le nombre d’années à attendre avant de percevoir le flux en question. La somme de chacun des
produits va donner la duration de l’obligation.

Exemple avec la deuxième ligne :


– Flux actualisé = 4 * exp(-0,03 * 2) = 3,767
– Poids = 3,767 / 104,366 = 0,036
– Date * Poids = 2 * 0,036 = 0,072
On obtient finale une duration égale à D = 4,369. Que se passerait-il avec un changement du
taux actuariel ?
En appliquant l’équation donnée plus haut, on obtient : ΔP = -104.366* 4.639 . ΔT
ΔP=-484.1.ΔT si taux actuariel augmentait de 10 points de base ?
-484.1*0.10%=-0.4841
En d’autres termes, lorsque le taux actuariel augmente de 10 points de base, le prix de
l’obligation diminue de 0,484.
Si S =1,77
Interprétation
Si le taux passe de 8 à 9%, la valeur de l’obligation diminue de 1,77%.

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Si le taux passe de 8 à 7%, la valeur de l’obligation augmente de 1,77%.
En résumé :

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