Exercices L5
Exercices L5
Exercices L5
est convexe.
par l’inégalité de Hölder pour les fonctions x 7→ eθsx , x 7→ e(1−θ)tx et les para-
mètres conjugués p = 1θ , q = 1−θ 1
,
Z Z θ Z 1−θ
e[θs+(1−θ)t]x dµ ≤ esx dµ etx dµ .
R R R
kf kp ≤ kf kθr kf k1−θ
s .
1
c) Si f1 , . . . , fn sont des fonctions mesurables positives sur X, et c1 , . . . , cn ≥ 0,
c1 + · · · + cn = 1, montrer que
Z Z c1 Z cn
c1
f1 · · · fncn dµ ≤ f1 dµ ··· fn dµ .
X X X
(qui fait bien sens puisque g > 0). En élevant à la puissance p > 1, il ne suffit
plus qu’à appliquer l’inégalité de Jensen pour la fonction convexe u ∈ R+ → up
à la mesure de probabilité ν pour conclure que
Z p Z
f gdµ ≤ f p g p(1−q) dν.
X X
2
q
Comme dν = R g dµ et p(1 − q) = −q par conjugaison, le membre de droite est
simplement X f dµ = kf kpp ce qui conclut la démonstration. b) Seul l’intervalle
p
θp (1 − θ)p
+ = 1.
r s
c) Une récurrence peut être proposée. Avec les notations correspondantes, en
partant à l’aveugle sur la base de l’inégalité de Hölder,
Z Z p1 Z 1q
c1 cn+1 c1 p cn+1 q
f1 · · · fncn fn+1 dµ ≤ f1 · · · fncn dµ fn+1 dµ
X X X
3
Exercice 3* (Inégalité entropique). Sur un espace mesuré (X, A, µ) de pro-
R = 1), si f, g : (X, A) → (R, B(R)) sont des fonctions mesurables
babilité (µ(X)
avec f ≥ 0, X f dµ = 1, et f g intégrable, alors
Z Z Z
f g dµ ≤ f ln(f )dµ + ln eg dµ .
X X X
4
Corrigé. a) Pour alléger les notations, désigner par ν la mesure
R de probabilité
de densité f par rapport à µ. Par définition a = ν(E) = E f dµ ≤ µ(E) = t
car f ≤ 1 sur E. Par la relation de Chasles, et la définition de E,
Z Z Z
|f − 1|dµ = (1 − f )dµ + (f − 1)dµ
X E Ec
= µ(E) − ν(E) + ν(E c ) − µ(E c )
= 2µ(E) − 2ν(E) = 2t − 2a.
R
Corrigé. D’après l’inégalité de Cauchy-Schwarz, l’intégrale R f g dµ est bien
définie, et comme µ est finie, f et g sont intégrables. Comme dans l’Exercice 5,
5
Leçon 4, en vertu du théorème de Fubini-Tonelli,
Z Z Z Z Z
1
f g dµ − f dµ g dµ = f (x) − f (y) g(x) − g(y) dµ(x)dµ(y).
R R R 2 R R
Si f et g sont croissantes, [f (x)−f (y)][g(x)−g(y)] ≥ 0 pour tout (x, y) ∈ R×R,
d’où le résultat par conservation de l’ordre.
Exercice 6*. Démontrer que l’espace des fonctions continues C([0, 1])
sur [0, 1] est dense dans l’espace de Hilbert (réel) L2 ([0, 1], B([0, 1]), λ). (In-
dication : si hf, giL2 (λ) = 0 pour toute fonction g de C([0, 1]), montrer que
hf, 1B iL2 (λ) = 0 pour tout borélien B de [0, 1] en commençant par le cas d’un
intervalle.) En utilisant le théorème de Stone 2 -Weierstrass 3 , démontrer que la
famille θ ∈ S1 → einθ , n ∈ Z, définit une base orthonormale de l’espace de Hil-
1
bert complexe L2 (S1 , B(S1 ), 2π λ) des fonctions complexes sur le √ cercle unité
S1 de module carré intégrable. En déduire que les fonctions 1, 2 sin(nθ),
√
2 cos(nθ), n ∈ N, forment une base orthonormale de l’espace de Hilbert réel
1
L (S , B(S1 ), 2π
2 1
λ).
6
et en déduire que Qn = Pn .
c) En utilisant que les polynômes sont denses dans L2 ([−1, +1], B([−1, +1]), λ)
(voir Paragraphe 4, Leçon 10), en conclure que les polynômes de Legendre
forment une base orthogonale de L2 ([−1, +1], B([−1, +1]), λ).
et Z Z
2a
0 = P1 P2 dλ = x [x2 + ax + b] dλ = .
[−1,+1] [−1,+1] 3
Donc P2 (x) = x2 − 31 . b) Une intégration par parties indique que pour tout
n ≥ 1 et tout k ≥ 1,
Z Z
k
x qn dλ = −k xk−1 qn−1 dλ.
[−1,+1] [−1,+1]
Une récurrence
R sur n démontre alors aisément la première assertion de la ques-
tion ( [−1,+1] q1 dλ = 0). La normalisation est choisie pour que le coefficient
du terme de plus haut degré de Qn est 1. Comme Qn est orthogonal à tous
les monômes 1, x, . . . , xn−1 , il est orthogonal à tous les P0 , P1 , . . . , Pn−1 . Ces
deux caractéristiques expriment que Qn = Pn . c) Pour une fonction f donnée
de L2 ([−1, +1], B([−1, +1]), λ), il existe une suite de polynômes qui converge,
dans la norme hilbertienne de L2 ([−1, +1], B([−1, +1]), λ), vers f . Comme tout
polynôme peut s’écrire comme une combinaison linéaire (finie) de polynômes
de Legendre, la conclusion s’ensuit.
7
Exercice 8 (Théorème d’Archimède 5 ). Soit la mesure uniforme σ 2 sur la
sphère unité S2 de R3 (Théorème 3, Leçon 4) ; soit h l’application de
5. Archimède de Syracuse, physicien, mathématicien et ingénieur grec de Sicile (287–212 av. J. C.).
8
La mesure σT2 est donc bien uniforme sur ] − 1, +1[.
Démontrer par récurrence sur la dimension que le résultat s’étend aux fonc-
tions à valeurs dans Rd . Proposer une extension à toutes les fonctions mesu-
rables positives sur Rd .
R R
Corrigé. Par homogénéité, il est commode de supposer que R f dλ = R gdλ = 1.
La fonction T : R → R est donc définie par
Z Z
g dλ = f dλ, x ∈ R.
]−∞,T (x)] ]−∞,x]
9
Par définition z 0 (x) = θ + (1 − θ)T 0 (x), x ∈ R. L’inégalité entre moyenne
arithmétique et moyenne géométrique assure alors que pour tout x ∈ R,
z 0 (x) ≥ (T 0 (x))1−θ . Comme z est injective, il découle alors de la formule du
changement de variable et de l’hypothèse que
Z Z Z
0 1−θ 0 1−θ
h dλ = h z(x) z (x)dλ ≥ f (x)θ g T (x) T (x) dλ
R R Z R
= f (x)θ f (x)1−θ dλ
ZR
= f dλ = 1.
R
10