Cours Finance I - MT3
Cours Finance I - MT3
Cours Finance I - MT3
Widad AHL-MAATALLAH
Cours Diagnostic Financier
Première Partie
Introduction
-A posteriori de l’activité : en se basant sur des données historiques et présentes pour juger et
évaluer l’activité de l’entreprise
-A priori : Afin d’effectuer des prévisions ou des arguments d’une ou de plusieurs décisions
– de dégager des résultats, des indicateurs caractéristiques, des ratios et de les apprécier
– de donner des informations sur l’évolution de l’activité, sur l’évolution de la structure
financière, sur les performances réalisées ;
– d’interpréter ces informations à l’aide du diagnostic financier
– d’effectuer des comparaisons : entre le passé, le présent et l’avenir de l’entreprise,
ainsi qu’avec d’autres entreprises du même secteur d’activité.
L’analyse financière est une aide à la prise de décision ; elle permet d’améliorer la gestion de
l’entreprise et de répondre aux questions :
1
Pr.Widad AHL-MAATALLAH
2
Pr.Widad AHL-MAATALLAH
3
Pr.Widad AHL-MAATALLAH
1. Définition
L’analyse financière est l’analyse des états de synthèse de l’entreprise et celle de sa situation
financière, comparée aux exercices comptables précédents ou comparée à la situation
financière des entreprises du même secteur d’activité. Elle repose sur l’analyse des
informations disponibles dans ces états financiers et les budgets. Il est alors essentiel de
disposer d’une bonne connaissance des principes comptables et des règles qui sous-tendent
l’élaboration de ces états.
Pour réaliser une analyse financière (statique, objet de ce cours), le financier a besoin d’une
représentation financière du bilan différente de la représentation comptable qui préconise le
respect des 7 principes comptables qui sont :
Analyser les Etats de synthèse de l’entreprise qui sont le Bilan – le Compte de produits et de
charges CPC, l’Etat des Soldes de Gestion ESG, le Tableau de Financement, le TF ainsi que
4
Pr.Widad AHL-MAATALLAH
3. Le bilan
Le bilan donne des informations sur la situation financière et sur la valeur de l’entreprise.
L’analyse de la structure financière s’effectue à partir d’indicateurs de gestion différents selon
les critères retenus pour apprécier l’équilibre financier (approche fonctionnelle ou approche
patrimoniale).
Du point de vue financier, le bilan décrit à une date donnée la situation financière de
l’entreprise, il est composé :
3.1 L’Actif
Les éléments inscrits au bilan comptable le sont pour leur valeur « historique », c’est-à-dire la
valeur à laquelle l’entreprise les a acquis. Ces valeurs « historiques » apparaissent dans la
première colonne de la partie actif.
Cependant, les actifs peuvent, au cours du temps, perdre de la valeur. Une machine vieillit et
s’use, une créance peut être contestée ou jamais réglée. C’est pourquoi, c’est en fonction des
aléas venant remettre en cause la valeur historique d’un actif, que sera constatée
une dépréciation.
5
Pr.Widad AHL-MAATALLAH
6
Pr.Widad AHL-MAATALLAH
3.2 Le passif
7
Pr.Widad AHL-MAATALLAH
Le capital d’une société est réparti entre les associés ou actionnaires qui détiennent
respectivement des parts sociales dans les sociétés à responsabilité limitée (SARL) ou des
actions dans les sociétés anonymes (SA). Le capital social constitue la mise de fonds initiale
pour la société en échange d’un ensemble de droits attribués à ses propriétaires. Il en va de
même pour les augmentations de capital ultérieures.
Les actions ordinaires confèrent ainsi à leurs détenteurs un ensemble de droits que nous
appellerons les « 3 P » :
– politiques : le droit d’être informé et le droit de voter aux assemblées générales ordinaires et
extraordinaires ;
– patrimoniaux : la liberté de disposer librement de son bien et de pouvoir le transmettre, le
vendre, le donner en nantissement, etc. ;
– pécuniaires : la perception de dividendes ou de plus-values.
La plupart des actions sont qualifiées d’ordinaires. Elles confèrent la totalité des droits,
contrairement à une autre catégorie d’actions dites « privilégiées » ou encore « actions de
préférence ». Les caractéristiques de ces dernières sont librement déterminées par les statuts
de la société. Elles accentuent ou diminuent certains types de droits.
8
Pr.Widad AHL-MAATALLAH
Pour l’analyse fonctionnelle, l’entreprise est une entité économique dont l’objectif principal
est la production de biens et de services. Pour ce faire, l’entreprise doit investir et trouver les
ressources financières nécessaires à son fonctionnement et à sa croissance.
Pour effectuer l’analyse fonctionnelle, il faut passer d’un bilan comptable à un bilan plus
adapté, qui est le bilan fonctionnel.
9
Pr.Widad AHL-MAATALLAH
Le Cycle d’Exp est court puisqu’il ne concerne que les opérations courantes ou de roulement.
Il est à souligner toutefois que la durée du cycle d’exploitation est fonction de la nature de
l’activité de l’entreprise.
Par convention, sont exclues du cycle financier les opérations de financement du cycle
d’exploitation, les crédits d’escompte et de trésorerie et les concours bancaires à court terme.
10
Pr.Widad AHL-MAATALLAH
2. Le bilan fonctionnel
Le bilan fonctionnel, également appelé bilan économique, est centrée sur le fonctionnement
de l’entreprise, il permet de dégager les grandes masses en mettant en évidence leurs rôles,
leurs fonctions et leurs dimensions économiques. Quel stock de ressources disponibles
pour financer quels emplois ?
Dit fonctionnel parce que les postes y sont classés d'après la fonction à laquelle ils se
rapportent.
A l'actif:
- Les postes liés aux opérations diverses (créances diverses, capital souscrit appelé
non versé...) lesquels représentent l'actif circulant hors exploitation.
11
Pr.Widad AHL-MAATALLAH
Au Passif:
-Les postes directement liés aux opérations du cycle d'exploitation, stricto sensu (dettes
fournisseurs et comptes rattachés, dettes fiscales et sociales), qui constituent les dettes
d'exploitation (DE),
- Les postes liés aux opérations diverses (dettes sur immobilisations, dettes fiscales
relatives à l'impôt sur les résultats...), qui représentent les dettes hors exploitation (DHE),
-Les concours bancaires courants et les soldes créditeurs de banques qui constituent le
passif de trésorerie (TP).
12
Pr.Widad AHL-MAATALLAH
-Le bilan fonctionnel est un bilan avant répartition (du résultat). Le résultat de l'exercice est
donc inclus dans les capitaux propres.
-Toutes les provisions font partie des ressources durables, y compris les provisions pour
dépréciation de l'actif circulant (on peut considérer, en effet, que le volume de ces provisions
reste approximativement constant dans le temps, ce qui autorise à les assimiler à des
ressources Durables),
-Les dettes de financement dont l'échéance se situe à moins d'un an continuent de figurer
dans les ressources durables, par contre, les concours bancaires courants, les soldes
créditeurs de banque et les intérêts courus en sont exclus (les concours bancaires courants et
les soldes créditeurs de banque constituent le passif de trésorerie « TP ».
-Le compte « État, impôt sur les résultats » est considéré, sauf indication contraire, comme
relevant du « hors exploitation ».
Les valeurs mobilières de placement sont à intégrer, d'après le plan comptable, dans l'actif
circulant hors exploitation.
-On assimile la valeur d’origine de l’immobilisation à un emploi stable, la valeur nette à une
ressource stable (dette financière) et le cumul des amortissements aux capitaux propres.
-On considère que l’entreprise est propriétaire du bien (va figurer à l’actif immobilisé en
valeur brute) : La Valeur d’Origine de l’immobilisation acquise.
13
Pr.Widad AHL-MAATALLAH
La ressource associée est son financement par emprunt (va figurer aux ressources stables –
comme dette en Crédit Bail) : Valeur d’origine – (annuité x la durée passée dans l’entreprise)
à savoir la VNA de l’immobilisation.
L’amortissement effectué sur le bien est à ramener aux ressources stables avec les
amortissements : l’annuité x la durée passée dans l’entreprise
Un fonds de roulement fonctionnel est nécessaire aux entreprises du fait des décalages dans le
temps :
*décalage entre les achats et les ventes, ceux-ci entraînent la constitution de stocks,
*décalage entre les produits comptables et les paiements correspondants qui donnent
naissance à des créances.
- Les opérations du cycle d'exploitation (achats, production, ventes) ainsi que les
opérations hors exploitation, donnent naissance à des flux réels (de marchandises, de
matières, de produits finis) ayant pour contrepartie des flux monétaires.
- -Les décalages dans le temps qui existent entre ces deux catégories de flux expliquent
l'existence de créances et de dettes.
- -Les délais qui s'écoulent entre l'achat et la revente de marchandises, entre l'achat et
l'utilisation des matières premières, entre la production et la vente de produits finis
sont à l'origine des stocks.
14
Pr.Widad AHL-MAATALLAH
- Les actifs circulants d'exploitation et hors exploitation, qui constituent des emplois,
donc des besoins de financement;
(ACE + ACHE) - (DE + DHE) représente un besoin de financement « résiduel» qui appelle
une ressource correspondante.
Supposé directement lié au chiffre d'affaires, le BFE est une variable de gestion primordiale.
Il est parfois appelé « besoin de financement du cycle d'exploitation ».
15
Pr.Widad AHL-MAATALLAH
BFHE = Actif circulant hors exploitation (ACHE) - Dettes hors exploitation (DHE).
Composante généralement mineure du BFG, le BFGHE peut être très variable d'un exercice à
l'autre.
Cette notion est très importante puisqu’il est indispensable pour l’entreprise de disposer d’un
niveau de disponibilités suffisant pour honorer ses dettes à la date d’échéance.
Commentaire
Les ressources stables se retrouvent supérieures à l’actif immobilisé, elles couvrent donc les
besoins à long terme
L’entreprise possède alors un excédent de ressources stables qui lui permettra de financer ses
autres besoins de financement à court terme
Les ressources stables sont égales à l’actif immobilisé constitué c’est-à-dire que les ressources
stables concernent les besoins à long terme de l’entreprise.
16
Pr.Widad AHL-MAATALLAH
Le fond de roulement négatif : Ressources stables inférieures à l’actif immobilisé, les
besoins à long terme ne sont pas couverts par les ressources stables, la règle prudentielle de
l’équilibre financier n’est pas respectée.
L’entreprise devra financer une partie de ses emplois à long terme par des ressources à court
terme ce qui lui fait courir un risque important d’insolvabilité.
Dans ce cas les emplois d’exploitation de l’entreprise sont supérieurs aux ressources
d’exploitation.
L’entreprise doit donc financer les besoins à court terme soit à l’aide de son excédent de
ressources à long terme : FR , soit à l’aide de ressources complémentaires à court terme
(concours bancaires).
Dans ce cas les emplois d’exploitation de l’entreprise sont égaux aux ressources
d’exploitation. L’entreprise n’a donc pas de besoin d’exploitation à financer puisque le passif
circulant suffit à financer l’actif circulant
Dans ce cas les emplois d’exploitation de l’entreprise sont inférieurs aux ressources
d’exploitation. L’entreprise n’a pas de besoin d’exploitation à financer puisque le passif
circulant excède les besoins de financement de son actif. L’entreprise n’aura pas à utiliser ses
excédents de ressources à long terme à savoir le fond de roulement.
Les ratios sont des rapports entre deux grandeurs permettant une mesure synthétique de la
structure financière et des performances de l’entreprise, une comparaison de la situation de
l’entreprise dans le temps ou dans l’espace (dans son secteur d’activité local, national ou
international).
17