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Analyse Maths

Ce document présente les notions de base sur les nombres réels. Il définit les ensembles de nombres naturels, entiers et rationnels, et introduit l'ensemble des nombres réels comme leur union avec les nombres irrationnels. Le document décrit ensuite quelques propriétés des nombres réels comme la relation d'ordre et les intervalles.

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Ce document présente les notions de base sur les nombres réels. Il définit les ensembles de nombres naturels, entiers et rationnels, et introduit l'ensemble des nombres réels comme leur union avec les nombres irrationnels. Le document décrit ensuite quelques propriétés des nombres réels comme la relation d'ordre et les intervalles.

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COURS D'ANALYSE

L1 PHYSIQUE-CHIMIE

Dr KEITA Kolé
Mathématiques
Université Jean Lorougnon Guédé
UFR Environnement

Année Universitaire 2021-2022

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 1 / 66


Nombres réels

Sommaire

1 Nombres réels 4 Développements limités


Quelques rappels
Corps des nombres réels
Propriétés des nombres réels
Intervalles de R
Partie majorée, minorée,
bornée
Borne supérieure et borne
inférieure
Approximation d'un réel

2 Limite et continuité

3 Dérivabilité-Fonctions
réciproques

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 2 / 66


Nombres réels Quelques rappels

Le premier ensemble mathématique qui permet de dénombrer les


objets, en attribuant à chaque objet la valeur 1, est appelé l'ensemble
des nombres naturels et noté N. Son expression ensembliste est
N = {0, 1, 2, 3, · · · }.

Une première extension de l'ensemble N est l'ensemble des nombres


relatifs noté Z = {· · · , −3, −2, −1, 0, 1, 2, 3, · · · }. On peut remarquer
que les éléments de N appartiennent à Z (N ⊂ Z).
,→ La somme et le produit de deux éléments de Z appartiennent à Z
mais l'inverse d'un élément et le quotient de deux éléments de Z ne
donnent pas forcement un élément de Z. D'où une extension de
l'ensemble Z.

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 3 / 66


Nombres réels Quelques rappels

L'extension de Z est l'ensemble des nombres rationnels noté Q. Il


contient Z et l'ensemble des quotients des éléments de Z.
,→ Par contre, la distance de la diagonale d'un carré de cotés 1 donne
une valeur qui ne s'écrit pas comme comme le quotient de deux
entiers donc le résultat n'appartient pas à Q. Ce nombre est appelé
irrationnel (l'ensemble des nombres qui ne s'écrivent pas comme
quotient de deux entiers).
,→ L'union de l'ensemble Q et l'ensemble des nombres irrationnels
(des éléments qui n'appartiennent pas à Q) donne un nouvel ensemble
appelé l'ensemble des nombres réels noté R.
En résumé, nous avons les inclusions suivantes :
N ⊂ Z ⊂ Q ⊂ R.

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 4 / 66


Nombres réels Corps des nombres réels

Corps des nombres réels : L'ensemble des nombres réels R, muni de la


loi interne + forme un groupe abélien :
l'associativité : (∀x, y , z ∈ R), (x + y ) + z = x + (y + z),
un élément neutre 0 : (∀x ∈ R), x + 0 = 0 + x = x,
une symétrie pour chaque élément : (∀x ∈ R), (∃ − x ∈ R),
x + (−x) = (−x) + x = 0,
la commutativité : (∀x, y ∈ R), x + y = y + x .
En associant la loi interne multiplication à (R, +), (R, +, .) forme un corps
commutatif.
Exemple 1 : Est-ce que (R, .) est un groupe? Si non pourquoi? Former
un groupe avec la loi interne multiplication et une partie de R.
Solution
(R, .) n'est pas un groupe car l'élément 0 n'admet pas de symétrie. On
peut former un groupe en retirant l'élément nul (R∗ , .).

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 5 / 66


Nombres réels Propriétés des nombres réels

Relation d'ordre
Dans R, la comparaison de deux éléments quelconques est possible grâce à
l'inégalité large ≤. Cette inégalité large constitue une relation d'ordre car
elle possède les propriétés suivantes :
réexivité : (∀x ∈ R), (x ≤ x),
transitivité : (∀x, y , z ∈ R), (x ≤ y et y ≤ z =⇒ x ≤ z),
antisymétrie : (∀x, y ∈ R), (x ≤ y et y ≤ x =⇒ x = y ).
L'ordre est total parce que (∀x, y ∈ R), soit x ≤ y ou soit y ≤ x .
Compatibilité de l'ordre
dans R, la relation d'ordre est compatible avec
l'addition : (∀x, y , z ∈ R), (x ≤ y =⇒ x + z ≤ y + z),
la multiplication par des réels positifs : (∀x, y ∈ R),
(∀z ∈ R et 0 ≤ z), (x ≤ y =⇒ xz ≤ yz).

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 6 / 66


Nombres réels Propriétés des nombres réels

,→ On peut additionner les membres du même côté de deux inégalités sans


changer le sens des inégalités. C'est-à-dire
(∀x, y , z, t ∈ R), (x ≤ y et z ≤ t) =⇒ (x + z ≤ y + t).
Par contre, il faut faire attention pour ne pas additionner les réels se
trouvant de deux côtés diérents.
,→ On peut multiplier les membres du même côté de deux inégalités en
conservant le sens des inégalités si tous les réels sont positifs. C'est-à-dire
(∀x, y , z, t ∈ R), (0 ≤ x ≤ y et 0 ≤ z ≤ t) =⇒ (xz ≤ yt).
Cela est impossible si au moins l'un des réels est négatif.
,→ L'opération inverse change le sens de l'inégalité dans le cas où les deux
réels sont non nuls. C'est-à-dire
1 1
(∀x, y ∈ R et x 6= 0, y 6= 0), (x ≤ y =⇒ ≤ ).
y x
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Nombres réels Intervalles de R

Sous-ensembles remarquables de R
l'ensemble des réels diérents de 0 est R∗ = {x ∈ R, x 6= 0},
l'ensemble des réels positifs est R+ = {x ∈ R, x ≥ 0},
l'ensemble des réels strictement positifs est R∗+ = {x ∈ R, x > 0},
l'ensemble des réels négatifs est R− = {x ∈ R, x ≤ 0},
l'ensemble des réels strictement négatifs est R∗− = {x ∈ R, x < 0},
Les sous-ensembles donnés plus haut, sont liés de la manière suivante :
R = R+ ∪ R− = R∗+ ∪ R∗− ∪ {0}.

Droite achevée
La droite numérique achevée notée R̄ est une extension de l'ensemble des
nombres réels. Elle se présente ainsi R̄ = R ∪ {−∞, +∞} où −∞ et +∞
ne sont pas réels car ∀x ∈ R, −∞ < x < +∞.
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 8 / 66
Nombres réels Intervalles de R

Intervalles de R
Une partie I ⊂ R est un intervalle de R si "elle contient deux réels alors
tout réel compris entre ces deux réels est un élément de I ". C'est-à-dire
(∀a, b ∈ I ), (∀x ∈ R), (a ≤ x ≤ b =⇒ x ∈ I ).

Exemple 2 : Parmi les ensembles suivants, quels sont ceux qui


représentent les intervalles de R?
[1, 5[, [1, 5[∪{10}, {1, 5, 10}, [1, 5[∪]10, +∞[.

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 9 / 66


Nombres réels Intervalles de R

Il existe 9 types d'intervalles dans R, donnés dans le tableau suivant :


Intervalle Dénition Notation
Fermé borné {x ∈ R, a ≤ x ≤ b} [a, b]
Semi-ouvert à droite borné {x ∈ R, a ≤ x < b} [a, b[
Semi-ouvert à gauche borné {x ∈ R, a < x ≤ b} ]a, b]
Ouvert borné {x ∈ R, a < x < b} ]a, b[
Fermé non majorée {x ∈ R, a ≤ x} [a, +∞[
Ouvert non majorée {x ∈ R, a < x} ]a, +∞[
Fermé non minorée {x ∈ R, x ≤ b} ] − ∞, b]
Ouvert non minorée {x ∈ R, x < b} ] − ∞, b[
Droite réelle R ] − ∞, +∞[

où a et b sont des réels.

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 10 / 66


Nombres réels Partie majorée, minorée, bornée

Soit A une partie non vide de R.


Majorant
La partie A est dite majorée s'il existe un réel M tel que
(∀x ∈ A), (x ≤ M).

Le réel M est un majorant de A.


Exemple 3 : l'intervalle [1, 2[ est majoré par · · · · · · · · · · · · · · · .

Minorant
La partie A est dite minorée s'il existe un réel m ∈ R tel que
(∀x ∈ A), (x ≥ m).

Le réel m est un minorant de A.


Exemple 4 : l'intervalle [1, 2[ est minoré par · · · · · · · · · · · · · · · .
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 11 / 66
Nombres réels Borne supérieure et borne inférieure

Partie bornée
Une partie de R est dite bornée si elle est à la fois majorée et minorée.
La partie A est bornée si
(∃(m, M) ∈ R2 ), tel que (∀x ∈ A), (m ≤ x ≤ M).

Exemple 5 : L'ensemble N est-il majoré? minoré? borné?


Donner un ensemble de majorants et de minorants de l'intervalle ouvert
borné ] − 1, 1[.

Borne supérieure
Soit A une partie non vide majorée de R. Si M ∈ R est un majorant de A
alors ∀ > 0, M +  est aussi un majorant.
La borne supérieure de A correspond au plus petit majorant. On la note
sup(A).
Soit MA le plus grand ensemble des majorants de A alors
sup(A) = min(MA ), où min(MA ) est le plus petit élément de MA .
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 12 / 66
Nombres réels Borne supérieure et borne inférieure

Exemple 6 : Donner les bornes supérieures des parties suivantes :


1 1
A1 =] − 1, 1[, A2 = { ; n ∈ N∗ }, A3 = {(−1)n − ; n ∈ N∗ }.
n n

Borne inférieure
Soit A une partie non vide minorée de R. Si m ∈ R est un minorant de A
alors ∀ > 0, m −  est aussi un minorant.
La borne inférieure de A correspond au plus grand minorant. On la note
inf(A).
Soit mA le plus grand ensemble des minorants de A alors
inf(A) = max(mA )

Exemple 7 : Donner les bornes inférieures des parties suivantes :


1 1
A1 =] − 1, 1[, A2 = { ; n ∈ N∗ }, A3 = {(−1)n − ; n ∈ N∗ }.
n n
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 13 / 66
Nombres réels Borne supérieure et borne inférieure

Proposition 1 : soit A une partie non vide de R.


1 Si A est majorée alors

(∀ > 0) (∃a ∈ A), a ∈ [sup(A) − , sup(A)].

2 Si A est minorée alors


(∀ > 0) (∃a ∈ A), a ∈ [inf(A), inf(A) + ].

Proposition 2 : soit A une partie non vide de R.


1 Si M ∈ R est un majorant de A tel que

(∀ > 0, ∃a ∈ A, M −  ≤ a) =⇒ M = sup(A).

2 Si m ∈ R est un minorant de A tel que


(∀ > 0, ∃a ∈ A, m +  ≥ a) =⇒ m = inf(A).

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 14 / 66


Nombres réels Approximation d'un réel

Dans cette partie, nous allons dénir les outils de base utilisés dans le cadre
de l'approximation d'un réel : la valeur absolue, la distance et la partie
entière.
Valeur absolue
Soit x ∈ R, on appelle valeur absolue de x , notée |x|, le réel max{−x, x}.
si x ≥ 0

x
|x| =
−x si x ≤ 0
Propriétés 1 : Soit (x, y ) ∈ R2 . On a les propriétés suivantes
1 |xy | = |x||y |,

2 | x | = |x| ,
y |y |
3 |x + y | ≤ |x| + |y |,

4 |x − y | ≤ |x| + |y |.

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 15 / 66


Nombres réels Approximation d'un réel

Exemple 8 :
1 Déterminer l'ensemble des réels x qui vérient l'équation suivante :

|x 2 − x − 2| = 1.
2 écrire les ensembles suivants sous forme d'intervalles ou réunion
d'intervalles disjoints.
1 E1 = {x ∈ R, |x − 2| ≤ 4},
2 E2 = {x ∈ R, |x − 2| ≥ 4},
3 E3 = {x ∈ R, |x 2 − x − 2| ≤ 1}
4 E4 = {x ∈ R\{−2, −1}, |x 2 +31x+2| ≤ 4},
1
5 E5 = {x ∈ R\{−2, −1}, exp( |x| ) ≥ 2},

Distance
Dans R, la distance permet de mesurer l'écart entre deux réels. Soient
deux réels x, y , la distance entre x et y est égale à la valeur absolue de la
diérence x − y . C'est-à-dire
d(x, y ) = |x − y |.
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 16 / 66
Nombres réels Approximation d'un réel

La distance est une application qui vérie l'inégalité triangulaire.


∀(x, y , z) ∈ R3 , d(x, z) ≤ d(x, y ) + d(y , z).

Partie entière
La partie entière d'un nombre réel est le plus grand entier inférieur ou égal
à ce réel. Soit x ∈ R, on note usuellement la partie entière de x par E(x)
et on a
E(x) ≤ x < E(x) + 1.
Dans la notation anglo saxone, on utilise bxc au lieu de E(x) qui est la
partie entière par défaut (bxc ≤ x < bxc + 1). Dans cette même notation,
il existe la partie entière par excès d'un réel qui correspond au plus petit
entier supérieur ou égal à ce réel. On la note dxe et on a
dxe − 1 < x ≤ dxe.
La diérence entre un nombre réel et sa partie entière donne une valeur
réelle appelée partie fractionnaire, notée {x} pour x ∈ R. On a
x − E(x) = {x}.
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 17 / 66
Limite et continuité

Sommaire

1 Nombres réels 4 Développements limités

2 Limite et continuité
Topologie dans R
Limite d'une fonction
Limite innie
Limite à gauche et à droite
Propriétés
Continuité
Discontinuité de première
espèce
Prolongement par continuité
Continuité sur un intervalle
Théorème des valeurs
intermédiaires

3 Dérivabilité-Fonctions
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 18 / 66
Limite et continuité Topologie dans R

La topologie est une importante structure dans la dénition de la continuité


d'une application quelconque f : E −→ F où E et F sont deux ensembles.
Dans ce cours, nous allons nous limiter à la notion de voisinage d'un point.

Intervalle ouvert centré


Un intervalle ouvert de centre a et de rayon r s'écrit ainsi
]a − r , a + r [= {x ∈ R; |x − a| < r }.

Voisinage d'un point


On dit qu'une partie V de R est un voisinage d'un point a ∈ R ou encore
V ∈ V(a) (l'ensemble des voisinages de a), s'il existe un réel r > 0 tel que
]a − r , a + r [⊂ V ou V contient un intervalle ouvert centré en a.

Exemple 1 : Donner trois voisinages de a = 5.

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 19 / 66


Limite et continuité Topologie dans R

Propriétés 1 :
1 Soit a ∈ R, tout intervalle ouvert de R contenant a est un voisinage

de R.
2 Un intervalle ouvert de R est voisinage de chacun de ses points.

Voisinage de l'inni
On dit que V ⊂ R est un voisinage de +∞ (ou V ∈ V(+∞)) si
∃A ∈ R tel que ]A, +∞[⊂ V .
On dit que V ⊂ R est un voisinage de −∞ (ou V ∈ V(−∞)) si
∃A ∈ R tel que ] − ∞, A[⊂ V .

Dénition
Soit f : R −→ R. On dit que f possède une propriété P au voisinage d'un
point a ∈ R̄ si ∃V ∈ V(a) tel que f vérie la propriété P sur l'ensemble
V ∩ Df .

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 20 / 66


Limite et continuité Limite d'une fonction

Exemple 2 :
* Dire qu'une fonction f est bornée au voisinage de a ∈ R̄ revient à dire
qu'il existe un voisinage V ∈ V(a) tel que f soit bornée sur V ∩ Df .
* La fonction valeur absolue x 7→ |x| est
1 décroissante au voisinage de −∞,
2 croissante au voisinage de +∞,
3 bornée au voisinage de 0.

Limite nie lorsque la variable tend vers une valeur nie


On dit qu'une fonction f tend vers (ou admet une limite) l lorsque x tend
vers a ou on note lim f (x) = l , lorsqu'elle est dénie au voisinage de a
x→a
(sauf éventuellement au point a lui-même) et qu'elle vérie
 
∀ε > 0, ∃η > 0, ∀x ∈ Df , |x − a| < η =⇒ |f (x) − l| <  .

f : R −→
Exemple 3 : et lim f (x) = 5. Écrire la dénition
R
x 7−→ 4x + 1 x→1
rigoureuse de cette limite et l'illustrer graphiquement.
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 21 / 66
Limite et continuité Limite d'une fonction

Limite nie lorsque la variable tend vers l'inni


1 Soit une fonction f dénie au voisinage de +∞. On dit que la

fonction f tend vers l lorsque x tend vers +∞ lorsqu'elle vérie


 
∀ε > 0, ∃A ∈ R, ∀x ∈ Df , x ∈ ]A, +∞[ =⇒ |f (x) − l| < ε .

2 Soit une fonction f dénie au voisinage de −∞. On dit que la


fonction f tend vers l lorsque x tend vers −∞ lorsqu'elle vérie
 
∀ε > 0, ∃A ∈ R, ∀x ∈ Df , x ∈ ]−∞, A[ =⇒ |f (x) − l| < ε .

Exemple 4 : Écrire la propriété vériée par f (x) = 3 + x2 quand x tend


vers +∞.

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 22 / 66


Limite et continuité Limite d'une fonction

Dénition équivalente
Sachant que ]a − η, a + η[ est un voisinage de a ∈ R pour tout η > 0, et
que ]A, +∞[ et ]−∞, A[ sont respectivement des voisinages de +∞ et de
−∞ pour tout A ∈ R, il sera commode, pour unier certains énoncés dans
la suite, d'utiliser la dénition équivalente suivante de la convergence de f
quand x tend vers a ∈ R :
Une fonction f dénie au voisinage de a ∈ R, tend vers ` lorsque x tend
vers a si et seulement si
 
∀ε > 0, ∃V ∈ V(a), ∀x ∈ Df , x ∈ V =⇒ |f (x) − `| < ε .

Proposition 1 :
1 Si une fonction f est dénie au voisinage de a ∈ R̄ et tend vers l ∈ R

lorsque x tend vers a, alors f est bornée au voisinage de a.


2 Si une fonction f converge lorsque x tend vers a alors la limite de f est

unique.
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 23 / 66
Limite et continuité Limite innie

Limite innie
Soit une fonction f dénie au voisinage de a ∈ R. On dit que f tend vers
+∞ lorsque x tend vers a lorsqu'elle vérie :
 
∀A ∈ R, ∃η > 0, ∀x ∈ Df , |x − a| ≤ η =⇒ f (x) ≥ A .

On note alors
lim f (x) = +∞.
x→a

Pour une fonction f dénie au voisinage de +∞, on dit que f tend vers
+∞ lorsque x tend vers +∞ lorsqu'elle vérie :
 
∀A ∈ R, ∃B ∈ R, ∀x ∈ Df , x ≥ B =⇒ f (x) ≥ A .

Si f est maintenant dénie au voisinage de −∞, f tend vers +∞ lorsque x


tend vers −∞ lorsqu'elle vérie :
 
∀A ∈ R, ∃B ∈ R, ∀x ∈ Df , x ≤ B =⇒ f (x) ≥ A .
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 24 / 66
Limite et continuité Limite innie

Question : Écrire la dénition équivalente pour a ∈ R̄.


Exemple 5 : La fonction x 7→ 1/x a des valeurs qui deviennent de plus en
plus grandes en valeur absolue lorsque x tend vers 0. Elle tend vers +∞
lorsque x tend vers 0, x > 0 et elle tend vers −∞ lorsque x tend vers 0,
x < 0.

Elle ne tend pas vers une limite nie l lorsque x tend vers 0.

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 25 / 66


Limite et continuité Limite à gauche et à droite

Commençons par examiner la fonction x 7→ x


|x| qui est égale à 1 si
x ∈]0, +∞[ et à −1 si x ∈] − ∞, 0[.

Cette fonction tend vers −1 lorsque x tend vers 0 en considérant la


restriction de f sur l'intervalle ] − ∞, 0[ et elle tend vers 1 lorsque x tend
vers 0 en considérant la restriction de f sur l'intervalle ]0, +∞[.

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 26 / 66


Limite et continuité Limite à gauche et à droite

Limite à gauche et à droite


Soit f une fonction réelle à valeurs réelles, dénie au voisinage de a.
On dit que f admet l ∈ R comme limite à droite en a s'il existe
h > 0 tel que f soit dénie sur ]a, a + h[ et que la restriction de f à
]a, a + h[ admet l comme limite lorsque x tend vers a. On note alors

lim f (x) = l .
x→a+

On dit que f admet l ∈ R comme limite à gauche en a s'il existe


h > 0 tel que f soit dénie sur ]a − h, a[ et que la restriction de f à
]a − h, a[ admet l comme limite lorsque x tend vers a. On note alors

lim f (x) = l .
x→a−

Proposition 2 : Soit f une fonction réelle à valeurs réelles et a ∈ R. La


fonction f admet l comme limite en a, si et seulement si elle admet l pour
limite à gauche et à droite en a.
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 27 / 66
Limite et continuité Propriétés

Les tableaux suivants résument les cas des résultats déterminées et


indéterminées :
+ −∞ b +∞
−∞ −∞ −∞ ?
a −∞ a + b +∞
+∞ ? +∞ +∞
× −∞ b 6= 0 0 +∞
−∞ +∞ sgn(−b)∞ ? −∞
a 6= 0 sgn(−a)∞ ab 0 sgn(a)∞
0 ? 0 0 ?
+∞ −∞ sgn(b)∞ ? +∞
À partir de ces cas de base, on déduit les cas d'indétermination suivants :
±∞ 0
= ?, = ?, 1+∞ = e +∞ ln 1 = e 0∞ = ?, +∞0 = e 0 ln(+∞) = e 0∞
±∞ 0

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 28 / 66


Limite et continuité Propriétés

Théorème 1 : Soient deux fonctions f et g dénies au voisinage de a ∈ R̄


qui tendent chacune vers une limite nie ou innie lorsque x tend vers a.
Les propriétés suivantes sont vériées:
1 si f + g est dénie au voisinage de a et si le résultat n'est pas

indéterminé, alors
lim (f + g )(x) = lim f (x) + lim g (x) ;
x→a x→a x→a

2 si fg est dénie au voisinage de a et si le résultat n'est pas


indéterminé, alors
lim (fg )(x) = lim f (x) lim g (x) ;
x→a x→a x→a

3 si f /g est dénie au voisinage de a et si le résultat n'est pas


indéterminé, alors
lim (f /g )(x) = lim f (x)/ lim g (x) ;
x→a x→a x→a

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 29 / 66


Limite et continuité Propriétés

Théorème 2 : Soit g une fonction admettant une limite l ∈ R̄ lorsque y


tend vers b. Soit f une fonction dénie au voisinage de a à valeurs dans
Dg telle que lim f (x) = b , alors
x→a

lim g (f (x)) = l.
x→a

Exemple 6 :
1 Calculer les limites suivantes :

1 x − 1
lim+ 2 , lim ln .
x→2 x − 4 x→+∞ x +1
2 Les fonctions de type x 7→ f (x)g (x) où f et g sont dénies au
voisinage de a ∈ R. Si la fonction f est strictement positive au
voisinage
 de a alors la fonction x 7→ f (x)g (x) est bien dénie par
exp g (x) ln(f (x)) . Donc
 
lim f (x)g (x) = lim exp g (x) ln(f (x)) .
x→a x→a

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 30 / 66


Limite et continuité Propriétés

Théorème 3 :
1 Soient f , g et h trois fonctions dénies au voisinage de a ∈ R vériant

f ≤ g ≤ h au voisinage de a et lim f (x) = lim h(x) = l alors


x→a x→a
lim g (x) = l .
x→a
2 Soient f et g deux fonctions dénies sur V ∈ V(a) où a ∈ R̄ telles que
∀x ∈ V , f (x) ≤ g (x) :
I si lim f (x) = +∞ alors lim g (x) = +∞,
x→a x→a
I si lim g (x) = −∞ alors lim f (x) = −∞.
x→a x→a
3 Si f converge vers 0 lorsque x tend vers a ∈ R̄ et g est une fonction
bornée alors fg converge vers 0 lorsque x tend vers a.

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 31 / 66


Limite et continuité Continuité

Continuité en un point
Soit f une fonction dénie sur un intervalle I ⊂ R contenant un point a.
On dit que
1 f est continue en a si la limite de f est nie en a et si lim f (x) = f (a)
x→a
ou bien
 
∀ε > 0, ∃η > 0, x ∈ Df , |x − a| ≤ η =⇒ |f (x) − f (a)| ≤ ε .

2 f est continue à droite de a si lim+ f (x) = f (a).


x→a
3 f est continue à gauche de a si lim f (x) = f (a).
x→a−

Exemple 7 : Étudier les continuités en 0 des fonctions f : x 7→ |x|,


x et h : x 7→ E (x).
g : x 7→ |x|

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 32 / 66


Limite et continuité Discontinuité de première espèce

Discontinuité de première espèce


Soit f une fonction dénie sur un intervalle I ⊂ R contenant a. On dit que
f admet une discontinuité de première espèce en a si
lim+ f (x) 6= lim f (x).
x→a −
x→a

Exemple 8 : La fonction x 7→ |x|


x présente t-elle une discontinuité de
première espèce en 0?

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 33 / 66


Limite et continuité Prolongement par continuité

Prolongement par continuité


Soit f une fonction dénie et continue sur I ⊂ R sauf en  a ∈ I , telle que
f (x) si x 6= a
lim f (x) = l ∈ R. On dénit sur I la fonction f˜ : x 7→ .
x→a l si x = a
Alors la fonction f˜ est continue sur I et est appelée prolongement par
continuité de f . On dit aussi que f est prolongeable par continuité en a.
Exemple 9 : Les fonctions f1 et f2 , dénies pour tout réel x non nul par
|x|
f1 (x) = x 2 ln x 2 et f2 (x) =
x
sont-elles prolongeables par continuité en 0?

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 34 / 66


Limite et continuité Continuité sur un intervalle

Continuité sur un intervalle


La fonction f sera dite continue sur l'intervalle I si f est continue en tout
point x ∈ I . On note C 0 (I ) la classe des fonctions continues sur I .
Exemple 10 : Les exemples suivants illustrent les diérentes situations
1 Les fonctions usuelles

(x 7→ e x , x 7→ ln x, x 7→ sin x, x 7→ cos x, x 7→ x, · · · ) sont continues
sur leur domaine de dénition.
2 Le prolongement par continuité de la fonction x 7→ sin(x)/x au point

0 est continue sur tout R.

Théorème 4 :
1 Si les deux fonctions f et g sont continues sur I ⊂ R, alors
1 les fonctions f + g et fg sont continues sur I .
2 la fonction f /g est continue sauf aux points x de I où g (x) = 0.
2 Si f est continue sur I et si g est continue sur un intervalle J avec
f (I ) ⊂ J , alors x 7→ g ◦ f (x) = g (f (x)) est continue sur I .
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 35 / 66
Limite et continuité Théorème des valeurs intermédiaires

Théorème des valeurs intermédiaires


Soient f : [a, b] −→ R une application continue et un nombre réel α tel
que min{f (a), f (b)} ≤ α ≤ max{f (a), f (b)} alors il existe au moins un
réel c compris entre a et b tel que f (c) = α.

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 36 / 66


Dérivabilité-Fonctions réciproques

Sommaire

1 Nombres réels 4 Développements limités

2 Limite et continuité

3 Dérivabilité-Fonctions
réciproques
Dérivabilité en un point
Dérivabilité sur un intervalle
Dérivées d'ordre supérieur
Propriétés des fonctions
dérivables
Fonctions réciproques

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 37 / 66


Dérivabilité-Fonctions réciproques Dérivabilité en un point

Taux d'accroissement
Soit f une fonction dénie sur un intervalle I ⊂ R et x0 ∈ I . On appelle
taux d'accroissement de la fonction f au point x0 , la fonction τx0 dénie par
τx0 : I \{x0 } −→ R
(x0 )
x 7−→ τx0 (x) = f (x)−f
x−x0 .

En faisant le changement de variable x = x0 + h, nous obtenons une


écriture équivalente du taux d'accroissement :
f (x0 + h) − f (x0 )
τx0 (x0 + h) = .
h
Exemple 1 : Donner les deux écritures

équivalentes du taux
d'accroissement de la fonction x 7→ x au point x0 > 0.

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 38 / 66


Dérivabilité-Fonctions réciproques Dérivabilité en un point

Dérivabilité
Soit f une fonction dénie sur un intervalle I ⊂ R et x0 ∈ I . On dit que f
est dérivable en x0 si le taux d'accroissement de la fonction en x0 admet
une limite nie. C'est-à-dire
f (x) − f (x0 ) f (x0 + h) − f (x0 )
lim = lim = l ∈ R.
x→x0 x − x0 h→0 h

La limite l est le nombre dérivée de f en x0 et notée f 0 (x0 ).


Exemple 2 :

1 Soit f : x 7→ x et x0 > 0. Montrer que f 0 (x0 ) existe et calculer sa
valeur.
2 Soit g : x 7→ x n (n ∈ N) et x0 > 0. Montrer que g 0 (x0 ) existe et

calculer sa valeur.

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 39 / 66


Dérivabilité-Fonctions réciproques Dérivabilité en un point

Interprétation graphique : Le taux d'accroissement d'une fonction en un


point x0 , représente le coecient directeur de la droite passant par les
points M0 (x0 , f (x0 ) et M(x, f (x)).
Si lim τx0 (x) est nie (ou f 0 (x0 ) existe) alors cette limite représente le
x→x0
coecient directeur de la tangente à la courbe de f au point M0
L'équation de cette tangente est donnée ainsi
y = f (x0 ) + f 0 (x0 )(x − x0 ).

Interprétation cinématique : Supposons que f (t) représente la position


d'un mobile à l'instant t sur un axe. La vitesse moyenne du mobile sur
l'intervalle [t0 , t] est donnée par
f (t) − f (t0 )
τt0 (t) =
t − t0

Si f 0 (t0 ) existe alors elle représente la vitesse instantanée du mobile à


l'instant t0 .
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 40 / 66
Dérivabilité-Fonctions réciproques Dérivabilité en un point

Théorème 1 : Soient f et g deux fonctions dénies sur I ⊂ R et x0 ∈ R.


On suppose que f et g sont dérivables en x0 . Alors
1 f + g est dérivable en x0 et (f + g )0 (x0 ) = f 0 (x0 ) + g 0 (x0 ).

2 fg est dérivable en x0 et (fg )0 (x0 ) = f 0 (x0 )g (x0 ) + f (x0 )g (x0 ).

3 On suppose que g (x0 ) 6= 0, 1 est dérivable en x0 et


g
0
( g1 )0 (x0 ) = − gg (x
(x0 )
0)
.

Théorème 2 : Soient f une fonction dénie sur un intervalle I ⊂ R,


dérivable en x0 et g une fonction dénie sur un intervalle J , dérivable en
f (x0 ) ∈ J . Alors la composée g ◦ f est dérivable en x0 et

(g ◦ f )0 (x0 ) = f 0 (x0 )g 0 (f (x0 )).



Exemple 3 : Étudier la dérivabilité de la fonction x 7→ x 2 + 1 au point
x0 ∈ R.

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 41 / 66


Dérivabilité-Fonctions réciproques Dérivabilité en un point

Dérivée d'une fonction réciproque


Soit f une fonction continue et strictement monotone de l'intervalle I à
valeurs dans J = f (I ). Alors la bijection réciproque notée f −1 est continue
sur J .
Théorème 3 : Soit f une fonction bijective, dénie sur I ⊂ R à valeurs
dans J ⊂ R.
Soit x0 ∈ I et f (x0 ) = y0 ∈ J . Si f est dérivable en x0 , de dérivée non nulle
alors f −1 est dérivable en y0 et de dérivée
1
(f −1 )0 (y0 ) =
f 0 (f −1 (y 0 ))

Exemple 4 : Étudier à l'aide du théorème précédent, la dérivabilité de la


fonction g , réciproque de la fonction f : R+ → R+ , x 7→ x 2 . Donner la
dérivée de g .

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 42 / 66


Dérivabilité-Fonctions réciproques Dérivabilité en un point

Nombre de dérivée à gauche et à droite


Soit f une fonction dénie sur I ⊂ R et x0 ∈ I .
On dit que f est dérivable à droite en x0 si lim+ f (x)−f
x−x0
(x0 )
est nie et
x→x0
notée fd (x0 ).
0

On dit que f est dérivable à gauche en x0 si lim− f (x)−f


x−x0
(x0 )
est nie
x→x0
et notée fg (x0 ).
0

Proposition 1 : Soit f une fonction dénie sur I ⊂ R et x0 ∈ I . Alors


1 Si x0 n'est pas une extrémité de I , f est dérivable en x0 si et seulement

si elle est dérivable à droite et à gauche en x0 , en plus fd (x0 ) = fg (x0 ).


0 0

2 Si x0 est l'extrémité gauche de I , f est dérivable en x0 si et seulement

si elle est dérivable à droite en x0 .


3 Si x0 est l'extrémité droite de I , f est dérivable en x0 si et seulement

si elle est dérivable à gauche en x0


Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 43 / 66
Dérivabilité-Fonctions réciproques Dérivabilité sur un intervalle

Exemple 5 :
1 Étudier la dérivabilité de f (x) = |x| en 0 et de
x + 1 pour x < 1
 2
g (x) = 1 en 1.
x pour x ≥ 1
2 Soit f : x 7→ x 2 sin( 1 ). vérier que f est prolongeable par continuité
x
en 0 et étudier la dérivabilité en 0 du prolongement.

Dérivabilité sur un intervalle


Soit f une fonction dénie sur I . Si f est dérivable sur tous les éléments de
I , alors on dit que f est dérivable sur I .
On peut dénir la fonction dérivée par x 7→ f 0 (x) et on la note très souvent
f 0.
Remarque : L'ensemble de dénition d'une fonction ne coïncide pas
forcement avec l'ensemble de dérivabilité (où la fonction est dérivable) mais
il le contient seulement.
Exemple : Donner

la fonction dérivée et l'ensemble de dérivabilité de la
fonction x 7→ x .
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 44 / 66
Dérivabilité-Fonctions réciproques Dérivées d'ordre supérieur

Soit f une fonction dérivable sur I ⊂ R. Si la fonction dérivée f 0 est aussi


dérivable sur I . On dit qu'elle est deux fois dérivable sur I . On appelle la
dérivée de f 0 , la dérivée seconde de f et on la note f ”.
Soit p ∈ N, si f est p fois dérivable sur I . On note f (p) la dérivée d'ordre p
ou dérivée p-ième de f .

Dénition
Une fonction dénie sur I ⊂ R est dite de classe C k sur I ou encore k fois
continûment dérivable, si elle admet une dérivée d'ordre k continue sur I .
On dit que f est de classe C ∞ si elle admet des dérivées de tout ordre.

Exemple 6 : Les polynômes sont de classe C ∞ sur R.

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 45 / 66


Dérivabilité-Fonctions réciproques Propriétés des fonctions dérivables

Étude des variations


Soit f une fonction dérivable sur I ⊂ R contenant au moins deux points.
ˆ La fonction f 0 est nulle si et seulement si f est constante.
ˆ La fonction f 0 est positive si et seulement si f est croissante.
ˆ La fonction f 0 est négative si et seulement si f est décroissante.

Exemple 7 : Étude de variation de la fonction x 7→ x 3 − x .


Recherche d'extremum
Soit f une fonction dénie sur I ⊂ R à valeurs réelles et x0 ∈ I .
1 On dit que f (x0 ) est un maximum local si elle vérie

∃α > 0, tel que ]x0 −α, x0 +α[⊂ I , ∀x ∈]x0 −α, x0 +α[, f (x) ≤ f (x

2 On dit que f (x0 ) est un minimum local si elle vérie


∃α > 0, tel que ]x0 −α, x0 +α[⊂ I , ∀x ∈]x0 −α, x0 +α[, f (x) ≥ f (x
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 46 / 66
Dérivabilité-Fonctions réciproques Propriétés des fonctions dérivables

Condition nécessaire : Si f admet un extrémum local en x0 alors


f 0 (x0 ) = 0.
Condition susante : Si la dérivée f 0 s'annule en x0 en changeant de
signe alors f (x0 ) est un extremum local sur l'intervalle I .
Exemple 8 : Étudier les extrema de la fonction x 7→ x 3 − x .

Théorème de Rolle : Soit f : R → R, continue sur [a, b] ⊂ R et dérivable


sur ]a, b[.
Si f (a) = f (b) alors ∃c ∈]a, b[ tel que f 0 (c) = 0.

Théorèmes des accroissements nis : Soit f : R → R, continue sur


[a, b] ⊂ R et dérivable sur ]a, b[ alors ∃c ∈]a, b[ tel que f 0 (c) = f (b)−f
b−a
(a)
.

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 47 / 66


Dérivabilité-Fonctions réciproques Fonctions réciproques

Fonctiontangente : La fonctiontangente, notée tan est dénie pour tout


x ∈ Ik = (2 k − 1) π2 , (2 k + 1) π2 , avec k ∈ Z par l'expression :

sin(x)
tan(x) = .
cos(x)

Elle est
 périodique de périodeπ et continue sur les intervalles de la forme
Ik = (2 k − 1) π2 , (2 k + 1) π2 pour tout k ∈ Z.
Elle est dérivable sur chacun de ces intervalles, et sa dérivée est dénie par
1
∀x ∈ Ik , tan0 (x) = = 1 + tan2 (x).
cos2 (x)

Cette dérivée est strictement positive alors la fonction tangente est


strictement
 π πcroissante sur chaque Ik . La restriction à l'intervalle
I0 = − 2 , 2 de la fonction tangente est une bijection continue de cet


intervalle vers R. Elle admet donc une fonction réciproque.

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 48 / 66


Dérivabilité-Fonctions réciproques Fonctions réciproques

Dénition
On appelle arctangente et on note y 7→ arctan(y ) la fonction dénie sur
R par
arctan(y ) = x ⇐⇒ y = tan(x) ∀x ∈ I0 , ∀y ∈ R.

Exemple 9 : Déterminer
π π
tan(0) = · · · , tan( ) = · · · , tan( ) = · · · , lim tan(x) = · · · ,
4 3 −
x→ π3

arctan(0) = · · · , arctan(1) = · · · , arctan(− 3) = · · · ,

arctan(tan( )) = · · · .
6
La fonction tangente est dérivable sur I0 et tan0 (x) = 1 + tan2 (x) 6= 0 pour
tout x ∈ I0 . Ainsi, d'après le théorème de la dérivée des fonctions
réciproques, arctan est dérivable sur R et sa dérivée
1
arctan0 (x) = .
1 + x2
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 49 / 66
Dérivabilité-Fonctions réciproques Fonctions réciproques

Fonction sinus : La fonction sinus est continue et strictement monotone


sur [− π2 , π2 ] alors elle dénit donc une bijection de [− π2 , π2 ] dans [−1, 1].
Dénition
La fonction arcsinus est la réciproque de la fonction sinus, dénie sur
[−1, 1] à valeurs dans [− π2 , π2 ].

[−1, 1] → [− π2 , π2 ],
arcsin :
x 7→ arcsin(x).
 
y = arcsin(x) x = sin y
avec ⇔
x ∈ [−1, 1] y ∈ [− π2 , π2 ].
La fonction arcsinus est dérivable en tout point x ∈ [−1, 1] et sa dérivée
est donnée par
1
∀x ∈] − 1, 1[, arcsin0 (x) = √ .
1 − x2

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 50 / 66


Dérivabilité-Fonctions réciproques Fonctions réciproques

Fonction cosinus : La fonction cos est continue et strictement monotone


sur [0, π], alors elle dénit donc une bijection de [0, π] dans [−1, 1].
Dénition
La fonction arccosinus est la réciproque de la fonction cosinus, dénie sur
[−1, 1] à valeurs dans [0, π].

Exemple 10 : Compléter
[−1, 1] → [0, π],
arccos :
x 7→ arccos(x).
 
y = arccos(x) x = cos y
avec x ∈

y ∈

La fonction x 7→ arccos(x) est dérivable en tout point x de ] − 1, 1[, avec


1
∀x ∈] − 1, 1[, arccos0 (x) = − √ .
1 − x2
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 51 / 66
Dérivabilité-Fonctions réciproques Fonctions réciproques

Dénition
On appelle cosinus hyperbolique et sinus hyperbolique les parties paire
et impaire de la fonction exponentielle. C'est-à-dire
e x + e −x e x − e −x
∀x ∈ R, cosh(x) = ch(x) = , sinh(x) = sh(x) = .
2 2
Comme ∀x ∈ R, cosh(x) > 0 alors on peut dénir tangente hyperbolique
par
sh(x) e x − e −x
th(x) = = .
ch(x) e x + e −x
Exemple 11 :
Etude de la fonction f : x 7−→ sh(x).
I Donner les domaines de dénition, de continuité et de dérivabilité de f
I Calculer lim f (x).
x→+∞
I Calculer la dérivée de f , donner l'équation de la tangente en 0 et
préciser sa position par rapport à la courbe de f .
I Donner le tableau de variation de f et tracer le graphe de la fonction.
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 52 / 66
Dérivabilité-Fonctions réciproques Fonctions réciproques

Mêmes questions pour f : x 7−→ ch(x).


Proposition :
Formules de trigonométrie hyperbolique : ∀a, b ∈ R,
ch(a + b) = ch(a)ch(b) + sh(a)sh(b), ch(a − b) = ch(a)ch(b) − sh(a)sh(b)
sh(a + b) = sh(a)ch(b) + sh(b)ch(a), sh(a − b) = sh(a)ch(b) − sh(b)ch(a)
th(a) + th(b)
th(a + b) = , th(a − b) = 1th−(a)− th(b)
th(a)th(b) .
1 + th(a)th(b)

La fonction argument sinus hyperbolique est la réciproque de la fonction


sinus hyperbolique, dénie sur R à valeurs dans R.
R −→ R
argsh :
x 7→ argsh(x)
= argsh(x) = sh(y )
 
y x
avec x ∈ R

y ∈ R
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 53 / 66
Dérivabilité-Fonctions réciproques Fonctions réciproques

La fonction argument cosinus hyperbolique est la réciproque de la


fonction cosinus hyperbolique, dénie sur R à valeurs dans R.
R+ −→ [0, +∞[
argch :
x 7→ argch(x)
= argch(x) x = ch(y )
 
y
avec x ∈ [1, +∞[

y ∈ R+ .

Représentation graphique :

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 54 / 66


Dérivabilité-Fonctions réciproques Fonctions réciproques

Dérivées
Pour tout x ∈ R, on a sh0 (x) = ch(x) 6= 0. La fonction x 7→ argsh(x) est
donc dérivable sur R et argsh0 (x) = ch(argsh
1
x) .
Par ailleurs, ch (argshx) − sh (argshx) = 1, de sorte que
2 2

ch2 (argshx) = 1 + x 2 , et comme ch(x) > 0,


1
∀x ∈ R, argsh0 (x) = √ .
x2 +1

Exemple 12 : Montrer que


1 1
∀x > 1, argch0 (x) = √ , ∀x ∈] − 1, 1[, argth0 (x) = .
x2 −1 1 − x2

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 55 / 66


Développements limités

Sommaire

1 Nombres réels 4 Développements limités


Formules de Taylor
2 Limite et continuité Développements limités
Opérations sur les
3 Dérivabilité-Fonctions développements limités
réciproques Développements limités des
fonctions usuelles
Applications

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 56 / 66


Développements limités Formules de Taylor

Polynôme de Taylor
Soient n ∈ N, f une fonction dénie sur I ⊂ R à valeurs dans R et a ∈ I .
On suppose que f est de classe C n−1 sur I et la dérivée n-ième de f existe
en a. On appelle polynôme de Taylor d'ordre n de la fonction f au point a,
le polynôme
(x − a)2
n
X (x − a)k (k) (x − a) 0
Pn (x) = f (a) = f (a) + f (a) + f ”(a) + · · ·
k=0
k! 1! 2!

(x − a)n (n)
+ f (a).
n!

Exemple : Donner le polynôme de Taylor d'ordre 3 en 0 de la fonction


x 7→ cos(x).

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 57 / 66


Développements limités Formules de Taylor

En physique, le plus souvent les approximations des fonctions faites avec les
développements limités prennent en compte seulement le polynôme de
Taylor d'ordre n ∈ N. Avec cette approximation, on fait des erreurs,
évaluées avec la fonction reste Rn (x) correspondant à la diérence entre la
fonction et le polynôme de Taylor concerné.
Théorème
Soient n ∈ N, f une fonction dénie sur I ⊂ R à valeurs dans R et a ∈ I .
On suppose que f est de classe C n+1 sur I . La formule de Taylor à l'ordre
n avec reste intégral est donnée par
n Z x
X (x − a)k (k) (x − t)n (n+1)
∀x ∈ I , f (x) = f (a) + f (t)dt.
k! a n!
k=0

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 58 / 66


Développements limités Développements limités

Estimation du reste
Soit f : R −→ R de classe C n+1 (avec n ∈ N) sur un intervalle I ⊂ R et
a ∈ I.
Si ∃M ∈ R∗+ , ∀x ∈ I , |f (n+1) (x)| ≤ M (la dérivée d'ordre (n + 1) est
bornée) alors
|x − a|n+1
∀x ∈ I , |f (x) − Pn (x)| ≤ M
(n + 1)!

Développements limités
Soient n ∈ N, f une fonction dénie sur I ⊂ R à valeurs dans R et a ∈ I .
On dit que la fonction f admet un développement limité d'ordre n au
voisinage de a s'il existe un polynôme Pn de Taylor d'ordre n tel que
n
X (x − a)k (k)
f (x) = Pn (x) + Rn (x) = f (a) + Rn (x).
k!
k=0

où la fonction Rn (x) est la fonction reste.


Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 59 / 66
Développements limités Développements limités

Le théorème précédent montre que le reste de la formule de Taylor d'ordre


n ∈ N, peut être majoré par une fonction de l'ordre (x − a)n+1 . Donc la
fonction reste
Rn (x) = O((x − a)n+1 ) = o((x − a)n ).

Le développement limité d'ordre n de f en a :


f (x) = Pn (x) + o((x − a)n )
(x − a) 0 (x − a)2 (x − a)n (n)
= f (a) + f (a) + f ”(a) + · · · + f (a)
1! 2! n!
+ o (x − a)n .

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 60 / 66


Développements limités Opérations sur les développements limités

Théorème
Soient n ∈ N, f et g deux fonctions dénies sur un intervalle I ⊂ R
contenant 0. On suppose que les deux fonctions admettent des
développements limités d'ordre n en 0.
1 f + g admet un développement limité en 0 dont le polynôme de Taylor

est la somme des polynômes de Taylor de f et g .


2 fg admet un développement limité en 0 dont le polynôme de Taylor

est constitué des termes de degrés inférieurs ou égaux à n dans le


produit des polynômes de Taylor de f et g .
3 Si g (0) = 0, alors f ◦ g admet un développement limité en 0 dont le

polynôme de Taylor est constitué des termes de degrés inférieurs ou


égaux à n dans la composée des polynômes de Taylor de f et g .

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 61 / 66


Développements limités Opérations sur les développements limités

Dérivée
Soient n ∈ N, f : R −→ R, (n − 1) fois dérivable sur l'intervalle I ⊂ R
contenant 0. On suppose que la dérivée d'ordre n de f existe en 0 et Pn
est son polynôme de Taylor d'ordre n en 0. Son développement limité est
f (x) = Pn (x) + o(x n ).

La dérivée f 0 admet un développement limité d'ordre (n − 1) en 0 et


f 0 (x) = Pn (x) + o(x n−1 )
0

Primitive
Soient n ∈ N, f : R −→ R, (n − 1) fois dérivable sur l'intervalle I ⊂ R
contenant 0. On suppose que la dérivée d'ordre n de f existe en 0. Toutes
les primitives de f admettent un développement limité d'ordre (n + 1) en 0.

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 62 / 66


Développements limités Développements limités des fonctions usuelles

Exemple : Écrire les DLs des fonctions x 7→ ch(x) et x 7→ 1+x


1
. En
déduire les DLs de x 7→ sh(x) et x 7→ ln(1 + x).
Fonctions usuelles : Soit n ∈ N, les développements limités de certaines
fonctions usuelles au voisinage de 0.
2 3
e x = 1 + x + x2! + x3! + · · · + xn! + o(x n )
n

2 3
e −x = 1 − x + x2! − x3! + · · · + (−1n!) x + o(x n )
n n

ch(x) = 1 + x22! + x44! + · · · + x2n!2n + o(x 2n )


sh(x) = x + x33! + x55! + · · · + (2xn+
2n+1
1)! + o(x
2n+1 ).
2 4 2n
cos(x) = 1 − x2! + x4! + · · · + (−12)n!x + o(x 2n )
n

3 5 )n x 2n+1
sin(x) = x − x3! + x5! + · · · + (−(21n+ 1)! + o(x
2n+1 ).
2 3 n n+1
ln(1 + x) = x − x2 + x3 + · · · + (−1n+
) x
1 + o(x n+1 )
2 3 1
ln(1 − x) = x + x2 + x3 + · · · + xn+1 + o(x n+1 ).
n+

1
1+x = 1 − x + x + · · · + (−1) x + o(x )
2 n n n
1
1−x = 1 + x + x + · · · + x + o(x ).
2 n n

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 63 / 66


Développements limités Applications

Exemple : Établir des DL à l'ordre 4 au voisinage de 0 des fonctions


1
x 7→1+x 2 et x 7→ tan(x).

Calcul de limites
Les développements limités sont très souvent utilisés pour déterminer les
limites des fonctions car ils permettent d'obtenir très facilement des
équivalences au voisinage d'un point.
√ √
1+x− 1−x −1
Exemple : Calculer lim x
x2
.
x→0
√ x2 3
On sait que 1 + x = 1 + x2 − 8 + x16 + o(x 3 ),
√ 2 3
1 − x = 1 − x2 − x8 − x16 + o(x 3 ).
Donc
√ √
√ √ x3 3 1+x − 1−x x2
1 + x − 1 − x = x + + o(x ) ⇒ = 1 + + o(x 2 )
8 x 8
√ √ √ √
1+x− 1−x 1+x− 1−x
x −1 1 x −1 1
∼ ⇒ lim = .
x2 0 8 x→0 x2 8
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 64 / 66
Développements limités Applications

Position d'une courbe par rapport à sa tangente : Nous allons


déterminer la position de la courbe de f (x) = ln(x 2 + 2x + 2) par rapport à
la tangente en 0.
x2 x2
f (x) = ln(x 2 + 2x + 2) = ln(2(1 + x + )) = ln(2) + ln(1 + x + ).
2 2
2
Faisons le développement limité de la fonction ln(1 + x + x2 ). Nous posons
2 2
ln(1 + x + x2 ) = ln(1 + y ) avec y = x + x2 .
2 3
On a o(y 3 ) = o(x 3 ) et ln(1 + y ) = y − y2 + y3 + o(y 3 ).
2 2 2
On calcule (x + x2 ) − 12 (x + x2 )2 + 13 (x + x2 )3 et on obtient
x2 x3
ln(1 + x + )=x− + o(x 3 )
2 6
Le développement limité de la fonction f au voisinage de 0 nous donne
x3
f (x) = ln(2) + x − + o(x 3 ).
6
Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 65 / 66
Développements limités Applications

L'équation de la tangente en 0 est y = ln(2) + x et


3
f (x) − (ln(2) + x) ∼ − x6 . La courbe est au dessus de la tangente à
0
gauche de 0 et en dessous à droite de 0.

Dr KEITA (UJLoG) ECUE 2 : Analyse Novembre 2021 66 / 66

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