Cours Introductif À La Conversion Thermomécanique

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Ecole Nationale Polytechnique

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Département de Génie Mécanique


Conversion d’énergie
Hocine BENNOUR : [email protected]
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Par conversion d’énergie, on entend généralement un processus


permettant d’obtenir une forme d’énergie plus utilisable à partir
d’une forme primaire disponible sous forme chimique, nucléaire,
lumineuse, thermique, mécanique,…etc.
La conversion peut-être directe ou indirecte.
La réalisation d’un procédé de conversion directe ne comporte pas de
parties mobiles de type machine tournante mécanique ou
électromécanique, tandis que ce type de machine est toujours
présent dans un procédé de conversion indirecte.
Les systèmes de conversion directe les plus répandus
sont les conversions photovoltaïque, thermoïonique,
thermoélectrique, magnétohydrodynamique (MHD),
électrohydrodynamique (EHD), magnétocalorique,
électrocinétique, électrocalorique…
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Les systèmes de conversion directe sont en général de taille réduite


par rapport aux systèmes de conversion indirecte, mais ils offrent, en
principe, une fiabilité supérieure à ces derniers, fiabilité qui résulte de
la simplicité des principes mis en œuvre. Cette simplicité permet, du
moins en théorie, d’obtenir des rendements de conversion supérieurs
aux systèmes classiques indirects.
Les systèmes de conversion directe ont trouvé dès le milieu du 20ème
siècle (années 60s), un vaste champ d’applications dans le domaine
de l’astronautique, où la fiabilité et la compacité des générateurs
photovoltaïques, électrochimiques et thermoélectriques sont
compatibles avec les exigences des missions circumterrestres, lunaires
et interplanétaires.
Cependant, le développement de programmes
d’explorations spatiales ne fut pas la seule
motivation pour l’étude des systèmes de conversion
directe.
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En effet, une meilleure utilisation des combustibles fossiles peut aussi


être envisagée si l’on considère des machines thermiques opérant à
très haute température (> 2500°C), mais à de telles températures les
systèmes thermomécaniques classiques ne sont plus opérants, et la
conversion MHD doit être envisagée, avec des rendements qui
dépassent les 50%. Malgré de tels avantages, les programmes de
recherche sur la génération MHD furent abandonnés ou mis en veille
à la fin des années 70s, compte-tenu de la surabondance d’énergie
fossile à bas coût durant cette période et des perspectives de
développement de la filière nucléaire classique.
Actuellement, on assiste de nouveau à une
amplification des programmes de recherche sur la
conversion directe, à cause des contraintes
économiques et environnementales liées au coût et
aux nuisances des systèmes de conversion classiques.
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Ces programmes de recherche se heurtent encore, au niveau de la


réalisation, aux limites des propriétés thermiques et mécaniques des
matériaux disponibles. Comme dans la plupart des domaines de haute
technologie, les limitations relèvent souvent de la technologie classique :
- La thermique classique : les pièces chauffent;
- La résistance des matériaux : les pièces cassent.
Par exemple, pour les systèmes de conversion haute température,
MHD et thermoïonique, un problème de thermique extrêmement ardu
doit être résolu pour assurer la collecte, à très haute température, des
charges électriques génératrices de puissance.
Dans ces procédés, la conception d’un système
d’électrodes implique l’agencement fonctionnel de
conducteurs et d’isolants et, il se trouve qu’à haute
température ce problème est particulièrement délicat
car, la conduction des conducteurs diminue avec la
température et celle des isolants augmente.
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Dans le cadre de ce cours, nous nous intéresserons uniquement à


l’étude des systèmes classiques de conversion thermomécanique
(indirecte).
Dans ce type de systèmes l’énergie thermique qui sert de forme
intermédiaire dans la chaîne de conversion, sera en général obtenue
grâce à une combustion classique d’un combustible fossile ou bien
grâce à une combustion nucléaire.
Nous allons donc étudier les systèmes de conversion
thermomécanique qui font intervenir la turbine à gaz, la turbine à
vapeur, les moteurs à combustion interne (essence, gaz et diesel).
Nous allons également nous intéresser à la
thermodynamique de la combustion classique et à
l’utilisation de l’énergie pour la production du froid
et le conditionnement d’air.
Bilan de co-énergie pour un volume de contrôle
(Premier principe)

𝒅𝑬
Premier principe : 𝑸𝟎 + 𝑸𝒋 + 𝒎𝒊 𝒉𝟎𝒊 = +𝑾+ 𝒎𝒆 𝒉𝟎𝒆
𝒅𝒕
𝒋 𝒊 𝒆
𝒅𝑽 𝒅(𝑬 + 𝒑𝟎 𝑽)
𝑾 − 𝒑𝟎 =− + 𝑸𝟎 + 𝑸𝒋 + 𝒎𝒊 𝒉𝟎𝒊 − 𝒎𝒆 𝒉𝟎𝒆
𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝒋 𝒊 𝒆
Bilan d’exergie pour un volume de contrôle
(combinant premier et second principe)

𝑸𝟎 𝑸𝒋 𝒅𝑺
Second principe : 𝒎𝒊 𝒔𝒊 + + + 𝑺𝒈𝒆𝒏 = + 𝒎𝒆 𝒔𝒆
𝑻𝟎 𝑻𝒋 𝒅𝒕 𝑽𝑪
𝒊 𝒋 𝒆

𝒅𝑺 𝑻𝟎
𝑸𝟎 = 𝑻𝟎 + 𝑻𝟎 𝒎𝒆 𝒔𝒆 − 𝒎𝒊 𝒔𝒊 − 𝑸𝒋 − 𝑻𝟎 𝑺𝒈𝒆𝒏
𝒅𝒕 𝑽𝑪
𝑻𝒋
𝒆 𝒊 𝒋
Bilan d’exergie pour un volume de contrôle
(combinant premier et second principe)

Bilan de co-énergie
𝒅𝑽 𝒅(𝑬 + 𝒑𝟎 𝑽)
𝑾 − 𝒑𝟎 =− + 𝑸𝟎 + 𝑸𝒋 + 𝒎𝒊 𝒉𝟎𝒊 − 𝒎𝒆 𝒉𝟎𝒆
𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝒋 𝒊 𝒆

Second principe :
𝒅𝑺 𝑻𝟎
𝑸𝟎 = 𝑻𝟎 + 𝑻𝟎 𝒎𝒆 𝒔𝒆 − 𝒎𝒊 𝒔𝒊 − 𝑸𝒋 − 𝑻𝟎 𝑺𝒈𝒆𝒏
𝒅𝒕 𝑽𝑪
𝑻𝒋
𝒆 𝒊 𝒋

Bilan d’éxergie

𝒅𝑽 𝒅 𝑬 + 𝒑𝟎 𝑽 − 𝑻𝟎 𝑺 𝑻𝟎
𝑾 − 𝒑𝟎 =− + (𝟏 − )𝑸𝒋 +
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝑻𝒋
𝒋

+ 𝒎𝒊 𝒉𝟎𝒊 − 𝑻𝟎 𝒔𝒊 − 𝒎𝒆 (𝒉𝟎𝒆 −𝑻𝟎 𝒔𝒆 ) − 𝑻𝟎 𝑺𝒈𝒆𝒏


𝒊 𝒆
Bilan d’exergie pour un volume de contrôle
(combinant premier et second principe)

Décroissance
Apport d’exergie à
d’exergie au sein
Puissance partir des sources
du volume de
Disponible de chaleur
contrôle

𝒅𝑽 𝒅 𝑬 + 𝒑𝟎 𝑽 − 𝑻𝟎 𝑺 𝑻𝟎
𝑾 − 𝒑𝟎 =− + (𝟏 − )𝑸𝒋 +∙∙∙
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝑻𝒋
𝒋

+ 𝒎𝒊 𝒉𝟎𝒊 − 𝑻𝟎 𝒔𝒊 − 𝒎𝒆 (𝒉𝟎𝒆 −𝑻𝟎 𝒔𝒆 ) − 𝑻𝟎 𝑺𝒈𝒆𝒏


𝒊 𝒆

Apport d’exergie Destruction


par les d’exergie
écoulements (Irréversibilité)
Bilan d’exergie pour un système fermé

Apport d’exergie à
Puissance Décroissance partir des sources
Disponible d’exergie au sein de chaleur
du système
𝒅𝑽 𝒅 𝑬 + 𝒑𝟎 𝑽 − 𝑻𝟎 𝑺 𝑻𝟎
𝑾 − 𝒑𝟎 =− + (𝟏 − )𝑸𝒋 − 𝑻𝟎 𝑺𝒈𝒆𝒏
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝑻𝒋
𝒋

Destruction
d’exergie
(Irréversibilité)
On appelle machine thermique tout dispositif convertissant de la
chaleur en travail, par prélèvement sur le flux de chaleur d’une
source chaude vers une source froide.
On appelle machine chimique tout dispositif produisant du
travail, par prélèvement d’énergie à partir d’un flux de particules
d’un réservoir à haut potentiel chimique vers un réservoir à bas
potentiel chimique.
La performance optimale d’un système énergétique correspond à
un fonctionnement réversible, c’est-à-dire un mode opératoire
extrêmement lent indispensable pour éviter les dissipations
d’énergie par frottement. Ce mode de fonctionnement conduirait
donc à une puissance nulle de la machine. Ces conditions
optimales sont incompatibles avec les exigences d’une conversion
effective d’énergie ayant pour objectif la production d’une
puissance donnée, non nulle.
Plus grande sera la puissance recherchée, plus intenses seront les
phénomènes de dissipation présents, et donc la destruction
d’exergie associée à ces phénomènes.
Par conséquent, l’optimisation des systèmes de conversion
d’énergie consiste à rechercher le meilleur compromis entre la
réalisation des objectifs relatifs à la puissance et, l’inévitable
destruction d’exergie qui accompagne une telle réalisation. Ce
problème d’optimisation visera toujours à réaliser les objectifs de
puissance avec le minimum d’exergie détruite.
On appelle cycle de Carnot, tout cycle permettant la conversion
d’énergie en exploitant un quelconque gradient de température,
sans destruction d’exergie.
Le cycle de Carnot peut être exploité selon trois modes :
 En mode "Moteur" : IL convertit alors la chaleur en travail.
 En mode "Pompe à chaleur" (PAC) : Du travail est alors
converti en un flux thermique d’une source froide vers une
source chaude dans le but de réchauffer la source chaude.
 En mode "Machine frigorifique" (MF) : convertissant du
travail en un flux thermique d’une source froide vers une
source chaude dans le but de refroidir la source froide.
Les caractéristiques de la machine de Carnot correspondant à
ces trois modes de fonctionnement sont récapitulées au
tableau suivant :
Performance
travail Chaleur
Critère Machine quelconque Machine de Carnot
Moteur 𝑊>0 𝑄𝑐 > 0 Rendement 𝜂 = 𝑊 𝑄𝑐 𝜂𝐶 = 1 − 𝑇𝐹 𝑇𝑐
PAC 𝑊<0 𝑄𝑐 < 0 Coefficient de 𝛾= 𝑄𝑐 𝑊 𝛾𝐶 = 𝑇𝑐 𝑇𝑐 − 𝑇𝐹
MF 𝑊<0 𝑄𝐹 > 0 performance 𝛽 = 𝑄𝐹 𝑊 𝛽𝐶 = 𝑇𝐹 𝑇𝑐 − 𝑇𝐹
Parmi les convertisseurs d’énergie, les machines dithermes sont les
plus courantes et leur efficacité est en général beaucoup plus
faible que la limite de Carnot.
Les performances d’un certain nombre de systèmes de production
de puissance (moteurs) par conversion d’énergie directe ou
indirecte, grâce à une extraction d’exergie sur un gradient
thermique entre deux sources de températures TH et TL, sont
présentées sur le diagramme de la diapositive suivante.
𝜼
𝟎. 𝟔
𝜼𝑪𝒂𝒓𝒏𝒐𝒕
Magnéto-
𝟎. 𝟓
hydrodynamique

Turbines
𝟎. 𝟒

𝟎.3 Stirling CTI


Diesel

𝟎. 𝟐 Otto

𝟎. 𝟏

𝟏 𝟐 𝟑 𝟒 𝟓 𝟔 𝟕 𝟖 (𝑻𝑯 𝑻𝑳 )
Piles à combustible
Turbines à vapeur

Cornish

Watt
Newcomen

Savery

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