Les Cites D'habitat Collectives - Strategies Et Actions Des Occupants Pour Ameliorer Leur Cadre de Vie
Les Cites D'habitat Collectives - Strategies Et Actions Des Occupants Pour Ameliorer Leur Cadre de Vie
Les Cites D'habitat Collectives - Strategies Et Actions Des Occupants Pour Ameliorer Leur Cadre de Vie
Résumé: :
Ce papier tente de montrer comment
les propositions d'implication des
habitants à la gestion de leurs cités
s’inscrivent dans la vie quotidienne pour
faire face aux difficultés et malaises
vécus. Quelles actions et stratégies sont
construites par les occupants pour
maintenir ou améliorer leurs conditions
de vie ? Quelles sont les actions
collectives les plus perceptibles au
niveau des cités d’habitat collectives ?
Pour répondre à ces interrogations, on
tentera de détecter les actions
individuelles ou collectives les plus
perceptibles et l’on examinera leurs
formes, leurs portées et leur influence
sur la décision.
Le terrain d’étude portera
précisément sur les cités d’habitat
collectif à Batna, ce qui est susceptible
de mieux nous éclairer sur la
problématique complexe que soulève
l’espace d’habitat collectif dans une
ville algérienne en plein essor. L’analyse
est basée sur des observations puisées
dans le vécu quotidien et des entretiens
auprès des organismes étatiques chargés
de gestion, les professionnels, les
associations et les éventuels groupes de
résidents.
Mots clés : cités collectives,
initiatives, stratégies, actions collectives
Mars 2016 23
Revue des Sciences Humaines SAIDANI Ammar/ KALA Mehdi /NACEUR Farida
INTRODUCTION
L’habitat collectif en Algérie constitue une composante
imposante du paysage urbain. Ce fut d’abord à travers les « Z.H.U.N.
zones d’habitat urbaines nouvelles », au début des années 1980, que
les premiers programmes d’habitat collectif de grande envergure ont
été lancés partout dans les villes algériennes. Depuis l’an 2000,
l’habitat collectif connait un nouvel essor grâce à la relance
économique et la volonté politique de mettre fin à la crise de
logement. Ainsi, dans toutes les villes algériennes, de très vastes
programmes de logements collectifs voient de plus en plus le jour.
Cependant, ces larges programmes de construction des
logements collectifs n’ont jamais été accompagnés par une réflexion
sur un mode de gestion approprié. Le processus de « cession des biens
de l'état », engagé par l’état au début des années 1980, a fait que des
locataires soient passés au statut de copropriétaires, sans toutefois que
la question du financement de la gestion des parties communes ne soit
prise en charge. (safarzitoun, 2012)
Cette situation fut aggravée sous l'effet de l'accroissement
spectaculaire qu'a connu le parc national relevant de l'office de
promotion et de gestion immobilière (OPGI) depuis les années 80.
L'Algérie compte actuellement plus de 1 200 000 logements sociaux
dont la majeure partie s'est transformée d'une propriété exclusivement
étatique, l'OPGI, à une copropriété gérée par le décret 83/666. (Fares,
2008). Le résultat étant que la qualité des immeubles a commencé à se
détériorer et depuis, l'environnement ne cesse de se dégrader.
Ces conditions ont fait que la gestion du patrimoine immobilier
devienne très complexe. Les OPGI en tant que principaux et uniques
organismes de gestion immobilière se sont retrouvés devant des
difficultés quasi insurmontables de gestion des cités d’habitat
collectif. Leur intervention a été rendue légèrement impossible et
économiquement non rentable.
Ce n’est qu’au début des années 2000, que pour pallier à cette
défaillance, la solution du désengagement progressif de l’Etat quant à
la prise en charge des problèmes de la gestion des cités d’habitat
collectives en Algérie, fut préconisée. Une nouvelle organisation en
matière d'entretien du bien immobilier a été instaurée visant
l’implication, d’une manière efficace, des occupants de ces cités dans
le cadre de la loi sur la copropriété. Cette procédure a permis la mise
24 Université Mohamed Khider Biskra- Mars 2016
Les cites d’habitat collectives … Revue des Sciences Humaines
en œuvre des comités d’immeubles et la désignation des
administrateurs. Or, sur le terrain cette fonction tarde à se mettre
effectivement en place en Algérie malgré la promulgation, en 1997,
d'un décret portant instauration de cette nouvelle activité. (R. N. APS
(2008).
En plus du problème induit par la taille gigantesque des cités, les deux
Z.H.U.N furent implantées sur des sites périphériques, les malaises de
leurs occupants ont, pendant de longues années, été alourdis par les
contraintes épuisantes de sous équipement et d’éloignement par
rapport au centre.
Mars 2016 35
Revue des Sciences Humaines SAIDANI Ammar/ KALA Mehdi /NACEUR Farida
Bibliographie :