GF POL S8 Fonds Propres
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GESTION FINANCIERE
SEANCE 8
NATURE JURIDIQUE DES ENTREPRISES
LES ACTIONS
INTRODUCTION EN BOURSE
AUGMENTATION DE CAPITAL
LE MARCHE DES ACTIONS
EVALUATION DES ACTIONS
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SEANCE 8
NATURE JURIDIQUE DES ENTREPRISES
LES ACTIONS
INTRODUCTION EN BOURSE
AUGMENTATION DECAPITAL
LE MARCHE DES ACTIONS
EVALUATION DES ACTIONS
Objet de la séance 8: cette séance aborde différents thèmes liés aux fonds propres de l’entreprise.
Dans un premier temps, les différentes formes juridiques de l’entreprise sont présentées en insistant
sur deux caractéristiques : la responsabilité des actionnaires et les liens qui les unissent. Les différents
types d’actions sont ensuite passés en revue. Deux points forts de la vie d’une société sont traités :
l’introduction en bourse et l’augmentation de capital. Le marché des actions est ensuite introduit avec
notamment les différents ordres de Bourse. Enfin, différentes méthodes d’évaluation des actions sont
présentées.
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NATURE JURIDIQUE DES ENTREPRISES
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LA RESPONSABILITE DES DETENTEURS DU CAPITAL
Deux cas :
1) La responsabilité des associés est limitée aux apports. Cette
caractéristique définit les sociétés de capitaux comme la société
anonyme (SA) et la société anonyme à responsabilité limitée
(SARL).
2) La responsabilité de certains ou de tous les associés est
personnelle, indéfinie et solidaire. Cette caractéristique définit les
sociétés de personnes comme la société en commandite par
actions, la société en commandite simple et la société en nom
collectif (SNC).
Question : quel est l'impact de la nature de la responsabilité des
détenteurs du capital vis-à-vis des tiers sur la valeur de l'entreprise, sur
la valeur des fonds propres et sur la valeur de la dette ?
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LE DEGRE D'AFFINITE OU DE CONFIANCE
ENTRE LES DETENTEURS DU CAPITAL
Trois cas :
1) Le degré d'affinité est inexistant comme pour les associés d'une
société anonyme ou les commanditaires d'une société en
commandite par actions. La cession des parts de capital est libre.
2) Le degré d'affinité est faible comme pour les associés d'une société
anonyme à responsabilité limitée. La cession des parts de capital
nécessite l'accord d'une partie des associés.
3) Le degré d'affinité est fort comme pour les commandités d'une
société en commandite par actions, les commandités et
commanditaires d'une société en commandite simple et les
associés d'une société en nom collectif. La cession des parts de
capital nécessite dans certains cas l'accord de tous les associés.
Question : quel est l'impact du degré d'affinité sur la valeur des actions
ou des parts sociales ?
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FORME JURIDIQUE DES ENTREPRISES :
LES DEUX CAS EXTREMES : SA ET SNC
LA SOCIETE ANONYME
La société anonyme (SA) est une société de capitaux. Les parts du
capital social s'appellent des actions.
Les deux principales caractéristiques de la société anonyme sont:
1) La responsabilité de tous les associés est limitée au montant de leur
apport en capital.
2) Il n'existe aucun lien entre les associés. Chaque associé est
indifférent à la personnalité des autres associés. Les actions sont
librement négociables.
LA SOCIETE EN NOM COLLECTIF
La société en nom collectif (SNC) est une société de personnes. Les
parts du capital social s'appellent des parts sociales.
Les deux principales caractéristiques de la société en nom collectif
sont :
1) La responsabilité de tous les associés est personnelle, indéfinie et
solidaire.
2) Les associés d'une société en nom collectif se sont mutuellement
choisis en fonction de leur personne et le lien entre eux est fort. La
cession des parts sociales à des tiers étrangers doit être autorisée à
l'unanimité des associés.
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FORME JURIDIQUE DES ENTREPRISES :
UN CAS INTERMEDAIRE
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LES ACTIONS
Une action est une part de capital de l’entreprise qui rend l’actionnaire
copropriétaire de l’entreprise.
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LES ACTIONS DE NUMERAIRE
VS LES ACTIONS D'APPORT
Selon les droits aux assemblées générales, on distingue les actions sans
droit de vote, les actions à droit de vote simple et les actions à droit de vote
double.
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LES ACTIONS NOMINATIVES
VS LES ACTIONS AU PORTEUR
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LES ACTIONS DE CAPITAL
VS LES ACTIONS DE JOUISSANCE
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LES DIVIDENDES
DEFINITION
Le dividende est la part du bénéfice distribuée aux actionnaires.
Au début de la vie de la société, la loi prévoit qu’une partie des
bénéfices (5%) soient versés à la réserve légale, tant que celle–ci est
inférieure à 10% du capital social. Les actionnaires ont ensuite droit à un
premier dividende appelé dividende statutaire (environ 5% de la valeur
nominale des actions). Ensuite, sont constituées les réserves statutaires et
facultatives. Le solde donne lieu à un super dividende.
Les mauvaises années (pertes), l’entreprise peut puiser dans les
bénéfices passés mis en réserve (report à nouveau) pour distribuer des
dividendes.
PAIEMENT
Le dividende peut être versé en numéraire ou en actions.
Question : quels sont les avantages pour l’entreprise du paiement du
dividende en actions ?
DIVIDENDE MAJORE
Pour les actions inscrites au nominatif depuis plus de 2 ans,
l’Assemblée Générale peut décider de verser un dividende majoré (10% de
plus au maximum).
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INTRODUCTION EN BOURSE (1)
OBJECTIFS
Pour l’entreprise, l’introduction en bourse permet d’atteindre plusieurs
objectifs :
- Diversifier ses sources de financements.
- Utiliser les actions comme une monnaie d’échange lors d’une
opération externe (offre publique d’échange ou OPE).
- Améliorer la notoriété de l’entreprise (en particulier à
l’international).
- Elargir le cercle des actionnaires.
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INTRODUCTION EN BOURSE (2)
INTERVENANTS
• La Bourse
En France, Euronext établit les conditions générales de l’organisation
et du fonctionnement des marchés comme le déroulement des transactions
et la publication d’informations dans le cas d’une introduction en bourse.
• L’Autorité des Marchés Financiers (AMF)
L’AMF doit donner son accord à l’opération d’introduction en Bourse.
• Les intermédiaires financiers
L’entreprise fait appel à une banque, appelée « banque introductrice »
pour gérer le processus d’introduction en bourse. Cette banque aide à la
préparation de l’opération (analyse financière de l’entreprise et analyse du
marché), procède au placement des titres auprès des investisseurs, présente
la demande d’inscription de la valeur auprès de la Bourse, et prend en charge
le service des titres et la centralisation des paiements et des dividendes après
l’introduction. Pour les grosses opérations, un syndicat de placement
regroupant plusieurs banques peut être formé autour de la banque
introductrice (chef de file).
Une société de bourse assure aussi la liquidité de titres par des
interventions sur le marché dans le cadre de contrats spécifiques (contrats
d’animation et/ou de liquidité).
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INTRODUCTION EN BOURSE (3)
PROCEDURES
Les procédures d’introduction répondent à deux objectifs : diffuser les
titres dans le public et assurer la première cotation des titres.
Toutes les entreprises n’entrent pas en Bourse de la même façon. Il
existe plusieurs procédures à la disposition de l’entreprise (ou de sa banque
conseil). L’utilisation d’une procédure donnée dépend du plus ou moins
grand succès anticipé de l’introduction (taux de service) et aussi des
conditions de marché au moment de l’introduction (intérêt général des
investisseurs pour ce type de placement).
• Cotation directe (procédure ordinaire)
L’entreprise cède ses titres à la banque introductrice (chef de file) et
aux banques associées et fixe un prix de vente minimum (prix d’offre). Ces
intermédiaires assureront le portage des titres en cas de placement partiel
(« colle »).
Les investisseurs intéressés passent des ordres d’achat à cours limité
supérieur au prix d’offre annoncé et des ordres à tout prix.
Le taux de service est identique pour tous les donneurs d’ordre
(réduction proportionnelle en cas d’excès). Le taux de service minimum est
de 4% sur l’ensemble des ordres supérieurs au cours coté.
L’écart maximum entre le premier cours coté et le prix d’offre est de
10%.
Si les conditions en termes de taux de service et d’écart de prix ne sont
pas respectées, un nouveau prix d’offre peut être proposé ou une nouvelle
procédure peut être adoptée.
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• Offre à Prix Ferme (OPF)
Les investisseurs intéressés passent des ordres d’achat au cours
proposé.
Une fourchette indicative de prix est annoncée au moins 5 jours avant
la centralisation des ordres. Le prix ferme et définitif est donné 2 jours avant
la centralisation. Les investisseurs connaissent donc à l’avance le prix exact
qu’ils vont payer.
Le taux de service est identique pour tous les donneurs d’ordre
(réduction proportionnelle en cas d’excès). Le taux de service minimum est
de 1% sur l’ensemble des ordres.
Cette procédure est utilisée pour les grosses sociétés et notamment les
privatisations.
Le premier cours coté est le prix d’offre.
Exercice : un investisseur demande 1 000 titres d’une société introduisant
10 000 000 titres. La demande globale est de 25 000 000 titres. Combien
de titres l’investisseur va-t-il recevoir ?
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• Offre à Prix Ouvert (OPO)
La banque introductrice propose une fourchette de prix aux
investisseurs.
Les investisseurs intéressés passent des ordres dans la fourchette.
Le taux de service est identique pour tous les donneurs d’ordre
(réduction proportionnelle en cas d’excès). Le taux de service minimum est
de 1% sur l’ensemble des ordres supérieurs au cours coté.
Le premier cours coté est la limite basse de la fourchette.
• Pré-placement
Les titres sont préalablement diffusés à la première cotation. Le
syndicat de placement est mandaté pour placer auprès d’institutionnels une
par importante du capital (80% par exemple). Ce placement peut déboucher
sur des pactes d’investisseurs afin de garantir un actionnariat stable pour la
société. Cette procédure ne concerne pas les petits actionnaires.
Il existe deux types de contrats : placements pour compte (sans
engagement) et placement garanti (engagement du syndicat de placement à
souscrire tous les titres).
Le pré-placement se fait en deux étapes : collecte des intentions
d’achat pour tester les investisseurs sur le prix de la valeur ce qui conduit à
la détermination d’une fourchette, construction du livre d’ordre (book
building) qui aboutit au prix définitif.
• Les clauses particulières
La clause « green shoe » offre la possibilité de céder une proportion
de titres supplémentaires au chef de file du syndicat de placement.
La clause « claw back » offre la possibilité de réduire (en proportion
limitée) le volume des titres devant être ouverts au public. Cette clause est
en particulier utilisée dans le cadre des privatisations.
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LES DIFFERENTES VALEURS DES ACTIONS
VALEUR NOMINALE Vn
La valeur nominale correspond à la valeur d'émission des actions à la
création de la société. A la suite d'opérations d'incorporation des réserves et
des bénéfices non affectés et de réduction du capital, la valeur nominale peut
augmenter ou diminuer. La valeur nominale et le nombre d'actions émises
permettent de calculer le capital social de la société.
VALEUR D'EMISSION Ve
La valeur d'émission correspond au prix de vente des nouvelles actions
émises lors d’une augmentation de capital.
VALEUR BOURSIERE Vb
La valeur boursière représente le prix auquel les actions s'échangent
sur le marché secondaire.
RELATION ENTRE LA VALEUR NOMINALE ET LA VALEUR
BOURSIERE : Vn Vb OU Vn Vb
La différence entre la valeur nominale et la valeur boursière peut
s'expliquer par :
- La prise en compte des réserves (Vn Vb)
- La plus ou moins bonne performance de la société (Vn Vb ou Vn
Vb)
- L'évaluation de certains éléments de l'actif à leur juste valeur et non
à leur valeur comptable inscrite au bilan (certaines immobilisations
comme les immeubles).
- La réévaluation de certains postes de l'actif (stocks et créances) et
du passif (provisions)
En anglais, on parle de « market value » pour une société cotée ou de
« fair value » pour une entreprise non cotée par opposition à la valeur
comptable appelée « book value ».
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RELATION ENTRE LA VALEUR D’EMISSION ET LA VALEUR
BOURSIERE : Ve < Vb
La valeur d'émission doit être choisie inférieure à la valeur boursière
car aucun investisseur n'accepterait de payer, pour souscrire à une nouvelle
action, un prix supérieur à celui qu'il pourrait payer pour acquérir une
ancienne action sur le marché secondaire.
Pour laisser une marge suffisante de fluctuation des cours (à la baisse)
entre la date de fixation des modalités de l'augmentation de capital et la
réalisation effective de celle-ci, la valeur d'émission doit être sensiblement
en dessous de la valeur boursière.
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CONTREPARTIE D’UNE AUGMENTATION EN CAPITAL
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COMPTABILISATION
D’UNE AUGMENTATION EN CAPITAL
AU PASSIF :
- Capital social
- Prime d'émission
- Réserves, primes d'émission, report à nouveau et bénéfices non
distribués (incorporation)
- Dettes (conversion de dettes)
A L'ACTIF :
- Immobilisations (apport en nature)
- Stocks (apport en nature)
- Disponibilités (apport en espèces)
- Capital souscrit mais non appelé
- Frais d'émission dans la rubrique "Charges à répartir sur plusieurs
exercices" dans les immobilisations
Exercice : une société vient d'augmenter son capital de 10 M€.
Comptabiliser cette opération et étudier l'impact de l'augmentation du
capital sur la structure de financement de l'entreprise (impact sur le
fonds de roulement (FR) et impact sur le ratio fonds propres sur dettes à
long terme (FP/DLT).
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IMPACT D'UNE AUGMENTATION DE CAPITAL
SUR LA STRUCTURE DE FINANCEMENT
DE L'ENTREPRISE
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LA PROCEDURE A SUIVRE
LORS D'UNE AUGMENTATION DE CAPITAL
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PUBLICITE A FAIRE PARAITRE
LORS D'UNE AUGMENTATION DE CAPITAL
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L'AUGMENTATION DU CAPITAL EN NUMERAIRE
ET LE DROIT DE SOUSCRIPTION
RAISON D'ETRE
Dans le cas d'une augmentation du capital en numéraire (apport en
espèces), comme la valeur d'émission des nouvelles actions (Ve) est
inférieure à la valeur boursière des anciennes actions (Vb), les anciens
actionnaires seraient défavorisés par rapport aux nouveaux actionnaires s'il
n'y avait pas de mécanisme correcteur pour les compenser de la perte de
valeur.
En fait, sans mécanisme correcteur, les anciens actionnaires
refuseraient toute augmentation de capital proposée en Assemblée Générale.
DEFINITION ET CARACTERISTIQUES
Le mécanisme correcteur s'appelle le droit de souscription. C'est un
droit qui permet à son détenteur d'acheter un certain nombre de nouvelles
actions au prix d'émission Ve. Ce nombre est défini comme le rapport entre
le nombre d'actions nouvellement émises et le nombre d'anciennes actions.
Le droit de souscription est attaché à chaque ancienne action et les
anciens actionnaires en reçoivent un nombre calculé au prorata du nombre
d'actions anciennes qu'ils détiennent.
Le droit de souscription est négociable.
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VALEUR DU DROIT DE SOUSCRIPTION
NOTATIONS :
Nombre d'actions avant l'augmentation du capital : N
Nombre d'actions émises lors de l'augmentation du capital : n
Capitalisation boursière avant l'augmentation du capital : C-
Capitalisation boursière après l'augmentation du capital : C+
Valeur boursière avant l'augmentation du capital : Vb-
Valeur boursière après l'augmentation du capital : Vb+
Valeur d'émission : Ve
Valeur du droit de souscription attaché à une action : DS
Montant de l'apport en capital : A
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DEFINITION DE LA VALEUR DU DROIT DE SOUSCRIPTION
• Première approche : à partir de la définition du droit de souscription
Le droit de souscription de valeur DS permet d'acheter n/N nouvelles
actions au prix d'émission Ve au lieu du prix de marché après l'augmentation
du capital Vb+.
La valeur du droit de souscription est donc égale à:
DS = n (V +b -V e )
N
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CALCUL DE LA VALEUR BOURSIERE VB+
Le montant de l'apport en capital est donné par :
A = nVe
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Exercice : la Société FINEX dont le capital est composé de 40 000 actions
de valeur nominale unitaire de 100 € et de valeur boursière 300 €,
procède à une augmentation de capital en émettant 10 000 nouvelles
actions au prix d'émission de 240 €. Comptabiliser les opérations liées à
cette augmentation de capital et calculer la valeur du droit de
souscription.
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AUGMENTATION DU CAPITAL
PAR INCORPORATION DE RESERVES
ET DROIT D'ATTRIBUTION
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LES MARCHES FINANCIERS (1)
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LES MARCHES FINANCIERS (2)
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LES INTERVENANTS SUR LE MARCHE DES ACTIONS
LES INVESTISSEURS
Les investisseurs achètent ou vendent des titres comme des actions ou
des obligations.
LES INTERMEDIAIRES
Les intermédiaires sont les entreprises d’investissement ou sociétés de
bourse (anciens agents de change) et établissements de crédit. Il y a deux
types d’intermédiaires :
- Ceux qui collectent les ordres d’achat et de vente des investisseurs
et qui les transmettent au marché (courtiers). Ils n’opèrent pas pour
leur propre compte.
- Ceux qui exécutent les ordres transmis. Ils peuvent opérer pour leur
propre compte (rôle de teneur de marché).
LA BOURSE
La bourse Euronext regroupe les Bourses de Paris, de Bruxelles,
d’Amsterdam et de Lisbonne. La Bourse étudie et décide de l’admission des
sociétés à la côte, gère le système de cotation, diffuse les informations
concernant les transactions et gère la chambre de compensation qui organise
et sécurise les échanges.
LES AUTORITES DE TUTELLE : L’AMF
L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) résulte de la fusion de
plusieurs instances de réglementation et de contrôle (dont principalement la
COB et le CMF). Elle veille à la protection de l’épargne investie dans les
instruments financiers et tous autres placements donnant lieu à l’appel
public à l’épargne, à l’information des investisseurs et au bon
fonctionnement des marchés.
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LES COMPARTIMENTS DE LA BOURSE
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LA FIXATION DES COURS DE BOURSE
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LA FIXATION DES COURS DE BOURSE
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LES ORDRES DE BOURSE
Tous les produits financiers au comptant (et donc les actions) listés sur
la place de Paris sont identifiés par le code ISIN (International Securities
Identification Number) qui a remplacé en 2003 le code SICOVAM.
La codification ISIN est composée de codes alphanumériques à 12
caractères, dont les 2 premiers identifient le pays dans lequel la valeur a été
émise (FR pour la France).
Exemple : FR0000031122 pour le groupe Air France.
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LES TYPES D’ORDRE
ORDRE AU MARCHE
Un ordre « au marché » (anciennement appelé ordre « à tout prix ») ne
comporte aucune limite de prix et est prioritaire sur les autres types d'ordres.
Il est exécuté pour la quantité maximale disponible en carnet d'ordres dans
le respect des seuils de réservation (limites à la baisse et à la hausse). Cet
ordre peut être partiellement exécuté, le solde non exécuté est alors inscrit
en carnet sans limite.
Exercice : quel est l’impact sur le carnet d’ordres de l’arrivée d’un ordre
d’achat de 3 000 titres « au marché » ?
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ORDRE MEILLEURE LIMITE
Un ordre « meilleure limite » (anciennement appelé ordre « au prix du
marché » ou ordre « au mieux ») présenté à l’ouverture est exécuté en tout
ou partie au cours d’ouverture (voire ne reçoit aucune exécution) en fonction
des ordres en place sur le marché. En cas de non-exécution ou d’exécution
partielle, l’ordre ou la fraction d’ordre non exécutée devient un ordre « à
cours limité » au cours d’ouverture.
Un ordre « meilleure limite » présenté en séance est exécuté en tout ou
partie au cours le plus favorable au moment où il est présenté. Il peut ne
recevoir aucune exécution faute d’ordre de sens contraire sur le marché. En
cas d’exécution partielle, la fraction d’ordre non exécutée devient un ordre
« à cours limité », la limite étant le cours de la première exécution.
Exercice : quel est l’impact sur le carnet d’ordres de l’arrivée d’un ordre
d’achat de 1 700 titres « meilleure limite » ?
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ORDRE A PLAGE DE DECLENCHEMENT
Un ordre « à plage de déclenchement » contient deux paramètres de
prix : un seuil de déclenchement et une limite de prix (maximale pour un
ordre d’achat et minimale pour un ordre de vente).
Pour un ordre d’achat, dès que le seuil est atteint, un ordre « à plage
de déclenchement » commence à être exécuté à ce prix et au-delà mais un
ordre d’achat « à cours limité », la limite étant la valeur maximale définie
dans l’ordre, si le cours monte au-delà de cette limite. Pour un ordre de
vente, dès que le seuil est atteint, un ordre « à plage de déclenchement »
commence à être exécuté à ce prix et en-deçà devient un ordre de vente « à
cours limité », la limite étant la valeur minimale définie dans l’ordre, si le
cours descend en-deçà de cette limite.
Un ordre « à plage de déclenchement » n’est accepté par le marché
qu’à condition que le seuil de déclenchement soit, à l’instant de la
présentation de l’ordre, supérieur au dernier cours côté pour un ordre d’achat
et inférieur au dernier cours côté pour un ordre de vente.
Exercice : quel est l’impact sur le carnet d’ordres de l’arrivée d’un ordre
de vente de 10 000 titres à plage de déclenchement avec un seuil de 12,50 €
et limite minimale de 12,30 € ?
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LE MODE DE NEGOCIATION
REGLEMENT AU COMPTANT
Toutes les transactions effectuées à la Bourse de Paris se font au
comptant, c'est à dire à règlement / livraison immédiat (en J+3).
REGLEMENT DIFFERE
Pour certaines valeurs, il existe un système de règlement différé (SRD)
mis en place par les intermédiaires, la livraison et le paiement
n'interviennent qu'à la fin du mois boursier (5 jours de bourse avant la fin
du mois civil).
En pratique, l’investisseur passe un ordre d’achat via son intermédiaire
qui le transmet au négociateur qui achète les titres au comptant. Le
négociateur porte cette position jusqu’à la fin du mois. Ce service donne lieu
à une commission SRD (tarification libre). L’investisseur peut aussi passer
des ordres de vente de titres qu’il ne possède pas.
En fin de mois, il est possible de reporter sa position sur le mois suivant
contre paiement d’une commission de prorogation.
Pour être négocié selon le SRD, le titre doit appartenir au SBF 120
et/ou, sa capitalisation boursière doit au moins être égale à 1 milliard d'euros
et son volume de transactions journalières doit dépasser 1 million d'euros.
Les valeurs étrangères satisfaisant ces critères peuvent bénéficier du SRD.
Afin de garantir la bonne fin des opérations SRD, les intermédiaires
demandent aux clients de l’argent sur leurs comptes (espèces ou titres). Ces
opérations permettent donc aux investisseurs de bénéficier d’un effet de
levier.
Exercice : rechercher sur un site de courtage en ligne les conditions pour
acheter et vendre des titres sur le SRD.
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EVALUATION DES ACTIONS
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LES METHODES DYNAMIQUES
Les méthodes dynamiques considèrent les perspectives de l’entreprise
dans le futur. Il est essentiel d'évaluer une entreprise sur la base de sa
capacité bénéficiaire actuelle et potentielle.
• Valeur boursière observée sur le marché
Quand la société est cotée en Bourse, une estimation de la valeur des
actions est celle du marché, c'est la valeur boursière. Cette valeur
"objective" incorpore les anticipations des investisseurs qui font les cours.
La valeur boursière des fonds propres d’une entreprise correspond à
la capitalisation boursière (égale au produit de la valeur boursière par le
nombre d’actions émises).
• Valeur financière calculée à partir de flux actualisés
La valeur financière des fonds propres peut être par une méthode
d’actualisation (discounted cash flow ou DCF) :
T
At
V0 ( FP) = VP( A, k ) =
f
t .
t=1 (1+k )
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La valeur de l'action est ensuite obtenue par la relation inverse :
Valeur de l'action = PER Bénéfice net par action
Noter que si l'entreprise est cotée en Bourse, le PER peut aussi être
observé à partir de la valeur boursière de l'action. Le PER du modèle peut
alors être comparé au PER boursier pour déterminer si l'action est sous-
évaluée ou surévaluée, et en termes d'investissement, s'il faut acheter ou
vendre l'action.
EXEMPLE DE MODELE DE PER
Le modèle s'appuie sur l'analyse financière d'une action : une action
est un droit à recevoir les dividendes futurs et sa valeur peut donc, en théorie,
être calculée comme la somme actualisée des flux de dividendes anticipés :
V 0 = DIV + DIV 22 + ...+ DIV tt + ...
(1+k ) (1+k )
1
1+k
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APPLICATION DU PER :
CALCUL DU COUT DES FONDS PROPRES
k = g + DIV 1
Vb
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Exercice : analyste financier, vous estimez le prochain bénéfice de la
société FINEX à 100 M€ et le taux de croissance du bénéfice de l'ordre de
10% l'an. Le nombre d'actions est de 1 000 000. La société FINEX a pour
habitude de distribuer la moitié du bénéfice aux actionnaires. La
rentabilité que vous exigez pour des investissements en actions dans des
sociétés de risque analogue est de l'ordre de 20%.
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