Genie Parasismique Presentation Intro Plus 2ed

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Génie parasismique. Conception et dimensionnement des bâtiments

Book · October 2023


Source: OAI

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Pierino Lestuzzi M. Badoux

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GÉNIE PARASISMIQUE MEDIAS


PierinoLestuzzietMarcBadoux
Conception et dimensionnement des bâtiments

de Pierino Lestuzzi (auteur), Marc Badoux (auteur)

GÉNIE GÉNIE
Collection : Complément au Traité de Génie Civil octobre 2023

PARASISMIQUE
PARASISMIQUE
 À paraître | le 12/10/2023

Conceptionetdimensionnementdesbâtiments
2eédition

Conceptionetdimensionnementdesbâtiments
EPFLPRESS
2eédition

PRÉSENTATION SOMMAIRE AVIS INFORMATIONS

Le génie parasismique traite de l’impact des séismes sur les structures et des moyens d’y remédier. Il s’appuie
notamment sur une excellente connaissance des méthodes de dimensionnement parasismique, et en particulier du
dimensionnement en capacité. Rédigé par deux des spécialistes francophones du domaine, cet ouvrage offre une
EPFLPRESS
vue exhaustive de l’ensemble des moyens mis à disposition de l’ingénieur pour limiter l’impact des manifestations
sismiques sur les constructions. Il montre toute l’importance de la prise en compte des sollicitations sismiques lors
de la phase de conception de bâtiments neufs. Il présente et explique en détail les spécificités du comportement
sismique et la méthode de dimensionnement en capacité, développée expressément pour le cas sismique.
L’application de cette méthode est traitée dans le cadre des normes de construction les plus récentes. Le nouvel
ouvrage de référence en langue française pour les étudiants ingénieurs et les ingénieurs praticiens.

Cette deuxième édition intègre les nouveautés des dernières versions des normes de construction en matière de
dimensionnement parasismique, en particulier celles de la norme suisse SIA 261. Les exemples numériques des
chapitres 6 et 7 y ont été adaptés, notamment avec l’utilisation des nouveaux spectres de réponse correspondants.

DU MÊME AUTEUR

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Bases et applications pour le génie EXISTANTES Bases
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pécialistes STRUCTURES MÉCANIQUE DES SOLS STRUCTURES EN BOIS DES CONSTRUCTIONS Bases pour l'ingénieur Eléments p
Bases et applications pour le génie Correlations in soil mechanics Aide au calcul basé sur la norme SIA EXISTANTES
F civil 265 Bâtiments en maçonnerie et en béton 129.00 CHF 3
95.00 CHF arme
42.00 CHF 75.00 CHF
62.00 CHF

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ARWIN DYNAMIQUE DES CHARPENTES MÉTALLIQUES LES DANGERS CACHÉS DE LES BARRAGES (TGC LE PARADOXE DES PLANTES DÎNER
ines, ce que STRUCTURES (TGC VOLUME 11) L’ALIMENTATION SAINE VOLUME 17) - LES RECETTES Des caverne
siettes Bases et applications pour le génie Conception et dimensionnement des Découvrez le paradoxe des plantes Du projet à la mise en service 100 délicieuses recettes pour perdre racont
civil halles et bâtiments du poids, prendre soin de vos
F intestins et vivre sans lectines 2
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RUCTURES STRUCTURES STRUCTURES EN BOIS Une introduction au fonctionnement CHARPENTES MÉTALLIQUES DES TGC 10 ET 11 ADAPTÉS L'ANALYSE
Bases et applications pour le génie Aide au calcul basé sur la norme SIA des structures en architecture AUX NOUVELLES NORMES
F civil 265 45.00 CHF SIA (2003) 6
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 
pierino Lestuzzi et marc Badoux

Génie
parasismique
Conception et dimensionnement des bâtiments

avec la participation de Souad Sellami

Presses polytechniques et universitaires romandes


AVANT-PROPOS VII

Avant-propos

La gestion intelligente du risque sismique auquel est soumis le bâti de nombreuses régions est un
défi important, exigeant et passionnant. Les ingénieurs civils jouent un rôle central dans cette tâche au
service de nos sociétés modernes profondément dépendantes du bon fonctionnement de leurs infrastruc-
tures. C’est d’abord à eux que s’adresse cet ouvrage qui présente les concepts, règles, outils et méthodes
sur lesquels s’appuient les ingénieurs pour construire des structures se comportant bien en cas de
séisme. Il a l’ambition de donner au lecteur une vision claire des aspects fondamentaux de la conception
et du dimensionnement parasismique des structures.
Le génie parasismique est un domaine vaste, et aucun livre ne saurait couvrir l’ensemble des problé-
matiques de cette spécialité du génie des structures. Celui-ci traite des nouvelles constructions, avec un
accent particulier sur les bâtiments multi-étages en béton armé. La problématique essentielle et com-
plexe de l’évaluation et du renforcement parasismique des bâtiments existants n’y est pas abordée. Les
auteurs prévoient de la traiter dans un futur tome.
Cet ouvrage est classique dans son contenu et sa construction: après l’aléa sismique, il traite des
règles de conception parasismique avant de passer aux méthodes de dimensionnement et aux règles
constructives. Une de ses particularités réside dans les nombreux exemples de dimensionnement qui
sont présentés et illustrés. Il vise à une présentation des moyens à disposition des constructeurs pour
atteindre les objectifs de sécurité structurale et les exigences particulières de l’objet.
Ce livre est le fruit d’un enseignement préparé pour les étudiants de génie civil de l’Ecole polytech-
nique fédérale de Lausanne. A ce titre, les auteurs remercient l’EPFL et sa Faculté ENAC (Environne-
ment Naturel Architectural et Construit), pour avoir créé un cadre de recherche et d’enseignement pro-
pice au développement du matériel pédagogique présenté. Les auteurs sont notamment reconnaissants
aux professeurs Ian Smith, Aurelio Muttoni et Manfred Hirt pour leur soutien. Les auteurs aimeraient
également saluer le rôle essentiel joué par la SGEB (Société suisse du génie parasismique et de la dyna-
mique des structures, groupe spécialisé de la Société suisse des ingénieurs et des architectes), et en par-
ticulier ses anciens présidents le Professeur H. Bachmann et le Dr M. Koller, dans la prise de conscience
de l’importance du génie parasismique en Suisse.
Les auteurs adressent leurs chaleureux remerciements à toute l’équipe des Presses polytechniques et
universitaires romandes, pour leur soutien et leur confiance dans la publication de cet ouvrage. Quel pri-
vilège de disposer localement d’un éditeur technique compétent et renommé!
TABLE DES MATIÈRES ix

Table des matières

AVANT-PROPOS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VII

1. Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1

1.1 Contexte, enjeux et significations. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3


1.2 Objectifs et contenu . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2.1 Particularités de l’action sismique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.2 Dimensionnement en capacité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3 Public et organisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.4 Références. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.5 Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

2. Eléments de sismologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

2.1 Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1.1 Développement historique de la sismologie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1.2 Cause des séismes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.1.3 Distribution géographique des séismes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.1.4 Mécanismes de rupture des failles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.1.5 Les différents types d’ondes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.1.6 Propagation des ondes sismiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.2 Mesure des mouvements du sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.2.1 Sismographe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.2.2 Accélérométrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.2.3 Détermination des paramètres d’un séisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.3 Quantifications des séismes à la source et au lieu d’enregistrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.3.1 Magnitudes et grandeurs associées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.3.2 Définition de l’intensité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.3.3 Echelles d’intensité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
2.3.4 Sismicité et catalogues de séismes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
2.3.5 Caractérisation des événements sismiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2.3.6 Effets des tremblements de terre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.4 Aléa sismique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.4.1 Risque sismique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2.4.2 Méthode d’analyse déterministe du danger sismique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.4.3 Méthode d’analyse probabiliste du danger sismique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
2.4.4 Cartes d’aléa probabiliste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2.4.5 Microzonage sismique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.5 Conclusion: la prévention du risque sismique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
2.6 Etude de cas: le séisme de Boumerdes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
x GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

2.7 Résumé et synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47


2.8 Références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
2.9 Lectures complémentaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

3. Réponse sismique des structures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
3.2 Les structures face aux séismes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
3.2.1 Types de dégâts. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
3.2.2 Dégât, endommagement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
3.2.3 Gravité (EMS-98) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
3.2.4 Effet sur les éléments non structuraux (éléments non porteurs, équipements, etc.) 61
3.3 Etude de cas: exemple du séisme de Kocaeli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
3.3.1 Le séisme de Kocaeli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
3.3.2 Dégâts aux immeubles résidentiels et commerciaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
3.3.3 Répartition des dégâts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
3.3.4 Divers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
3.3.5 Enseignements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
3.4 Vulnérabilité sismique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
3.4.1 Facteurs de vulnérabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
3.4.2 Classes de vulnérabilité EMS-98 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
3.4.3 Courbes de vulnérabilité (ou de fragilité) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
3.5 Comportement sismique des structures: observation post-sismique. . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
3.6 Comportement sismique des structures: méthodes expérimentales . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
3.6.1 Essais dynamiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
3.6.2 Essais statiques-cycliques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
3.6.3 Essais pseudo-dynamiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
3.7 Résumé et synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
3.8 Références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
3.9 Lectures complémentaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89

4. Conception des bâtiments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91

4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
4.2 Enjeux de la conception. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
4.3 Forme du bâtiment. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
4.3.1 Forme en plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
4.3.2 Forme en élévation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
4.4 Système de contreventement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
4.4.1 Refends (voiles) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
4.4.2 Cadres (portiques) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
4.4.3 Contreventements triangulés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
4.4.4 Systèmes mixtes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
4.5 Disposition des éléments de contreventement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
TABLE DES MATIÈRES xi

4.6 Diaphragmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109


4.7 Fondations. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
4.7.1 Fondations superficielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
4.7.2 Fondations profondes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
4.7.3 Isolation sismique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
4.8 Eléments non porteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111
4.8.1 Cloisons souples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
4.8.2 Cloisons rigides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
4.8.3 Façades . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
4.8.4 Faux-plafonds et corps d’éclairage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
4.8.5 Installations internes et équipements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
4.9 Implantation de l’ouvrage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
4.9.1 Sous-sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
4.9.2 Environnement construit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
4.10 Exemple de conception parasismique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
4.11 Résumé et synthèse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
4.12 Références. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118
4.13 Lectures complémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 118

5. Analyse sismique des bâtiments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119

5.1 Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121


5.1.1 Equation du mouvement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
5.1.2 Masse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
5.1.3 Amortissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
5.1.4 Force de réaction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
5.1.5 Accélération du sol. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
5.2 Systèmes linéaires à un degré de liberté (oscillateurs simples linéaires) . . . . . . . . . . . . . . . 124
5.2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
5.2.2 Méthodes de résolutions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
5.3 Systèmes linéaires à plusieurs degrés de liberté (oscillateurs multiples linéaires). . . . . . . . 126
5.3.1 Définitions et équation de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126
5.3.2 Analyse modale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
5.3.3 Amortissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
5.4 Méthode du spectre de réponse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
5.5 Méthode des forces de remplacement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
5.5.1 Accélération spectrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
5.5.2 Force globale de remplacement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
5.5.3 Répartition de la force de remplacement sur la hauteur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
5.5.4 Répartition horizontale de la force de remplacement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 136
5.6 Systèmes non linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
5.6.1 Modèles hystérétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 140
5.6.2 Reproduction d’essais dynamiques par les modèles hystérétiques . . . . . . . . . . . . 142
5.6.3 Résolution. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 144
xii GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

5.6.4 Simulation non linéaire par un supplément d’amortissement visqueux . . . . . . . . 145


5.6.5 Autres modèles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
5.7 Analyse de la réponse sismique des structures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
5.7.1 Déformations engendrées par les séismes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
5.7.2 Approche numérique: séismes naturels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149
5.7.3 Approche numérique: séismes artificiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 150
5.7.4 Approche expérimentale: essais dynamiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
5.7.5 Règle des déplacements égaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156
5.8 Exemples numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
5.8.1 Bâtiment régulier de cinq étages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157
5.8.2 Répartition horizontale des forces d’étage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 160
5.9 Résumé et synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163
5.10 Références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 165
5.11 Lectures complémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166
5.12 Annexe 1: Méthodes de résolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 167
5.13 Annexe 2: Oscillateur linéaire à cinq masses (matrices développées) . . . . . . . . . . . . . . . . 170
5.14 Annexe 3: Exemple de répartition horizontale de la force de remplacement . . . . . . . . . . . 174
5.15 Annexe 4: Modèle Takeda et modèle Q . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 176
5.16 Annexe 5: Reproduction d’essais dynamiques par les modèles hystérétiques . . . . . . . . . . 178
5.17 Annexe 6: Séismes artificiels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181

6. Dimensionnement des bâtiments . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 187

6.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189


6.2 Détermination des efforts de dimensionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190
6.2.1 Règle des déplacements égaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190
6.2.2 Coefficient de comportement structural . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
6.2.3 Dimensionnement avec les coefficients de comportement . . . . . . . . . . . . . . . . . . 192
6.3 Dimensionnement conventionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193
6.4 Dimensionnement en capacité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193
6.4.1 Principes du dimensionnement en capacité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193
6.4.2 Premier pas du dimensionnement en capacité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194
6.4.3 Garantie du mécanisme et de la ductilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195
6.4.4 Ductilité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 196
6.4.5 Surrésistance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198
6.4.6 Caractéristiques des matériaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 199
6.5 Dimensionnement selon les normes suisses SIA. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 200
6.5.1 Aléa sismique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 201
6.5.2 Spectres de réponse élastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203
6.5.3 Classes de terrains de fondation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205
6.5.4 Spectres de dimensionnement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205
6.5.5 Classes d’ouvrages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 206
6.5.6 Facteurs d’importance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207
6.5.7 Coefficient de comportement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 208
TABLE DES MATIÈRES xiii

6.5.8 Mesures constructives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209


6.5.9 Sécurité structurale et aptitude au service . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209
6.5.10 Force de remplacement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210
6.5.11 Eléments non structuraux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211
6.6 Dimensionnement selon l’Eurocode 8 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 212
6.6.1 Classes de sol de fondation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213
6.6.2 Spectres de réponse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213
6.6.3 Coefficients d’importance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214
6.6.4 Combinaison des composantes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214
6.6.5 Limitation des déplacements entre étages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215
6.7 Dimensionnement selon les normes canadiennes CNBC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215
6.7.1 Les sollicitations sismiques dans le CNBC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215
6.7.2 Aléa sismique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 216
6.7.3 Désignation d’emplacement (sol de fondation) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217
6.7.4 Spectres de réponse élastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217
6.7.5 Coefficient de priorité parasismique (IE) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219
6.7.6 Force statique équivalente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 219
6.7.7 Distribution de la force statique équivalente sur la hauteur . . . . . . . . . . . . . . . . . 220
6.7.8 Coefficient de mode supérieur Mv . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220
6.7.9 Coefficients de modification de force . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 221
6.7.10 Moment de renversement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222
6.7.11 Aptitude au service. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223
6.8 Exemples numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 223
6.8.1 Bâtiment régulier de cinq étages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224
6.8.2 Bâtiment irrégulier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 227
6.9 Résumé et synthèse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229
6.10 Références. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229
6.11 Lectures complémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230

7. Constructions en béton armé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231

7.1 Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233


7.2 Dimensionnement conventionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233
7.3 Dimensionnement en capacité des refends en béton armé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234
7.4 Exemple numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 248
7.4.1 Dimensionnement selon le concept du comportement non ductile
(conventionnel) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249
7.4.2 Dimensionnement selon le concept du comportement ductile (en capacité) . . . . 252
7.4.3 Comparaison et discussion des résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 258
7.5 Résumé et synthèse. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 259
7.6 Références. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 260
7.7 Lecture complémentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 260
7.8 Annexe 1: Abaque de prédimensionnement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 261
xiv GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

8. Constructions en maçonnerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 263

8.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 265


8.2 Résistance latérale de la maçonnerie non armée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266
8.2.1 Résistance mécanique de la maçonnerie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266
8.2.2 Résistance latérale des refends selon la norme suisse SIA 266 . . . . . . . . . . . . . . 267
8.2.3 Autres modèles (formules simplifiées) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 273
8.2.4 Refend comprenant plusieurs étages. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 275
8.3 Résistance de la maçonnerie non armée hors de son plan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 277
8.3.1 Elancement transversal limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 277
8.3.2 Modèles élaborés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 278
8.4 Capacité de déformation de la maçonnerie dans son plan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 278
8.5 Maçonnerie portant seulement verticalement et maçonnerie non porteuse. . . . . . . . . . . . . 278
8.6 Maçonnerie ductile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279
8.7 Exemples: résistance latérale des refends en maçonnerie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279
8.7.1 Refend peu élancé de quatre étages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 280
8.7.2 Refend élancé de deux étages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 283
8.7.3 Refend élancé de trois étages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286
8.7.4 Comparaison SIA 266 – Formules simplifiées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 289
8.7.5 Synthèse et recommandations d’utilisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 292
8.8 Exemple: bâtiment en maçonnerie non armée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 292
8.8.1 Système de stabilisation horizontale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 293
8.8.2 Caractéristiques principales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 294
8.8.3 Hypothèses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 294
8.8.4 Modélisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 295
8.8.5 Caractéristiques mécaniques de la maçonnerie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 295
8.8.6 Force de remplacement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 295
8.8.7 Sollicitations des refends au rez-de-chaussée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 297
8.8.8 Résistance latérale des refends au rez-de-chaussée selon les formules
simplifiées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 297
8.8.9 Résistance latérale des refends au rez dans le sens longitudinal
selon SIA 266 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 298
8.8.10 Sollicitations des refends à la base du dernier étage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 300
8.8.11 Résistance latérale à la base du dernier étage selon les formules
simplifiées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 301
8.8.12 Vérification de la déformation des refends de 2.4 m de long . . . . . . . . . . . . . . . . 301
8.8.13 Répartition modifiée des refends dans le sens transversal . . . . . . . . . . . . . . . . . . 302
8.8.14 Bâtiment de quatre étages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 304
8.8.15 Résistance latérale des refends au rez dans le sens longitudinal
selon la norme SIA 266. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 306
8.8.16 Discussion des résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 309
8.9 Résumé et synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 310
8.10 Références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 310
8.11 Lecture complémentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 311
TABLE DES MATIÈRES xv

9. Constructions en acier et en bois. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 313

9.1 Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 315


9.2 Constructions en acier. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 315
9.2.1 Dimensionnement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 315
9.2.2 Particularités des constructions en acier pour la stabilisation latérale . . . . . . . . . . 316
9.2.3 Dimensionnement conventionnel (non ductile) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 317
9.2.4 Dimensionnement en capacité (ductile) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 317
9.3 Constructions en bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 319
9.3.1 Dimensionnement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 319
9.3.2 Types de structures (A à D) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 320
9.3.3 Dimensionnement non ductile . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 320
9.3.4 Dimensionnement ductile. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 320
9.4 Références. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322
9.5 Lectures complémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 322

INDEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 323
INTRODUCTION 1

1 Introduction
2 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

Les événements sismiques provoquent catastrophes et désolations


Après chaque tremblement de terre majeur, le même constat se répète. Pourquoi les dévastations
semblent-elles se renouveler inlassablement? Est-ce une fatalité? N’y a-t-il aucun moyen de les évi-
ter ou de les atténuer? Evidemment, ce n’est pas le cas et le contenu de cet ouvrage apporte aux
constructeurs les moyens de limiter les dégâts provoqués par les secousses sismiques.
Le cliché a été pris dans la ville d’Adapazari, après le séisme qui a frappé la région d’Izmit, à l’ouest
de la Turquie, le 17 août 1999. Adapazari a été une des agglomérations les plus fortement touchées.
Photo M. Badoux et P. Lestuzzi, mission de reconnaissance SGEB.
INTRODUCTION 3

1.1 Contexte, enjeux et significations


Le génie parasismique est la branche de l’art de l’ingénieur qui traite de l’impact des séismes sur les
structures et les moyens de les réduire. Chaque tremblement de terre majeur amène son lot de dévasta-
tions. Ces images de désolations interpellent directement les constructeurs. Quels sont les moyens d’évi-
ter, ou tout au moins de limiter, les dégâts et les catastrophes provoqués par les secousses sismiques?
Quelles sont les erreurs à ne pas commettre? Bien que le comportement sismique réel des structures soit
très complexe, des réponses simples à ces questions existent. Comme il n’est pas possible d’agir sur la
cause, la construction parasismique constitue le principal et meilleur moyen de réduire le risque.
Bien que le pouvoir destructeur des séismes soit connu depuis la nuit des temps, des moyens effica-
ces de prévention sismique pour les bâtiments n’ont été développés que récemment. Les premières ten-
tatives de mesures parasismiques remontent au moins à l’époque de la Grèce antique où des temples ont
été construits sur une couche de sable, vraisemblablement pour isoler les édifices du sous-sol. De nos
jours, l’ingénieur dispose de méthodes permettant de garantir un comportement favorable des structures
face aux séismes. Ces méthodes considèrent les spécificités de l’action des tremblements de terre et
tirent parti des particularités de la réponse sismique des structures. Cependant, les séismes étant des évé-
nements rares et imprévisibles, il n’est pas raisonnable de vouloir que les constructions ressortent abso-
lument indemnes de tous les tremblements de terre. Dans ce sens, l’objectif premier de la construction
parasismique consiste généralement à éviter l’effondrement des bâtiments pour sauver les vies humai-
nes. En ce qui concerne les bâtiments nouveaux, les moyens pour atteindre cet objectif sont connus et
aisément applicables. Ces moyens concernent principalement la conception de la structure et les détails
constructifs.
Quoi qu’il en soit, dans l’exercice de leur activité, tous les acteurs de la construction devraient tou-
jours garder à l’esprit l’expression qui rapelle que ce ne sont pas les séismes, mais bien les bâtiments
qui tuent!

1.2 Objectifs et contenu


L’objectif principal de cet ouvrage est d’introduire les méthodes modernes de dimensionnement parasis-
mique, en particulier le dimensionnement en capacité. Afin de bien saisir les principes de base du
dimensionnement en capacité, il importe de comprendre tout d’abord les particularités du comporte-
ment sismique des structures. En effet, le dimensionnement en capacité intègre ces particularités avec,
pour conséquence, un renversement du raisonnement de l’ingénieur par rapport à un dimensionnement
conventionnel. L’attention de l’ingénieur doit être tournée vers la capacité (d’où le nom de la méthode)
de la structure plutôt que vers les charges, moins bien connues, qui la sollicitent.
Un autre objectif, plus général, est de mettre en évidence l’importance prépondérante que revêt la
conception par rapport à l’analyse et au dimensionnement, dans le cadre parasismique. L’étude des
dégâts sismiques typiques permet de prendre conscience de l’impact de déficiences, d’apparence ano-
dine, sur la vulnérabilité des structures. Les sollicitations sismiques exacerbent les moindres défauts; les
fautes de conception ne peuvent pas être rattrapées par des calculs aussi élaborés soient-ils. Autrement
dit, en ce qui concerne le comportement d’un bâtiment pendant un séisme mieux vaut une structure bien
conçue et mal calculée qu’une structure bien calculée, mais mal conçue. A côté de la conception pro-
prement dite, les détails constructifs ont également leur importance car leur défaillance peut conduire à
l’effondrement de la structure complète.
4 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

Le contenu de cet ouvrage concerne principalement les constructions nouvelles. Bien que les prin-
cipes généraux exposés s’appliquent sans autres à toutes les constructions, les structures existantes
constituent un problème plus ardu. Sur le plan parasismique, l’élément essentiel qui distingue les
ouvrages neufs des ouvrages existants concerne le coût des mesures. Pour les constructions neuves, le
coût de l’application des prescriptions des nouvelles normes de construction est quasiment négligeable.
Des études ont montré que le surcoût se monte au plus à quelques pour cent du montant du gros œuvre.
A titre de comparaison, c’est moins cher que l’installation d’un paratonnerre! Par ailleurs, ce coût peut
être notablement réduit avec une conception adéquate de la structure porteuse. Pour les constructions
existantes, c’est un tout autre problème. Contrairement aux constructions neuves, aucun choix béné-
fique quant à la conception de la structure ne peut évidemment être effectué. En outre, leur assainisse-
ment parasismique est très coûteux, pouvant atteindre plusieurs dizaines de pour cent de la valeur de
l’objet. Par ailleurs, pour ces constructions, seules les méthodes de dimensionnement conventionnelles
ont généralement été utilisées et la révision à la hausse du danger sismique accompagnant la dernière
édition des normes de construction les pénalise directement. Par conséquent, des approches différentes
sont nécessaires pour les constructions nouvelles et pour les constructions existantes. Une telle
approche basée sur les concepts de proportionnalité et d’exigibilité dans le contexte de la réduction du
risque et des coûts d’intervention a été récemment introduite en Suisse. Formalisée dans la norme suisse
de construction SIA 269/8 [1.1], elle permet, entre autres, de fixer des limites d’investissements raison-
nables. Une brève description des principes de base de ce document se trouve dans [1.2]. D’un point de
vue technique, pour les constructions existantes, toute marge de sécurité ou prescription excessive
entraînent des coûts supplémentaires; ce qui n’est pas le cas des nouvelles constructions. Par consé-
quent, les structures existantes requièrent des méthodes plus sophistiquées qui permettent d’approcher
au mieux le comportement sismique réel des structures. Ces méthodes, comme celle basée sur les défor-
mations, ne sont pas abordées ici.
Une large place est réservée aux aspects expérimentaux. Il s’agit là encore d’une caractéristique du
comportement sismique des structures. En raison de la complexité des phénomènes mis en jeu, il ne se
laisse pas facilement appréhender par les outils analytiques habituels des ingénieurs. Dans ce domaine,
l’expérimentation reste incontournable. Pour mettre cette particularité en évidence, chaque fois qu’il est
possible, des résultats d’essais sont utilisés pour étayer et illustrer les thèmes abordés.
Le séisme n’a pas toujours été au centre des préoccupations. Particulièrement dans les régions
modérément exposées, comme la Suisse, le problème sismique a été longtemps sous-estimé, voire
ignoré. En Suisse, le séisme n’apparaît, timidement, que dans l’édition de 1970 de la norme SIA 160.
Ensuite, sa présence a été notablement renforcée dans l’édition de 1989, mais uniquement en relation
avec le dimensionnement conventionnel. En 2003, les normes de construction suisses ont subi une
importante évolution pour les rendre compatibles avec les Eurocodes. A cette occasion, les aspects sis-
miques y ont été considérablement améliorés, en particulier grâce à l’introduction du dimensionnement
en capacité. Une révision importante de la norme SIA 261 est intervenue en 2020. Cet ouvrage a égale-
ment pour objectif de faciliter l’application de ces nouvelles normes. Pour cette raison, les exemples
numériques sont effectués selon les prescriptions et les notations des normes SIA 260 et suivantes.

1.2.1 Particularités de l’action sismique


Un séisme est un événement violent et extraordinaire qui entraîne les structures loin au-delà de leur
domaine élastique. Cependant, si les secousses sismiques provoquent des catastrophes, c’est surtout
parce qu’elles agissent sur les structures d’une façon très particulière, bien différente de celle des autres
INTRODUCTION 5

charges. Par rapport aux charges habituelles, les charges sismiques possèdent les trois spécificités
suivantes:
• horizontale (principalement),
• cyclique,
• dynamique et charge interne.
La réunion de ces particularités fait des sollicitations sismiques un cas à part dans l’ensemble des
charges que doit supporter une structure, au point que l’intuition et le bon sens, même ceux des spécia-
listes des structures, sont fréquemment mis en défaut.
Durant un séisme, la base d’une structure est soumise à de brusques accélérations, dans toutes les
directions. Cependant, les accélérations sismiques sont principalement horizontales, la composante ver-
ticale étant généralement moindre. C’est précisément le caractère horizontal des accélérations sismiques
qui est particulièrement redoutable pour les structures car ces dernières sont généralement prévues pour
résister à des charges essentiellement verticales (fig. 1.1). En effet, les sollicitations auxquelles les struc-
tures doivent habituellement faire face sont en grande majorité verticales (le vent agit sur les structures
également de manière horizontale, mais son intensité est généralement beaucoup plus faible que celle
des séismes).
Contrairement aux charges habituelles, les sollicitations sismiques agissent de manière alternée,
dans un mouvement brutal de va-et-vient qui se répète plusieurs fois. L’aspect cyclique du séisme laisse
des signatures caractéristiques, telles les fissures en croix dans les éléments fragiles comme les murs en
maçonnerie. Couplé au fait que les séismes sollicitent les structures loin dans leur domaine plastique,
l’aspect cyclique est particulièrement ravageur car il est lié à une dégradation rapide et progressive de la
résistance de la structure.
Par rapport aux charges qui sollicitent habituellement les structures, les charges sismiques ont la par-
ticularité de ne pas être des charges externes car elles sollicitent les structures à travers les mouvements
du sol en fonction de la réponse de l’ouvrage, en actionnant les forces d’inertie. En d’autres termes, elles
dépendent de la réponse de la structure. Tout d’abord, les charges sismiques ne peuvent pas être définies
sans tenir compte du comportement de la structure. Une charge traditionnelle, comme le poids d’un
équipement par exemple, ne dépend pas du comportement de la structure. La charge est rigoureusement
la même sur une structure robuste comme un bunker ou une structure flexible comme une tente. Quelle

Fig. 1.1 Le caractère principalement horizontal des sollicitations sismiques est particulièrement ravageur pour les
structures.
6 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

que soit la déformation qu’elle imprime à la structure, son intensité n’est pas modifiée, c’est évident. En
revanche, pour un séisme ce n’est pas le cas. A l’instar de la fable du chêne et du roseau, le séisme
frappe de plein fouet une structure rigide, comme le chêne, alors qu’une structure moins résistante,
comme le roseau, aura la possibilité de se soustraire à l’action sismique, si elle est suffisamment souple
et déformable. La solution extrême consiste à découpler la structure du sous-sol en la mettant sur des
appuis souples très déformables. C’est l’isolation sismique. Dans ce cas, le séisme n’agit plus du tout
sur la structure, seuls les appuis sont sollicités par des déformations importantes.
Cette caractéristique particulière des séismes a des conséquences qui vont à l’encontre de l’intuition
de l’ingénieur. Pour illustrer un cas traditionnel, prenons l’exemple d’un pont pas assez résistant pour
les charges prévues. Il ne viendrait à l’esprit de personne, dans ce cas, de proposer un affaiblissement de
la structure pour résoudre le problème. Bien entendu, une telle solution n’a pas de sens car la charge est
toujours la même. En revanche, le renforcement n’est en général pas la meilleure solution dans un pro-
blème sismique similaire. En effet, contrairement à l’intuition, une structure affaiblie a beaucoup de
chance de mieux se comporter lors d’un séisme que la même structure renforcée car elle a alors la pos-
sibilité de se soustraire aux sollicitations sismiques. Le secret d’une telle solution réside dans le fait que
les charges sismiques sont différentes des charges habituelles. Une structure souple comme un roseau
n’attirera qu’une faible sollicitation sismique et ne sera donc pas détruite par un événement violent.
Concrètement, il faut plutôt penser à réduire les éléments de stabilisation plutôt que de se ruer aveuglé-
ment sur un renforcement de la structure. A l’extrême, dans des cas désespérés comme certains monu-
ments historiques très vulnérables, la solution de l’isolation sismique peut être envisagée.

1.2.2 Dimensionnement en capacité


Le dimensionnement en capacité évite de manière élégante l’écueil du comportement sismique com-
plexe des structures. Au lieu de se focaliser sur les sollicitations, dont la détermination reste très impré-
cise, il se base sur la capacité de la structure en visant à lui conférer les aptitudes nécessaires à supporter
favorablement les sollicitations sismiques par la dissipation de l’énergie sous forme de déformations
plastiques. La méthode vise en premier lieu à garantir un comportement ductile adéquat de la structure.
Pour cette raison, elle est assortie de règles de construction qui permettent d’assurer effectivement la
ductilité des différents éléments qui composent la structure.
Schématiquement, le dimensionnement en capacité peut être illustré par l’exemple d’une chaîne en
traction. Son application conduit à une chaîne dont un des maillons est volontairement affaibli par rap-
port aux autres (fig. 1.2, à droite). En revanche, un dimensionnement conventionnel conduit à une chaîne
avec des maillons identiques (fig. 1.2, à gauche). L’avantage du concept du dimensionnement en capa-
cité apparaît clairement en considérant la capacité de déformation de la chaîne. En effet, la rupture est
assurément localisée dans le maillon affaibli qui peut être conçu spécialement pour être très déformable.
Ainsi, même avec les autres maillons plus résistants, mais fragiles, l’insertion d’un maillon affaibli per-
met d’assurer une capacité de déformation importante à l’ensemble de la chaîne. Pour obtenir la même
capacité de déformation avec le dimensionnement conventionnel, il faut conférer une capacité de défor-
mation importante à tous les maillons de la chaîne car la rupture peut intervenir sur n’importe lequel.
L’analogie du fusible peut également convenir à l’illustration schématique du dimensionnement en
capacité. La mise en place d’un fusible (le maillon affaibli dans l’exemple de la chaîne) permet de pro-
téger les autres éléments du système qui acquiert alors la capacité de déformation du fusible.
Dans le cas des structures, l’ingénieur choisit les endroits où les déformations plastiques doivent se
concentrer (zones plastiques) en cas de séisme. Il conçoit ces zones de manière à ce qu’elles puissent
INTRODUCTION 7

Fig. 1.2 Le principe du dimensionnement en capacité peut être schématiquement illustré par une chaîne. Un
dimensionnement conventionnel conduit à une chaîne avec des maillons identiques (à gauche). La rupture peut
intervenir sur n’importe quel maillon. Dans un dimensionnement en capacité, un maillon est délibérément choisi
plus faible que les autres (à droite). La rupture est assurément localisée sur ce maillon qui peut être construit spécia-
lement pour être très déformable, assurant ainsi une capacité de déformation importante à la chaîne entière.

supporter ces déformations, sans menacer la capacité de la structure à porter les charges verticales. Le
reste de la structure, en particulier les zones adjacentes aux zones plastiques, est renforcé pour garantir
son maintien dans l’état élastique même lorsque les zones plastiques développent leur résistance effec-
tive (capacité). De cette manière, une hiérarchie claire des résistances est établie. Cette hiérarchie pré-
vient les plastifications intempestives et garantit un comportement sismique favorable de la structure. En
caricaturant à l’extrême, la différence entre les méthodes de dimensionnement, dans le cas du béton
armé, peut être schématisée par la figure 1.3. Alors qu’avec le dimensionnement conventionnel, les bar-
res de gros diamètres sont disposées à la base, en fonction des efforts, elles se retrouvent dans la partie
supérieure avec le dimensionnement en capacité. La zone plastique à la base est conçue comme un fusi-
ble. Il faut encore relever que le principe du dimensionnement en capacité repose sur l’exclusion des
ruptures non ductiles. Les ruptures non ductiles peuvent apparaître sous différentes formes en fonction
des matériaux de construction. Dans le cas du béton armé, il s’agit des ruptures par efforts tranchants et,
dans le cas de l’acier, des phénomènes d’instabilité.

zone
plastique

Fig. 1.3 Comparaison schématique du résultat de l’application du dimensionnement conventionnel et du dimen-


sionnement en capacité dans le cas du béton armé. Dans le dimensionnement conventionnel (à gauche), l’armature
est disposée en fonction des efforts; les gros diamètres se trouvent à la base. En revanche, dans le dimensionnement
en capacité (à droite), un fusible est prévu à l’endroit des efforts maximaux et le reste de la structure est renforcé
pour garantir son maintien dans le domaine élastique ; les gros diamètres se trouvent dans la partie supérieure.
8 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

1.3 Public et organisation


Ce livre s’adresse en premier lieu aux ingénieurs civils. C’est l’ouvrage de référence pour le cours de
génie parasismique destiné aux étudiants de master de la section de Génie Civil de l’EPFL. Par consé-
quent, une certaine connaissance de base de mécanique des structures et de dimensionnement est
requise. Par ailleurs, les étudiants de master de l’EPFL ayant un cours de dynamique des structures obli-
gatoire au programme, le chapitre concernant l’analyse ne revient pas sur les bases de cette branche,
considérées comme acquises. Toutefois, quelques ouvrages cités à la fin de cette section permettent de
combler aisément cette lacune, le cas échéant. A l’opposé, pour les non-spécialistes, un autre livre,
expressément rédigé de manière à être accessible à tous les acteurs de la construction (entrepreneurs,
architectes, etc.), est également cité à la fin de cette section.
Le livre est organisé en neuf chapitres:
1. Introduction.
2. Eléments de sismologie.
3. Réponse sismique des structures.
4. Conception parasismique.
5. Analyse parasismique des bâtiments.
6. Dimensionnement parasismique.
7. Constructions en béton armé.
8. Constructions en maçonnerie.
9. Constructions en acier et en bois.
Le chapitre 2 est consacré aux bases de la sismologie. La sismologie étant une science à part entière,
l’objectif de ce chapitre est de passer en revue les bases de la sismologie utiles à l’ingénieur en structures.
Sa rédaction a été confiée à une spécialiste du domaine, le Dr Souad Sellami. Il s’agit ici de comprendre
les phénomènes en jeu et d’être à même d’apprécier les informations fournies par les sismologues.
Le chapitre 3 concerne la réponse sismique des structures, d’un point de vue phénoménologique. Le
but de ce chapitre est de bien comprendre la spécificité de l’action sismique et ses conséquences sur les
structures. Le chapitre débute par une description des principaux dégâts sismiques et enchaîne sur le cas
du séisme d’Izmit en Turquie en 1999, pour les illustrer. Le chapitre se termine par la description des
méthodes expérimentales couramment utilisées pour tester et examiner le comportement sismique des
structures ou de leurs éléments.
Le chapitre 4 est le chapitre central de cet ouvrage; il concerne la conception. La conception des
structures est primordiale dans le domaine sismique car une erreur de conception ne peut pas être rattra-
pée par un calcul aussi élaboré soit-il. Par ailleurs, des détails d’apparence anodine comme les étriers
repliés à 90° au lieu de 135° ou un remplissage partiel avec de la maçonnerie, par exemple, peuvent
avoir des conséquences catastrophiques sur le comportement sismique de la structure. Dans ce contexte,
le maître-mot est régularité.
Le chapitre 5 est plus technique. Il concerne les méthodes d’analyse des structures. Bien que le com-
portement soit extrêmement complexe, parce que dynamique, cyclique et non linéaire, le dimensionne-
ment de structures nouvelles ne requiert pas de méthodes d’analyse sophistiquées. Dans le cas courant
de bâtiments réguliers, la méthode des forces de remplacement est suffisante. La méthode du spectre de
réponse est nécessaire pour les structures moins régulières. Les méthodes d’analyse non linéaire sont
brièvement exposées. Elles permettent de comprendre l’essence de la réponse sismique des structures à
l’aide d’oscillateurs simples non linéaires. Sur cette base, la règle empirique des déplacements égaux est
INTRODUCTION 9

expliquée et validée numériquement et expérimentalement. Pour rendre ce chapitre plus lisible, une par-
tie des développements ont été relégués en annexe. Ainsi, par exemple, le texte principal contient les
équations en écriture matricielle condensée alors que les matrices sont développées dans une annexe.
Le chapitre 6 est consacré au dimensionnement proprement dit. Il se concentre sur les principes de
base du dimensionnement en capacité. Les méthodes de dimensionnement conventionnel ne sont pas
traitées car elles ne sont pas particulières au domaine parasismique. Le chapitre se termine par un large
résumé des aspects sismiques de la norme de construction suisse SIA 261, de l’Eurocode 8 et de la
norme canadienne CNBC.
Le chapitre 7 est consacré aux constructions en béton armé en se focalisant sur la mise en pratique
du dimensionnement en capacité. Le cas des refends en béton armé est examiné en détail car il s’agit
d’une solution simple et robuste, qui de plus est aisément applicable et particulièrement bien adaptée
aux sollicitations sismiques. Les refends sont considérés comme des consoles verticales avec une zone
plastique située à leur base. L’effort principal de l’ingénieur consiste alors à assurer la capacité de défor-
mation de la zone plastique par des détails constructifs adéquats. Le dimensionnement conventionnel et
le dimensionnement en capacité sont enfin comparés sur la base d’exemples numériques de bâtiments
concrets.
Le chapitre 8 concerne les constructions en maçonnerie. Il aborde surtout le dimensionnement de la
maçonnerie non armée car, dans beaucoup de régions comme en Suisse par exemple, l’utilisation de la
maçonnerie armée n’est malheureusement (en ce qui concerne la résistance au séisme) pas répandue. Le
début du chapitre décrit en détail la détermination de la résistance latérale des refends en maçonnerie.
Les méthodes de la norme de construction suisse SIA 266 ainsi que des méthodes simplifiées proposées
dans d’autres normes sont expliquées et comparées. De nombreux exemples numériques illustrent
l’application de ces méthodes. Un exemple de dimensionnement d’un bâtiment en maçonnerie termine
le chapitre.
Le chapitre 9 traite succinctement des constructions en acier et des constructions en bois. En ce qui
concerne le cas de l’acier, il aborde d’abord le dimensionnement conventionnel en discutant les types de
structures qui doivent obligatoirement être dimensionnées de cette manière. Les modalités d’application
du dimensionnement en capacité relatives au cas de l’acier sont ensuite exposées. Etant donné que l’acier
est un matériau particulièrement ductile, les zones plastiques doivent par conséquent se situer dans les
éléments de structure et non dans les assemblages qui, eux, doivent être absolument protégés contre
toutes plastifications. En revanche, dans le cas du bois, l’application du dimensionnement en capacité
conduit à disposer les zones plastiques dans les assemblages car le bois n’est pas un matériau ductile.
A la fin des chapitres, les éléments essentiels sont systématiquement regroupés sous forme de syn-
thèse dans la dernière section afin d’en faciliter l’assimilation. Une série de lectures complémentaires
est également proposée. Ces dernières ne sont pas indispensables à la compréhension de la matière,
mais elles ont été sélectionnées pour guider le lecteur désireux d’élargir ou d’approfondir le sujet.
En ce qui concerne les bases de la dynamique des structures spécifiquement appliquées au cas sis-
mique (prérequis pour ce livre), elles peuvent être acquises dans les ouvrages suivants:

• LESTUZZI P., SMITH I. F. C: Dynamique des structures. Bases et applications pour le génie civil,
ISBN 978-2-88915-532-3, EPFL Press, 2023.
• PAULTRE P.: Dynamique des structures. ISBN 2-7462-0893-8. Hermes Science, Lavoisier, Paris,
France, 2005.
• CHOPRA A. K.: Dynamics of Structures. ISBN 0-13-521063-1. Prentice-Hall, Inc., Englewood
Cliffs, New Jersey, 1995.
10 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

Pour les non-spécialistes, le livre suivant a été expressément rédigé de manière à être accessible à
tous les acteurs de la construction (entrepreneurs, architectes, etc.):
• LESTUZZI P.: Séismes et constructions. Eléments pour non-spécialistes. Presses polytechniques et
universitaires romandes, ISBN 978-2-88074-740-4, Lausanne, 2008.

1.4 Références
[1.1] SIA 269/8 (norme): Maintenance des structures porteuses – Séismes. Société Suisse des Ingénieurs et des
Architectes. Zurich, 2017.
[1.2] GUÉGEN P. (direction): Vulnérabilité sismique des constructions existantes. Récents développements et
nouvelles approches. Lavoisier, ISBN 978-2-7462-3814-5, Paris, 2013.

1.5 Remerciements
Les membres du groupe de dynamique des structures du laboratoire d’Informatique et de Mécanique
Appliquées à la Construction (IMAC) de la Section de Génie Civil (SGC) de l’EPFL ont apporté leur
contribution à la rédaction de cet ouvrage. Il s’agit des Dr Mohamed ElGawady, Christian Greifenha-
gen, Youssef Belmouden ainsi que de Mylène Devaux, Marcelo Oropeza et Hugo Pelletier. Les auteurs
tiennent également à remercier les Dr Aloïs Sommer, Vincent Pellissier et Blaise Rebora ainsi que
Michel Crisinel pour leurs remarques, leurs critiques et leurs conseils avisés. Xavier Mittaz et Roberto
Peruzzi ont aimablement fourni les données pour l’abaque de prédimensionnement du chapitre 7. Le
chapitre 8 a grandement bénéficié des discussions avec les membres de la commission de la norme SIA
266, en particulier avec son président, le professeur Joseph Schwartz et avec les Dr Kerstin Pfyl-Lang et
Nebojsa Mojsilovic. Les auteurs remercient également Jean-Louis Guignard pour sa contribution aux
illustrations.

Remerciements (2e édition)


Philippe Roth du Service Sismologique Suisse (SED) a aimablement mis à disposition la dernière
carte de l’aléa sismique de la Suisse du chapitre 2. La section consacrée aux normes canadiennes
CNBC a pu être révisée et adaptée à la dernière version de 2020 grâce aux informations fournies et à
la relecture attentive des professeures Marie-José Nollet et Sanda Koboevic. Alexandre Schmid du
bureau Kurmann Cretton Ingénieurs à Monthey a mis la photographie de la page titre du chaptire 9 à
disposition.
ÉLÉMENTS DE SISMOLOGIE 11

2 Eléments de sismologie
Dr Souad Sellami
Epicentre du 21 mai 2003 (CRAAG)
Ms 6.6 (CSEM)
Mw 6.7 (NEIC)
12 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

Séisme de la région de Boumerdes (Algérie) du 21 mai 2003


Sur la photographie satellite sont superposées la délimitation des failles actives ainsi que l’étendue
de la zone dans laquelle on a observé les dommages les plus importants (comme à Zemmouri sur la
photo de droite). Ce séisme a été enregistré par de nombreux observatoires sismologiques (les abré-
viations des agences sont indiquées entre parenthèses). Le lieu présumé du choc principal est indi-
qué par une sphère représentant le mécanisme au foyer du tremblement de terre; pour ce séisme,
c’est une faille inverse qui a provoqué un tsunami enregistré sur les côtes Baléares et un soulève-
ment de l’ordre de 20 cm du plancher sous-marin. D’autres détails sur ce séisme seront abordés à la
section 2.6.
Documents M. Meghraoui, Strasbourg et CSEM [2.19]. Photo de l’auteure.
ÉLÉMENTS DE SISMOLOGIE 49

2.8 Références
[2.1] BOLT B., Les tremblements de Terre, Belin, «Bibliothèque Pour la Science», Paris 1979.
[2.2] BACHMANN H. Erdbeben von Bauwerken, Birkhäuser, 292 p., 2002.
[2.3] REITER L., Earthquake Hazard Analysis; Issues and Insights, Columbia University Press, New York, 1990.
[2.4] LAY, T. et WALLACE T., Modern Global Seismology. International geophysics series, vol. 28, Academic
press, 1995.
[2.5] ROTEN, D., FAEH D., OLSEN K.B. et GIARDINI D., A comparison of observed and simulated site response in
the Rhone valley. Geophysics Journal International. 173, 958-978 , 2008.
[2.6] Service sismologique suisse (SED) à l’ETHZ Zurich. Swiss National Probabilistic Seismic Hazard Assess-
ment 2015, Zurich: Federal Institute of Technology (http://seimo.ethz.ch/fr/knowledge/seismic-hazard-
switzerland/).
[2.7] MAYER-ROSA D. et JIMÉNEZ M.J., Seismic Zoning State-of-the-art and recommendations for Switzerland,
Rapport géologique n° 26, Service géologique national, Berne, 2000.
[2.8] LESTUZZI P., BADOUX M.: Evaluation parasismique des constructions exisantes. Bâtiments en maçonnerie et
en béton armé. ISBN 978-2-88074-990-3, EPFL Press, 2013.
[2.9] GRÜNTHAL G., LEVRET A. (eds.): L’Echelle Macrosismique Européenne (European Macroseismic Scale
1998, EMS-98). Cahiers du Centre Européen de Géodynamique et de Séismologie, Volume 19. ISBN 2-
9599804-3-3. Conseil de l’Europe, Luxembourg 2001.
[2.10] SMIT P., Datenfassung umd Bestimmung der Abminderung der Bodenbewegung bei Erdbeben in der
Schweiz, Publication series of the swiss seismological service, 108, Dietikon, 261 p., 1996.
[2.11] GIARDINI D, JIMÉNEZ M.J. GRÜNTHAL, ESC-Sesame unified hazard model for the european mediterranean
region, EMSC/CSEM Newsletter, 19, 2-4, 2003.
[2.12] EMSC/CSEM Newsletter, 19, 2-4, 2003.
[2.13] DELOUIS B., VALLÉE M., MEGHRAOUI M., CALAIS E., MAOUCHE S., LAMMALI K., MAHSAS A., BRIOLE P.,
BENHAMOUDA F. et YELLES K., Slip distribution of the 2003 Boumerdes-Zemmouri earthquake, Algeria,
from teleseismic, GPS, and coastal uplift data. Geophysical Research Letters, vol. 31, 2004.
[2.14] MISSOUM S., Alger à l’époque ottomane. La médina et la maison traditionnelle, Edisud, Aix-en-Provence,
2003.

Sites utiles
[2.15] Service sismologique suisse http://www.seismo.ethz.ch.
[2.16] Réseau national de Surveillance Sismique (Strasbourg) http://renass.u-strasbg.fr.
[2.17] Consortium d’Institutions de recherche universitaire en sismologie http://www.iris.org.
[2.18] Service géologique des Etats-Unis http://earthquake.usgs.gov/ et http://neic.usgs.gov.
[2.19] Le Centre sismologique euro-méditerranéen http://www.emsc-csem.org.
[2.20] L’Institut de recherche en génie parasismique (Californie) http://www.eeri.org.

Lectures complémentaires
MADARIAGA R. et PERRIER G., Les tremblements de terre, Presse du CNRS, 1991.
REITER L., Earthquake Hazard Analysis; Issues and Insights, Columbia University Press, New York, 1990.
WEIDMANN M., Tremblements de terre en Suisse, Desertina, Coire, 2002.
RÉPONSE SISMIQUE DES STRUCTURES 51

3 Réponse sismique des structures


52 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

Bâtiment fortement endommagé lors du séisme de Kocaeli du 17 août 1999, en Turquie


Le séisme qui a frappé la région d’Izmit, à l’ouest de la Turquie, le 17 août 1999 a été particuliè-
rement dévastateur. Le bilan de cette catastrophe s’est élevé à environ 15 000 morts et 50 000 bles-
sés. Quelque 18 000 bâtiments ont été détruits et 26 000 ont été rendus inutilisables.
Le cliché a été pris près de la ville de Gölcük, la zone située près de l’épicentre et la plus fortement
touchée. Ce bâtiment en béton armé ne s’est pas totalement écroulé, mais il a subi des dégâts irrémé-
diables pendant les sollicitations sismiques qui l’ont emmené loin dans le domaine plastique.
Photo M. Badoux et P. Lestuzzi, mission de reconnaissance SGEB [3.1] [3.2].
88 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

Sur le plan technique, il faut insister sur les points suivants:


• Les séismes sollicitent les structures d’une manière très différente de celle des actions tradition-
nelles. Une structure soumise à un violent séisme est sollicitée essentiellement horizontalement,
au-delà du domaine élastique, de manière dynamique et cyclique.
• Systématiquement, chaque violent séisme conduit à la même constatation accablante, des erreurs
récurrentes (étage souple, colonne captive, détails d’armature, etc.) sont à l’origine de la majorité
des effondrements de bâtiments. Pourtant, ces erreurs sont aisément évitables lors de la concep-
tion et/ou lors de la réalisation des ouvrages.
• Les plastifications sont favorables pour le comportement sismique, mais elles sont évidemment
accompagnées de dégâts qui peuvent conduire à l’effondrement de la structure en cas de compor-
tement non ductile. Les comportements non ductiles peuvent être conditionnés par la conception
de la structure (étage souple), par le matériau de construction (maçonnerie non armée), par la
combinaison de matériaux différents (remplissage des cadres par de la maçonnerie) ou encore par
des détails constructifs et une réalisation déficients (ancrage de l’armature).
• A cause de la complexité des phénomènes mis en jeu dans le comportement sismique des struc-
tures, une approche expérimentale est indispensable. Les essais habituellement effectués peuvent
être classés en trois catégories: dynamique, statique-cyclique, pseudo-dynamique.

3.8 Références
[3.1] STUDER J., BADOUX M., BERTOGG M., GÖKSU E., ISLER P., LESTUZZI P., SMIT P., THIELE K., TINIÇ S.,
ZWICKY P.: Erdbeben in der Westtürkei vom 17. August 1999: Erkundungsmission der Schweizer Gesells-
chaft für Erdbebeningenieurwesen und Baudynamik (SGEB). Schweizer Ingenieur und Architekt SI+A,
Heft 43/99, Zürich 1999.
[3.2] BADOUX M., STUDER J., GÖKSU E., LESTUZZI P.: Le Séisme de Kocaeli en Turquie: Mission de Reconnais-
sance. Ingénieur et Architecte Suisse IAS, n° 01/02, Lausanne 2000.
[3.3] BACHMANN H.: Conception parasismique des bâtiments – Principes de base à l’attention des ingénieurs,
architectes, maîtres d’ouvrage et autorités. Directives de l’OFEG. Berne, 2002.
[3.4] LATELTIN O., DUVERNAY B., FAEH D., GIARDINI D., LACAVE C., TISSIÈRES P., WIDMER F.: Principe pour
l’établissement et l’utilisation des études de microzonage en Suisse. Directives de l’OFEG. Berne, 2004.
[3.5] GRÜNTHAL G., LEVRET A. (eds.): L’Echelle Macrosismique Européenne (European Macroseismic Scale
1998, EMS-98). Cahiers du Centre Européen de Géodynamique et de Séismologie, Volume 19. ISBN 2-
9599804-3-3. Conseil de l’Europe, Luxembourg 2001.
[3.6] BRENNET G., PETER K., BADOUX M.: Vulnérabilité et risque sismique de la ville d’Aigle. Inventaire sismi-
que et vulnérabilité du bâti traditionnel. Laboratoire de Construction en Béton, IS-BETON, EPFL, Lau-
sanne 2001.
[3.7] PELLISSIER V., BADOUX M.: Vulnérabilité et risque sismique de la ville d’Aigle. Estimation du risque sismi-
que. Laboratoire de Construction en Béton, IS-BETON, EPFL, Lausanne 2003.
[3.8] DRM : Microzonation for Earthquake Risk Mitigation (MERM). World Institute for Disaster Risk Manage-
ment (DRM).
[3.9] LESTUZZI P., WENK T., BACHMANN H.: Dynamische Versuche an Stahlbetontragwänden auf dem ETH-Erd-
bebensimulator. Institut für Baustatik und Konstruktion, ETH Zürich. Bericht no. 240, ISBN 3-7643-6162-
X. Birkhäuser Verlag, Basel 1999.
[3.10] DAZIO A., WENK T., BACHMANN H.: Versuche an Stahlbetontragwänden unter zyklisch-statischer Einwi-
rkung. Institut für Baustatik und Konstruktion, ETH Zürich. Bericht n° 239, ISBN 3-7643-6149-2. Birkhäu-
ser Verlag, Basel 1999.
RÉPONSE SISMIQUE DES STRUCTURES 89

[3.11] GREIFENHAGEN C., LESTUZZI P.: Static-cyclic tests on low reinforced concrete shear walls. Engineering
Structures, vol. 27/11, 2005, pp. 1703-1712.
[3.12] THIELE K., WENK T., BACHMANN H.: Pseudo-dynamische Versuche an Stahlbetontragwänden. Institut für
Baustatik und Konstruktion, ETH Zürich. Bericht n° 240, ISBN 3-7643-6162-X. Birkhäuser Verlag, Basel
1999.
[3.13] ELGAWADY M. A., LESTUZZI P., BADOUX M.: Dynamic tests on unreinforced masonry walls before and
after upgrading with composites. Informatique et Mécanique Appliquées à la Construction, IS-IMAC,
EPFL. Rapport n° 1. Lausanne 2003.
[3.14] ELGAWADY M. A., LESTUZZI P., BADOUX M.: Static cyclic response of masonry walls retrofitted with fiber-
reinforced polymers. ASCE journal of composites for construction, vol. 11/1, 2007, pp. 50-61.
[3.15] BACHMANN H., WENK T., BAUMANN M., LESTUZZI P.: Der neue ETH-Erdbebensimulator. Schweizer Inge-
nieur und Architekt SI+A, Heft 4/99, Zürich 1999.
[3.16] LESTUZZI P.: Dynamisches plastisches Verhalten von Stahlbetontragwänden unter Erdbebeneinwirkung.
Dissertation ETH Nr. 13726, Zürich 2000.
[3.17] LESTUZZI P., BACHMANN H.: Displacement ductility and energy assessment from shaking table tests on RC
structural walls. Engineering Structures, vol. 5/1, 2007, pp. 1708-1721.
[3.18] PAULAY T., PRIESTLEY M. J. N.: Seismic Design of Reinforced Concrete and Masonry Buildings. ISBN 0-
471-54915-0. John Wiley & Sons, New York 1992.
[3.19] NEW ZEALAND STANDARD (norme): Concrete Structures. Part 1 : The Design of Concrete Structures, Part
2: Commentary. Standards New Zealand, Wellington 1995.

3.9 Lectures complémentaires

BACHMANN H.: Conception Parasismique des Bâtiments – Principes de Base à l’Attention des Ingénieurs, Archi-
tectes, Maîtres d’Ouvrage et Autorités. Directives de l’OFEG. Berne, 2002.
https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/themes/dangers-naturels/publications-etudes/publications/conception-
parasismique-des-batiments.html.
CONCEPTION DES BÂTIMENTS 91

4 Conception des bâtiments


92 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

La conception des bâtiments est une opération cruciale pour un bon comportement sismique
Dès les premières esquisses du projet, il faut absolument tenir compte des enseignements tirés des
dégâts constatés lors des nombreux séismes précédents pour ne pas répéter les mêmes erreurs. Les
photos en arrière-plan illustrent des dégâts typiques régulièrement observés et aisément évitables:
martèlement lors du séisme de Bhuj en Inde au Gujarat en 2001, colonne captive lors du séisme
d’Izmit en Turquie en 1999 et étage souple lors du séisme de Boumerdes en Algérie en 2003.
Photos Bhuj 2001 et Izmit 1999, A. Sommer et P. Lestuzzi, missions de reconnaissance SGEB. Bou-
merdes 2003, Chaîne Suisse de Sauvetage.
118 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

4.12 Références
[4.1] BACHMANN H.: Conception parasismique des bâtiments – Principes de base à l’attention des ingénieurs,
architectes, maîtres d’ouvrage et autorités. Directives de l’OFEG. Berne, 2002.
[4.2] AFPS : Guide de la conception parasismique des bâtiments. Association Française du Génie Parasismique.
ISBN 2-212-11347-1. Eyrolles, Paris, 2004.
[4.3] DAVIDOVICI V.: La construction en zone sismique. ISBN 2-281-11180-6. Le Moniteur, Paris, 1999.
[4.4] FILIATRAULT A.: Eléments de génie parasismique et de calcul dynamique des structures. Editions de l’Ecole
Polytechnique de Montréal. ISBN 2-553-00575-X. Montréal, 1996.
[4.5] SKINNER R.I., ROBINSON W.H., MCVERRY G.H.: An Introduction to Seismic Isolation. ISBN 0-471-93433-X.
Wiley, Chichester, 1993.
[4.6] NAEIM F., KELLY J.M.: Design of Seismic Isolated Structures, from Theory to Practice. ISBN 0-471-14921-
7. Wiley, New York, 1999.

4.13 Lectures complémentaires


BACHMANN H.: Conception parasismique des bâtiments – Principes de base à l’attention des ingénieurs, architectes,
maîtres d’ouvrage et autorités. Directives de l’OFEG. Berne, 2002.
https://www.bafu.admin.ch/bafu/fr/home/themes/dangers-naturels/publications-etudes/publications/conception-
parasismique-des-batiments.html.
AFPS : Guide de la conception parasismique des bâtiments. Association Française du Génie Parasismique. ISBN 2-
212-11347-1. Eyrolles, Paris, 2004.
ANALYSE SISMIQUE DES BÂTIMENTS 119

5 Analyse sismique des bâtiments

élastique (coefficient d'amortissement fixé: )


accélération [m/s2]

10
5 Se =2.31 m/s2
0
-5
-10
0 5 10 15 20
accélération [m/s2]

10
5
0
-5 Se =7.00 m/s2
-10 spectre de réponse de l'accélération
0 5 10 15 20

10
=5%
S e [m/s2 ]

0
accélération [m/s2]

10 0.01 0.1 1 10
période [s]
5
0
-5
Se =11.33 m/s2
-10
0 5 10 15 20

séisme: accélérogramme
4
accélération [m/s2]

3
2 amax =3.66 m/s2
1
0
-1
-2 amin = -2.62 m/s2
-3
0 5 10 15 20
temps [s]
120 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

Spectre de réponse
Le spectre de réponse est l’outil principal de l’ingénieur pour l’analyse sismique. Il est construit à
partir des réponses maximales d’oscillateurs simples linéaires tous soumis à la même excitation sis-
mique. Le terme de «spectre» rappelle qu’une partie de l’information est perdue lors de l’établisse-
ment de la courbe, en particulier l’instant auquel survient la réponse maximale. Cette propriété com-
plique la superposition dans la méthode du spectre de réponse. En revanche, le spectre de réponse
permet d’identifier au premier coup d’œil les structures les plus sollicitées.
ANALYSE SISMIQUE DES BÂTIMENTS 165

de la résistance de la structure (en gros, l’épaisseur du porte-à-faux), mais les déformations en dépen-
dent. Ces constatations sont évidentes. Pour l’action sismique, c’est exactement le contraire. Conformé-
ment à la règle des déplacements égaux, la «charge» dépend de la résistance de la structure, mais les
déformations n’en dépendent pas. Par ailleurs, si les mécanismes sont favorables dans le cas sismique,
ils sont absurdes en relation avec une action traditionnelle.

5.10 Références

[5.1] LESTUZZI P., SMITH I. F. C.: Dynamique des structures. Bases et applications pour le génie civil, ISBN 978-
2-88515-532-3, EPFL Press, 2023.
[5.2] CHOPRA A.K.: Dynamics of Structures, ISBN 0-13-521063-1, Prentice-Hall, Inc., Englewood Cliffs, New
Jersey, 1995.
[5.3] EUROPEAN STRONG-MOTION DATABASE (ESMD). http://www.isesd.cv.ic.ac.uk/ESD
[5.4] SIA 261 (norme): Actions sur les structures porteuses. Société Suisse des Ingénieurs et des Architectes.
Zurich, 2020.
[5.5] EUROCODE 8 (norme): Design of Structures for Earthquake Resistance, Part 1: General Rules, Seismic
Actions and Rules for Buildings, prEN 1998-1, Draft 1. Comité Européen de Normalisation (CEN).
Brussel, 2000.
[5.6] ALLAHABADI R., POWELL G. H.: Drain-2DX User Guide. Report n° UCB/EERC-88/06. College of Enginee-
ring, University of California, Berkeley 1988.
[5.7] SAATCIOGLU M.: Modeling hysteretic force-deformation relationships for R/C elements. Earthquake-Resis-
tant Concrete Structures: Inelastic Response and Design. Special publication SP-127 of the American
Concrete Institute (ACI). Detroit, Michigan. April 1991.
[5.8] LESTUZZI P., BADOUX M.: The γ-Model : a Simple Hysteretic Model for Reinforced Concrete Walls. Procee-
dings of the fib-Symposium; Concrete Structures in Seismic Regions, Athens 2003.
[5.9] TAKEDA T., SOZEN M. A., NIELSEN N. N.: Reinforced concrete response to simulated earthquakes. Journal
of the Structural Division. Proceedings of the American Society of Civil Engineers (ASCE). Vol. 96,
n° ST12. December 1970.
[5.10] SAIIDI M., SOZEN M. A.: Simple nonlinear seismic analysis of R/C structures. Journal of the Structural
Division. Proceedings of the American Society of Civil Engineers (ASCE). Vol. 107, No. ST5. May 1981.
[5.11] LESTUZZI P., WENK T., BACHMANN H.: Dynamische Versuche an Stahlbetontragwänden auf dem
ETH-Erdbebensimulator. Institut für Baustatik und Konstruktion, ETH Zürich. Bericht no. 240,
ISBN 3-7643-6162-X. Birkhäuser Verlag, Basel 1999.
[5.12] LESTUZZI P.: Effective Stiffness of RC Structural Walls in Dynamic Tests. Proceedings of the 12th European
Conference on Earthquake Engineering, London, 2002. Paper Reference 861.
[5.13] LESTUZZI P.: Dynamisches plastisches Verhalten von Stahlbetontragwänden unter Erdbebeneinwirkung.
Dissertation ETH Nr. 13726, Zürich 2000.
[5.14] MIRANDA E., BERTERO V.: Evaluation of Strength Reduction Factors for Earthquake-Resistant Design.
Earthquake Spectra. Vol. 10, n° 2, 1994.
[5.15] SCHWAB P., LESTUZZI P., KOLLER M., LACAVE C.: Choice of Recorded Acceleration Time Histories for Non-
linear Seismic Analysis of Reinforced Concrete Structures. Research Project Report. EPFL-ENAC-IS-
IMAC, Applied Computing and Mechanics Laboratory. Publication Nr. 2. Lausanne, August, 2003.
[5.16] LESTUZZI P., BADOUX M.: An Experimental Confirmation of the Equal Displacement Rule for RC Structu-
ral Walls. Proceedings of the fib-Symposium; Concrete Structures in Seismic Regions, Athens 2003.
[5.17] GASPARINI D. A., VANMARCKE E. H.: Simulated earthquake motions compatible with prescribed response
spectra (SIMQKE procedure). MIT Civil Engineering Research Report R76-4. Massachusetts Institute of
Technology, Cambridge, Mass., 1976.
166 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

[5.18] SCHWAB P., LESTUZZI P.: Assessment of the seismic non-linear behavior of ductile wall structures due to
synthetic earthquakes. Bulletin of Earthquake Engineering, Vol. 5/1, 2007, pp. 67-84.
[5.19] SABETTA F., PUGLIESE A.: Estimation of Response Spectra and Simulation of Nonstationary Earthquake
Ground Motions. Bulletin of the Seismological Society of America, vol. 86, n° 2, pp. 337-352, April 1996.
[5.20] SABETTA F., PUGLIESE A.: Simulation of Nonstationary Time Histories Scaled for Magnitude, Distance and
Soil Conditions. 10th European Conference on Earthquake Engineering, Duma (ed.), Balkema, Rotterdam,
1995.

5.11 Lectures complémentaires

LESTUZZI P., SMITH I. F. C.: Dynamique des structures. Bases et applications pour le génie civil, EPFL Press, 2023.
CLOUGH R. W., PENZIEN J.: Dynamics of Structures. ISBN 0-07-011392-0. McGrawHill Kogakusha, Ltd, 1975.
CHOPRA A. K.: Dynamics of Structures. ISBN 0-13-521063-1. Prentice-Hall, Inc., New Jersey, 1995.
PAULTRE P.: Dynamique des structures. ISBN 2-7462-0893-8. Hermes Science, Lavoisier, Paris, 2005.
DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS 187

6 Dimensionnement des bâtiments


188 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

Contreventement à liaisons excentrées


Ce système spécialement élaboré pour des sollicitations sismiques élevées (il ne s’agit pas simple-
ment de diagonales mal disposées) permet de développer un comportement sismique très favorable;
c’est-à-dire de tenir compte de coefficients de comportement structural élevés dans le dimensionne-
ment.
Cet exemple montre une application dans un bâtiment à Taiwan où les forces sismiques horizontales
sont reprises par un contreventement à liaisons excentrées.
Photo T. Wenk, Zurich.
DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS 229

6.9 Résumé et synthèse


Pour le dimensionnement, l’ingénieur a le libre choix entre deux concepts de dimensionnement
parasismique: le dimensionnement conventionnel (non ductile) et le dimensionnement en capacité (duc-
tile). Les points suivants sont à relever:
• Le dimensionnement conventionnel (non ductile) considère l’action sismique au même titre
qu’une action traditionnelle sans tenir compte du caractère spécial de la sollicitation sismique. Sa
principale lacune réside dans l’absence de précautions spécifiques visant à garantir un comporte-
ment sismique adéquat de la structure comme l’exclusion de ruptures non ductiles. La grande résis-
tance des structures dimensionnées de manière conventionnelle n’est pas un gage de niveau de
sécurité plus élevé, bien au contraire.
• Le dimensionnement en capacité (ductile) se base sur la capacité de la structure (d’où son nom)
à la place des sollicitations et vise en premier lieu à garantir un comportement ductile adéquat de
la structure. Pour ce faire, l’ingénieur impose à la structure où elle «doit» se plastifier et où elle
ne «doit» pas. L’ingénieur choisit d’abord un mécanisme plastique approprié et prend des pré-
cautions pour garantir sa stabilité dans toutes les situations (règles de construction et renforce-
ment des zones en dehors des zones plastiques).
• Le dimensionnement en capacité tient compte de la surrésistance pour majorer les efforts de
dimensionnement. La surrésistance considère la résistance effective des éléments de la structure.
Elle est supérieure à la résistance déduite du dimensionnement à cause des dimensions des élé-
ments réellement mis en place et de la sollicitation au-delà de la limite élastique des matériaux.

6.10 Références
[6.1] MIRANDA E., BERTERO V.: Evaluation of Strength Reduction Factors for Earthquake-Resistant Design. Ear-
thquake Spectra. Vol. 10, n° 2, 1994.
[6.2] LESTUZZI P., BADOUX M.: An Experimental Confirmation of the Equal Displacement Rule for RC Structural
Walls. Proceedings of the fib-Symposium; Concrete Structures in Seismic Regions, Athens 2003.
[6.3] BACHMANN H.: Erdbebensicherung von Bauwerken. ISBN 3-7643-5190-X. Birkhäuser Verlag, Basel 2002.
[6.4] PAULAY T., BACHMANN H., MOSER K.: Erdbebenbemessung von Stahlbetonhochbauten. ISBN 3-7643-2352-
3. Birkhäuser Verlag, Basel 1990.
[6.5] PAULAY T., PRIESTLEY M. J. N.: Seismic Design of Reinforced Concrete and Masonry Buildings. ISBN 0-471-
54915-0. John Wiley & Sons, New York 1992.
[6.6] DAZIO A., WENK T., BACHMANN H.: Versuche an Stahlbetontragwänden unter zyklisch-statischer Einwi-
rkung. Institut für Baustatik und Konstruktion, ETH Zürich. Bericht no. 239, ISBN 3-7643-6149-2. Birkhäu-
ser Verlag, Basel 1999.
[6.7] LESTUZZI P., WENK T., BACHMANN H.: Dynamische Versuche an Stahlbetontragwänden auf dem ETH-Erdbe-
bensimulator. Institut für Baustatik und Konstruktion, ETH Zürich. Bericht no. 240, ISBN 3-7643-6162-X.
Birkhäuser Verlag, Basel 1999.
[6.8] EUROCODE 8 (norme): Calcul des structures pour leur résistance aux séismes – Partie 1: Règles générales,
actions sismiques et règles pour les bâtiments. Comité Européen de Normalisation (CEN). Brussel 2004.
[6.9] SIA 160 (norme): Actions sur les structures porteuses. Société Suisse des Ingénieurs et des Architectes. Zurich
1989.
[6.10] SIA 260 (norme): Bases pour l’élaboration des projets de structures porteuses. Société Suisse des Ingénieurs
et des Architectes. Zurich 2013.
[6.11] SIA 261 (norme): Actions sur les structures porteuses. Société Suisse des Ingénieurs et des Architectes. Zurich
2020.
230 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

[6.12] SIA 262 (norme): Construction en béton. Société Suisse des Ingénieurs et des Architectes. Zurich 2013.
[6.13] SIA 263 (norme): Construction en acier. Société Suisse des Ingénieurs et des Architectes. Zurich 2013.
[6.14] SIA 265 (norme): Construction en bois. Société Suisse des Ingénieurs et des Architectes. Zurich 2021.
[6.15] SIA 266 (norme): Construction en maçonnerie. Société Suisse des Ingénieurs et des Architectes.
Zurich 2015.
[6.16] CNBC (norme): Code national du bâtiment. Commission canadienne des codes du bâtiment et de prévention
des incendies. Conseil national de recherches Canada. Ottawa 2020.
[6.17] SIA 260.801 NA (annexe nationale): Eurocode 8: Calcul des structures pour leur résistance aux séismes –
Partie 1: Régles générales, actions sismiques et règles pour les bâtiments – Annexe nationale NA à SN EN
1998-1:2004, Société suisse des Ingénieurs et des Architectes. Zurich 2019.
[6.18] MICHEL C., LESTUZZI P., LACAVE C.: Simplified non-linear seismic displacement demand prediction for low
period structures. Bulletin of Earthquake Engineering. Vol 12/4, 2014, pp. 1563-1581.

6.11 Lectures complémentaires


BACHMANN H.: Erdbebensicherung von Bauwerken. ISBN 3-7643-5190-X. Birkhäuser Verlag, Basel 2002.

Les principes du dimensionnement en capacité exposés dans ce chapitre s’appliquent sans problème
au dimensionnement des piles de ponts:

PRIESTLEY M. J. N., SEIBLE X., CALVI J.: Seismic Design and Retrofit of Bridges. ISBN 0-471-57998-X. John Wiley
& Sons, New York 1997.
CONSTRUCTIONS EN BÉTON ARMÉ 231

7 Constructions en béton armé


232 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

Pas de recouvrement dans les zones plastiques


Dans le dimensionnement en capacité, il faut absolument exclure toutes ruptures non ductiles. Par
conséquent, les recouvrements ne sont pas autorisés à la base des refends et les attentes doivent être
prolongées en dehors de la zone plastique.
Cet exemple montre un cas concret pour un bâtiment à Viège en Valais dans lequel les refends ont été
dimensionnés en capacité. D’apparence anodine cette prescription est prépondérante pour un com-
portement sismique favorable, même si elle entraîne quelques complications d’exécution.
Photo P. Voide, Viège.
260 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

• Point 9: stabilisation de l’armature longitudinale de la partie élastique


• Point 10: contrôle des fondations
La procédure concerne d’abord la rotule plastique (points 1 à 6) puis les parties adjacentes devant
rester dans l’état élastique (points 7 à 10). Les éléments suivants sont à relever:
• Le dimensionnement ductile ne s’applique que dans le cas de refends suffisamment (hw/
lw ≥ 2.0) élancés afin de garantir que la part de flexion domine leur comportement.
• Dans la rotule plastique, la norme SIA 262 prescrit des éléments de bord de dimensions mini-
males (lc ≥ lw/10), pourvus d’une armature de frettage et où toutes les barres longitudinales sont
stabilisées ( s ≤ 6 ⋅ ∅ sl ) afin de garantir en même temps la ductilité en courbure de la rotule plas-
tique et la stabilisation de l’armature longitudinale.
• Les crochets terminaux des étriers et des barres de stabilisation doivent être repliés à 135°.
• Les recouvrements doivent être exclus de la rotule plastique.
• Pour éviter toute rupture non ductile, les efforts tranchants sont majorés par la surrésistance du moment
de flexion à la base (facteur ε) et par un facteur dynamique (κ) dépendant du nombre d’étages.
• L’ignorance de la surrésistance constitue une des principales lacunes du dimensionnement
conventionnel (non ductile). Une grande résistance à la flexion de la base des refends en cas de
surdimensionnement éventuel n’est pas un gage de niveau de sécurité plus élevé, bien au contraire.

7.6 Références
[7.1] MITTAZ X., PERUZZI R.: Prédimensionnement parasismique. Tracés vol. 133 n° 15/16, 2007.
[7.2] PAULAY T., BACHMANN H., MOSER K.: Erdbebenbemessung von Stahlbetonhochbauten. ISBN 3-7643-
2352-3. Birkhäuser Verlag, Basel 1990.
[7.3] PAULAY T., PRIESTLEY M. J. N.: Seismic Design of Reinforced Concrete and Masonry Buildings. ISBN 0-
471-54915-0. John Wiley & Sons, New York 1992.
[7.4] BACHMANN H.: Erdbebensicherung von Bauwerken. ISBN 3-7643-5190-X. Birkhäuser Verlag, Basel 2002.
[7.5] PRIESTLEY M.J.N., KOWALSKY M. J.: Aspects of Drift and Ductility Capacity of Rectangular Cantilever
Structural Walls. Bulletin of the New Zealand National Society for Earthquake Engineering. 1998.
[7.6] DAZIO A., WENK T., BACHMANN H.: Versuche an Stahlbetontragwänden unter zyklisch-statischer Einwi-
rkung. Institut für Baustatik und Konstruktion, ETH Zürich. Bericht no. 239, ISBN 3-7643-6149-2.
Birkhäuser Verlag, Basel 1999.
[7.7] DAZIO A.: Entwurf und Bemessung von Tragwandgebäuden unter Erdbebeneinwirkung. Dissertation. Ins-
titut für Baustatik und Konstruktion (IBK), ETH Zürich. Bericht No. 254, ISBN 3-7643-6471-8. Birkhäuser
Verlag, Basel 2000.
[7.8] LESTUZZI P., WENK T., BACHMANN H.: Dynamische Versuche an Stahlbetontragwänden auf dem ETH-Erd-
bebensimulator. Institut für Baustatik und Konstruktion, ETH Zürich. Bericht no. 240, ISBN 3-7643-6162-
X. Birkhäuser Verlag, Basel 1999.
[7.9] SIA 262 (norme): Construction en béton. Société Suisse des Ingénieurs et des Architectes. Zurich 2013.
[7.10] SIA 261 (norme): Actions sur les structures porteuses. Société Suisse des Ingénieurs et des Architectes.
Zurich 2020.
[7.11] EUROCODE 8 (norme): Design of Structures for Earthquake Resistance, Part 1: General Rules, Seismic Actions
and Rules for Buildings, prEN 1998-1, Draft 1. Comité Européen de Normalisation (CEN). Brussel, 2000.

7.7 Lecture complémentaire


PAULAY T., PRIESTLEY M. J. N.: Seismic Design of Reinforced Concrete and Masonry Buildings. ISBN 0-471-54915-
0. John Wiley & Sons, New York 1992.
CONSTRUCTIONS EN MAÇONNERIE 263

8 Constructions en maçonnerie
264 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

La maçonnerie non armée est vulnérable


Le cisaillement est un des modes de rupture de la maçonnerie sollicitée dans son plan. Il apparaît
pour des éléments peu élancés. Pour des compressions modérées, les fissures «en escaliers» suivent
les joints. Les portions de mur ainsi découpées peuvent coulisser en glissant les unes sur les autres
sans perte significative de la résistance latérale, ce qui conduit à une certaine capacité de déforma-
tion. En revanche, avec de fortes compressions, les fissures vont traverser également les briques con-
duisant à une capacité de déformation réduite.
Photo A. Herzog, essais statiques-cycliques EPFL.
310 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

Dans le cas du bâtiment de quatre étages, la stabilisation latérale est plus délicate. Dans le sens lon-
gitudinal (sens x), des refends de 25cm suffisent tout juste alors que dans le sens transversal (sens y) une
épaisseur plus importante serait nécessaire. Dans le contexte de la construction en Suisse, une telle
épaisseur n’est pas raisonnable et il faudrait plutôt stabiliser le bâtiment par des noyaux en béton armé.
Dans de tels systèmes mixtes, la maçonnerie n’est prévue pour résister que dans le sens vertical et il
s’agit uniquement de vérifier qu’elle soit capable de supporter les efforts verticaux avec les déplace-
ments imposés par le séisme.
Il faut encore relever que la considération de l’interaction entre les refends et les dalles de plancher
(effet cadre) permettrait de prendre en compte une résistance plus élevée des refends. Cependant, pour
des bâtiments neufs, il est prudent de négliger cet effet. Par ailleurs, comme l’indique la norme SIA 266
[8.4], l’utilisation d’une méthode basée sur les déformations conduirait à des résultats plus favorables
[8.15].

8.9 Résumé et synthèse


La maçonnerie est sismiquement vulnérable car elle associe une grande rigidité à une capacité de défor-
mation réduite. Seule la maçonnerie armée peut être considérée comme ductile.
La vulnérabilité des éléments en maçonnerie hors de leur plan est une spécificité de ce matériau de
construction qui provient de leur mode de construction (rangées de briques empilées les unes sur les
autres et liées par une couche de mortier). Dans le dimensionnement, ce mode de rupture peut être exclu
à condition que l’élancement transversal (hw/tw) de l’élément considéré ne soit pas trop élevé.
Dans la norme SIA 266, la résistance latérale (dans le plan) des refends est déterminée sur la base de
la théorie des champs de contraintes. Un champ de contraintes oblique est superposé à un champ de con-
traintes vertical. Des modèles simplifiés permettent une détermination facilitée de la résistance latérale.
Ils considèrent deux mécanismes principaux: une rupture en flexion (ou balancement) et une rupture en
cisaillement. La résistance latérale correspond à la valeur minimale des deux mécanismes principaux.
Par rapport à la méthodologie de la norme SIA 266, on peut formuler les recommandations suivantes
quant au domaine de validité des formules simplifiées:
• Les formules simplifiées peuvent être utilisées si le taux de compression est inférieur à 0.2.
• De plus, si le taux de compression est inférieur à 0.5, elles peuvent également être utilisées pour
autant que le rapport fyd/fxd soit supérieur à 0.45 (i.e. maçonnerie MC et maçonnerie MB avec
des joints verticaux totalement remplis).
• La prudence est de mise si c’est le cisaillement qui devient déterminant.

8.10 Références
[8.1] PAULAY T., PRIESTLEY M. J. N.: Seismic Design of Reinforced Concrete and Masonry Buildings. ISBN 0-
471-54915-0. John Wiley & Sons, New York, 1992.
[8.2] JACCOUD J.-P., FLEURY B.: Murs en maçonnerie. Cours de structures. IBAP. Polycopié EPFL, 1997.
[8.3] ZIMMERLI B., SCHWARTZ J., SCHWEGLER G.: Mauerwerk, Bemessung und Konstruktion. Birkhäuser Verlag,
Basel Boston Berlin, 1999.
[8.4] SIA 266 (norme): Construction en maçonnerie. Société Suisse des Ingénieurs et des Architectes. Zurich,
2015.
CONSTRUCTIONS EN MAÇONNERIE 311

[8.5] SIA D 0196 (documentation): Construction en maçonnerie. Exemples de dimensionnement selon la norme
SIA 266. Société Suisse des Ingénieurs et des Architectes. Zurich, 2004.
[8.6] LANG K.: Seismic Vulnerability of Existing Buildings. Institut für Baustatik und Konstruktion. ETH Zürich,
Bericht Nr. 273. Hochschulverlag AG, Zürich, März 2002.
[8.7] EUROCODE 8 (norme): Calcul des structures pour leur résistance aux séismes Partie 3: Evaluation et
modernisation des bâtiments. prEN 1998-3. Projet définitif, Comité Européen de Normalisation (CEN),
Bruxelles, Novembre 2004.
[8.8] FEMA 310: Handbook for the Seismic Evaluation of Buildings – A Prestandard. Federal Emergency Mana-
gement Agency. Washington D.C., Januar 1998.
[8.9] FEMA 356: Prestandard and Commentary for the Seismic Rehabilitation of Buildings. Federal Emergency
Management Agency. Washington D.C., November 2000.
[8.10] LESTUZZI P., MITTAZ X.: Maçonnerie sollicitée parallèlement à son plan : cisaillement combiné avec un
effort normal centré. Détermination de la résistance latérale. Exemples numériques. EPFL, CREALP,
OFEV, 2006.
[8.11] SIA D 0186 (documentation): Construction en maçonnerie. Introduction à la norme SIA 266. Société
Suisse des Ingénieurs et des Architectes. Zurich, 2003.
[8.12] SIA 261 (norme): Actions sur les structures porteuses. Société Suisse des Ingénieurs et des Architectes.
Zurich, 2020.
[8.13] LESTUZZI P., SMITH I. F. C.: Dynamique des structures. Bases et applications pour le génie civil. EPFL Press,
2023.
[8.14] SIA D 0237 (documentation): Appréciation de la sécurité parasismique des bâtiments en maçonnerie.
Société Suisse des Ingénieurs et des Architectes. Zurich, 2011.
[8.15] LESTUZZI P., BADOUX M.: Evaluations parasismique des constructions existantes, EPFL Press, 2013.

8.11 Lecture complémentaire


TOMASEVIC M.: Earthquake-Resistant Design of Masonry Buildings. ISBN 1-86094-066-8. Imperial College Press,
London 1999.
CONSTRUCTIONS EN ACIER ET EN BOIS 313

9 Constructions en acier et en bois


314 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

Surélévation de cinq étages à l’aide de cadres en acier


Cet exemple montre la surélévation du bâtiment existant de la Poste à Martigny de cinq étages sup-
plémentaires sur les trois niveaux existants. La structure porteuse de la surélévation est constituée de
cadres bi-directionnels en acier. Cette solution avec une structure souple permet de limiter les solli-
citations sismiques sur les étages existants.

Photo A. Schmid, Kurmann Cretton Ingénieurs, Monthey.


322 GÉNIE PARASISMIQUE. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES BÂTIMENTS

Par ailleurs, la conception des éléments comprimés et de leurs assemblages (assemblages tradition-
nels) doit garantir leur intégrité en cas de séisme. En particulier, l’assise des éléments de construction
doit être assurée en cas d’inversion du sens de charge.

9.4 Références
[9.1] SIA 263 (norme): Construction en acier. Société Suisse des Ingénieurs et des Architectes. Zurich 2013.
[9.2] BRUNEAU M., CHIA-MING U., WHITTAKER A.: Ductile Design of Steel Structures. ISBN 0-07-008580-3.
McGraw-Hill, New York 1998.
[9.3] SIA 265 (norme): Construction en bois. Société Suisse des Ingénieurs et des Architectes. Zurich 2021.
[9.4] AFPS : Guide des dispositions constructives parasismiques. Des ouvrages en acier, béton, bois et maçonne-
rie. Association Française du Génie Parasismique. ISBN 2-85978-416-0. Presses de l’Ecole Nationale des
Ponts et Chaussées, Paris, 2005.
[9.5] FOLZ B., FILIATRAULT A.: Cyclic Analysis of Wood Shear Walls. ASCE Journal of Structural Engineering.
Vol. 127/4, 2001, pp. 433-441.
[9.6] DEAN P. K., SHENTON H. W.: Experimental Investigation of the Effect of Vertical Load on the Capacity of
Wood Shear Walls. ASCE Journal of Structural Engineering. Vol. 131/7, 2005, pp. 1104-1113.
[9.7] KIM J. H., ROSOWSKY D. V.: Fragility Analysis for Performance-Based Seismic Design of Engineered
Wood Shearwalls. ASCE Journal of Structural Engineering. Vol. 131/11, 2005, pp. 1764-1773.

9.5 Lectures complémentaires


AFPS : Guide des dispositions constructives parasismiques. Des ouvrages en acier, béton, bois et maçonnerie. Asso-
ciation Française du Génie Parasismique. ISBN 2-85978-416-0. Presses de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaus-
sées, Paris, 2005.
BRUNEAU M., CHIA-MING U., WHITTAKER A.: Ductile Design of Steel Structures. ISBN 0-07-008580-3. McGraw-
Hill, New York 1998.
Construction parasismique en bois. Documentation technique de Lignum, Economie suisse du bois, Zurich, 2023.

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