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Promotion 2021/2022
En premier lieu, nous tenons à remercier dieu le tout puissant de nous avoir donné la force et
la patience pour surmonter toute les difficultés rencontrées durant cet année.
Nous remercions également notre promoteur Monsieur ABIDI, et Monsieur ACHIR pour
leurs suivis, leurs orientations et conseils.
Nos remerciements vont aussi aux enseignants de notre département, ainsi qu’a tout le
personnel de la bibliothèque, le personnel administratif pour leur patience, à toutes les
personnes qui ont bien voulu nous accorder un peu de leur temps et leurs connaissances.
Nous exprimons nos profondes gratitudes à nos familles et proches, pour leurs soutien
moral et financier et leurs encouragements.
Je dédie ce modeste travail à :
A mes très chers et adorables parents pour tout leurs sacrifices, leurs
amours, leurs tendresse et leurs soutiens tout au long de mes études. Je
vous offre ce mémoire fruit de vos efforts et vos prières et veille à ma
réussite, je vous aime très fort je suis vraiment chanceuse de vous avoir
à mes cotés.
Ferroudja
Liste des abréviations
CA : Chiffre d’affaire
CNASAT : Caisse national des assurances sociale des accidents du travail et des maladies
professionnelles
DA : Dinars algériennes
DC : Dommage collision
DR : Défenses et recours
PV : Procès verbale
RC : responsabilité civile
RD : Risques divers
05 Le mode de règlement de la RC 79
De nos jours, l’assurance est devenu l’un des plus importants piliers de l’économie,
d’ailleurs on ne peut pas imaginer une économie sans assurance vu son rôle important dans
l’activité économique des nations.
L’assurance est une technique fondée sur l’esprit de solidarité. En effet, l’assurance est
l’opération par laquelle une entreprise d’assurance s’engage en mutualité un ensemble
d’individus et/ou d’entreprises exposés aux même risques et repartit ces risques et les compense
selon la loi statistiques des grands nombres, à l’aide d’un fonds alimenté par des primes ou des
cotisations collectées au préalable. En d’autre terme l’assurance peut être définie comme un
système par lequel un individu, une association ou une entreprise peut se protéger du coût
d’événement incertains et dommageable grâce à un regroupement des risques (événement
aléatoire) et à un partage du coût de couverture de ces risques.
En Algérie parmi les branches du secteur d’assurance la plus dynamique est la branche
automobile. L’assurance automobile est obligatoire pour tout véhicule terrestre a moteur, c’est-
à-dire tout véhicule automobile destiné à circuler sur le sol et qui peut être actionné par une
force mécanique sans être lié à une voie ferrée, ainsi que toute remorque. Elle couvre la
propriétaire du véhicule et les passagers de véhicule assuré. L’objet de l’assurance est
d’indemniser les victimes d’un accident de la circulation.
2
Introduction générale
L’assurance automobile constitue une part de 53.7% en 2017 sur le marché des
assurances en Algérie, ce secteur voit malgré tout un ralentissement de sa croissance, ce qui est
du à la chute des importations algériennes de véhicules.
Pour cela nous tenterons de répondre à une problématique qui se pose comme suit : « Comment
les compagnies d’assurances Algériennes gèrent-elles les sinistres causés par les
automobilistes après avoir assurés ces derniers ? ».
De cette question principale et ensemble de questions secondaires qui viennent à l’esprit et qui
se posent comme suit :
Pour répondre à ces questions nous avons proposé les hypothèses suivantes :
3
Introduction générale
H2 : L’assurance automobile peut faire face aux sinistres par le biais des primes
collectées au près des assurés.
Dans le but de traiter notre problématique et de valider nos hypothèses, nous avons
adopté une méthodologie de recherche, ainsi qu’un stage pratique au niveau de la CAAR
d’AZAZGA.
En ce qui concerne la partie pratique, nous l’avons développé dans un chapitre 03, qui s’intitule
: la gestion de sinistre automobile (cas pratique au sein de la CAAR d’AZAZGA).
4
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
Introduction du chapitre :
L’assurance est une technique fondée sur l’esprit de solidarité. En effet, l’assurance est
l’opération par laquelle une entreprise d’assurance organise en mutualité un ensemble
d’individus et/ou d’entreprises exposés aux mêmes risques et repartit ces risques afin de
protéger ces derniers à l’aide d’un fonds alimenté par des primes ou des cotisations collectées
au préalable.
Pour commencer notre travail de recherche on a consacré le premier chapitre pour but
introductif ; parler de l’historique des assurances. Ensuite on va cité le rôle et les typologies des
assurances. Pour clôturer avec les notions du contrat d’assurance.
6
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
Ancienne Egypte : les archéologues ont retrouvés des preuves qu’existaient des
sociétés de secours mutuels chez les tailleurs de pierres de l’ancienne Egypte. A titre
d’exemple : l’existence de caisse d’entraide.
Périclès : ont organisés les Hétairies, corporations dont une partie de l’activité
consistait à porter secours à leurs membres ou à leurs familles en cas de décès,
maladies ou incendies.
L’ancienne Rome : Des associations de solidarité regroupaient des légionnaires
pour les mêmes besoins.
Collèges funéraires de LANUVIUM : qui se chargeait d'organiser des funérailles
pour ses membres en échange de cotisation payée de leur vivant. Les membres
souscrivaient donc une véritable assurance obsèques sur la base d'un contrat vie
entière.
7
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
secours à l’occasion de sinistres aussi graves et variés que l’incendie, le vol, l’inondation ou la
mortalité du bétail.
Mais si cette longue expérience des caisses de secours a donné à l`homme tout à la fois
le gout et l`idée de l`assurance en l’initiant a la comparaison puis à la mise en commun des
risques, Inspiré par l'esprit de charité elle se distingue encore mal de l`assistance, le plus souvent
ces, << mutuelles>> n’exigent aucun effort de prévoyance et ne font appel à la générosité de
leurs membres qu’après le sinistre, quand le risque est devenu visible. En outre nécessaire limité
à des groupes restreints unis par de puissants liens de solidarité locaux ou professionnels cette
mutualité ne répartit le risque qu`entre un petit membre, et le patrimoine ne permet pas de réunir
des fonds considérables. De ce fait, elle est loin de supprimer tout aléa pour l’assuré.1
L’assurance est née du commerce maritime, dans le bassin méditerranéen. Les échanges
commerciaux qui se développent grâce à la navigation maritime constituent un facteur favorable
à la création d'une certaine forme d'assurance dès l'Antiquité. En effet pour couvrir et garantir
la cargaison contre les risques maritimes, des commerçants dans un but spéculatif, accorde des
prêts aux amateurs. Ces prêteurs avancent le prix de la cargaison et en cas de perte de navire,
ils perdent leur prêt, par contre si le navire arrive à bon port, ils ont droit au remboursement
intégral de leur prêt augmente d'intérêt (un intérêt qui serait de 15 à 40 %) sur la totalité de la
cargaison et le caractère usurier et spéculatif de cette opération entraîne l'interdiction de cette
formule par l'Église sous l'action du page Grégeois IX. Il est à dire que le facteur religieux sur
l'assurance retarde l'apparition de l'assurance maritime, et condamna le prêt à la grosse aventure.
Il fallut trouver un moyen qui permet au banquier d’être certain du remboursement de son prêt.
Ainsi peu à peu, fut mis en place un système qui donna au naissance à l’assurance maritime :
des banquiers ou groupements de commerçants acceptèrent de garantir, en cas de perte, la valeur
du navire et de sa cargaison moyennant une somme fixée au préalable.
1
Cour technique d’assurance (UMMTO)
8
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
C’est dans les ports de la méditerranée : Gènes, Venise, Marseille, Barcelone, puis de
l’Atlantique : Porto, Bordeaux, Bruges, Rouen, que les règles essentielles de l’assurance
moderne sont développées. La première réglementation était sous forme d’un décret en 1336
du DOGE de GENESE. Le plus ancien contrat d’assurance que l’on est conservé a été souscrit
à Gènes en 1347à fin de couvrir une cargaison du « SANTACLARA » pour un transfert de
marchandise, ceci parce que les polices d’assurance sont détruites des que les navires arrivent
à bon port. 2
Il est à savoir que jusqu’au 17 éme siècle, l’assurance maritime n’était que la réalisation
des individus isolés qui cherchaient la création de fortune, donc c’est ainsi que dés le 18 ème
siècle que se sont crées les premières compagnies d’assurance, constituées par des capitaux
importants en vue d’une couverture de risque encourus du fait de la navigation maritime qui
représentaient l’activité principale à cette époque.
Cependant, il est à noter qu’une concurrence est apparue entre les différentes
compagnies d’assurances, et elle a rendu nécessaire l’unification des accords des polices
d’assurance.
2
Cour technique d’assurance de UMMTO (support du cour de Madame Mekacher, économie des assurances)
9
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
Les assurances gérées par répartition reposent sur le principe de compensation par
année, i.e. l’indemnisation des sinistres se fait à partir des primes de l’exercice en cours. Les
primes de l’exercice X paient les sinistres survenus durant le même exercice. Ce mode de
gestion s’applique, généralement, aux assurances à court terme, principalement, les assurances
IARD. Ces assurances reposent, essentiellement, sur le principe de mutualité. Les assurances
gérées par capitalisation, reposent sur le principe d’épargne, i.e. l’assuré verse des primes dans
le but de constituer un fonds qui sera reçu par lui ou le bénéficiaire, lors de la survenance du
sinistre. Toutefois, le risque est variable et sa fréquence aussi, pendant toute la durée de vie du
contrat.
10
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
Ils reposent sur le principe de solidarité, telle une mutuelle, les cotisations collectées
sont considérées comme une contribution ou un don. Elles sont reversées dans un fonds
commun, celui des sociétaires. Le principe est de fournir une assistance et une protection
mutuelle.
Principe
Principe indemnitaire indemnitaire/ Principe forfaitaire
Principe forfaitaire
La mission essentielle de l’assurance est d’apporter aux hommes la sécurité dont ils ont
besoin. Elles les protègent contre les risques du hasard qui es menacent dans leur personnes
comme dans leurs biens et leurs donnent ainsi la confiance dans l’avenir.
D’un point de vue individuel, l’assurance à une valeur morale indéniable, c’est un acte
de prévoyance donnant à son auteur conscience de ses responsabilités, lui permettant d’accroitre
son indépendance et sa liberté et même d’accomplir parfois un devoir moral envers autrui.
D’un point de vue plus général : l’assurance joue un rôle important dans la vie
économique et sociale. Rôle social car c’est un facteur de sécurité car elle garantit la réparation
et favorise la création.
11
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
Elle joue ce rôle généralement dans l’intérêt de l’assuré lui-même car cela lui permet de
conserver l’équilibre de son patrimoine et même de sauvegarder des intérêts extra patrimoniaux
comme sa santé, sa capacité de travail. Mais l’assurance et de plus en plus utilisée par le
législateur pour garantir au tiers la réparation du préjudice dont ils sont victimes. C’est la le but
essentiel des assurances de responsabilité obligatoire. L’assurance permet une certitude
d’indemnisation pour les victimes. L’assuré est à l’abri d’un tel recours, il sera en mesure de
supporter ces risques et d’accomplir de nouvelles action.
L’assurance est devenue une nécessité pour l’homme d’action et l’homme d’affaire. Elle
doit s’adapter à ses besoins, s’étendre sans cesse à des risques nouveaux (la téléphonie mobile).
Elle encourage de ce fait l’innovation, c’est un facteur de progrès social et de développement
économique.3
3
Support du cour économie d’assurance
12
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
L’assurance au plan économique est d’abord un moyen de crédit mais c’est aussi une
méthode d’épargne et plus généralement un mode d’investissement.
C’est un aspect moderne de l’assurance qui vient aujourd’hui relayer les formes
classiques du crédit, d’abord elle permet à l’assuré d’obtenir du crédit en renfonçant les
garanties qu’il offre à ses créanciers. Elle va souscrire une assurance en cas de décès pour une
somme égale à la valeur du prêt. Ensuite elle permet de consentir lui-même du crédit à ses
clients, c’est l’assurance-crédit qui garantit au créancier le paiement en cas d’insolvabilité du
débiteur et favorise la conclusion de nouveaux marchés. L’assurance remplit même une
fonction de crédit au profit de l’économie générale car les réserves que les compagnies sont
obligées de constituer contribuent à soutenir le crédit général du pays.
13
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
Les sommes considérables que les compagnies d’assurance prélèvent sous la forme de
prime doivent être placées pour la sécurité des assurés et des victimes puisqu’elles garantissent
l’exécution des obligations.
De ce fait, les placements de ces sommes sont soumis à des règles très strictes. Ces
règles sont justifiés par l’intérêt que peut présenter à l’économie ces masses de capitaux car ils
vont apporter à l’Etat et aux collectivités locales des ressources considérables et vont permettre
de couvrir une part importante des emprunts publics.
14
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
Pendant toute la période coloniale, l’assurance en Algérie s’est confondue avec l’évolution de
l’assurance en France. Cela conduit après l’indépendance à l’héritage des lois et des règlements
antérieurs qui n’ont été abrogés qu’en 1975. Après cette période, de nouvelles lois sont apparues
permettant à l’assurance de connaître un nouvel essor.
Cette période était caractérisée par le monopole des compagnies françaises sur le
secteur d’assurance en Algérie. 4
Cela se confirme en 1861 par la création d’une mutuelle incendie spécialisée pour
l’assurance en Algérie et dans les colonies. Afin de répondre à la demande des colons-
agriculteurs, des mutuelles sont constituées ; c’est le cas de la Mutuelle Centrale Agricole, en
1933, qui fait partie de la Caisse Centrale de Réassurance des Mutuelles Agricoles laquelle a
été créée en 1907 et qui regroupe les mutuelles de Tunisie, du Maroc et d’Algérie.
Des textes métropolitains ont été adoptés par le législateur pour réglementer l’assurance
en Algérie dont les principaux sont :5
- Le décret du 14 juin 1938, unifiant le contrôle de l’État sur toutes les sociétés d’assurance.
4
MAZDAD L, Etat des lieux de marché assurantiel algérien, 16iéme congrès de maitrise des risques et de sûreté
de fonctionnement, octobre, 2008, p 2.
5
TAFIANI M B, Les assurances en Algérie, étude pour une meilleure contribution à la stratégie de développement,
OPU, 1984, pp 23-24.
15
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
Juste après l’indépendance, les opérations d’assurance étaient pratiquées par 270
entreprises françaises dont 30% avaient leurs sièges à l’étranger. L’évolution de l’assurance
s’est effectuée progressivement à travers les étapes suivantes :
2ème étape 1966-1975 : C’est durant cette période que le monopole de l’État était
Institué ; l’exploitation de toutes les opérations d’assurance est désormais réservée à l’État par
l’intermédiaire des entreprises nationales. Par conséquent l’article 2 de la loi 63-201 devenait
16
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
caduc. Parmi les 17 sociétés qui existaient en 1966, une seule a été nationalisée, à savoir la
SAA, par l’ordonnance n° 66-129 du 27 mai 1966, alors que toutes les autres entreprises ont
été liquidées, à l’exception de celles qui ont la forme mutuelle :6
risques à couvrir : 8
• La CAAR, spécialisée dans les assurances des gros risques et de transport, cela
permettant la création de la caisse d’assurance totale spécialisée dans l’assurance du
transport terrestre, maritime et aérien.
• La SAA, spécialisée dans les petits risques, qui sont cependant générateurs d’une
épargne importante, à savoir : l’automobile, le vol, les bris de glaces, les dégâts des eaux, les
multirisques d’habitation, les assurances de personnes, l’incendie et l’explosion (risque simple).
6
TAFIANI M B, Les assurances en Algérie, étude pour une meilleure contribution à la stratégie de développement,
OPU, 1984, pp65-66.)
7
TAFIANI M B, op.cit, p 4)
8
DADDI HAMMOU M, Analyse du comportement du consommateur dans le marché algérien des assurances. In.
www. Mémoire online, p3.)
17
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
- Les transformations ou les réformes apportées au secteur des assurances en 1988 entraînent la
concurrence entre les compagnies existantes : la SAA, CAAR, CAAT, MAATEC et la CNMA.
5ème étape 1995 à nos jours : L’ordonnance n° 95-07 du 25 janvier 1995 supprime le
monopole de l’État sur le marché d’assurance, permettant la naissance des compagnies privées.
9
Le système de contrôle des assurances reste à parfaire du fait de faiblesses qui sont à
l’origine de la loi adoptée le 17 janvier 2006 par l’assemblée populaire nationale. Son objectif
est de soutenir le développement de l’assurance en général et l’assurance de personnes en
particulier pour en faire un instrument du développement économique et social du pays. Pour
accélérer la libéralisation du marché, la loi autorise désormais les opérateurs étrangers à installer
des succursales en Algérie. Les produits d’assurance pourront être vendus par des guichets
bancaires et d’autres canaux de distribution qui devaient être précisés ultérieurement. Avec
cette loi, le secteur ouvre ses portes toutes grandes.
9
SADI N, Le rôle des assurances dans le développement PME/ PMI en Algérie, congrès internationales
francophone en entrepreneuriat et PME, p8.)
18
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
Enfin, l’étude annuelle sur les marchés mondiaux de l’assurance, réalisée par Swiss Re,
classe l’Algérie à la 61ème place mondiale par le montant des primes encaissées ( sur 147 pays
étudiés), avec un part de marché mondiale de 0.03% et à la 5ème place en Afrique, derrière
l’Afrique du Sud (16me), le Maroc (52éme), l’Égypte (58ème) et le Nigeria (60ème). L’Algérie,
avec l’équivalent de 1 Md USD de primes encaissées en 2010, participe à la hauteur de 1.5%
du marché de l’assurance du continent africain (67 Mds USD) qui lui-même ne pèse que 1.5%
du marché mondial de l’assurance (43 338 Mds USD) avec pourtant une population de plus de
900 millions d’habitants. Hors l’Afrique du sud (qui totalise à elle seule 80% du marché
continental), l’Algérie représente 7% du marché africain.
19
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
Un contrat d’assurance est alors un accord entre deux ou plusieurs personnes qui
s’engagent respectivement à faire ou à ne pas faire quelque chose. Dans le contrat d’assurance,
l’accord est passé entre un assureur et un assuré pour la garantie du risque : où l’assureur accepte
de couvrir le risque et le souscripteur (assuré) s’engage à payer la prime ou une cotisation
convenue. Le contrat d’assurance est la matérialisation du lien juridique qui engage
respectivement les deux parties assureur et assuré à couvrir le risque et à payer en contre partie
une prime.
Il peut également être défini comme suit : le contrat d’assurance est une convention par
laquelle, une partie, dénommée assureur, s’engage à garantir une autre partie, dénommée
10
Voir l’article 02 de l’ordonnance n° 95-07 du 23 Chaabane 1415 correspondant au 25 Janvier 1995 relative
aux assurances modifiée et complétée par :
Loi n°06-04 ;
Loi de Finances pour 2007 ;
Loi de Finances complémentaire pour 2008 ;
Loi de Finances complémentaire pour 2010 ;
Loi de Finances complémentaire pour 2011 ;
Loi de Finance pour 2014
20
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
souscripteur, qui souscrit l contrat d’assurance en nom personnel ou pur le compte d’autrui,
moyennant le paiement d’une prime (pour les sociétés commerciales d’assurance) ou cotisation
(pour les sociétés d’assurances à forme mutuelle), en cas de réalisation de sinistre ; c’est-à-dire
du risque aléatoire prévu au contrat. Cette définition met en évidence trois éléments : un risque,
une prime et un sinistre.
A- Le contrat particulier : Le contrat pour particulier est destiné pour couvrir un seul
véhicule, la distinction de particulier et un peu différent du terme employé en général car dans
ce contexte le terme particulier ne veut pas dire uniquement l’usage privé mais aussi que le
contrat prend en charge un seul véhicule car il peut citer des contrats flotte pour particulier
(un particulier qui possède plusieurs véhicules). Contrairement au contrat flotte les contrats
pour particuliers n`on pas davantage de réduction d’absence de franchise ou l’absence de
bonus- Malus.
B- Contrat flotte : la flotte est l’ensemble de véhicules à moteur couvert au sein d’une
même police automobile, elle est diviser en catégories :
-a/ les flottes naturelles : sont constitué d’un ensemble de véhicule appartenant ou
exploité par un même propriétaire ou entité juridique ayant souscrit un contrat collectif
pour la couverture globale de son Park, ainsi tous les véhicules sont soumis aux
mêmes règles tarifaires, les primes de chacun d’eux sont recouvrées en une seule fois
et les conditions du contrat sont applicable indistinctement à tous.
- b/ les flottes artificielles : correspondant au regroupement « mutualiser »de contrat
automobile couvrant des clients distincts d’un prescripteur ayant les mêmes besoins en
termes d’assurance. Chacun acquittant la prime relative à son véhicule.
11
Support du cour économie d’assurance
21
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
a- Un contrat nommé
C’est un contrat soumis à des dispositions particulières ou encore à un statut juridique
spécial.
b- Un contrat consensuel
En application du principe du consensualisme, le contrat d’assurance se forme par le simple
échange des consentements entre assureur et souscripteur. Sa validité ne dépend donc
d’aucune condition de forme, et selon le code des assurances, l’écrit n’est exigé que pour la
preuve du contrat.
c- Le contrat synallagmatique
Le contrat d’assurance implique que l’assureur comme le souscripteur s’engagent
réciproquement : le premier à régler le sinistre en cas de réalisation du risque couvert, le second
à faire les déclarations des risques et de sinistre et à payer les primes. Cette réciprocité justifie
le refus de garantie de l’assureur lorsque le souscripteur manque à l’une de ses obligations.
d- Un contrat aléatoire
Caractère légal. Opération global, anti-aléatoire de lettre collective contre le hasard,
l’assurance n’en demeure pas moins un contrat présenté comme aléatoire. D’après le Code
civil, le contrat d’assurance est le contrat aléatoire type. Le caractère aléatoire s’applique à
12
l’objet du contrat, le risque garanti, est l’incertitude qui résulte d’un tel caractère
est « supposée » entraîner une chance de perte ou de gain pour les parties contractantes.
Effets du caractère aléatoire. Seul un risque peut faire l’objet d’une assurance comme
l’affirme la jurisprudence, le contrat d’assurance est « par nature aléatoire », l’aléa est de
l’essence du contrat d’assurance, il en fonde la validité. Par conséquent l’assurance est nulle
si le risque est déjà réalisé lors de la conclusion du contrat. C’est ce qui est formulé par le
Code des assurances, certes rédigé pour l’assurance de chose, mais applicable aux
12
Mekdoud Sara ,Menoue Theleli ( l’expertise du sinistre automobile : rôle, enjeux et contraintes) promotion
2017/2018
22
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
assurances de dommages, selon lequel « l’assurance est nulle si, au moment du contrat, la
chose assurée a déjà péri ou ne peut plus être exposée aux risques ». Mais tout n’est pas
simple, et pour déterminer si le contrat est pourvu d’un aléa, encore faudra-t-il cerner la
notion du risque aléatoire.
f- Un contrat successif
Le contrat d’assurance s’échelonne toujours dans le temps. La garantie est en général
renouvelée d’année en année, mais il peut aussi s’agir d’une garantie plus courte par
exemple, souscrite le temps d’un voyage ou d’un séjour de vacances. Ce caractère successif
implique l’application, lors de la réalisation du contrat, de la règle de la divisibilité
g- Un contrat d’adhésion
Dans de nombreux cas, le souscripteur ne peut pas négocier les termes du contrat qui est
élaboré, rédigé et imprimé par l’assureur. En réalité, le souscripteur adhère à un contrat qui
est préétabli, dont il n’a pas discuté les conditions générales, et que très peu les conditions
particulières. La situation est cependant différente s’agissant de très gros risques industriels
ou commerciaux, généralement placés par des intermédiaires d’assurance qui discutent des
modalités de la garantie avec les sociétés d’assurance les mieux placés pour garantir le
risque à couvrir.
Aussi, les sanctions par le Code des assurances en cas de manquement à l’obligation de bonne
foie du souscripteur sont-elles beaucoup plus sévères qu’en droit commun.
23
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
La notice d’information
Avant la conclusion du contrat, l’assureur doit obligatoirement fournir une fiche
d’information sur le prix et les obligations. Il également remettre à l’assuré un exemplaire du
projet de contrat et de ses pièces annexes.
La proposition d’assurance
Elle contient les renseignements nécessaires pour que l’assureur puisse connaitre
l’importance et l’étendue de ses obligations, s’il accepte la prise en charge du risque. A partir
de ces éléments, la proposition d’assurance est généralement établie sur des imprimés fournis
par la compagnie.
La note de couverture
C’est un document destiné à certifier que le risque est couvert à partir de la date indiquée.
Elle permet de délivrer une garantie immédiate en attendant, soi la rédaction de la police
définitive, soit l’étude complète du risque. Donc la note de couverture est un document
constatant la garantie provisoire à effet immédiat et pour une durée limité à 1 ou 2 mois au plus.
La police d’assurance
La police d’assurance est la matérialisation écrite du contrat d’assurance. C'est-à-dire c’est
un écrit du contrat qui passe entre l’assuré et l’assureur.
Il existe deux grandes catégories d’assurance : celles qui couvrent une personne
physique et celles qui couvrent les biens. Mais, il est également possible de souscrire plusieurs
assurances dans un même contrat. On parle alors de « multirisques ».
L’assurance de personnes est une assurance qui couvre les risques relatifs aux individus
(personnes physiques) contre les accidents corporels, l’invalidité, la maladie, le décès et prévoit
également des formules pour porter assistance.
24
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
Elle est souscrite soit à titre individuel, soit à titre collectif (assurance-groupe).
On distingue fréquemment :
Certains contrats permettent la constitution et le versement d’une épargne sous forme de capital
ou de rente. C’est notamment le cas d’une assurance vie.
L’assurance des dommages permet d’obtenir une indemnisation en cas de sinistre. Elle
regroupe à la fois la protection de responsabilité (responsabilité civile, responsabilité civile
familiale ou responsabilité professionnelle) et celle de biens (dommages causés au véhicule,
protection des biens meubles ou immeubles). (L’assurance de biens essentiellement matériels
(locaux- on parle d’assurance habitation ou assurance ménage, meubles, équipements, stocks,
véhicules (assurance automobile contre les accidents, incendies, vols et autres dommages
involontaires (sauf la simple usure bien entendu).
Exemple1 :
En cas d’accident de la route, l’assurance est censée garantir entre autres l’indemnisation
des dommages subis par la et voiture et s’avère donc nécessaire même si, dans la plupart des
cas, elle n’est pas obligatoire. C’est notamment le cas de la prévoyance.
25
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
Exemple 2 :
L’assurance dommage ouvrage a été instituée afin de garantir une réparation rapide aux
victimes de désordres affectant leur construction. Elle se transmet donc aux propriétaires
successifs de l’ouvrage. Elle garantit la propriétaire ayant fait faire les travaux, mais aussi les
propriétaires suivants dans la limite de la durée de la garantie décennale.
L’assureur
C’est la partie du contrat qui s’engage a garantir l’assuré contre les risques prévus au contrat,
par le paiement d’une indemnité en cas de survenance du sinistre.13
L’assuré
L’assuré est la personne sur laquelle repose une assurance c’est- à-dire celle est menacée par
les risques couverts, soit dans sa personne, soit dans son patrimoine.
Le souscripteur
Le souscripteur est en principe la personne physique ou morale qui signe le contrat avec
l’assureur en lui payant la prime.
13
Formation D.E.S.S En Assurance-LAHEF (Les Bases Techniques De l’Assurance).
26
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
Le bénéficiaire
Le bénéficiaire est une personne physique ou morale qui si elle est envie a cette époque
reçoit les prestation prévues par le contrat de la réalisation du risque assuré.
Le tiers
« Nous appelons tiers, toute personne qui portant étrangère au contrat, peut revendiquer
le bénéfice. C’est l’exemple des bénéficiaires d’une assurance décès, des victimes en assurance
responsabilité, etc. »
Les éléments constituant une opération d’assurance peuvent être présentés comme suit :
Le risque
Le risque est définit comme une événement futur et incertain qui dépend uniquement du
hasard, sa réalisation se traduit par les dégâts ou des dommages pouvant affecter soit des biens,
soit des personnes. Les événements assurables doivent présenter trois caractères
L’événement doit être futur : le risque ne doit pas être déjà réalisé.
Il doit y avoir incertitude : on parle d’événement aléatoire, c'est-à-dire qui dépend du
hasard. L’incertitude, ou aléa, réside :
- Soit dans la survenance de l’événement : on ne sait pas si il y aura incendie ou vol.
- Soit dans la date de survenance de l’événement : on ne sait pas a quelle date le décès
interviendra.
L’arrivé de l’événement ne doit pas dépendre de la volonté de l’assuré.
La prime ou cotisation
C’est la somme d’argent versé par l’assuré au profit de l’assureur en contre partie d’une
garantie offerte (indemnité) pour la couverture d’assurance en cas de sinistre.14
14
HASSID A «Introduction aux assurances économiques », Alger, p : 95.
15
Les bases techniques de l’assurance
27
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
La prime pure
La prime nette
C’est la prime figurant sur les tarifs des sociétés. Elle est parfois appelée cotisation
commerciale. Elle est calculée comme suit :
La prime totale
C’est la somme effectivement payée par le souscripteur. Elle est calculée comme suit :
L’indemnité (prestation)
C’est l’engagement pris par l’assureur de verser une somme d’argent(prestation) au
profit de l’assuré en cas de réalisation du sinistre prévu.
A cet effet la prestation verser par l’assurer peut être de nature indemnitaire ou forfaitaire ;
28
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
29
Chapitre 1 : Approche conceptuelle de l’assurance
Conclusion du chapitre :
L’assurance occupe une place très importante dans l'économie moderne. Son mécanisme
contribue à accroître le niveau de protection de l'ensemble des individus, elle répond à un besoin
pressant des personnes physiques ou morales de se prémunir contre la survenance de certains
événements pouvant les affecter dans leurs droits tant patrimoniaux qu’extrapatrimoniaux.
De ce fait, le secteur d'assurance est l'un des secteurs qui doit être pris en considération
par les autorités publiques vu son importance dans l'économie et la vie des personnes.
30
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
Introduction du chapitre
L’assurance automobile est obligatoire pour tout véhicule terrestre à moteur, c'est-à-dire
tout véhicule destiné à circuler sur le sol et qui peut être actionné par une force mécanique sans
être lié à une voie ferré, ainsi que tout remorque. Elle couvre le propriétaire et les passagers du
véhicule assuré.
Le 2 ème chapitre de ce travail sera basé sur les assurances automobiles en Algérie dans
tout ces sens, commençant par son évolution de marché, ainsi que ces principes et
caractéristiques, pour terminer avec une section de garanties et d’exclusion d’un contrat
d’assurance automobile.
32
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
1-1-Historique
Entre 1966 et 1974, notre pays a connu, en matière de législation des assurances un vide
juridique qui n’a pris fin qu’avec la promulgation du premier texte algérien relatif aux
assurances. Un texte consacré spécifiquement et exclusivement à l’assurance automobile. Il
s’agit de l’article 08 de l’Ordonnance 74-15 du 30 janvier 1974 relative à l’obligation
d’assurance des véhicules automobiles et au régime d’indemnisation qui maintient le principe
du droit commun en ce qui concerne la réparation des dommages matériels et qui instaure une
véritable révolution dans le principe d’indemnisation des accidents corporels dès lors que : «
tout accident de la circulation automobile ayant entraîné des dommages corporels ouvre droit à
indemnisation pour toute victime ou ses ayants droit, alors même qu’elle n’aurait pas la qualité
de tiers vis-à-vis de la personne civilement responsable de l’accident ».
33
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
du pays. Juste après la promulgation du premier texte régissant l’assurance automobile, les
pouvoirs publics ont décidé d’organiser le marché de l’assurance en répartissant la couverture
des risques entre les quatre sociétés qui activaient alors. Il s’agit de :
CAAR : pour l’assurance des risques industriels, des risques de construction et des
risques transports dévolus ensuite à la CAAT, à compter de 1986.
SAA : pour l’assurance automobile, les risques de masse et les assurances de personnes.
CNMA : assurance automobile et assurance risques agricoles.
MAATEC : assurance automobile (uniquement).
Cette période qui a duré de 1975 à 1990 a entraîné des changements sur le plan
comportemental où l’aspect commercial et marketing fut relégué au second plan. L’Algérie,
premier pays d’Afrique sur le plan de la superficie (2 381 741 km2) compte, à la fin de l’année
2014, une population de 39 500 000 habitants et un parc national automobile de 5 400 000
véhicules dont près de 50% de vingt ans d’âge et plus, malgré les efforts de rajeunissement du
parc déployés depuis le début des années 2000.
L’assurance automobile en Algérie est pratiquée par treize (13) sociétés dont :
34
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
878 agences en 2000, on peut considérer que l’ensemble du réseau actuel demeure encore
insuffisant eu égard au nombre d’habitants, à l’importance du parc automobile et à
l’étendue du territoire national, pour offrir une prestation d’un niveau de qualité
acceptable. En termes de données chiffrées, ceci nous donne la répartition suivante : Une
agence pour :
L’offre de nouveaux produits et de nouvelles formules mises en place par les compagnies
35
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
Tableau no 02: Le volume de primes réalisées durant les dix (10) dernières années, s’établit
comme suit :
Unité : 103 DA
Le marché de l’assurance automobile en Algérie est dominé par les compagnies dites
traditionnelles (SAA, CAAR, CAAT, CNMA), qui s’octroient près de 70% de parts de marché,
dont près de 50% reviennent à la SAA. Une situation qui s’inscrit dans le prolongement de la
période du monopole de l’état sur les assurances et à un degré moindre de la période dite de «
spécialisation ».
Le volume de prime restant, soit 30%, est partagé entre les neuf (09) autres compagnies,
avec une prédominance de la CIAR qui s’adjuge près de 11% de part de marché de l’assurance
automobile.
36
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
Tableau 3 : représente le volume des primes réalisées (CA) en primes commerciales durant
les six dernières années au sein de la CAAR d’Azazga (Agence 234).
Unité : DA
Année Le CA réalisé
2016 22179372,5
2017 21545214,1
2018 21669086,0
2019 27943013 ,4
2020 30741823,8
2021 38763549,7
37
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
Le circuit de l’assurance repose sur deux principes fondamentaux qui distinguent les
compagnies d’assurances des autres sociétés.
Ces deux principes donne aux compagnies d’assurances l’avantage de connaitre le prix
de vente de l’opération d’assurance et de transféré le risque à une autre personne.
L’inversion du cycle de production et mutualisation des risques. Son les deux principes que
repose l’assurance.
Le secteur de l'assurance est un secteur spécifique par rapport aux autres secteurs de
l'économie par le fait que son cycle de production est inversé.1
1
0COUIBAULT F, ELIASHBERG C. LATRASSE M, Les grands principes de l’assurance, édition LARGUS, 5
éme édition Paris, 2002, p 44.)
2
1GIMOND C, Le cycle d’assurance une opportunité stratégique, l’exemple de marché des risques
d’entreprises, février 2012, p 16.
38
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
Cette mutualisation des risques est considérée comme étant le deuxième principe après
l’inversion du cycle de production, qui fait différencier les sociétés d’assurances.
- D’un côté il faut que les moyens de financement de l’assureur excédent celle de ses clients ; -
Et de l’autre côté il faut que le nombre de contrats d’assurance soit assez important, et que les
risques sont suffisamment homogène pour que la somme des cotisations ne dépasse pas le coût
réel du sinistre. Ce principe peut poser un véritable problème lorsque des sinistres touchent des
vastes zones géographiques ou tout ou une partie d’un portefeuille de contrat (catastrophe
industrielle, évènement naturel…)3
L’assureur doit accepter « les bons risques et rejeter les mauvais». C'est-à-dire que
l’assureur ne doit pas s’engager à assurer un risque dont le montant peut excéder la somme
des primes cotisées 5
3
MORLAYE F, risque management et assurance, édition ECONOMICA, Paris, 2006, p 11.)
4
43MEZDAD L. Essai d’analyse du secteur des assurances et de sa contribution dans l’intermédiation financière
nationale, mémoire de Magister en Science Economique, option Monnaie, Finance et Globalisation, université de
Bejaia, 2006, p 11.)
5
4HASSID A, Introduction aux assurances économiques, édition ENAL, Alger 1984, p 98.)
39
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
Ce critère consiste à ce que les risques soient dispersés dans le temps ; c’est le fait de
choisir les risques qui ne se réalisent pas au même moment, et d’éviter la concentration des
engagements sur une population déterminée 6.
2-2-3-L’homogénéité :
Pour que la compensation entre les risques puisse se faire dans les meilleures conditions,
il faut réunir un grand nombre de risques semblables qui ont les mêmes chances de se réaliser
7
.
Il ne suffit pas de sélectionner et de disperser les risques, mais aussi de les diviser.
En effet il ne doit pas se focaliser sur un seul risque mais au contraire il est obligé de
diversifier son activité à plusieurs catégories de risques.
6
5TAFANI B, Les assurances en Algérie : étude pour une meilleur contribution à la stratégie de développement,
édition ENAP et OPU, Alger, 1984, p 124.)
7
5TAFANI B, Les assurances en Algérie : étude pour une meilleur contribution à la stratégie de développement,
édition ENAP et OPU, Alger, 1984, p 124.
40
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
La coassurance
Est une participation de plusieurs assureurs à la couverture d’un risque par un même contrat,
chacune d’elles prenant à sa charge une part convenue 8
La réassurance
La réassurance est définie comme « une technique permet à l’assureur direct de céder à un
tiers, le réassureur, une partie des risques qu’il a souscrit ».9
8
DOMINIQUE H, ROCHET. J-C, Microéconomie de l’assurance, Edition ECONOMICA, 1991, p17. Mémoire
de master, option monnaie, banque et environnement international, promo 2012-2013, Université de Bejaia P17
9
LE VALLOIES F, PALSKY P, PARIS B, TOSETTI A, Gestion Actif Passif en assurance vie, réglementation,
outils, méthodes, édition ECONOMICA, 2003, ECONOMICA, paris, 2003, p 47.
41
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
L’assureur propose d’autres garanties qui sont pas obligatoire et qui reste au choix et a la
volonté du client. Ces garanties sont appelées des « garanties facultatives ».
- Garantie obligatoire
- Garanties facultatives (non obligatoire).
Garantie obligatoire
Responsabilité civile
RC en circulation
RC hors circulation
Garantie complémentaire à la « RC ».
42
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
Garanties facultatives
Dommage causé au véhicule
43
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
En vertu de cette garantie, l’assureur s’engage à couvrir l’assuré contre les conséquences
pécuniaires de la responsabilité civile que celui-ci peut encourir en raison des dommages
corporels ou matériels causés à autrui au cours ou à l’occasion de la circulation du véhicule suit
à:
-Un accident, incendie ou explosion causé par ce véhicule ou par un appareil terrestre qui lui
est attelé lorsque l’emploi d’un tel véhicule est stipulé aux conditions particulières ;
-Un accident, incendie ou explosion causé par les accessoires et produits servant à leur
utilisation, ou par les objets ou substances qu’ils transportent.
10
Voir l’ordonnance no 74-15du 30/01/1974, complétée et modifiée par la loi 88//31 du 19 juillet 1988, voir les
conditions générales de l’assurance auto, visa no 04/M.F/DASS du 30/12/2007.
11
Voir le recueil de textes législatif et réglementaire, assurance auto, l’article14/02/2011, UAR, Ps
44
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
Toutefois, cette garantie ne couvre pas les sinistres survenant lorsque le moteur du véhicule
assuré est utilisé comme source d’énergie pour effectuer des travaux de quelque nature que ce
soit.12
Lorsque le véhicule assuré est un véhicule à quatre roues, la garantie est étendue, dans
les conditions définies ci-après, à la responsabilité personnelle encourue à l’égard des tiers non
transportés par les passagers, à partir du moment où ils montent dans le véhicule assuré jusqu’au
moment où ils en sortent. Par « passager » il faut entendre ici toute personne transportée à titre
gratuit dans le véhicule et n’occupant pas la place normale de celle tenant le volant.
La présente extension de garantie est limitée aux accidents provoqués par acte ou geste
inconsidéré du passager « tel que ouverture intempestive d’une potière, geste maladroit
entraînant une fausse manœuvre du conducteur » sans que cet acte ou geste puisse se rattacher
d’une façon quelconque directe à la conduite du véhicule par le passager.
Lorsque le véhicule assuré est conduit par une personne autre que son propriétaire, la
garantir est étendu aux conséquences pécuniaires de la responsabilité personnelle du dit
propriétaire, en cas d’accident survenant d’un vice ou d’un défaut d’entretien du véhicule,
imputable à son propriétaire.
12
Voir l’article 04 de l’ord no 95-07 du 25-01-1995 relatives aux assurances, modifiée et complétée par la loi no
06-04 du 20/02/2006.
45
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
Le tarif applicable à la garantie RC est homologué par le Ministère des Finances. Les
caractéristiques techniques servant à déterminer la prime par référence sont :
-Le choc avec un corps fixe ou mobile extérieurs au véhicule (arbre, pierre, automobile,
bicyclette, piéton, animal…)
-Les actes de vandalisme ou de malveillance. La mise en jeu de cette garantie est subordonnée
à la remise par l’assuré d’un certificat de dépôt de plainte.
13
voir les conditions générales de l’assurance auto, visa no 04/M.F/DASS du 30/12/2007, Page 8
14
Voir les conditions générales, assurance auto, société national d’assurance no 01/MF/DG/DASS/du 15/03/2010,
pages 05.
46
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
-Le terme « tous risque » peut être source de confusion. En effet, cette garantie comporte
toujours des exclusions de risques et quasiment toujours de franchise. 15
b. Dommage collision « DC » :
l’assureur prend en charge les dommages causés aux véhicules assurés en cas de collision
survenant hors de garages, remises, entre le véhicule assurés et, soit un piéton identifié soit un
véhicule ou un animal domestique appartenant à un tiers identifié. L’assureur garantie le
paiement, à l’assuré, d’une indemnité à concurrence des montants indiqués au contrat
d’assurance. 16
d. Vol du véhicule
En cas de vol ou tentative de vol du véhicule assuré, sont garantis :
Soustraction frauduleuse ;
Menace ou violence à l’encontre du propriétaire ou du gardien.
Effraction d’un garage privatif, clos et fermé à clés.
- Les détériorations du véhicule assuré, notamment le bris de glaces ou le forcement des
systèmes de fermeture.
- Les pneumatiques, les accessoires et les pièces de rechange dont le catalogue du constructeur
prévoit la livraison en même temps que celle du véhicule.
15
https://www.juridiques.com. Support de cour de droit des assurances.
1616
Voir l’article 5 de l’ord 95-07
17
Voir les conditions générales assurance auto, sociétés d’assurance n o 04/MF/DASS du 30/12/2007, Page 10
47
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
f. Défense et recours « DR »
La compagnie d’assurance garantit, à concurrence de la somme indiquée aux conditions
particulières, le paiement de tous les frais d’avocat, d’expertise, d’enquête, de consultation,
d’assistance et généralement de tous frais de procédure devant les juridictions civiles et pénales
pouvant incomber à l’assuré du fait du véhicule automobile assuré.
La compagnie pourvoit à la défense de l’assuré, à chaque fois qu’il est poursuivi par le
Ministère Public devant les juridictions pénales à raison des dommages corporels pour homicide
involontaire ou pour blessures commises par imprudence par le véhicule assuré. 19
18 Voir les conditions générales de l’assurance auto, visa no 04/M.F/DASS du 30/12/2007, Page 11, paragraphe 41
19 Voir les conditions générales de l’assurance auto, visa no 04/M.F/DASS du 30/12/2007, Page 11, paragraphe 42
48
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
En cas d’accident couvert, l’assureur garantit aux personnes transportées, suivant les
conditions déterminées par les conditions générales du contrat d’assurance automobile, le
paiement d’une indemnité fixée aux conditions particulières.
Le contrat d’assurance automobile comme tout contrat possède ces propres exclusions
et déchéances.
- Les sinistres survenus lorsque le conducteur du véhicule assuré n’a pas l’âge requis où ne
pouvant justifier d’une licence de circulation ou du permis de conduire. En état de validité (ni
suspendu ; ni périme) exigé par les règlements publics en vigueur, même si le conducteur prend
une leçon de conduite ou est assiste d’une personne titulaire d’un permis de conduire régulier.
- Les dommages causés par le véhicule assuré, lorsqu’il transporte des matières inflammables,
explosives, corrosives ou comburantes, si ces dommages ont été occasionnés ou aggravés du
49
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
fait desdites matières. Toutefois, il ne sera pas tenu compte, pour l’application de cette
exclusion du transport d’huiles, d’essence minérales ou de produits similaires, ne dépassant pas
500kg ou 600 litres, y compris la quantité de carburant liquide ou gazeux nécessaire à
l’approvisionnement du moteur de véhicule assuré.20
- Sauf convention contraire, les dommages occasionnés par la guerre étrangère, la guerre civile,
par des émeutes, des mouvements populaires ou par des actes de terrorisme ou de sabotage,
commis dans le cadre d’actions concertées de terrorisme ou de sabotage.
- Les amendes.
-Le conducteur condamné pour avoir, au moment du sinistre conduit le véhicule en état
d’ivresse ou sous l’effet d’un état alcoolique ou de stupéfiants ou de narcotique prohibés. Ces
dispositions ne sont pas, toutefois applicables à ses ayants droit en cas de décès. Cette
déchéance ne s’applique pas également au conducteur lorsque celui-ci est atteint d’une I.P.P
supérieure à 66% et consécutive à un accident de la circulation.
- Le conducteur et/ou propriétaire pour avoir, au moment du sinistre, transporté des personnes
à titre onéreux sans autorisation réglementaire préalable.
- Le conducteur et/ou propriétaire qui est condamné pour avoir, au moment du sinistre, effectué
un transport de personnes ou d’objets non conforme aux conditions de sécurité fixées par les
dispositions légales et réglementaires en vigueur.
20
Voir les conditions générales de l’assurance auto, visa no 04/M.F/DASS du 30/12/2007, Page 11, paragraphe 50 et 51
50
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
- Le conducteur et/ou propriétaire pour avoir, au moment du sinistre, transporté des personnes
à titre onéreux sans l’autorisation préalable réglementaire, dans le cas où ces personnes ont subi
des dommages ;
- Le conducteur et/ou le propriétaire qui est condamné pour avoir, au moment du sinistre,
effectué un transport de personnes ou d’objets non conformes aux conditions de sécurité fixées
par la législation en vigueur. Ces dispositions ne sont pas, toutefois, applicables à ses ayants
droit en cas de décès.21
21
https://www.juridique.com, support de cours droit des assurances
51
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
52
Chapitre 2: l'assurance automobile en Algérie
Conclusion du chapitre
L’automobile est un moyen de transport le plus répandu mais aussi le plus dangereux.
Les dégâts d’un accident peuvent s’avérer dramatiques sur tous les plans, d’où la nécessité
d’être bien assuré.
53
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Introduction du chapitre
La gestion des sinistres est un élément clé pour la protection des assurés. Elle constitue
de ce fait, un gage pour l’amélioration de l’industrie de l’assurance.
Dans un tel marché, la meilleure publicité pour une compagnie d’assurance réside dans
la célérité dans le traitement, le règlement ainsi que la gestion des dossiers sinistres.
Ce chapitre ce propose sur les étapes de gestion d’un sinistre automobile qui est quasiment
communes a toutes les assurances.
Dans ce chapitre nous allons tout d’abord commencer par présenter l’organisme
d’accueil, la compagnie Algérienne d’Assurance et de Réassurance l’agence 234 d’Azazga. En
suite en va entamer les étapes de réalisation d’un contrat d’assurance, pour terminer le travail
par une procédure de gestion de sinistres matériels et corporels.
55
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Une fois, l’indépendance acquise, l’Etat algérien entame une large réorganisation du
secteur et promulgue de nouvelles lois dont le but est de promouvoir un marché national. C’est
dans ce contexte que la première société d’assurance a vu le jour. La CAAR avait pour mission
de gérer la cession légale et de contrôler l’activité d’assurance dans le pays.
Obligées de céder 100% de leur portefeuille au nouvel assureur national, les compagnies
étrangères décident de suspendre leurs activités dans le pays. Face à cette situation, l’Etat
algérien n’a d’autre solution que de transférer aux deux sociétés algériennes existantes, CAAR
et SAA, les portefeuilles laissés vacants. Il est à dire que la société Algérienne d’Assurance
(SAA) formée en 1964 par arrêté du 12 décembre 1963, avec le statut de société mixte Algéro-
égyptienne, à été entièrement nationalisée en 1966. Les 39% de participation égyptienne ont été
repris par l’Etat algérien.
A partir de 1973, l’Etat algérien impose une spécialisation du marché. La CAAR hérite
ainsi du monopole des risques d’entreprises et transport. La SAA, quant à elle, se voit confier
les risques des particuliers et notamment la branche automobile.
56
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
A la fin de la période qui prend fin en 1989 avec l’abandon de la spécialisation, l’activité
de la CAAR se limite à l’assurance des seuls risques dommages des entreprises.
Dénommée CAARAMA Assurance, la nouvelle société est dotée d’un capital initial de
1 milliard DZD (13,95 millions USD. Elle débute ses opérations le 9 Mars 2011. A la fin 2015,
son chiffre d’affaires est de 1,78 milliard DZD (16,7 millions USD).
57
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
La CAAR se situe à la 2ème place en termes de chiffre d’affaire et à la 1er en termes de résultat.
a) Activité d’assurance :
La compagnie commercialise une panoplie de produits à savoir :
b) Activités de réassurance :
La CAAR est dotée d’une Direction Centrale de Réassurance depuis 1963. Cette direction est
constituée d’une équipe de techniciens chevronnés rompus aux techniques de la Réassurance.
58
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
La formation de ces cadres a été enrichie par de nombreux stages de perfectionnement au prés
des réassureurs de renom sur le marché international. Durant de longues années, les cades de la
CAAR ont entretenu des relations privilégiées avec tous les courtiers de réassurance
Londoniens tels que : WILLIS FEBER, UNITED INSURANCE BROCKERS (UIB), MARSH
ainsi qu’avec des compagnies de réassurance renommée mondiale telles que : SCOR/Paris,
SwissRE, GrelingGruppe, Arig London… Avant l’institution du monopole sur les opérations
de réassurance, la CAAR a continué à maintenir le contact avec ses partenaires réassureurs pour
le placement des affaires en portefeuille, en collaboration avec la Compagnie de Réassurance
(CCR).
L’entreprise a réalisé une très forte croissance sur une période de 4 ans, qui est la période
de mise en œuvre du plan stratégique d’action 2005-2008. Le chiffre d’affaires durant cette
période est passé de 3.9 milliards DA à 11 milliards DA. Il a été presque multiplié par 3.
59
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Mettant l’accent sur l’importance des indemnisations versées aux clients (9.7 milliards
DA en2008), dans l’accompagnement et l’appui des différentes segments du développement
économique, le même responsable a indiqué que la CAAR soutient le développement socio-
économique du pays à travers les 1920 postes d’emploi ouverts a travers le territoire national.
Le marché national des assurances qui employés il y a une dizaine d’années 7000
travailleurs, assure aujourd’hui des postes de travail pour plus de 15 000 employés.
La CAAR est forte d’un réseau de 150 agences directes et indirectes, 130 points de vente
au titre de la banque-assurance et un réseau de digitalisation (e-paiement) qui vient consolider
la qualité du service offert par cette compagnie d’assurance créée en 1963.
60
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Direction générale
Service production
Section matérielle
Assurance automobile
Assurance de Assurance
personnes risques divers
61
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
-Pratiquer toutes les opérations d’assurances relatives à toutes les branches d’activités ;
1
(Technique et gestion) Drali,Op.cit. P50,51
62
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Il est tenu de veiller sur la bonne marche des différents services et respect par lui même
et par l’ensemble du personnel exerçant sous sa responsabilité, du règlement intérieur de la
société, il doit superviser et contrôler toutes les tâches quotidiennes de l’ensemble des agents et
prend en charge les réclamations des assurés.
Il accueille les clients, procède à la souscription des contrats d’assurance, encaisse les
primes versées par les assurées, établit les différents contrats des différentes branches, et arrête
les écritures à la caisse.
Ce service prends en charge la gestion des dossiers sinistre, reçoit les déclarations des
accidents, vérifie les garanties, ouverture des dossiers, attribution des numérotations
chronologique, assure les traitements des dossiers, ordonne le paiement, prépare les statistiques
et contacte les avocats et les experts soit en sinistre matériel, soit en sinistre corporel. Le service
est divisé en trois sections:
-Section risques divers (RD) qui est divisée en deux parties : La première c’est les risques divers
simples par exemple concernant les commerçants, et la deuxième partie c’est les risques
industriels qui concernent, à titre d’exemple les usines et les grandes entreprises.
63
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Directeur
64
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
L’agence CAAR 234 sise cité 300 logements, AADL, bâtiment 07, TIZI BOUCHEN -
AZAZGA, est ouverte le 29 septembre 2015, constituée d’une équipe de 11 personnes, ouvre
du dimanche à jeudi de 8h30 à 16h30, elle est spécialisée dans les branches d’assurances
suivantes :
Assurance automobile.
Risques divers.
Assurance transport.
Assurance personne.
65
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes s’obligent, envers
une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose. Au cœur de la notion
de contrat réside la volonté de s’obliger. Cette liberté contractuelle joue au moment de la
formation du contrat. Par contre, à partir du moment ou un contrat est établi ou signé, il produit
des effets juridiques appelés également des « Obligations » lesquelles contraignent les parties
à respecter des engagements réciproques consistants.
1 - La phase précontractuelle, dans laquelle la liberté des contractants n’est pas encore engagée ;
2-1- 1-La phase précontractuelle : C’est la phase la plus importante, elle correspond dans le
processus de formation d’un contrat d’assurance, à l’ensemble des échanges qui ont lieu entre
l’assureur éventuel et l’assuré potentiel avant d’aboutir à un accord.
-L’assureur doit remettre un exemplaire du projet de contrat et de ses pièces annexes ou une
notice d’information sur le contrat qui décrit précisément les garanties assorties des exclusions
là encore, il est possible de fournir ces informations par tous les moyens de communication
dont disposent l’assureur et l’assuré. En règle générale, les informations fournies par l’assureur
sont échangées consécutivement avec celles du candidat à l’assurance. En effet, pendant la
phase précontractuelle, le futur assuré doit délivrer des renseignements à la compagnie pour
que celle ci accepte de le garantir en connaissance de causes.
-Devoir de conseiller de l’assureur : est une obligation de moyens qui vaut tant pour la société
d’assurance que pour ses mandataires et qui engage la responsabilité civile professionnelle de
celui qui manque à cette obligation. Il y a cependant des limites atténuant cette obligation. En
effet, l’assureur n’est pas tenu de vérifier les dires du proposant. Bien qu’il soit tenu compte de
66
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
-La proposition : La proposition peut se présenter sous la forme d’un questionnaire prés
imprimé que l’assurable (personne souhaitant s’assurer ou futur souscripteur), devra remplir et
remettre à la compagnie d’assurance. La proposition d’assurance apporte des éléments
permettant à l’assureur d’apprécier le risque qu’il devra couvrir. Aussi les informations fournies
doivent être exactes sous peines d’exposer le souscripteur ou assuré à des sanctions (déchéance
de garantie ou nullité du contrat) une fois le contrat est signé.
-L’acceptation : L’acceptation n’a pas de forme spécifique, elle doit seulement s’exprimer sans
être entachée d’un vice du consentement .L’assureur, à réception de la proposition d’assurance
de la part de l’assuré, pour manifester son consentement de différente manière ; il pourra
accepter de façon expresse la proposition (par l’établissement d’une police, par la prise de note
de couverture, par l’envoi d’une lettre simple ou recommandé etc.) et dans certain cas, non
consentement sera considéré comme tacite, comme, par exemple, s’il établit une police en tout
point conforme à la proposition remplie et signée du proposant.
-La note de couverture : Est un écrit provisoire constatant l’existence et les modalités d’une
garantie avant l’établissement de la police ou de l’avenant. Elle est délivrée par l’assureur ou
un intermédiaire et permet à l’assuré d’être immédiatement garanti sans attendre la rédaction
67
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
définitive de la police. La note de couverture n’est soumise à aucune de forme. Elle peut être
constituée par tout document sur lequel figurent les mentions considérées comme essentielles.
Par exemple, les juges ont qualifié de note de couverture un document mentionnant les noms
des parties, le numéro de la police, l’objet, le montant et la durée de la garantie.
-La police d’assurance : La police d’assurance constitue la preuve du contrat d’assurance (voir
l’annexe no 01).
Une fois le contrat établi est signé par les deux partie il est à l’assureur d’établir un
certificat de visite du véhicule assuré signé également par les deux partie. Cette procédure est
complétée après les prises de photos du véhicule. Elle comporte le nom du souscripteur
d’assurance, et des informations sur le véhicule tels que la marque du véhicule, la couleur,
l’immatriculation, et le plus important les dommages que représente le véhicule s’il y en a, afin
d’éviter de tomber d’une indemnisation d’un dommage qui était déjà présent a la date de
souscription du contrat d’assurance. (Voir l’annexe no 02).
En assurance automobile, il est possible lors de la signature du contrat de fixer une date
d’effet tout à fait différente de la date de souscription. Il est aussi permis de déterminer à cette
2
Mekdoud Sara , Menouer Theleli (l’expertise du sinistre automobile) 2017/2018 UMMTO
68
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
occasion la durée du contrat. A la souscription, l’assuré peut choisir la date d’effet du contrat,
moment à partir duquel les dispositions qui y figurent entrent en vigueurs. C’est donc à partir
de cette date que le souscripteur sera garanti si, bien entendu, il paie sa cotisation. Sauf cas
particuliers l’assureur et l’assuré, sont libre de décider de la durée du contrat. La durée du
contrat est fixée par la police d’assurance elle est mentionnée dans les conditions particulières.
Bien que l’assurance automobile soit obligatoire, l’assureur et l’assuré ont la possibilité
de mettre fin au contrat contre la volonté de l’autre. Le contrat peut être résilié avant sa date
d’expiration normale dans les cas et conditions fixées ci-après : 3
-Par la société en cas de non paiements des primes (dix(10) jours après la suspension des
garanties s’il s’agit d’un contrat renouvelable par tacite reconduction), aggravation de risque
(passé un délai de 30 jours à partir de la date de réception de la proposition portant des nouveaux
taux de prime non acceptés par l’assuré et dernièrement). En cas d’omission ou d’inexactitude
dans la déclaration de risque de la part de l’assuré lorsque celui-ci refuse le maintien de contrat
moyennant une prime plus élevée ;
-De plein droit en cas de non-paiement des primes, de perte totale de véhicule assuré résultent
d’un événement garanti.et en cas de réquisition du véhicule assuré.
3
Article 21 de l’ord no 95-07 du 25/01/1995 relative aux assurances, complétée et modifiée par la loi n o 06-04 du
20/02/2006
69
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Remarque :
Dans tous le cas de résiliation au cours d’une période d’assurance, la portion de prime
afférente à la fraction de cette période postérieure à la résiliation, n’est pas acquise à la
Compagnie, elle doit être remboursée au Souscripteur si elle a été perçue d’avance. Toutefois,
dans le cas, où il y a réticence ou fausse déclaration intentionnelle de la part de l’Assuré, les
primes payées restent acquises à l’Assureur. 4
En cas d’aliénation d’un véhicule automobile, L’assurance continue de plein droit jusqu’
à l’expiration du contrat en profit de l’acquéreur, en cas d’aggravation du risque, la majoration
de la prime due éventuellement .a défaut de déclaration par l’acquéreur dans le délai de 30 jours
une surprime de 5% sur le montant de la prime globale lui sera applicable.
Le souscripteur doit informer la compagnie par une lettre recommandée avec accusé de
réception de la date d’aliénation du véhicule assuré.
4
L’article 21 de l’ord 95-07
5
Condition générales du 30/12/2007, Page 21, paragraphe 81, 82 et 83
70
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
-Réticence ou de déclaration fausse ou inexacte sur le risque assuré, que du jour où l’assureur
en a eu connaissance ;
Dans le cas où l’action de l’assuré contre l’assureur a pour cause le recours d’un tiers, la
prescription ne cours que à compter du jours ou le tiers a porté l’affaire devant le tribunal contre
l’assuré ou a été indemniser a celui-ci.
6
L’article 25 de l’ordonnance 95-07
71
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Le sinistre matériel est lié à des conséquences matérielles, c’est-à-dire que le véhicule assuré a
subi des dommages uniquement matériels, et la procédure de gestion de ce dernier ainsi que
son indemnisation est complexe et dépend de la garantie souscrite par l’assuré, qu’il soit assuré
en responsabilité civile ou en garanties dommage.
La déclaration d’accident doit être déposée par l’assuré dans le délai de 7 jours à partir
du moment où il a eu connaissance du sinistre.
Aucune forme particulière n’est prévue par la loi. Cependant les usages ont donné
naissance à des modèles de déclaration selon la spécificité de chaque branche. A cet effet,
l’assuré doit utiliser le document fourni par l’assureur en quatre (04) exemplaires, deux copies
seront versées dans le dossier sinistre, une copie remise à l’assuré avec l’ODS pour lui permettre
7
Document interne à la CAAR, Page1
72
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
-07 jours, à compter de la date où il a eu connaissance du sinistre, sauf dans un cas fortuit ou de
force majeure.
-En cas de vol : 03 jours ouvrables, à compter de la date où il a eu connaissance du sinistre, sauf
dans un cas fortuit ou de force majeure.
Pour expertiser les dommages subis, le gestionnaire des sinistres est tenu de mandater
un expert automobile, conventionné avec l’entreprise. A cet effet, un ordre de service (ODS)
devra être rédigé ou édité, sous le logiciel, en deux (2) exemplaires signés par le gestionnaire
des sinistres dûment autorisé. L’original de l’ODS (mandat d’expertise) et une copie de la
déclaration de sinistre doivent être remis au client pour lui permettre de se présenter à l’expert
choisi. Le deuxième exemplaire doit être versé dans le dossier sinistre avec la déclaration.
73
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
3-5-L’expertise
« L’expertise est un étape clé de la procédure de la gestion des sinistres, car elle
intervient à un moment difficile pour l’assuré, chargé de sentiments négatifs. Or, la satisfaction
du client sera l’autant plus grande que le service rendu de qualité viendra répondre à son besoin
dans une situation urgente et stressante ». 8
L’expertise est diligentée par l’assureur dans un délai maximum de 07 jours à compter du jour
de réception de la déclaration de sinistre (paragraphe 02 de l’article 13 de l’ordonnance 95-07).
« Lorsqu’une expertise est jugée nécessaire par l’assureur, elle doit être diligentée dans
un délai maximum de 7 jours à partir de la réception de la déclaration du sinistre ». 9
8
Voir la revue de l’assurance no 07,Op.Cit ;P71
9
Voir l’article 21 de l’ord 74-15 du 3/01/1974 relative à l’obligation d’assurance auto et au régime
d’indemnisation des dommages.
74
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Il doit être rédigé de la manière la plus claire possible et doit contenir toutes les
informations susceptibles d’aider l’assureur dans l’instruction du dossier.
3-5-2-1-Expertise classique :
-Expertise sur centre ou hors centre : Elle est la plus courante, on la réalise soit au niveau du
centre d’expertise soit dans les agences d’assurances. Elle débute par la réception d’on ODS
accompagné de la déclaration du sinistre et la carte grise du véhicule, l’enregistrement de
l’information, la visite du véhicule, la prise de photos et en denier lieu l’établissement d’un
procès verbal d’expertise.
-Expertise à l’acte : Elle est réalisée dans des garages de réparation des véhicules suite à un
accident ou une défaillance interne qui empêche le déplacement du véhicule dans un centre
d’expertise ou une agence d’assurance ou il y a un expert en vacation. Il définit conjointement
10
avec le réparateur les méthodes de réparation.
3-5-2-2-Expertise contradictoire :
10
S.Touabi « Expertise Auto » mémoire fin d’études, T.O 2015 P11
75
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
L’expert doit adresser une invitation à son confrère expert de l’agence adverse en lui
indiquant les renseignements du véhicule et l’adresse exact où le véhicule a été expertisé et
ensuite arrêter le PV conjointement. 11
Si les deux partie sont présentes, elle devient alors expertise contradictoire. Lorsque
l’expertise est demandée par les deux parties, les honoraires de l’expert sont en principes
partagés.
3-5-2-3- La contre-expertise :
Dans le cas où l’expertise initiale réalisée par l’expert mandaté par l’assureur est
contestée par l’assuré, ce dernier a la faculté de procéder à une contre-expertise ;
A ce titre, l’assuré doit désigner un expert de son choix et à ses propres frais.
La mise en œuvre de la tierce expertise résulte d’un commun accord entre les parties,
sur la désignation d’un troisième expert, pour trancher sur le montant des dommages, lorsqu’un
écart est constaté entre l’expertise initiale et la contre-expertise. Les frais de la tierce expertise
seront partagés entre les deux parties.
Dans le cas où le coût réel des pièces rechange endommagées, à la suite de l’accident,
dépasserait le montant préalablement fixé par l’expert, un délai de 03 mois à compter de la date
d’établissement du PV initial est accordé à l’assuré, pour demander un additif à l’expertise
initiale (faite par écrit), sous réserve de la présentation des factures d’achats (pièces
justificatives) ;
11
L’article 19 de la convention inter-entreprises relatives au règlement des sinistres automobiles
12
Article 22 de la convention inter entreprise
76
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Cas d’un sinistre « vol total du véhicule », En plus des mêmes pièces :
- L’original de l’attestation du dépôt de plainte ;
- La lettre d’opposition de l’assuré à la délivrance de la carte d’immatriculation (carte
grise) du véhicule volé, adressée à la Daïra ou la Wilaya avec accusé de réception ;
- L’original de la carte d’immatriculation (carte grise) et les clefs du véhicule volé.
L’attestation de recherches infructueuses, délivrée par le procureur de la république,
territorialement compétent ou le jugement rendu définitivement en matière de pénal
dans le cas où le présumé voleur a été appréhendé.
Cas d’un sinistre « incendie », En plus des mêmes pièces
- Le procès-verbal de police ou de gendarmerie ;
- L’original de l’attestation d’intervention de la protection civile ;
- L’attestation de radiation de l’immatriculation dans le cas d’un incendie total du
véhicule assuré.
77
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
NB: 1
NB: 2
Lorsque l’expert se prononce sur un cas de réforme technique d’un véhicule à la suite
d’un sinistre important, l’attestation de radiation de la carte grise est exigée avant paiement.
L’étude des responsabilités est déterminante dans le règlement des sinistres matériel,
elle se fait sur la base des renseignements portés sur la déclaration de sinistre, les procès verbaux
d’enquête et le barème de responsabilité en vigueur (Articles 7et 9 de la convention
interentreprises).
Aussitôt les taux de responsabilités déterminés, le gestionnaire sinistre doit les porter
sur la chemise du dossier sinistre ainsi que sur le logiciel. A cet effet, il doit argumenter sa
position en citant le cas et les articles de l’infra-code applicables au cas. 13
13
Trust Algeria,Op,cit
78
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
14
- Proposition de contre-expertise, pour les dommages dépassant les 30 000 DA
RC totale du tiers b)- Après recours abouti, il y a lieu de défalquer le montant du avec
remboursement de la franchise.
Exemple :
Soit un sinistre dont le montant est de 10 000 DA. L’indemnisation allouée 0 l’assuré
est de :
-Dommages 10 000 DA
-Franchise - 300 DA
14
Document interne a la CAAR, Page 5
79
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
-Dommages 10 000 DA
10 000 DA
- 2 820 DA
=7 180 DA
-Dommages 10 000 DA
= 3 120
DA
-Franchise - 300
DA
= 2 820
DA
Cas no 3 : Responsabilité partielle de Après recours abouti de 50 %
l’assuré
5 000 DA
-1410 DA
3590 DA
= 3740 DA
6560 DA
80
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
- Une fois le montant du produit du recours calculé, le gestionnaire sinistre devra formuler une
réclamation à l’adresse de l’agence adverse ou à l’adresse du civilement responsable de
l’accident (envoi en recommandé contre accusé de réception) ;
Dans le cas où, après envoi d’une réclamation d’indemnisation, aucune suite n’a été
réservée par l’agence adverse à la demande formulée par l’agence, le gestionnaire des sinistres
est tenu de transmettre un rappel dans le mois qui suit (lettre recommandée contre accusé de
réception). Dans le cas où aucune suite n’a été réservée à ce deuxième envoi, le directeur
d’agence est tenu de transmettre l’entier dossier accompagné d’une demande d’intervention à
sa hiérarchie directe (la succursale).
A son tour, la succursale saisit, par voie de courrier recommandé contre AR, la
succursale de l’agence adverse. Passé le délai d’un mois et en cas d’un mutisme de la partie
adverse (succursale adverse), le dossier est transmis, pour intervention, à la direction générale.
Le directeur automobile saisit son homologue de la compagnie adverse. Dans le cas où aucune
suite n’a été réservée ou dans le cas d’une réponse défavorable, le directeur automobile aura la
faculté de saisir la commission d’arbitrage de l’UAR pour statuer sur le litige. Si la procédure
est respectée et que le recours amiable n’a pas abouti, le directeur automobile pourra autoriser
81
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Durant tout le processus de gestion d’un dossier sinistre. Ce dernier connait plusieurs
étapes (depuis l’ouverture jusqu’à l’archivage définitif). Ces étapes sont appelées,
communément, « SORTS ».
- Ouvert (déclarés) : Dès l’ouverture d’un dossier sinistre, sous logiciel, le sort est
automatiquement défini comme « Ouvert ». Cependant, le gestionnaire sinistre doit indiquer
dans la case « observation » s’il s’agit d’un sinistre ouvert suite à une déclaration de sinistre ou
suite à une réclamation (ouverture pour ordre).
- Clôturé (réglés): Ce sort concerne les dossiers sinistres ayant fait l’objet des règlements
définitifs en matière de :
Tableau no 07 : les sorts des sinistres matériels de la CAAR d’Azazga au cours des deux
dernières années 2020 et 2021.
Ré ouvert
Année en Exercice Classés
déclarés réglés (remis en En cours
cours antérieur sans suite
cours
Source : réalisé par nous même sur la base des documents interne de la compagnie
82
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Tableau no 08 : les sorts des sinistres corporels de la CAAR d’Azazga au cours des deux
dernières années 2020 et 2021
Ré-ouvert
Année en Exercice Classés
déclarés réglés (remis en En cours
cours antérieur sans suite
cours)
2020 1 0 0 0 0 1
2021 1 4 1 0 0 4
Source : réalisé par nous même sur la bas des documents interne de la compagnie
Exercice antérieur + les sorts déclarés + les remis en cours –les sorts clôturés – les classés sans
suite = en cours (de l’exercice)
Un dossier sinistre matériel peut être classé sans suite dans les cas suivant
83
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Ce sort est utilisé à fin de permettre la gestion d’un dossier sinistre matériel qui a déjà
été « Clôturé » ou « Classé sans suite » et cela, suite à l’apparition d’un élément nouveau qui
permet la gestion de ce dernier, à savoir ; Citation à comparaître ; Réclamation fondée de
l’assuré ou d’une victime du sinistre ; Jugement par défaut.
Ce sort concerne les dossiers sinistres matériels ayant fait l’objet de tous les règlements
aussi bien en principal qu’en honoraires où il ne reste que le recours à encaisser. 15
3-10-Cadence de règlement :
NB :
Il est à savoir que dans la gestion d’un sinistre matériel, toute réclamation de la partie
adverse dépassant les trente mille (30000) dinars, doit être accompagnée d’une invitation à
l’expertise contradictoire. Ainsi que le règlement en BDG ne peut être effectué que sur la base
d’un PV d’expertise.
15
Trust Algeria,Op,cit
16
Document interne à la CAAR, Page 08
84
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Déclaration
Déclarationdudusinistre
sinistrepar
dans
l’assuré
un délaidans
de 7un délai de 7 jours
jours
85
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Dans le cas d’indemnisation d’un dommage matériel pour un sinistre qui c’est produit
17/10/2020 à 16h à AZAZGA route vers FREHA.
Ce jour même le client à déclaré le sinistre (voir l’annexe N°03 et 4) auprès de l’agence
d’assurance. Après avoir reçu la déclaration de sinistre qui doit être toujours datée et signée par
l’assuré, le gestionnaire des sinistres procède au contrôle des garanties et à l’enregistrement de
cette dernière. Par la suite un ordre de service (ODS) est délivré (voir l’annexe N° 05) pour
expertiser la voiture sinistrée et évaluation des dégâts subis par l’expert.
Le PV d’expertise établi le 09/11/2020 (voir l’annexe N°06) renseigne sur les dégâts du
véhicule et fait ressortir le montant de ces derniers.
Peinture : 4 800 DA
Fournitures : 83 950 DA
Immobilisation : 5 jours
Franchise 2500 DA
Immobilisation 200 DA
87
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Un dossier ne peut être ouvert en corporel que si la déclaration fait état de préjudice
corporels et d’une enquête effectuée par les autorités, conformément à l’article 1 du décret
80/35 qui stipule ; « tout accident de la circulation ayant occasionné des dommages corporels
doit faire l’objet d’une enquête effectuée par les autorités… ».
Le sinistre corporel est lié à des conséquences corporelles, c’est-à-dire que l’accident a
occasionné au conducteur ou aux occupants, ou aux tiers des conséquences corporelles; la
procédure, dans ce cas, est également complexe car la victime aura le choix d’être indemnisée,
soit par voie transactionnelle, soit (loi 88-31), soit par la voie judiciaire.
S’il est établi sur la déclaration d’accident qu’une enquête a été effectuée, le gestionnaire
doit rapidement commander le PV d’enquête aux autorités ayant constaté l’accident.
Toutefois, si dans un délai de 10 jours comme prévue par la loi, le PV ne sera pas
transmis, le gestionnaire peut se faire délivrer une copie auprès du procureur prés du tribunal
territorialement compétent.
Une fois le dossier formalisé par l’apport des procès-verbaux d’expertise et de constat,
le gestionnaire sinistre ne devra pas observer une attitude passive, dans l’attente d’une citation
à comparaître, il devra procéder :
88
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Cependant un dossier corporel peut comporter un volet matériel qui peut faire l’objet
d’un règlement amiable, s’il s’avère d’après les conclusions de P.V des autorités ou le jugement
pénal, que la responsabilité de notre assuré est clairement retenue.
Le gestionnaire sinistre est tenu au règlement des dommages matériels en premier, car
l’expérience nous a démontré qu’un règlement amiable est moins coûteux à l’entreprise, qu’un
règlement par voie judiciaire.
Dans certain cas la déclaration fait état des dommages corporels insignifiants (I.T.I de
15 jours), où la victime ne donne pas suite aux différents envois, il y a lieu de régler le volet
89
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
- Le règlement à l’amiable.
- Le règlement judiciaire.
Ces deux opérations sont prévues par l’article 16 de la loi 88/31. 17
a. Définition
C’est un accord entre la victime et la société d’assurance, en vue de l’indemnisation des
dommages corporels subis par la victime. Elle s’effectue sur la base de barème annexé à la loi
88/31.
b. Objectif :
Le règlement rapide des dossiers.
17
Document interne à la CAAR, Page 9 et 10
90
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
- Certificat de consolidation.
Exemple 1 : une victime salariée qui percevait à la veille d’un sinistre, un salaire mensuel net
de charges en impôt de 10.000 DA
10.000*87 = 29.000 DA
-Calcul de l’I.P.P
A la base du salaire annuel qui est de 120.000 DA, ainsi que d’un barème qui est
fournit a l’agence on trouve le point indiciaire.
-Le montant de l’indemnité est donc : 207.000 DA+ 29.000 DA= 236.000 DA
-Mais une attestation émanant de la CNASAT stipule que 15.000 DA ont été versées à la
victime.
2-Cas de décès :
91
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
-Acte de décès.
-Fiche familiale.
Exemple 2 : la victime percevait un salaire de 8.000 DA, est décédé en laissant une veuve et
quatre(04) enfants.
La part de la veuve
30 % du capital constitutif 366.000*30% = 109.800 DA
5*4.000 = 20.000 DA
3*4.000= 12.000 DA
92
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Si le règlement n’est pas conforme au barème et que l’indemnité allouée s’avère nettement
supérieure, il y a lieu d’interjeter appel dès la signification de jugement.
A cet effet le gestionnaire sinistre doit prendre attache avec son avocat dans les délais cités ci-
18
dessous.
En cas d’I.P.P :
- Original du jugement ou arrêt.
- Fiche individuelle.
En cas de décès :
- Original du jugement ou arrêt.
18
Document interne à la CAAR, Page 13(gestion des sinistres autos matérielles et corporelles)
93
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
- Fiche individuelle.
- Fiche familiale.
- Acte de décès.
- Fiche de paie.
Formalisation des dossiers sinistres corporels transmis pour accord de règlement et transaction
amiable nécessitent une étude technique préalable à savoir.
4-4-1-Présentation de la demande
-Nom et prénom ;
-Âge ;
-Profession ;
-Circonstance de l’accident ;
Il doit défendre au mieux les intérêts de notre compagnie et ceux de l’assuré, assisté
aux audiences, déposer des conclusions suivent des éléments de défense communiqués par
l’agence ainsi que ceux relevés sur le P.V d’enquête, il doit transmettre toutes correspondances
à l’agence le jour même de la décision rendue afin de lui permettre de
94
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Citation :
Dés la réception de la citation et après vérification il y a lieu de constituer un avocat
agréer rattaché au tribunal devant lequel l’affaire est enrôlée.
Aussi, il serait souhaitable que la lettre de constitution, fait suggéré à l’avocat de faire
valoir les droits de la CNAS, si la victime est salariée.
-Absence d’élément d’accident : dans ce cas il y a lieu d’inviter l’avocat dans la lettre de
constitution a se rapprocher du parquet pour pouvoir nous procurer une copie du PV du constat
en vue d’apprécier les responsabilités de l’accident.
19
Ecole des Hautes en assurance-E-H-E-A. Op.cit
20
Document interne à la CAAR, Page 15
95
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Cas de blessés
Cas de
de l’assuré
décès de
l’assuré
L’assuré fournit à
l’assureur toutes les pièces
nécessaires à l’instruction
du dossier
Dans le cas d’indemnisation d’un dommage corporel qui a été un volet aussi matériel (cité dans
le cas pratique d’un dossier sinistre matériel) pour un sinistre qui s’est produit le 17/10/2020 à
AZAZGA route vers FREHA. Le sinistre a était déclarés par les trois assurés au prés de leurs
agences d’assurance (revoir l’annexe no 3 et 4 et voir l’annexe no10 et 11)
Le sinistre a été déclaré le jour même de l’accident par les trois assurés adverse, l’assuré A (le
client de la CAAR), l’assuré B (assuré près de la CAAT) et l’assuré C (client de la SAA).
Dans le dossier corporel la pièce qui était important c’est le PV d’enquête de la gendarmerie où
de la police
Dans le cas analysé l’accident est entre deux véhicules (A et B) et une personne qui est le
propriétaire d’un autre véhicule (C) qui était la victime.
97
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
Le PV d’expertise est établi le 26/10/2020 est fait ressortir les dégâts et le montant des
dommages comme suit (voir l’annexe no12).
NB :
- Dans le cas de la RC exemple expliqué en haut on n’a pas déduit pas le montant de vétusté
quand le dommage correspond à un bar brise ou un kit de colle qui est le cas (cette méthode est
interne à la CAAR).
Le PV d’expertise est établi le 04/11/2020 est fait ressortir les dégâts et le montant des
dommages comme suit (voir l’annexe no14).
98
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
1-4- Règlement des honoraire d’expertise d’un montant de 2 919.37 DA (voir l’annexe no
16).
La victime de l’accident était présenté à l’hôpital d’AZAZGA car il présentait des douleurs
au niveau de son pied droit en rapport à l’accident du 17/10/2020.
La victime a été examinée par un professeur en médecin légale, expert prés les tribunaux.
Ce dernier a établi un rapport d’expertise médical (voir l’annexe no 17) qui a mené à la
conclusion suivante :
-Le montant des honoraires du médecin était de 2500 DA (voir l’annexe no 18).
30
99
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
-I.P.P de 7% =7260*7=50820
-Le pretium doloris et important (cela veut dire que le SNMG à la date d’accident est
multiplier fois 4)
NB :
Si le pretium doloris est faible le SNMG est fois 0, si il est moyen c’est fois 2 et si il est
important le SNGM est fois 4
-La CAAR a du payé a montant d’une prestation social a la CNAS qui était de 21 598.72 DA
(voir l’annexe no 19).
100
Chapitre 3: Gestion de sinistre automobile
conclusion du chapitre:
On peut dire que le contrat d’assurance est une convention entre un assureur et un assuré
qui détermine les droits et l’obligation de chacun. En cas des dommages matériels ou des
dommages corporels.
L’évaluation des dégâts, lors des sinistres, se fait sur des bases multiples. Ce sera pour
l’expert l’opportunité de démontrer ses connaissances techniques approfondies et sa maîtrise
aux règles juridiques inhérentes au contrat d’assurance et aux mécanismes d’indemnisation.
L’expertise est une activité indissociable de l’assurance. On ne peut pas faire de l’assurance si
nous n’avons pas d’expertise.
101
Conclusion générale
L'assurance automobile fait partie des assurances des dommages, elle a pour but de
réparer les conséquences d'un événement dommageable qui affecte le patrimoine de l'assuré, le
plus important en cette assurance, c’est qu’elle est obligatoire en ce qui concerne la
responsabilité envers les tiers, ainsi que la volonté des assurés de souscrire à des garanties
facultatives (vol, incendie, dommage aux véhicules …….), qui les protègent contre les
dommages survenus, cette branche devient le secteur principal de l’activité des assurances en
Algérie dont le niveau augmente d’une année à une antre, d’où son chiffre d’affaire s’élève à
23 milliard de DA en 2011.
De cela on note que ces dommages se subdivisent en assurances des objets et en assurance de
responsabilité, nous devons donc retrouver ces deux sous-catégories d'assurance à travers notre
étude sur le sinistre matériel et corporel.
Le sinistre corporel est le dommage que subissent les personnes suite aux accidents de
circulation automobile et en guise de garantie.
103
Conclusion générale
Le préjudice que ce soit matériel ou bien corporelle ouvre droit à une indemnisation par trois
étapes principales :
- La déclaration ;
- L’étude de dossier et l’expertise ;
- Le règlement.
104
Bibliographie
Ouvrages
Mémoires
Textes juridiques :
1. Article 04 de l’ordonnance N°95-07 du 25 janvier 1995 modifiée et complétée par la loi
N°06-04 du 20 février 2006, relative aux assurances.
10. Article 269 de l’ordonnance N°95-07, du 25 janvier 1995, modifiée et complétée par la loi
N°06-04 du 20 février 2006, relative aux assurances.
Bibliographie
Documents :
Conditions générales visa N°04/M.F/DASS du 30/12/2007, police d’assurance «
Assurance automobile ».
ECOL DES HAUTES EN ASSURANCE –E.H.E.A- Séminaire sure la gestion des
sinistre « Automobile ». TRUST ALGERIA ; « assurance réassurance » ; LE GUIDE
DE GESTION SINISTRE AUTO ET R.D ; JUIN 1999.
Webographie
www.mémoire-online
www.cna.dz
www.saa.dz
www.ccr.dz
https://juridiques.com,support du cours droit des assurances.
Annexes
Annexes
Annexes no Intitulé
02 Certificat de visite
06 Rapport d’expertise
08 Le PV de police
09 Le PV de police
16 Honoraires d’expertise
Annexe no 01 :
Annexes
Annexe no 02 :
Annexes
Annexe no 03 :
Annexes
Annexe no 04 :
Annexes
Annexe no 05 :
Annexes
Annexe no06 :
Annexes
Annexe no 07 :
Annexes
Annexe no 08 :
Annexes
Annexe no 09 :
Annexes
Annexe no 10 :
Annexes
Annexe no 11 :
Annexes
Annexe no 12 :
Annexes
Annexe no 13 :
Annexes
Annexe no 14 :
Annexes
Annexe no15 :
Annexes
Annexe no16 :
Annexes
Annexe no 17 :
Annexes
Annexe no18 :
Annexes
Annexe no19 :
Annexes
Annexe no 20:
Table des matières
Table des matières
Remerciement
Dédicaces
Index des abréviations
Index des tableaux
Index des figures
Sommaire
Introduction général ................................................................................................................ 2
L'assurance est une technique fondée sur l'esprit de solidarité. En effet, l'assurance est
l'opération par laquelle une entreprise d'assurance organise en mutualité un ensemble
d'individus et/ou d'entreprises exposés aux mêmes risques et repartit ces risques et les compense
selon la loi statistique des grands nombres, à l'aide d'un fonds alimenté par des primes ou des
cotisations collectées au préalable.
La gestion des sinistres automobiles s’appuie sur deux étapes importantes qui sont :
La première est liée à des conséquences matérielles ; c'est-à-dire que les dommages subi
au véhicule assuré sont uniquement matériels, et la procédure d’indemnisation dans ce
cas est complexe, selon que l’assuré soit assuré en garanties (RC) uniquement ou en
garantie dommage (DASC, DC, DR,…etc.)
La deuxième étape est liée à des conséquences corporelles, c'est-à-dire que l’accident a
engendré au conducteur du véhicule, ou aux tiers des conséquences corporelles (décès
ou blessure) ; dans ce cas la procédure d’indemnité ce fait sur la base des règles de la
loi 88-31.
Mots clés :
Abstract
companies exposed to the same risks and distributes these risks and compensates them
according to the statistical law of large numbers, with the help of a fund fed by premiums or
ordinance no. 74-15 of January 30, 1974, the purpose of which is to cover material and/or bodily
damage. Auto insurance is made up of different guarantees which are: mandatory guarantees
(RC) and optional guarantees (DASC, DC, BDG, DR, and others).
The management of automobile claims is based on two important steps which are:
The first is related to material consequences; that is to say that the damage suffered to
the insured vehicle is only material and the compensation procedure in this case is
complex, depending on whether the insured is insured under guarantees (RC) only or
The second stage is linked to bodily consequences, i.e. the accident has caused the
driver of the vehicle, or third parties, bodily consequences (death or injury); in this case
the compensation procedure is done on the basis of the rules of law 88-31.
Key words:
Insurance, Motor Insurance, Insurance Contract, Insurer, Insured, Risk, Premium (Premium),