Tva Cas Numero 2
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Tva Cas Numero 2
d’entraînement 2 Corrigé 3h
1 - Vérifiez que la société MARTEL relève du régime réel simplifié. Peut-elle opter pour un autre régime d’imposition ?
Justifiez la réponse. Quel en serait l’avantage ?
Méthode
• Dans un premier temps, il faut repérer la nature des activités de l’entreprise et le chiffre d’affaires correspondant.
• Le candidat doit rappeler les conditions requises pour bénéficier du régime réel simplifié.
• Il faut vérifier que la société respecte les conditions pour bénéficier du régime réel simplifié.
• Une entreprise peut opter pour un régime « supérieur », en l’espèce le réel normal.
a) Activités de l’entreprise
L’entreprise réalise des ventes de biens et des prestations de services.
b) Conditions pour bénéficier du régime réel simplifié
En matière de TVA, une entreprise peut être soumise à l’un des trois modes d’imposition :
• Le régime de la franchise de TVA.
• Le régime réel simplifié.
• Le régime réel normal.
Pour bénéficier du régime réel simplifié, le chiffre d’affaires global de N–1 doit être inférieur à 840 000 € et celui sur les
prestations de services inférieur à 254 000 €. D’autre part, la TVA due en N–1 ne doit pas excéder 15 000 €.
c) Application à la SARL MARTEL
Le chiffre d’affaires global pour N–1 s’élève à 590 000 € et celui sur les prestations de services à 170 000 €. La TVA due en
N–1 est de 12 000 €.
La SARL MARTEL remplit les conditions pour bénéficier du régime réel simplifié.
d) Option pour un autre régime d’imposition – Avantage du régime réel normal
La SARL MARTEL peut opter pour le régime réel normal.
Le régime réel normal avec des déclarations mensuelles ou trimestrielles (si la TVA due en N–1 n’excède pas 4 000 €) permet
d’avoir une vision plus juste de l’activité et de réguler les flux de trésorerie.
2 - Expliquez la signification du paiement de la TVA d’après les débits. Citez un avantage et un inconvénient de cette règle
fiscale.
Méthode
• Il faut rappeler que l’option pour les débits concerne le prestataire de services.
• Lorsque le prestataire opte pour la TVA sur les débits, cela signifie que la TVA est exigible au moment de la facturation et non
de l’encaissement. Néanmoins, la TVA reste due au moment de l’encaissement d’acomptes.
• Lorsque l’entreprise reçoit une facture de prestations de services, elle doit vérifier si le prestataire a opté pour la TVA sur les
débits. Si c’est le cas, la TVA est déductible dès la facturation.
Ce mécanisme permet à une entreprise qui réalise des ventes de biens et des prestations de services d’avoir les mêmes dates
d’exigibilité ce simplifie les obligations comptables du fournisseur.
b) Avantage/Inconvénient du paiement de la TVA d’après les débits
La TVA est exigible dès l’inscription de la somme due au débit du compte client, comme pour les livraisons de biens. En
pratique, il s’agit de la date de facturation. Néanmoins, la TVA reste exigible à l’encaissement des acomptes.
Le fournisseur est amené à faire une avance de trésorerie au fisc (TVA collectée) entre la date de facturation et la date
d’encaissement de la créance client.
Règle fiscale
Opérations
UE Hors UE
Livraison Livraison intracommunautaire Exportation
de biens Exonérés de TVA si le client a transmis au Exonérée de TVA
fournisseur son numéro d’identification
Acquisition Acquisition intracommunautaire Importation
de biens La TVA est auto-liquidée par le client La TVA est autoliquidée comme pour les acquisitions intracommu-
nautaires
4 - Déterminez l’assiette imposable pour le calcul des acomptes de N. En déduire le montant du deuxième acompte.
Précisez la date d’échéance des acomptes.
Méthode
• Cette question de cours est classique. Il faut connaître la façon de calculer les acomptes de TVA (taux et assiette) et leur
échéance.
• Il est demandé de calculer l’assiette imposable. Pour ce faire, il faut poser une équation du type : acompte 1 = assiette × 55 %.
Le premier acompte versé en N s’élève à 7 700 €. Il est égal à 55 % de l’assiette imposable, c’est-à-dire la TVA due au titre de
N–1 hors TVA sur immobilisation.
Assiette imposable : 7 700/55 % = 14 000 €
Le premier acompte est versé en juillet N.
Le deuxième acompte est versé en décembre N. Il est égal à 40 % de l’assiette imposable soit 5 600 €.
Le total des acomptes versés en N s’élève à 13 300 €.
5 - Rappelez les règles en matière de TVA concernant la cession des immeubles. Expliquez ce qui peut justifier que le
coefficient de déduction retenu pour calculer la TVA déductible au moment de l’acquisition était inférieur à 1. Chiffrez
l’incidence de cette cession sur la TVA.
Méthode
• La fiscalité immobilière est complexe. La cession d’un immeuble n’est pas toujours soumise à la TVA. Au-delà d’un délai de
5 ans, la cession est soumise aux droits d’enregistrement ou à la TVA sur option.
• Il est impératif de bien connaître son cours. La cession d’un immeuble implique généralement une régularisation de TVA.
Les règles fiscales en matière de TVA vont avoir une incidence sur la détermination de la plus ou moins-value de cession de
l’immeuble.
• Il s’agit d’une question fréquemment proposée aux candidats, soit dans le dossier TVA ou dans le dossier relatif au résultat
fiscal (IR/IS).
• La cession intervient dans le délai de 5 ans. Lors de l’acquisition, la TVA n’a été déduite que partiellement. La cession entraîne
donc un complément de droit à déduction.
• Au moment de l’acquisition, le coefficient de déduction retenu était inférieur à 1. Il faut rappeler que le coefficient de déduc-
tion est le produit de trois coefficients : coefficient d’assujettissement, coefficient de taxation et coefficient d’admission.
• Il faut bien distinguer la TVA qui a été facturée à la société MARTEL lors de son acquisition et la TVA déduite (92 % de la
TVA facturée).
4.3 Imposition des résultats dans le cadre des sociétés soumises à l’IS
Compétence attendue Déterminer et justifier le résultat fiscal, ses modalités d’imposition ou la gestion du déficit.
Méthode
• Les questions posées sont essentiellement des questions de cours relatives à la gestion du déficit fiscal.
• Le calcul du déficit doit être présenté très clairement.
1.1 - Expliquez les modalités de report d’un déficit fiscal constaté au titre d’un exercice.
Le report en arrière d’un déficit est optionnel.
Il permet aux sociétés soumises à l’IS d’imputer le déficit constaté au cours d’un exercice (N) sur le bénéfice fiscal de l’année
antérieure (N-1).
Le montant du déficit reporté en arrière est plafonné à 1 000 000 €. Bien entendu, il ne peut pas excéder le montant du bénéfice
d’imputation.
1.2 - Présentez le calcul ayant permis de déterminer le montant du déficit N–1 reporté en arrière.
Méthode
• Il faut rappeler la façon de calculer le bénéfice d’imputation, notamment les catégories de bénéfices qui ne permettent pas
une imputation du déficit reporté en arrière.
Le bénéfice d’imputation est calculé comme suit :
Bénéfice fiscal de l’exercice N–1
- Bénéfice exonéré totalement ou partiellement (entreprises nouvelles, reprises d’entreprises en difficulté, zones franches,
Jeunes entreprises innovantes, Corse)
- Distribution prélevée sur ce bénéfice ;
- Quote-part de bénéfice non distribué dont l’impôt a été payé par un crédit ou une réduction d’impôt
Le déficit N a été reporté sur le bénéfice N–1 :
Bénéfice fiscal N–1 30 000
- Distribution prélevée sur le bénéfice de N–1 - 10 000
- Quote-part de bénéfice non distribué dont l’impôt a été payé par un - (252/25 %) × (30 000 – 10 000)/30 000 = 672 €
crédit d’impôt
Bénéfice d’imputation 19 328 €
Le montant du déficit reporté en arrière est plafonné à 19 328 €. Le reliquat (21 000 – 19 328 = 1 672 €) peut être reporté en
avant, sans limitation de durée.
1.3 - Calculez le montant total disponible au 1er janvier N de la créance née du report en arrière dont bénéficie l’entreprise.
19 328 × 25 % = 4 832 €.
1.5 - Quel sera le sort de la fraction de déficit N – 2 qui n’a pas pu être reportée en arrière ?
Le reliquat est reporté sur les bénéfices ultérieurs sans limitation de durée.
Méthode
• La question 1 est une question de cours relative aux conditions d’éligibilité du régime des sociétés mères-filles. Il faut rappeler
les trois conditions cumulatives.
• La question 2 est technique. Le régime fiscal des plus ou moins-values sur opérations spécifiques (titres de participation, sinistre)
doit être parfaitement maîtrisé. Pour être au point, il est conseillé de s’entraîner sur de nombreux exercices. Il s’agit d’opérations
fréquentes dans les sujets d’examens.
2.2 - Déterminez et qualifiez le montant des plus ou moins-values professionnelles réalisées au cours de l’exercice N puis
précisez leurs modalités d’imposition.
2.2.1 - Cession de titres COMTECH
La plus value est de 300 × (62 - 50) = 3 600 €.
Il s’agit d’une plus-value portant sur des titres de participation. La société JEUTECH détient 30 % du capital de la société
COMTECH.
La plus-value est à long terme car les titres sont des titres de participation détenus depuis plus de 2 ans.
Elle est exonérée d’impôt. Une quote-part de 12 % de frais et charges doit être réintégrée.
2.3 - Indiquez et chiffrez les retraitements nécessaires au calcul du résultat fiscal applicables à chacun des points contenus dans
le document 4 en utilisant le modèle de tableau suivant :
Méthode
• Le calcul du résultat fiscal doit être présenté sous forme de tableaux. Les sujets d’examens proposent souvent un modèle.
• Il est attendu du candidat qu’il justifie pour chaque opération le traitement fiscal nécessaire. La colonne explications est
primordiale. Se contenter d’inscrire un montant dans la colonne réintégration ou déduction n’est pas suffisant.
• Le traitement fiscal des opérations sur OPCVM est délicat. Un entraînement intensif est nécessaire pour bien appréhender
ce dossier.
• Une des opérations porte sur la prise de participation dans une entité qui relève de l’impôt sur le revenu. Il s’agit d’une
opération fréquemment abordée dans les sujets d’examens. Bien souvent, le candidat confond résultat fiscal et résultat
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comptable.
Méthode
• Rappelez les conditions d’exonération des biens professionnels.
• Vérifiez que les parts de la SARL vérifient ces conditions.
Méthode
• Rappelez brièvement le contenu de l’assiette imposable à l’IFI : actif brut – dettes déductibles
• Déterminez le montant de l’assiette imposable. Ne pas oublier l’abattement de 30% sur la résidence principale.
• Seules sont déductibles les dettes relatives aux actifs imposables. La dette sur la résidence principale est entièrement déductible.
• Rappelez le seuil d’imposition à l’IFI.
c) Assujettissement à l’IFI
Ne sont redevables de l’IFI que les personnes physiques dont le patrimoine net au 1er janvier N est au moins égal à 1 300 000 €.
Les époux LEGRAND ne sont pas redevables de l’IFI. Leur patrimoine net imposable est de 600 000 €.
3 - Précisez les modalités d’imposition des dividendes et intérêts perçus. Calculez l’impôt sur le revenu dû correspondant.
2.2 Détermination du revenu brut global, du revenu net global et du revenu imposable
Compétence attendue Calculer et justifier le montant du revenu imposable selon sa catégorie.
Méthode
• Rappelez les deux modalités d’imposition des revenus de capitaux mobiliers.
• Présentez les deux étapes en matière d’imposition : année N et année N+1.
• Les revenus de capitaux mobiliers font l’objet d’un prélèvement forfaitaire obligatoire (30 %) l’année du versement du revenu.
Le prélèvement obligatoire de l’impôt sur le revenu (12,80 %) n’est pas libératoire de l’impôt sur le revenu. L’imposition
définitive intervient en N+1.
b) Echéancier
• L’année de versement les revenus sont soumis à un prélèvement forfaitaire obligatoire de 30 %. Ce prélèvement est non libératoire
de l’impôt sur le revenu. Il constitue un crédit d’impôt (pour 12,80 %) qui est imputé sur l’impôt sur le revenu de N.
• L’année suivante, les dividendes et intérêts sont déclarés sur la déclaration des revenus de N pour leur montant brut.
4 - Indiquez les modalités d’imposition des cessions de parts sociales. Calculez la plus-value imposable.
2.2 Détermination du revenu brut global, du revenu net global et du revenu imposable
Compétence attendue Calculer et justifier le montant du revenu imposable selon sa catégorie.
Méthode
• Rappelez les deux modalités d’imposition des plus-values des particuliers sur la cession de titres financiers. La plus-value
mobilière est imposée l’année qui suit la cession soit en N+1.
• Présentez le calcul de la plus-value.
• Calculez le montant de l’impôt sur le revenu dû sur la plus-value.
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b) Calcul de la plus-value
Plus-value : nombre de titres cédés × (prix de cession – prix d’acquisition)
5 - Indiquez si la cession des titres entre dans le champ d’application des droits d’enregistrement. Calculez l’assiette imposable
et l’impôt dû.
7.2 Droits d’enregistrement
Compétences attendues Déterminer et expliquer la base d’imposition
Déterminer le montant des droits d’enregistrement
Méthode
• Rappelez brièvement le champ d’application des droits d’enregistrement (biens éligibles, redevable).
• Expliquez clairement le calcul de l’assiette imposable. Pour les parts sociales, il faut tenir compte d’un abattement égal à
23 000 × % des titres cédés.
6 - On fait l’hypothèse que les époux Legrand ont opté pour l’imposition au barème progressif des revenus et gains en
capital. Calculez l’assiette imposable à l’impôt sur le revenu. On fera abstraction des prélèvements sociaux.
2.2 Détermination du revenu brut global, du revenu net global et du revenu imposable
Compétence attendue Calculer et justifier le montant du revenu imposable selon sa catégorie.
3. Les prélèvements sociaux
Compétence attendue Expliquer et calculer le montant déductible de la CSG.
Méthode
• Rappelez les caractéristiques de cette option.
• Calculez l’assiette imposable en prenant en compte la CSG déductible prélevée en N.
Le prélèvement obligatoire de l’impôt sur le revenu de N (taux de 12,80 %) est imputé sur l’impôt dû sur les revenus de N.
c) Application
La plus-value bénéficie d’un abattement pour durée de détention de 50 % du fait que les parts ont été acquises avant le 1er janvier
2018. La CSG déductible payée en N+1 sera déduite du revenu imposable de N+1 soit en N+2.
• Dividende : 4 800 × (1 – 40 %) – 4 800 × 6,80 % = 2 554 €
• Intérêts : 1 200 – 1 200 × 6,80 % = 1 118 €
• Plus-value : 21 000 × (1 – 50 %) = 10 500 €