Fascicule Froid Industriel? ?
Fascicule Froid Industriel? ?
Fascicule Froid Industriel? ?
SOMMAIRE
Dans ce chapitre, nous traitons les principales grandeurs physiques et leur notion avant d’entamer l’étude de
la production du froid.
1. CHALEUR
Tout d’abord, nous allons rappeler ce que c’est la matière avant de définir la notion de chaleur.
Les trois états les plus classiques de la matière sont l'état solide, l'état liquide, l'état gazeux.
Exemple de l’eau :
Figure 1.1 : Eau à Figure 1.2 : Eau à Figure 1.3 : Vapeur d’eau
l’état solide (glace) l’état liquide
La matière occupe de l'espace et possède une masse. La plus petite partie de la matière qui est divisée
s’appelle la molécule. Quant à la molécule, elle est constituée d’un assemblage de particules élémentaires
appelées atomes. L’atome est le constituant de base de la matière élémentaire.
Exemple : La matière eau est formée de molécules d’eau (H2O) qui elle est formée de deux atomes
d’hydrogène (H) et d’un atome d’oxygène (O).
La chaleur est une forme d'énergie échangée entre deux corps. Cette énergie est appelée Energie
calorifique. Ce transfert s’effectue sous forme d'énergie mécanique microscopique, correspondant au degré
d'agitation des molécules. Ainsi, lorsqu'un corps reçoit de la chaleur, l'agitation de ses molécules à tendance
à s'intensifier, ce qui se traduit la plupart du temps par une augmentation de la température de ce corps.
Cependant, un apport de chaleur peut également provoquer un changement d'état : si on chauffe un glaçon, il
fond progressivement tout en restant à 0 °C.
Entre deux corps, la chaleur se propage spontanément du corps ayant la température la plus élevée vers celui
ayant la température la plus basse, élevant donc généralement la température de ce dernier, tout en abaissant
la température du premier. On dit alors que le premier corps est refroidi.
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L’absorption de la chaleur sous cette forme se manifeste par une élévation de la température du corps ; si le
corps, au contraire, fournit de la chaleur sa température baisse
Absorption ou fourniture de la chaleur sensible ne provoque pas de changement d’état physique du corps.
Chaleur massique
Une des caractéristiques physiques d’un corps est sa capacité thermique massique.
La capacité thermique d’un corps appelée chaleur massique, représente la quantité de chaleur qu’il faut
ajouter ou retirer à un kilogramme de ce corps pour modifier sa température de 1K.
Exemple :
Figure 1.5 :
On peut observer à l’aide d’un thermomètre la montée progressive de la température pour modifier la
température de l’eau, il faut lui apporter ou retirer 4,185 kJ/kg.K, si on veut chauffer 5 litres d’eau de 5°C à
40°C, il faudra ajouter à l’eau 5 4,185 (40 –5) = 732,3 kJ.
Q = m C
Q : quantité de chaleur en kJ à fournir à un corps pour élever sa température d’une valeur initiale 1 à une
température finale 2.
L’absorption de la chaleur par un corps sous cette forme (ou la fourniture de chaleur par ce corps) se
caractérise par une constance de la température du corps et par un changement d’état physique.
La chaleur latente d’un corps représente la quantité de chaleur qu’il faut ajouter ou retirer à un kilogramme
de ce corps pour le faire changer d’état physique, ce phénomène s’opère à température constante.
Pour changer l’état d’un corps, la quantité de chaleur qu’il faut ajouter ou retirer à ce corps est
proportionnelle à la masse. Nous avons :
Q = m × CL
Figure 1.7:
Si nous fournissons une quantité de chaleur de 335 kJ à un bloc de glace de 1 kg à 0°C, nous constatons que
la glace fond progressivement tout en conservant la même température (0°C) jusqu’à obtenir 100% d’eau à
0°C.
L’unité légale est le Joule (J) mais la Kcal (kilocalorie) est également utilisée.
Une kcal est la quantité de chaleur qu’il faut fournir à 1kg d’eau pour augmenter sa température de 1°C.
Conversion d’unités
1.3 . Le froid
Le froid est la sensation que fait éprouver l’absence, la perte ou la diminution de la chaleur. Par
comparaison, le froid est à la chaleur ce que l’obscurité est à la lumière. Froid et obscurité sont des termes
négatifs. Ils indiquent simplement l’absence ou la diminution, soit de la chaleur, soit de la lumière.
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2.1. La température
La température caractérise le niveau auquel la chaleur se trouve dans un corps, permettant ainsi de dire
qu’un corps est plus ou moins chaud qu’un autre. Les températures dans le Système International d’Unité
(S.I) sont exprimées en °C (degrés Celsius) mais on a aussi les degrés Fahrenheit (°F) et les degrés Kelvin
(K)
2.2. La pression
L’unité légale de la pression est le Pascal (Pa) qui est égal à la pression uniforme exercée par une force
de 1 N (Newton) sur une surface de 1 m2.
L’unité de pression couramment utilisée par les frigoristes est le Bar et il faut distinguer :
Les appareils de mesure des pressions (appelés manomètres) sur les systèmes frigorifiques
qui sont gradués généralement en pression relative (par rapport à la pression atmosphérique)
Les appareils de mesures du vide (appelés vaccuomètres) sur les systèmes frigorifiques
qui sont gradués en pression absolue (par rapport au vide absolu).
Conversion d’unités
1 Bar = 105 Pa = 1,02 Kgf/cm2 = 0,986 atm = 750 mmHg
1 Bar = 14,54 PSI = 10,2 mCE (mètre de colonnes d’eau)
2.3 . La puissance
La puissance est le rapport de l’énergie fournie ou absorbée sur l’unité de temps. L’unité légale est le Watt
(W).
Nous avons : P = W/t
P : puissance en watt (W)
W : Energie en joule (J)
t : temps en seconde (s)
Conversion d’unités
1 kW = 860 kcal/h
1 kcal/h = -1 Fg/h = 1,163 W
1 cv (cheval vapeur) = 736 W
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Le changement d’état se définit comme la phase de transformation de la matière d’un état physique vers
un autre.
La figure 1.7 donne les différents changements d’état possibles de la matière.
A titre d’exemple, nous rappelons les changements d’état pour l’eau (cf. figure 1.7) :
Ces changements sont les suivants :
le passage de l’état liquide à l’état solide (glace), appelé la congélation (ou solidification)
La chaleur latente de vaporisation ou de condensation suivant qu’on passe de la phase liquide à la phase
vapeur ou vice versa ; pour l’eau cette chaleur latente est de 2255kJ/kg (539 kcal/kg) à la
pression atmosphérique, la température d’évaporation étant de 100°C à cette pression.
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De A à B: A cette étape l’apport de chaleur est de 41,8 KJ. La température de la glace augmente
régulièrement jusqu’à 0°C. Cette chaleur est de la chaleur sensible. La température varie.
De B à C: A 0°C, la 1ère goutte d’eau apparaît et la glace continue à fondre. Pendant toute la fonte de la
glace, le mélange liquide/solide aura une température rigoureusement égale à 0°C. La chaleur apportée est
de 335 kJ, c'est de la chaleur latente (la température reste constante).
De C à D: A cette étape l’apport de chaleur est de 419 KJ. La température de la glace augmente
régulièrement jusqu’à 100°C. Cette chaleur est de la chaleur sensible. La température varie.
Figure 1.10: Courbe de saturation de l’eau : Point d’ébullition de l’eau par rapport à la pression
atmosphérique
On note : plus la pression est élevée, plus la température du changement d'état augmente. Exemple : à 1,5
bars l'eau bout à 110°C. Pour qu’il y ait ébullition il faut la force interne du liquide soit supérieure à la
force externe.
La relation pression-température n’est valable que lorsqu’il ya un mélange de liquide et de vapeur.
La machine frigorifique est basée sur la propriété des fluides frigorigènes de s'évaporer et de se condenser à
des températures différentes en fonction de la pression
compresseur (1) ;
condenseur (2) ;
détendeur (3) ;
évaporateur (4) ;
Il faut noter qu’à l’intérieur du circuit formé par ces 4 éléments, il y a le fluide frigorigène.
Le compresseur (1) : il permet de véhiculer le fluide frigorigène, en aspirant les vapeurs basse pression de
l’évaporateur, les comprime avant de les refouler à haute pression vers le condenseur. Il est considéré
comme le « cœur » de l’installation.
Le condenseur (2) : c’est un échangeur de chaleur dans lequel circule le fluide frigorigène qui au contact
d’un fluide appelé fluide de refroidissement, cède sa chaleur pour devenir du fluide liquide.
Le détendeur (3) contrairement au compresseur son rôle est de faire chuter la pression du fluide frigorigène
liquide provenant du condenseur. Il crée une perte de charge c'est-à-dire une chute de la pression du fluide
frigorigène admis à l’évaporateur.
L’évaporateur (4) : L’évaporateur est un échangeur de chaleur dans lequel le fluide frigorigène circule.
Ainsi en contact avec l’air le fluide frigorigène s’évapore en absorbant la chaleur à basse pression et à basse
température
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Pour étudier le fonctionnement d’une installation frigorifique, nous prenons comme exemple une installation
qui fonctionne avec le R134a
Dans l'évaporateur
Le fluide frigorigène liquide entre en ébullition et s'évapore en absorbant la chaleur du fluide à refroidir
(liquide, air, etc.). Dans un deuxième temps, le gaz formé est encore légèrement réchauffé par le fluide
extérieur, c'est ce qu'on appelle la phase de surchauffe (entre 7 et 1).
Dans le compresseur
Le compresseur va aspirer les vapeurs de fluide frigorigène à basse pression et à basse température (1).
L'énergie mécanique apportée par le compresseur va permettre d'élever la pression et la température de la
vapeur de fluide frigorigène.
Dans le condenseur
Le gaz chaud provenant du compresseur va céder sa chaleur au médium de refroidissement (air et/ou eau).
Les vapeurs de fluide frigorigène se refroidissent ("désurchauffe"), avant l'apparition de la première goutte
de liquide (point 3). Puis la condensation s'effectue jusqu'à la disparition de la dernière bulle de vapeur
(point 4). Le fluide liquide peut alors se refroidir de quelques degrés (sous-refroidissement) avant de quitter
le condenseur et même continuer à se refroidir jusqu’à l’entrée du détendeur tout en ayant la même pression
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liquide
Dans le détendeur
La différence de pression entre le condenseur et l'évaporateur nécessite d'insérer un dispositif "abaisseur de
pression" dans le circuit. C'est le rôle du détendeur. Le fluide frigorigène se vaporise partiellement dans le
détendeur pour abaisser sa température.
Le cycle est fermé, le fluide frigorigène évolue sous l'action du compresseur dans les quatre éléments
principaux constituant la machine frigorifique.
Le compresseur aspire de l’évaporateur le fluide frigorigène à l’état gazeux, le comprime et le refoule dans
le condenseur
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A. FLUIDES FRIGORIGENES
Une machine constituée uniquement de détendeur, d’évaporateur, de compresseur et de condenseur n’est
qu’une unité mécanique. La production de froid due à l’absorption de chaleur à l’évaporateur est effectuée
par un fluide appelé réfrigérant ou fluide Frigorigène. Donc, un fluide frigorigène est un composé chimique
facilement liquéfiable, dont on utilise la chaleur latente de vaporisation pour produire du froid.
Les fluides frigorigènes obéissent à une classification qui permet une désignation précise de chaque fluide.
Cette classification est effectuée sur la base de critères différents suivant la famille ou la sous famille de
fluides considérés.
Les fluides frigorigènes sont divisés en deux grandes familles que sont :
- les composés organiques (les corps purs, les mélanges, les hydrocarbures)
C’est la série de 10 à 200 .Ils sont néfastes pour la couche d’ozone et/ou sont des fluides à effet de serre. Les
plus utilisés dans les installations frigorifiques sont :
Glissement de température
- Ebullition
A pression constante, pendant toute la durée de l’ébullition, la température d’ébullition augmente. Cette
variation de température est appelée glissement de température ou glide
5. RISQUES ENVIRONNEMENTAUX
Les CFC et HCFC contribuent à la destruction de la couche d’ozone stratosphérique. Leurs remplaçants, les
HFC, ne participent pas à cette destruction mais par contre, contribuent à l’effet de serre.
Les hydrocarbures (butane, propane…) ne sont pas répertoriés comme polluants pour l’atmosphère
stratosphérique cependant ils peuvent contribuer à l’effet de serre.
6. MESURES DE PREVENTION
En cas de manipulations ou d’interventions, lorsque des projections sont possibles (fuite de liquide,
ouverture de circuit sous pression…), l’opérateur devra porter :
une protection oculaire adéquate : lunettes de protection, masque facial, lunette-masque ;
une protection cutanée adaptée : vêtements de protection, gants de protection contre le froid pour
éviter toute brûlure.
B. HUILES FRIGORIFIQUES
L'huile est un élément important dans le fonctionnement des compresseurs frigorifiques, elle assure la
lubrification des pièces en mouvement pour :
Elle permet aussi la bonne tenue des garnitures d'étanchéité dans les compresseurs ouverts, etc.
Ces huiles subissent un raffinage spécial pour travailler à des températures extrêmes et permettre une
lubrification à vie des pièces en mouvement.
Du fait de leur non miscibilité avec les nouveaux fluides comme le R134a ou le R404A (HFC), les huiles
minérales sont obligatoirement remplacées par des huiles de synthèse de type ester.
Les huiles traditionnelles du type minéral qui sont le produit d'une distillation du pétrole brut ou les huiles
semi-synthétiques comme les Alkybenzenes étaient parfaites compte tenu de leur miscibilité avec les HCFC,
mais depuis l'arrivée des nouveaux fluides frigorigènes (HFC) la création d'une nouvelle huile appelée Ester
(POE) était devenu nécessaire, cette huile nécessite de prendre des précautions, car contrairement aux huiles
du type minéral, les huiles Ester ont un pouvoir de rétention d'eau très supérieure ; elles sont très
hygroscopiques
Des précautions sont donc à prendre :
Précisons que les huiles POE sont de meilleurs solvants que les huiles minérales, cette caractéristique permet
de déloger et véhiculer dans le système des débris (ex: copeaux de cuivre) de façon plus importante.
Les huiles POE sont utilisées comme solution de rinçage des huiles minérales ou alkylbenzènes, lors de
reconversion au HFC.
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- Etre stable chimiquement pour ne pas entrer en réaction avec le fluide frigorigène ou avec les
composants présents dans le système frigorifique.
- Stable thermiquement pour ne pas se carboniser au contact des surfaces chaudes du compresseur,
pour éviter la précipitation de cire dans les parties froides de l’installation et résister aux
différences de température importantes entre ces deux endroits.
- Avoir un point combustion supérieur à 200°C,
- Posséder un taux d’humidité le plus faible possible, pour éviter tous les inconvénients dus à
l’humidité
- Etre le moins hygroscopique possible pour absorber le moins possible l’humidité de l’air pendant
les manipulations
- Convenir à plusieurs fluides frigorigènes
- Pouvoir être mélangé avec d’autre huile.
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1. UTILISATION
Le frigoriste utilise le diagramme enthalpique pour représenter l’évolution du fluide frigorigène dans un
circuit. Ainsi, il peut connaitre toutes les caractéristiques du fluide frigorigène en tout point du circuit
frigorifique et déterminer si les éléments de l’installation se comportent correctement ou sont bien
dimensionnés. En effet il permet de calculer rapidement la puissance des éléments du circuit et de
déterminer le coefficient de performance d’une installation.
Chaque fluide frigorigène dispose d’un diagramme de Mollier qui lui est propre.
2. LECTURE DU DIAGRAMME
Le diagramme de Mollier se présente sous forme de graphe à plusieurs familles de courbes dont chaque
famille représente une caractéristique du fluide.
La figure 4.1 représente une simplification du diagramme de Mollier sur laquelle chaque famille de courbes
est représentée par une seule.
- Les Isobares, sont des droites parallèles à l’axe des abscisses. Ils représentent les pressions absolues.
Leurs valeurs se lisent sur l’axe des ordonnées graduées à l’échelle logarithmique.
- Les Isenthalpes, sont des droites parallèles à l’axe des ordonnes. Ils représentent les enthalpies. Leurs
valeurs se lisent sur l’axe des abscisses. L’unité de l’enthalpie est le kJ/kg.
- La courbe de saturation, (voir figure1) divise le diagramme en trois zones. En tout point qui se situe à
gauche de la courbe de saturation, le fluide frigorigène est à l’état liquide. En tout point qui se trouve à
l’intérieur de la courbe de saturation, le fluide frigorigène est phase de mélange liquide + vapeur. En tout
point à droite de la courbe de saturation, le fluide frigorigène est à l’état gazeux. Au-dessus de la courbe
de saturation, le fluide est dans la zone critique, (au cours du cycle frigorifique le fluide n’atteint pas
cette zone).
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Repère Désignation
A Compresseur
B Condenseur
C Bouteille-réservoir
D Détendeur
E Evaporateur
Figure 4.2 : Evolution du fluide aux différents points du cycle :
1 à 2 : Compression
2 à 3 : Désurchauffe
3 à 4 : Condensation
4 à 5 : Sous refroidissement
5 à 6 : Détente
6 à 7 : évaporation
5 à 1 : surchauffe
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3 Vapeur saturée Өk pk
4 Liquide+vapeur Өk pk
pk = 14 bar
p0 = 4 bar
Les manomètres nous indiquent des pressions relatives or le diagramme est gradué en pression absolue, il
convient donc de transformer
pk abs = 14 + 1 = 15 bar
p0 abs = 4 + 1 = 5 bar
Nous pouvons repérer sur le diagramme les deux isobares sur lesquels le fluide va évoluer. Chaque point du
cycle sera situé sur l’une ou l’autre des isobares.
Point 1 : Ce point est à une température de 10°C et à la pression p0, le point sera donc situé à l’intersection
de l’isotherme 10°C et l’isobare 5bar.
Point 2 : Ce point est la fin de compression, la compression est adiabatique, il faudra donc suivre l’adiabate
passant par le point 1, le point 2 sera situé à l’intersection de cette adiabate et de l’isobare 15bar.
Point 3 : Ce point est le début de la condensation, il sera donc situé à l’intersection de la courbe de saturation
(coté vapeur) et de l’isobare 15 bar
Point 4 : Ce point est la fin de la condensation, il sera donc situé à l’intersection de la courbe de saturation
(côté liquide), et l’isobare 15 bar
Point 5 : Ce point est l’entrée au détendeur, il est à la température de 30°C, il sera donc situé à l’intersection
de l’isotherme 30°C et de l’isobare 15bar.
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Point 7 : Ce point est la fin de l’évaporation, il est donc situé à l’intersection de la courbe de saturation (côté
vapeur) et de l’isobare 5bar.
Exploitation du diagramme
Bilan de l’évaporateur :
Фk = qm x (h2 - h5)
Le coefficient de performance théorique (cop) de l’installation est le rapport de l’enthalpie du froid produit
au travail de compression soit
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qm= C.n.N.ρ. ηv
N= nombre de cylindre
ηv = 1- 0,05t
Taux de compression
t = Pk/Po
P = Pth/ηi. ηm
Avec :
Pa= 1,25.P
Généralement, les évaporateurs sont alimentés soit par injection directe, soit par regorgement
L’alimentation s’effectue par le détendeur thermostatique ; c'est-à-dire que le fluide frigorigène, à la sortie
du détendeur, entre directement dans l’évaporateur.
La surchauffe des vapeurs à la sortie de l’évaporateur est alors contrôlée par le détendeur thermostatique.
L’évaporateur est alimenté à partir d’une bouteille de grande capacité appelée bouteille basse pression, par
circulation forcée à l’aide d’une pompe ou par gravité.
Ce système est utilisé en congélation pour les installations de grande puissance dans les usines et dans les
chalutiers.
Le niveau de fluide frigorigène liquide est maintenu constant dans la bouteille grâce à un régulateur
détendeur électrique ou à flotteur.
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Quand un milieu demande à être refroidi à une très basse température, la pression d’évaporation de la
machine devient considérablement faible. Ce qui conduit à un rapport entre pressions de condensation et
d’évaporation énorme ; occasionnant ainsi, un rendement énergétique faible et une température en fin de
compression élevée.
Pour palier à cette contrainte, on peut diviser la compression en plusieurs paliers ou étages.
- Dans le même compresseur, nous avons les cylindres (Haute Pression) HP et BP (Basse Pression).
C’est les compresseurs compound
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La solution de la compression bi-étagée est souvent envisagée quand le taux de compression dépasse 25
Les vapeurs issues de l’évaporateur sont comprimées dans un compresseur basse pression, puis refroidies à
l’aide d’une bouteille intermédiaire à pression constante. Ces vapeurs ayant atteint la pression requise pour
être aspirer par le compresseur haute pression intègre celui-ci pour ensuite continuer normalement le circuit.
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Le principe repose sur l’abaissement de la température des vapeurs issues de l’étage basse compression,
ainsi que le sous refroidissement du liquide provenant du condenseur. Cet abaissement de température se
fait grâce à une détente isenthalpique allant jusqu’à la vaporisation partielle du fluide occasionnant ainsi
une production de froid.
- L’une passe par un détendeur auxiliaire R2 ou` elle est détendue de la pression de condensation Pk
à la pression intermédiaire Pi. Ce mélange liquide vapeur est ensuite envoyé dans une bouteille
intermédiaire ou` il rencontre les vapeurs issues de la compression basse. Or la température des
vapeurs issues de R2 est inférieure à la température des vapeurs issues de la compression basse.
cette portion de fluide qui ne subit pas de changement d’état, sert à refroidir les vapeurs issues de la
compression du premier étage.
L’autre partie du liquide passe dans un serpentin situé dans la partie basse de la bouteille
intermédiaire afin de subir un sous refroidissement.
La température des vapeurs issues de la compression basse (point B1) est supérieure à la température du
mélange issu du détendeur R2. La bouteille intermédiaire provoque donc un refroidissement des vapeurs
B1B2 et une évaporation du mélange B3 B2.
Principe
Il est aussi possible de choisir l’option d’utiliser la production de froid issue de l’évaporation à l’étage
intermédiaire B3 B2. Pour cela, l’injection du fluide dans la bouteille intermédiaire ne sera plus
partielle mais plutôt totale. Dans les machines à injection totale, la totalité du liquide est détendue
dans la bouteille.
Les cycles bi étagés utilisent un seul fluide frigorigène. Ce dernier doit donc posséder une pression de
saturation au condenseur compatible avec les pressions maximales d'utilisation des composants.
Au niveau de l'évaporateur, on préfère en principe maintenir des pressions supérieures à la pression
atmosphérique, pour éviter tout risque d'introduction d'humidité dans le circuit. La température minimale
d'évaporation étant égale à la température d'ébullition : on peut ainsi descendre jusqu'à -46 °C avec le
R404A,
- 51 °C pour le R410A et - 33 °C pour l'ammoniac. D'autres fluides (le R23 et le R508B, par exemple)
possèdent des températures d'ébullition beaucoup plus basses, mais comme leur point critique est très bas,
leur température de saturation cote HP ne permettra pas leur condensation avec de l'air ou de l'eau (à 28
bars, la température de saturation du R23 est de 4 °C, et celle du R508B est à peu près de 0°C).
On met donc en œuvre des installations comprenant deux circuits mono étagés (ou cellules) utilisant deux
fluides frigorigènes différents, travaillant à des niveaux de température différents et couples thermiquement
au niveau d'un échangeur particulier appelé évapo-condenseur : l'évaporateur de la cellule haute température
permet de refroidir et de condenser le fluide frigorigène utilise dans la cellule basse température.
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Circuit BT
Circuit HT
Dans une application des cascades, un HFC (R23 ou R508B) est utilisé dans la cellule BT (Basse
Température), ce qui permet d'atteindre des températures d'évaporation
vers - 80/- 85 °C.
La cellule HT (haute température) utilise souvent du R404A.
Une autre application pour les cascades concerne des températures d'évaporation plus élevées (-50 °C),
domaine couvert par les cycles bi étagés utilisant un HFC comme le R404A. Dans les cascades, le CO2 est
utilisé dans la cellule BT, et le R404A ou l'ammoniac sont utilisés dans la cellule HT
Puisqu'on utilise deux fluides différents on ne peut pas représenter le cycle sur un seul diagramme. Par
contre, la superposition des cycles mono étagés parcourus par chacun des deux frigorigènes permet
d'illustrer l’échange de chaleur entre les deux cellules au niveau de l'évapo-condenseur, comme le montre la
figure suivante.
Cette solution de fluide a cascade utilisant deux cycles indépendants fonctionne jusque vers - 85 °C avec le
R508B et éventuellement jusque vers
-90°C avec l'éthane ou même - 100 °C avec l'éthylène.
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NRD. Clapet de non retour SGI. Voyant NRV. Clapet de non retour
1. COMPRESSEURS FRIGORIFIQUES
Le compresseur à pour rôle de faire circuler le fluide frigorigène dans le circuit fermé et de faire passer ce
même fluide de la basse pression à la haute pression ; basse pression à l’aspiration et haute pression au
refoulement.
La compression de liquide de fluide frigorigène peut endommager le compresseur (clapets cassés, etc.).
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La façon dont le fluide frigorigène est comprimé dans le compresseur permet de classer ceux-ci en deux
grandes catégories :
- les compresseurs volumétriques : compresseurs dans lesquels le fluide est comprimé par la variation
de volume d’une capacité dans laquelle il a été préalablement aspiré.
type alternatif à pistons.
type à vis.
type rotatif à palettes
Compresseur à spirales ou compresseur scroll
- les compresseurs centrifuges : aussi appelés turbocompresseurs dans lesquels la compression résulte
de la force centrifuge obtenue par entraînement dynamique au moyen d’une roue à aubes, c’est un
type de compresseurs destiné à des applications de grandes puissances frigorifiques.
Lorsqu’on parle de compresseur, on sous-entend moto compresseur, le compresseur étant la partie
mécanique entraînée par un moteur électrique.
Le moteur électrique et le compresseur sont enfermés dans la même enveloppe sans possibilité d’accès « en
principe » à chacune des parties de manière isolée, l’ensemble est supporté généralement par ressorts pour
éviter la transmission des vibrations.
Le compresseur aspire les vapeurs de fluide frigorigène à l’intérieur de l’enveloppe et le refoulement est
effectué au travers d’une tuyauterie souple brasée à la chambre de refoulement..
Le moteur électrique est alimenté par des fils reliés à des bornes étanches.
L’étanchéité de ces compresseurs est assurée par des joints fixes (passage des fils et des tuyauteries).
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Le moteur électrique et le compresseur sont associés par un organe de liaison qui peut être un manchon
d’accouplement ou une ou plusieurs courroies.
L’accès aux différents éléments du compresseur de même que ceux du moteur est possible.
Dans ce type de compresseur, la vitesse de rotation est ajustable et modifiable en changeant la poulie du
moteur par exemple, cependant ce type nécessite un joint d’étanchéité tournant (garniture rotative ou boite
d’étanchéité) à la traversée du carter par l’arbre. Il est utilisé pour toutes les puissances.
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Le moteur électrique et le compresseur sont montés sur un arbre commun et sur le même bâti avec la
possibilité d’accès à chaque élément, ce qui fait que ces compresseurs sont également appelés compresseurs
hermétiques « accessibles ». L’accessibilité est réalisée par des plaques boulonnées sur le bâti. Ce type
bénéficie des avantages du groupe ouvert (accès au mécanisme) et du groupe hermétique (pas de garniture
d’étanchéité).
Semi -industriel
500 à 1800 0.81 à 1700 Froid commercial
Froid Industriel
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Principe de fonctionnement
Le principe de fonctionnement d’un compresseur de type alternatif à piston est comparable mécaniquement
à un moteur de véhicule, il est basé sur le principe d’un entraînement rotatif par un moteur souvent
électrique transformé en mouvement de translation (alternatif) par un ensemble de pièce mécaniques.
Ces pièces sont :
-Le moteur électrique, chargé d’apporter le mouvement de rotation.
-le vilebrequin chargé, de transformer le mouvement de rotation en translation.
La bielle, chargée de transmettre le mouvement au piston.
-le piston, chargé de comprimer le fluide frigorigène dans le cylindre.
Le fonctionnement du compresseur à palettes est basé sur la rotation d’un arbre solidaire à un rotor
cylindrique muni de palettes équidistantes.
Le rotor tourne dans une chambre de section elliptique. La palette maintenue contre les parois, par force
centrifuge définit un volume qui à chaque demi-tour passe par les orifices d’admission du fluide frigorigène.
La forme spécifique de la chambre et le positionnement du rotor avec la palette engendre une diminution du
volume lors de la rotation de cet ensemble, d’où la compression du fluide frigorigène.
Les compresseurs à palettes n’ont pas de clapet d’aspiration. Ils sont cependant équipés de clapet de
refoulement s’ils sont de type monocellulaire.
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Ce compresseur est très utilisé dans le domaine de la réfrigération industrielle où la charge de réfrigérant est
très élevée.
On distingue les compresseurs mono vis (mono rotor) et les compresseurs double vis (bi rotors)
Ce type de compresseur requiert plusieurs accessoires pour son bon fonctionnement. Le système de
lubrification est très complexe et un séparateur d'huile doit être installé, ce qui entraîne des coûts
d’installation exorbitants.
Le compresseur centrifuge utilise l’augmentation de l’énergie cinétique du fluide, obtenue par la force
centrifuge provoquée par la grande vitesse périphérique avec laquelle le fluide quitte les aubes du rotor,
vitesse qu’on fera chuter ensuite dans un diffuseur ou l’on obtiendra, en contrepartie de cette chute de
vitesse, une augmentation de pression.
Les compresseurs doivent être lubrifiés à des points précis tels que les paliers, les têtes de bielle, les pieds de
bielle, les cylindres et la garniture d’étanchéité.
L’huile assure la lubrification des pièces en mouvement de même qu’elle contribue au refroidissement
(évacuation de la chaleur due aux frottements) et participe à l’étanchéité du système. On distingue la
lubrification avec ou sans pompe à huile.
Les têtes de bielle plongent dans l’huile et la projette à l’intérieur du carter lors des remontées. Cette
technique convient pour des petits compresseurs dont la vitesse de rotation ne dépasse pas 800 tr/mn. Pour
des vitesses supérieures, on constate la formation d’émulsion d’huile formée par l’agitation créée par les
têtes de bielle.
Les compresseurs hermétiques disposent d’un dispositif de lubrification sans barbotage des têtes de bielle, ni
pompe à huile.
L’arbre creux muni d’une rainure hélicoïdale plonge dans l’huile et c’est par la capillarité et sous l’effet de
la force centrifuge que l’huile remonte le long de l’arbre et lubrifie les organes essentiels du compresseur
(paliers, bielles…). En bout d’arbre, l’huile est finalement projetée dans la cloche en fines gouttelettes
refroidissant le moteur et retombe ensuite dans le bas de la cloche, ce dispositif est réversible et ne dépend
pas du sens de rotation.
L’huile retourne ensuite dans le carter de diverses manières (fuites internes des paliers et manetons, fuite
permanente de la garniture, raclage des parois internes des cylindres, chambres d’aspiration, retour de la
soupape de décharge). La pompe à huile délivre une pression supérieure à la pression régnant dans le carter
2. CONDENSEURS
Un condenseur est un échangeur de chaleur qui assure, grâce à un médium de refroidissement, air et/ou eau
l’évacuation de la quantité de chaleur prélevée au milieu à refroidir par l’évaporateur et la quantité de
chaleur du travail du compresseur qui sont contenues dans les vapeurs de fluide frigorigène. Il permet ainsi
au fluide frigorigène gazeux de se liquéfier en cédant sa chaleur au médium de refroidissement..
On peut distinguer :
Les condenseurs à refroidissement par air
Les condenseurs à refroidissement par eau
Les condenseurs mixtes (à air et à eau)
L’air est un fluide dont on peut disposer gratuitement et en quantité illimitée, c’est donc à lui qu’en premier
on s’adressera pour assurer économiquement la condensation des vapeurs de fluide frigorigène.
Malheureusement, l’air a une très faible chaleur massique (c=1 kJ/Kg d’air sec), et d’autre part, le
coefficient global de transmission thermique entre une vapeur condensant et un gaz est également faible.
Ces deux caractéristiques font que nous serons amenés à véhiculer de grands volumes d’air et que nous
devrons avoir une grande surface d’échange pour des quantités de chaleur échangées relativement faibles.
Cela implique des appareils très encombrants et explique pourquoi en règle générale, les condenseurs à air
n’équipent que des machines frigorifiques de puissance égale ou inférieure à 6000 W, toutefois, étant donné
le prix du mètre cube d’eau, certains condenseurs dans les installations industrielles peuvent atteindre des
échanges de chaleur allant jusqu’à 2000 kW.
Nous allons seulement étudier les condenseurs air à ventilation forcée, destinés aux installations de froid
commerciale et industrielle.
Emploi :
Sur les installations de petites puissances jusqu’aux installations de plusieurs milliers de kW du fait de la
gratuité de l’air.
Conception :
Ils sont placés sur le socle du groupe compresseur, l’hélice de circulation est soit entraînée par courroie dans
le cas de compresseur ouvert, soit par moteur électrique indépendant dans le cas de compresseurs
hermétiques, ou semi-hermétiques.
Dans le cas de grandes puissances, plusieurs ventilateurs peuvent être nécessaires. Les condenseurs à air de
grandes puissances peuvent ètre refroidis par de grandes turbines entrainées par des courroies à l’aide d’un
moteur de puissance appropriée.
46
Le rôle dévolu à un condenseur à eau est identique à celui que remplit le condenseur à air, cependant, le
choix de son utilisation va dépendre de plusieurs facteurs important :
- la puissance de l’installation frigorifique ; la chaleur massique de l’eau étant environ 4 fois plus
importante que celle de l’air, la taille du condenseur en sera réduite.
- la disponibilité du fluide échangeur, proximité d’une source, d’un puits ou d’un cours d’eau pouvant
servir de point de puisage, dans ce cas, l’utilisation de l’eau comme fluide de refroidissement sera
intéressante a condition de disposer d’un débit suffisant et d’avoir l’autorisation de puiser ou de capter cette
eau en fonction de la réglementation.
- le moyen d’échange utilisé :
- à eau perdue
- à eau recyclée en utilisant une quantité d’eau minimum
Afin d’augmenter la vitesse de l’eau au contact de la paroi du tube dans lequel circule le fluide, on a recours
à une solution simple qui consiste à placer concentriquement deux tubes.
Le fluide circulant dans l’espace extérieur et l’eau dans le tube intérieur.
Il est conseillé de faire circuler les deux fluides à contre-courant.
Pour les machines industrielles, les tubes dans lesquels circule le fluide frigorigène sont réunis entre eux par
des manchettes soudées, ces tubes étant eux-mêmes soudés à leurs extrémités sur les tubes de circulation
d’eau
Les coudes ou plaques tubulaires réunissant les tubes d’eau sont démontables afin de permettre un nettoyage
facile du circuit d’eau.
Quel que soit le modèle utilisé, ces condenseurs nécessitent la présence sur le circuit d’une bouteille
réservoir de liquide (voir figure4), cette bouteille permet d’accumuler une certaine quantité de liquide
frigorigène qui, sans la présence de celle-ci, engorgerait les dernières spires du condenseur et diminuerait
d’autant la surface libre pour la condensation du fluide.
Ils comprennent :
- Un corps cylindrique (1) appelé calandre et réalisé en tube d’acier étiré sans soudure, ou si le diamètre
est trop important, par une virole en tôles d’acier roulées et soudées.
- Aux extrémités de la calandre deux plaques de fond (2) en acier soudées sur la calandre et comportant
autant de trous que le faisceau tubulaire comporte de tubes.
- Un faisceau tubulaire (3) réalisé en tubes d’acier étiré sans soudure, soudés sur les plaques de fond.
- les tubulures d’entrée et de sortie du fluide frigorigène situées à chaque extrémité de la calandre et en
opposition l’une de l’autre (4).
-Des fonds en fonte (5) ou formés chacun par une bride en acier et un fond en acier embouti soudé sur la
bride.
Dans les petites installations frigorifiques, on utilise, pour refroidir les condenseurs à eau, de l’eau de ville
qui est perdue.
Sur les installations plus importantes, pour raison économique, on utilise de l’eau recyclée pour refroidir les
condenseurs à eau. La tour de refroidissement est utilisée dans ce circuit d’eau de refroidissement du
condenseur afin de permettre l’abaissement de la température de l’eau sortant du condenseur et permettre en
toute saison d’assurer une température régulière de l’eau arrivant au condenseur.
Principe
L’eau en circulation par l’intermédiaire d’une pompe, dans le condenseur absorbe la chaleur de
condensation. Cette eau est envoyée dans la tour de refroidissement où, par un système de pulvérisation, elle
est répartie sur toutes les surfaces de pulvérisation pour tomber ensuite en pluie au fond de la tour. On
augmente ainsi la surface d’évaporation de l’eau en augmentant la surface de contact avec l’air. Cette eau va
se refroidir par vaporisation au contact de l’air. Une ventilation à contre-courant du circuit d’eau est utilisée
pour augmenter l’échange de chaleur.
Par rapport à un condenseur à eau perdue, la consommation d’eau est minimum. La consommation se limite
à l’évaporation et à la purge de déconcentration.
On peut rencontrer des tours à circuit fermé ou des tours à circuit ouvert
La circulation d’eau dans le circuit se fait en circuit fermé. Le condenseur a un rendement constant car il n’y
a pas de dépôts de boues ni de calcaire et seule la tour doit être nettoyée du calcaire qui se dépose à
l’extérieur des tubes de l’échangeur.
L’eau d’appoint doit être traitée et un traitement anti-algue et anticorrosion est souvent nécessaire
50
L’eau est pulvérisée devant un ventilateur et le refroidissement est alors renforcé par la vaporisation de cette
eau. Après refroidissement, cette eau sera conduite vers condenseur eau se trouvant près du compresseur.
Parmi les condenseurs atmosphériques, les condenseurs à évaporation forcée ou condenseurs évaporatifs
sont plus récents que les condenseurs à ruissellement. Ils permettent, d’ une part, de réduire dans les mêmes
conditions la consommation d’eau et d’autre part la circulation forcée de l’air sur le faisceau de
condensation permet de réduire énormément l’encombrement de l’appareil.
Le coffrage métallique nécessaire à la bonne circulation de l’air, en empêchant les éclaboussures extérieures
d’eau, rend possible l’installation du condenseur dans une salle de machines, le mettant ainsi hors gel
pendant l’hiver ; l’évacuation de l’air chaud saturé se faisant à l’extérieur du bâtiment à l’aide d’une gaine
métallique.
51
3. DETENDEURS
Constitution
Un détendeur thermostatique est équipé d’un corps de vanne muni d’un orifice fixe et d’un pointeau mobile.
La position du pointeau est contrôlée à partir d’un ensemble composé d’un soufflet, d’un train
thermostatique et de ressorts de réglage.
D’un côté du soufflet règne la pression d’évaporation (amont ou aval de l’évaporateur suivant l’existence ou
non d’une égalisation de pression), de l’autre côté du soufflet règne la pression de saturation correspondant à
la température du bulbe du train thermostatique.
Le bulbe est fixé à la sortie de l’évaporateur et contrôle la température des vapeurs surchauffées sortant de
l’évaporateur.
La pression régnant à l’intérieur du train thermostatique est fonction de la température du bulbe.
Utilisation
Ce type de détendeur est bien adapté lorsque la perte de charge entre l’aval du détendeur et la sortie de
l’évaporateur est faible, ce qui est le cas la plupart du temps sur les installations frigorifiques de faible
puissance dont l’évaporateur est équipé de un ou deux circuits.
Fb est la force d’ouverture due à la pression régnant dans le bulbe qui s’exerce de haut en bas sur le dessus
de la membrane (point b).
Fo est la force de fermeture due à la pression d’évaporation Po et qui s’exerce de bas en haut sur le dessous
de la membrane (point o)
Fr est la force de fermeture due au ressort de réglage (point r) qui s’exerce de bas en haut sur le pointeau du
détendeur.
Si Po = 4,6bar et que le ressort de réglage exerce une de 1,4bar, ces deux pressions s’additionnent pour
exercer une pression de fermeture de 6bar. Le détendeur ne pourra donc commencer à ouvrir que lorsque la
pression d’ouverture due au bulbe sera supérieure à 6bar, c'est-à-dire lorsque la température du R22 contenu
dans le bulbe atteindra 11°C
Si la température du bulbe devient supérieure à 11°C, la pression d’ouverture Fb dépasse 6bar et le
détendeur ouvre.
Si la température du bulbe s’abaisse en dessous de 11°C, la pression d’ouverture Fb devient inférieure à 6bar
et le détendeur ferme.
Ainsi la pression de 1,4 bar exercée par le ressort de réglage permet de maintenir en permanence un écart de
7°C entre la température d’évaporation et la température du bulbe (c’est la surchauffe). Si on modifie la
pression exercée par le ressort, on modifie également la surchauffe.
Utilisation
Dans une installation frigorifique ou les pertes de charge entre la sortie du détendeur et la sortie de
l’évaporateur sont importantes, il est préférable d’utiliser un détendeur à égalisation de pression externe.
La conception générale de ce détendeur est la même que celle du détendeur à égalisation interne de pression,
deux particularités dans la conception de ce détendeur sont à signaler :
le passage de la tige de liaison reliant soufflet et pointeau doit être rendue étanche par presse-étoupe.
L’emprunt de pression fait à la sortie de l’évaporateur est acheminé jusqu’au détendeur par un tube
spécialement prévu à cet effet et amené sous la membrane (ou le soufflet) par un raccord spécial
existant sur le corps du détendeur.
54
Fonctionnement
Le fonctionnement de ce type de détendeur est identique à celui du détendeur thermostatique à égalisation
interne de pression décrit précédemment.
Les forces agissant sur le pointeau de détente sont d’une part la pression du train thermostatique et d’autre
part la pression exercée par le ressort de réglage et la pression d’évaporation à la sortie de l’évaporateur.
Le montage sur un évaporateur d’un détendeur à égalisation externe de pression exige que :
le piquage de prise de pression soit fait de telle façon qu’aucun entraînement de liquide frigorigène ou
d’huile dans la tête du détendeur ne soit à craindre.
Le raccordement de l’égalisation externe soit réalisé même si l’évaporateur ne présente pas de pertes
de charge appréciables.
Si l’évaporateur est divisé en plusieurs sections, l’utilisation d’un distributeur de liquide ayant le
même nombre de sorties que de section est obligatoire.
Les tubes de liaison entre le distributeur et l’évaporateur doivent avoir la même longueur et le même
diamètre.
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Charge en liquide
Le train thermostatique contient le même fluide frigorigène que l’installation.
Avec la charge en liquide, le corps du détendeur doit rester en permanence plus chaud que le bulbe.
Si le corps devient plus froid que le bulbe, le liquide va migrer dans la tête du détendeur. A ce moment, c’est
la température du liquide dans la tête du détendeur qui décidera de la pression régnant dans le train
thermostatique. C’est dire que le détendeur ne pourra plus ouvrir normalement et l’installation donnera tous
les symptômes d’un détendeur trop petit.
Charge à adsorption
Dans ce type de charge, le train thermostatique est rempli de gaz inerte, incondensable aux températures
usuelles et le bulbe contient un corps adsorbant solide.
Quand la température du bulbe augmente (la surchauffe a augmenté), il libère du gaz, ce qui provoque une
augmentation de la pression dans le train thermostatique et une ouverture du détendeur.
A l’inverse, en se refroidissant (la surchauffe a diminué), le bulbe adsorbe du gaz, ce qui provoque une
diminution de la pression dans le train thermostatique et une fermeture du détendeur.
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La charge M.O.
Les initiales M.O.P signifient Maximum Operating Pressure (pression maximum de fonctionnement) ou
encore Motor Overload protection (protection du moteur contre les surcharges).
Dans un train thermostatique classique possédant une charge en liquide, plus la température du bulbe
augmente et plus la pression dans le bulbe augmente.
Un train thermostatique MOP contient une charge limitée de liquide prévue par le fabricant de sorte qu’au
dessus d’une certaine température appelée température MOP tout le liquide contenu dans le bulbe soit
vaporisé (point 5)
Passé cette température MOP, si la température du bulbe continue d’augmenter, la pression dans le bulbe ne
varie pratiquement plus puisqu’il ne contient plus de liquide.
Lorsqu’une installation équipée d’un détendeur thermostatique peut être amenée à travailler avec une
température d’évaporation très supérieure à la normale (par exemple après un dégivrage), pendant toute la
durée de l’augmentation de la BP, la puissance absorbée par le compresseur augmentera et il y aura des
risques de coupure au relais thermique ou aux sécurités internes du moteur et la puissance rejetée au
condenseur augmentera également (risque de coupure en sécurité HP).
Dans ce cas de figure, l’utilisation d’un détendeur MOP serait une bonne solution pour éviter les problèmes
citer ci-haut.
L’injection du fluide frigorigène dans l’évaporateur se fait grâce à un régulateur électronique qui commande
le servomoteur du détendeur.
Emploi :
Installations de petite puissance.
Conception :
Ils sont, de façon générale, réalisés en tubes à ailettes, rarement en tubes lisses.
La réfrigération de l’air est obtenue par radiation et par convection naturelle de l’air sur le faisceau
réfrigérant. Il est possible d’améliorer cette circulation à l’aide de chicanes formant égouttoir.
Ils sont fixés au plafond des locaux froids qu’ils réfrigèrent .La batterie d’ailettes est constituée par des tubes
de cuivre à ailettes aluminium planes,
L’écartement des ailettes est de l’ordre de 8 mm.
Emploi :
Installations de moyenne et grande puissance.
Type :
Il existe deux types principaux :
- évaporateurs plafonniers fixés au plafond des chambres froides.
- évaporateurs muraux placés contre et fixés sur les parois des chambres froides.
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- Evaporateurs plafonniers
Ils sont constitués par un faisceau d’ailette enfermé dans une carrosserie métallique, une tôle de fermeture
placée à la partie supérieure et un égouttoir à la partie inférieure canalisent l’air pulsé par un ou plusieurs
ventilateurs.
Ces ventilateurs peuvent être placés soit sur la façade de l’évaporateur, soit sur des écrans inclinés ou en
dessous de l’évaporateur.
- Evaporateurs muraux
Lorsque la hauteur des chambres froides ne permet pas d’utiliser des évaporateurs plafonniers, on choisit
des évaporateurs muraux.
Ce sont les plus anciens évaporateurs utilisés dans l’industrie frigorifique, ils sont de type serpentin et sont
entièrement immergés dans le liquide à refroidir.
La réalisation de ces évaporateurs est obtenue en enroulant des longueurs courantes de tubes de commerce
raboutées par soudure, soit en forme d’épingle, soit sous forme de spirale ou encore sous forme
rectangulaire, il y a lieu lors de la réalisation de tels évaporateurs, de tenir compte du fait que la longueur de
tube nécessaire à la réalisation de la surface d’échange corresponde à la puissance frigorifique . Une
longueur exagérée de tube peut provoquer une perte de charge excessive dans l’évaporateur. Cette perte de
charge est préjudiciable au bon rendement thermodynamique de la machine.
Les différentes formes adoptées dépendent de l’utilisation des évaporateurs et sont fonction également de la
puissance frigorifique à évacuer.
Si la puissance frigorifique est faible, la forme rectangulaire est utilisée de préférence. L’évaporateur
immergé dans le bac ceinture les serpentins dans lesquels circule le fluide frigorigène.
Dès que la puissance frigorifique devient plus importante, l’évaporateur affecte la forme « épingle » et est
alors placé dans un compartiment du bac séparé des serpentins par une chicane en tôle, la circulation forcée
du liquide incongelable est alors assurée sur l’évaporateur et le compartiment par une hélice placée
horizontalement ou verticalement.
Cette hélice peut être actionnée directement ou indirectement par un moteur électrique, l’ensemble moteur-
hélice étant alors communément appelé « agitateur ».
Les parois de faible épaisseur sont généralement des plaques en acier inoxydable. La plaque d’extrémité
mobile, constituant l’enveloppe extérieure, rattachée à la plaque de fond qui est fixe, reçoit les entrées et les
sorties du fluide et permet de maintenir stable les plaques intermédiaires.
On utilise un faisceau de tubes en cuivre montés en parallèle. Les tubes sont fixés sur les plaques de tête en
acier.
Sur les évaporateurs de petite et moyenne puissance, c’est le fluide frigorigène qui circule à l’intérieur des
tubes.
Pour que l’échange de chaleur soit optimum, un système de chicanes oblige l’eau d’effectuer plusieurs
passages dans l’évaporateur. Les tubes sont regroupés par lot appelés passes. L’évaporateur de la figure ci-
dessous possède trois passes. Le fluide frigorigène qui sort du détendeur entre dans les tubes de la première
passe. Au fur et à mesure de l’évaporation du liquide, il ya de plus en plus de vapeur qui occupe un volume
de plus en plus important. Pour éviter une trop grande vitesse des gaz dans les tubes,(et donc une trop grande
perte de charge), le nombre de tubes par passe augmente quand on s’approche du collecteur d’aspiration.
62
Evaporateur coaxial
C’est un évaporateur à double tube. Un tube à ailette est glissé dans une virole. L’évaporateur a
généralement la forme d’une spirale. Le fluide frigorigène circule dans le tube à ailette et le fluide à refroidir
circule à contre-courant entre les deux tubes.
Il est utilisé pour le refroidissement d’un fluide frigoporteur.
Les équipements de ligne sont des composants qui jouent des rôles très importants dans le bon
fonctionnement d’une installation frigorifique.
Ces composants participent à la régulation et au contrôle du bon fonctionnement de l’installation mais aussi
et surtout à la sécurité de cette dernière. Dans un circuit frigorifique, certains de ces équipements
augmentent la performance de l’installation.
1.1. Rôle
La bouteille de liquide permet le stockage du fluide frigorigène en cas de manipulation sur l’installation.
Elle permet aussi de compenser les variations de débit au niveau du détendeur.
Elle assure également l’alimentation en 100% liquide de fluide frigorigène du détendeur.
1.2. Conception
Le réservoir de liquide est constitué par une bouteille réalisée en tube d’acier étiré sans soudure fermé à ses
extrémités par un fond embouti en anse de panier, certains réservoirs comportent parfois un niveau visible
de liquide, leur capacité permet normalement de stocker la charge totale de l’installation. Cette bouteille
peut-être placée horizontalement ou verticalement.
2.1. Rôle
Le voyant, placé sur la tuyauterie de liquide après le déshydrateur permet de déceler la présence de bulles de
vapeur dans la tuyauterie, il permet également de déceler une éventuelle présence d’humidité par une pastille
dont la couleur change en présence d’humidité.
Il permet aussi d’apprécier la charge de fluide frigorigène.
Généralement le vert indique un circuit frigorifique exempt d’humidité alors que le jaune montre la présence
d’humidité
64
3.1. Rôle
Pour qu’une installation frigorifique fonctionne de façon optimale, il faut en premier lieu la maintenir propre
et sèche à l’intérieur.
Avant la mise en route, il faut éliminer toute l’humidité du circuit en assurant un tirage au vide de
l’installation.
En fonctionnement, il faut en permanence capter et éliminer les impuretés et l’humidité, à cet effet, on
installe un déshydrateur dont la cartouche solide, comparable à une éponge, permet l’absorption et la
rétention de l’eau.
A court terme, blocage du pointeau de l’appareil de détente par formation de glaçon, et à plus long terme,
une hydrolyse du fluide frigorigène et une action sur les huiles.
En présence d’eau, les fluides frigorigènes halogénés libèrent des acides fluorés et des acides chlorés.
Le fer et l’aluminium, éléments constitutifs du compresseur, agissant comme des catalyseurs accélèrent cette
réaction, ces acides forment avec les métaux de l’installation, des sels métalliques et des oxydes se déposant
sur les surfaces des tubes du condenseur et de l’évaporateur, réduisant ainsi les échanges thermiques.
Ils peuvent également détruire l’isolant du moteur électrique, grippage des pistons, usure générale anormale,
etc.
3.3. Conception
Ce sont des capacités réalisées en tube d’acier ou en laiton, les déshydrateurs en laiton sont formés par des
coquilles de laiton soudées à l’étain.
Les cartouches sont composées de produits divers alliant à l’action déshydratante une action anti-acide et
une filtration, l’ensemble a alors une triple action (déshydratation, neutralisation et filtration).
Les produits constitutifs du mélange sont : le silicagel (déshydratation), l’oxyde d’aluminium (protection
anti-acide) et le tamis fin + cartouche (filtration).
65
DX
DN
Figure 7.5 : Vue en coupe d’un filtre déshydrateur à cartouche non remplaçable
66
3.4. Montage
Les déshydrateurs sont normalement montés sur la tuyauterie liquide, principalement pour protéger le
détendeur, ils peuvent être montés également sur la conduite d’aspiration pour protéger le compresseur
contre les impuretés, et pour déshydrater le réfrigérant.
Les filtres d’aspiration ou filtres anti-acides permettent d’éliminer l’acidité après une avarie du
motocompresseur.
Dans le cas de déshydrateurs avec agent déshydratant non solide, le montage doit être vertical afin d’éviter
le tassement de cet agent et la création d’un by-pass.
Le filtre d’aspiration doit normalement être plus grand que le filtre monté sur la conduite de liquide.
67
C’est une vanne électrique placée sur le circuit frigorifique liquide ou gazeux. Elle est aussi appelée vanne
solénoïde ou vanne électromagnétique.
4.1. Rôle
Une électrovanne est installée sur la ligne liquide pour, à l’arrêt de l’installation :
Pour cela, la vanne peut être fermée à l’arrêt du compresseur (protection minimum) ou alors fermée
lorsqu’on atteint la température de consigne, le compresseur continuant à tourner pour diminuer la basse
pression avant de s’arrêter afin de vider l’évaporateur de son fluide frigorigène (pump down)
4.2. Fonctionnement
Une bobine excitée attire dans son champ magnétique la masselotte de fer doux, sur lequel se trouve le
clapet qui provoque l’ouverture ou la fermeture de la vanne. Le clapet reprend sa position initiale quand le
courant est coupé, grâce à un ressort de rappel.
L’impulsion électrique commandant la vanne peut être fournie, par exemple, par un thermostat ou un
commutateur.
Sur un circuit frigorifique cette vanne doit être le plus souvent sur la tuyauterie liquide, après le déshydrateur
et avant l’organe de détente. Les électrovannes doivent généralement être montées horizontalement et de
telle manière que l’écoulement du fluide se fasse dans le sens de la flèche.
68
Au repos la bobine n’est pas sous tension et le noyau de fer doux portant le clapet repose sur son siège, la
vanne est fermée.
A la mise sous tension de la bobine, le noyau de fer doux est attiré par le champ magnétique, ouvrant
l’orifice de passage.
La force magnétique étant faible, ce type d’électrovanne est employé pour de petits orifices. Pour des
orifices supérieurs à 4mm, il faut employer des vannes pilotées.
Au repos le noyau ferme l’orifice de la membrane, cette membrane appuie sur son siège par la pression
régnant au-dessus d’elle qui s’établit par les trous d’équilibrages.
A la mise sous tension, le noyau de fer doux se soulève, libérant l’orifice de la membrane, la pression
diminue au-dessus de la membrane, elle se soulève sous l’action du fluide, libérant un grand orifice de
passage.
Il y a des vannes pour courant continu (DC) et des vannes pour courant alternatif (AC).
A noter qu’il ne faut jamais alimenter une bobine d’électrovanne quand elle est désaccouplée du corps de
vanne car elle risque de se détériorer rapidement par échauffement du bobinage. Si l’on y est obligé, on
passera, par exemple, la tige non isolée d’un tournevis, dont le manche servira en même temps de butée,
dans le trou de la bobine.
L’inconvénient majeur de cette accumulation de liquide et de son entraînement vers le compresseur est
évidement le classique coup de liquide dont les effets peuvent aller de la déformation permanente des clapets
de refoulement rendant ceux-ci non étanche, a la rupture de ces même clapets ou a des accidents matériels
plus grave encore et intéressant l’ensemble bielle piston.
Cet organe est très utile dans les climatiseurs réversibles ; au moment de l'inversion de cycle, le compresseur
aspire brusquement du liquide de ce fait le risque de coup de liquide est important. Elle est aussi largement
utilisée dans les installations à faible surchauffe.
70
6. LE SEPARATEUR D’HUILE
6.1. Rôle
Empêcher au maximum la circulation de l’huile dans le circuit frigorifique, la piéger et la renvoyer au carter
du compresseur.
71
6.2. Description
Procédé de séparation
6.3. Montage
d’un fluide liquide avant détendeur le moins chaud possible, car la chaleur absorbée par la
vaporisation du fluide dans l’évaporateur est égale à la chaleur totale (enthalpie) de la vapeur
à la température de vaporisation du fluide, moins la chaleur totale du liquide qui arrive au
détendeur.
7.2. Montage
L’échangeur de chaleur doit être monté à contre-courant sur la conduite de liquide et d’aspiration.
Il peut être monté dans toutes les positions, il faut cependant veiller à ce qu’il soit placé de manière à ne pas
former un piège à huile.
L’emplacement le plus intéressant est au plus près de l’évaporateur car à cet endroit, on trouve les vapeurs
d’aspiration les plus froides.
Bien entendu le bulbe doit être monté impérativement entre l’évaporateur et l’échangeur.
Nous allons nous limiter à la régulation ou la surveillance de ces grandeurs importantes pour une installation
frigorifique. Ainsi nous étudions la technologie des composants frigorifiques suivants :
Vanne à pression constante, le clapet anti-retour, vanne d’étranglement thermostatique, vanne à eau
pressostatique, le régulateur de capacité, détendeur thermostatique d’injection, régulateur de démarrage,
vanne à servocommande.
NRD. Clapet de non retour SGI. Voyant NRV. Clapet de non retour
1.1. Rôle
Cette vanne est un régulateur de pression d’évaporation destiné à maintenir dans l’évaporateur une pression
déterminée réglable. Elle est principalement employée pour les évaporateurs de refroidissement d’eau. Il est
dans ce cas impératif de ne pas descendre la température en dessous de 1°C, sinon il ya risque de
congélation de l’eau et éclatement des tuyaux de l’évaporateur.
Elle est aussi utilisée en régulation sur des installations comportant plusieurs évaporateurs à température
différentes.
1.2. Fonctionnement
La vanne peut comporter un manomètre qui indique la pression de fonctionnement ; il sera branché au
raccord10 (voir figure 8.2).
2. LE CLAPET ANTI-RETOUR
2.1. Rôle
Le clapet anti-retour (ou clapet de retenu ou encore clapet de non-retour) est principalement employé pour
les applications suivantes :
sur une installation avec un seul compresseur et plusieurs évaporateurs ayant des températures
différentes. On doit mettre les clapets à la sortie des évaporateurs les plus froids pour éviter, à l’arrêt
du compresseur, un retour des vapeurs provenant de l’évaporateur qui a la température la plus élevée ;
lesquelles en se condensant créent les conditions favorables à un coup de liquide.
Sur une installation ayant plusieurs compresseurs ; pour éviter un retour de pression sur le
compresseur à l’arrêt ; ce qui peut créer des difficultés lors du démarrage de ce compresseur.
Sur les installations avec dégivrage par inversion de cycle
2.2. Fonctionnement
Le clapet anti-retour (clapet de retenu) ne laisse passer le fluide que dans un seul sens, celui indiqué par la
flèche portée sur le corps. L’étanchéité peut être assurée par une bille. Un ressort de faible tarage aide la
fermeture du clapet.
En effet le bulbe d’un détendeur thermostatique tient compte de la température des vapeurs à la sortie de
l’évaporateur mais ne permet pas de contrôler la température d’un local, d’où l’utilité de la vanne
d’étranglement thermostatique.
Cette vanne est employée dans le cas de plusieurs évaporateurs sur un même compresseur.
Elle est montée à la sortie de l’évaporateur et son bulbe placé dans l’ambiance à contrôler. Elle ferme
progressivement suivant l’abaissement de la température du local jusqu’à fermeture totale quand la
température désirée est atteinte.
3.2. Fonctionnement
Elle fonctionne sur le même principe qu’un détendeur thermostatique sans la fonction détente.
La vanne d’étranglement thermostatique peut être comparée à la vanne à pression constante mais assurant
un contrôle de température plus fin.
4.1. Rôle
Cette vanne placée sur l’arrivée d’eau d’un condenseur à eau permet par ses corrections de débit de
maintenir en toute saison et quelle que soit la température de l’eau à l’entrée du condenseur, une pression
de condensation normale.
4.2. Fonctionnement
Le soufflet (voir figure 2.58), élément moteur de cette vanne modulante est raccordé au circuit HP de
l’installation. Quand cette HP augmente pour une raison quelconque, le soufflet va pousser sur la tige de
transmission, libérant davantage le passage de l’eau ; si au contraire la HP diminue, la vanne s’étrangle et
réduit passage de l’eau.
5. LE REGULATEUR DE CAPACITE
5.1. Rôle
Il s’utilise sur les installations dans lesquelles le compresseur n’est déjà pas équipé d’un dispositif de
réduction de puissance.
5.2. Fonctionnement
6.1. Rôle
Lorsque l’on utilise un régulateur de capacité, la conduite d’aspiration véhicule des vapeurs surchauffées qui
provoquent une élévation de température inadmissible au refoulement.
Pour éviter cet inconvénient, le détendeur thermostatique d’injection injecte la quantité exacte de liquide
dans la conduite d’aspiration de sorte que la surchauffe excessive des vapeurs soit supprimée ou limitée.
6.2. Fonctionnement
Le détendeur thermostatique d’injection (repère1 – figure 12) contrôle la température des vapeurs aspirées
par l’intermédiaire de son bulbe (repère2) et injecte du liquide détendu dans l’aspiration (repère3) de sorte à
désurchauffer le plus efficacement possible les gaz aspirés par le compresseur.
Ainsi, lorsque la BP diminue, ce qui entraine l’ouverture du régulateur de capacité, le bulbe du détendeur
d’injection détecte l’élévation de température et injecte aussitôt du liquide de façon à maintenir la
température des vapeurs aspirées à une valeur raisonnable permettant le refroidissement normal du moteur
du compresseur.
Remarque
Selon les modèles, le bulbe du détendeur thermostatique d’injection peut être prévu pour un montage sur
l’aspiration (repère2) ou sur le refoulement (repère4) du compresseur.
La vanne manuelle (repère5) permet de régler le débit de fluide frigorigène liquide injecté dans l’aspiration
de sorte à éliminer toute possibilité de coup de liquide au compresseur, même quand le détendeur
thermostatique d’injection est ouvert à fond.
Un filtre (repère6) est souvent installé sur la ligne du détendeur d’injection afin de protéger le montage
d’éventuelles impuretés.
Une électrovanne (repère7) permet d’éviter une injection de liquide dans l’aspiration à l’arrêt du
compresseur.
81
7.1. Rôle
Le régulateur de démarrage permet de protéger le moteur du compresseur contre les surcharges d’intensité
au redémarrage des installations à basse température après un arrêt prolongé ou après un dégivrage
En effet à cet instant, la température d’évaporation est élevée avec une pression d’aspiration forte qui va
augmenter de façon anormale le travail de compression.
Il ne s’ouvrira que lorsque la pression d’aspiration est tombée en dessous de la valeur de réglage.
7.2. Fonctionnement
Par construction, la surface du soufflet et celle du clapet sont identiques. Soit BP.E la pression coté
évaporateur et BP.C la pression coté compresseur.
La BP.E applique une force de fermeture (vers le haut) sur le soufflet et une force d’ouverture (vers le bas)
sur le clapet.(voir figure 8.14). Etant donné que la surface du soufflet et celle du clapet sont identiques, ces
deux forces s’annulent et la position du régulateur de démarrage ne dépend absolument pas de la pression
côté évaporateur.
Il reste alors deux forces en présence : la force d’ouverture due au ressort et la force de fermeture due à la
BP coté compresseur.
82
Ainsi la BP.C ne pourra pas dépasser la valeur réglée par l’intermédiaire du ressort, même si l’augmentation
de la BP veut se faire alors que le compresseur est à l’arrêt.
A l’inverse, tant que la BP.C reste inférieure au réglage du ressort (ce qui est le cas en marche normale), le
régulateur est ouvert en grand et il n’intervient plus sur le fonctionnement de l’installation.
8. LA VANNE A SERVOCOMMANDE
8.1. Rôle
Cette vanne est utilisée sur des tuyaux de diamètre supérieur à 20mm, car un capteur de pression ou de
température ne permet pas de fournir l’énergie nécessaire à la manœuvre d’un clapet de forte section.
L’énergie sera obtenue par amplification de la force grâce à un piston de grande section appelé servo-piston
8.2. Fonctionnement
En l’absence de signal de la vanne pilote, la vanne à servo-commande est fermée, la pression au dessus du
servo-piston est tombée par le trou d’équilibrage et le clapet est maintenu en position fermée par le ressort.
Si la vanne pilote s’ouvre, la pression en amont agit par le tuyau de pilotage sur le servo-piston qui amplifie
la force et permet l’ouverture du clapet.
83
Un pressostat est un organe capable de placer un contact dans une certaine position (rôle d’interrupteur
électrique) sous l’effet d’une variation de pression de fluide.
Les pressostats peuvent être utilisés comme protection quand la pression d’aspiration est trop basse ou la
pression de refoulement trop élevée. Ils peuvent également être utilisés soit pour réguler la température en
commandant le fonctionnement ou l’arrêt du compresseur, soit sur les ventilateurs des condenseurs à air
pour contrôler la HP.
Le pressostat BP arrêtera le compresseur si la pression du circuit côté basse pression descend en dessous de
la valeur de coupure et protégera de cette façon le circuit frigorifique et plus particulièrement le compresseur
contre une éventuelle entrée d'air ( plus exactement contre l' humidité contenues dans l'air ) en cas de fuite
ou en cas de dysfonctionnement d'un organe frigorifique par exemple un détendeur.
Les pressostats BP de sécurité sont en général des appareils à réarmement manuel.
85
Ce type de régulation pressostatique s'appelle aussi pump down, le principe consiste à arrêter le compresseur
via le pressostat BP après que la température désirée contrôlée par un thermostat soit atteinte.
Ces pressostats sont raccordés au refoulement du compresseur et ils assurent généralement une fonction de
sécurité : par exemple l’arrêt du compresseur en cas de pression de refoulement trop élevée.
Figure 8.8 : Schéma de principe - Pressostat régulant un ventilateur 0 ou 100 % (arrêt ou marche)
Figure 8.10 : Schéma de principe - Pressostat électronique régulant la tension d'un ventilateur 0 à
100% (0 à 220volts)
88
Le pressostat combiné (il réunit toutes les possibilités des pressostats BP et HP) permet d’assurer la
régulation et /ou la sécurité en haute ou en basse pression. Les contacts électriques des deux parties (BP et
HP) sont montés en série. Il peut être à réarmement manuel ou à réarmement automatique
Raccordement électrique : La position du contact électrique dans le schéma de commande est la suivante :
Egalement appelés Pressostats de sécurité d’huile, ils évitent les dommages liés à une pression insuffisante
de l’huile pour les compresseurs comportant une pompe à huile.
Le PDH arrête le compresseur au bout d’un certain temps si la différence de pression est inférieure à la
valeur préréglée. Il est à réarmement manuel.
89
Cette temporisation de 120 secondes permet au compresseur, lors du démarrage, d’établir la pression
normale de lubrification sans être arrêté par le pressostat d’huile.
Remarques importantes
- Le réglage d’un pressostat s’effectue sur deux paramètres par l’intermédiaire de vis de réglage :
La pression de consigne
Le différentiel de pression
- Le réarmement d’un pressostat signifie la manière par laquelle le contact électrique se remet en
position initiale après une action de détection.
D’une manière générale, les pressostats utilisés en sécurité sont à réarmement manuel et ceux utilisés en
régulation sont à réarmement automatique.
Le réglage d’un pressostat s’effectue sur deux paramètres par l’intermédiaire de vis de réglage
la pression de consigne
le différentiel de pression
On désigne par :
Mode opératoire
Pressostat BP
Avant de commencer votre réglage l'installation doit être arrêtée après un tirage au vide
Pour pouvoir régler votre pressostat de régulation vous devez vous poser certaines questions :
Quelle sera sa valeur de coupure et par conséquent quelle sera la valeur de mon
différentiel ?
Enclenchement du pressostat
Le pressostat devra enclencher votre compresseur pour une pression au minimum égale à la pression
d'évaporation de votre installation.
Si votre installation est munie d'un pressostat BP de sécurité alors le pressostat de régulation devra couper
avant celui-ci. Dans ce cas, votre BP de régulation sera réglé sur une coupure à 0.5 bar.
Si votre installation n'est pas munie de BP de sécurité, vous pouvez vous permettre une coupure à 0.2 bar.
92
Fermez le robinet départ liquide afin que l'installation s'arrête après un tirage au vide.
Afficher sur l'échelle du cut in (ou Start) une valeur supérieure à celle que vous voulez régler (je
souhaite régler mon pressostat BP pour un enclenchement à 3.5 bar dans ce cas j'affiche 4.5 bar)
ouvrir le robinet départ liquide
Vérifier sur le manomètre l'augmentation de pression
Lorsque la pression est proche de votre valeur d'enclenchement actionner la vis de réglage de façon à
vous rapprocher de la valeur d'enclenchement
Réglage du différentiel
Afficher sur l'échelle du différentiel (diff) une valeur supérieure à celle que vous voulez régler ( je
souhaite régler mon différentiel à 3 bar dans ce cas j'affiche 4 bar)
Pressostat HP
Point de coupure = Pression de condensation + une marge de sécurité de 4bar (attention à ne pas atteindre la
PMS "(pression maximale de service) du groupe).
Afficher sur l'échelle une valeur supérieure à celle que vous voulez régler (je souhaite régler mon pressostat
pour qu'il coupe à une pression de 15 bar dans ce cas j'affiche 20 bar)
Obstruer le condenseur ou arrêter son ventilateur (dans le cas du condenseur à eau, arrêter l’alimentation en
eau)
Vérifier sur le manomètre l'augmentation de pression
Lorsque la pression est proche de votre valeur de coupure actionner la vis de réglage
Répéter l’opération afin d'obtenir un réglage précis (généralement le réglage est assez facile).
93
d’un bulbe qui plonge dans le milieu à refroidir ou qui est placé dans ce milieu
d’un train thermostatique composé d’un tube capillaire et d’un soufflet
Cet ensemble est rempli d’un gaz et d’une petite quantité de liquide en équilibre avec sa vapeur, la variation
de température se traduit par une variation de pression qui est transmise au soufflet puis au mécanisme.
de régulation (par exemple, l’arrêt du compresseur d’une installation lorsque la température désirée
dans l’enceinte est atteinte)
de sécurité (par exemple, l’arrêt de l’alimentation des résistances électriques de dégivrage d’un
évaporateur lorsque la température d’évaporation est trop élevée ou l’arrêt du compresseur lorsque la
température de refoulement est élevée) ou encore antigel pour les évaporateurs à eau.
Le réglage des thermostats s’effectue sur deux paramètres par l’intermédiaire de vis de réglage.
94
Suivant les constructeurs et le type de thermostat, la température de consigne réglable sur le thermostat peut
être :
Tableau 8.1 : Conditions d’ouverture et de fermeture du contact (normal) des thermostats et les
fonctions assurées.
Dans le cas 1, le thermostat assure une fonction de régulation, le contact électrique va se refermer alors
lorsque la température contrôlée remonte à la température d’enclenchement soit T=CONS + DIFF.
Il existe aussi des thermostats électroniques, les capteurs de température sont alors :
La régulation permet de maintenir une grandeur réglée (la température par exemple) à une valeur appelée
consigne.
Chaque fois qu'il y a "régulation", il y a adaptation de la fourniture de la puissance frigorifique aux besoins
réels du local à refroidir.
Pour les installations frigorifiques commerciales et industrielles, on utilise principalement les régulations
suivantes :
Régulation thermostatique
Régulation par protection minimum
Régulation par tirage au vide automatique « AUTOMATIQUE PUMP DOWN »
Régulation par tirage au vide unique « SINGLE PUMP DOWN »
Principe
L’installation étant à l’arrêt, la température de la chambre froide est voisine de la température extérieure.
Le thermostat d’ambiance B1 a son contact fermé. A l’instant t0, l’action sur le commutateur S1 provoque la
fermeture du contacteur et la mise en route du groupe de condensation et du moteur de l’évaporateur
Du fait de la production frigorifique, la température dans la chambre froide va descendre jusqu’à la
température d’ouverture du thermostat d’ambiance (Tcons).
La production frigorifique est arrêtée et la température dans la chambre froide remonte jusqu’à la
température de fermeture du thermostat (Tcons + Diff) et le cycle recommence.
L’électrovanne n’est pas indispensable mais sa présence permet un meilleur fonctionnement de l’installation
en évitant la migration du FF contenu dans la bouteille liquide vers l’évaporateur à l’arrêt de l’installation ce
qui permet de prévenir les coups de liquide. Il faut noter tout de même que lorsque le détendeur
thermostatique est correctement réglé, il est fermé quand l’installation frigorifique est à l’arrêt.
La régulation intégrant la commande de l’électrovanne est aussi une régulation du type Tout ou Rien (TOR)
communément appelée « Régulation par Protection Minimum ».
Le « pump down » est utilisé pour vider le fluide frigorigène contenu dans l’évaporateur et de le stocker
dans le réservoir de liquide avant chaque arrêt du compresseur en régulation.
Ce procédé limite la migration de fluide frigorigène gazeux de l’évaporateur vers le compresseur lorsque ce
dernier est à l’arrêt.
Il est aussi utilisé pour permettre un démarrage à vide de certains compresseurs et pour réduire leur pointe
d’intensité.
En abaissant la pression dans le carter du compresseur, on abaisse la concentration du fluide frigorigène
dissout dans l’huile, le redémarrage du compresseur n’entraînera alors que peu d’émulsion d’huile.
Principe
La température est contrôlée par un thermostat. Le thermostat commande l’électrovanne (obligatoire)
permettant l’alimentation en fluide de l’évaporateur.
Il suffit qu’un évaporateur soit alimenté pour que la pression augmente dans la conduite d’aspiration. Le
pressostat BP de régulation détecte la montée en pression et met en service le compresseur.
Si la consigne est atteinte dans la chambre froide, le thermostat coupe le circuit d’alimentation de
l’électrovanne. La basse pression diminue. Le pressostat basse pression (PBP) de régulation arrête le
compresseur.
NB : S’il existe un pressostat PBP de sécurité (PBPsecu), sa consigne (CUT_OUT) doit être en dessous de
celle du PBP de régulation.
99
Avantages : réduction des surcharges au démarrage dues aux vapeurs de FF, réduction des risques de coup
de liquide
100
Pour éviter les courts cycles qu’on a avec le tirage au Vide Automatique, on fait recours au « SINGLE
PUMP DOWN »
NB : les exemples de schémas électriques de régulation donnés sont des systèmes câblés.
Cependant, nous rencontrons actuellement de plus en plus des régulateurs électroniques (voir figure8) qui
gèrent le fonctionnement automatique des installations frigorifiques.
Aussi, sur une même installation, des systèmes de gestion du dégivrage, de chauffage du carter du
compresseur, de signalisation, etc. s’ajoutent à la régulation de base (de la grandeur à contrôler).
101
Parmi les phénomènes qui affectent la performance des installations frigorifiques, il faut souligner
les problèmes découlant du givrage des évaporateurs.
Cette vapeur a tendance à se condenser quand l’air se refroidit. C’est par exemple le cas de l’eau qui
ruisselle sur une vitre froide : l’air se refroidit au contact de la vitre et y dépose une partie de son
humidité.
Par analogie, on peut dire qu’il se passe la même chose au niveau d’un évaporateur refroidisseur
d’air. Seulement il faudra distinguer deux cas de figure :
Dans le premier cas on assiste seulement à la condensation de la vapeur d’eau, comme par exemple
dans les climatiseurs.
Nous sommes en présence d’un phénomène naturel, donc inévitable, qu’il faut bien analyser pour
mieux en tenir compte.
Le dégivrage des évaporateurs équipant les chambres froides à température positive se fait
généralement avec l’air ambiant de la chambre froide.
Le temps de dégivrage et l’intervalle entre deux cycles de dégivrage varient d’une installation à
l’autre : ils sont fonction de la fréquence d’ouverture des portes, de l’hygrométrie de l’air extérieur et
du type de marchandises stockées.
103
A partir du top de départ donné par l’interrupteur horaire, le cycle de dégivrage se déroule de la
manière suivante :
Le dégivrage des évaporateurs des chambres froides à température négative nécessite une source de
chaleur auxiliaire
Parmi les moyens employés, citons les plus courants : le dégivrage par résistances électriques, le
dégivrage par gaz chaud et le dégivrage par inversion du cycle.
104
L’évaporateur est équipé de résistances électriques qui le traversent. Pendant le dégivrage, les
résistances chauffent directement les ailettes de l’évaporateur.
La puissance des résistances est déterminée de telle sorte que leur température de surface ne dépasse
pas les75°C ; sinon les gouttelettes d’eau se vaporisent à leur contact pour se recongeler et former
une croute de glace au contact du plafond.
Cette méthode consiste à injecter dans l’évaporateur à dégivrer les gaz chauds refoulés par le
compresseur.
Il est possible de dégivrer un évaporateur et simultanément faire fonctionner les autres comme
réévaporateurs. Ainsi le dégivrage par gaz chaud sera dans ce cas plus économique car il va
s’effectuer avec la chaleur prise dans les autres évaporateurs.
Figure 10.6 : Schéma frigorifique – installation multipostes avec dégivrage par gaz chaud
Si toute l’installation fonctionne en cycle froid, les électrovannes L1, L2, L3, A1, A2 et A3
sont ouvertes ; les électrovannes G1, G2 et G3 sont fermées.
Au départ du dégivrage, l’électrovanne liquide L1 et l’électrovanne aspiration A1 se ferme.
L’électrovanne gaz chaud G1 s’ouvre et la vapeur, venant du refoulement du compresseur,
est injectée dans l’évaporateur E1
Les vapeurs injectées dans l’évaporateur se condensent et le liquide est reconduit par la ligne
liquide vers les évaporateurs qui fonctionnent en cycle froid.
108
Le principe consiste à utiliser une vanne quatre voies qui permet de refouler dans l’évaporateur et
d’aspirer à partir du condenseur. Ainsi pendant le dégivrage, la condensation des gaz se fait dans
l’évaporateur et le liquide formé est ré évaporé dans le condenseur.
Pour inverser le cycle, il suffit d’alimenter la bobine du pilote de la vanne 4 voies
Le ventilateur de l’évaporateur est à l’arrêt pendant le cycle de dégivrage alors que celui du
condenseur continue à tourner.
109
Quelle que soit la panne, elle se caractérise par une production frigorifique faible par rapport à la
puissance normale.
Monter les manomètres pour déterminer à priori s’il s’agit d’une panne BP (delta T total trop
grand à l’évaporateur) ou d’une panne HP (delta T total trop grand au condenseur) ou d’une
autre panne (compresseur trop petit)
Mesurer d’abord la surchauffe. Si elle est plutôt faible, il s’agit d’un évaporateur trop petit.
Et celle de la batterie. Le delta T sur l’air peut aussi vous aider : trop grand, il indique un manque de
débit d’air.
Si la surchauffe est grande, mesurer ensuite le sous refroidissement. S’il est plutôt faible, cela
indique cela indique un manque de fluide frigorigène dans le circuit.
Par contre si le sous refroidissement est correct, il s’agit soit d’un détendeur trop petit, soit d’une
prédétente. Pour trancher entre ces deux hypothèses, chercher alors un éventuel delta T anormal sur
la ligne liquide (par exemple entre l’entrée et la sortie du déshydrateur). S’il n’y a pas de delta T, il
s’agit d’un détendeur trop petit.
110
Mesurer d’abord le sous refroidissement. S’il est plutôt faible, il s’agit d’un condenseur trop petit.
Dans ce cas controlez la propreté de la batterie. Si elle est propre, il s’agit d’un manque de débit d’air
sur le condenseur.
Si le sous refroidissement est plutôt bon, il s’agit soit d’un excés de charge soit d’une présence
importante d’incondensables.
Cette panne est facilement reconnaissable, avec une BP bien trop élevée et une HP bien trop faible.
Les pannes du compresseur sont généralement d’ordre mécanique dont les plus fréquentes sont :
Le condenseur est un échangeur de chaleur dans lequel l’échange de chaleur entre le fluide chaud
qu’il contient et son médium doit être le plus parfait possible.
Le manque de débit d’air (ou d’eau dans le du condenseur à eau) sur le condenseur : la
vitesse de circulation du fluide de refroidissement étant faible, le fluide (l’air ou l’eau) reste
plus en contact avec les surfaces d’échange, la température de sortie du fluide augmente,
l’écart de température sur le fluide est donc important
111
Tous ces dysfonctionnements provoquent une pression de refoulement anormalement élevée qui
compromettra le fonctionnement normal de l’installation.
Lorsque la panne du détendeur est localisée avec certitude, il faut rechercher la cause exacte qui peut
être parmi les causes suivantes :
Lorsqu’il manque de fluide frigorigène dans l’installation, il en manque également dans tous les
organes de l’installation, en particulier dans les organes principaux.
L’évaporateur sera mal alimenté en fluide frigorigène et les répercussions que celles de la panne du
détendeur trop petit seront observées. Le condenseur devient surpuissant mais comme il manque de
fluide frigorigène dans le condenseur également, la tuyauterie liquide sera mal remplie d’où la
présence de fluide frigorigène gazeux dans cette tuyauterie, le sous refroidissement sera
pratiquement nul et des bulles devront apparaître sur le voyant liquide.
La présence de bulles au niveau du voyant liquide n’implique pas forcement un manque de charge en
fluide frigorigène, cependant un manque de charge se traduit toujours par la présence de bulles au
niveau du voyant liquide.
5. PANNE DE LA PRE-DETENTE
Il faut rechercher la cause exacte qui peut être parmi les causes suivantes :
Si l’une des pressions de fonctionnement (BP ou HP) varie dans un sens, l’autre pression a toujours
tendance à varier dans le même sens sauf dans le cas de la panne du compresseur petit ou la HP
descend pendant que la BP augmente.
Il est préférable d’effectuer le test des incondensables pour ne pas confondre la panne de l’excès de
charge avec la panne des incondensables, ces 2 pannes présentant pratiquement les mêmes
symptômes
Les incondensables sont les gaz indésirables (air, azote…) qui sont dans le circuit frigorifique.
Ils sont généralement piégés en partie haute de la bouteille liquide et ils augmentent artificiellement
la pression HP (pression totale = somme des pressions partielles).
Les symptômes sont les mêmes que ceux de la panne de l’excès de charge. Seul le test des
incondensables permet de différencier ces deux pannes.
113
Ramener tout le fluide frigorigène dans la bouteille liquide (ou condenseur) par un fonctionnement
du type « Pump Down »
Si la température indiquée par le manomètre dépasse de plus de 2°C à celle du thermomètre, il y’a
des traces d’incondensables qui sont d’autant plus importantes que l’écart est plus grand
La purge est possible lorsque la bouteille liquide comprend un purgeur en partie haute ou en créant
une purge sur le raccord d’entrée si il n’est pas brasé.
Autrement, il faut vider (récupérer), tirer au vide et recharger le circuit en fluide frigorigène.
Il est à noter que le sens de circulation de l’air est inversé pour un ventilateur du type hélicoïde
lorsque que le ventilateur tourne à l’envers, pour un ventilateur centrifuge, le sens de circulation reste
inchangé ; par contre le débit d’air et la pression aéraulique fournie diminuent fortement.
Tous ces dysfonctionnements provoquent une pression d’évaporation anormalement basse qui
compromettra le fonctionnement normal de l’installation.
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ORGANIGRAMME DE DIAGNOSTIQUE
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