Signalisation ferroviaireGT
Signalisation ferroviaireGT
Signalisation ferroviaireGT
1. Définition
La signalisation ferroviaire regroupe l’ensemble des signaux conventionnels
et des équipements techniques du réseau ferré conçus pour assurer la
sécurité des usagers du rail et d'en diminuer les conséquences. Elle est gérée
depuis différents postes d’aiguillage répartis sur l’ensemble du réseau ferré.
2-- collision par rattrapage : c’est le risque de collision par l’arrière lorsqu’un
train percute un autre train qui se trouve devant lui. Ce risque est pris en
charge par les cantonnements.
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3- La prise en écharpe : collision latérale entre deux trains qui se produit à
une intersection ou à une jonction de voies. Ce risque est pris en charge par
les enclenchements internes au poste d’aiguillage (enclenchement
d’itinéraires, enclenchement de transit…).
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5- le déraillement : incident ou accident dans lequel un véhicule ferroviaire
sort des rails, totalement ou partiellement et dont l’origine peut être diverse (
l’excès de vitesse, la manœuvre d’un appareil de voie au passage du train,
une panne du système d’aiguillage ou au mauvais état de la voie ou du
matériel roulant). Ce risque est pris en charge par la limitation de vitesse,
par des systèmes de surveillance des chargements et de la température des
boîtes d’essieux.
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Poste d’aiguillage
Une mauvaise utilisation ou manœuvre des appareils de voie peut avoir des
conséquences graves :
déraillements ;
erreurs de direction ;
nez à nez,
réceptions sur voie occupée,
Il convient donc d’y apporter toute l’attention nécessaire, notamment en
vérifiant la position de l’appareil de voie et, pour une aiguille, son collage
Les taquets en position « haut » ont un rôle de protection des voies. Les
verrous lorsqu’ils sont en action (ou lancés) permettent de franchir les
aiguilles à une vitesse > à 40 Km/h lorsqu’elles sont prises en pointe
Les éléments constitutifs d’un appareil de voie sont :
3.1. L’aiguillage : Le système d’aiguillage est indispensable pour orienter les
trains sur les voies. Il se compose :
1- D'une partie mobile, les lames d'aiguilles: c’est la partie flexible qui vient
se plaquer contre le rail de la voie directe pour dévier le train sur une autre
voie.
2- D’une partie fixe, la contre-aiguille : c’est la partie fixe du rail, sur laquelle
l’aiguille vient buter.
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3- Le
e verrou ou griffe d’aiguille : maintient l’aiguille en place dans la position
ouverte ou fermée.
4- La tringle : est la tige qui actionne l’aiguillage et qui maintient le bon
écartement entre les aiguilles.
aiguilles
5- Le moteur d’actionnement fait bouger la tringle et les aiguilles
aiguilles.
6- Le cœur d’aiguille (le
e cœur de croisement): c’est le
e point où se croisent les
rails.
7- Le contre-rail
rail sert à guider et à assurer l’essieu durant le franchissement
du croisement.
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3.1. Le croisement : Partie de l’appareil assurant la continuité de deux
itinéraires sécants au droit de l’intersection entre files opposées et
comprenant un cœur de croisement en acier monobloc ou assemblés, 2 rails
extérieurs équipés de 2 contrerails avec entretoises de liaison.
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Traversées-jonctions simples (TJS) Traversées-jonctions doubles (TJD);
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4.1.2. Contrôle des aiguilles:
•Eléments contrôlés :
collage –décollage –concordance –verrouillage –calage du moteur
4.1.3. Types de contrôles
-Indicatif: efficace si observation par aiguilleur entrebâillement: Sonnerie
pendant la course
Position: aiguille à droite -Aiguille à gauche
-Impératif: agit sur le signal de protection
-Fugitif: interdit l’ouverture du signal ou le maintien fermé
-Permanent : fugitif+provoque la fermeture du signal de protection s’il a été
ouvert
Commande d’aiguillage
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5.1. Principe
La ligne de chemin de fer est divisée en plusieurs secteurs que l'on appelle
des cantons. Chaque canton, est protégé par un signal. Le cantonnement est
le moyen généralement employé pour assurer l’espacement des trains
circulant dans le même sens sur une même voie.
Par principe, on n’admet que la présence d’un seul train dans un canton
donné. Lorsqu'un train entre dans un canton, les essieux du train
engendrent un court circuit entre les deux fils du rail. Cela provoque la
fermeture du signal à l'entrée du canton, il présente donc un feu rouge.
Lorsque le train pénètre dans le canton suivant, le
le signal protégeant
présente à son tour un feu rouge, alors que le signal du premier canton
présente
résente désormais un feu orange.
orange. Lorsque le train pénètre dans le troisième
canton, le signal le protégeant donne l'indication feu rouge. Le signal du
second canton donne l'indication
indication feu jaune, et le signal du premier canton
donne désormais l'indication voie libre. (feu vert). Pour ce type de
signalisation, il n'y a donc pas d'intervention humaine. C'est le train qui se
protège lui même.
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Canton A
Canton B
Canton C
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Canton D
Canton E
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La longueur des cantons est variable selon les caractéristiques géométriques
de la ligne et la densité du trafic. En effet des cantons trop longs réduisent
fortement la capacité de la ligne, mais leur longueur doit être suffisante pour
permettre le ralentissement
ralentissement et l’arrêt des trains. En effet, en block
automatique lumineux, la longueur d’un canton doit permettre l’arrêt des
trains, d’où une longueur de 1500 mètres au minimum. Sur des lignes très
chargées, des systèmes de transmission voie-machine
voie machine permettent de réduire
la longueur des cantons, en répartissant le freinage sur plusieurs cantons.
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Dans ces types de système, il y a obligatoirement deux équipements
informatiques de pilotage automatique :
- au sol, qui a une vision globale du fonctionnement de la ligne, assure la
régulation, et suit très précisément le déplacement de chacune des rames,
ainsi que les signalements d’anomalies. Cette partie est répartie entre le PCC
et les stations ;
- dans chaque rame, qui gère la marche du train en fonction des
informations transmises par le « sol », s’assure du bon fonctionnement de
l’ensemble des éléments du train, et déclenche les ouvertures et fermetures
des portes. Il communique la position et la vitesse instantanée de la rame
ainsi que toutes les anomalies éventuelles, et en retour reçoit du système
« sol » les informations nécessaires à sa marche.
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Le circuit de voie fonctionnant en injectant une tension dans les files de rail,
il est donc nécessaire de séparer électriquement les cantons à l'aide de joint
isolant.
Nota : les circuits sont toujours montés en sécurité, lorsque la bobine est
alimentée le feu vert s'allume, lorsque la bobine n'est pas alimentée :
• présence d'un essieu dans le canton ;
• rail cassé;
• défaillance de la source de tension de la bobine;
• coupure du fil de la bobine.
Dans ces cas là le feu rouge est automatiquement présenté.
7. Compteur d’essieu
7.1. Principe du compteur d'essieu
Le compteur d'essieu, permet de détecter la présence d'une circulation dans
un canton par comparaison entre le nombre d'essieux qui entrent dans le
canton et le nombre d'essieux qui en sortent, par l'intermédiaire de "point de
comptage" constitué par deux détecteurs installée à chaque extrémité de la
section. Lorsqu'une circulation entre dans le canton, le point de comptage
enregistre le nombre d'essieux qui entrent dans ce canton et incrémente un
compteur "d'entrée".
Les deux détecteurs électroniques sont décalés et permettent ainsi de
connaitre le sens de passage de la circulation.
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Lorsque cette circulation
rculation quitte le canton, le point de comptag enregistre le
nombre d'essieux qui sortent de ce canton et incrémente un compteur de
"sortie".
Ces informations sont envoyées à un point de traitement central qui vérifie
en permanence
ce la coïncidence ou pas de ces deux compteurs, il en résulte
que :
• S'il y a coïncidence, l'indication "voie libre" peut être indiquée.
• S'il n'y a pas coïncidence, l'indication "voie occupé" est indiquée.
7.2. Rôle
ôle du compteur d'essieu
• Le compteur d'essieu, comme le circuit de voie (CdV) est utilisé pour
détecter la présence d'une circulation dans un canton.
• Il est utilisé lorsque l'isolement de la voie est difficile donc couteux à
réaliser.
• Un compteur d'essieu est associé à un seul canton.
• Le compteur d'essieu à contrario du circuit de voie, ne permet pas :
• La détection d'un rail cassé.
7.3. Avantages
vantages du compteur d’essieux
> Longueur quasiment illimitée de la section.
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> Pas de joints isolants entre les sections ce qui signifie une meilleure
fiabilité et une maintenance réduite.
> Indépendance des conditions d’isolement avec la voie ce qui signifie une
meilleure fiabilité.
> Indépendant de la qualité de shunt des essieux du train ce qui signifie une
meilleure sécurité.
> Fonctionne parfaitement là où les circuits de voie ne peuvent pas
fonctionner en raison des conditions de ballast en mauvais état, traverses
en acier, métal ponts, tunnels humides.
> Pas de contrainte de liaison et moins de câblage. Les compteurs d’essieux
sont donc généralement moins coûteux à installer et à entretenir.
> Peut être repositionné en cas de modification fonctionnelle d’une section
ou ajout d’un débranchement pour l’extension d’une voie quand le cout d’un
CDV noyé dans le béton est perdu.
8. Enclenchements
Un enclenchement est un ensemble d'appareils de signalisation qui empêche
la manœuvre d’un signal ou d’un appareil de voie dans les zones d’action des
postes d’aiguillages (jonction, croisement de rails...). Il intervient en
immobilisant un organe de commande (levier ou relais de commande par
exemple) ou par coupure électrique dans le but de n’autoriser le passage
d’un mouvement d'appareils de voie que lorsque toutes les conditions de
sécurité nécessaires à ce mouvement sont réalisées.
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prend les dispositions utiles. Si l’opérateur IS simples devait
exceptionnellement manœuvrer une aiguille pendant l’occupation d’une
ou plusieurs des zones correspondantes, par exemple en cas de détresse
d’un train, il ferait appel à l’agent-circulation qui prendrait les dispositions
utiles
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train est arrêté sur la zone 522, devant le C110 fermé. Ce train est prévu
pour partir sur V2, dès le dégagement du loco.
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Un transit peut prendre 2 états. La table de vérité ci-dessous montre les
différents cas possibles ainsi que les conséquences sur les aiguilles et le
TCO.
Zone Transit Transit Conséquences sur le tracé Conséquences
541 541I 541P de la zone correspondante sur les
au TCO aiguilles
incluses dans
la zone 541
Occupée sans sans Tracé aiguilles
importance importance allumé enclenchées
en rouge (immobilisées)
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8.3. Enclenchement d’approche
Il interdit matériellement la destruction d'un itinéraire si un train se situe
dans la "zone d'approche" d'un signal origine d'itinéraire. Dans cette zone,
un train n'aurait pas la distance suffisante pour s'arrêter normalement
devant ce signal fermé. Sans cet enclenchement, l'aiguilleur pourrait détruire
l'itinéraire et refermer le signal origine au nez du train, puis tracer un autre
itinéraire. Le train, ne pouvant s'arrêter correctement, arriverait sur des
aiguilles encore en mouvement et déraillerait.
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1er cas : le train est dans la zone verte, c'est à dire en amont du signal 39,1 :
l'aiguilleur peut détruire sans précaution particulière l'itinéraire 127-122, ce
qui entraînera automatiquement la fermeture du C127, l'indication A au
C129 et l'indication A Cli au signal 40,6. Dans ce cas, le train aura sa
séquence d'arrêt complète. Il pourra s'arrêter correctement devant le C127
fermé.
2ème cas : le train est dans la zone rouge, c'est à dire en aval du signal 39,1 :
si l'aiguilleur avait la possibilité matérielle de détruire l'itinéraire 127-122,
notre train n'aurait plus la distance nécessaire pour s'arrêter devant le C127
fermé. Il risquerait de franchir intempestivement le C127 et de circuler sur
des aiguilles en cours de translation, d'où déraillement.
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Il manoeuvre le commutateur de
fermeture du C105. Aussitôt
l'étiquette "C105" passe au rouge et le
C105 se ferme (voyant rouge du signal
allumé).
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Aussitôt, l'itinéraire se détruit...
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L'itinéraire 105-113 se trace enfin avec ouverture du C105 ... pour la bonne
direction !
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Supposons un premier train arrêté devant le C105 et un loco arrêté devant le
Cv 116. Le risque évident est une rencontre malencontreuse des 2 trains sur
la voie 1.
Pour éviter cette situation, il suffit d'interdire l'établissement simultané des
itinéraires 105-113 et 116-109. Pour cela, l'astuce consiste à vérifier l'état du
dernier transit de sens inverse.
Le train devant le C105 est un train de sens impair. Il doit desservir la voie
V1. En vérifiant que les transits 518P et 519P sont libres, on a l'assurance
qu'aucun itinéraire incompatible avec le parcours du premier train n'est déjà
tracé.
L'aiguilleur peut donc tracer l'itinéraire 105-113, ce qui active les transits
518I et 519I. L'activation de ces transits allume le tracé de l'itinéraire en
jaune et le C105 s'ouvre (à l'indication avertissement du fait du C113 fermé).
Supposons que l'aiguilleur trace par mégarde l'itinéraire 116-109.
L'installation vérifie que les transits 519I et 532I sont libres. Le transit 519I
étant actif, l'aiguilleur pourra certes tracer 116-109, itinéraire incompatible
avec l'itinéraire 105-113, mais le Cv 116 ne s'ouvrirait pas. La sécurité des
circulations est assurée.
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Une fois le premier train garé à la voie V1, l'aiguilleur n'aura pas d'autre
choix que de tracer les itinéraires 116-108 et 108 vers V2 pour faire croiser
les 2 trains ... en toute sécurité.
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