Masses Et Tumeurs Abdominales
Masses Et Tumeurs Abdominales
Masses Et Tumeurs Abdominales
A) Définition
B) Outils du clinicien
l’interrogatoire :
- les signes fonctionnels décrits par les patients sont variables, la masse peut être responsable d’une
gêne ou de douleurs. Les signes d’appel concernant un appareil peuvent être présents (digestifs,
urinaires, gynécologiques…).
- Dans un certain nombre de cas le patient a fait lui même la constatation de l’existence d’une
masse.
- Il faut faire préciser par l’interrogatoire les données habituelles, les antécédents personnels et
familiaux, les signes fonctionnels associés et les signes généraux.
L’examen clinique
- l’inspection peut permettre de voir une augmentation de volume d’une partie de l’abdomen.
L’inspection à jour frisant peut faire constater l’existence d’une voussure.
- autres étapes de l’examen clinique : palpation, percussion, auscultation, toucher rectal et vaginal et
combinaison des touchers pelvien et du palper abdominal : vont permettre de préciser le siège de
la masse et le ou les quadrants de l’abdomen qu’elle occupe (tout en sachant qu’ à un quadrant
donné peuvent correspondre la projection de plusieurs organes différents – ex : l’épigastre et
l’hypochondre gauche peuvent être le siège de masses de nature hépatique [lobe gauche],
splénique, gastrique), son volume, de juger de ses limites et des structures qu’elle refoule
(notamment intestinales). Il importe également de préciser le caractère lisse ou à l’inverse irrégulier
de la surface de la masse, sa consistance : liquidienne, rénitente , ou ferme , ou dure ainsi que
son caractère homogène ou hétérogène. Il faut préciser la sensibilité et le caractère
éventuellement douloureux à la mobilisation et à la palpation.
- préciser la mobilité de la masse :
- Avec la respiration
- La mobilité provoquée par la main de l’examinateur ou à l’inverse le caractère fixé.
Intérêt et valeur d’orientation de l’examen clinique, toutefois triomphe de l’imagerie moderne (TDM,
IRM) pour le diagnostic étiologique.
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- à un viscère plein augmenté de volume (foie, rate, rein)
- à une tuméfaction développée aux dépens d’un tel viscère
- à une néoformation indépendante dont l’origine peut être extrêmement variable dans le
rétropéritoine ou surtout dans la cavité péritonéale.
. rein ptosé constaté dans une fosse iliaque plutôt que dans le flanc.
. contours et sinuoïsité d’un rachis cypho-scoliotique (chez les patients maigres)
. fécalome volumineux intéressant un segment colique (fosse iliaque ou flanc gauche)
. globe de rétention vésicale : peut prendre l’allure d’une masse liquidienne abdomino-pelvienne
. utérus gravide peut être pris pour une tumeur utérine, (jeunes patientes qui n’ayant pas avoué leur
grossesse).
Les tuméfactions intra abdominales peuvent être schématiquement distinguées en plusieurs grandes
catégories :
- Les tumeurs vraies à composante essentiellement solide, qui peuvent être bénignes ou malignes
- Les lésions liquidiennes et lésions kystiques
- Les lésions de nature inflammatoire et/ou infectieuse
- Les lésions de nature vasculaire
F « Catalogue » étiologique :
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0rientation diagnostique
Masses solides et tumeurs hépatiques
Les tumeurs malignes sont les plus fréquentes ; quand elles sont palpables, elles ont une
consistance dure, ligneuse.
Les tumeurs peuvent être primitives : carcinome hépatocellulaire
le plus souvent sur cirrhose, valeur du contexte clinique, de l’élévation du taux d’alpha-foeto-protéine et
des caractères morphologiques de la tumeur en tomodensitométrie (fortement vascularisée à la phase
artérielle).
Les tumeurs peuvent être secondaires : métastases
Quelquefois uniques, souvent multiples, peuvent au maximum donner la consistance d’un foie
« marroné ».
La tumeur primitive est le plus souvent un cancer digestif en particulier colo-rectal.
Le contexte clinique est souvent évident toutefois, une métastase hépatique peut révéler un cancer
Intérêt du dosage des marqueurs (antigène carcino-embryonaire et CA.19.9).
Les tumeurs bénignes du foie sont plus rares, en tout cas, elles sont rarement volumineuses au
point d’entraîner une symptomatologie clinique ou d’être palpables.
Elles surviennent sur foie sain
Connaître l’ adénome du foie, en particulier chez les femmes sous oestroprogestatifs, ces adénomes
pouvant se compliquer d’hémorragie.
Lésions kystiques du foie : lésions liquidiennes survenant en dehors d’un contexte infectieux
Kystes « biliaires » (ils n’ont toutefois aucune communication avec l’arbre biliaire, leur contenu est
séreux). Ces kystes sont rarement symptomatiques quand leur diamètre est inférieur à 8 - 10 cm. Ils
donnent une image liquidienne à paroi fine sur les examens morphologiques.
Kystes parasitaires : kyste hydatique
Il s’agit d’une affection endémique chez les patients d’Afrique du Nord, tableau de « gros foie bosselé ».
L’aspect morphologique (lésions souvent multiples, calcifications éventuelles) peut orienter.
Intérêt des sérologies d’ecchynococose hydatique pour confirmer le diagnostic.
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3) Vésicule biliaire
Est également mobile à l’inspiration puisqu’ accolée à la face inférieure du foie. Elle n’est pas palpée à
l’état normal.
Estomac et duodénum
Il est rare de palper des tumeurs développées aux dépens de l’estomac ou du duodénum, celles-ci ont
rarement un volume suffisant pour être perceptible à l’examen clinique. Toutefois, certaines tumeurs
malignes d’origine conjonctive peuvent devenir très volumineuses et être constatées à l’examen.
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l’appendicite, par agglutination intestinale au contact d’un foyer inflammatoire (plastron). Le contexte
clinique et infectieux oriente souvent le diagnostic ; intérêt des opacifications digestives.
Masses développées aux dépens des autres structures (mésentère, grand épiploon, péritoine)
Sont rares. Connaître certaines éventualités :
Des tumeurs solides ou des lésions liquidiennes peuvent se développer à partir des structures
génitales. Il peut s’agir de tumeurs solides ou de kystes pour les ovaires, le plus souvent de tumeurs
bénignes pour l’utérus, (et enfin de lésions d’origine inflammatoire (pyosalpinx ou hydrosalpinx au
niveau des trompes : toutefois ces dernières ont un développement surtout pelvien, et sont rarement
volumineuses au point d’être constatées à l’examen de l’abdomen).
Les lésions ovariennes ou utérines ont au départ un développement purement pelvien ; quand elles
sont très volumineuses, elles deviennent des masses abdomino-pelviennes. Ces masses peuvent
être visibles dès l’inspection de l’abdomen ; elles peuvent être palpables et constituer une matité
convexe vers le haut, refoulant les structures digestives.
Ces lésions doivent être distinguées d’un globe vésical ++:
Celui-ci peut avoir une présentation similaire sous forme d’une masse mate, convexe vers le haut.
Quand il est de survenue aiguë, il existe une douleur à la palpation et le diagnostic est évident. Le
sondage vésical permet le diagnostic et soulage les patients. Pour les rétentions vésicales chroniques,
la vessie peut être également augmentée de volume. Elle peut atteindre l’ombilic, et sa partie inférieure
plonge derrière le pubis. La consistance est tendue, élastique, immobile.
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Les tumeurs malignes de l’ovaire.
Ces tumeurs sont solides ou à la fois liquidiennes avec une composante solide, avec la présence de
végétations.
Devant une masse liquidienne ovarienne, les signes qui doivent faire évoquer une tumeur maligne
plutôt qu’un kyste bénin sont : l’augmentation de volume rapide, le caractère douloureux, le caractère
partiellement solide, la présence d’une ascite et l’altération de l’état général. Valeur des marqueurs (Ca
125).
Le rein est normalement de consistance ferme, de forme régulière. Une augmentation de volume du
rein peut être rencontrée dans plusieurs circonstances :
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l’ectasie artérielle intéresse le plus souvent l’aorte sous rénale. Les parois de la lumière aortique sont
recouvertes d’un thrombus mural qui constitue la gangue anévrysmale.
L’anévrysme quand il excède un certain diamètre (3-4 cm), peut devenir palpable, notamment chez les
sujets maigres. Il s’agit d’une tuméfaction de siège axial, du quadrant ombilical. Cette tuméfaction est
battante , synchrone au pouls, expansive ; l’auscultation peut permettre d’entendre un souffle.
Un tel anévrysme peut s’accompagner de phénomènes douloureux (adbominaux, dorso-lombaires) qui
doivent faire redouter une rupture.
Par l’examen clinique, il convient de préciser les limites supérieures de l’anévrysme par rapport à
l’auvent costal ; le fait de pouvoir placer le tranchant de la main entre l’auvent costal et la partie
supérieure de l’anévrysme indique que celui-ci est de topographie sous rénale (signe de Debakey).
! Au niveau de l’hypochondre droit, une masse hépatique peut correspondre à l’hypertrophie du lobe
droit (liée ou non à la présence d’une tumeur hépatique), à une grosse vésicule, à un cancer du
colon droit, à un gros rein.
! Au niveau de l’épigastre, une masse peut correspondre à l’hypertrophie du lobe gauche du foie (liée
ou non à la présence d’une tumeur hépatique), à une tumeur gastrique volumineuse ou à la
présence d’une lésion d’origine pancréatique (pseudo-kyste).
! Au niveau de l’hypochondre gauche, il peut s’agir d’une grosse rate, d’une masse développée aux
dépens du lobe gauche du foie, d’une masse développée aux dépens de la queue du pancréas
(pseudo-kyste) ou d’une tumeur ou pseudo tumeur développée aux dépens du colon gauche . . .