9 - Les Vérins

Les vérins linéaires
BASES HYDRAULIQUES Sommaire
Représentation normalisée 4
Le rôle d'un vérin, présentation 6
Les différents types de vérins 8
Constitution, vocabulaire 10
Réalisation 12
Les vérins simple effet
à tige plongeante 14
applications 16
rappel par ressort 18
Les vérins annulaires simple effet 20
Les vérins double effet
simple tige 22
défaut d'étanchéité dans un vérin double effet 24
différentiel 26 à 30
Le vérin double tiges / tige traversante 32
Le vérin double effet avec amortisseur 34
Les amortisseurs à douille sur tige / piston 36
Les amortisseurs à douille dans fut / culasse 38
L'amortissement réglable, le clapet anti-retour de démarrage 40
L'amortisseur à clapet 42
L'amortisseur à recouvrement de trous multiples 44
L'amortisseur progressif à douille coulissante 46
Le vérin avec clapet de fin de course 48
Exemples de vérins spéciaux 50
BASES HYDRAULIQUES Sommaire, suite
Les vérins télescopiques,

présentation 52
simple effet 54
double effet sur le dernier élément 56 à 60
double effet sur tous les éléments 62
Vérin de suspension à chambre d'azote sans séparateur 64 et 66
Multiplicateur de pression 68
La détection de position 70
L'effet Diesel, les orifices de purge 72
Les joints d'étanchéité 74
La fixation des vérins 76
Notes personnelles 78
Certains sujets comme les joints, la fixation des vérins, la résistance au flambage des tiges ne sont
mentionnés que pour information, leurs développements feraient l'objet d'un document trop volumineux.
Ces sujets peuvent être étudiés en utilisant des documents constructeurs.

BASES HYDRAULIQUES Représentation normalisée
Illustrations ci-dessous, exemples copiés dans des manuels de formation.

BASES HYDRAULIQUES Représentation normalisée
Extrait de la norme ISO 1219-1

BASES HYDRAULIQUES Le rôle d'un vérin, présentation
Illustration page droite, en haut vérin à contre bride, fixation sur le fût par filetage,
en bas, vérin à tirants.
Les vérins sont des récepteurs hydrauliques destinés à transformer l'énergie hydraulique en énergie
mécanique.
Cette transformation provoque une perte d'énergie, voir le chapitre "le rendement", page 12 en
particulier.
Le vérin (classique) peut être considéré comme un moteur linéaire.
Il permet un fonctionnement linéaire alternatif à partir du mouvement rotatif continu de la source de

puissance (moteur / pompe).
Le vérin peut sembler être un composant simple, en fait, il s'agit d'un élément complexe qui doit être
déterminé principalement à partir de son application.
Un vérin pour une application agricole n'est pas construit de la même façon qu'un vérin destiné à
travailler dans la sidérurgie.
Les dimensions standards couvrent une gamme de vérin d'environ 25 / 30 à 300 / 400 mm d'alésage.
Les fabricants spécialisés peuvent proposer des vérins de 1 mètre de diamètre ou de 10 mètres de
course.
La vitesse de mouvement d'un vérin est déterminée par le débit d'alimentation par rapport au volume à
remplir, voir le document "le débit".
L'effort fourni par le vérin est imposé par la résistance au mouvement dans la mesure ou le circuit
hydraulique permet l'installation de la pression nécessaire, voir le document "la pression".
BASES HYDRAULIQUES Le rôle d'un vérin, présentation
BASES HYDRAULIQUES Les différents types de vérins
Il existe une grande variété de types de vérins, illustration d'après un document Mannesmann Rexroth.
Vérins linéaires
- Simple effet
à tige plongeante
rappel par ressort
annulaire
- Double effet
simple tige
différentiel
double tiges / tige traversante
- standard
- alimenté par les tiges
avec amortisseurs fixes
avec amortisseurs réglables
avec fin de course
avec tige fixe et fût mobile
à deux vitesses de mouvement
- Télescopique
simple effet
double effet sur le dernier élément
double effet sur tous les éléments
- Vérins spéciaux
vérin de suspension à chambre d'azote sans séparateur

vérin équipé de capteur de position
électro-hydraulique asservie
vérin autonome
multiplicateur de pression
Les vérins rotatifs font l'objet d'un document spécifique.

BASES HYDRAULIQUES Les différents types de vérins
BASES HYDRAULIQUES Constitution, vocabulaire
Le vocabulaire utilisé est parfois différent suivant les constructeurs.
Un vérin est réalisé par
- un fût, le cylindre, pièce cylindrique creuse dans laquelle glisse le piston.
- un piston, solidaire de la tige, permet la séparation étanche entre les volumes (chambres) coté fond et
coté tige.
- une tige, elle permet la liaison entre le système mécanique à manœuvrer et le piston
- une culasse, la tête, elle ferme une extrémité du fut tout en permettant le passage étanche de la tige.
- des joints, statiques ou mobiles, ils assurent les étanchéités entre les pièces mécaniques.
- des guides, bagues de frottement, coussinets, ils assurent le guidage non étanche et sans contact
métallique entre le piston / fût et la tige / culasse
. dans la culasse, installée prés du joint cache poussière

. sur le piston, installé prés de l'extrémité pour obtenir une distance entre les surfaces de guidages la
plus longue possible lorsque le vérin est sorti au maximum.
- des fixations, elles permettent l'installation du vérin sur le système mécanique à faire fonctionner.
- des raccordements, ils assurent les liaisons hydrauliques du vérin avec le circuit.
BASES HYDRAULIQUES Constitution, vocabulaire
BASES HYDRAULIQUES Réalisation
- A tirants, illustration vérin en haut.

Le fond, le fut et la culasse sont assemblés par quatre tirants filetés.
Cette réalisation économique permet un échange de pièces facile mais elle déconseillée si le vérin doit
être équipé de capteur de position car la mesure est influencée par l'allongement des tirants sous
charge.
La résistance à l'allongement des tirants limite la taille et la pression d'utilisation, ≈ 80 mm et

16 000 kPa.
- Fond et culasse vissés sur le fut.

L'assemblage par filetage permet un démontage remontage facile.
La résistance mécanique est bonne, elle permet une pression d'utilisation d'environ 50 000 kPa.
- Fond et culasse maintenus par bride et jonc entre chair et cuir, illustration vérin du bas.
Cette réalisation est économique mais la résistance mécanique est faible, la pression de travail est
limitée à ≈ 16 000 kPa.
- Assemblage du fond par soudure électrique ou par friction, assemblage mécanique de la

culasse, illustration page suivante
Ce type de vérin est couramment utilisé, il pressente une bonne résistance mécanique.
Les cylindres soudés de bonne qualité sont recuit et stabilisé.
Nature de la tige.
La tige est généralement réalisée en XC 38 trempé / chromé dur, épaisseur de 0,012 à 0, 03 µm.
Le chromage apporte une bonne résistance à l'usure et un faible coefficient de frottement.
La résistance à la corrosion est réalisée par l'adhérence d'un film d'huile accroché dans les micros
fissures.
Un lessivage de la tige par la présence d'acide, eau salée … provoque une oxydation rapide et une
usure de la tige.
La résistance de la tige peut être améliorée par l'utilisation d'un acier à forte teneur en chrome et
molybdène, voir même l'utilisation d'acier inoxydable type ZU CNDT 18-12 chromé mince.
Une tige de gros diamètre est souvent creuse pour réduire les masses en mouvements
La tige peut recevoir des traitements thermiques particuliers pour améliorer la résistance à des
contraintes d'élasticité longitudinale, flexion, d'usure.
Nature du fut.
Le fut est généralement en XC 38 F, rodé, rugosité de 0,1 à 0,2 µm.
Suivant les conditions d'utilisation, humidité, acidité …, une peinture adaptée est réalisée sur un
traitement mécanique de surface, sablage, schoopage.
BASES HYDRAULIQUES Réalisation
BASES HYDRAULIQUES Les vérins simple effet à tige plongeante
Le vérin simple effet à tige plongeante est généralement constitué d'un fût et d'une tige de grosse
section.
L'étanchéité est réalisée soit par ;

- des joints installés sur la tige, illustration page suivante
- des joints installés dans une culasse, illustration page de droite.
Le vérin simple effet ne reçoit le débit que dans une seule chambre, entre le fond du fût et la tige.
Un vérin simple effet ne peut fournir un effort que dans un seul sens par action hydraulique, travail en
poussée.
Le rappel est effectué par l'action d'une charge menante ou par l'action mécanique d'un ressort.
La tige peut être guidée de plusieurs façons ;

- par une bague plus des joints sur la tige et à l'extérieur par le montage mécanique, illustration page
suivante.
- par la culasse (avec éventuellement des bagues), des joints assurent l'étanchéité, illustration page de
droite
Le vérin à tige plongeante est de fabrication simple et économique.
La tige de grosse section est bien adaptée pour résister aux efforts de compression.
La culasse peut être vissée ou soudée.
Le vérin comporte une seule étanchéité.
Le guidage de la tige dans la culasse peut être fait sans bague mais la portée est de grande longueur
pour limiter les effets de flexion.
L'alésage du fût est grossier, il n'y à pas de frottement avec la tige ce qui permet un bon rendement
mécanique.
La tige doit être équipée d'un système d'arrêt pour éviter le déboîtement en bout de course.
BASES HYDRAULIQUES Les vérins simple effet à tige plongeante
BASES HYDRAULIQUES Les vérins simple effet, applications
Illustration page droite, en haut.
Exemple d'application d'un vérin à tige plongeante, verrouillage d'un essieu oscillant de pelles
hydraulique sur pneus
Le bouchon supérieur permet la purge de l'air lors de la mise en service après reconditionnement.
Le fonctionnement du clapet anti-retour est décrit dans le document "les clapets anti-retours" page 28 et
30.
Voir également l'illustration page 31 dans ce document.
Illustration page droite, au milieu.
Vérin simple effet, application agricole, relevage des outils portés.
Le rappel du vérin est effectué par le poids des pièces manœuvrées et des outils portés.
Illustration page droite en bas.
La tige est guidée par la culasse et par un piston non étanche.
Ce type de montage permet une bonne résistance aux efforts de flexion.

BASES HYDRAULIQUES Les vérins simple effet, applications
BASES HYDRAULIQUES Les vérins simple effet, rappel par ressort
Le rappel par ressort permet de rentrer la tige lorsque aucune charge ne peut le faire.
Le rappel peut être effectué par un ressort installé dans le vérin autour de la tige, entre un système qui
permet la liaison tige / ressort et une culasse.
Le ressort travail en compression et par son encombrement réduit la course de la tige.
Le rappel peut être effectué par deux ressorts extérieurs, la force mécanique est équilibrée dans l'axe de
la tige.
Les ressorts travaillent en extension.
La course d'un vérin à rappel par ressort est limitée par les possibilités du ou des ressorts,
La raideur du ressort augmente avec sa déformation, plus la course du vérin est longue plus
l'hydraulique doit vaincre l'effort de rappel.
Le rendement mécanique du vérin augmente avec son déplacement.

BASES HYDRAULIQUES Les vérins simple effet, rappel par ressort
BASES HYDRAULIQUES Les vérins annulaires simple effet
Ce type de vérin est souvent utilisé pour obtenir l'effort de serrage des freins multi-disques.
Application à l'engagement d'une vitesse dans une boîte power shift.
Le vérin est utilisé pour serrer l'empilage de disques qui constitue un embrayage;
- dans les boîtes de vitesses à arbres parallèles, il permet la liaison en rotation entre un pignon et un
arbre.
- dans les boîtes de vitesses à train planétaire, l'application la plus fréquente, il permet l'immobilisation
d'une couronne par rapport au carter.
Description d'un embrayage de train planétaire.
L'élément tournant à immobiliser est équipé d'une flasque cannelée.
Des disques couverts d'une matière de friction sont installés sur les cannelures de l'élément tournant.
Des broches sont installées dans le carter d'embrayage, elles reçoivent des disques lisses qui ne
peuvent pas tourner.
L'embrayage est réalisé par un empilage qui alterne des disques frittés et lisses.
L'immobilisation de l'élément tournant est assurée par le serrage de l'empilage des disques.
Le serrage est réalisé par un vérin hydraulique simple effet de forme annulaire, il est appelé piston.
L'étanchéité du piston est assurée par deux joints, l'un externe installé dans une rainure du plateau,
l'autre interne installé dans le carter.
Ces joints étaient souvent métalliques, le montage est possible par une coupe, style segment de piston
moteur.
Les joints sont maintenant en plastique, le montage est possible par déformation élastique.
Le piston est immobilisé en rotation de la même façon que les disques lisses.
Le vérin pousse l'empilage contre un plateau solidaire du carter.
Le retour en position de repos du piston est réalisé par des ressorts de rappel.
Embrayage au repos, théoriquement les disques ne sont plus en contact.
Cependant il reste une légère adhérence en raison du film d'huile installé par la lubrification.
Le vérin annulaire trouve d'autres applications, en particulier en outillage pour réaliser un effort de
traction grâce à une tige creuse
BASES HYDRAULIQUES Les vérins annulaires simple effet
BASES HYDRAULIQUES Les vérins double effet simple tige
Un vérin double effet est constitué d'une tige d'un diamètre franchement plus petit que l'alésage du fût.
Un volume étanche (par des joints) entre un piston installé en bout de tige et la culasse installée en bout
du fût permet une action hydraulique.
L'alimentation du volume côté tige permet la création d'une force de traction.
L'alimentation du volume côté fond permet la création d'une force de compression.
La différence de volume entre les deux chambres impose des particularités de fonctionnement.
Avec un débit d'alimentation identique, la vitesse de déplacement en rentrée de la tige est rapide par
rapport à la vitesse de sortie de la tige.
Le débit en refoulement est différent du débit d'alimentation, refoulement réduit en sortie tige,
refoulement augmenté en rentrée tige.
Ces particularités peuvent être supprimées par un circuit hydraulique particulier qui fait travailler le vérin
en fonctionnement différentiel, explications pages suivantes.
Un vérin double effet peut être utilisé en simple effet, travail en alimentation côté tige ou côté fond.
Le volume de la chambre non utilisé ne doit pas s'opposer au mouvement du vérin.
Il peut être en relation avec l'atmosphère, il est alors recommandé d'installer une filtration (reniflard).
Un écoulement d'huile par le reniflard est le signe de fuite au niveau des joints du piston.
Il peut être en relation avec le réservoir hydraulique par une ligne de drainage qui doit débouchée au
dessus du niveau d'huile pour éviter l'effet de pompage hydraulique.
Cette solution peut être intéressante pour obtenir un effort de tirage avec un fonctionnement en simple
effet.
BASES HYDRAULIQUES Les vérins double effet simple tige
Vérin de levage de 980G

BASES HYDRAULIQUES Défaut d'étanchéité dans un vérin double effet
Le défaut d'étanchéité des joints du piston d'un vérin double effet génère plusieurs problèmes.
En phase de travail.
Le débit de fuite consomme une partie du débit d'alimentation, elle ralenti la vitesse du mouvement du
vérin.
La fuite installe un laminage d'huile sous pression qui provoque une perte de puissance et une
production de calories.
En phase de maintien sous charge.
La fuite permet un équilibre de pression entre les chambres du vérin.
Le vérin double effet se transforme en vérin simple effet.
Sous une charge rentrante, la pression côté fond monte progressivement
Elle correspond à la force mécanique et à la section de la tige.
La tige du vérin a tendance à rentré par l'effet de la compressibilité de l'huile et l'élasticité des matériaux
du fût du vérin et des tuyauteries.
La pression peut atteindre une valeur telle qu'une protection anti-choc ou secondaire peut s'ouvrir.
Sous une charge sortante, la pression tombe progressivement.
Les circuits du vérin cavitent, il y a un risque de rentrer de la pollution par les joints de la culasse.
Si les lignes hydrauliques sont équipées de clapet anti-retour de réaspiration, la tige du vérin sort en
continu.
Moyen de diagnostic.
Mesure du temps de cycle et comparaison avec une valeur de référence effectuée avec l'installation en
bon état ou valeur calculée par relation débit / volume du vérin.
Relevé de température sur le fût dans la zone où se situe le piston.

Vérin sous charge en fin de course ou immobilisé en position intermédiaire, une mesure avec un
détecteur à infrarouge révèle un laminage par comparaison entre l'alimentation du vérin et la vidange.
Ouverture du circuit opposé à la charge, vérin en maintient de la charge, un écoulement d'huile qui
sort du vérin est le signe d'une fuite interne, (attention à la sécurité, pas d'erreur de manipulation).
Mesure de glissement de la tige, faire un repère immédiatement après l'arrêt d'un mouvement sous
charge, un déplacement de la tige indique un débit, attention à l'étanchéité des autres éléments du
circuit, distributeur, limiteur de pression, clapet anti-retour …
BASES HYDRAULIQUES Défaut d'étanchéité dans un vérin double effet
BASES HYDRAULIQUES Le vérin double effet différentiel
Le vérin double effet utilisé en différentiel permet un fonctionnement à vitesse de déplacement identique
et efforts identiques en entrée et en sortie de la tige.
Cette particularité est obtenue par un circuit d'alimentation adapté et un vérin qui est construit avec un
rapport de surface côté fond et côté tige dans le rapport ½.
Le fonctionnement en différentiel n'est pas couramment utilisé.
Caterpillar l'utilise ce principe pour le vérin pneumatique du clapet de la boite à fumée des tombereaux
rigides et pour le vérin télescopique du tombereau articulé 740 éjecteur.
Circuit en alimentation permanente du volume côté tige, orifice B obturé sur le distributeur 4/3
centre ouvert.
Position du distributeur au neutre.
Le côté fond est isolé par le tiroir.
Le côté tige alimentée par le débit de la pompe est en relation avec le réservoir par le centre ouvert du
distributeur.
Le vérin peut maintenir une charge résistante en rentrée tige, l'action hydraulique est du coté fond sur la
grande section du vérin.
Le vérin ne peut pas maintenir une charge menante, en sortie de la tige, le volume côté fond est mis en
dépression avec des problèmes de cavitation.
Position du distributeur en parallèle.

Alimentation à pression identique du volume coté fond par le distributeur et du côté tige par le passage
direct.
La force hydraulique installée côté tige est compensée côté fond.
Le vérin travail en sortie tige sur la section utile correspondant à la section côté fond moins la section
côté tige soit ½ du côté fond = côté tige.
Le débit d'alimentation du gros volume du vérin est celui de la pompe plus le débit en vidange du côté
tige.
Position du distributeur en croisé.

Alimentation directe du côté tige par le débit de la pompe.
Le côté fond est à la vidange, le vérin travail uniquement sur le côté tige.
La vitesse du mouvement peut être contrôlée par laminage de la vidange du côté fond à travers le
distributeur.
BASES HYDRAULIQUES Le vérin double effet différentiel
Principe
BASES HYDRAULIQUES Le vérin double effet différentiel, (suite 1)
Le vérin respecte le rapport des surfaces de ½.
Le circuit utilise un distributeur 4/3 à centre ouvert et un sélecteur de circuit entre A et B en

alimentation du volume côté tige.
Les deux chambres du vérin sont isolées du réservoir.
Le vérin peut maintenir une charge résistante en rentrée de tige, mai les pressions s'équilibrent entre les
volumes coté fond et côté tige par le sélecteur de circuit.
Le vérin maintient la charge par action de la pression (importante) sur la section utile correspondant à la
section côté fond moins la section côté tige soit ½ du côté fond = côté tige.
Le maintient d'une charge menante en sortie tige est aléatoire, elle est fonction de la position du clapet
de sélection.
- Clapet côté A, fonctionnement correct.

- Clapet côté B, équilibre de pression, mise en dépression du vérin dans les deux chambres, entrée
d'air et de pollution par les joints de la culasse.
Position du distributeur en parallèle.
Alimentation à même pression du volume coté fond du côté tige par le sélecteur de circuit.
Le côté B du sélecteur de circuit est en relation avec le réservoir
Le débit d'alimentation du vérin est celui de la pompe plus le débit en vidange du côté tige.
Alimentation du côté tige par le débit de la pompe à travers le sélecteur de circuit.
Le côté fond du vérin et le côté A du sélecteur sont à la vidange.
Le vérin travail uniquement sur le côté tige.
La vitesse de rentrée tige est identique à la sortie, le débit de la pompe est seul dans le petit volume.
Le vérin respecte le rapport des surfaces de ½.
Le circuit représenté utilise un distributeur 4/3 à centre fermé, position croisée d'un côté, en Y de
l'autre.
Ce type de circuit peut utiliser un distributeur à centre ouvert.
Les deux chambres sont isolées séparément, le vérin maintient normalement les charges.
Alimentation normale du côté tige par le débit de la pompe.
Le côté fond du vérin est à la vidange.
Le vérin travail uniquement sur le côté tige.
La vitesse du mouvement est déterminée par le débit de la pompe seule.
Position du distributeur en Y.
Alimentation à pression identique des volumes coté fond et côté tige par le distributeur.
Le débit d'alimentation du vérin est celui de la pompe plus le débit en vidange du côté tige.
Le contrôle de la vitesse du mouvement est effectuée par laminage au distributeur, le débit excédentaire
est alors évacué par le limiteur de pression.
BASES HYDRAULIQUES Le vérin double tiges / tige traversante
Ce type de vérin utilise deux tiges installées de chaque côté du piston.
Le vérin est équipé de deux culasses.
Les sections sont identiques sur les deux côtés, à débit et pression identique, la vitesse de mouvement
et l'effort fourni sont les mêmes en mouvement droit ou gauche.
Le vérin double tige est souvent utilisé sur le circuit hydraulique de direction de petits engins pour
manœuvrer les pivots de roues.
Le système mécanique se limite à une liaison vérin / pivot par une biellette, il n'y a pas besoin d'une
barre d'accouplement.
Les fabricants d'essieux complets proposent le fut intégré de fonderie dans le carter du pont.
En application industrielle, ce type de vérin est parfois utilisé en circuit fermé.
La pompe utilisée est à cylindrée variable à deux sens de débit.
Le débit nul permet le maintient en position, le sens du débit permet le mouvement à droite ou à gauche.
Illustration page droite,
Essieu avant d'origine ZF installé sur une pelle hydraulique sur pneus.
Le vérin double tige est intégré de fonderie dans le carter.
Cet essieu est oscillant, son débattement est contrôlé par deux vérins à tige plongeante équipés de
clapets anti-retours pilotés.
Voir sujet vérin à tige plongeante dans ce document page 14 et 16.
Voir dans le document les clapets anti-retours pages 28 et 30.
Vérin de direction de TH
Le vérin est rapporté sur l'essieu.
Vérin de verrouillage d'outils
Le système comprend deux vérins sur un fut commun.

BASES HYDRAULIQUES Le vérin double tiges / tige traversante
Essieu avant de pelle sur pneus
Vérin de direction de TH
Vérin double de verrouillage d'outils (attache rapide)

BASES HYDRAULIQUES Le vérin double effet avec amortisseurs
Le mouvement rapide de charges lourdes génère des chocs violents du à l'inertie lorsque le piston du
vérin arrive en butée mécanique.
L'énergie cinétique produite par la masse en mouvement doit être contrôlée en fin de course afin de
réduire l'importance des chocs préjudiciables à la tenue mécanique du vérin et de l'équipement.
Un amortisseur installé dans le vérin, côté tige ou côté fond ou les deux, absorbe une partie de l'énergie.
Le principe de fonctionnement des amortisseurs consiste à enfermer un volume d'huile dans une
chambre d'amortissement lorsque le piston approche de la fin de course.
La vidange du volume d'amortissement est freinée, elle ralentie progressivement la vitesse linéaire, une
pression réactive s'installe pour s'opposer à l'énergie cinétique de la masse en mouvement.
L'amortisseur implique des inconvénients de fonctionnement au début et en fin de mouvement, des

solutions techniques permettent de les supprimer ou de les réduire.
La pression dans la chambre d'amortissement ne doit pas être supérieur à la pression de

fonctionnement normal du vérin (tenue mécanique du vérin).
L'effet de l'amortisseur incorporé dans le vérin à des limites qui peuvent être insuffisante par rapport à
l'énergie à absorber, ce problème peut être résolu par l'installation d'une valve de contrôle de débit à
l'extérieur du vérin, valve de freinage.
Lorsque le vérin est en phase d'amortissement, le mouvement du piston est freiné, le débit
d'alimentation du vérin se trouve retenu, la pression s'élève dans la chambre opposée à l'amortisseur.
L'excédent du débit d'alimentation est évacué par le limiteur de pression.
La force hydraulique installée à l'opposée de l'amortisseur agit en complément de la charge à retenir et

diminue d'autant l'efficacité de l'amortisseur.
Pour obtenir un amortissement le plus efficace possible, la pression maximum doit être réglée au plus
juste par rapport à la pression minimum nécessaire pour assurer le travail du vérin.
Le réglage du limiteur de pression doit tenir compte d'une marge de sécurité par rapport à la pression de
fonctionnement pour éviter un début d'ouverture pendant le travail.
L'écart entre la pression nécessaire pour assurer le travail et celle réglée par le limiteur de pression est
appelée excédent de pression.
Un excédent de pression élevé diminue la masse amortissable.

BASES HYDRAULIQUES Le vérin double effet avec amortisseurs
BASES HYDRAULIQUES Les amortisseurs à douille sur tige / piston
L'amortisseur à douille (ou bague) est très courant, illustration sur la page de droite d'origine Mecman.
La pénétration de l'amortisseur dans un alésage installe une étanchéité, le volume autour de la douille
est fermé, il se vidange à travers une restriction.
La restriction peut être réalisée par :
- un passage fixe ou réglable dans l'épaisseur de la cloison, illustrations page de droite,

. Un système généralement à vis pointeau permet un réglage.
- une rainure longitudinale sur l'extérieur de la douille.
. La rainure peut avoir une forme qui détermine une section d'étranglement décroissante.
Les douilles sont généralement installées avec du jeu sur la tige ou mieux installées sur une bague
élastique afin de faciliter l'emboîtement, un chanfrein important aide le centrage dans l'alésage.
Fonctionnement en phase d'amortissement.
Le volume en bout de l'amortisseur se vidange normalement.
Le volume de la chambre d'amortissement se vidange par la restriction.
Fonctionnement en phase de sortie de l'amortisseur.
Le débit d'alimentation se pressente en bout de l'amortisseur, sur une petite section.
Le débit ne peut circuler librement dans le volume d'amortissement, la section côté piston ne participe
pratiquement pas à créer la force hydraulique nécessaire à manœuvrer le vérin.
La pression d'alimentation est importante pour commencer la mise en mouvement du vérin.
Lorsque l'amortisseur se déboîte, le débit d'alimentation se pressente dans un volume dont la section est
normale, pour un effort identique la pression chute.
Cet inconvénient peut être supprimer par l'installation d'un clapet anti-retour de démarrage qui by-pass
l'étanchéité, explication page suivante.
BASES HYDRAULIQUES Les amortisseurs à douille sur tige / piston
Principe
Exemple, vérin de pelles hydrauliques sur chaînes

BASES HYDRAULIQUES Les amortisseurs à douille dans fut / culasse
La douille d'amortissement est installée flottante dans la culasse.
Application aux vérins de porte de tombereaux articulés
L'amortisseur travail en fin de descente de la porte, sous l'action de la charge menante consécutive au
poids de la porte.
Particularité de l'amortisseur
La douille se déplace axialement et radialement dans son logement.
Le jeu radiale permet un alignement de la douille sur le piston amortisseur, le piston de désaxe dans le
fut suite à l'usure de la bague de frottement.
Le jeu axial permet un fonctionnement en "clapet anti-retour".
- Phase de rentrée tige
Le débit d'huile en vidange plaque la douille dans son logement, les orifices sont fermés sur la face
d'appuis en fond du fut.
La chambre d'amortissement est fermée, la vidange se fait par la rainure en hélice autour du piston
d'amortissement.
Phase de sortie tige
Le débit d'alimentation circule le long du piston amortisseur.
La force hydraulique déplace la douille contre son arrêt, le jeu de fonctionnement permet la circulation
du débit à travers les orifices.
Le débit alimente la grande chambre, la force hydraulique s'applique sur toute la surface du piston.
BASES HYDRAULIQUES Les amortisseurs à douille dans fut / culasse
BASES HYDRAULIQUES L'amortisseur réglable, le clapet anti-retour de démarrage
Illustration haut de la page, vérin de bras de pelles hydraulique sur pneus.
Le vérin est équipé d'un amortisseur sur les deux cotés.
Le coté fond est équipé d'un clapet anti-retour de démarrage.
Le bouchon de la chambre à ressort du clapet anti-retour peut être utilisé en orifice de purge.
Illustration bas de la page.
Le vérin est équipé d'un limiteur de débit réglable coté fond et un clapet anti-retour de démarrage coté
tige.
Le clapet anti-retour est fermé face au débit d'amortissement, il est ouvert face au débit d'alimentation.
BASES HYDRAULIQUES L'amortisseur réglable, le clapet anti-retour de démarrage
Vérin de bras installé sur les pelles hydrauliques sur pneus de la série 300
BASES HYDRAULIQUES L'amortisseur à clapet
Ce type d'amortisseur ne peut être installé que côté fond.
Ce type d'amortisseur peut convenir lorsque l'installation comprend deux vérins montés en opposition,
vérins de direction d'engin par exemple.
Illustration, vérin de direction de tombereaux articulés de la série 700
Cette construction permet un volume important d'amortissement.
Le clapet est en position sortie par l'action de ressorts situés dans la tige.
Fonctionnement en phase d'amortissement.
En fin de course du vérin, le clapet rencontre son siège et ferme le passage de vidange avant que le
piston arrive en butée.
La chambre du vérin est isolée de l'orifice de retour au distributeur.
La vidange du volume d'amortissement se fait par un passage restrictif non représenté.
Fonctionnement en phase de début de sortie de la tige.
Le débit d'alimentation du vérin se présente face au clapet, celui-ci s'efface comme un clapet anti-retour
de démarrage.
Le vérin se rempli normalement.

BASES HYDRAULIQUES L'amortisseur à clapet
BASES HYDRAULIQUES L'amortisseur à recouvrement de trous multiples
Il existe deux types de conceptions :

- orifices fixes pratiqués dans le fut,
- orifices mobiles solidaires du piston.
La vidange de la chambre du vérin se fait par plusieurs orifices disposés sur un axe longitudinal.
En phase d'amortissement, le mouvement du piston recouvre progressivement les orifices.
La vidange est de plus en plus freinée.
Ce type d'amortisseur permet une décélération pratiquement constante sans pointe de pression dans la
chambre d'amortissement.
Il ne permet pas l'installation facile d'un clapet anti-retour by-pass.
Ce type d'amortisseur est parfois installé dans des vérins simples effets utilisés pour la suspension
d'engin.
Illustration, vérin de suspension de la remorque d'un tombereau articulé série D.

BASES HYDRAULIQUES L'amortisseur à recouvrement de trous multiples
BASES HYDRAULIQUES L'amortisseur progressif à douille coulissante
L'amortisseur progressif à douille coulissante ne peut ne peut être installé que côté fond.
Exemple d'application, vérins de suspension du tracteur d'un tombereau articulé série 700.
Les vérins positionnés tige en haut travaillent en simple effet, ils sont équipés d'un amortisseur de fin de
course à douille coulissante, en rentrée de tige.
Le volume coté fond est en communication avec le coté tige par un clapet freineur unidirectionnel à bille.
Tassement du tracteur, rentrée de tige.

Le coté fond se vidange par l'intérieur de la tige vers l'accumulateur.
Le coté tige compense facilement son augmentation de volume par l'orifice permanent et le clapet anti-
retour.
En fin de course, l'épaulement du piston prend appui sur douille coulissante, le coté fond ne
communique plus librement vers l'accumulateur.
Le débit généré par le déplacement du piston se fait par les orifices pratiqués le long du guide de la
douille.
Le nombre d'orifice découvert diminue au fur et à mesure que la tige rentre, l'effet de freinage augmente.
Remonté du tracteur, sortie de tige.

L'augmentation du volume coté fond est compensé par le débit évacué par l'accumulateur et la vidange
du volume côté tige.
Le débit circule par écartement de la douille de la surface d'appui sur le piston, (fonction clapet anti-
retour de démarrage).
La vidange du volume coté tige se fait uniquement par l'orifice permanent, le 2ème passage est fermé par
le clapet anti-retour.
Le mouvement des vérins est freiné, le tracteur est retenu sur son mouvement de remontée.
BASES HYDRAULIQUES L'amortisseur progressif à douille coulissante
BASES HYDRAULIQUES Le vérin avec clapet de fin de course
Le clapet de fin de course supprime la force hydraulique en ouvrant un passage à travers le piston entre
les deux chambres du vérin, voir page suivante vérins spéciaux, clapets de compensation dans le
piston.
Ce système peut être adapté pour l'arrêt dans un seul sens, rentré ou sorti ou les deux.
Le clapet se compose d'une tige épaulée emprisonnée entre deux sièges, l'ensemble est installé dans
l'épaisseur du piston.
Piston
Fonctionnement en cour de mouvement.
Le clapet est plaqué sur un siège par l'action de la pression installée dans la chambre du vérin.
Il n'y à pas de communication entre les deux chambres du vérin.
Fonctionnement en fin de course.
L'extrémité de la pige rencontre le fond du fût ou la culasse.
Le mouvement du piston provoque l'écartement du siège par rapport à l'épaulement du clapet.
Une circulation d'huile se fait entre les deux côtés du vérin, la pression d'alimentation ne peut pas se
maintenir.
La pression est créée par le laminage à travers le clapet, le limiteur de pression n'est pas sollicité.
Ce type de clapet ne permet pas le contrôle de la pression maxi réglée par le limiteur de pression
lorsque le vérin est en fin de course.
BASES HYDRAULIQUES Le vérin avec clapet de fin de course
BASES HYDRAULIQUES Exemples de vérins spéciaux
Les constructeurs proposent des montages spéciaux pour satisfaire des besoins particuliers.
Les exemples montrés sur ces deux pages sont d'origines Mecman.
BASES HYDRAULIQUES Exemples de vérins spéciaux
BASES HYDRAULIQUES Les vérins télescopiques, présentation
Le vérin télescopique est utilisé lorsque la place disponible ne permet pas d'installer un vérin classique.
Sous un encombrement réduit, ce type de vérin permet une grande course.
Le vérin télescopique utilise plusieurs tiges emboîtées les unes dans les autres.
Au fur et à mesure que les éléments se déboîtent, la section utile diminue ce qui implique deux
phénomènes :
- le volume de remplissage diminue chaque fois qu'un élément arrive en butée, pour un débit
d'alimentation constant la vitesse de la charge augmente instantanément chaque fois qu'un nouvel
élément commence à manœuvrer.
Le déplacement total de la charge se fait avec des à-coups.
- pour une charge constante, la pression d'alimentation augmente par pallier chaque fois qu'un nouvel
élément commence à manœuvrer.
Le grand nombre de pièces usinées / traitées, la multiplication des étanchéités expliquent le prix élevé
de ce type de vérin.
Le vérin télescopique doit être exécuté avec une grande précision, un cumul de jeux excessif va
augmenter le risque de flambage lorsque le vérin est déplié.
Le vérin télescopique existe en plusieurs versions :

simple effet, le plus simple,
double effet sur le dernier élément,
double effet sur tous les éléments,
à vitesse et pression constante.
Illustration d'origine Poclain Hydraulics
Construction de 1 à 5 extensions à partir de tige de Φ 75, 100, 125, 150 et 175 mn.
Course maxi de 9 m par extension de 2 m.
Pression d'essai à 25 000 kPa.

BASES HYDRAULIQUES Les vérins télescopiques, présentation
BASES HYDRAULIQUES Les vérins télescopiques simple effet
Toutes les chambres internes des tiges forment un seul volume en relation avec le distributeur.
L'alimentation en huile installe une pression qui agit en bout de tous les éléments.
C'est l'élément le plus gros qui sort le premier en entraînant les autres avec lui.
Lorsqu'il arrive en butée, l'élément immédiatement plus petit se déboîte et entraîne les autres.
L'élément du plus petit diamètre sort le dernier.
Le volume déplaçable diminue au fur et à mesure que les éléments se développent, la vitesse augmente
en conséquence.
Pour une résistance constante, la pression augmente par pallier chaque fois qu'un élément sort.
L'huile contenue entre l'extérieur d'une tige et le fût lui correspondant se vidange dans la grande
chambre par le guidage qui n'est pas étanche.
Illustration page droite, vérin Volvo BM.

BASES HYDRAULIQUES Les vérins télescopiques simple effet
BASES HYDRAULIQUES Vérin télescopique double effet sur le dernier élément
Ce vérin à deux éléments est utilisé en levage de benne de tombereau rigide Caterpillar.
Il possède plusieurs particularités,

- un amortisseur en fin de course
- le deuxième élément travail en double effet pour tirer la benne lorsque son centre de gravité est
passé en arrière du point d'articulation
- il est installé tige en bas solidaire du châssis et fût en haut accroché sous la benne.
Les vérins sont télescopiques, à deux étages.
Fonctionnement en sortie du fût, 1èr étage
Le débit pénètre dans le vérin par le tube à l'intérieur de la tige.
La pression s'exerce en bout de la tige et de l'élément intermédiaire, équivalent à la section du fût.
Le déplacement du fût se fait jusqu'à buter sur l'épaulement de l'élément intermédiaire.
Le volume d'huile contenu entre l'élément intermédiaire et le fût se vidange le long de la bague de
guidage qui n'est pas étanche.
Le vérin travaille en simple effet.

BASES HYDRAULIQUES Vérin télescopique double effet sur le dernier élément
BASES HYDRAULIQUES Vérin télescopique double effet sur le dernier élément, suite 1
Fonctionnement en sortie de l'élément intermédiaire, 2ème étage
La pression s'exerce sur la section totale du fût.
L'élément intermédiaire est en appuis sur le fût par son épaulement.
Le fût et l'élément intermédiaire forment un ensemble équivalent au fût d'un vérin ordinaire.
La tige sort, dans cette phase de travail, le vérin se comporte comme un vérin double effet classique.
Le volume d'huile contenu entre la tige et l'élément intermédiaire se vidange à travers deux orifices
situés sous le piston, dans la tige puis vers le distributeur.
Fonctionnement en fin de course.
En fin de course, le premier orifice est masqué.
La vidange du volume se poursuit à travers le deuxième orifice de petit diamètre.
La fin de course est amortie pour limiter les chocs sur la culasse.
Fonctionnement en rentrée de tige.
L'alimentation se fait autour de la tige.
La pression fait rentrer la tige dans l'élément intermédiaire.
La vidange se fait à travers la restriction du clapet freineur.
Le vérin travail en double effet pour ramener le centre de gravité de la benne en avant de l'articulation.
L'ensemble tige et élément intermédiaire se comportent comme un piston plongeur (pas d'étanchéité sur
le fut), le fut descend sous l'effet du poids de la benne.
Données constructeur pour contrôler l'étanchéité du circuit et l'état du vérin.
Glissement des vérins, benne levée par sortie du 1er étage de 305 mm.
Glissement accepté
Minutes Température de l'huile Glissement du vérin
2,7 38°C à 48°C 6,35 mm
1,2 49°C à 64°C 6,35 mm
1,0 65° 6,35 mm
BASES HYDRAULIQUES Les vérins télescopiques double effets sur tous les éléments
Ce type de vérin permet le travail dans les deux sens de mouvement.
Le remplissage en huile du volume côtés tige du dernier élément se fait à travers un tube.
Fonctionnement en sortie des tiges.
Le débit d'alimentation rempli les volumes, le 1er élément est rempli normalement, le 2eme par le perçage
en fond du 1er élément.
La vidange des volumes côtés tige se fait par transfert d'huile à travers le tube.
Fonctionnement en rentrée des tiges.
Le 1er élément fonctionne comme un vérin ordinaire.
Le 2eme élément est alimenté par le tube, le perçage latéral permet le remplissage du coté tige.
L'élément le plus gros rentre le premier en entraînant les autres avec lui puis celui de diamètre
immédiatement inférieur.
L'élément de plus petit diamètre rentre le dernier.
Sous une charge constante, la pression augmente au fur et à mesure que les éléments rentrent.
La vitesse de la charge augmente au fur et à mesure de la rentrée des étages.
Schéma de principe
Principe de construction
BASES HYDRAULIQUES Les vérins télescopiques double effets sur tous les éléments
Vérin de manœuvre du fond mobile du tombereau articulé 740 éjecteur

BASES HYDRAULIQUES Les vérins de suspension à chambre d'azote
sans séparateur
Le vérin présenté est utilisé sur la suspension des roues avant des tombereaux rigides Caterpillar, il
possède plusieurs particularités.
La suspension avant à deux fonctions :
• Soutenir le châssis avant et en amortir les mouvements.
• Servir de pivot d'articulation pour l'orientation des moyeux de roues.
L'intérieur du vérin contient de l'huile et de l'azote sous pression, sans séparateur, l'ensemble est
étanche sans communication extérieure.
La fonction amortisseur utilise deux principes :
• L'amortissement par action d'un accumulateur hydropneumatique, la suspension est constituée par
un accumulateur à piston.
• Le freinage hydraulique par passage d'un flux d'huile à travers des restrictions.
Le guidage de la tige de l'amortisseur est lubrifié à la graisse.
Un graisseur permet l'introduction de la graisse.
Deux clapets permettent la sortie de la graisse en excédent.
Sur les tombereaux rigides récents, une protection de la tige est assurée par une "chaussette" en tissus.
Illustration page droite, Coupe technologique de l'amortisseur avant.
Suspension avant Suspension arrière

sans séparateur
Vérin représenté sans huile ni azote

sans séparateur, (suite 1)
Rentrée de la tige
Le volume de la chambre interne (coté fond) diminue, la pression d'azote s'oppose à la rentrée de la
tige.
Le volume de la chambre annulaire augmente.
L'huile pénètre dans la chambre par les orifices, le clapet à bille autorise le passage.
Sortie de la tige
Le volume de la chambre interne augmente, la pression d'azote aide la tige à sortir.
Le volume de la chambre annulaire diminue.
L'huile ne peut s'évacuer que par l'orifice permanent, le clapet à bille empêche le passage.
La course de la tige est freinée par laminage du débit d'huile.
La suspension arrière est assurée par deux vérins qui fonctionnent sur les mêmes principes.
sans séparateur, (suite 1)
BASES HYDRAULIQUES Les multiplicateurs de pression
y
x
Le multiplicateur de pression utilise un vérin pour pousser un piston de pompe.
Suivant les applications, le vérin peut être hydraulique ou pneumatique, simple ou double effet.
En négligeant les rendements, la puissance récupérée est égale à la puissance fournie.
Débit x pression en refoulement = débit x pression en alimentation
Le débit en refoulement est donné par le débit d'alimentation et le rapport des sections vérin / piston de
pompe.
La pression disponible est donnée par la pression maximum en alimentation et le rapport des sections
vérin /piston de pompe.
L'élément de pompage peut être équipé d'un système de clapet d'aspiration / refoulement suivant les
applications.
Illustration, application sur tombereaux rigides, multiplicateur de pression en commande

pneumatique utilisée en alimentation d'un système de freinage.
Un multiplicateur de pression pour l'avant avec disque sec et étrier
Un multiplicateur de pression pour l'arrière avec plateau hydraulique sur multi-diques à bain d'huile.
La pression d'air maxi en alimentation est de 800 kPa.
Pressions hydrauliques obtenues.

Avant - action sur le frein de service, 15 065 à 19 030 kPa
Arrière - action sur le frein de service, 4 345 à 5 445 kPa
BASES HYDRAULIQUES Les multiplicateurs de pression
BASES HYDRAULIQUES La détection de position
Certaines machines ont des vérins équipés de détection de position de la tige.
C'est le cas pour des machines équipé des aides à la conduite, système "AccuGrade".
Les constructeurs proposent des vérins équipés de capteur installé sur le fût.
La détection peut être également installée sur la partie extérieure de la tige (système ancien des arrêt
automatique des chargeuses sur pneus) ou sur la cinématique animée par le vérin.
Application au vérin de direction arrière des TH
Un capteur magnétique détecte la position centrale du piston pour aligner les roues arrière.
Le capteur est maintenu sur le fut par deux colliers qui autorisent le réglage de la position.
Exemple de la page droite, vérin Mecmam.

BASES HYDRAULIQUES La détection de position
BASES HYDRAULIQUES L'effet Diesel, les orifices de purge
La présence d'air dans un vérin est extrêmement néfaste, en plus de l'effet élastique, l'air provoque un
phénomène d'explosion appelé l'effet Diesel.
Il est important de supprimer la présence d'air lors de la mise en service d'un vérin après une
intervention sur le vérin ou les circuits.
Sans prendre de précautions, le volume d'air est comprimé lors de l'installation de la pression sous
l'influence de la charge à manœuvrer ou en fin de course.
La compression de l'air provoque l'élévation de sa température.
L'air est en présence de vapeur d'huile contenant des molécules de carbone.
La température est suffisante pour provoquer une explosion comme dans le fonctionnement d'un moteur
Diesel.
Les joints ne résistent pas, le vérin est mis hors d'usage à l'occasion de sa mise en service.
Procédure de purge.
Ouvrir les raccords d'alimentation et de vidange du vérin.
Manœuvrer mécaniquement le vérin pour positionner le piston en fin de course.
Manœuvrer la commande, alimenter le vérin coté volume réduit par le piston avec un faible débit jusqu'à
écoulement de l'huile par le raccord ouvert.
Fermer le raccord.
Manœuvrer la commande, alimenter le vérin avec un faible débit pour déplacer le piston, ne pas installer
de pression en fin de course, (arrêt du mouvement avant la butée ou mieux détarrer le limiteur de
pression).
Manœuvrer la commande, alimenter le vérin avec un faible débit pour déplacer le piston sens inverse
jusqu'à écoulement de l'huile par le raccord ouvert.
Fermer le raccord.
Manœuvrer la commande, alimenter le vérin avec un faible débit pour déplacer le piston, ne pas installer
de pression en fin de course, (arrêt du mouvement avant la butée ou mieux détarrer le limiteur de
pression).
Si possible manœuvrer plusieurs fois le vérin sans pression avant son utilisation en pleine charge.
La procédure de purge est facilitée si le vérin est équipé d'orifices prévus à cet effet (la purge peut être
sur la ligne d'alimentation).
Illustration page de droite d'origine Mecman.
L'orifice de purge permet également la décompression d'un vérin équipé d'un dispositif de verrouillage
ou la manœuvre par une procédure de dépannage de l'installation sous charge menante.
BASES HYDRAULIQUES L'effet Diesel, les orifices de purge
BASES HYDRAULIQUES Les joints d'étanchéité
Illustration page droite d'origine Mecman.
Les joints d'étanchéité constituent un sujet complexe techniquement et très vaste dans les solutions
proposées.
Il est important de bien lire les renseignements donnés dans la documentation des constructeurs et
éventuellement de demander des renseignements.
Les conditions d'utilisation du vérin sont l'un les paramètres les plus important à prendre en compte,
pression de démarrage, pression de fonctionnement, vitesse de déplacement, température, nature du
fluide, durée de vie…
Basse friction,
Les forces de frottement sont faibles, une petite pression permet la manœuvre du vérin à vide et à faible
vitesse sans à-coups, le vérin a un bon rendement mécanique.
Température recommandée de -30 à + 90 °C, segment en téflon + joint torique en caoutchouc-nitrile, le

débit de fuite sur le piston est important, mauvais rendement hydraulique sous pression, joint
supplémentaire dans la culasse pour limiter les fuites externes.
Basse pression,
Température recommandée de -30 à + 90 °C, pression de travail jusqu'à 3 000 kPa, faible coefficient
d'adhérence, même commentaire que les joints basse friction.
Haute température,
Température recommandée de - 20 à +120 °C, résiste jusqu'à 150 °C, joint en caoutchouc-fluor.
Service lourd en milieu pollué,
Le vérin travail sous de forte charge dans un milieu agressif, la durée de vie est recherchée au détriment
du rendement.
Exemple ; Joints chevrons en caoutchouc-nitrile, température recommandée de -30 à + 90 °C.
Le joint chevron possède plusieurs lèvres en V, la multiplicité des étanchéités permet un débit de fuite
pratiquement nul, une lèvre abîmée n'entraîne pas une avarie totale du joint.
Les joints chevron nécessite un système de réglage du serrage, joint serré trop fort provoque ;
- une pression de démarrage à vide importante, un mouvement saccadé à faible vitesse (phénomène
de stick-slip)
- échauffement, forte raideur, diminution du rendement
Certains constructeurs proposent des joints surdimensionnés en cote réparation.

BASES HYDRAULIQUES Les joints d'étanchéité
BASES HYDRAULIQUES La fixation des vérins
Les constructeurs proposent de multiples solutions pour assurer la fixation des vérins et des charges sur
les châssis.
Les constructeurs utilisent une codification qui standardise la désignation des procédés de fixation du fût
et des charges sur la tige.
Il n'est pas possible de reprendre une description détaillée de chacune des solutions proposées, voir les
documents constructeurs.
Fixation des fûts, (désignation reprise par plusieurs constructeurs)
MF1 bride avant rectangulaire (assemblage par vis sur le vérin sans tirant)
MF2 bride arrière rectangulaire (assemblage par vis sur le vérin sans tirant)
MF3 bride avant ronde (assemblage par vis sur le vérin sans tirant) age par vis sur le vérin sans tirant)
MF4 bride arrière ronde (assemblage par vis sur le vérin sans tirant)
MT1 tourillon mâle avant
MT4 tourillon mâle intermédiaire, (assemblage par pincement)
MS1 équerres extérieures
MS2 fixation par pattes avant et arrière (culasse et fond de vérin à tirants)
MP4 tenon arrière détachable bagué
MP5 rotule arrière avec graisseur (fond de vérin à tirants)
MP6 tenon arrière détachable avec rotule (non étanche, assemblage par vis sur le vérin sans tirant))
ME5 bride avant (culasse de vérin à tirants)
ME6 bride arrière (fond de vérin à tirants)
Fixation sur fût pour vérin à tirant, d'après document Mecman.
Fixation 16 tirants prolongés des deux côtés

Fixation 17 tirants prolongés à l'arrière
Fixation 18 tirants prolongés à l'avant
Fixation 20 bride avant rectangulaire
Fixation 21 bride arrière rectangulaire
Fixation 26 tourillon avec consoles
Fixation 28 tourillon mâle intermédiaire
Fixation 29 tenon femelle à l'arrière
Fixation 31 pattes latérales
Fixation 32 tenon mâle à rotule
Fixation 34 articulation arrière complète
BASES HYDRAULIQUES La fixation des vérins
Illustration d'après document Mecman.

BASES HYDRAULIQUES Notes personnelles

9 - Les Vérins

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Les vérins linéaires

BASES HYDRAULIQUES Sommaire

Les vérins télescopiques,

Ces sujets peuvent être étudiés en utilisant des documents constructeurs.

Illustrations ci-dessous, exemples copiés dans des manuels de formation.

Extrait de la norme ISO 1219-1

Le vérin (classique) peut être considéré comme un moteur linéaire.

Il permet un fonctionnement linéaire alternatif à partir du mouvement rotatif continu de la source de

vérin de suspension à chambre d'azote sans séparateur

Les vérins rotatifs font l'objet d'un document spécifique.

Le vocabulaire utilisé est parfois différent suivant les constructeurs.

Un vérin est réalisé par

- un fût, le cylindre, pièce cylindrique creuse dans laquelle glisse le piston.

. dans la culasse, installée prés du joint cache poussière

- A tirants, illustration vérin en haut.

La résistance à l'allongement des tirants limite la taille et la pression d'utilisation, ≈ 80 mm et

- Fond et culasse vissés sur le fut.

- Assemblage du fond par soudure électrique ou par friction, assemblage mécanique de la

Les cylindres soudés de bonne qualité sont recuit et stabilisé.

Le chromage apporte une bonne résistance à l'usure et un faible coefficient de frottement.

L'étanchéité est réalisée soit par ;

La tige peut être guidée de plusieurs façons ;

Le vérin à tige plongeante est de fabrication simple et économique.

La culasse peut être vissée ou soudée.

Le vérin comporte une seule étanchéité.

Illustration page droite, en haut.

Voir également l'illustration page 31 dans ce document.

Illustration page droite, au milieu.

Vérin simple effet, application agricole, relevage des outils portés.

Illustration page droite en bas.

La tige est guidée par la culasse et par un piston non étanche.

Ce type de montage permet une bonne résistance aux efforts de flexion.

Le ressort travail en compression et par son encombrement réduit la course de la tige.

Les ressorts travaillent en extension.

Le rendement mécanique du vérin augmente avec son déplacement.

Application à l'engagement d'une vitesse dans une boîte power shift.

Description d'un embrayage de train planétaire.

L'élément tournant à immobiliser est équipé d'une flasque cannelée.

Le vérin pousse l'empilage contre un plateau solidaire du carter.

Embrayage au repos, théoriquement les disques ne sont plus en contact.

L'alimentation du volume côté tige permet la création d'une force de traction.

L'alimentation du volume côté fond permet la création d'une force de compression.

Le volume de la chambre non utilisé ne doit pas s'opposer au mouvement du vérin.

Vérin de levage de 980G

En phase de maintien sous charge.

La fuite permet un équilibre de pression entre les chambres du vérin.

Le vérin double effet se transforme en vérin simple effet.

Sous une charge rentrante, la pression côté fond monte progressivement

Elle correspond à la force mécanique et à la section de la tige.

Sous une charge sortante, la pression tombe progressivement.

Relevé de température sur le fût dans la zone où se situe le piston.

Le fonctionnement en différentiel n'est pas couramment utilisé.

Position du distributeur au neutre.

Le côté fond est isolé par le tiroir.

Position du distributeur en parallèle.

La force hydraulique installée côté tige est compensée côté fond.

Position du distributeur en croisé.

Le vérin respecte le rapport des surfaces de ½.

Le circuit utilise un distributeur 4/3 à centre ouvert et un sélecteur de circuit entre A et B en