Mémoire Final
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Mémoire Final
MEMOIRE
De fin de cycle en vue de l’obtention du diplôme de master en sciences
économiques
Option : Economie Monétaire et Bancaire
THEME
La rentabilité d’un investissement dans le domaine des
transports : Cas la nouvelle ligne ferroviaire
Oued Aissi-Azazga
Promotion 2019
Nous tenons d’abord à remercier Dieu le tout puissant de nous
avoir donné la volonté et le courage pour réaliser ce travail.
Hafidha.
Je dédie ce travail
A ma chère mère
À mon mari
Mes frères
Lynda.
Liste des abréviations
Introduction générale…………………………………………………………………1
Introduction...................................................................................................................4
Section 1 : Notions générales sur les investissements....................................…..................5
Section 2 : Le processus décisionnel et les modes de financement des investissements…14
Section 3 : les investissements dans le cadre des infrastructures de transports en
Algérie………………………………………………………………………………………..22
Conclusion……………………………………………………………………………………30
Conclusion générale……………………………………………………………………92
Introduction générale
La décision d’investir est sans aucun doute, l’une des décisions les plus importantes que
pourrait prendre tout opérateur économique (l’entreprise, administration centrale ou
collectivité locale…). C’est une décision généralement irréversible, car elle engage
l’opérateur sur une longue période.
Dans les pays en voie de développement, ces infrastructures ne sont pas assez développer
pour assurer et alimenter la quasi-totalité des secteurs économiques et sociaux, la croissance
de développement étant dans sa première étape.
C’est pourquoi la prise de décision des investissements dans ce secteur doit obéir à des
définitions et des études précises, afin d’éviter le gaspillage et de permettre l’injection des
bénéfices engendrés en faveur de la collectivité. Donc, l’évaluation économique de tout projet
d’investissement est primordiale. Plusieurs approches méthodologiques de l’évaluation
économique ont été élaborées et appliquées, dans ces pays, notamment celles recommandées
par la banque mondiale.
1
Introduction générale
démarche suivie par l’ANESRIF dans l’étude d’un projet d’investissement pour aboutir à la
décision finale qui est d’adopter le projet ou le rejeter d’après l’évaluation de sa rentabilité et
du risque qui lui associe. De ce fait, notre problématique de recherche est la suivante :
Pour apporter des éléments de réponse à cette question centrale, nous avons articulé notre
travail autour des questions secondaires, à savoir :
Hypothèses de travail
▪ Un projet d’investissement est un moyen pour atteindre les objectifs qui nécessitent
une planification rigoureuse.
▪ Pour évaluer un projet d’investissement, il faut faire une estimation des résultats, et
des risques à encourir, et l’acceptation ou le rejet du projet s’effectue ensuite par le
recours aux différents critères qui permettent d’apprécier sa rentabilité.
Le sujet est également d’actualité du fait de la multiplicité de plus en plus remarquable des
projets dans tous les domaines ainsi en raison des limites et faiblesses que connaît la
préparation et la réalisation des projets publics en Algérie.
2
Introduction générale
Méthodologie de recherche
Pour mener à bien notre travail de recherche, la méthodologie suivie est constituée de
deux phases principales :
La première sera consacrée à l’aspect théorique portant sur l’étude d’un projet
d’investissement. Pour la réaliser, nous avons opté pour une recherche bibliographie et
documentaire (ouvrages, dictionnaires, mémoires, thèses, revues, sites web…).
Plan de travail
Le plan de notre recherche comporte trois chapitres, chacun est subdivisé en trois sections.
Le second chapitre, intitulé l’évaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire qui illustre
le processus d’évaluation financière et économique d’un projet ferroviaire.
Quant à la partie pratique, illustrée par un troisième chapitre celui-ci est consacré, sur un
étude de cas effectué pendant un mois, au niveau de l’ANESRIF, ce dernier nous permet
d’appliquer les différents critères de choix d’investissement sur un nouveau projet de la
nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga au sein de l’ANESRIF.
3
Chapitre I Généralités et concepts de base sur les investissements
Introduction
L’action d’investir est fondatrice de l’activité économique, dans la mesure où il
conditionne son développement futur et mobilise de nombreuses énergies en termes de temps,
de compétences (humains et financiers …).
La décision d’investir dans quelque projet se base principalement sur l’évaluation de son
intérêt économique et par conséquent du calcul de sa rentabilité. Une mauvaise orientation
peut condamner la survie de la société.
4
Chapitre I Généralités et concepts de base sur les investissements
1.1.Définition de l’investissement
Dans ce qui suit, nous allons définir l’investissement selon quatre visions différentes :
Le plan comptable national définit l’investissement comme étant « l’ensemble des biens
et valeurs durables acquis ou crées par l’entreprise, lui permettant d’exercer son activité »4.
5
Chapitre I Généralités et concepts de base sur les investissements
àrester durablement sous la même forme dans l’entreprise »5. Donc comptable ment,
l’investissement est une acquisition de l’entreprise qui est inscrite à son actif.
Autrement dit, l'investissement est toute dépense faite aujourd'hui sans contrepartie
immédiate dans l'espoir d'un retour échelonné dans le temps, supérieur à la mise initiale.
Il existe de nombreuses typologies qui peuvent être classées selon différents critères de
classement.
Par ordre d’importance pour notre travail, nous présenterons une classification
d’investissement recensant les typologies les plus utilisées et les plus adaptées au contexte
actuel, fondée sur une distinction :
Cette classification est proche du concept de la comptabilité et peut générer une confusion
entre l’investissement et une immobilisation et se basé sur la nature des actifs investis. 8On
distingue ainsi trois catégories d’investissements : Corporels, Incorporels et Financière.
6
Chapitre I Généralités et concepts de base sur les investissements
développement, achat de brevets et licences, logiciels informatiques, fonds de
commerce… permettant d’améliorer la rentabilité de l’entreprise.10
➢ Investissements productifs : Ce sont tous les projets dont la production est destinée à
être commercialisée (vendus) sur le marché. Parmi les projets productifs, on peut
distinguer :
- L’exportation.
➢ Investissements stratégiques : Ils visent à créer les conditions qui peuvent assurer
l’avenir de l’entreprise, ils ont une rentabilité nulle ou difficilement mesurable,
souvent obligation par la réglementation de sécurité et lorsqu’ils ne sont pas, ils
représentent une nécessité a l’entreprise pour ce protèges des concurrents ou des
progrès techniques (publicité, dépense de recherche et redéveloppement…etc).
Investissement
Investissements Investissement
de
corporels productif
renouvellements
Investissement Investissement
Investissements
de productivité non directement
incorporels
productif
Investissement Investissements
de capacité financiers
Investissement
stratégique
Investissement
de création
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Chapitre I Généralités et concepts de base sur les investissements
1.3.Caractéristiques des investissements
Chaque investissement est caractérisé par les quatre paramètres financiers suivants à
savoir :
Le capital investi est l’ensemble des dépenses directes ou indirectes que doit supporter
l’entreprise pour réaliser le projet.17
Selon BABAUSIAUX.D les cash-flows nets sont définis comme étant « la différence
entre les recettes et les dépenses. Ou de façon plus précise, la différence entre les
encaissements (cash input) et les décaissements (cash output) d’une année donnée ».
Pour simplifier, le FNT est assimilé à la CAF avant frais financiers, il correspond donc au
résultat net avant frais financiers et avant dotation aux amortissements.
Les FNT peuvent donc être calculés à l’aide d’un tableau correspondant à la durée de vie
du projet.
10
Chapitre I Généralités et concepts de base sur les investissements
1.3.3. La durée de vie du projet
C’est l’évaluation des gains attendus on suppose que l’on connaisse la durée d’exploitation
du projet. En principe, c’est la durée économique qui est retenue. Mais, si elle est difficile à
prévoir, on retient la durée d’amortissement du bien.19
➢ La durée de vie fiscale : elle fixée par l’administration fiscale, et elle est utilisée pour
le calcul de l’économie d’impôt sur amortissement.21
Dans les projets caractérisés par une longue durée de vie économique, la valeur résiduelle
correspond à la valeur de rendement au- delà de l’horizon prévisionnel retenu ; elle
correspond alors à la somme des cash-flows actualisés séparant la fin de l’horizon
prévisionnel retenu à la fin de la durée de vie économique du projet.
11
Chapitre I Généralités et concepts de base sur les investissements
1.3.5. Le besoin en fonds de roulement
La notion de BFR est liée au problème posé par la couverture du besoin de financement de
l’exploitation.
➢ Positif : Cela signifie que les emplois de l’entreprise sont supérieurs à ses ressources,
l’entreprise exprime un besoin de financement qu’elle doit couvrir par le financement
interne ou externe.
➢ Négatif : Dans ce cas, les ressources sont supérieures aux emplois, donc l’entreprise
dispose d’un excédent qui va servir à financer l’exploitation.
➢ Nul : Les emplois et les ressources sont égaux, donc l’entreprise n’a pas de besoin à
financer.
Pour mieux éclaircir la notion de décision, il est nécessaire d’expliquer les différentes
catégories de décision et faire apparaitre les techniques de prise de décision
Notre vie est un ensemble de décisions qui se prennent tous les jours et à tout moment.
Donc quand on décide, on est placé devant une multitude de choix selon le problème à
étudier, ce dernier peut être influencé par plusieurs facteurs.
2.1.1. Définition
Les décisions d’investissement sont en économie d’entreprise les plus risquées. On peut
définir dans une première approche, la décision d’investissement, le jugement de transformer
les moyens financier en bien(corporels ou incorporels) ayant la capacité de produire des
services pendant un certain temps, un sacrifice de ressources que l’on fait aujourd’hui dans
l’espoir d’une série de recettes dont le total sera supérieur aux décaissements initiaux
correspondants au coût de l’investissement.
D’une manière générale, une décision se définit comme étant « un choix entre plusieurs
solutions possibles d’une action portant sur la mise en œuvre de ressource ou la détermination
des objectifs compte tenu d’un ou plusieurs critères d’évaluation ».24
Certains analystes structurent les types de décision en fonction d'un certain nombre de
critères classés comme suit :
24 EDIGHOFFER J-R : « Précis de gestion d’entreprise », Edition Nathan, Paris, 1996, p.12
13
Chapitre I Généralités et concepts de base sur les investissements
➢ Les décisions certaines : elles se caractérisent par un risque pratiquement nul, car
toutes les données nécessaires pour prendre la décision sont connues avec exactitude
et les conséquences sont prévisibles.
➢ Les décisions aléatoires : une décision est dite aléatoire lorsque certaines variables ne
sont pas totalement maîtrisées par l’entreprise, mais le décideur connait les différentes
situations possibles et leur probabilité de réalisation.
➢ Les décisions incertaines : une décision est dite incertaine lorsque certaines variables
ne sont ni maîtrisées, ni probabilisables, en raison de la grande complexité de
l’environnement et les conditions d’évolution du marché.
➢ Décision stratégique : Ce sont des décisions les plus importantes, car elles
déterminent l’orientation générale de l’entreprise, elles se situent au sommet de la
hiérarchie.
➢ Les décisions à court terme : les décisions à court terme sont des décisions courantes
dont l’effet est à court terme, elles sont facilement modifiables en cas d’erreurs.
➢ Les décisions à moyen terme : les décisions à court terme engagent l’entreprise sur
une période pouvant aller de 1 à 5 ans, elles sont réversibles, mais avec un coût plus
élevé que dans le cadre d’une décision à court terme.
➢ Les décisions à long terme : les décisions à long terme sont des décisions engagées
par l’entreprise pour une période plus de 5ans, elles donnent des orientations sur les
activités de l’entreprise sur une longue période, elles sont difficilement réversibles.
25 BELLAND. S, BOUVIER. A-M : « management des entreprises », Edition DUNOD, Paris, 2009,
P.27.
14
Chapitre I Généralités et concepts de base sur les investissements
2.1.2. Les étapes de la décision d’investir
Chaque projet passera par différentes étapes avant d’arriver à sa réalisation. Donc pour
prendre une décision on doit faire appel à un processus de résolution de problème qui
comporte les phases suivantes26 :
➢ La phase d’identification
C’est la phase la plus importante, elle existe pour des buts bien précis, tels que, l’étude de
l’idée d’investissement, voir si elle est viable économiquement, financièrement et
techniquement. L’assurance de continuer à récolter et consacrer raisonnablement d’autres
ressources au projet étudié.
➢ La phase de préparation
Cette phase concerne toutes les fonctions de l’entreprise, elle a pour objectifs de
développer et conformer les résultats de la première phase, estimer les coûts d’investissent et
d’exploitation et procéder à une analyse financière et économique.
➢ Une étude du marché : elle consiste à faire une évaluation de la demande afin de
déterminer la quantité qui sera produite, et aussi, l’étude de l’offre valable sur ce
marché, ce type d’étude pourra aussi diagnostiquer la concurrence du secteur ;
➢ Une étude technique : c’est une étude analytique des conditions techniques de
réalisation du projet (durée des travaux, localisation géographique, les besoins de
consommation, les besoins en mains-d’œuvre, le type de la technologie retenue…etc) ;
➢ La phase d’évaluation
C’est une phase qui permet de mesurer les différentes composantes du projet, et de choisir
la variante qui répond le mieux aux exigences de l’entreprise et qui offre la rentabilité la plus
importante.
26 SADAOUI. K, « Modèle de décision à court terme », Edition BLED, Alger, 2003, P 88.
15
Chapitre I Généralités et concepts de base sur les investissements
➢ La phase de décision
Après avoir procédé à l’évaluation d’un projet, le responsable sera confronté à l’une des
possibilités suivantes :
-La poursuite des études: Consiste à approfondir les analyses qui ont été menées ou étudier
de nouvelles variantes du projet;
➢ La phase d’exécution
C’est la réalisation ou la concrétisation du projet et cela par la mise à disposition des fonds
nécessaires pour cette opération.
➢ La phase de contrôle
Cette phase permettra de contrôler et de suivre le déroulement des travaux sur les terrains.
Il est par la suite indispensable de procéder à une série de comparaisons, des réalisations par
rapport à ce qui était prévu, respect des normes et de la qualité, respect des termes de contrat
entre le promoteur du projet et les fournisseurs…etc.
16
Chapitre I Généralités et concepts de base sur les investissements
Figure N° 2 : Les étapes de la décision d’investissement
Identification
• Étude de marché ;
• Étude technique ;
• Appréciation des coûts
d’investissements et d’exploitation
autre analyse (juridiques,
humaines…)
Réalisation
Source :LAZARI : « Évaluation et financement des projets », Edition Dar El Othmania, Alger, 2007,
P18.
17
Chapitre I Généralités et concepts de base sur les investissements
2.2. Les modes de financement des projets d’infrastructures
Le financement de projets est une formule de financement qui repose sur la seule
rentabilité d'un projet et qui est motivé par le désir des promoteurs d'exclure ou de limiter les
risques au-delà de l'investissement nécessaire à la réalisation de ce projet. Le financement de
projets fait appel à des montages contractuels et financiers complexes. Dans un financement
de projet, une banque va assurer l'analyse des risques, évaluer les probabilités de réussite et
enfin partager les risques entre les différents acteurs qui sont parties prenantes au projet.
Le financement des grands projets d’infrastructures est le nerf de la guerre. Face à de tels
investissements, les pouvoirs publics rencontrent toujours de grandes difficultés à financer
leurs grands projets. Deux approches différentes se distinguent :
La plupart des projets financés ainsi prennent plus de temps à se monter et à être réalisés,
autant plus en période de crise économique. Les grands projets d’infrastructures français
étaient encore, il y a peu de temps, souvent montés ainsi financièrement.27
Depuis 2004, le mode de financement PPP, Partenariat public Privé tend à se généraliser.
Ce montage a pour but d’optimiser les performances respectives des secteurs public et privé
pour réaliser dans les meilleurs délais les projets qui présentent un caractère d’urgence ou de
complexité pour la collectivité : hôpitaux, écoles, prisons, infrastructures.
27https://www.projetlineaire.com/le-financement-des-projets-dinfrastructures.html
18
Chapitre I Généralités et concepts de base sur les investissements
missions de service public, contre un paiement étalé dans le temps et effectué par la personne
publique.28
Des modes de financement autres que le financement public traditionnel jouent un rôle
croissant dans le développement des infrastructures. Ces dernières années, de nouveaux
investissements ont, dans divers pays, été financés exclusivement ou essentiellement par des
fonds privés. Les deux principaux types de financement sont le financement en fonds propres
et l’emprunt, ce dernier prenant en général la forme de crédits obtenus sur les marchés
commerciaux. Mais il en existe d’autres. Les investissements publics et privés sont souvent
associés dans des arrangements parfois désignés sous l’appellation « partenariat public-privé».
2.2.3.1.Fonds propres
2.2.3.2.Crédits commerciaux
28 Idem.
19
Chapitre I Généralités et concepts de base sur les investissements
cela est possible et économique, compte tenu des conditions du marché financier, les banques
peuvent préférer réunir et prêter des fonds à moyen ou long terme à des taux fixes, ce qui leur
évite de s’exposer elles-mêmes et d’exposer le concessionnaire sur une longue période aux
fluctuations des taux d’intérêt, et rend moins nécessaires des opérations de couverture à terme.
Lorsqu’ils accordent des prêts commerciaux, les prêteurs exigent en général que leur
remboursement ait priorité sur celui de toute autre dette de l’emprunteur. C’est pourquoi ces
prêts sont appelés “non subordonnés” ou “privilégiés”.
2.2.3.3.Prêts subordonnés
Cette catégorie est assimilée à des obligations, dans la mesure où elle donne lieu à un
paiement d’intérêts, l’échéance de remboursement des titres subordonnés peut être déterminée
ou indéterminée. La subordination consiste à soumettre son remboursement et le règlement de
sa rémunération, au préalable de toutes les créances.
2.2.3.4.Investisseurs institutionnels
Il est possible d’obtenir des prêts subordonnés, en plus de ceux qui sont accordés par les
promoteurs du projet ou par des institutions financières publiques, de sociétés de financement,
de fonds d’investissement, de compagnies d’assurance, de sociétés d’investissement
collectif(par exemple, des fonds communs de placement), de caisses de retraite et d’autres
“investisseurs institutionnels”. Ces institutions disposent normalement de sommes élevées
disponibles pour l’investissement à long terme et peuvent représenter une source importante
de capitaux supplémentaires pour les projets d’infrastructure. Si elles acceptent le risque que
représente-la fourniture de capitaux à de tels projets, c’est essentiellement en raison des
perspectives de rémunération et d’une volonté de diversifier leurs investissements.
2.2.3.5.Marché financier
20
Chapitre I Généralités et concepts de base sur les investissements
générale de l’émetteur, ou bien être garantis par une hypothèque ou un autre nantissement sur
un bien particulier.
Les sociétés de services publics ayant des antécédents commerciaux connus peuvent
généralement accéder plus facilement aux marchés financiers que les sociétés créées
spécialement pour construire et exploiter une nouvelle infrastructure et ne possédant pas la
cote de crédit requise. De fait, un certain nombre de bourses exigent que la société émettrice
ait déjà fait ses preuves pendant une période minimale afin d’être autorisée à émettre des
instruments négociables.
21
Chapitre I Généralités et concepts de base sur les investissements
▪ les investissements effectués par des capitaux locaux par des nationaux et/ou
résidents. Les investissements réalisés au moyen de l'attribution de concessions ou de
licences (brevets, marques …etc.) sont également visés par l’ordonnance n°01-03 du
20 août 2001 ; aussi bien les investissements en Building Operate Transfer (BOT)
dans lequel le concessionnaire assure le financement de l’investissement en participant
au capital, même s’ils ne sont pas aujourd’hui les plus fréquents.
L’investissement dans le secteur des services est officiellement reconnu et encouragé par
la législation sur l’investissement. Des avantages sont également accordés aux
investissements en vue du développement régional bien qu’aucun secteur prioritaire n’ait été
défini ou précisé de manière limitative.
Par ailleurs, il est à remarquer que certains auteurs utilisent l’expression « projets de
développement » pour désigner les projets d’investissement. Il s’agit d’une expression
généralement utilisée par les institutions financières soucieuses de prendre en compte, au-delà
Les investissements d'infrastructure de transport peuvent être définis comme des dépenses
dont la destination est orientée vers de nouvelles constructions d'infrastructures de transport
ou à l'amélioration d'un réseau déjà existant. En effet, l'infrastructure concerne généralement
des éléments fixes.
31 TESSA. D-R : « La priorisation des investissements dans les infrastructures de transports en Afrique ».
Mémoire de master, gestion de transport : Université Libre de Bruxelles, 2015, P 10. Disponible
sur :https://www.memoireonline.com.
Par exemple, les voitures ne sont pas considérées comme des infrastructures, car elles ne sont pas
fixes.
24
Chapitre I Généralités et concepts de base sur les investissements
Tableau N°1 : La notion d’infrastructures
Infrastructures économiques
Infrastructures
Énergie et services sociales
Transports Télécoms
sociaux publics
• Routes (à péage) •Oléoducs et gazoducs • Réseaux câblés • Écoles
gaz/électricité
•Aéroports et ports •Systèmes • Prisons
usées/déchets
•Énergies renouvelables
25
Chapitre I Généralités et concepts de base sur les investissements
Tableau N° 2: Catégories d’investissement dans une entreprise (Transport)
Catégories d’investissement
Politiques générales
Nature Options types Exemples
Amélioration de Confort
Croissance Purement services Ponctualité
Quantitatif
Objet Fournir des prestations
Accroitre les ventes -Réseau des ventes sur des nouvelles lignes
et les recettes Diversification -Filialisation du réseau
des ventes
-Modernisation
Rationalisation Productivité
Acquisition des bus
Objet modernes
Réduire les coûts et -Remplacement d’une
-Renouvellement du
les dépenses Remplacement partie du parc-transport
matériel
Conversation
Désinvestissement -Élimination de
-Diversification par certaines lignes non
Ou
Objet substitution rentables et promouvoir
Redéploiement de nouvelles lignes
À accroître les ventes
Et cela sans recourir à l’impôt qui en l’absence de ces ressources aurait été le seul moyen
possible.
26
Chapitre I Généralités et concepts de base sur les investissements
3.2.1. L’importance du réengagement de l’État
L’importance du réengagement de l’État pour l'investissement public en Algérie peut se
justifier pour plusieurs raisons :
3. reconstruction d’un consensus social mis à mal par les deux décennies passées.
Depuis près d’une décennie, l’État dégage une épargne nette importante. La fiscalité sur
les hydrocarbures, qui est une bonne approximation de la rente, permet de dégager une
épargne budgétaire importante et d’offrir par conséquent un rôle de tout premier plan à l’Etat
qui peut entreprendre des dépenses d’infrastructures économiques et sociales importantes .Il
est naturel que cette dernière revienne d’une manière ou d’une autre à la collectivité.
Conclusion
Un projet d’investissement peut être décomposé en plusieurs étapes. Lors de l’étude
préalable au lancement, il convient de s’interroger sur l’environnement du projet pendant la
réalisation, on doit vérifier que les dépenses engagées pour la réalisation des travaux
n’excédant pas les provisions. Donc, on a constaté qu’il convient pour l’investisseur de
procéder à une étude financière et économique de son projet à travers l’analyse des
indicateurs de rentabilité.
30
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
Introduction
En théorie, les investissements d’un projet d’infrastructure sont à réaliser par l’Autorité
Publique, la ou l’exploitant différent du réalisateur. Il est apparu clairement que
l’investissement initial devra être à charge de l’État, aucune autre entité n’étant en mesure
d’assumer de tels investissements pour ce type de projets.
Évaluation financière :
Évaluation économique :
31
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
Les dispositions préconisées par le guide ont été élaborées en référence, d’une part, à
l’expérience nationale et, d’autre part, aux meilleures pratiques internationales en matière de
maturation des projets. Il est attendu de l’application des dispositions de ce guide une
amélioration significative de la maturation des grands projets d’infrastructures économique et
sociale.
35
Programme quinquennal 2005-2009.
CNED : Les insuffisances dans la préparation et l’exécution des projets ont poussé les autorités à
créer une entreprise publique autonome à caractère industriel et commercial dénommé la CNED, a été
créée en vertu des dispositions de l’article 70 de la Loi n° 03-22 du 28 décembre 2003 portant Loi de
Finances pour 2004. Intervient sur les grands projets d’infrastructures : de Transports, Hydrauliques,
Sanitaires, Socio-éducatives .À pour mission Accroître l’efficience de la dépense d’équipement de
l’Etat, Améliorer le processus d’évaluation, de réalisation et de suivi des grands projets
d’infrastructure économique et sociale. Optimiser le coût de financement des grands projets,
diversifier les sources de financement.
32
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
d’équipement public). La qualité d’un projet, c’est-à-dire son impact favorable sur le
développement économique et social du pays, dépendra de manière importante de la qualité
des études de maturation. La maturation réussie d’un projet est celle qui, à moindre coût et
dans des délais les plus courts possible, permettra, d’une part, de définir les caractéristiques
du projet, de s’assurer qu’il est faisable sur le plan technique, financier et environnemental et
qu’il est économiquement opportun du point de vue de la collectivité nationale, et d’autre
part, de conduire à une réalisation des investissements en conformité avec les délais et les
coûts prévus. Une telle maturation implique la maîtrise de techniques d’étude et d’analyse et
leur mise en œuvre dans le cadre approprié d’une méthodologie générale d’approche de la
maturation36.
Ensemble des étapes qui suit un projet depuis le début de sa conception jusqu’à sa mise en
service. Les principales étapes sont :
Au titre des diverses phases successives de maturation d’un projet, des études et analyses
spécialisées auront à être conduites. Ces études sont de nature très variée :
▪ Étude clientèle ;
▪ Études techniques ;
▪ Analyse multicritère.
36Guide de Maturation des Grands Projets d’Infrastructure Economique et Sociale (Caisse Nationale
d’Équipement pour le Développement), méthodologie générale; décembre 2008
33
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
1.3. Contenu de différentes étapes d’études d’un projet ferroviaire
Un projet doit être étudié sous plusieurs angles :
Dans cette première phase, à savoir « Étude d’identification », une seule étude sera menée
par «grand axe» pouvant regrouper plusieurs tronçons dont l’objectif essentiel est de :
▪ Éliminer dès ce stade certains projets qui ne présentent manifestement pas d’intérêt
pour l’économie nationale ;
▪ Définir l’impact des projets concurrents et des projets complémentaires sur l’intérêt
du projet ;
▪ Pour les projets reconnus à l’issue de cette étude d’intérêt pour l’économie nationale :
- Identifier clairement les choix à effectuer, au sein du projet entre les grandes
variantes du projet ;
- Mener une analyse financière préliminaire qui donne une estimation préliminaire
des flux de dépenses (investissement et exploitation) et de recettes associés au
projet ; elle est conduite selon la méthode dite d’analyse financière «sommaire » ;
Ces études sont généralement d’un coût relativement faible (moins de 5 millions DA en
ordre de grandeur) et d’une durée courte (quelques mois) (CNED. 2008, p. 20).
34
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
Les études de faisabilité de lignes ferroviaires nouvelles sont effectuées sur les projets
dont les études d’identification ont montré qu’ils présentaient un intérêt potentiel pour la
collectivité nationale. Elles fournissent les informations nécessaires à la constitution du
dossier d’enquête d’utilité publique du projet lorsque, le projet est soumis à cette procédure.
Elles ont en général un coût élevé qui dépend naturellement de la complexité et de la taille du
projet (ce coût atteint fréquemment plusieurs dizaines de millions DA, même pour des projets
relativement simples) (CNED. 2008, p. 27). Leur exécution s’étale typiquement sur 18 à 24
mois.
▪ Confirmer que le projet est viable (faisable) sur le plan technique, financier,
économique, environnemental et organisationnel et que les risques attachés à ces
divers aspects sont susceptibles d’être maîtrisés ;
▪ Mener une analyse financière au stade de l’étude de faisabilité qui donne une
estimation détaillée des dépenses (investissement y inclus expropriation et
indemnisation et exploitation) et des recettes associées au projet ;
▪ Confirmer avec une incertitude n’excédant pas en général 10% le coût de réalisation
des investissements du projet ;
▪ Préparer les dossiers d’appel d’offres relatifs aux principaux marchés de réalisation ;
Dans la pratique, certaines de ces trois phases sont couramment omises ou prolongées
dans le temps. Cela peut paraître une manière d’économiser le temps et l’argent, mais en
réalité, elle engendre de grandes difficultés au cours des phases suivantes :
Sont définis comme «grands projets» dans le secteur ferroviaire ; tous les projets,
programmes ou grappes de projets d’investissement d’un montant total fixe par arrêté
interministériel pris conjointement par le ministre des Finances et le ministre des Transports
concernant les domaines suivants40:
▪ construction de lignes nouvelles ;
▪ programmes régionaux d’aménagement ferroviaire ;
▪ doublement de voie sur des lignes existantes a voie unique ;
▪ rectification de trace de lignes existantes ou réalignement de lignes ;
▪ électrification de lignes (y compris renouvellement d’installations de traction
électriques) ;
▪ installations de signalisation de cantonnement ou de signalisation des gares (y
compris commande centralisée de lignes) ;
▪ installations de télécommunications (autres qu’installations à caractère local).
Autres projets de mise à niveau ayant des composantes techniques multiples visant à
augmenter la capacité et/ou la sécurité de la circulation ferroviaire.
La maîtrise d’ouvrage des grands projets du secteur ferroviaire est désormais assurée par
l’Agence Nationale d’Etudes, de Suivi et de Réalisation des Infrastructures ferroviaires
(ANESRIF). La gestion et l’exploitation de l’ensemble du réseau ferroviaire sont confiées,
La rentabilité est un concept très général, qui s'exprime par un rapport entre les résultats et
les moyens mis en œuvre. En effet, la seule considération du résultat ne donne pas une mesure
expressive de l'efficacité économique, car elle ne tient pas compte de l'importance des moyens
mis en œuvre. L'évaluation de la rentabilité dépend donc de la définition du ou des résultats
d'une part et des moyens d'autre part42.
▪ Le résultat : peut être le bénéfice avant impôt, le bénéfice net après impôt ou le cash-
flow. Aussi certains préfèrent s'en tenir à la notion de valeur ajoutée, d'autres
retiendront le bénéfice net après impôt augmenté des frais financiers. L'essentiel sera
toujours d'observer une certaine logique qui dépendra des choix effectués au niveau
des moyens.
Un projet rentable est celui dont la somme des gains est supérieure à l'investissement
initial. En d’autre terme, on peut définir la rentabilité d’un projet comme son aptitude à
produire un bénéfice. La rentabilité d'un projet est appréciée donc en comparant un résultat et
la valeur des moyens mis en œuvre pour l'obtenir. On distingue la rentabilité économique et la
rentabilité financière.
➢ Rentabilité financière
La rentabilité financière est « la phase de l’étude d’un projet qui permet d’analyser si ce
projet est viable, et dans quelles conditions, compte tenu des normes et des contraintes qui lui
sont imposées, et à partir des études techniques et commerciales déjà réalisées. Elle consiste à
➢ La rentabilité économique :
L’évaluation économique est l’étude d’un projet de point de vue de son impact sur
l’environnement et les collectivités locales. Elle vise à aider, à préparer et sélectionner les
projets apportant la plus grande contribution au développement économique. L’évaluation
économique consiste à apprécier les avantages et inconvénients d’une décision.
La rentabilité économique d'un projet publique peut être faite pour la collectivité nationale
dans son ensemble. En monétarisés tous les gains et les pertes de toutes les personnes
concernées par le projet: voyageurs, entreprises collectivités publiques.
39
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
sens, elle est l’équivalent pour le secteur public de ce qu’est l’analyse du choix des
investissements pour le secteur privé : la première essaie de déterminer si les avantages
sociaux d’une activité envisagée par le secteur public sont plus grands que ses coûts sociaux,
tandis que le second cherche à savoir si les avantages privés (le rendement) d’un
investissement éventuel du secteur privé dépassent ses coûts privés.
L’évaluation économique et financière a été appliquée dans le cadre d’études portant sur
toutes sortes de projets publics : contrôle de la pollution atmosphérique, lois sur la protection
des consommateurs, programme d’éducation, détérioration de la couche d’ozone, trains haute
vitesse, bruit…
Le grand objectif de l’évaluation économique et financière est de découvrir si la valeur
nette des biens et services produits augmente ou diminue quand un projet spécifique (une
réaffectation des ressources) est réalisé. Pour permettre la comparaison, tous les avantages
apportés par un projet sont transformés en gains monétaires et les projets sont ensuite
comparés en fonction de la rentabilité globale des investissements consentis pour les réaliser,
à l’aide de deux indicateurs qui sont :
▪ La valeur actuelle nette (VAN) ;
▪ Le taux interne de rentabilité (TIR).
2.2. Étude de la rentabilité financière
L’évaluation financière d’un projet a pour objet de déterminer les flux monétaires qu’il
implique pour la ou les institutions chargées de la construction et de l’exploitation du projet et
d’apprécier la capacité de cette (ou de ces) institution à mettre en œuvre un schéma de
financement soutenable, assurant la disponibilité des fonds nécessaires à la construction et au
fonctionnement du projet et sauvegardant la viabilité financière et la pérennité de ses activités.
L’objet de l’analyse financière est d’utiliser les prévisions du cash-flow (flux de trésorerie)
du projet afin de calculer des taux de rendement appropriés en particulier le taux (interne) de
rendement financier (TIRF), ainsi que la valeur actuelle nette financière correspondante
(VANF)46.
L'analyse financière donne une vue d'ensemble des flux financiers d'investissement, les
frais d'exploitation et les revenus produits sur la durée de vie du projet, et elle calcule le taux
interne de rentabilité financière sur le coût d'investissement global et sur les fonds propres.47
41
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
Tous les éléments financiers devront être évalués en dinars constants dans un premier stade, et
en dinars courants dans une deuxième étape, afin d’évaluer l’évolution prévisible des prix. Dans ce
cas, le taux d’inflation à appliquer sera la valeur de l’inflation au cours des cinq dernières années50.
2.2.2. Estimation des variations des coûts d’investissement en infrastructures
Dinars constants ou prix constants : prix à une année de base adoptés dans le but d’exclure l’inflation des
données économiques. Ils peu vent se référer aussi bien aux prix de marché qu’aux prix fictifs. CNED
50 Manuel de projet ANESRIF « Analyse financière et économique », Juillet 2010
51 Idem.
42
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
Tableau N°3 : Exemple d’estimation de variation des coûts d’investissement
▪ Charges d’administrations ;
En ce qui concerne le volet recettes, les projets ferroviaires génèrent normalement leurs
propres recettes. Les recettes sont résultantes de la mise en œuvre de la nouvelle ligne
dépendront principalement par les hypothèses de croissance de la demande future « passager »
ou « fret » sur le réseau ferroviaire objet de l’étude. Seront déterminées par les prévisions de
trafic et les tarifs dans l’étude clientèle. Il est intéressant de signaler ici que la tarification dans
les chemins de fer est parfois établie au niveau politique et sans un vrai rapport avec les coûts
effectifs (marginaux ou moyens) du service en question. Il est important d’étudier ses
incidences potentielles sur les recettes des projets.53
De manière générale, le projet peut générer d’autres types de revenus, parmi lesquels par
ex. des revenus de locations et d’autres services pour les voyageurs et les transporteurs.
Valeur résiduelle : Valeur actuelle nette de l’actif et du passif à la dernière année de la période
sélectionnée pour l’évaluation de l’infrastructure. Selon les cas, la valeur résiduelle est soit la valeur de
revente de l’investissement si un marché existe (cas du matériel de transport), soit une estimation de la
somme actualisée des bénéfices futurs qu’on en escompte, soit par la revente des éléments constitutifs,
soit par la poursuite de sa mise en service. « CNED »
54Commission européenne DG Politique régionale. Op. cit. P 11.
45
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
▪ les effets externes – incluant le taux d’accidents, le bruit, les exhalations et les
changements de climat (externalités) ;
▪ l’amélioration de la sécurité du transport ferroviaire.
Les résultats économiques de l'analyse coûts-bénéfices sont présentés sous forme de la valeur
actualisée nette (VANE), le taux interne de rentabilité (TIRE) et le ratio avantages/coûts)
Pour que le projet soit rentable, et souhaitable du point de vue économique, la VANE devra
être supérieure à zéro, le TIRE devra être supérieure au taux d’actualisation social choisi et le ratio
avantages/coûts RAC devra être supérieur à 1.
Des impacts économiques de nouvelles lignes de chemin de fer peuvent apparaître sous
plusieurs formes. Ils comprennent:
▪ Avantages géographiques d'emploi
▪ Des gains de productivité géographique, grâce à une plus grande efficacité par
l’amélioration de l’accessibilité et l’effet « agglomération »
▪ D’autres avantages d’agglomération: délocalisation de logements et d'emplois
autour des nœuds de transport, etc.
Par ailleurs, l'amélioration des infrastructures telles que les nouvelles stations a souvent un
impact positif sur la valeur des propriétés, stimulant ainsi le développement économique dans
le couloir. À son tour, l'augmentation des valeurs foncières contribue généralement au coût du
projet.
Ces effets économiques plus larges, aussi connus comme effets indirects, sont encore en
discussion académique en termes de la façon de mesurer et quantifier. Bien qu'il y ait un
accord sur leur existence, ces effets sont difficiles à mesurer, nécessitant parfois des outils
économiques complexes et des statistiques complètes pour leur évaluation.
En outre, l'application des ratios et des résultats d'une région à l'autre n'est pas possible,
car ces effets sont totalement liés aux conditions locales.
Une externalité (coût externe) : apparaît lorsque la production ou la consommation d’un bien ou d’un
service par une unité économique a un effet direct sur le bien-être d’autres unités de production ou de
consommation, sans qu’il y ait pour autant de compensations financières entre ces unités. Les
externalités peuvent être positives ou négatives « CNED ».
46
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
l’efficacité de l’allocation de ressources en quantité limitée afin de maximiser le bien-être de
la société dans son ensemble. Cette forme de méthode d’évaluation de projet varie quelque
peu d’un pays à un autre. Il n’existe pas de consensus universel sur le degré possible de
désagrégation des coûts et des avantages, sur les effets qui doivent être pris en compte dans
l’analyse et sur la manière de les quantifier monétairement55.
Une solution qui satisfait le critère d’efficacité économique sera obtenue lorsque la somme
des avantages économiques d’un projet sera supérieure à la somme des coûts économiques
d’un projet. Ainsi, l’ensemble des avantages que procure la solution à certaines personnes
rendrait théoriquement possible l’indemnisation de celles qui sont défavorisées par la
solution, de telle sorte que le niveau de bien-être de l’ensemble de la société sera plus élevé
après qu’avant la réalisation du projet.
Le tableau suivant présente la nature des avantages et des coûts pour la collectivité que
peut entraîner la réalisation d’un projet en transport. Il peut être question de projet routier, de
transport en commun ou d’infrastructure aérienne, maritime ou ferroviaire. Dans ces derniers
modes, les paramètres des coûts et des avantages pourront être différents56.
Dans une analyse avantages-coûts, l’ensemble des coûts et des avantages d’un projet sont
comptabilisés :
47
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
- En dinars constants;
Les avantages sont généralement obtenus sur l’ensemble de l’horizon d’analyse du projet,
à compter de l’année de mise en service de la nouvelle infrastructure. Ils sont en général
influencés par le volume de trafic supporté par l’infrastructure. Pour leur part, les coûts sont
d’ordinaire assumés en début d’exercice, puis à intervalles réguliers, pour les interventions
d’entretien.
Identifier les coûts du projet est typiquement plus simple que de définir ses avantages.
Normalement, les coûts financiers d’investissement, d’entretien et d’exploitation se
convertissent en coûts économiques en éliminant les contingences physiques et tarifaires, la
TVA, et d’autres taxes et droits. Les coûts externes non financiers proviennent de la pollution.
Les résultats économiques quantifiables clés d'une ligne de chemin de fer sont les
suivants57:
▪ Les gains de temps pour les usagers de la ligne ;
▪ La réduction des accidents ;
▪ Des économies de coûts d'exploitation des véhicules pour les usagers de la route et les
compagnies aériennes ;
▪ La décongestion des routes ;
▪ La réduction des émissions de carbone (gaz à effet de serre) ;
▪ La réduction des émissions de polluants atmosphériques ;
▪ La réduction de la consommation d'énergie primaire.
▪ le choix d’un taux d’actualisation économiqueapproprié ;
▪ la manière de calculer les taux de rendements économiques et de l’utiliser pour
l’appréciation du projet.
L’avantage pour la collectivité sera la somme des avantages de ces différentes catégories
d’agents économiques.
49
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
L’analyse quantitative subséquente peut être limitée aux variables les plus significatives,
qu’il convient de vérifier en cas de doute. D’une manière générale, on recommande
d’envisager comme « critiques » les paramètres pour lesquels une variation (positive ou
négative) de 1% entraîne une variation correspondante de 1% (un point de pourcentage) du
TIR ou de 5% de la valeur de base de la VAN58.
Les critères de rentabilité permettent de rapprocher des coûts et des avantages quantifiés
par une procédure de calcul dont le résultat est exprimé par un seul chiffre. Ils s'appliquent
aux différents stades du cycle de projet et pour les différents plans d'analyse financière et
économique.
Chaque critère a une signification propre, de sorte que l'application conjointe de plusieurs
d'entre eux permet de décrire la rentabilité sous différents angles. Cette diversité enrichit la
compréhension des enjeux et des risques, garantissant ainsi une meilleure décision.
La VAN égale à la somme des cash-flows actualisés positifs et négatifs. Elle représente la
différence entre la valeur actualisée des flux monétaires générés par le projet et la valeur
actuelle des flux monétaires requis par celle-ci. En d’autres termes, la VAN correspond au
surplus monétaire dégagé par le projet après avoir récupéré les parts du capital initialement
investi. Elle se calcule comme suit61.
En d’autres termes c’est la différence entre les recettes et les dépenses actualisées de
toutes natures engendrées par l’opération pour le gestionnaire d’infrastructure.
La valeur actuelle nette appelée aussi bénéfice actualisé est « la différence entre la somme
des cash-flows actualisés et le capital investi »62.
𝑁
CFk
VAN = ∑ − I0
(1 + r)k
𝑘=1
Tel que :
VAN : Valeur actuelle nette ;
CFK : Cash-flow généré à la période k ;
r : Le taux d’actualisation ;
K : L’ordre de l’année d’exploitation ;
N : La durée de vie de l’investissement.
I0 :Capital investi
52
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
Les cash-flows attendus doivent être actualisés à un taux qui reflète le coût de
financement de ces actifs (le coût de la dette et des Fonds Propres). La méthode de la Valeur
Actuelle Nette consiste à actualiser tous les cash-flows, c’est-à-dire à ramener leur valeur à
l’époque zéro et à les additionner. L’investissement dont la Valeur Actuelle Nette sera la plus
élevée sera considéré comme le plus rentable. La sélection du projet selon la méthode de la
VAN peut prendre trois situations à savoir :
▪ La VAN < 0 : dans ce cas, on ne réalisera pas l’investissement du fait que le projet ne
pourra pas récupérer des dépenses (l’investissement initial et/ou coût des ressources).
Avantages de la VAN
La méthode de la VAN présente plusieurs avantages. Parmi ces avantages, on cite :
▪ Elle offre une indication sur la rentabilité du projet ;
▪ Elle permet de comparer plusieurs projets sur la base d’un même taux d’actualisation ;
▪ Elle tient compte de la valeur temporelle de l’argent.
Inconvénients de la VAN
De même, la méthode de la VAN présente certains inconvénients, à savoir :
▪ Elle ne permet pas de comparer entre deux projets avec des mises initiales différentes ;
▪ Elle ne permet pas de comparer entre deux projets ayant des durées de vie déférentes ;
▪ Le calcul de la VAN revêt une certaine subjectivité, il est fortement lié et sensible au
choix du Taux d’Actualisation.
La notion de l’indice de profitabilité est directement liée à celle de la valeur actuelle nette.
Il peut être obtenu par le rapport entre la valeur actuelle des cash-flows actualisés et le capital
investi.
𝐅𝐥𝐮𝐱𝐍𝐞𝐭𝐬𝐝𝐞𝐓𝐫é𝐬𝐨𝐫𝐞𝐫𝐢𝐞𝐚𝐜𝐭𝐮𝐚𝐥𝐢𝐬é𝐬
𝐈𝐏 =
𝐈𝐧𝐯𝐞𝐬𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭
53
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
Critères d'appréciation :
Le délai de récupération actualisé (DRA) est « le temps nécessaire pour que la VAN des
Cash-flows cumulés actualisés devienne positive »64.
En d’autre terme ce critère équivaut à « la durée nécessaire pour récupérer le flux total de
liquidité investi initialement à partir de la série des flux totaux de liquidité prévisionnels
actualisés »65.
C'est le temps, nécessaire pour que les avantages nets équilibrent les coûts
d'investissement, c'est-à-dire le temps nécessaire pour que le total cumulé des avantages bruts
soit égal au total cumulé des coûts (la somme algébrique de ces flux devient positive) : En
analyse financière, par exemple, le délai de récupération est donné par l'année au cours de
laquelle le solde cumulé de trésorerie (calculé sans inclure les capitaux propres en flux
entrants) devient positif.
Le Taux Interne de Rentabilité (TIR) est « le taux maximum auquel on peut rémunérer les
capitaux ayant servi à financer le projet, sans que l’opération devienne déficitaire »66 . Cette
méthode a les mêmes fondements que ceux de la VAN, elle consiste à rechercher pour quel
Taux d’Actualisation nous obtenons l’égalité entre l’investissement (I) et la Valeur Actuelle
des Cash-flows Nets attendus.
Ou bien « Le taux interne de rentabilité est le taux d’actualisation qui annule la valeur
actuelle nette (VAN) »67.
54
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
La formulation mathématique du TIR se présente comme suit:
Tel que:
FLt: flux totaux de liquidité prévisionnelle en t (t = 0, …, n) ;
n : horizon prévisionnel du projet ;
a : TIR de base du projet
VAN : Valeur actuelle nette.
La Valeur Actuelle Nette est une fonction décroissante du Taux d’Actualisation : plus le
Taux d’Actualisation (ou coût moyen du capital) augmente et plus la VAN (ou la rentabilité)
diminue. Lorsque la VAN est nulle, le taux identifie est le Taux de Rentabilité Interne qui
égalise la Valeur Actuelle des encaissements nets et des décaissements nets. Le TRI est point
d’intersection de la courbe de la VAN avec l’axe des abscisses.
➢ Avantages du (TIR)
Le TIR quant à lui présente aussi des avantages comme des autres critères cités au-dessus,
alors nous retenons:
▪ C’est un indicateur intrinsèque (propre au projet), il est indépendant de tout autre taux
d’intérêt, contrairement, au critère de la VAN qui suppose implicitement que les cash-
flows nets dégagés par l'investissement sont réinvestis à un taux égal au Taux
d'Actualisation i ;
▪ Il est étroitement lié à la VAN et mène, généralement, aux mêmes décisions.
➢ Inconvénients du (TIR)
Le TIR contient certains inconvénients à savoir :
▪ Possibilité d’existence de taux multiples qui rend ce critère inutilisable ;
▪ Le risque de conflit avec le critère de la VAN ;
▪ Na pas une signification financière réelle.
Le taux interne de rentabilité est le taux à partir duquel l’investissement commence à être
rentable, autrement dit le taux t pour lequel la VAN est égale à zéro :
Si le taux d’actualisation est inférieur au taux interne de rentabilité, l’investissement est
opportun.
TIR taux d’actualisation VAN 0 Projet rentable
55
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
➢ Mode de calcul du TIR
Le TIR se détermine par itérations successives. Il s’agira de faire plusieurs essais, jusqu’à
trouver le taux d’actualisation qui annule la VAN.
Pour ce faire, il y aura lieu de choisir arbitrairement un taux d’actualisation puis de
déterminer la VAN à ce taux. Si la VAN est positive, il faut augmenter le taux d’actualisation
pour réduire la VAN. Et ainsi de suite jusqu’à ce que la VAN devienne négative. À ce
moment-là, il sera possible d’interpoler entre le dernier taux d’actualisation qui a donné la
VAN positive et celui qui a donné la VAN négative.
Pour pouvoir interpoler, il est indispensable de disposer d’une VAN positive et d’une
VAN négative.
On choisit des valeurs de TA les plus proches et les plus précises possible afin de
minimiser l’arc de la courbe VAN et pouvoir bien l’assimiler a un segment de droite, et ceci
pour pouvoir appliquer des règles géométriques (Thalès) :
VAN
TIR
VAN-1
TA1 TA2 TA
VAN-2
L’outil informatique (tableur Excel) calcule directement à l’aide la fonction TIR par
itération. La première de ces itérations utilise la valeur de l'argument estimation, puis la
fonction TIR répète les calculs jusqu'à ce que le résultat soit exact à 0,00001 % près.
56
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
3.6.Comparaison entre la méthode de la VAN et le TIR :
Lorsqu’on se réfère aux deux principaux critères qui sont la VAN et le TIR en matière
d’évaluation de la rentabilité des investissements, les réponses (acceptation ou rejet) doivent
en général être les mêmes.
▪ La VAN d’un projet diminue au fur et à mesure que le taux d’actualisation s’élève,
selon une courbe décroissante ;
▪ Le TRI d’un projet c’est le taux par lequel la VAN de ce projet s’annule.
On peut présenter cette relation à l’aide d’un graphique où l’on porte sur l’axe des
abscisses les taux d’actualisation et sur l’axe des ordonnées les revenus actualisés.
La VAN=0 si : i=TIR
TIR
I
0
Taux d’actualisation
Source : BOUGHABA. À : « Analyse et évaluation de projet », Edition BERTI, Alger, 2005, P 35.
57
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
▪ Le point d’intersection entre la courbe de la VAN et l’axe des abscisses représente de
TRI (VAN=0) ;
▪ La courbe de la VAN est décroissante, elle diminue à chaque fois que le taux
d’actualisation augmente ;
Critères Caractéristiques
Remarques
En théorie il est incontestable que la méthode de la valeur actuelle nette est meilleure .Elle
est cohérente, toutes les recettes nettes sont supposées investies au même taux.
En pratique, la méthode du taux interne de rentabilité est séduisante, elle permet
directement des comparaisons entre projets.
En résumé, on peut dire que les deux méthodes sont complémentaires .Il n’est pas
difficile d’ailleurs, lors de l’évaluation d’un investissement, de déterminer sa rentabilité selon
les 2 méthodes.
58
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
La décision quant à l'utilité de l'investissement doit être basée sur une lecture croisée des
résultats des deux analyses économiques et financières. Il y a quatre situations possibles qui
pourraient se présenter, comme ci-dessous :
VAN
Investissement souhaitable Investissement ne produit pas de recettes
économique
Gouvernement ne peut pas approuver Gouvernement ne peut pas approuver
<0
59
Chapitre II Evaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
Conclusion
Tout projet d’investissement ferroviaire nécessite une étude de maturation de projet, afin
de permettre aux décideurs de mesurer l’opportunité de sa réalisation et de mettre à la
disposition de la collectivité un service de transport de qualité en termes de sécurité,
ponctualité, régularité et tarification. Ceci a poussé les pouvoirs publics d’arrêter une méthode
rationnelle présentée dans « un guide de maturation des projets ».
En clair, un grand projet d’infrastructure ferroviaire ayant abouti, aura à franchir trois
étapes : la phase d’étude d’identification, celle de faisabilité et celle de préparation à la
réalisation, durant toutes ces phases, en plus des études techniques et d’autres études
spécifiques au secteur ferroviaire des études d’ordre financier et économique sont réalisées
qui permettent à l’État de contrôler ses dépenses en matière d’investissement ferroviaire,
évaluer les bénéfices procurés par cet investissement à la collectivité et fournit également des
informations précises sur la contribution réelle du projet à la Nation dans le contexte
international ainsi que des effets du projet sur l’économie domestique.
Les méthodes d’évaluation de projets sont des aides précieuses à la prise de décision, tant
dans le secteur privé que dans le secteur public. Elles présentent des mécanismes nécessaires à
l’appréciation de la viabilité et de la rentabilité des projets d’investissements. Après
l’évaluation des projets d’investissements, il est possible d’utiliser les différents critères
financiers pour la sélection des projets les plus avantageux.
Ces méthodes et critères d’évaluation vont être appliqués dans notre cas pratique à savoir
sur le projet de la nouvelle ligne Oued Aissi-Azazga.
60
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
Introduction
Le chemin de fer constitue un facteur important dans l’économie du pays, d’où la priorité
accordée par l’État algérien pour la modernisation et le développement du réseau ferré
Algérien.
Le réseau des chemins de fer Algérien est aujourd’hui parmi les plus modernes d’Afrique,
il s’étendra bientôt sur 12 500 kilomètres, ce qui en fera le second du continent après
l’Afrique du Sud.
Dans ce cadre, le gouvernement a engagé un vaste programme d’investissement visant la
modernisation des infrastructures existantes et la création de nouvelles lignes ferroviaires
permettant d’accroitre la capacité de transport par rail et d’assurer la compétitivité du chemin
de fer.
61
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
Section 1 : Vue d’ensemble sur le réseau ferroviaire Algérien
Actuellement, le réseau ferré Algérien s’est hissé à hauteur de 4000 km et ce, après
l’achèvement de certains projets, dont la pénétrante de l’ouest qui va du Sud de Sidi Bel
Abbès vers Béchar.
À la réception des projets de réalisations en cours à l’horizon 2019, il sera de plus de
6.300 km.
Dès l’achèvement de tout le programme ferroviaire national, avec notamment le maillage
de tout le Réseau à l’horizon 2025, le linéaire total atteindra les 12.500 km (hors voies de
service).
1.1.Réseau ferroviaire Algérien
Le secteur ferroviaire Algérien est géré et exploité par la Société Nationale des Transports
ferroviaires (SNTF), comme « un service public imposant une intervention de l’État ».
Le cadre réglementaire de l’activité ferroviaire est défini par une Convention entre l’État
et la SNTF approuvés par décret du 28 juin 1988 et par le Cahier des Clauses Générales
(CCG) fixant les charges et sujétions de service public de la SNTF approuvé par arrêté du
Ministère des Transports en date du 22 décembre 1990. L’activité ferroviaire y est définie
comme « un service public imposant une intervention de l’État », « l’ensemble des services
offerts par la SNTF (étant) mis en œuvre selon les principes du service public ». La SNTF est
un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) placé sous la tutelle du
Ministère des Transports et Travaux publics. Elle gère et exploite l’ensemble du réseau
ferroviaire Algérien.
Le chemin de fer intervient sur cinq segments du marché des transports :
1. les transports minéraliers lourds effectués sur la ligne Annaba-Tébessa-Djébel Onk ;
ces transports concernent le minerai de fer et le phosphate ; le chemin de fer y jouit
d’un monopole naturel ;
2. le transport des marchandises générales sur l’ensemble du réseau, activité
commerciale sur laquelle le chemin de fer subit une concurrence très importante des
transporteurs routiers ;
La SNTF a créé 03 sociétés de transport ferroviaire spécialisées sous forme de filiale: RailExpress
pour le transport des colis et du “détail” et certains transports par trains complets, la Société de
transport des grains, et la Société des transports de produits énergétiques pour le transport des
carburants. En outre, deux sociétés de transport ferroviaire spécialisées sont en cours de création :
société pour l’exploitation des transports minéraliers sur la ligne minière Est, et société pour le
transport voyageurs de la banlieue algéroise.
62
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
3. les transports voyageurs inter villes (Grandes Lignes) sur les relations Alger Oran et
Alger- Constantine-Annaba, sur lesquels le chemin de fer subit également une très
forte concurrence des transports routiers (autocars principalement) et aériens;
4. les transports voyageurs régionaux entre grandes villes et villes moyennes ; cette
activité a très fortement décliné dans la décennie passée, en raison de la forte
concurrence des transports routiers (autocars, taxis collectifs) et de la déficience de
l’offre ferroviaire. Il est envisagé qu’à l’avenir elle soit exploitée au titre de
l’obligation de service public ;
5. les transports voyageurs de la banlieue algéroise ; ces transports effectués sur les axes
Alger-Thénia et Alger-El Affroun sont destinés à jouer un rôle essentiel dans le
schéma général des transports de la région d’Alger.
1.2.Perspective de développement du réseau ferroviaire.
Plusieurs programmes de développement préconisés dans le cadre du SNAT (et
développés dans les Schémas Régionaux d’Aménagement du Territoire), sont déjà entames,
dont le Schéma Directeur Ferroviaire, inscrit dans le cadre du développement des grandes
infra- structures de transport, au même titre que les Schémas Routier et Autoroutier, Portuaire
et Aéroportuaire.
L’adoption d’un programme de développement résultant d’un schéma directeur à long
terme et prévoyant une profonde restructuration du réseau ferroviaire national constitue une
démarche qui vise à améliorer d’une manière significative la contribution du chemin de fer
dans la prise en charge des besoins de transport de personnes et de marchandises. Le réseau
ferroviaire national nécessite d’importants efforts d’extension, de modernisation de ses
équipements ainsi que d’amélioration de sa gestion.
SNAT : (Schéma National d’aménagement du Territoire) est un acte par lequel l’État affiche son
grand projet territorial.
SDSF : (Schéma Directeur Sectoriel Ferroviaire) est défini par la loi n°01-20 du 12 décembre 2001
63
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
Le Schéma Directeur Sectoriel Ferroviaire (SDSF) à tracer huit (08) Axes de
développement du programme ferroviaire ci après 69: comme montre la carte réseau en annexe
N°01.
Axe 01 : La Rocade Nord et ses dessertes :
▪ 22 Wilayas desservies, représentant plus de 20 Millions d’habitants (Environ 50% de
la population globale) ;
▪ 1.822 Km de linéaire (1.250 km d’Annaba à Akid Abbes et 572 km linéaire des
dessertes) ;
▪ 920 Km de linéaire en travaux, pour atteindre une vitesse entre 160 et 220 km/h.
Axe 02 : La Rocade des Hauts Plateaux
▪ 10 Wilayas desservies, représentant environ 07 Millions d’habitants (Environ 20% de
la population globale) ;
▪ 1160 km de linéaires : 532 km en exploitation et 628 km en travaux avec une vitesse
de 160 km/h.
Axe 03 : Pénétrante Minière Est
▪ Modernisation de la ligne sur 388 km ;
▪ Travaux de dédoublement pour augmenter la capacité de la ligne ;
▪ Étude de la nouvelle ligne ferroviaire entre Djebel El Onk et El Oued : 200 km.
Axe 04 : Pénétrante Ouest
▪ Ligne en exploitation avec une vitesse de 140 à 160 km/h.
Axe 05 : Pénétrante Est
▪ Modernisation de ligne pour augmenter la capacité ;
▪ Extension de la ligne vers Hassi Messaoud ville nouvelle et pôle pétrolier avec une
vitesse de 220 km/h, en cours de réalisation.
Axe 06 : Pénétrante Centre 376 Km
▪ De Kser El Boukhari à Laghouat sur 290 km de lignes nouvelles à 220 km/h sont en
cours de réalisation
▪ Tronçon Kser El Boukhari Blida sur 86 km est en études
Axe 07 : Boucle Sud-Est
▪ 425 km de lignes nouvelles à 220 km/h en études.
69 ANESRIF 2019.
64
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
Axe 08 : Boucle Sud-Ouest
▪ 1500 Km : 1500 km de lignes nouvelles à 220 km/h en études.
Le secteur du chemin de fer est promis un bel avenir, une enveloppe de 500 milliards de
dinars est dégagée dans le cadre du plan du soutien à la relance économique pour le
développement et la modernisation des chemins de fer. Un investissement du Ministère des
Transports couvre environ 70 projets répartis sur l’ensemble du territoire national. Cela va
de l’amélioration de l’état du réseau à l’ouverture de nouvelles lignes ferroviaires en passant
par l’électrification des lignes existantes et la construction de nouvelles gares.
L’investissement couvre également introduction de nouvelles lignes de façon à optimiser son
rendement.
70 ANESRIF.DZ
71 Idem
65
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
▪ La réalisation et le suivi des études de conception, de faisabilité, d’avant-projets et
d’exécution de tous travaux rattachés à la mission ;
▪ Le développement de l’ingénierie du rail pour maîtriser les techniques rattachées à son
objet ;
▪ La constitution de dossiers de consultation d’entreprises d’études, de réalisation et
d’équipements des infrastructures relevant de sa mission ;
▪ La contribution à la formation et perfectionnement du personnel œuvrant dans le
domaine des infrastructures relevant de ses attributions ;
▪ Recourir à l’assistance technique nationale ou étrangère pour l’accomplissement de ses
missions ;
▪ Procéder à la réception des ouvrages et infrastructures ferroviaires, selon les normes et
règles de l’art et de les transférer à l’établissement chargé de leur gestion selon les
conditions et modalités définies par arrêté du ministre chargé des transports.
66
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
Section 02 : Présentation du projet d’investissement
Dans le cadre de son programme pour le développement des transports ferroviaires inscrit
au plan quinquennal du secteur du transport Algérien, l’ANESRIF prévoit l’aménagement du
réseau ferroviaire national. Ce plan de développement intègre la réalisation de la nouvelle
ligne ferroviaire électrifiée entre Oued Aissi/ Tamda / Azazga.
Le projet de cette ligne fait partie de la rocade ferroviaire Nord.il s’inscrit dans le cadre
des grands aménageant de l’agglomération de Tizi-Ouzou. Il a principalement pour objectif
le désenclavement et le développement économique et social des ville de l’Est de Tizi-Ouzou,
en les raccordant au réseau ferroviaire existant et en assurant la dessert de la zone industrielle
de Oued Aissi qui abrite le complexe ENIEM , NAFTAL, l’EDIMCO, la SNVI et son port
sec.
La nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi- Azazga s’inscrit dans le cadre des grandes
orientations du SDSF. Elle permettra en plus de relier les deux agglomérations d’Oued Aissi
et Azazga d’assurer la continuité de la ligne Thénia – Oued Aissi.
La ligne projetée est à voie unique électrifiée d’une longueur de 25 km, ses
caractéristiques géométriques lui confèrent la possibilité d’offrir des vitesses voyageuses
pouvant atteindre les 160 km/h. L’ANESRIF a confié au groupement SETRAIL/SETS
l’Etude de cette nouvelle ligne ferroviaire.
Oued Aissi
Plan de situation
Azazga
68
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
L’ensemble des couloirs identifiés pendant la phase étude franchissent une seule Wilaya et
influent des communes identifiées dans le tableau suivant :
Tableau N° 7 : Les Daïras et Communes influencés par la nouvelle ligne Oued Aissi-
Azazga
Wilaya Daira commune
Ain El Hammam-Azazga- Ain El Hammam-Azazga-Freha-
Azeffoun-Beni Douala-Beni Zekri-Abi youcef-Yakouren-Ifigha-
Tizi-
Yenni -Boghni-Bouzeguène-Draâ Aityahia-Makouda-Azafoun.
Ouzou
BenKhedda-Draâ El Mizan
Source :Étude d’identification de la Nouvelle Ligne ferroviaire OUED AISSI-AZAZGA.ANESRIF
2019
Trois variantes sont proposées pour ce projet, le tracé des trois variantes prend son origine à
partir de la gare existante de Oued-Aissi, appartenant à la ligne de chemin de fer Tizi-
Ouzou/Oued Aissi il se raccorde avec la voie principale de la ligne à la sortie de la gare
poursuivant leur itinéraire vers l’est en suivant Oued Sebaou, la route nationale RN12 et la
route de chemin de wilaya RW174 ainsi que l’autoroute qui relie Tizi-Ouzou- Azazga.
L’accès vers Azazga est impossible vu le relief et l’altitude très haute.
▪ Variante 01 : d’un linéaire de 20 km, le tracé dessert les villes de Tamdat, Kahra et
Fréha pour lesquelles des gares sont projetées tandis qu’une halte est prévue au niveau
de Kahra.
▪ Variante 02 : d’un linéaire de 16.8 km, le tracé dessert les villes de Tamdat, Kahra et
Fréha pour lesquelles des gares sont projetées ainsi qu’une halte au niveau de Chaib.
▪ Variante 03 : d’un linéaire de 18.5 km, le tracé dessert les villes de Tamdat, Kahra et
Fréha. En raison du relief très accidenté du terrain, la ville d’Azazga ne sera pas
desservie directement, la gare prévue à Fréha devant être localisée de manière à être
commune entre les deux villes.
La nouvelle ligne viendra se greffer à la ligne Tizi-Ouzou-Oued-Aissi, d’une longueur de
14 km, conçue pour une vitesse maximale de 100 km/h à voie unique, relie les deux villes au
réseau ferré. La ligne assure la liaison entre les villes de Tizi-Ouzou et oued Aissi en passant
par Kef-Naadja et la halte de l’université.
69
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
Graphe N°2 : Synoptique des variantes de la nouvelle ligne Oued Aissi/ Tamda /
Azazga.
70
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
Le tableau ci-dessous représente les caractéristiques techniques de cette nouvelle ligne.
Tableau N°8 : caractéristiques techniques des variantes de la nouvelle ligne Oued
Aissi/ Tamda / Azazga.
1. Partie trace
Longueur totale 20.000 km 16,800km 18Km500
Pente Pente max: 16‰ Pente max: 12‰ Pente max: 16‰
71
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
2.3. Choix de la variante
L’étude préliminaire au d’identification faite objet de distinguer entre les variantes.
Suite à une présentation tenue au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou en date du
20/10/2016, la variante N°02 a été retenue par les autorités locales à condition de l’optimiser
et de la prolonger de 05 km pour rejoindre la localité d’Imlel en contournant la ville de Fréha.
La longueur totale de la variante 02 est donc de 21+080km.
Puisque les autorités locales statuent leurs choix sur la variante 02 notre analyse dans ce
qui suit ce focalise sur cette dernière.
Les caractéristiques techniques de la variante 02 sont les suivantes :
Tableau N°9 : Les caractéristiques techniques de la variante 02
Remblais 894410.18 m3
Déblais 673465.93 m3
Localités desservies Oued Aissi, Tamda, Chaib et Azazga (Imlel)
160 km/h pour les trains voyageurs
Vitesse maximale
100 km/h pour les trains marchandise
Source :Étude d’identification de la Nouvelle Ligne ferroviaire OUED AISSI-AZAZGA.ANESRIF
2019
72
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
Le réseau ferroviaire constitue à la fois une voie de desserte et de relation. Plus que la
route, la voie ferrée reste un moyen incomparable d'échange dans le domaine des transports
terrestres. Or la wilaya de Tizi-Ouzou est pratiquement démunie de ce moyen de
communication, en effet la réalité est que la wilaya de Tizi-Ouzou ne dispose pas de réseau
ferroviaire, mais d’une ligne (une seule voie) de 33 km qui relie les agglomérations de Tizi-
Ouzou, Drâa-Ben-Khedda et Tadmait à la ville de Thenia (Wilaya de Boumerdès). Malgré la
forte demande de transport de voyageurs sur cette ligne, qui se trouve sur l’axe Tizi-Ouzou –
Alger il n’existe que quatre rotations quotidiennes entre Tizi-Ouzou et Alger.
Le projet de la ligne sera d’un grand apport pour l’intégration régionale de la wilaya de
Tizi-Ouzou l’objectif 72de la réalisation de cette nouvelle ligne est de :
▪ Relier Tizi-Ouzou à sa banlieue Est Oued Aissi et son campus universitaire ;
▪ Desservir la zone industrielle de Oued Aissi (qui abrite le complexe ENIEM,
NAFTAL, l’EDIMCO et la SNVI) et son port sec ;
▪ Prévision de trafic sur cette ligne
- 2 000 000 Voyageurs /an
- 800 000 Tonnes /an
La SNTF participe par le biais de cette ligne ferroviaire à l’approvisionnement de la
wilaya en matière de produits stratégiques tels que les carburants, les céréales et le ciment. La
situation actuelle du trafic sera perçue à travers l’analyse des flux de déplacements des
personnes et des marchandises enregistrés au niveau du réseau routier principal de la région
d’étude et des principales stations de transport de voyageurs.
Globalement, les résultats de l’étude ont montré que la variante 02 garantit le meilleur
report modal avec 49% du trafic routier de la RN12 qui bascule vers le rail. Elle attire ainsi
environ 20740 voyageurs/jour, 70% de ces voyageurs sont générés par les avantages offerts
par la nouvelle ligne ferroviaire.
Les résultats de prévision marchandises, la variante 02 enregistre une quantité de 572 500
T/ an.
Il est important de motionner que ces résultats ne sont que des résultats préliminaires qui
seront améliores en phase d’étude clientèle détaille
Les aspects principaux du contexte à tenir en compte pendant l’analyse sont les suivantes :
Les paramètres qui devront être utilisés comme base de l’analyse économique sont, en
détail :
▪ Taux d’intérêt de l’analyse financière pour l’actualisation des coûts et des recettes
04% ;
▪ taux d'intérêt économique pour l’actualisation des coûts et des recettes : 08% ;
▪ Inflation ; 4,26% correspondent au taux moyen enregistré pendant les dernières années
entre 2003et 2013.
74
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
▪ Le montant de l’investissement à 100% sera financé par l’État.
Si on suppose que l’investissement de base soit réalisé entre 2020 et 2024 on peut dire que
l’année de mise en service est 2025 donc notre période d’évaluation économique et financière
de 50 se situe entre 2025 et 2075.
75
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
Les coûts d’exploitation d’une voie ferrée comprennent l’ensemble des coûts qui
incombent aux différents intervenants, l’exploitation et la gestion des installations des gares.
Les dépenses d’entretien et d’exploitation annuelles ont été estimées sur la base des lignes
similaires déjà en exploitation en Algérie. Le tableau en annexe N°02 représente l’estimation
des dépenses ou les charges d’exploitation et d’entretien de la novelle ligne ferroviaire Oued
Aissi-Azazga de la période allant de 2025 années de mise en service jusqu'à l’année 2075 sur
50 ans période d’évaluation.
76
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
3.1.2. Estimation des recettes ou de chiffres d’affaires
Pour calculer le chiffre d’affaires de l’exploitant, nous considérons l’année de la mise en
service de la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga, c’est l’année de 2025 est on prend
en considération le trafic voyageur et marchandise et ce après avoir déterminé la demande
future c'est-à-dire les principaux résultats de l’étude clientèle de nouvelle infrastructure ainsi
que la tarification.
77
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
Graphe N°3 : Estimation de recettes des services voyageurs et marchandises
d’exploitation sur 15 ans de la nouvelle ligne Oued Aissi –Azazga
400000000
350000000
300000000
250000000
200000000
150000000
100000000
50000000
0
voyageurs marchandises
Source :Établir par nos soins à partir des donnes d‘Étude d’identification de la Nouvelle Ligne
ferroviaire OUED AISSI-AZAZGA.ANESRIF 2019
78
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
3.1.3.1. La Valeur Actuelle Nette (voir annexe N°04)
TRIF = - 38%
Selon les résultats de l’analyse financière, l’exploitation de cette ligne où de cette liaison
affiche un déficit donc le projet n’est pas rentable. Il donne des résultats négatifs puisque le
TRI est égal a -38% ou sa valeur actuelle négative. Et ce taux est nettement inférieur au taux
d’actualisation 4% imposé. Donc le projet d’investissement est loin d’être rentable.
Le TRI n’est qu’une estimation du rendement net annuel pour une période donnée. Les rendements
réels des placements au cours d’une année donnée peuvent différer en raison de l’existence probable
de variables non prises en compte.
Arrive des fois de ne pouvoir trouver aucun TRI. C’est le cas lorsque les flux positifs ne sont pas assez
importants pour compenser les flux négatifs. Comme dans notre exemple, il serait alors impossible de
trouver un quelconque taux de rentabilité interne positif.
Valeur Intrinsèque : représente la valeur réelle.
79
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
Suivant les critères d’évaluation, le projet s’est avéré n’est pas rentable et que la décision
pour le choix de réalisation de cet investissement ne s’avère pas comme la meilleure des
options.
Cette analyse traite de deux périodes bien distinctes, par rapport à la mise en service de la
novelle ligne Oued Aissi-Azazga en phase de construction et en phase d’exploitation.
Ces risques incluent des risques résultant des décisions des services publics relatives
directement au projet et des risques affectant le projet, mais résultant de facteurs aléatoires et
des incertitudes non nécessairement influencées par le gouvernement (ou du moins pas
spécifiquement orienté contre le projet, tel que la croissance économique).
D'une manière générale, ces risques ne sont pas spécifiques au secteur ferroviaire.
Les risques principaux liés à l’environnement du projet peuvent être classés par
catégories :
▪ Force majeure
Parmi tous les risques du projet, les risques les plus importants sont à priori :
▪ Le risque de retard dans la mise en service, avec une multitude de sources possibles.
▪ Le risque d’inadéquation du matériel acheté aux trafics constatés, aux coefficients des
heures de pointe.
➢ Risques de Coût
Ces risques sont associés non seulement à la construction, mais également à l'entretien et à
l'exploitation : manquements dans la réalisation des travaux, la suspension du service, le non-
respect des délais, les dépassements de coût...
Comparé à d'autres secteurs ces risques sont élevés dans des projets ferroviaires dus à
l'investissement massif exigé et à la longue période d’amortissement
80
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
En ce qui concerne la phase d’exploitation, il peut considérer que l'intensité du risque
atteint une crête après quelques années.
Des risques relatifs aux coûts peuvent être classés par catégorie comme suit :
▪ Risques de conception ;
▪ Risques marketing ;
▪ Risques commerciaux.
Peuvent être classés parmi les risques techniques et de construction les insuffisances dans
la documentation d'études, les modifications complémentaires des demandes de l'investisseur,
le respect des délais d'édification, les avaries sur l'ouvrage, les catastrophes climatiques
(tempêtes, inondations) etc.
Les risques financiers du projet sont, eux, représentés, par exemple, par la fourniture de
ressources financières suffisantes dans le temps, l'attribution à temps d'une dotation, le cas
échéant d'un crédit, la hausse des coûts pendant l'édification, la modification de l'inflation et
la modification du cours de change, les pertes financières au titre d'un retard de l'édification
par le maître d'œuvre, etc.
Les risques commerciaux constitueraient dans le cadre de ce projet, dans le cas où il était
envisagé de faire porter au privé un tel risque, un des risques majeurs en raison de
l’incertitude sur les prévisions de trafic d’une part et surtout sur le comportement des modes
concurrents, en absence de toute régulation.
81
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
finances publiques pour l’ensemble des activités de transport collectif (rail, bus, taxi) sur le
corridor Oued Aissi –Azazga, dans la situation avec projet par rapport à la situation de
référence (inexistence du projet).
L’analyse permet de constater sans surprise que ce projet d’intérêt collectif a un impact
très négatif sur les finances publiques, puisque l’Autorité Publique pris à sa charge l’essentiel
des investissements à réaliser, et qu’en phase d’exploitation, le projet ne va pas génère de
rentrées fiscales directes (liées directement à l’activité, sans comptabiliser les effets indirects
sur l’économie et d’autres secteurs).
L’impact total du projet sur les finances publiques se situe dans les 08 milliards de DA
(non actualisés) sans la prise en considération les subventions après exploitation ou
subvention d’équilibre. Il s’agit d’un montant très important par rapport au volume de
passagers 2 000 000 Voyageurs /an prévus.
L’analyse montre que la prise en charge du coût d’acquisition du matériel roulant quelle
que soit la forme (emprunt, leasing, etc.) est hors de portée pour l’exploitant, avec les niveaux
de tarifs et de fréquentations envisagées: seul l’Etat peut prendre en charge cet investissement.
Pour l’évaluation économique sont pris en compte les coûts d’investissement et les
avantages du projet; s’agissant d’un bilan économique, tous les coûts pris en compte sont
exprimés en coûts économiques soit en hors taxes.
Grâce à l’augmentation de la vitesse du mode rail dans la situation avec projet, la clientèle
traditionnelle du chemin de fer, ainsi que le trafic dévié du bus et le trafic induit bénéficient
82
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
d’un gain de temps. Quant aux passagers taxis, leurs gains de temps ont été considérés comme
nul dès lors que le taxi reste, en termes de vitesse, concurrentiel au rail.
Outre les gains de temps obtenus par l’amélioration des temps de parcours sur le mode
ferroviaire. Il est nécessaire de rajouter un gain de temps obtenu par l’amélioration de la
ponctualité. En effet, le retard moyen sur le réseau de banlieue est actuellement de 12 à 15
minutes par train.
La valeur du temps exprimée par véhicule léger et véhicule lourd est évaluée à partir de la
réduction des temps de parcours dans la situation avec projet pour l’ensemble des usagers.
Hypothèses73de valeur du temps moyen par type de véhicule (DA/h) :
D’autres parts pour arrêter les coûts des temps de passagers nous prendront comme
hypothèses les vitesses mises en évidence dans l’étude de Clientèle :
▪ Pour la variante projet, nous avons considéré que les usagers rouleraient à une vitesse
de 160 km/h pour la marchandise est de 100 km/h.
Désignation Variante 02
Distance 21.00 km
Temps routier (min) 18
Temps chemin de fer (min)) 9
Gains (min) 9
Source :Étude d’identification de la Nouvelle Ligne ferroviaire
OUED AISSI-AZAZGA.ANESRIF 2019.
Coûts externes de transport " Étude réalisé par INFRAS/ IWW. Année 2000 actualisée en 2004 en
Europe. Valeurs actualisées à l'année 2015 et adaptées au contexte algérien. L’objectif principal de
cette étude est de fournir des informations dans le domaine de la fiscalité et de la tarification dans le
secteur des transports.
Coût social : somme des coûts internes et externes. Désignent l’amélioration ou la détérioration de
bien-être d’un agent dont les effets subi par d’autres agents.
84
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
▪ Accidents camions 0,1035 DA /ton.km
Aussi d’après étude réalisée par le BETUR (Bureau D’étude des Transports Urbains
Algérien) pour le compte du Ministère des Transports. L’étude a abouti aux évaluations
suivantes pour l’année 2000 en Algérie, les coûts des accidents de la route relative à la vie
humaine :
▪ 85 022 DA pour un accident (dégâts matériels uniquement)
Sur cette base de ces éléments, le coût total de l’insécurité routière a été estimé en termes
financiers à peu près de 35,2 Milliards de DA pour l’année 2000.
Le coût de l’insécurité routière s’élève en terme économique à 0,115 DA par voy/km.
Les effets sur la congestion n’ont pas été évalués. L’Algérie ne disposant pas des données
nécessaires pour effectuer ce type d’analyse scientifiquement.
74Coûts externes de transport « Étude réalisé par INFRAS/ IWW », 2000. Valeurs actualisées à l'année 2015 et
adaptées au contexte Algérien.
85
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
3.2.4. Les économies en coûts d’exploitation des transports publics routiers
Le report de trafic passager de la route vers le rail se traduira par une réduction du niveau
de service assuré par les autobus et les taxis. Cela signifie que les opérateurs en question
réaliseront moins de kilomètres de service par rapport à la situation de référence d’où des
économies sur les CEV (coût d’exploitation des véhicules).
Les CEV sont composés comme suit :
▪ Coûts fixes : équipe de conduite, amortissement, assurance, administration ;
▪ Coûts variables : carburant, lubrifiant, usure des pneumatiques, entretien et
réparation.
Tableau N°13 : coûts d’exploitation des transports publics routiers
86
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
Ces deux éléments représentent respectivement 75 % et 16 %des avantages totaux des
projets.
Cette figure représente les différents avantages qu’il peut procurer un projet ferroviaire :
87
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
Voyageurs
▪ Le 60% de la demande estimée provient du transvasement de déplacements du bus ;
▪ Le 35% de la demande estimée provient du transvasement de déplacements du
véhicule particulier / taxi,
▪ Le 5% de la demande estimée provient de la demande induite (ceci ne produit pas des
gains).
Marchandises
▪ Le 75% de la demande estimée provient de transvasement des marchandises du
camion ;
▪ Le 25% de la demande estimée est la correspondante à la demande induite et/or aux
marchandises qui sont utilisées par le chemin de fer à présent (ceci ne produit pas des
gains).
L’investissement est rentable d’un point de vue de l’économie nationale si la valeur nette
actualisée est positive et si le taux de rentabilité interne est supérieur au taux d’actualisation.
Les calculs ont été menés sur la base de taux d’actualisation de 08 %. Les pouvoirs publics
optent généralement pour ce taux lorsque il s’agissant des projets de telle envergure publique.
Les principaux résultats de la rentabilité économique présentés dans le tableau ci-après :
Tableau N°14 : Résultat de la rentabilité économique
VANE
Désignation TIRE
(MILLION de DA)
Variante 02 6356 12.25%
Il convient de noter que les projections de clientèle ont été effectuées avec un taux de
croissance moyen de 4.00 %, qui représente une hypothèse moyenne de développement ; donc
un taux de croissance supérieur; tout à fait envisageable avec les développements
économiques que doit connaitre la région à court, moyen et long terme, augmentera
sensiblement les bénéfices actualisés et le taux de rentabilité interne.
88
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
Il faut également tenir compte des autres avantages et bénéfices exogènes difficilement
quantifiables pour une traduction en valeur monétaire, tels que les nuisances sonores et la
pollution, ainsi que le bénéfice pour la collectivité en termes d’aménagement du territoire
généré par ce projet.
Faute de disponibilité de données on ne peut pas calculer le ratio avantages /coût RACet
de présenté Le bilan socio-économique de la collectivité.
▪ Analyse de sensibilité
Afin de s’assurer la stabilité des indicateurs économiques, des tests de sensibilité sont
faits pour une réduction de -10% de clientèle et un cumul de +10 % des coûts pour le projet.
Le test de sensibilité a abouti aux résultats suivants :
VANE
Désignation TIRE
(MILLION de DA)
Test 01 (-10% de clientèle) 4821 11.20 %
Test 02 (+10 % des coûts) 5456 11.20 %
Test 03 (+10 % des coûts et -10% de
clientèle) 392 10.40 %
Source :Étude d’identification de la Nouvelle Ligne ferroviaire
OUED AISSI-AZAZGA.ANESRIF 2019.
89
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
3.2.6. Impacts socio-économiques du projet
L'introduction d'un système de chemin de fer peut être l'occasion de:
▪ Renouveler et/ou renforcer l'économie régionale et urbaine dans le corridor concerné ;
Par ailleurs, l'amélioration des infrastructures telles que les nouvelles stations ont souvent
un impact positif sur la valeur des propriétés, stimulant ainsi le développement
économique dans le couloir. À son tour, l'augmentation des valeurs foncières contribue
généralement au coût du projet.
Des impacts économiques de nouvelles lignes de chemin de fer peuvent apparaître sous
plusieurs formes. Ils comprennent:
▪ Avantages géographiques d'emploi ;
▪ Des gains de productivité géographique, grâce à une plus grande efficacité par
l’amélioration de l’accessibilité et l’effet « agglomération »
90
Chapitre III Etude d’un projet d’investissement au sein de
l’ANESRIF : Cas la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga
Conclusion
Le but de la nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga est de relier les régions au
réseau ferroviaire algérien et d’accroître ainsi les possibilités de désenclaver et contribuer au
développement de la région dans les secteurs économiques qui nécessitent un moyen de
transport rapide et moderne de masse de marchandises et de voyageurs.
D’un point de vue financier, le projet est coûteux, notamment en raison des coûts de
construction et d’achat du matériel roulant, il est très loin d’être rentable. Si l’on se base sur
les hypothèses utilisées et les critères internationaux d’évaluation de ce type de projet, ce
projet est clairement non rentable d’un point de vue financier.
D’un point de vue économique, les gains unitaires en temps et sécurité pour les passagers
sont important, les bénéfices actualisés du projet est positif et les taux de rentabilité est
supérieurs au taux d’actualisation : le projet est donc rentable pour la collectivité.
Il faut cependant reconnaitre que : ces résultats ont été obtenus sans prendre en compte la
totalité des avantages socio-économiques existants, par manque de données disponibles en
Algérie (effets sur la congestion, effets sur l’aménagement, la structuration de l’espace,
l’emploi, la croissance, etc.).
Il est important de mentionner que ces résultats préliminaires seront amélioras en phase
faisabilité, car les calcules effectués à ce stade d’étude d’identification reste que des
estimations préliminaires, c’est en en phase de faisabilité (étude clientèle, technique,
financière et économique détailles), réduisant les marges d’erreur des calculs, par des
enquêtes sur terrains, dont cette dernière à obtenue l’accord de la CNED pour entamer la
phase faisabilité.
91
Conclusion générale
Pour les secteurs des transports et des travaux publics, vu le rôle stratégique qu’ils jouent
dans le développement économique, les pouvoirs publics ont pensé des programmes à moyen
et long terme, qui puissent remplir pleinement le rôle qui leur a été assigné dans le cadre des
schémas d’aménagement national et régional , qui se veut être des outils de planification de
ces actions à entreprendre pour assoir une équité régionale, et des programmes sectoriels
routiers et ferroviaires comme outils d’exécution de ses orientations dans le domaine du
transport terrestre, notamment ferroviaire vu que le chemin de fer s’inscrit aujourd’hui dans
une schématique d’ensemble visant à assurer le développement économique et social des
différentes régions du pays.
Le réseau des chemins de fer algériens est aujourd’hui parmi les plus modernes d’Afrique,
il s’étendra bientôt sur 12.500 kilomètres, ce qui en fera le second du continent après
l’Afrique du Sud. Il occupe dans les processus d’échanges, une place fondamentalement
importante dans le désenclavement des régions. La réalisation de nouvelles lignes ferroviaires
constitue ainsi un choix intéressant du point de vue régional dans une économie en pleine
mutation. Cette démarche de restructuration du réseau ferroviaire national vise à améliorer la
contribution du chemin de fer dans la prise en charge des besoins de transport des personnes
et des marchandises. C’est dans cette perspective qu’a été envisagée la réalisation de la liaison
ferroviaire Oued Aissi - Azazga.
La nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi- Azazga fait partie de la rocade ferroviaire Nord
qui s’inscrit dans le cadre des grandes orientations du SDSF et entre dans le cadre des grands
aménagements de l’agglomération de Tizi-Ouzou. Elle permettra en plus de relier les deux
agglomérations d’Oued Aissi et Azazga d’assurer la continuité de la ligne Thénia – Oued
Aissi. Il a principalement pour objectif le désenclavement et le développement économique et
social des villes de l’Est de Tizi-Ouzou, en les raccordant au réseau ferroviaire existant et en
assurant la desserte de la zone industrielle de Oued Aissi qui abrite le complexe ENIEM ,
NAFTAL, l’EDIMCO, la SNVI et son port sec. Cette nouvelle ligne permettra aussi de
desservir le pôle universitaire de Tamda, de densifier le réseau de l’Est de la ville de Tizi-
Ouzou, renforcer la multi-modalité Route/Rail dans sa banlieue et va être complémentaire
avec les lignes Draa El Mizan – Dellys et la nouvelle voie express reliant Draa El Mizan –
Ain Hammam prévue d’être prolongée jusqu’à Béjaia (au niveau d’Akbou) qui sont en phase
d’étude.
La nouvelle ligne ferroviaire Oued Aissi-Azazga concerne des zones urbaines où l’inter
distance entre les gars est de 4 km à 6 km, son rôle dominant est donc d’assurer la desserte
92
Conclusion générale
voyageurs à fréquence horaire élevée des zones d’habitat et d’emploi des grandes
agglomérations, l'étude a été conduite selon les mêmes principes et modalités que celles
relatives aux métros et tramways. L’étude a pu identifier que Tizi-Ouzou, Freha et Azazga
sont les plus importants pôles générateurs de trafic. Elles sont caractérisées essentiellement
par une forte population et des activités économiques importantes.
Globalement, les résultats ont montré que la variante N°02 garantit le meilleur report
modal avec 49% du trafic routier de la RN12 qui bascule vers le rail. Elle attire ainsi environ
20 740 voy/jours. 70% de ces voyageurs sont générés par les avantages offerts par la nouvelle
ligne ferroviaire. Concernant le transport marchandises elle enregistre une quantité de 572
500T/ an.
Notre étude économique et financière a été achevée sur une conclusion que la ligne Oued
Aissi – Azazga est loin d’être rentable sur le plan financier :
Bien que cette ligne procure des avantages qui s’inscrivent dans la politique de relance et
de développement économique de la région particulièrement et de pays d’une manière
générale. Ce qui nous laisse penser que ce projet ne s’inscrit pas dans une optique
économique de court et moyen terme, mais qu’il relève d’une démarche de développement
durable.
Le projet retenu par les pouvoirs publics est suffisamment capable de répondre aux
conditions de sécurité, d’efficacité et aux besoins de transport tant pour les voyageurs que
93
Conclusion générale
marchandises. Il entraînera une liaison performante entre les deux liaisons et améliorera ainsi
l’accessibilité des régions qu’elle dessert.
▪ Respecter des délais avec fermeté et rigueur notamment envers les bureaux
d’étude et les entreprises de réalisation ;
▪ Instaurer une culture qui préserve les biens de l’État (jet des pierres, tout acte de
vandalisme…) ;
94
Bibliographie
Bibliographie
Ouvrages
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l’entreprise », Edition Economica & Technip, Paris, 1990.
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Mémoire de master, Finance d’entreprise, université UMMTO, 2015.
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Bibliographie
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Revus et articles :
Sites internet :
▪ https://www.projetlineaire.com/le-financement-des-projets-dinfrastructures.html.
▪ https://www.memoireonline.com.
Table des illustrations
Tableau 07 : les Daïras et Communes influencés par la nouvelle ligne Oued Aissi-Azazga...69
Tableau 08 : caractéristiques techniques des variantes de la nouvelle ligne Oued Aissi/ Tamda
/ Azazga………………………………………………………………………………………71
Graphe 02 : Synoptique des variantes de la nouvelle ligne Oued Aissi/ Tamda / Azazga..…70
Remerciements
Dédicaces
Sommaire
Introduction generale.................................................................................................................. 1
Introduction ................................................................................................................................ 4
Section 3 : Les investissements dans le cadre des infrastructures de transports en Algérie ... 22
3.1. L’investissement en infrastructures en Algérie ............................................................. 22
3.1.1. Réglementation : ..................................................................................................... 22
3.1.2. Investissement Public.............................................................................................. 23
3.1.3. Investissement en infrastructures de transports ...................................................... 24
3.1.4. Catégories d’investissement d’infrastructures de transports (Transport) ............... 25
3.2. Le Financement des Infrastructures par l'Etat ............................................................... 26
3.2.1. L’importance du réengagement de l’Etat ................................................................ 27
3.2.2. Processus des investissements d’infrastructures ..................................................... 27
3.2.3. Autorisation de programme .................................................................................... 28
3.3. Infrastructures de transport et croissance économique. ................................................. 29
Conclusion ................................................................................................................................ 30
Chapitre II : Évaluation d’un projet d’infrastructure ferroviaire
Introduction .............................................................................................................................. 30
Conclusion ................................................................................................................................ 60
Introduction .............................................................................................................................. 61
Conclusion ................................................................................................................................ 91
Conclusion generale…………………………………………………………………………..92
Bibliographie
Abstract:
In this work we are interested in the study of the profitability of an investment of public
infrastructure.
The purpose of our study is to evaluate the profitability of a transport project, precisely
the financial and economic profitability in the framework of rail transport.
The evaluation criteria used are the internal rate of return, the net present value and the
economic benefits and costs. These criteria contribute to the selection of the most
advantageous projects.
The financial profitability of this type of project is almost impossible, because the amount
of investment is very high given the heaviness of the work. But on the economic level, it
provides benefits that can be classified as very positive, especially in the recovery regions in a
particular way (employment, etc.) and the country in general (railway development).