L Afrique Ou Histoire Moeurs Usages Et C
L Afrique Ou Histoire Moeurs Usages Et C
L Afrique Ou Histoire Moeurs Usages Et C
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SOC
IET
E
MILTO
N
L'AFRIQUE ,
OU
ET COUTUMES
DES AFRICAINS.
SOCIETE
DE GÉOGRAPHIE
DE LYON
DE L'IMPRIMERIE DE PILLET AÎNÉ.
T 3G
A
O
N
Sally-Abson.
L
BIB
806402
L'AFRIQUE ,
OU
ET COUTUMES
DES AFRICAINS.`
Dahomey (Guinée).
TRADUIT DE L'ANGLAIS
PARIS, N
YO
NEPVEU, LIBRAIRE , PASSAGE DES PANORAMAS 26.
1821 .
mu m
AVANT-PROPOS
DU TRADUCTEUR.
SOCIETE
DELOGRAPRIE
ཝོ
LYON
vj AVANT-PROPOS
DE L'AUTEUR.
MOEURS , USAGES
ET COUTUMES
DES AFRICAINS .
Dahomey has
CHAPITRE PREMIER.
CHAPITRE II.
(1) M. James.
GUINÉE. 19
a toujours vivement désiré s'affran-
chir des Chinois pour cette branche
importante de commerce ; car ces
barbares hypocrites ne manquent ja-
mais , quand ils en trouvent l'occa-
sion , d'humilier et de vexer , de
toutes les manières possibles , ceux
qui sont forcés d'entretenir avec eux
des relations indispensables .
On avoit proposé de cultiver l'ar-
bre à thé dans le Brésil , où il réussit
très-bien , et dans notre colonie du
Cap-de-Bonne-Espérance . Ce qui
empêche l'exécution de ces projets ,
ce n'est pas la difficulté de la culture ,
mais la cherté de la main d'œuvre ,
que l'on obtient à la Chine à bien
meilleur marché que partout ailleurs .
Si cette plante étoit indigène en
Dahomey , l'embarras ne subsisteroit
20 L'AFRIQUE.
plus. Les terres seroient assez vastes
pour fournir à toutes les demandes de
l'Angleterre ; les dépenses de culture
seroient presque nulles . On recevroit
en échange les produits de nos ma-
nufactures , tandis qu'il faut porter
notre argent à la Chine. Le roi et le
peuple du Dahomey seroient très-aises
de renouer des relations avec nous ;
enfin un commerce de cette nature
contribueroit plus que toute autre
chose à la civilisation de l'Afrique ,
dont on commence presque à déses-
pérer. Lorsque j'étois dans ce pays ,
je songeai à cet arbrisseau ; mais
comme alors , je l'avoue à ma honte ,
je m'occupois plutôt d'amusemens
et de plaisirs que d'histoire naturelle
et de botanique , je ne fis aucune ex-
périence à ce sujet.
GUINÉE. 21
Le Dahomey produit en abondance
toutes les sortes de fruits qui crois-
sent sous la zone torride , et , en ou-
tre , quelques autres qui sont parti-
culières au pays . Je citerai surtout
un petit fruit semblable à une fève
de café qui , par lui-même , n'a pas
un goût exquis , mais qui laisse
une saveur telle , que le vinaigre
le plus acide semble devenir d'ex-
cellent vin , et que le citron le
plus aigre se convertit en une douce
orange. La drogue la plus nauséa-
bonde prend un goût supportable
dans la bouche de celui qui a mâché
ce singulier végétal , et cet effet sub-
siste long-temps. On l'appelle géné-
ralement la fève miraculeuse ; mais
M. Dalzell lui a donné le nom de ce-
rasus oxyglycus.
22 L'AFRIQUE .
Une fois qu'on a mangé cette fève ,
il faut renoncer , pour toute la jour-
née , à la véritable saveur des mets ;
tous prennent , pour le palais , un
goût sucré , et l'on joue les tours les
plus plaisans à ceux qui ne con-
noissent pas encore ses effets singu-
liers.
M. Dalzel , qui a été gouverneur
à Whidah , et qui maintenant est
gouverneur en chef au service de la
compagnie , essaya de transporter
aux Indes-Occidentales l'arbuste qui
produit ce fruit ; il ne put y parvenir ;
il avait aussi cherché à confire les pe-
tites fèves , mais quelque préparation
qu'il employât , elles perdoient tou-
jours leurs étonnantes propriétés.
Pendant la saison des pluies , le
tonnerre et les éclairs sont souvent
GUINÉE. 23
terribles les eaux tombent des nua-
ges par torrens , et transforment en
lacs les terrains peu élevés. Cepen-
dant les ouragans ne sont pas aussi
longs que ceux des Indes-Occiden-
tales ou des mers de l'Orient. Des
trombes de vent , qui ne durent
guère qu'un quart-d'heure ou vingt
minutes , soufflent avec une violence
continuelle , et parcourent , pendant
ce temps , toutes les parties du com-
pas.
On remarque aussi un vent parti-
culier qui vient de l'intérieur des
terres , et que l'on a nommé harmat-
tan ; ce vent , sur la formation du-
quel on a imaginé diverses théories ,
dépouille de leurs feuilles les arbres
et les végétaux. Lorsqu'il souffle , les
naturels en profitent pour incendier
24 L'AFRIQUE .
les hautes herbes au travers desquelles
ils veulent se frayer un passage ; les
couvertures des livres sont repliées
en arrière comme si on les avoit ex-
posées à un feu violent ; et si on n'a-
voit pas la précaution de mouiller
l'extérieur des tonneaux , leurs par-
CHAPITRE III.
Religion.
ob Granead
36 L'AFRIQUE.
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59 CHAPITRE IV. sid
de ses
Bishop of oh tas dind of sup spinas
est Gouvernement . Lasaiqozg jetten
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WHIDAH est gouverné par un vice- quel d
roi que l'on nomme Yavougah ( ou que
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capitaine des blancs ) , parce qu'il est s , ou
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chargé de la police des étrangers et t à trait‹
soit avec
des navires. Esb obre el anoe 91119m
gard
Pendant mon séjour dans le pays , ses es bi
teurs de paras
l'officier qui remplissoit cette fonc- > S
jours un nomb
tion étoit un homme d'une majes-
étoit alors que
tueuse stature , et qui savoit allier à
quels leur rang
beaucoup de dignité les manières les
paroît
plus affectueuses. Il avoit la tête cou- re devant l
GUINÉE. 37
verte d'un chapeau orné avec soin , à
peu près semblable à celui d'un grand
d'Espagne ; une pièce de soie , or-
dinairement rouge , étoit jetée autour
de ses épaules , comme les Ecossais
jettent leur manteau . Il portoit une
paire de caleçons , mais ses jambes
et ses bras étoient nus ; au dessus des
coudes il avoit une paire de bracelets.
Quand le roi le chargeoit de faire
quelque communication aux Euro-
péens , ou quand il avoit quelque
point à traiter avec nous , il se vêtis-
soit avec bien plus de cérémonie
ses gardes , ses musiciens , ses por-
teurs de parasols , lui formoient tou-
jours un nombreux cortége. L'usage
étoit alors que tous les blancs aux-
quels leur rang donnoit le droit de
paroître devant le gouverneur , l'at-
4
38 L'AFR .
IQUE
tendissent dans la grande salle du
fort ; mais le Yavougah étoit le seul
des noirs qui eût le privilége de s'as-´
seoir. On lui offroit un coussin soi-
gneusement travaillé. Les autres per-
sonnes de sa suite s'accroupissoient
sur le plancher.
Toutes les fois que le vice - roi
parloit à quelqu'un des noirs , celui
auquel il s'adressoit se mettoit à ge-
noux. On uscit du même cérémonial
quand on vouloit lui parler.
Le courtisan le plus poli de l'Eu-
rope n'auroit pas montré plus de
grâce , d'aisance et de facilité , que
n'en apportoit le vice-roi de Whi-
dah pendant la durée de ses confé-
rences. Il connoissoit bien l'anglais ,
le français et le portugais. Il avoit
appris ces langues dans le voisinage
GUINÉE. 39
des forts où il résidoit depuis son
enfance , et où on l'avoit d'abord em-
ployé comme interprète.
Quoiqu'il comprît très - bien ce
que notre gouverneur , M. Abson ,
lui disoit en anglais , cependant il
étoit d'étiquette de faire répéter la
phrase par un drogman ; et c'étoit
une chose amusante de voir les ef-
forts de celui-ci lorsqu'il rendoit dif-
ficilement une pensée que le vice-roi
avoit déjà parfaitement comprise , et
que charitablement il l'aidoit même
à développer. Après la fin de la cé-
rémonie , il mettoit de côté toute
gêne , et conversoit familièrement
avec nous sur différens sujets. La
société se réunissoit ensuite à un re-
pas que l'on avoit soin de servir
dans ces occasions solennelles.
4.
40 L'AFRIQUE .
Le gouvernement du Dahomey est
entièrement despotique ; jamais mo-
narchie ne fut moins tempérée sur
la surface de la terre : il n'y a d'autre
Joi que la volonté du roi , qui peut
faire couper autant de têtes que bon
lui semble , et disposer d'une manière
absolue des biens de ses sujets , sans
être obligé de rendre compte dë ses
actions à aucun tribunal. Il a trois
ou quatre mille femmes , parmi les-
quelles il choisit le corps de ses gar-
des , et les officiers qui les comman-
dent. Comme on doit le supposer ,
CHAPITRE V.
миши
CHAPITRE VI.
Fêtes et cérémonies.
bar-
is et
qu ils
able
une
tour
dle
Sacrifice des
Victimes
SOCIETE
DE GEOGRAPHIE
DE
GUINÉE. 65
7..
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78 L'AF .
CHAPITRE VIL
CHAPITRE VIII.
CHAPITRE IX.
I de.
2 ― aweh.
3 etto .
456
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5 atto.! "
aeiza.
--- teway.
78
tato .
9 tene .
10 -OVO.
GUINÉE. 99
15 oato.
20 ---..quo.
25 - quo atto .
30 --- bah.
35 - bah atto.
40 cadie.
45 ― cadie atto .
50 cadie ovo.
55 cadie ovo atto .
60 cadie quo.
65 cadie quo atto.
70 cadie bah.
75 cadie bah atto .
--- caway.
85 caway atto.
H
90
T
caway ovo.
O
I
100 - caway
B
que
I
1,000 - affato
B
etc.
9.
C
100 L'AFRIQUE.
Quoique l'on connoisse parfaite-
ment dans le pays la valeur de l'or
et de l'argent , néanmoins ces mé-
taux ne servent point comme mon-
noie courante. On n'en fait usage
que pour les ornemens.
Les marchés où se vendent les
choses nécessaires à la vie sont aussi
bien tenus qu'ils le sont en Europe.
Les Dahomiens font aussi des étoffes
de coton de la meilleure qualité.
Leurs teintures sont excellentes . La
couleur bleue surtout est d'une so-
lidité remarquable. Elle ne subit pas
la moindre altération par le lavage ,
et ne change jamais , tant que les
morceaux de la pièce de coton tien-
nent ensemble . Ils fabriquent pour
les usages communs des étoffes bi-
GUINÉE. 101
garrées qui se font avec des herbes
du pays. Ils savent forger le fer
pour les instrumens de ménage ; et
dans tous leurs essais sur les arts
mécaniques , ils réussissent très-bien.
Pendant la paix ils exportent chez
leurs voisins un grand nombre de
leurs produits , et tout montre chez
eux à un haut degré un esprit com-
merçant qui n'a besoin que d'une
sage direction.
M. Abson a souvent rencontré à
la cour du Dahomey des Arabes qui
arrivoient sur le continent par le
golfe de Benin. Ces hommes appor-
toient bien quelques objets de trafic ,
mais les profits qu'ils pouvoient en
retirer étoient évidemment insuffi-
sans pour les indemniser des dan-
gers et des frais de leur voyage.
9.
102 L'AFRIQUE.
Comme ils savoient se rendre uti-
les en s'occupant de divers mé-
tiers , les habitans les accueilloient
très-bien ; il est probable que leur
but réel étoit de convertir les nè-
gres à l'islamisme ; et voici ce qui
confirme cette supposition. On ne
les connoît parmi les nègres que
sous le nom de Molla ( 1 ) , et c'est
le nom que les Musulmans donnent
à leurs prêtres . En second lieu ils
distribuent des espèces d'amulettes ,
formées avec des sentences du Co-
ran , aux naturels qui les attachent
avec beaucoup de respect devant la
porte de leurs maisons afin d'éloi-
GUINÉE. 135
donnons ici un de leurs airs qui peut-
être n'est pas de leur invention , mais
dont la simplicité monotone semble
pourtant indiquer assez une origine
africaine.
CHAPITRE X.
CHAPITRE XI.
FIN.
ERRATUM.