Organisation Sociale Et Elevage Bovin
Organisation Sociale Et Elevage Bovin
Organisation Sociale Et Elevage Bovin
Fitiavana-Tanindrazana –Fandrosoana
------------------------------------
MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
------------------------------------
UNIVERSITÉ D’ANTSIRANANA
------------------------------------
INSTITUT UNIVERSITAIRE DES SCIENCES DE
L'ENVIRONNEMENT ET DE LA SOCIETE (IUSES)
ABDULATUF Ahmed
RABEHAJAINA Georgino
RAMILASOA Ludovic
ABDULATUF Ahmed
RABEHAJAINA Georgino
RAMILASOA Ludovic
C’est avec un grand respect que nous tenons à adresser notre gratitude ainsi que nos plus
sincères remerciements à :
❖ Enfin, nos amis, collègues, et tous ceux qui ont contribué de près et de loin pendant
l’élaboration de ce travail.
i
ISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
Ar : ariary
ii
LISTE DES FIGURES
Figure 1. Localisation de la zone d'étude .................................................................................. 7
Figure 2. Processus d’identification des bœufs ....................................................................... 13
Figure 3. Pollution de la tuerie municipale ............................................................................. 16
iii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1. Récemment bovin du district de Vohemar ............................................................. 10
Tableau 2. Catégorisation des bœufs ....................................................................................... 11
iv
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1. Fiche d’enquête ......................................................................................................... I
Annexe 2. Récemment de cheptel DRAE SAVA ...................................................................... II
v
TABLE DES MATIERES
REMERCIMENT ........................................................................................................................ i
I.1. SOCIOLOGIE.................................................................................................................. 2
vi
III.1.1. Origine .................................................................................................................... 9
CONCLUSION ........................................................................................................................ 19
REFERENCES ......................................................................................................................... 20
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................... 20
WEBOGRAPHIE ................................................................................................................. 20
ANNEXES .................................................................................................................................. I
vii
PARTIE I. INTRODUCTION
Madagascar est un pays dont plus de 73 % des ménages sont des ruraux ayant pour activité
principale l’agriculture, l’élevage et la pèche (INSTAT, 2002). Ayant une population active à
majorité agricole, ces trois secteurs constituent un pôle essentiel du développement économique
de Madagascar dans son ensemble. L’agriculture tient la première place comme activité
principale de la population agricole, tandis que l’activité secondaire la plus pratiquée est
l’élevage (MAEP, 2007). A Madagascar, l’élevage à cycle court constitue une source de revenu
non négligeable pour les ménages éleveurs. Il les aide beaucoup à résoudre les problèmes
financiers, surtout en période de soudure. De plus, l’élevage contribue de façon continue à la
sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, particulièrement en milieu rural.
Elle est peuplée de différentes ethnies, au nombre de dix-huit, reparties autrefois spécifiquement
sur des territoires qui leurs sont propres, puis qui se sont mélangés progressivement au fil du
temps. Parmi les ethnies, les « Sakalava Anjoaty », se sont démarqués sur plusieurs points
comme le nombre incroyable de troupeaux de bœufs possédés. La grande ile compte vingt-trois
régions dont SAVA, l’une des plus flamboyantes. La région SAVA est composée de quatre
districts dont : Sambava, Antalaha, Vohemar et Antalaha. A vocation agricole, chacun de ses
quatre districts est réputé par une production précise : Sambava produit des noix de coco,
Antalaha est considéré comme producteur de vanille de qualité mondiale, Antalaha pour son riz
et quant à Vohemar, il est très connu pour l’élevage bovin.
L’idée ainsi que la pratique de l’élevage est apparue des siècles avant notre ère. Avec l’évolution
méthodique et technologique actuelle, de nombreux éleveurs du monde entier ont décidé
d’améliorer leurs techniques en le rendant plus moderne, tandis que d’autres ont conserver les
techniques ancestrales, mais qu’en est-il des éleveurs Vohemariens ?
1
I.1. SOCIOLOGIE
I.1.1. Définition
La sociologie est la science qui étudie les phénomènes sociaux (faits sociaux) des relations
humaines.
I.1.2. Importance
La sociologie nous est inséparable. Nos sociétés sont formées par des communautés de
différents individus, ainsi vas le monde. Grace à la sociologie, nous pouvons comprendre les
faits sociaux qui produisent sur différentes dimensions tels que :
❖ Dimension politique
❖ Dimension économique
❖ Dimension sociale
❖ Dimension culture
I.2. ELEVAGE
I.2.1. Historique et origine
Les hommes préhistoriques vivaient de cueillette, de pêche et de chasse. Au Néolithique les
hommes passent d'une économie prédatrice à une économie productrice, ce qui se traduit
concrètement par la domestication de certaines espèces dont les caractéristiques évoluent sous
la pression d'une sélection artificielle menée par l'homme et dont l'archéologie apporte des
preuves (Mazoyer, 1993).
2
I.2.4. Avantages
I.2.4.1. Produits
On peut catégorisés les produits de l’élevages en quatre groupes :
I.2.5. Inconvénients
I.2.5.1. Pollution
L'élevage est source de pollutions (nitrates et phosphates principalement) et de nuisances
olfactives (Nicourt et al, 200). La diffusion dans l'environnent de résidus médicamenteux
présente un risque pour les écosystèmes ; l'élevage est une des sources de ces résidus (OCDE
iLibrary., 2018).
3
I.2.5.4. Santé
L'élevage contribue à créer des virus transmissibles à l’homme : des centaines de milliers de
bêtes entassées les unes sur les autres en attendant d’être conduites à l’abattoir, voilà des
conditions idéales pour que les microbes se muent en agents pathogènes mortels. Par exemple,
les virus de la grippe aviaire, hébergés par le gibier d’eau, font des ravages dans les fermes
remplies de poulets en captivité, où ils mutent et deviennent plus virulents, un processus si
prévisible qu’il peut être reproduit en laboratoire. L’une de leurs souches, le H5N1, est
transmissible à l’homme et tue plus de la moitié des individus infectés (Shah, 2020). L'usage
de farines animales dans l'alimentation d'herbivores a été à l'origine de la diffusion d'un prion
pathogène responsable de l'encéphalopathie spongiforme bovine. Les zoonoses sont de plus en
plus courantes et fréquentes car l’Homme se rapproche et entre en contact avec les animaux.
4
PARTIE II. MATERIELS ET METHODES
La collecte et le traitement des données est ardue. Elles nécessitent l’utilisation de quelques
matériels et l’emploi de certaines méthodes afin de bien les réalisés.
II.1. MATERIELS
II.1.1. Matériels de collecte des données
Lors de la collecte des données, les matériels suivants ont été utilisé : un badge
d’indentification, un stylo nous a servi de prendre des notes, données manuscrites sur un bloc
note et une fiche d’enquête (Annexe 1). Ensuite, à l’aide d’un Smartphone, nous avons pu
communiquer et rester en contact, faire des enregistrements vocaux, sous l’approbation des
personnes enquêtées, et réaliser des photographies. Enfin, un clé USB a servi au transfert de
données numériques.
II.1.3.1. Historique
A l'époque volcanique, 10 Arabe frères et sœurs ont migrés vers une île près de canal de
Mozambique appeler Mijomby. Leur aîné était Fasin'arivo, Dranogiranta, Marobe, Fon'aomby,
Rafikompa, Dran'aomby lahy, Fanala, Lambobory, Mahafaly, Boana Assany.
Suite au mouvement volcanique, ils ont décidé d'aller à Madagascar dans la partie sud est
Toliameva a Maintirano, là ils ont fait la rencontre du roi de Maintirano sans s'incruste. Eux ils
n'aiment guère l'esclavage, alors ils montrèrent leur supériorité par des utilisation de magie ...
Ils décidèrent de prendre de l'eau avec des panier de raphia, et en se lavant les visages, ils
enlèvent leurs yeux. En voyant cela les peuples ont parlé de leur puissance au roi, de ce fait le
Roi leur demanda gentiment de trouver une autre terre à visiter, et ils partirent.
En allant plus au Nord, ils allaient a Anjiamanoro mais ils n'aiment pas, et c'est là qu’ils ont
décidé d'aller plus au nord jusqu’à Babaomby où ils se sont sentis comme chez eux.
5
En arrivant là-bas, leur aîné a rêve qu’ils auraient des boeufs tout droit sorti de la mère, et qu'il
pourrait les prendres sauf leur leader "Mavo".
Depuis, ils acquérir des boeufs, ils ont cultivé partout.Mais après, ils ont décidé de se dissiper
partout à Madagascar ; Fanala , Mahafaly, Boana Assany vas vers le sud-est à Matatana est
c'était là l'apparition des Antimaoro. Marobe allait vers nord-ouest, a Nosy be, Ambanja. Leur
deux soeur Rafikompa parta a vohemar, et Fon'aomby appagimbe c’était eux qui a débuté
l'ethnie sakalava Anjoaty car elle se sont unie avec les iriginaire de la ville les sakalava.
II.1.3.2. Population
La ville compte environ 30 000 habitants, de plusieurs ethnies qui sont majoritairement des
agricultures, des pêcheurs et des éleveurs.
II.1.3.3. Economie
Vohémar est réputé pour la production de vanille, l’élevage bovin, la pêche traditionnelle, la
riziculture, le café, puis les richesses minières comme l’or et les pierres précieuses.
II.1.3.4. Culture
La population vohemarienne a gardé plusieurs des pratiques ancestrales des « Anjoaty » (Joro
Vangy Tany Manintsy, rites funeraires, Famorana, Alavolon-jaza, …) et adopté des cultures
étrangères également (mariage moderne, religion introduite par les européens comme).
II.1.3.5. Climat
La température de Vohémar est en moyenne de 28 °C sur l’année (de 25 °C en Juillet à 31 °C
en Janvier). Il pleut 1598 mm sur l’année, avec un minimum de 40 mm en Mai et maximum de
356 mm en Janvier.
II.1.3.6. Localisation
Vohémar est située dans la partie Nord-Est de la région de SAVA (province d’Antsiranana). Elle
situe à 155 km au Nord de Sambava, sa coordonnée géographique est 13°22’30’’ Sud et
50°00’36’’ Est avec une altitude 10 m (figure 1). Elle est reliée à la région DIANA par la route
nationale n °5 a (RN5a) mesurant 152 km, entre Ambilobe et Vohemar, qui est actuellement
réhabilitée. Auparavant, il faillait au moins 6 h de route en saison sèche, 2 j à 1 semaine pendant
la saison de pluie pour aller d’Ambilobe à Vohemar, mais maintenant, il ne faut que 2h 30 mn.
6
Figure 1. Localisation de la zone d'étude Source : Auteurs, 2023
7
II.2. METHODES
II.2.1. Méthode de collecte des données
Nous avons mené des enquêtes auprès de plusieurs personnes afin d’obtenir un maximum
d’information sur le sujet de recherche. Vu le nombre d’étudiants par groupe et la durée de
séjour dans la zone d’étude, notre avons décider de repartir notre groupe en deux pour plus
d’efficacité : un groupe de binôme et un groupe de trinôme. A la fin de chaque journée, une
réunion est entretenue entre les membres du groupe pour faire le point sur les données collectés,
les tâches accomplies et restantes.
Les enquêtes ont été réalisé spécifiquement sur les personnes et bureaux législatifs en relation
avec le sujet assignée à notre groupe, ce qui nous a permis d’obtenir des données claires et
précises et de toujours rester dans la thématique. Effectivement, elles ont été effectuées auprès :
❖ Eleveurs
❖ Bouchers
❖ Dadilahy Mpijoro
❖ Bureau de la gendarmerie
❖ Bureau du ministère de l’agriculture et de l’élevage
❖ Bureau du district
❖ Bureau de la commune municipale
Des Recherches bibliographiques ont été également nécessaires. Elles consistent à consulter
tous les documents relatifs au thème étudié et au milieu d’étude, avant et après les descentes
sur terrain. D’où l’association des recherches de livres dans la bibliothèque de l’UNA, des
recherches bibliographiques sur internet consistant à télécharger des divers articles en fichier
PDF pour mettre en place la rédaction scientifique de ce travail.
8
PARTIE III. RESULTATS ET DISCUSSIONS
La troisième partie est consacrée entièrement aux résultats des enquêtes et aux perspectives
proposés vis-à-vis de ce qui a été perçu lors des enquêtes.
III.1. RESULTATS
III.1.1. Origine
L’élevage bovin au sein du district de Vohemar ne date pas d’hier. Les premiers habitants, c’est-
à-dire les « Sakalava Anjoaty » l’ont déjà pratiqué durant leur époque. C’est une pratique
ancestrale qui s’est transmise de génération en génération. A l’heure actuelle, l’élevage bovin
est tellement en vigueur à Vohemar que d’autres ethnies l’ont aussi adopté.
D’où viennent alors bœufs élevés ? Comment sont-ils arrivés ou apparues à Vohemar ? Selon
la population vohemarienne, au début, durant l’ère des « Sakalava Anjoaty », les bœufs auraient
apparu en prévenance de la mer. Au fil des années, ils ont arrêté d’apparaitre pour une ou des
raisons qui restent encore inconnues mais certains disent que c’est à cause du non-respect des
tabous. Par la suite les éleveurs ont commencé à acheter des bêtes en provenance d’autres
district.
9
Tableau 1. Récemment bovin du district de Vohemar
Ambalatsatrana 4 200
Ambinanin'Andravory 5 520
Amboriala 3 000
Ampanefena 1 440
Ampisikina 30 000
Ampondra 49 440
Andrafainkona 4 200
Andravory 5 640
Antsambalahy 420
Antsirabe Nord 1 320
Belambo 540
Bobakindro 16 200
Daraina 57 000
Fanambana 17 400
Maromokotra 18 420
Milanoa 28 200
Nosibe 26 160
Tsarabaria 21 000
Vohemar 480
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Tableau 2. Catégorisation des bœufs
Zanak’omby Nouveau-né
Mahaota Fin du période d’allaitement (6 mois)
Stade évolutif
Vantony Jeune (2 ans)
Jolahy/Voavositry/Renin’omby Adulte (+3 ans)
Cornes moins apparentes, moins
Omby bory
Cornes visibles mais non absents
Omby tsotra Cornes très développées et très visibles
Mazava loha
Fomela
Fitatra
Tapakala
Anrabany
Tombolohy
Dafamena
Tody
Mandrovo
Couleur Marijy -
Soba
Fehirambo
Joby lahy
Mena lahy
Mavo
Bidahara
Masaha
Tomboay
Joby agnaloko
Source : Auteurs, 2023
11
III.1.2.3. Maladies des bœufs
En ce qui concernes les maladies des bœufs, elles touchent de nombreux bêtes mais ne causent
dans la plupart des cas aucun décès si elles sont traitées à temps. Les éleveurs lutent par des
moyens vaccination auprès d’un vétérinaire et l’animal malade est isolé du reste du troupeaux
pour éviter une éventuelle contamination de ses congénères jusqu’à ce qu’il guérisse. Mais
certains éleveurs rencontrent des difficultés à gérer les maladies lorsque celles-ci sont déjà à un
stade très avancé. Dans ce cas, l’animal est abattu et on consomme uniquement la chaire.
❖ Diarrhée
❖ Variole
❖ Toux
❖ Tuberculose
❖ Dinta
Il existe un rituel spécifique pour les bœufs : « Joro Hatra ». Ce rituel consiste à donner en
sacrifice aux ancêtres un ou plusieurs bœufs « Mazava loha », afin de leur demander de veuillez
sur le troupeau pour que le nombre de bœufs augmente constamment. Le rituel est réalisé par
un « Mpijoro » en présence de l’éleveur.
12
pâturage rares et éloignés. De ce fait les communes rurales sont plus propices à l’élevage bovin
que la commune urbaine. D’où l’inégalités de la répartition du nombre de cheptel. Cependant,
cela ne décourage en aucun cas les éleveurs de la commune urbaine de Vohemar. Cherchant des
endroits plus convenables, ils se sont majoritairement installés dans le quartier d’Antanambao.
III.1.3. Législation
III.1.3.1. Identification
Un bœuf non identifié reste sans utilité aux yeux de la loi. Pour qu’il puisse être pleinement
utilisable, il doit être identifier et cela comporte une règlementation de plusieurs papiers (figure
2). Les bovidés passent d’abord par un récemment puis une élaboration d’un passeport. A la
fin, on attribue à chaque bœuf un numéro d’identité inchangeable comportant douze chiffre
(ex : 716 011 005 361) qui lui est propre. Ce numéro est retiré et n’est plus mis en service à la
mort de l’animal.
III.1.4. Insécurité
Malheureusement, comme dans tout autres recoins de Madagascar, l’insécurité reste toujours
présente. En effet, des vols de bœufs sont fréquents dans le district de Vohemar. Ils se traduisent
par des vols solitaires, non groupés, d’un petit nombre ou (une ou deux bêtes) à la fois pour
rester discret et ne pas éveiller directement les soupçons du propriétaire. Les bœufs volés sont
par la suite revendus avec des papiers blanchis (faux papiers) qui est facilement reconnaissable.
L’acheteur est donc tout à fait conscient du risque qu’il prend en achetant un animal volé.
Dans la majorité des cas, une enquête sur un vol dure plusieurs mois avant d’être résolu. C’est
souvent l’acheteur qui se fait prendre par les autorités car remonter jusqu’au voleur reste
difficile à réaliser. La sanction est la même pour les deux malfaiteurs, que ce soit le voleur et
l’acheteur, aucun traitement de faveur n’est accordé.
III.1.5. Utilité
III.1.5.1. Tradition
L’utilisation principale des bœufs dans le district de Vohemar concerne les traditions. Beaucoup
de traditions sont pratiquées par les « Sakalava Anjoaty » tels que : « famorana, alavolon-jaza,
fampakaram-bady, … » La plus connue est une tradition qui se déroule tous les quatre ans qu’on
appelle : « Joro tany manintsy ». C’est une tradition unique pour les vohemariens et elle est
réalisée sur un lieu spécifique, sacré : « Ambavan’i Iharana ». Des centaines de bœufs sont tués
lors de l’accomplissement de cette tradition. Effectivement, certaines traditions exigent
l’abattage des bœufs comme le « Joro tany Manintsy » précédemment évoqué tandis que
d’autres peuvent s’en passés (cela dépend de la richesse de la personne qui souhaite accomplir
la tradition en question). Le nombre de bœufs abattues n’est pas limité et varie aussi en fonction
de la richesse. Mais les bœufs donnés en sacrifice lors d’une tradition quelconque doivent être
en bonne santé, sans aucune malformation et non unicolore.
14
III.1.5.2. Source de revenues
Les bœufs ont une valeur marchande assez élevés à Vohemar, ils constituent donc un capital
important. Selon la taille, l’âge et le poids, le prix d’une bête varie entre 500 000 Ar à 2 600
000 000 Ar. Par ailleurs, un grand marché est organisé toutes les deux semaines dans la
commune rurale d’Ampondra. De nombreux éleveurs et acheteurs venant d’autres districts s’y
rendent également lors de cet évènement. Les bœufs se vendent bien par tête de bête (vivant)
que par kilogramme de viande (mort) au sein du bazar. Les bouchers abattent en moyenne huit
bœufs par jour (deux bœufs pour un boucher maximum). Le prix de 1 kg de viande se situe
entre 10 000 Ar à 15 000 Ar, selon la période de vente et la qualité de la viande. Les animaux
sont abattus dans la tuerie municipale à la présence du propriétaire, des agents de la gendarmerie
et d’un vétérinaire.
III.1.5.3. Alimentation
La consommation de la viande bovine est très appréciée par la population locale. Que ce soit
établissent d’hôtelleries, des restaurations, des fast-foods ou les consommations ménagères, la
viande est utilisée de différentes manières pour la gastronomie vohemarienne. Quant au lait
produit par les vaches, il n’est pas considéré comme source de revenues mais de préférence
considéré comme une source d’alimentation énergisante, puisque que c’est un aliment complet.
Donc plutôt que de le vendre, on le consomme. Par ailleurs, au moment de l’abondance du lait,
il suffit de demander avec gentillesse et politesse pour en avoir.
III.1.5.4. Agriculture
Les bœufs sont également utilisés dans l’agriculture. Ils sont essentiels lors de la riziculture et
le tirage des charrues pour labourer la terre. Leurs matières fécales servent aussi d’engrais. Le
tirage des charrettes est aussi effectuer par les bœufs. Les charges transportées sont
majoritairement des produits agricoles provenant des champs.
III.2. DISCUSSIONS
III.2.1. Problèmes
III.2.1.1. Au niveau des éleveurs
L’existence de la fourrières bovines et de l’amende de 60 000 Ar est problématique pour les
éleveurs, ils s se plaignent tout du montant. C’est trop cher pour eux. Aucune annonce n’a été
fait sur l’augmentation de cette amende. Sans prévenir, sans avis des éleveurs, l’autorité a
décidé tout seule. De plus, quand les agents de la police municipale ne trouvent aucun bœuf
errant dans la ville, ils provoquent indirectement l’errance de ces animaux. Ils ordonnent à leurs
15
acolytes de couper les cordes bœufs ou de guider les troupeaux en pâturage vers la ville. C’est
de l’abus de pouvoir tout simplement. En outre, le cout de l’ensembles des procédures
conduisant à donner une identité aux bêtes est élevés. Or, un éleveur ne peut point tirer pleine
profit de ses animaux sans un papier légal.
16
III.2.2. Recommandations
La création d’une association pour éleveurs vis-à-vis aux problèmes. Un seul éleveur ne peut
s’opposer au coup bas de l’autorité, mais plusieurs oui car comme le dit le proverbe : « L’union
fait la force ». A travers cette association, les éleveurs feront comprendre de l’importance des
bœufs. Donc l’association qui sera mise en place doit refléter la prise de conscience et une
révolte pacifique. L’élevage bovin est indispensable pour les vohemariens, ils ne peuvent s’en
passer. Qu’on soit éleveurs ou non, on est conscient qu’on tire tout profit de l’élevage bovin,
alors pourquoi les éleveurs doivent subir de tels oppressions de la part de l’autorité qui est censé
faire régner l’ordre ? C’est insensé et c’est à se demander à quoi sert vraiment l’autorité.
Ensuite, il est grand temps que l’élevage qui est traditionnelle devient plus moderne. Cela inclus
la mise en place des fermes, terrains ou zones d’élevage bien clôturés au lieu de laisser les
troupeaux divaguer ou attacher en pâtures. De cette façon, la sécurité est plus facile
(surveillance aisée) à garantir. Un suivi doit être effectuer sur l’état des bêtes (journalière,
hebdomadaire, mensuel et annuelle) et enregistrer manuscritement. Le pâturage est remplacé
par les systèmes de fourrages et les SPA. Ainsi, les bœufs ne quittent plus l’enceinte pour se
nourrir, une alimentation saine et équilibrée est donc assurée. En outre, évitez la consanguinité
lors de la reproduction des animaux. C’est-à-dire, des bêtes ayant des liens de parentés ne
devront en aucun cas se reproduire entre eux car cela affecte les générations futures et l’un des
conséquences remarquables est le retard de développement ainsi que la réduction en therme de
taille et de poids. Planifier des croisements avec plusieurs bovins de consanguinité différentes.
La transition de la méthode traditionnelle en moderne ne pourra être que bénéfique.
Pareillement, les bouchers ont aussi besoin d’une association. Des règlements doivent être
imposés sur la violation des accords de planning de travail établie. L’association doit aussi fixer
que des objectifs communs et précis, tel que la réduction minimale possible du nombre de bœufs
abattues pour un rentabilité maximale du marché. Pourquoi abattre plusieurs bêtes à la fois pour
un gain moins élevé, alors qu’abattre un nombre réduit conduit à un gain plus élevé ? Donc il
est impératif de prendre en compte que sans planning, une vente dure plusieurs jours causant
des pertes, alors qu’avec un planning respecté, elle ne dure qu’une journée apportant des
bénéfices. Ainsi les divergences idéologiques, à l’origines des mésententes seront dissipées.
Avec une association les bouchers gagneront du temps et de l’argent, cela inclus qu’ils
gagneront doublement de l’argent car : « Le temps, c’est de l’argent ».
Une grande réforme est nécessaire sur le plan écologique et cela commence par un arrêt total
du déversement des déchets liquide en provenance de la tuerie municipale vers le milieu marin.
17
Créer un centre de d’épuration est couteuse mais pas impossible. Dans ce que tous les déchets
liquides devront passer au centre d’épuration. La mise en place d’un réseau d’égout est donc
indispensable, or la ville de manque pas d’eau. Ce qui est plus envisageable c’est diriger le
canal conduisant les déchets vers un dépotoir spécifique. Concernant l’émission de méthane via
les matières fécales bovines, un centre productif de biogaz par le biais de la méthanisation sera
un atout considérable en plus de l’utilisation comme engrais. Le biogaz constitue une source
d’énergie essentielle et très écologique, elle fait partie des énergies renouvelables et offrent
divers avantages. Ajouté à cela la coupure journalière de 3h à 8h rencontrée lors de notre séjour
au sein de la commune urbaine, une éventuelle source d’énergie sera donc plus que nécessaire.
18
CONCLUSION
En guise de conclusion, on constate que l’élevage est devenu une activité essentielle à
l’Homme. Se reposant uniquement sur la chasse et la cueillette autrefois, l’humanité, avec le
développement, a pris conscience de l’importance de l’élevage, à l’exemple de l’élevage bovin.
Les pratiques misent en place ne cessent d’évoluer et diffère d’un éleveur à un autre. Vu comme
au départ comme une ressource alimentaire, elle est devenue un moteur économique essentiel
de certains pays. Toutefois, ce secteur représente également quelques inconvénients à tenir en
compte qu’il faut remédier ou atténuer dans le futur.
L’élevage bovin de Vohemar diffère de celui des autres districts de Madagascar. Elle se
caractérise par un nombre incroyable de troupeaux et d’une pratique ancestrale dominante.
Cependant, elle fait face à des problèmes majeurs. Les techniques ancestrales font obstacle à
son épanouissement. Vohemar est en plein expansion démographique, les espaces propices à la
pratique d’élevage sont réduites. L’autorité locale est aussi problématique. Une grande pression
qui semble d’une part logique, d’autre part immoral, est exercé sur les éleveurs se caractérisant
par un abus de pouvoir. Au niveau des bouchers, des divergences idéologiques ont créés des
mésententes sur la vente des viandes sur le marché causant un surplus des produits, donc dès
fois, certains sont invendus, pourrissent et jeter. Ecologiquement, l’élevage bovin est très
polluant. Les défécations des troupeaux, non traités en plus, sont sources d’émission de gaz à
effet de serre. Les déchets de la tuerie municipale sont directement déversés dans la mer,
polluant l’écosystème marine.
Que ce soit éleveurs, bouchers ou agents de l’autorité, ils ont leur part de responsabilité sur la
situation actuelle ainsi que les améliorations possibles de l’élevage bovin. Car malgré les
problèmes et inconvénients de l’élevage bovine, elle apporte des avantages considérables. Et
que son implication dans la population vohemarienne est d’une importance capitale.
19
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIE
MAEP., 2007. Populations exploitations agricoles. Recensement de l’Agriculture (RA),
Campagne agricole 2004-2005. Tome II. p.1-p.31.
Nicourt C., Girault J.M., Bourliaud J., 2000. Les odeurs d'élevages : textes, conflits et
négociations locales. Économie rurale, 260 (1), 79-89.
Dupouey J.L., Dambrine E., Laffite J.D, Moares C., 2002. Irreversible impact of past land
use on forest soils and biodiversity. Ecology 83 : 2978-2984.
WEBOGRAPHIE
INSTAT., 2002. Madagascar - Enquête permanente auprès des ménages.
« Https://demostaf.web.ined.fr/ »
20
ANNEXES
Annexe 1. Fiche d’enquête
I
Annexe 2. Récemment de cheptel DRAE SAVA
RECENSEMENT CHEPTEL DRAE SAVA
DISTRICT COMMUNE BOVIN PORCIN OVIN CAPRIN VOLAILLE LAPIN RUCHE
AMBATOAFO 1 042 616 - 20 54 740 - -
AMBOANGIBE 2 107 1 219 23 82 68 208 - -
AMBODIAMPANA 696 925 - 14 38 360 - -
AMBODIVOARA 769 733 - 14 59 528 - -
AMBOHIMALAZA 710 710 - 16 32 480 - -
AMBOHIMITSINJO 668 975 - 26 58 562 - -
ANALAMAHO 1 088 1 101 - 18 52 444 - -
ANDRAHANJO 636 988 - 16 26 152 - -
ANDRANGOVERATRA 2 428 1 198 - 32 62 720 - -
ANDRATAMARINA 762 755 - 14 54 964 - -
ANDREMBONA 686 628 - 10 39 872 - -
ANJIALAVA 463 454 - - 25 830 - -
SAMBAVA ANJINJAOMBY 886 765 - 8 28 476 - -
ANTINDRA 1 992 1 018 - 18 66 584 - -
ANTSAHAVARIBE 1 050 815 - 26 55 244 - -
ANTSAMBAHARO 624 395 - - 26 068 - -
BEMANEVIKA 2 362 1 029 - 24 67 270 - -
BEVONOTRO 1 380 791 - 26 75 012 - -
FARAHALANA 1 524 1 078 - 28 66 976 - -
MAROAMBIHY 625 705 - 6 25 116 - -
MAROGONO 870 921 - 19 55 398 - -
MAROJALA 892 891 - 17 58 240 - -
MORAFENO 1 056 756 - 13 42 350 - -
NOSIARINA 1 800 1 143 - 24 66 220 - 100
SAMBAVA 1 328 1 280 132 405 65 128 - 5
TANAMBAO/DAOUD 2 537 1 038 - 36 64 162 - -
30 982 22 878 155 912 1 336 104 - 105
- - -
Ambalabe 1 560 188 - - 49 000 - -
Ambinanifaho 660 313 65 120 98 000 - -
Ambohitralanana 1 440 188 - - 42 000 - -
Ampahana 696 250 - 10 21 000 - -
Ampanavoana 1 800 150 - - 18 200 - -
Ampohibe 2 160 313 - 30 49 000 - -
Andampy 180 100 - - 11 200 - -
Antalaha 1 800 1 250 100 250 70 000 50 -
ANTALAHA
Antananambo 2 160 625 - 20 42 000 60 -
Antombana 960 250 - - 28 000 - -
Antsahanoro 1 200 875 - 50 35 000 - -
Antsambalahy 1 440 625 - 20 44 800 - -
Lanjarivo 780 250 - 10 19 600 - -
Marofinaritra 1 200 1 125 - - 44 800 - -
Sarahindrano 720 438 - 20 42 000 - -
Vinanivao 600 250 - - 16 800 - -
19 356 7 188 165 530 631 400 110 -
- - -
Ambalasatrana 4 200 44 - - 95 900 - 6
Ambinanin'Andravory 5 520 63 - - 93 520 - 7
Amboriala 3 000 44 - 160 96 180 - 6
Ampanefena 1 440 563 23 107 111 860 - 15
Ampisikina 30 000 - - 210 89 460 - -
Ampondra 49 440 25 108 324 97 300 - -
Andrafainkona 4 200 106 - - 98 770 - 12
Andravory 5 640 94 27 293 96 180 - 8
Antsambalahy 420 150 - - 73 080 - 16
VOHEMAR Antsirabe Nord 1 320 138 - - 106 120 - 22
Belambo 540 113 - - 102 900 - 17
Bobakindro 16 200 19 15 86 98 000 - 9
Daraina 57 000 19 114 872 70 980 - 4
Fanambana 17 400 25 - 64 101 080 - 10
Maromokotra 18 240 313 - 85 92 120 - 8
Milanoa 28 200 44 - 115 98 770 - 8
Nosibe 26 160 - 165 327 91 140 - 6
Tsarabaria 21 000 63 124 320 103 740 - 16
Vohemar 480 56 - 145 92 540 - -
290 400 1 875 576 3 108 1 809 640 - 170
- - -
Ambalamanasy II 2 202 1 951 - 53 57 974 - -
Ambodiangezoko 1 682 844 - 34 48 860 - -
Ambodimanga I 533 233 - 20 44 058 - -
Andapa 1 704 2 666 - 140 48 860 - -
Andranomena 1 634 860 - 35 53 858 - -
Andrakata 59 153 - 22 44 002 - -
Andranotsara 1 374 720 - 51 50 372 - -
Anjialavabe 744 330 - 2 44 548 - -
Ankiakabe Nord 829 380 - - 46 032 - -
Anoviara 1 084 2 016 - 11 58 282 - -
ANDAPA Antanandava 902 523 - 32 50 176 - -
Antsahamena 589 468 - - 47 292 - -
Bealampona 1 039 939 - 4 50 666 - -
Belaoka Lokoho 294 291 - 16 51 954 - -
Belaoko Marovato 1 223 1 089 - 14 45 052 - -
Doany 4 326 674 - 148 57 932 - -
Marovato 786 419 - 41 45 290 - -
Matsohely 1 374 1 856 - 15 47 166 - -
Ambalavelona 366 675 - 9 47 278 - -
Ambodidivaina 1 312 1 310 33 17 52 570 - -
Andasibe-Kobahina 544 996 - 45 56 098 - -
24 600 19 391 33 709 1 048 320 - -
TOTAL SAVA 365 338 51 331 929 5 259 4 825 464 110 275
II