Analyse Maths
Analyse Maths
L1 PHYSIQUE-CHIMIE
Dr KEITA Kolé
Mathématiques
Université Jean Lorougnon Guédé
UFR Environnement
Sommaire
2 Limite et continuité
3 Dérivabilité-Fonctions
réciproques
Relation d'ordre
Dans R, la comparaison de deux éléments quelconques est possible grâce à
l'inégalité large ≤. Cette inégalité large constitue une relation d'ordre car
elle possède les propriétés suivantes :
réexivité : (∀x ∈ R), (x ≤ x),
transitivité : (∀x, y , z ∈ R), (x ≤ y et y ≤ z =⇒ x ≤ z),
antisymétrie : (∀x, y ∈ R), (x ≤ y et y ≤ x =⇒ x = y ).
L'ordre est total parce que (∀x, y ∈ R), soit x ≤ y ou soit y ≤ x .
Compatibilité de l'ordre
dans R, la relation d'ordre est compatible avec
l'addition : (∀x, y , z ∈ R), (x ≤ y =⇒ x + z ≤ y + z),
la multiplication par des réels positifs : (∀x, y ∈ R),
(∀z ∈ R et 0 ≤ z), (x ≤ y =⇒ xz ≤ yz).
Sous-ensembles remarquables de R
l'ensemble des réels diérents de 0 est R∗ = {x ∈ R, x 6= 0},
l'ensemble des réels positifs est R+ = {x ∈ R, x ≥ 0},
l'ensemble des réels strictement positifs est R∗+ = {x ∈ R, x > 0},
l'ensemble des réels négatifs est R− = {x ∈ R, x ≤ 0},
l'ensemble des réels strictement négatifs est R∗− = {x ∈ R, x < 0},
Les sous-ensembles donnés plus haut, sont liés de la manière suivante :
R = R+ ∪ R− = R∗+ ∪ R∗− ∪ {0}.
Droite achevée
La droite numérique achevée notée R̄ est une extension de l'ensemble des
nombres réels. Elle se présente ainsi R̄ = R ∪ {−∞, +∞} où −∞ et +∞
ne sont pas réels car ∀x ∈ R, −∞ < x < +∞.
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 8 / 66
Nombres réels Intervalles de R
Intervalles de R
Une partie I ⊂ R est un intervalle de R si "elle contient deux réels alors
tout réel compris entre ces deux réels est un élément de I ". C'est-à-dire
(∀a, b ∈ I ), (∀x ∈ R), (a ≤ x ≤ b =⇒ x ∈ I ).
Minorant
La partie A est dite minorée s'il existe un réel m ∈ R tel que
(∀x ∈ A), (x ≥ m).
Partie bornée
Une partie de R est dite bornée si elle est à la fois majorée et minorée.
La partie A est bornée si
(∃(m, M) ∈ R2 ), tel que (∀x ∈ A), (m ≤ x ≤ M).
Borne supérieure
Soit A une partie non vide majorée de R. Si M ∈ R est un majorant de A
alors ∀ > 0, M + est aussi un majorant.
La borne supérieure de A correspond au plus petit majorant. On la note
sup(A).
Soit MA le plus grand ensemble des majorants de A alors
sup(A) = min(MA ), où min(MA ) est le plus petit élément de MA .
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 12 / 66
Nombres réels Borne supérieure et borne inférieure
Borne inférieure
Soit A une partie non vide minorée de R. Si m ∈ R est un minorant de A
alors ∀ > 0, m − est aussi un minorant.
La borne inférieure de A correspond au plus grand minorant. On la note
inf(A).
Soit mA le plus grand ensemble des minorants de A alors
inf(A) = max(mA )
Dans cette partie, nous allons dénir les outils de base utilisés dans le cadre
de l'approximation d'un réel : la valeur absolue, la distance et la partie
entière.
Valeur absolue
Soit x ∈ R, on appelle valeur absolue de x , notée |x|, le réel max{−x, x}.
si x ≥ 0
x
|x| =
−x si x ≤ 0
Propriétés 1 : Soit (x, y ) ∈ R2 . On a les propriétés suivantes
1 |xy | = |x||y |,
2 | x | = |x| ,
y |y |
3 |x + y | ≤ |x| + |y |,
4 |x − y | ≤ |x| + |y |.
Exemple 8 :
1 Déterminer l'ensemble des réels x qui vérient l'équation suivante :
|x 2 − x − 2| = 1.
2 écrire les ensembles suivants sous forme d'intervalles ou réunion
d'intervalles disjoints.
1 E1 = {x ∈ R, |x − 2| ≤ 4},
2 E2 = {x ∈ R, |x − 2| ≥ 4},
3 E3 = {x ∈ R, |x 2 − x − 2| ≤ 1}
4 E4 = {x ∈ R\{−2, −1}, |x 2 +31x+2| ≤ 4},
1
5 E5 = {x ∈ R\{−2, −1}, exp( |x| ) ≥ 2},
Distance
Dans R, la distance permet de mesurer l'écart entre deux réels. Soient
deux réels x, y , la distance entre x et y est égale à la valeur absolue de la
diérence x − y . C'est-à-dire
d(x, y ) = |x − y |.
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 16 / 66
Nombres réels Approximation d'un réel
Partie entière
La partie entière d'un nombre réel est le plus grand entier inférieur ou égal
à ce réel. Soit x ∈ R, on note usuellement la partie entière de x par E(x)
et on a
E(x) ≤ x < E(x) + 1.
Dans la notation anglo saxone, on utilise bxc au lieu de E(x) qui est la
partie entière par défaut (bxc ≤ x < bxc + 1). Dans cette même notation,
il existe la partie entière par excès d'un réel qui correspond au plus petit
entier supérieur ou égal à ce réel. On la note dxe et on a
dxe − 1 < x ≤ dxe.
La diérence entre un nombre réel et sa partie entière donne une valeur
réelle appelée partie fractionnaire, notée {x} pour x ∈ R. On a
x − E(x) = {x}.
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 17 / 66
Limite et continuité
Sommaire
2 Limite et continuité
Topologie dans R
Limite d'une fonction
Limite innie
Limite à gauche et à droite
Propriétés
Continuité
Discontinuité de première
espèce
Prolongement par continuité
Continuité sur un intervalle
Théorème des valeurs
intermédiaires
3 Dérivabilité-Fonctions
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 18 / 66
Limite et continuité Topologie dans R
Propriétés 1 :
1 Soit a ∈ R, tout intervalle ouvert de R contenant a est un voisinage
de R.
2 Un intervalle ouvert de R est voisinage de chacun de ses points.
Voisinage de l'inni
On dit que V ⊂ R est un voisinage de +∞ (ou V ∈ V(+∞)) si
∃A ∈ R tel que ]A, +∞[⊂ V .
On dit que V ⊂ R est un voisinage de −∞ (ou V ∈ V(−∞)) si
∃A ∈ R tel que ] − ∞, A[⊂ V .
Dénition
Soit f : R −→ R. On dit que f possède une propriété P au voisinage d'un
point a ∈ R̄ si ∃V ∈ V(a) tel que f vérie la propriété P sur l'ensemble
V ∩ Df .
Exemple 2 :
* Dire qu'une fonction f est bornée au voisinage de a ∈ R̄ revient à dire
qu'il existe un voisinage V ∈ V(a) tel que f soit bornée sur V ∩ Df .
* La fonction valeur absolue x 7→ |x| est
1 décroissante au voisinage de −∞,
2 croissante au voisinage de +∞,
3 bornée au voisinage de 0.
f : R −→
Exemple 3 : et lim f (x) = 5. Écrire la dénition
R
x 7−→ 4x + 1 x→1
rigoureuse de cette limite et l'illustrer graphiquement.
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 21 / 66
Limite et continuité Limite d'une fonction
Dénition équivalente
Sachant que ]a − η, a + η[ est un voisinage de a ∈ R pour tout η > 0, et
que ]A, +∞[ et ]−∞, A[ sont respectivement des voisinages de +∞ et de
−∞ pour tout A ∈ R, il sera commode, pour unier certains énoncés dans
la suite, d'utiliser la dénition équivalente suivante de la convergence de f
quand x tend vers a ∈ R :
Une fonction f dénie au voisinage de a ∈ R, tend vers ` lorsque x tend
vers a si et seulement si
∀ε > 0, ∃V ∈ V(a), ∀x ∈ Df , x ∈ V =⇒ |f (x) − `| < ε .
Proposition 1 :
1 Si une fonction f est dénie au voisinage de a ∈ R̄ et tend vers l ∈ R
unique.
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 23 / 66
Limite et continuité Limite innie
Limite innie
Soit une fonction f dénie au voisinage de a ∈ R. On dit que f tend vers
+∞ lorsque x tend vers a lorsqu'elle vérie :
∀A ∈ R, ∃η > 0, ∀x ∈ Df , |x − a| ≤ η =⇒ f (x) ≥ A .
On note alors
lim f (x) = +∞.
x→a
Pour une fonction f dénie au voisinage de +∞, on dit que f tend vers
+∞ lorsque x tend vers +∞ lorsqu'elle vérie :
∀A ∈ R, ∃B ∈ R, ∀x ∈ Df , x ≥ B =⇒ f (x) ≥ A .
Elle ne tend pas vers une limite nie l lorsque x tend vers 0.
lim f (x) = l .
x→a+
lim f (x) = l .
x→a−
indéterminé, alors
lim (f + g )(x) = lim f (x) + lim g (x) ;
x→a x→a x→a
lim g (f (x)) = l.
x→a
Exemple 6 :
1 Calculer les limites suivantes :
1 x − 1
lim+ 2 , lim ln .
x→2 x − 4 x→+∞ x +1
2 Les fonctions de type x 7→ f (x)g (x) où f et g sont dénies au
voisinage de a ∈ R. Si la fonction f est strictement positive au
voisinage
de a alors la fonction x 7→ f (x)g (x) est bien dénie par
exp g (x) ln(f (x)) . Donc
lim f (x)g (x) = lim exp g (x) ln(f (x)) .
x→a x→a
Théorème 3 :
1 Soient f , g et h trois fonctions dénies au voisinage de a ∈ R vériant
Continuité en un point
Soit f une fonction dénie sur un intervalle I ⊂ R contenant un point a.
On dit que
1 f est continue en a si la limite de f est nie en a et si lim f (x) = f (a)
x→a
ou bien
∀ε > 0, ∃η > 0, x ∈ Df , |x − a| ≤ η =⇒ |f (x) − f (a)| ≤ ε .
Théorème 4 :
1 Si les deux fonctions f et g sont continues sur I ⊂ R, alors
1 les fonctions f + g et fg sont continues sur I .
2 la fonction f /g est continue sauf aux points x de I où g (x) = 0.
2 Si f est continue sur I et si g est continue sur un intervalle J avec
f (I ) ⊂ J , alors x 7→ g ◦ f (x) = g (f (x)) est continue sur I .
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 35 / 66
Limite et continuité Théorème des valeurs intermédiaires
Sommaire
2 Limite et continuité
3 Dérivabilité-Fonctions
réciproques
Dérivabilité en un point
Dérivabilité sur un intervalle
Dérivées d'ordre supérieur
Propriétés des fonctions
dérivables
Fonctions réciproques
Taux d'accroissement
Soit f une fonction dénie sur un intervalle I ⊂ R et x0 ∈ I . On appelle
taux d'accroissement de la fonction f au point x0 , la fonction τx0 dénie par
τx0 : I \{x0 } −→ R
(x0 )
x 7−→ τx0 (x) = f (x)−f
x−x0 .
Dérivabilité
Soit f une fonction dénie sur un intervalle I ⊂ R et x0 ∈ I . On dit que f
est dérivable en x0 si le taux d'accroissement de la fonction en x0 admet
une limite nie. C'est-à-dire
f (x) − f (x0 ) f (x0 + h) − f (x0 )
lim = lim = l ∈ R.
x→x0 x − x0 h→0 h
calculer sa valeur.
Exemple 5 :
1 Étudier la dérivabilité de f (x) = |x| en 0 et de
x + 1 pour x < 1
2
g (x) = 1 en 1.
x pour x ≥ 1
2 Soit f : x 7→ x 2 sin( 1 ). vérier que f est prolongeable par continuité
x
en 0 et étudier la dérivabilité en 0 du prolongement.
Dénition
Une fonction dénie sur I ⊂ R est dite de classe C k sur I ou encore k fois
continûment dérivable, si elle admet une dérivée d'ordre k continue sur I .
On dit que f est de classe C ∞ si elle admet des dérivées de tout ordre.
∃α > 0, tel que ]x0 −α, x0 +α[⊂ I , ∀x ∈]x0 −α, x0 +α[, f (x) ≤ f (x
sin(x)
tan(x) = .
cos(x)
Elle est
périodique de périodeπ et continue sur les intervalles de la forme
Ik = (2 k − 1) π2 , (2 k + 1) π2 pour tout k ∈ Z.
Elle est dérivable sur chacun de ces intervalles, et sa dérivée est dénie par
1
∀x ∈ Ik , tan0 (x) = = 1 + tan2 (x).
cos2 (x)
Dénition
On appelle arctangente et on note y 7→ arctan(y ) la fonction dénie sur
R par
arctan(y ) = x ⇐⇒ y = tan(x) ∀x ∈ I0 , ∀y ∈ R.
Exemple 9 : Déterminer
π π
tan(0) = · · · , tan( ) = · · · , tan( ) = · · · , lim tan(x) = · · · ,
4 3 −
x→ π3
√
arctan(0) = · · · , arctan(1) = · · · , arctan(− 3) = · · · ,
5π
arctan(tan( )) = · · · .
6
La fonction tangente est dérivable sur I0 et tan0 (x) = 1 + tan2 (x) 6= 0 pour
tout x ∈ I0 . Ainsi, d'après le théorème de la dérivée des fonctions
réciproques, arctan est dérivable sur R et sa dérivée
1
arctan0 (x) = .
1 + x2
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 49 / 66
Dérivabilité-Fonctions réciproques Fonctions réciproques
[−1, 1] → [− π2 , π2 ],
arcsin :
x 7→ arcsin(x).
y = arcsin(x) x = sin y
avec ⇔
x ∈ [−1, 1] y ∈ [− π2 , π2 ].
La fonction arcsinus est dérivable en tout point x ∈ [−1, 1] et sa dérivée
est donnée par
1
∀x ∈] − 1, 1[, arcsin0 (x) = √ .
1 − x2
Exemple 10 : Compléter
[−1, 1] → [0, π],
arccos :
x 7→ arccos(x).
y = arccos(x) x = cos y
avec x ∈
⇔
y ∈
Dénition
On appelle cosinus hyperbolique et sinus hyperbolique les parties paire
et impaire de la fonction exponentielle. C'est-à-dire
e x + e −x e x − e −x
∀x ∈ R, cosh(x) = ch(x) = , sinh(x) = sh(x) = .
2 2
Comme ∀x ∈ R, cosh(x) > 0 alors on peut dénir tangente hyperbolique
par
sh(x) e x − e −x
th(x) = = .
ch(x) e x + e −x
Exemple 11 :
Etude de la fonction f : x 7−→ sh(x).
I Donner les domaines de dénition, de continuité et de dérivabilité de f
I Calculer lim f (x).
x→+∞
I Calculer la dérivée de f , donner l'équation de la tangente en 0 et
préciser sa position par rapport à la courbe de f .
I Donner le tableau de variation de f et tracer le graphe de la fonction.
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 52 / 66
Dérivabilité-Fonctions réciproques Fonctions réciproques
Représentation graphique :
Dérivées
Pour tout x ∈ R, on a sh0 (x) = ch(x) 6= 0. La fonction x 7→ argsh(x) est
donc dérivable sur R et argsh0 (x) = ch(argsh
1
x) .
Par ailleurs, ch (argshx) − sh (argshx) = 1, de sorte que
2 2
Sommaire
Polynôme de Taylor
Soient n ∈ N, f une fonction dénie sur I ⊂ R à valeurs dans R et a ∈ I .
On suppose que f est de classe C n−1 sur I et la dérivée n-ième de f existe
en a. On appelle polynôme de Taylor d'ordre n de la fonction f au point a,
le polynôme
(x − a)2
n
X (x − a)k (k) (x − a) 0
Pn (x) = f (a) = f (a) + f (a) + f ”(a) + · · ·
k=0
k! 1! 2!
(x − a)n (n)
+ f (a).
n!
En physique, le plus souvent les approximations des fonctions faites avec les
développements limités prennent en compte seulement le polynôme de
Taylor d'ordre n ∈ N. Avec cette approximation, on fait des erreurs,
évaluées avec la fonction reste Rn (x) correspondant à la diérence entre la
fonction et le polynôme de Taylor concerné.
Théorème
Soient n ∈ N, f une fonction dénie sur I ⊂ R à valeurs dans R et a ∈ I .
On suppose que f est de classe C n+1 sur I . La formule de Taylor à l'ordre
n avec reste intégral est donnée par
n Z x
X (x − a)k (k) (x − t)n (n+1)
∀x ∈ I , f (x) = f (a) + f (t)dt.
k! a n!
k=0
Estimation du reste
Soit f : R −→ R de classe C n+1 (avec n ∈ N) sur un intervalle I ⊂ R et
a ∈ I.
Si ∃M ∈ R∗+ , ∀x ∈ I , |f (n+1) (x)| ≤ M (la dérivée d'ordre (n + 1) est
bornée) alors
|x − a|n+1
∀x ∈ I , |f (x) − Pn (x)| ≤ M
(n + 1)!
Développements limités
Soient n ∈ N, f une fonction dénie sur I ⊂ R à valeurs dans R et a ∈ I .
On dit que la fonction f admet un développement limité d'ordre n au
voisinage de a s'il existe un polynôme Pn de Taylor d'ordre n tel que
n
X (x − a)k (k)
f (x) = Pn (x) + Rn (x) = f (a) + Rn (x).
k!
k=0
Théorème
Soient n ∈ N, f et g deux fonctions dénies sur un intervalle I ⊂ R
contenant 0. On suppose que les deux fonctions admettent des
développements limités d'ordre n en 0.
1 f + g admet un développement limité en 0 dont le polynôme de Taylor
Dérivée
Soient n ∈ N, f : R −→ R, (n − 1) fois dérivable sur l'intervalle I ⊂ R
contenant 0. On suppose que la dérivée d'ordre n de f existe en 0 et Pn
est son polynôme de Taylor d'ordre n en 0. Son développement limité est
f (x) = Pn (x) + o(x n ).
Primitive
Soient n ∈ N, f : R −→ R, (n − 1) fois dérivable sur l'intervalle I ⊂ R
contenant 0. On suppose que la dérivée d'ordre n de f existe en 0. Toutes
les primitives de f admettent un développement limité d'ordre (n + 1) en 0.
2 3
e −x = 1 − x + x2! − x3! + · · · + (−1n!) x + o(x n )
n n
3 5 )n x 2n+1
sin(x) = x − x3! + x5! + · · · + (−(21n+ 1)! + o(x
2n+1 ).
2 3 n n+1
ln(1 + x) = x − x2 + x3 + · · · + (−1n+
) x
1 + o(x n+1 )
2 3 1
ln(1 − x) = x + x2 + x3 + · · · + xn+1 + o(x n+1 ).
n+
1
1+x = 1 − x + x + · · · + (−1) x + o(x )
2 n n n
1
1−x = 1 + x + x + · · · + x + o(x ).
2 n n
Calcul de limites
Les développements limités sont très souvent utilisés pour déterminer les
limites des fonctions car ils permettent d'obtenir très facilement des
équivalences au voisinage d'un point.
√ √
1+x− 1−x −1
Exemple : Calculer lim x
x2
.
x→0
√ x2 3
On sait que 1 + x = 1 + x2 − 8 + x16 + o(x 3 ),
√ 2 3
1 − x = 1 − x2 − x8 − x16 + o(x 3 ).
Donc
√ √
√ √ x3 3 1+x − 1−x x2
1 + x − 1 − x = x + + o(x ) ⇒ = 1 + + o(x 2 )
8 x 8
√ √ √ √
1+x− 1−x 1+x− 1−x
x −1 1 x −1 1
∼ ⇒ lim = .
x2 0 8 x→0 x2 8
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 64 / 66
Développements limités Applications