Cours Vapocraquage
Cours Vapocraquage
Cours Vapocraquage
I- GENERALITES
Le vapocraquage consiste en la pyrolyse (décomposition thermique)
d’hydrocarbures saturés, issus du gaz naturel ou du pétrole brut, en présence de vapeur
d’eau (H2Ovap).
Vapocraquage → C2H4 (éthylène)
En général, les réactions mises en jeu dans le vapocraquage sont : pyrolyse (rupture),
déshydrogénation, déshydrocyclisation, désalkylation.
II- PHYSICOCHIMIE
Aspect thermodynamique
La figure de ΔG°f = f(T) donne l’évolution de la stabilité de quelques hydrocarbures par
rapport au système (C + H2). On peut constater ce qui suit :
- Pour les températures moyennes et basses seuls CH4 et C2H6 sont plus stables que le
système (C + H2).
- L’acétylène C2H2 ne devient stable par rapport aux autres hydrocarbures qu’à des
températures très élevées T > 1000°C.
- C2H4 (insaturé) est plus stable que C2H6 (saturé) à T > 750°C.
- C6H6 (insaturé) est plus stable que C6H14 (saturé) à T > 350°-400°C
NB : Stable signifie il se forme préférentiellement
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La Structure des Hydrocarbures
Cette structure renferme des liaisons C-H et H-H. Par conséquent l’activation thermique
provoque principalement la rupture (cassure) de ces deux liaisons : C C C H
Energies de liaisons : C-C : 345kJ/mol, et C-H : 413 kJ/mol → la rupture C-C est l’acte
primaire (craquage) de la pyrolyse.
Aspect cinétique
Le schéma général du craquage (décomposition thermique) des hydrocarbures se présente
ainsi :
Produits légers riches enCraquage
Craquage
primaire
(HC saturé) oléfinesP + O secondaire Produits légers riches en oléfines
Primaire
CRAQUAGE PRIM.
DESHYD HYDROG
C3H4 C2H2
Benzène
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-La cyclo-addition est la réaction de Diels-Alder : Butadiène + Oléfine
-Les composés C3H4 et C2H2 constituent des impuretés gênantes dans les coupes C 2 et C3
-Le coke est gênant parce qu’il provoque l’encrassement des fours.
-INITIATION
-PROPAGATION
-RUPTURE
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Cas d’une paraffine dont la chaîne est plus longue:
R - CH2 - CH2- βCH2 -αCH2 -°CH - CH2 - CH3 Scission β (coupure sur le carbone β)
Pour la déshydrogénation (élimination d’un atome H), il est plus facile d’arracher l’atome H
d’un carbone tertiaire :
Conditions du vapocraquage :
1) La température
La réaction de pyrolyse se déroule dans un « tube T°C
d’un four ». La température de la charge évolue le
long du tube avec un gradient important. En 850
pratique, on retient la température de sortie Ts
des effluents. En général, Ts comprise entre 700°C
et 900°C, selon la charge à traiter. 700
Exemple :
C2H6 Ts : 800-850°C
R-CH3 (HC lourd) Ts : 700-800°C
550
La température de la paroi du tube est supérieure
à celle de l’effluent gazeux
400 1 2 3 4 Longueur des tubes
(nombre d’épingles)
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2) Le temps de séjour
Puisque la température n’est pas constante le long du réacteur (‘tube du four’), on définit un
temps de séjour moyen équivalent
C + H2O → CO + H2
4) NOTION DE SEVERITE
Elle sert à évaluer la qualité de la pyrolyse. Elle est définie différemment selon la nature des
HC traités :
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5) INFLUENCE de la Nature de la CHARGE
Aussi bien pour le gazole Straight Run (obtenu par Topping 250-350°C) , ou bien lourd
(DSV 350-500°C), la distribution des produits est très différente de celles des autres coupes.
VABP : volumetric Average Boiling Point (c’est une température exprimée en degré Rankine)
Tv =
Si BMCI augmente on a :
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IV) MISE EN ŒUVRE DU VAPOCRAQUAGE
SCHEMA DE PRINCIPE
La trempe sert à réaliser l’arrêt de la réaction, par un refroidissement brusque des effluents,
pour conserver la composition du mélange à la sortie de la section chaude.