Polycopi de Cours de Mcanique Des Fluides TC BCG
Polycopi de Cours de Mcanique Des Fluides TC BCG
Polycopi de Cours de Mcanique Des Fluides TC BCG
Par
Pr. J. ABOUCHITA
Avant-propos
Les liquides et les gaz s'écoulent. C'est pourquoi on les appelle des fluides.
Leurs atomes et/ou leurs molécules peuvent se déplacer assez librement ; cela
leur confère tout un ensemble de propriétés communes.
Bonne lecture
L’état fluide est un état déformable : sa forme s’adapte aux contraintes extérieures. Il se distingue de
l’état solide indéformable et recouvre deux états physiques :
Le gaz : fluide compressible (et expansible). Il occupe toujours le volume maximal qui lui est offert.
Le liquide : fluide incompressible. Il n’occupe qu’un volume limité. En effet leur capacité à changer
de volume lorsqu’on exerce sur eux des forces est négligeable. L’état fluide et l’état gazeux se
distinguent par l’ordre de grandeur de la masse Volumique.
I.1 Caractéristiques
Ils prennent la forme du récipient qui les contient. (Les solides possèdent une forme propre).
Les gaz occupent tout le volume qui leur est offert, leur volume s’adapte.
I.2 Incompressibilité
La plupart des liquides le sont, les variations de volume tant que les pressions ne dépassent pas
quelques dizaines d’atmosphères, restent faibles par rapport au volume total. Les gaz sont largement
compressibles, mais ils peuvent être supposés incompressibles si la pression ne subit pas de trop
grandes variations.
I.3 Homogénéité
Un fluide est homogène quand sa composition est identique en chaque point.
Sa masse volumique est constante, quelque soit l’endroit dans le fluide.
I.4 Statique
Le fluide est en équilibre mécanique dans le champ de pesanteur.
Finalement, les fluides peuvent être classés en fluides parfaits (sans frottement), fluides réels (avec
frottement), fluides incompressibles (liquides) et fluides compressibles (gaz).
La pression est égale au rapport de l’intensité la force pressante sur l’aire S de la surface pressée
r r r
Un liquide en équilibre dans un récipient exerce, sur une surface élémentaire dS A = dS A ne de
r
la paroi une force pressante df A dirigée vers l’extérieur.
La pression du fluide au point A de la paroi est une grandeur scalaire notée P(A) définie par :
r r r r
df A = P( A)dS A ⇔ df A = P( A)dS A ne
r
Où : ne est le vecteur unitaire porté par la normale à la surface, dirigé vers l’extérieur.
II.4 Densité.
• Liquide ou solide : la densité est le quotient de la masse d’un volume d’un corps à T
sur la masse d’un même volume d’eau à 4°C.
• Gaz : la référence est l’air dans les mêmes conditions de température et de pression.
La densité et donc indépendante
indép de T et p.
Un réservoir qui contient un liquide au repos subit des efforts sur ses parois ; ces efforts sont dus à la
pression du liquide, laquelle augmente avec la profondeur.
En mécanique, pour pouvoir étudier l'équilibre d'un milieu, il faut l'isoler de son environnement, c'est-
à-dire que l'on crée des frontières virtuelles.
Une fois les frontières créées, on détermine les actions mécaniques que subit la colonne d'eau par son
environnement : le poids et les forces de pression.
P= ρgV
Avec :
P : poids de la colonne d’eau en ( N )
ρ : masse volumique du liquide en ( kg/m3 )
g : accélération due à la pesanteur ( m/s2 )
V : volume de la colonne en ( m3 )
P( poids ) ρgV
P1 = =
S S
Or le volume de la colonne est donné par : V=Sh.
On obtient alors :
P1 = ρgh
Exemple. Quelle est la pression due seulement à l’eau, subie par un nageur à 20 m au-
dessous de la surface de l’océan ?
Solution : On a h=20 m, pour l’eau de mer ρ = 1,025 × 10 3 kg / m 3 .
Donc P1 = ρgh = (1,025 × 10 3 kg / m 3 )(9,8m / s 2 )( 20m)
Soit : P1 = 2,0 × 10 5 Pa
1
∆h
Liquide 2
r
Les forces latérales f L se compensent deux à deux, l’équilibre du cylindre se traduit par :
r r r r
mg + f A + f B = 0
mg + f A − f B = 0
De plus m = ρ .V = ρ .S .h .
Tous les points d’un même fluide situés dans un même plan horizontal sont à la même
pression, et ce quelle que soit la forme du récipient.
PA − PB = ρgh
Et on PA = PB = Patm = P0
Alors : h=0
Ceci veut dire que la surface libre d’un liquide (au repos) est plane et horizontale.
communicants.
Reliés sans discontinuité. Toutes les surfaces libres du même liquide, supportant la même
pression sont dans le même plan horizontal.
Cette opération se termine quand les surfaces libres des récipients sont coplanaires c'est-à-dire
situées sur le même plan.
V. Théorème de pascal.
Pascal écrivit un ouvrage intitulé Traité de l’équilibre des liqueurs et de la masse de l’air. Il
contenait le premier énoncé précis de ce qui sera connu comme le Principe de pascal : Une
pression externe appliquée à un fluide confiné à l’intérieur d’un récipient fermé est transmise
intégralement à travers tout le fluide.
Quand une pression est exercée sur une certaine région d’un liquide confiné (comme, par
exemple, en poussant un piston sur un liquide dans un cylindre), le fluide se comprime
légèrement et la pression augmente uniformément partout dans le liquide.
PB = PA + ρgh
Donc : une variation ∆P de pression au point A est intégralement transmise au point B car
ρgh est une constante.
Une même pression peut être produite au sein d’un liquide par des pistons de sections
différentes qui exercent des forces qui diffèrent en proportion : plus la section du piston est
grande, plus grande est la force nécessaire pour produire la même pression. C’est là que
Pascal a vu l’importance pratique de son principe. Pour la première fois depuis l’antiquité, un
nouveau type de multiplicateur de forces, connu sous le nom de machines hydrauliques, est
devenu réalisable.
La force exercée sur le petit piston crée une surpression qui est intégralement transmise au
gros piston. Le rapport des forces est égal au rapport des surfaces des cylindres
correspondants : la force engendrée dans le gros piston peut être très importante et permet de
soulever des charges très lourdes.
Soit un récipient contenant de l’eau, comporte deux ouvertures fermés par des pistons, de
surfaces très différentes ; S1 et S 2 〉〉 S1 .
Toute force F1 exercée sur le petit piston, produit une augmentation de pression, égale à :
F
∆P = 1 qui est transmise au niveau du piston de surface S2.
S1
Le piston de surface S2 est alors soumis à une force F2 telle que :
F1 F2 S
∆P = = ⇒ F2 = S 2 ∆P = 2 F1 〉〉 F1 .
S1 S 2 S1
La machine hydraulique permet ainsi d’amplifier considérablement la force F1.
On peut dire que l’étude de l’hydrostatique a commencé avec Archimède au troisième siècle
av J.C. « Eurêka ! Eurêka ! » J’ai trouvé ! J’ai trouvé ! Ce qu’il avait effectivement trouvé
comme nous allons tout de suite le voir, avait beaucoup de valeur que la couronne de Hiéron.
Un corps totalement plongé dans un liquide déplace un volume de ce liquide égal à son
propre volume. L’expérience montre aussi qu’un objet immergé semble plus léger : l’eau le
pousse vers le haut, le soutenant partiellement d’une manière ou d’une autre. Cela parait
évident à quiconque tente d’immerger un ballon gonflé. Archimède a précisé quantitativement
le phénomène en énonçant ce qui sera appelé principe d’Archimède : un objet immerger dans
un fluide parait plus léger ; il est poussé vers le haut ave une force égale au poids du fluide
qu’il déplace. Cette force ascendante exercée par le fluide est connue sous le nom de poussée
d’Archimède.
Exemple : Un corps (une brique) de 10 N qui déplace 2 N d’eau « pèse » seulement 8 N,
lorsqu’il est immergé.
Pour saisir ceci, faites une petite expérience : munissez vous d'un objet assez lourd (brique) et
d'un récipient assez grand contenant de l'eau. Maintenez la brique dans l'air, puis maintenez-la
dans l'eau. Si votre mémoire sensorielle est assez fine, vous devez constater que la brique
parait plus légère dans l'eau. Evidemment son poids n'a pas changé, puisque l'attraction
terrestre et la masse de la brique n'ont pas changé, c'est la poussée due à l'eau qui a
partiellement compensé ce poids.
La pression sur la base inférieure PB = ρ 0 ghB , est plus grande que la pression sur la base
supérieure PA = ρ 0 gh A et la différence ∆P = ρ 0 g ( hB − h A ) = ρ 0 gh est à l’origine de la
poussée d’Archimède FA. La force de pression dirigée vers le haut sur la base dépasse la force
dirigée vers le bas sur la face supérieure de la quantité :
FA = S∆P = ρ 0 gSh
Or, Sh=V est le volume du corps, égale aussi au volume du fluide déplacé, si le corps est
complètement immergé. Comme la masse du fluide déplacé est m f = ρ 0V , nous pouvons
écrire :
F A = gρ 0V = m f g
FA = f B − f A = Sρ 0 g ( hB − h A ) = ρ 0Vg
La quantité ρ 0V représente la masse du fluide qui occupe le même volume que l’objet.
L’objet a désormais un poids apparent, de norme Papp = ( ρ − ρ 0 )Vg
La poussée est de sens opposé au poids et son support passe par le centre de gravité du fluide
déplacé. On peut considérer que le point d’application de cette poussée est au centre de
gravité du fluide déplacé (ce point est appelé centre de poussée).
Evangelista Torricelli (disciple de Galilée) flaira que les forces à vaincre pour pomper un
liquide à 10 m de profondeur dépendait non seulement de la hauteur mais de la densité du
liquide. Il eut alors l’idée de remplacer l’eau par du mercure, liquide 13,6 fois plus dense :
pour avoir le même poids qu’une colonne d’eau de 10 m, une colonne de mercure de même
diamètre doit être 13,6 fois moins haute : environ 75 cm. C’est plus facile à manipuler en
laboratoire. Torricelli scella adroitement l’une des extrémités d’un tube en verre de 2 m de
long, le remplit de mercure, boucha avec son doit l’autre bout du tube, le retourna, le plongea
dans une cuve pleine de mercure et retira alors son doigt. Au début, du mercure coula du tube
dans la cuve, mais s'arrêta lorsque le niveau du mercure dans le tube fut environ 76 cm plus
haut que celui dans la cuve, laissant le haut du tube apparemment vide. Aucune entrée d'air
n'ayant pu se produire, l'espace dans le tube au-dessus du mercure était bel et bien « plein de
vide ».
La pression de l’air produit une force normale à la surface libre du mercure de la cuve et le
pousse à l’intérieur du tube jusqu’à une hauteur telle que la pression exercée par le mercure
du tube sur celui de la cuve est égale à celle de l’atmosphère. Autrement dit, la pression est
égale en tout point situé au niveau de la surface libre du mercure, tant dans le tube qu’en
dehors.
PA − PB = ρ Hg gh ⇒ PA = Patm = ρ Hg gh
Remarque: Dans le cas de l’eau on obtiendra une hauteur he bien plus grande:
ρ Hg
PA − PB = ρ Hg ghHg = ρ e ghe ⇒ he = hHg = 10,3m
ρe
Dans l'univers concret des pompes, des pneus ou des réservoirs d'air comprimé, on mesure
la pression avec des manomètres dont le zéro correspond à la pression atmosphérique. Un
manomètre mesure en fait une différence de pression : celle entre la pression réelle ou
pression absolue (notée P) et la pression atmosphérique. On appelle cette surpression
pression manométrique ou pression relative (notée PM). On obtient la pression absolue
grâce à la relation suivante :
P = Patm + PM
Tout comme les différences d’énergie potentielle, la différence de pression absolue, entre
deux parois, par exemple, ne dépend pas du niveau de référence ou du « niveau zéro ».
Calculons en effet la différence P − P ' avec P' = Patm + P' M :
Un manomètre (tube coudé) est prolongé par un cathéter, c'est-à-dire un petit tuyau en
verre (ou en plastique), rempli d’une solution saline (contenant un agent anticoagulant). Le
cathéter, qui est introduit dans une artère permet de mesurer la pression du sang.
Car le liquide à l’intérieur du tube coudé possède une même pression en tout point d’un
plan horizontal en équilibre. Donc :
Psang = Patm + g ( ρ1 h1 − ρ 2 h2 )
A tout moment nous interagissons d’une manière ou d’une autre avec des fluides en
mouvement. Nous marchons, nous conduisons une voiture, nous volons en avions, nous
respirons au moins 7 litres d’air par minute. Avec le sang circulant dans nos vaisseaux
sanguins, nous sommes en fait des systèmes hydrodynamiques. A une grande échelle,
chaque ville possède un système d’eau assurant la vie à ses habitants, les fleuves, les océans
et l’atmosphère sont des systèmes hydrodynamiques géants. Comment le liquide coule-t-il
dans des tubes, des pompes et des artères ? Quel est l’effet de la pression de l’air sur les ailes
d’un avion et la face d’un gratte-ciel ? Comment évaluer quantitativement l’écoulement d’un
fluide et quelles sont ses lois ?
Des expériences réalisées en 1883 par Osborne Reynolds sur le mouvement des fluides dans
des tubes ont montrés qu'il y avait deux régimes distincts d'écoulement :
laminaire et turbulent.
Si un fluide se déplace de façon que la vitesse en tout point de ce fluide reste constante en
module et en direction, nous disons qu’on a un écoulement laminaire ou encore un
écoulement régulier. Par contre, l’écoulement turbulent correspond à un mouvement
irrégulier chaotique et variable
I. Quelques définitions.
Ligne de courant : Trajectoire suivie par un petit élément de fluide. C’est encore la courbe
qui, en chacun de ses points, est tangente aux vecteurs vitesses.
Débit massique : C’est la masse de fluide qui travers une section droite d’un tube de
courant pendant l’unité de temps. Il s’exprime en kg/s.
Débit volumique : C’est le volume de fluide qui traverse une section droite d’un tube de
courant pendant l’unité de temps. Il s’exprime en m3/s.
En mécanique des fluides, un fluide est dit parfait s'il est possible de décrire son
mouvement sans prendre en compte les effets de viscosité et de la conductivité thermique.
II.1.1 Définition.
C’est le volume de fluides traversant une section droite de canalisation pendant l’unité de
temps :
∆V
Q=
∆t
Pour un fluide parfait, la vitesse v est la même en tout point de la section. On peut donc
écrire :
Donc Q=S.v
La constance de la masse volumique d'un liquide est à la base d'une relation fondamentale
qui nous permet de comprendre comment un liquide s'écoule dans un tuyau.
Dans une canalisation parcourue par un fluide incompressible, le débit est le même quelle
que soit la section considérée.
On alors : Q A = QB soit S A v A = S B v B
∑ S v = ∑ S ' .v'
i
i. i
j
j j
▌La vitesse de l’eau augmente avec la chute. Ainsi, si le robinet est peu ouvert,
l’écoulement est laminaire et le jet va en rétrécissant.
● diminue avec le nombre d’intersections, pour cela la vitesse dans un vaisseau capillaire est
plus faible que dans une artère.
Le premier traitement moderne de l'hydrodynamique fut réalisé en 1734 par le suisse Daniel
Bernoulli. Ce traitement, formulé bien avant l'introduction de la notion d'énergie, s'est avéré
équivalant au principe de conservation de l'énergie. Le premier point à considérer est qu'un
fluide sous pression contient de l'énergie car un travail sur lui a été nécessaire pour établir
cette pression. Un fluide dont la pression varie subit une variation d’énergie.
La variation de l’énergie cinétique entre deux points quelconques est égale au travail des
forces de pression et de pesanteur entre ces deux points.
La pression agissant sur un élément de fluide en mouvement exerce un travail sur lui, qui se
traduit par une variation de son énergie cinétique ou/et son énergie potentielle de pesanteur,
donc :
∆W = ∆E c + ∆E p
La force de pression, F1 = P1S1, exercée par le milieu extérieur sur le disque d'aire S1, et qui
le pousse dans la direction du mouvement, effectue sur lui un travail moteurF1∆x1,
où ∆x1 est la variation de position du disque considéré. Dans ce processus, les molécules
dans tout le tube de courant sont déplacées vers la droite, avec pour conséquence que le
disque d'aire S2 s'est déplacé de ∆x2. Cette fois le fluide extérieur agit sur le disque avec une
force F2 = P2S2dirigée vers la gauche, donc contre le mouvement. Elle exerce donc sur le
disque un travail résistant - F2∆x2. Le travail total exercé sur le fluide du tube est donc :
∆W = P1 S1v1 ∆t − P2 S 2 v2 ∆t
∆W = Sv∆t ( P1 − P2 )
Comme la masse de l'élément de volume déplacé d'une extrémité du tube à l'autre est :
∆m
∆m = ρ∆V = ρS∆x = ρSv∆t donc Sv∆t =
ρ
On obtient alors :
∆m
∆W = ( P1 − P2 )
ρ
Si le fluide se déplace d'une région de haute pression à une région de basse pression, la
pression lui fournit du travail.
1
∆E c = ∆m(v 2 − v1 )
2 2
∆E p = ∆m.g ( z 2 − z1 )
∆W = ∆E c + ∆E p
∆m 1
( P1 − P2 ) = ∆m(v 2 − v1 ) + ∆m.g ( z 2 − z1 )
2 2
ρ 2
1
Soit : ( P1 − P2 ) = ρ (v 2 2 − v1 2 ) + ρg ( z 2 − z1 )
2
1 1
P1 + ρv1 2 + ρgz1 = P2 + ρv 2 2 + ρgz 2
2 2
Le long d’une ligne de courant, un fluide parfait en écoulement régulier et laminaire obéit au
théorème de Bernoulli :
1 2
P+ ρv + ρgz = constante
2
1 2
Le terme ρv est appelé « pression dynamique » , ρgz est la « pression de jauge » et P est
2
la pression statique.
► Fluide au repos
PA − PB = ρg ( z B − z A )
Prenons la tension artérielle d’un individu au niveau des pieds, du cœur et de la tête. En
considérant que le sang est un fluide parfait nous avons :
1 2 1 1
ρv p + ρgz p + Pp = ρv c2 + ρgz c + Pc = ρvt2 + ρgz t + Pt
2 2 2
- Si l’individu est en position couchée alors z p = z c = z t , alors la pression est la même aux
trois endroits.
Pp − Pc = ρg ( z c − z p )
Pt − Pc = − ρg ( z t − z c )
Comme la masse volumique du sang est ρ = 1059.5kgm −3 , est que la pression exercée par le
cœur est Pc ≈ 13300 Pa , pour z t = 1.7 m et z c = 1.3m (individu de taille normale) , on
obtient
Pt = 9200 Pa et Pp = 26800 Pa
Pc
a = g − 1
ρg ( z t − z c )
Soit avec les données précédentes, si la personne est debout, a ≈ 2.2 g . Le sang n’arrive
donc plus au cerveau, d’où des problèmes d’évanouissement.
Considérons un liquide incompressible (et non visqueux) contenu dans un récipient. A une
hauteur h de la surface libre du liquide se trouve un orifice de faible section S2 par lequel
s’écoule le liquide sous l’effet de son poids avec une vitesse v2 qu’on se propose de
déterminer.
1
P2 − P1 = ρ (v1 2 − v 2 2 ) + ρg ( z1 − z 2 )
2
Or : P1=P2=Patm car la pression qui agit en A (sur la surface S1) et en B (sur la surface S2) est
la pression atmosphérique.
ρ1v1 S1 = ρ 2 v2 S 2
v1 S1 = v2 S 2
1
On obtient : ρgh − ρv 2 2 = 0
2
S 1v1 = S 2 v2
Qui vaut dire, comme nous l’avons vu, qu’une diminution de la section traversée par le
fluide se traduit par une augmentation de sa vitesse.
Dans toute situation où le flux entrant est environ au même niveau que le rétrécissement
( z1 ≈ z 2 ) , l’équation de Bernoulli s’emploie pour exprimer la différence de pression :
1 1
P1 + ρv1 2 + ρgz1 = P2 + ρv 2 2 + ρgz 2
2 2
1 1
Devient : P1 + ρv1 2 = P2 + ρv 2 2
2 2
2
1 S
P1 − P2 = ρv 2 2 (1 − 22 )
2 S1
S1 2( P1 − P2 ) S2 2( P1 − P2 )
v2 = et v1 =
S1 − S 2
2 2 ρ S1 − S 2
2 2 ρ
S1 S 2 2( P1 − P2 )
QV = S1v1 = S 2 v 2 =
S1 − S 2
2 2 ρ
Lorsque la plaque d’athérome se forme, le flux sanguin est à peu obstrué : sténose artérielle
⇒ Chute de tension par effet-Venturi à l’intérieur de la sténose.
L’eau, l’huile, le miel, la lave coulent différemment, l’eau coule vite, mais avec des
tourbillons ; le miel coule lentement et de moins en moins vite au fur et à mesure que la
couche s’étale.
La pression d’un liquide réel diminue tout au long d’une canalisation dans laquelle il
s’écoule, même si elle est horizontale et de section uniforme, contrairement au théorème de
Bernoulli.
Ce phénomène est dû aux forces de frottement qui se nomment forces de viscosité dans le
cas d’un fluide, et s’opposent au glissement des couches fluides les unes sur les autres.
∆P
On définit dans ce cas la perte de charge par le rapport :
∆L
On considère, dans un fluide, deux plaques (lames liquides) parallèles de surface S, l’une
fixe P et l’autre mobile P’.
■ le fluide est en partie entrainé par la plaque mobile P en raison des forces de frottements.
Cette force est donc égale à la force de viscosité F qui s’oppose au glissement d’une couche
du fluide sur l’autre. La norme de la force de viscosité F est donnée par la relation :
∆v
F = ηS
∆z
S : surface de p et p’
dv
Remarque : le force de viscosité s’écrit dans le cas général sous la forme F = ηS .
dz
Dans le système international (SI), l’unité de viscosité dynamique est le Pascal second
(Pa.s) ou Poiseuille (Pl) : 1Pa.s=1 Pl=1kg/m.s
Ordre de grandeur :
Expérience : Pour tester la viscosité d’un liquide, on peut laisser tomber un objet dans le
liquide, une bille ou un caillou, et calculer le temps que celui-ci va mettre pour atteindre le
fond.
Le résultat de Poiseuille (Jean Léonard Marie Poiseuille, médecin français, 1835) peut être
établi en considérant le fluide dans un tuyau comme formé de couches cylindriques
concentriques qui se déplacent à des vitesses qui vont en décroissant à partir du centre. Nous
avons une situation semblable à celle des deux lames liquide précédente. Mais nous avons
maintenant une symétrie circulaire et la surface immobile (vx=0) est la face interne du tube ;
où r=R. L’idée est d’exprimer vx en fonction de r, mesuré à partir de l’axe central et de
déterminer ensuite le débit Q.
dv x
F = −η (2π rl )
dr
Le signe (-) explique le fait qu’il s’agit d’une force de viscosité sur le cylindre de rayon r.
Comme il n’ya pas d’accélération, cette force doit être contrebalancée par la force sur le
cylindre due à la différence de pression entre ses extrémités. Cette différence de pression à
l’entrée et à la sortie est ∆P = Pe − Ps et la force correspondante est ∆P (π r 2 ) . Le
contrebalancement des deux forces faite que :
dv x
∆P(π r 2 ) = −η (2π rl )
dr
∆P
Donc : dv x = − rdr
2ηl
∆P
0 R
∫v dv x = − 2ηl ∫r rdr
x
Soit :
∆P 2
vx = (R − r 2 )
4ηl
Le débit volumique (en m3/s) transporté par une couche cylindrique entre r et r+dr est :
dQ = v x dS = v x (2π rdr )
∆P 2
R
Q=∫ ( R − r 2 )2π rdr
0
4ηl
πR 4 ∆P
Q=
8η l
Nous trouvons donc le résultat logique que le débit augmente avec le gradient de pression (
∆P l ) et le rayon du tube, et diminue avec la viscosité.
III.3.1 Définition
Les expériences réalisées par Reynolds (1883, Osborne Reynolds ingénieur physicien
Irlandais) lors de l’écoulement d’un liquide dans une conduite cylindrique rectiligne dans
laquelle arrive également un filet de liquide coloré, ont monté l’existence de deux régimes
d’écoulement : laminaire et turbulent.
- Ecoulement laminaire : régime où les lames de fluides glissent les unes sur les autres
parallèlement à l’axe. Il a lieu généralement si la vitesse est faible.
Si la vitesse d’un fluide dépasse une certaine valeur critique, l’écoulement devient turbulent.
Les forces de frottement dans le fluide deviennent plus importantes et le passage du fluide
dans un tube demande davantage d’énergie. La vitesse critique à partir de laquelle
l’écoulement dans un tube de diamètre D est turbulent est donnée par :
N Rη
vcritique =
ρD
Où N R est le nombre de Reynolds (les autres grandeurs ont été définies ailleurs dans le
texte)
N R est un nombre sans dimensions qui vas nous permettre de déterminer la « frontière »
entre un écoulement laminaire et un écoulement turbulent. Si ce nombre est inferieur à 2000,
le régime est laminaire. S’il est supérieur à 3000, le régime est turbulent. Entre ces deux
valeurs le régime est instable.
Application
3000.2,1.10 −3
vcritique = = 30cm / s
1,05.10 3.0,02
Lorsqu’un objet se déplace dans un fluide, il subit de la part de ce dernier une force qui
s’oppose au mouvement. Cette force dépend de la vitesse du corps et du fluide, et est due à
la viscosité du fluide.
● Pours des vitesses relativement faibles (régime laminaire), la force de frottement fluide
r r
s’ecrit : Fs = − kv . Le coefficient k dépend de la forme, de la surface et de la nature de
l’objet.
En module on a : Fs = 6πηRv
Remarque : La loi de Stokes n’est valable que pour des vitesses faibles et des objets de
faible dimension.
Vitesse de sédimentation
Le sang est constitué d’une suspension cellulaire (globules rouge, globules blancs) dans le
plasma, de viscosité η , de masse volumique ρ plas . Si on laisse au repos dans un tube à essai
du sang non coagulable, on constate que les éléments les plus denses se déplacent vers le
fond et atteignent une vitesse-limite : vitesse de sédimentation.
o
r r
Fs F A
r
P
z
r r
Bilan des forces : P est le poids du globule rouge (GR), FA est la poussée d’Archimède et
r
Fs est la force de frottement fluide ou force de viscosité.
P − FA − Fs = ma
2R 2 g
vs = ( ρ GR − ρ plas )
9η
La mesure de la v s peut s’effectuer après une heure et deux heures de sédimentation, où l’on
note en millimètres, la hauteur du plasma surnagent, à partir de la graduation zéro.
Centrifugation et ultracentrifugation
ar → 500000g ultracentrifugation
Application
- Le sang des malades est centrifugé à une vitesse de 1200g pendant 15 minutes dans des
tubes à centrifugation.
Après centrifugation le surnageant (le sérum) est récupéré dans de nouveaux tubes.
Au contraire d’un gaz, un liquide ne peut occuper tout l’espace qui lui est offert et présente
ainsi une surface libre. Les molécules qui le constituent n’en sont pas moins soumises à
des forces de cohésion, qui sont des forces d’attraction moléculaire. Cette attraction décroît
très rapidement avec la distance et devient négligeable au-delà d’une distance appelée rayon
d’action moléculaire.
A l’intérieur d’un liquide, les molécules exercent entre elles une forte attraction réciproque
de type Van Der Waals assurée par les éléments hydrogènes, force appelée « cohésion des
liquides ». Ainsi, une molécule au milieu d’un liquide est attirée par ses molécules voisines
de la même manière dans toutes les directions, il n’y a donc pas de force résistante. Cette
situation est naturellement la situation énergétique la plus favorable. A la surface, les
molécules sont entourées d’une part par l’eau, et d’autre part par l’air. Ainsi, les molécules
constituant la surface ne subissent que l’action de rappel vers l’intérieur ; la résultante n’est
donc pas nulle, et est dirigée vers le bas.
La tension superficielle peut aussi expliquer par exemple, que certains petits insectes puissent
marcher sur l’eau, mais ils ne pourront résister à une pollution de par l’apport d’un détergent
dans l’eau, qui va baisser cette tension superficielle.
La non compensation des forces de Van Der Waals à l’interface liquide-gaz fait qu’une
molécule à la surface est moins stable qu’à l’intérieur du liquide. On conçoit ainsi que le
liquide va avoir tendance à minimiser sa surface libre pour diminuer son énergie et qu’il
faudra fournir du travail pour augmenter la surface d’un liquide. Supposons par exemple une
lame de savon formée dans un cadre métallique ABCD dont l’un des cotés CD est mobile
sans frottement :
surface
La lame ayant donc tendance à se rétracter, il faudra exercer sur CD une force F pour
maintenir sa surface constante. Cette force, nécessaire au maintien de l’équilibre, doit donc en
contrebalancer une autre : c’est la force de tension superficielle. Cette force dépend
uniquement de la longueur l sur laquelle elle s’exerce. Elle se définit comme une force
spécifique linéique ( : force par unité de longueur) et s’exerce sur l’ensemble de la surface. On
calcule cette force en (N/m) dans le système international.
r r
F =γ ln
Avec :
r
F : force crée par une surface
r
n : tangente à l’interface orientée dans le sens qui réduit la surface
γ : tension superficielle du liquide ; cette grandeur dépend du liquide, du fluide qui le
surmonte et de la température.
La capillarité
La capillarité regroupe l'ensemble des phénomènes qui ont lieu à la surface d'un liquide au
contact d'une paroi solide, le liquide s’élève au dessus du niveau de l’eau pour la plupart des
liquides, ou il descend en dessous pour d'autres. Ceci dans des conditions atmosphériques
normales. Tout le phénomène de la capillarité est basé sur une loi : celle de Jurin. (James Jurin
était un médecin anglais, ayant vécu entre 1684 et 1750)
1750
Dans le tube, le niveau du liquide est supérieur au niveau de la surface libre du récipient. Le
ménisque concave fait it un angle θ avec la surface du tube. L’ascension capillaire est due aux
r
forces superficielles appliquées en tout point du contour du ménisque. La résultante F de ces
r
forces équilibre le poids P du liquide soulevé.
Le poids de la colonne de liquide dans le tube P = mg = πR 2 hρg est équilibré par la force de
tension superficielle F = 2πRγ cos θ s’exerçant sur la ligne de raccrochement entre le liquide
et la paroi du tube.
2γ cos θ
On obtient ainsi la relation h = que l’on appelle loi de Jurin.
R ρg
Cette loi est valable à température et pression ambiante uniquement. La hauteur à laquelle
montera (ou descendra) le liquide peut être donc calculée grâce a la formule Jurin.
Exemple
Prenons l’exemple de l’eau à température ambiante :
sa tension superficielle est de 7,3·10-2 N.m-1
son angle de raccordement s'approche d'une valeur nulle (on prendra donc 0°)
sa masse volumique vaut 1 g.cm-3
l'accélération de la pesanteur vaut approximativement 9,81 m.s-2 à la surface de la Terre
L'application numérique est donc :
2 × 7,2.10 −3 × cos 0
= 2,9.10 −3 m = 2,9cm
9,81 × 0,5 × 1
On peut en déduire qu'en insérant un tube capillaire d'un rayon de 0.5mm, l'eau montera de
2,9cm dans le tube.
Bonne Réussite