Association Française des

Conseils en Gestion de Patrimoine Certifiés

CGPC

Membre du Financial Planning Standards Board (FPSB)

Association déclarée loi du 1er juillet 1901 (et textes subséquents)

EXAMEN DE CERTIFICATION CFP/CGPC

19, 20 & 21 septembre 2018

ÉPREUVE ÉCRITE
Unité de valeur 6
Synthèse - Diagnostic et conseil patrimonial global
Durée de l’épreuve écrite : 4 heures

Épreuve écrite : Coefficient : 2

Siège social : 5, rue Tronchet - 75008 PARIS

Tel. 01 40 06 08 08 - Fax. 01 40 06 96 23 - e-mail : [email protected] - Web :www.cgpc.fr
 REMARQUES IMPORTANTES

AUCUN DOCUMENT N’EST AUTORISÉ.

SEULE UNE CALCULETTE 4 FONCTIONS SIMPLES EST ADMISE, À
L’EXCLUSION DE TOUT TÉLÉPHONE OU AUTRE INSTRUMENT
ÉLECTRONIQUE.

Les réponses doivent être écrites au stylo bille ou encre, l’utilisation du crayon à
papier est proscrite. Toute copie rédigée au crayon à papier ne sera pas corrigée
et se verra attribuer la note « 0 ».

La note de l’UV6 (« Diagnostic et Conseil Patrimonial Global » et « Conduite d’entretien et

Méthodologie du Conseil ») est affectée d’un coefficient 3, selon la répartition suivante :
• Épreuve écrite : coefficient 2
• Épreuve orale : coefficient 1

La note de chacune des Unités de Valeur 1 à 5 est affectée d’un coefficient 1,5.

Pour l’UV6, les copies ayant une note inférieure à 24/40 font l'objet d'une double correction.
Lorsque cette double correction aboutit à 2 notes différentes, le coordinateur de l’UV
détermine la note finale.

Toute note finale de l’UV6 (épreuve écrite plus épreuve orale) inférieure à 30/60 est
éliminatoire.

Principe de rédaction de votre sujet :

Les réponses apportées ne doivent pas être elliptiques. Il est primordial de rédiger des
phases sobres, structurées en sujet-verbe-complément, de sens non ambigu, et
compréhensibles par un client ou un prospect non avisé.

Votre « proposition » ne sera pas « juste » ou « fausse », car le conseil en gestion de

patrimoine, n’étant pas une science exacte, autorise plusieurs solutions. Vous serez, en
revanche, jugé(e) sur la cohérence de votre démarche et la rigueur de votre raisonnement.
Attachez-vous à structurer votre acte de conseil plutôt qu’à bâtir un catalogue de produits
financiers.

₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪₪
Cette année, à l’occasion du parrainage d’une manifestation sportive, vous avez rencontré
Madame Julie DESTRE-TOLLENS.
À la suite de l’évocation de votre activité et au terme de la manifestation, Madame DESTRE-
TOLLENS, mariée, vous a sollicité pour une rencontre à son domicile ayant pour objectif
d’éclairer le couple sur sa situation patrimoniale.

Mesdames DESTRE, mariées sous le régime de la séparation de biens le 01.06.2013, sans

libéralités
Madame Julie DESTRE-TOLLENS, née TOLLENS, 42 ans.
Madame Lise DESTRE (veuve), 50 ans, a une fille de 10 ans, Claire, née de sa précédente
union.
Chacun des conjoints a perdu ses parents, et n’a pas de frère ou de sœur.

Lise, Kinésithérapeute (entreprise individuelle), perçoit une rémunération annuelle de :

82 000 €
Julie, salariée cadre du secteur privé, perçoit une rémunération annuelle nette de :
45 000 €
Le régime de la séparation de bien a été choisi par rapport à l’activité de Lise.
Le couple souhaite adopter un enfant, en adoption plénière.
Le couple souhaite se protéger mutuellement en cas de décès et protéger l’enfant, Claire,
ainsi que tout nouvel enfant si adoption.
Biens de Mme Lise DESTRE : 01/01/2018

Immobilier Valeur : Acquisition Actuelle PP

➢ Succession
o RP (Résidence Principale) : 435 000 € 450 000 €
➢ Acquisition :
o Apt (Appartement) MARTIGNAS : 159 000 € 170 000 €
o Apt NP sur180 mois : 110 000 € 185 000 €
(Nue-Propriété12/06/2016) (PP = Pleine Propriété)
➢ Liquidités :
o CC (Compte Courant) : 8 000 €
o LA (Livret A) : 23 000 €
o CSL (Compte sur livret) : 18 000 €
o PEL (Plan d’Epargne Logement) : 37 000 €
Epargne
➢ Assurance VIE :
o Contrat mono-support : 126 750 €
Biens de Mme Julie DESTRE-TOLLENS : 01/01/2018

Immobilier Valeur : Acquisition Actuelle PP

➢ Succession :
o Appt (Appartement) VERDON : 155 000 € 162 000 €
Financier
➢ Liquidités
o Compte courant : 5 600 €
o Livret A : 11 320 €
o CSL (Compte Sur Livret) : 34 000 €
o Contrat de capitalisation 01/01/2018 : 214 000 €
Biens en indivision :
Liquidités
o Compte courant 13 450 €

Q1 question :

Pourriez-vous présenter le rôle du CIF et de l’intermédiaire en assurances, en faisant

apparaître les points convergents et divergents.

Q2 question :
Présenter votre démarche auprès du prospect, de l'entrée en relation jusqu'à la conclusion
et les outils à votre disposition pour vous aider dans cette démarche.

Q3 question :

Analysez la situation patrimoniale du couple et indiquez les grandes masses par

répartition d’actif. Faites apparaître la rentabilité économique actuelle.
Procédez à l’analyse fiscale et successorale.

Q4 question :
Indiquer au couple les différentes formes d’adoption et l’incidence civile et fiscale de
chacune d’elle, en démontrant les affinités ou différences notables entre la situation de
Claire et le nouvel enfant du couple.

Q5 question :
A - Conseilleriez-vous une modification de leur situation afin de protéger Mme Julie… en
cas de décès de Mme Lise … ? Si oui développez l’incidence matrimoniale.

B - Conseilleriez-vous une modification de leur situation afin de protéger Claire en cas de

décès de Mme Lise … ? Si oui développez l’incidence matrimoniale.

Q6 question :
Comment décririez-vous votre rôle une fois la préconisation acceptée ? Existe-t-il des
obligations réglementaires une fois le prospect devenu client ?
CORRECTION
Q1-1
L’activité de Conseiller en Investissements Financiers doit se conformer à une
règlementation stricte définissant :
✓ Le rôle et missions du conseiller en investissements financiers (CIF)
Pour protéger les investisseurs, le rôle et les missions du conseiller en investissements financiers (CIF) sont désormais
encadrés par le code monétaire et financier et le règlement général de l’AMF.

Le conseil en investissement.
Le conseil en investissement est défini comme le fait de fournir des recommandations personnalisées
à un tiers, soit à sa demande, soit à l'initiative de l'entreprise qui fournit le conseil, concernant une ou
plusieurs transactions portant sur des instruments financiers (art. D. 321-1 du code monétaire et
financier).

✓ Les conditions d’accès et d’exercice du CIF

Quand le CIF est une personne morale
Lorsque le CIF est une personne morale, ce sont les personnes physiques ayant le pouvoir de gérer
ou d'administrer cette personne morale qui doivent remplir les conditions d’âge, d’honorabilité et de
compétence professionnelle.

✓ Souscrire une assurance

✓ Adhérer à une association professionnelle
✓ Etre immatriculé auprès de l’ORIAS
✓ Ne pas recevoir de fonds sans rapport avec l’exercice des fonctions de CIF ni d’instruments
financiers
✓ S’acquitter d’une contribution annuelle à l’AMF
✓ Les règles de bonne conduite du CIF
✓ Un devoir d’accompagnement et de transparence
✓ Fournir au client toutes les informations relatives à son activité
L’information dans les correspondances ou les documents promotionnels
Toute correspondance ou communication à caractère promotionnel, quel qu'en soit le support,
émanant d'un CIF agissant en cette qualité indique :
- son nom ou sa dénomination sociale,
- son adresse professionnelle ou celle de son siège social,
- son statut de CIF et l'identité de l'association professionnelle à laquelle il adhère, et
- son numéro d'immatriculation à l’ORIAS.

✓ Rédiger une lettre de mission

✓ Formaliser ses propositions d’investissement

La confidentialité des informations relatives au client

Le CIF ne doit pas communiquer ou exploiter, en dehors de sa mission, pour son compte propre ou
pour le compte d'autrui, les informations relatives à son client sans l'autorisation expresse de celui-ci.

✓ Conclure une convention avec les producteurs d’instruments financiers

✓ Disposer de moyens et de procédures adaptées
✓ Suivre des formations adaptées à leur activité et à leur expérience
Q1-2
L’activité d’intermédiaire en assurances répond elle aussi à une règlementation
stricte définissant :

✓ Le rôle de l’intermédiaire en assurances

Est intermédiaire en assurance toute personne qui contre rémunération exerce une activité
d'intermédiation en assurance ou en réassurance :
- Présenter, proposer ou aider à conclure des contrats d'assurance ou de réassurance et à réaliser
d'autres travaux préparatoires à leur conclusion ;
- contre tout versement pécuniaire ou tout autre forme d'avantage économique convenu et lié à la
prestation d'intermédiation.
✓ Les obligations d’information et de conseil
Avant la conclusion d’un contrat d’assurance, l’intermédiaire d’assurance doit communiquer au
client l’ensemble de ces informations par écrit, de façon claire et compréhensible.

Les informations dues aux nouveaux clients ou les anciens clients en cas de modification affectant
l’une de ces informations ou un contrat existant ou pour tout nouveau contrat :

• Son nom ou sa dénomination sociale et son adresse professionnelle ;

• Son numéro d’immatriculation au registre de l’Orias, ainsi que les moyens permettant au
client de vérifier l’immatriculation ;
• S’il détient une participation, directe ou indirecte, supérieure à 10 % des droits de vote, au
capital d’une entreprise d’assurances ;
• Si une entreprise d’assurances ou l’entreprise mère d’une entreprise d’assurances détient
une participation, directe ou indirecte, supérieure à 10% des droits de vote, au capital de sa
société ;
• Les coordonnées du service de réclamation s’il existe, ainsi que celles de l’ACPR (Autorité de
contrôle prudentiel et de résolution).
• S’il existe un lien d’exclusivité avec un fournisseur

Les intermédiaires d’assurances doivent également préciser :

• Les besoins et exigences exprimés par le souscripteur éventuel ;

• Les raisons motivant le conseil fourni quant à un contrat déterminé.

S’agissant de l’assurance vie, les intermédiaires d’assurances doivent également, depuis le 1er
juillet 2010, s’enquérir plus spécifiquement de la situation financière du client ainsi que des
connaissances et de l’expérience de celui-ci en matière financière. Si le client ne donne pas ces
informations, l’intermédiaire doit le mettre en garde.
La règlementation n’impose pas à l’intermédiaire en assurance de produire une lettre de mission.
 Q2
Etapes
La prise de données qui permet de recueillir l’ensemble des éléments financiers, fiscaux et
juridiques indispensables au conseil patrimonial global et de définir ensemble les objectifs.
Remise du document Entrée en relation (DER)
Signature d'une Lettre de mission
Le constat qui analyse et détaille votre situation d’un point de vue familial, patrimonial, fiscal,
budgétaire et successoral.
Cette étape permet de soulever les problèmes et d’identifier les points à optimiser dans
l’organisation de votre patrimoine.
La stratégie qui, sur la base des points validés lors des constats, propose et décrit l'ensemble des
mesures et actions à mener pour atteindre les objectifs visés et optimiser votre patrimoine à
court et long terme.
Signature du compte-rendu de Mission
➔Assister le client dans la compréhension et la maîtrise des enjeux patrimoniaux à court, moyen
et long terme,
➔Proposer des solutions d’ordres économiques, juridiques et financiers,
➔Mettre en place ou accompagner les suggestions découlant des analyses réalisées.

Q3
Désignation JULIE LISE Indivision Date Détention Valeur de Répartition
01/01/2018 01/01/2018 01/01/2018 d'acquisition (1) la PP du
bien (2)

Résidences secondaires 162 000 € 24/03/2000 PP 11,72 %

Appartement Martignas 170 000 € 30/10/1991 PP 12,29 %
Résidence principale 450 000 € 19/07/2004 PP 32,55 %
Autres immeubles de rapport 110 000 € 12/06/2016 NP 185 000 € 7,95 %
NP=Nue-Propriété PP=Pleine
Propriété
Contrat d'assurance vie 126 750 € 12/03/2005 9,16 %
Bons et contrats de capitalisation 214 000 € 02/10/1998 PP 15,48 %
PEL 37 000 € PP 2,66 %
Comptes courants 13 450 € PP 0,97 %
Comptes courants 5 600 € PP 0,40 %
Comptes sur livret (CSL) 34 000 € PP 2,46 %
Livrets A 11 320 € PP 0,82 %
Comptes courants 8 000 € PP 0,58 %
Comptes sur livret (CSL) 18 000 € PP 1,30 %
Livrets A 23 000 € PP 1,66 %
Total de vos actifs 426 920 € 942 750 € 13 450 € 100,00 %
 (31%)
(68%
)

942 750 €

Impôt sur le revenu

Compte tenu des données que vous nous avez communiquées sur votre situation et vos revenus en
2017, nous avons procédé au calcul de l'impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux.

Imposition nette 23 810 €

Impôt sur le revenu 23 810 €
Contributions sociales (hors prélèvement à la source) 0€

Votre nombre de parts est égal à 2,50.

Madame JULIE DESTRE-TOLLENS, née en 1976. Vous êtes mariée.
Madame LISE DESTRE, née en 1967.
Vous avez 1 enfant mineur célibataire.

Revenus déclarés 127 000 €

Revenu Brut Global 122 500 €
Base imposable après application des abattements spécifiques à chaque 122 500 €
revenu
Charges déductibles du revenu global 0€
Revenu net imposable au sens du Code Général des Impôts 122 500 €
Revenu fiscal de référence 122 500 €
Impôt sur les revenus soumis au barème 23 810 €
Réductions d'impôt 0€
Votre impôt net à payer est donc de 23 810 €

TMI 30%
Charges d'endettement
En 2018, vous consacrez 5,97 % de vos revenus aux échéances de vos emprunts. La part
maximale étant généralement estimée à 30,00 % pour l'octroi d'un crédit, votre capacité de
remboursement est donc d’environ 2 543 € par mois.
Pression fiscale
Vous affectez 22,06 % de vos revenus au paiement de vos impôts. Votre Taux Marginal
d'Imposition (TMI) est de 30,00 % concernant votre Imposition sur le Revenu.
Taux d'épargne
Vous n'avez pas défini d'épargne. Selon l'Insee, le taux d'épargne financière des ménages
français est de 4,60 % en 2016.

Titre du graphique

214 000 € Dynamique 32%

277 120 € Défensif 27%
Sans risque 41%

185 000 €

Succession de LISE DESTRE

Héritage Droits de Donations Transmission
succession

JULIE 205 306 € 0€ 0 €* 205 306 €

Claire 615 919 € 101 378 € 0€ 514 541 €
Total 821 225 € 101 378 € 0€ 719 847 €
*Capitaux décès de la CARPIMKO non pris en compte

Succession de Julie DESTRE-TOLLENS

Héritage Droits de Donations Transmission
succession

LISE 432 145 € 0€ 0 €* 432 145 €

Total 432 145 € 0€ 0€ 432 145 €
*Capitaux décès du régime obligatoire et de la CCN des cadres du 14.03.1947 non pris en compte

Il n’y a pas d’option successorale, la part de Mme Julie DESTRE -TOLLENS sera de ¼ en PP
(214 869€) du fait de la présence d’un enfant non issu du couple.
Dans les 2 cas, il y aura versement d’un capital décès du régime obligatoire CARPIMKO pour Lise
et Sécurité sociale pour Julie + un capital contrat collectif CCN 14.03.1947.
Le conjoint survivant bénéficie du droit temporaire au logement d’1 an (résidence principale
effective), puis sur sa demande du droit viager au logement (dans l’année qui suit le décès).
Il est appliqué un abattement de 20% sur la valeur de la résidence principale, celle-ci constituant
la résidence principale du couple et de Claire au moment du décès.
Il existe un écart conséquent de patrimoine (propre) entre Lise et Julie. La situation patrimoniale,
en l’état, ne répond pas aux souhaits du couple qui est la protection du conjoint.
L’immobilier est surreprésenté (66% du patrimoine global).
La répartition des éléments financiers montre une partie conséquente (41%) à faible rendement
car investie en monétaire et assurance vie à capital garanti (Mono support en €). Liquidité
élevée.
L’immobilier représente 66% de l’ensemble du patrimoine. Liquidité faible.
Il faut tenir compte de Claire qui n’est pas la fille de Julie, mais qui devrait hériter de celle-ci. Les
conséquences fiscales seront lourdes. En effet, sans lien de parenté l’abattement est seulement
de 1 594 €, le reste de la part successorale de Claire se verra appliqué le taux prévu au barème,
soit 60%.
Il est à noter aussi un écart de revenu important (Julie 35,43% et Lise 64,57%) qui doit être pris
en compte dans notre étude.

Q4 Adoption :
Simple :

Dans ce cas, l’adopté conserve tous ses liens avec sa famille d'origine
L'autorité parentale est exclusivement et intégralement attribuée au(x) parent(s) adoptif(s), sauf s'il
s'agit de l'adoption d'un enfant de l'époux(se). Dans ce cas, celui-ci conserve seul l'exercice de
l'autorité parentale sauf déclaration conjointe devant le greffier en chef du tribunal de grande
instance.
L'adoption simple ne permet pas à l'enfant adopté d'acquérir automatiquement la nationalité
française.
L'enfant doit la demander en faisant une déclaration.
L'adopté hérite des 2 familles : de sa famille d'origine et de sa famille adoptive.
L'adopté ne bénéficie pas des droits de mutation à titre gratuit dans sa famille adoptive, il paie
les mêmes droits que les personnes sans lien de parenté (60 %) sauf dans certains cas
(enfant du conjoint, pupille de l'État ...).
Il n'est pas héritier réservataire à l’égard de ses grands-parents adoptifs (ceux-ci peuvent le
déshériter).
L'adoption simple peut être révoquée pour motifs graves

Plénière :
Dans ce cas, l'adopté acquiert une nouvelle filiation qui remplace celle d'origine
L'autorité parentale est exclusivement et intégralement attribuée au(x) parent(s) adoptif(s).
En cas d'adoption de l'enfant de l'époux(se), elle est exercée en commun.
L'adopté prend automatiquement le nom de l'adoptant
L'enfant adopté pendant sa minorité acquiert automatiquement la nationalité française dès lors que
l'un des parents (adoptant) est de nationalité française. Il est considéré comme français dès sa
naissance.
Un enfant adopté a droit à la succession de ses parents adoptifs.
Dans sa famille d'origine, il est exclu de la succession. L'adoption plénière est irrévocable
En cas d’adoption, la différence de situation du nouvel enfant par rapport à Claire est que
celui-ci est considéré descendant des 2 parents, alors que Claire, si elle est à la charge du
 couple fiscalement, n’a pas vocation à recueillir la succession de Julie car aucun lien de
parenté.
Il est possible d’améliorer la situation en procédant à une modification d’allocation d’actif.

Q5
Préconisations :
1) La société d’acquêts : Lise et Julie
La mise en place d’une société d’acquêts avec clause de préciput pour la résidence principale, et
du compte courant détenu en indivision, permettrait de protéger Julie. En effet, l’apport de la
résidence principale à la société d’acquêts permet de créer une communauté sur celle-ci
(librement définie par les époux) permettant l’insertion d’une clause de préciput (modification de
régime matrimonial, il faudra intégrer le coût du droit de partage de 2,5%).
Julie pourrait apporter l’appartement qu’elle détient en propre.
La donation graduelle : Lise pour Julie
Ce type de donation est particulièrement adaptée aux familles recomposées (donation au conjoint
survivant puis à l'enfant né d'une précédente union). Ici de Lise à Julie pour Claire. Le conjoint s'il
n'en a plus besoin (cas du conjoint âgé qui doit partir vivre en maison de retraite) peut transmettre
par anticipation la jouissance du bien aux enfants du défunt.
Attention toutefois, le premier bénéficiaire a la charge d’entretenir le bien.
Les donations graduelles et résiduelles permettent de réduire les droits de succession. Au décès du
premier bénéficiaire, le second règle des droits minorés de ceux payés lors de la première donation.
Les droits sont alors calculés sur la valeur du bien transmis à cette date, en fonction du lien de
parenté entre le second bénéficiaire et le donateur initial : c’est particulièrement avantageux dans
l’hypothèse où le second bénéficiaire n’est pas un descendant direct du premier.
La donation graduelle se fait sur la QD (quotité disponible)

2) La donation au dernier vivant :

La donation au dernier vivant permet au conjoint survivant de recevoir une part plus importante
que celle que la loi lui accorde. Dans la plupart des cas, les deux époux se rendent chez le notaire
et signent réciproquement une donation au dernier vivant.
Par cette donation, le conjoint peut recevoir :
✓ Tout l'usufruit de la succession (100%) et ce qu'il y ait des enfants issus de différentes
unions ou non.
✓ 1 /4 en PP (Pleine Propriété)
✓ 1 /4 en PP et ¾ en US (Usufruit)
OU
2) Le testament :
Pour améliorer les droits du conjoint survivant, chaque époux peut rédiger un testament
accordant à l'autre la plus grosse part autorisée par la loi soit la « quotité disponible spéciale
entre époux » (¾ en usufruit + ¼ en pleine propriété).
1 bis) L’assurance vie :
Placer les capitaux du contrat de capitalisation dans un contrat d’assurance vie. Dans le but d’en
jouir durant la période d’activité et en retraite tout en pensant à la transmission. Le versement
s’effectuant avant 70 ans (Un abattement forfaitaire de 152500€ par bénéficiaire puis
prélèvement égal à 20% au-delà jusqu’à 700 000€, puis 31,25%).

Q6
SUIVI PATRIMONIAL
L’organisation juridique et fiscale de votre patrimoine doit suivre l’évolution de votre situation
familiale et de vos objectifs.
Un suivi personnalisé permettant d’anticiper les conséquences de ces changements sur votre
situation patrimoniale et ainsi apporter les solutions appropriées. Ce suivi se traduira par une
rencontre annuelle à minima, et plus si demande particulière, sous conditions d’honoraires pour
les CGPI (Conseil en Gestion de Patrimoine Indépendant).
La relation avec votre Conseiller repose sur la notion de confiance mutuelle, sur la confidentialité
des informations relatives à votre patrimoine, et par réciprocité le prospect ou client doit
communiquer les informations relatives à sa situation personnelle et financière, ou de ses
objectifs patrimoniaux. L’honnêteté et le respect sont la base d’une relation de confiance, et la
communication la clé d’un partenariat solide.
Un profil est évolutif tout au long de la vie, les objectifs et stratégies patrimoniales évolueront
également au gré de ces étapes. Le conseiller en gestion de patrimoine offre un partenariat qui va
au-delà du 1er entretien et s’inscrit dans la durée. Cela se traduit par un accompagnement régulier
sur le long terme, un suivi adapté, permettant au conseiller de solliciter le prospect/client, pour le
tenir informé par exemple d’une nouvelle disposition fiscale, de l’évolution des marchés et lui
recommander des ajustements nécessaires. Ces conseils permettent aussi de se préparer aux
changements, tels que l’évolution de carrière professionnelle, de la vie familiale et de nombreux
autres facteurs, pouvant obliger à modifier la stratégie financière.

NOTA BENE :

A l’attention du correcteur, les éléments importants impactant fortement la note (grille de

notation) sont en caractères gras. Les autres éléments en caractères classiques pourront être
appréciés comme précision et culture générale du ou des sujets par une note spécifique dans la
grille de notation (maîtrise globale du/des sujets).

Pour les Q1-1 et Q1-2 il n’est pas demandé de citer l’intégralité des obligations, mais de montrer
une réelle connaissance de ces obligations.
Pour la succession c’est l’actif brut qui a servi au calcul. Il est possible de trouver un écart lié aux
frais funéraires qui sont intégrés dans notre calcul : 1 500€), il ne faudra pas pénaliser le candidat.
Pour le capital décès CARPIMKO il n’est pas demandé de le connaître, idem pour CCN 14.03.1947