La Fabrication Des Cellules
La Fabrication Des Cellules
La Fabrication Des Cellules
photovoltaïques
L'énergie solaire photovoltaïque provient de la transformation directe d'une partie du rayonnement solaire en énergie
électrique. Cette conversion d'énergie s'effectue par le biais d'une cellule dite photovoltaïque, basée sur un
phénomène physique appelé effet photovoltaïque qui consiste à produire un courant lorsque la surface de cette
cellule est exposée à la lumière.
Le constituant essentiel d'une cellule photovoltaïque responsable de l'effet photovoltaïque est un semi-conducteur. Le
semi-conducteur le plus utilisé aujourd'hui est le silicium. Nous évoquerons donc uniquement le silicium dans cette
présentation, mais d'autres semi-conducteurs existent tel que le sélénium, le tellure de cadmium, etc.
Il y a 33 millions d'années, la mer envahit la région parisienne et dépose 60 m de sable dans la région d’Etampes : ce
sont les sables de Fontainebleau.
Les gisements fournissent des sables fins blancs de très grande pureté (97 à 99 % de silice).
La fabrication des cellules photovoltaïques
L'énergie solaire photovoltaïque provient de la transformation directe d'une partie du rayonnement solaire en énergie
électrique. Cette conversion d'énergie s'effectue par le biais d'une cellule dite photovoltaïque, basée sur un
phénomène physique appelé effet photovoltaïque qui consiste à produire un courant lorsque la surface de cette
cellule est exposée à la lumière.
Le silicium est un élément chimique de symbole Si. Il n'existe pas à l'état pur dans la nature.
Le silicium (Si) est donc extrait de la silice (SiO2) grâce à la réaction chimique simplifiée suivante : SiO2 + 2 C → Si + CO
Cette réaction se réalise dans un four à arc car elle nécessite de faire fondre la silice. La température du four peut
atteindre 3 000 °C. La puissance du four peut aller jusqu’à 30 MW, afin d’enclencher les réactions chimiques.
Purification du silicium
• Le silicium polycristallin
Le silicium liquide est mis dans un creuset en graphite. La technique est simple et peu énergivore.
Le silicium polycristallin est obtenu par coulage en lingotière dans laquelle s'opère un refroidissement lent, de l'ordre
de quelques dizaines d'heures.
On obtient au final des lingots cubique. Cette forme est recherchée afin d'optimiser l'espace lorsque les plaquettes
(obtenues par découpage en lamelles des lingots de silicium) seront placées en série sur un module photovoltaïque.
Le silicium polycristallin présente une couleur grise. Il est constitué d'une mosaïque de cristaux monocristallins de silicium,
d'orientation et de tailles différentes.
• Le silicium monocristallin
Une des méthodes pour fabriquer du silicium monocristallin est la méthode dite de Czochralski.
Le silicium est placé dans un creuset de quartz et maintenu liquide à l'aide d'éléments chauffants. Lorsque la surface est à la
température limite de solidification, on y plonge un germe monocristallin. Le silicium se solidifie sur ce germe selon la même
orientation cristallographique. On tire lentement le germe vers le haut, avec un mouvement de rotation, tout en contrôlant
minutieusement la température et la vitesse.
Compte-tenu de la faible épaisseur des tranches à découpées (300 μm), le principal problème du sciage est la perte de
découpe. Afin de minimiser ces pertes, la solution technique retenue est la scie à fil. En effet, la perte de découpe (kerf)
typique des scies à fil est de 200 μm à 240 μm, ce qui représente 55% de perte en moins par rapport aux scies à diamètre
intérieur (perte de découpe de 310 μm à 350 μm).
Avec une scie à fil, il faut donc 570 μm de silicium pour produire une tranche de 350 μm. L'étape du sciage représente un
élément déterminant dans le coût de la production des cellules photovoltaïques.
5. Dopage du silicium
Les wafers de silicium obtenus à l'issue de l'étape de sciage sont alors introduits dans un réacteur de croissance dans lequel va
se dérouler l'étape de dopage.
Le dopage est une méthode permettant de réaliser la jonction P-N. Cela consiste à introduire des impuretés dans un cristal
intrinsèque pour modifier ces propriétés électriques. Le semi-conducteur dopé est alors appelé "semi-conducteur
extrinsèque".
Il existe deux types de dopage : le type N (Négatif) et le type P (Positif).
Dopage de type N
Le dopage de type N consiste à ajouter un atome de phosphore au sein de la structure cristalline du silicium. Le phosphore
disposant de 5 électrons sur sa couche électronique externe va s'associer avec 4 atomes de silicium, laissant ainsi libre un
électron : Cet ajout a pour effet de donner à la structure cristalline une charge globale négative.
Dopage de type P
Le dopage de type P consiste à ajouter un atome de bore au
sein de la structure cristalline du silicium. Le bore disposant de
3 électrons sur sa couche électronique externe va s'associer
avec 4 atomes de silicium, laissant ainsi libre un trou :
Dans le processus de fabrication d'une cellule photovoltaïque, les wafers, obtenus par sciage des lingots de silicium purifié,
subiront soit un dopage de type N soit un dopage de type P.
Les électrons en excès de la région dopé N ont tendance à diffuser vers la région P (où ils sont minoritaires). Il en est de
même pour les trous en sens inverse.
Les électrons et les trous se concentrent alors au niveau de l'interface entre les deux tranches.
Cela a pour effet de créer un champ électrique créant une barrière de potentiel au niveau de la zone centrale. Cette
zone devient un isolant et s'appelle la jonction P-N.
Le champ électrique ainsi créé a tendance à repousser les électrons vers la zone N et les trous vers la zone P. De ce fait,
lorsque la zone dopé N est exposé au rayonnement lumineux, un électron de la couche de valence du silicium est arraché,
laissant parallèlement un trou. Sous l'effet de champ électrique créé par la jonction P-N, l'électron diffuse à l'extrémité de la
zone N, et le trou se déplace à l'extrémité de la zone P. Lorsque les deux faces de ces deux zones sont reliés par un
conducteur, un courant se créé, car l'électron va combler le trou. Une cellule photovoltaïque est constituée d'une tranche
dopé N posée sur une tranche dopé P. L'interface entre les deux tranches s'appelle la jonction P-N. La tranche dopé N
correspondra à la partie de la cellule exposée au rayonnement solaire.
Identique
ici à
la Réunion