DOCUMENT RAFFINAGE BTS Revisé
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EPA_MGP 2 année
Chapitre 7 : Spécifications des produits pétroliers
1. Introduction
2. Essais normalisés liés à la volatilité
3. Essais normalisés liés à la combustion
4. Essais normalisés liés à l’écoulement, à la lubrification et au stockage
5. Essais normalisés liés à la tenue au froid
6. Essais normalisés liés à la corrosivité et à la pollution
7. Essais normalisés liés à la composition chimique et à la stabilité
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CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LES HYDROCARBURES
1. Introduction
Les molécules du gaz naturel, du pétrole brut et des coupes pétrolières (gaz,
essence, kérosène, gasoil…) se composent essentiellement de carbone et
d’hydrogène. On trouve également au sein des molécules d’autres éléments qui
sont souvent considérés comme des impuretés. Il s’agit du soufre, de l’azote, de
l’oxygène et de certains métaux (zinc, Molybdène, Nickel, Vanadium…). Les
hydrocarbures peuvent être regroupés en plusieurs familles possédant des
propriétés et des caractéristiques différentes.
2. Familles d’hydrocarbures
On distingue généralement deux grandes familles d’hydrocarbures :
- Les hydrocarbures saturés ;
- Les hydrocarbures insaturés.
2.1.1. Paraffines
Les molécules de ces hydrocarbures sont constituées de chaînes d’atome de
carbone saturés par de l’hydrogène. On distingue :
- Les paraffines normales ou n-paraffines sont constituées de molécules dans
lesquelles les atomes de carbone forment des chaines droites. Dans les
conditions normales, elles sont à l’état gazeux de C1 à C4, à l’état liquide de
C5 à C15 et à l’état solide à partir de C16. La formule chimique générale
des paraffines normales est : CnH2n+2. La nomenclature des n-paraffines
utilise la terminaison « ane » précédée d’un préfixe qui indique le nombre
d’atomes de carbone de la chaîne droite.
Nombre
atome de C 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Préfixe ……. ……. ……. ……. ……. ……. ……. ……. ……. …….
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- Isoparaffines ou paraffines ramifiées : elles possèdent des atomes de
carbones formés en chaînes branchées. Les structures branchées
apparaissent pour les paraffines à partir de chaînes à quatre atomes de
carbone C4H10. Il existe en effet deux composés répondant à cette
formule.
H-C-C-C-C-H H-C-C-C-H
H-C-H
n-Butane Isobutane
Teb= -0,5°C Teb= -11,7°C
Densité@15°C= 0,585 Densité@15°C= 0,563
2.1.2. Naphtènes
Il s’agit aussi d’une famille d’hydrocarbure largement représentée dans les
pétroles bruts et les produits pétroliers puisque l’on parle de brut naphténique ou
d’huile naphténique pour caractériser les pétroles comprenant un grands nombre
de naphtènes.
Les hydrocarbures naphténiques se caractérisent par la présence dans leur
molécule de cycles saturés qui comportent le plus souvent 5 ou 6 atomes de
carbones. Les premiers éléments chimiques marquants de cette famille sont donc
des hydrocarbures à 5 atomes de carbone en cycle (cyclopentane) ou à 6 atomes
de carbone en cycle (cyclohexane).
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Comparés aux paraffines les hydrocarbures naphténiques possèdent les propriétés
suivantes:
- Température d’ébullition un peu plus élevée à même nombre d’atomes de
carbone ;
- Densité plus élevée ;
- Meilleure tenue au froid (Le point de trouble, le point d’écoulement, la
température limite de filtrabilité, le point de disparition des cristaux, la
teneur en eau);
- Rapport Carbone / Hydrogène plus grand (moins d’atomes d’hydrogène
pour un même nombre d’atomes de carbone).
Benzène (C6H6)
Teb= 80°C
Densité @15°C= 0,884
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2.2.2. Hydrocarbures oléfiniques ou oléfines
Les hydrocarbures oléfiniques possèdent au moins une double liaison qui peut se
trouver :
- dans une chaîne droite : oléfines normales ;
- dans une chaîne ramifiée : isooléfines ;
- dans un cycle : cyclooléfines.
Si les oléfines comportent une seule double liaison, on parle de monooléfines ;
deux doubles liaisons, on parle de dioléfines. La nomenclature utilise les
terminaisons « ène » ou « diène » précédées du préfixe indiquant le nombre
d’atomes de carbone. Leurs caractéristiques de densité et de température
d’ébullition sont assez voisines de celles des paraffines normales de longueur de
chaîne équivalente.
Les oléfines légères C2 à C5 sont très importantes en pétrochimie dans la mesure
où elles constituent la matière première d’élaboration de nombreuses matières
plastiques.
3. Impuretés
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3.1.2. Mercaptans
Les mercaptans ont pour formule générale: R-S-H. Ils sont présents dans la
plupart des coupes pétrolières légères dans lesquelles ils apportent les
inconvénients principaux suivants :
- Ils sont acides.
- Ils sont malodorants.
Il est donc nécessaire de mettre en place des installations de raffinage destinées à
éliminer ces composés.
3.1.3. Sulfures
Ce sont des composés dans lesquels les atomes de soufre sont reliés à deux
chaînes hydrocarbonées. On distingue les sulfures dans lesquels il n’y a qu’un
atome de soufre : R-S-R’ ; les dissulfures dans lesquels il y a deux atomes de
soufre : R-S-S-R’. Les polysulfures qui contiennent plusieurs atomes de soufre :
R-S-S-....-S-S-R’.
Ces composés existent dans les bruts et les coupes pétrolières moyennes.
Comparés aux mercaptans, ils présentent l’avantage de n’être pas acides et donc
par corrosifs, d’un peu odorants compte tenu de leur faible volatilité.
Thiophène Benzothiophène
Téb = 84°C Téb = 221°C
Densité @15°C=1,06 Densité @15°C=1,150
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Ils présentent des propriétés qui se rapprochent de celles des hydrocarbures
aromatiques : cycles insaturés, bonne stabilité thermique. Ils sont neutres et non
corrosifs.
Les principaux autres composés présents dans les bruts et les coupes pétrolières
sont les suivants :
- Composés oxygénés : constitués de carbone, d’hydrogène, d’oxygène. Les
plus courants sont les acides naphténiques qui sont des acides organiques
présents dans certains bruts et les dérivés du phénol.
Phénol
T° ébullition = 182 °C
Densité @15°C= 1.072
- Composés azotés : D’une façon générale la teneur en azote des bruts et des
produits pétroliers est bien moindre que la teneur en soufre. Ces composés
azotés qui ont pour nom pyridine, pyrrole, indole, carbazole sont similaires
aux composés thiophéniques en remplaçant bien entendu les atomes de
soufre par des atomes d’azotes. Ils sont des poisons pour les catalyseurs.
Pyrrole
T° ébullition = 115,35 °C
Densité @15°C=0.97
- Composés organométalliques : Les métaux présents en faible quantité dans
les bruts ou les coupes pétrolières sont contenus au sein de très grosses
molécules renfermant en général tous les éléments déjà cités. Ces très
grosses molécules tendent en général à s’agglomérer pour donner des
micelles appelés asphaltènes qui se retrouvent dans les produits lourds
comme les fuels lourds et les bitumes.
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CHAPITRE 2 : DISTILLATION ATMOSPHÉRIQUE (DAT)
Le premier traitement subit par le pétrole brut issu des puits de pétrole est le
fractionnement qui s’effectue essentiellement par distillation. Les procédés
intervenant dans le fractionnement initial du pétrole brut en plusieurs coupes se
basent sur le principe de leur différence de température d’ébullition. Ce
fractionnement permet d’obtenir une douzaine de coupes pétrolières.
Dans quelques cas ces coupes peuvent être directement commercialisées, le plus
souvent elles subissent d’autres traitements de transformations chimiques dans le
but d’améliorer leur qualité et répondre aux exigences du marché. Chacune de
ces coupes pétrolières obtenues par distillation correspond à un intervalle de
volatilité que l’on caractérise par la gamme des températures d’ébullition et par le
nombre d’atomes de carbones qu’elles contiennent.
Il existe 3 procédés dans le fractionnement initial du brut :
La distillation atmosphérique
La distillation sous vide
Le fractionnement des gaz et des essences.
NB : Une coupe pétrolière est un produit issu du pétrole brut et constitué d’un
ensemble d’hydrocarbures pris dans un intervalle de température d’ébullition
(Température d’ébullition initial ou point initial et Température d’ébullition final
ou point final).
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fonctionnement des fours. On les regroupe sous le vocable GNL (Gaz Naturel
Liquéfié).
Coupe essences
Ces coupes sont aussi appelées naphtas, on distingue deux types :
- L’essence légère (C5 à C7) : Teb= [0°C ; 80°C]. Elle peut être vendue
comme naphtas pétrochimiques.
- L’essence lourde (C7 et C10/C11)Teb= [80°C ; 180°C]. elle est
généralement utilisée pour les moteurs des véhicules.
Coupes distillats
Leur température est comprise entre 380°C et 570°C. Elles sont constituées de
composés qui n’ont pu être vaporisés dans une distillation. Ces coupes distillats
sont des charges des unités de fabrication des huiles, on y distingue 3 à 4 coupes
(distillats 1, 2, 3, 4).
Coupe résiduelle
La température d’ébullition de la coupe résiduelle est supérieure à 570°C. La
coupe résiduelle est la fraction non distillable du pétrole brut. Ce résidu lourd très
visqueux contient la majeure partie des impuretés qui complique un traitement.
Selon les raffineries on peut avoir plusieurs types de traitements de cette coupe.
On peut soit les utiliser pour la fabrication des bitumes et des huiles de base.
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2. La distillation TBP
La proportion d’une coupe pétrolière dans le pétrole brut appelé rendement est
un paramètre important pour le fonctionnement des raffineries. Il est possible de
connaitre au préalable les rendements d’un pétrole au laboratoire par l’analyse
TBP (TrueBoiling Point).
Il s’agit d’une distillation discontinue opérée avec un pouvoir de séparation élevée
de façon à obtenir dans l’ordre de leur ébullition les différentes coupes
pétrolières. Le résultat de l’analyse est traduit par la courbe TBP. C’est une
courbe qui relie les températures d’ébullition aux quantités distillées.
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Application
3. Préchauffage du brut
4. Schéma de principe
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5. Conditions opératoires
Pression de fonctionnement
La pression est fixée par les conditions de condensation de la coupe gaz +
essences en tête de colonne. Elle est voisine de la pression atmosphérique: 1,5 à 3
bars d’où le nom de distillation atmosphérique.
Température
La température d’entrée dans la colonne est d’environ 360°C.La température
d’entrée dans la colonne est limitée par la stabilité thermique des hydrocarbures
c'est-à-dire par les risques de craquage et de cokage qui résultent de leur
dégradation.
Les plateaux
Ce sont des éléments métalliques occupant la totalité de la section de la colonne
et disposés à intervalles réguliers. Ces récipients sont perforés et l’on y fait
séjourner le liquide. Une colonne contient environ 40 à 50 plateaux voit plus.
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Pompes: ils permettent la circulation des fluides en leur communiquant de
l’énergie
Aéroréfrigérants et Aérocondenseurs: ils refroidissent les vapeurs de tête et les
produits allant au stockage
Four: il apportela chaleur pour vaporiserle brut.
Aéroréfrigérants Pompe
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7. Four atmosphérique
Combustibles
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L’équation de l’échange est :
8. Échangeur de chaleur
C’est un appareil tubulaire dans lequel un fluide chaud va transmettre sa chaleur
ou une partie de sa chaleur à un fluide froid (pétrole brut) sans se toucher. Il est
constitué d’un assemblage de tubes dans lesquels circulent à co-courant(même
sens) ou à contre-courant (sens opposé) le fluide chaud et le fluide froid.
Schémad’échangeurs
Bilan énergétique
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-Résistance liée à la conduction de la paroi en acier
e : épaisseur de la paroi (m)
αp : conductivité thermique (W/ m °C)
-Résistance globale
-Flux thermique
C’est la quantité de chaleur libérée par le fluide chaud et cédée au fluide froid.
∅ ∆ où ∆
Fluide Fluide
chaud froid
T1 T2
Application
90
1,3 T2? 200
Pétrole
brut
50
T1?
2,5
Qc=10 t/h
Eau
surchauffée
Déterminer T1et T2
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9. Dessalage du brut
Le brut livré aux raffineries contient toujours des impuretés qui sont constitués de
l’eau (0,1 à 0,6% du brut), la boue, les sédiments et les sels minéraux (CaCl2 et
MgCl2) qui occupent 20 à 300 g/tonne de brut. La boue et les sédiments
encrassent les échangeurs. De même, à une température supérieure à 140°C, il se
produit l’hydrolyse des sels minéraux qui génère l’acide chlorhydrique (HCl) très
corrosif pour les matériaux métalliques.
L’opération de dessalage permet d’éliminer l’eau, les sédiments et les sels
minéraux. C’est un moyen efficace de lutte contre la corrosion des équipements
de raffinage.
Schéma de principe
Le dessalage s’effectue en 3 étapes :
1ère étape : lavage du brut avec l’eau de dessalage pour extraire les sels minéraux. Il
en résulte une émulsion de petites gouttelettes d’eau salée dans le brut.
2ème étape : grossissement des gouttelettes d’eau par électro-coalescence dans un
champ électrique installé dans le ballon dessaleur.
3ème étape : séparation eau-brut par décantation dans le dessaleur. Le pétrole
moins dense est évacué au sommet du ballon. L’eau est soutirée à la partie
inférieure.
Conditions de dessalage
-Température: entre 100 et 150°C;
-Taux d’injection d’eau: 3 à 8% du volume du brut;
-Temps de séjour du brut dans le ballon: 20 à 30 mn;
-Ajout d’un désémulsifiant pour lutter contre la mousse.
Efficacité du dessalage
_
é
Toutefois l’efficacité du dessalage n’est pas totale (95%) il faut donc lutter contre
la formation inévitable de HCl en aval. Pour le faire on procède à une injection
de soude à un taux de 5 ppm (5mg/Kg de brut) dans le train d’échange pour
transformer HCl en NaCl très stable. On injecte aussi l’ammoniac ou autre
produit neutralisant dans les zones où l’eau est susceptible de se condenser (tête
de colonne et système de condensation).
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CHAPITRE 3 : DISTILLATION SOUS VIDE (DSV)
250°C
GAZOLE
380°C
DISTILLAT 1
DISTILLAT 2
DISTILLAT 3
530°C
DISTILLAT 4
RESIDU SOUS VIDE
La séparation de ces différentes coupes est obtenue dans une seule colonne à
soutirage multiple appelé colonne de distillation sous vide car elle fonctionne à
une pression très inférieure à la pression atmosphérique (60mbar).
2. Principe du vide
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Le contact liquide – vapeur est assuré par des lits de garnissage (anneaux, grilles,
billes) qui allient bonne efficacité et faible perte de charge. Ces dispositions sont
utilisées dans toutes les colonnes de distillation afin de réaliser une bonne
séparation. Ils permettent aussi de conserver une pression basse sur l’ensemble de
la colonne. Par ailleurs l’utilisation de matelas métalliques a pour but d’éviter
l’entraînement des gouttelettes liquides lourdes dans le flux de vapeurs
ascendantes.
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CHAPITRE 4 : FRACTIONNEMENT DES GAZ ET DES ESSENCES
La première séparation est réalisée dans une colonne de stabilisation des essences
-
ou débutaniseur. Elle fractionne la coupe en 2: C4 et les gaz plus volatils (C3 ) en
tête et essence totale stabilisée est soutirée en fond de colonne. La pression de
fonctionnement est d’environ 10 bars et la température est de l’ordre de 70°C en
tête et supérieur à 200°C en fond.
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Schéma récapitulatif
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CHAPITRE 5 : HYDROTRAITEMENT (HYDRORAFFINAGE)
1. Définitions
3. Procédés d’hydrotraitement
Les opérations effectuées pour l’élimination de ces impuretés sont les suivantes :
- L’hydrodésulfuration (HDS) : permet d’éliminer le soufre et ses dérivés
(mercaptans, sulfures…)
R-SH + H2 ----------> R-H + H2S
R-S-R’ + 2H2 ----------> R-H + R’-H + H2S
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4. Schémas du principe de l’hydrotraitement
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5. Paramètres de fonctionnement
Température et pression
Plus la température est élevée, plus vite les réactions d’hydrotraitement se
déroulent normalement mais elle doit comprise entre 320°C et 400°C pour ne pas
craquer les molécules. La pression partielle de l’hydrogène favorise aussi les
réactions elle est à 20 bar pour les coupes légères et peut atteindre 200 bar pour
les coupes lourdes.
Taux de désulfuration
100
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Consommation Spécifique d’hydrogène (CS)
C’est la quantité d’hydrogène nécessaire pour saturer une tonne de charge lors de
l’hydrotraitement exprimée en kg/ tonne decharge
Ex : Essence totale 1 Kg d’H2/tonne de charge;
6. Les catalyseurs
Application
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CHAPITRE 6 : REFORMAGE CATALYTIQUE
1. Introduction
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- Réactions d’aromatisation ;
- Réactions d’hydrocraquage ;
- Réactions de formation de coke.
Naphtènes en aromatiques
C’est une réaction très endothermique c’est-à-dire une réaction qui nécessite
beaucoup de chaleur. La réaction naphtène en aromatique est très rapide et est
pratiquement totales (la presque totalité des naphtènes est transformées en
aromatiques)
Paraffines en aromatiques
Cette réaction est très lente (20 fois moins rapide que la précédente),
endothermique et incomplète.
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3.2. Réactions d’hydrocraquage
Ces réactions ont pour effet la production de chaînes plus courtes saturées par
l’hydrogène. Ces réactions contribuent à l’augmentation de l’indice d’octane ;
mais elles sont préjudiciables aux rendements en essence car elles sont
productrices de gaz (C1 à C4). Elles sont lentes et exothermiques c’est-à-dire qui
dégagent beaucoup de chaleur et consomment beaucoup d’hydrogène.
C’est une réaction parasite très lente qui doit être évité. Elle provient de la
condensation des noyaux aromatiques qui conduit à la formation d’un produit
solide riche en carbone appelé le coke qui reste déposé sur les catalyseurs. Le
coke réduit l’activité des catalyseurs.
4. Schéma de principe
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5. Catalyseurs de reformage catalytique
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CHAPITRE 7 : PROCEDES DE CONVERSION DE CHARGES LOURDES
1. Introduction
Les charges des unités de conversion sont constituées des coupes lourdes. Ces
charges sont les suivantes :
- Résidu atmosphérique qui correspond sensiblement à une coupe de 350°C
à 380°C ;
- Les distillats sous vide qui représentent la fraction distillable du RAT
pouvant aller de 380°C à 550°C ;
- Résidu sous vide dont la température est supérieure à 550°C.
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Les différents procédés industriels de conversion des charges lourdes sont les
suivants :le craquage thermique ;le craquage catalytique et l’hydrocraquage.
4. Hydrocraquage
L’hydrocraquage fait appel à plusieurs catalyseurs. Ce procédé combine à la fois
le craquage thermique et catalytique. Il conduit à des produits d’excellente qualité.
L’hydrocraquage constitue la version la plus élaborée et la plus performante des
procédés de conversion des charges lourdes puisqu’il utilise à la fois la
température, les catalyseurs et l’apport d’hydrogène.
Les transformations chimiques d’hydrocraquage sont complexes. Elles se
caractérisent essentiellement par :
- l’hydro purification des produits avec élimination presque totale des
impuretés ;
- la saturation par l’hydrogène des molécules craquées ;
- l’élimination presque complète de la formation de coke. Ce qui permet
l’utilisation des réacteurs de craquage.
Les catalyseurs utilisés sont de plusieurs natures :
- les catalyseurs de type hydroraffinage pour la phase hydropurification ;
- les catalyseurs bifonctionnels à la fois acide et hydrogénant pour la phase
d’hydrocraquage.
L’hydrocraquage fournit des produits de très bonne qualité dans la gamme des
essences, du kérosène, du gazole. C’est donc l’unité de conversion privilégiée
dans toute raffinerie sérieuse.
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CHAPITRE 8 : SPECIFICATIONS DES PRODUITS PETROLIERS
1. Introduction
Le mode d’utilisation des différents produits pétroliers exige que dans chaque cas
ceux-ci possèdent certaines spécifications, par exemple :
- brûler correctement dans un moteur pour un carburant ;
- rester pompable à basse température pour un carburéacteur ;
- ne pas être trop visqueux pour un fuel lourd ; etc…
Le contrôle des spécifications des produits pétroliers est réalisé par des essais
normalisés qui sont des méthodes de mesure et dont le mode opératoire a été
normalisé par les grands organismes de normalisation. Ces organismes sont les
suivant :
- ASTM : American Society for Testing and Materials ;
- IP: Institute of Petroleum;
- ISO: Organisation Internationale de Standardisation;
- AFNOR : Association Française de Normalisation.
Ces essais normalisés correspondent à des mesures des propriétés physico-
chimiques. Ils se réalisent dans des laboratoires de ces organismes. Les essais
normalisés permettant de contrôler la qualité et les spécifications des produits
pétroliers peuvent être regroupés en plusieurs familles principales :
- Essais liés à la volatilité ;
- Essais liés à la combustion ;
- Essais liés à l’écoulement, à la lubrification et au stockage ;
- Essais liés à la tenue au froid ;
- Essais liés à la corrosivité et à la pollution ;
- Essais liés à la composition chimique et à la stabilité.
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2.1. Tension de vapeur relative des produits pétroliers
Elle est aussi appelée Pression de Vapeur relative. La tension de vapeur relative
est la pression lue au manomètre après stabilisation des GPL (Gaz de Pétrole
Liquéfié). L’appellation relative est due au fait que le manomètre ne prend en
compte que la pression au dessus de la pression atmosphérique. Le résultat
s’exprime en bars à 37,8°C ou 50°C selon la température de l’essai.
Cette tension est fonction de la composition du produit pétrolier. Elle est d’autant
plus élevée qu’il contient plus de produits volatils.
Exemples
- Tension de vapeur relative à 50°C : Gaz butane commercial : 750 kPa ;
- Tension de vapeur relative à 37,8°C : Essence : 63 kPa.
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- l’indice d’octane ;
- l’indice de cétane ;
- le point de fumée.
Application : Pour un brut a une densité de 32 API. Quelle sera son pouvoir
calorifique inférieur ?
N
(n M ) i
PCS PCI 4 ,82 H
i 1 2
E
Xi : Fraction de gaz (C1 à C4 par exemple) dans le gaz naturel.
Mi : Pourcentage d’hydrocarbure ; ni : Nombre d’hydrogène dans l’hydrocarbure.
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Quelques exemples de PCI usuels des produits pétroliers commerciaux :
- Fuel Oil domestique=10150 Kcal/Kg ou 42,5 MJ/Kg
- Fuel Oil lourd=9400 Kcal/Kg ou 39,4MJ/Kg
- Gaz naturel=11000 Kcal/Kg ou 46,04 MJ/Kg
L’indice de cétane est une propriété très importante dans les carburants Diesel,
car il mesure leur aptitude à s’enflammer dans la chambre de combustion des
moteurs à allumage par compression. Il concerne surtout le gasoil moteur ; mais
aussi le fuel oil domestique.
Exemple l’indice de cétane du GO moteur est de 45,0 au minimum.
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3.5. Point de fumée
Le produit pétrolier est brûlé dans une lampe à mèche normalisée. On cherche à
obtenir la flamme la plus haute possible et cela sans formation de fumée. Cette
hauteur de flamme, exprimée en millimètre, est mesurée à 0,5 mm près sur une
échelle graduée incorporée à la lampe et est appelée « point de fumée » du
produit testé. Le point de fumée est en relation avec la teneur en hydrocarbure
aromatique.
4.1. Viscosité
La propriété essentielle intervenant dans les problèmes d’écoulement et de
pompabilité des liquides est la viscosité. Cette caractéristique est fondamentale
pour la fonction lubrification des huiles de base.
Il existe deux types de viscosité :
- La viscosité dynamique : qui traduit la réalité des frottements intérieurs
entre les particules de fluide. Elle s’exprime le plus souvent en milli Pascal-
Secondes plus connu sous appellation centipoises (Cp).
- La viscosité cinématique : qui prend en compte en plus des frottements
internes, la masse volumique ou densité du liquide. La viscosité
cinématique s’exprime dans le Système International (SI) en m2/seconde.
On préfère utiliser couramment le mm2/seconde qui correspond à l’unité
la plus connue: le centistoke (Cst). D’une façon générale, la viscosité des
liquides varie très vite avec la température.
Exemples de viscosité cinématique à 37,8 °C
o Gasoil moteur = 5,9 mm2/s au maximum ;
o Diesel Distillat Oil (DDO) = 15,0 mm2/s au maximum.
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quand il est soumis à un refroidissement dans des conditions normalisées. Elle a
pour but d’évaluer la température la plus basse jusqu’à laquelle le produit peut
s’écouler librement. La TLF s’applique aux carburants pour moteur Diesel et au
Fuel Oil des installations de chauffage domestique (FO domestique).
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- Soit utiliser des combustibles à moindre teneur en soufre.
Une partie du gaz sulfureux (SO2) se transforme en présence d’oxygène en
trioxyde de soufre (SO3). Ce SO3 est très dangereux car il est susceptible de
former avec la vapeur d’eau par condensation de l’acide sulfurique (H2SO4) très
corrosif.
Exemple de teneur en soufre maximale admissible des produits pétroliers en CI :
- Butane commercial = teneur nulle
- Carburant auto = 0,25% maximum ;
- Jet A1 = 0,3% maxi ;
- Pétrole lampant = 0,15% ;
- Gas Oil moteur (GOM) = 1% Poids maxi ;
- Diesel Distillat Oil (DDO) = 1,5% de la masse maxi;
- FO180 et FO380 = 4% maxi.
Remarque : Ce même Doctor test est également utilisé pour d’autres produits
liquides tels que le White-Spirit, le carburéacteur. Le white-spirit est un solvant
servant à diluer la peinture.
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7. Essais liés à la composition chimique et à la stabilité
C’est la température la plus basse à laquelle des volumes liquides égaux d’aniline
et de produits pétroliers sont miscibles. L’aniline est un solvant de nature
aromatique (amine aromatique).
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7.4. Stabilité thermique des carburéacteurs
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CHAPITRE 8 : TRAITEMENT DES EAUX USEES DES RAFFINERIES
1. Introduction
2. Eaux propres
On désigne par le terme eau propre, l’eau ne contenant pas ou peu de polluants
organiques dissous, ni d’hydrocarbures en suspension. Elles peuvent contenir des
matières minérales en suspension ou en solution non toxique. Ce sont :
- Les eaux de ruissellement sur les parties non polluées de l’usine de
raffinage.
- Les eaux de réfrigération qui proviennent des appareils de refroidissement
de l’eau.
3. Eaux huileuses
4. Eaux de procédés
Il existe trois principaux traitements des eaux issues des unités de raffinage :
- La séparation gravitaire ;
- La floculation et la flottation ;
- Le traitement biologique.
Comme son nom l’indique, ce procédé permet de séparer l’huile et les parties en
suspension de l’eau grâce à leur différence de densité. Cette opération est réalisée
dans un séparateur API (American Petroleum Institute).
Elle consiste à agglomérer les particules fines pour faciliter leur élimination. Pour
obtenir cette floculation, on utilise des réactifs chimiques appelés coagulants. On
élimine ainsi les hydrocarbures dispersés et les matières en suspension colloïdale.
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TRAVAUX DIRIGES 1
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1. Tracer la courbe TBP de ce brut. Echelle : 1Cm pour 10% et 1Cm pour
50°C
2. Calculer les différents débits des coupes pétrolières contenues dans ce brut.
3. Calculer les températures manquantes.
4. Quel est le débit de combustibles nécessaire au four DAT pour porter le
pétrole brut à une température de 300°C.
BRUT
100 t/h
GAZ + ESS.
KEROSENE
DAT GO léger
GO lourd
FOUR DAT
RAT
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TRAVAUX DIRIGES 2
C1 & C2
30 °C
CHARGE
T1
5 t/h
T2
C3 & C4
T4 185 °C
T3
180 °C 110 °C
Essence
légère
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Le four élève la température de la charge de 40°C, et le combustible utilisé est du
gaz naturel dont le PCI est 9 500 KJ/Kg.
Les gaz combustibles sont coulés vers les sphères de stockage à 20°C, les GPL
subissent une perte de température de 35°C.
1. Etablir les bilans massiques et énergétiques de l’unité.
2. Calculer le débit de combustible.
3. A partir des bilans massiques et énergétiques, donnez les valeurs des
températures T1, T2, T3 et T4.
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