Chapitre+8+ +Ressources+Cours
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La méthode de Pareto
Cette méthode, dite également 20/80, classe les clients en deux catégories :
– Les clients avec un potentiel important (les grands comptes) : 20 % des clients représentent 80
% du chiffre d’affaires, il faudra suivre ces grands comptes avec attention ;
– Les clients avec un faible potentiel (les petits comptes) : 80 % des clients représentent 20 % du
chiffre d’affaires.
Voici la méthode pour effectuer la segmentation de la clientèle selon la méthode 20/80 ou Pareto
La méthode ABC
Cette méthode est presque similaire à la méthode des 20/80 à l’exception qu’elle segmente en 3
catégories les clients. Finalement, cette méthode permet de suivre finement les catégories A et B, et
dans une moindre mesure la catégorie C. Cette méthode s’applique à condition que :
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– La catégorie A : les clients à fort potentiel représentent 20 % des clients totaux pour 80 % du
chiffre d’affaires ;
– La catégorie B : les clients « moyens » représentent les 30% suivants pour 15 % du chiffre
d’affaires ;
– La catégorie C : les clients à faible potentiel représentent 50 % des clients pour 5 % du chiffre
d’affaires.
Il faut reprendre le tableau précédent et faire ressortir les 3 catégories de clients :
Catégories N° des Clients Nombre de clients en % Chiffre d’affaires en %
A 1 et 2 20 % 80 %
B 3, 4 et 5 30 % 15 %
C 6, 7, 8, 9 et 10 50 % 5%
Total 100 % 100 %
Il y a globalement 3 grandes natures de risques liés aux clients : de nature commerciale, de nature
financière et enfin de nature organisationnelle. Ces trois niveaux de risques sont évidemment
imbriqués.
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Attention :
Le dépassement des délais et l'absence de mention des pénalités de retard dans les conditions de
règlement sont passibles d'une amende administrative de 75 000 € pour une personne physique et
de 375 000 € pour une personne morale (article L441-6 du Code de commerce).
L’encours client
Notion d’encours
L’encours client correspond aux créances qui sont dues par un client à une date donnée. Dit autrement,
il s’agit du total facturé au client mais qui n’est pas encore réglé (il correspond donc au solde débiteur
du compte client).
L’encours théorique
Pour surveiller l’encours client, il faut avoir une base de référence, c’est l’encours théorique. Il s’agit
du solde débiteur qui devrait figurer dans le compte client, lorsque ce dernier respecte les délais
contractuels.
Ce dernier se calcule de la façon suivante :
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L’encours maximum
Afin de diminuer le risque d’impayés, le comptable peut travailler avec le service commercial et
imposer un encours maximum aux clients à risque. Au-delà de ce seuil, il est impossible d’accepter
une nouvelle commande de ce type de clients ces derniers doivent d’abord payer leurs dettes. Le PGI
permet d’automatiser cette limite.
Le principe
La balance âgée est un document comptable très utilisée par les chargés de recouvrement. Elle
récapitule l’ensemble des comptes clients qui ne sont pas soldés en les déclinant par tranches d’âge.
Le poste client fait partie de l’actif circulant et à ce titre n’est qu’un poste transitoire. Une pièce (une
facture ou un avoir) apparaissant dans un compte client n’est pas supposée rester non soldée plus que
le laps de temps correspondant au délai de paiement accordé au client.
La balance âgée permet donc une analyse par client du montant des créances non soldées et de son
impact sur la trésorerie et le besoin en fonds de roulement.
Elle s’articule par tranches autour de la date d’échéance des factures, ce qui permet d’avoir une vue
non seulement quantitative (en montant d’encours) mais également qualitative du poste client.
En effet, les créances non soldées impactent la trésorerie mais peuvent également générer des pertes à
cause de leur ancienneté, inversement proportionnelle avec la probabilité de recouvrement.
Un des grands intérêts de la balance âgée est donc de fournir une vision des créances par client et par
tranches de retard de paiement s’exprimant en nombre de jours de retard.
Description
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Une première colonne pour les créances non échues : nous sommes au stade de la relance
préventive.
Une seconde pour les retards courts de moins de 30 jours : relance amiable de niveaux 1 et 2.
Une troisième pour les retards compris entre 31 et 60 jours. Nous sommes aux alentours de 60
jours à la fin du processus de recouvrement amiable.
Une quatrième pour les retards compris entre 61 et 120 jours, ce qui correspond au début du
recouvrement contentieux.
Une cinquième pour les retards de plus de 120 jours qui ont pour causes un litige non résolu, des
retards de paiement liés à un défaut du client ou une insolvabilité. Les créances concernées
devront certainement être provisionnées en créances douteuses ou passées en pertes et profits,
impactant négativement le résultat de l’entreprise (à voir avec M. Ferret, dans le processus 2).
La sixième colonne représente le montant total des retards de paiement quelle que soit leur
ancienneté.
La dernière colonne est l’encours total, permettant de visualiser les clients avec lesquels l’encours
total de créances est le plus important.
Le processus est un cadre dans lequel le gestionnaire de comptes clients garde une certaine flexibilité
en fonction de ses échanges avec son client. Cependant, toute relance amiable a une fin. En cas
d'impayé non justifié au-delà du niveau 3, l'action amiable prend fin pour devenir contentieuse (le
tribunal).
Processus de relances type
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La recherche du bon interlocuteur chez le client est une condition essentielle de l'efficacité des
actions de relance. Le bon interlocuteur est une personne qui va être capable d'apporter des
informations, de résoudre des problèmes internes, voire de valider le paiement.
Il faut rester courtois et factuel lors des relances clients tout en étant de plus en plus ferme à
mesure que le retard de paiement augmente.
Conserver l'historique de l'ensemble des relances. Cela permettra d'être plus pertinent sur
l'enchainement des relances en remémorant au client ses engagements.
De plus, en cas d'impayé avéré, Il faudra produire la preuve des relances en plus de la preuve de
l'exigibilité des créances.
Le téléphone et l'email sont les modes de communication les plus efficaces pour relancer les
clients. Cependant, chaque accord / engagement doit faire l'objet d'une confirmation écrite
(courrier, email, fax).
En cas de retards de paiement de plus de 3 semaines, l'utilisation de courriers de relance avec
accusé de réception est très fortement recommandée, voire indispensable.
Utiliser les pénalités de retard pour éduquer les clients à payer aux dates d'échéances
contractuelles. Les pénalités de retard sont obligatoires depuis 2009 (Loi LME du 4 août 2008)
La relance niveau 1
Les actions de relance débutent dès la date d'échéance de la facture passée avec pour objectif de
comprendre la cause du retard de paiement et d'amener le client à régulariser la situation
immédiatement ou dans un délai très court cohérent avec le problème identifié.
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La relance niveau 2
Cette étape intervenant après la relance préventive puis la relance niveau 1, elle est plus ferme que les
précédentes et demande l'intervention d'autres acteurs de l'entreprise. L'acheteur doit comprendre que
cette situation de retard de paiement est anormale et que le vendeur souhaite clairement une
régularisation immédiate.
Il faut conserver l'historique de l'ensemble des relances depuis la première relance préventive. Chaque
appel téléphonique doit être préparé et se base sur les échanges précédents. Cela permet de structurer
l’appel et doit éviter de se faire balader par un interlocuteur qui trouverait lors de chaque relance une
nouvelle raison pour ne pas payer.
Pour lancer une procédure injonction de payer. Il suffit de remplir un formulaire (cerfa 12946*01) en
joignant tous les justificatifs nécessaires pour prouver le bien fondé de la demande (bons de
commandes, factures, bons de livraison, courriers de relance et de mise en demeure, emails, fax) et de
le déposer au tribunal de commerce de la juridiction du défendant (le client / débiteur).
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Ces services permettent de déléguer tout ou partie de la gestion du risque client (les factures peuvent
être cédées avec ou sans recours au factor), de les mobiliser pour être payé dès leur émission
(généralement sur 80%) et de déléguer le recouvrement des créances à l'établissement de crédit
Mise en place d'un contrat d'affacturage avec mandat de gestion entre le vendeur et le factor. Financement des factures
par l'établissement de crédit.
Opérations de gestion effectuées par le vendeur comprenant le recouvrement des créances (amiable et / ou judiciaire), la
gestion des litiges éventuels et l'encaissement des paiements.
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pas se retourner vers le vendeur en cas de défaut de paiement de l'acheteur. La cession est donc
définitive
Contrat d'affacturage sans recours entre le vendeur et l'acheteur. Dès émission et après acceptation de la cession sans
recours par l'établissement de crédit, les factures sont cédées au factor qui les paie au vendeur.
La société d'affacturage effectue les opérations de recouvrement des créances et assume le risque d'impayé.
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