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COURS

GESTION FINANCIERE

SEANCE 8
NATURE JURIDIQUE DES ENTREPRISES
LES ACTIONS
INTRODUCTION EN BOURSE
AUGMENTATION DE CAPITAL
LE MARCHE DES ACTIONS
EVALUATION DES ACTIONS

1
 François LONGIN www.longin.fr
SEANCE 8
NATURE JURIDIQUE DES ENTREPRISES
LES ACTIONS
INTRODUCTION EN BOURSE
AUGMENTATION DECAPITAL
LE MARCHE DES ACTIONS
EVALUATION DES ACTIONS

Objet de la séance 8: cette séance aborde différents thèmes liés aux fonds propres de l’entreprise.
Dans un premier temps, les différentes formes juridiques de l’entreprise sont présentées en insistant
sur deux caractéristiques : la responsabilité des actionnaires et les liens qui les unissent. Les différents
types d’actions sont ensuite passés en revue. Deux points forts de la vie d’une société sont traités :
l’introduction en bourse et l’augmentation de capital. Le marché des actions est ensuite introduit avec
notamment les différents ordres de Bourse. Enfin, différentes méthodes d’évaluation des actions sont
présentées.

I) NATURE JURIDIQUE DES ENTREPRISES


1) La nature de la responsabilité des détenteurs du capital vis-à-vis des tiers.
2) Le degré d'affinité ou de confiance qui lie les détenteurs du capital et détermine en
particulier le degré de liberté pour la cession de leurs titres
3) Différentes formes juridiques : société anonyme, société en nom collectif…

II) LES ACTIONS


1) Droits attachés aux actions
2) Différentes formes d’actions
3) Les dividendes

III) INTRODUCTION EN BOURSE


1) Modalités
2) Mécanismes

IV) AUGMENTATION DE CAPITAL


1) Modalités
2) Comptabilisation
3) Mécanismes

V) LE MARCHE DES ACTIONS


1) Les intervenants : investisseurs, intermédiaires et bourses
2) Les compartiments du marché
3) Les transactions : l’établissement des cours, les modes de négociation, les types d’ordre

VI) EVALUATION DES ENTREPRISES


1) Méthodes statiques
2) Méthodes dynamiques

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NATURE JURIDIQUE DES ENTREPRISES

Les droits et caractéristiques des associés (donc des parts en capital)


sont liés à la forme juridique de la société.
Deux facteurs permettent de comprendre la classification juridique des
entreprises :
1) La nature de la responsabilité des détenteurs du capital vis-à-vis
des tiers.
2) Le degré d'affinité ou de confiance qui lie les détenteurs du capital
et détermine en particulier le degré de liberté pour la cession de
leurs titres (l'intuitu personae ou l'affectio societatis).

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LA RESPONSABILITE DES DETENTEURS DU CAPITAL

Deux cas :
1) La responsabilité des associés est limitée aux apports. Cette
caractéristique définit les sociétés de capitaux comme la société
anonyme (SA) et la société anonyme à responsabilité limitée
(SARL).
2) La responsabilité de certains ou de tous les associés est
personnelle, indéfinie et solidaire. Cette caractéristique définit les
sociétés de personnes comme la société en commandite par
actions, la société en commandite simple et la société en nom
collectif (SNC).
Question : quel est l'impact de la nature de la responsabilité des
détenteurs du capital vis-à-vis des tiers sur la valeur de l'entreprise, sur
la valeur des fonds propres et sur la valeur de la dette ?

Question : quels sont les avantages des différents types de société en


terme de financement externe (obtention d'un crédit, coût du crédit, ...)?

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LE DEGRE D'AFFINITE OU DE CONFIANCE
ENTRE LES DETENTEURS DU CAPITAL

Trois cas :
1) Le degré d'affinité est inexistant comme pour les associés d'une
société anonyme ou les commanditaires d'une société en
commandite par actions. La cession des parts de capital est libre.
2) Le degré d'affinité est faible comme pour les associés d'une société
anonyme à responsabilité limitée. La cession des parts de capital
nécessite l'accord d'une partie des associés.
3) Le degré d'affinité est fort comme pour les commandités d'une
société en commandite par actions, les commandités et
commanditaires d'une société en commandite simple et les
associés d'une société en nom collectif. La cession des parts de
capital nécessite dans certains cas l'accord de tous les associés.
Question : quel est l'impact du degré d'affinité sur la valeur des actions
ou des parts sociales ?

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FORME JURIDIQUE DES ENTREPRISES :
LES DEUX CAS EXTREMES : SA ET SNC

LA SOCIETE ANONYME
La société anonyme (SA) est une société de capitaux. Les parts du
capital social s'appellent des actions.
Les deux principales caractéristiques de la société anonyme sont:
1) La responsabilité de tous les associés est limitée au montant de leur
apport en capital.
2) Il n'existe aucun lien entre les associés. Chaque associé est
indifférent à la personnalité des autres associés. Les actions sont
librement négociables.
LA SOCIETE EN NOM COLLECTIF
La société en nom collectif (SNC) est une société de personnes. Les
parts du capital social s'appellent des parts sociales.
Les deux principales caractéristiques de la société en nom collectif
sont :
1) La responsabilité de tous les associés est personnelle, indéfinie et
solidaire.
2) Les associés d'une société en nom collectif se sont mutuellement
choisis en fonction de leur personne et le lien entre eux est fort. La
cession des parts sociales à des tiers étrangers doit être autorisée à
l'unanimité des associés.

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FORME JURIDIQUE DES ENTREPRISES :
UN CAS INTERMEDAIRE

LA SOCIETE EN COMMANDITE PAR ACTIONS


La société en commandite par actions est une société de personnes.
Les parts du capital social s'appellent des actions. Il y a deux types distincts
d'associé : les commanditaires et les commandités. La responsabilité des
associés et le degré de liberté pour la cession des actions varient en fonction
du type d'associé.
Les deux principales caractéristiques de la société en commandite par
actions sont :
1) La responsabilité des commanditaires est limitée au montant de
leur apport en capital tandis que la responsabilité des commandités
est personnelle, indéfinie et solidaire.
2) Les associés qu'ils soient commanditaires ou commandités se sont
mutuellement choisis en fonction de leur personne mais le lien
varie en fonction du type d'associé : il n'y a aucune restriction
imposée à la cession des actions détenues par les commanditaires
alors qu'il faut le consentement unanime des commandités pour les
cessions des actions détenues par ceux-ci.

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LES ACTIONS

Une action est une part de capital de l’entreprise qui rend l’actionnaire
copropriétaire de l’entreprise.

Cinq caractéristiques permettent de classer les actions :


1) Les droits pécuniaires attribués
2) La contrepartie en capital
3) Le mode de transmission
4) Le droit de vote aux assemblées générales
5) L'amortissement du capital social

LES ACTIONS ORDINAIRES


VS LES ACTIONS PRIORITAIRES

Selon les droits pécuniaires attribués, on distingue les actions


ordinaires et les actions prioritaires.
Les actions ordinaires donnent droit à une part proportionnelle des
dividendes distribués par la société, à une part proportionnelle de la situation
nette en cas de liquidation et aussi une prérogative à la direction de la société
concrétisée par un droit de vote aux assemblées.
Les actions à dividende prioritaire (ADP) ont un droit prioritaire sur la
distribution des bénéfices en cas d'insuffisance de ces derniers et sur la
situation nette en cas de liquidation de la société. En contrepartie certaines
actions prioritaires peuvent avoir un doit de regard réduit sur la gestion des
affaires de la société (renonciation au droit de vote par exemple).

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LES ACTIONS DE NUMERAIRE
VS LES ACTIONS D'APPORT

Selon la contrepartie du capital apporté par les actionnaires, on


distingue les actions de numéraire et les actions d'apport.
Les actions de numéraire correspondent au capital apporté par les
actionnaires sous forme d'espèces. La loi oblige les actionnaires au
versement du quart de la valeur nominale à la constitution de la société, les
trois autres quarts devant être versés pendant les cinq années suivant sa
création. Les actions de numéraire correspondent aussi aux actions
distribuées à la suite d'augmentation du capital social sous forme de
distribution d'actions gratuites par incorporation des réserves ou des
bénéfices non affectés.
Les actions d'apport en nature correspondent au capital apporté par les
actionnaires sous forme d'actifs immobilisés ou de stocks. Le capital des
actions en apport est libéré entièrement à la constitution de la société ou lors
d'une augmentation du capital.

LES ACTIONS SANS DROIT DE VOTE


VS LES ACTIONS A DROIT DE VOTE SIMPLE
VS LES ACTIONS A DROIT DE VOTE DOUBLE

Selon les droits aux assemblées générales, on distingue les actions sans
droit de vote, les actions à droit de vote simple et les actions à droit de vote
double.

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LES ACTIONS NOMINATIVES
VS LES ACTIONS AU PORTEUR

Selon le mode de transmission, on distingue les actions nominatives et


les actions au porteur.
Une action est nominative lorsque l’identité exacte de son propriétaire
est connue de l’émetteur. La société enregistre dans ses livres les noms des
actionnaires afin de pouvoir leur faire parvenir les informations relatives à
son activité et les convocations aux assemblées générales. Il s'agit
principalement des actions non cotées en Bourse (suite à l'obligation de la
mise au nominatif de la loi des Finances de 1982). Dans le cas du nominatif
administré, la gestion des titres est confiée à un intermédiaire financier.
Dans le cas du nominatif pur, la gestion est directement assurée par
l’entreprise.
Une action est au porteur lorsque la société émettrice ne connaît pas
l’identité du propriétaire mais seulement celle de l’établissement financier
qui porte les titre (l’établissement qui tient le compte-titre sur lequel ont été
achetées les titres). Cette caractéristique procure deux avantages : la
confidentialité vis-à-vis de la société et la souplesse dans la transmission des
titres (ni délai ni formalités). Les achats et les ventes de titres se traduisent
par de simples jeux d’écritures entre les intermédiaires teneurs des comptes
de l’acheteur et du vendeur. Il s'agit principalement des actions cotées en
Bourse.
Depuis la dématérialisation des titres entrée en vigueur en 1984, les
actions n'ont plus de forme physique mais font l'objet d'une inscription en
compte de leurs titulaires auprès de la société émettrice (pour les actions
nominatives) ou auprès d'un intermédiaire habilité (pour les actions au
porteur).

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LES ACTIONS DE CAPITAL
VS LES ACTIONS DE JOUISSANCE

Selon l'amortissement du capital, on distingue les actions de capital et


les actions de jouissance.
Les actions de capital correspondent à des actions dont la valeur
nominale n'a pas été amortie.
Les actions de jouissance correspondent à des actions dont la valeur
nominale a été amortie grâce aux réserves de la société. Lors des
distributions de bénéfices, les détenteurs des actions de jouissance ne
reçoivent plus le dividende statutaire mais seulement le super dividende. De
même, lors de la liquidation de la société, les détenteurs des actions de
jouissance ne perçoivent pas le capital social (puisque celui-ci a déjà été
remboursé) mais conservent un droit au boni de liquidation.
Il existe aussi des actions partiellement amorties.

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LES DIVIDENDES

DEFINITION
Le dividende est la part du bénéfice distribuée aux actionnaires.
Au début de la vie de la société, la loi prévoit qu’une partie des
bénéfices (5%) soient versés à la réserve légale, tant que celle–ci est
inférieure à 10% du capital social. Les actionnaires ont ensuite droit à un
premier dividende appelé dividende statutaire (environ 5% de la valeur
nominale des actions). Ensuite, sont constituées les réserves statutaires et
facultatives. Le solde donne lieu à un super dividende.
Les mauvaises années (pertes), l’entreprise peut puiser dans les
bénéfices passés mis en réserve (report à nouveau) pour distribuer des
dividendes.
PAIEMENT
Le dividende peut être versé en numéraire ou en actions.
Question : quels sont les avantages pour l’entreprise du paiement du
dividende en actions ?

DIVIDENDE MAJORE
Pour les actions inscrites au nominatif depuis plus de 2 ans,
l’Assemblée Générale peut décider de verser un dividende majoré (10% de
plus au maximum).

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INTRODUCTION EN BOURSE (1)

OBJECTIFS
Pour l’entreprise, l’introduction en bourse permet d’atteindre plusieurs
objectifs :
- Diversifier ses sources de financements.
- Utiliser les actions comme une monnaie d’échange lors d’une
opération externe (offre publique d’échange ou OPE).
- Améliorer la notoriété de l’entreprise (en particulier à
l’international).
- Elargir le cercle des actionnaires.

Pour les actionnaires existants, l’introduction en bourse permet


d’assurer la liquidité de leur capital (possibilité de revendre facilement leurs
titres sur un marché organisé).
DELAIS
La durée du processus d’introduction en bourse varie entre 4 et 6 mois
(entre l’appel d’un banquier introducteur et l’apparition effective des titres
sur le marché).
Notons qu’il y a deux délais incompressibles : le dépôt officiel du
dossier à l’AMF qui est de trois mois avant le jour d’introduction et la
décision d’admission à la cote par la Bourse qui doit être connu 30 jours
avant la date d’introduction.

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INTRODUCTION EN BOURSE (2)

INTERVENANTS
• La Bourse
En France, Euronext établit les conditions générales de l’organisation
et du fonctionnement des marchés comme le déroulement des transactions
et la publication d’informations dans le cas d’une introduction en bourse.
• L’Autorité des Marchés Financiers (AMF)
L’AMF doit donner son accord à l’opération d’introduction en Bourse.
• Les intermédiaires financiers
L’entreprise fait appel à une banque, appelée « banque introductrice »
pour gérer le processus d’introduction en bourse. Cette banque aide à la
préparation de l’opération (analyse financière de l’entreprise et analyse du
marché), procède au placement des titres auprès des investisseurs, présente
la demande d’inscription de la valeur auprès de la Bourse, et prend en charge
le service des titres et la centralisation des paiements et des dividendes après
l’introduction. Pour les grosses opérations, un syndicat de placement
regroupant plusieurs banques peut être formé autour de la banque
introductrice (chef de file).
Une société de bourse assure aussi la liquidité de titres par des
interventions sur le marché dans le cadre de contrats spécifiques (contrats
d’animation et/ou de liquidité).

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INTRODUCTION EN BOURSE (3)

PROCEDURES
Les procédures d’introduction répondent à deux objectifs : diffuser les
titres dans le public et assurer la première cotation des titres.
Toutes les entreprises n’entrent pas en Bourse de la même façon. Il
existe plusieurs procédures à la disposition de l’entreprise (ou de sa banque
conseil). L’utilisation d’une procédure donnée dépend du plus ou moins
grand succès anticipé de l’introduction (taux de service) et aussi des
conditions de marché au moment de l’introduction (intérêt général des
investisseurs pour ce type de placement).
• Cotation directe (procédure ordinaire)
L’entreprise cède ses titres à la banque introductrice (chef de file) et
aux banques associées et fixe un prix de vente minimum (prix d’offre). Ces
intermédiaires assureront le portage des titres en cas de placement partiel
(« colle »).
Les investisseurs intéressés passent des ordres d’achat à cours limité
supérieur au prix d’offre annoncé et des ordres à tout prix.
Le taux de service est identique pour tous les donneurs d’ordre
(réduction proportionnelle en cas d’excès). Le taux de service minimum est
de 4% sur l’ensemble des ordres supérieurs au cours coté.
L’écart maximum entre le premier cours coté et le prix d’offre est de
10%.
Si les conditions en termes de taux de service et d’écart de prix ne sont
pas respectées, un nouveau prix d’offre peut être proposé ou une nouvelle
procédure peut être adoptée.

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• Offre à Prix Ferme (OPF)
Les investisseurs intéressés passent des ordres d’achat au cours
proposé.
Une fourchette indicative de prix est annoncée au moins 5 jours avant
la centralisation des ordres. Le prix ferme et définitif est donné 2 jours avant
la centralisation. Les investisseurs connaissent donc à l’avance le prix exact
qu’ils vont payer.
Le taux de service est identique pour tous les donneurs d’ordre
(réduction proportionnelle en cas d’excès). Le taux de service minimum est
de 1% sur l’ensemble des ordres.
Cette procédure est utilisée pour les grosses sociétés et notamment les
privatisations.
Le premier cours coté est le prix d’offre.
Exercice : un investisseur demande 1 000 titres d’une société introduisant
10 000 000 titres. La demande globale est de 25 000 000 titres. Combien
de titres l’investisseur va-t-il recevoir ?

• Offre à Prix Minimum (OPM)


L’entreprise fixe un prix de vente minimum.
Les investisseurs intéressés passent des ordres d’achat à cours limité
qui sont centralisés par la Bourse. Celle-ci recherche une fourchette de prix
qui permet de servir au moins 5% de la demande. Par exemple, si le prix
minimum est de 20 € et que la fourchette débute à 25 €, tous les investisseurs
ayant passé des ordres avec une limite inférieure à 25 € ne seront pas servis.
Le taux de service est identique pour tous les donneurs d’ordre
(réduction proportionnelle en cas d’excès). Le taux de service minimum est
de 5% dans la fourchette de prix servie.
L’écart maximum entre le premier cours coté et le prix d’offre est de
20%.

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• Offre à Prix Ouvert (OPO)
La banque introductrice propose une fourchette de prix aux
investisseurs.
Les investisseurs intéressés passent des ordres dans la fourchette.
Le taux de service est identique pour tous les donneurs d’ordre
(réduction proportionnelle en cas d’excès). Le taux de service minimum est
de 1% sur l’ensemble des ordres supérieurs au cours coté.
Le premier cours coté est la limite basse de la fourchette.
• Pré-placement
Les titres sont préalablement diffusés à la première cotation. Le
syndicat de placement est mandaté pour placer auprès d’institutionnels une
par importante du capital (80% par exemple). Ce placement peut déboucher
sur des pactes d’investisseurs afin de garantir un actionnariat stable pour la
société. Cette procédure ne concerne pas les petits actionnaires.
Il existe deux types de contrats : placements pour compte (sans
engagement) et placement garanti (engagement du syndicat de placement à
souscrire tous les titres).
Le pré-placement se fait en deux étapes : collecte des intentions
d’achat pour tester les investisseurs sur le prix de la valeur ce qui conduit à
la détermination d’une fourchette, construction du livre d’ordre (book
building) qui aboutit au prix définitif.
• Les clauses particulières
La clause « green shoe » offre la possibilité de céder une proportion
de titres supplémentaires au chef de file du syndicat de placement.
La clause « claw back » offre la possibilité de réduire (en proportion
limitée) le volume des titres devant être ouverts au public. Cette clause est
en particulier utilisée dans le cadre des privatisations.

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LES DIFFERENTES VALEURS DES ACTIONS

VALEUR NOMINALE Vn
La valeur nominale correspond à la valeur d'émission des actions à la
création de la société. A la suite d'opérations d'incorporation des réserves et
des bénéfices non affectés et de réduction du capital, la valeur nominale peut
augmenter ou diminuer. La valeur nominale et le nombre d'actions émises
permettent de calculer le capital social de la société.
VALEUR D'EMISSION Ve
La valeur d'émission correspond au prix de vente des nouvelles actions
émises lors d’une augmentation de capital.
VALEUR BOURSIERE Vb
La valeur boursière représente le prix auquel les actions s'échangent
sur le marché secondaire.
RELATION ENTRE LA VALEUR NOMINALE ET LA VALEUR
BOURSIERE : Vn  Vb OU Vn  Vb
La différence entre la valeur nominale et la valeur boursière peut
s'expliquer par :
- La prise en compte des réserves (Vn  Vb)
- La plus ou moins bonne performance de la société (Vn  Vb ou Vn 
Vb)
- L'évaluation de certains éléments de l'actif à leur juste valeur et non
à leur valeur comptable inscrite au bilan (certaines immobilisations
comme les immeubles).
- La réévaluation de certains postes de l'actif (stocks et créances) et
du passif (provisions)
En anglais, on parle de « market value » pour une société cotée ou de
« fair value » pour une entreprise non cotée par opposition à la valeur
comptable appelée « book value ».

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RELATION ENTRE LA VALEUR D’EMISSION ET LA VALEUR
BOURSIERE : Ve < Vb
La valeur d'émission doit être choisie inférieure à la valeur boursière
car aucun investisseur n'accepterait de payer, pour souscrire à une nouvelle
action, un prix supérieur à celui qu'il pourrait payer pour acquérir une
ancienne action sur le marché secondaire.
Pour laisser une marge suffisante de fluctuation des cours (à la baisse)
entre la date de fixation des modalités de l'augmentation de capital et la
réalisation effective de celle-ci, la valeur d'émission doit être sensiblement
en dessous de la valeur boursière.

RELATION ENTRE LA VALEUR NOMINALE ET LA VALEUR


D’EMISSION : Vn  Ve
Légalement, la valeur d'émission doit être supérieure à la valeur
nominale des anciennes actions. La différence entre la valeur d'émission et
la valeur nominale s'appelle la prime d'émission.
Si une société veut émettre de nouvelles actions mais que la valeur
boursière est inférieure à la valeur nominale, elle doit dans un premier temps
réduire son capital social en imputant les pertes des périodes précédentes.
La réduction du capital est obtenue par réduction de la valeur nominale de
ces anciennes actions.
Après cette opération préliminaire, la société peut procéder à une
augmentation de son capital. Cette technique de l'augmentation précédée de
réduction, qui constitue un assainissement financier, est connue dans la
pratique financière, sous la dénomination expressive de "coup d'accordéon".
Lors d'une augmentation de capital, on a la relation :
Vn  Ve < Vb.

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CONTREPARTIE D’UNE AUGMENTATION EN CAPITAL

L'augmentation en capital a des conséquences financières pour la


société qui sont très différentes selon la nature des apports des nouveaux
actionnaires.
• Apport en espèces
La contrepartie comptable de l'accroissement du capital est alors une
augmentation des liquidités.
• Apport en nature
La contrepartie comptable de l'accroissement du capital est alors en
général une augmentation des immobilisations ou des actifs à court terme
comme les stocks.
• Conversion de créances sur la société en actions.
La contrepartie comptable de l'accroissement du capital est alors une
diminution des dettes à long terme ou des dettes à court terme. Une telle
opération survient lorsque la société a des difficultés financières pour régler
ses dettes et permet aux créanciers de prendre le contrôle de la société.
• Incorporation de réserves, des primes d'émission, du report à
nouveau ou de bénéfices non distribués.
La contrepartie comptable de l'accroissement du capital social est alors
une diminution des réserves, des primes d'émission, du report à nouveau ou
des bénéfices non distribués.
Il n'y a pas d'apport de la part des associés et l'augmentation du capital
social se fait soit par une augmentation de la valeur nominale des actions,
soit par une augmentation du nombre des actions, soit par une combinaison
des deux méthodes. Le niveau des fonds propres n'est pas modifié mais la
structure des fonds propres a évolué.

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COMPTABILISATION
D’UNE AUGMENTATION EN CAPITAL

AU PASSIF :
- Capital social
- Prime d'émission
- Réserves, primes d'émission, report à nouveau et bénéfices non
distribués (incorporation)
- Dettes (conversion de dettes)
A L'ACTIF :
- Immobilisations (apport en nature)
- Stocks (apport en nature)
- Disponibilités (apport en espèces)
- Capital souscrit mais non appelé
- Frais d'émission dans la rubrique "Charges à répartir sur plusieurs
exercices" dans les immobilisations
Exercice : une société vient d'augmenter son capital de 10 M€.
Comptabiliser cette opération et étudier l'impact de l'augmentation du
capital sur la structure de financement de l'entreprise (impact sur le
fonds de roulement (FR) et impact sur le ratio fonds propres sur dettes à
long terme (FP/DLT).

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IMPACT D'UNE AUGMENTATION DE CAPITAL
SUR LA STRUCTURE DE FINANCEMENT
DE L'ENTREPRISE

Type de contrepartie Comptabilisation FR FP/DLT


Apport en espèces Actif Passif

Apport en nature Actif Passif


(immobilisations)

Apport en nature Actif Passif


(actif à court terme)

Conversion de dettes à long Actif Passif


terme

Conversion de dettes à court Actif Passif


terme

Incorporation de réserves, des Actif Passif


primes d'émission, du report à
nouveau et des bénéfices non
distribués

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LA PROCEDURE A SUIVRE
LORS D'UNE AUGMENTATION DE CAPITAL

La procédure à suivre et les conditions à respecter pour réaliser une


augmentation de capital dépendent :
- de la nature juridique de la société (société anonyme, société
anonyme à responsabilité limitée, société en commandite simple ou
par actions et société en nom collectif).
- de la contrepartie de l'augmentation de capital (nature ou espèces).
- de la nature de l'augmentation (avec ou sans appel public à
l'épargne).

La procédure de décision pour les différents types de sociétés est :


- Société anonyme : à la majorité des deux tiers du capital représenté
- Société anonyme à responsabilité limitée : à la majorité (les
trois-quarts du capital)
- Société en commandite simple : à l'unanimité des commandités et
à la majorité des commanditaires
- Société en commandite par actions : à l'unanimité des commandités
- Société en nom collectif : à l'unanimité des associés

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PUBLICITE A FAIRE PARAITRE
LORS D'UNE AUGMENTATION DE CAPITAL

Pour toute augmentation de capital, une société anonyme doit insérer


divers dans le Journal d'Annonces Légales, le Bulletin Officiel d'Annonces
Commerciales et au Registre du Commerce.
En cas d'appel public à l'épargne, une société anonyme doit passer un
avis dans le Bulletin d'Annonces Légales Obligatoires (BALO) et après avis
de l’Autorité des marchés financiers (AMF), elle doit mettre à la disposition
du public une note d'information sur l'organisation, la situation financière et
l'évolution de la société ainsi que sur les motifs de l'opération envisagée.
CONDITIONS PARTICULIERES
Pour les augmentations de capital avec apport en nature, il faut que :
• Le Président du Tribunal de Commerce désigne un ou plusieurs
commissaires aux apports chargés de vérifier la réalité de ces
apports.
• L'Assemblée Générale Extraordinaire approuve ces apports.

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L'AUGMENTATION DU CAPITAL EN NUMERAIRE
ET LE DROIT DE SOUSCRIPTION

RAISON D'ETRE
Dans le cas d'une augmentation du capital en numéraire (apport en
espèces), comme la valeur d'émission des nouvelles actions (Ve) est
inférieure à la valeur boursière des anciennes actions (Vb), les anciens
actionnaires seraient défavorisés par rapport aux nouveaux actionnaires s'il
n'y avait pas de mécanisme correcteur pour les compenser de la perte de
valeur.
En fait, sans mécanisme correcteur, les anciens actionnaires
refuseraient toute augmentation de capital proposée en Assemblée Générale.
DEFINITION ET CARACTERISTIQUES
Le mécanisme correcteur s'appelle le droit de souscription. C'est un
droit qui permet à son détenteur d'acheter un certain nombre de nouvelles
actions au prix d'émission Ve. Ce nombre est défini comme le rapport entre
le nombre d'actions nouvellement émises et le nombre d'anciennes actions.
Le droit de souscription est attaché à chaque ancienne action et les
anciens actionnaires en reçoivent un nombre calculé au prorata du nombre
d'actions anciennes qu'ils détiennent.
Le droit de souscription est négociable.

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VALEUR DU DROIT DE SOUSCRIPTION

NOTATIONS :
Nombre d'actions avant l'augmentation du capital : N
Nombre d'actions émises lors de l'augmentation du capital : n
Capitalisation boursière avant l'augmentation du capital : C-
Capitalisation boursière après l'augmentation du capital : C+
Valeur boursière avant l'augmentation du capital : Vb-
Valeur boursière après l'augmentation du capital : Vb+
Valeur d'émission : Ve
Valeur du droit de souscription attaché à une action : DS
Montant de l'apport en capital : A

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DEFINITION DE LA VALEUR DU DROIT DE SOUSCRIPTION
• Première approche : à partir de la définition du droit de souscription
Le droit de souscription de valeur DS permet d'acheter n/N nouvelles
actions au prix d'émission Ve au lieu du prix de marché après l'augmentation
du capital Vb+.
La valeur du droit de souscription est donc égale à:

DS = n (V +b -V e )
N

• Deuxième approche : à partir de la compensation de la perte subie


par les anciens actionnaires
Pour compenser la perte de valeur subie par les anciens actionnaires,
la valeur du droit de souscription est égale à la différence entre la valeur
boursière avant augmentation du capital Vb- et la valeur boursière après
augmentation du capital Vb+, d'où la valeur du droit de souscription
DS = V b -V b .
- +

Dans les deux approches, la valeur du droit de souscription DS dépend


de la valeur boursière après augmentation du capital Vb+ qu'il s'agit de
calculer.

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CALCUL DE LA VALEUR BOURSIERE VB+
Le montant de l'apport en capital est donné par :
A = nVe

La capitalisation boursière est par définition égale au nombre d'actions


émises multiplié par la valeur boursière. La capitalisation boursière avant
l'augmentation du capital est donc égale à :
C- = NVb-

La capitalisation boursière après l'augmentation du capital s'accroît


théoriquement de l'apport en capital :
C+ = C- + A = NVb- + nVe.

Par définition, la capitalisation boursière après l'augmentation du


capital est aussi égale à :
C+ = (N+n)Vb+.

En utilisant les relations précédentes, la valeur boursière après


l'augmentation du capital est égale à :
+n
V = C = N V b V e .
+ -
+
b
N+n N+n

Cette équation permet de vérifier que la valeur boursière après


l'augmentation de capital est inférieure à la valeur boursière avant
l'augmentation de capital : Vb+ < Vb-.
VALEUR DU DROIT DE SOUSCRIPTION
En utilisant l'une ou l'autre des deux approches, on en déduit la valeur
du droit de souscription :
DS = n (V - -V ).
N+n b e

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Exercice : la Société FINEX dont le capital est composé de 40 000 actions
de valeur nominale unitaire de 100 € et de valeur boursière 300 €,
procède à une augmentation de capital en émettant 10 000 nouvelles
actions au prix d'émission de 240 €. Comptabiliser les opérations liées à
cette augmentation de capital et calculer la valeur du droit de
souscription.

Exercice : un investisseur désire acheter une action de la société FINEX.


Décrire les différentes méthodes d'acquisition et comparer le coût de
chaque méthode.

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AUGMENTATION DU CAPITAL
PAR INCORPORATION DE RESERVES
ET DROIT D'ATTRIBUTION

DROIT D'ATTRIBUTION D'ACTIONS GRATUITES


Dans le cas d'une augmentation du capital par incorporation des
réserves, des primes d'émission, du report à nouveau ou des bénéfices non
distribués, les actionnaires reçoivent des actions gratuites (une autre
possibilité est d'augmenter la valeur nominale des actions).
La distribution d'actions gratuites se matérialise sous la forme d'un
droit d'attribution accordé à chaque ancienne action.
Tout comme le droit de souscription, le droit d'attribution est
négociable.
CALCUL DE LA VALEUR DU DROIT D'ATTRIBUTION
La valeur du droit d'attribution notée DA est égale à :
n
DA =  V b- .
N +n

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LES MARCHES FINANCIERS (1)

LES DIFFERENTS MARCHES


Rappelons qu’il existe différents marchés pour les titres :
- Le marché des actions
- Les marchés de taux (marché monétaire pour le court terme et
marché obligataire pour le long terme)
Sur ces marchés se confrontent l’offre et la demande de capitaux entre
d’une part les agents à besoin de financement (les entreprises et l’Etat) et
d’autre part les agents à capacité de financement (les entreprises et les
ménages). Ces marchés dits « au comptant » permettent d’allouer la richesse
des agents.
Il existe aussi des marchés dits « dérivés » qui permettent de transférer
les risques. Les produits comprennent les swaps (contrats d’échange), les
contrats à terme (fixation d’un prix futur ferme) et les options (fixation d’un
prix futur minimum ou maximum). Le prix de ces produits est dérivé du prix
d’actifs traités sur les marchés au comptant.
MARCHE DE GRE A GRE / MARCHE ORGANISE
Un marché de gré à gré est un marché où les deux parties (un acheteur
et un vendeur) traitent directement entre elles. S’y échangent des contrats
sur mesure en termes de support, de montant, de durée, etc.
Un marché organisé est un marché où les deux parties traitent par
l’intermédiaire d’une bourse (chambre de compensation) qui s’interpose.
S’y échangent des contrats standardisés.
Exercice : quels sont les principaux avantages et inconvénients d’un
marché de gré à gré et d’un marché organisé ?

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LES MARCHES FINANCIERS (2)

MARCHE PRIMAIRE / MARCHE SECONDAIRE


Le marché primaire est le marché où sont émis les titres (par exemple
les nouvelles actions émises par les sociétés). C’est le marché du neuf.
Le marché secondaire est le marché (la Bourse) où sont échangés les
titres entre investisseurs une fois émis. C’est le marché de l’occasion.

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LES INTERVENANTS SUR LE MARCHE DES ACTIONS

LES INVESTISSEURS
Les investisseurs achètent ou vendent des titres comme des actions ou
des obligations.
LES INTERMEDIAIRES
Les intermédiaires sont les entreprises d’investissement ou sociétés de
bourse (anciens agents de change) et établissements de crédit. Il y a deux
types d’intermédiaires :
- Ceux qui collectent les ordres d’achat et de vente des investisseurs
et qui les transmettent au marché (courtiers). Ils n’opèrent pas pour
leur propre compte.
- Ceux qui exécutent les ordres transmis. Ils peuvent opérer pour leur
propre compte (rôle de teneur de marché).
LA BOURSE
La bourse Euronext regroupe les Bourses de Paris, de Bruxelles,
d’Amsterdam et de Lisbonne. La Bourse étudie et décide de l’admission des
sociétés à la côte, gère le système de cotation, diffuse les informations
concernant les transactions et gère la chambre de compensation qui organise
et sécurise les échanges.
LES AUTORITES DE TUTELLE : L’AMF
L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) résulte de la fusion de
plusieurs instances de réglementation et de contrôle (dont principalement la
COB et le CMF). Elle veille à la protection de l’épargne investie dans les
instruments financiers et tous autres placements donnant lieu à l’appel
public à l’épargne, à l’information des investisseurs et au bon
fonctionnement des marchés.

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LES COMPARTIMENTS DE LA BOURSE

L’appartenance d’une action à un marché donné (Premier Marché,


Second Marché et Nouveau Marché) a disparu. La bourse Euronext a
procédé en février 2005 à un regroupement des actions selon leur
capitalisation. Ce marché réglementé comprend trois compartiments :
- Compartiment A : capitalisations supérieures à 1 Md€
- Compartiment B : capitalisations comprises entre 150 M€ et 1 Md€
- Compartiment C : capitalisations inférieures à 150 M€
Les entreprises cotées sur ce marché doivent satisfaire à certaines
obligations (fréquence de publication des résultats élevée, adoption de
normes comptables internationales, etc.).

Il existe aussi deux autres marchés :


- Alternext : marché peu réglementé destiné à la cotation des petites
et moyennes entreprises (PME) pouvant présenter deux années de
comptes, sous le contrôle d’un intermédiaire financier (listing
sponsor)
- Le marché libre : marché non réglementé destiné aux PME sans
contraintes d’accès

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LA FIXATION DES COURS DE BOURSE

A la base, il y a deux mécanismes de cotation : le fixing et le continu.


LE FIXING
Les ordres sont entrés dans le carnet d’ordres et un prix d’équilibre est
déterminé.
LE MARCHE CONTINU
Le carnet d’ordres reprend tous les ordres transmis au marché. Les
demandes (à l’achat) sont classées par ordre de prix décroissant et les offres
(à la vente) sont classées par ordre de prix croissant. Au cours de la séance,
le carnet d’ordres évolue en permanence en fonction de l’arrivée des
nouveaux ordres.
Afin de diffuser l’information sur l’état du marché, les investisseurs
peuvent voir une partie du carnet d’ordres : par exemple les 5 plus basses
limites et les 5 plus hautes limites, la quantité proposée et le nombre d’ordres
à ces limites.
Exemple : le tableau ci-dessous donne l’état du carnet d’ordres pour
le groupe Air France (le 31 octobre 2003 à 13H10) :

Ordres Quantité Cours Cours Quantité Ordres


1 300 13,70 13,72 1 590 2
Achat

2 680 13,69 13,73 53 1 Vente


2 1 020 13,68 13,75 1 960 1
1 2 000 13,67 13,80 1 000 3
1 128 13,65 13,82 185 1

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LA FIXATION DES COURS DE BOURSE

LE MARCHE CONTINU (SUITE)


Sur Euronext, une séance de trading se déroule en cinq étapes :
- Phase de pré-ouverture de 7H15 à 9H00 : accumulation des ordres
dans le carnet d’ordres sans aucune transaction mais avec un cours
théorique calculé et actualisé à chaque nouvelle entrée
- Ouverture à 9H00 : calcul du cours d’ouverture (fixing) qui permet
l’échange du plus grand nombre de titres dans le carnet d’ordres
- Séance de 9H00 à 17H25 : cotation en continu
- Pré-clôture de 17H25 à 17H30 : accumulation des ordres dans le
carnet d’ordres sans transaction
- Clôture à 17H30 : calcul du cours de clôture (fixing)
L’ECHANGE DE BLOCS

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LES ORDRES DE BOURSE

DEFINITION D’UN ORDRE


Un ordre est défini par les paramètres suivants :
- L’identité de la valeur (nom de la valeur et code ISIN)
- Le sens de l’opération : achat ou vente
- Le nombre de titres
- Le prix
- Le mode d’exécution ou le type d’ordre : meilleure limite, à cours
limité, au marché, à seuil de déclenchement ou à plage de
déclenchement
- La durée de validité de l’ordre (pour certains ordres)
- Le marché : au comptant ou règlement différé

Une fois l’ordre exécuté, un avis d’opéré est envoyé à l’investisseur


par l’intermédiaire.

IDENTIFICATION DES TITRES

Tous les produits financiers au comptant (et donc les actions) listés sur
la place de Paris sont identifiés par le code ISIN (International Securities
Identification Number) qui a remplacé en 2003 le code SICOVAM.
La codification ISIN est composée de codes alphanumériques à 12
caractères, dont les 2 premiers identifient le pays dans lequel la valeur a été
émise (FR pour la France).
Exemple : FR0000031122 pour le groupe Air France.

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LES TYPES D’ORDRE

ORDRE A COURS LIMITE


Un ordre « à cours limité » permet d’indiquer un prix d’achat
maximum ou un prix de vente minimum.
A l’ouverture, les ordres d’achat limités à des cours supérieurs au
cours d’ouverture et les ordres de vente limités à des cours inférieurs au
cours d’ouverture sont exécutés au cours d’ouverture (dans leur totalité).
Les ordres limités au cours d’ouverture sont exécutés en fonction du solde
disponible selon la règle du premier entré, premier sorti (l’ordre qui a été
passé en premier est exécuté en premier).
En séance, un ordre « à cours limité » est automatiquement entré dans
le carnet d’ordres et sera exécuté lorsqu’un autre ordre (en sens opposé)
présentera le même prix.
Exercice : quel est l’impact sur le carnet d’ordres de l’arrivée d’un ordre
de vente de 600 titres à cours limité 13,73 € ?

ORDRE AU MARCHE
Un ordre « au marché » (anciennement appelé ordre « à tout prix ») ne
comporte aucune limite de prix et est prioritaire sur les autres types d'ordres.
Il est exécuté pour la quantité maximale disponible en carnet d'ordres dans
le respect des seuils de réservation (limites à la baisse et à la hausse). Cet
ordre peut être partiellement exécuté, le solde non exécuté est alors inscrit
en carnet sans limite.
Exercice : quel est l’impact sur le carnet d’ordres de l’arrivée d’un ordre
d’achat de 3 000 titres « au marché » ?

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ORDRE MEILLEURE LIMITE
Un ordre « meilleure limite » (anciennement appelé ordre « au prix du
marché » ou ordre « au mieux ») présenté à l’ouverture est exécuté en tout
ou partie au cours d’ouverture (voire ne reçoit aucune exécution) en fonction
des ordres en place sur le marché. En cas de non-exécution ou d’exécution
partielle, l’ordre ou la fraction d’ordre non exécutée devient un ordre « à
cours limité » au cours d’ouverture.
Un ordre « meilleure limite » présenté en séance est exécuté en tout ou
partie au cours le plus favorable au moment où il est présenté. Il peut ne
recevoir aucune exécution faute d’ordre de sens contraire sur le marché. En
cas d’exécution partielle, la fraction d’ordre non exécutée devient un ordre
« à cours limité », la limite étant le cours de la première exécution.
Exercice : quel est l’impact sur le carnet d’ordres de l’arrivée d’un ordre
d’achat de 1 700 titres « meilleure limite » ?

ORDRE A SEUIL DE DECLENCHEMENT


Un ordre « à seuil de déclenchement » est exécuté, pour un ordre
acheteur, à un certain cours et au-delà, et pour un ordre vendeur, à un certain
cours et en-deçà. Dès que le seuil est atteint, il devient un ordre « à tout
prix ».
Un ordre « à seuil de déclenchement » n’est accepté par le marché qu’à
condition que le seuil de déclenchement soit, à l’instant de la présentation
de l’ordre, supérieur au dernier cours coté pour un ordre d’achat et inférieur
au dernier cours coté pour un ordre de vente.
Exercice : quel est l’impact sur le carnet d’ordres d’un ordre de vente de
1 000 titres à seuil de déclenchement 12,50 € ?

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ORDRE A PLAGE DE DECLENCHEMENT
Un ordre « à plage de déclenchement » contient deux paramètres de
prix : un seuil de déclenchement et une limite de prix (maximale pour un
ordre d’achat et minimale pour un ordre de vente).
Pour un ordre d’achat, dès que le seuil est atteint, un ordre « à plage
de déclenchement » commence à être exécuté à ce prix et au-delà mais un
ordre d’achat « à cours limité », la limite étant la valeur maximale définie
dans l’ordre, si le cours monte au-delà de cette limite. Pour un ordre de
vente, dès que le seuil est atteint, un ordre « à plage de déclenchement »
commence à être exécuté à ce prix et en-deçà devient un ordre de vente « à
cours limité », la limite étant la valeur minimale définie dans l’ordre, si le
cours descend en-deçà de cette limite.
Un ordre « à plage de déclenchement » n’est accepté par le marché
qu’à condition que le seuil de déclenchement soit, à l’instant de la
présentation de l’ordre, supérieur au dernier cours côté pour un ordre d’achat
et inférieur au dernier cours côté pour un ordre de vente.
Exercice : quel est l’impact sur le carnet d’ordres de l’arrivée d’un ordre
de vente de 10 000 titres à plage de déclenchement avec un seuil de 12,50 €
et limite minimale de 12,30 € ?

Exercice de synthèse : analyser les différents types d’ordre d’après les


critères suivants : impact sur la liquidité du marché (fourchette de prix
et profondeur du marché), maîtrise du prix d’exécution, maîtrise de la
quantité échangée, priorité et rapidité d’exécution, etc. Pour chaque
ordre, donner le principal avantage et le principal inconvénient.

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LE MODE DE NEGOCIATION

REGLEMENT AU COMPTANT
Toutes les transactions effectuées à la Bourse de Paris se font au
comptant, c'est à dire à règlement / livraison immédiat (en J+3).
REGLEMENT DIFFERE
Pour certaines valeurs, il existe un système de règlement différé (SRD)
mis en place par les intermédiaires, la livraison et le paiement
n'interviennent qu'à la fin du mois boursier (5 jours de bourse avant la fin
du mois civil).
En pratique, l’investisseur passe un ordre d’achat via son intermédiaire
qui le transmet au négociateur qui achète les titres au comptant. Le
négociateur porte cette position jusqu’à la fin du mois. Ce service donne lieu
à une commission SRD (tarification libre). L’investisseur peut aussi passer
des ordres de vente de titres qu’il ne possède pas.
En fin de mois, il est possible de reporter sa position sur le mois suivant
contre paiement d’une commission de prorogation.
Pour être négocié selon le SRD, le titre doit appartenir au SBF 120
et/ou, sa capitalisation boursière doit au moins être égale à 1 milliard d'euros
et son volume de transactions journalières doit dépasser 1 million d'euros.
Les valeurs étrangères satisfaisant ces critères peuvent bénéficier du SRD.
Afin de garantir la bonne fin des opérations SRD, les intermédiaires
demandent aux clients de l’argent sur leurs comptes (espèces ou titres). Ces
opérations permettent donc aux investisseurs de bénéficier d’un effet de
levier.
Exercice : rechercher sur un site de courtage en ligne les conditions pour
acheter et vendre des titres sur le SRD.

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EVALUATION DES ACTIONS

POURQUOI EVALUER LES ACTIONS ?


LES METHODES STATIQUES
Les méthodes statiques considèrent la situation de l’entreprise au
moment présent (à la date d’évaluation).
La méthode la plus simpliste consiste à diviser la valeur des fonds
propres au bilan par le nombre d'actions. La valeur de l'action obtenue
s'appelle la valeur mathématique comptable.
Une variante améliorée de cette méthode consiste, à la suite d'un
examen critique de chacun des postes du bilan, à ajuster la valeur comptable
des fonds propres des plus ou moins values occultes ou latentes. On obtient
alors la valeur mathématique intrinsèque de l'action.
On peut aussi se détacher des valeurs comptables et apprécier, au
moyen d'expertises, le coût de remplacement des différents éléments de
l'actif. La valeur ainsi estimée est appelée la valeur de remplacement.
On peut aussi estimer la valeur liquidative de l'entreprise en appréciant
le prix de vente des actifs dans des conditions de plus ou moins grande
précipitation. La situation nette définie comme la différence entre l'actif
liquidé d'une part, et les dettes et les coûts de liquidation d'autre part, conduit
à la valeur liquidative de l'action.
Ces méthodes présentent l'inconvénient majeur de négliger le fait que
la valeur d'une entreprise et des actions qui composent son capital est
essentiellement lié, sauf en cas de liquidation, à sa capacité à générer des
bénéfices et à distribuer des dividendes dans le futur.

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LES METHODES DYNAMIQUES
Les méthodes dynamiques considèrent les perspectives de l’entreprise
dans le futur. Il est essentiel d'évaluer une entreprise sur la base de sa
capacité bénéficiaire actuelle et potentielle.
• Valeur boursière observée sur le marché
Quand la société est cotée en Bourse, une estimation de la valeur des
actions est celle du marché, c'est la valeur boursière. Cette valeur
"objective" incorpore les anticipations des investisseurs qui font les cours.
La valeur boursière des fonds propres d’une entreprise correspond à
la capitalisation boursière (égale au produit de la valeur boursière par le
nombre d’actions émises).
• Valeur financière calculée à partir de flux actualisés
La valeur financière des fonds propres peut être par une méthode
d’actualisation (discounted cash flow ou DCF) :
T


At
V0 ( FP) = VP( A, k ) =
f
t .
t=1 (1+k )

avec At = - CAPt + DIVt.

• Valeur financière estimée par le PER


Une autre approche consiste à estimer le cours des actions à partir d'un
modèle. Un modèle souvent utilisé pour estimer la valeur d'une action est
celui du PER (de l'expression anglaise "Price Earning Ratio"). Le PER est
défini par la relation :
PER = Valeur de l'action / Bénéfice net par action,

Le PER est estimé à l'aide d'un modèle qui incorpore les


caractéristiques de risque et le potentiel de développement de l'entreprise et
de son secteur d'activité ainsi que la conjoncture générale.

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La valeur de l'action est ensuite obtenue par la relation inverse :
Valeur de l'action = PER  Bénéfice net par action

Noter que si l'entreprise est cotée en Bourse, le PER peut aussi être
observé à partir de la valeur boursière de l'action. Le PER du modèle peut
alors être comparé au PER boursier pour déterminer si l'action est sous-
évaluée ou surévaluée, et en termes d'investissement, s'il faut acheter ou
vendre l'action.
EXEMPLE DE MODELE DE PER
Le modèle s'appuie sur l'analyse financière d'une action : une action
est un droit à recevoir les dividendes futurs et sa valeur peut donc, en théorie,
être calculée comme la somme actualisée des flux de dividendes anticipés :
V 0 = DIV + DIV 22 + ...+ DIV tt + ...
(1+k ) (1+k )
1

1+k

où k représente le taux de rémunération exigé par les actionnaires.


Le PER est alors égal à
DIV 1 DIV 2 DIV t
+ + ...+ + ...
1+ k (1+ k ) 2
(1+ k )
t
PER =
Bénéfice net par action

Spécifions maintenant un modèle prévisionnel pour les dividendes :


supposons qu'ils croissent au taux g.
Le PER devient alors :
/Bénéfice net par action
PER = DIV 1
k -g

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APPLICATION DU PER :
CALCUL DU COUT DES FONDS PROPRES

Le taux d'actualisation k utilisé par les actionnaires est la rentabilité


minimum que l'entreprise doit dégager sur ses fonds propres pour que les
actionnaires soient satisfaits de leur investissement. La variable k peut donc
être interprétée comme le coût des fonds propres pour l'entreprise.
Une estimation de k peut être obtenue à partir du modèle précédent en
supposant que le PER correspond au PER du marché

k = g + DIV 1
Vb

L'estimation de g et l'anticipation du premier dividende DIV1 (ou


l'observation du dernier dividende qui vient d'être distribué DIV0) et de la
valeur boursière Vb permettent d'estimer le coût des fonds propres k.

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Exercice : analyste financier, vous estimez le prochain bénéfice de la
société FINEX à 100 M€ et le taux de croissance du bénéfice de l'ordre de
10% l'an. Le nombre d'actions est de 1 000 000. La société FINEX a pour
habitude de distribuer la moitié du bénéfice aux actionnaires. La
rentabilité que vous exigez pour des investissements en actions dans des
sociétés de risque analogue est de l'ordre de 20%.

Quelle est votre évaluation de la valeur de l'action de la société FINEX ?

Quelle est votre évaluation du PER de l'action de la société FINEX ?

Le cours de l'action FINEX cotée en Bourse est de 600 €.

Quelle est la rentabilité exigée par le marché ?

Quelle est l'évaluation du PER de l'action de la société FINEX par le


marché ?

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