Cours Acf
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INTRODUCTION GENERALE
L’analyse financière peut être définie comme un ensemble d’instruments et de méthodes de diagnostic
qui permettent d’apprécier la situation financière et les performances des entreprises ou des autres
organismes jouissant d’une autonomie effective dans la conduite de leurs opérations économiques et
financières.
Définie en termes restrictifs, elle a été, et reste parfois, assimilée à l’analyse des valeurs mobilières,
c’est-à-dire l’appréciation des titres émis et négociés sur les marchés de capitaux. Ainsi, on distingue
fréquemment comme analystes financiers des spécialistes chargés d’étudier les actions, obligations et
autres valeurs, afin d’éclairer les décisions des gérants de portefeuilles et des autres investisseurs.
Cependant, l’intervention de ces professionnels ne représente qu’un des domaines d’application de
méthodes de diagnostic financier qui connaissent une extension considérable. Les gestionnaires en
sont les premiers utilisateurs. Premièrement, ils ont recours à l’analyse statique, qui étudie
l’ajustement global entre les grandes masses du bilan. Deuxièmement, ils procèdent à l’analyse
dynamique, qui vise à maitriser les flux financiers de l’entreprise : les flux générateurs du résultat
figurant dans le compte de résultat, les flux d’emplois et de ressources du tableau de financement et
les mouvements de trésorerie récapitulés dans le tableau des flux de trésorerie.
L’objectif de cet enseignement est de rendre les étudiants capables d’établir un diagnostic financier
de l’entité. Il s’agit alors de maitriser la démarche de l’analyse financière, comprendre et analyser les
indicateurs financiers d’une entité.
Les documents de base sont :
Le bilan
Le compte de résultat
Le tableau de financement
Le tableau des flux de trésorerie.
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CHAPITRE 1 : LE DIAGNOSTIC FINANCIER
En de nombreuses circonstances, les agents économiques sont amenés à conduire des évaluations de
l’ensemble de l’entité ou simplement de parties isolées, considérées comme plus ou moins révélatrices
de situations que l’on cherche à apprécier, en vue d’une prise de décision. Toutes ces investigations
passent généralement par le diagnostic financier. Il s’agit d’un examen méthodique recensant les
forces et les faiblesses d’une entité. Il doit répondre notamment aux questions de solvabilité, de
performance et de risques qu’elle endosse. L’objectif de ce chapitre est d’en proposer les grandes
lignes, à savoir les objectifs, la démarche et les outils.
2. Performance financière
La première tâche de l’analyste financier consiste dans la mesure précise des résultats obtenus dans
le passé ou le présent et dans l’anticipation des tendances d’évolution susceptibles de les affecter dans
le futur. De cette mesure découle une appréciation qui porte sur les niveaux, l’évolution et l’instabilité
éventuelle de ces résultats. L’évolution est étudiée grâce à l’effet ciseau, qui résulte de l’évolution
différente voire divergente des produits et des charges (si les produits augmentent de 10% par an et
que mes charges augmentent plus vite, le résultat diminue fatalement et peut entrainer à terme des
pertes). Le compte de résultat est régi par le principe de stabilité qui indique que le résultat d’une
entité est beaucoup plus stable que l’on pourrait le croire.
Une fois ces résultats mesurés, ils doivent être comparés à des grandeurs de référence, traduisant soit
le niveau des opérations de l’entité (production, vente) ; soit le montant des moyens engagés pour
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obtenir ces résultats. On apprécie alors l’aptitude de l’entité à valoriser les moyens réels et financiers
qui lui sont confiés.
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En effet, la même rentabilité peut être excellente dans un secteur d’activité et nettement insuffisante
dans un autre. Il faut donc se documenter sur l’entité mais également sur son secteur d’activité et sur
ses concurrents. Cette collecte de ces informations donnera du sens aux résultats et calculs de l’entité.
Les documents financiers et non financiers seront analysés et plusieurs étapes seront observées.
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du tableau de financement (analyse des flux financiers), et s’intéresse à l’ajustement entre les
engagements contractés par l’entité et les liquidités qu’elle peut espérer dégager.
Une analyse orientée vers l’étude des performances s’applique principalement à l’étude du compte de
résultat, pour rendre compte de la formation des soldes intermédiaires de gestion et les comparer aux
flux d’activité ou aux moyens engagés par l’entité.
Les observations qui précèdent suggèrent ainsi une préaffectation des différents compartiments de la
boite à outils de l’analyste financier en fonction de l’orientation de ses études :
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CHAPITRE 2 : L’ETUDE DU BILAN
L’approche financière du bilan met au centre de l’analyse l’ajustement entre la liquidité des actifs
(aptitude à être transformés en monnaie) et l’exigibilité des éléments du passif. En effet, elle n’est pas
identique à l’approche comptable, qui se limite à satisfaire les exigences administratives en matière
de fiscalité. Il revient alors à l’analyste financier d’étudier la solvabilité de l’entité, c’est-à-dire sa
capacité à couvrir ses dettes exigibles à l’aide des actifs liquides. Les outils utilisés sont le bilan
financier et quelques ratios.
I. Bilan fonctionnel
1. Objectif
L’approche fonctionnelle est celle retenue par le Système comptable OHADA. Elle consiste à
présenter les différentes rubriques et des postes sur la base de leur fonction économique et financière :
investissements, financements propres, dettes financières, actifs et passifs circulants, trésorerie. Elle
est conçue pour :
Apprécier la structure financière de l’entité, dans une optique de continuité de l’activité ;
Evaluer les besoins financiers stables et circulants et le type de ressources dont dispose l’entité ;
Déterminer l’équilibre financier en comparant les différentes masses du bilan classées par
fonction, et en observant le degré de couverture des emplois par les ressources.
La construction du bilan fonctionnel correspond à la logique d’analyse interne. Sa finalité est
d’expliquer le fonctionnement économique de l’entité. On perçoit cette finalité au travers de l’étude
des différents cycles :
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1.3 Le cycle d’exploitation
L’activité quotidienne de l’entité génère des flux (chiffre d’affaires par exemple) qui ont pour
conséquence l’apparition de stocks au bilan (stocks en matières premières ou de marchandises,
créances clients, etc) qui représentent des emplois de stocks. Cette même activité entraine également
l’apparition de ressources (crédits fournisseurs, etc). Si ces ressources équilibrent les emplois, le cycle
d’exploitation pourra se développer sans difficulté. Dans le cas contraire, le plus fréquent, il faudra
veiller à fournir à l’entité des moyens financiers permettant un bon fonctionnement sans à-coups de
l’activité.
2. Présentation
L’expression des postes de l’actif en valeur brute est censée donner une meilleure idée de leur
contribution à la marche de l’entité. Les amortissements qui figurent en actif soustractif retrouveront
leur place logique en passif dans la rubrique des ressources propres. Le bilan fonctionnel perd, de par
cette analyse, tout rôle dans le domaine de l’évaluation mais va constituer un bon point de départ pour
une analyse en termes de flux.
L’analyste prend soin de distinguer :
- Le haut du bilan : (Emplois stables et ressources stables), qui résulte des décisions
d’investissement et de financement ;
- Le bas du bilan (Actif circulant d’exploitation, Actif circulant Hors exploitation, trésorerie-
actif ; passif circulant d’exploitation, passif circulant Hors exploitation et trésorerie-passif),
qui résulte des décisions concernant le cycle d’exploitation.
Les grandes masses du bilan fonctionnel se présentent ainsi qu’il suit :
Actif Passif
Emplois stables Ressources stables
Immobilisations incorporelles Ressources propres
Immobilisations corporelles (+crédit-bail) Capital
Immobilisations financières Réserves
Résultat
Provisions réglementées
Provisions pour risques et charges
Provisions pour dépréciation de l’actif
Amortissements
Dettes financières stables
Emprunts et dettes auprès des
établissements de crédit (sauf CBC)
Dettes financières diverses
Comptes courants associés
Crédit-bail
Actif circulant d’exploitation Passif circulant d’exploitation
Stocks Avances et acomptes reçus
Avances et acomptes fournisseurs Fournisseurs
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Créances clients Autres dettes d’exploitation
Effets escomptés non échus TVA à décaisser
Régularisations (exploitation) Comptes de régularisations
Actif circulant Hors exploitation Passif circulant Hors exploitation
Autres débiteurs Intérêts courus
Régularisations (hors exploitation) Fournisseurs d’investissement
Dividendes à payer
Impôts sur les bénéfices
Comptes de régularisation
Trésorerie-actif Trésorerie-passif
Titres de placement Mobilisation de créances
Banque Comptes bancaires créditeurs
Caisse Divers
La structure du bilan du Système comptable OHADA promue dans l’Acte uniforme portant Droit
Comptable et information financière étant par définition fonctionnelle, le seul retraitement à opérer
afin d’obtenir les principaux indicateurs financiers porte sur les écarts de conversion. Ils doivent être
éliminés afin de ramener les créances et les dettes concernés à leur valeur initiale. Les écarts de
conversion-actif sont rajoutés au compte d’actif et diminués du compte de passif auquel il se rattache.
Les écarts de conversion-passif sont rajoutés au compte de passif et diminués du compte d’actif auquel
il se rattache.
Les différents niveaux de confrontation des ressources et des emplois font apparaitre des déséquilibres
qui, de par l’égalité des ressources et des emplois au bilan, se composent.
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Actif Passif
Activité immobilisé
Ressources stables
Fonds de roulement
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Il est composé du BFE et du BFHE Le BFE est la composante la plus importante. Il est directement
lié au chiffre d’affaires. Le BFHE, quant à lui, est une composante généralement mineure. Il varie
d’une année à l’autre. On a :
TN =Trésorerie-actif – Trésorerie-passif
TN = FR - BFG
Si FR ˃ BFG =˃ TN ˃0 : le FR finance en totalité le BFG et il existe un excédent de ressources qui
se retrouve en trésorerie ;
Si FR ˂ BFG =˃ TN ˂0 : le FR ne finance qu’une partie du BFG. La différence doit alors être
financée par crédit bancaire courant, destiné à couvrir les besoins de trésorerie résultant de
l’exploitation.
NB : Les éléments suivants améliorent la trésorerie : autofinancement, emplois à long et moyen terme,
accroissement des dettes-fournisseurs, paiement anticipé des clients, cession d’actifs immobilisés. Par
contre, ceux-ci la dégradent : la distribution des dividendes, le gonflement des stocks, augmentation
des créances clients, les résultats déficitaires.
Malgré ces ajustements, le bilan fonctionnel est généralement retraité pour effectuer l’analyse en
termes de ratios de l’entité. Pour cela, l’on a recours au bilan financier.
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Dans ce sens, la construction du bilan financier correspond à une logique d’analyse externe. Sa finalité
est d’apprécier les sécurités financières que peuvent offrir l’entité vis-à-vis d’autres agents
économiques en relation avec elle (clients, fournisseurs, banquiers). A cette fin, l’analyste financier
doit notamment déterminer si les échéances de remboursement de ces ressources pourront être
respectées grâce aux encaissements que l’entreprise obtient en réalisant les actifs qu’elle détient, dans
des conditions normales d’utilisation.
2. Retraitements
Le passage du bilan fonctionnel au bilan financier nécessite que soient corrigés les postes du bilan
dans leur montant ou dans leur position (haut ou bas du bilan). En effet, il serait logique d’exprimer
les postes en termes de valeur de marché avec application du principe de prudence, ce qui conduit à
tenir compte de l’impôt latent affectant certains postes :
o Les immobilisations corporelles et incorporelles doivent figurer pour leur valeur réelle. Il peut
s’agir de la Valeur Comptable Nette (Valeur d’origine – Amortissements). Les immobilisations
financières doivent être valorisées au leur cours boursier ;
o Les stocks sont ramenés à leur valeur réelle, déterminée sous déduction des provisions. Le
stock d’alerte doit figurer dans le haut du bilan ;
o Les créances appartiennent au bas du bilan. Toutefois, les créances douteuses doivent être
ramenées au haut du bilan comme immobilisations ;
o Les titres de placement difficilement vendables à court terme et les effets de commerce à plus
d’un an doivent être ramenés ;
o Les provisions pour risques et charges justifiées (probabilité réelle) doivent être répartis en
passif à plus d’un an et passif à moins d’un an ;
o Certains postes du passif sont soumis à fiscalisation. On peut citer les subventions
d’investissement, certaines provisions réglementées, les provisions pour risques et charges
sans objet réel (non justifiées). Il faut exprimer ces postes nets d’impôts (67% du brut) dans
les réserves et l’impôt latent correspondant est classé en dette à long ou court terme, selon
l’échéance ;
o Le bilan financier considère le passif à moins d’un an comme les dettes payables dans au plus
six (06) mois. Les concours bancaires courants et les effets à payer devront être ramenés au
haut du bilan.
Le tableau suivant est un outil d’aide à la détermination des plus (ou moins) values des éléments
d’actif :
Postes Valeur Valeur réelle Variation
comptable Plus-values Moins-values
NB : Un autre tableau intermédiaire peut être dressé afin de répartir les éléments à plus d’un an et à
un moins d’un an.
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3. Présentation
Le tableau suivant indique la composition du nouveau bilan :
Actif Passif
Valeurs immobilisées Capitaux permanents
Comptes de la classe 2 Capitaux propres
+ stock d’alerte Comptes 10 à 15
+ clients douteux ± values sur les actifs
+ plus-values des comptes AI + 67% des provisions sans objet
+ titres de placement à LT Dettes à long et moyen terme
+ créances à LT Comptes 16, 17, 18 et 19
- Moins-values des comptes AI + dettes d’exploitation à plus d’un an
- 33% des provisions sans objet
- dettes financières à moins d’un an
Valeurs réalisables et valeurs d’exploitation Dettes à court terme
+ stocks Comptes de la classe 4 créditeurs
+ créances + dettes financières à moins d’un an
± value actif circulant + 33% de provisions sans objet
- Stock outil - dettes d’exploitation à plus d’un an
- créances douteuses + Comptes 56
- créances à plus d’un an
- effets escomptables
Disponibilités
Comptes de la classe 5 sauf 56
+ effets escomptables
- Titres de placement à plus d’un an
± values sur titres de placement
4. Ratios financiers
Les ratios sont le rapport entre deux grandeurs. Particulièrement, les ratios financiers utilisés dans
l’analyse statique permettent d’étudier la composition du bilan. Il peut s’agir :
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4.2 Des ratios de synthèse
Les ratios de synthèse permettent de comparer des éléments d’actif à des éléments de passif. Il s’agit :
Ratios Numérateur Dénominateur Interprétation
Mesure le degré d’autonomie de
Autonomie Capitaux Dettes
l’entité. L’entreprise est autonome
financière propres financières
s’il est strictement supérieur à 1
Apprécie la part des capitaux
Financement Capitaux Valeurs
propres dans le financement des
propre propres immobilisées
ressources stables
Financement Capitaux Valeurs Traduit un fonds de roulement
permanent permanents immobilisées positif. Il doit être supérieur à 1
Solvabilité Dettes Traduit la marge de crédit de
Actif total
générale financières l’entreprise. il doit être supérieur à 2
Traduit l’importance de l’actif à
Actif à moins
Liquidité-actif Actif total moins d’un an sur le total actif. Il
d’un an
doit être strictement supérieur à 0,5
Mesure la capacité de l’entreprise à
Liquidité Actif à moins Passif à moins
régler ses dettes à court terme. Il doit
générale d’un an d’un an
être supérieur à 1
Mesure la capacité de l’entreprise à
Trésorerie Passif à moins régler ses dettes à court terme, après
VR+VD
réduite d’un an que les clients aient été réglés. Il doit
être strictement supérieur à 1
Mesure la capacité de l’entreprise à
Trésorerie Passif à moins
VD régler ses dettes à court terme dans
immédiate d’un an
l’immédiat. Il doit être supérieur à 1
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CHAPITRE 3 : L’ETUDE DU COMPTE DE
RESULTAT
Le compte de résultat récapitule les charges et les produits de l’exercice, sans qu’il soit tenu compte
de leur date de paiement ou d’encaissement. Selon le régime juridique de l’entité, le solde des charges
et des produits constitue soit le bénéfice ou l’excédent de ressources, soit la perte de l’exercice ou
l’insuffisance de ressources. Aussi, le compte de résultat est le premier état financier utilisé pour
l’analyse des performances. Nous abordons sa structure, les soldes intermédiaires de gestion, la
capacité d’autofinancement globale et quelques ratios.
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La structure du compte de résultat est ainsi formée de quatre niveaux successifs : activités
d’exploitation, activités financières, activités ordinaires et les activités H.A.O, qui permettent d’établir
les soldes intermédiaires de gestion.
Soldes
intermédiaires de Interprétations
gestion
Marge Ce solde permet de calculer la performance des entités commerciales. Elle
commerciale représente la supplément de valeur apporté par l’entité au coût des
(M.C.) marchandieses vendues dans l’exercice
Elle représente la richesse créée par l’entité du fait de ses opérations
Valeur ajoutée d’exploitation et mesure son poids économique. elle mesure
(V.A.) l’accroissement de valeur que l’entté apporte aux biens et services dans
l’exercice de ses activités.
Ressource que l’entité tire de son exploitation après avoir remunéré ses
employés. Il mesure la performance économique de l’entité
Excédent Brut
indépendamment de son mode de financement, de ses choix en matière
d’Exploitation
d’investissement et de distribution. Il constitue un bon critère de la
(E.B.E.)
perfomance commerciale et industrielle de l’entité. si l’EBE est négatif, on
parle alors d’Insuffisance Brute d’Exploitation.
Résultat Il mesure la performance économique, industrielle et commerciale, sans
d’exploitation tenir compte de sa politique de financement (endetteent et placement) et de
(R.E.) l’impact du mode de financement sur le résultat de l’entité.
Il met en évidence les choix effectués en matière de financement
Résultat financier
(endettement et placement) et l’impact du mode de financement sur le
(R.F.)
résultat de l’entité.
Résultat des Il mesur la performance de l’activité économique et financière de l’entité.
activités ordinaires c’est le résutat courant issu de l’activité normale et habituelle de l’entité.
(R.A.O.)
Résultat hors Résultat des opérations peu fréquentes et non récurrentes de l’entité.
activités ordinaires
(R.H.A.O.)
Il représente le revenu qui revient aux associés. En principe, une partie de
Résultat net (R.N.) ce résultat est distribué aux associés et une autre est réservée à la
constitution de l’autofinanacement de l’entité pour assurer sa croissance.
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3. La capacité d’autofinancement globale
3.1 Définition
La CAFG représente la ressource dégagée au cours de l’exercice par l’ensemble des opérations de
gestion (à l’exception des opérations de cession). Il s’agit de la trésorerie potentielle globale,
disponible sur une certaine période, dont peut disposer l’entité pour financer l’investissement. Le
niveau de CAFG indique l’aptitude de l’entité à renouveller ses investissements et à réaliser, au-delà,
des investissements de croissance. C’est donc le principal indicateur du potentiel de financement de
la croissance de l’entité.
En tant que ressource interne, la CAFG peut avoir trois (03) destinations : le remboursement des
emprunts contractés, la rémunération des actions sous forme de dividendes, l’autofinancement de
l’entreprise.
La décomposition de la CAFG permet d’identifier une CAF d’exploitation qui représente l’ensemble
des ressources de financement dégagés par l’activité d’exploitaion de l’entité. elle constitue le flux
résiduel de trésorerie effective ou potentielle génér par les opérations d’exploitation. La CAFG
s’obtient :
4. Ratios financiers
On peut définir une battérie de ratios d’analyse des performances comportant trois ensemble
d’indicateurs : les ratios de marge, les ratios de rendement et les ratios de rentabilité.
4.1 les ratios de marge
Ces ratios mettent en jeu un indicateur de résultat et une mesure du flux d’activité. Diverses
formulations de ce ratio peuvent être définies grâce à la spécification du terme retenu au numérateur :
résultat d’exploitation, excédent brut d’exploitation, capacité d’autofinancement et résultat global ;
dans ce dernier cas, on parle généralement du ratio de marge nette.
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Numérateur Dénominateur Interprétation
Traduit l’efficacité de l’exploitation, donc de
Résultat Chiffre
R1 l’activité courante d’approvisionnement, de
d’exploitation d’affaires HT
production, de vente
Variante du ratio précédant utilisant au
Excédent brut Chiffre
R2 numérateur un indicateur plus fiable de la
d’exploitation d’affaires HT
performance d’exploitation
Résultat de Chiffre Traduit l’efficacité globale de l’entreprise,
R3
l’exercice d’affaires HT dans l’ensemble de ses activités
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Numérateur Dénominateur Interprétation
Résultat de Capitaux Expression classique du taux de profit dégagé
R9
l’exercice propres sur les capitaux fournis par les propriétaires
Variante du ratio précédent qui permet de
Capacité
Capitaux mettre en évidence le rythme auquel
R10 d’autofinan-
propres l’autofinancement permet de reconstituer les
cement
capitaux des propriétaires
La rentabilité financière intéresse principalement les actionnaires, surtout si elle est élevée et
supérieure au taux pratiqué sur le marché financier. L’entreprise n’aura pas de difficulté à augmenter
ses capitaux propres et son investissement.
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CHAPITRE 4 : LE TABLEAU DES FLUX DE
TRESORERIE
Le tableau des flux de trésorerie constitue un état de synthèse à part entière, dont la finalité est
d’expliquer la variation de la trésorerie de l’entité. Il recense donc les encaissements (sources des flux
de trésorerie) et les décaissements (affectations des flux de trésorerie) qui ont un impact sur la
trésorerie au cours de la période considérée. Par ailleurs, il classe les flux de trésorerie selon leur
origine : activités opérationnelles, activités d’investissement, activités de financement. Il permet de
connaitre la provenance des flux de liquidités et la manière dont ces flux ont été utilisés au cours de
l’exercice.
La structure du tableau des flux de trésorerie repose sur un découpage de la vie de l’entité en trois
grandes fonctions. Ce classement fonctionnel des flux constitue une base précieuse pour l’élaboration
des prévisions financières en distinguant les trois (03) catégories de flux suivantes :
Par ailleurs, dans le compte de résultat figure dans les charges le montant des achats consommés qui
tient compte de la variation des stocks. Or, ce sont les achats de marchandises et de matières premières
qui génèrent des dettes vis-à-vis des fournisseurs.
Pour reconstituer le montant des marchandises et matières premières achetées, il faut éliminer la
variation des stocks.
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Achats de l’exercice N = Achats consommés – variation de stocks
En résumé, le passage de la CAFG aux flux de trésorerie des activités opérationnelles nécessite la
prise en compte de la variation des créances et des dettes et la neutralisation de la variation des stocks :
On constate que les retraitements fait intervenir les variations des stocks, des créances et des dettes
liées aux activités opérationnelles (créances et dettes exclusivement liées à des produits encaissables
et charges décaissables retenus pour le calcul de la CAFG), c’est-à-dire les composantes de la
variation du besoin de financement lié aux activités opérationnelles. On peut déduire que :
Interprétation : Le montant des flux des activités opérationnelles permet de mesurer la capacité à
investir de l’entité. Plus ce taux est élevé, plus l’entité dispose de marges disponibles pour investir.
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Interprétation : Le montant des flux de trésorerie des activités d’investissement indique le besoin
net de l’entité en matière d’investissement Il peut être rapporté au chiffre d’affaires pour mesurer le
taux d’investissement net.
Une entité dont les investissements sont élevés et les cessions faibles ou nulles est dans une stratégie
de croissance.
Une entité dont les investissements sont élevée mais qui a cédé des immobilisations est plutôt dans
une stratégie de croissance et de reconfiguration de son outil de travail. Une entité qui investit peu et
cède des immobilisations est dans une stratégie de recentrage.
Interprétation : Le montant des flux de trésorerie provenant des activités de financement explique
la manière dont l’entité se finance, soit sous forme de fonds propres, soit sous formme de dettes
financières. L’nalyse des flux de trésorerie liés au financement révèle la stratégie de financement
choisie par l’entité.
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