Éléments de Droit International Privé (... ) Asser Tobias-Michael-Carel Bpt6k5685684z
Éléments de Droit International Privé (... ) Asser Tobias-Michael-Carel Bpt6k5685684z
Éléments de Droit International Privé (... ) Asser Tobias-Michael-Carel Bpt6k5685684z
international privé, ou du
Conflit des lois . Droit civil,
procédure, droit commercial.
Par T. M. C. [...]
DE
T.-M.-C. ASSER
Conseil du Ministère des affaires étrangères du Royaume des Pays-Bas,
Avocat, Professeur à l'Université d'Amsterdam.
Alphonse RIVIER
Professeur à l'Université de Bruxelles, Secrétaire général
de l'Institut de Droit International,
édacteur en chef de la Revue de Droit International et de Législation comparée
PARIS
LIBRAIRIE NOUVELLE DE DROIT ET DE JURISPRUDENCE
ARTHUR ROUSSEAU
ÉDITEUR
14, rue Soufflot et rue Toullier, 13
1884
Tous droits réservés
C
A MONSIEUR
É. R. N. ARNTZ,
PROFESSEUR DE DROIT CIVIL ET DE DROIT DES GENS A L'UNIVERSITÉ DE BRUXELLES,
VICE-PRÉSIDENT DE L'INSTITUT DE DROIT INTERNATIONAL.
§ 2. — Aperçu historique.
(1) Les jurisconsultes des Pays-Bas, dit Foelix, nous ont frayé la
route.
(2) Bar, § 5. Laurent, I, 245-360. M. Laurent donne aux auteurs
des trois derniers siècles le nom collectif de Statutaires.
12 INTRODUCTION.
ALLEMAGNE ET AUTRICHE.
AMÉRIQUE DU NORD.
ANGLETERRE (1).
BELGIQUE.
ESPAGNE (1).
FRANCE.
ITALIE.
PAYS-BAS.
SUISSE.
(1) Les Italiens ont beaucoup produit depuis une vingtaine d'an-
nées, parfois avec un peu d'exubérance et sous l'influence trop visible
des conditions politiques de leur pays. Plusieurs ouvrages estimables
seront cités dans les pages qui suivent. — M. Esperson a publié
dans le Journal du droit international privé (t. VI-X) une série
d'études sur le droit international privé dans la législation ita-
lienne, et M. Catellani a fait paraître à Turin (1883) le tome pre-
mier d'un ouvrage intitulé : Il Diritto internazionale privato e suoi
recenti progressi. On peut consulter, sur l'école italienne et ses ten-
dances, une étude de M. L. Strisower, Die italienische Schule des
internationalen Privatrechts, Vienne, 1881, R. D. I.,t. XIV, p. 347;
M. Brusa, en tête de Casanova, p. CCCII et suivantes, R. D. L, t. XI,
p. 102 et suivantes; enfin M. de Bar, Encyclopédie de Holtzendorff,
p. 78-680.
ÉTAT ACTUEL DE LA SCIENCE. 25
§ 6.
— Comment le juge doit-il appliquer la loi
étrangère?
(1) Ainsi Bar, § 32, Laurent, t. II, 263 s. On peut dire que c'est
l'opinion régnante aujourd'hui. Toutefois M. Demangeat, sur Foelix,
a encore admis comme chose évidente que le juge n'est pas tenu
d'appliquer d'office la loi étrangère.
Plusieurs auteurs envisagent le droit étranger comme un simple
fait, au point de vue de la procédure, et ne permettent au juge de
l'appliquer que si l'une des parties l'invoque. Tel est le point de vue
du droit anglais, Westlake, § 334, R. D. L, t. XIV, p. 304; et aux
États-Unis.
Une opinion intermédiaire autorise le juge à appliquer la loi
étrangère, sans l'y obliger Kori, Eroerterungen, t. III, p. 29, cité
par Bar.
APPLICATION DES LOIS ÉTRANGÈRES. 35
(1) Les articles 726 et 912 du Code Napoléon sont abrogés parla
loi du 14 juillet 1819, en Belgique par celle du 27 avril 1865. Les
articles correspondants du Code hollandais ont été abrogés en 1869.
Asser, R. D. I, t. I, p. 629.
(2) On connaît les divergences qui partagent les auteurs el la
jurisprudence sur la portée de l'article 11 du Code civil et sur la
condition civile des étrangers en France. Arntz, t. I, 118-123.
(3) Asser, R. D. I, t. I, p. 113 s.
CONDITION DES ÉTRANGERS. 41
OU
SECTION PREMIÈRE.
— De l'état et de la capacité (1).
§ 8.
c'est-à-dire de la nation dont elle fait partie. Ils sont régis subsi-
diairement par les lois du domicile, lorsque différentes législations
civiles coexistent dans un même État, ou s'il s'agit de personnes
sans aucune nationalité ou qui ont double nationalité. » R. D. L,
t. VII, p. 363.
M. Teichmann dit fort sagement : « Il est d'usage actuellement
d'invoquer le principe de la nationalité aussi dans le droit civil...
Nous laissons de côté la question de savoir combien de temps ce
principe se maintiendra...» —Il est à remarquer que la résolution
transcrite ci-dessus n'a été prise par l'Institut de droit internatio-
nal qu'à une faible majorité ; qu'aucun membre américain n'a pris
part à la session d'Oxford ; que M. Westlake, le seul membre
anglais qui se soit rallié, de lege ferenda, au principe de la natio-
nalité, a reconnu, dans un mémoire présenté à l'Association bri-
tannique pour l'avancement des sciences sociales (octobre 1882),
que l'admission de ce principe en Angleterre n'est pas possible
encore.
ETAT ET CAPACITE. 55
la forme des actes est régie par la loi du lieu où ils sont
faits : Locus régit actum.
Mais on est loin d'être d'accord sur la raison et la
portée de cet adage.
Quant à la raison, nous pensons que c'est une raison
d'utilité et même de nécessité. Il est souvent impossible
d'observer, en faisant un acte, des formes autres que
celles que prescrit la loi du pays ; on ne saurait, par
exemple, faire un acte notarié dans un pays où le notariat
n'existe pas. En outre, nombre d'actes se font, et surtout
se faisaient jadis, sous l'intervention du juge ou en utili-
sant les formes de la procédure (juridiction volontaire);
il ne pouvait être question, dans ces cas, d'appliquer d'au-
écrit sous seing privé est dressé par une seule personne ou par plu-
sieurs ayant la même nationalité. » Analogie de l'art. 999 du Code
Napoléon. —Hert, IV, 10 : «Si actus a solo agente dependat et hic sit
exterus; vel si actus inter duos celebratur... et uterque paciscens
sit exterus et unius civitatis civis. »
Une discussion instructive sur ces questions a eu lieu dans le
sein de la commission coordinatrice du Code civil italien. Après
le rejet d'un amendement qui tendait à donner d'une manière
générale aux parties la faculté de suivre les formes prescrites par
leur loi nationale, la commission a adopté la faculté de déroger au
principe Locus regit actum en faveur de la loi nationale dans les
termes restrictifs suivants : « Salva ai disponenti o contraenti la
facoltà di osservare anche all'estero le forme stabilite dalla propria
legge nazionale, purchè tutte le parti vi siono soggette. » — Procès-
verbaux des séances de la commission coordinatrice du Code civil
italien (séance du 29 mai 1865). Lomonaco, p. 192-194.
Domin-Petrushevecz a proposé le même principe à l'art, CXCI :
(après avoir posé à l'art. CLXXXVIII la règle Locus regit actum) :
« L'acte passé à l'étranger suivant les formes prescrites dans la
patrie de celui qui l'a passé (ou des plusieurs qui l'ont passé s'ils
sont compatriotes) est aussi formellement valable. »
Quand deux personnes ont fait une convention à l'étranger dans
la forme prescrite par leur loi nationale, cette convention sera
généralement reconnue comme valable, en ce qui concerne la
forme, dans leur pays. Le sera-t-elle dans le pays où la convention
a été faite? La négative a été proclamée par la Cour de cassation
française, arrêt du 9 mars 1853. Demangeat, sur Foelix, 83.
(1) Modestin, L. 25 De legibus, I, 3 : Nulla juris ratio aut oequi-
tatis benignitas palitur, ut quae salubriter pro utilitate hominum
introducuntur, ea nos duriore interpretatione contra ipsorum com-
modum producamus ad severitatem. — Théodose et Valentinien,
L. 0 C. De legibus, I, 14.
66 CONFLIT DES LOIS CIVILES.
(1) Auteurs cités par Foelix, 98 ; entre autres, Huber, Hert, Boulle-
nois, Story, Burge. Bruxelles, 24 février 1849 (Belgique judiciaire
t. VII, p. 759).
(2) Savigny, § 370. Le lieu de l'exécution, dit Savigny, est
—
toujours déterminé par la volonté des parties. Cette volonté est
expresse ou tacite; elle détermine en même temps le for particulier
de l'obligation, lequel est donc toujours basé sur la soumission
volontaire des parties.
Boehlau, Mecklenburgisches Landrecht, cité par Windscheid, Pan-
dekten, § 34 (4e édition). Digeste, De O. et A., 44, 7 :
— L. 21, au
Contraxisse unus quisque in eo loco intelligitur, in quo ut solveret
se obligavit.
(3) Bar, § 66, p. 234; Encyclopédie de Holtzendorff, p. 694.
—
thoel, Einleitung, § 85. — Tel était déjà le sentiment de Du Moulin,
sur la 1. 1 au Code de Summa Trinitate, et au Commentaire sur la
coutume de Paris, § 76, gl. I, n° 36. Cette doctrine gagne du terrain
en Allemagne, aux dépens de celle de Savigny.
(4) Fiore, 242-245, 253-270, et appendice, p. 673 (éd. Pradier-Fo-
déré). Pr. I. De Obligationibus 3,13 : Obligatio est juris vinculum,
—
74 CONFLIT DES LOIS CIVILES.
juge. «
L'application d'un droit local déterminé à une
obligation, dit Savigny, est fondée, d'une manière géné-
rale, sur une présomption de soumission volontaire; or,
il est impossible d'admettre une telle soumission lors-
qu'elle conduirait à une loi qui annulerait précisément
l'obligation dont il s'agit. »
M. de Bar (p. 250) pense que l'obligation prohibée par
la loi sous l'empire de laquelle elle a été contractée, est
nulle partout ; car, dit-il, l'obligation, pour être valable,
doit être contractée dans la forme prescrite par la loi du
lieu, or là où l'acte est prohibé il n'existe pas de forme,
et l'application de la règle est donc impossible. Nous ne
pouvons approuver ce raisonnement. Nous pensons que
l'acte prohibé appartiendra toujours à une catégorie
d'actes pour laquelle la forme ou bien est prescrite, ou
bien est abandonnée à la volonté des parties. Prenons
l'exemple même de M. de Bar. En vertu des art. 421 et
422 du Code pénal français, la vente d'effets publics qui
n'étaient pas à la disposition du vendeur au temps de la
convention, est nulle. Si pareille vente est opérée en
bourse à Paris, peut-on dire que la loi ne détermine pas
de forme à cet égard? Cet acte est certainement de ceux
auxquels s'applique l'article 109 du Code de commerce.
C'est un achat et vente, auquel à la vérité, pour des motifs
particuliers, la loi ne reconnaît pas d'efficacité légale.
Pourtant nous ne pouvons pas non plus nous rallier à
la doctrine de Savigny, en vertu de laquelle la loi au for
devrait seule être prise en considération. Cette doctrine,
nous semble-t-il, perd de vue la nature et la destination
des lois que Savigny lui-même nomme coactives, qui dé-
OBLIGATIONS CONVENTIONNELLES. 79
§ 13.
41. — Les droits sur les choses sont régis par la loi de
leur situation, lex situs, lex rei sitoe. Ce principe est, de-
puis fort longtemps, universellement admis (2).
par suite de la fiction qui les répute se trouver au lieu régi par ce
même statut. » On trouve dans Foelix, 61, Bar, § 59, note, Laurent,
t. VII, 162-168, l'énumération d'un grand nombre d'auteurs, tous par-
tisans de la règle Mobilia personam sequuntur. V. aussi Schaeffner, § 65.
(1) Waechter, t. XXIV, p. 292-298; t. XXV, p. 199-200, 383-389.
Savigny, § 366. M. de Bar rejette, comme renfermant une pétition
de principe, la soumission volontaire de Savigny, et développe la
doctrine de Waechter en en recherchant le fondement rationnel
(§ 58). — Muehlenbruch a précédé Waechter dans l'application de
la loi de la situation aux meubles ; voici ce qu'on lit au § 72 de sa
Doctrina Pandectarum ; « Jura quae proxime rebus sunt scripta....
aestimantur ex legibus ejus civitatis, ubires, de quibus agitur, sitae
sunt ac collocatae, nullo rerum immobilium et mobilium habito dis-
crimine. » Il invoque la loi 38, au Digeste, De judiciis, 5, 1, et
remarque : «Dissentiunt quicumque de hocce argumenta scripsere,
tantum non omnes. » Lui-même cite Tittmann (1822), §51, et Ferd.-
A. Meissner, Vollstaendige Lehre vom stillschweigenden Pfandrechte
(Leipzig, 1803-1804), au § 23. Foelix (61) répond à Muehlenbruch,
Tittmann et Waechter. — Il est juste de remarquer que Foelix, en
donnant la règle que les meubles suivent la personne, a fait d'im-
portantes réserves (62) : « La règle, dit-il, est sans application dans
tous les cas où les meubles n'ont pas un rapport intime avec la per-
sonne du propriétaire... Dans tous ces cas, il faut appliquer la loi
du lieu où les meubles se trouvent effectivement; car ladite fiction
cesse par le fait. » — M. Schoeffner (§ 66) ne se prononce pas nette-
ment; M. de Bar paraît le classer au nombre des partisans de la
doctrine nouvelle.
CHOSES. 93
-
Le Code italien de 1865, article 7 des Disposizioni, sou-
met les immeubles à la loi de la situation et les meubles
à la loi nationale du propriétaire. Mais il ajoute : «sauf
les dispositions contraires de la loi du pays où ils se trou-
(1) Code civil français, 12, 19. Tel est le droit généralement con-
sacré clans toute l'Europe ; mais il ne l'est en Angleterre que
depuis l'acte de naturalisation du 2 mai 1870. Westlake, § 276.
Laurent, t. III, 135-157.— Résolution de l'Institut de droit interna-
tional, session d'Oxford (1880) : « La femme acquiert par le ma-
riage la nationalité de son mari. » — La naturalisation subséquente
du mari opère-t-elle sur la femme? La jurisprudence française est
pour la négative. D'après la loi fédérale du. 3 juillet 1876 sur la
naturalisation suisse, la naturalisation s'étend à la femme de
l'étranger naturalisé et à ses enfants mineurs, s'il n'est pas fait,
pour ceux-ci, une exception formelle.
Diverses questions relatives à la puissance maritale, gouvernée
par la loi française dans le mariage de Français, ont été fort
débattues en France, en Belgique et en Allemagne, dans ces der-
nières années, à propos de l'affaire Bauffremont. Les civilistes sont
presque unanimes pour déclarer que la femme française séparée
de corps ne peut se faire naturaliser à l'étranger sans le consen-
tement de son mari ou de justice.
Nous citerons : Labbé, Une femme mariée à un Français et judi-
ciairement séparée de corps peut-elle se faire naturaliser en pays
étranger sans l'autorisation de son mari ou de justice? J. D. P., t. II,
p. 409 s. Le même, De la naturalisation et du divorce au point de vue
des rapports internationaux. J. D. P., t. IV, p. 5 s. Stoelzel
—
(J.D.P., t. III, p.260s), Wiederverheirathungeines bestaendig von Tisch
und Bett getrennten Ehegatten. Berlin, 1876. —Teichmann, Étude sur
l'affaire Bauffremont. Paris, 1876.
— Mauro, Questione di diritto
internazionale privato. Catane, 1876. — Gabba, Le second mariage de
la princesse de Bauffremont et le droit international. Revue pra-
tique, 1877. — Arntz, Consultation sur la validité de la naturalisation
et du second mariage de madame la princesse de Bauffremont.
Bruxelles, 1878.
Dans le sens opposé : Folleville, De la naturalisation en pays
étranger des femmes séparées de corps en France. Paris, 1876. —
Holtzendorff, Une femme française séparée de corps peut se faire natu-
raliser en pays étranger, notamment en Allemagne, sans autorisation
MARIAGE. 107
p. 213, 508).
(1)Israëls, Internationaal Huwclijksgocderenrecht. Leyden, 1883.
Ouvrage fait avec soin et contenant d'abondantes indications de
législation comparée. Déglin, Étude sur le contrat de mariage en
—
droit comparé et en droit international. Paris, 1883.
(2) Bar, § 94. — Arntz, Cours de droit civil, t. III, 545-552.
— Bar-
rilliet, Du conflit de la loi française avec les lois étrangères, résultant
de l'absence de stipulations relatives au régime des biens entre époux.
Genève, 1861.
108 CONFLIT DES LOIS CIVILES.
(1) Rappelons ici que le Code italien n'admet pas le divorce, que
l'Angleterre ne l'a (en réalité) que depuis 1858, que la France ne
l'a plus depuis 1816.
Se figure-t-on aujourd'hui un tribunal français prononçant le
divorce d'époux belges, domiciliés en France?
Troplong et Merlin ont cependant soutenu que c'est admissible,
en s'appuyant de l'ancien droit.
Voyez Dalloz, 1860, I, 59. Merlin, Répertoire, Divorce, sect. IV, § X.
Laurent, t. V, 132-133; 142 s.— Les étrangers ne peuvent divorcer
en Italie. Lomonaco, p. 61. Fiore, 121.
On n'objectera pas que si notre manière d'envisager le divorce
est juste, le divorce devrait pouvoir être prononcé d'office ou sur
requête du ministère public. Car, tant que l'époux lésé se tait, on
est en droit d'admettre la possibilité d'une amélioration dans les
relations conjugales, de telle sorte que, dans la plupart des cas,
un divorce prononcé d'office ne servirait nullement les intérêts de
l'ordre public.
Jurisprudence des États-Unis et, de l'Ecosse, Laurent, t. V, 126,
133-162. Le juge écossais et américain prononce le divorce d'époux
qui, d'après leur loi, ne peuvent divorcer.
Arrêt de la Cour de Deux-Ponts,27 juin 1870. I. D. P., t. II, p. 120.
Divorce entre étrangers en Suisse. L'article 56 de la loi fédérale
sur l'état civil et le mariage, du 24 décembre 1874, n'autorise le
juge suisse, dans le ressort duquel sont domiciliés les époux
étrangers, à prononcer le divorce entre ces derniers que dans les
cas seulement où ils prouvent que la sentence sera reconnue valable
dans leur pays. Tribunal fédéral, 4 avril 1879 (Affaire Graberg).
R. D. I, t. XIII,
p. 607 s., J. D. P., t. VII, p. 403. — Affaire Jurine
(double nationalité), ci-dessus,
p. 48.
120 CONFLIT DES LOIS CIVILES.
qui doit régir la tutelle des mineurs, quand le tuteur légal est de natio-
nalité différente. R. D. L, t. XVI.
Loi prussienne du 5 juillet 1873, articles 6 et 7. Annuaire de
législation étrangère, t. V. — Loi hongroise, 1877, ar ticle 64. Même
annuaire, t. VIL — Tribunal de la Seine, 10 avril 1877. J. D. P.,
1878, p. 275.
(1) Voyez n° 59 passim. La Cour de Nîmes, par un arrêt du
28 février 1881, a jugé « qu'il n'est point dans l'esprit de la Con-
vention franco-suisse, du 15 juin 1869, d'avoir voulu exclure de la
réserve qu'elle fait au profit du juge du lieu d'origine, les contesta-
tions relatives à la dation d'un conseil judiciaire; qu'en effet la
nomination d'un conseil judiciaire est une dépendance et une dimi-
nution de la tutelle des interdits; que l'une et l'autre demande sont
instruites de la même manière, et le jugement qui ordonne ces
mesures soumis aux mêmes conditions de publicité; que l'article 10
de la Convention internationale de 1869 n'est qu'une application
du principe d'après lequel les tribunaux français sont incompé-
tents pour modifier l'état civil des étrangers et restreindre leur
capacité, comme le sont les tribunaux étrangers pour modifier et
restreindre l'état civil et la capacité des Français, résidant en pays
étranger; que pour cette raison il doit être entendu plutôt, lato
sensu que limitativement; qu'on ne comprendrait pas pourquoi
l'Etat, qui s'est réservé la connaissance exclusive des contestations
relatives à l'établissement de la tutelle des interdits et des mineurs,
se serait désintéressé des mesures de protection que réclame le
faible d'esprit; que, dans
un cas comme dans l'autre, il s'agit de
la capacité des
personnes. » Dalloz, 1882, p. 106.
132 CONFLIT DES LOIS CIVILES.
§ 18.
naux, ou par des étrangers, sont régis par la loi française. Cette
disposition, commandée par le droit politique, s'oppose à ce que,
dans quelque cas que ce soit, la transmission des immeubles faisant
partie du territoire national soit réglée autrement que par la loi
française. Aucun traité diplomatique ne modifie au profit de sujets
d'une puissance étrangère cette disposition essentielle de notre
droit civil.
La jurisprudence française tend à appliquer à la succession
(1)
mobilière, la loi personnelle du défunt, qui est pour elle la loi du
domicile. J. D. P., t. I,
p. 79, 123 ; II, 357.
(2) particulier, conformément au principe de la suc-
Telle est en
cession admis par le Common Law, la doctrine absolument consa-
crée par le droit anglo-américain.
—
Westlake, § 158 : English
real estate descends
on intestacy according to English law,
136 CONFLIT DES LOIS CIVILES.
(1) Ceci de lege ferenda, mais la lex lata est contraire dans la
plupart des pays. (n° 66). Tribunal suprême de Madrid, 6 juin 1873,
J. D. P., t. I, p. 40. — La jurisprudence française, comme la
grande majorité des auteurs, est pour la réalité. Cassation fran-
çaise, 14 mars 1837 (Sirey, 37, 1, 195). Cour d'Alger, 20 février
1875. J. D. P., t. II, p. 275, 342.
(2) Bar, § 109.
— La règle étant facultative (n° 30), le testament
fait à l'étranger selon les formes usitées dans le pays du testateur
est valable. Mais ce testament pourrait être annulé par un change-
ment de nationalité, ce qui ne sera généralement pas le cas du
testament fait conformément à la règle Locus regit actum.
Il se peut que la loi prescrive des formes particulières pour le
testament fait à l'étranger ; ainsi le Code civil des Pays-Bas,
art. 992.
Le droit américain exige que le testament soit valable, quant à
la forme, selon la loi du dernier domicile. Wharton, 585. De même
en Angleterre, selon le Common Law. Mais la loi dite Lord Kingsdown's
Act a modifié ce principe dans un sens très libéral (statut 24-20
Victoria, c. 114). Il suffit, en vertu de cet acte, que le testament
soit valide, ou d'après la loi du dernier domicile, ou d'après celle du
domicile que le testateur avait au moment de la confection du
testament. Si le testament d'un sujet britannique a été fait dans
le Royaume-Uni, la forme de la lex loci actus est admise ; si le tes-
tament a été fait hors du royaume, on admet, soit la forme de la
lex loci actus, soit celle de la loi de n'importe quel pays soumis à la
couronne britannique dans lequel le testateur avait son domicile
d'origine. Westlake, §§ 81-82. R. D. I, t. XIII, p. 443.
SUCCESSIONS. 139
(1) Savigny, § 377. Rar, § 108. Laurent, t. VI, 138 s., 184-202.
Parmi les auteurs anciens, Du Moulin et Bouhier tenaient pour la
personnalité ; la plupart, Bartole, Bourgoingne, P. Voet, Huber,
Hert, Rodenburgh, pour la réalité. Ceci n'a trait qu'à la capacité
de disposer des immeubles : quant aux meubles, tous sont d'accord
sur la personnalité.
Rappelons ici que ce que nous disons de la patrie du De cujus
s'applique, chez la plupart des auteurs, au domicile.
La loi qui régit le testament déterminera aussi, en général, la
validité des pactes successoires. Cependant, vu le caractère bila-
téral de ces actes, le changement de nationalité sera sans in-
fluence. Savigny, §§ 377, 393.
Pour le Lord Kingsdown's Act, voyez la note qui précède. La
jurisprudence des États-Unis tend à s'y conformer. Wharton, 586.
140 CONFLIT DES LOIS CIVILES.
PROCÉDURE CIVILE
10
CHAPITRE II
PROCÉDURE CIVILE
67. La compétence ratione loci est déterminée par la loi du for. Appli-
cation des traités internationaux. — 68. Influence de la situation et de
la nationalité. — 69. Concours de compétences. Absence de compétence.
— 70. Des contestations entre
étrangers. — 71. Desideratum relatif à un
futur règlement international des principes de la compétence.
67.
— Les lois de compétence déterminent, soit la
ou français devant lequel sera portée une demande qui, d'après les
règles fixées par le traité n'est pas de sa compétence, devra d'office,
150 CONFLIT DES LOIS DE PROCÉDURE.
— Glasson. De la
tions entre étrangers, J. D. P., t. VII, p. 137-173.
compétence des tribunaux français entre étrangers, J. D. P., t. VIII,
p. 103-133, et Francejudiciaire, 1881.
—
Demangeat, J. D. P., t. IV,
p. 109-113, t. IX, p. 288-291 (matière commerciale).
— La juris-
prudence française a été défendue par Portalis, dans le rapport
qu'il a présenté
sur l'ouvrage de Rocco, à l'Académie des sciences
morales et politiques (1842). D'autre part, nous lisons ceci, J. D. P.,
—
t. II, p. 337,à propos de jugements en séparation de corps, rendus
en France entre étrangers (Marseille, 13 février 1873 ; Aix, 3 juillet
1873; Rouen, 12 mai 1874)
:
« L'ancienne conception que la justice est exclusivement cons-
tituée pour les nationaux, fait place
peu à peu à l'idée nouvelle
proclamée par le droit international moderne, que la justice est un
devoir supérieur qui s'impose
aux nations civilisées envers tous
ceux qui l'implorent, nationaux ou étrangers.
»
La jurisprudence belge, après avoir suivi la française (Foelix, 151),
s'en est séparée (arrêts de Bruxelles, du
20 juillet 1835, du 28 avril
1838, du 2 décembre
1862, du 28 mai 1867), puis a paru y revenir
(Bruxelles, 26 juin
et 14 novembre 1871). La loi du 25 mars 1876,
(art. o2-54), met
en principe l'étranger sur la même ligne que le
Belge; soit
comme demandeur, soit comme défendeur. Laurent,
t. IV, 6, et J. D.
P., t. IV, p. 490-511. Arntz, t.1, 12-1.
156 CONFLIT DES LOIS DE PROCEDURE.
capacité personnelle, par les tribunaux du pays dont les lois régis-
sent le statut personnel, etc.
FORMES DE PROCEDER. 159
72. Les formesordinatoires sont régies par la lex fort. — 73. Application
de cette règle à l'assignation. — 74. Assignation de personnes résidant
à l'étranger. —75. Application de la règle aux autres exploits. 76.
—
Notifications entre parties au cours du procès. — 77. De la péremption
d'instance.
72.
—
Nombre d'auteurs tiennent encore à l'ancienne
classification des formes en ordinatoires et décisoires (1).
Les premières sont les formalités proprement dites de
la procédure, prescrites en vue d'assurer la marche juste
74.
— Les législations diffèrent en ce qui concerne
l'assignation de personnes établies à l'étranger.
En France et aux Pays-Bas, l'exploit est remis au
parquet et transmis par la voie administrative et diplo-
matique ; méthode assurément fort défectueuse. Le
défendeur est réputé dûment assigné dès que l'exploit
est remis au parquet et alors même qu'il n'en aurait pas
82.
— La forme dans laquelle la preuve testimoniale
doit être administrée, est régie par la loi du tribunal,
conformément aux principes fondamentaux du droit
international privé et à ce que nous avons dit au nu-
méro 80 (1).
86.
— Nous en concluons qu'il est nécessaire d'éta-
blir, par loi ou par traités internationaux ayant force
de loi,des règles concernant les commissions rogatoires,
et autorisant les juges à adresser des commissions roga-
toires aux juges étrangers (1).
La coopération des autorités étrangères est souvent
87.
— A défaut de règles expresses, les questions
diverses qui peuvent
se présenter seront résolues d'après
les principes généraux.
Les éléments décisoires dépendront toujours, comme
nous l'avons vu (nos 72, 79) de la loi qui régit le rapport
juridique
en litige. La commission ne conférant aucun
pouvoir sur la décision du procès, le juge requis n'aura
rente :
Cette mesure ne pourra, dans tous les cas, être exercée que dans
les limites et suivant les formes prescrites par la loi du pays où l'on
poursuit son exécution.
Art. 19. — Les difficultés relatives à l'exécution des jugements
et arrêts ordonnés conformément aux articles 15, 16 et 17 seront
portées devant l'autorité qui aura statué sur la demande d'exécu-
tion.
CHAPITRE III
CONFLIT
DES
LOIS COMMERCIALES
CHAPITRE III
CONFLIT
DES LOIS COMMERCIALES (1)
91.
— La question de savoir si un acte est acte de
(1) Massé, Le droit commercial dans ses rapports avec le droit des
gens et le droit civil; ci-dessus, p. 21. — Goldschmidt, Handbuch des
Handelsrechts. La première édition de cet ouvrage, qui est le meil-
leur traité moderne de droit commercial, a paru en 1864 et dans les
années suivantes ; la seconde, remaniée et considérablement aug-
mentée, est en voie de publication. Le tome 1er (Stuttgart, 1873),
contient une introduction historique et littéraire, d'une très grande
richesse, et les principes fondamentaux (Grundlehren). Le § 38 traite
des principes généraux du droit commercial international die
:
oetliche Geltung der Handelsrechtssoetze. Le tome second (1883)
n'est pas
encore terminé. — M. Goldschmidt publie en outre,
depuis 1838,
une revue très estimée, Zeitschrift für das gesammte
Handelsrecht, où l'on trouve diverses éludes concernant le droit
international. Lyon-Caen et Renault, Précis de droit commercial,
—
comprenant le commentaire du Code de commerce et des lois qui s'y
rattachent..., t. I, Paris, 1884. Ce premier volume traite, outre
188 CONFLIT DES LOIS COMMERCIALES.
(1) Foelix, 238,estime qu'en ce qui concerne la foi due aux livres
des commerçants,
on doit s'attacher toujours « à la loi du lieu où
ces livres ont été tenus, malgré l'opinion contraire de Hommel, de
Meier et de MM. Mittermaier et Schaeffner. » Il cite Paul Voet, Mevius,
Hert, Story. Selon M. Massé (768),
« on doit suivre la loi du lieu où
ils ont été tenus, mais seulement dans le
cas où cette loi concorde
avec la loi du lieu où a pris naissance le contrat qui donne lieu au
procès : alors, ces deux lois l'emportent sur celle du lieu où l'on
plaide... En d'autres termes, c'est la loi du contrat qui décide...
—
Dans tous les
cas, au surplus, où il ne s'agit que de la régularité
des livres,
on ne doit avoir égard qu'à la loi du lieu où ils ont été
tenus. » M. de Bar, § 123,
p. 426, pense qu'en général la force pro-
bante des livres de
commerce est déterminée par la loi du tribunal,
mais que si la loi du lieu du contrat leur accorde
une foi plus
grande, cette loi doit l'emporter. Il
y a des arrêts en sens
divers.
(2) Code de commerce français, art. 14, 13-17, loi belge du
15 décembre 1872,
art. 21,22-24.
Code néerlandais, art. 11-13, Code fédéral des obligations, 879,
192 CONFLIT DES LOIS COMMERCIALES.
(1) C'est ainsi que le Code suisse des obligations (422 s.) a rendu
le mot allemand de Procurist, dont se servent MM. Asser et
Cohn.
Code des obligations, 422 : Le fondé de procuration est la
personne qui a reçu, expressément ou de fait, du chef d'une maison
de commerce, d'une fabrique ou de tout autre établissement tenu
en la forme commerciale, l'autorisation de gérer pour lui ses affai-
res et de signer par procuration en se servant de la signature de la
maison...
FONDÉS DE PROCURATION. 193
(1) Une société est étrangère quand c'est à l'étranger qu'elle a son
principal établissement, c'est-à-dire le centre de son exploitation,
et non ses bureaux ou la plupart de ses actionnaires. « Les tribu-
naux français doivent donc refuser la qualification de sociétés
étrangères aux sociétés qui vont se constituer en pays étranger
pour échapper aux lois françaises. » Lyon-Caen et Renault, 546.
Crédit foncier suisse. J. D.P.,t. I, p. 95-100, 154-159; t. II, p. 80-
83. (Arrêté du Conseil fédéral du 21 janvier 1875.)— La liquidation
»
doit être maintenue dans celui des deux pays où les intérêts les plus
imporiants sont engagés, et où ta société faillie avait le centre et
le foyer principal de
ses affaires et de ses opérations. Il en doit être
ainsi, notamment, à l'égard d'une société par actions, qui ne s'est
placée sous l'empire des lois suisses
que pour échapper aux prescrip-
tions de sa loi nationale.
» —
Étude de M. Vavasseur, déjà citée,
même tome, p. 345-351.
— Voyez plus loin l'article 129 de la loi
belge de 1873.
198 CONFLIT DES LOIS COMMERCIALES.
(1) Bar, § 41. Voyez ci-dessus, n° 18, note, p. 46. Ce droit coutu-
mier, que M. Laurent combat, n'existe pas aux États-Unis ni en
Angleterre : « Les sociétés anonymes, corporations et autres éta-
blissements, jouissant de la personnalité juridique en vertu d'une
législation ou d'une autorité étrangère, peuvent ester en justice en
Angleterre; et ils y jouissent au moins de tous les droits qui n'impli-
quent pas l'autorisation d'agir en Angleterre avec le caractère de per-
sonnes juridiques, comme par exemple du droit de voir protéger
leurs marques de fabrique. » Westlake, R. D. L, t. XIV, p. 300. Private
international Law, §§ 282-291.
SOCIETES COMMERCIALES. 199
(1) Loi belge, ci-dessus, p. 196. Code suisse, art. 597 : La société
en commandite peut, sous sa raison sociale, devenir créancière et
débitrice, ester
en jugement et acquérir des droits de propriété et
d'autres droits réels, môme
sur des immeubles.
(2) C'est surtout la société
anonyme que M. Laurent a en vue au
— La nature juridique de la
t. IV, 154-160. société anonyme est
200 CONFLIT DES LOIS COMMERCIALES.
(1) Arrêts : J. D. P., t. I, p. 100, 126, 139 s., 149 s., 185-191,
09-214.
212 CONFLIT DES LOIS COMMERCIALES.
(1) M. Massé, 623, oublie que la loi autrichienne de 1816 est rem-
placée par la loi générale allemande. M. Fiore, 358, partage celte
erreur.
LETTRE DE CHANGE. 215
dans un pays où règne le système contraire. La question
n'est d'ailleurs plus de première importance, en pratique,
parce que les lois actuelles consacrent généralement la
solidarité.
Enfin, la règle que nous avons posée s'applique éga-
lement aux effets de la solidarité.
110.
— Il règne une grande diversité, dans les législa-
tions, en ce qui concerne la responsabilité personnelle
despropriétaires de navires relativement aux engage-
ments contractés par le capitaine ou ses employés (3).
(1) Il faut donc, pour que le droit de sauvetage pour vies hu-
maines soit dû, ou bien que la personne sauvetée ait été à bord
d'un navire anglais, auquel cas le lieu du sauvetage est indifférent,
— ou que le sauvetage ait eu lieu en tout ou en partie dans les eaux
anglaises, auquel cas le pavillon est indifférent.
On a prétendu, il est vrai, que le principe anglais est applicable
aussi au sauvetage, opéré dans des eaux non anglaises, de per-
sonnes qui se trouvaient à bord de navires non anglais, pourvu que
plus tard les sauvetés aient été conduits en Angleterre par le navire
qui les a recueillis. Mais cette théorie n'est pas juste. D'abord, on
ne peut dire que clans ce cas les services aient été rendus dans des
eaux anglaises, puisque le sauvetage est accompli aussitôt que les
naufragés sont mis en sûreté à bord d'un navire. Et la question
de la destination de ce navire, de savoir s'il va en un port anglais
ou ailleurs, quelque importante qu'elle puisse être pour les nau-
fragés, est indifférente au point de vue du salut de leur vie. Un
autre argument est fourni par les dispositions du Merchant shipping
Act de 1862, qui règle spécialement le cas où des personnes sont
DROIT MARITIME. 223
115. — Il a été dérogé fréquemment, en ces dernières
années, au principe de la lex loci en matière de naufrage,
par divers actes internationaux, au nombre desquels il
faut citer, en première ligne, le traité de commerce
hollandais du 7 juillet 1865.
En vertu de ce traité, les consuls respectifs doivent
faire toutes leurs diligences pour le sauvetage des bâti-
ments français ou hollandais qui font naufrage sur les
côtes des Pays-Bas ou de France ; les autorités locales
pouvant seules d'ailleurs prendre les mesures nécessaires
au maintien de l'ordre, à la garantie des intérêts des
sauveteurs, si ceux-ci ne font pas partie de l'équipage
du navire naufragé, et en vue de l'observation des
règlements d'entrée et de sortie des biens des sauvetés ;
les autorités locales, ont en outre, à pourvoir aux me-
tence aux consuls que dans les cas où tous les intéressés appar-
tiendraient à l'État qui nomme le consul. Dans tout autre cas, les
autorités locales sont seules compétentes. Néanmoins, les traités
avec la Grèce, le Pérou et le Salvador chargent toujours le consul
de nommer les experts.
— Le traité avec les îles Sandwich attribue
aux consuls compétence en matières d'avaries toutes les fois que
les armateurs, chargeurs et assureurs n'y feront point d'objec-
tion » — Le traité avec la Colombie assimile les consuls aux
agents de la nation la plus favorisée, « tant au point de vue des
privilèges qu'au point de vue des fonctions qu'ils auraient à rem-
plir. »
— Convention consulaire
austro-française de 1866, art. 13.
Plusieurs conventions consulaires conclues par la Belgique
consacrent le règlement des avaries par les consuls, en ces termes :
A moins de stipulations contraires entre les armateurs, chargeurs
et assureurs, toutes avaries essuyées à la mer par les navires des
deux pays, soit qu'ils abordent volontairement au port, soit qu'ils
se trouvent en relâche forcée, seront réglées par les consuls géné-
raux, consuls, vice-consuls ou agents consulaires des pays respectifs.
Si cependant des habitants du
pays ou des citoyens d'une tierce
nation se trouvaient intéressés dans lesdites avaries et que les
parties ne pussent s'entendre à l'amiable, le recours à l'autorité
locale compétente serait de droit. Arntz, Précis méthodique des
règlements consulaires de Belgique, § 37.
232 CONFLIT DES LOIS COMMERCIALES.
(1) Carie, La dottrina giuridica del fallimento nel diritto privato in-
ternazionale. Naples, 1872. Mémoire couronné. Traduit et annoté par
M. Ernest Dubois: La faillite dans le droit international privé, 1875,
M. Carle a présenté au deuxième congrès juridique italien (Turin,
1880) un rapport sur le même sujet: Il fallimento nei rapporti inter-
nazionali. — Fiore, Del fallimento secondo il diritto privato interna-
zionale. Pise, 1873. — Ripert, Quelques questions sur la faillite dans
le droit international privé. Revue critiqué, 1877. — Ch. Brocher,
Commentaire pratique et théorique du traité franco-suisse, p. 58-73.-
Humblet, Des effets de la faillite déclarée à l'étranger d'après la ju-
risprudence belge, J. D. P., t. VII, p. 87-94. De la vente des immeu-
bles dépendant d'une faillite déclarée en pays étranger. Même recueil,
t. X, p. 462-479. — J. Jitta, Het vonnis van failliet verklaring in het
internationaal privaatrecht. Leyde, 1880. — Léonce Thomas, Études
sur la faillite. De la faillite dans le droit français et dans le droit
étranger. Paris, 1880. R. D. I., t. XII, p. 678. — Le droit internatio-
nal n'est point oublié par M. Ernest Quesada dans ses Études sur la
faillite, Estudios sobre quiebras, Buenos-Ayres, 1882.
Savigny, § 374. Bar, §§ 78, 128, et dans l'Encyclopédie de Hol-
tzendorff, p. 715-718. Fiore, 361-378. Massé, 1143-1230. Bard, 202
256. Westlake, §§ 119-139 (Bankruptcy) ; R. D. L, t. XIV, p. 285
287. Wharton, 794-809.
Peut-être le temps n'est-il pas éloigné où la théorie de la faillite
ne devra plus être considérée comme faisant partie exclusivement
du droit commercial; le Code des faillites de l'empire allemand,du
10 février 1877, contient nombre de dispositions de procédure et de
droit privé ; les législateurs suisses n'ont pas eu à insérer la matière
des faillites dans le Code des obligations,qui est en même temps un
Code de commerce. Toutefois, vu l'état actuel de la plupart des
législations, nous croyons devoir placer encore ici, dans le droit
commercial, l'exposé fort bref des éléments de cette matière.
FAILLITE ET SURSIS. 233
Si nous jetons un coup d'oeil sur le développement his-
torique du droit en matière de faillite, nous constatons
que, dans le principe, les créanciers étrangers étaient loin
d'être traités sur le même pied que les regnicoles ; ils ne
venaient point concurremment avec ceux-ci, et leur exclu-
sion a trouvé, particulièrement en France, des défenseurs
jusqu'à une époque relativement récente.
Cependant, il est permis de dire que la distinction, à ce
point de vue, entre regnicoles et étrangers est abandon-
née aujourd'hui.
En revanche, la jurisprudence, fondée sur le droit posi-
tif actuel, limite encore généralement les effets juridiques
de la déclaration de faillite au territoire du pays où elle
est prononcée. Ces effets se résument dans le fait que le
failli est dessaisi de l'administration de ses biens, et que
celle-ci est confiée à des syndics nommés par le juge, les-
quels font argent de l'actif au profit de la masse des créan-
ciers, à moins qu'un concordat judiciaire ne soit inter-
venu. Tout ceci conformément aux prescriptions de forme
et de fond statuées par la loi du pays où la faillite est dé-
clarée (lex loci concursus, lex fori), pour assurer l'égalité
entre tous les créanciers.
Selon le système actuellement en vigueur, une faillite
ouverte à l'étranger ne doit point produire ces effets dans
le territoire : les reconnaître, serait, pense-t-on, exécu-
ter le jugement étranger déclaratif de faillite. Les créan-
ciers du failli continuent donc à exercer leurs droits indi-
viduellement et d'une manière indépendante, comme si la
faillite n'avait pas été prononcée. Les syndics nommés à
l'étranger ne sont pas reconnus comme tels, et l'on ne
234 CONFLIT DES LOIS COMMERCIALES.
(J. D. P., t. IV, p. 144). Même Cour, 13 août 1875 (J. D. P., t. IV,
p. 40 s.). Tribunal de la Seine, 26 juillet 1877, confirmé par la Cour
de Paris, 7 mars 1878. J. D. P., t. V, p. 606-609 : «Les créanciers
français d'un commerçant étranger, qui a son établissement prin-
cipal à l'étranger et une simple succursale en France, peuvent
demander la mise en faillite de ce commerçant, alors même
qu'une déclaration de faillite antérieure a été prononcée par un
tribunal étranger. Pour qu'un syndic de faillite, nommé par juge-
ment d'un tribunal étranger, soit recevable à former tierce opposi-
tion contre une décision d'un tribunal français qui, d'après lui,
préjudicie aux intérêts des créanciers, il n'est pas nécessaire que le
jugement étranger ait été déclaré exécutoire en France : il suffit
que le syndic justifie de sa qualité. »
Comparez le jugement du tribunal de commerce de la Seine, du
29 juin 1881, J. D. P., t. X, p. 50; et d'autre part le jugement
du tribunal de commerce de Castres, du 21 mai 1882, confirmé
par la Cour de Toulouse, le 17 avril 1883, J. D. P., même tome,
p. 161.
Jurisprudence belge. Humblet, J. D. P., t. VII,p. 87: «Nos tribu-
naux ont constamment, et depuis longtemps, consacré les prin-
cipes les plus larges et les plus libéraux relativement à l'unité, à
l'universalité des faillites, à la compétence du tribunal du domicile,
à l'autorité des jugements déclaratifs prononcés à l'étranger. »
Jurisprudence italienne. Cour de Milan, 15 décembre 1876, J. D.
P., t. VI, p. 77-82. Note de M. Dubois : « Prenant pour point de
départ l'universalité de la faillite, la Cour de Milan en déduit la
règle que le dessaisissement du failli, effet du jugement déclaratif
de faillite, s'étend à tous les biens du failli, dans quelque pays que
ces biens se trouvent, et cela par le seul fait de la déclaration régu-
lière de faillite, avant même que le jugement déclaratif ait été
rendu exécutoire dans les pays étrangers où se trouvent les biens.
C'est seulement lorsqu'il s'agit d'une exécution proprement dite que
l'exequatur est nécessaire, mais non lorsqu'il s'agit de refuser effet
aux actes dont le maintien est contraire à l'existence même de la
faillite et au dessaisissement qui en résulte.»
238 CONFLIT DES LOIS COMMERCIALES.
127.
— Selon la plupart des législations, la déclaration
de faillite produit, entre autres, cet effet, que certains
actes faits antérieurement peuvent ou doivent être an-
nulés. Supposons que le failli a contracté dans un pays
étranger une obligation qui est régie par la loi étrangère.
16
242 CONFLIT DES LOIS COMMERCIALES.
failli des biens situés dans son pays d'origine et toutes les stipula-
tions du concordat produiront, par la production du jugement
d'homologation, déclaré exécutoire conformément à l'art. 16, tous
les effets qu'il aurait dans le pays de la faillite.
Art. 9. — La faillite d'un étranger établi soit en France, soit en
Suisse, et qui aura des créanciers français et suisses et des biens
situés en France ou en Suisse, sera, si elle est déclarée dans l'un
des deux pays, soumise aux dispositions des articles 7 et 8.»
Le Conseil fédéral a maintenu le principe de l'unité de la faillite
et d'une liquidation unique, dans son arrêté du 21 janvier 1875, sur
la faillite du Crédit foncier suisse ; ci-dessus, p. 197 note. — Appli-
cation de l'art. 6 à la liquidation judiciaire d'une succession:
arrêt du Tribunal fédéral du 30 juin 1877 (Lagorrée), J. D. P.,t. V,
p. 71.
Bernard, Des effets du traité franco-suisse du la juin 1869 en
matière de faillite. J.D.P., t. IX, p. 369-380. — Brocher, Commentaire,
p. 65-73.
FIN.
TABLES
TABLES
(1) Nous regrettons de n'y pouvoir mettre encore la convention concernant le droit
international de transport des marchandises par chemin de fer. Il y a lieu de croire,
cependant, que l'Allemagne donnera très prochainement, après tous les autres
Etats participants, son approbation au projet élaboré par la conférence de Berne
(septembre-octobre 1881), en suite de l'initiative si honorable prise en 1814 par
MM. Christ et de Seigneux. R. D. I. t. VII, p. 113-143, t. X, p. 83-100, 101-103,
t. XIII, p. 0.11-632.
250 TABLES.
font de plus en plus partie du droit public commun des États
civilisés et, par l'extension graduelle de leur action bienfai-
sante, peuvent contribuer mieux que les discours des philan-
thropes à nous acheminer vers cet idéal d'une Civitas gentium
maxima, dont l'image splendide doit être présente sans cesse
aux hommes de bonne volonté.
1. CONVENTIONS CONCLUES PAR LA FRANCE (1).
(1) Les noms mis en italiques sont ceux des Etats cocontractants.Les dates sont,
sauf exception, celles de la conclusion des conventions. On sait que les termes de
traité, convention, arrangement, déclaration, ne sont pas toujours pris dans un
sens technique précis.
M. Clunet a attiré l'attention sur le défaut de validité de plusieurs traités diplomati-
ques conclus par la France, dans la première décade du régime républicain. J. D.
P., t. VII, p. 5-55.
On peut consulter sur les droits et privilèges concédés par les traités, l'ouvrage
de M. Durand, mentionné p. 22; p. 514-540 : Des principaux privilèges résiltant des
traités. (Droits civils et commerciaux, successions, propriété littéraire, artistique et
industrielle,juridiction, privilèges divers.)
CONVENTIONS INTERNATIONALES. 251
Convention de commerce, 18 février 1884.
Belgique. Convention relative à l'assistance judiciaire, 22 mars 1870.
Convention relative à l'échange des actes de l'état civil, 25 août
1876.
Déclaration concernant la légalisation des actes à produire pour
contracter mariage, 18 octobre 1879.
Traité de commerce, 31 octobre 1881.
Convention de navigation. 31 octobre 1881.
Convention relative aux oeuvres de littérature ou d'art, modèles
ou dessins de fabrique, 31 octobre 1881. Déclaration interprétative,
4 janvier 1882. R. D. 1., t. XIV, p. 85-87. J. D. P., t. IX,
p. 663-667.
Convention additionnelle aux trois précédentes, 31 janvier 1882.
Union pour la protection de la propriété industrielle, signée le
20mars 1883 par la France,\a Belgique, le Brésil, l'Espagne, le Gua-
temala, l'Italie, les Pays-Bas, le Portugal, le Salvador, la Serbie et
la Suisse. Loi du 25 janvier 1884, autorisant le gouvernement fran-
çais à ratifier. R. D. I., t. XV, p. 272-277. Renault, même recueil,
t. XVI, p. 207.
Birmanie. Convention d'amitié et de commerce, 24 janvier 1873.
Bolivie. Traité d'amitié, de commerce et de navigation, 9 dé-
cembre 1834.
Brésil. Traité d'amitié, de commerce et de navigation, 7 juin
1826. Article additionnel, 21 août 1828.
Convention consulaire, 10 décembre 1860. Déclaration interpréta-
tive, 21 juillet 1866.
Déclaration relative à la protection réciproque des marques de
fabrique et de commerce, 12 avril 1876.
Chili. Traité d'amitié, de commerce et de navigation, 15 sep-
tembre 1846.
Chine. Traité de commerce et de navigation, 27 juin 1858. Con-
vention additionnelle, 25 octobre 1860.
Colombie (Nouvelle-Grenade). Traité d'amitié, de commerce et de
navigation, 15 mai 1856.
Costa-Rica. Voyez Guatémala.
Danemark. Déclaration concernant les marques de fabrique et
de commerce, 7 avril 1880.
Equateur. Traité d'amitié, de commerce et de navigation,
6 juin 1843.
Espagne. Convention consulaire, 7 janvier 1862.
Convention relative à la protection réciproque des oeuvres d'es-
prit et d'art, 16 juin 1880.
252 TABLES.
Traité de commerce et de navigation, 6 février 1882. (Marques
de fabrique ou de commerce, dessins ou modèles industriels, art. 7.)
États-Unis de l'Amérique du Nord. Convention consulaire, 23 fé-
vrier 1833.
Convention relative aux marques de fabrique, 16 avril 1869.
Grande-Bretagne. Convention relative aux oeuvres de littérature
et d'art, 3 uovembre 1851. Déclaration concernant les oeuvres dra-
matiques, 11 août 1875.
Convention relative aux sociétés commerciales, industrielles et
financières, 30 avril 1862.
Convention pour régler les questions relatives à la liquidation
des sauvetages des navires naufragés, 16 juin 1879.
Convention concernant les relations commerciales et maritimes,
28 février 1882.
Grèce. Convention consulaire, 7 janvier 1876.
Guatémala. Traité d'amitié, de commerce et de navigation, 8 mars
1848. (Costa-Rica y a accédé le 12 mars de la même année.)
Iles Hawaï. Traité d'amitié, de commerce et de navigation, 29 oc-
tobre 1857.
Honduras. Traité d'amitié, de commerce et de navigation, 22 fé-
vrier 1856.
Italie. Traité franco-sarde, concernant les limites et la juridic-
tion, 24 mars 1760. Déclaration du il septembre 1860. J. D. P.,
t. IX, p. 389-401.
Convention pour la protection des oeuvres de littérature ou d'art,
29 juin 1862.
Convention consulaire, 26 juillet 1862.
Convention relative à l'assistance judiciaire, 19 février 1870.
Déclaration concernant les marques de fabrique, 10 juin 1874.
Notes échangées pour régler la nationalité des mineurs nés en
Savoie et à Nice, de pères originaires des provinces italiennes,
22 juillet, 7 novembre 1874.
Convention relative à la communication des actes de l'état civil,
13 janvier 1875.
Traité de commerce, 3 novembre 1881.
Convention de navigation, 13 juin 1882.
Japon. Convention pour l'établissement d'un nouveau tarif d'im-
portation et d'exportation, 25 juin 1866. (Cetteconvention a été con-
clue entre le Japon d'une part, et la France, la Grande-Bretagne,
les Pays-Bas et les États-Unis d'autre part.)
Libéria. Traité de commerce et de navigation, 17, 20 avril 1852.
Luxembourg. Convention relative à la protection des oeuvres de
CONVENTIONS INTERNATIONALES. 253
(1) Sur les conventions conclues par la Suisse en matière de droits d'auteur, il
faut consulter le commentaire de M. A. d'Orelli sur la loi suisse du 23 avril
1883 : Das schweizerische Dundes gesetz betreffend das Urheberrecht an Werken der
Litteratur und Kunst, unter Berücksichtigung der bezüglichen Staatsverträge. Zu-
rich, 1884.
Nous devons des renseignements sur l'état actuel du droit conventionnel de la
Suisse à l'obligeance de M. Henri Carrard, professeur à l'académie de Lausanne.
CONVENTIONS INTERNATIONALES. 259
Traité de commerce, 23 mai 1881.
Arrangement concernant la garantie réciproque des oeuvres lit-
téraires et artistiques, même date.
Bavure. Convention relative à la communication réciproque, gra-
tuite, des actes de l'état civil, 7 décembre 1874.
Autriche-Hongrie (1). Traité d'établissement, 7 décembre 1875.
Convention relative à l'assistance judiciaire (bénéfice du pauvre),
8 janvier 1884; approuvée par les chambres fédérales le 20 mars,
par les chambres autrichiennes le 29 février et le 31 mars.
Brésil. Convention consulaire, 21 octobre 1878.
Danemark. Traité d'amitié, de commerce et d'établissement
10 février 1875.
Espagne. Traité d'établissement, 14 novembre 1879.
Traité de commerce, 14 mars 1883.
États-Unis (2). Arrangement relatif aux marques de fabrique et de
commerce, 16 mai 1883.
Grande Bretagne (3). Déclaration concernant la protection réci-
proque des marques de fabrique et de commerce, 6 novembre 1880.
Italie (4). Prorogation, le 28 janvier 1879, du traité d'établisse-
ment conclu le 22 juillet 1868, et de la convention sur les droits
d'auteur de la même date.
Convention relative à l'assistance judiciaire, 8 novembre 1882.
Traité de commerce, 22 mars 1883.
Liechtenstein. Convention d'établissement, 6 juillet 1874.
Pays-Bas (3). Traité d'amitié, de commerce et d'établissement,
19 août 1873; protocole additionnel, 24 avril 1877.
Portugal (6). Convention consulaire, 27 août 1883 (non encore
ratifiée).
Roumanie. Traité de commerce, 30 mars 1878.
Convention consulaire, 14 février 1880.
On voit par ces quelques indications que les jeunes États, la Rou-
manie, la Serbie ont pris dignement leur place dans la famille des
États souverains.
266 TABLES.
19
TABLE DES MATIÈRES
AVANT-PROPOS I
INTRODUCTION.
§ 1. — Notion et objet du droit international privé.
1. Définitionet terminologie. Droit international privé. Droit
international pénal. Division 1
§ 2. — Aperçu historique.
2. Le droit romain. Les Rarbares. Le régime féodal. Person-
nalité et territorialité. — 3. Les Commentateurs ou Post-
Glossateurs. Les Statutaires du seizième, du dix-sep-
tième et du dix-huitième siècle. — 4. L'époque moderne. 6
CHAPITRE PREMIER.
§ 8.
§9.
26. Locus régit actum. — 27. Différentes espèces de formes.
La règle s'applique aux formes extrinsèques. —28. Excep-
tion prétendue : acte fait à l'étranger clans l'intention
d'éluder la loi nationale concernant la forme. — 29. Des
actes concernant des immeubles sis en un autre pays.
— 30. La règle est-elle facultative ou impérative? —
31. Aperçu de diverses législations 59
TARLE DES MATIÈRES. 293
SECTION IV.
— DES CHOSES.
§ 13.
41. Loi de la situation. — 42. Application aux meubles. —
43. Restrictions de cette application. — 44. De la reven-
dication. — 45. Nature mobilière ou immobilière des
choses. — 46. Aperçu de diverses législations 89
SECTION V.
— DROIT DE FAMILLE.
mariage.
§ 14. — Du
47. Renvoi et division. — I. Quelle loi gouverne le régime
matrimonial en l'absence de stipulations.— 48. Systèmes
divers. Doctrine de Savigny. — 49. Doctrine italienne :
Loi nationale du mari. — 50. Effet du changement de
nationalité ou de domicile durant le mariage. — II. Quelle
loi gouverne les stipulations matrimoniales. — 51. Ren-
voi: Doctrine italienne : Le contrat de mariage est régi,
294 TARLE DES MATIÈRES.
§ 18.
CHAPITRE IL
CONFLIT DES LOIS DE PROCÉDURE CIVILE.
§ 19. — De la compétence.
67. La compétence ratione loci est déterminée par la loi du
for. Application des traités internationaux. — 68. In-
fluence de la situation et de la nationalité. — 69. Concours
de compétences. Absence de compétence. — 70. Des con-
testations entre étrangers. — 71. Desideratum relatif à un
futur règlement international des principes de la compé-
tence 147
TABLE DES MATIERES. 295
72. Les formes ordinatoires sont régies par la lex fori. — 73.
Application de cette règle à l'assignation. — 74. Assigna-
tion de personnes résidant à l'étranger. — 75. Applica-
tion de la règle aux autres exploits. — 76. Notifications
entre parties au cours du procès. — 77. De la péremp-
tion d'instance 159
§ 21. — De la preuve.
CHAPITRE III.
CONFLIT DES LOIS COMMERCIALES.
§ 24. — Des actes de commerce.
TABLES.