Cours DR Boudaoud Naila PBGCH
Cours DR Boudaoud Naila PBGCH
Cours DR Boudaoud Naila PBGCH
1
Public cible :
Ce polycopié constitue des éléments de cours de principe de base de génie chimique. Il
est destiné aux étudiants en formation de 2ème Année génie pétrochimique et
automatisation et contrôle en industrie pétrochimique et 3ème année raffinage et à tout
public, s’intéressant à l’étude, au calcul et au dimensionnement des procédés.
Pré-requis :
Connaissances de base de cinétique chimique et de la thermodynamique et notions de
transferts de matières et de chaleur.
Contenu :
Le premier chapitre présente des définitions et des généralités sur les opérations
unitaires et l’industrie des procédés chimique et les différents types de réacteurs.
Le dernier chapitre traite les bilans thermiques (enthalpiques) en régime permanent sur
des opérations unitaires.
Le cours vise :
- La capacité de réaliser des bilans de matière pour des opérations unitaires et procédés
2
Chapitre I-Discussion sur l’industrie des procédés chimiques et le rôle
de l’ingénieur chimiste
I-1-Définition
Génie : du mot ingénieur design l’acte de création industriel dont lesquels l’ingénieur
intervient en concevant, utilisant des appareils pour fabriquer des produits utilisables
dans la société. « Engineering »
Chimie : Science des propriétés des corps, de leur interaction et de leur transformation.
« Chimistry »
Procédés : Indique la méthode à suivre pour obtenir un produit c-à-d transposé un mode
opératoire de laboratoire en termes industriels. « Process »
3
Le procédé doit donc s’adapter au marché et aux matières premières ce qui nécessite
une souplesse technique et une bonne maîtrise des paramètres de fonctionnement.
Chaque opération de séparation fait appel à l’exploitation des propriétés des milieux
multiphasiques pour lesquels à température et pression fixées les concentrations des
constituants du mélange sont différentes à l’intérieur de chaque phase. La discontinuité
de concentration à l’interface entre les deux phases doit être abordée en analysant les
processus d’échange liés à l’écoulement, le transfert de chaleur et le transfert de
matière. Ces trois mécanismes étant parfois présents simultanément, la séparation des
constituants ne peut être optimisée en ignorant l’un des processus mis en jeu.
4
biochimique,
électrochimique.
Les opérations de séparation basées sur la sélectivité peuvent être classées selon la
nature de l’agent de séparation utilisé (matière ou énergie) et de la nature des phases en
présence. Comme nous l’avons vu, cette sélectivité peut être principalement gouvernée
par la thermodynamique du mélange à l’équilibre ou par la cinétique de migration des
constituants en présence (figure 2).
5
I-5-1- Sélectivité assurée par la thermodynamique du mélange à l’équilibre
Si la distillation est basée sur la différence de volatilité des constituants, les autres
opérations unitaires sont basées sur la différence de solubilité des composés dans le
milieu en présence ou en l’absence d’un solvant.
Selon la nature des phases mises en présence dans des opérations à contre-courant et en
exploitant la différence de densité, on réalise une extraction liquide-liquide ou une
absorption. Lorsque le transfert d’un constituant s’effectue du gaz vers le liquide, on
6
est en présence d’une absorption, si le transfert du constituant s’effectue du liquide vers
le gaz, on est en présence d’un dégazage ou désorption.
Lorsque la séparation est assurée par une membrane sélective le principe repose sur la
différence de vitesse de diffusion des constituants du mélange à travers la membrane.
La membrane assure la séparation de la solution riche en constituant A et celle riche en
constituant B. Lorsque les deux phases sont gazeuses, l’opération est une perméation
gazeuse. Lorsque les deux phases sont liquides, on est en présence d’une ultrafiltration
ou d’une osmose inverse. Parfois le processus de transfert à travers la membrane
conduit à un changement de phase, c’est ce que l’on appelle une pervaporation.
7
L’étape de séparation 3 peut être qualifiée de purification puisqu’il s’agit d’éliminer
une faible fraction de B contenue dans le constituant C. L’effluent constitué d’une faible
fraction de C et B peut également être recyclé en amont du séparateur 2.
Ainsi les équipements retenus pour effectuer ces séparations ont plusieurs objectifs :
2) Assurer un transfert de matière par la mise en contact des phases non miscibles (S-
L/L-G/S-G/L-L).
8
Figure 5 : Procédé de fabrication du formol.
Dans le carburateur le méthanol est vaporisé et mélangé à l’air. Le réacteur à 600°C
transforme le mélange méthanol/air/vapeur d’eau sur une très fine couche de cristaux
(Cu, Ag) et est suivie d’un refroidissement.
La fraction liquide (L) récupérée en bas de colonne est alors séparée par distillation. Le
constituant le plus volatil CH3OH est récupéré en tête de colonne et recyclé dans le
carburateur (évaporateur). Le résidu en bas de colonne est un mélange de formaldéhyde
et d’eau (formol) prêt à l’emploi.
9
La séparation du mélange dans la colonne de distillation de l’exemple précédent repose
sur la mise en contact d’une phase gazeuse constituée du méthanol essentiellement et
de la phase liquide (eau + formaldéhyde). Le fonctionnement de la colonne doit être
réglé de manière à récupérer le maximum de formaldéhyde.
Il est possible d’agir après la formation des polluants dont le but de réduire les émissions
COV (Composé Organique Volatil) par l’ajout d’une unité de traitement en milieu de
processus.
Une chambre de combustion munie d’un bruleur alimenté par du gaz naturel,
Un échangeur primaire, préchauffant les effluents en utilisant l’énergie contenu
dans l’air sortant de la chambre de combustion,
Eventuellement un échangeur secondaire permettant de récupérer l’énergie à la
sortie de l’installation (production d’eau chaude, de vapeur ou de fluide
thermique),
10
L’oxydation peut être simplement thermique ou encore catalytique. Deux catégories se
distinguent par leur mode de récupération d’énergie :
L’oxydation récupérative
L’oxydation régénérative
Les composés formés seront du dioxyde de carbone (CO2) et de l’eau (H2O), ainsi que
d’eventuels produits d’oxydations en fonction des molécules de départ : oxyde d’azote
(NOx), aci chlorhydrique (HCl), monoxyde de carbone (CO), dioxyde de soufre (SO2).
Ces polluants secondaires seront à prendre en consédération.
Pour que l’oxydation se produise, il faut que la vitesse soit suffisamment élevée.
A. La température
B. L’énergie d’activation
11
C. La teneur en oxygène
Doit être suffisante en tout point de la chambre de combustion pour que la réaction se
produise. Le mélange polluant/oxygène doit donc être le plus homogène possible. C’est
la turbulence qui assure cette répartition.
D. La concentration en polluants
E. Le temps de séjour
Pour que l’efficacité d’un traitement soit optimale, il faut respecter un certain temps de
séjour des polluants à la température requise. Ce temps est généralement de l’ordre de
0.6 à 2 secondes. Pour l’oxydation catalytique, il faut prendre en compte la vitesse
spatiale (rapport débit d’air/volume de catalyseur). Elle varie de 10000 à 50000 h-1.
Les trois conditions à respecter pour obtenir une réaction optimale (température,
turbulence, temps de séjour) sont connues sous le terme de « règle de 3T ».
12
II-1-1-1- Oxydation thermique récupérative
Le procédé consiste à porter les effluents, par chauffage directe graçe à un bruleur, à
température égale à 750 °C, à cette température une grande part des composés
organique est détruite par auto-combustion. Dans cette configuration, les gaz à traiter
sont préchauffés au sein d’un échangeur primaire par les gaz traité. Cet échangeur a une
efficacité limité de 60 à 70 % pour éviter que l’auto-inflammation des polluants ne se
produise avant le foyer. De ce fait, la température des effluents à la sortie de cet
échangeur est encore relativement élevée et peut atteindre 350 à 500 °C. un échangeur
secondaire peut donc être prévu afin de récupérer une partie de l’énergie de ces gaz par
l’intermédiaire d’un fluide auxiliaire (huile, vapeur) pour la production de l’eau chaude,
de la vapeur ou de fluide thermique.
Le principe est le même que pour l’oxydation thermique récupérative mais l’ajout d’un
catalyseur au niveau de la chambre de combustion permet d’opérer à une température
de 200 à 500 °C. Le système nécessite donc moins d’apport énergétique sous forme de
gaz et est autotherme à de plus faible concentration. Ce type d’installation demande un
investissement plus important au départ, mais a des frais de fonctionnement moins élevé
car la consommation de gaz est moindre.
13
II-1-1-4- Oxydation catalytique régénérative
Le principe est le même que pour l’oxydation thermique régénérative mais l’addition
d’un catalyseur permet au système d’être autotherme avec de très faible concentration
de polluants.
Le catalyseur est constitué d’une espèce active et d’un support inorganique par exemple
l’alumine, sur lequel est déposé l’espèce active. Il existe deux grandes types de
catalyseurs ;
Les catalyseurs à base des métaux précieux (noble) comme : platine, paladium,
rhodium) ;
Les catalyseurs à base d’oxyde métallique comme : oxyde de chrome (Cr), de
fer (Fe), de molybdène (Mo), tungstène (W), manganèse (Mn), cobalt (Co),
cuivre (Cu), ou nickel (Ni) ;
Les catalyseurs peuvent se présenter sous plusieurs formes : pilles, pastille, granulés ou
extrudés. Des structures de nid d’abeilles monolithique existent également.
Le catalyseur peut subir une désactivation par interférence avec certains composés
chimiques (empoisonnement), par un masquage des sites actifs, par une perte de matière
par attrition ou par des effets thermiques.
14
Propriétés du catalyseur Faible Fort
Activité
Sélectivité
Pertes de charge
Stabilité mécanique
Stabilité thermique
Durée de vie
Coût
Traitement chimique ;
Traitement physique (soufflage d’air sous pression) ;
Traitement thermique ;
15
II-1-3- Avantage et inconvénient
Dans le cas des réacteurs catalytique, il faut prendre en compte la sensibilité des
catalyseurs par rapport à certains poisons.
En cas de fortes variations dans les émissions, les systèmes récupératifs pourront
convenir car ils ont une faible inertie thermique et atteignent donc rapidement leur
température de fonctionnement. Des systèmes régénératifs, avec une forte inertie
thermique, seront plus adaptés pour des fonctionnements en continue.
16
Thermique Thermique Catalytique Catalytique
récupératif regénégatif récupératif regénératif
Température ≥750 °C ≥750 °C 200-400 °C 300-400 °C
d’oxydation
Gamme de ˂ 30000Nm3/h 1000-300000 1000-30000 ˂70000 Nm3/h
débit à traiter Nm3/h Nm3/h
Gamme de 5-12 g/Nm3 1-8 g/Nm3 1-12 g/Nm3 0-5 g/Nm3
concentration
Possibilité de
récupération ++++ ++ ++ +
secondaire
d’énergie
17
Chapitre II- Dimensionnement des systèmes et variable de procédé
18
I-1-1-1- Réacteur discontinus (fermé)
19
Un système d’agitation pour mélanger les réactifs au début de l’opération et
facilite le transfert thermique à travers la surface d’échange ;
Avantages
Inconvénients
20
Ce sont des réacteurs uniformes généralement à volume variable.
L’échange de chaleur nécessaire soit pour apporter des calories au système soit en
éliminer, se fait dans ce cas généralement à travers la paroi de tube.
Lorsque un fluide s’écoule à l’intérieure d’un tube deux régime d’écoulement peuvent
être distingué :
𝜌 𝑉 𝑑𝑇
𝑅𝑒 =
µ
Régime turbulent obtenue pour Re ≥ 4000
Dans le cas de régime laminaire le profil de vitesse est de type parabolique.
21
Par contre dans le cas de régime turbulent le profil des vitesses est relativement plat sur
la plus grande partie de la section de tube avec des fluctuations de faible amplitude
résultant de la turbulence de l’écoulement, le profil de vitesse tant à devenir de plus en
plus plat quand le nombre de Reynolds augmente.
22
I-1-1-4- Réacteurs continus parfaitement agités
Dans la pratique industielle, les réacteurs parfaitement agités sont de simple récipients
cylindriques munis d’un dispositif d’agitation interne efficace ainsi que d’une tubulure
d’alimentation et d’une tubulure de soutirage.
Parailleur ce meme appareillage est doté d’un alimentation continue d’un réactif et d’un
soutirage continue permettant d’évacuer le mélange réactionnel contenant les produits
de la réaction.
Ces réacteurs se distinguent le plus souvent les uns des autres par leur système
d’agitation et par leur mode de chauffage ou de refroidissement. En ce qui concerne
l’agitation, on utilise, le plus souvent, un dispositif rotatif : les ailettes, fixées en bout
de l’axe et ayant pour rôle de brasser le liquide, le gaz, le solide, sont de tailles et de
formes très variables.
23
I-1-1-5- Réacteur étagé
On réalise parfois une association en série de plusieurs réacteurs parfaitement agités ;
on constitue ce que l’on appelle un réacteur étagé. L’évolution des concentrations des
divers réactifs et produits ce fait alors par paliers successifs, ce qui permet de se
rapprocher de l’évolution des concentrations enregistré dans un réacteur tubulaire.
Le choix de système d’agitation sera fait de telle que tout le volume de la cuve soit
également mélangé pour des liquides peu visqueux (fluide newtonien)
Ce c’est sera facile alors que les systèmes très visqueux (non newtonien) devront être
spécialement étudié.
24
Figure 8 : schéma d’un réacteur continue parfaitement agité à boucle de circulation.
Q : débit d’alimentation
A1, A2, A3 : trois possibilités d’alimentation d’un réacteur
S1, S2, S3 : trois possibilités de soutirage du milieu réactionnel
Figure 9 : dispositifs interne pour éviter les zones stagnantes dans les réacteurs à
boucle de recirculation.
25
Dans certains cas on pourra introduire des réactifs frais en amont de la pompe, de
manière à profiter de la plus faible pression à cet endroit pour les aspirer et aussi pour
réaliser un mélangeage rapide des réactifs frais avec le milieu réactionnel.
Dans tous les cas le soutirage devra être réalisé sur la boucle de circulation en un point
légèrement en amont de l’alimentation, de manière à ne pas créer de court-circuit entre
l’alimentation et soutirage.
26
Chapitre III- Bilan de matière et énergétique
III- Bilan de matière et énergétique
III-1- Introduction
L’établissement des bilans de matière est la première étape dans le dimensionnement
(Design) d’un nouveau procédé ou l’analyse d’un procédé existant.
L'ingénieur devra connaître la distribution des conditions opératoires dans les appareils.
Elle est rarement uniforme malheureusement, ce qui fait notamment apparaître la notion
de temps de séjour dans les appareils. Mais, comprendre le sens physique des relations
fondamentales est déjà un grand pas vers l'avant.
L'application de ces lois s'exprime en général par des bilans rapportés à l'unité de temps.
Les quantités transférées s'appellent ordinairement des flux (ou plus restrictivement des
débits) rapportés à l'unité de temps et parfois aussi à l'unité de surface (normale à la
direction du transfert).
Ces bilans peuvent aussi être établis sur plusieurs appareils pris ensemble dans un
même système ou encore sur le procédé global pris comme un système (aspect
général).
En plus des lois de conservation, il faut ajouter les lois cinétiques qui mettent en
évidence un potentiel de transfert (moteur qui assure le transfert de la matière, de
l'énergie, etc.) et les lois d'équilibres qui mettent en évidence le contact idéalisé entre
les phases en présence (on peut dire aussi l'équilibrage des "forces" en présence
qui assure finalement la stabilité ou l'immobilité d'un système).
27
III-3- Qu’est-ce qu’un bilan de matière
Pour un procédé et pour une quantité de produit à fabriquer, le bilan de matière est la
connaissance des débits à l’entrée et à la sortie de chaque OPU.
• Bilan partiel sur un constituant ou bilan global sur tous les constituants.
Les bilans sont une expression des lois de conservation dans les processus chimiques
et physiques
Les bilans servent à calculer l’ensemble des données pour dimensionner une
installation.
Pour concevoir une installation, il faut avoir :
o Les dimensions du réacteur
o Les capacités des pompes
28
o La hauteur et le diamètre d’une colonne
Etablir les bilans sert également à optimiser une installation existante.
Repérer les pertes de chaleur, optimiser l’utilisation des produits, vérifier le
bon fonctionnement des capteurs…….
𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒 𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑟é𝑎𝑔𝑖𝑡 𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑓é𝑟é𝑒 𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑉𝑎𝑟𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒
± ± = +
𝑈𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑈𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑈𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑈𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑈𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠
Les termes d’entrée et de sortie représentent les flux de matière qui rentrent et
sortent du système avec les courants (écoulement convectif) (kg.s -1, mol.s-1) :
Un système est dit ouvert (continu), lorsque ces termes ne sont pas nuls
(au moins pour un courant)
Un système est dit fermé (discontinu), lorsque ces termes sont nuls.
Le terme de réaction représente la matière qui réagit (générée ou consommée)
dans le système suite à une réaction (chimique, biochimique, électrochimique)
(kg.s-1, mol.s-1). Si dans le système il n’y a pas de réaction ce terme est égal à
zéro.
Le terme de variation de la masse représente l’accumulation ou l’épuisement de
matière dans le système avec le temps (kg.s-1, mol.s-1). Dans les systèmes
ouverts en régime stationnaire, ou permanent, ce terme est égal à zéro.
Le terme de transfert représente l’échange de matière entre les phases présentes
dans le système (kg.s-1, mol.s-1). Dans les systèmes monophasiques ce terme est
égal à zéro.
29
Remarque :
En générale, on commence par faire un bilan sur tout le procédé. Le terme source (le
terme de la réaction) est lié à la présence d’une réaction :
Les calculs des flux pour un constituant (composé) est toujours le produit de la
concentration de l’espèce dans un courant par le débit du courant, il faut juste s’assurer
que les unités sont cohérentes
30
Par exemple :
Dans un nœud, il n’y a pas de réaction chimique mais uniquement des courants qui se
séparent ou se rejoignent, les bilans de matière peuvent alors être écrits en masse ou en
mole indifféremment.
31
Exemple : Bilan global dans un réacteur ouvert (régime permanant)
Imaginons une alimentation de 400 kmol/h de C3H8 et une conversion de XC3H8 = 0.75
en sortie
1- Calculer Fs
2- Calculer le flux molaire de chaque constituant en sortie
Bilan global
Fs = 400*0.75 + 400
Fs = 700 kmol/h
Exemple :
4HCl + O2 2 Cl2 + 2H2O
𝑛1 = 𝑛10 – 4 ξ
𝑛2 = 𝑛20 - ξ
𝑛3 = 𝑛30 + 2 ξ
𝑛4 = 𝑛40 +2 ξ
33
III-7-3- Avancement chimique généralisé
𝑛𝑗 = 𝑛𝑗0 + 𝜕𝑗 𝜉
𝑛𝑗 = 𝑛𝑗0 + 𝜕𝑗 𝑛0 𝜒
𝑛𝑗 − 𝑛𝑗0 𝜉
𝜒 = =
𝜕𝑗 𝑛0 𝑛0
𝑛𝑗0 − 𝑛𝑗
𝑥=
𝑛𝑗0
0 0 0
𝑛𝑗 = 𝑛𝑗 − 𝑛𝑗 𝑥 = 𝑛𝑗 (1 − 𝑥)
𝑛𝑗0 − 𝑛𝑗 𝜕𝑗
𝑥= ×
𝑛𝑗0 𝜕𝑗
𝜕𝑗 𝜉
𝑥= −
𝑛𝑗0
III-8- Bilan de matière dans les réacteurs monophasiques
Il vient d’être vu que le bilan de matière est basé sur la loi de conservation de
la matière qui dit que rien ne se perd et rien ne se crée.
Supposons maintenant que le système est ouvert et que des flux de matières entrent et
sortent du système, comme la montre la figure ci-dessous :
34
Figure 1 : Représentation schématique des flux de matières.
0 0
0 0
0 0
0Production = Accumulation
0
𝑑𝑛𝐴
𝜕𝐴 𝑟 𝑉𝑅 =
𝑑𝑡
𝜕𝐴 ∶ 𝑐𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑡𝑜𝑐ℎ𝑖𝑜𝑚é𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒
𝑟 ∶ 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑉𝑅 ∶ 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑢 𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟
𝑑𝑛𝐴
− 𝑟 𝑉𝑅 =
𝑑𝑡
Où :
𝑛𝐴 = 𝑛0𝐴 (1 − 𝑥𝐴 )
𝑑𝑛𝐴 = −𝑛𝐴0 𝑑𝑥𝐴
− 𝑟 𝑉𝑅 = −𝑛𝐴0 𝑑𝑥𝐴
𝑡
𝑛0𝐴 𝑥𝑠 𝑑𝑥
𝐴
∫ 𝑑𝑡 = ∫
0 𝑉 0 𝑟
On a : V = Constante
Donc :
𝒙𝒔
𝒅𝒙𝑨
𝒕𝒔 = 𝑪𝟎𝑨 ∫
𝟎 𝒓
35
Où :
𝑡𝑠 : 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑑𝑒 𝑠é𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠
𝐶𝐴0 : 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑎𝑛𝑡 𝐴 à 𝑡 = 0
A P
Bilan global :
Entrée + Production = Sortie + Accumulation
0
0
Entrée + Production = Sortie
0
𝐹𝐴,𝑒 + 𝜕𝐴 𝑟 𝑉𝑅 = 𝐹𝐴,𝑠 0
𝐹𝐴,0(𝑥𝐴,𝑠 − 𝑥𝐴,𝑒 ) = 𝑟𝑉
Où : 𝐹 = 𝑄 𝐶
𝑉 𝑉
𝑄0 = ⇒ 𝜏=
𝑡(𝜏) 𝑄0
𝑄0 𝐶𝐴0(𝑥𝐴,𝑠 − 𝑥𝐴,𝑒 ) = 𝑟𝑉
Donc
(𝒙𝑨,𝒔 − 𝒙𝑨,𝒆 )
𝝉 = 𝑪𝟎𝑨
𝒓
𝜏 ∶ 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑎𝑔𝑒
𝑥𝐴 ∶ 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑒𝑟𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑎𝑛𝑡 𝐴
𝑟 ∶ 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
𝐶𝐴0 : 𝑐𝑜𝑛𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑖𝑡𝑢𝑎𝑛𝑡 𝐴 à 𝑡 = 0
36
Réacteur piston en régime permanant
A P
Bilan global :
Entrée + Production = Sortie + Accumulation
0
Entrée + Production = Sortie 0
0
La résolution du bilan passe par0 l’écriture à l’échelle locale :
1. On définit un élément de volume dV dans lequel on considère Cj homogène ⇒ Rj
constant
2. On écrit le bilan de matière dans cet élément
3. On intègre sur l’ensemble du réacteur, en fonction des données connues
𝐹𝑗 + 𝜕𝑗 𝑟 𝑉𝑅 = 𝐹𝑗 + 𝑑𝐹𝑗
𝐹𝐴 − 𝑟 𝑉𝑅 = 𝐹𝐴 + 𝑑𝐹𝐴
Où : 𝐹𝐴 = 𝐹𝐴0 (1 − 𝑥𝐴 )
𝑑𝐹𝐴 = −𝐹𝐴0 𝑑𝑥𝐴
−𝑟 𝑑𝑉 = −𝐹𝐴0 𝑑𝑥𝐴
𝑟 𝑑𝑉 = 𝐹𝐴0 𝑑𝑥𝐴
𝑟 𝑑𝑉 = 𝑄𝐶𝐴0𝑑𝑥𝐴
𝑄𝐶𝐴0 𝑑𝑥𝐴
𝑑𝑉 =
𝑟
37
𝑉 𝑥 𝑑𝑥𝐴
∫0 𝑑𝑉 = 𝑄𝐶𝐴0 ∫0
𝐴,𝑠
𝑟
𝒙𝑨,𝒔
𝑽 𝟎
𝒅𝒙𝑨
𝝉= = 𝑪𝑨 ∫
𝑸 𝟎 𝒓
38
Exercice 1 :
(Procédé continu et stationnaire avec plusieurs unités chimiques)
Exercice 2 :
Une installation est alimentée en continu par (A=1200 kg/h) d’un mélange eau-éthanol
à 11% massique en éthanol. En sortie de l’installation, on récupère un flux d’eau ne
contenant plus d’éthanol (R), et un flux (D) dont le titre massique en éthanol est 95%.
1- Faire un schéma de principe en indiquant les notions usuelles.
2- Calculer les débits de sortis R et D de l’installation.
39
Exercice 3 : (procédé continu et stationnaire avec une unité de distillation)
Exercice 4 :
On veut produire 100 kg de solution Ammoniacal avec un pourcentage massique
de 10% en NH3 (wj) pour cela on fait absorber l’ammoniac contenue dans un mélange
gazeux (Air+NH3) par l’eau dans une colonne d’absorption à contre-courant.
40
Exercice 5 :
Exercice 6 :
A B+C
Calculer les débits massiques et la composition des flux dans les points 1, 2 et 3.
41
Références bibliographiques
42