Le Sondeur

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LE SONDEUR ACOUSTIQUE

a. Sondeur mono-faisceau:
- Définition
- Le son
- Vitesse de propagation du son dans l’eau
- Principe de mesure des profondeurs.
- Etalonnage.

b. Sondeur multifaisceaux:
1. Introduction
2. Destination
3. Composition de l’équipement
4. Les données techniques et tactiques des équipements
5. Utilisation de l’équipement et instruments associées ;
6. Entretiens méthodiques
7. Mise en marche et arrêt de l’équipement.
1. Sonar Latéral :
1. Introduction ;
2. Destination ;
3. Composition de l’équipement ;
4. Les données techniques et tactiques des équipements ;
5. Déploiement et utilisation de l’équipement ;
6. Entretiens méthodiques ;
7. Mise en marche et arrêt de l’équipement.
I. Introduction :

Un sondeur bathymétrique est un appareil servant à mesurer la profondeur. Le but pour la


navigation, est de connaitre la quantité d’eau sous la quille pour prévenir l’échouement.

Avertissement :
Le sondeur doit être mis en route et systématiquement surveillé chaque fois que la
sécurité du navire le rend nécessaire (atterrissage, carte ancienne, relief sous-marin
tourmenté, visibilité réduite, etc.).
C’est le cas quand la profondeur lue sur la carte est inférieur à 20m, ou à deux fois le tirant
d’eau du navire lorsque ce tirant d’eau est supérieur à 10m :
C.à.d. lorsque le rapport P /T.E  1,5, on navigue en eau peu profonde.
P : Quantité d’eau sous la quille « clair sous quille » ;
T.E : Tirant d’Eau.
La profondeur ne doit jamais être à moins de 30m, sans aucune position précise
avoir été obtenu. Il est toujours plus sûr, de sélectionner sur la carte une ligne de
navigation qui conduit au plus, dans l’eau profond et bien claire de terrain accidenté.
L’heure et la distance de mise en marche du sondeur dépendant fortement sur
l’environnement d’évolution (condition météo, état de la mer et nature du relief sous-
marin « uniforme ou accidenté ») et surtout, sur la vitesse de croisière et les éléments de
manœuvres du navire lui-même (rayon de giration, l’inertie, etc.) pour éviter un
échouement éminent.

L’inobservation de l’une de ces consignes est une négligence


professionnelle grave.

II. Types de sondeur :


1) Sonde à main (ou Le sondage à main) consiste à déterminer la profondeur de l'eau à
l'aide d'une sonde à plomb qui a généralement la forme
d'un cône tronqué ou d'une pyramide tronquée attaché à une ligne de
sonde. ;

2) les sondeurs acoustiques : Il existe en deux types ; les sondeurs


mono-faisceau et les sondeurs multifaisceaux.
La profondeur est déduite de la mesure du temps de trajet d'un
signal acoustique réfléchi par le fond.

3) Et les systèmes non acoustiques


(Bathymétrie laser aéroportée) Le lidar est une technique de
télédétection active utilisant l'émission de lumière. Une partie
de la lumière est diffusée ou absorbée par l'environnement
et l'autre partie est rétrodiffusée dans la direction de la source de rayonnement. L’intervalle
de temps entre les signaux d'émission et de réception du signal permet de déterminer la
distance parcourue, puisque la vitesse de la lumière est connue (300 000 km/s dans le vide
et 225 563 km/s dans l’eau).

III. Évolution des techniques de mesures bathymétriques :

La détermination de la profondeur est une tâche très importante pour la sécurité de la


navigation.

 Avant < 1900 Plomb de sonde :


Le plomb de sonde et la perche étaient les premières méthodes utilisées pour la mesure
directe de la profondeur de l’eau. Leur principe de fonctionnement très simple fut mis en
œuvre pendant plusieurs centaines d’années ;
 1920 (Météore 1er navire océanographique à être équipé d’un sondeur acoustique
mono-faisceau) :
Le sondeur acoustique à faisceau vertical unique, dérivé des sonars militaires, est un
développement majeur qui fut utilisé pour les levés hydrographiques à partir des années
1950 ;

Malgré ces nouvelles technologies, le sondeur acoustique vertical reste encore un


équipement couramment utilisé pour les levés hydrographiques dans le monde entier. Ces
sondeurs sont aussi passés de l’enregistrement analogique au numérique, avec des
précisions et une exactitude plus grandes.

 A partir des années 1980, les levés hydrographiques connurent un changement


conceptuel dans la méthodologie et la technologie de la mesure du fond :

Les sondeurs multifaisceaux (SMF en français, ou MBES « multibeam echo sounder »


en anglais), dont le 1er système civil « Seabeam » de General Instruments Corporation,
est installé à bord du Jean Charcot en 1977.
Et les systèmes de levé laser aéroporté (lidar "Light Detection and Ranging"), Offrent
aujourd’hui une couverture surfacique presque totale des fonds marins.

Le sondeur multifaisceaux (SMF) est devenu un outil précieux pour la détermination des
profondeurs sur la totalité des fonds marins et un nombre croissant de services
hydrographiques nationaux privilégie le SMF pour collecter des données bathymétriques
utilisées dans la production de nouvelles cartes. L’acceptation des données SMF pour les
cartes marines est un signe de confiance croissante dans les capacités impressionnantes de
cette technologie. Pour cette raison, il est essentiel que les planificateurs et opérateurs
chargés de l’acquisition des données et du contrôle de qualité aient une connaissance
approfondie du fonctionnement des SMF et une bonne expérience dans l’interprétation et la
validation des données.

Les systèmes de sondage par lasers aéroportés sont utilisés par quelques services
hydrographiques.
Ces systèmes ont des taux d’acquisition de données très élevés et sont particulièrement
adaptés aux levers côtiers et dans les eaux peu profondes (50m). Cependant, le coût élevé
des équipements utilisés dans la collecte des données et les opérations ne permettent pas
encore une utilisation plus systématique.

IV. Le Principe général de mesure des profondeurs :

La profondeur est déduite de la mesure du temps de trajet


d'un signal acoustique réfléchi par le fond :

1- émission d’une impulsion sonore ;

2- mesure du temps nécessaire au signal à parcourir le trajet


navire/fond/navire ;

3- calcul de la profondeur : P= c ∆t / 2

Avec
c = célérité du son dans l’eau (m/s)
t = durée du parcours navire / fond/ navire (s)
P : profondeur (m)
V. L’Ondes sonores et caractéristiques physiques de l’eau de mer:

En dépit de leur excellente propagation dans le vide et dans l’air, les ondes
électromagnétiques se propagent difficilement dans les liquides, tandis que les ondes
sonores, audibles ou ultrasoniques, pénètrent et se propagent facilement dans tous les
milieux élastiques qui se mettent à vibrer sous l’effet des variations de pressions. La
majorité des capteurs utilisés pour la détermination de la profondeur utilisent les ondes
sonores.

V.1 L’Ondes sonores :

A. Qu’est-ce qu’un son ?

Le son est une vibration mécanique d’un fluide, qui se propage sous forme
d'ondes longitudinales grâce à la déformation élastique de ce fluide.

Ainsi, Les ondes sonores sont produites par de faibles variations du champ de
pression dans l’eau ( « enchaînement compression / dépression » crée par la source
sonore). Les particules d’eau de mer entrant en vibration se déplacent d’avant en
arrière dans la direction de la propagation, produisant des zones alternées de
compression et d’expansion similaires à celles produites par une corde vibrante.

B. Pour qu'il y ait du son, trois éléments sont nécessaires :

Une source produisant une vibration mécanique (ex : transducteur émetteur), un milieu
porteur transmettant cette vibration (ex : l’eau de mer), des oreilles qui reçoivent cette
vibration (ex : transducteur récepteur).

C. Caractéristiques du signal ultrasonore :

Un sondeur n’émet pas en permanence, il envoie un tain d’ondes sinusoïdales pendant une
courte durée d’émission suivie d’un long intervalle de silence qui lui permet de détecter les
signaux en retour. Le signal ultrasonore se définit principalement selon les paramètres
suivants :
C.1 Fréquence d’émission :
La fréquence acoustique du sondeur est le paramètre qui détermine la portée et la
pénétration du son dans les sédiments, l’atténuation du signal acoustique dans l’eau étant
proportionnelle à la fréquence. Plus haute est la fréquence, plus haute sera l’atténuation et
par conséquent plus réduite sera la portée et la pénétration dans les sédiments.

Les fréquences caractéristiques d’un sondeur sont :


- pour les profondeurs de moins de 100 mètres : fréquences supérieures à 200 kHz;
- pour les profondeurs de moins de 1500 mètres: fréquences comprises entre 50 et 200 kHz;
- pour les profondeurs de plus de 1 500 mètres : fréquences comprises entre 12 et 50 kHz.

C.2 Durée d’émission (ou durée d’impulsion) :

La durée d’impulsion détermine l’énergie transmise dans l’eau. Pour une même
puissance, plus la durée d’impulsion est longue, plus haute sera l’énergie diffusée dans
l’eau et par conséquent plus grande sera la portée du sondeur.

En revanche, pendant que le transducteur émet, il ne peut recevoir. Étant donné qu’en une
seconde le Son dans l’eau parcourt 1500m, soit en 1ms, parcourt 1,5m (0,75m aller/retour),
si l’émission dure 1ms, l’appareil ne pourra écouter qu’ensuite, il y a donc une portée
minimale de détection de la moitié de 1,5m (0,75m) dans cette exemple.

Le fabricant rechercha donc la durée d’émission la plus courte possible s’il veut privilégier la
qualité de la mesure. Mais s’il recherche des grands protées, elles ne peuvent être obtenues
qu’avec une énergie suffisante donc, à puissance donnée, avec une durée d’émission
suffisante.

Dans la pratique la durée d’émission est réglée en fonction de la portée voulue :


- 0,3 ms pour une portée de 100m ;
- 3 à 10 ms pour une portée plus longue.

C.3 Intervalle d’émission :

L’intervalle d’émission ou période de répétition est l’intervalle du temps entre deux


impulsions successives qui permet au sondeur de détecter les signaux en retour. La cadence
d’émission est inversement le nombre d’émission ultrasonores par minute.

La base de temps de l’appareil est démarrée au début de l’émission et se déroule jusqu’à


l’émission suivante. Une nouvelle base de temps sera alors redémarrée. Si par exemple le
fond est 730m, un intervalle d’émission de 1s couvrant un trajet dans l’eau de 1500 m (750m
aller et retour) permettra au sondeur de le détecter en fin de cycle.

Sur les sondeurs en service le même affichage règle simultanément l’intervalle d’émission du
transducteur et l’échelle correspondante de lecture de l’indicateur présentant la profondeur.

C.4 Erreur due au 2e balayage :


Si un objet se trouve à une distance supérieure à celle couverte par l’intervalle d’émission
affiché, il donnera quand même un écho mais cet écho sera pris en compte par la base de
temps suivante, et l’appareil indiquera une profondeur inférieure à la réalité. Dans l’exemple
ci-dessous, un sondeur réglé à un intervalle d’émission de 1 s couvrant un trajet aller et
retour du signal ultrasonore de 750 m, si le fond est à 780 m, il apparaîtra au cycle suivant
avec une profondeur apparente de 780 – 750 = 30 m.

Les doutes peuvent être levés par changement d’intervalle d’émission (en pratique par
affichage d’une nouvelle échelle de lecture). Sur les sondeurs à microprocesseur, cette
opération est effectuée automatiquement et ce type d’erreur ne peut se produire.

V.2 Vitesse de propagation du son dans l’eau :

La mer est le milieu dans lequel se déroulent les travaux hydrographiques ; c’est pour
cela que la connaissance des propriétés physiques de l’eau de mer et de la
propagation des ondes sonores est importante pour la compréhension du fonctionnement
de l’échosondeur.

À quelle vitesse se propage une onde acoustique ?

La célérité du son est la vitesse de propagation des ondes sonores. Elle dépend très peu de
la fréquence de la vibration et la puissance du son, et varie selon la compressibilité et la
masse volumique du milieu de propagation.

Dans l’eau de mer, la célérité augmente en fonction de la salinité, la température et la


pression de l’eau de mer, et elle est indépendante de la fréquence et la puissance du son.

Elle peut varier entre 1450m/s dans les eaux douces et froides (estuaires nordiques) et
1550m/s dans les eaux chaudes et salées.

Les constructeurs adoptent la valeur moyenne de 1500m/s, où l’erreur n’est que de 3.

Certains sondeurs permettent d’afficher la célérité, et pour les autres existent des tables
de correction.

VI. composition générale d’un échosondeur :


VI.1 Les transducteurs :

Les transducteurs sont des appareils utilisés pour la


transmission et la réception de l’impulsion acoustique. Ils
fonctionnent en convertissant de l’énergie électrique en
énergie mécanique c.-à-d. que les transducteurs
convertissent les impulsions électriques d’un générateur
de signal en vibrations longitudinales qui se propagent
dans la colonne d’eau en tant qu’onde de pression.
Inversement, durant la réception, les ondes de pression sont
converties en signaux électriques.

Un transducteur utilisé exclusivement en mode passif prend le nom d’hydrophone. Ils sont
classés en fonction des modes de fonctionnement sur lesquels ils sont basés, à savoir les
effets magnétostrictifs, piézoélectriques et céramique (ou à électrostriction).
1- Transducteur magnétostrictif :

Ce transducteur est constitué des tranches épaisses de


nickel empilées et entourées d’électro-aimant. Lorsque le
nickel est soumis par un électro-aimant à un champ
magnétique variable, il entre en vibration mécanique à la
même fréquence provoquant une émission ultra-sons.
Inversement s’il vibre sous l’effet d’un signal ultrasonore, le
nickel génère aux bornes de l’électro-aimant des oscillations
électriques.

L’amplitude de la vibration induite va être maximale si la fréquence est égale ou


harmoniquement liée à la fréquence naturelle de résonance du matériau utilisé dans le
transducteur.

Le transducteur à magnétostriction est


robuste mais son rendement et sa fidélité
sont mauvais. Il permet des puissances
considérables et des fréquences basses (de
15 à 30 KHz) et est donc utilisable pour
sonder à de grandes profondeurs. Ce type
d’appareil est cependant moins efficace que
les transducteurs piézoélectriques.

2- Transducteur piézoélectrique :

Ces transducteurs sont constitués de deux plaques


séparées par une couche de cristaux de quartz.
L’application d’une différence de potentiel électrique à
travers les plaques, dont la fréquence correspond au
dimension du cristal de quartz, produit une variation
d’épaisseur de la couche de quartz [effet
piézoélectrique]. C.à.d. un courant alternatif provoquera
la vibration du quartz et par conséquent la vibration de
l’unité entière (génération d’un signal mécanique
ultrasonore) ; réciproquement, la compression mécanique
du cristal produira une différence de potentiel entre
les faces opposées du cristal (génération d’un signal
électrique).

L’amplitude de la vibration sera maximale si la fréquence du courant électrique est


égale à la fréquence naturelle de résonance du quartz. À chaque cristal est associée une
fréquence de résonance (dans une gamme de 30 à 50 KHz).
Les transducteurs piézoélectriques fonctionnent selon ce procédé, ils sont fidèles mais
fragiles et chers, et donc peu répandus.

3- Transducteur céramique (ou à électrostriction) :

Ces transducteurs sont basés sur le même principe que


les transducteurs piézoélectriques. Cependant les
matériaux utilisés (habituellement une plaque de
céramique formée de petits cristaux réunis par cuisson,
dont les dimensions sont fonction de la fréquence
utilisée) n’ont pas de caractéristiques piézoélectriques et
doivent par conséquent être polarisés lors de leur
fabrication (la plaque de céramique est insérée entre
deux électrodes et soumise, à la fabrication, à un champ
électrique puissant qui l’a déformée de façon
permanente).

Un transducteur ne travaille que dans une seule fréquence déterminée par les dimensions
de sa plaque de céramique, dans une gamme de 28 KHz à 210 KHz.

Les transducteurs céramiques sont utilisés exclusivement aujourd’hui, car ils sont plus
légers, réversibles et fidèle. Il est néanmoins fragile et sensible aux chocs, aux surtensions
et aux températures élevées.

VI.2 Les Indicateurs de lecture des échosondeurs :

La différence de temps entre l’émission et la réception d’un écho est transformée dans tous
les échosondeurs en l’indication d’une profondeur.

Certains appareils sont munis d’une alarme à seuil bas (pour une profondeur inférieur à seuil
choisi) et/ou à seuil haut (pour l’arrêt du sondeur à une profondeur supérieur au seuil
choisi).

Les Indicateurs de lecture des échosondeurs sont classés en fonction des modes de
visualisation, à savoir les indicateurs à éclats, indicateurs numériques, enregistreurs
graphiques et indicateurs vidéo.

1- Indicateur à éclats :

Une diode à éclats rouge est fixée à l’extrémité d’un bras qui tourne
en synchronisme avec la base de temps. La diode s’allume au départ
de l’émission et lorsque le transducteur reçoit l’écho, une graduation
circulaire permet de lire directement la profondeur de l’écho.
La principale qualité de l’indicateur à éclats est d’être bon marché, mais l’analyse des échos
est pratiquement impossible et l’appareil n’enregistre pas les mesures.

2- Indicateur numérique :

La profondeur du meilleur écho est présentée sous forme numérique.


Un microprocesseur analyse toutes les informations reçues, en écarte
faux échos et choisit la profondeur la plus vraisemblable.

Cet appareil sophistiqué est très simple d’emploi, mais n’effectue pas
d’enregistrement de la profondeur.

3- Enregistreur graphiques :

Un chariot portant un style est entrainé par une courroie dans un


mouvement rectiligne à vitesse constante. Le style est une petite
pointe métallique reliée électriquement à la sortie de
l’amplificateur; une bande de papier métallisé et gradué en mètre
se déplace à son contact avec une vitesse uniforme synchronisé
avec la vitesse du chariot. Lorsqu’une impulsion arrive au style,
une étincelle entre celui-ci et le papier, carbonisant ce dernier au
point de contact et provoquant une marque noire.

Le temps qui s’est écoulé entre les deux étincelles est proportionnel au profil du fond de la
mer sous le navire, est ainsi enregistré d’une façon continue.

Le changement d’échelle de lecture se fait en changeant la vitesse d’entrainement du chariot


en même temps qu’on change l’intervalle d’émission.

L’enregistreur graphique est d’un maniement délicat mais il permet une analyse de l’écho
par le navigateur et la conservation permanente des profondeurs mesurées.

4- Indicateur vidéo :

Sur un écran cathodique ou à cristaux liquides à balayage


horizontal, une présentation de la profondeur analogue à celle de
l’enregistreur graphique est obtenue par un défilement uniforme
de l’image en fonction du temps, ce qui donne une
représentation spatio-temporelle des fonds mesurés.
De nombreux perfectionnements techniques (couleurs fonction de la puissance du signal
reçu, effet de loupe sur un détail, présentation simultanée d’autres informations, etc.)
rendent plus aisée la lecture sur certains indicateurs et facilitent en particulier l’analyse des
échos. Sur certains appareils les fonds mesurés peuvent même être mis en mémoire sur
bande magnétique et l’indicateur de l’appareil peut être connecté à d’autres équipements
de bord électroniques ou même combiné à un récepteur GPS.

VI.3 L’horloge et le calculateur bathymétrique :

L’horloge mesure avec précision le temps que le signal a mis pour effectuer le trajet aller et
retour entre l’émission et la réception. Connaissant la vitesse de propagation du signal dans
l’eau (1500 m/s), il est aisé pour le calculateur du sondeur d’en déduire la profondeur.

VI.4 Autres Instruments reliés avec l’échosondeurs :

Pour la précision des mesures bathymétriques, l’échosondeur est relié avec des instruments
utilisés pour l’observation de la salinité, de la température et de la célérité, ainsi que
d’autre instruments pour la détection de l’attitude de la plateforme utilisée pour les
mesures.

4.1 Instruments de mesures des caractéristiques physiques de l’eau de mer :

A- Le profileur de célérité est l’instrument le plus communément utilisé pour mesurer le


profil de vitesse du son dans la colonne d’eau.

B- La sonde CTD est un instrument électronique muni de capteurs pour la


conductivité, la température et la profondeur. Cet instrument enregistre la salinité par
mesure directe de la conductivité électrique de l’eau de mer.

C- Les thermistances sont des senseurs dont la résistance électrique dépend de la


température, laquelle dépend de la quantité de chaleur rayonnée par la mer. Les chaînes
de thermistances sont utilisées pour mesurer la température d’eau à diverses profondeurs
de la colonne d’eau.

4.2 Les centrales d’attitude :

La capacité de corriger les mesures et le positionnement des sondes des mouvements du


navire, c.-à-d. de son attitude (roulis, tangage et cap) et de son pilonnement, a été un
succès remarquable et un progrès dans la qualité et la précision des levés
hydrographiques. Pour ce faire, des capteurs inertiels couplés à des capteurs de cap
(gyro ou compas fluxgate), ou des capteurs inertiels couplés au GPS, sont utilisés pour
mesurer l’attitude et le pilonnement du porte-sondeur.

VII. Les erreurs d’un échosondeur :


Les erreurs d’un échosondeur de mesure peuvent être divisées en deux catégories :
erreurs de mesure et erreurs de lecture et d’interprétation.

VII.1 Erreurs de mesure des échosondeurs :


Les erreurs de mesure par leurs tour peuvent être aussi divisées en trois catégories :
Erreurs grossières, erreurs systématiques et erreurs aléatoires.

1) Erreurs grossières : Sont relatives aux défauts mécaniques ou électroniques de


l’équipement.

2) Erreurs systématiques : Sont principalement le résultat de décalages, d’un mauvais


alignement du transducteur ainsi que de toutes autres erreurs angulaires affectant
les capteurs. Cette catégorie d’erreurs peut être déterminée et supprimée à
l’étalonnage.

Les sondeurs modernes sont normalement affranchis à la construction des erreurs


instrumentales. Le navigateur doit portant s’assurer que ces réglages ne varient pas avec
le temps et contrôler périodiquement l’étalonnage de son sondeur, c’est-à-dire la
différence entre la profondeur réelle et la profondeur lue à l’échosondeur.

3) Erreurs aléatoires : Après suppression des erreurs grossières et des erreurs


systématiques, il reste les erreurs aléatoires qui peuvent être analysées par méthodes
statistiques.
3).1 Erreurs dues à la célérité: Un échosondeur traduit une différence de temps en
profondeur en faisant l’hypothèse que la célérité du son dans l’eau est de 1500 m/s, ce qui
est vrai à la pression atmosphérique, avec une température de 14°C et une salinité de 34‰.
Or cette célérité peut varier entre 1450m/s dans les eaux douces et froides (estuaires
nordiques) et 1550m/s dans les eaux chaudes et salées. En eau douce et glacée, la
profondeur réelle est ainsi inférieur de près de 2  à la profondeur lue.

3).2 Erreurs de pente et de verticalité : S’observe lorsque, sur un navire naviguant le


long d’un fond à pente raide, le sondeur peut directif ou mal stabilisé donne un écho sur le
fond oblique plus proche que le fond à la verticale du navire. Cette correction n’est
normalement pas appliquée.

3).3 Erreurs dues à la mesure du temps : Un sondeur convertit en profondeurs


des mesures de temps (directement liée à l’erreur due à la célérité). Dans les sondeurs
modernes l’erreur de mesure du temps est généralement petite et constante et elle
est prise en considération durant l’étalonnage.

3).4 Erreurs dues au roulis, au tangage et au pilonnement : Le roulis et le


tangage contribuent à l’erreur de profondeur quand leurs angles dépassent la demi-
ouverture ф/2 du faisceau.

Un sondeur à faisceau large n’est pas sensible au roulis et au tangage du navire. Pour les
sondeurs à faisceau étroit, cet effet peut être compensé par stabilisation, par
exemple, en maintenant mécaniquement le faisceau à la verticale indépendamment de
l’attitude du bâtiment.

3).4 La correction de séparation : En raison du déplacement du navire le


transducteur n’est pas à la même position à l’émission et à la réception, ce qui entraîne un
trajet oblique du faisceau ultrasonore par petits fond. Cette correction est négligeable dans
la pratique.

VII.2 Erreurs de lecture et d’interprétation des échosondeurs :

La lecture des enregistrements et la résolution de la mesure de profondeur


dépendent des principes de fonctionnement du sondeur.

Dans le cas d’un enregistrement analogique, l’opérateur doit régler le sondeur durant
le levé afin d’obtenir une trace nette et une résolution adéquate tandis qu’avec
l’enregistrement numérique, son attention doit se concentrer sur le processus
d’acquisition des données.

L’interprétation de l’écho est la responsabilité de l’hydrographe (le navigateur). Cette


interprétation nécessite de l’expérience pour identifier les formes particulières, les échos
multiples et les faux échos.

1) Échos multiples ou doubles échos : Ce sont les doubles échos reçus après la première
réception par suite de la multiplicité des réflexions aller-retour entre le fond et la surface,
voire avec la coque du navire elle-même. Ces réflexions sont généralement enregistrées
comme étant des multiples du premier fond.

Il ne faut pas confondre le phénomène de double écho avec l’erreur due au 2e balayage.

Aussi, ce dédoublement ne doit pas être confondu avec celui qui peut affecter l’écho normal
lorsqu’on est en présence des Sédiments meubles (couche de vase). Ils sont généralement
détectés par les sondeurs à haute fréquence. Dans les eaux peu profondes, il est
recommandé d’utiliser deux fréquences en même temps pour différencier les sédiments
meubles du fond rocheux

3) Les faux échos : Sont causés par des corps étrangers tel que des algues ou des
bancs de poissons dans la colonne d’eau, ou par des couches d’eau séparées par des
changements brusques de température ou de salinité ou les deux.

4) Correction d’immersion des transducteurs : Un sondeur est généralement réglé de façon


à indiquer la profondeur sous la quille. Si le navigateur désir obtenir une lecture directe de la
profondeur rapportée à la surface d’eau, il doit décaler le « Zéro » de la valeur du tirant
d’eau réel au transducteur.
5) Correction de marée : Si le navigateur veut comparer la profondeur lue au sondeur avec
une sonde de la carte, il doit la rapporter au zéro des cartes en la corrigeant de la hauteur
d’eau due à la marée.

VIII. REGLE D'EXPLOITATIONS :

La mise en œuvre de chaque sondeur doit être conforme à sa notice. Il est néanmoins
important de souligner les aspects suivants :
 avant le début des sondages le sondeur doit être étalonné pour la célérité ;
 une gamme de portée adaptée aux fonds prévus doit être sélectionnée ;
 la fréquence doit être adaptée à la portée recherchée ;
 lors de l’utilisation d’un sondeur analogique, il est essentiel d’ajuster les gains de
réception et d’enregistrement pour produire un tracé lisible.

1- Recommandations générales :
a) Ne pas brancher l'alimentation quand les couvercles des appareils sont ouverte ou
enlever ;

b) Après avoir débranché l'alimentation ne pas toucher les éléments de schéma jusqu'à ce
que le condensateur se décharge ;
c) Ecrire toutes les notices de vérification et réparation des appareils dans le formulaire ;

e) Lors de l’entretiens du sondeur, il faut prêter attention aux états des contacts, des
interrupteurs, la résistance d’isolation, et aux graissages des pièces nécessaires.

2- Préparation à la mise en marche :


a) Faire le contrôle général de l’aspect extérieur, des contacts et des fils électriques ;

d) Vérifier les fusibles ;

e) Vérifier les fiches de raccordement.

3- Mise en marche du sondeur :


a) Donner l'alimentation à partir du tableau de distribution de l’électricité ;

b) Mettre l'interrupteur de l’appareil principale à la position On.

4- Vérification lors du fonctionnement


a) S'assurer de l'absence de bruits et parasite, et en cas de nécessité faire le réglage

b) Ajuster le gain de réception et la fréquence d’émission (changement d’échelle).

5- L'arrêt du sondeur

a) Mettre l'interrupteur travail à la position Off ;

b) Débrancher le sondeur du réseau de bord.