Chaux Ciment Romain Ciment de Cendre Étanchéification

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La chaux

https://play.google.com/books/reader?id=FX0OAAAAYAAJ&pg=GBS.PA44 (livre sur la chaux)

-  Historique de l'usage de la chaux dans le bâtiment   :


 
Le principe qui consiste à calciner une pierre pour en extraire un composant meuble
que l'on pourra reconstituer ensuite a été d'abord découvert avec le gypse qui
demande moins de chaleur (150 °C) pour donner du plâtre. Mais des mélanges
plâtre et chaux sont observés comme support de peinture murale en Egypte dès
2600 ans avant J.-C.
 
Les Romains sont d'habiles et intenses utilisateurs de chaux, que l'on trouve dans
toutes leurs constructions, des habitations aux aqueducs en passant par les thermes.
Ils mettent au point des formes de chaux hydraulique en ajoutant à la chaux aérienne
des tuiles ou des briques concassées (ciment "romaine).
 
Jusqu'à la fin des années 1940, la chaux constitue 90% des liants utilisés dans le
bâti. Puis le ciment, découvert au milieu du XIX° siècle, se substitue quasi
complètement à la chaux. Sa résistance à la compression supérieure, son coût
moindre, sa facilité d'emploi permettent des constructions plus rapides, plus hautes
et plus économiques. A la fin du XX° siècle, la chaux représente à peine 5% des
liants utilisés dans la construction
 
La chaux connait aujourd'hui un regain d'intérêt car on prend conscience que le
ciment est incompatible avec les maçonneries anciennes. Trop rigide et imperméable
à l'air, le ciment n'apporte ni la souplesse ni la perméabilité à la vapeur d'eau qui sont
indispensables à ces maçonneries. Avec un mortier au ciment, un mur de moellons
conserve l'eau qu'il absorbe, ce qui entraîne l'apparition de divers désordres
(salpêtre, mousses, auréoles etc).
 
-  Le cycle chimique de la chaux aérienne : du calcaire au calcaire
 
La formule ci-dessous en donne une représentation synthétique :
 
            CaCO3 --------> CaO (chaux vive) ---------> Ca(OH)2 -----------> CaCO3
                     Cuisson                             Extinction               Carbonatation
 
1° étape : la cuisson : La première étape consiste à calciner une roche calcaire. A
une température voisine de 900 °C, le carbonate de calcium qui la constitue se
décompose en oxyde de calcium (chaux vive) et dyoxide de carbone selon l’équation
chimique ci-dessous :
 
                                               CaCO3 = CaO + CO2
 
Pour 100 grammes de roche au départ dans le four, on obtient seulement 56
grammes de chaux vive à l’issu de la calcination, soit 56% de la masse de roche au
départ. En d’autres termes, la perte en masse au cours de la calcination est de 44%
à cause du dégagement de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.
 
2° étape : l'extinction : la chaux vive n’est pas utilisable directement pour
confectionner un mortier. C’est une matière fort avide d’eau dont l’hydratation
entraîne une augmentation de volume et un fort dégagement de chaleur. Il faut donc
"l'éteindre" en ajoutant la quantité d’eau nécessaire. Cette opération est aujourd'hui
réalisée industriellement, sauf rares exceptions. L’extinction peut être modélisée par
cette équation chimique :
 
                                               CaO + H2O = Ca(OH)2
 
3° étape : la carbonatation : la carbonatation est la dernière étape des
transformations liées à la chaux. Elle intervient lorsque le mortier a été mis en œuvre
et que la chaux est exposée au contact de l’air. C'est une étape lente dont le bon
déroulement déterminera la durée de vie d’un enduit. On peut modéliser cette
dernière étape par l’équation chimique suivante :
 
                                               Ca(OH)2 + CO2 = CaCO3 + H2O
 
 
"La beauté" de la chaux : " Au fil des jours la prise intervient lorsque le dioxyde de
carbone CO2 présent en faible quantité dans l’air se recombine à l’hydroxyde de
calcium Ca(OH)2 pour redonner du carbonate de calcium CaCO3.
Outre les avantages de la chaux que l’on connaît pour le bâti ancien, il est bon de
remarquer qu’elle a un bien meilleur bilan énergétique que le ciment.
Premièrement la température de cuisson est de 900 à 1000°C contre 1450 °C
(température à laquelle se produit le phénomène de Clinkerisation) et
deuxièmement, l’énorme quantité de dioxyde de carbone qui s’est dégagée pendant
la calcination est à terme, captée à nouveau par l’enduit faisant prise…Voilà un
argument de plus pour tout ceux qui militent pour le réemploi de la chaux." (Thomas
Schuler, La chimie des chaux aériennes, MPF, Délégation de la Moselle, mars 2011,
ronéo).
 
-  le cycle chimique de la chaux hydraulique naturelle : prise hydraulique et aérienne
 
Le processus est similaire à celui de la chaux aérienne, sauf que la roche calcaire de
départ contient, en plus du carbonate de calcium, de 10 à 20% d’argile et d'autres
composés (silice -SiO2-, alumine -Al2O3-, oxydes de fer -Fe2O3-).
 
Conséquences au moment de la cuisson : la température doit atteindre 1200°. Elle
donne une partie de chaux vive dite "chaux libre" et plusieurs nouveaux produits :
silicates, aluminates et ferro-aluminates. La présence de ces composés dans la
chaux obtenue va lui donner son caractère hydraulique (début de prise au contact de
l’eau).
 
Conséquence sur l'extinction : elle doit se faire avec la quantité d’eau juste
nécessaire à la transformation de la chaux libre CaO en chaux éteinte Ca(OH)2. Tout
excédent d’eau entraînera en début de prise préjudiciable.
 
Conséquence sur la carbonatation : une première prise se fera en quelques heures,
tandis que la seconde prise « aérienne » qui intervient avec la chaux libre se fera
dans les jours et les semaines suivantes. La vitesse de carbonatation secondaire
dans l'épaisseur est d'environ 1 cm par an (identique à celle de la chaux aérienne).
 
Le rapport des différents composants associés à l'argile et la part de chaux éteinte
définit l'indice d'hydraulicité donné par un chiffre indiquant la résistance à la
compression. Les mesures de résistance sont faites après que le mortier ait fait
prise, le temps d’attente pour la mesure normalisée est de 28 jours.
 
Mise en œuvre :

Ne pas trop humidifier, faire son mélange à sec avec le sable et kaolin ou tuileaux … certains auteurs
préconisent de mouiller le moins possible (HUMIDIFIER SIMPLEMENT LE SABLE ,,, a ESSAYER) et
d’obtenir la malléabilité du mélange en battant et mélangeant et battant encore avec un pilon une
masse etc ..

Utiliser une eau dans laquelle un peu de poudre de chaux a été versée et mélangée préalablement.

Une fois posé, le mortier doit être resserré ou ferré (compacté avec un cailloux , tassé écrasé pour
en chasser le vide ce qui augmente de beaucoup sa dureté).

Les agrégats :

Peuvent être concassés grossièrement, car cette diversité de taille permet quel es petits s’intercalent
entre les gros se bloquent mutuellement.

le ciment (ou mortier) romain :

Sable
Argile
chaux
pouzzolane

Briques ou tuiles pilées (tuileaux)  la terre cuite développe des propriétés hydrauliques qui
favorise un séchage plus lent : la terre cuite, retenant l'eau
 évite les fissurations.
 permet l'application en fortes épaisseurs avec une faible granulométrie

 -  historique : Inventé par les Romains, pour augmenter l'hydraulicité de la


chaux et donc la durcir et la rendre plus imperméable. Très utilisé pour
étancher les citernes et en soubassements de maisons. Le ciment romain est
un mélange de chaux et de fragments de terres cuites de construction
(briques ou tuiles). Une variété citée par Vitruve comprend une partie de
chaux aérienne, une partie de brique pilée et tamisée et deux parties de sable.
La chaux, la métakaolinite (argile)des briques mal cuites réagissaient en
formant un mortier très résistant grâce à une réaction pouzzolanique (CHS ou
silicates de calcium hydratés). On peut aujourd’hui utiliser directement de la
chaux hydraulique, du sable et de la brique pilée afin d’enduire les
soubassements.
 
Exemple d’un dosage de ciment romain : 1 vol de chaux, 2 vol de sable, 1vol
tuile pilée.

Exemple d’un dosage de béton romain pour combler de gros trous : 1 vol de


chaux, 3 ou 4 vol de tuiles pilées en gros morceaux, 1 vol de sable gros. Bien
tremper les tuiles dans l’eau avant la préparation.
 
Imperméabilisation du mortier :
Suivre les principes du béton romain (y intégrer du tuileau) enduire la maçonnerie achevée avec du
lard bouilli ou de l’huile dessicative jusqu’à ce qu’il luise et laisser sécher.

Pouzzolane

Ou savon noir (tadelakt marocain).

Le brai ou poix végétale qui recouvrait coque des navires

hydrofuge  naturels : créer un produit naturel pour imperméabiliser le mur. Dans ce


cas, prenez :
•½ kilo de citrons verts,
•2 barres de savon blanc,
•½ kilo d’alun de potassium,
•Un seau en métal pouvant contenir jusqu’à 20 litres d’eau.
Pour les mares : argile et bentonite.

Mortier bâtard (chaux + ciment ) est réputé imperméable .. (le ciment prompt imperméable aussi).

Imperméabilisation à l'argile pure :

ajouter de la cendre à l'argile pour éviter les craquements au séchage

permet de recouvrir les mares pour les étanchéifier.

Mortier de cendre :

• cendre de bois (doit être lessivée et recuite)

• + Sodium

• + Chaux

Carreaux et sols au mortier :

Une fois la chappe de mortier posée et sèche : dessiner dessus les motifs (au crayon) puis les creuser
au couteau et les remplir avec une nouvelle pate colorée.

Polissage de carreaux de sol : à l’eau et avec pierre de grès fin

Pour obtenir un aspect luisant (effet marbre) frotter avec de l’huile de lin ou de noix

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