1911EL

novembre/décembre 2019 | n° 480 | www.elektormagazine.
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TMC2160
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reichelt elektronik GmbH & Co. KG, Elektronikring 1, 26452 Sande (Allemagne), tél. +33 97 518 03 04
42ème année,
n° 480 – novembre/décembre 2019
ISSN 0181-7450
Dépôt légal : octobre 2019
CPPAP 1120 T 83713
Directeur de la publication : Donatus Akkermans
Elektor est édité par :

Volta, Weber, Ohm,
PUBLITRONIC SARL
c/o Regus Roissy CDG
Faraday…
1, rue de la Haye
BP 12910 On situe les débuts de l’électronique en 1904 (diode à vide de John Ambrose Fle-
FR - 95731 Roissy CDG Cedex
ming) ou 1907 (triode à vide de Lee de Forest). Ces inventions ont donné naissance
à une famille de composants : les tubes. Ils ont permis de lancer le téléphone, la
@ : [email protected] radio, la télévision, les radars, l’informatique… L’arrivée du transistor en 1948 a

marqué un nouveau tournant pour arriver à la microélectronique. Mais n’oublions
pas que ces inventions reposent sur des découvertes du XIXe siècle.
www.elektor.fr | www.elektormagazine.fr En 1820, le physicien danois Hans Christian Oerstedt expose publiquement que le
passage d’un courant électrique dans un fil crée un champ magnétique. Jusque-là,
Banque ABN AMRO : Paris
IBAN : FR76 1873 9000 0100 2007 9702 603 l’électricité et le magnétisme étaient considérés comme deux phénomènes indé-
BIC : ABNAFRPP pendants. Le français André Marie Ampère, professeur à l’École polytechnique de
Paris, prend connaissance des expériences de Oerstedt et entame des recherches
Publicité : sur l’électromagnétisme. C’est grâce à ces travaux que son patronyme a été retenu
Margriet Debeij en 1954 comme unité de courant électrique du SI. Sa définition a d’ailleurs fait l’ob-
Tél. : +49 (0)241 955 09 174
jet d’une révision cette année (mai 2019 !) : elle repose maintenant sur la valeur
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numérique de la charge élémentaire (e) et non plus la perméabilité du vide (µ0).
DROITS D’AUTEUR : En 2020, on parlera beaucoup d’Ampère puisque sera célébré le 200e anniversaire
© 2019 Elektor International Media B.V. de ses découvertes. Plusieurs événements dans le monde de l’industrie et dans l’en-
Toute reproduction ou représentation intégrale ou seignement seront organisés à cette occasion. Renseignez-vous !
partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages
publiées dans la présente publication, faite sans
Petit message personnel : je passe la main, je quitte la rédaction en chef d’Elektor.
l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une
contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les Par choix et de mon plein gré. Je vous remercie, lecteurs, pour votre fidélité, vos
reproductions strictement réservées à l’usage privé du commentaires, vos suggestions… Je salue également toute l’équipe qui participe à
copiste et non destinées à une utilisation collective, et,
la réalisation de chaque magazine : auteurs, rédacteurs, traducteurs, dessinateurs,
d’autre part, les analyses et courtes citations justifiées
par le caractère scientifique ou d’information de l’oeuvre maquettistes… qui poursuivront l’aventure dès le prochain numéro.
dans laquelle elles sont incorporées (Loi du 11 mars 1957
-art. 40 et 41 et Code Pénal art. 425). Mariline Thiebaut-Brodier
Certains circuits, dispositifs, composants, etc. décrits
dans cette revue peuvent bénéficier de droits propres
aux brevets; la Société éditrice n’accepte aucune
responsabilité du fait de l’absence de mention à ce sujet.
Conformément à l’art. 30 de la Loi sur les Brevets, les
circuits et schémas publiés dans Elektor ne peuvent être Notre équipe
réalisés que dans des buts privés ou scientifiques et
Rédactrice en chef : Mariline Thiebaut-Brodier ([email protected])
non commerciaux. L’utilisation des schémas n’implique
aucune responsabilité de la part de la Société éditrice. Rédaction internationale : Eric Bogers, Jan Buiting, Jens Nickel
La Société éditrice n’est pas tenue de renvoyer des Laboratoire : Mathias Claussen, Ton Giesberts, Luc Lemmens,
articles qui lui parviennent sans demande de sa part
Clemens Valens (responsable), Jan Visser
et qu’elle n’accepte pas pour publication. Si la Société
éditrice accepte pour publication un article qui lui est Coordination : Hedwig Hennekens
envoyé, elle est en droit de l’amender et/ou de le faire Ont coopéré à ce numéro : Pascal Godart, Yves Georges, Robert Grignard,
amender à ses frais; la Société éditrice est de même en
Denis Lafourcade, Jean-Louis Mehren, Denis Meyer,
droit de traduire et/ou de faire traduire un article et de
Hervé Moreau, Helmut Müller, Xavier Pfaff
l’utiliser pour ses autres éditions et activités, contre la
rémunération en usage chez elle. Service de la clientèle : Cindy Tijssen
Graphistes : Giel Dols, Jack Jamar

Imprimé aux Pays-Bas par
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Distribué en France par M.L.P.
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www.elektormagazine.fr novembre/décembre 2019 3

ce mois-ci
42e année – nº 480
novembre/décembre 2019
carte à
5 bientôt dans Elektor
pilote de moteur
15 référence de tension ajustable TL431
drôle de composant n°42
TMC2160
puissance et silence
19 agenda
novembre-décembre 2019
en harmonie
52 vol tous azimuts
l’électronique par monts, maux
et merveilles
105 Rétronique
la première console de jeux vidéo d’Elektor
reprise de service après 42 ans
l’Internet des Objets et le renard (1)
112 l’e-choppe d’Elektor
une carte abordable pour accéder au réseau Sigfox
114 hexadoku Pour que des capteurs alimentés par piles puissent envoyer des données
casse-tête pour elektorniciens vers des passerelles internet, il existe des protocoles radio comme Sigfox et
LoRa. Sigfox se distingue par un réseau homogène et déjà bien développé.
L’utilisateur n’a plus qu’à programmer les nœuds et les enregistrer pour
pouvoir visualiser les données par l’internet. Comme nous le verrons dans
cette série d’articles, du matériel bon marché et du
logiciel libre suffisent pour réaliser ses premiers
projets Sigfox. Dans cette première
partie, nous présenterons le module
compact Arduino MKR FOX 1200
avec émetteur-récepteur
Sigfox intégré, ainsi
en coulisse qu’une carte mère

correspondante.
26
33 bruits de labo…
interface utilisateur, batteries, capteurs
34 hors-circuits de R. Lacoste
amplificateurs différentiels
de meilleures caractéristiques
et une plus grande immunité au bruit
40 arduiner avec les cartes de

développement d’Infineon
44 que la (bonne) lumière soit !

critères de qualité
pour un éclairage ambiant à LED
96 transmission de paquets UDP
62 Raspberry Pi dans le monde de no souçaï avec l’ESP8266
l’automatisation
les systèmes des amateurs dans les 100 banc d’essai : Raspberry Pi 4
applications commerciales tout nouveau, tout beau, toujours au top ?
68 projet 2.0 110 dans l’e-choppe d’Elektor horloge à VFD

corrections, mises à jour et Earth Listener, générateur de fonctions, faire du neuf
courrier des lecteurs alimentation de labo programmable avec du vieux
4 novembre/décembre 2019 www.elektormagazine.fr

lektor
DÉCOUVRIR CRÉER PARTAGER
26 l’Internet des Objets et le renard (1)

une carte abordable
pour accéder au réseau Sigfox
20
56 système de fichiers Flash JesFS
mégadonnées bien ordonnées
pour petits contrôleurs
70 révision du détecteur de rayonnement

(déjà amélioré)
mise à jour du matériel
du compteur alpha/bêta/gamma
74 horloge à VFD
transmission de paquets UDP faire du neuf avec du vieux
no souçaï avec l’ESP8266 81 relais commandé par Wi-Fi

sur carte miniature à prix riquiqui
Pour échanger des données sur un réseau, on utilise en général un modèle (< 3 €)
client-serveur. Le client envoie une requête à un serveur, qui fournit ESP8266 à la manœuvre
les données demandées sous la forme d’une
page HTML. Ce modèle exige pas mal de 84 projet SCCC (5)
ressources logicielles : un programme de processeur softcore et compilateur C
serveur tournant sur un ordinateur, par à construire soi-même
ex. un Raspberry Pi, et du côté client
un logiciel pour traiter les données de la 88 conception d’un récepteur
page HTML. de 1 à 30 MHz
AM, BLU et CW par résonateurs, filtres ou
quartz enfichables
96
bientôt sur ces pages
Extrait du sommaire du prochain numéro :
• Balance du watt
• Banc d’essai : caméra thermique
• Carte pour compteur Geiger
sur la scène : les projets • Électronique pour les débutants
• Multitâche avec l’ESP32
6 démarrage en douceur • Pas à pas : envoyer des données avec Sigfox
pour amplificateur
• Pratique :
épargnez vos fusibles et votre
électronique bibliothèque graphique pour microcontrôleurs
• Premiers pas avec RISC-V
16 enregistreur de température
avec Arduino Nano • Régulation de vitesse pour moteurs à courant alternatif
76
au rythme circadien… • Savoir-faire : anti-rebond pour bouton
20 carte à pilote de moteur TMC2160 Sous réserve de modification.

puissance et silence en harmonie Le numéro de janvier-février 2020 paraîtra le 26 décembre 2019.

PROJET DU LABO
démarrage en douceur
pour amplificateur
épargnez vos fusibles et votre électronique
Klaus-Peter Westrup (Allemagne)
Caractéristiques
• composants traversants uniquement
• commande par microcontrôleur
• démarrage en douceur pour amplificateur
• télécommande IR
• mise en marche et arrêt automatiques
Cela vous est sans doute déjà arrivé : vous allumez votre appareil, et pan ! Le fusible a sauté. La
plupart du temps il ne s’agit pas d’un appareil défectueux, la raison est plus simple : l’appel de courant
lors du démarrage a dépassé les capacités du fusible. Cette pointe de courant (surge ou inrush current)
peut apparaître aussi bien dans les circuits avec un transformateur d’alimentation que dans ceux avec
une alimentation à découpage sans transformateur à l’entrée ; la cause en est cependant différente
dans les deux cas.
Dans le cas d’un transformateur, la surin- le courant de charge des condensateurs certains composants n’apprécient pas
tensité est due à la saturation du noyau ; qui en est la cause. vraiment… Ce n’est donc pas une sur-
dans les alimentations à découpage, c’est Cette surintensité est très élevée, et prise que ce soit lors de l’enclenchement

que les appareils et/ou leur alimentation π
flanchent. C’était aussi le cas des lampes avec α = θ −
2
infos sur le projet
à incandescence, désormais interdites. audio
Les fabricants d’appareils électriques Si nous considérons que φrest = 0, nous
démarrage en douceur
et électroniques – et sans nul doute les en déduisons ce qui suit :
lecteurs d’Elektor – connaissent bien télécommande IR
ce phénomène, et y remédient : il faut, • lorsque la tension du secteur est
débutant
d’une manière ou d’une autre, limiter maximale à l’enclenchement,
Æ connaisseur
l’appel de courant à la fermeture. φ = φmax ;
• lorsque la tension est nulle à l’en- expert
Mise sous tension d’un clenchement, φ = 2 φmax.
transformateur d’alimentation
env. 3h
On cherche toujours à maximiser le flux Ce flux deux fois plus élevé va entraîner
du champ magnétique dans le noyau la saturation magnétique du noyau. La
en fer et à réduire la taille de l’entre- valeur de l’inductance du bobinage pri-
fer afin de minimiser les pertes, mais maire est dès lors pratiquement nulle, et soudage standard,
cela entraîne une augmentation de la le courant n’est limité que par la valeur AVRISP (en option)
surintensité transitoire à l’enclenche- de la résistance ohmique de ce bobinage
ment. Contrairement à ce que l’on pense et du cordon d’alimentation.
généralement, c’est lorsque la tension est La surintensité transitoire ne dure que
env. 50 €
nulle au moment de la fermeture du cir- quelque 10 ms, 3 à 6 ms en pratique,
cuit que la surintensité est la plus forte. car la saturation du noyau n’est pas ins-
Quelques formules suffisent pour illustrer tantanée. N’oublions pas non plus qu’il
le phénomène. En régime établi, après faudra encore 4 à 10 périodes de la ten-
disparition des transitoires, le déphasage sion du secteur pour que le flux du champ
entre la tension du secteur et le flux du magnétique et le courant dans le circuit
champ magnétique est de 90° : se stabilisent. cher, plus lourd et plus gros ; les pertes
électriques augmentent aussi. Ces incon-
Solutions possibles vénients ne sont a priori pas acceptables.
φ (t ) = U max ∫ sin(ω t ) dt + C
Pour éviter la surintensité transitoire, En général, on peut vivre avec ces surin-
on pourrait essayer – d’une manière ou tensités : elles sont de courte durée et
Cette équation est une application de la d’une autre – de ne connecter le trans- ne risquent pas d’endommager le trans-
loi de Faraday. Il s’en suit : formateur que lorsque la tension du sec- formateur ou d’autres composants. Pour
teur atteint son maximum. des puissances un peu plus élevées, on
U max C’est bien entendu correct, mais pour un se contentera aussi de limiter les surin-
φ (t ) = − ⋅ cos(ω t ) + C bon fonctionnement, il faut que le champ tensités, de manière passive ou active.
ω
magnétique rémanent du noyau soit nul Le tableau 1 reprend les surintensités
au moment de la connexion du transfor- rencontrées sur quelques transforma-
C’est donc bien au passage par zéro de la mateur. Ce n’est pas du tout évident à teurs. Pour des puissances supérieures
tension que le flux du champ magnétique garantir dans la pratique. Il existe des ou égales à 300 VA, il est évident que la
atteint son maximum en valeur absolue. circuits qui mesurent ce champ réma- limitation des appels de courant à l’en-
En régime établi, la constante C est nent, et qui permettent un enclenche- clenchement est indispensable si on veut
nulle, mais ce n’est pas le cas à l’en- ment sans surintensité et sans faire appel éviter que les fusibles nous sautent lit-
clenchement ; le flux est en effet nul à à des résistances de limitation de cou- téralement à la figure !
ce moment, abstraction faite d’un éven- rant ; ils sont relativement complexes.
tuel champ magnétique rémanent dans le Une autre possibilité est de surdimen- Limitation passive du courant
noyau. Les conditions initiales à l’enclen- sionner le transformateur, pour retarder d’appel
chement du transformateur (t = 0) sont la saturation de son noyau. Cela fonc- La limitation passive est réalisée avec
définies par la constante C, qui dépend tionne, mais le transformateur est plus des (grosses) résistances en série, ou
elle-même :
• de la valeur et de la polarité du Tableau 1. Surintensité transitoire pour divers transformateurs

champ rémanent dans le noyau ; Puissance Tension Résistance Surintensité
• de la phase de la tension appliquée ; (VA) (V) (Ω)* (A)
• des caractéristiques du noyau. 200 230 8 36
300 230 5 54
En résumé : 500 230 3 81
800 230 1,5 130
φ (t ) = φmax ⋅ sin(ω t + α ) + φrest + φmax ⋅ sin(α ) 1000 230 1 163
* Valeur approximative.

charge capacitive maximale Ctest. Pour
les alimentations à découpage, c’est
la valeur de la capacité à l’entrée du
convertisseur ; cela nous permet de cal-
culer l’énergie :
1
E= ⋅ 300 F ⋅ (230V ⋅ 1, 414)2 = 15, 8 J
2
Certaines thermistances n’acceptent pas

une charge suffisante, il faut alors choisir
un modèle plus puissant ou connecter
deux thermistances en série. C’est ce
que nous avons fait pour notre circuit :
deux thermistances de 16 Ω en série.
Attention, il ne faut jamais connecter des
thermistances en parallèle !
Inconvénients
Figure 1. Caractéristiques des thermistances de la série S236 de TDK.
Cette protection passive se retrouve
dans bon nombre d’appareils du com-
merce, mais elle présente tout de même
quelques inconvénients.
des thermistances. Ces dernières ne sont U eff ⋅ 1, 414 En premier lieu, la puissance dissipée
que des résistances dont la valeur est RNTC = − Rtransfo = dans la thermistance en régime éta-
I s max
proportionnelle ou inversement propor- bli. Même si la valeur de la résistance
tionnelle à la température. Il y en a donc 230V ⋅ 1, 414 n’est alors que de 1/20ème à 1/10ème de
− 3 = 30
à coefficient de température positif (CTP, 10 A la valeur à froid, la dissipation n’est
PTC) ou négatif (CTN, NTC). pas négligeable, 8 W dans notre cas. À
Pour la limitation de courant, on n’utilise l’époque actuelle, ce n’est guère accep-
que des thermistances à CTN. La valeur La résistance à froid de notre thermis- table… En outre, la température à la sur-
de leur résistance est plus élevée à froid tance doit donc être de 30 Ω. Nous face de la thermistance est relativement
qu’à chaud. devons maintenant calculer l’intensité élevée, 150 °C pour notre modèle.
Dans le cas d’une limitation entièrement du courant à travers la thermistance On voit tout de suite qu’il n’est pas ques-
passive, on se contente de mettre une en régime établi, en considérant que le tion d’éteindre et rallumer tout de suite
thermistance en série avec la charge. transformateur est chargé au maximum : l’appareil : il faut attendre une minute
Lorsque l’appareil est éteint, la thermis- ou plus pour que la thermistance puisse
tance est à la température ambiante et à nouveau remplir son rôle de protec-
puissance 500VA
elle limitera efficacement le courant lors I NTC = = = 2, 2 A tion contre les surintensités transitoires.
U eff 230V
de la mise en marche. Le courant à tra- Les soudures et certains composants
vers la thermistance va l’échauffer et la n’apprécient pas non plus une tempé-
valeur de la résistance va chuter jusqu’à L’intensité de ce courant est de 2,2 A rature élevée. Ces composants – surtout
atteindre quelques ohms lorsque le cou- pour notre transformateur de 500 VA. ceux en plastique – devront être éloignés
rant aura atteint son intensité nominale. Il nous reste encore à calculer l’énergie des thermistances.
C’est une solution simple à mettre en qui devra être dissipée par la thermis-
œuvre, bon marché et fiable. tance pendant le régime transitoire. Si C’est déjà mieux avec un relais
Les paramètres importants à prendre nous considérons que la forme de l’im- La figure 2 montre le schéma de principe
en compte sont la valeur « à froid » de pulsion est rectangulaire, l’énergie est d’une solution active très utilisée aussi.
la thermistance et le courant maximal égale au produit de la puissance à dis- Une thermistance assure la protection au
admissible. La valeur de la résistance siper et de la durée : démarrage, mais le contact d’un relais
doit être choisie de telle manière que la est monté en parallèle, ce qui permet de
surintensité limitée ne fasse pas griller la court-circuiter après un certain temps ;
le fusible et n’endommage pas le circuit E = (RNTC + Rtransfo ) ⋅ I 2 ⋅ t = elle ne dissipe alors plus aucune puis-
en aval. sance. Le relais dissipe encore de l’éner-
(30 + 3 ) ⋅ (10 A)2 ⋅ 6 ms = 20 J
Nous allons maintenant dimension- gie (env. 1 W), mais c’est bien moins que
ner la protection d’un transformateur les 8 W de la solution passive.
de 500 VA, dans un appareil protégé par Le tableau reprenant les caractéristiques L’électronique de commande du relais est
un fusible avec une intensité maximale des thermistances de la série S236 de souvent alimentée par un transformateur
de courant (Ismax) de 10 A. TDK (fig. 1) ne reprend pas l’énergie séparé. Ce circuit est dissocié de l’ali-
Calcul de la résistance à froid : maximale admissible, mais bien une mentation de l’appareil, ce qui garantit

un redémarrage sans problème en cas
d’une courte panne de courant. Un autre T
Fuse Switch2
avantage est que l’on peut remplacer Relay K
l’interrupteur principal de l’appareil par BR
Thermistor T C
un second relais commandé par une très
T
basse tension. Delay
k1
De la théorie à la pratique
Après ces considérations théoriques, mais
néanmoins intéressantes, il est temps de
Figure 2. Principe d’un limiteur de surintensité transitoire avec thermistance et relais.
se retrousser les manches et de passer
au projet proprement dit.
Notre circuit de démarrage en douceur
était initialement destiné à un amplifi-
cateur de puissance avec une alimenta-
tion à découpage. Les opinions divergent
quant à l’utilisation de ce type d’alimen-
Audio Amplifier Softstart Unit switched power mode
supply
tation en audio, mais les avantages par
Mains
rapport à une alimentation traditionnelle
ne sont pourtant pas négligeables. Le
Power
Aux Power
rendement est bien meilleur, et l’en-
combrement et le poids sont nettement
Power on
moindres. Cela permet la conception audio trigger
Power V1+
a_trigg
d’amplis plus petits et légers, qui peuvent amplifier
Mains
facilement trouver leur place dans une Control Unit
petite enceinte acoustique par exemple. Power V1-
amplifier
La régulation inhérente à une alimenta- switch on power on
tion à découpage apporte aussi une cer-

motor control
IR receiver
taine sécurité sur les charges variables : control
motor amplifier
IR volume
hormis les fluctuations transitoires, l’am- for volume
control
plitude de la tension restera toujours power on volume
SD power V2+
dans une plage sûre. Avec la bonne topo- thermal voltage preamplifier
shutdown
logie, le bruit et la distorsion ne sont pas regulator power V2-
preamplifier
un problème non plus.
Il existe aujourd’hui des alimentations à
découpage spécialement conçues pour
l’audio, voir par ex. [1].
Figure 3. Schéma de principe du circuit.

Schéma de principe
Nous avons opté pour un circuit com-
mandé par un microcontrôleur. Il y a des
possibilités d’extension sans trop d’ajouts tive et négative V1+ et V1– nécessaires à nie, mais il permet le raccord éventuel
matériels, par ex. pour la mise en service l’ampli. Un circuit avec relais et thermis- d’une protection de mise à la terre (PE,
et l’arrêt automatiques commandés res- tances fournit une protection supplémen- Protective Earth).
pectivement par la détection de la pré- taire pour ces tensions. Les tensions V2+ Les tensions délivrées par l’alimentation
sence ou l’absence d’un signal audio. Un et V2–, pour par ex. l’alimentation d’un à découpage pour l’amplificateur, V+,
récepteur infrarouge (IR) permet égale- préamplificateur, sont régulées avec des GNDA et V–, entrent sur K3. Les ten-
ment la commande d’un potentiomètre circuits intégrés standard. L’alimentation sions V2+ et V2–, régulées par un 7818
de volume motorisé. Le schéma de prin- du moteur du potentiomètre de volume (IC2) et un 7918 (IC3) permettent d’ali-
cipe du circuit est repris en figure 3. provient aussi du circuit d’alimentation menter en ±18 V un éventuel préamplifi-
Le microcontrôleur est au cœur du cir- de l’ampli. cateur. Les tensions V+ et V– ressortent
cuit, et malgré son omniprésence on peut via les relais RE3 et RE4 comme V+*
se contenter d’un relativement modeste Schéma détaillé et V–* vers l’ampli. Les deux LED vertes
ATtiny44. Le circuit de démarrage en Les sous-ensembles du schéma de prin- indiquent le bon fonctionnement.
douceur est alimenté via son propre cipe se reconnaissent aisément sur le La tension VAUX, délivrée par l’alimenta-
transformateur, à gauche sur le schéma. schéma détaillé de la figure 4. En haut tion à découpage, permet la commande
La tension du secteur va aussi – via un à gauche, on retrouve la partie secteur d’un potentiomètre de volume motorisé.
circuit de protection à relais et thermis- (K9, K1 et K11) : la tension entre sur K1, La tension entre sur K2 et est commutée
tance – vers l’alimentation de l’amplifi- et ressort sur K11 pour l’alimentation à par les relais bidirectionnels à MOSFET
cateur de puissance, en haut à droite. découpage de l’ampli. des deux optocoupleurs d’IC6 en fonc-
Cette dernière fournit les tensions posi- Le bornier K9 n’a pas de fonction défi- tion des besoins.

10
230 V AC 115 V AC Connection for 60° C
+ 12 V +5 V thermoswitch (NC)
Connect B to C Connect A to C
K9 A and D open and B to D +5 V
K2 R1 TLP222
2 33
PE K7 1 8 1
Tr1 1 VAUX_+
PE 4 9 IC1 2
1 2 VAUX_0V
8 1 7805 3 VAUX_- 3 7 2
K1 A
2 3 7 VAUX_0V 4
L B 2 GND R2
B1 C1 C2 5 IC6A
MOTOR 680
N
* C 2 6
1 D 6 SWITCH
R5 7 TLP222
470 µF 47 µ IR
1 5
K11 50V 100V GND 8 6 3
Figure 4. Schéma détaillé du circuit.

2
N
5 4 C9
L * C12 4n7 / 500 V +5 V
1
récepteur IR est lui raccordé à K4.
R2 100n
+12 V IC6B
33
R4
Le bouton-poussoir pour la mise en
LED associée sont raccordés à K5. Le

marche et l’arrêt manuels ainsi que la
680
IR-Sensor K4 1
2 1 2 1 + +5 V
R6 R7 UCC
RE2 RE1 IN
G2RE 5 R12 R13 R9
www.elektormagazine.fr
* G2RE GND R10 (PCINT10/INT0/OC0A/CKOUT)PB2 100k 100k 22k
22k 7
D1 D2 1N4148 (PCINT6/OC1A/SDA/MOSI/ADC6)PA6
Switch/LED K5 R11
K5-3 470 (PCINT11/RESET/DW)PB3 4 Input
2
1N4148 K5-2 (PCINT8/XTAL1/CLKI)PB0 C10 100n Audio-Trigger
T2 K5-1 11
T1 K6
BC337 BC337 (PCINT2/AIN1/ADC2)PA2
3 A2
(PCINT9/XTAL2)PB1
6 A1
R15 R17 (PCINT7/ICP/OC0B/ADC7)PA7 C11 GND
10
22k 22k (PCINT3/T0/ADC3)PA3
Le récepteur IR
9
(PCINT4/T1/SCL/USCK/ADC4)PA4 100n
8 (PCINT5/OC1B/MISO/DO/ADC5)PA5
V+
K3 R8
IC2 C5
V+* K8-1 100n
1 7818 3 R18 R19 C8
GNDA 25 15 W TLP222 100k 100k 1n
V-* 470µ 2 GND 13
V+ C3 C4 47µ 8 1
50V 100V (PCINT0/AREF/ADC0)PA0
GNDA K8-2
7 R26
V- C6 470µ C7 2
1 GND 680
50V IC4
R14 47µ GNDA
2 IC3 3 100V IC5A
K8-3 ATTINY44
attractive, mais cela soulève quelques
La possibilité de commander l’amplifi-
cateur à distance est particulièrement
25 15 W 7918 GNDA
TLP222
6 3 12
R16 (PCINT1/AIN0/ADC1)PA1
4k7 R25
5 4
680
GND
R20 V+ IC5B 14
SL15 10006
2 x LED GNDA * = see text
R22 green
4k7 3 mm
+5V MOSI MISO GND RST SCL
LED1 LED2
2 1 X X X X X X
2 1
RE3 R21
G2R2 R27 220
RE4 G2R2
X X X X X X
SL15 10006 D4 R28 220 GNDA +5V MOSI MISO GND RST SCL
1N4148
D3
1N4148
miner pour quelles télécommandes – en
données – il faut écrire le logiciel. Il

fait quels protocoles de transmission de
questions. Le gros problème est de déter-
existe un très grand nombre de com- à RE4 sur le schéma) pour la mise en
mandes à distance par infrarouge diffé- marche et l’arrêt. Le bouton-poussoir
rentes, et presque autant de protocoles pour la commande manuelle est appelé
de transmission. Button sur le diagramme. Tout le proces-
Nous avons donc abandonné l’idée de sus se déroule de manière séquentielle.
choisir une télécommande particulière et Tout d’abord le relais RE2 est ouvert pour
d’adapter le logiciel en conséquence. Un activer la thermistance R6/R7, puis le cir-
microcontrôleur peut apprendre – dans cuit est fermé peu après par RE1. Après
certaines limites – quelques commandes écoulement de la temporisation WAIT1,
de télécommandes usuelles ; c’est cette RE2 est activé pour court-circuiter la
solution qui a été retenue. thermistance. L’alimentation à décou-
Pour éviter toute déconvenue, nous avons page est à ce moment connectée au
appliqué le principe KISS (Keep It Stupid réseau, mais n’alimente pas encore
Simple). Le microcontrôleur n’a que trois l’amplificateur.
commandes à apprendre ; elles suffisent Les thermistances R20 et R21 sont Figure 5. Récepteur IR utilisé par l’auteur.
pour piloter notre amplificateur : d’abord mises en circuit par RE4 ; elles
servent à limiter le courant de charge
• marche/arrêt, des condensateurs de filtrage de l’ampli-
• volume +, ficateur, dont la capacité peut être d’une sur la touche souhaitée de la télécom-
• volume –. valeur relativement élevée. Il s’agit avant mande (marche/arrêt) ; le signal est
tout d’éviter que l’alimentation à décou- reçu par le récepteur IR et entreposé
Le récepteur IR est un modèle bon mar- page se mette en état de protection (et en mémoire EEPROM par le microcontrô-
ché facilement trouvable ; ça ne vaut y reste) à cause d’une surcharge tem- leur. La LED indique la bonne réception.
vraiment pas la peine de le fabriquer poraire. Après un court laps de temps, Pour enregistrer la deuxième commande,
soi-même… Ces récepteurs (fig. 5) déco- RE3 enclenche l’alimentation de l’am- il faut appuyer à nouveau sur le bouton-
dent même le signal reçu et délivrent pli puis, après écoulement de la tem- poussoir, puis sur la touche de la télé-
un signal numérique qui peut attaquer porisation WAIT2, RE4 court-circuite les commande ; idem pour la troisième
directement une entrée du microcontrô- thermistances. touche à enregistrer.
leur. Si vous êtes intéressé par le sujet, Comme précisé auparavant, seules trois
consultez le site [2]. Apprentissage des commandes commandes peuvent être enregistrées :
Et encore un extra : on peut raccorder Le mode d’apprentissage est activé en la première est pour marche/arrêt, la
à K7 un thermostat qui arrêtera l’ampli- pressant le bouton-poussoir de com- seconde pour augmenter le volume
ficateur si la température à l’intérieur du mande manuelle tout en connectant (volume +), et la troisième pour le dimi-
boîtier menace de grimper dangereuse- l’appareil au réseau. Ensuite on appuie nuer (volume –).
ment (plus de 60 °C).
Le logiciel
Nous avons écrit le programme de
l’ATtiny44 en assembleur avec ATMEL
Studio 7. Le microcontrôleur retenu a
de nombreuses possibilités matérielles
et une bonne capacité de mémoire ;
cela a permis d’obtenir un code com-
pact (parce que nous avons tenu compte
de ces possibilités). Nous n’allons pas
nous étendre sur ce code, vous pouvez
télécharger et analyser le micrologiciel
si vous le souhaitez.
Une fonction des plus intéressantes de
l’ATtiny est la fonction de capture (Cap-
ture Function), qui nous a bien servi pour
la télécommande. Elle permet le charge-
ment du contenu du registre de capture
(compteur sur 16 bits) à chaque flanc du
signal sur l’entrée ad hoc. On peut donc
mesurer une durée de manière précise
(de l’ordre de quelques µs).
La figure 6 montre le diagramme
états-transitions du logiciel. Le micro-
contrôleur commande quatre relais
(relais K1 à K4 sur le diagramme, RE1 Figure 6. Diagramme états-transitions du logiciel.

Figure 7. Circuit imprimé pour le circuit.
de la télécommande met le moteur en
Démarrage sur du velours

marche dans un sens ou dans l’autre,
pendant 500 ms.
Lorsqu’il est en fonctionnement, le cir-
cuit peut aussi être mis hors service en
appuyant sur le bouton-poussoir.
Une dernière remarque période d’attente est de moins de 1 W. Montage

sur le matériel L’alimentation à découpage utilisée Nous avons dessiné un circuit imprimé
Nous avons prévu la possibilité d’une sur notre amplificateur est un modèle à double face pour le circuit (fig. 7).
mise en marche et d’un arrêt automa- SMPS300RE (300 W) de Connex Elec- Beaucoup d’entre vous seront sans doute
tiques : dès qu’un signal audio est pré- tronics. Elle délivre également une ten- heureux d’apprendre qu’il n’y a pas le
sent sur l’entrée différentielle du micro- sion auxiliaire de 12 V, qui sert pour la moindre CMS, tous les composants sont
contrôleur (broches 10 et 11) via K6, commande du potentiomètre motorisé des « bons vieux » traversants…
le circuit se met en marche de manière de volume. L’alimentation est connectée
séquentielle comme décrit ci-dessus. Le dans un sens ou dans l’autre au moteur, Le circuit initial, conçu pour l’Europe, a
seuil de détection est d’environ 20 mV. via les relais bidirectionnels à MOSFET été « internationalisé » et peut être uti-
Si aucun signal n’est détecté pendant d’IC6. Les résistances R1 et R2 limitent lisé sur les réseaux 230 V ou 115 V. Il
une période de ± 5 min, le dispositif se l’intensité du courant. Chaque pression faudra donc faire attention au choix et au
déclenche ; la consommation pendant la sur une des deux touches de volume câblage de certains composants.

liste des
composants
• Le transformateur possède deux microcontrôleur vous-même avec un que l’on ne puisse toucher ces parties
primaires. Pour le 230 V, on doit AVRISP, vous pouvez télécharger gra- par inadvertance. Cela vous permet-
raccorder les points B et C du cir- tuitement le code sur la page du pro- tra de jouir longtemps de ce projet en
cuit imprimé avec du fil isolé ; les jet [3]. Les connexions nécessaires (5V, écoutant votre musique préférée.
points A et D ne sont pas raccordés MOSI, MISO, GND, RST et SCL) sont sur (170462-04 –
entre eux. Pour le 115 V, A est rac- le circuit imprimé. version française : Jean-Louis Mehren)
cordé à C et B à D, avec du fil isolé.
• La valeur de la varistance R5 est dif- Un dernier rappel important :
férente pour le 230 V et le 115 V : certaines parties du circuit imprimé
consultez la liste des composants. véhiculent des tensions potentielle-
• Les thermistances R6 et R7 ont la ment mortelles. Veillez donc à assem-
même valeur quelle que soit la ten- bler votre montage de telle manière
sion. Pour le 230 V, elles doivent être
montées toutes les deux, alors que
pour le 115 V une des deux doit être
remplacée par un fil isolé. @ www.elektor.fr
ªCircuit imprimé nu : www.elektor.fr/170462-1
Une remarque concernant K3 : nous
ªMicrocontrôleur programmé : www.elektor.fr/170462-41
avons utilisé un modèle spécifique
ªProgrammateur ISP pour AVR (clé USB)
de Wago, qui sera peut-être difficile à
www.elektor.fr/usb-isp-programmer-stick-for-avr
trouver hors d’Allemagne. On peut le
remplacer par un bornier standard à
six pôles au pas de 5,08 mm, par ex.
un modèle de Multicomp (voir liste des
composants). Si vous utilisez le modèle
de Wago, n’oubliez pas la barrette de Liens
picots à souder adaptée !
[1] Alimentation à découpage pour amplis audio : www.audiophonics.fr
Le circuit imprimé est disponible dans
l’e-choppe, de même que l’ATtiny44 pro- [2] Récepteurs IR (et autres sujets intéressants) : www.electronics-base.com
grammé (voir encadré « @www.elektor. [3] Page de l’article : www.elektormagazine.fr/170462-04
fr »). Si vous souhaitez programmer le

référence de tension
ajustable TL431
drôle de composant n°42
Neil Gruending (Canada)
Discrètes avec leur petit boîtier à trois pattes, les TL431 sont
des références de tension que vous avez probablement utili-
sées récemment sans même le savoir puisque ces puces sont
exploitées dans de nombreuses alimentations.
Texas Instrument a lancé le TL431 en 1978 en le présentant
comme une version améliorée du régulateur shunt TL430. La pré-
cision et la stabilité de sa tension étant meilleures, TI le décrivit
comme un « régulateur shunt réglable de précision ». Le TL431
a aussi été conçu pour avoir des caractéristiques de commutation
plus raides que celles des Zener compensées en température.
Un TL431 de TI comprend une référence de tension à barrière
de potentiel, un ampli-op et un transistor d’attaque (fig. 1),
même si son symbole de schéma est habituellement celui de
la figure 2. L’entrée négative de l’ampli-op est reliée à la réfé- Six alimentations utilisant le TL431. En haut : alimentation bon marché
rence interne de 2,5 V, tandis que son entrée positive va à de 5 V, chargeur de téléphone bon marché, chargeur pour iPhone
la broche de référence Ref, ce qui permet ainsi de configurer d’Apple (avec aussi un régulateur GB9 visible en bas à gauche). En bas :
depuis l’extérieur l’amplificateur. Le transistor relié à la sortie adaptateur MagSafe, chargeur USB KMS, alimentation ATX de Dell (avec
des photocoupleurs devant).
de l’AOP offre jusqu’à 100 mA d’absorption de courant. Cette
Source : Ken Shirriff, www.righto.com/2014/05/
configuration rend le TL431 très polyvalent.
Si p. ex. on applique une tension sur l’entrée de référence, le
TL431 se comporte comme un comparateur doté d’une bien
utile référence de tension interne à compensation thermique. Si
on connecte cette même entrée à la cathode selon la figure 2,
on obtient une sortie de 2,5 V sur ladite cathode. L’ajout de
deux résistances pour fixer le gain de l’amplificateur permet
Cathode Input V KA
alors de régler la tension de sortie sur n’importe quelle valeur.
Les concepteurs d’alimentation recourent souvent au TL431. I KA
On peut en trouver jusqu’à trois dans une alimentation ATX de Ref
PC : un pour le circuit de veille, un pour le circuit principal, et
le régulateur de 3,3 V. Ils sont d’ailleurs si courants dans les
alimentations ATX que beaucoup de circuits intégrés de com-
V ref V ref
mande à MLI en contiennent pour réduire le nombre de leurs
composants. On les trouve aussi dans les chargeurs de batte-
rie, et même dans un amplificateur de récepteur à galène [3].
Anode
Voilà, j’espère que désormais vous penserez au TL431 lorsque 180575-007 180575-005
vous aurez besoin d’une référence de tension précise. La toile
regorge de schémas l’exploitant, et pour notre édification, Ken
Shirriff s’est livré à une rétro-ingénierie du TL431 au travers
de superbes photos de sa puce [2]. Figure 1. Circuit équivalent Figure 2. Symbole de schéma
(180575-D-04 – version française : Hervé Moreau) du TL431 [1]. du TL431 [1].
Liens
[1] Fiche technique du TL431/TL432 : www.ti.com/lit/ds/symlink/tl431.pdf
[2] Rétro-ingénierie du TL431 : www.righto.com/2014/05/
[3] TL431 comme amplificateur : www.techlib.com/electronics/crystal.html#AudioAmp

PROJET DE LECTEUR
enregistreur de température
avec Arduino Nano
au rythme circadien…
Werner Möhrle
L’Arduino Uno est à la base de nombreux mini-projets de toutes sortes, superbes et bon marché. Ici, il
s‘agit d‘un enregistreur de température qui restitue les résultats de mesure des dernières vingt-quatre
heures sur un afficheur. Le microgiciel mérite une attention particulière, car il n‘a besoin d‘aucune bi-
bliothèque externe.
Cet enregistreur mesure la température tout au long de la jour- peut être lue. Acceptant une tension d’alimentation comprise
née et affiche les valeurs de mesure sur un écran graphique. entre 3,0 et 5,0 V, ce capteur est compatible avec une multi-
Lorsqu’une nouvelle mesure vient s’ajouter, la courbe affichée tude de microcontrôleurs. Caractéristique de moins en moins
est décalée d’un pixel vers la gauche, la plus ancienne valeur courante à notre époque, il est disponible non seulement en
disparaît et la nouvelle apparaît à droite. L’intervalle de mesure boîtier CMS, mais aussi en boîtier DIP.
est facile à modifier de manière à pouvoir saisir des variations Le DS1631, dont l’adresse est programmable par les broches
de température rapides, par ex. lors de processus de régulation. A0 à A2, communique avec le contrôleur par le bus I2C. Le
Le schéma (fig. 1) montre que ce petit enregistreur n’est circuit interne du capteur (fig. 2) comprend des registres de
composé que de trois modules (accompagnés d’une pincée configuration dans lesquels le contrôleur écrit et un registre de
de composants passifs). température à lecture seule, dans lequel le contrôleur vient lire
la température mesurée. Le capteur est interrogé en perma-
Capteur de température programmable nence par l’enregistreur Arduino avec une résolution de 12 bits.
Le capteur DS1631 mesure la température entre −55 °C Les registres TH et TL servent à programmer une hystérésis
et +125 °C, avec une erreur de ±0,5 °C dans la plage de 0 pour utiliser le DS1631 comme thermostat (avec sa broche de
à 70 °C. La valeur de mesure est stockée dans un registre avec sortie TOUT). Toutefois cette fonction n’est pas mise en œuvre
une résolution de 9 à 12 bits (au choix de l’utilisateur), où elle par notre enregistreur.

+5V LCD1
128x64 pixel, parallel interface
8 MOD1
4k7
4k7
/RST
VDD
VEE
DB7
DB6
DB5
DB4
DB3
DB2
DB1
DB0
VSS
CS2
CS1
R/W
100n
V0
DI
K
A
E
2 SCL
IC1 7
A0 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1
1 SDA 6
A1
3 5
TOUT A2 SCL
DS1631 ARDUINO UNO SDA
4
+5V
AREF
4
GND
RESERVED +5V
13
IOREF
+5V RESET
12
11
3.3V
10
5V
9
GND
POWER
8
GND
DIGITAL (PWM )
VIN 7
6
A0 5
ANALOG IN
A1 4
A2 ICSP 3
RESET
A3 2
MISO
SCK
A4 TX 1
A5 RX 0
VR +5V
MOSI
GND
5V
R2 R1
180022-002 R1 + VR + R2 = 20k
Figure 1. Le schéma de l’enregistreur de température en trois parties.
Un afficheur compatible nées. Si les 108 valeurs sont uniformément réparties sur 24 h,
De nos jours, il est habituel d’interfacer les afficheurs graphiques cela correspond à une résolution d’une mesure toutes les 800 s,
par un bus (I2C ou SPI). Comme le capteur de température soit un peu moins d’un quart d’heure. La température courante
est équipé d’un bus I2C et ne consomme que trois broches de est affichée en haut, à droite.
l’Arduino, il reste suffisamment de broches pour une connexion
en parallèle de l’afficheur. Ça n’a pas d’avantage ni d’inconvé- Le centre de calcul
nient, on économise juste quelques centimes. Le troisième composant, l’Arduino Uno, déclenche les mesures
Vous trouverez des afficheurs appropriés de 128×64 pixels chez de température, lit les valeurs et les convertit en positions de
de nombreux fabricants (Vishay, Lumex, Winstar...), proposés à pixels sur l’afficheur.
moins de 10 € sur eBay et compagnie. La taille et la couleur sont
laissées à votre goût. Vous devez juste veiller à ce que le bro- Croquis sans bibliothèques
chage – il en existe différentes variantes – soit compatible (voir Dès le premier coup d’œil sur le croquis largement com-
le tableau). L’écran graphique affiche 108 valeurs de tempéra- menté [1], on s’aperçoit qu’il n’est fait appel à aucune biblio-
tures consécutives, représentées dans un système de coordon- thèque externe. Toutes les opérations de lecture et d’écriture,
A0
VDD CONFIGURATION REGISTER
AND CONTROL LOGIC
SCL
SDA TEMPERATURE SENSOR

AND ΔΣ ADC DS1631
ADDRESS
A0 AND
I/O CONTROL
A1 TEMPERATURE REGISTER
A2
TH REGISTER
GND DIGITAL TOUT
COMPARATOR/LOGIC
TL REGISTER
Figure 2. Fonctions internes du capteur de température (source : Maxim Integrated).

Brochage de l’afficheur
Broche Symbole Fonction
1 VSS Alimentation 0 V
2 VDD Alimentation +5 V
3 V0 Tension de service du pilote LCD
H : réception de données,
4 D/I
L : réception de commandes
H : lecture de données,
5 R/W
L : écriture de données
6 E Validation (front descendant)
7 à 14 DB0 à 7 Bus de données
Sélection de puce IC1
15 CS1
(pilote des segments 1 à 64) Figure 3. L’affichage des températures avec ses 108 valeurs sur les
dernières 24 h.
Sélection de puce IC2
16 CS2
(pilote des segments 65 à 128)
17 RES RAZ (niveau bas actif)
18 VEE Sortie de tension négative 128 colonnes verticales en 19 pixels pour l’affichage de l’échelle
19 A Rétroéclairage à LED - anode de température et 109 pixels pour la courbe de température.
L’afficheur est géré par un pilote de segment pour la moitié
20 K Rétroéclairage à LED - cathode
gauche (CS1) et un autre pour la moitié droite (CS2), chacun
divisé en huit pages empilées de 64×8 bits chacune.
aussi bien du capteur que de l’afficheur sont effectuées avec Petit survol du programme
les seuls moyens mis à disposition par l’EDI Arduino. Le tableau num[11][5] indique la façon de représenter les
Les fonctions les plus importantes se trouvent à la fin du cro- chiffres utilisés pour afficher la température courante en haut
quis. Les initialisations du contrôleur, du capteur de température et à droite sur l’afficheur, c’est-à-dire quels pixels doivent être
et de l’afficheur sont effectuées dans la fonction setup. Dans noirs. L’ensemble du contenu de l’afficheur est stocké dans
la fonction principale loop, et après activation par le caden- le tableau dmask[8][128], pour pouvoir rafraîchir l’affichage
ceur (meas_flag==1), on procède à la lecture des données du après décalage vers la gauche des valeurs de mesure à chaque
capteur de température (read_temp), ensuite on en déduit la nouvelle acquisition.
valeur de mesure de la température (cal_temp). Si la limite Il y a encore les fonctions de pilotage de l’afficheur : set_ytics
inférieure (−23 °C) ou supérieure (+40 °C) d’affichage de la et set_ylabels dessinent les axes avec les graduations de
température est franchie, la variable est mise à zéro. On calcule l’échelle de température ; shift_left décale la courbe de tem-
ensuite les graduations de l’axe des ordonnées (cal_measval), pérature d’un pixel vers la gauche ; set_meas évalue la date
puis les différentes valeurs nécessaires à l’affichage de la nou- et la position où la nouvelle valeur de mesure doit être écrite
velle valeur de mesure (set_meas(measval)), avec lesquelles dans dmask ; load_qdisp rafraîchit l’afficheur avec le contenu
on rafraîchit l’afficheur. On prépare l’affichage de la mesure de ce tableau. Enfin, load_num affiche la température courante
suivante en décalant les pixels représentatifs des valeurs de sous forme numérique en haut et à droite, sous réserve que
température d’un pixel vers la gauche, ce qui fait disparaître la courbe de mesure n’y passe pas (sinon, cet affichage est
la mesure la plus ancienne. décalé vers le bas).
Le cadencement est effectué par la routine de traitement des Le microgiciel commenté est disponible au téléchargement sur
interruptions, tout à la fin du croquis. On y règle l’intervalle de la page web du projet sur le site d’Elektor [1].
mesure à 800 s, de sorte que les 108 valeurs affichables soient (180022-03 – version française : Helmut Müller)
parcourues en 108*800 s = 24 h. Pour le test du croquis, on
peut raccourcir cet intervalle à 2 s par exemple.
Le pilotage du capteur se trouve également assez loin dans le
croquis. On se sert du port matériel à deux fils du contrôleur (A4
pour SDA et A5 pour SCL). L’écriture du registre de configura-
tion a lieu dans la fonction write_to_config. Avec TWDR=0xAC, Lien
on accède au registre de configuration et avec TWDR=0x0C, on [1] Page de l’article : www.elektormagazine.fr/180022-03
passe dans le mode 12 bits permanent. Ensuite, la fonction
start_convert démarre le processus de mesure (TWDR=0x51).
La fonction read_temp va lire successivement les deux octets
du registre contenant la valeur courante de la température
(TWCR=0x84) et les écrit dans les variables temph et templ.
@ www.elektor.fr
Ensuite, la fonction cal_temp convertit ces valeurs en une valeur
flottante signée, rangée dans temp. ªArduino Nano
www.elektor.fr/arduino-nano-3
Les 64 lignes horizontales de la matrice à 128×64 pixels de
l’afficheur sont divisées en une échelle de −23 à +40 °C, les

Un événement oublié ?
Vous organisez une conférence, un salon… ou bien vous par-
ticipez à un séminaire ou tout autre événement qui aurait sa
place ici, partagez cette information avec tous les lecteurs.
Envoyez-nous tous les détails à [email protected].
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puissance et silence en harmonie
Ilse Joostens (Belgique)
Les moteurs pas-à-pas sont fréquemment utilisés pour contrôler la position d’un organe par ordinateur
ou microcontrôleur. Robotique, automatisation industrielle, machines à CNC, imprimantes 3D ou encore
caméras de surveillance les utilisent. Leur construction est simple, leur câblage réduit, et on peut même les
commander à l’aide d’un Arduino et de la vénérable puce L293D. Mais les apparences sont trompeuses. Pour
des applications sérieuses, tout dépend de la qualité et des capacités du pilote utilisé.
Figure 1. Le TMC2160 mène une vie intérieure insoupçonnée.
Pilotes de moteur pas-à-pas

Caractéristiques courants
• Alimentation de 9 à 36 VCC
• Interface Step/Dir via des entrées à photocoupleurs Pilotes StepStick
• Courant moteur réglable : 1,6 - 1,8 - 2,0 - 2,2 - 2,4 - 2-6 - 2,8 - 3,1 A efficace Vous connaissez certainement les pilotes
• Micropas réglable : 1/8 – 1/16 – 1/32 – 1/64 StepStick si vous construisez des impri-
• Mode SpreadCycle sans réduction du courant de maintien, ou StealthChop avec mantes 3D ou des projets exploitant des
réduction de 50% moteurs pas-à-pas. Un StepStick est une
petite carte dotée d’un pilote sur puce et
• Réduction ou non du courant de maintien
de broches permettant de l’enficher sur
• Pilote les moteurs NEMA 17 et 23, et certains NEMA 34 (pas à pleine puissance)
une carte plus grande.
• Connexions alimentation, moteur et signaux de commande via borniers encartables
Il y a autant de StepStick que de variétés
• Fréquence des pas max. : 250 kHz (selon le réglage du micropas)
de puces les équipant. Les plus réputés
20 novembre/décembre 2019 www.elektormagazine.fr article commandité

sont les SilentStepStick construits autour Pilotes industriels
de circuits intégrés (CI) de Trinamic, Utilisés pour toutes sortes d’applications, infos sur le projet
comme les populaires pilotes TMC2100 les pilotes industriels se présentent géné- moteur MLI Trinamic
et TMC2130. ralement sous la forme d’un boîtier doté
CNC impression 3D
Les modules SilentStepStick sont de borniers pour l’alimentation, les fils
une solution de choix pour les impri- du moteur et les signaux de commande. robotique
mantes 3D [1], notamment en cas d’im- Ce même boîtier sert aussi souvent de
débutant
pressions de longue durée. L’utilisation dissipateur pour l’électronique interne,
Æ connaisseur
de pilotes moins élaborés peut en effet et peut même se monter directement
expert
être source d’un bruit vite désagréable. sur le moteur.
Outre un fonctionnement silencieux, les Les principaux paramètres du pilote,
SilentStepStick donnent des résultats comme l’intensité et le micropas, se
env. 2 h
meilleurs, plus lisses et plus homogènes. configurent habituellement au moyen
Les SilentStepStick à TMC2130 et de commutateurs
TMC5160 offrent comme attendu les
signaux Enable, Step et Dir pour les com-
soudage CMS
mandes de position, vitesse et sens
de rotation, mais aussi
env. 75 €
carte CNC310
nécessitant
des pilotes
de moteur
externes,
nous avions
opté pour des
CI de Trinamic. Ce
choix garantissait un fonctionnement
DIP. Les pilotes silencieux, qualité précieuse pour une uti-
plus perfectionnés fournissent aussi lisation de Wolverine comme outil de sai-
un port série ou une interface USB sie et de placement de composants CMS.
pour la configuration et le réglage des Les SilentStepStick TMC2100 et TMC2130
une interface paramètres. que nous avions d’abord testés avaient
SPI permettant le Les pilotes industriels présentent sou- révélé une rapide surchauffe pour la
réglage et la configuration de plusieurs vent des entrées à photocoupleur pour tâche souhaitée. Nous avions donc opté
paramètres. Les logiciels d’impression 3D isoler les signaux Enable, Step et Dir. pour le tout nouveau TMC2160, conçu
tels que Marlin [2] les reconnaissent et Certains utilisent plutôt ModBus (voire un pour des applications plus énergivores
peuvent même, via l’interface SPI, les bus CAN) pour les commandes de posi- et doté de MOSFET externes (fig. 1).
régler automatiquement durant l’impres- tion, vitesse et sens de rotation. Une carte de liaison TMC2160 était bien
sion pour en améliorer le résultat. On distingue en gros deux types de disponible, mais la configuration du
Petits et aisément remplaçables, les pilotes : à boucle ouverte, et à boucle pilote n’était possible que par SPI, liai-
StepStick n’en souffrent pas moins de fermée. Ces derniers utilisent des son non prise en charge par le contrô-
défauts. En raison de leur petite taille, codeurs rotatifs pour indiquer la position leur CNC310. Elle n’offrait de plus aucun
la plupart utilisent des CI à ponts MOS- de l’arbre du moteur. Il en résulte une isolement entre les lignes de commande
FET qui tendent à surchauffer sur les plus grande précision et une meilleure et l’alimentation du moteur.
cartes n’offrant quasiment pas de plans compensation si le moteur saute des pas Nous avions donc conçu notre propre cir-
de cuivre, même si un dissipateur y est sous certaines conditions de charge. cuit de commande avec un CI TMC2160
monté. C’est un vrai problème pour les Si vous avez besoin de commander plu- utilisé en mode autonome et avec des
applications plus exigeantes comme l’usi- sieurs moteurs, les pilotes multiaxes sont entrées à photocoupleur pour les lignes
nage numérique. une autre option. de commande. Cette configuration per-
Les StepStick n’offrent en outre pas met de paramétrer le pilote au moyen
d’isolement entre l’alimentation du Pilote TMC2160 de Trinamic de commutateurs DIP.
moteur et les signaux de commande, Notre machine-outil à commande numé- La plupart des pilotes modernes sont de
ce qui les rend moins adaptés aux sys- rique Wolverine [6] [7] repose sur un type hacheur : ils appliquent périodique-
tèmes complexes de commande. contrôleur CNC310 d’Eding CNC. La ment une tension élevée sur les enroule-
article commandité www.elektormagazine.fr novembre/décembre 2019 21

22
VCCIO VCCIO VCCIO VM VM
R19
1k
D4 C13
C7 20 21 470n
100n 50V
32 VCC_IO VCC_IO 4
12 11 10 9 8 7 CPI VSA
33 Q1
C1
S1-1 S1-2 S1-3 S1-4 S1-5 S1-6 VS 5 6 7 8
22n 31 D1 D2 AO4882
1 2 3 4 5 6 C8
CPO R4 G1 G2 R5
13 34 100n 4 2
CSN_CFG3 VCP 22R 22R
14 41 S1 S2
SCK_CFG2 HA1
15 3 1
SDI_CFG1 42 C9
16 CA1 BMA1
SDO_CFG0 220n
R20 R21 R22 R23 35
CA2 C10
BMA2
220n Q2
47k
47k
47k
47k
23 DCEN_CFG4 5 6 7 8
D1 D2 AO4882
R6 G1 G2 R7
24 39 4 2
DCIN_CFG5 LA1 22R
22R
25
DCO_CFG6 S1 S2
IC1 3 1
TMC2160-TA R12
8
17 SRAH 47R
K3 STEP
OPTO 6 5 ENA 26 DIAG0 R1
75mR
4 3 DIR
27
2 1 PUL VCCIO DIAG1 R13
7
OK1 TLP 2745 5 SRAL 47R
R16 5VOUT
1 6
390R
29 VCC 38
LA2
2 5 C2
D1 11 36
100n TST_MODE HA2
C16
2R2
1N4148 R3 46
3 2µ2 6 LB2
4 GNDA 44
K2 19 HB2
GNDD
1 PUL C3 VM
OK2 TLP 2745 C15 30 GNDD C14
2 DIR R17 100n
1 6 470n 49 470n
3 OPTO 390R GND_PAD 50V
4 ENA 5 1
2 18 HB1
D2 DIR 5 6 7 8 Q3
28 2 AO4882
1N4148 DRV_ENN CB1 D1 D2
3 4
40 43 R8 G1 G2 R9
BMA1 BMA1 CB2 4 2
37 47 22R 22R
C4 BMA2 LB1 S1 S2
R18 OK3 TLP 2745 BMA2
1 6 100n 48
390R BMB1 BMB1 SRBH 9 3 1
10 C11
45 SRBL BMB1
5 BMB2 BMB2 220n
2
D3 12VOUT CLK SPI_MODE
1N4148 C12
ENA 4 3 BMB2
3 12 22 220n 5 6 7 8 Q4
C17 AO4882
2µ2 D1 D2
R10 G1 G2 R11
4 2
22R 22R
K1 S1 S2
1 3 1
2 VM
R14
3 47R
Figure 2. Le circuit est composé du pilote IC1, de deux ponts en H à MOSFET, de trois photocoupleurs et de six commutateurs DIP.
4
5 R2
75mR
6 R15
C20 C18 C19 C5 C6
47R
D5
SMBJ36A
150µ 10µ 10µ 100n 100n
50V 50V 50V 190255-003 KD
article commandité
Tableau 1. Résolution du micropas
Trinamic transforme l’information numérique
pour l’entrée Step
S1.2 S1.1 Réglage du micropas en mouvement
off off 8
off on 16
on off 32
on on 64
Tableau 2. Réglage du courant

moteur
Courant moteur
S1.5 S1.4 S1.3 Efficace / Crête
[A]
off off off 1,6 / 2,2
off off on 1,8 / 2,5
off on off 2,0 / 2,8
off on on 2,2 / 3,1
on off off 2,4 / 3,4
Lorsque l’information numérique peut être transformée en mouvement précis,
on off on 2,6 / 3,7 ce qui autrefois paraissait irréalisable devient soudain possible et mène à la
on on off 2,8 / 4,0 4e révolution industrielle. Pensez ici robotique avancée, IdO ou encore prothèses.
on on on 3,1 / 4,4 Cette transformation implique toutefois bien plus qu’une simple conversion de
données. La technologie de commande des moteurs doit être facile à mettre en
Tableau 3. Mode hacheur et œuvre et flexible pour répondre aux évolutions techniques. Elle doit être capable
courant de maintien d’apprentissage pour passer d’une pure automatisation à une intelligence des
Mode hacheur et mouvements. Elle doit aussi s’adapter à des facteurs de forme toujours plus petits
S1.6
courant de maintien afin de traiter les nouveaux cas d’utilisation.
SpreadCycle sans réduction du Trinamic répond à ces exigences essentielles en rendant simple comme bonjour
off toute commande de mouvement. Sa longue histoire lui a appris à miniaturiser ses
courant de maintien
produits et à optimiser les caractéristiques clés des moteurs afin que ses clients
StealthChop2 avec réduction
on en tirent un avantage concurrentiel.
de 50% du courant de maintien
ments (généralement huit fois la tension StealthChop2 fonctionne par modulation fonctionnement sans à-coup et un bon
nominale du moteur pour de meilleurs de la tension appliquée au moteur. Ce amortissement de la résonance sur une
résultats). Cette technique permet de mode garantit en particulier un moteur vaste plage de vitesses et de charges.
contrôler l’intensité moyenne par phase. silencieux à l’arrêt et à basse vitesse, Le hacheur SpreadCycle intègre et règle
La fréquence de hachage est typiquement exception faite du bruit des roulements à les cycles de décroissance rapide pour
comprise entre 20 et 50 kHz, donc inau- billes. Contrairement aux autres hacheurs garantir un passage par zéro fluide
dible, ce qui assure un faible niveau de à tension, StealthChop2 ne nécessite et des vibrations réduites lors des
bruit. Avec une fréquence fixe, le courant aucune configuration. Il apprend les grandes vitesses et fortes accélérations/
de sortie moyen se commande par MLI meilleurs réglages dès la première mise décélérations.
(PWM), autrement dit en faisant varier en mouvement du moteur, puis les opti- TMC2160 offre également les avantages
la largeur des impulsions. mise lors des rotations suivantes. Une suivants : interpolateur MicroPlyer de
Outre le classique hacheur à période de séquence initiale de retour au point de signaux STEP, amortissement des réso-
commutation constante, le TMC2160 départ suffit à son apprentissage. En réa- nances dans la zone de moyenne fré-
offre deux autres modes élaborés de gissant immédiatement à tout change- quence, fonction DcStep de contrôle de
hachage, SpreadCycle et StealthChop2. ment de vitesse du moteur, StealthChop2 la vitesse en fonction de la charge, fonc-
Tous deux assurent un fonctionnement améliore son comportement dynamique. tion StallGuard de détection de calage
silencieux, un rendement et un couple SpreadCycle est un mode avancé de à haute précision et sans capteur, et
maximaux. hachage cycle par cycle offrant un fonction CoolStep de régulation de cou-
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rant réduisant la consommation d’éner-
gie jusqu’à 75 % (cf. la page web de
TMC2160 et sa fiche technique [3]).
Schéma de principe
La carte de notre pilote à TMC2160
(fig. 2) repose en grande partie sur
la carte de liaison TMC2160 de Trina-
mic [4]. La majorité des connexions à la
puce TMC2160 sont identiques et nous
avons utilisé les mêmes composants pour
les ponts en H, mais il y a aussi des
différences.
Nous avons placé le TMC2160 en mode
autonome en reliant sa broche 22 (SPI_
MODE) à la masse. Dans ce mode, les
Figure 3. Image thermique de la carte pilotant un moteur NEMA 17 en mode SpreadCycle réglé
broches 13-16 et 23-25 portent les
sur 1,6 A efficace.
signaux de configuration CFG0 à CFG6.
Elles sont reliées au commutateur DIP S1
(cf. les tableaux 1,2 et 3). CFG4 et
CFG5 ayant des résistances de rap-
pel internes, nous en avons également
ajouté aux broches CFG0 à CFG3. Les
broches CFG5 et CFG6 sont toutes deux
connectées à S1.6 car CFG6 absorbe un
courant de 20 mA si elle n’est pas atta-
quée avec le même niveau de tension
que CFG5 ; on évite ainsi une surchauffe
des régulateurs de tension de TMC2160.
Les photocoupleurs rapides TLP2745 à
sorties numériques (0K1-OK3) assurent
la séparation galvanique entre les entrées
de commande (Enable, Step et Dir) et
le TMC2160. Les entrées sont optimi-
sées pour des niveaux de 5 V, mais des
tensions plus élevées sont possibles par
ajout de résistances série supplémen-
Figure 4. Avec un courant de 3,1 A efficace et un poids à tracter de 12 kg, la température s’élève
taires. Notez que nous avons remplacé
à 80 °C.
le nom de signal Step par Pul (pulse)
puisque c’est ce nom qui figure le plus
souvent sur les boîtiers des pilotes
industriels.
Le connecteur HE10 mâle à six contacts
K3 facilitera les connexions à notre
carte de liaison CNC310 [7] au moyen
de câbles plats.
Nous avons conçu un circuit imprimé à
quatre couches, doté de larges plans de
cuivre pour faciliter le refroidissement.
Le facteur de forme est celui des pilotes
industriels usuels, avec borniers encar-
tables de Phoenix Contact, interrupteur
DIP de type piano et LED de présence
d’alimentation.
Lorsque des fils longs sont utilisés pour
alimenter le pilote, l’inductance parasite
qu’ils forment et la présence des conden-
sateurs céramique MLCC C18 et C19
peuvent provoquer des surtensions à la
mise sous tension. La diode écrêteuse

liste des
composants
SMBJ36A protège le circuit contre ces boule de fonte de 12 kg, le TMC2160 et dissipateur côté soudure ou d’utiliser un
transitoires. Notez que le circuit n’offre les MOSFET ont atteint 80 °C et 78 °C petit ventilateur.
aucune protection contre les inversions (fig. 4). (190255-03 – version française : Hervé Moreau)
de polarité, donc soyez attentif en bran- Pour les gros moteurs de type NEMA 23
chant les fils d’alimentation. ou 34, nous recommandons de fixer un
Nous avons filmé la carte sous diffé-
rentes conditions de charge à l’aide d’une
caméra thermique. Avec une alimentation
de 24 V, le TMC2160 et les MOSFET ont @ www.elektor.fr
atteint 50 °C et 41 °C lors du pilotage à
différentes vitesses d’un moteur NEMA 17 ªCarte à pilote de moteur TMC2160 - circuit imprimé nu (190255-1)
www.elektor.fr/19010
réglé sur 1,6 A efficace avec le hacheur
SpreadCycle (fig. 3). ªCarte à pilote de moteur TMC2160 - module partiellement assemblé (190255-91)
Avec un moteur NEMA 34 alimenté
en 32 V, réglé sur 3,1 A et tirant une
Liens
[1] ‘How to make your 3D printer smart and silent with the TMC2130!’ : www.youtube.com/watch?v=sPvTB3irCxQ
[2] Micrologiciel Marlin pour imprimantes 3D : http://marlinfw.org/
[3] Page du circuit intégré TMC2160 de Trinamic : www.trinamic.com/products/integrated-circuits/details/tmc2160-ta/
[4] Carte de liaison TMC2160 : www.trinamic.com/support/eval-kits/details/tmc2160-bob/
[5] ‘SDGEE #061 Ceramic Capacitors will Blow Up your PCB’ : www.youtube.com/watch?v=2287hcWFqe8
[6] « Machine-outil à commande numérique Wolverine – 1re partie », Elektor mars-avril 2019 :
www.elektormagazine.fr/magazine/elektor-476/42502
[7] « Machine-outil à commande numérique Wolverine – 2e partie », Elektor mai-juin 2019 :
www.elektormagazine.fr/magazine/elektor-97/42591
[8] Page du labo : www.elektormagazine.fr/labs/tmc2160-motor-driver-board-190255

PROJET DE LECTEUR
l’Internet
des Objets
et le renard (1)
une carte abordable pour accéder au réseau Sigfox

Frank Schleking et Bernd vom Berg
Pour que des capteurs alimentés par piles puissent envoyer des données vers des passerelles internet, il
existe des protocoles radio comme Sigfox et LoRa. Sigfox se distingue par un réseau homogène et déjà
bien développé. L’utilisateur n’a plus qu’à programmer les nœuds et les enregistrer pour pouvoir visualiser
les données par l’internet. Comme nous le verrons dans cette série d’articles, du matériel bon marché
et du logiciel libre suffisent pour réaliser ses premiers projets Sigfox. Dans cette première partie, nous
présenterons le module compact Arduino MKR FOX 1200 avec émetteur-récepteur Sigfox intégré, ainsi
qu’une carte mère correspondante.
Les réseaux 5G sont actuellement sur toutes les lèvres. On nées de position ou issues de capteurs, par exemple dans les
les utilise pour échanger de grandes quantités de données par domaines de la « cité intelligente », de l’« agriculture intelli-
radio. Mais la mise en œuvre de ces réseaux exige un investis- gente », du « transport intelligent » ou du « loisir intelligent »,
sement considérable en matériel et en logiciel. La portée vers le réseau 5G est-il la meilleure solution ?
la station de base la plus proche est très faible et la consom- Les capteurs in situ doivent pouvoir fonctionner de manière
mation électrique des stations est très élevée. isolée et sans maintenance, pendant plusieurs années sans
Si on ne souhaite échanger qu’une faible quantité de don- avoir à changer leurs piles. La portée (jusqu’à la station de

base la plus proche) doit être de plusieurs kilomètres ; quel-
quefois, il est même nécessaire d’établir une communication
à coût (extrêmement) réduit qui franchit les frontières entre
pays. Voici que sonne l’heure des capteurs/actionneurs sans
fil, rassemblés aujourd’hui sous le terme de réseau 0G. De tels
systèmes de communication apparaissent aujourd’hui dans le
monde entier, suscitant l’émergence de trois standards : Sig-
fox, LoRa et NB-IoT.
Cartes Sigfox pour les amateurs

Sigfox propose diverses cartes pour les amateurs qui facilitent
l’accès au réseau Sigfox en mettant à la disposition de l’utili-
sateur un matériel complet et une panoplie de pilotes. L’effort
de développement s’en trouve considérablement réduit, car il
suffit d’y adapter son application.
Ces cartes pour makers se présentent sous la forme d’exten-
sions à enficher pour diverses plateformes à microcontrôleurs
comme le Raspberry Pi. Mais si vous devez concevoir des sta-
tions Sigfox à très basse consommation, capables de tenir pen-
dant des mois ou des années avec seulement un jeu de piles, Figure 1. La carte MKR FOX 1200 est équipée d’un émetteur-récepteur
oubliez les solutions à base de RPi parce qu’elles exigent presque pour la communication Sigfox.
toujours une alimentation par le secteur (ou avec de grosses
batteries rechargées par de puissants panneaux solaires).
Par contre, la carte Arduino MKR FOX 1200 (fig. 1) offre un infos techniques, schéma, FAQ) se trouve sous [2]. La figure 2
accès très simple et surtout extrêmement efficace en matière donne un schéma fonctionnel de la carte.
de consommation. Elle utilise le modèle bien connu de l’Ar- La carte MKR FOX 1200 est basée sur l’Arduino Zero, avec le
duino Zero, qu’elle complète avec toutes les fonctions Sigfox. microcontrôleur AT SAMD 21 G 18A – 48 de Microchip. Cette
On peut utiliser tous les outils de développement logiciel du puce contient un processeur à 32 bits Cortex-M0 basé ARM,
monde Arduino. Pour la communication Sigfox, elle met à dis- complété par des périphériques sur puce habituels pour les
position une puissante bibliothèque, qu’il suffit d’intégrer à microcontrôleurs (timer/compteur, convertisseurs A/N et N/A,
son logiciel personnel. port série, chien de garde, horloge en temps réel, etc.).
L’achat de cette carte inclut un abonnement d’un an à Sigfox, Les fonctions Sigfox sont fournies à la carte par la puce indé-
c’est-à-dire un an d’accès gratuit au réseau mondial Sigfox pendante émettrice-réceptrice SIGFOX RF ATAB8520E. Ce com-
pour cette carte. posant contient tout ce qui est nécessaire pour s’intégrer au
réseau Sigfox : un microprocesseur, un système HF complet,
Notre série d’articles y compris les étages d’émission et de réception, et une pile
Dans la première partie de cette série, nous commencerons complète du protocole Sigfox (réalisée sous forme matérielle).
par la présentation du matériel de la carte MKR FOX 1200. Les seuls composants externes à ajouter sont le filtre HF de
Pour accompagner la MKR FOX 1200, nous avons conçu une sortie et l’antenne.
carte mère qui ajoute quelques fonctions intéressantes pour Ce modem Sigfox est piloté par la puce SAMD21 à travers une
l’utilisateur. interface SPI.
Ensuite, nous nous intéresserons à la programmation de la Les autres groupes fonctionnels de la carte MKR FOX 1200
carte, à l’aide d’exemples d’applications, téléchargeables, fournissent une alimentation souple et réalisent l’interface USB
comme toujours, depuis la page du projet sur le site web avec le PC.
d’Elektor [1].
Dans la deuxième partie de la série, nous nous concentrerons
plus précisément sur Sigfox. Nous expliquerons le principe de
base de la communication et la façon de connecter les stations
individuelles au réseau Sigfox mondial.
Ensuite, nous nous occuperons du nuage Sigfox et traiterons
la question de l’envoi concret de données et de leur réception
par l’infrastructure dorsale (backend) Sigfox.
Dans la troisième partie, nous décrirons en détail comment
l’utilisateur peut recevoir les données des stations Sigfox dans
le monde entier par l’internet, les exploiter et les visualiser.
Avec des outils du logiciel libre, on peut concevoir et mettre en
œuvre ses propres interfaces (écrans) graphiques.
MKR FOX 1200 - Le matériel

La page d’accueil officielle de la carte MKR FOX 1200 avec
de nombreuses informations complémentaires (premiers pas, Figure 2. Schéma fonctionnel de la carte Arduino MKR FOX 1200.

X3-12
X3-10
X3-11
X3-9
X3-8
X3-7
X3-6
X3-5
X3-4
X3-3
X3-2
X3-1
JP4 3V3 JP5

5V 3V3 3V3 3V3 3V3 5V 3V3
1
A1
A3/BUZZ
GND
~2
DAC0
~3
A6
A5
A4
A2/LDR
1 2 1 2 3
X2-4
5V
AREF
LDR1 8 X2-3
3
X2-2
1
1 X2-1
SP1 2
IC2A
AL60P 4 MCP602P
2
R4
X5
10k
1
1 28 2
AREF 5V
2 DAC0/A0 3
3 A1 26 GND 4
VCC
4 A2 5
X1-2 5 A3 23 TX 6
6 A4 14 TX
7 A5 22 RX UART 3V3
X1-1 8 A6 13 RX
F1 9 21 SCL
0 12_SCL
10 20 SDA
1
11 11_SDA
~2
D1 12 S1 Reset X4
~3 24 1
1N4001 IC3 RESET 1
1 3 27 2 1 3 4 VCC 2
7805T VIN 2
25 3 GND 3
GND JP1 JP2 JP3 15 GND SCL 4
~5 14 4
C1 C2 C3 C4 2 2 2 6 13 SDA 5
2 5
Figure 5. Schéma de la carte mère pour la carte MKR FOX 1200.

100µ 100n 100n 10µ ~4 CSB 6
1 1 1 19 6
10_MISO 18 SDO GND
MOD1
9_SCK
17 I2C 3V3
8_MOSI BMP280
LED1 LED2 LED3 16
MKR FOX 1200 7
1
Pin1 Pin2 Pin3 3V3 3V3
2
Q1 GND
3
R1 R2 R3 SCL
560R
560R
560R
4
SDA
1 2 3 4 5 6 7 8
E-PAPER
IRF3708 SV1
SV2
190281-011-94 KD
7/DC/green
3V3/red
~4/CS/orange
8_MOSI/DIN/blue
10_MISO/RST/white
~5/BUSY/violet
GND/black
9_SCK/CLK/yellow
28
Figure 3. Brochage de la carte MKR FOX 1200 [3]. Figure 4. La carte mère avec la carte MKR FOX 1200 embrochée.
Ces deux puces confèrent à la carte MKR FOX 1200 une subs- carte MKR FOX 1200 (fig. 3). On y reconnaît clairement les
tantielle autonomie, indispensable au fonctionnement en autar- caractéristiques de microcontrôleur de la puce SAMD21 : les
cie des stations de l’Internet des Objets. La carte combine une connexions aux principales unités périphériques sur la puce
puissance de calcul élevée avec une consommation très faible sont rendues accessibles et presque toutes ont deux voire trois
en mode sommeil de 4 μA (SAMD21G) et 5 nA (ATA8520) [9] fonctions. La fonction effective d’une broche est alors décidée
[10]. Pendant la plupart des très courtes phases d’activité, le par le logiciel applicatif.
courant est de 32,7 mA en émission et de 10,4 mA en récep-
tion. Cela permet d’alimenter les stations avec deux piles AA MKR FOX 1200 - Carte mère
ou AAA pendant des mois ou des années sans les remplacer. Pour pouvoir effectivement se servir de la carte MKR FOX 1200
Bien entendu, cette sorte de station Sigfox peut parfaitement et réaliser rapidement des applications, nous avons conçu une
être alimentée en permanence par de (petits) panneaux solaires carte mère sur laquelle il suffit d’embrocher la MKR FOX 1200
tamponnés par des batteries. La consommation totale d’une (fig. 4). Son schéma est représenté sur la figure 5.
station dépend évidemment des capteurs et des actionneurs La carte MKR FOX 1200 peut être alimentée de trois manières
qu’elle gère. Mais là aussi, il existe des modèles à très faible différentes.
consommation, dans la mesure où ils ne sont pas utilisés en
permanence, mais ne sont activés (très brièvement) qu’en Alimentation par le port USB
cas de besoin. La carte peut être alimentée par le port USB, qui sert aussi au
La conception d’une application repose sur le brochage de la téléversement du programme depuis le PC et à la communi-
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12. – 15.11.2019 salle A4, stand 435 la SMT-production – la nouvelle pâte à
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cation sérielle entre le programme applicatif et le PC. Connexion 5 V
Bornier vert à deux pôles sur la carte C’est une sortie. Elle fournit du 5 V (non régulé) quand la
On peut y connecter un bloc de piles (2 * AA ou 2 * AAA en carte est alimentée par le port USB ou par la connexion VIN.
série). La polarité est indiquée sous le bornier. La tension est prélevée directement sur le port USB ou sur
Toutefois cette tension de 3 V n’est pas adaptée à l’alimenta- VIN. Le courant disponible est limité à 500 mA.
tion des composants périphériques de la carte mère.
Connexion VIN Connexion VCC
On peut y connecter une source externe de +5 V régulée. C’est une sortie qui fournit l’une des tensions suivantes :
Si cette tension est présente, l’alimentation par le port USB • 3,3 V du régulateur de tension embarqué quand la carte
est automatiquement coupée. est alimentée par le port USB ou par VIN. Courant maxi-
Tableau 1. Brochage du module MKR FOX 1200 sur la carte mère.
Broche Désignation Fonction

Entrée, fonction standard - Connectée à la broche X3-1 ; application d’une tension externe de
1 AREF
référence, 3,3 V max.
Sortie du convertisseur N/A - via amplificateur sur la broche X3-2 ;
2 DAC0/A0
Tension de sortie : 0 à 3,3 V max. Courant de sortie : 30 mA.
3 A1 Sur la broche X3-3, fonction standard
Sur la broche X3-4, fonction standard
4 A2
Peut être connectée par le cavalier JP5 à une photorésistance pour la mesure de l’éclairement
Sur la broche X3-5, fonction standard.
5 A3
Peut être connectée par le cavalier JP4 à un vibreur piézo-électrique
9 0 Sortie, commute la tension d’alimentation de l’afficheur e-papier
10 1 Sur la broche X3-9, fonction standard. Par le cavalier JP1, connexion d’une LED indicatrice d’état
11 ~2 Sur la broche X3-10, fonction standard. Par le cavalier JP2, connexion d’une LED indicatrice d’état
12 ~3 Sur la broche X3-11, fonction standard. Par le cavalier JP3, connexion d’une LED indicatrice d’état
13 ~4 CS - Gestion de l’afficheur e-papier
14 ~5 BUSY - Gestion de l’afficheur e-papier
15 6 Ne pas utiliser – connectée à la LED jaune de la carte MKR FOX 1200
16 7 DC - Gestion de l’afficheur e-papier
17 8_MOSI DIN - Gestion de l’afficheur e-papier
18 9_SCK CLK - Gestion de l’afficheur e-papier
19 10_MISO RST - Gestion de l’afficheur e-papier
20 11_SDA SDA - Ligne du bus I2C
21 12_SCL SCL - Ligne du bus I2C

Réception des données de l’UART. Reliée au connecteur mini-DIN à six broches X5 (indépendante du
22 13 ~ RX
port USB, accès via le port serial 1)
Émission des données de l’UART. Reliée au connecteur mini-DIN à six broches X5 (indépendante du
23 14 ~ TX
port USB, accès via le port serial 1)
24 RESET Connexion du bouton-poussoir externe de réinitialisation
25 GND Masse
26 VCC Sortie pour la tension de 3,3 V (voir le texte)
27 VIN Entrée pour la tension d’alimentation de 5 V stabilisée (voir le texte)
28 5V Sortie pour la tension de 5 V (voir le texte)
(Fonction standard Ξ inchangée, comme indiqué pour la carte MKR FOX 1200)

mal : 500 mA. • Puis écrire une série de routines générales de commande
• Tension des piles si alimentation par piles. des périphériques : convertisseurs A/N et N/A, bus I2C,
port série, etc.
LED témoin d’alimentation : LED ON • Enfin se tourner vers les « fonctions spéciales » pour la
La LED témoin d’alimentation (verte, à côté du port USB) ne réalisation de la communication Sigfox.
s’allume que si la carte est alimentée par le port USB ou par
VIN. Si elle est alimentée par piles, elle reste éteinte par souci Installation de l’EDI Arduino
d’économie des piles. On télécharge la version la plus récente de l’Environnement de
Nous alimentons la carte MKR FOX 1200 via la carte mère Développement Intégré (EDI) Arduino depuis la page d’accueil
avec une tension de 5 V régulée pour que l’ensemble de l’ali- d’Arduino [6]. Pour installer l’EDI à demeure sur son PC, on
mentation du système puisse être assuré par un bloc secteur. choisit dans l’encadré de droite la version Windows ZIP file for
Certaines des broches de périphériques de la carte MKR non admin install, 108 Mo environ.
FOX 1200 sont déjà connectées à des capteurs ou des action- L’installation et la configuration pour la carte sont très faciles
neurs situés sur la carte mère pour pouvoir développer immé- à réaliser [7][8]. Il suffit de connaître l’identité de la carte, ici
diatement de petites applications : MKR FOX 1200 avec le contrôleur SAMD21. Dans l’EDI Arduino,
• Photorésistance pour la mesure de la luminosité ambiante. on passe par Outils > Type de Carte > Gestionnaire de cartes
• Vibreur piézo-électrique pour produire des signaux pour installer la bibliothèque de pilotes pour les cartes SAMD.
audibles.
• Amplificateur de signal analogique (OPV MCP602P) pour Bibliothèques nécessaires
porter le courant maximal fourni par le convertisseur N/A Pour la création de programmes Arduino (croquis), on dis-
de 7 à 30 mA. pose d’une quantité de fonctions déjà prêtes regroupées en
• Pour les tests, on dispose de trois LED indicatrices d’état bibliothèques. Cela réduit ainsi considérablement le temps de
connectées à trois broches de la carte MKR FOX 1200 par développement, ce qui permet d’obtenir très rapidement un
l’intermédiaire de cavaliers amovibles. résultat opérationnel.
Outre les bibliothèques contenues dans l’EDI Arduino, on trouve
Comme unités périphériques plus complexes, nous avons prévu sur l’internet une quantité d’autres collections de fonctions
un afficheur local de 2,9’’ du type papier électronique, à très pour les périphériques les plus divers (afficheurs, capteurs,
basse consommation, ainsi que le bus I2C. Enfin, nous avons etc.), qu’on peut inclure dans son propre projet.
connecté un capteur barométrique BMP280 qui mesure la pres- Pour gérer les périphériques utilisés ici, il faut installer les
sion absolue de l’air et la température ambiante. Le bus I2C est
rendu accessible depuis l’extérieur sur une embase mini-DIN Publicité
à six broches, ce qui permet d’y connecter facilement d’autres

composants I2C.
Le port UART série est également accessible sur une embase The i-CON VARIO Series
mini-DIN à six broches.
Un bouton-poussoir externe de réinitialisation complète l’équi-
Perfect soldering and desoldering tools
pement de la carte mère.
Le tableau 1 donne une vue d’ensemble du brochage de la
carte MKR FOX 1200.
More about the
i-CON product family
Attention !
Contrairement à la plupart des autres cartes Arduino, la carte
MKR FOX 1200 travaille avec une tension d’alimentation
de 3,3 V, ce qui signifie que c’est aussi le cas des broches
d’entrée et de sortie.
Des tensions plus élevées sur ces broches peuvent
endommager la carte ! Il faut aussi prendre garde au
fait que des essais d’émission en l’absence d’antenne
peuvent endommager l’étage de puissance du modem
Sigfox.
Si l’afficheur e-papier, le bus I2C ou le port série ne sont pas
utilisés, les broches d’entrée/sortie correspondantes peuvent
retrouver leur usage normal.
Le logiciel
Comment réaliser le logiciel de notre nœud de capteurs ? Quatre
étapes sont nécessaires : Ersa GmbH
• tout d’abord, installer l’EDI Arduino sur le PC et le configu- 97877 Wertheim
[email protected]
rer pour la carte. www.ersa.com
• Ensuite, installer les bibliothèques nécessaires à la gestion
des périphériques.
190924_Ersa_Anzeige_ElektorLabs-Magazine-10-11_i-CON-Serie_89x124mm.indd 1 25.09.2019 08:38:42

carte mère. Les différents modules logiciels peuvent servir de
base pour des développements personnels.
La figure 6 montre le menu de ce programme ; les différentes
fonctions peuvent être appelées en passant par le port série.
Pour cela il faut commencer par démarrer l’EDI Arduino.
Ouvrez le croquis de démo avec l’EDI. Ne téléversez pas tout
de suite le croquis sur la carte, mais affichez d’abord la fenêtre
de terminal de l’EDI avec Ctrl + Maj + M.
Maintenant compilez, téléversez et démarrez le croquis. Com-
mutez sur la fenêtre de terminal (Ctrl + Maj + M). Vous devriez
voir apparaître le menu de la figure 6.
Vous pouvez maintenant choisir l’un des exemples de démo
(terminez toujours la commande saisie sur la ligne supérieure
du terminal par Entrée).
Logiciel de communication Sigfox

Figure 6. Menu du programme de démo et de test. Nous traiterons de l’utilisation des fonctions spéciales pour
établir et mettre en œuvre la communication Sigfox dans le
prochain article de la série.
(190281-04 – version française : Helmut Müller)
bibliothèques supplémentaires suivantes :
• Pour l’afficheur e-papier, les bibliothèques GxEPD et
Adafruit-GFX.
• Pour le capteur de pression BMP280, la bibliothèque
BMx280MI.
• Dans le deuxième article de la série, nous aurons besoin
de la bibliothèque Sigfox.
Vous trouverez les deux premières bibliothèques dans notre

paquet logiciel [1]. La bibliothèque Sigfox sera installée avec
le gestionnaire de bibliothèques de l’EDI Arduino (Outils >
Gérer les bibliothèques).
Vous trouverez une procédure de post-installation de biblio-
thèques Arduino ZIP sous [5].
Logiciel pour
la carte MKR FOX 1200 @ www.elektor.fr
La page [4] donne une vue d’ensemble du jeu d’instructions
du langage Arduino (vous ne devriez pas avoir de mal à trou- ªModule Arduino MKR FOX 1200
ver des pages en français). Nous avons écrit un petit croquis
Arduino qui permet de tester les principales propriétés de la ªAntenne 868 MHz pour Arduino
carte (contenu dans notre paquet logiciel [1]).
Ce croquis sert en même temps de programme de test de la
Liens
[1] Téléchargement du logiciel : www.elektormagazine.fr/190281-04
[2] Page d’accueil officielle de la carte MKR FOX 1200 : https://store.arduino.cc/arduino-mkrfox1200
[3] Brochage de la carte MKR FOX 1200 : https://arduinoplus.ru/ref/raspinovka-plat/raspinovka-arduino-mkr-fox-1200/
[4] Jeu d’instructions Arduino : www.arduino.cc/reference/en/
[5] Installation de bibliothèques supplémentaires : https://plaisirarduino.fr/bibliotheque/?cn-reloaded=1
[6] Téléchargement de la version la plus récente de l’EDI Arduino : www.arduino.cc/en/main/software
[7] Installation de l’EDI Arduino : www.arduino.cc/en/Guide/HomePage
[8] Installation de l’EDI Arduino et introduction à son usage : www.youtube.com/watch?v=K_FhVhRP0mg
[9] Feuille de caractéristiques de la famille de microcontrôleurs SAMD21 :
http://ww1.microchip.com/downloads/en/DeviceDoc/SAMD21-Family-DataSheet-DS40001882D.pdf
[10] Feuille de caractéristiques de l’émetteur-récepteur Sigfox :
http://ww1.microchip.com/downloads/en/DeviceDoc/Atmel-9409-Smart-RF-ATA8520E_Datasheet.pdf

bruits de labo
Clemens Valens (labo d’Elektor)
La réussite des projets de l’Internet des Objets repose en grande partie sur leurs capteurs, leurs batteries
et leur bonne connectivité. Ajoutez à cela une interface utilisateur (UI) soignée et vous vous retrouvez sur le
toit du monde. Voici d’excellents exemples de projets liés à ces sujets.
Interface utilisateur
avec présélections pour une alimentation
Il y a quelques années, Elektor a présenté un projet d’alimentation de
labo réglable, 0 à 30 V / 3 A, prénommée UniLab2. Pour limiter le budget
total, l’interface utilisateur proposée à l’époque était des plus simples.
Le labo d’Elektor propose maintenant une interface utilisateur plus éla-
borée, à laquelle nous avons adjoint des codeurs rotatifs et un afficheur
LCD à quatre lignes. Pour couronner le tout, vous avez à votre disposi-
@ Elektor Labs: www.elektormagazine.fr/labs/1836
tion une fonction commode pour présélectionner les tensions de sortie
(3,3 V ; 5 V ; 12 V).
Soudage par points « maison »

pour batteries d’accumulateurs
L’Europe semble très nettement derrière la Chine pour la production de
batteries. Suivre la cadence supposera d’énormes investissements. Même
si ce projet du labo d’Elektor n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan des
constructeurs de batteries, il vous sera peut-être très utile si vous ne
souhaitez pas attendre investisseurs et décideurs...
Détecteur de rayonnement à diode PIN +

messagerie MQTT
Plus de 30 ans après l’accident qui a détruit la centrale nucléaire de
Tchernobyl (Ukraine), le rayonnement produit a encore des conséquences
mesurables à des centaines de kilomètres de là. Ce projet de détecteur
a été élaboré dans le cadre d’une initiative suédoise lancée en 2018
pour analyser les champignons séchés et déterminer ainsi le niveau de
radioactivité accumulé dans le sol...
Capteur infrarouge passif (PIR)

avec alertes par courrier électronique
Abordable, puissant et doté des interfaces Bluetooth et Wi-Fi, l’ESP32 est
rapidement devenu une plateforme très appréciée pour le développement
d’applications « maison » connectées à l’internet des objets. Ce projet a pour
but de transformer un capteur infrarouge passif en entité de communication
quasiment intelligente. Cette alarme n’est pas nécessairement adaptée à
ceux qui ne lisent leur courrier électronique qu’une fois par mois...
180571-F-01

hors circuits
amplificateurs différentiels
de meilleures caractéristiques
et une plus grande immunité au bruit
Robert Lacoste (Chaville)
Pourquoi passer de montages unipolaires à leur version différentielle ? Robert Lacoste détaille les avantages
des amplificateurs entièrement différentiels et montre comment s'y convertir.
Cet article est le troisième de ma petite série sur les ampli- plus évidente est de tirer un fil de A à B (par ex. une piste sur
ficateurs opérationnels (AOP pour les intimes). Je n’ai un circuit imprimé), et d’injecter dans ce fil une tension pro-
donc pas besoin de vous rappeler que ces circuits intégrés portionnelle au signal à transmettre. Bien sûr, toute tension
sont les principaux constituants de la plupart des projets doit être mesurée entre deux points, donc cette tension doit
analogiques. Si vous avez le moindre doute, relisez donc être référencée par rapport à quelque chose. En général, ce
les deux premiers articles. En tant que fidèles lecteurs sera la masse du circuit, utilisée comme zéro volt local. C’est
d’Elektor, vous avez sûrement déjà utilisé ce type de cir- ce qu’on appelle un signal unipolaire (fig. 1, haut).
cuit intégré dans vos projets. Cependant êtes-vous aussi
à l’aise avec des amplificateurs entièrement différentiels ? Pour mettre une petite formule, cela donne :
Il s’agit d’une classe particulière d’AOP : ils permettent
d’accéder à des performances supérieures et surtout de signal = k × (Vligne − 0 V)
réduire l’influence des perturbations sur les signaux. Allez,
voyons donc ensemble de quoi il s’agit... Maintenant il y a une autre méthode : on pourrait utiliser deux
fils au lieu d’un (fig. 1, bas) et appliquer une tension entre
Signaux différentiels ces deux fils, proportionnelle au signal :
Commençons par quelques bases. Comment transférer un signal
analogique d’un dispositif A à un dispositif B ? La solution la signal = k × (Vligne_P − Vligne_M)

Ici il n’y a plus de référence par rapport au 0 V, la seule chose
importante est la différence de tension entre les deux lignes
du signal. Bien sûr, chaque ligne a une tension donnée par
rapport à la masse, appelée tension de mode commun (VCM
pour « common mode » en anglais), mais cette tension n’est
pas directement liée à la valeur du signal. Pour ceux qui aiment
les formules, c’est facile à expliquer car la tension de mode
commun s’annule dans l’expression suivante :
signal = k × [(Vligne_P − VCM) − (Vligne_M − VCM)]

= k × (Vligne_P − Vline_M)
Quels avantages ? Figure 1. Un signal unipolaire est une tension référencée par rapport à la
Mais pourquoi s’embêter avec tout ça ? La transmission d’un masse, alors qu’un signal différentiel est une différence de tension entre
signal différentiel utilise deux fils au lieu d’un, donc c’est plus deux fils.
complexe et plus cher qu’une transmission unipolaire. Est-ce
que ça a des avantages ? Bien sûr. Tout d’abord une transmis-
sion différentielle permet une meilleure dynamique, c’est-à-
dire que les signaux peuvent avoir une amplitude plus large.
Pourquoi donc ? Supposons que le circuit est alimenté par une
alimentation unipolaire de 5 V. Toutes les tensions doivent donc
rester dans une plage de 0 V à +5 V. Supposons également que
le signal varie autour d’une valeur moyenne, comme un signal
audio. Si vous utilisez une transmission unipolaire, le mieux
que vous puissiez faire est de créer une masse virtuelle à 2,5 V,
et le signal pourra varier de 0 à 5 V, c’est-à-dire de −2,5 V
à +2,5 V autour de cette masse virtuelle (fig. 2, haut). Main-
tenant que se passe-t-il si vous utilisez une transmission dif-
férentielle ? Chacune des deux lignes peut varier de 0 à +5 V,
et leur différence peut varier de 0 – 5 = −5 V à 5 – 0 = +5 V
(fig. 2, bas). C’est le double !
En fait, l’amélioration est encore meilleure. Vous vous souve-
nez qu’une puissance est proportionnelle au carré de la tension
(P=U2/R) ? Si l’on s’intéresse aux puissances et non plus aux
tensions, cela signifie qu’une architecture différentielle donnera
une dynamique quatre fois supérieure à celle d’une approche
unipolaire (car le carré de 2 est 4). Pour ceux qui aiment les
décibels, c’est une augmentation de 10log(4) = 6 dB, et c’est
loin d’être négligeable. Figure 2. Avec la même amplitude totale, ici 0 à +5 V, un signal
Un autre avantage de la technique différentielle est qu’elle différentiel permet de doubler la tension effective du signal.
simplifie la conception dans le cas où le montage est alimenté
par une source unipolaire (0/+5 V par ex.). En effet il n’y a
pas besoin d’une masse virtuelle stable, représentant le niveau
de signal « zéro ». Dans un système différentiel, la tension
de mode commun des deux lignes doit bien sûr être définie
quelque part entre 0 et 5 V, généralement proche de VCC/2,
mais si cette tension monte ou descend un peu, en théorie
les performances ne sont pas affectées. C’est une autre paire
de manches dans un circuit unipolaire, où tout bruit sur cette
masse virtuelle se répercute sur la sortie.
Enfin, les montages différentiels présentent un dernier mais
énorme avantage : une meilleure résistance au bruit et aux
interférences électromagnétiques. Imaginez que le circuit est
perturbé par un bruit externe, comme illustré sur la figure 3.
Dans un système unipolaire, ce bruit sera couplé au signal et
déformera le signal de sortie. Dans le cas d’un système différen-
tiel, et si vous avez pris soin de faire cheminer les deux lignes
l’une près de l’autre, alors le bruit se retrouvera probablement Figure 3. Un avantage clé des signaux différentiels est une bonne
à un niveau similaire sur chacune des deux lignes. Et donc la immunité aux perturbations. Si quelque chose parasite les deux lignes de
différence de tension entre ces deux lignes, qui transporte l’in- la même façon, alors leur différence de tension n’est pas perturbée.

Figure 4. Il est facile de construire un amplificateur soustracteur avec un AOP standard. Ici, les deux tensions d’entrée sont soustraites et le résultat est
multiplié par 10. La sortie est une tension référencée par rapport à la masse, ce circuit a donc une sortie unipolaire.
formation, ne sera pas perturbée ! C’est pourquoi presque tous

les systèmes de transmission filaire sur une longue distance
comme Ethernet utilisent des paires différentielles.
Construisons un ampli différentiel

Maintenant il est temps de parler de nos amis les amplificateurs
opérationnels. Comme vous le savez, tout AOP peut être câblé
pour calculer la différence entre deux tensions. Il suffit pour cela
de quelques résistances autour de l’AOP, regardez la figure 4
pour vous en convaincre. Un tel circuit produit sur sa sortie une
tension égale à la différence de tension entre les deux entrées,
multipliée par un gain donné, réglé ici à 10. Notez qu’une ali-
mentation bipolaire est nécessaire si n’importe laquelle des deux
entrées peut avoir une tension supérieure à l’autre : la tension de
sortie doit pouvoir être supérieure ou inférieure à 0 V. Regardez
de nouveau la figure 4, la simulation vous montre que c’est bien
Figure 5. Les amplificateurs entièrement différentiels ont non seulement
le cas. J’ai effectué cette simulation avec le simulateur intégré à
des entrées, mais aussi des sorties différentielles. Généralement la
tension de mode commun des sorties peut être pilotée par une broche la suite logicielle Proteus (Labcenter) [1], mais vous pouvez la
d’entrée dédiée. reproduire facilement avec n’importe quel simulateur de circuit
comme l’excellent et gratuit LT-Spice.
Un tel circuit permet donc de convertir, avec un AOP classique,
un signal différentiel en signal unipolaire. Sa tension de sor-
tie ne dépend en effet que de la différence de tension entre
les deux entrées. C’est donc le circuit parfait si vous avez une
source différentielle, par ex. un transducteur piézo avec ses
deux bornes flottantes, et que vous souhaitez amplifier l’am-
plitude du signal. Comme les lignes entre le transducteur et
l’AOP sont différentielles, elles seront bien protégées contre
les perturbations. Tout AOP peut donc être utilisé pour trans-
former un signal différentiel en signal unipolaire.
Mais, attendez, pourquoi donc faire une telle conversion

de différentiel vers unipolaire, alors que je viens de vous
expliquer tous les avantages des montages différentiels ?
N’est-il pas possible de garder une approche différentielle
sur l’ensemble du circuit et pas seulement à son entrée ? La
réponse est oui, et une famille d’AOP un peu spécifiques est
Figure 6. Les fabricants comme Texas Instruments ou ici Analog Devices, faite pour ça : les « AOP entièrement différentiels » (« full
proposent de nombreux amplificateurs entièrement différentiels. Il suffit differential » dans les documentations anglo-saxonnes). Ces
de surfer sur leurs sites web. circuits intégrés sont très similaires aux AOP standard, mais

Figure 7. Deux transistors câblés ainsi constituent un amplificateur différentiel élémentaire.
ont une sortie différentielle (fig. 5). Plus précisément, ces Un point intéressant à savoir : en interne, tous les AOP sont
AOP ont deux broches de sortie, qui sont toujours à des ten- plus ou moins construits autour d’une paire de transistors
sions symétriques autour d’une tension dite de mode com- câblés comme illustrée sur la figure 7. Dans cette configu-
mun : si l’une monte de 1 V, la seconde descend de 1 V. En ration, deux transistors NPN ont leurs bases pilotées par les
général, cette tension de mode commun peut être réglée de deux entrées de l’AOP, et leurs émetteurs sont interconnectés
l’extérieur sur une broche d’entrée dédiée. Vous pouvez la et partagent une seule résistance vers la masse. Ce circuit
fixer à VCC/2, ou à une autre tension si vous préférez. Bien est baptisé « long tailed pair » en anglais. Regardez la simu-
sûr les AOP entièrement différentiels ne sont pas aussi cou- lation, et vous comprendrez rapidement qu’une telle paire de
rants que leurs cousins classiques, mais le choix est quand transistors est en fait un AOP rudimentaire, mais entièrement
même vaste. Regardez par exemple les sites web de fabri- différentiel. Par conséquent, les AOP sont tous différentiels
cants comme Texas Instruments ou Analog Devices, vous au moins dans leurs premiers étages internes. Dans un AOP
en trouverez des centaines (fig. 6). standard, un seul des deux signaux de différence est amplifié
Figure 8. Le schéma d’un amplificateur soustracteur entièrement différentiel avec un gain de 10 est aussi simple qu’en unipolaire. Comparez ce schéma
à celui de la figure 4.

Figure 9. Voici une illustration du processus de conception pour passer d’un filtre MFB unipolaire (en haut) à une version entièrement différentielle (en
bas). L’astuce consiste à dupliquer le premier en miroir (milieu) et à « connecter » les deux moitiés, comme expliqué dans le texte.
et connecté à une broche externe, alors que dans un circuit la figure 8 et comparez-le avec le schéma de la version à sor-
entièrement différentiel, les deux branches sont utilisées. Bien tie unipolaire, vous devriez voir qu’ils sont plus que cousins.
sûr, c’est très simplifié, mais vous avez compris l’idée. En particulier les résistances ont les mêmes valeurs, la seule
différence est que les deux entrées sont traitées exactement
Comment les utiliser ? de la même façon, grâce à la structure différentielle de l’am-
Les AOP entièrement différentiels sont intéressants, mais com- plificateur. Pour cette simulation, j’ai utilisé un AOP entière-
ment diable s’en servir en pratique ? On trouve plein de sché- ment différentiel AD8138 (Analog Devices) [2]. Ce circuit est
mas d’application pour les AOP classiques, comment faire pour assez facilement disponible pour une petite poignée d’euros,
les adapter et utiliser une architecture complètement différen- et a un produit gain×bande de plus de 300 MHz. Comme avec
tielle ? C’est en fait très simple : la plupart du temps on peut des amplis classiques, il serait possible de monter plusieurs
transformer un schéma classique en schéma différentiel, sim- étages d’amplification l’un derrière l’autre, tout en conservant
plement en se débrouillant pour rendre le schéma entièrement les signaux différentiels. Notez que dans une telle approche
symétrique. Ça doit vous paraître un peu abstrait, un exemple la tension de mode commun peut très bien varier entre les
sera donc le bienvenu. Vous vous rappelez le schéma de l’am- étages. Par exemple sur la figure 8, les tensions d’entrée sont
plificateur soustracteur (fig. 4) ? Comment le transformer en centrées autour de 1,5 V, alors que l’entrée VCM de l’amplifi-
circuit entièrement différentiel ? Simplement en l’adaptant cateur est réglée sur 2,5 V. Pas de problème, les deux sorties
pour que tout soit symétrique. Regardez donc le résultat sur oscilleront autour de 2,5 V comme demandé.

Vous vous dites peut-être que cet exemple est trop simple et fils et quelques composants passifs supplémentaires. Mais de
que les montages différentiels sont beaucoup plus complexes telles solutions différentielles sont beaucoup plus résistantes
dans la vraie vie ? Un second exemple pourra vous convaincre aux perturbations et offrent de bien meilleures performances
du contraire : essayons avec un filtre actif. Dans ce cas, le que leurs cousines unipolaires. De plus, la plupart des sources
processus de « symétrisation » est assez simple, et bien de signaux fournissent un signal différentiel (jauge de force,
expliqué dans un exemple d’application de Texas Instruments piézos, microphones, photodétecteurs, etc.), donc les raccor-
(voir [3]). Supposons que vous ayez besoin de concevoir un der à un circuit ayant une entrée différentielle paraît logique.
filtre entièrement différentiel, par ex. un filtre passe-haut À l’autre extrémité de la chaîne analogique, il y a souvent un
du second ordre, avec une fréquence de coupure de 10 kHz, convertisseur analogique-numérique (CA/N). Et presque tous
une réponse de type Butterworth et un gain de 20 dB dans les CA/N récents, en particulier ceux avec les meilleures carac-
la bande passante. Tout d’abord, utilisez l’un des outils de téristiques, ont justement des entrées différentielles. Ce serait
synthèse de filtres disponibles sur la toile et concevez un dommage de les piloter avec une source unipolaire, non ? Dans
filtre unipolaire avec la réponse souhaitée. Le plus simple est ce cas, la meilleure solution est souvent de mettre en place
de choisir une topologie baptisée « Multiple-Feedback ». J’ai une chaîne entièrement différentielle.
utilisé l’outil « Filter Wizard » qui se trouve sur le site web
d’Analog Devices [5], et j’ai rapidement obtenu le schéma Évidemment beaucoup de schémas utilisent des AOP standard
reproduit sur la figure 9 (haut). Jetez un œil à la simula- et s’en portent bien. Mais tout concepteur doit avoir à l’esprit
tion pour vous convaincre que c’est bien un filtre passe-haut que l’approche entièrement différentielle peut aussi avoir de
de 10 kHz, mais unipolaire. l’intérêt, en particulier lorsqu’on recherche de hautes perfor-
Maintenant la magie : comment convertir ce schéma en une ver- mances, une grande dynamique ou une bonne immunité au
sion entièrement différentielle ? Tout d’abord, faites deux copies bruit. Pensez alors aux AOP entièrement différentiels ! Dans le
du schéma, la seconde étant inversée comme dans un miroir. prochain article, je terminerai cette petite série sur les AOP en
Vous obtenez quelque chose comme la figure 9 (milieu). Il ne vous parlant un peu plus précisément des filtres analogiques.
reste plus qu’à « connecter » les deux demi-schémas, en rem- D’ici là, n’hésitez pas à essayer de reproduire les simulations
plaçant les deux AOP par un seul AOP entièrement différentiel. de cet article vous-même, ou à dégainer votre fer à souder :
Regardez le résultat sur la figure 9 (bas). Vous comprendrez expérimenter par soi-même est la meilleure méthode pour
facilement que ce n’est que la somme des figures 9a et 9b. La vraiment comprendre quelque chose !
seule différence est la valeur d’une résistance, à savoir R2, qui (190412-01)
vaut maintenant 1 kΩ. Pourquoi ? Comme nous avons menta- Cet article a été publié dans la revue Circuit Cellar (n°325, août 2017).
lement connecté les deux moitiés, deux résistances de 470 Ω
(R16 et R7) ont été connectées en série. Et cela donne environ
1 kΩ ! J’ai simulé ce filtre différentiel et bien sûr le résultat est
conforme aux attentes.
Conclusion
J’espère avoir fait de mon mieux pour vous montrer qu’utiliser
des amplificateurs entièrement différentiels est presque aussi
simple qu’avec des AOP standard. Bien sûr, ils sont un peu plus
chers et plus difficiles à trouver, et nécessitent un peu plus
de place sur le circuit imprimé pour router deux fois plus de
Liens
[1] Simulateur de Proteus : www.labcenter.co.uk
[2] AD8138, ‘low distorsion differential ADC driver’, Analog Devices :
www.analog.com/en/products/amplifiers/differential-amplifiers/fully-differential-amplifiers/ad8138.html
[3] ‘Using the infinite-gain, MFB filter topology in fully differential active filters’, Thomas Kuehl, Texas Instruments :
www.ti.com/lit/an/slyt343/slyt343.pdf
[4] ‘Fully Differential Amplifiers’, James Karki, Texas Instruments : www.ti.com/lit/an/sloa054e/sloa054e.pdf
[5] Outil de conception de filtres d’Analog Devices : www.analog.com/designtools/en/filterwizard/
[6] Wikipedia : https://en.wikipedia.org/wiki/Differential_amplifier
[7] ‘Understanding and Designing Differential Filters for Communications Systems’, Mercy Chen, Analog Devices :
www.analog.com/media/en/technical-documentation/technical-articles/Understanding-and-Designing-Differential-Fil-
ters-for-Communications-Systems.pdf
[8] ‘Differential Signals Allow Input Swing to Exceed Supply Voltage’, David Buchanan, Analog Devices :
www.analog.com/en/analog-dialogue/raqs/raq-issue-93.html
[9] Page de l’article : www.elektormagazine.fr/190412-01

arduiner avec
les cartes de développement
d’Infineon
Clemens Valens
Le fabricant
européen de
semi-conducteurs
Infineon – le siège se
trouve en Allemagne –
produit des composants
électroniques pour une large gamme
d’applications. Ces composants sont montés sur des
cartes d’évaluation et de développement qui facilitent la vie
des concepteurs. Maintenant qu’Arduino est devenu le standard de fait pour de tels outils, Infineon a aussi
créé une gamme de shields Arduino. Examinons-en quelques-uns.
Infineon pour les makers la sécurité numérique, il n’est pas surprenant que ces cartes
Si ma mémoire est bonne, lors d’un salon professionnel d’élec- concernent ces domaines d’application.
tronique, Infineon a été le premier à présenter les makers Pour respecter les conventions du monde des makers, les
comme public cible sur une diapositive d’une présentation. Ce shields sont reconnus par des bibliothèques à code source
n’étaient pas des paroles en l’air et depuis ils ont beaucoup ouvert publiées sur GitHub et les schémas des cartes sont
travaillé pour développer des cartes d’évaluation compatibles disponibles sous forme de fichiers Eagle. En plus des produits
Arduino (shields) pour leurs composants. Comme Infineon est compatibles Arduino, il y a aussi des outils plus traditionnels.
spécialisé dans l’automobile, l’électronique de puissance et Pour le programmeur averti d’application à microcontrôleur

Infineon, il y a DAVE, gratuit et basé sur Eclipse, avec des des fonctions MLI avancées pour les applications d’éclairage
tonnes d’exemples de code. et de commande de moteur. Certains disposent même d’un
moteur CORDIC pour les calculs trigonométriques rapides asso-
Des microcontrôleurs robustes pour les cié à un diviseur matériel à 32 bits. Les XMC4300 et XMC4800
applications de l’industrie et de l’automobile intègrent aussi EtherCAT pour l’automatisation de commande
Les unités à microcontrôleur (MCU) étant aujourd’hui au cœur en temps réel par Ethernet.
de la plupart des applications, Infineon en produit donc aussi. La famille XMC1000 comporte actuellement quatre lignes de
Leur famille multicœur Aurix est destinée entre autres aux produit :
applications de haute sécurité et de calcul intensif pour l’au-
tomobile, tandis que la gamme XMC vise principalement l’in- • XMC1100 – usage général ;
dustrie et l’éclairage. Avec des cœurs ARM à 32 bits, les XMC • XMC1200 – éclairage à LED et applications d’interface
sont particulièrement adaptés aux makers ; les séries XMC1000 homme-machine (IHM) ;
possèdent des cœurs Cortex-M0, les XMC4000 un cœur Cor- • XMC1300 – commande de moteur et conversion de puis-
tex-M4. Il existe aussi quelques composants spécialisés avec sance numérique, ainsi que périphériques pour les applica-
un cœur Cortex-M3. tions d’éclairage à LED ;
En plus des périphériques standard – notez que chez Infineon • XMC1400 – le plus puissant des composants à base
un USART s’appelle un USIC et un compteur/temporisateur est de Cortex-M0, qui combine les capacités des XMC1200
un CCU (avec beaucoup d’options de MLI) – ces MCU proposent et XMC1300.
Shield d’éclairage à LED RVB avec XMC1202
Pour être précis, ce shield comporte un microcontrôleur XMC1202-TO28X0016. Il contient une

unité de commande de luminosité et couleur (BCCU) à 9 canaux, un périphérique qui permet
la gradation des LED sans scintillement et la commande de couleur par modulation à densité
d’impulsions (MDI). Le shield peut piloter jusqu’à trois canaux de LED en courant constant.
On peut simuler en ligne le hacheur série qui produit ce courant. Presque deux douzaines
d’exemples de logiciels mettent en œuvre ce shield.
www.infineon.com/cms/en/product/evaluation-boards/kit_led_xmc1202_as_01/
Shield DCDC à puce de base du système avec TLE9471-3ES
Le shield TLE9471-3ES est construit autour d’une puce DCDC dite de base du système (SBC)
et comporte neuf LED RVB adressables en WS2812B, un bus CAN et un interrupteur à point
chaud avec diode de roue libre capable de commuter des charges (inductives) jusqu’à 2,5 A.
Le hacheur série alimentant les LED, le bus CAN et le pilote de point chaud sont tous inté-
grés dans le SBC TLE9471. La communication entre le SBC et la carte porteuse se fait par
SPI. Pour programmer le SBC, on dispose d’un outil de configuration graphique qui produit
le code nécessaire pour Arduino par exemple. Grâce à la grande variété de périphériques
embarqués, ce shield est une bonne plateforme pour simuler l’électronique d’une voiture.
www.infineon.com/cms/en/product/evaluation-boards/sbc-shield_tle9471/
Shield BLDC avec TLE9879QXA40
Membre de la famille de cartes de puissance à microcontrôleur embarqué, ce shield est muni d’un
TLE9879QXA40, un pilote de moteur triphasé qui comporte un cœur ARM Cortex-M3. Le circuit
intégré est épaulé par six transistors de puissance IPC90N04S5-3R6 capables chacun de conduire
90 A (avec un refroidissement approprié, le shield lui-même étant spécifié pour une intensité de
sortie maximale de 10 A). Il y a aussi une LED RVB sur la carte. Le MCU est livré préprogrammé
avec trois algorithmes de commande de moteur : commande à orientation de champ (FOC)
sans capteur ; commutation à contre-FEM et à base de capteur à effet Hall. Une carte porteuse
compatible Arduino communique avec le TLA9879 par SPI et autorise l’utilisateur à changer les
paramètres des algorithmes de commande du moteur. On peut empiler jusqu’à quatre de ces
shields sur une carte porteuse. On peut télécharger des exemples de logiciels pour Arduino et µVi-
sion depuis la section « PCB Design Data » (le nom prête à confusion) de la page web du shield.
www.infineon.com/cms/en/product/evaluation-boards/bldc_shield_tle9879/

Commande de puissance avec des interrupteurs à
point chaud et point froid
Un interrupteur à point chaud connecte une charge au côté
positif d’une alimentation tandis qu’un interrupteur à point
froid est placé entre la charge et la masse. La commutation à
point chaud est préférable pour les grosses charges dans les
applications à forte probabilité de court-circuit à la masse,
comme dans les voitures ou les machines dont presque toute
la structure est reliée à la masse. Les interrupteurs à point froid
sont en général moins chers et plus faciles à commander, ce
qui les rend adaptés à la commutation de faibles charges et à
la commande par MLI.
Infineon fabrique une large gamme d’interrupteurs aussi bien
à point chaud qu’à point froid. La famille à point chaud repose
sur ce qu’ils appellent la technologie « PROFET », pour PRO-
tected FET. Ces dispositifs ciblent les applications automobiles
Shield pilote de moteur (BL)DC IFX007T
Les MOSFET de puissance sont très communs dans les pilotes de moteurs DC avec et sans (BL)
balais. Infineon couvre ce domaine avec toutes sortes de composants, mais compte tenu de
l’espace disponible, nous n’examinerons que le shield pilote de moteur (BL)DC IFX007T. C’est un
peu l’inverse du shield à base de TLE9879QXA40 évoqué ailleurs dans cet article. Plutôt qu’un
dispositif intelligent qui exécute tout seul des algorithmes sophistiqués, il s’agit d’une concep-
tion discrète à base de trois demi-ponts à forte intensité IFX007T. La carte peut commander à
la fois des moteurs DC avec et sans balais, jusqu’à une charge continue de 300 W. Le shield a
plusieurs modes de fonctionnement, activés au fer à souder en reconfigurant quelques résis-
tances ; la carte porteuse, un Arduino Uno par exemple, doit fournir le cerveau. Cette façon de
faire permet de connecter des capteurs à effet Hall pour la commande par capteur, ou bien d’im-
plémenter des algorithmes sans capteur à contre-FEM ou par modulation du vecteur d’espace.
www.infineon.com/cms/en/product/evaluation-boards/bldc-shield_ifx007t/
Shield interrupteur à point chaud avec BTS700x-1EPP
Une famille de shields intéressante est celle des shields interrupteurs à point chaud à
quatre canaux BTS700x-1EPP, où « x » est « 2 », « 4 », « 6 » ou « 8 ». Plus le chiffre est
petit, plus l’intensité interrompue est forte (resp. 20 A, 15 A, 12,5 A et 10 A). Seule une
case cochée sur le boîtier indique quel composant est monté sur la carte, les cartes elles-
mêmes ne portent aucune mention. Destinés aux applications à forte intensité pour l’au-
tomobile, on peut utiliser ces interrupteurs pour remplacer les relais et les fusibles, pour
commander et protéger les sorties d’une alimentation de 12 V, commuter des charges et
mesurer le courant de charge, et détecter l’absence de charge.
www.infineon.com/cms/en/product/evaluation-boards/shield_bts7002-1epp/
www.infineon.com/cms/en/product/evaluation-boards/shield_bts7004-1epp/
Shield interrupteur à point froid avec BTF3050TE
Avec ses trois canaux, le shield à base de BTF3050TE est un bon candidat pour l’expéri-
mentation des interrupteurs à point froid. Chaque canal peut gérer des charges résistives,
capacitives et inductives jusqu’à 3 A DC en nominal, et dispose d’une protection contre
surtension, surintensité et surchauffe. Il prend également en charge la MLI (jusqu’à 14 kHz).
Les boutons-poussoirs et LED intégrés sont pratiques pour créer une interface utilisateur
rudimentaire pour votre application. Des exemples de logiciel pour Arduino et DAVE sont
disponibles.
www.infineon.com/cms/en/product/evaluation-boards/shield_btf3050te/

Shield interrupteur 12 V protégé avec BTS50010-1TAD
L’interrupteur à point chaud BTS50010-1TAD est un dispositif à canal N avec une résistance
à l’état passant de 1 mΩ et capable de délivrer 40 A – la fiche technique mentionne aussi
80 A, mais il s’agit d’une erreur. Il est possible de le commander directement avec un micro-
contrôleur fonctionnant sous 3,3 V ou 5 V. Les protections intégrées incluent la détection
de perte de masse et de perte de charge, la protection contre les sur- et sous-tensions,
la surintensité, l’inversion de polarité et la protection thermique. Un circuit de protection
de sortie intégré permet d’éviter l’ajout d’une diode de roue libre externe. Une broche de
détection permet de surveiller le courant de la charge et de détecter les défauts.
www.infineon.com/cms/en/product/evaluation-boards/shield_bts50010-1tad/
Shield2Go TLV493D et TLI4970
Le TLV493D est un capteur magnétique 3D qui mesure le mouvement linéaire et la rota-

tion en trois dimensions. Les applications couvrent les joysticks et autres organes de com-
mande, l’anti-vandalisme ou toute autre application qui nécessite des mesures angulaires
précises. Il comporte aussi un capteur de température.
www.infineon.com/cms/en/product/evaluation-boards/s2go_3d-sense_tlv493d/
Le TLI4970 est un capteur de courant magnétique AC/DC sans noyau capable de mesurer
des intensités jusqu’à ±50 A avec une résolution de 12,5 mA (13 bits) et une interface
SPI. Le soudage à la main de ce composant est difficile, ce qui fait de ce Shield2Go un BoB
pratique. Bien que le capteur puisse paraître très simple, il ne l’est pas, car il comporte
un DSP avec CA/N et filtrage, une détection de surintensité, une EEPROM, un capteur de
température et une jauge de contrainte mécanique.
www.infineon.com/cms/en/product/evaluation-boards/s2go_cur-sense_tli4970/
XMC pour Arduino
Des cartes de développement compatibles Arduino existent pour les dispositifs XMC1000 et
XMC4000. On peut mentionner par exemple la « XMC1400 for Arduino » et la très similaire
« Boot Kit XMC100 ». Ces cartes sont prises en charge par les « Infineon Boards Package
for Arduino » qui permettent à l’utilisateur de les programmer avec l’EDI Arduino
et industrielles et peuvent commuter des courants d’intensité peut ainsi d’abord essayer le CI sur une platine d’expérimen-
jusqu’à 40 A et des tensions jusqu’à 28 V. Ils intègrent un N-FET tation, puis lorsqu’il est prêt, découper la puce pour l’intégrer
avec toutes sortes de circuits de protection et une pompe de dans un dispositif sans gaspiller d’espace. Pour remplacer les
charge, ce qui autorise la commande directe par un micro- connecteurs, les cartes sont livrées avec des barrettes de fixa-
contrôleur. Les interrupteurs Infineon à point froid utilisent tion qui permettent de les utiliser sans avoir à faire de sou-
la technologie « HIFET » (FET protégé en température à haut dure. La carte « My IoT Adapter » (« Mon adaptateur IdO »)
niveau d’intégration). Leur terrain de jeu principal est celui sert de passerelle avec les plateformes compatibles Arduino
des applications automobiles où ils commandent les phares, comme les Boot Kits propres à Infineon. Avec cet adaptateur,
les chauffages, les relais et de petits moteurs. on peut connecter jusqu’à trois cartes Shield2Go à une carte
porteuse. Des bibliothèques Arduino pour les cartes Shield2Go
Tester des capteurs avec Shield2Go sont disponibles sur GitHub.
Infineon est actif sur de multiples fronts du prototypage rapide. (190352-02 - version française : Denis Lafourcade)
Shield2Go est leur approche personnelle d’une telle plate-
forme. Elle est constituée d’une famille de minuscules cartes
d’interface (39 × 15 mm) compatibles avec les platines d’ex- Liens
périmentation grâce à un brochage standardisé. Chaque carte
est munie d’un capteur différent ou d’un circuit intégré (CI) [1] Infineon pour les makers :
de sécurité ; il y a aussi une carte avec un microcontrôleur www.infineon.com/shields-for-arduino
XMC1100 (« XMC 2Go »). La « puce sous examen » est placée
[2] Infineon sur GitHub : https://github.com/Infineon
à une extrémité de la carte qui peut être découpée. L’utilisateur

que la (bonne) lumière soit !
critères de qualité pour un éclairage ambiant à LED
Uli Zappe (Allemagne)

Tout était mieux autrefois, ou du moins plus simple : vous aviez le choix entre une lampe à incandescence ou
une halogène, alors vous n’aviez qu’à vous soucier de la puissance, des dimensions et de l’angle du faisceau ;
les caractéristiques de la lumière étaient définies par la technologie de la source. La luminosité était si
étroitement liée à la consommation d’énergie que vous n’achetiez pas des lumens, mais des watts. Les LED,
quant à elles, peuvent être produites avec une grande variété de caractéristiques. Mais au fait, quels sont les
critères de choix pour un bon éclairage à LED ?
Un peu de physique des couleurs est incontournable si vous des couleurs aux ondes lumineuses. C’est le cas aussi des
voulez définir des critères de qualité de lumière à LED. Et ondes sonores, mais les conditions sont alors merveilleuse-
assez étonnamment, il règne malheureusement une certaine ment simples : une fréquence multipliée par deux donne l’oc-
confusion. La raison en est simple : la couleur en tant qu’objet tave supérieure. La physique des couleurs ne peut que rêver
n’existe pas dans le monde physique : notre cerveau attribue de relations aussi simples.

CIE RGB CIE XYZ
150 (Measurement Data) (Tristimulus)
150
Relative Intensity in %
100
100
50
50
0
-50 0
380 400 420 440 460 480 500 520 540 560 580 600 620 640 660 680 700 720 380 400 420 440 460 480 500 520 540 560 580 600 620 640 660 680 700 720
Wavelength in nm Wavelength in nm
Figure 1. Résultat des expériences historiques de mélange de couleurs : Figure 2. Tristimulus : version transformée des mélanges de couleurs de
point de départ pour l’observateur moyen de la CIE de 1931. l’observateur moyen.
L’observateur moyen de sorte qu’il n’était plus possible de percevoir de différence.

Alors, comment étudier physiquement une chose qui n’existe Le résultat moyen statistique publié par la CIE en 1931 res-
que dans la psyché humaine ? La seule manière de procéder semblait à la figure 1. Par convention, la courbe du vert est
consiste en des tests psychologiques permettant de relier gran- mise à l’échelle à 100%.
deurs physiques et perception des couleurs. Ces tests ont été Pour des raisons évidentes, les trois formes d’onde ont été
réalisés vers 1930 auprès de 17 (!) personnes. Les résultats sont nommées R, G et B (à ne pas confondre avec les espaces colo-
consignés dans le rapport de « l’observateur moyen » de 1931, rimétriques RVB utilisés par les ordinateurs et les moniteurs).
que la Commission internationale de l’éclairage (CIE [1]) a Ainsi la simulation par exemple d’une source de lumière orange
choisi comme base de la physique des couleurs. Ces 17 per- monochrome de 600 nm requiert 160% de R (rouge), 29%
sonnes incarnent donc à ce jour avec plus ou moins de succès de G (vert) et 0% de B (bleu).
la vision des couleurs de toute l’humanité ! Fait remarquable, on constate que les couleurs dans la gamme
On savait déjà à cette époque qu’en mélangeant trois « cou- de longueurs d’onde de 437 à 546 nm ne peuvent pas être
leurs primaires », il était possible de produire n’importe quelle parfaitement composées à partir de couleurs mélangées. Cela
couleur, on a donc confié à chacun des 17 participants une n’est possible qu’en rajoutant la couleur rouge à 700 nm au
petite table de mixage, avec laquelle ils pouvaient mélanger des mélange. Dans les résultats de mesure, cela se traduit par l’in-
sources de lumière monochromes ayant des longueurs d’onde troduction de valeurs de mesures négatives pour R ; une sous-
de 700 nm (rouge), 546 nm (vert) et 436 nm (bleu), avec traction de la même quantité de R des deux côtés de l’équation,
une luminosité réglable de 0% à 100%. Leur tâche consistait en quelque sorte. Mais au fait que signifie une intensité <0% ?
à reproduire la couleur d’un certain nombre d’autres sources Vous n’êtes pas le seul à froncer les sourcils...
lumineuses monochromes par mélange approprié de lumière, Pour pallier ce problème, une transformation mathématique
Y
XYZ Color Space
90
CIE xyz
80 (Chromaticity)
70
60
50
X =Y = Z = 0
40
30
20
10
X Z 0
380 400 420 440 460 480 500 520 540 560 580 600 620 640 660 680 700 720
Wavelength in nm
Figure 3. L’espace colorimétrique XYZ. Figure 4. Courbes de chrominance. La somme des trois composantes de
couleur donne 1 pour chaque longueur d’onde.

(linéaire) des résultats de mesure est introduite, elle décale
toutes les valeurs dans le positif, mais conserve les rapports xy
Chromaticity Diagram
de mélange en tant qu’information des mesures. Et tant qu’à 0.9
faire, on choisit la transformation de sorte que la courbe G

0.8
représente en même temps exactement la perception de la
luminosité de l’œil humain, ce qui est très pratique. Cela a 0.7
épuisé l’imagination des scientifiques impliqués, en particulier

0.6
pour donner des noms pertinents aux nouvelles courbes : R, G
et B étaient déjà pris, alors on a simplement choisi les noms 0.5
y
de variables génériques en math, soient X, Y et Z (voir fig. 2).
0.4
Étant donné que ces trois courbes de mesures démontrent
comment notre vision est stimulée par les ondes lumineuses 0.3
pour créer une impression de couleur, ces courbes XYZ ont
aussi été appelées courbes tristimulus. Plusieurs décennies 0.2
plus tard : peu avant le tournant du millénaire, la technologie

0.1
moderne est capable de mesurer le comportement d’absorp-
tion spectrale des trois types de cônes de la rétine, respon- 0
z=10 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
sables de la vision des couleurs pour l’homme. On constate x
que ces courbes d’absorption sont très étroitement liées aux
courbes XYZ. Donc ça colle.
Figure 5. Diagramme de chrominance, pour lequel z est égal à 1 – x − y.
Localiser des couleurs

Les grandeurs physiques à trois composantes peuvent tou-
jours être représentées dans un système de coordonnées à
trois dimensions ; c’est pourquoi en quantification des cou- présentées ne sont que symboliques, car Elektor ne peut pas
leurs, on parle aussi d’espaces colorimétriques. L’espace colo- imprimer de « couleur inexistante »). De quoi désormais fron-
rimétrique XYZ est représenté à la figure 3. Ça semble joli de cer les deux sourcils, non ? Explication : R, G et B sont de
prime abord, mais ce n’est pas très pratique pour localiser des vraies couleurs monochromes utilisées expérimentalement
couleurs, car la grande majorité de celles-ci sont invisibles, en pour déterminer « l’observateur moyen ». Cependant, en rai-
fait dissimulées à l’intérieur de ce cube ! son de la transformation linéaire destinée à éviter les valeurs
Si on ne considère que la couleur elle-même, soit par ex. tur- négatives, elles ont été décalées en X, Y et Z, et ces « couleurs
quoise, orange ou violet, et non l’intensité ou la saturation de décalées » n’existent pas dans la réalité physique, ce sont des
celle-ci, voici un truc : divisez X, Y et Z d’une couleur donnée représentations imaginaires, purement mathématiques.
par la somme X + Y + Z. Ainsi, la relation entre X, Y et Z reste Et déjà se pose la question suivante : dans le diagramme
inchangée, mais la somme de X, Y et Z donne toujours 1 ou de chrominance de la figure 5, quelles couleurs existent en
respectivement 100%. Et cette relation définit exactement la réalité ? Simple : pour toutes les couleurs monochromes, on
couleur ou la chrominance (chroma en grec ancien = couleur). détermine à l’aide des courbes tristimulus, quelles valeurs XYZ
On ne tient pas compte des valeurs spécifiques de luminosité correspondent aux longueurs d’onde monochromes, on les
et de saturation de sorte que la somme des composantes de
couleur vaut toujours 1.
Lorsqu’à l’époque les scientifiques ont commencé à y réfléchir,
ils étaient (encore) tellement épuisés par ce tour de force qu’a xy
été leur réflexion, qu’ils ne purent penser à des lettres par- 0.9
520
ticulièrement originales pour les valeurs de chrominance. Ils
0.8
540
les ont simplement baptisées x, y et z. La figure 4 montre les
courbes de chrominance obtenues. 0.7
Mais qu’avons-nous réellement gagné ? Puisque nous savons 560

0.6
que la somme de x, y et z est toujours égale à 1, nous pou-
500
vons nous contenter d’une représentation en deux dimensions 0.5 580
y
avec x et y, car z vaut toujours 1 – x – y (à l’origine de x et y, Wavelength in nm

0.4 600
z vaut logiquement 1). Il en résulte le diagramme de chromi-
620
nance de la figure 5. 0.3 640
660
680
La moitié grisée au-dessus de la diagonale ne contient aucune
valeur significative, car nous aurions x + y > 1, exclu par défi- 0.2
s
nition. Reste donc la moitié en bas à gauche, et hourra, on y 480
f Pu
rple
0.1 eo
Lin
trouve enfin toutes les couleurs perceptibles bien visibles, ne
460
serait-ce que dans certaines saturation et luminosité. Pour être 0
z=10
440 420
0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
précis : toutes les couleurs perceptibles. x
Mais ne nous réjouissons pas trop vite ! On trouve dans le
diagramme de chrominance non seulement toutes les couleurs
perceptibles, mais aussi celles qui n’existent pas (les couleurs Figure 6. Diagramme de chrominance des couleurs réelles.

uv > 0
Blackbody Locus
Daylight Locus
520 540 560 Wavelength in nm 0.35
Interior Daylight Locus
0.4 580
600 CCT = 2600 K
620 640 660 680 (Incandescent
500 Bulb)
0.34
0.3
Blackbody Locus
0.33
ID50
D50
CCT = 4000 K uv < 0
(“Neutral White”)
v
v
0.2
s
480 ple 0.32
ur ID65 CCT = 5000 K (Sunlight)
ofP D65
Line Equal Energy Point (x = y = z = )
0.1
0.31
460
uv 1960 (“UCS”) CCT = 6500 K (Shadow)
440 CCT = 7500 K (Fog) uv 1960 (“UCS”)
0 0.3 Chromaticity Diagram,
420
w=10 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 Detail
CCT = 9000 K (“Blue Hour”)
u
0.29
0.19 0.2 0.21 0.22 0.23 0.24 0.25 0.26
u
Figure 7. Diagramme de chrominance uv-1960 (Uniform Color Space). Figure 8. Température de couleur corrélée. Extrait de la figure 7 avec des
exemples de différentes températures de couleur corrélées.
convertit en valeurs de chrominance xy, on les insère dans le le long de la même distance dans la partie supérieure verte du
diagramme de chrominance et, important, on relie tous ces diagramme, la couleur demeure définitivement verte.
points entre eux. Toutes les couleurs réellement existantes C’est pourquoi MacAdam a à nouveau introduit une transfor-
sont alors situées dans la forme géométrique ainsi dessinée, mation mathématique (linéaire) des données de chrominance :
car soit une couleur donnée est monochrome, soit elle consiste l’idée c’est de regarder sur le côté, de biais, le graphe de chro-
en un mélange de plusieurs couleurs monochromes, et doit minance xy, il apparaît alors déformé de telle manière que
logiquement se situer entre celles-ci dans cet espace à deux les mêmes distances correspondent à peu près aux mêmes
dimensions, et non à l’extérieur. Il en résulte le diagramme de changements de couleurs. L’espace uniforme de couleurs UCS
chrominance des couleurs réelles de la figure 6. (Uniform Color Space) fut en grande partie défini ainsi.
Bien entendu, aucune autre couleur monochrome ne peut Mais étant donné que X, Y et Z ainsi que x, y et z étaient
se situer sur la ligne droite reliant les longueurs d’onde les déjà utilisées, MacAdam, dans un élan de fantaisie, a nommé
plus courtes et les plus longues et qui ferme la forme géo- les coordonnées de son nouvel espace colorimétrique U, V
métrique, car justement elles constituent la partie incurvée et W. Le diagramme de chrominance correspondant est donc
de la forme géométrique. Toutes les couleurs de cette ligne le diagramme uv (qui n’a rien à voir avec la lumière UV). La
droite de connexion existent donc exclusivement en mélange et CIE a adopté cet espace colorimétrique en tant que recom-
jamais en couleurs monochromes, contrairement aux couleurs mandation officielle en 1960, mais a cherché à encore amé-
du reste du contour de la forme. Cette ligne de connexion est liorer l’uniformité. Cet effort a conduit en 1976 à un nouvel
également appelée ligne violette, car les couleurs mélangées espace colorimétrique. Pour que le chaos soit total, la CIE a
le long cette ligne sont principalement composées de bleu et ensuite renommé les coordonnées U, V et W. Donc si vous
de rouge, et donc de couleur violette. faites référence à l’espace colorimétrique de MacAdam, vous
Le petit point au milieu du diagramme de chrominance est devez rajouter « 1960 ». La figure 7 montre le diagramme
appelé Equal Energy Point, c’est-à-dire point d’énergie égale, de chrominance uv-1960 résultant.
pour lequel x, y et z ont exactement la même valeur, à savoir ⅓. L’UCS 1960 est parfois considéré comme obsolète aujourd’hui
Si vous regardez de plus près, vous remarquerez que ce point en raison de la mise au point d’espaces colorimétriques encore
n’est pas d’un blanc neutre comme prévu, mais tire légèrement plus « équidistants ». Mais ce n’est certainement pas le cas
vers le violet. Par conséquent ce que nous percevons comme pour les techniques d’éclairage, dont de nombreuses variables
du blanc diffère d’une couleur neutre physique. C’est un bon de mesure sont définies par l’UCS 1960.
exemple du contraste susmentionné entre la physique des cou- MacAdam a lui-même utilisé son nouvel espace colorimétrique
leurs et l’acoustique pour laquelle tout est plus harmonieux. entre autres pour définir les tolérances relatives aux écarts de
couleur des sources de lumière. Plus l’écart admissible d’un lot
Couleurs uniformes de production de LED est faible, plus le cercle autour du point de
Désormais tout est prêt pour que nous puissions évaluer les couleur uv nominal est petit. Mais dans le diagramme de chro-
sources de lumière… enfin presque. minance uv-1960 ce qui ressemble encore à de jolis cercles se
Le physicien américain David Lewis MacAdam n’appréciait pas, transforme en ellipses dans tous les autres espaces de couleur
sur le diagramme de chrominance xy de la figure 6, que des de perspective différente. On parle donc aujourd’hui en géné-
distances égales n’impliquent pas toujours les mêmes diffé- ral d’ellipses de MacAdam [2], lorsqu’il s’agit de tolérance de
rences de couleur : alors qu’au milieu de l’image (x = y = 0,5), dispersion de la couleur de sources lumineuses. Les ellipses de
l’orange vire rapidement au jaune puis au vert, rien ne change MacAdam standardisées, également appelées SDCM (Standard

Deviation of Colour Matching, écart type de correspondance
des couleurs) sont disponibles en classes de tolérance allant
200
de 1 (très serrée) à 7 et plus. LED CRI 96 Fluorescent Bulb CRI 93
180
LED CRI 83 (dotted) Halogen Bulb CRI 99 (2600 K)
Avec l’UCS 1960, tout est enfin prêt pour définir les paramètres 160
d’une bonne lumière. 140
120
Corps noir 100
Mise à part la luminescence de la luciole, toute lumière natu- 80
relle est créée par incandescence de la matière. La couleur 60
exacte de la lumière émise dépend de la température du corps 40

Daylight D50
en question. Plus la température est élevée, plus la lumière 20
devient bleuâtre. Il est donc logique de spécifier la couleur de la 0

380 400 420 440 460 480 500 520 540 560 580 600 620 640 660 680 700 720
lumière comme température de couleur en unité K (Kelvin). Par Wavelength in nm
souci de clarté, on part d’un corps noir idéalisé qui ne réfléchit
ni n’émet de lumière, mais émet de la lumière exclusivement
Figure 9. Caractéristiques spectrales mesurées de quatre sources de
en raison de son incandescence. Dans ce cas, la couleur de la
lumière différentes.
lumière émise par un corps noir est directement déterminée
par sa température. Les couleurs de lumière possibles liées à
la température sont rassemblées sur la courbe dite du corps
noir, également représentée sur le diagramme de chrominance Une température de couleur corrélée n’a pas sens si cette deu-
uv-1960 de la figure 7. xième valeur n’est pas présente.
La courbe du corps noir accrédite le fait que la température de Bien que le soleil soit un corps noir, le filtrage de la lumière
couleur ne semble nécessiter qu’une seule valeur numérique du soleil par l’atmosphère terrestre fait que les différentes
pour définir la couleur de la lumière, alors que deux valeurs couleurs possibles de lumière du jour sont situées sur une
numériques sont requises avec le diagramme de chrominance : courbe de lumière naturelle adjacente à la courbe du corps
la seconde valeur implicite se justifie par la condition que le noir. Les températures de couleur corrélées pour la lumière
lieu de la couleur doit se situer sur la courbe du corps noir. Mal- du jour sont souvent abrégées par Dnn. Par exemple, D50
heureusement la plupart des sources de lumière s’écartent de (Daylight 50) correspond à la lumière du jour avec une tem-
cette condition idéale. C’est pourquoi on a introduit le concept pérature de couleur corrélée de 5000 K. La lumière du jour en
de température de couleur corrélée : toutes les couleurs situées intérieur est encore décalée un peu plus par l’effet de filtre du
sur une ligne (du diagramme de chrominance uv-1960) per- verre : ID50 est donc proche de D50, car il ne s’agit pas de
pendiculaire à la courbe du corps noir ont la même température lumière du jour en intérieur ayant une température de couleur
de couleur corrélée, à savoir celle à laquelle cette ligne coupe de 5000 K, mais de lumière du jour en intérieur résultant de
la courbe du corps noir. Vous pouvez l’examiner de plus près la lumière du jour à 5000 K.
en zoomant autour du point d’énergie égale sur le diagramme Il va de soi que grâce à l’évolution, notre vue s’est parfaitement
chromatique uv-1960. La zone résultante avec certaines CCT adaptée à la lumière du jour. Elle peut donc très bien com-
(températures de couleur corrélées) est illustrée à la figure 8. penser tout décalage de couleur vers le bleu ou vers le jaune
Comme toutes les différentes couleurs sur ces lignes ont le long de la courbe de lumière du jour ; le papier blanc nous
toutes la même température de couleur corrélée, pour une apparaît blanc toute la journée, quelles que soient les condi-
définition précise de la couleur ces valeurs doivent évidem- tions d’éclairage. Ce processus d’adaptation s’appelle adap-
ment être complétées par un second paramètre sous la forme tation chromatique. En revanche des déviations vers le violet
de distance par rapport à la courbe du corps noir dans le ou le vert ne se produisent pas dans la lumière du jour. C’est
diagramme de chrominance uv-1960. Cette distance s’ap- pourquoi l’adaptation chromatique échoue alors ; cette lumière
pelle Δuv (si vous ne trouvez pas le Δ sur votre clavier, vous est vite perçue comme artificielle et désagréable.
pouvez aussi écrire Duv ;-) Là ça devient sérieux pour l’éclairage : le Δuv d’une source de
Publicité

R1 R2 R3 R4 R5 R6 R7 R8 Ra R9 R10 R11 R12 R13 R14 R(1-14)
Figure 10. Mesures de l’indice de rendu des couleurs (IRC) pour les quatre sources lumineuses de la figure 9.
lumière ne doit donc pas être trop grand. Selon la CIE, il ne La figure 9 montre un exemple de courbes spectrales de quatre
devrait pas dépasser ±0,0054. La longueur des lignes CCT du lampes (toutes ayant une température d’environ 5000 K, sauf
diagramme de chrominance uv-1960 correspond exactement à l’halogène) et de référence D50 en lumière du jour. La lampe
cette valeur. Idéalement, la couleur de la lumière devrait être halogène a un comportement largement équilibré sur toute la
aussi proche que possible de la courbe de lumière du jour, et plage spectrale. La lampe fluorescente, aussi appelée « lampe
de préférence entre la courbe de lumière du jour en intérieur et à économie d’énergie », est de grande qualité et conçue pour
la courbe du corps noir. Δuv ne devrait donc jamais être < 0. une reproduction fidèle des couleurs, pour un prix horriblement
élevé de 45 €. Néanmoins, son spectre est une vraie chaîne de
Ampoules et locomotives à vapeur montagnes déchiquetée, que l’on ne trouve nulle part dans la
Les gens ont parfois l’étrange habitude de transformer des nature, et donc elle est perçue par l’œil humain comme non
technologies obsolètes et monstrueuses sur le plan technique et naturelle, repoussante, ou simplement « froide ». Même la
écologique en souvenir du « bon vieux temps ». Par conséquent, meilleure adaptation chromatique reste impuissante contre
les locomotives à vapeur crachant de la suie et à rendement une telle déviation de la lumière du jour. Bien que la lampe
médiocre (max. 17,6%) sont considérées comme « roman- halogène offre une courbe spectrale complètement lisse, elle
tiques ». Pareil avec les ampoules. Étant donné que des tem- se révèle un vrai monstre écologique : la plus grande partie
pératures élevées de filaments sont techniquement ingérables, de l’énergie est dissipée dans l’infrarouge ; ça chauffe plus
les ampoules à incandescence et halogènes plafonnent inévi- que ça n’éclaire. Par leur construction, les deux LED affichent
tablement à une température de couleur d’environ 2600 K, un gain dans la plage du bleu, car les LED « blanches » sont
bien que celle-ci soit à des lieues de la lumière du jour et soit, en réalité des LED bleues, dont la lumière bleue est répartie
de facto, défavorable à l’œil humain. Mais maintenant que les sur l’ensemble du spectre des couleurs grâce à une couche de
LED peuvent facilement nous éclairer à 5000 K, cette lacune phosphore. Mais au moins la meilleure des deux a un spectre
est soudainement considérée comme « conviviale » et les LED assez équilibré, proche de la lumière du jour.
se font colorer en jaune sans aucune nécessité. Le véritable problème des sources lumineuses à température
Le préjugé selon lequel une température de 5000 K en tant de couleur élevée réside donc dans une courbe spectrale irré-
que lumière « dorée » du soleil de l’après-midi est « froide » gulière, qui ne se produit que pour des lampes fluorescentes
résulte d’une confusion. En effet les tubes fluorescents ont ou des LED de faible qualité. En revanche, les LED de haute
été la première possibilité technique d’offrir un éclairage avec qualité sont difficiles à battre par d’autres sources lumineuses.
cette température de couleur, et leur lumière est réellement L’index de rendu des couleurs CRI (Color Rendering Index) a
désagréable. Cela n’est pas dû à la couleur de la lumière pré- été introduit dans le but de spécifier l’influence négative sur la
tendue froide (qui ne serait de toute façon pas perceptible en qualité de la lumière. Pour le définir, on éclaire 14 échantillons
cas d’éclairage continu à 5000 K en raison de l’adaptation chro- de couleur normalisés (R1 à R14) avec la source lumineuse
matique), mais au fait que les tubes fluorescents présentent à tester ainsi qu’avec un éclairage du jour de la même tem-
une courbe spectrale complètement irrégulière. pérature de couleur corrélée. Ensuite on compare la lumière
Tableau 1. Critères et valeurs pour une bonne lumière.
CRI Ra CRI R9 ∆uv GAI
Valeurs pour une bonne lumière ≥ 90 ≥ 80 ≥ 0 ≤ 0,0054 ≥ 80 ≤ 100
Lampe halogène 99 99 0,0007 44
Lampe fluorescente 93 64 0,0080 88
LED CRI 83 83 9 0,0036 78
LED CRI 96 96 90 0,0024 88

réfléchie dans les deux cas. À des températures de couleur quand même possible de trouver certaines informations, et
< 5000 K, la lumière d’un corps noir est utilisée comme réfé- c’est mieux que rien. De plus, la publication d’un projet dans
rence. Une valeur de 100 signifie égalité avec la lumière du lequel toutes ces considérations sur l’éclairage ont été prises en
jour, donc une meilleure qualité de lumière. Au fur et à mesure compte est à l’étude. De quoi vous éclairer sur le sujet...
que la déviation augmente, l’IRC devient de plus en plus petit. (190159-03 – version française : Xavier Pfaff)
En principe il peut même devenir négatif, car il ne s’agit pas
d’un pourcentage.
La figure 10 montre l’apparence des 14 couleurs de test lors-
qu’elles sont éclairées par les quatre sources lumineuses de À propos de l’auteur
la figure 9. Uli Zappe a d’abord étudié la physique et les
Les barres blanches de la figure 10 indiquent la moyenne arith- mathématiques, puis la philosophie, la sociologie et la
métique Ra, qui correspond à l’IRC. Le « a » signifie « all » psychologie. C’est pourquoi il aime traiter des phénomènes
(tout), mais étrangement, Ra n’est de facto que la moyenne à la frontière entre technologie et perception.
de R1 à R8, toutes de couleurs plutôt pastel. Les couleurs satu-
rées R9 à R14 sont totalement exclues, en particulier le rouge
saturé R9, particulièrement difficile avec des LED. C’est pour-
quoi il vaut mieux utiliser R1 à R14 (barres noires, fig. 10), au Liens
lieu de Ra. Ou au moins, vous devriez également prendre en [1] CIE : http://www.cie.co.at
compte R9 en plus de Ra. [2] Ellipses de MacAdam :
La lumière réfléchie par R1 à R8 peut être évaluée d’une autre https://leclairage.fr/lumiere-qualite-et-securite/
manière en tant que caractéristique de qualité de la lumière.
Pour cela, on introduit les coordonnées uv des couleurs de
lumière réfléchies dans le diagramme de chrominance uv-1960,
on relie les huit points les uns aux autres, et on obtient ainsi
@ www.elektor.fr
un octogone. Plus la surface est grande, plus il est facile de
distinguer les nuances entre couleurs, car la lumière pour ainsi ªFloranium Discovery Set
dire les différencie (les tons pastel R1 à R8 sont en fait prédes- (conversion d’électricité en changements de lumière)
www.elektor.fr/floranion-discovery-set-160670
tinés pour ce test). En outre, plus la surface est grande, plus
les couleurs apparaissent saturées et « lumineuses ». Cette
surface est comparée à celle qui résulte d’un éclairage par
une source de lumière théorique idéalisée ayant une courbe Publicité
spectrale horizontale parfaitement droite. Le résultat est l’in-
dice de gamme de couleurs GAI (Gamut Area Index). Un GAI
de 100 correspond à la surface obtenue avec un éclairage par
la source de lumière idéalisée.
Valeurs réelles
Après la théorie, passons à la pratique : le tableau 1 résume
Technologie de panne active Une plateforme WX intelligente
les critères de qualité précis déduits pour avoir une bonne Les pannes ont un capteur de température intégré Choisissez n’importe quelle panne RT sur une station
et un parfait transfert de chaleur, ce qui autorise une WX, en répondant à tous les besoins de brasage,
lumière, et inclut toutes les mesures mentionnées pour les montée en température et une récupération ultra avec la détection de mouvement ou la traçabilité
rapides. Réduit les temps de pause et augmente la avec stockage des données numériques dans l’outils
quatre sources de la figure 9. Sont spécifiées également les quantité de travail avec de meilleurs résultats. et la station.
valeurs minimales pour une bonne lumière. En outre, si vous Une unité panne-manche brevetée Contrôle précis, prise ergonomique
Changement des pannes sans outils, rapide et Le manche de type boomerang assure une manipulation
utilisez plusieurs sources dans une pièce, l’ellipse de MacAdam, sans problèmes. précise et une prise ergonomique et sûre.
donc la tolérance de dispersion des couleurs ou SDCM, doit

être supérieure au niveau 3. Pour vos prochains achats de
lampes, vous devriez avoir une copie de ce tableau dans votre
portefeuille.
En résumé et en bref : actuellement une bonne lumière ne
s’obtient qu’avec des LED de qualité.
Bien que la lampe halogène ait des valeurs de rêve pour CRI
et Δuv, elle se loupe complètement avec le GAI en raison de
sa teinte jaune épouvantable (CCT de seulement 2600 K). La
lampe fluorescente échoue principalement en raison de sa
dominante verte prononcée (Δuv de 0,008) et la LED de basse
qualité échoue en fait sur presque tout.
Si vous vous souciez d’un bon éclairage pour bureaux, halles
de production ou simplement pour votre domicile, vous ferez
November 12 – 15, 2019,
Messe München
face à un problème majeur : il n’y a hélas aucun revendeur ou hall A4, stand 241
fabricant de LED qui fournit toutes ces valeurs pourtant essen- Pour en savoir plus :
tielles à l’évaluation de la qualité des produits. weller-tools.com/nocompromise/
Mais avant de pousser la frustration plus loin : il est parfois

vol tous azimuts
l’électronique par monts, maux et merveilles
Clemens Valens
de l ’i d é e au p ro d u it
e
Bon nombre d’entre nou
produit génial et de le
s rêvent (secrètement)
commercialiser. Dans la
de mettre au point un
première partie, j’avais
2 partie
et professionnelles
contraintes personnelles
mentionné certaines des donc : est-ce vraiment
ce
une tell e ave ntu re. La question, capitale, était sans
liées à e aura été un « Oui ! »
s vou lez ? Je sup pos erai ici que votre répons
que vou ue.
re produit est électroniq
réserve, et aussi que vot
Res tez objectif

pensez à l’utilis,
De nombreux co
ateur
ncepteurs ne co
de vue et par co nsidèrent leur «
nséquent manqu produit » que de
ent d’objectivité leur propre point
souvent des pr . Au labo d’Elekt
ojets a priori in or , nous recevons
l’utilisateur final. téressants, mais
Un concepteur inutilisables en
trouvera par ex pr at iqu e car oubliant
tivation d’un ce emple tout à fa
rtain mode néce it acceptable qu
rapidement S2 ss ite d’ appuyer sur S1 e l’ac-
trois fois tout durant 125 ms,
en fa isa nt un 8 de la main pu is de pr esser
(geste apparu
d’une façon ou devant un capt
tine pour lui, no d’ un e au tre durant la ph eu r in fra rouge
tre concepteur ase de prototyp
risque qui plus age). Devenue
commande » da es t d’o ub lier de mentionn rou-
ns le mode d’e er cette « métho
Efforcez-vous to mploi. Un tel pr de de
ujours d’adopte od ui t es t presque d’av
r le point de vu ance voué à l’é
e de l’utilisateur chec.
.
s a b l e d u s e c o n daire
Séparez l’infaid ispen at eu rs. Vo s pr opres attentes so
nt un bon point
Ch
de
er-
ses utilis entourage.
re les besoins de
doit satis . Sondez votre
Un bon produit nse comme vous ent
tout le monde pe r ce qu’ils attend
m ais ne su pp os ez pa s qu e
rs po te nt iel s, et demandez-leu te de
départ, des utilisateu essez une lis
s pe rso nn es su sceptibles d’être
de vr ait -il fai re précisément ? Dr ur
chez de po
it-il utile ? Que ns secondaires
tre pr od uit . Co mment leur sera m ieu x c’e st. Ga rdez les fonctio
de vo ,
s elle est courte
ispensables – plu
ses fonctions ind
future.
une déclinaison

Créez un modèle
L’utilisateur potentiel voudra savoir à quoi ressemblera votre produit.
Dessinez-le sous divers angles, ou demandez de l’aide si votre talent
est ailleurs. Vous êtes bien sûr une personne de goût et savez préci-
sément ce qu’il faut, mais l’avis d’un créateur de produit professionnel
ne sera pas de trop. Servez-vous des dessins pour créer un modèle
physique. Peu importe qu’il soit en carton, en bois ou obtenu par
impression 3D, l’essentiel est qu’il représente aussi fidèlement que
possible le produit fini. Il montrera ce qui peut tenir à l’intérieur et,
même s’il ne fonctionne pas, vous donnera, à vous et à vos utili-
sateurs potentiels, une idée de la façon dont le produit fini pourra
être utilisé. Il pourra aussi mettre en lumière des choses auxquelles
roduit.
e votre p vous n’aviez pas pensé.
modèle d
Créez un
Es timez les coût

s
Vos utilisateurs
potentiels ne fe
ront pas que s’i
offre, ils exam ntéresser à l’asp
ineront aussi so ect de votre pr
n prix. Le coût oduit et aux fo
qu’une fraction du brillant circu nctions qu’il
du prix de vent it sur lequel il
problème à re e. Un e fa çon d’estimer repose ne repr
bours en parta le coût de l’élec ésente
nt du prix de l’é tronique est de
répartissez le tiq ue tte : soustraye pr en dre le
reste entre conc z 30 % du prix
après-vente. Ta eption, produc de détail, et
tion, essais, em
bler sur un bu ballage, expédi
peut-être légèr dget de 10 % tion et service
du prix de déta
ement optimist il pour le coût
puisque 10 000 e. Une fabricatio des cartes est
unités coûteron n en série s’avè
t ce re toutefois pr
business plan rta ine m en t moins cher qu ometteuse
a déjà répond ’un lot de 100 ca
u aux questions rte s. Votre
« Qui sont les telles que « Qu
acheteurs ? » i vendra le prod
allez-vous stoc et « Qu i va fin uit ? »,
ancer tout ça ?
ker toutes ces » Reste la ques
merveilles ? So tio n : où
us votre lit ?
Prix et fonctio
ns,
un équilibre
délicat.
Et ensuite ?
Fonctions, dimen
sions et coût de
temps de sa ré fabrication de vo
alisation. Mais tre circuit étan
pe ut -être en êtes-v t déterminés, vo
faudra réexam ou s déjà à ce stad ici venu le
iner votre proj e ? Dans ce ca
oublier un « co et à la lu m ière de ce qui s, il vous
nnecteur d’exten précède. Peut-ê
sio n fu tu re », ou encore tre vo us fa udra-t-il
finalement acce cette LED témoin
ssoire. Peut-être si
circuit. Ou peut au re z- vo us à revoir le pr co m m od e, mais
-être n’est-il to incipe de fonctio
ut simplement nnement de vo
pas réalisable… tre
La suite au proc
hain numéro.
(180567-03 – ve
rsion française
: Hervé Moreau

L’évolution technologique la plus
décisive de l’histoire de l’humanité
d’IA(G)
r des systèmes
ft s’a ss oc ien t pour déploye en nuage.
so que
OpenAI et Micro ure d’informati
éc he lle da ns les services Az
de grande
L’intelligence artificielle est actuellement l’aspirateur de tous Intelligence Artificielle Générale

les investissements. Fondée fin 2015, OpenAI s’engage à Les systèmes actuels d’IA requièrent une phase
faire progresser « l’intelligence numérique dans une direction d’entraînement et ne traitent que de problèmes spécifiques.
plus à même de bénéficier à l’humanité. » L’entreprise a La complexité des problèmes du monde réel nécessite de
démarré avec un capital d’un milliard de dollars réuni par des l’IA une faculté de généralisation et la combinaison de
investisseurs comme Amazon, Elon Musk et Peter Thiel. S’y plusieurs technologies. Ce dont nous avons besoin, c’est
ajoute désormais le milliard apporté par Microsoft en juillet d’une Intelligence Artificielle Générale (IAG) collaborant
dernier. Le géant s’est associé à OpenAI pour déployer des « avec les humains pour les aider à résoudre des problèmes
systèmes d’IA de grande échelle dans ses services Azure. multidisciplinaires actuellement insolubles, dont des défis
mondiaux comme le changement climatique, une éducation et
« Les sociétés se concentreront sur la construction d’une une médecine plus personnalisées. »
plateforme informatique Azure d’une ampleur sans précédent. Sam Altman, le PDG d’OpenAI, a déclaré (en toute modestie) :
Elle entraînera et exploitera des modèles d’IA de plus en plus « La création de l’IAG sera l’évolution technologique la plus
élaborés, comprendra des technologies matérielles reposant décisive de l’histoire de l’humanité, elle a le potentiel d’en
sur la technologie de calcul intensif de Microsoft, et respectera façonner la trajectoire. »
les principes d’éthique et de confiance partagés par les deux
sociétés. » Hmmm… voulons
-nous vraiment
importante aux laisser une chos
mains d’individu e si
ont surtout été int s qui, jusqu’à pr
éressés par ce qu ésent,
eux et par tout l’a i était bon pour
rgent qu’ils pouv
aient en tirer ?

Outil de labo
indispensable
Fatigué d’avoir à jongler entre plusieurs convertisseurs série- les signaux RXD, TXD, DTR, RTS et CTS (plus quelques broches
USB en fonction des niveaux de tension de vos cartes ? Peur GPIO), et permet jusqu’à 3 Mbauds de débit. Protections
d’endommager le port USB de votre ordinateur à cause d’un contre les inversions de polarité et les surintensités incluses.
court-circuit sur la carte cible ? Cet adaptateur USB vers UART-
TTL isolé est pour vous. µArt fonctionne de 1,8 à 5,4 V, expose www.elektor.fr/the-muart-kit
Le
moteur
Keely
À la fin de mon article
consacré à la machine de Rife
(Résonance sympathique
et vaudou ondulatoire,
Elektor mars/avril 2019),
La dernière ph
j’avais promis de parler du oto connue du
Kinraide (similai moteur Keely pr
re à la bobine Te ise par Thomas
sla, mais suppos Buron Kinraide
moteur Keely si je recevais ée produire de , ami de Keely
et inventeur de
s courants plus la bobine
suffisamment de « réponses forts).
sympathiques ». Ce fut le cas, alors allons-y.
J’étais persuadé de posséder un livre sur John Keely, mais (« d’investir ») afin qu’il puisse
impossible de remettre la main dessus (mon épouse a trié construire un moteur mû par cette force. Il fut
nos livres par taille, elle trouvait qu’un tri par couleur n’était toutefois incapable de prouver l’existence de ladite force, et
pas pratique). Heureusement, l’étagère Wikipédia est mieux certains sceptiques soupçonnèrent l’intervention discrète d’air
ordonnée. comprimé lors des démonstrations. Keely mourut en 1898.
John Ernst Worrell Keely, inventeur américain né en 1837, Lorsque son atelier fut démantelé, on y découvrit, cachés, bon
affirmait avoir découvert une nouvelle force qui pouvait nombre de tubes à haute pression et autres bidules douteux
être produite à partir d’air et d’eau froide par « sympathie qui n’avaient rien à faire au milieu des murs, sols et plafonds.
vibratoire ». Voici l’une de ses explications : « Sous l’effet D’aucuns considèrent Keely comme le père de la physique
d’une vibration, l’air et l’eau, deux milieux de densités vibratoire sympathique… Pour en savoir plus, visitez le site SVP
différentes, libèrent un éther interatomique générant une force Wiki.
attractive. » (Qui en douterait ?) Après cette découverte, Keely
passa le reste de sa vie à tenter de convaincre gouvernements www.svpwiki.com
et candides – riches si possible – de lui donner de l’argent

PROJET DE LECTEUR
système de fichiers Flash JesFS

mégadonnées bien ordonnées pour petits contrôleurs
Jürgen Wickenhäuser (Allemagne)
Le principe des fichiers informatiques est crucial. Divers systèmes d’exploitation offrent des interfaces
variées, utilisables par beaucoup de processeurs, mais pour l’embarqué et pour les solutions à basse
consommation, en deçà de Linux, l’offre est maigre. D’où la tendance des programmeurs à incorporer
les données au code, fâcheuse parce qu’elle exige une mise à jour du micrologiciel à chaque modification
ultérieure. Le système de fichiers embarqué JesFS, conçu pour les (plus) petits systèmes et les applications à
faible consommation, résout ce problème.
Dans le film culte « Terminator 2 – Le Jugement Dernier », mois, il a été conduit à changer les réglages d’un vieil appareil
T-800 (alias Arnold Schwarzenegger) explique la raison pour sur une montagne isolée, à 3000 m d’altitude. Hors d’haleine,
laquelle il est si efficace en tant que machine de guerre : « I l’auteur a constaté qu’il aurait été plus simple de gérer un tel
have detailed files » (je possède des fichiers détaillés). Propos appareil par l’internet plutôt que de creuser des trous dans la
de visionnaire, qui met dans le mille : les fichiers sont incon- neige par −20 °C (fig. 1). C’est en pelletant de la neige qu’il
testablement l’un des ingrédients majeurs de tous les produits a pris la résolution de ne plus jamais utiliser que des systèmes
de haute technologie. C’est aussi valable pour toutes sortes de fichiers qui permettent une mise à jour à distance et les
de systèmes embarqués. Ce qui manquait, c’est un système pieds au sec.
de fichiers adéquat. Le voici. Il existe bien quelques systèmes de fichiers embarqués, mais
aucun qui satisfasse les besoins de l’auteur qui se décida donc
Fichiers et code à en développer un lui-même. Le résultat est « JesFS », un
Les fichiers sont des conteneurs qui servent à rassembler des acronyme pour « Jo‘s embedded File System ». Il est spécia-
informations de tous genres et à les transporter. Grâce au logi- lement conçu pour les tout petits systèmes et les applications
ciel, ils seront compris de tous, du gros serveur au plus petit à ultra-basse consommation.
microcontrôleur. C’est vite dit, en pratique c’est moins facile.
Heureusement, il existe des systèmes d’exploitation qui offrent JesFS
des interfaces pour divers types de fichiers. Les critères de conception les plus importants de JesFS sont la
fiabilité optimale et une petite taille. D’autres critères essen-
Dans le domaine de l’embarqué et des solutions à ultra-basse tiels sont l’intégrité des données et la possibilité de mettre à
consommation, en deçà de Linux, l’offre est maigre. On a vu jour le micrologiciel à distance. En parallèle avec JesFS a été
beaucoup de projets remarquables échouer à cause d’une sépa- développé un chargeur d’amorçage qui peut charger directe-
ration insuffisamment nette entre code et données. Il est tentant ment dans le contrôleur des fichiers chiffrés AES extraits de
d’incorporer des paramètres du système quelque part dans le JesFS. Ce chargeur est totalement indépendant de JesFS et
code, mais cette solution de facilité se paie par l’obligation de nous n’en dirons pas plus dans cet article.
recharger un nouveau micrologiciel après chaque modification. Dans son travail quotidien, Jürgen Wickenhäuser n’utilise plus
Souvent cette intervention n’est malheureusement possible que JesFS, qui s’est avéré être un outil décisif pour lui et par-
que sur site et directement sur l’appareil. ticulièrement fiable. Et le plus beau, c’est qu’il ne le garde
Dans sa profession, l’auteur travaille sur des appareils de pas pour lui-même : JesFS est librement disponible sous la
mesure scientifiques dans le domaine alpin. Il y a quelques licence GPL v3 [1].

Version(s) de référence
JesFS est compilable sans problème avec un compilateur C
standard. Dans ce qui suit, son fonctionnement sera démontré
sur la carte d’évaluation CC1310 de Texas Instruments, équi-
pée d’une puce ARM Cortex-M3 à 32 bits « Radio on Chip »
cadencée à 868/915 MHz (fig. 2). Pour les microprocesseurs
de la série CC13xx/26xx, il existe des cartes d’évaluation très
bon marché, les Launchpad [2], mais aussi le CCSTUDIO de TI,
un excellent EDI gratuit et basé sur le cloud, qui supporte le
débogage de code source. Notez que la plupart des Launchpad
sont équipés d’une mémoire Flash sérielle de 1 Mo de seule-
ment 2 × 3 mm.
De plus, on dispose avec le TI-RTOS d’un vrai moniteur en
temps réel gratuit, également utilisable pour des applications
industrielles et qui bénéficie d’un support conséquent de TI.
Outre cet environnement, le code source de JesFS est com-
patible sans problème avec les compilateurs C standards de
Windows et de Linux. Un pilote est prévu, il émule au besoin
une mémoire flash dans la RAM du PC.
Des puces Flash minuscules

En général, les systèmes embarqués ne sont pas spéciale-
ment gourmands en mémoire. Souvent ils se contentent de 1
à 16 Mo. Par bonheur, la taille des puces Flash appropriées a
diminué de façon incroyable : une puce de 1 Mo ne mesure
plus que 1,24 × 1,29 mm (fig. 3). Figure 1. Heureusement, le capteur était équipé d’un émetteur de faible
JesFS lui-même occupe très peu de mémoire. On peut l’utiliser puissance à courte portée, sinon nous ne l’aurions jamais retrouvé
à partir de 200 octets de RAM seulement. (photo : sur le Kandersteg, Suisse, Jürgen Wickenhäuser).
Le troisième aspect est d’ordre économique : beaucoup de
systèmes de fichiers allouent un cache en RAM, ce qui les rend
très rapides, mais aussi très complexes. Cela ralentit la com- Fichiers laissés délibérément ouverts
mutation vers des modes de fonctionnement comme la mise Sur la plupart des systèmes de fichiers, l’accès en lecture n’est
en sommeil ou la mise hors tension. Par opposition, JesFS a possible que si aucun accès simultané en écriture n’est en
été conçu dès le départ pour une consommation minimale et cours. Encore plus problématique : en cas de réinitialisation
peut être endormi ou réveillé en quelques microsecondes. On impromptue, des fichiers restés ouverts peuvent être incom-
profite du fait que la plupart des mémoires sérielles consom- plets ou, dans le pire des cas, l’ensemble des données sur le
ment en mode sommeil moins de 1 µA, l’idéal pour le fonc- médium peut avoir rejoint le paradis de l’informatique.
tionnement sur batteries. Voilà qui n’est pas le cas avec JesFS : des fichiers ouverts en
Conçu pour l’Internet des Objets

L’une des idées de base de JesFS est d’avoir, sur un serveur,
automatiquement et sans problème, une copie miroir des
fichiers du système embarqué. Le serveur dispose ainsi tou-
jours d’une copie aussi à jour que possible des données du
système embarqué. On peut aussi avoir un scénario où le sys-
tème acquiert de nouvelles données toutes les minutes par
exemple, mais que, pour des raisons d’économie d’énergie, il
ne les transmet que rarement (disons toutes les heures) au
serveur via un réseau sans fil.
De plus, un serveur peut, au vu de drapeaux, de tampons
horaires et de hashs CRC32 aller chercher lui-même des don-
nées qui ont peu changé ou téléverser de nouvelles données
ou des mises à jour du micrologiciel vers un système éloigné
équipé de JesFS. Ce thème, ainsi que les applications particu-
lières afférentes ouvrent tant de possibilités qu’on ne peut les
décrire ici, même brièvement. En tout cas, toutes ses fonctions,
ainsi que les scripts associés, ont été soigneusement testés
par l’auteur. Leur fonctionnement est stable.
Commençons par les bases. On trouvera des informations détail-
lées sur l’ensemble des fonctions de JesFS dans la documen-
tation de référence sous [1]. Figure 2. Carte d’évaluation avec JesFS (photo : Jürgen Wickenhäuser).

sérielles de type NOR.
Pour que JesFS puisse s’adapter sans problème à n’importe
quel matériel, les points suivants ont été plus particulièrement
pris en considération, car ils s’appliquent aussi aux pilotes de
bas niveau.
D’une manière générale, toutes les mémoires flash ont la même
structure. Elles ne se distinguent que par des caractéristiques
particulières comme la capacité, le courant de repos, la vitesse
de l’horloge ou le nombre de bits par top d’horloge.
Presque toutes les puces NOR sérielles ont six caractéristiques
Figure 3. Les boîtiers WLCSP sont encore plus petits (photo : Macronix.com).
en commun :
• Tous les bits d’une mémoire vide sont à 1.
• Au cours d’une écriture, il n’y a que des transitions de bits
écriture peuvent aussi être lus à tout moment. C’est particuliè- de 1 à 0.
rement avantageux, par exemple, avec des fichiers de logging, • Inversement, au cours d’un effacement, et là seulement, il
dans lesquels les systèmes embarqués ajoutent régulièrement n’y a que des transitions de bits de 0 à 1.
des données, mais où un serveur ne va chercher à chaque fois • Avec une seule écriture, il est possible d’écrire de 1
que les dernières données ou les modifications les plus récentes. à 256 octets. Comme une écriture dure 1 ms environ, il
De même avec les fichiers non fermés : en cas de réinitialisa- y a intérêt à écrire le plus d’octets possible en une seule
tion inattendue, il n’y a pas de perte de données avec JesFS ! fois.
• On ne peut effacer que des blocs ou des secteurs de don-
Limitations de JesFS nées ou la puce entière. La taille des secteurs est habi-
JesFS a été délesté de tout superflu. Les temps d’accès n’ont tuellement de 4 Ko. L’effacement d’un secteur dure de 20
toutefois pas été optimisés jusqu’au minimum possible. Comme à 200 ms. Comme cette opération est rare en pratique, ce
on le verra plus tard, il y a aussi une petite restriction au niveau n’est pas vraiment un inconvénient.
des fichiers non fermés. • Le nombre d’effacements d’un secteur est fini (le plus sou-
Comme il s’agit d’un système de fichiers simple destiné à de vent supérieur à 100.000).
petits systèmes embarqués aux ressources limitées, la lon-
gueur des noms de fichiers a été limitée à 21 caractères. Pour L’accès à une puce Flash sérielle est très simple et s’effectue
simplifier et limiter la charge, il n’y a pas de répertoires ; il en quatre étapes (voir aussi la figure 4) :
s’agit donc d’un genre de système de fichiers sans hiérarchie. • Quelques nanosecondes après le passage de SELECT de 1
En pratique, ces restrictions ne devraient pas constituer une à 0, la puce passe à l’état actif.
limitation significative à son emploi dans des systèmes embar- • Écriture de commandes et de données avec CLK (clock) et
qués. En échange, JesFS est un système de fichiers léger et DIN (data in).
facile à gérer, simple à mettre en œuvre dans un environnement • Lecture de données et de registres d’état avec CLK (clock)
de production. L’auteur a été ici son testeur le plus critique. et DOUT (data out).
• Désactivation de la puce en passant SELECT de 0 à 1.
Mémoires Flash sérielles
Avant de passer aux détails du logiciel, voici quelques notions La vitesse d’horloge maximale d’une puce Flash sérielle est
de base sur les mémoires Flash. Aujourd’hui il y a un nombre habituellement assez élevée (> 50 MHz). La plupart des micro-
presque incalculable de types de mémoires Flash. Mais dans contrôleurs sont incapables de l’exploiter pleinement, même
le domaine de l’embarqué, on a surtout affaire aux puces avec des pilotes matériels. Avec ses 12 MHz, le contrôleur
CC1310 de ma plateforme de référence atteint tout de même
en pratique un débit de 1 Mo/s.
Voici une liste de puces courantes pour petits systèmes, pour
lesquelles il existe toutefois bien des alternatives, mais l’in-
tensité de leur courant de veille est éventuellement plus forte.
IC4 • MX25R8035F (1 Mo) jusqu’à MX25R1635F (16 Mo)
CLK 6 • W25Q80DL (1 Mo) jusqu’à W25Q128JV (16 Mo)
5 • GD25Q16 (2 Mo)
DIN
R7
1
SELECT 10k Les pilotes
WR_PR
3
JesFS utilise un pilote de haut niveau et un pilote de bas niveau.
2 7 C22 Le pilote de bas niveau est à son tour divisé en deux : l’une
DOUT HOLD
8
100n
pour les commandes générales de la mémoire Flash sérielle
VCC
JesFS_ml.c et l’autre, qui lui est subordonnée, gérant la partie
GND 4 matérielle SPI du contrôleur (ici : JesFS_tirtos.c). Le pilote de
haut niveau est décrit de manière détaillée dans la documen-
Serial Flash MX25X
tation de référence sous [1].
La gestion de la mémoire Flash est très simple. La plupart des
Figure 4.Brochage standard des puces Flash sérielles à huit pattes. puces possèdent des commandes spéciales qui ne sont pas uti-

BlackBox-Demo – enregistreur de vol pour la maison
Beaucoup d’appareils embarqués fonctionnent sans problème et qu’à tout moment (même en cas de réinitialisation ou de
pendant des années. Mais la panne finit toujours par arriver; coupure de courant), on peut continuer à écrire des données.
alors, tout surpris, on se demande : « Mais qu’est-ce qui a Pour cela, on utilise deux fichiers :
bien pu mal tourner ? » • Le fichier primaire Data.pri est écrit jusqu’à une taille
Pour répondre à cette question, il serait fort utile de spécifiée HISTORY.
posséder suffisamment de « données historiques » d’aide • Il devient fichier secondaire par changement de son nom
au diagnostic. Est-ce que, par exemple, certaines valeurs de en Data.sec.
mesure internes de température, de tension ou d’humidité • S’il existe un fichier secondaire précédent, il est remplacé
ont changé ? Quelqu’un a-t-il modifié un réglage ? Y a-t- par le nouveau fichier secondaire.
il eu des signes avertisseurs de quelque problème ? Voilà
exactement les questions pour lesquelles les avions sont Il est ainsi garanti qu’une quantité minimale HISTORY de
équipés de boîtes noires. données historiques est toujours disponible, mais sans
jamais dépasser 2 × HISTORY. L’ordre chronologique correct
Mais les systèmes embarqués ne disposent pour cela que s’obtient en lisant d’abord Data.sec puis Data.pri.
de peu d’espace mémoire. Avec ses fichiers non fermés,
JesFS propose une solution confortable pour l’enregistrement L’ensemble du code source documenté de BlackBox-Demo
simple, fiable et particulièrement économe en énergie, de pour différents compilateurs (PC et embarqué) y compris
données de diagnostic. JesFS garantit que, même en cas le source de JesFS se trouve sous [1]. Le listage ci-dessous
de perturbations, aucune donnée enregistrée n’est perdue donne un extrait du code :
************************************************
* log_blackbox(char* logtext, uint16_t len)
* This funktion logs one line to the the history
************************************************
int16_t log_blackbox(char* logtext, uint16_tlen){
FS_DESC fs_desc, fs_desc_sec; // 2 JesFs file descriptors int16_t res;
res=fs_start(FS_START_RESTART); // (fast) WAKE JesFs (might be sleeping)
if(res) return res;
// Flags (see docu): CREATE File if not exists and open in RAW mode,
// (RAW needed because in RAW-Mode file is not truncated if existing)
res=fs_open(&fs_desc,“Data.pri“,SF_OPEN_CREATE|SF_OPEN_RAW);
if(res)return res;
// Place (internal) file pointer to the end of the file to allow write
fs_read(&fs_desc,NULL,0xFFFFFFFF); // (dummy) read as much as possible
// write the new data (ASCII, from function arguments) to the file
res=fs_write(&fs_desc,logtext,tlen);
if(res) return res;
// Show what was written
uart_printf(„Pos:%u Log:%s“,fs_desc.file_len, ,logtext);
// Now make a file shift if more data than defined in HISTORY

if(fs_desc.file_len>= HISTORY){
uart_printf(„Shift ’Data.pri’ -> ’Data.sec’\n“);
// Optionally delete and (but CREATE in any case) backup file
res=fs_open(&fs_desc_sec,“Data.sec“,SF_OPEN_CREATE);
if(res)return res;
// rename (full) data file to secondary file
res=fs_rename(&fs_desc,&fs_desc_sec);
if(res) return res;
}
fs_deepsleep(); // Set Filesystem to
UltraLowPowerMode
return 0; // OK
}

nous contenterons d’une brève description de l’organisation
Index de la mémoire. JesFs divise la mémoire Flash en trois types
de secteurs différents. Chaque secteur logique correspond à
exactement un secteur physique de 4 Ko. C’est pourquoi une
used
puce de 1 Mo peut contenir un maximum de 255 fichiers.
empty
Le secteur 0 a une importance particulière, car il est uti-
lisé comme index de fichiers. Chaque entrée de cet index
occupe 4 octets. On peut donc considérer cet index comme
un tableau de 1024 entiers longs non signés. Ce secteur pré-
Head 1 Head 2 Head n sente les particularités suivantes :
• Il n’est effacé qu’une fois au moment du formatage.
used • Ses trois premières entrées contiennent les informations
marked marked
as as de formatage : valeur magique, ID de la puce (cf. la com-
empty unused unused
mande 9Fh), date du formatage (en temps Unix, secondes
écoulées depuis le 01/01/1970). La valeur FFFFFFFFh
signifie invalide/non formaté.
• Les 1021 autres entrées contiennent les adresses de début
Sector 1 Sector 2 Sector 3 Sector n des en-têtes des fichiers. Toutes ces adresses doivent être
divisibles par 212 = 4.096 (la taille d’un secteur), ce qui
marked marked
used used as
est vérifié par JesFS. Il peut donc théoriquement y avoir
as
unused and unused jusqu’à 1021 fichiers.
but full and
empty empty
Pour les secteurs de 1 à n, il y a cinq possibilités. Le secteur est :
full
• vide (tous ses octets contiennent la valeur FFh)
• un en-tête d’un fichier actif
• un en-tête d’un fichier effacé
Figure 5. L’index est toujours dans le secteur 0 et pointe sur les en-têtes
• une partie d’un fichier actif
des fichiers.
• une partie effacée d’un fichier actif.
Un en-tête (header) est un secteur sur lequel pointe une entrée

lisées ici. On se contente d’un très petit nombre de commandes de l’index. Il est de ce fait important de traiter les en-têtes
qui, par bonheur, sont les mêmes sur presque toutes les puces d’une manière particulière, car une valeur écrite dans l’index
Flash sérielles. Pour les plus grandes capacités (≥ 32 Mo), les n’est plus jamais effacée après le formatage initial. Chaque
adresses occupent quatre octets au lieu de trois. secteur commence toujours par exactement trois (ou douze
Les commandes sont commentées en détail dans le code source. dans le cas d’un en-tête) valeurs de type long non signé :
En voici une vue d’ensemble en hexadécimal : • Valeur magique de l’utilisation (en-tête, fichier ou vide).
• 9Fh : lecture d’un ID de 3 octets (en hexa) dans lequel • Propriétaire du bloc (une référence vers l’en-tête ou FFFF-
sont codés le fabricant, le type et la capacité (expri- FFFFh si le bloc est lui-même un en-tête).
mée comme puissance de 2 en hexadécimal). Pour • Pointeur vers le bloc suivant du fichier ou FFFFFFFFh s’il
la puce MX25R8035 montée sur la carte CC1310, on s’agit du dernier bloc de la chaîne.
a : C22814, avec C2h = Macronix, 28h = type et 14h
= 20 = 220 = 1 Mo. Ensuite viennent les données du fichier, ou bien, s’il s’agit
• B9h : fait passer la puce à l’état de sommeil profond. d’un en-tête :
• ABh : réveille la puce, qui passe à l’état actif après 5 • Longueur du fichier en octets ou FFFFFFFFh si elle n’est
à 50 µs environ. pas connue ou si le fichier est encore ouvert.
• 03h : lecture. La puce commence par attendre l’arrivée de • Facultatif : le hash CRC32 du fichier (s’il a été écrit et
l’adresse (sur 3 octets, voire 4 pour les puces de grande fermé en mode CRC32).
capacité), puis envoie des octets jusqu’à sa désactivation • Date de création du fichier (temps Unix, secondes écou-
par passage de SELECT à 1. lées depuis le 01/01/1970).
• 06h : doit être envoyé en préambule à toute opération • Nom du fichier (max 21 caractères, sans caractère de
d’écriture ou d’effacement. fin 0h).
• 02h : écriture. On envoie d’abord l’adresse (3 ou • Drapeaux de fichier ouvert (1 octet).
4 octets), puis de 1 à 256 octets de données (sans fran- • Réserve : un octet vide.
chir la limite d’une zone de 256 octets).
• 20h : effacement d’un secteur. Envoi de l’adresse (3 Un en-tête occupe donc toujours 48 octets et un secteur de
ou 4 octets), puis effacement du secteur de 4 Ko. données commence toujours par 12 octets d’administration.
• 05h : test de la bonne fin d’exécution de la commande La figure 5 en donne une représentation graphique.
d’écriture ou d’effacement précédente.
Les secteurs effacés sont simplement marqués comme tels. Les
Organisation de la mémoire valeurs magiques sont choisies de telle sorte qu’en les écrasant
On trouvera les détails et les graphiques de la réalisation dans avec des zéros (ce qui est très rapide), le statut du secteur
la documentation et le code source de JesFS sous [1]. Ici, nous passe d’actif à effacé. C’est seulement lorsqu’on a vraiment

besoin d’un secteur et qu’il n’y en a plus de disponibles qu’on Test de JesFS
l’efface avec une commande 20h, ce qui prend évidemment Le plus simple, pour tester JesFS, est d’opérer sur une carte
plus de temps. « Launchpad » de la série CC13xx/26xx, disponibles chez divers
fournisseurs à partir de 30 €. On trouvera dans la documen-
Répartition de l’usure et fichiers non fermés tation de JesFS sur Github un guide de réalisation pas-à-pas
Avec la mémoire Flash, il est crucial d’utiliser tous les secteurs d’une application de type console.
de manière uniforme, car on ne pourra les effacer chacun On peut aussi compiler JesFS sur un PC sous Windows ou
que 100.000 fois environ. Si l’on effaçait un secteur en boucle, Linux, auquel cas il faudra émuler la mémoire Flash en RAM.
on pourrait le « tuer » en peu de temps. On utilise donc une Les images produites sont alors totalement compatibles avec
stratégie de répartition de l’usure (Wear Leveling). Pour JesFS, le contenu réel de la puce Flash. On peut donc les téléverser
cela signifie que, du fait de l’entrée statique dans l’index, un ou les relire au moyen d’un programmateur, dans la mesure
fichier ne pourra être effacé que 100.000 fois. On est tenté de où le format de données du microcontrôleur est aussi Little-En-
trouver que c’est beaucoup, mais justement, pour les systèmes dian, ce qui est le cas de la plupart des puces ARM comme
embarqués, même ce nombre élevé peut poser problème dans les MSP430, MSP432 etc.
certaines applications. En revanche, à raison d’un effacement
du même secteur toutes les heures, le fonctionnement sera Et qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
fiable pendant plus de 11 ans. Un système de fichiers, c’est du sérieux. À vous de juger ce
Laisser ouverts des fichiers actifs ou utilisés va aussi dans le que vous en ferez, cet article n’est qu’un début. L’auteur se
sens d’une limitation du nombre d’effacements de secteurs. Les réjouirait de voir JesFS se transformer en un outil d’utilité
octets effacés ont toujours la valeur FFh. Si un fichier ouvert commune, il en a le potentiel.
n’utilise jamais cette valeur (par exemple s’il ne contient que Bien entendu, JesFS ne se limite pas aux contrôleurs des séries
des données ASCII ou si la valeur FFh est remplacée par une CC13xx/26XX, mais est utilisable par tout ce qui calcule, à par-
séquence d’échappement), la fin du fichier peut être détermi- tir de la classe des 16 bits. Jürgen Wickenhäuser est en train
née par simple lecture, jusqu’à l’occurrence du caractère FFh. de travailler au portage de JesFS vers la famille MSP430. Mais
JesFS possède une routine particulièrement puissante qui trouve on peut envisager de nombreux autres projets incluant JesFS.
en quelques millisecondes la fin d’un fichier, même de 16 Mo. Rien que le domaine de l’embarqué offre d’énormes possibili-
tés. Si votre intérêt est sérieux, prenez contact avec l’auteur
Hash CRC32 et intégrité des données ([email protected]).
Les fichiers fréquemment modifiés sont en minorité. Cela per- (190154-03 – version française : Helmut Müller)
met à JesFS de gérer un CRC32, à l’écriture comme à la lec-
ture, qui, à la fermeture du fichier, est écrit avec la taille du
fichier dans son en-tête.
De cette manière, l’intégrité du contenu d’un fichier peut être
vérifiée à tout moment par simple lecture. L’algorithme CRC32
utilisé est un standard de l’industrie (ISO 3309 etc.) et il est
même supporté par PHP (un langage répandu de script pour L’auteur
serveurs). Dès son plus jeune âge, Jürgen Wickenhäuser s’est
passionné pour l’électronique. Après ses études
Au démarrage de JesFS (ou, en option, à chaque réveil du sys- d’électrotechnique, il a fait de son loisir son métier
tème) est exécuté un test complet de l’intégrité de JesFS. JesFS et conçoit depuis plusieurs années des instruments
prête une attention particulière aux erreurs. Le code source de scientifiques de mesure de l’environnement.
démonstration contient une fonction qui vérifie JesFS de fond
en comble (c’est-à-dire tous les secteurs et tous les fichiers).
Chargeur d’amorçage et mises à niveau du

micrologiciel
En raison de la structure très simple de JesFS, même un char- @ www.elektor.fr
geur d’amorçage simple, avec peu de ressources, peut lire
ªRaspberry Pi 4
des fichiers et vérifier leur intégrité. Mais un chargeur dépend
www.elektor.fr/raspberry-pi-4-b-1-gb-ram
toujours d’une architecture d’unité centrale ou d’un type de
contrôleur.
Liens
[1] JesFS V1.1 sur Github : https://github.com/joembedded/JesFS
[2] Launchpad de TI : www.ti.com/tool/LAUNCHXL-CC1310
[3] CCSTUDIO : www.ti.com/tool/CCSTUDIO
[4] Mémoires Flash de Macronix : www.macronix.com/en-us/products/NOR-Flash/Serial-NOR-Flash

Raspberry Pi dans
le monde de l’automatisation
les systèmes des amateurs
dans les applications commerciales
Tam Hanna
La conception d’un ordinateur monocarte pour des applications commerciales dans le domaine de
l’automatisation peut s’avérer laborieuse. En particulier dans le cas de séries limitées, il est souvent
plus économique, plus rapide et plus confortable d’équiper le système d’un nano-ordinateur issu du
monde des makers plutôt que de développer un système sur puce entièrement nouveau. Comment s’en
sortent le Raspberry Pi et autres systèmes monocartes grand public en cas d’usage commercial ? Où se
trouvent les chausse-trapes, quels sont les avantages et comment trouve-t-on les accessoires adé-
quats ? L’auteur, lui-même développeur d’applications commerciales dans les domaines de l’automobile
et de l’automatisation, se propose d’éclairer ces questions.
Les exigences pesant sur le concepteur d’un système sur puce tribution complète de Linux pour comprendre de quoi il s’agit.
(SoC) croissent avec la complexité de celui-ci. Cela va de la Dans le monde des amateurs, il existe depuis des années des
difficulté de l’élaboration du circuit au portage du micrologi- alternatives séduisantes et largement répandues comme le
ciel. Il suffit d’avoir eu à porter un système Yocto ou une dis- Raspberry Pi et ses concurrents comme l’Orange Pi de Shenzhen

Xunlong. Ces calculateurs sont petits, relativement économiques
et fonctionnent (le plus souvent) sans problème. Linux fonc-
tionne – par nature – aussi sans problème et il y a même des
systèmes radio intégrés comme le Wi-Fi et compagnie.
Cet article explique ce à quoi il faut prendre garde en pratique
et les problèmes qui peuvent se poser. L’auteur a accompli une
telle démarche lors d’un projet avec un client américain dans le
domaine de l’automobile et peut donc en parler d’expérience.
Cela vaut-il le coup ?

En tant qu’ingénieur, on n’a trop souvent tendance à choisir
une solution « techniquement novatrice » simplement parce
qu’elle est techniquement novatrice. L’utilité, c’est-à-dire choi-
sir de recourir, ou pas, à un calculateur, est une pure question
Figure 1. Un calculateur qui ressemble à un module de mémoire.
de coût, qui dépend essentiellement du volume des ventes.
Le prix du Raspberry Pi n’est pas très élastique, alors que
curieusement, à cause de frais de transport croissants, l’Orange
Pi n’est intéressant qu’acheté en petites ou en très grandes
quantités. Comme le tout coûte en général plus que la somme
des parties, nous devons évaluer, pour déterminer le point
d’équilibre, ce que coûte un calculateur entièrement fait mai-
son. La formule donnant le point d’équilibre est la suivante :
n * (coût du calculateur + coût de la carte) =

n * coût de la carte + coût de développement
N’oubliez pas au passage l’avantage substantiel d’une mise

sur le marché plus rapide. Alors que le débogage d’un calcu-
lateur prend beaucoup de temps, ne serait-ce qu’à cause des Figure 2. Des composants divers assurent le bon écartement physique.
diverses étapes de mise au point de la carte, quelques heures
suffisent à prendre en main le RPi.
Quel Raspberry Pi choisir ? années plus tard fut lancé le modèle A+ avec le même connec-
Le choix du bon calculateur n’est pas évident, car les différents teur à 40 broches. Était-ce une réaction au grand succès du
systèmes ne sont pas physiquement identiques. S’il faut reve- format mini de l’Orange Pi ? L’auteur n’est pas en mesure de
nir sur le choix du modèle, une révision de la conception de la le confirmer. Pour finir, il existe aussi le « Compute Module »
carte mère est en général inévitable. (fig. 1), comparativement plus coûteux.
Le deuxième critère est le processeur utilisé et/ou le système Remarquons qu’il existe des calculateurs plus petits chez
d’exploitation souhaité. Si l’on n’a aucun collaborateur compé- Shenzhen Xunlong. Leur Zero ne mesure que 52 × 46 mm,
tent en Linux sous la main, on sera en difficulté avec Orange Pi. mais comme les connecteurs sont intégrés, il est plus haut.
Je n’ai pas de problème avec Armbian, mais je n’ai pas non De plus, il ne gère pas le HDMI en mode natif.
plus peur de recompiler un noyau au besoin. La communauté
d’utilisateurs du RPi est incomparablement plus grande, ce qui Compatibilité physique
est d’un grand secours pour une application commerciale si le On interroge souvent l’auteur sur les exigences de base de
savoir-faire informatique n’est pas le point fort de l’entreprise. l’électronique automobile. Considérez ne serait-ce que le déles-
Quoi qu’il en soit, abstraction faite des variantes spécifiques tage que nous vous avons présenté dans le numéro de mars/
discutées plus loin, il existe quatre familles de RPi. En bas de avril de cette année. Mais quelle que soit son importance, dans
l’échelle, on trouve les différents modèles du Zero, qui, selon des la pratique ce genre de difficultés passe à l’arrière-plan en face
rumeurs de provenance interne, sont produits par la Fondation d’une tout autre catégorie de problèmes.
Raspberry Pi elle-même ou en collaboration avec Sony [1]. Les L’intégration d’un calculateur, RPi ou autre, dans un circuit com-
petites cartes de 65 × 30 mm sont basées sur la puce mono- mence habituellement par poser des problèmes mécaniques.
cœur Broadcom des premiers RPi et ne sont guère puissantes. La cause en est le connecteur en général à 40 broches, pour-
La Fondation les destine explicitement aux « bricoleurs ». Dans tant à première vue bien inoffensif, mais dont les broches ne
les forums, on trouve des avertissements récurrents de limiter font que 10 mm de haut. Mais tous les calculateurs comportent
l’achat du Zero à des quantités d’usage domestique et qu’il des composants de taille nettement plus élevée comme le
n’existe aucun intérêt pour ce produit, pas plus que de garan- connecteur de réseau. Selon un examen rapide et empirique
ties que les différents modèles soient mutuellement compa- de l’auteur, le RPi 4 présente une hauteur de 17,27 mm en
tibles ni disponibles à longue échéance. son point le plus épais; les divers Orange Pi, qui comportent
Le pic d’activité se situe autour du Raspberry Pi B classique, aussi des connecteurs de réseau et USB, atteignent des hau-
fabriqué depuis 2012 sans grand changement de son aspect teurs comparables.
physique et modifié techniquement avec modération. Quelques Dans le cas d’un projet où la place est mesurée, on ne peut pas

Figure 3. Ces composants d’aspect certes un peu grossier tiennent le Figure 4. Ce procédé fonctionnait déjà avec l’Unigor 6e.
calculateur à bonne distance (source : SpotMyBus).
se permettre de laisser la « queue » du calculateur déborder en cas de défaut dans le microgiciel, c’est tout le calculateur
de la carte mère. Déjà, ce n’est pas recommandé parce qu’on qui est menacé. Si, pendant l’assemblage, la colle arrive à
perdrait deux trous de fixation sur quatre. pénétrer dans le connecteur, c’en est fini aussi. En bref, immo-
Comme solution, on a la possibilité de rallonger les broches du biliser la carte SD avec un pistolet à colle n’est pas un travail
connecteur. Il y a plusieurs variantes, la figure 2 en présente de mécanicien automobile.
deux. On enfiche directement sur le RPi le connecteur de droite Notez que les cartes SD n’apprécient guère l’écriture per-
en version à 2×20 broches, ce qui augmente la hauteur. Le manente. Au temps des débuts, l’auteur était régulièrement
gros avantage est que cette solution est facile à réaliser et bon confronté à des défaillances de cartes avec le RPi 1B, dont l’une
marché. À gauche, on a un connecteur fabriqué par Fischer, des causes était le stress thermique. Aujourd’hui ce genre de
à souder directement sur la carte mère et donc robuste. Mais problèmes est bien plus rare, du moins dans la mesure où l’on
il s’agit là d’un composant spécial, qui ne sera probablement évite les cartes les plus bas de gamme.
pas en stock chez un fournisseur de composants électroniques Pour éviter ce problème, la société Shenzhen Xunlong propose
standard. De plus, son coût sera plus élevé, surtout pour de des calculateurs avec des mémoires flash soudées sur la carte.
petites séries. D’un autre côté, le connecteur bon marché a déjà On est alors limité en espace mémoire à la valeur fixée par
été fatal à quelques calculateurs chez un partenaire de l’auteur. le fabricant. La programmation ne peut être effectuée qu’en
Plus cette rallonge est mécaniquement robuste, plus on peut cours de fonctionnement, ce qui devient laborieux à partir d’un
alléger les autres fixations. De base, on a les trous de fixation certain nombre de machines à programmer.
du calculateur qui acceptent des vis et des boulons plus ou
moins quelconques. Dans le domaine anglo-saxon, on utilise Problèmes liés à la chaleur et aux vibrations
volontiers des gabarits en plastique appelés spacers qui immo- Quand on fait ses débuts en électronique automobile, on est
bilisent tous les composants (fig. 3). impressionné par l’amplitude du domaine de température. Rien
d’anormal : quand le véhicule stationne sous la neige, c’est
Comme la fabrication ou l’approvisionnement de ces spacers qu’il fait froid. Le RPi et ses collègues ne sont guère loquaces
n’est pas nécessairement très facile, on pourra opter en pra- sous de telles températures : ils sont en général spécifiés pour
tique pour des boulons. Prenez garde : ces boulons doivent un domaine de températures de 0 à 85 °C.
empêcher tout mouvement vers le haut ou vers le bas, c’est En général, une petite excursion hors de cette plage de tem-
simple à obtenir avec la méthode présentée sur la figure 4. pérature ne pose pas de sérieux problème. L’auteur a installé
On peut acheter les colonnettes en plastique nécessaires ou des systèmes à base d’OrangePi PC Plus à l’intérieur de cars
les réaliser au moyen d’une imprimante 3D. aux États-Unis ; ils doivent résister à des températures un peu
La mémoire de masse pose un autre problème physique. Alors plus basses que celles dont on a l’habitude ici. On trouvera une
que les deux premières versions du RPi étaient équipées de discussion des variantes du RPi avec une plage de tempéra-
connecteurs micro-SD de type push-push, celui du RPi 3 ne ture élargie sous [2], mais on n’en voit guère sur le marché.
retient la carte que par frottement. C’est sans doute moins Le système de refroidissement pose davantage de problèmes.
coûteux et cela empêche ou minimise les dégâts en cas d’ar- La bataille que se livrent les différents fabricants de calculateurs
rachage de la carte, mais dans le domaine de l’embarqué, ce fait qu’ils surchargent de plus en plus le budget thermique de
nouveau connecteur n’est guère apprécié. leurs systèmes – dans le labo de l’auteur, où il fait 20 °C environ,
Pour éviter des dégâts, il faut adapter la conception du boîtier. un RPi peut dépasser les 55 °C à pleine charge, ce qui réduit
Prenez garde à n’exercer aucune force sur le connecteur (mot considérablement la plage de température ambiante autorisée.
clé : ressort). Si le connecteur est arraché de la carte avec ses La première mesure est de réduire la vitesse d’horloge du
points de soudure, la perte sera totale et irrémédiable. processeur, ce qui est dans l’ensemble facile chez Shenzhen
On peut aussi expérimenter avec un pistolet à colle, toutefois, Xunlong, mais demande un peu de travail sur les modèles

Accessoires recommandés pour un usage professionnel
Cartes mémoires de SwissBit [10] En parallèle, Phoenix Contact développe son propre standard
Les défaillances de cartes mémoires ont toujours été un HBUS qui permet de connecter entre eux plusieurs RPi et
grave problème sur les calculateurs, surtout si l’application d’autres modules d’entrée/sortie pour former un système
exige un gros trafic en écriture (fichiers d’enregistrement de complet. De plus, le boîtier offre suffisamment d’espace pour
données), ce qui requiert l’emploi de cartes professionnelles. pouvoir intégrer des extensions diverses.
SwissBit ne risque sans doute pas de remporter un concours
en matière de prix, mais jouit d’une excellente réputation. La StratoPi – UPS et RTC [14]
plupart de ses produits reposent sur des cellules de mémoire Les alimentations ininterruptibles (UPS) sont d’importance
flash particulièrement résilientes. Les cartes possèdent en majeure dans les applications industrielles, en particulier dans
outre des extensions dans le domaine des contrôleurs pour la conduite de processus. Des entreprises diverses proposent
rester solides et fiables en cas de coupures de courant et des extensions UPS pour le RPi qui, grâce à des batteries ou
autres mauvais traitements. des gros condensateurs, permettent de franchir des situations
critiques ou du moins d’exécuter un arrêt ordonné.
Extension CAN [11] Certaines versions de StratoPi accompagnent la fonction
Un bus CAN n’est pas forcément facile à réaliser – les UPS d’une horloge en temps réel (RTC) secourue par pile qui
problèmes de synchronisation et de tension ainsi que les assure l’exactitude de l’heure même en l’absence d’internet.
sempiternels pics de surtension se traduisent par un cahier Certains modèles possèdent même des bus série permettant
des charges à rallonge. une communication par RS232 ou même par RS485 (!).
Le PiCAN offre une solution agréable pour relier le RPi à
un bus CAN 2.0. Le fournisseur de la carte s’appuie sur PoE HAT [15]
le contrôleur CAN de Microchip qui devrait garantir une Dans les grosses applications industrielles, le câblage est
excellente compatibilité. La connexion est assurée au souvent une plaie, tout câble supplémentaire représentant
moyen de connecteurs DB9 ou de bornes ordinaires. La un supplément de coût et de matériel. L’alimentation par
programmation s’effectue en C ou en Python, en passant par le câble Ethernet (Power over Ethernet, PoE) constitue une
le pilote socketCAN. possibilité séduisante, car on peut alors déléguer la fonction à
un concentrateur (hub) alimenté par UPS.
Raspberry Pi sur rails DIN [12, 13] La Fondation Raspberry Pi propose depuis quelque temps des
Phoenix Contact est réputé et apprécié depuis des années cartes d’extension qui donnent la possibilité d’alimenter un
dans le domaine de l’automatisation des usines. Cette société RPi (compatible !) par PoE. Il faut toutefois noter que la carte
propose avec le RPI-BC une série de boîtiers pour le RPi chauffe en fonctionnement normal.
conçus pour être montés sur un rail DIN.
récents du RPi. Avec la réduction de cette vitesse, on gagne troniciens. L’auteur de ces lignes s’intéressait à ce thème déjà
en échauffement et en consommation électrique, mais on perd depuis longtemps lorsqu’il obtint d’intéressantes informations
en puissance de calcul disponible. de la société WAGO lors d’un événement. Leur analyse mon-
La deuxième méthode consiste à fixer un radiateur sur la puce trait que la plupart des connecteurs CMS étaient maltraités
du processeur. Ce qui semble à première vue raisonnable pose par des câbles de poids excessif.
problème dans un environnement soumis aux vibrations. Dans Alors que la plupart des cartes mères et des ordinateurs indus-
son ouvrage de référence Surface-Mount Technology for PC triels offrent la possibilité de fixer le radiateur au substrat avec
Boards [3], James K. Hollomon mettait déjà en évidence que des vis, le RPi utilise (s’il y a lieu) un support élaboré en acier,
la force causée par les vibrations croissait directement avec ce qui limite l’efficacité du radiateur. On peut enfin ajouter un
la masse. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles les ventilateur soufflant de l’air à travers le boîtier, une solution
composants CMS (à l’exception des connecteurs) ont une meil- que l’auteur adopte volontiers chez ses clients de référence.
leure tenue aux vibrations que les composants traversants. Notons à ce propos que les fabricants de boîtiers ne se limitent
Les connecteurs CMS ont mauvaise réputation chez les élec- pas aux produits mignons (« kawaii » [4]) pour l’utilisateur
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lambda. Des sociétés comme ItalTronic [5] ont à leur cata-
logue des boîtiers à monter sur des rails DIN. Si vous avez
sérieusement l’intention d’utiliser le RPi dans des solutions
commerciales, vous devriez jeter un coup d’œil à ces produits.
Pour finir, indiquons que le RPi, comme tous les ordinateurs
monocartes grand public, utilise de la RAM standard. Si, pour
une raison quelconque, il s’avère nécessaire d’utiliser de la
mémoire à correction d’erreurs (ECC), il faudra concevoir soi-
même ou y mettre le prix.
CAN ? Yes we can

Qu’il s’agisse du RPi ou de l’Orange Pi, la cible est toujours le
maker. Habituellement celui-ci connecte son matériel par I2C,
SPI ou UART, avec la possibilité dans certains cas d’utiliser le
bit banging (exécution d’un protocole série par logiciel) sur des
broches GPIO, si l’on peut s’accommoder des performances
Figure 5. Dans le domaine de l’analyse des domaines de modulation, les
en temps réel déplorables (fig. 5) de la plupart des systèmes
faiblesses du RPi sous Raspbian sont clairement visibles.
d’exploitation.
Un autre problème est que les entrées du calculateur travaillent
dans le domaine de tension de 0 à 3,3 V. Le RPi supporte dans
une certaine mesure le 5 V, mais l’auteur le déconseille en pra-
tique (commerciale). Et comme les RPi et compagnie utilisent
des processeurs issus du monde des ordiphones, leurs per-
formances comme sources de courant sont aussi misérables.
Pour traiter ces problèmes, il existe bien entendu des circuits
externes. Si, comme c’est le cas dans le domaine du pilotage
simple, il ne s’agit que d’adapter des niveaux de tension ou
de commuter un relais, cela reste trivial pour le concepteur.
Notons que même pour des applications aussi simples, il existe
des cartes d’extension prêtes à l’emploi. S’il s’agit de toutes
petites séries, une extension « commerciale » de ce genre
peut s’avérer moins coûteuse que le développement d’une
nouvelle carte.
En pratique, les cas sont fréquents où l’on a besoin de proto-
Figure 6. Le RasPiLC est optimisé pour les applications de la maison coles de bus additionnels. Si l’on dispose pour le OneWire (les
intelligente. capteurs de température de Dallas) d’un module du noyau,
Liens
[1] Utilisation commerciale du Raspberry Pi : www.raspberrypi.org/forums/viewtopic.php?f=63&t=176564
[2] Raspberry Pi pour applications industrielles :
www.element14.com/community/thread/71335/l/raspberry-pi-for-industrial-uses?displayFullThread=true
[3] ‘Surface Mount Technology for PC Boards’, Holloman, James :
www.amazon.com/Surface-Mount-Technology-PC-Boards/dp/0790610604
[4] Kawaii ? : https://fr.wikipedia.org/wiki/Kawaii
[5] Italtronic : https://deu.italtronic.com/
[6] RaspiLC : www.raspilc.de/
[7] Personnalisation du RPi : www.element14.com/community/docs/DOC-76955/l/raspberry-pi-customization-service
[8] Open Source IPC : https://revolution.kunbus.com/
[9] netPI : www.netiot.com/netpi/industrial-raspberry-pi-3/
[10] Cartes mémoires SD haut de gamme : www.swissbit.com/products/nand-flash-products/microsd-memory-cards/
[11] PiCAN : www.elektor.com/pican-2-can-bus-board-for-raspberry-pi
[12] Boîtiers RPi pour rails DIN : https://bit.ly/2HnglLR
[13] Boîtiers RPi pour rails DIN : https://bit.ly/31XJswY
[14] UPS, RTC et plus : www.sferalabs.cc/strato-pi/
[15] HAT PoE pour Raspberry Pi : www.elektor.fr/poe-hat-for-raspberry-pi-3-b-plus

USB
Rx Tx
HOST
Atmega Bridge Linino
32u4 AR 9331
SD
Tx Rx
CARD
USB WiFi ETH

Prog. Interface Interface
ARDUINO ENVIRONMENT LINUX ENVIRONMENT
Figure 7. Les ressemblances avec l’Arduino Yun sont purement fortuites :-).
les protocoles du monde CAN sont plus complexes. Il est alors la possibilité d’adapter le RPi aux désirs particuliers du client.
possible de réaliser un calculateur hybride où un contrôleur Quant aux quantités et tarifs, ils restent muets. Dans le formu-
comme l’ESP32 communique avec le RPi par I2C ou SPI pour laire de commande, il est juste indiqué qu’une quantité infé-
lui remonter les événements entrants. rieure à 1000 pièces par lot de fabrication ne sera pas prise
Avant d’envisager une solution maison pour ce genre de pro- en considération. Si on le veut équipé d’une ancienne puce,
blème, on devrait songer à l’usage du port USB. L’auteur utilise on devra souvent en commander 5000.
par exemple un récepteur USB-GPS peu coûteux plutôt que de Mais une fois qu’on a sorti ce genre de produit, cela peut rap-
concevoir son propre module. porter gros. On en a un exemple remarquable avec la société
Si tout cela ne résout pas le problème, on devra se mettre à KunBus [8], avec son RPi maison à la robustesse améliorée.
la recherche d’une extension ou d’un HAT (Hardware Attached Sous [9], on trouvera un autre fournisseur de calculateur dérivé
on Top) adéquats. Si l’on tape « Raspberry Pi <nom de pro- du RPi.
tocole> » dans un moteur de recherche, on obtient habituel- Chez Shenzhen Xunlong, on n’est pas non plus opposé à la
lement un nombre suffisant de candidats. Dans sa pratique, personnalisation. Mais comme chez Element 14, les quanti-
l’auteur a accordé une attention particulière à une société sise tés minimales de commande devraient dépasser un chiffre
à Schneeberg (Allemagne), qui propose des extensions pour conséquent.
la maison intelligente, dont le RaspiLC Advanced [6] (fig. 6)
supportant le protocole CAN. Conclusion
De cette manière, le développeur expérimenté vient aussi à Si l’on avait à concevoir un successeur du MIG-25, ni le
bout de problèmes concernant les performances en temps réel Raspberry Pi ni l’Orange Pi ne ferait l’affaire – les calculateurs
insuffisantes des systèmes Linux. Si le contrôleur de faible puis- grand public ne supportent pas les températures et les vibra-
sance dédié prend en charge le traitement des événements, on tions extrêmes. D’un autre côté, le pire n’est pas toujours au
peut même arrêter le calculateur principal. Il ne sera démarré rendez-vous et les ordinateurs monocartes fonctionnent sans
qu’en cas de besoin d’un affichage avancé. C’est d’un avan- problème en métrologie et dans le domaine du confort auto-
tage indiscutable pour le bilan énergétique du système. La mobile. Qu’ils soient basés RPi ou Orange Pi, les calculateurs
figure 7 montre le concept dans son principe ; l’auteur utilise des clients de l’auteur ne leur ont causé jusqu’ici aucun souci,
pour ses applications de production aussi bien le PIC 16F1503 alors pourquoi ne pas essayer ?
que la série STM32. (190331-03 – version française : Helmut Müller)
L’encadré présente la liste de quelques liens vers des exten-
sions intéressantes pour un usage commercial.
Calculateurs libres @ www.elektor.fr

La plupart des produits mentionnés ici utilisent plus ou moins le
ªRaspberry Pi 4 B
terme « Open Source » dans leur publicité. Si l’on veut repro- www.elektor.fr/raspberry-pi-4-b-4-gb-ram
duire les modules à partir d’un fichier Gerber, on est assuré
ªHAT pour le Raspberry Pi
d’ennuis plus ou moins gros.
www.elektor.fr/plateformes/raspberry-pi/hats
ªLivres sur le Raspberry Pi
Il semble que cette situation ait éveillé des appétits chez cer-
www.elektor.fr/books/raspberry-pi-arduino-esp/raspberry-pi
taines entreprises. C’est ainsi que la Fondation Raspberry Pi,
en collaboration avec le manufacturier Element14 [7], offre

projet 2.0
corrections, mises à jour et
courrier des lecteurs
introduction aux codes correcteurs d’erreurs

Elektor 05-06/2019, p. 98 (190138-01)
L’article fait plusieurs fois référence au « code de Huffman ». Il faut lire « code de Hamming ».
horloge à LED géante avec Wi-Fi et

mesures météo
Elektor 05-06/2019, p. 52 (180254-04)
Malheureusement, une erreur s’est glissée dans le schéma du circuit.
L’affectation des broches des afficheurs à sept segments dans le schéma
ne correspond pas à celle sur la carte. C’est pourquoi nous vous pro-
posons ici la version corrigée du schéma.
+12V
25V
C5
1
25V
100n
C7
10 LD1 SA40-19RT LD2 SA40-19RT LD4 SA40-19RT LD3 SA40-19RT

K11 1 CD+ 18 R5 7 R13 7 R29 7 R21 7
1 I1 O1 43 a 43 a 43 a 43 a
+3V3 2 17 R6 6 R14 6 R30 6 R22 6
2 I2 O2 43 b 43 b 43 b 43 b
3 16 R7 4 R15 4 R31 4 R23 4
3 I3 O3 43 c 43 c 43 c 43 c
+5V 4 IC2 15 R8 2 R16 2 R32 2 R24 2
4 I4 O4 43 d 43 d 43 d 43 d
+12V 5 14 R9 1 R17 1 R33 1 R25 1
ULN2803A
I5 O5 43 e 43 e 43 e 43 e
6 13 R10 9 R18 9 R34 9 R26 9
I6 O6 43 f 43 f 43 f 43 f
7 12 R11 10 R19 10 R35 10 R27 10
I7 O7 43 g 43 g 43 g 43 g
8 11 R12 5 R20 5 R36 5 R28 5
I8 O8 680 dp 680 dp 680 dp 680 dp
GND CA CA CA CA CA CA CA CA
3 8 3 8 3 8 3 8
9
ESP32 PICO KIT
1 40
FCS FSD1
2 39 6 K2 +VIN
FSD0 FSD3
K1 3 38 5 K6
FSD2 FCLK
2 4 37 4 +12V
SVP IO21
1 5 36 3
SVN IO22
25V
C4
6 35 2
+3V3
1
IO25 IO19
7 34 1
25V
100n
C6
IO26 IO23
8 33 9
IO32 IO18
9 32 1 VS 18
IO33 IO5 I1 O1
+3V3 10 31 2 17
IO27 IO10 I2 O2
R1 11 30 3 16
IO14 IO9 I3
IC3 O3 +5V +12V +VIN
12 29 4 15
10k
IO12 RX0 I4 O4
13 28 5 14
K3 IO13 TX0 K4 I5 O5 D1
4 14 27 1 6 MIC2891 13
IO15 IO35 I6 O6
3 15 26 2 7
I7 O7
12 7805
IO2 IO34
2 16 25 3 8
I8 O8
11 IC1
IO4 IO38
1 17 24 4 +3V3 K5 GND
IO0 IO37 1
18 23 10 C3 C2 C1
+3V3 +3V3 EN 2
19 22
GND GND 3 100
20 21 100n 330n
+5V +5V +3V3 4 25V
USB
180254-027

horloge à LED géante avec Wi-Fi et mesures météo
Elektor 05-06/2019, p. 52 (180254-04)
concentrateur de capteurs avec MQTT

Elektor 09-10/2019, p. 6 (180254-B-03)
Pour R1, n’utilisez pas une résistance de 10 kΩ
(comme indiqué sur le schéma et dans la liste
des composants), mais une résistance de 1 kΩ.
Si vous avez installé un convertisseur 7805,
ce n’est pas un problème d’utiliser une 10 kΩ.
Cependant, si vous avez monté le convertisseur
DC/DC, il faut appliquer sur la broche reliée
à R1 (rappel vers le haut) un courant légère-
ment plus élevé pendant le démarrage pour
s’assurer que l’ESP32 ne passe pas involon-
tairement en mode démarrage. Comme cette
broche ne commande aucune autre fonction,
une résistance de rappel vers le haut d’une
valeur de 1 kΩ ne pose aucun problème.
La diode D1 doit être une MBRS540.
kits à microcontrôleurs pour utilisateurs chevronnés

Elektor 05-06/2019, p. 74 (180604-B-04)
J’ai commencé avec le STM32 et j’ai acheté une carte Nucleo L476RG. J’ai téléchargé l’environnement
STM32CubeIDE chez ST. Dans l’article du numéro de
mai/juin, je vois que la combinaison STM32CubeMX
et compilateur Keil a été utilisée. Pourquoi n’avez-vous pas
choisi le STM32CubeIDE ? Y avait-il une raison précise à cela ?
Ronald Hofman
Tout d’abord, bravo ! Je suis content

de lire que vous réalisez un projet avec la
carte L476RG.
Pourquoi avons-nous choisi la combinaison du Keil MDK
et STM32CubeMX au lieu de l’environnement propriétaire
STM32CubeIDE, qui utilise l’EDI TrueSTUDIO d’Atollic avec
STM32CubeMX intégré ? Il y a plusieurs raisons à cela.
Sur le fond, il est évident qu’en tant que développeur, vous
pouvez utiliser l’environnement STM32CubeIDE ainsi que ARM
mbed, IAR et de nombreux autres EDI, sans problèmes de com-
patibilité et avec le support et la documentation existants du fabricant.
Nous avons choisi l’écosystème Keil parce qu’il est bien distribué et indépendant des fabricants, puisque MDK est pro-
posé directement par ARM. L’EDI TrueSTUDIO d’Atollic intégré dans STM32CubeIDE, en revanche dépend maintenant
du fabricant depuis son rachat par ST et sera bientôt disponible uniquement sous la forme STM32CubeIDE.
L’expérience nous a montré que la majorité des développeurs professionnels utilisent Keil MDK parce qu’il leur permet
d’utiliser toute la gamme ARM des différents fabricants dans cette catégorie et que les obstacles à la transition sont
minimes. De plus, nous pensons que certains utilisateurs avancés utilisent également le matériel de débogage univer-
sel de Keil. D’ailleurs, vous trouverez aussi un grand nombre d’applications ST documentées sur le net, qui utilisent le
compilateur Keil.
Néanmoins, Keil n’est pas forcément la solution idéale. Si, par exemple, vous souhaitez réaliser rapidement votre projet
avec des cartes d’extension de ST ou de fabricants tiers, et que vos exigences en matière d’efficacité et de sécurité ne
sont pas élevées, mbed et les bibliothèques de code correspondantes sont souvent une meilleure option.
Bonne chance avec votre projet !
Viacheslav Gromov (auteur)

PROJET DU LABO
révision du détecteur de
rayonnement (déjà amélioré)
mise à jour du matériel
du compteur alpha/bêta/gamma
Ton Giesberts (labo d’Elektor)
En 2011, Elektor a publié un article sur la réalisation

d’un détecteur de rayonnement ingénieux, et
sans tube Geiger-Müller, cher et difficile à
mettre en œuvre. L’auteur en était Burkhard
Kainka, bien connu des fidèles lecteurs,
et il utilisait une simple photodiode pour
mesurer la radioactivité. C’était quelques
mois après l’accident de Fukushima, un
thème d’actualité…
Figure 1. Le détecteur original de juin 2011, monté sur une plaque à trous.
La radioactivité par émission de parti- de nucléons diminuer. Ces particules sont

Caractéristiques cules matérielles et immatérielles (rayon- relativement lourdes et n’ont qu’un faible
• Nouveau circuit imprimé à double nements ionisants) se manifeste sous rayon d’action ; il en va de même pour
face trois formes, plus ou moins dangereuses leur capacité de pénétration : une simple
• Composants traversants uniquement pour notre santé. Les rayons α – qui sont feuille de papier suffit à les arrêter.
• Possibilité d’utiliser le logiciel
en fait des noyaux d’hélium (deux neu- Les rayons β ne sont pas à proprement
existant
trons et deux protons), sont émis par des parler des rayons non plus, mais bien des
• Kit complet disponible
corps radioactifs qui voient leur nombre électrons libérés lors de la transformation

dans le noyau atomique d’un neutron en choppe (voir encadré @www.elektor.fr).
proton. Ils ont une plus grande capa- Le rétroéclairage peut être utilisé ou non, infos sur le projet
cité de pénétration et un rayon d’action en fonction des circonstances ; l’inter- rayonnement
plus grand que les particules α ; ils sont rupteur à glissière S2 permet l’allumage
écran à cristaux liquides
donc plus dangereux pour notre santé. ou l’extinction. La luminosité est réglée
Une protection efficace peut être consti- à l’aide du potentiomètre P1. photodiode
tuée d’un panneau de Plexiglas de 1 cm Nous utilisons désormais un connecteur
Æ débutant
d’épaisseur ou d’aluminium pas trop fin. réservé à l’alimentation, plutôt que de
connaisseur
Les rayons γ sont quant à eux des pho- simples picots à souder. On pourra donc
expert
tons à très hautes fréquence et énergie raccorder directement un adaptateur sec-
qui résultent d’une désintégration dans teur standard de 9 V.
un noyau atomique. Ils sont omnipré- Avec le circuit original, on devait utiliser
env. 1h
sents, notamment dans le rayonnement un haut-parleur externe pour entendre
cosmique, qui bombarde la Terre – et les impulsions du compteur. Un bipeur
donc nous – en permanence. Ils sont piézoélectrique monté sur le circuit
très pénétrants et extrêmement nuisibles imprimé permet désormais de s’affran-
poste à souder
pour la santé. Une protection efficace chir de cette contrainte.
est difficile à réaliser – les murs ne sont Le microcontrôleur, cœur du circuit, n’a
pas un réel obstacle – et demande de quant à lui pas changé ; son programme
grandes quantités de matière, par ex. non plus. Une résistance de 220 Ω (R12)
env. 50 €
une grosse épaisseur de plomb. a été ajoutée en série avec l’entrée de
comptage pour une protection accrue.
Le projet original... Le raccordement à un ordinateur se
Le fonctionnement du détecteur a été fait maintenant via un connecteur à six
décrit en détail dans le numéro de juin broches (K3). Ceci permettra d’utiliser
2011 [1], auquel nous vous renvoyons notre nouvelle passerelle USB/RS232 Circuit imprimé
pour des informations complémentaires. sans autre forme de procès (BoB à Nous arrivons enfin à l’amélioration prin-
Il s’agissait avant tout d’une preuve de FT231XQ du numéro de septembre/ cipale : le nouveau circuit imprimé, com-
concept (proof of concept), et le circuit octobre 2019). K5 est le connecteur plètement redessiné (fig. 4). La dispo-
était monté sur une simple plaque à trous standard ISP Atmel à six broches pour sition des divers connecteurs est bien
(fig. 1). Une version améliorée s’impo- une reprogrammation in situ éventuelle plus clairement indiquée ici. Le circuit
sait, et elle a fait l’objet d’un article en du microcontrôleur. est toujours divisé en deux parties : le
novembre de la même année [2].
...et la version améliorée

Le circuit avait désormais un vrai circuit
imprimé, un meilleur préamplificateur et
un écran à cristaux liquides, et le tout
était commandé par un microcontrôleur.
L’appareil était convivial, la figure 2 vous
en donne une idée. On pouvait égale-
ment déduire pas mal d’informations des
mesures effectuées ; il vous faudra lire
l’article de novembre 2011 pour en savoir
plus à ce sujet.
Que pouvait-on encore vouloir

de plus ?
La figure 3 montre le schéma de notre
nouvelle version. Si on le compare avec
le circuit de 2011 [2], on ne constate
que peu de changements.
Les JFET en boîtier TO-92 deviennent
rares, c’est notamment le cas du BF245
utilisé dans le montage original. Le
BF256B est plus facile à trouver et
convient tout aussi bien ; nous l’avons
choisi pour le circuit mis au goût du jour.
Nous avons aussi remplacé l’écran à cris-
taux liquides par un modèle vert/noir
avec rétroéclairage disponible dans l’e- Figure 2. Le détecteur amélioré en novembre 2011, avec un vrai circuit imprimé.

R1 R2 R11
1M 1k 100R K2
C1 C6 C7 3
D1 100n 100µ 100µ
3 8 2
Sensor 1
1 5
IC2A
7
T1 2 4 C4 IC2B
BF256B LM358 6 C5
R6 47p LM358 R8 47p
330k 330k
R14
10M
R4 R5 R7
4k7 10k 10k
R3
10M C2 C3
100n 100n
K6 IC1
9V-Power-Jack, 2.5mm ATMEGA88
R12 K3
23
PC0(ADC0/PCINT8) Serial Data
3 6
220R PD1(TXD/PCINT17) 5
2
PD0(RXD/PCINT16) 4
4 3
PD2(INT0/PCINT18) RS
5 2
D2 PD3(INT1/OC2B/PCINT19) E
K1 1
1N4001 6
3 PD4(T0/XCK/PCINT20) DB4
2 11
PD5(T1/OC0B/PCINT21) DB5
1 PD6(AIN0/OC0A/PCINT22) 12 DB0
DB6
13 DB1
Sensor- PD7(AIN1/PCINT23) DB7
Module C8 R9 470R DB2
PB0(ICP1/CLKO/PCINT0) 14 VDD
10µ DB3
15 R10 220R R13
PB1(OC1A/PCINT1) S2 3
K4 24 A
2 PC1(ADC1/PCINT9) LED1 C
25 5R6 1
OUT PC2(ADC2/PCINT10) BZ1 red
1 2
IC3 26 Buzzer
PC3(ADC3PCINT11) 5mm P1 VSS
PC4(ADC4/SDA/PCINT12) 27 12mm
7805 7 10k
VCC PC5(ADC5/SCLPCINT13) 28
IN OUT V0 R/W
1 3 20 18
GND AVCC PB4(MISO/PCINT4)
21 PB5(SCK/PCINT5) 19
2 AREF LCD1
C9 1 S1
PC6(/RESET/PCINT14) 5 3 1
100n 16 4 3
8 GND PB2(SS/OC1B/PCINT2) K5
ISP
22 2 1
AGND 6 4 2
17 Zero
PB3(MOSI/OC2A/PCINT3)
9
PB6(XTAL1/TOSC1/PCINT6)
10 190146-004-94 KD
PB7(XTAL2/TOSC2/PCINT7)
Figure 3. Le schéma de la nouvelle version n’est pas très différent de l’original.

1
+
K3
1
IC2
Figure 4. Le nouveau circuit imprimé a les mêmes dimensions que l’ancien.

liste des
composants
microcontrôleur, l’écran et les accessoires

d’une part, la photodiode détectrice et le
préamplificateur d’autre part.
Le circuit imprimé est bien entendu dis-
ponible dans l’e-choppe, de même que le
microcontrôleur programmé. Et si ça ne
vous suffit pas, il y a aussi un kit com-
plet avec en sus tous les composants
nécessaires.
Montage
Il n’y a pas grand-chose à ajouter pour
le montage. Les composants sont tous Figure 5. Pas besoin d’être un as du soudage pour ce montage.
traversants, il ne devrait donc pas y avoir
de problème. Le bouton-poussoir S1, la
LED et l’écran à cristaux liquides sont
@ www.elektor.fr
montés sous le circuit. Sur notre proto-
type (fig. 5), l’écran a été monté avec ªÉcran à cristaux liquides vert/noir avec rétroéclairage : www.elektor.fr/120061-74
des boulons M3 et des entretoises. Vous ªBoB FT231XQ, circuit imprimé nu : www.elektor.fr/18878
pouvez le fixer autrement, en fonction ªBoB FT231XQ, circuit monté : www.elektor.fr/18895
de vos besoins ou préférences ; ce n’est ªDétecteur de rayonnement, circuit imprimé nu (v2.2) : www.elektor.fr/110538-1
pas critique et l’important c’est que ce ªDétecteur de rayonnement, microcontrôleur programmé : www.elektor.fr/110538-41
soit solide. ªDétecteur de rayonnement, kit complet : www.elektor.fr/110538-71
Il nous reste à vous souhaiter bien du
plaisir avec ce projet. Surtout ne mesurez
pas directement un niveau de radioacti-
Liens
vité élevé ! !
(190146-04 – [1] « Mesure de rayonnement gamma avec une photodiode », Elektor 06/2011 :
version française : Jean-Louis Mehren) www.elektormagazine.fr/110372
[2] « Compteur alpha/bêta/gamma - détecteur de rayonnement amélioré »,
Elektor 11/2011 : www.elektormagazine.fr/110538

PROJET DE LECTEUR
horloge à VFD
faire du neuf avec du vieux
Thomas Pototschnig
Les afficheurs fluorescents sous vide (VFD) d’antan impressionnent encore par leur charme nostalgique, c’est
pourquoi ils sont souvent utilisés pour des projets d’horloge. L’horloge VFD présentée dans cet article met
l’accent sur un look minimaliste tout en offrant de nouvelles fonctions utiles.
Les VFD exercent une attraction presque D’abord, il faut que toute l’électronique sur la carte. Même les pilotes de VFD
magique, raison pour laquelle de nom- de commande soit complètement cachée habituels, les SO28, sont trop gros et ne
breux concepteurs aiment les utiliser par le tube, dont le diamètre n’est que devraient donc pas être utilisés, qui plus
pour des projets d’affichage. Un afficheur d’environ 18 mm. Un IW-18 est relati- est, plusieurs puces spéciales pour VFD
cathodique particulièrement populaire vement long, environ 110 mm. En outre sont obsolètes ou trop chères.
est le tube IW-18, que l’on trouve entre une prise USB qui dépasse ruinerait tota- Pourtant il est possible de satisfaire à
autres dans la calculatrice de bureau lement l’effet. Donc, il faudra que le cir- tous les critères retenus pour la réalisa-
russe MKU1-1 [1] de 1989. cuit imprimé soit plus court que le tube. tion de cette pendule à VFD, et même
Ce projet met lui aussi en œuvre ce type De plus, les afficheurs VFD doivent être plus, comme d’adjoindre à l’affichage de
de tube, mais dans une optique mini- alimentés sous une tension d’anode assez l’heure d’autres fonctions intéressantes
maliste. Le but est que seul l’écran lui- élevée, une trentaine de volts, ce qui et modernes.
même soit en vue, pas l’électronique de nécessite un convertisseur CC/CC et, pour On règle l’horloge avec une télécom-
commande, ce qui implique certaines chaque signal de commande, un pilote qui mande IR dont les codes sont stockés
contraintes de conception. Notez que convertit les niveaux logiques de 5 V en dans son microcontrôleur. Le port USB
IW-18 et IV-18 désignent le même tube tensions adéquates pour l’afficheur VFD. ne sert pas seulement de source de cou-
(ИВ-18 en russe).. Évidemment, tout cela prend de la place rant, mais aussi d’interface (USB-HID) en
relation avec un PC. En plus de la lecture
et du stockage des codes IR, il est éga-
lement possible d’éditer des textes défi-
lants sur l’afficheur. Cela offre de nom-
breuses possibilités comme l’affichage
de l’état d’un serveur, de la température
des cœurs de l’unité centrale, du nombre
d’abonnés à Youtube, etc.
Commande du VFD
La figure 1 donne le diagramme fonc-
tionnel du projet. Au centre se trouve le
cœur du circuit, un microcontrôleur de
type ATmega88 qui contrôle toutes les
fonctions du circuit. Le circuit est ali-
menté en 5 V par USB, ce qui permet
d’échanger des données avec le micro-
contrôleur par la même voie. À partir
du +5 V, un convertisseur de tension
délivre la tension d’environ –30 V néces-
saire aux 17 pilotes MOSFET des seg-
Figure 1. Diagramme fonctionnel de la pendule à VFD. ments et des grilles ainsi que pour l’ali-

mentation du filament. Le circuit com- grilles et des anodes chargées positive- Pour ce faire, les afficheurs VFD dis-
prend également un récepteur IR pour ment ou négativement (ici les segments posent d’une grille de commande sépa-
régler la pendule sans connexion par fil. enduits de phosphores). Si le potentiel rée pour chaque position (digit), elle
Ce projet fait donc appel à l’afficheur d’un segment est plus positif que celui est située entre la cathode et les seg-
populaire à fluorescence sous vide du filament, les électrons sont attirés ments d’une position et interrompt le flux
IW-18 [2]. Il y a déjà bien longtemps et bombardent le phosphore, qui brille d’électrons en cas de charge négative.
que ces tubes ne sont plus en production, alors d’un bleu vert typique. Si un seg- De cette façon, des positions entières
mais on en trouve encore des comme ment est plus négatif que le filament, les peuvent être activées ou désactivées à
« neufs issus d’anciens stocks » sur des électrons sont repoussés et le segment la vitesse de l’éclair, ce qui est bien pra-
sites de vente aux enchères par internet. ne s’éclaire pas. tique pour le multiplexage temporel. En
Vous pouvez donc facilement en acheter Comme on le voit à la figure 2, sept seg- succession rapide, chaque position indi-
en petite quantité. Vu les circonstances, ments (huit avec le point décimal) sont viduelle est activée à tour de rôle et le
mieux vaut en acheter quelques-uns en disposés sous la forme classique d’affi- segment choisi s’éclaire. Si la récurrence
plus par précaution en cas de défaillance. cheurs à sept segments pour représen- est assez élevée – dans ce projet elle est
Le fonctionnement du tube VFD est com- ter un chiffre. Afin de réduire le nombre de 500 Hz – le résultat est un affichage
parable à celui d’un tube d’amplificateur de lignes de commande nécessaires, les stable et sans scintillement.
à chauffage direct. Un filament chauf- afficheurs VFD sont souvent multiplexés La commande des segments et des grilles
fant sert de cathode du tube, il émet en temps (section 3.1.2 dans [3]) pour d’un écran VFD demande environ –30 V.
des électrons qui sont attirés ou repous- réduire le nombre de lignes de 66 à 17 La référence de potentiel (le potentiel
sés (comme dans une triode) par des dans le cas du tube IW-18. du filament) peut être choisie presque
Figure 2. Câblage des lignes de commande du tube IW-18 et composition d’un chiffre.

5V
output
segment / gate
-30V
Figure 3. Potentiels des signaux de commande. Figure 4. Pilote simple à MOSFET.
opposition de phase avec un rapport

+5V +5V
cyclique de 50 %, ce qui produit une
tension alternative d’environ 3,5 V entre
Q2 Q3 les drains des deux doubles MOSFET,
R3 SI1539CDL SI1539CDL R8
1k
1k
FIL2 FIL1 conformément aux spécifications du tube

4 4
5 5 IW-18. Les condensateurs de couplage
3 C1 R5 R9 C2 3 en alternatif C1 et C2 permettent de
1k 1k
FILDRV 2 6 6 2 fixer le potentiel moyen et l’amènent

1µ 1µ
50V 50V
3
ainsi à –27,3 V avec le concours de R5,
1 1
D3
R6 1 FILDRV R9, R6 et D3.
100k
2V7
Q4 Des simulations SPICE des doubles MOS-
2
BSS138PW
FET (et des mesures ultérieures du cir-
-30V
cuit assemblé) ont montré qu’un temps
mort n’est pas nécessaire pour les deux
demi-ponts. Ceci réduit à un seul signal
Figure 5. Deux paires de MOSFET complémentaires pour réaliser deux demi-ponts.
d’horloge de 40 kHz la commande du fila-
ment, ce qui économise de cette manière
de précieuses sorties du microcontrôleur.
arbitrairement, mais sa sélection judi- doubles, quatre pour les segments et Dans le schéma de câblage complet de la
cieuse simplifie l’électronique à mettre cinq pour les grilles. figure 6, deux autres groupes de fonc-
en œuvre. Un convertisseur de tension comme le tions se greffent au microcontrôleur en
La figure 3 montre les potentiels rete- LT1931, logé dans un boîtier compact plus des différents pilotes mentionnés,
nus. Il y a un potentiel ON de +5 V et SOT23-5, peut facilement fournir la ten- à savoir l’interface USB et le récepteur
un potentiel OFF de –30 V avec les- sion négative ad hoc. de télécommande IR.
quels on allume et éteint les grilles et Le dernier point délicat est la tension
les segments. Le filament-cathode flotte d’alimentation du filament. Noritake, USB minimaliste
quelques volts au-dessus du potentiel créateur de l’afficheur VFD, écrit ([3], Il est possible d’installer V-USB, la pile
OFF pour éviter les fantômes pendant le section 5.4) qu’il faut utiliser une ten- logicielle pour USB, sur n’importe quel
multiplexage. Ce choix de potentiels per- sion alternative et qu’avec une tension microcontrôleur AVR qui dispose d’au
met de commander très facilement grilles continue, on observe une diminution de moins 2 Ko de flash, 128 o de RAM et
et segments, car le microcontrôleur peut la luminosité sur la longueur du tube. De 12 MHz de fréquence d’horloge [4]. Si
à l’aise commuter directement les MOS- nombreuses interfaces pour l’alimenta- le microcontrôleur fonctionne sous 5 V,
FET à canal logique P (fig. 4), d’ailleurs tion du filament recourent à des solu- seuls cinq composants sont nécessaires,
peu coûteux, tels que les BSS84. tions avec convertisseurs CC/CA et trans- comme l’indique la figure 7. Cela rend
Si une sortie du microcontrôleur passe formateurs (par ex. les convertisseurs le V-USB attrayant pour toutes sortes
au +5 V (Ugs = 0 V), le MOSFET bloque Royer), qui nécessitent malheureusement d’applications.
et son drain retourne au – 30 V (et donc beaucoup d’espace. Noritake écrit éga- Afin de maintenir la synchronisation
le segment ou la grille également). Si la lement que le filament peut aussi fonc- USB aussi exacte que possible, les déve-
sortie est commutée à 0 V (Ugs = –5 V), tionner avec une tension alternative rec- loppeurs ont créé des routines d’assem-
le MOSFET conduit et le segment ou la tangulaire et recommande une gamme bleur optimisées pour sept fréquences
grille est commuté au +5 V. Le BSS84 de fréquences de 10 à 200 kHz. d’horloge [5]. Pour la taille minimale du
est une variante du double MOSFET dans C’est facilement réalisable avec un pont code, on recommande un oscillateur à
un minuscule boîtier SC70. Il possède la complet dont les deux demi-ponts sont quartz de 16 MHz, tel que celui utilisé
rigidité diélectrique requise et est donc constitués chacun d’une paire de MOS- dans ce projet. Il faut également tenir
parfaitement adapté à cette fonction. FET complémentaires (fig. 5). compte du fait que V-USB réclame l’en-
Au total, il faut neuf de ces transistors Les deux demi-ponts sont attaqués en trée d’interruption INT0 la plus priori-

+5V
R47
P5 4 16 Mhz
100
VCC 4
C9 R7 7 VCC
3
CLK 22 (PCINT6/XTAL1/TOSC1)PB6
6
C3 C4 C5 C6 C10 C11 100n GND VCC
100n 100n 47µ/ 47µ/ 10µ 47µ/ 2 18
10V 10V 10V R4 IC1 AVCC
10k
C8
100n 2 ATMEGA88-1
Vs TQFP32
1 R10
GND 3 IR/MOSI 15
R45 4 OUT 4k7 (PCINT3/OC2/MOS)PB3
P1
2k2
GND
JP1 U2 2 1
IR TSOP752 4 3
6 5 RESET 29
1 Micro USB-B (PCINT14/RESET)PC6
20
AREF
VCC
D- 2 D- R48 1
68 (PCINT19/OC2B/INT1)PD3
R49
shield
D+ 3 D+ 32
68 (PCINT18/INT0)PD2
GND
6 BSS84AKS
5 4
D5 D4 Q5
3V6 3V6 4 SCK/gate_4 17
(PCINT5/SCK)PB5
-30V g4 3
5
MISO/gate_2 16
(PCINT4/MISO)PB4
1 BSS84AKS
Q23
U4 g2 2 4
6 5 seg_dp 24
(PCINT9/ADC1)PC1
sdp 3
1
BSS84AKS 2 seg_d 23
(PCINT8/ADC0)PC0
IW18 4
Q6
sd 6
5 gate_7 14
g7 3 (PCINT2/OC1B/SS)PB2
gate_6 13
(PCINT1/OC1A)PB1
1
g2 g4 g6 g7 g8 g5 g3 g1 g9 FIL- a f b g e c d dp FIL+ BSS84AKS
22 21 20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 5 4 3 2 1 g6 2 Q14
6 1 seg_c
2 25
(PCINT10/ADC2)PC2
sc 6
vfd_fil -
vfd_fil+
vfd_dp
vfd_g7
vfd_g6
vfd_g8
vfd_g3
vfd_g9
vfd_g5
vfd_g2
vfd_g4
vfd_g1
vfd_b
vfd_g
vfd_d
vfd_a
vfd_e
vfd_c
vfd_f
4
BSS84AKS 5 seg_e 26
Q7 (PCINT11/ADC3)PC3
P3 4 se 3
1 2
5 gate_5 12
3 4 g5 3 (PCINT0/CLK0/ICP1)PB0
5 6 gate_8 11
1 (PCINT23/AIN1)PD7
7 8 BSS84AKS
9 10 2 Q22
g8 6 1
11 12 2 seg_g 28
13 14
(PCINT13/SCL/ADC5)PC5
sg 6
15 16
18
19
17 4 ADC6
BSS84AKS 5 seg_b 27
19 20 (PCINT12/SDA/ADC4)PC4
Q8
R27
R23
R17
R25
R29
R33
R39
R43
4 sb 3 22
ADC7
5 gate_1 10
56k
56k
56k
56k
56k
56k
56k
56k
g1 3 (PCINT22/OC0A/AINO)PD6
gate_3 2
1 (PCINT20/XCK/T0)PD4
BSS84AKS
56k
56k
56k
56k
56k
56k
56k
56k
56k
2 Q13
g3 6 1
2 seg_f 30
(PCINT16/RXD)PD0
R31
R35
R37
R41
R 21
R11
R19
R13
R15
sf 6
BSS84AKS 4 21
5 seg_a 31 (PCINT17/TXD)PD1 GND
Q1
4 sa 3 5
GND
5 3
3 GND
gate_9 8
1 (PCINT7/XTAL2/TOSC2)PB7
FILDRV 9
g9 2 (PCINT21/OC0B/T1)PD5
6
+5V +5V
+5V
R3 R8
Q2 Q3
1k
1k
C15 4 R6 4
-30V
FIL2
sdp
100k
1µ/50V 5 5
sd
sg
sb
1k
sc
se
sa
1k
L2 R9
sf
L1 R5
-30V 20 2
P4 3 3
10µH 10µH 19 1
220k
R1
FIL1
g1
D6
g2
g7
g8
g9
g3
g6
g5
g4
5 U5 1 6 C1 6 2
NTS260 2 C2
4 3 SFT1G C7 1µ/50V D3 1µ/50V
/SHDN NFB 1 1
10µ/50V 2V7
C14 GND 3
SI1539CDL SI1539CDL
10µ 2 LT1931 1
10k
R2 FILDRV
FIL1 Q4
-30V BSS138PW 2
FIL2 170510-019-94 KD
Figure 6. Le schéma complet de la pendule à VFD.

nées brutes des segments RAWDATA
+5V +5V (par ex. pour l’inscription de texte sur
le tube) et les codes IR de la télécom-
mande. Ces commandes sont expliquées
dans l’encadré.
R45
2k2
JP1
Shield
VCC
1 ATMEGA88-A Télécommande IR
R48
1 ... Le projet utilise la bibliothèque IRMP [6]
Micro USB-B
2 D-
D- 68 (PCINT19/OC2B
3 32
qui prend en charge diverses télécom-
D+
D+ 68 (PCINT18/INT0) mandes IR. Dans ce projet, on a utilisé
5 R49 ...
GND D4 D5 un récepteur IR pour zappette à fré-
3V6 3V6 quence porteuse de 38 kHz. Avant de
6
pouvoir utiliser une télécommande, il faut
lui apprendre les codes pour lesquels il
existe un programme Python dans le
dépôt GIT [9] :
Figure 7. Cinq composants pour une connexion USB.
$ sudo python setir.py sudo python

found: 0x16c0 0x05df VFD Clock
microengineer.eu
Please press IR for key SET
read ir-code: 0xa0
Please press IR for key 1
read ir-code: 0x00
...
Figure 8. Lignes de commande pour le tube IW-18. read ir-code: 0x08
read ir-code: 0x09
taire et que les interruptions ne doivent champs IRD et IRC contiennent le dernier ...
pas être désactivées dans le logiciel, code IR reçu et un compteur qui totalise
sinon la chronométrie ne pourra plus le nombre de codes IR reçus avec succès. On peut alors commuter l’horloge en
être assurée, avec le risque d’erreurs Dans le champ CMD, il est possible de mode de réglage à l’aide de la touche
de communication. passer une commande destinée à modi- SET (apprise) et régler l’heure juste au
Et précisément, la communication avec fier le mode d’affichage, à apprendre des moyen des touches numériques. Les
le microcontrôleur s’effectue par l’inter- codes IR ou à régler l’heure. Le champ codes ne sont pas perdus en cas de
médiaire de rapports HID dont la struc- PARAMETERS contient les paramètres coupure de courant, ils sont stockés à
ture est présentée à la figure 8. Les des différentes commandes, les don- demeure dans le microcontrôleur. Une
Commandes
Le champ CMD à l’adresse 0x03 spécifie l’une des trois qui sont transmis au microcontrôleur dans la zone de données
commandes : RAWDATA. Chaque octet des données RAWDATA correspond
à une position sur l’écran du VFD (de gauche à droite) et est
Paramètres codé en binaire. Par exemple, la lettre A, qui est constituée
CMD Description
(1 octet chacun) des segments a, b, c, e, f, g, donne un total unique de 119
0x01 mise à l’heure (hh) (mm) (ss) qui correspond à 0x77.
changer le mode Cette fonction peut être utilisée pour réaliser des textes
0x02 (mode)
d’affichage défilants. Il y a un exemple de programme (écrit en Python)
0x03 fixer le code IR (index) (code) dans le dépôt GIT du projet.
0x03 Inscription des codes IR

0x01 mise à l’heure
La commande 0x03 permet de mémoriser les codes IR d’une
La commande se compose de trois octets : les valeurs des
télécommande dans l’EEPROM du microcontrôleur. Un index
heures (hh), des minutes (mm) et des secondes (ss).
de clé et le code IR correspondant sont toujours transférés.
Les commandes suivantes sont prises en charge :
0x02 commutation du mode d’affichage
0x00 : touche SET
Cette commande permet de commuter l’affichage entre les
0x01 à 0x0a : touches 1 à 9 et 0
données temporelles et les codes spécifiques des segments,

vidéo Youtube [10] montre
cette procédure.
Figure 9. L’ensemble de l’électronique bien cachée derrière le tube.
Construction
Le projet consiste en deux circuits
imprimés assemblés à angle droit et
appliqués sur le tube (fig. 9). Une carte
(fig. 10) contient l’électronique de com-
mande, l’autre ne porte que l’écran VFD.
Il est encore possible, si le cœur vous
en dit, d’assembler vous-même la carte
de commande. Il vous faut de la pâte à
braser et un dispositif à air chaud, une
main sûre et une bonne paire de pin-
cettes pointues pour disposer les tran-
sistors en petit boîtier SC70. Le dépôt du
projet [9] contient également un fichier
de pochoir de pâte à braser parmi les
fichiers Gerber.
Il faut être assez prudent avec le capteur
IR TSOP752 [7], que l’on peut monter Figure 10. Le tracé des pistes de la carte de commande.
légèrement incliné dans deux orienta-
tions, ici il est monté horizontalement
pour recevoir des signaux IR perpendi-
culaires à la surface de la carte. Mise en service
Avant de raccorder au tube le support Après le montage des cartes, on com-
(fig. 11), il faut installer les huit résis- mence par former un pont de soudure
tances. Dans l’image, on voit le repère (en A sur la fig. 10). Pendant les mesures
de la broche 7, elle correspond dans le qui suivent, il ne faut pas encore relier
tube au milieu des trois broches qui ne le petit circuit imprimé avec le tube pour
sont pas câblées (voir aussi [2]). éviter que le filament chauffant soit
détruit en cas d’erreur de manipulation.
Petit extra, le socle du tube (fig. 12), Après l’alimentation de la carte par USB,
que l’on peut imprimer au laser à partir la tension de sortie du convertisseur de
d’acrylique de 8 mm d’épaisseur (fichier tension pour le courant d’anode doit être
DXF) ou en 3D (fichier STL). Le support d’environ –30 V au point B. Après le cli-
gauche ne diffère du droit que par une gnotement du microcontrôleur, on devrait
petite pince pour soutenir le câble USB. mesurer une tension alternative efficace
Dans ce socle, il est aisé d’incliner le voisine de 3,5 V (on l’espère) entre les
tube de quelques degrés vers le haut deux points C, elle doit servir à alimenter
ou vers le bas pour l’adapter parfaite- le filament du tube.
ment à l’angle de vision du spectateur. Si les mesures de toutes les tensions
Correctement ajustée, l’électronique de sont correctes, vous pouvez assembler
commande disparaît complètement der-
rière le tube et donne ce look minima-
liste unique. Figure 11. Le tracé des pistes du support de tube.

ser un adaptateur de programmation
USBASP-V2 qui, comme par hasard :-),
utilise lui-même V-USB.
Bien que le brochage du connecteur de
programmation sur la carte de com-
mande soit à six broches et disposé
conformément à la norme, le pas a été
réduit de 2,54 mm à 1,27 mm pour
gagner de la place. On peut également
trouver un tracé de carte d’adaptation
dans le dépôt.
Linux
Il y a quelques exemples de programmes
dans le dépôt pour savoir comment com-
Figure 12. Et voilà le fameux socle. muniquer en Python avec l’horloge VFD.
Il faut d’abord installer le paquet pyusb :
sudo apt-get installent

la carte de support sur la carte de com- sudo apt-get install gcc-avr make python-setuptools
mande sous un angle de 90°. Le côté non avr-libc avr-libc avrdude easy_install pyusb
garni de la carte de commande doit être
orienté vers le tube. Puis on peut compiler le logiciel du dépôt Après quoi, le célèbre programme
et le flasher dans l’ATmega88 : d’exemple « Hello Elektor » devrait
Logiciel fonctionner :
C’est Linux qui est en principe le système git clone https://gitlab.com/
d’exploitation. Pour transférer le logi- vfd-clock/avr sudo python scroll.py «hello
ciel du microcontrôleur dans le contrô- cd avr elektor» python scroll.py
leur, il est nécessaire de compiler et de make hex
flasher certains paquets (par exemple On peut voir un exemple en vidéo avec
make fuses
pour Ubuntu). On peut les installer faci- l’alphabet sous [8].
make flash
lement au moyen de la ligne de com-
mande suivante : Le Makefile est configuré pour utili- Windows
Les scripts Python fonctionnent égale-
ment sous Windows (testés avec Win-
dows 10 et sur une machine virtuelle
@ www. elektor.fr Windows 7). Cependant, les instructions
ªHorloge à 8 tubes VFD avec DevKit-C ESP32 (réf. 18455) d’installation pour la version Windows
www.elektor.fr/18455 sont un peu plus vastes, c’est pourquoi
Note : ce n’est pas l’horloge à tube VFD de cet article, mais un projet similaire du seule la documentation du dépôt du pro-
laboratoire Elektor
jet [9] est mentionnée ici.
ªShield VFD pour Arduino (réf. 17244) (170510-04 – version française : Robert Grignard)
ªBoîtier en verre acrylique pour le shield VFD pour Arduino (réf. 17385)
Liens
[1] Calculatrice de bureau russe : www.leningrad.su/museum/show_calc.php?n=182
[2] Afficheur à fluorescence sous vide IW-18 : www.jogis-roehrenbude.de/Roehren-Geschichtliches/Nixie/IW18/IW18.pdf
[3] Commande de VFD : www.noritake-elec.com/technology/general-technical-information/vfd-operation
[4] V_USB : www.obdev.at/products/vusb/index.html
[5] Micrologiciel USB pour AVR : http://vusb.wikidot.com/hardware
[6] IRMP: www.mikrocontroller.net/articles/IRMP
[7] Fiche technique du récepteur IR : www.vishay.com/docs/82494/tsop752.pdf
[8] Vidéo texte défilant : www.youtube.com/watch?v=fJh3KZqygx4
[9] Dépôt du projet : https://gitlab.com/microengineer18/vfd-clock
[10] Vidéo du réglage de l’heure : www.youtube.com/watch?v=s-MpQ9E_qpg

PROJET DE LECTEUR
relais commandé par Wi-Fi

sur carte miniature à prix riquiqui (< 3 €)
ESP8266 à la manœuvre
Bera Somnath
Par curiosité, j’ai commandé pour trois

fois rien, chez aliexpress.com, une
minuscule carte qui embarque une
puce EPS8266 et des relais. J’étais loin
d’imaginer alors les difficultés à venir
pour faire fonctionner la chose comme
annoncé. J’ai reçu, j’ai bataillé, j‘ai
survécu – voici mon histoire.
Le vendeur annonçait que la petite carte de la figure 1 conte- ministration du routeur,

nait un programme de commutation intégré, et que je n’avais d’aller sur l’onglet Status et de localiser l’adresse IP du rou-
qu’à « utiliser un ordiphone Android pour le commander ». Mal- teur – c’est une fonction commune de la plupart des modems
heureusement, malgré plusieurs tentatives avec diverses apps routeurs DSL du marché. Lorsque votre ordinateur portable, de
Android en chinois et en anglais, il ne se passait jamais rien. bureau ou votre ordiphone se connecte à votre réseau Wi-Fi, il
Bien sûr, l’appareil se connecte au Wi-Fi de mon PC ou de mon obtient une adresse IP qui l’identifie sur le réseau. De même,
ordinateur portable (alors serveur), et il reçoit une adresse IP votre routeur DSL obtient une adresse IP lorsqu’il se connecte
dynamique – mais rien ne se passe après cela. Aucune page à l’internet : c’est cette adresse que vous devez connaître.
de serveur etc. ne s’ouvre nulle part ! Totalement frustré, j’ai Mais dans l’univers électronique de Bera, les problèmes ne
décidé un jour de développer et d’installer mon propre pro- manquent pas ! L’adresse IP externe de chaque routeur change
gramme dans son stupide cerveau ! régulièrement – il n’est pas rare que ce soit jusqu’à dix fois par
jour. Alors il faudrait une personne à plein temps, assignée au
On commence modem, pour déclamer des numéros dix fois par jour… ou bien
J’ai reprogrammé l’interrupteur pour qu’il se connecte dresser votre animal de compagnie pour remplir cette tâche ?
à mon routeur Wi-Fi avec une adresse IP et un port fixes Mais tout problème a sa solution ! Du moins est-ce très vrai
comme ceci : 192.168.1.99, port 8083. Une fois connectée, dans le monde de l’électronique. Lorsque vous pouvez énoncer
la carte se comportait comme un serveur web à l’adresse puis simplifier un problème, en fait vous vous rapprochez de la
http://192.168.1.99:8083 et l’interrupteur était visible dans solution. Heureusement, la plupart des modems DSL communs
le navigateur. La pression du bouton On ou Off dans le navi- ont une fonction intégrée de suivi DDNS (DNS dynamique). Il
gateur était reconnue. Par simplicité, j’ai ajouté un comp- suffit de donner le nom du serveur hôte DNS, le nom DNS et
teur de rafraîchissement et l’état du relais pour qu’il soit lu d’autres informations d’autorisation, et le modem suivra tout
(c.-à-d. marche ou arrêt). seul les changements de l’adresse externe. Vous devez simple-
Stratégie
Ensuite, dans mon routeur DSL, j’ai configuré la « redirec-
tion de port » du port 8083 vers le port 8083 de l’ordinateur
« 192.168.1.99 » (c.-à-d. la carte à relais qui y est connectée).
Figure 1. Carte-interrupteur à
Une fois que vous connaissez l’adresse IP externe de votre
relais Wi-Fi achetée sur aliexpress.
routeur, vous pouvez vous y connecter depuis l’autre bout du
monde ! Trop facile ! Mais la question est : comment connaître
l’adresse IP externe de votre routeur ? C’est simple, vous
demandez à votre fils, fille ou conjoint d’ouvrir la page d’ad-

Figure 2a. Redirection de port sur le modem D-Link. Figure 2b. DNS dynamique sur le modem D-Link.
ment vous rappeler du nom DNS que vous avez enregistré sur
le site du serveur hôte DNS et du port que vous avez redirigé
dans le modem – dans mon cas, c’est berapi.ddns.net :8083
depuis noip.com. Voyez mes réglages sur les figures 2a et 2b.
Architecture
Le module le plus simple de l’ESP8266 – alias l’ESP-01 – pos-
sède huit broches de sortie (fig. 3). Mais si vous regardez atten-
tivement, la puce a un total de 32 broches. Cela signifie que
par simplification, le fabricant n’a pas utilisé les autres broches
Figure 3. Le module ESP8266 le plus simple (ESP-01) a huit connexions
sur ce module. Le relais 5 V est connecté à la broche GPIO0 par
reliées à des broches.
un transistor de commutation. Lorsque la broche GPIO0 passe
à l’état bas, le relais est excité, et inversement à l’état haut,
le relais est au repos. Il y a un régulateur de 3,3 V ordinaire un croquis Arduino du port USB de l’ordinateur dans le « cer-
sur la carte qui se satisfait de 7 à 9 VDC sur sa broche Vcc. veau de la puce » ESP8266. La carte CP2102 de FTDI est dis-
ponible sur aliexpress pour moins d’un euro. Si vous disposez
Programmateur d’une carte Arduino Uno en état de marche, vous pouvez aussi
C’est vraiment la partie la plus simple du projet. Il vous faut l’utiliser pour télécharger votre croquis dans le petit bijou. Les
juste un programmateur pour programmer cette petite mer- figures 4 et 5 montrent les connexions respectives. En fait,
veille ! Le programmateur n’est qu’un moyen pour transférer lorsque vous reliez la broche Reset de l’Arduino à la masse,
ESP8266 Programmer
3 8
3 8
CH_PD VCC
3V CH_PD VCC
15
TX RXD
Basic USB to 16 ESP-01
RX TXD ESP8266 ESP8266
Serial Programmer 12
GND GPIO_0 16
TXD
11 RESET 15
5V GPIO_2
Wifi 3V3 12
RXD
Module GND 11
GPIO_0
GPIO_2 Wifi
1
RESET
1 Module
RESET
S1 D1/TX
GND D0/RX GND

9
180724-007-94 KD
Figure 4. Téléchargement du croquis avec l’interface FTDI USB-série. Figure 5. Alternative à la figure 4 avec une carte Arduino Uno.

vous faites juste fonctionner la carte Arduino Uno comme une
interface USB-série, tout comme la carte CP2102 de FTDI !
Dans les deux cas, il y a un bouton-poussoir à enfoncer durant
environ 10 s pendant le chargement du croquis. Au bout de 10 s,
relâchez-le et le croquis sera chargé dans les 60 s qui suivent.
Tous les voyants de la carte FTDI vont clignoter pendant le
chargement du croquis.
Programme en action
Le croquis du programme est disponible en téléchargement
gratuit dans la page de l’article [1]. Remplacez l’ID et le mot
de passe par ceux de votre réseau Wi-Fi, puis téléchargez le
croquis en appuyant sur la commande « Téléverser » de l’EDI
Arduino (allez à Croquis>Téléverser).
Figure 6. Le mini-interrupteur à relais de l’auteur en service sur un
La figure 6 montre la résultat pour cette petite merveille,
serveur web domestique.
lorsque le croquis a été chargé et que le DDNS et la redirec-
tion de port ont été correctement configurés. En appelant cette
url dans n’importe quelle fenêtre d’un navigateur, que ce soit
sur un ordiphone Android ou Apple, partout dans le monde, le teur pourra actionner le relais, avec de graves conséquences.
relais va suivre la pression du bouton. Je ne doute pas que vous vous lancerez dès maintenant dans
cette exploration. Bonne chance.
Liste des composants avec les prix (180724-03 – version française : Denis Lafourcade)
Prix sur aliexpress, au moment de la rédaction de l’article
Carte CP2102 de FTDI, interface USB-série : 0,78 € (optionnel)
Relais Wi-Fi ESP8266 : 1,65 €
Total : < 2,50 € (sans l’alimentation de 5 V)
Lien
Ce n’est pas fini ! [1] Page de l’article :
La seule chose qui reste à faire maintenant, c’est sécuriser la www.elektormagazine.fr/180724-03
connexion, sinon n’importe qui connaissant l’url de l’interrup-
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PROJET DU LABO
projet SCCC (5)

processeur softcore et compilateur C
à construire soi-même
Mathias Claussen (labo d’Elektor)
Dans ce dernier article de la série, nous utilisons la

majeure partie de la FPGA : il s’agit de recevoir les
données du service de météo marine allemand sur 147,3 kHz,
de décoder ces dernières et de les afficher sur un moniteur VGA.
Comme dans les autres articles, notre CPU DIY en FPGA est au cœur de l’expérience !
Cette ultime expérience, la huitième, nous montre ce qu’il par un module Cordic (COordinate Rotation DIgital Computer
est vraiment possible de réaliser avec un MAX10. L’émetteur = processeur numérique à rotation de coordonnées). Un autre
DDH47 du service météorologique allemand envoie des mes- filtre passe-bas achève de nettoyer le signal de phase. La fré-
sages sur 147,3 kHz en codage FSK (Frequency Shift Keying). quence instantanée est calculée par soustraction des valeurs
L’expérience 8 consiste à recevoir ces données et à les afficher successives, ce qui constitue notre signal démodulé. Le CPU
sur un moniteur VGA. Le signal d’antenne est raccordé à l’en- prend ces données en charge. Il échantillonne le signal de
trée Analog In (fig. 1) ; il faut retirer le cavalier JP1. fréquence à 500 éch./s et les transmet à une UART logicielle
La figure 2 représente le schéma fonctionnel de notre récep- à 5 bits. Ces signaux en codage Baudot sont convertis en ASCII
teur. Les blocs verts sont ceux de notre CPU et les blocs jaunes et envoyés au pilote VGA.
sont réalisés avec la FPGA restant disponible. L’architecture de La synthèse des signaux VGA est elle aussi prise en charge par la
notre récepteur est celle d’une SDR classique. Le signal d’entrée FPGA. L’écran VGA est connecté comme indiqué par la figure 3.
est mélangé à celui d’un oscillateur local LO, dédoublé en deux Comme d’habitude, nous synthétisons le fichier experiment8.qpf
phases I (normale) et Q (en quadrature). Les filtres passe- avec Quartus, compilons le fichier experiment8.c et chargeons
bas éliminent les signaux des autres émetteurs. Ensuite, des le code avec Processing. L’auteur a utilisé une mini antenne
filtres CIC (Cascaded Integrator Comb = peigne intégrateur en fouet (miniwhip). Elle permet une réception de bonne qualité.
cascade) sans multiplicateur sont appliqués. L’amplitude et la Pendant la phase de débogage de ce projet, nous avons de
phase du signal reçu sont calculées à partir des phases I et Q nombreuses fois utilisé les sorties des deux CN/A pour visua-
liser en direct les signaux dans la FPGA (fig. 4). Dans la ver-
sion actuelle, la fréquence apparaît sur la voie 1 et la phase
PWM out 3V3 sur la voie 2. Le signal RTTY typique apparaît sur la voie 1. La
phase elle-même monte ou descend à l’intérieur d’un bit à un
JP1 R1 R2 rythme proportionnel à la fréquence. La phase présente des
J6 / MAX1000 1k 10k 1 AREF sauts, cela tient au fait que l’on affiche de façon équivoque.
7 2 AIN0
8 3 AIN1
9 Affichage VGA
J1 / MAX1000 La fonction VGA est implémentée comme suit : un diviseur par
10 C1
11 100n deux transforme l’horloge FPGA à 50 MHz en 25 MHz pour la
12 3V3 VGA. En fait nous devrions travailler à 25,175 MHz, mais cette
petite différence est sans conséquence. L’horloge à 25 MHz
pilote le compteur Htimer. Sa période, h_period, pourra être
Analog
C2 ajustée ultérieurement à l’aide de notre CPU. Dans le cas nor-
In
10µ R3 mal, h_period est réglé à 799. La fréquence de répétition de
10k
notre compteur est alors de 31250 Hz, ce qui correspond à la
fréquence horizontale du signal VGA.
Ce dernier pilote le compteur Vtimer dont la période,
Figure 1. Sortie des signaux. v_period , peut aussi être réglée à l’aide du CPU, ici la

I-CHANNEL
U I
LOWPASS
PHASE LOWPASS DIFFERENTIATE

COS
LOCAL
RF IN CORDIC
OSCILLATOR
SIN
AMPLITUDE
V Q
LOWPASS
Q-CHANNEL
SOFTWARE BAUDOT/ASCII VGA DISPLAY

VGA DISPLAY
UART CONVERTER DRIVER
Figure 2. Schéma fonctionnel du récepteur SDR.
valeur est de 524. Cela nous donne la fréquence verticale

31250 Hz / 524 = 59,523 Hz.
Le code Verilog ci-dessous montre comment nous élaborons MAX1000 J1
les signaux de synchronisation horizontale h_sync et verticale 9 D0 Hsync
6
v_sync. Le signal h_sync s’étend de h_sync1 à h_sync2 de Hti- 11 1
7 10 D1 Vsync
mer. Le signal v_sync s’étend de v_sync1 à v_sync2 de Vtimer. 12 2 R1
Le signal Valid vaut 1 si le point en cours est dans la zone 8 330R 11 D2 green
13 3 R2
visible. La zone visible s’étend horizontalement de h_valid1 à 9 330R 12 D3 red
h_valid2 et verticalement de v_valid1 à v_valid2. Ces para-
14 4 R3 13 D4 blue
10 330R
15
mètres déterminent où la zone visible de l’écran est positionnée. 5
always @(posedge clock) VGA to PC

begin
vga_h_sync <= ~((Htimer[10-1:0] >= h_sync1 ) &&
(Htimer[10-1:0] <= h_sync2 ));
vga_v_sync <= ~((Vtimer[9:0] >= v_sync1 ) && Figure 3. Raccordement de l’écran VGA.
(Vtimer[9:0] <= v_sync2 ));
Valid <= ( (Htimer >= h_valid1) && (Htimer
<= h_valid2) && (Vtimer >= v_valid1 ) && (Vtimer
<= v_valid2) );
end
La figure 5 montre les relations chronologiques.

Les paramètres sont réglés comme suit :
vgaSet_h_sync1(640) ;
vgaSet_h_sync2(736) ;
vgaSet_h_valid1(4) ;
vgaSet_h_valid2(625) ;
vgaSet_h_period(799) ;
vgaSet_v_sync1(484) ;
vgaSet_v_sync2(485) ;
vgaSet_v_valid1(0) ;
vgaSet_v_valid2(522) ; Figure 4. Phase et fréquence du signal RTTY.

vgaSet_v_period(524) ; }
}
//---------------------------------------------------
vgaPutChar(int c){
Le générateur de caractères cgRom est chargé au moyen d’un if(c==13){ vgaCrlf() ; return ; }
tableau externe.
if(c==10){ vgaXpos=0 ; return ; }
vgaXYwrite(vgaXpos,vgaYpos,c ) ;
// générateur de caractères en prom :
vgaXpos++ ;
if(vgaXpos>39+12) { vgaCrlf() ; }
localparam cgRomPatternWidth = 12 ;
}
localparam CGromAdrWidth = 11 ;
reg [ cgRomPatternWidth-1: 0] cgRom
Pour notre application DDH47, les signaux reçus démodulés
[0:(1<<CGromAdrWidth)-1] ;
par UART logicielle doivent être transformés en caractères en
code Baudot :
initial begin
// Très important : régler l’option du dispositif sur #define uartFullTime 10
image simple non compressée avec initialisation de #define uartHalfTime 6
la mémoire soit : Single Uncompressed Image with
Memory Initialization checkForStartBit(int input){
$readmemh(«CGrom128x12x16x1v01.txt»,cgRom) ; if ( input != 0) {
end uartTimer=uartHalfTime ;
uartBitCount=0 ;
Les caractères à représenter sont enregistrés dans la RAM
uartShiftReg=0 ;
appelée vRam. La routine ci-dessous se charge des accès à
ladite vRam. }
}
always @ (posedge clock) begin
vRamReadData <= vRam[vRamWriteAdr] ; uartSample(int input){
if(vRamWriteEnable) begin if (uartTimer==0) {
vRam[vRamWriteAdr] <= vRamWriteData ; checkForStartBit(input) ;
end }
end else {
uartTimer++ ;
Programme de restitution sur l’écran, avec notre CPU :
}
int vgaXpos,vgaYpos ;
if (uartTimer>uartFullTime) {
// la durée complète d’un bit est de nouveau
moveUp(){
écoulée
int x,y,c ;
uartTimer = uartTimer-uartFullTime ;
for(y=1 ; y<28 ; y++){
// décaler l’entrée dans le registre à décalage
// décaler de 27 lignes en amont
if ( input == 0) {
for(x=0 ; x<51 ; x++){
uartShiftReg=uartShiftReg+(1 <<
// 51 caractères par ligne
uartBitCount) ;
c=vgaXYread(x,y+1) ;
}
vgaXYwrite(x,y,c) ;
// compte les bits
}
uartBitCount++ ;
}
if (uartBitCount==6) {
}
// assez de bits
uartShiftReg=uartShiftReg >>1 ;
vgaCrlf(){
// suppression du bit de départ
int x ;
BaudotPrint(uartShiftReg) ;
vgaXpos=0 ;
}
vgaYpos++ ;
if (uartBitCount>6) {
if(vgaYpos>28) {
// trop de bits, on recommence
moveUp() ;
uartBitCount=0 ;
for(x=0 ; x<39+12 ; x++) { vgaXYwrite(x,28,’
uartTimer=0 ;
’) ; }
}
vgaYpos=28 ;

h_sync1 h_sync2
v_valid1
v_valid2
v_sync1
h_valid1 h_valid2
v_sync2
v_period
h_period
Figure 5. Relations temporelles dans le signal VGA. Figure 6. Affichage des données météo.
} de faire calculer des nombres premiers à notre CPU ; la sortie

} s’effectue en VGA.
L’auteur a également mis à disposition quelques projets de
La transformation du code Baudot en code ASCII : démonstration qui pourraient vous inspirer :
BaudotPrint(int baudotChar){ • demo1, exemple d’utilisation des interruptions RTC et
int AsciiChar ; RXrdy ;
AsciiChar= Btable[baudotChar+(baudotShift<<5) ] ; • demo2, raccordement d’un afficheur LCD au MAX1000 ;
• demo3, mesure de durée d’exécution d’instructions à
l’aide de la RTC ;
if ( AsciiChar==131) {
• demo4, affichage de la profondeur de la pile lors d’un
baudotShift=0 ;
calcul récursif ;
AsciiChar=0 ;
• demo5 , petits tests pour le compilateur et le CPU ;
} • demo6, exemples montrant comment le CPU traduit les
else if ( AsciiChar==130 ) { instructions ;
baudotShift=1 ; • demo7, démonstration des options de sortie du
AsciiChar=0 ; compilateur.
}
if (AsciiChar!=0) { Cet article clôt notre projet SCCC. Amis lecteurs, à vous de
// ne garder que les caractères imprimables jouer. Équipez vos propres projets FPGA d’un CPU ; étendez
putChar(AsciiChar) ; le CPU en lui adjoignant de nouveaux périphériques. Les plus
vgaPutChar(AsciiChar) ; audacieux pourront même étendre le compilateur.
(180394-04 – version française : Yves Georges)
}
} }
Ainsi conçu, notre projet occupe 70% des éléments logiques

et 80% de la RAM disponibles dans la FPGA (fig. 6). Il reste
certes encore de la place, mais la FPGA est déjà bien exploitée.
@ www.elektor.fr
En utilisant un convertisseur CA/N externe, il est bien sûr pos- ªCarte de développement FPGA MAX1000
sible d’étendre ce projet SDR vers des fréquences plus élevées. www.elektor.fr/max1000
ªLivre électronique (en anglais) :
Expérience 8b : VGA avec nombres premiers « Microprocessor Design Using Verilog HDL »
Pour ceux que la réception DDH47 n’enthousiasme pas, nous www.elektor.fr/verilog
proposons aussi une mini-expérience à télécharger [2]. Il s’agit
Liens
[1] « projet SCCC (1) », Elektor 3-4/2019 : www.elektormagazine.fr/180394-04
[2] Page de cet article : www.elektormagazine.fr/180394-E-04

PROJET DE LECTEUR
conception
d’un récepteur de 1 à 30 MHz
AM, BLU et CW par résonateurs,
filtres ou quartz enfichables
Kostas Giannopoulos, SV3ORA (Grèce)
Développer un concept de circuit n’est pas courant pour des amateurs,

même enthousiastes. D’habitude, ils construisent des circuits
classiques qui répondent à leurs besoins sans chercher à innover. Il
y en a pourtant qui trouvent une idée suffisamment originale pour
valoir la peine de l’expérimenter. Et si elle fonctionne, elle devient
un appareil constitutif de l’équipement du laboratoire personnel. Le
récepteur de radio sujet de cet article en est un exemple. Il permet la
réception à large bande d’un seul signal (BL supérieure ou USB) tout en
évitant la complexité supplémentaire des circuits aux caractéristiques
comparables. Bien sûr, un récepteur moderne utiliserait une structure de circuit frontal de type phasage à
conversion directe (comme dans le cas du SDR), mais il faudra certainement de l’argent et du temps pour le
réaliser. La solution de rechange présentée ici, on peut la construire à peu de frais ou avec des composants
en réserve. On ne doit pourtant pas sous-estimer ses possibilités.
La tête de ce récepteur reflex à réac- trois broches. À la place d’un résona- ces ennuis avec les quartz, mais si vous
tion est toute simple, mais capable de teur, il est possible de brancher des cir- trouvez la sensibilité résultante un peu
performances remarquables, meilleures cuits résonnants LC, mais je n’ai pas faible, essayez de diminuer la résistance
que celles de n’importe lequel des récep- encore éprouvé la combinaison. Avec fixe de 10 kΩ à la source du JFET.
teurs HF simples que j’avais construits les filtres céramiques, on peut mettre
jusqu’ici. Le récepteur très sensible, la broche centrale à la masse ou la La tête du récepteur
capable de travailler sur une fréquence laisser libre. Notez que les quartz per- Imaginer un circuit avec un si petit
simple dans toutes les bandes HF, on mettent la réception d’un signal simple nombre de composants tout en offrant
peut facilement le construire en quelques (c’est-à-dire à une seule fréquence, à de bonnes performances demande mûre
heures. Il reçoit n’importe quelle fré- spectre étroit, à fréquence ponctuelle) réflexion et une recherche variée. La
quence sur les bandes HF (1 à 30 MHz), dans toutes les bandes, mais selon les figure 1 montre le résultat. Les deux
il suffit de remplacer le résonateur pour propriétés du quartz, la sensibilité est étages du récepteur servent à plusieurs
l’accorder à la gamme choisie. On ne doit moindre que celle des céramiques. La tâches. Le transistor 2SC9018 agit
remplacer aucun autre composant. La réception à fréquence unique avec des comme préamplificateur à large bande
photo de chapeau de l’article montre céramiques a donné de bons résultats RF (radiofréquence) sans accord, avec
le récepteur ainsi qu’un casier plein de jusqu’à environ 17 m. Avec les quartz, commande de gain RF et en même temps
différents résonateurs, ainsi aisément elle fonctionne très bien jusqu’à la bande comme préamplificateur audio (le prin-
accessibles à l’opérateur. des 10 m. Sachez que certains résona- cipe du reflex). Le FET J108 constitue un
Le récepteur travaille avec des réso- teurs en céramique refusent d’osciller, détecteur à réaction (rétroaction positive)
nateurs, des substituts mécaniques mais ce n’est pas la majorité, alors ne autooscillant.
de circuit oscillant, tant à quartz qu’en soyez pas déçu si le récepteur ne fonc- Les signaux RF issus de l’antenne
céramique, il y en a à deux broches, tionne pas directement avec l’un d’eux, sont appliqués au préamplificateur RF
mais aussi des filtres céramiques à essayez-en un autre. Vous n’aurez pas 2SC9018 pour passer par les condensa-

teurs de 4,7 pF et 100 nF. La petite quan- Le condensateur de 4,7 pF et le quartz filtrage et le décodage de données, donc
tité de signal qui sort du condensateur qui le suit ne permettent pas le passage ce récepteur n’a pas besoin de plus de
de 4,7 pF arrive par le quartz au J108, de l’audio vers le J108, de sorte que la complexité. N’empêche, il vous faudra
un détecteur autooscillant par réaction. majeure partie de l’audio amplifiée est un bon processeur et une bonne carte
Une capacité aussi faible que 4,7 pF ne transmise à la sortie du récepteur via le son si vous voulez minimiser la latence
peut qu’affecter faiblement l’accord. De condensateur de 100 nF et la self série. due au traitement DSP, exigeant pour
plus, elle isole l’oscillateur du préampli- Le condensateur de 100 nF transmet le système.
ficateur RF et charge légèrement le bloc également les signaux RF amplifiés de
d’accord de l’oscillateur. Ce mélangeur l’antenne et du 2SC9018. Avec l’induc- Aspects pratiques et pièges
autooscillant ajoute son propre signal à tance en série, il empêche la RF de pas- Le circuit de la figure 1 a été construit à
celui de l’entrée RF et produit de l’au- ser à la sortie audio du récepteur. Si vous de multiples exemplaires et a toujours
dio et d’autres fréquences. L’intensité connectez un casque à haute impédance donné satisfaction. La figure 2 montre
de la réaction se dose par le potentio- au récepteur ou si vous construisez le le prototype opérationnel. On en a fait
mètre de 100 kΩ, lequel influence aussi filtre actif audio présenté dans cet article, différentes variantes avec condensateurs
la fréquence comme réglage fin. Avec vous pourrez vous passer de cette self, variables, potentiomètres multitours,
des résonateurs en céramique, il est vu que le casque ne peut de toute façon varicaps et même des LDR ! Elles ont
particulièrement délicat d’atteindre le pas reproduire les RF et le filtre les sup- toutes fonctionné comme prévu. Notez
battement nul sur un signal BLU avec primera. La valeur des deux selfs n’est cependant qu’avec la réaction et en pré-
le seul potentiomètre d’ajustement de pas critique, vous pouvez utiliser n’im- sence de forts signaux de radiodiffusion
fréquence. Pour réduire les coûts, j’ai porte quelle valeur (même des valeurs hors bande, la jonction B-E du 2SC9018
renoncé à un potentiomètre multitours. différentes pour les deux) à condition devient un détecteur AM ! Cette diode
On réalise alors le réglage fin au moyen qu’elles restent dans la gamme basse est effectivement en parallèle sur l’en-
du potentiomètre de rétroaction. L’inci- en mH. J’ai utilisé deux selfs moulées, trée d’antenne, ce qui envoie le signal à
dence sur la fréquence provoquée par ce bon marché, de 10 mH dont je disposais. la sortie audio sans le moindre filtrage.
potentiomètre est faible, mais suffisante L’utilisation d’un étage séparé comme C’est la rançon du bond de sensibilité
pour atteindre le battement nul. préamplificateur RF (et audio) assure offert par l’irruption de la réaction dans
Le signal de sortie à RF et de détection l’isolation de l’antenne du détecteur un circuit aussi simple que celui-ci.
audio produit par cet étage traverse la autooscillant. Il n’y a pas de fuite de Réjouissant de savoir que la détec-
résistance de 10 kΩ, un condensateur l’oscillateur local (LO) vers l’antenne ni tion des signaux AM n’a lieu que si une
d’arrêt du continu de 100 nF et une self aucun désaccord du détecteur. antenne externe non accordée reçoit des
de filtrage RF de 3,3 mH vers le transis- On peut raccorder directement à la sortie stations de radiodiffusion très fortes et
tor 2SC9018 (quand la rétroaction est à du récepteur un casque à haute impé- que le gain RF est réglé au maximum.
l’œuvre) où il est encore amplifié. Cette dance. Le volume est plus que suffisant Sur les antennes accordées ou petites,
self de choc empêche aussi le signal RF avec une grande antenne et la réaction la gêne ne devrait pas être perceptible.
de l’antenne d’atteindre le détecteur à enclenchée. Sinon, l’entrée microphone Ces signaux AM détectés apparaissent
réaction. Le signal audio amplifié abou- d’un PC ou d’un portable conviendra. De généralement à des niveaux assez bas
tit alors aux condensateurs de 4,7 pF nombreux programmes permettent dif- à la sortie AF par rapport aux signaux
et 100 nF et à l’autre self de 3,3 mH. férentes manipulations audio ainsi que le désirés avec la réaction souhaitée. Ils
+9V +9V
100R
4k7
100k 10k
log
100n 4p7 100n

J108
NP0
470k
220k
MV209
2SC9018 3mH3
150p
47p
S1b
Ant. S1a
100k
lin 10k
log
100n
3mH3
10k
Figure 1. La tête du récepteur peut se brancher directement à l’entrée Figure 2. Construction pratique de la tête du récepteur mode rétro, du
microphone d’un PC ou fournir le signal audio à un casque d’écoute à style des postes de TSF, mais sur plaque cuivrée non gravée.
haute impédance.

+9V
220k
BC549C
10k 2k2
47n 10n
S2B
S2A SSB/CW 100n
SSB/CW
4k7
+9V
6k8
10k
10k
10k
47 or 33n 47 or 33n 47 or 33n

6k8 6k8
47k
47k
47k
BC549C BC549C BC549C
47 or 33n 47 or 33n 47 or 33n

560R
560R
560R
Figure 3. Filtres passe-bas et passe-bande en option pour CW et BLU à Figure 4. Les trois transistors bipolaires qui composent le filtre audio du
intercaler entre la sortie du récepteur et l’entrée microphone du PC. récepteur.
sont surtout perceptibles en présence de signal modulé en BLU sur un récepteur Modes reflex et réaction
niveaux élevés et lorsque le détecteur à AM. En outre, le sifflement reçu sur la Jusqu’à ce point, le récepteur a été décrit
réaction n’oscille pas ou qu’aucun signal LSB sera considérablement atténué par comme étant un circuit qui combine les
en bande radioamateurs n’est syntonisé. manque d’efficacité de la réaction dans procédés reflex et réaction. Avec un seul
Dans la pratique, ils ne posent pas de cette bande. inverseur (SW1), l’effet reflex est ins-
problème significatif au radioamateur en Cette fonction a été testée avec des tantanément désactivé, transformant
cas de réception faible du signal. quartz en réception à fréquence unique le récepteur en un circuit uniquement à
Quand on utilise derrière le récepteur sur toutes les gammes HF et avec des réaction. Pour bien remarquer les diffé-
un filtrage audio, matériel ou par FFT, la résonateurs céramiques jusqu’à 17 m, rences, il faut basculer instantanément
bande passante audio de quelque 6 kHz vu l’absence de résonateurs au-dessus entre les deux configurations de circuit.
en AM chute à 2,5 kHz ou moins, selon la de 17 m. Cette fonction ne concerne C’est pourquoi le commutateur a été ins-
largeur de bande de votre filtre. Et avec pas le filtrage par quartz du signal RF tallé à demeure. Dans la configuration
un filtrage numérique à bande étroite, à l’entrée. Ce n’est qu’après un réglage non-reflex, le volume audio de sortie
entre autres, les signaux AM disparaissent minutieux de la réaction près du point est plus faible, mais il n’y a plus d’en-
par manque de spectre et de niveau. Tant d’oscillation (pour chaque fréquence uti- nui dû au redressement par la jonction
pour la bande large que pour la bande lisée) que la BL opposée (la basse) a B-E, même lorsque le gain RF est au
étroite, la commande de gain RF peut été éliminée. En fait, pas totalement, maximum. Parce que tout signal audio
aider à réduire ces signaux AM brouilleurs mais fortement atténuée et le détec- détecté est filtré par la valeur minime du
(mais aussi les signaux désirés). teur n’est pas efficace pour trouver un condensateur de 4,7 pF et passe diffici-
battement sur cette bande latérale. On lement au détecteur à réaction comme
Réception à fréquence unique l’a vérifié en réglant la réaction un peu à la sortie audio du récepteur. Quand
La réception d’une seule fréquence (c’est- plus haut (c’est-à-dire dans ses basses elle est testée avec des céramiques,
à-dire sur un seul canal, à fréquence fréquences), après quoi la bande latérale l’activation ou la désactivation de la
ponctuelle) est une particularité que l’on a donné un battement. Quand la réac- réflexion provoque un écart instantané
ne rencontre que sur les récepteurs com- tion a été réglée encore plus haut, toute de la fréquence, en plus d’une modifica-
plexes. Malgré sa simplicité, notre récep- la bande latérale opposée a donné un tion du volume audio. De plus, lorsque
teur est également capable de recevoir battement (correspondant à la réception la réflexion est désactivée, les change-
des ondes HF d’une seule fréquence. Le DSB). Tout s’est passé ainsi sur toutes ments dans le gain RF provoquent une
réglage de la réaction est si précis qu’il les gammes. Sur les bandes supérieures, faible dérive de la fréquence. Heureu-
peut être ajusté pour ne capter qu’une le réglage était plus critique que prévu, sement, l’auditeur n’a pas fort envie de
seule bande latérale. Pour mieux l’illus- mais toujours parfaitement stable. Ce qui changer très souvent le gain RF. Avec la
trer, supposons un signal reçu en DSB, est impressionnant, c’est qu’on peut le réflexion en service, on n’a plus du tout
c’est-à-dire à deux bandes latérales réaliser sans potentiomètres multitours, de fluctuation de fréquence lors d’une
modulées en fréquence. En réglant soi- donc sans aucun composant spécial. C’est modification du gain RF.
gneusement la commande de réaction, la réception monofréquence sur toutes
une tonalité sera reçue sur l’USB et un les gammes HF, grâce à notre détecteur Syntonisation : condensateur ou
sifflement sur la BL inférieure (LSB). Le ultrasimple ! En quoi pourrait-il être bien diode varicap
sifflement sera semblable à l’écoute d’un meilleur à ce niveau de simplicité ? L’effet d’un condensateur variable sur

l’évolution de la fréquence des quartz maximale assez élevée, est préférable, du récepteur sur une radio SSB com-
dans un circuit comme celui-ci est bien mais là, ne dépassez pas 150 pF, car merciale. Lorsque le potentiomètre log
connu, il a été décrit dans maints articles. des valeurs plus élevées n’auront qu’un est correctement connecté, la fréquence
En effet, le condensateur variable méca- faible effet sur la plage de fréquence. Les diminue lorsque vous tournez le poten-
nique (donc pas la diode varicap) utilisé varicaps de 500 pF les plus chères n’ont tiomètre dans le sens horaire.
dès l’origine pour régler la fréquence, qu’une capacité minimale d’environ 20 pF La polarité correcte du potentiomètre de
positionné sur les basses valeurs de et la plage de variation au-dessus d’un gain RF de 10 kΩ (log) est également
capacité, modifie davantage la fréquence certain point est faible. Les varicaps ne importante. Connectez-le de manière à
que plus loin dans sa course. En outre, se trouvent pas dans un fond de tiroir. ce que le gain RF varie en proportion du
sa capacité minimale n’est pas négli- Mais il y a d’autres solutions comme la déplacement du curseur. S’il parcourt
geable. Cela rend l’accord plus difficile jonction E-B d’un transistor bipolaire ou l’essentiel du gain RF pendant que le cur-
à ces réglages, également en raison de d’une diode ordinaire des séries 1N4001 seur ne bouge que légèrement, il faut
la capacité de dispersion qui a mainte- à 1N4007, en polarisation inverse évi- inverser ses bornes extrêmes.
nant un effet plus grand sur l’évolution demment. Leur portée est plus petite,
de fréquence. Si vous souhaitez évi- mais ils sont faciles à trouver. À moins de Filtre audio passe-bande /
ter les condensateurs à décades et les les occulter, les LED ne conviennent pas. passe-bas en option
nombreux commutateurs, deux choses pour CW et BLU
peuvent aider. L’une consiste à utili- Commande de diode varicap Pour éliminer presque tous les signaux
ser un condensateur variable avec un Dans le récepteur SV3ORA, la varicap en CW (ondes entretenues), ajoutez un
réducteur et une position d’axe déca- économique MV209 est commandée par filtre passe-bande adéquat, la figure 3
lée. Le premier permet un réglage fin un potentiomètre log de 10 kΩ. Cette en montre un schéma. Serait-il plus facile
et l’autre réduit la non-linéarité en fré- combinaison donne d’excellents résul- de le remplacer par un PC avec un logiciel
quence (du cadran) en positionnant l’axe tats. La linéarité d’accord est vraiment de filtre audio ? Il faudrait alors transpor-
et les plaques adéquatement. De quoi bonne à toutes les fréquences sur les ter un PC et subir sa latence. Le logiciel
compenser la non-linéarité de l’échelle quartz et les résonateurs céramiques. La a besoin de beaucoup de puissance de
de fréquence. L’autre méthode c’est la plage d’accord pour les quartz testés est calcul pour exécuter rapidement cette
diode varicap qui possède une courbe d’environ 2 à 3 kHz au-dessus de 40 m, tâche. Sur les ordinateurs plus anciens
capacité/tension dont un potentiomètre moindre à 80 m et quasi nulle à 160 m. ou plus bas de gamme, elle n’est pas
logarithmique compense la non-linéarité. La plage d’accord d’un résonateur céra- disponible et le temps est long avant que
On peut effectuer le réglage fin de la mique à 40 m était d’environ 60 kHz et le son traité n’arrive dans les écouteurs,
varicap par potentiomètre multitours (à à 80 m, à peu près 30 kHz. La varicap de parfois plusieurs secondes. Syntoniser le
condition d’en trouver un logarithmique), type 1SV149 (500 pF), plus coûteuse, n’a récepteur est un cauchemar si la latence
ou un potentiomètre log ordinaire mû amélioré que de 10 kHz la plage d’accord est élevée. Un filtre matériel analogique
par un bouton de grand diamètre. Je du céramique à 40 m malgré sa plage pur n’a aucune latence.
signale que certains de ces condensa- de capacité beaucoup plus élevée. Or, la On a testé beaucoup de filtres audio
teurs d’accord bon marché en plastique linéarité de l’accord a baissé au milieu pour CW, des types LC, d’autres à réac-
récupérés sur d’anciennes radios peuvent du potentiomètre. Finalement, j’ai choisi tion, etc. Les filtres LC nécessitent des
présenter des capacités minimales assez la varicap MV209 avec un potentiomètre inductances difficiles à trouver pour que
faibles (moins de 10 pF) et des valeurs log de 10 kΩ. le filtre soit efficace. Avec les filtres à
maximales relativement élevées (150 La polarité correcte de ce potentio- réaction essayés dans la pratique, il a
à 250 pF environ). De quoi obtenir une mètre est importante. N’inversez pas fallu un certain nombre d’ajustements
plage de capacité favorable en évitant ses connexions, car cela conduirait à une critiques pour fonctionner efficacement.
aussi les dérives dues à l’instabilité de la linéarité bien pire que celle de la varicap De plus, aucun ne s’est révélé suffisam-
tension de réglage des varicaps. seule. On trouve la bonne polarité en ment stable. Selon les variations de puis-
Cependant, en plus d’améliorer la linéa- plaçant le récepteur (équipé d’un quartz) sance du signal, ils ont tous oscillé bru-
rité de l’accord, la varicap a encore près d’un récepteur BLU du commerce. talement. Le filtre CW qui a donné les
d’autres avantages sérieux. Elle évite Régler ensuite le potentiomètre log en meilleurs résultats et une bonne stabilité
les capacités parasites causées par l’ef- position centrale et amener au batte- sans aucun réglage est le filtre passe-
fet de main, supprimant ainsi la néces- ment nul le récepteur du commerce sur bande à rétroaction multiple présenté ici.
sité d’un blindage RF. Elle ne souffre pas l’oscillateur local du récepteur. Tourner Il rassemble trois filtres identiques en
de microphonie, est de petite taille et ensuite l’axe du potentiomètre à fond cascade. Les six condensateurs du filtre
très bon marché. Pour une commande à droite puis à fond à gauche. S’il est CW en définissent la fréquence centrale.
fiable, il faut un potentiomètre de bonne correctement branché, la tonalité qui Avec des condensateurs de 47 nF, la fré-
qualité, sans humidité ni poussière. retentit du récepteur commercial aux quence centrale est proche de 700 Hz.
Même des potentiomètres peu coûteux deux extrémités du potentiomètre doit Avec des condensateurs de 33 nF, la fré-
peuvent faire du bon travail par rapport être à peu près de la même fréquence. quence centrale avoisine 1 kHz.
à un condensateur variable bon marché. Si ce n’est pas le cas, inversez-en les L’inverseur SW2 choisit le filtre CW ou le
Rappelez-vous que la capacité minimale connexions de la masse et du positif. BLU. Le filtre BLU n’a qu’un seul étage,
est importante pour une plage de fré- Une autre façon de connaître la polarité l’atténuation commence à environ 2 kHz.
quence plus large, donc une varicap, avec correcte du potentiomètre est d’obser- Le filtre CW, avec une bande passante
sa faible capacité minimale et sa capacité ver le signal de fuite de l’oscillateur local inférieure à 250 Hz, offre une excellente

sélectivité pour sa simplicité, sans ten-
+9V 220R
dance à l’oscillation. Pour se faire une idée
de sa sélectivité, on ne sélectionne qu’une 22µ
5k6
10k
16V
seule des deux tonalités d’un signal RTTY
2k2
10µ
(télex). On peut entendre en fond de forts 16V
22µ 22µ
signaux CW très proches de la bande pas-
5k6
47k
16V 16V
BC549C
sante, mais bien atténués, ils n’affectent
600R
pas la réception du signal utile, même s’il BC549C
est à plus bas niveau. Lors du balayage BC549C

600R
de la bande à la recherche de signaux,
510R
200R
22n
sans changer de réglage, il est appré-

ciable de savoir ce qui se passe autour. 10k
log 100n 100n
Contrairement à de nombreux appareils 10k 22k 47k
commerciaux dont le filtre à bande étroite

BC549C 5µ6
10k
nécessite un réglage très lent pour éluder 16V
les sauts aléatoires des signaux lors d’un
10k
large balayage. 1N34A
10µ
16V
La figure 4 montre la réalisation pratique
de ce BPF/LPF. 10µ
1N34A
16V
Amplificateur audio en option

avec limiteur automatique
Figure 5. Schéma de l’amplificateur audio en option.
L’amplificateur audio optionnel présenté
à la figure 5 complète bien le récep-
teur. Vous pourriez penser qu’un gain
d’au moins 100 dB est excessif. Mais, préférable, selon la puissance du signal soit de céramiques. Puis j’ai entendu des
avec d’intenses fluctuations de niveau et du bruit. Mais la beauté de ce récep- « clics » des interrupteurs du reflex et du
du signal d’entrée, il n’est pas rare qu’il teur, c’est de donner à l’opérateur un filtre, ainsi que le crachement du poten-
soit nécessaire, cet amplificateur le four- contrôle total sur ces paramètres, même tiomètre de réaction quand les limites
nit. J’ai l’exemple de certains quartz aux sur la façon dont la détection s’effectue. dues au courant continu sur le curseur
pertes très élevées avec lesquels j’ai dû Au début, je pensais que la partie la sont franchies. De plus, sur des signaux
activer l’inverseur reflex pour ajouter un plus facile à réaliser serait l’amplifica- d’entrée élevés, à grand gain, l’amplifica-
autre préamplificateur dans la chaîne teur audio ; j’ai été surpris de voir que teur oscille violemment. Avec un ampli-
audio. Pour une réception idéale du les choses n’étaient pas aussi simples. ficateur de haut-parleur, l’auditeur ne
signal, il faut combiner les réglages de Il y a plusieurs raisons à cela. D’abord, devrait pas s’en inquiéter.
l’inverseur reflex, du gain RF, de la réac- le volume de sortie audio du récepteur Mais, sur casque d’écoute, la situation
tion et du volume audio. Parfois, mieux varie fort en fonction de l’intensité du est toute différente. Tous ces bruits de
vaut régler haut le gain audio et limiter signal, de la manière dont la réaction est potentiomètres et de commutateurs, une
le gain RF. D’autres fois, le contraire est réglée et de l’utilisation soit de quartz, fois amplifiés à gain élevé, deviennent
Utilisation pratique du récepteur

Installez-vous confortablement pour réglage du résonateur, trouvez le d’oscillation, la bande passante audio
vous familiariser avec le maniement du niveau d’oscillation optimal en évaluant est réduite, comme quand vous baissez
récepteur. Approchez-en le casier de le volume audio sur les écouteurs les aigus de votre chaîne stéréo, et
résonateurs, choisissez-en et branchez- (cherchez le maximum). un sifflement caractéristique se fait
les sur le support ZIF. Sélectionnez J’écoute habituellement du DSB en entendre. Vous entendrez toujours
l’antenne-cadre ou branchez une réglant la réaction au maximum, ce clairement les tonalités de signal
antenne extérieure et vos écouteurs qui permet à la fois l’oscillation et un (parfois un peu plus douces) sur l’USB
à haute impédance. Mettez l’appareil bon volume audio. Ainsi, je n’ai pas à ce moment-là, mais les signaux
sous tension, réglez l’atténuation besoin d’ajuster continuellement la LSB disparaissent graduellement, en
RF au minimum, sélectionnez le réaction. Ce n’est que quand il y a commençant par les tonalités les plus
résonateur désiré et réglez le contrôle des interférences à proximité d’autres élevées et en diminuant à mesure que
de volume pour un niveau de bruit initial stations que je baisse la réaction pour vous continuez à réduire la réaction. Si
confortable. Régler la réaction jusqu’à éliminer la LSB. Il est facile de trouver vous continuez à l’abaisser, les tonalités
obtention du sifflement d’oscillation. le point critique de la commande de graves de l’USB commencent également
Ne vous inquiétez pas si la réaction est réaction en observant le changement à disparaître, comme le ferait un filtre
trop forte, il est peu probable que ce dans la réponse audio. Lorsque vous P-H audio. Ces réglages sont un peu
récepteur oscille à l’audio. À chaque passez de l’oscillation à l’absence délicats, il faut avoir la main stable.

+9V +9V +9V
S2b
4k7
100k 10k
log
Loop Ant. 100n

J108 4p7 100n
100n
Square
82k
frame NP0
2n2
470k
220k
MV209
BF494 Wire Ant.
10 x 12 cm 2SC9018 3mH3
2n2 150p
BF451
100n 47p
7 turns
S1b
S1a
100k
lin 10k
560R
82k
log
100n
3mH3
10k
Figure 6. Schéma de la tête du récepteur avec antenne-cadre active à large bande.
assourdissants pour qui essaye d’extraire l’intensité du signal dans ce récepteur directe) qui le redressent et chargent
des signaux faibles. Pour éviter ces oscil- à conversion directe, il ne faut pas de le condensateur de 10 µF à la base du
lations, ne réglez le volume de l’amplifi- contrôle automatique de gain (AGC) transistor. En fonction de l’amplitude ins-
cateur sur grand gain que lorsque vous audio dans le circuit. En résumé, cou- tantanée, le transistor conduit plus ou
voulez recevoir ces signaux faibles. pez le bruit interne de l’amplificateur et moins, ce qui influence le diviseur de ten-
Un autre aspect à considérer, c’est le les bruits très forts, mais pas les signaux sion transistor/résistance de 10 kΩ. Les
bruit. En HF, le bruit de l’amplificateur relativement puissants. valeurs des composants font que seuls
audio n’a pas beaucoup d’importance. Dans l’amplificateur audio présenté, le des signaux très forts à la sortie de l’am-
Dans ce récepteur très silencieux, le bruit premier transistor après le potentiomètre plificateur (commutation, oscillations)
de l’amplificateur audio (le plus souvent d’entrée est utilisé comme limiteur auto- peuvent limiter le volume d’entrée. Le
un sifflement) est observé à volume matique. Les signaux audio sont prélevés temps d’attaque est très court, donc le
élevé, puisque le bruit est amplifié au sur la sortie de l’amplificateur et pilotent limiteur répond rapidement et protège
même titre que le signal utile. Un autre les diodes au germanium (de n’importe les oreilles de l’auditeur. La décroissance
point : pour mesurer convenablement quel type, toutes sont à faible tension est d’environ 0,5 s, ce qui permet à l’au-
Jouez alors d’avant en arrière en réglant audio étroit, il se peut que vous deviez avec ses propres réglages utilisateur.
la réaction pour comprendre comment refaire le réglage fin de la fréquence Les combinaisons sont infinies, à vous
le signal en LSB est coupé par le réglage (plus finement effectué par la réaction de les explorer. Dans tous les cas, ce
de réaction approprié. ou même par la commande de gain récepteur vous plaira non seulement en
Une fois que vous êtes sur un signal, RF jusqu’à un certain point), afin de raison de son fonctionnement et de ses
passez de l’antenne externe à la boucle centrer la tonalité du signal sur le pic performances, mais aussi sans doute
active et remarquez les différences de du filtre. Basculez le commutateur pour son haut degré de « collector ». Si
niveau de signal et de bruit de fond. réaction/réflex+réaction et remarquez vous êtes collectionneur de composants
L’atténuateur RF sera utile ici. Tournez la différence dans le niveau audio, mais électroniques, vous trouverez peut-être
le cadre pour voir l’effet du rejet des aussi du bruit de fond. amusant d’essayer d’extraire différentes
interférences causées par les appareils Toutes ces commandes (qui fréquences de résonateurs rares sur
électroménagers tout en trouvant la interagissant à l’occasion) vous internet, des magasins ou des salons de
direction de l’interférence ou les signaux permettent de définir précisément le radioamateurs pour les essayer sur ce
utiles. Activez et désactivez le filtre mode de réception d’un signal. Depuis récepteur.
actif sur les signaux à bande étroite et l’extrémité RF, qui influence le mode
remarquez la différence dans la réponse de détection en cours et en allant
audio. Lorsque vous passez au filtre jusqu’à la partie audio, chaque étape

ce circuit, mais si vous en avez le luxe,
choisissez-en qui offrent un volume et
un confort maximum.
Il serait dommage de dévaloriser des
écouteurs vintage en les soudant en série
dans un seul connecteur. C’est pourquoi
il y a deux prises sur le châssis du récep-
teur pour mettre en série les écouteurs.
Du même coup, il est simple de brancher
par câble le récepteur sur l’entrée de
la carte son d’un ordinateur et d’utiliser
l’autre prise pour un casque d’écoute.
Vous pouvez ainsi surveiller le signal
audio sur écouteur tout en profitant des
fonctions de l’ordinateur. Mais comme
Figure 7. L’antenne-cadre montée à l’arrière du récepteur, en position repliée. l’ordinateur est souvent plus sensible, il
exige que le volume audio du récepteur
ne soit pas trop élevé.
En option, antenne-cadre active

à large bande
Le schéma de la figure 6 représente la
tête du récepteur équipé d’une antenne-
cadre active, équilibrée et à large bande.
Pour économiser l’accu, le préampli
est éteint dès que l’antenne filaire est
sélectionnée. Ceci évite transformateur
d’adaptation ou circuits accordés, éco-
nomie et facilité de construction.
L’antenne est enroulée sur un cadre
carré en plastique de 10×12 cm, avec
sept spires de fil de cuivre isolé de petit
diamètre (standard). Pour le prototype,
j’ai récupéré un cadre en plastique d’une
ancienne radio AM (cf. fig. 7 et 8).
Ce cadre permet de faire pivoter l’an-
tenne en azimut pour éliminer une source
de brouillage sans avoir à déplacer le
récepteur.
La performance de cette antenne active
est très bonne, compte tenu de sa petite
taille et du petit nombre de composants.
Comparé à une descente d’antenne de
toit de 12 m, le cadre actif de 10×12 cm
Figure 8. L’antenne-cadre déployée.
a presque le même gain, testé à partir
de 2 MHz. Comme la boucle filaire est
équilibrée, elle est aussi moins sujette
diteur de savoir quand ces bruits se pro- de la bande passante audio souhaitée. aux interférences locales. De plus, son
duisent, mais après, il ne perd que peu Les 22 nF dépassent sans doute, mais je grand avantage est la suppression des
du signal utile. préfère perdre un peu d’aigu plutôt que parasites provenant d’une direction
Le 22 nF entre collecteur du deuxième d’altérer mon ouïe. déterminée, par rotation physique du
transistor et masse filtre le sifflement. Cet amplificateur audio a une haute cadre. Grâce à cette antenne fixée sur
Sans lui, il serait très perceptible. Ins- impédance de sortie (2,2 kΩ), ce qui le boîtier du récepteur, vous profitez d’un
tallé, l’amplificateur est très silencieux, économise beaucoup la batterie, mais récepteur portable n’importe où, sans
même avec des réglages de volume nécessite des écouteurs à haute impé- dépendre d’une grande antenne.
élevés. Il aide également à prévenir dance. J’ai utilisé deux oreillettes magné-
les oscillations de l’amplificateur. Toute tiques de 600 Ω en série pour un meilleur Construction globale du
valeur comprise entre 10 nF et 22 nF volume audio. Les écouteurs de 600 Ω récepteur
convient, mais en dessous de 10 nF, fonctionneront aussi à un volume légère- Le récepteur est logé dans un coffret en
le sifflement revient. Ne dépassez pas ment inférieur. Vous pouvez utiliser tous plastique. Un boîtier métallique serait
22 nF, cela couperait une grande partie les écouteurs à haute impédance avec peut-être préférable, mais plus diffi-

Figure 9. Le panneau de commande du récepteur. Figure 10. L’intérieur du récepteur : rien que des composants discrets et
pas de circuit imprimé.
cile à percer et susceptible d’interférer résonateurs. Si l’un d’eux ou l’ensemble tomber et facilite l‘échange.
avec le diagramme de réception de l’an- de résonateurs doit être remplacé, vous Pour assurer un réglage en douceur des
tenne-cadre. Cependant, une mise à la déverrouillez le levier du support pour les commandes, il faut des potentiomètres
terre courte et une isolation de l’effet de remplacer. Un autre avantage du sup- de bonne qualité. J’ai choisi des potentio-
main sont nécessaires, ce qui est assuré port ZIF est que les broches ne s’usent mètres miniatures Panasonic en plastique
par la grande carte de circuit imprimé à pas lors des nombreuses insertions. J’ai pour toutes les commandes, sauf pour le
l’intérieur du récepteur. choisi un support ZIF à 40 broches, il volume audio, lequel est également doté
Les boutons de commande sont assez peut contenir 20 résonateurs. Mais des d’un interrupteur qui sert à allumer et
grands (sans être encombrants) pour broches du support intermédiaire ont éteindre le récepteur. Il n’y a pas de LED
assurer une précision du réglage fin sans été enlevées afin de réduire sa capacité comme témoin de marche, on évite ainsi
nécessité de recourir à de coûteux ver- parasite et de créer de l’espace pour les une consommation supplémentaire. Les
niers. Le réglage de la réaction est le plus résonateurs adjacents. poignées du panneau avant sont placées
critique, on peut l’effectuer de manière L’organisation des résonateurs sur le sup- de manière à protéger les commandes
très pratique pour la réception d’un seul port est personnelle. Vous pouvez les en cas de chute accidentelle du récep-
signal, même dans les bandes d’ondes classer par bandes ou par fréquences teur avec le panneau tourné vers le bas.
courtes supérieures. Pour éviter le dessin préférées, etc. S’ils sont organisés par Le récepteur a été conçu dans un souci
de nombreuses inscriptions de cadrans bandes, vous pouvez constituer des de simplicité. Si vous suivez conve-
sur la face avant, on a choisi des boutons supports DIP supplémentaires (un pour nablement les schémas, tout devrait
avec des marquages à l’échelle. chaque bande) et installer les résona- bien se passer lors de sa construction.
Sur la face avant (fig. 9), des commutateurs de bande sur chacun d’eux. Quand Référez-vous à la figure 10. Si vous
teurs sélectionnent l’antenne et le type un changement de bande est nécessaire, avez des questions, n’hésitez pas à me
de filtre audio, ainsi que le mode de fonc- déverrouillez le levier ZIF et remplacez contacter via [1] .
tionnement (par réaction ou réflex) et tout le support DIP. Les possibilités sont (180480-03 – version française : Robert Grignard)
bien sûr on y trouve aussi le connecteur infinies, à vous de choisir le moyen le
d’antenne externe, la prise ZIF et les plus pratique.
sorties audio. Il faut placer le sélecteur le plus près
Le sélecteur de résonateur, quartz ou possible du support ZIF. Le récepteur
céramique, est une nouvelle idée. On n’a est alimenté par un accumulateur dans Lien
jamais assez de résonateurs et le récep- un logement fait à partir de deux mor-
[1] Site internet de l’auteur :
teur est conçu pour être à large bande, ceaux de carte nue, soudés sur les côtés.
http://qrp.gr/
donc pour couvrir toute la bande HF en Un petit ressort empêche la batterie de
changeant simplement de résonateur. Par
conséquent, souder les résonateurs sur le
sélecteur n’est pas une bonne idée. D’un
autre côté, le fait de n’avoir qu’une prise Gain RF et fatigue auditive
pour quartz sur le panneau avant signifie
Le contrôle de gain RF a des propriétés intéressantes. Des signaux RF moins
que l’opérateur devrait transporter tous
amplifiés réduisent considérablement le brouillage par les signaux AM détectés.
les résonateurs avec lui à chaque sortie
L’audio est plus claire. QRM et bruit sont également réduits, ce qui permet de
avec ce récepteur. Un compromis a donc
recevoir des signaux plus faibles malgré tout. En particulier dans les modes à
été trouvé entre les deux.
bande étroite, la plupart des signaux parviennent à vos oreilles avec un bruit
J’ai installé un support de puces ZIF (à
moins fort, ce qui réduit la fatigue de l’oreille aussi.
force d’insertion nulle) qui retient dix

transmission
de paquets UDP
no souçaï avec l’ESP8266
Gilbert Ghyselbrecht (Belgique)
Pour échanger des données sur un réseau, on utilise en général un modèle client-serveur. Le client envoie
une requête à un serveur, qui fournit les données demandées sous la forme d’une page HTML. Ce modèle
exige pas mal de ressources logicielles : un programme de serveur tournant sur un ordinateur, par ex. un
Raspberry Pi, et du côté client un logiciel pour traiter les données de la page HTML.
Pour beaucoup d’applications qui ont besoin de communiquer à fait d’en perdre quelques-unes n’a aucune incidence sur les
(courte) distance et sans fil, par ex. des projets de domotique résultats à long terme.
ou de radiocommande, de petits modules comme l’ESP8266 Pour vous donner une idée de la vitesse de transmission de
qui intègrent le Wi-Fi suffisent. L’accès à l’internet n’est pas l’UDP : entre la fermeture d’un interrupteur du côté de l’émet-
nécessaire, et parfois même à proscrire. teur et l’allumage d’une LED du côté du récepteur, il ne s’écoule
Pour la transmission de données, on utilise des paquets UDP que de 2 à 10 ms…
(User Datagram Protocol) [1], envoyés vers un port arbitraire. Dans un environnement client-serveur, chaque requête du
Le routeur n’aiguille pas ces paquets vers un autre segment du client doit attendre une réponse du serveur ; si celui-ci ne
réseau, et tout ordinateur appartenant à ce réseau et écoutant répond pas, quelle qu’en soit la cause, il faut tout recommencer
le port concerné reçoit les données. et rétablir la communication. Dans un réseau utilisant l’UDP,
Avec le protocole UDP, et au contraire de TCP (Transmission chaque module, ordinateur ou tablette peut se déconnecter
Control Protocol) [2], la transmission n’est pas sûre : il n’y a sans affecter les autres utilisateurs ; les données sont ren-
aucun contrôle de réception des données, et un paquet perdu voyées régulièrement vers tous les participants. La figure 1
l’est pour de bon. D’un autre côté, c’est un protocole très illustre ce principe.
rapide ; on l’utilise lorsque la vitesse prime et que la perte
de quelques données n’est pas dramatique. C’est le cas de la Exemples avec l’ESP8266
téléphonie, des vidéoconférences et de certains jeux en ligne. Le module ESP8266 est équipé d’un microcontrôleur à 32 bits
Lorsque les données sont transmises régulièrement, par ex. puissant et peut servir de station Wi-Fi ou de point d’accès
toutes les quelque secondes ou lorsqu’une valeur change, le pour d’autres stations. Les exemples ci-après, qui illustrent
les capacités du module, ont été établis avec l’EDI Arduino
adapté à l’ESP8266 [3].
Nous utilisons des adresses fixes dans les exemples, le démar-
rage est plus rapide et cela permet de se passer d’un serveur
UDP BROADCAST
DHCP. Cela rend aussi plus facile la supervision du réseau
avec un analyseur (NetScan). Les divers modules établissent
une liaison avec un routeur, connecté ou non avec l’internet
et configuré en point d’accès Wi-Fi [4].
ACCESS POINT
L’émetteur
La plupart des capteurs et des interrupteurs ne font qu’envoyer
des informations, ils n’ont pas à en recevoir. La communication
est à sens unique et nous donnons ci-dessous un exemple de
programme pour l’ESP8266.
STATION (ESP8266) STATION (PC) En début de programme, certaines données sont spécifiées,
comme l’adresse IP fixe, la passerelle et le sous-réseau. Le
numéro du port peut prendre n’importe quelle valeur supérieure
à 1024, nous avons choisi 7923 dans les exemples. L’adresse
Figure 1. L’ESP8266 en mode station.
de diffusion est la même que celle de la passerelle, mais avec

255 comme numéro de station. Le nom d’un réseau (SSID, vons l’état d’un interrupteur connecté à GPIO2 ; lors d’un
Service Set Identifier) et un mot de passe éventuel pour le changement, un paquet UDP-ON ou UDP-OFF est envoyé par la
point d’accès peuvent aussi être définis dans cette section. fonction sendUDP().
#include <ESP8266WiFi.h> void loop() {

#include <WiFiUdp.h> boolean P = digitalRead (key);
if ( !P && !state ) SendOn();
int led = 2; else if ( P && state ) SendOff();
int key = 4; }
boolean state;
void SendOn() {
WiFiUDP Udp; state = true;
digitalWrite ( led, 0 );
IPAddress staticIP (192,168,1,130); sendUDP ( "1 Switch ON" );
// change for every module }
IPAddress gateway (192,168,1,130);
IPAddress subnet (255,255,255,0); void SendOff() {
IPAddress broadcast (192,168,1,255); state = false;
unsigned int UdpPort = 7923; sendUDP ( "0 Switch OFF" );
}
char* ssid = "MySsid";
Le paquet UDP est créé par la fonction Udp.beginPacket().
char* pasw = “MyPassword”;
Les données à transmettre sont annexées au paquet sous la
Lors de l’exécution du programme, la routine setup() est exé- forme d’une chaîne de caractères établie par la fonction Udp.
cutée une fois, afin de démarrer le mode Wi-Fi avec WiFi. write(). Le paquet lui-même est expédié par Udp.endPacket().
begin() et WiFi.config(). Le programme attend ensuite que
la connexion soit établie : réponse à WiFi.status() avec WL_ void sendUDP ( char * s) {
CONNECTED. La LED bleue clignote à une fréquence de 1 Hz Udp.beginPacket ( broadcast, UdpPort );
jusqu’à connexion ; si après 10 s celle-ci n’est pas encore éta-
Udp.write ( s );
blie, le module ESP redémarre : ESP.restart().
Udp.endPacket();
delay (5);
void setup(){
}
int count = 0;
boolean ledstate = 0;
Ceci permet de transmettre quantité d’informations provenant
de capteurs ou d’interrupteurs.
pinMode (led, OUTPUT);
pinMode (key, INPUT); // Input switch
Le récepteur
WiFi.begin (ssid, pasw); Le module Wi-Fi est initialisé de la même manière que pour
WiFi.config (staticIP, gateway, subnet); l’émetteur. On ajoute la fonction Udp.begin(UdpPort) à la rou-
tine setup() ; elle permet de détecter la réception de paquets
de données.
while (WiFi.status() != WL_CONNECTED)
{
int led = 2;
delay (500);
int relay = 5;
ledstate = !ledstate;
boolean ledState;
// flash led until connected
WiFiUDP Udp;
digitalWrite ( led, ledstate );
if (++count >20 ) ESP.restart();
unsigned int UdpPort = 7923;
// if no connection restart ESP
}
char inbuf[255];
}
…
La sous-routine loop(), qui contient le programme effectif,

void setup() {
est appelée indéfiniment. Dans notre exemple, nous obser-

#include <ESP8266WiFi.h>
#include <WiFiUdp.h>
int led = 2;
int relay = 5;
boolean ledState;
UDP BROADCAST
STATION (PC) WiFiUDP Udp;

unsigned int UdpPort = 7923;
STATION (PC)
char inbuf[255];
STATION +
SOFT ACCESS POINT void setup() {
(ESP8266)
WiFi.softAP ("ELEKTOR-01", "password");
pinMode (led, OUTPUT); digitalWrite (led, 1);

pinMode (relay, OUTPUT); digitalWrite (relay, 0);
Figure 2. L’ESP8266 comme station ou point d’accès (logiciel).
Udp.begin (UdpPort); // listen on port

}
int teller = 0;
boolean led1 = 0; void loop() {
if (Udp.parsePacket()) {
pinMode (led, OUTPUT); int len = Udp.read (inbuf,255);
pinMode (relay, OUTPUT);
if (inbuf[0] == '1') ledState = 0;
… if (inbuf[0] == '0') ledState = 1;
Udp.begin (UdpPort); digitalWrite (relay, !ledState);

} digitalWrite (led, ledState);
}
La fonction Udp.parsePacket() de la routine loop() vérifie la }
réception d’un paquet et retourne la valeur True le cas échéant. Par défaut, le module ESP démarre avec l’adresse IP
Les données sont alors réceptionnées et traitées avec Udp. 192.168.4.1. Les modules qui souhaitent se connecter à ce
read(). point d’accès doivent utiliser une adresse IP comprise entre
192.168.4.2 et 192.168.4.254.
void loop() {
if (Udp.parsePacket()) { La fonction WiFi.softAPConfig() permet de modifier l’adresse
du point d’accès.
int len = Udp.read (inbuf, 255);
IPAddress local_IP(192,168,20,1);
if (inbuf[0] =='1') ledState = 0;
IPAddress gateway(192,168,20,1);
if (inbuf[0] =='0') ledState = 1;
IPAddress subnet(255,255,255,0);
digitalWrite (relay, !ledState);

void setup() {
digitalWrite (led, ledState);
}
WiFi.softAPConfig(local_IP, gateway, subnet); //
}
change access point address
WiFi.softAP("ELEKTOR_01", "password");
L’ESP8266 comme point d’accès
Ce qui vient d’être décrit fonctionne bien, mais c’est encore L’ESP8266 continue à fonctionner en mode point d’accès, même
plus simple si l’ESP8266 est configuré en point d’accès (fig. 2). lorsqu’on charge un nouveau programme. Il faut utiliser la
Cinq autres modules ou ordinateurs peuvent être connectés fonction WiFi.softAPdisconnect() de la partie setup() du pro-
à ce point d’accès logiciel, qui peut en outre servir de station gramme pour quitter ce mode.
d’émission ou de réception. Les données relatives aux adresses peuvent être supprimées
La fonction WiFi.softAP() configure l’ESP8266 comme point dans l’EDI Arduino : Tools -> Erase Flash: ʺSketch + Wifi
d’accès, avec nom et mot de passe. Settingsʺ.

SERVER (PC)
INTERNET
UDP BROADCAST
SERIAL
CONNECTION
ACCESS POINT
CLIENT
(ESP8266)
HARDWARE FIREWALL
Figure 3. Configuration pour une liaison sûre avec l’internet. Figure 4. Le programme Packet Sender permet de tester ses propres
protocoles de transmission UDP.
Il n’est vraiment pas difficile d’établir son propre protocole Cela convient parfaitement à nos auteurs qui peuvent s’en don-
de transmission de paquets UDP pour interconnecter diffé- ner à cœur joie et expérimenter avec les exemples donnés. Un
rents appareils, capteurs et interrupteurs. Chaque station du programme comme Packet Sender permet en plus de suivre
segment de réseau reçoit toutes les données et peut décider le déroulement des opérations (fig. 4 et [5]).
si elle doit entamer une action ou non. Un ordinateur ou une Les programmes décrits ci-dessus sont bien entendu dispo-
tablette peut réceptionner l’ensemble des données et en éta- nibles gratuitement sur la page de l’article [6].
blir un tableau récapitulatif ; on pourrait même placer des (180453-04 – version française : Jean-Louis Mehren)
ordinateurs en divers endroits du réseau qui montreraient les
mêmes informations.
Pare-feu matériel
Si une liaison via l’internet est nécessaire, par ex. pour opé-
rer à distance ou commander des appareils hors de portée du
Wi-Fi local, on peut l’établir sans risque ! La figure 3 montre
comment utiliser un module ESP ou un ordinateur pour collec-
ter les données de tous les paquets UDP, les rassembler dans
un tableau et les expédier par une liaison série vers un RPi ou
un ordinateur configuré en serveur connecté à l’internet. On
programmera le tout pour ne laisser passer que ce qui aura
été « vérifié et approuvé ».
Conclusion
Nous vous avons montré que la mise en œuvre de paquets
@ www.elektor.fr
UDP est si simple que tout un chacun peut établir un protocole
taillé sur mesure pour ses besoins. Il n’y a pas de restrictions, ªModule Wi-Fi ESP8266 :
www.elektor.fr/1732
car on n’utilise ni logiciel ni bibliothèques d’une tierce partie,
qui nous imposeraient un protocole défini.
Liens
[1] User Datagram Protocol : https://fr.wikipedia.org/wiki/User_Datagram_Protocol
[2] Transmission Control Protocol : https://fr.wikipedia.org/wiki/Transmission_Control_Protocol
[3] Arduino IDE et ESP8266 : https://arduino-esp8266.readthedocs.io/en/latest/installing.html
[4] ESP8266 et WiFi : https://arduino-esp8266.readthedocs.io/en/latest/esp8266wifi/readme.html
[5] Packet Sender : https://packetsender.com

banc d’essai : Raspberry Pi 4
tout nouveau, tout beau, toujours au top ?
Mathias Claussen (labo d’Elektor)
Le Raspberry Pi 4 venait à peine de sortir quand Elektor en a publié le jour même, sur son site, un banc
d’essai effectué au labo d’Elektor sur une version préliminaire reçue peu avant le lancement. Après le
lancement du Raspberry Pi 3 B+, la concurrence était sortie du bois et tout le monde attendait le 4 au
tournant. La plupart des conclusions sur le Raspberry Pi 4 auxquelles notre labo était arrivé il y a quelques
mois restent d’actualité.
1 2
Le Raspberry Pi 4 est arrivé. Avec la précédente version,l’évo- par MHz par rapport au Cortex-A53 se traduira aussi par une
lution avait été modeste, pour ne pas dire infime. Du plus forte consommation d’énergie. Même avec des applica-
Raspberry Pi 2 au 3, on peut parler d’avancée, mais du 3 B au tions de bureau classiques, la réponse du Raspberry Pi 4 sera
3 B+ c’était surtout de la cosmétique. Après le lancement du plus rapide.
Raspberry Pi 3 B+, la concurrence était sortie du bois : maté- Pas trop vite… Avant de passer au logiciel, examinons mieux
riel plus puissant, plus de fonctions, (USB 3.0 et Ethernet) le matériel.
etc. Avec le Raspberry Pi 4 on attendait de l’inédit sur le plan Autre nouveauté, le processeur graphique VideoCore VI,
matériel, mais pas de grands changement du gabarit familier. avec de nouvelles fonctions comme les sorties 4K et le déco-
Commençons par le matériel, puis viendra le logiciel. dage 4K HEVC à 60 i/s. Comme ses prédécesseurs, ce SoC sans
ventilateur ni radiateur est une solution élégante et discrète.
Port USB-C et PMIC Vous le verrez en pleine action sur quelques clichés en vision
La première chose qui frappe, c’est que le Raspberry Pi 4 ne thermique de ce banc d’essai. L’alimentation du Raspberry Pi 4
tient dans aucun des boîtiers habituels. C’est la faute à la nou- change : au lieu des 5 V et 2 A de base auxquels nous étions
velle connectique pour l’écran et l’alimentation : USB-C pour habitués (2,5 A en fait pour le B+), ce sont 5 V @ 3 A qui sont
l’alimentation et deux ports micro-HDMI pour nos écrans 4K. demandés sur l’entrée USB-C, soit une puissance généreuse
Oui, deux écrans en haute résolution en même temps grâce de 15 W. Outre l’unité centrale, quelques circuits intégrés nou-
à l’interface numérique et l’alimentation par un connecteur veaux font leur apparition sur la carte.
universel USB-C. Les photos montrent de près le PHY Gigabit Ethernet utilisé
(type BCM54213PE) fig. 4) et un hub USB, type VLI VL805-Q6
Nouveau SoC (fig. 5). Sur la fiche technique de ce hub USB 3.0, on voit qu’il
Les deux ports USB sont bleus. C’est donc de l’USB 3.0 que n’y a pas de liaison montante (uplink) USB 3.0. En revanche,
nous avons, ce qui, avec l’interface Ethernet native, règlera il existe une ligne PCI-Express, compatible PCI-E 2.0 et rétro-
définitivement tout problème de transfert des données mémoire compatible PCI-E 1.0. Il aura donc de la bande passante !
de masse et réseau. Pour cela, il y a le nouveau SoC BMC2711 Côté radio, le Bluetooth est passé en version 5.0, et le Wi-Fi
du Raspberry Pi 4, avec quatre cœurs Cortex-A72 cadencés en 802.11ac à 2,4 GHz et 5 GHz. Je reviendra sur la connexion
à 1,5 GHz max. et jusqu’à 4 Go de RAM. Le gain de puissance Wi-Fi, des essais de transfert de données sont en cours.

3 4 5
Hub USB 3.0 avec liaison montante PCI-E riel comme il faudrait. Comme la compatibilité avec le standard
On retrouve sur le Raspberry Pi 4 : le port RCA, le connecteur 4K est prévue, on peut supposer qu’il s’agisse d’un bogue du
pour l’écran et l’interface caméra. Inchangée et rétrocompa- pilote, qui sera éliminé. Si vous vous demandez comment se
tible, la barrette à 40 broches nous permettra de connecter comporte le lecteur OMXPlayer, sachez qu’il n’a été d’aucune
nos HAT (extensions matérielles) comme à l’accoutumée, au utilité non plus.
moins matériellement. Après ce petit test avec VLC, j’ai encore essayé Kodi. Comme
Mise en garde : ce banc d’essai a été mené sur une version lors de ce test la plupart des distributions orientées vers la
alpha du Raspberry Pi 4, lequel a évolué depuis. Certains élé- vidéo n’avaient pas encore encore été mises à jour pour le
ments peuvent être inopérants voire absents. Le logiciel du sys- nouveau matériel, seule une version ancienne des référentiels
tème a été amélioré entretemps et continuera de l’être comme Raspbian était disponible. En l’absence de toute accélération
par le passé avec les Raspberry Pi 2, 3 B, 3 B+ et Zero W. vidéo avec Kodi sur le Raspberry Pi 4, cela n’aurait eu aucun
sens de pousser plus loin ces tests.
Raspberry Pi 4 côté logiciel
Avec la version bêta préliminaire que j’ai testée, tout ne fonc- La vie en bleu…
tionne pas complètement, les mises à jour de certaines parties Nous disposons enfin de ce qui pour certains faisait si cruelle-
du Raspberry Pi 4 se poursuivent. Les deux possibilités : image ment défaut : des ports USB dignes de ce nom, et pas seule-
Raspbian Buster ou NOOBS 3.1, ont fonctionné l’une et l’autre ment un banal USB 2.0 assorti d’une affligeante liaison mon-
parfaitement et donnent accès sans problème au Bureau après tante vers le SoC. Avec les deux ports bleus et le nouveau hub
un démarrage rapide. USB, nous sommes enfin dans l’USB 3.0. De même, l’interface
Ethernet n’est plus associée exclusivement à l’un des ports USB
Double écran 4K du hub. Elle est désormais directement connectée au SoC, ce
Grâce aux deux ports micro-HDMI, nous avons pu connecter qui laisse davantage de bande passante aux périphériques sur
deux écrans Full HD. Immédiatement après le démarrage, l’USB, et donne pour le réseau un appréciable gain de débit.
et accéder au Bureau complet sur l’un et l’autre. Nous avons Voyons les performances avec ces ports USB 3.0 et cette
tenté de connecter en moniteur secondaire le petit écran JOY-iT interface Gigabit Ethernet authentique. Avec un débit de
de 10 pouces disponible dans l’e-choppe d’Elektor, mais en 1000 Mbits/s, vous pouvez escompter un débit de données
vain pour le moment. En principe, avec deux écrans vous brut de 125 Mo/s, et rêver d’un beau serveur de fichiers NAS
pouvez faire fonctionner deux sorties vidéo 4K à 30 i/s, ou à à la maison. Pour mes essais, j’ai utilisé SAMBA, probablement
60 i/s avec un seul. l’un des meilleurs outils de partage de données en réseau,
À quoi bon deux écrans, en fait ? Diffuser une vidéo sur l’un et de surcroît compatible avec les trois principaux systèmes
pendant que vous naviguez sur l’autre. Ou jouer à certains d’exploitation.
jeux 3D, ce qui nous amène aux fonctions vidéo. Pour le stockage,j’ai utilisé une clé USB Kingston DataTrave-
Premier test avec VLC sur le Raspberry Pi 4 et la vidéo Big Buck ler 100 de 32 Go et le système de fichiers EXT4. Comme deu-
Bunny en résolutions 1080p @ 60 i/s et 4k @ 60 i/s. Et pour xième option de stockage, j’ai essayé un disque en RAM ; nous
commencer, la résolution de 1080p en mode « fenêtré » (win- pouvons en effet nous permettre de dilapider jusqu’à 1,2 Go
dowed). Malheureusement sans la fluidité habituelle. La forte de mémoire vive. Pour installer le disque en RAM, voici la com-
charge de l’unité centrale observée au même moment indique mande que j’ai saisie :
que le décodage n’est pas entièrement délégué par le proces- sudo mount -t tmpfs -o size=1200M none /ramdisk
seur. Avec le retour en mode plein écran, la charge de travail Après avoir configuré Samba (partage de fichiers Windows sur
de l’unité centrale diminue et la vidéo devient fluide. Avec les Linux), il m’a fallu quelques gros fichiers de test à copier. Pour-
deux sorties, nous avons également essayé deux vidéos diffé- quoi pas bbb_sunflower_1080p_60fps_normal.mp4 et bbb_sun-
rentes. Refus obstiné de VLC. Apparemment, le décodeur vidéo flower_2160p_60fps_normal.mp4 (http://bbb3d.renderfarming.
ne gère, pour le moment, qu’un seul flux à la fois. net/download.html), et ses 1.004.968 Ko, que j’avais sous la
J’ai essayé une vidéo 4K en h.264 avec un moniteur 1080 p, main depuis mes essais de restitution vidéo. Je les ai d’abord
il n’est rien sorti de VLC que le son, car la restitution 4K n’est copiés sur la clé USB puis, à l’aide d’une simple commande cp,
possible qu’en H.265. J’ai essayé avec le codec libde265.org. j’ai mesuré le temps nécessaire au Raspberry Pi 4 pour les
Hélas, l’écran de VLC est resté noir. La forte charge de l’unité copier vers le disque en RAM. De cette façon, un disque lent
centrale confirme que le décodage n’est pas traité par le maté- ne risquait pas de ralentir le transfert.

tance de moins de 10 m. Ce n’est pas si fréquent dans la vraie
6
vie, mais c’est la limite pour notre labo. J’ai ensuite transféré
la même quantité de données qu’auparavant (1.004.968 Ko)
et mesuré la durée du transfert : 159 s. Soit une vitesse de
transfert de 6,32 Mo/s. Quid de la bande de 5 GHz ? Les trans-
ferts n’y devraient-ils pas être plus rapides ? Oui, à condition
d’utiliser pour cette bande un canal inférieur à 64, faute de
quoi le Raspberry Pi 4 ne le verra pas. J’ai obtenu une vitesse
de transfert de 7,17 Mo/s du fait du débit de 200 Mbits dans
l’air offert par le Raspberry Pi 4. Pour de la diffusion directe
(streaming) de vidéo, c’est acceptable, mais pas pour utiliser
le Raspberry Pi 4 comme point d’accès.
Bluetooth ! Oui, ça fonctionne, comme il se doit, avec Linux. Mais
je n’ai pas eu le temps de le tester.
Un petit script récupère l’horodatage en début de transfert et un À quelle vitesse ?

autre à la fin. Le temps de 9,3 s, soit un débit de 108,05 Mo/s, La fréquence maximale pour cadencer les cœurs est de 1,5 GHz,
correspond hélas à la limite du lecteur Flash utilisé. Lors de la soit 100 MHz de plus que sur le 3 B+. Une augmentation théo-
deuxième copie des fichiers, le débit était sensiblement plus rique de 7,1% peut paraître modeste. Cependant, les cœurs du
élevé, car maintenant la mémoire RAM supplémentaire, très Raspberry Pi 4, désormais de type Cortex-A72, ont été conçus
pratique, joue le rôle de cache pour le lecteur. Comparé à la d’abord pour améliorer la puissance par MHz, et ensuite la
vitesse d’un Raspberry Pi 3 B+, c’est rapide, car avec le port puissance par watt. Le calcul montre que le Raspberry Pi 4 est
USB 2.0, on doit se contenter d’environ 50 Mo/s. De plus, plus puissant que la version 3 B+. Si nous utilisons sysbench
sur un 3 B+, la bande passante est partagée avec l’interface avec un cœur, en saisissant la commande :
Ethernet. À propos d’Ethernet, le disque RAM permet de lire sysbench –test=cpu run
à 102 Mo/s en partage de fichiers SMB, et nous sommes donc il faut 121,35 s au Raspberry Pi 3 B+. Si nous effectuons le test
pratiquement à la vitesse maximale de 1 Gbit/s compte tenu sur l’un des cœurs Raspberry Pi 4, le temps de traitement est
de la charge que constitue le SMB. Pour les fichiers, j’ai utilisé de 92,78 s, soit environ 30 % de mieux que le 3 B+ dans les
une machine Windows 10 Pro dotée d’un lecteur SSD comme mêmes conditions. Ce test sur les deux systèmes avec l’en-
destination. Mon dernier essai a consisté à copier directement semble des cœurs donne 34,54 s pour le Raspberry Pi 3 B+
à partir de la clé USB. D’expérience, les données se lisent sur et 23,25 s pour le Raspberry Pi 4, ce qui représente une aug-
cette clé à des vitesses dépassant 100 Mo/s. Pour ce trans- mentation considérable à mettre surtout au crédit des nou-
fert, le débit a atteint 98 Mo/s, là encore compte tenu de la veaux cœurs.
charge de la clé USB elle-même. Pour faire un petit serveur Cette bonne nouvelle concernant la puissance de l’unité cen-
économique, c’est correct et ça représente une amélioration trale un prix : la consommation d’énergie est plus élevée. La
attendue depuis longtemps. vision thermique montre que le Raspberry Pi 4 chauffe davan-
tage que le Raspberry Pi 3 B+.
Et côté radio ? Si vous chargez le système, il atteindra des températures qui
Comme avec le Raspberry Pi 3 B+, la puce Wi-Fi est blindée par sont tout sauf négligeables. Avec des crêtes à 68 °C et des
un boîtier métallique pour limiter les interférences (EMI). L’agen- points de chaleur dépassant 55 °C autour de l’unité centrale,
cement de l’antenne est similaire à celui des anciens modèles. il est évident que le refroidissement opère. L’image du logiciel
Examinons les fonctions Wi-Fi. utilisée pour nos essais était considérée comme une version
J’ai de nouveau utilisé le disque en RAM pour copier des données préliminaire. Espérons qu’elle sera optimisée. Par nature, le
depuis le Raspberry Pi 4 vers un PC sous Windows 10. Cette processeur Cortex-A72 privilégie la vitesse au détriment de la
fois-ci, j’ai déconnecté le réseau local et activé le Wi-Fi, dans consommation. Je m’attendais donc à une forte dissipation,
la bande 2,4 GHz. Dans cette configuration, le Raspberry Pi 4 mais pas au degré observé. Les zones noires dans l’image
fonctionne à 150 Mbits maximum, connecté à mon point d’ac- thermique correspondent aux boîtiers métalliques de l’unité
cès test, qui atteint 300 Mbits/s. J’ai choisi une configuration centrale et du module de communication sans fil. Croyez-moi,
idéale pour le Raspberry Pi 4, sans obstacles visuels et une dis- ils ne sont pas aussi froids que l’image semble l’indiquer et
7 8 9

10 11 12
je doute que, dans la pratique, vous ayez très envie de tou- VideoCore VI : retour de la 3D sur le Bureau
cher le CPU du Raspberry Pi... Le deuxième point chaud appa- Ce qui a manqué sur les versions antérieures, c’est l’accélération
rent dans l’image correspond à la puce électronique du hub 3D pour le Bureau. Avec le Raspberry Pi 4 et le pilote de la partie
USB 3.0. Pas touche ! graphique du processeur VideoCore VI, cette fonction est enfin
En comparant la nouvelle version au 3 B+ en mode bureau de retour. Comme elle est proposée ici en mode « fenêtré »,
au repos, il est évident que le 4 n’est pas aussi cool que son elle fonctionne parfaitement ! Avec le nouveau cœur, aucun
petit frère. Une optimisation de la consommation électrique problème pour faire tourner des jeux comme SuperTuxKart,
dans les configurations de repos s’impose, et j’espère des alors que le Raspberry Pi 3 B+ imposait de nombreux bidouil-
améliorations avant la sortie de la version finale. La figure 11 lages quand parfois il ne refusait pas de le faire fonctionner.
montre les températures au repos d’un Raspberry Pi 3 B+ et Le Raspberry Pi 4 permet de lancer le jeu plutôt rapidement.
d’un Raspberry Pi 4. (figure 10). Avec une résolution de 1024×768 et des effets limités au
Conséquence : le logement de votre carte Raspberry Pi 4 est niveau 3, nous avons pu faire quelques tours à 40 i/s en
crucial. Le recoin sombre et poussiéreux convenable pour les moyenne. Si nous passons à une résolution de 720p, la vitesse
précédents modèles, n’est plus de mise. Un refroidissement de rafraîchissement diminue à 29 i/s en moyenne, même si
efficace doit éviter une dangereuse surchauffe. Toute cette cela reste jouable — une amélioration manifeste par rapport au
chaleur dissipée par le système, c’est autant d’énergie qu’aura Raspberry Pi 3 B+. Comment se comporte un émulateur N64 ou
à fournir son alimentation. PS1 ? Désolé, faute de temps pour ce banc d’essai (fait avant
La consommation d’énergie du Raspberry Pi 4 est un paramètre l’été), je n’ai pas pu le tester. On peut s’attendre à bénéficier
essentiel. J’ai donc mesuré le courant fourni successivement d’une puissance bien plus grande qu’avec la version antérieure.
au repos, avec le test vidéo de référence de l’unité centrale et
le jeu SuperTuxKart (720 p). Ces essais ont été effectués avec Connexion des extensions au Raspberry Pi 4
un seul écran et l’image alpha du système Raspbian. Question incontournable pour tous ceux qui possèdent déjà
une extension Raspberry Pi ou envisagent d’en installer une
• Avec le Bureau au repos : 2,8 W sous 5 V. sur le nouveau nano-ordinateur : pourrai-je encore connecter
• Avec la vidéo Big Buck Bunny en lecture en 1080p : envi- des produits additionnels sur le Raspberry Pi 4 ? Oui, rassu-
ron 3 W en plein écran ; et en mode « fenêtré », près de rez-vous. En revanche, s’il s’agit d’un écran TFT avec interface
4 W. HDMI, vous aurez besoin d’un nouveau câble.
• Avec SuperTuxKart (720 p ): environ 5 W en course sur Les connecteurs et circuits de la caméra et de l’écran sont
circuit. inchangés par rapport au Raspberry Pi 3 B+, et il en va de
• Avec Sysbench sur un seul cœur : 3,9 W ; ou 5,2 W avec même de notre cher connecteur polyvalent à 40 broches. Il est
l’ensemble des cœurs. possible de connecter les mêmes extensions qu’auparavant, par
exemple l’alimentation de substitution enfichable StromPi V3,
Avec la puissance du système augmente sa dissipation de avec son courant de 3 A. Le HAT PoE (Power Over Ethernet)
chaleur. Si la charge de traitement s’alourdit, prévoyez une trouvera sa place également, mais avec seulement 2,5 A de cou-
ventilation permanente. Le port réseau et les ports USB chauf- rant, il est un peu gringalet pour le Raspberry Pi 4.Le HAT PoE
fent aussi. Le hub USB consomme aussi quand vous transfé- pourrait marcher mais je ne l’ai pas vérifié. En revanche, sur la
rez des données par le réseau, tout comme les composants nouvelle carte, j’ai testé un écran TFT de 3,5 pouces, et l’écran
de réseau et de Wi-Fi. tactile de 7 pouces de la Fondation Raspberry Pi, raccordé au
Un système principalement au repos 24/24 h et 7/7 jours connecteur pour écran.
consommera 24,6 kWh par an, une consommation qui aug- Le premier essai sur le port d’affichage a échoué : l’écran n’a
mentera avec la charge de calcul. La contrepartie de cette pas été détecté et rien ne s’est affiché. Ce problème devrait
puissance de calcul accrue est la nécessité de mieux gérer être corrigé dans les versions ultérieures.
les aspects thermiques, surtout si vous y ajoutez des HAT. L’écran TFT de 3,5 pouces connectable en principe directement
Grâce à la mémoire vive supplémentaire, on peut envisager aux différents modèles de Raspberry Pi, n’a rien donné non plus,
des machines virtuelles sur le Raspberry Pi 4, ou différents sans doute parce qu’il reste à mettre à jour certains éléments
serveurs, un système « courtier » pour messagerie MQTT ou du logiciel qui ont changé. L’écran lui-même est reconnu après
un support de stockage de fichiers chiffrés, sans oublier la pos- la configuration habituelle. Mais si la sortie graphique est redi-
sibilité de passer rapidement d’un système à un autre... De rigée vers l’écran, le Raspberry Pi 4 se bloque au démarrage.
ces belles idées, il restera à faire la part de rêve et de réalité. Encore un problème de logiciel à résoudre.

12
Je n’ai pas non plus connecté tout de suite de caméra au Nous les avons donc finalement vu arriver, ces évolutions tant
Raspberry Pi 4, car d’autres éléments de l’image en version attendues : plus de vitesse pour les ports USB, le réseau et
préliminaire ne fonctionnaient pas. Pour évaluer le fonction- l’unité centrale, et davantage de mémoire vive. Tout ceci a
nement de ces périphériques, il faudra attendre l’image finale évidemment un prix, d’abord en espèces sonnantes et tré-
et probablement quelques jours d’expérimentation. buchantes, mais aussi en énergie consommée ! À partir des
Du côté des entrées-sorties et des interfaces SPI et I²C, tout modèles d’entrée de gamme avec 1 Go de RAM, presqu’au
semble fonctionner comme prévu, du moins après un test tarif du Raspberry Pi 3 B+, le prix augmente en fonction de
rapide. Selon les logiciels et les bibliothèques utilisés, vos confi- la mémoire souhaitée. La consommation d’énergie et la dissi-
gurations adoptées pour les modèles de Raspberry Pi plus pation thermique progressent de conserve. Selon les besoins
anciens devraient fonctionner avec le Raspberry Pi 4. Et si de votre application, vous préférerez peut-être les avantages
non, les ajustements nécessaires ne tarderont pas à rétablir de la RAM étendue et de la puissance accrue, la possibilité de
le fonctionnement au fil des mises à jour. plusieurs écrans et de la résolution 4K, ou au contraire, l’un
des anciens modèles p-ê moins puissant mais aussi moins
Bilan gourmand.
J’ai testé sommairement les performances, la consommation J’ai apprécié la capacité supplémentaire en mémoire vive de la
d’énergie et les possibilités de jeux en 3D (en version light). nouvelle carte. L’USB 3.0 accélère et facilite le transfert de don-
Comme je l’ai mentionné dès le début de ce banc d’essai, je nées. La possibilité de connecter deux écrans au Raspberry Pi 4,
ne disposais alors que d’une image bêta pour Raspberry Pi 4, le tout en 4K, permet de faire de votre nano-ordinateur pré-
dont la version finale devrait être améliorée. Pour vos distribu- féré un excellent client léger, un flipper intégralement numé-
tions préférées orientées vers la vidéo, par exemple OpenELEC, rique, un compagnon (de jeu) apprécié dans votre salon, un
il faudra un certain temps avant que toutes les adaptations outil d’expérimentation de la réalité virtuelle, voire une petite
soient incorporées. Le logiciel n’est pas complet, des correctifs machine pour applications de bureau…
s’imposent. Ces améliorations seront faites, mais ça prendra 190324-04 — VF PG DM
forcément un peu de temps.
Prêt pour l’industrie ?

Raspberry Pi 4 est un pas en avant vers une possible sensibles ou difficiles d’accès, le nouveau venu n’est pas
utilisation industrielle, mais il ne s’affranchit pas des encore la panacée, même si ses 4 Go de RAM réduisent la
principaux problèmes communs à ses prédécesseurs. La dépendance au stockage sur carte SD. Si vous êtes actif
carte micro SD pour commencer. Son utilisation prolongée dans les applications d’affichage dynamique, les systèmes
sans optimisation se traduira forcément par une panne. Le d’information ou d’applications multimédia, vous adopterez
port SATA reste sur la liste des souhaits. Il faut composer certainement le Raspberry Pi 4 plus facilement que si vous
désormais avec le problème de dissipation de chaleur ; il lui avez à tenir compte des contraintes citées.
faut de l’air au Pi 4, beaucoup d’air! Dans les environnements

RÉTRONIQUE
la première console
de jeux vidéo d‘Elektor
reprise de service après 42 ans
Karl-Ludwig Butte
Dans le numéro de juillet/août 1977 paraissait le guide de montage de la première console de jeux vi-
déo d‘Elektor avec la puce AY-3-8500 de General Instruments. Avec peu de composants additionnels et
un circuit imprimé professionnel fabriqué par Elektor, le succès de sa reproduction était pratiquement
garanti. Mais si la puce AY-3-8500 marquait le début des jeux vidéo, elle était surtout le couronnement
d‘un développement de plus de dix ans. Suivez-moi sur les traces d‘une histoire étonnante des jeux
vidéo et assistez à la remise en service d‘un circuit Elektor original après 42 ans !
« Je … me suis livré à un décompte mental de toutes ces cen- vue technique, car les microprocesseurs peu coûteux n’étaient
taines de millions de téléviseurs à travers le monde qui ne fai- pas encore disponibles et les puces numériques étaient encore
saient rien d’autre que de jouer le programme diffusé par les trop chères, de sorte que les jeux ne pouvaient dépasser un
émetteurs locaux. J’ai alors eu une inspiration – un eurêka ! – et niveau relativement primitif. »
ainsi sont nés les jeux TV à la maison… un peu tôt, du point de Voilà comment, dans l’introduction son livre « Videogames: In

Figure 1. Le livre de Ralph H. Baer « Videogames: In the Beginning » [1]. Figure 2. Ralph Baer au Lara-Games-Award 2009 à Cologne,
Allemagne [2].
the Beginning » (fig. 1), Ralph H. Baer décrit ses premières

idées qui conduisirent au développement des jeux vidéo et
d’une industrie multimilliardaire en dollars. C’était en 1966.
Cette année-là, l’Angleterre remporta la coupe du monde de
football, l’Union soviétique réussit le premier alunissage non
habité en douceur avec Luna 9 et Kurt Georg Kiesinger devint
le troisième chancelier d’Allemagne Fédérale.
Ralph. A. Baer (fig. 2) naquit en 1922 à Rodalben, près de
Pirmasens, en Allemagne. Juif, il émigra avec sa famille en
Amérique en 1938, échappant de peu au péril nazi. Après la
guerre, il étudia à l’American Television Institute of Technology
à Chicago, où il obtint un diplôme de « Bachelor of Science »
en 1948. En 1955, il rejoignit Sanders Associates, un four-
nisseur de matériel électronique militaire, pour lequel il tra-
vailla pendant trente ans. « Mais les jeux vidéo, ça n’a rien
de commun avec l’armement ! » me direz-vous. Baer voyait
Figure 3. Le prototype de Ralph Baer « Brown Box », exposé à la
les choses autrement. Il était suffisamment visionnaire pour
Smithsonian Institution [3].
imaginer que la technologie qu’il voulait utiliser pour ses jeux
vidéo pouvait très bien servir de base aux simulateurs et à
l’entraînement des systèmes d’armement. Et bien plus impor-
tant, il sut convaincre sa hiérarchie de sa vision et obtenir le
feu vert pour son projet.
Premières expérimentations
Baer se mit au travail avec un petit budget et un technicien.
Les premiers circuits expérimentaux étaient à base de tubes,
comme celui représenté à la page 221 du livre « Videogames:
In the Beginning » [1], qui affiche sur l’écran une ligne verti-
cale de largeur constante. On pouvait la déplacer horizontale-
ment et changer sa hauteur par rapport au bord inférieur de
l’écran. Il devint rapidement clair que les objectifs prévus ne
pourraient être atteints avec des tubes et qu’il fallait passer
aux transistors. Vous pouvez admirer le premier prototype à
Figure 4. La console de jeux « Odyssey » de Magnavox, 1972 (photo : base de transistors sur la page 223 du même livre. En 1968,
Evan Amos, domaine public). Baer présenta à la direction de Sanders Associates la « Brown

Box », un prototype qui comprenait sept jeux différents, un
réglage manuel et un fusil optique pour les jeux de tir. Ce
prototype est toujours exposé à la Smithsonian Institution à
Washington, DC (fig. 3).
Cherche repreneur de la licence, désespérément

Pour récupérer les coûts investis dans le projet sans devoir faire
apparaître le nom « Sanders » dans le domaine de l’électronique
grand public, la direction se décida à chercher un repreneur de
la licence du nouveau jeu vidéo. Cela s’avéra plus difficile que
prévu et prit des années avant qu’un accord pût finalement être
conclu avec le fabricant américain de téléviseurs Magnavox.
Figure 5. La puce AY-3-8500 de General Instruments, 1975 [4].
C’est en septembre 1972 que la console de jeux « Odyssey »
fit ses débuts sur le marché américain (fig. 4).
Le succès d’« Odyssey » fut fulgurant ! Il fut suivi du dévelop-
pement de nouveaux jeux, de versions à l’exportation vers des de Baer, on trouva en la Société Coleco le premier client com-
pays aux standards de télévision différents de ceux des États- mercial. « Telstar », la première console de jeux de Coleco,
Unis et d’imitations d’autres fabricants. Finalement, General fut un succès complet, ce qui n’était pas évident à priori si l’on
Instruments commercialisa la puce AY-3-8500 (fig. 5), avec considère que Coleco (Connecticut Leather Company) avait été
laquelle se clôt la boucle avec la revue Elektor de l’été 1977. fondée par le Russe Maurice Greenberg à New York en 1932
pour vendre des articles en cuir à des cordonniers.
Entrée en scène de General Instruments
General Instruments (GI), fondé en 1948, fut l’un des plus Numéro d’été
gros fabricants de composants à semi-conducteurs aux États- En novembre 1975, Elektor publia un guide de montage sous
Unis. L’histoire fluctuante de l’entreprise comporte la direction, le titre « TV Tennis ». Ce jeu n’était encore équipé que de
entre 1990 et 1993, de Donald Rumsfeld, qui devint plus tard puces TTL de la série 74 et de quelques transistors. Le circuit
le ministre de la Défense des États-Unis. En 1997, la société ne réalisait que ce jeu et la conception de l’écran n’allait pas
fut démembrée en trois entités dont deux furent rachetées au-delà de la balle et des deux raquettes. Mais ce projet retient
respectivement par Vishay et Motorola. Seule la troisième, l’attention, car la description du circuit expose très clairement
CommScope, fournisseur d’infrastructures de réseaux, existe les principes de base sur lesquels reposaient les jeux vidéo
encore aujourd’hui. des années 70.
Dans l’établissement écossais de GI à Glenrothes, au nord d’Édin- En 1977, je n’étais pas (encore) un lecteur assidu d’Elektor,
bourg, Gilbert Duncan Harrower était arrivé à concentrer en 1975 mais je ne laissai pas m’échapper le numéro d’été de l’année.
presque toute la circuiterie nécessaire pour un jeu vidéo comme En le feuilletant, je tombai sur le projet de jeu vidéo qui m’a
l’« Odyssey » de Magnavox en un seul circuit intégré. La puce tout de suite fasciné. Le guide de montage était très succinct,
AY-3-8500 était née ! La nouvelle parvint aux oreilles du Dr. Ed mais il y avait tout de même un circuit imprimé professionnel
Sacks, le directeur général de l’établissement GI de Hicksville, fabriqué par Elektor. La figure 6 en montre le schéma. On voit
États-Unis. Il fit venir la puce ainsi que deux ingénieurs d’Écosse que l’AY-3-8000 ne nécessitait que très peu de composants
et invita Ralph Baer à une présentation à Hicksville. Avec l’aide additionnels. Une comparaison avec le circuit de référence de
Figure 6. Schéma de la première console de jeu vidéo d’Elektor du numéro de l’été 1977.

Figure 7. Circuit de référence d’utilisation de la puce AY-3-8500 (General Instruments Corp. – Microelectronics : Gimini TV Game circuits, janvier 1978).
la figure 7 [5] montre à quel point Elektor s’en est inspiré. Le sés. Comme je ne disposais pas d’un haut-parleur de rechange
jeu de tir avec le fusil optique fut laissé de côté et la version adéquat, j’ai décidé de me passer du son. Ce n’était pas un
de la AY-3-8500 utilisée était celle adaptée au standard de grand sacrifice, car le « pépiement » m’avait agacé dès l’ori-
télévision allemand à 625 lignes. Pour le standard américain gine. Après avoir réglé quelques autres problèmes mineurs,
NTSC, il fallait utiliser la AY-3-8500-1. j’ai connecté le jeu à la prise d’antenne d’un vieux téléviseur
La puce principale, au prix de trente deutsche marks, était plutôt à tubes, branché les réglages à main et l’alimentation que j’ai
chère pour mon modeste budget, mais j’étais fermement décidé mise sous tension. L’article indiquait le canal 30 pour obtenir
à réaliser ce jeu vidéo. Vous voyez le résultat sur la figure 8. les meilleures images. Après de nombreux essais et un réglage
Il a gardé l’aspect d’il y a 42 ans. Marcherait-il encore ? Avec laborieux des condensateurs d’ajustage C10 et C12, j’ai obtenu
une certaine appréhension, je dévissai le boîtier pour avoir un la meilleure image sur le canal 29, comme vous pouvez l’ad-
aperçu de l’état intérieur (fig. 9). La figure 10 montre le circuit mirer sur la figure 11. Tout fonctionne encore comme jadis,
imprimé équipé. Ma foi, tout cela avait encore très bon aspect. mais à condition d’utiliser un vieux téléviseur à lampes, aucune
Le condensateur céramique C1 était endommagé et fut rem- chance avec les appareils numériques d’aujourd’hui. Mais dans
placé. Par bonheur, j’ai également contrôlé la prise d’antenne. l’Elektor de juillet-août 2018 (« puce pour jeu vidéo GI AY-3-
Le fil d’antenne en était sorti à cause de la vis de fixation 8500 »), Neil Gruending s’attaque précisément à ce problème
dévissée. Le petit haut-parleur à l’intérieur de l’appareil avait et présente une solution qui contourne le circuit du modulateur
subi les outrages du temps : la membrane s’était décollée de et prélève le signal vidéo en amont pour l’envoyer à l’entrée
la corbeille et les fils de raccordement à la bobine étaient cas- AV du téléviseur.
Figure 8. L’appareil de l’auteur d’après le guide de montage dans Elektor Figure 9. Vue de l’intérieur de l’appareil de l’auteur.
6-7/1977.

Figure 10. Le circuit imprimé Elektor équipé de l’auteur. Figure 11. L’appareil de l’auteur fonctionne toujours, après 42 ans,
branché sur un téléviseur à lampes.
Ralph H. Baer, un millionnaire ? En 2005, Ralph Baer fit don au Smithsonian National Museum
Dans cet article, nous avons suivi l’histoire des jeux vidéo de of American History [6] de tout le matériel et de la documen-
Ralph H. Baer (depuis les débuts en 1966, puis le développe- tation encore existants de son développement des jeux vidéo.
ment de la puce AY-3-8500 par General Instruments en 1975 et En 2006, il fut l’invité d’honneur d’une exposition exception-
enfin le numéro de l’été 1977 d’Elektor). Cela a débouché sur nelle au musée des jeux sur ordinateur de Berlin. On peut
un marché mondial multimilliardaire en dollars qui jouit encore voir son interview vidéo tournée à cette occasion sur Spiegel
aujourd’hui d’un taux de croissance appréciable. Cela signifie-t-il Online [8]. Ralph Baer est décédé le 6 décembre 2014 à l’âge
qu’en conséquence Ralph H. Baer est devenu millionnaire, voire de 92 ans à Manchester, New Hampshire, États-Unis. Mais ses
milliardaire ? Non. Inventer quelque chose est simple, comme idées, ses réalisations et leurs développements modernes pro-
il le dit lui-même ([1], p. 110), mais vendre ensuite l’invention curent encore aujourd’hui bien du plaisir aux joueurs – dans
est nettement plus difficile. Même sa qualité de père des jeux le monde entier.
vidéo a été contestée par le fondateur d’Atari, Nolan Bushnell. (180574-03 – version française : Helmut Müller)
Mais comme il avait l’habitude de tout documenter légalement,
il a gagné son procès contre Bushnell en 1982. Parmi d’autres
Rétronique est une rubrique mensuelle
preuves, il a pu produire la liste des visiteurs d’une exposition
sur les pages glorieuses et jaunies de
publicitaire de Magnavox pour la console de jeu « Odyssey »
l’électronique, avec occasionnellement des
de 1972, avec la signature de Nolan Bushnell comme partici- www.elektor.tv montages de légende décrits dans Elektor.
pant. Au cours de cette exposition, Bushnell avait donc pris
Si vous avez des suggestions de sujets à
connaissance des jeux contenus dans l’« Odyssey » avant le
traiter, merci de les télégraphier à [email protected]
développement de son jeu d’arcade « Pong ».
Liens
[1] ‘Videogames: In the Beginning’, Baer, Ralph H., Rolenta Press, Springfield, NJ, USA, 2005 : https://bit.ly/33PHNeT
[2] Ralph Baer au Lara-Games-Award 2009 à Cologne, Allemagne (copyright : Michael Schilling, licence Creative Commons) :
https://de.wikipedia.org/wiki/Datei:Ralph-Baer.jpg
[3] Le prototype « Brown Box » de l‘« Odyssey » de Magnavox, signé du créateur Ralph Baer (copyright : George Hotelling,
licence Creative Commons Attribution-ShareAlike 2.0 Generic) :
https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2859746
[4] General Instrument AY-3-8500 - antic pong TV game (copyright : Atreyu, licence Creative Commons Attribution 3.0
Unported) : https://de.wikipedia.org/wiki/Datei:AY-3-8500.jpg
[5] General Instruments Corp. – Microelectronics: ‘Gimini TV Game circuits’, Janvier 1978, p. 4 :
https://web.archive.org/web/20120316160455/http://www.pong-story.com/GIMINI1978.pdf
[6] Smithsonian National Museum of American History : https://invention.si.edu/ralph-h-baer-papers
[7] Computerspiele-Museum (musée des jeux sur ordinateur), Berlin : www.computerspielemuseum.de/1262_Unser_Schirmherr.htm
[8] Interview vidéo sur Spiegel Online :
www.spiegel.de/netzwelt/games/ralph-baer-erfinder-der-spielkonsole-ist-tot-a-1007139.html

Earth Listener,
générateur de fonctions,
alimentation de labo
programmable
La météo, tout le monde en parle, mais sans pouvoir rien n’y faire. Toutefois, l’un des produits présentés ici
permet de surveiller le microclimat de votre maison ou de votre bureau et de prendre des mesures pour le
corriger si nécessaire.
Kit Earth Listener de Velleman Le code source du logiciel du microcontrôleur de l’Earth Liste-
ner est disponible sur GitHub et peut donc être modifié par
tout un chacun. La version du logiciel lors de notre test était
la V3.2, c’est entretemps la V3.4 qui peut être téléchargée.
Au sein de la rédaction d’Elektor il n’y a jamais de consensus
pour l’ouverture d’une fenêtre ; avec un arbitre électronique,
c’est plus facile.
@ www.elektor.fr
ªEarth Listener de Velleman (kit)
Pour dissiper tout malentendu : cet appareil n’écoute pas la

Générateur de fonctions
Terre... En fait, ce kit permet de garder un œil sur le microcli-
mat de votre maison ou de votre bureau. Siglent SDG1032X
L’Earth Listener est un capteur basé sur Arduino qui mesure Dans le numéro précédent d’Elektor (09-10/2018), nous nous
différentes valeurs environnementales : température, taux sommes intéressés au générateur de fonctions à DDS (JDS6600)
d’humidité, pression atmosphérique, taux de CO2 et taux de de JOY-iT. Le modèle Siglent présenté ici est plus cher, mais il
substances organiques volatiles (TVOC, Total Volatile Organic présente quelques caractéristiques supplémentaires.
Compound). Le résultat des mesures est affiché sur un écran L’un des principaux reproches faits au générateur JOY-iT était
tactile TFT et peut être sauvegardé sur une carte mémoire SD. son boîtier en plastique, qui donne une impression de « mau-
Il y a aussi un capteur qui détecte les éclairs dans un rayon vaise qualité ». Le Siglent SDG1032X est quant à lui logé dans
de 20 km. un boîtier métallique solide avec des pare-chocs en caoutchouc
Le programme de l’Arduino est à code source ouvert, et le et peut donc résister à une chute.
shield permet l’ajout de six capteurs supplémentaires. Cela Sur la face avant se trouvent deux prises BNC pour les sorties
fait pas mal de possibilités pour un aussi petit boîtier (tout est de signal. Le panneau arrière dispose de connecteurs LAN et
relatif), mais il faut d’abord assembler le tout. USB de type B, mais aussi trois prises BNC pour a) le fréquen-
Pour l’assemblage de l’appareil, il n’y a aucun composant à cemètre intégré, b) un signal de référence de 10 MHz et c) un
souder ( !) ; la clé Allen nécessaire est fournie avec le kit. signal de synchronisation avec d’autres appareils.
Si vous suivez bien les instructions, votre appareil sera prêt Le panneau de commande comporte un grand bouton rotatif,
à l’emploi en deux temps, trois mouvements. Les panneaux un clavier numérique et différentes touches de fonction.
en bois du boîtier sont découpés au laser et les bords sont Au-dessous de l’écran se trouvent six touches pour menus
bien nets. programmables dont la fonction active apparaît sur l’écran.
Le microcontrôleur est préprogrammé ; après la mise sous ten- L’écran lumineux de 4,3 pouces permet d’un coup d’œil de voir tous
sion, l’afficheur devrait confirmer la détection des trois capteurs. les réglages importants et la forme du signal de sortie sélectionné.

L’instrument (avec une largeur de bande de 30 MHz et une Une source d’alimentation est indispensable pour obtenir une
amplitude de sortie de 20 Vcc) offre de nombreux types de tension d’entrée. Selon l’application concernée, vous pouvez
modulations analogiques et numériques : AM, DSB-AM, FM, avoir une tension d’entrée comprise entre 6 et 55 V ; cette
PM, PM, FSK, PSK et PWM. De plus, le générateur Siglent per- alimentation externe doit pouvoir fournir au moins 5 A (cor-
met d’ajouter des harmoniques à un signal de son choix. Cela respondant au courant maximal de sortie de 5 A du module).
encourage l’expérimentation ! Une autre bonne chose est que Pour le premier test, il est préférable d’utiliser une (autre) ali-
les fonctions « balayage » et « rafale » permettent d’utiliser mentation de labo.
comme base une onde sinusoïdale, ou toute autre forme de Nous nous limitons ici aux possibilités et caractéristiques les
son choix. plus importantes. Le menu principal affiche les limites de ten-
Pour les signaux en ondes carrées et sous forme d’impulsions sion et de courant réglées ainsi que les valeurs actuelles après
(avec un câble BNC correct), vous obtenez de beaux signaux la mise sous tension de la sortie. La tension d’entrée est éga-
avec un temps de montée d’environ 4,5 ns et des impulsions de lement indiquée.
qualité dont la pente peut même être réglée sur chaque front. Tous les réglages sont effectués en combinant les actions sur
Si vous êtes un électronicien acharné, le Siglent SDG1032X trois boutons-poussoirs sur la gauche du panneau avant et
vaut l’investissement d’un peu moins de 350 € (au moment sur le bouton rotatif/poussoir. Il faut un peu de temps pour se
de l’écriture de ces lignes). familiariser avec l’ordre de manipulation des boutons avant
d’obtenir rapidement la configuration souhaitée. Le manuel
explique tout cela très clairement.
@ www.elektor.fr Pour les essais, nous avons utilisé l’alimentation CA/CC la moins
ªGénérateur de fonctions SDG1032X de Siglent chère de Mean Well, le modèle RSP-320-48, capable de four-
www.elektor.fr/17891 nir une puissance plus que suffisante et la tension maximale
admissible nécessaire. Elle permet d’obtenir 48 V @ 6,7 A, et
vous pouvez régler la sortie à l’aide d’un potentiomètre un peu
au-delà de 55 V. L’ensemble donne une alimentation de labo-
ratoire 50 V / 5 A à un prix très attractif.
@ www.elektor.fr
Alimentation de labo programmable ªAlimentation de labo programmable
DPS5005 de JOY-iT JT-DPS5005 de Joy-iT
L’alimentation de labo programmable JT-DPS5005 proposée
par JOY-iT est un petit module qui, avec une tension de sortie ªBoîtier JT-DPS-Case
maximale de 50 V et un courant de sortie de 5 A, peut produire
une puissance significative pouvant atteindre 250 W.
JOY-iT propose le coffret JT-DPS-Case pour cette alimentation.
Les éléments supplémentaires nécessaires sont fournis dans 180689-F-04
des sachets séparés : écrous, boulons, entretoises en matière
plastique et leurs écrous, connecteurs, bornes à cosses, ven-
tilateur, fils, commutateur, ainsi qu’une petite carte à circuit
imprimé pour alimenter le ventilateur.
Bien sûr, vous pouvez aussi monter et utiliser le module sous
d’autres formes, mais avec ce coffret, vous avez en main tout
ce qui est nécessaire pour construire une alimentation soignée
et sécurisée.

bienvenue dans votre
e-choppe Vos favoris :
1. Raspberry Pi 4 B
www.elektor.fr/rpi4
la rédaction recommande
Weller WT 1014 - Station de soudage

numérique (90 W)
La manipulation d’un fer à souder WT 1014 est agréable. Il
répond au doigt et à l’œil. Pour les travaux délicats sur les
CMS, on optera pour une panne fine. Le choix du type et
de la taille des pannes disponibles est vaste, pour un prix
raisonnable. Un fabricant réputé comme Weller peut garantir
longtemps la disponibilité des pièces de rechange. Le support, la 2. Camera Projects Book
(livre en anglais)
station de régulation et le fer à www.elektor.fr/18943
souder sont tous trois fiables et 3. JoyPi
ergonomiques. Ces exigences de www.elektor.fr/18770
qualité ont certes un prix, mais
4. RTL-SDR
avec le WT 1014, vous faites le
choix d’un excellent poste qui
ne quittera plus votre paillasse 5. Kit PCBite
avant des années d’excellents
services. 6. Elektor SDR Shield 2.0
Luc Lemmens (labo d’Elektor)
7. Fan SHIM
The μArt Kit KiCad Like a Pro SDR Hands-on Book

(livre en anglais) (livre en anglais)
μArt est une passerelle isolée USB vers UART-TTL, idéale Ce livre (en anglais) vous apprendra à utiliser KiCad. Que vous Le shield SDR d’Elektor (réf. 18515) permet de construire un
pour connecter un UART au port USB de votre ordinateur, soyez amateur ou ingénieur en électronique, grâce à ce livre, récepteur à ondes courtes jusqu’à 30 MHz. Avec une carte
quels que soient les niveaux de tension, les potentiels, leur vous serez rapidement en mesure de dessiner vos schémas Arduino et le logiciel approprié, il est possible de recevoir des
polarité et le débit des échanges. Peu importe qu’elle serve électroniques et de concevoir vos circuits imprimés. L’approche stations radio et SSB, du morse et des signaux numériques.
pour l’échange de données ou pour programmer des Arduino, pratique de cet apprentissage repose sur quatre projets de Dans ce livre en anglais, Burkhard Kainka décrit comment
ESP, ou d’autres. difficulté progressive. pratiquer la radio logicielle avec le shield SDR d’Elektor,
donne une formation théorique et détaille l’utilisation d’outils
logiciels libres.
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Robert Lacoste :
grands et petits secrets de l’électronique
Le monde de l’électronique est à la fois vaste et tout petit ! Tout
touche à tout, le plus petit détail peut avoir les plus grandes
conséquences. L’objectif de R. Lacoste, l’auteur de Percer les
mystères de l’électronique, est de vous donner des pistes
pour comprendre et vous permettre ensuite de progresser seul.
Repoussez vos propres limites et apprenez à détecter celles
du matériel et du logiciel utilisés. Repassez par les notions de
base et distinguez les véritables progrès techniques des laïus
commerciaux.
Ce livre vous aide à y voir plus clair. Sans formule mathématique
qui ne soit pas à la portée d’un lycéen, il balaye tout le champ de
l’électronique. L’auteur explique comment ça marche, pourquoi
parfois ça ne marche pas, et différentes techniques pour que vos
projets marchent.
Prix : 33,75 € (membres)

Jeu de tournevis de précision Kit de conception Camera Projects Book

iFixit Manta NVIDIA Jetson Nano (livre en anglais)
Ce jeu d’embouts offre une grande variété de tournevis Le kit NVIDIA Jetson Nano Developer met l’intelligence Ce livre (en anglais) explique en termes simples et avec des
de précision utiles pour tous vos travaux. Il comporte un artificielle à la portée de tous. Vous associez probablement, exemples testés et fonctionnels, comment configurer et utiliser
manche iFixit 1/4 de pouce avec fût de 4 mm en alu de qualité à juste titre, la marque NVIDIA aux excellentes cartes une caméra Raspberry Pi et une webcam USB dans des projets
supérieure avec socle magnétique, poignée moletée et tête graphiques et aux GPU. Avec la réputation éprouvée de Nvidia, qui combinent vision et Raspberry Pi.
pivotante, ainsi que 112 embouts de tournevis de précision. vous êtes assuré que le Jetson Nano sera à la hauteur des
tâches les plus exigeantes que vous lui confierez.
Prix : 53,96 € (membres) Prix : 134,96 € (membres) Prix : 26,96 € (membres)
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jouez & gagnez
Hexadoku casse-tête pour elektorniciens

Votre magazine se termine toujours et encore par Une grille hexadoku est composée de chiffres du système
hexadécimal, de 0 à F. Remplissez le diagramme de
une grille de sudoku particulière. Éteignez le fer à
16 x 16 cases de telle façon que tous les chiffres
souder, oubliez les écrans de PC et d’oscilloscope, hexadécimaux de 0 à F (0 à 9 et A à F) n’apparaissent
rangez les pinces et les fils. Faites travailler votre qu’une seule et unique fois dans chaque rangée, colonne
et carré de 4 x 4 cases (délimités par un filet gras).
matière grise d’une autre façon : attrapez un crayon
pour remplir la grille d’hexadoku. Certains chiffres, déjà placés dans la grille, en définissent la
situation de départ.
N’oubliez pas d’envoyer votre réponse pour tenter de
Pour participer, inutile de nous envoyer toute la grille, il
gagner un bon d’achat. suffit de nous donner la série de chiffres sur fond grisé.
Participez et gagnez !
Nous tirons au sort cinq des réponses internationales correctes reçues
dans les délais ; leurs auteurs recevront chacun un bon d’achat Elektor
d’une valeur de 50 €. À vos crayons !
Où envoyer votre réponse ?

Envoyez votre réponse (les chiffres sur fond grisé)
avec vos coordonnées par courriel,
avant le 26 novembre 2019 à l’adresse [email protected]
Les gagnants
La solution de la grille du numéro de septembre/octobre 2019 est 4A0FC.
Les cinq bons Elektor d’une valeur de 50 € vont à : Darryl Jewiss (Nouvelle Zélande), Jean-Paul Lagaisse (Belgique),
Harald Metzen (Allemagne), Kenneth Steelman (États-Unis), Hans van Zanten (Pays-Bas).
Bravo à tous les participants et félicitations aux gagnants !
Tout recours est exclu, de même que le sont, de ce jeu, les personnels d’Elektor International Media et leur famille. Un seul gagnant par foyer.

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Si vous ne connaissez Microchip que comme fournisseur de MCU,
nous allons vous surprendre !
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Le nom et le logo Microchip sont des marques commerciales déposées de Microchip Technology Incorporated aux Etats-Unis et dans d’autres pays. Toutes
les autres marques commerciales citées appartiennent à leurs entreprises respectives.
© 2019 Microchip Technology Inc. Tous droits réservés. DS20006063A. MEC2243A-FRE-08-19

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novembre/décembre 2019 | n° 480 | www.elektormagazine.

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@ : [email protected] radio, la télévision, les radars, l’informatique… L’arrivée du transistor en 1948 a

Graphistes : Giel Dols, Jack Jamar

www.elektormagazine.fr novembre/décembre 2019 3

en coulisse qu’une carte mère

40 arduiner avec les cartes de

44 que la (bonne) lumière soit !

68 projet 2.0 110 dans l’e-choppe d’Elektor horloge à VFD

4 novembre/décembre 2019 www.elektormagazine.fr

26 l’Internet des Objets et le renard (1)

70 révision du détecteur de rayonnement

no souçaï avec l’ESP8266 81 relais commandé par Wi-Fi

Extrait du sommaire du prochain numéro :

20 carte à pilote de moteur TMC2160 Sous réserve de modification.

www.elektormagazine.fr novembre/décembre 2019 5

6 novembre/décembre 2019 www.elektormagazine.fr

• de la valeur et de la polarité du Tableau 1. Surintensité transitoire pour divers transformateurs

www.elektormagazine.fr novembre/décembre 2019 7

Certaines thermistances n’acceptent pas

8 novembre/décembre 2019 www.elektormagazine.fr

tion à découpage apporte aussi une cer-

Figure 3. Schéma de principe du circuit.

www.elektormagazine.fr novembre/décembre 2019 9

Figure 4. Schéma détaillé du circuit.

LED associée sont raccordés à K5. Le

données – il faut écrire le logiciel. Il

www.elektormagazine.fr novembre/décembre 2019 11

de la télécommande met le moteur en

Démarrage sur du velours

Une dernière remarque période d’attente est de moins de 1 W. Montage

12 novembre/décembre 2019 www.elektormagazine.fr

www.elektormagazine.fr novembre/décembre 2019 13

www.elektormagazine.fr novembre/décembre 2019 15

16 novembre/décembre 2019 www.elektormagazine.fr

Figure 1. Le schéma de l’enregistreur de température en trois parties.

SDA TEMPERATURE SENSOR

Figure 2. Fonctions internes du capteur de température (source : Maxim Integrated).

www.elektormagazine.fr novembre/décembre 2019 17

18 novembre/décembre 2019 www.elektormagazine.fr

novembre 2019 ◊ Educatec/Educatice

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◊ EUW (European Utility Week 2019)

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www.elektormagazine.fr novembre/décembre 2019 19