Freo
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N ° de série: F M R / C L T / C H / 9 2 / 2 1 2 ( P N U D )
Paris, 1 9 9 2
M A R O C
par
Corinne Moyal-Nansot
© Paris 1992
Printed in France
TABLE DES MATIERES
Page
Résumé ii
I. INTRODUCTION 1
Objectifs 1
Déroulement de la mission 2
II. KASBAH DE TAOURIRT - ETAT DES LIEUX 3
11.1 Analyse du processus de restauration ...... 4
11.2 Bilan et recommandations 7
III. TRAVAUX DE COORDINATION POUR L'ENSEMBLE DU
PROJET - RESULTATS OBTENUS ET RECOMMANDATIONS .. 8
III. 1 Promotion 8
III. 2 Formation Il
III. 3 Equipement et matériel 12
III. 4 Documentation 13
III. 5 Besoins en personnel 14
111.6 Constitution d'une équipe de chantier .... 15
111.7 Analyse du chantier d'extension de Taourirt 15
111.8 Avancement du projet de sauvegarde du Ksar
de Aït Ben Haddou 16
IV. CONCLUSIONS 18
V. ACTIVITES POUVANT ETRE MISES EN OEUVRE PAR LA
CONSULTANTE (ET EVALUATION DU TEMPS) 20
ANNEXES
I. Kasbah de Taourirt - Etats des lieux 22
(Plans N° 1 - 3 )
II. Projet d'aménagement de la Kasbah de Taourirt . . 30
(Plans N° 4 - 7)
***************
RAPPORT TECHNIQUE
I. INTRODUCTION
OBJECTIFS
1. Six mois après une première mission (du 7 février au 12 avril
1991) qui visait à évaluer l'état d'avancement du projet depuis fin
89 et de définir les actions à mener pour la réalisation des
objectifs dvLprojet MOR/90/003, la présente mission, d'une durée de
trois mois, s'inscrit dans la réalisation d'objectifs spécifiques
pour l'avancement du projet conformément aux recommandations
formulées lors de la première mission. Voir le rapport:
"Sauvegarde du Ksar de Aït Ben Haddou par Corinne MOYAL. Paris
1991, N° de serie FMR/CLT/CH/91/217 (PNUD)."
2. La consultante est arrivée au Maroc le 7 octobre 1991, afin de
mener à bien les tâches suivantes définies en accord avec les
responsables nationaux du projet MOR/90/003 et du PNUD Rabat:
- dresser un inventaire systématique des éléments d'architec-
ture, de motifs et décors des bâtiments remarquables
constituant le site Aït Ben Haddou;
- élaborer et concevoir sur la base de cette documentation un
projet de restauration et de consolidation de ces édifices
dans l'esprit de la Charte de Venise, et des recommandations
adoptées pour l'inscription du site sur la liste du Patrimoine
Mondial;
- élaborer des spécifications et des charges pour les travaux de
réhabilitation de ces édifices en fonction du plan cadre en
cours d'élaboration;
- participer activement à l'élaboration du plan cadre des Aït
Ben Haddou;
- assister le Directeur du Centre, à sa demande, dans toute
démarche susceptible d'avancer les opérations prévues dans le
cadre du projet notamment pour l'aménagement des locaux du
centre, la collecte du matériel documentaire, les contacts
avec les organismes nationaux et internationaux susceptibles
de coopérer avec le centre et la planification des actions de
formation du personnel.
2
3. Lors des réunions tenues au service de l'inventaire du
Ministère des Affaires culturelles le 7 et 8 octobre 1991, ont été
définies des priorités concernant cette mission et il a été demandé
à la consultante de se pencher plus particulièrement sur les
objectifs suivants :
- l'aménagement des locaux du centre ;
- le pavage des ruelles de Aït Ben Haddou.
4. Compte tenu de ces priorités, il a été décidé par la
consultante, en accord avec tous les intervenants du projet (voir
plan de travail en annexe V), de procéder comme suit:
- un quart de la mission sera consacré au projet d'aménagement
du Centre;
- le deuxième quart à la conception d'une Charte de la construc-
tion en terre pour toute la région;
- le troisième quart à la participation au plan cadre de Aït Ben
Haddou;
- le quatrième quart étant consacré à la coordination du projet
dans son ensemble.
DEROULEMENT DE LA MISSION
5. Cette mission s'est déroulée comme suit :
- Trois jours (du 7 au 9 octobre 1991) à Rabat au cours desquels
plusieurs réunions ont eu lieu au Ministère des Affaires
culturelles, dans le bureau de Monsieur Dkhissi, Directeur
national du projet, et au PNUD, dans le bureau de Madame
Zniber, Chargée de Programme, afin de mettre au point les
grandes lignes de cette mission.
- Neuf semaines (du 12 au 26 octobre et du 4 novembre au
19 décembre ainsi que le 24 décembre 1991) à Ouarzazate, au
cours desquelles un travail quotidien avec les collaborateurs
du Centre ont permis de réaliser les objectifs de la présente
mission. De nombreuses réunions avec les cadres du Centre ont
permis d'élaborer dès la troisième semaine un plan de travail
détaillé pour l'ensemble des collaborateurs (voir annexe V ) .
Des réunions de synthèse ont eu lieu en présence de Monsieur
Jaeger et de Madame Zniber du PNUD le 16 et 17 décembre 1991
et en présence de M. Dkhissi et de M. Khattabi, du Ministère
des Affaires culturelles, le 24 décembre, qui ont permis de
définir des orientations pour l'avenir du projet. Quelques
expéditions dans les régions environnantes (El Kelaa de
Mgouna, Errachidia, Mrirt, Agdes, Tinghir, El Hart, Oulad
Slimane, Zagora) pendant les week-ends ont permis de faire un
premier constat concernant les techniques utilisées dans
3
chacune de ces régions pour faciliter l'inventaire des
spécialistes (maallemines) et leur recrutement éventuel dans
le cadre du projet.
Une semaine (du 28 octobre au 4 novembre) à Rabat au cours de
laquelle plusieurs réunions au Ministère des Affaires
culturelles et au PNUD, ont permis de faire le point sur les
difficultés rencontrées pour l'avancement du projet de
finaliser certaines actions telles que la modification de la
liste d'équipements demandée par l'UNESCO, la conception d'une
liste de matériel consomptible pour l'année 1991, l'organisa-
tion de la collecte de documentation nationale.
Une journée (le 29 octobre) à Casablanca au cours de laquelle
une réunion avec Monsieur Philippe Michel de la Société Maroc
Prospective, en présence de Monsieur Farouki, Directeur du
Centre, a permis de définir les grandes lignes d'une brochure
promotionnelle pour le Centre devant faire l'objet d'une étude
par cette société.
Une journée (le 20 décembre) à Rabat au PNUD et au Ministère
afin de préparer la réunion du 24 décembre qui devait se
dérouler à Ouarzazate en présence de Monsieur Arsalam,
Secrétaire Général du Ministère des Affaires Culturelles à
Rabat, et de son Excellence le Gouverneur de la province de
Ouarzazate.
Dix jours (du 28 décembre au 6 janvier) à Rabat pour la
rédaction d'un rapport préliminaire remis au PNUD et aux
responsables nationaux du projet.
III.4 DOCUMENTATION
52. Les documents commandés par 1'UNESCO et dont la liste avait
été remise par la consultante lors de sa précédente mission, sont
envoyés régulièrement au Centre. Actuellement, une vingtaine
d'ouvrages concernant la restauration des architectures en terre à
travers le monde ont déjà été reçus. 200 ouvrages environ devraient
arriver au Centre dans les prochains mois.
53. De même, la consultante comptait se charger du choix des
documents nationaux, auprès de tous les organismes possédant des
ouvrages, thèses ou recherches concernant l'architecture du Sud
marocain, soit le CND (Centre national de Documentation), le
Ministère de l'Intérieur (anciennement Urbanisme), le Ministère de
l'Habitat, l'Ecole Nationale d'Architecture (ENA), l'Institut
national des Sciences de l'Archéologie (INSA) ainsi que la
bibliothèque "La Source".
54. Pour des raisons de temps et de disponibilité, il a été décidé
avec M. Dkhissi, coordinateur du projet, lors d'une réunion à Rabat
le 30 octobre 1991, de confier cette tâche à une personne qui s'en
occuperait à temps plein. Cette personne, M. Drissi, du service de
l'inventaire, devait finaliser cette liste avant la fin du mois de
novembre.
55. Si cette liste n'est pas prête avant le mois de février, la
consultante se propose de prendre en charge cette recherche dès le
début de sa prochaine mission.
56. Les documents du service de l'inventaire du Ministère des
Affaires culturelles n'ont toujours pas été copiés et envoyés au
Centre. C'est pourtant cette documentation, et en particulier
l'inventaire des 300 kasbahs réalisé par ce service, qui a motivé
la création du Centre il y a plus de deux ans déjà.
57. La consultante ne peut qu'insister sur la nécessité de mener
à bien cette tâche pour que le Centre puisse enfin devenir un lieu
d'échange et de consultation de documents pour tous les chercheurs
14
et étudiants, et pour que le travail des architectes, techniciens
et sociologues du Centre soit facilité.
III.5 BESOINS EN PERSONNEL
58. La consultante avait élaboré lors de sa précédente mission,
une proposition d'organigramme nécessaire dès l'année 1991. Les
besoins qui avaient été mis en lumière restent d'actualité. Le
Centre ne peut assumer les tâches qui lui sont confiées, sans une
augmentation de son personnel.
59. Lors de la visite de M. Dkhissi à Ouarzazate le 24 décembre
1991, nous avons été informés que le Centre allait pouvoir
bénéficier d'un recrutement important de personnel grâce à
l'augmentation de postes prévue au Ministère des Affaires
Culturelles pour l'année 1992. Cette nouvelle, qui a redonné espoir
à l'équipe du Centre, a permis à la consultante de réactualiser
l'organigramme et de définir les besoins suivants :
1 Directeur
1 Administrateur adjoint
1 comptable ADMINISTRATION
1 trésorier
1 architecte (terre) chef de projet AIT BEN HADDOU
(expert national ou international) TAOURIRT
1 architecte aménagiste chef de projet
(expert national ou international) KASBAH DU SUD
1 géographe aménagiste (expert national)
1 architecte
1 sociologue
1 urbaniste
1 historien/ethnologue
*********
3 dessinateurs
4 adjoints techniques
2 topographes
* * * * * * * * *
1 documentaliste trilingue
1 animatrice-accueil
1 secrétaire informatique bilingue (secrétaire de direction)
3 secrétaires (2 français, 1 arabe)
*********
1 téléphoniste
1 technicien responsable de l'entretien du matériel
15
Consultants temporaires :
1 juriste
1 photogramètre
1 architecte (construction en terre)
Equipe de chantier :
1 "maallem" de pisé (région El Kelaa-Tinghir) chef d'équipe
1 "maallem" de maçonnerie de brique (région du Draa, Oulad
SIimane)
1 "maallem" de maçonnerie de pierre (région d'Amerzgane,
Tisselday et Tifelt)
1 "maallem" de plafonds tatawis (région de Tata)
1 "maallem" plâtrier spécialiste en tadellakt (à trouver)
1 "maallem" carreleur
1 "maallem" menuisier (zone industrielle de Ouarzazate)
Plusieurs manoeuvres et apprentis
111.6 CONSTITUTION D'UNE EQUIPE DE CHANTIER
60. Une des opérations prévue au programme de travail (voir annexe
V), et qui n'a pas pu être menée à bien faute de moyens logistiques
est l'inventaire des artisans (maallemines) dans toutes les régions
environnantes, dans le but de sélectionner et de recruter une
équipe de "maallemines" hautement qualifiée (voir paragraphe
précédent).
61. Cet inventaire permettra non seulement la sélection d'un
certain nombre de "maallemines" pour diriger les chantiers de
Taourirt et de Ait Ben Haddou et les chantiers futurs, mais aussi
la constitution d'une banque de données, à l'usage de tous les
architectes, maîtres d'oeuvre ou maîtres d'ouvrages désireux de
construire en terre, et à la recherche de spécialistes.
62. On peut envisager, dans un premier temps, de permettre à cette
équipe constituée de se grouper en mini entreprise pour une gestion
plus facile des sous-contrats. Dans un deuxième temps, il serait
souhaitable que le Centre possède sa propre entreprise constituée
de "maallemines" chevronnés, et soit ainsi le garant d'un savoir-
faire ancestral en reinstaurant un principe de continuité dans la
transmission de la connaissance. La consultante se propose de
participer au choix des "maallemines" dans les régions qu'elle a
déjà sélectionnés (voir chapitre précédent paragraphe 50) durant sa
prochaine mission.
111.7 ANALYSE DU CHANTIER D'EXTENSION DE TAOURIRT
63. Dès les premières semaines à Ouarzazate, la consultante a
soulevé la nécessité d'apporter au plus vite les améliorations
suivantes :
un suivi de chantier plus rigoureux;
16
- une réunion une fois par semaine en présence de tous les
architectes et de l'entreprise;
- la réalisation de plans d'aménagement (échelle 1/100) (aucun
plan n'avait encore été fourni à l'entreprise) coupes et
facades ;
- la réalisation de plans d'exécution (échelle 1/50) et de
détails techniques ;
- un état des lieux avant restauration.
64. Au fur et à mesure de l'avancement du chantier, l'incompétence
de l'entreprise et le manque d'informations dont elle disposait
pour la restauration de l'extension de la Kasbah de Taourirt, se
sont avérés de plus en plus flagrants.
65. La consultante avait déjà mis en garde lors de la précédente
mission contre l'incompétence évidente d'une entreprise de
maçonnerie de ciment pour la réalisation d'un chantier de construc-
tion en terre. L'expérience malheureuse du chantier d'extension de
Taourirt vient confirmer ce fait.
66. Durant les quelques réunions de chantier auxquelles la
consultante a assisté, elle a pu soulever les nombreuses
défaillances dans l'exécution des tâches et formuler un certain
nombre de recommandations concernant point par point chaque partie
de la construction (voir procès-verbal de la réunion du 6 décembre
1991, chantier).
67. C'est pour éviter que ces erreurs ne se reproduisent que la
consultante a conçu, à partir des remarques des plus grands
spécialistes dans le monde, une charte de la construction en terre
pour la région de Ouarzazate (voir annexe III).
III.8 AVANCEMENT DU PROJET DE SAUVEGARDE DU KSAR DE AIT BEN
HADDOU
68. L'urgence d'engager un géographe-aménagiste (expert national)
pour l'étude de faisabilité du projet de réhabilitation du Ksar de
Aït Ben Haddou a été exprimée à plusieurs reprises par la consul-
tante au cours de réunions au Centre à Ouarzazate et à Rabat dans
le bureau du M. Dkhissi, coordinateur du projet.
69. M. Aït Hamza, qui s'est avéré être disponible pour cette
période, a pu commencer sa mission le 2 décembre 1991 (mission d'un
mois). Par ailleurs, M. Azzimane, juriste expert national, qui
avait entamé sa mission juste avant l'arrivée de la consultante, a
poursuivi ses recherches à Ouarzazate pendant la semaine du 8
décembre 1991.
17
70. La continuation des relevés de maisons de Ait Ben Haddou et
dont l'architecte japonais M. Massaki était responsable, n'a pas pu
être menée à bien pour des questions de véhicules. Seule une maison
a pu être étudiée en totalité (voir plan en annexe IV).
71. Par contre, l'été 91 a permis à une équipe de coopérants
volontaires japonais de réaliser le relevé topographique de
l'ensemble de l'ancien village. Ce qui permettra de positionner
maison par maison les relevés de chacune des constructions.
72. Grâce à ce relevé, une étude détaillée (coupe de toutes les
rues) a pu être menée par l'architecte Japonais Mr. Massaki, à la
demande de la consultante, pour la circulation des eaux de
ruissellement sur l'ensemble de l'ancien village.
73. De même, la consultante a supervisé la conception d'un pont
pour relier l'ancien et le nouveau village en accord avec les
recommandations de M. Michon (consultant UNESCO pour le projet
phase I) (voir annexe IV). Cette proposition a été remise par la
consultante à la province de Ouarzazate à la demande de Son
Excellence le Gouverneur.
74. Le pavage des ruelles de Aït Ben Haddou, projet prévu au
budget du PNUD pour l'année 1991-1992, a fait l'objet d'une étude
par la consultante (voir annexe IV). Un problème se pose cependant
pour la réalisation de ce projet, c'est la nécessité d'enterrer les
canalisations d'eau, d'assainissement, les câbles électriques et de
télévision avant d'entamer le pavage proprement dit et la mise hors
d'eau des bâtiments.
75. Est-ce que la commune est prête à financer les travaux de
canalisation, ou bien le Ministère de l'Equipement ? C'est une des
questions que nous aurions voulu poser lors de la réunion du 20
décembre 1991, prévue au programme de travail (voir annexe V) en
présence de tous les ministères. Cette réunion a été reportée au
mois de février-mars pour permettre à chaque consultant de terminer
sa mission et de rédiger son rapport.
76. Le marché du chantier de la mosquée de Aït Ben Haddou a été
confié à une entreprise de la région (budget du Ministère). Le
chantier qui devait être dirigé par l'architecte d'opération n'a
pas encore débuté.
77. L'adjoint technique qui avait supervisé la première phase des
travaux de restauration de la mosquée, a été titularisé par la
province de Ouarzazate et ne travaille donc plus au Centre. Ses
qualités de bon chef de chantier et sa connaissance du chantier de
la mosquée de Aït Ben Haddou rendent son absence d'autant plus
regrettable. Une lettre de M. Touri, Directeur du Patrimoine, à son
Excellence le Gouverneur de la province de Ouarzazate, datant du
mois de septembre 1991 et demandant le détachement au Centre de
l'adjoint technique Lahcen Habid, n'a pas encore eu de réponse.
18
78. Pour éviter les erreurs du chantier d'extension de Taourirt,
il a été décidé d'exiger de l'entreprise qui exécutera les travaux
de la mosquée qu'elle recrute des spécialistes que nous aurons
choisis et d'assurer un suivi quasi-permanent du chantier (d'où
l'urgence de détachement de Lahcen Habid, responsable de chantier).
IV. CONCLUSION
79. De nombreuses étapes ont pu être franchies pour l'avancement
du projet, durant les trois mois que la consultante a passé à
Ouarzazate et à Rabat. Certaines étapes nécessaires peuvent sembler
être un retour au point de départ comme les constats parfois
décourageants sur la première phase de restauration de la Kasbah de
Taourirt, (état des lieux, chapitre II) ou sur l'analyse du
chantier d'extension (chapitre III.7), mais il faut espérer que ces
constats négatifs auront pour effet de créer une réaction de
reprise en main et une volonté de correction nécessaire.
80. En effet, il faut à ce projet des fondements, des bases dont
la solidité et la justesse soient à la mesure de son ambition. Dans
ce sens, les deux études importantes, que la consultante a menées
à bien durant cette mission, l'aménagement de la Kasbah de Taourirt
(annexe II) et la charte de la construction en terre pour la région
de Ouarzazate (annexe III), posent les jalons d'une nouvelle
approche de ce projet, respectueuse de l'histoire, tout en étant
évolutive et à la pointe du progrès.
81. Une étape importante a été franchie pour le projet de
restauration et de réhabilitation du Ksar de Ait Ben Haddou, c'est
la coordination des interventions des différents experts, qui l'un
après l'autre, apportent leur contribution à ce puzzle complexe que
constitue le projet.
- La consultante, qui lors de sa précédente mission (février-
mars 1991) avait conçu plusieurs stratégies d'aménagement, qui
pourront en temps voulu être proposées aux différents
intervenants, et qui ont été complétées durant la présente
mission par une étude du ruissellement des eaux pour
l'ensemble du village, une étude du pont piétonnier pour
relier l'ancien et le nouveau village, et une proposition pour
le pavage des ruelles et des places du village (voir annexe
IV).
- M. Azzimane, consultant juriste, dont l'étude en cours (depuis
octobre 91), va permettre de prendre des décisions quant à la
faisabilité juridique du projet.
- M. Aït Hamza, consultant géographe aménagiste qui, par un
séjour prolongé auprès des habitants du village de Aït Ben
Haddou, en décembre 91, espère formuler des recommandations
19
qui soient en totale correspondance avec les besoins de la
population et la réalité socio-économique du village.
- M. Scalli, consultant en photogramétrie, assisté d'un expert
national, dont la mission devrait débuter au premier trimestre
1992, et qui pourra réaliser les relevés de toutes les
habitations nécessaires avant toute intervention sur le
terrain.
82. Enfin, un important travail de coordination a pu être mené à
bien par la consultante, concernant la promotion du Centre, la
formation, les listes d'équipements et matériels, la documentation,
la définition des besoins en personnel et équipe de chantier (voir
chapitre III).
83. De nombreuses étapes restent à franchir dans les prochains
mois pour la réussite du projet, ce sont les suivantes:
- l'exécution des travaux d'aménagement de la Kasbah de Taourirt
par des artisans qualifiés et la commande du mobilier
(exécution des plans de détail);
- la continuation, dans les règles de l'art, du chantier
d'extension de la Kasbah de Taourirt, après avoir réparé les
erreurs déjà commises, ou interruption du chantier après avoir
étanchéifié les toitures;
- l'exécution des travaux de pavage des ruelles de Aït Ben
Haddou;
- la constitution d'une équipe de chantier hautement qualifiée
selon les critères définies précédemment, et l'inventaire des
artisans "maallemine" de chaque corps de métier pour
l'ensemble des régions du sud marocain;
- le recrutement du personnel nécessaire à l'avancement du
projet;
- la coordination des études du projet de sauvegarde du Ksar de
Aït Ben Haddou (dans l'ordre chronologique):
. constitution du dossier à l'intention du Getty Institute pour
une demande de financement,
. réunion interministérielle et décisions concrètes quant à la
participation de chaque ministère aux travaux le concernant,
. finalisation des relevés de toutes les habitations (en plan,
coupes, facades),
. établissement d'un diagnostic de chaque contruction avec la
nature des travaux à accomplir (dans le détail),
20
. conception d'un projet d'aménagement pour chaque bâtiment
devant être réhabilité,
. suivi des travaux;
- le début des études de schéma directeur des Kasbahs du Sud;
- la collecte de documentation nationale;
- la réception et l'entretien des équipements;
- l'organisation du cycle de formation prévu pour mars-avril 92;
- l'organisation d'un séminaire international pour 92-93;
- l'organisation de la promotion du Centre auprès de tous les
organismes nationaux et internationaux susceptibles de
coopérer.
- ANNEXE I -
KASBAH DE TAOURIRT
ETAT DES LIEUX
Pièce n° 1
- Gonflement des enduits de plâtre sur tous les murs (mauvaise adhérence)
- Faux plafond en plâtre fissuré.
- Importante fissure sur le m u r Sud de la pièce due à un déplacement de la
structure.
Pièce n° 2
Pièce n ° 3 & 2 4
=> après deux ans d'utilisation, ces locaux sont déjà insalubres.
23
Pièce n° 6
Pièce n° S
Pièce n° 9
Pièce n° 10
Pièce n° 11
Pièce n° 12
Pièce n° M
Pièce n° 17 • 18 -19
Pièce n ° 21
Pièce n° 22
Pièce n° 25 - 2d - 27
Pièce n° 2 9
Pièce n° 30 & 31
Pièce n° 32
Finitions
Pièce n° 9 - 18 - 2Í
Pièce n° 2 9
Pièce n° 32
o
lü
28
u
UJ
29
-C
SMJ
30
- ANNEXE II -
PROJET D'AMENAGEMENT DE LA KASBAH DE TAOURIRT
Descriptif
TRAVAUX GENERAUX
DESCRIPTIF MOBILIER
30-Jan-92
REZ-DE-CHAUSSEE
1 Mobilier Coussins (0,70) 01. Accueil/Expo. 4,9 Ml
2 Agencement + dossiers 01. Accueil/Expo. 4,9 Ml
1 Mobilier Table basse 01. Accueil/Expo. 0,50 x 0,50 1
3 Luminaires Lampe halogène sur pied 01. Accueil/Expo. 2
2 Agencement Etagère (1,10) 02. Tirage de plans 2,75 x (3) Ml
2 Agencement Appareil pour tirage de plans 02. Tirage de plans 1,80 x 0,50
1 Mobilier Appareil pour coupe de plans 02. Tirage de plans
2 Agencement Table 02. Tirage de plans 1,10x1,70
3 Luminaires Spots ou néons 02. Tirage de plans 2
2 Agencement Table 03. Logement gardien 1,00 x 0,70
1 Mobilier Siège avec acoudoir 03. Logement gardier 0,60 x 0,60
2 Agencement Placard 03. Logement gardier 1,50 x 0,50
2 Agencement Table de nuit 03. Logement gardier 0,50 x 0,50
2 Agencement Lit 03. Logement gardier 1,90 x 0,80
1 Mobilier Tapis 03. Logement gardier 2,40x2,20 M2
3 Luminaires Lampe de chevet 03. Logement gardien
2 Agencement Table 04. Réserve matérie 3,00 x 0,80
2 Agencement Etagère (1,10) 04. Réserve matériel 3,10 x (3) Ml
2 Agencement Etagère (0,50) 04. Réserve matérie 10,70 x (3) Ml
3 Luminaires Spots ou néons 04. Réserve matériel 6
1 Mobilier Bureau 05. Bureau régisseur 1,60 x 0,80
1 Mobilier Siège 05. Bureau régisseur 0,60 x 0,60
2 Agencement Placard 05. Bureau régisseur 1,80 x 0,80
1 Mobilier Coffre fort 05. Bureau régisseur
2 Agencement Etagère (0,30) 05. Bureau régisseur 2,80 x (3) Ml
3 Luminaires L a m p e halogène sur pied 05. Bureau régisseur
1 Mobilier Bureau 06. Bureau standard 1,90 x 0,80
1 Mobilier Siège 06. Bureau standard 0,60 x 0,60
2 Agencement Etagères 06. Bureau standard 1,90 x (3) Ml
3 Luminaires Lampe halogène sur pied 06. Bureau standard
1 Mobilier Table 13. Documentation 2,20x1,00
1 Mobilier Sièges 13. Documentation 0,60 x 0,60 5
2 Agencement Etagères (0,40) 13. Documentation 7,10 x (3) Ml
3 Luminaires L a m p e halogène sur pied 13. Documentation
1 Mobilier Cuisinière 4 feux mixte 16. Cuisine
1 Mobilier Réfrigérateur 16. Cuisine
2 Agencement Placards 16. Cuisine 6 Ml
1 Mobilier Table 10.11.12 Salle poly/Expo. 2,70x0,70 2
1 Mobilier Siège avec accoudoirs 10.11.12 Salle poly/Expo. 1,80x0,70 2
1 Mobilier Rampes d'attaches tableaux 10.11.12 Salle poly/Expo. 0,50 x 0,50 12
3 Luminaires Rampes de projection 10.11.12 Salle poly/Expo.
32
DESCRIPTIF MOBILIER
30-Jan-92
DESCRIPTIF MOBILIER
30-Jan-92
E T A G E INTERMEDIAIRE
1 Mobilier Tableau 17. Salle de cours 5,90 x (3) 1
1 Mobilier Sièges avec tablettes a m o v . 17. Salle d e cours 15
3 Luminaires L a m p e halogène sur pied 17. Salle de cours à déterminer
2 Agencement Panneau d'affichage 18. Salle d'affichage 11.5 Ml |
3 Luminaires Spots directionnels 18. Salle d'affichage à déterminer
1 Mobilier Table 19. Salle de réunions 1,20 x x2,70 1
1 Mobilier Sièges 19. Salle de réunions 0,60 x 0,60 8
2 Agencement Etagères 19. Salle de réunions 0,60 x 0,60 Ml
3 Luminaires L a m p e halogène sur pied 19. Salle de réunions à déterminer
2 Agencement Etagère (0,50) 20. Rangement 10,50 x (3) Ml |
3 Luminaires Spots ou néons 20. Rangement à déterminer
1 Mobilier Siège avec tablettes amov. 21. Salle de cours 0,55 x 0,55 26
1 Mobilier Tableau 21. Salle de cours 1,80 x 0,20 1
1 Mobilier Bureau 21. Salle de cours 1,10x0,60 1
1 Mobilier Siège 21. Salle de cours 0,60 x 0,60 1
2 Agencement Placard 21. Salle de cours 1,10x0,60 3
3 Luminaires L a m p e halogène sur pied 21. Salle de cours à déterminer
1 Mobilier Sièges pivotant Extension Sud Bureau d'archit. 0,60 x 0,60 7
1 Mobilier Desserte sur roulettes Extension Sud Bureau d'archit. 0,50 x 0,50 6
1 Mobilier Table à dessin Extension Sud Bureau d'archit. 1,50x1,00 6
1 Mobilier avec règle parallèle Extension Sud Bureau d'archit. 1
1 Mobilier bureau Extension Sud Bureau d'archit. 1,50 x 0,60
3 Luminaires Eclairage halogène Extension Sud Bureau d'archit. à déterminer
3 Luminaires Lampes à dessin Extension Sud Bureau d'archit. 7
1 Mobilier Bureau Extension Sud Bureau d'études 1,30 x 0,80 5
1 Mobilier Siège Extension Sud Bureau d'études 0,60 x 0,60 5
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DESCRIPTIF MOBILIER
30-Jan-92
1er E T A G E
1 Mobilier Bureau 22. Bureau gestion 1,80 x 0,80 1
1 Mobilier Bureau 22. Bureau gestion 1,20 x 0,80 1
1 Mobilier Bureau 22. Bureau gestion 3,00 x 0,80 1
1 Mobilier Sièges 22. Bureau gestion 0,60 x 0,60 4
2 Agencement Etagères 22. Bureau gestion 8 Ml
3 Luminaires lampe halogène 22. Bureau gestion à déterminer
1 Mobilier Table à retour 23. Accueil secretar 1,30 x 0,70 2
1 Mobilier Siège 23. Accueil secretar 0,60 x 0,60 2
2 Agencement Etagère (0,50) 23. Accueil secretar 3 Ml
3 Luminaires Lampe halogène 23. Accueil secretar. à déterminer
1 Mobilier Table à dessin 24.25.26.27 Bureaux d'archi. 1,70x1,1,100 4
1 Mobilier Bureau 24.25.26.27 Bureaux d'archi. 1,50 x 0,80 2
1 Mobilier Bureau 24.25.26.27 Bureaux d'archi. 2,50 x 0,80 1
1 Mobilier Siège 24.25.26.27 Bureaux d'archi. 0,60 x 0,60 8
2 Agencement Etagère (0,50) 24.25.26.27 Bureaux d'archi. 9,3 Ml
2 Agencement Etagère (0,30) 24.25.26.27 Bureaux d'archi. 6 Ml
3 Luminaires Lampes Halogènes 24.25.26.27 Bureaux d'archi. à déterminer
3 Luminaires Lampes à dessin 24.25.26.27 Bureaux d'archi. 4
1 Mobilier Bureau Extension Sud Bureau recherche 2,20 x 1,00 1
1 Mobilier Bureau Extension Sud Bureau recherche 1,30x0,80 5
1 Mobilier Siège Extension Sud Bureau recherche 1.30 x 0,80 11
2 Agencement Etagère (0,40) Extension Sud Bureau recherche 0,60 x 0,60 Ml
3 Luminaires Eclairage Halogène Extension SudBureau recherche 12,4 à déterminer
1 Mobilier Bureau Extension Sud Secrétariat 1,50 x 0,80 1
1 Mobilier Siège Extension Sud Secrétariat 0,60 x 0,60 1
2 Agencement Etagère (0,50) Extension Sud Secrétariat 2,5 Ml
3 Luminaires Eclairage halogène Extension Sud Secrétariat à déterminer
1
35
DESCRIPTIF MOBILIER
30-Jan-92
TFRRASSF
1 Mobilier Bureau 29. Accueil 1,20 x 0,80 1
1 Mobilier Siège 29. Accueil 0,60 x 0,60 1
3 Luminaires L a m p e halogène 29. Accueil 1
1 Mobilier Bureau 28.29 Bureau Direction 2,00 x 1,00 1
1 Mobilier Table basse 28.29 Bureau Direction 1,00 x 0,70 1
1 Mobilier Siège pivotant 28.29 Bureau Direction 0,60 x 0,60 1
1 Mobilier Siège pivotant 28.29 Bureau Direction 0,60 x 0,60 3
1 Mobilier Tapis 28.29 Bureau Direction 2,20 x 3,40 1
2 Agencement Coussins 28.29 Bureau Direction 3,5 Ml
1 Mobilier Table basse 28.29 Bureau Direction 1,80 x 0,50 1
1 Mobilier fauteuil 28.29 Bureau Direction 0,70 x 0,70 2
1 Mobilier Table basse 28.29 Bureau Direction 0,4 2
1 Mobilier Tapis 28.29 Bureau Direction 1,90x1,70 1
2 Agencement Etagère (0,50) 28.29 Bureau Direction 2,4 Ml
1 Mobilier Vitrine 28.29 Bureau Direction 1,50 x 0,50 1
3 Luminaires Lampes halogènes 28.29 Bureau Direction à déterminer
3 Luminaires L a m p e de bureau 28.29 Bureau Direction 1
1 Mobilier Table 30.31 Salle réunions 3,10x1,20 1
1 Mobilier Siège 30.31 Salle réunions 0,60 x 0,60 10
1 Mobilier Tapis 30.31 Salle réunions 2,90 x 4,40
3 Luminaires L a m p e halogène 30.31 Salle réunions àdétei•miner
36
DESCRIPTIF TRAVAUX
31-Jan-92
REZ-DE-CHAUSSEE
4.1 Maçonnerie M u r de 0,60 Extension Suc Auditorium 12,8 Ml
4.1 Maçonnerie Pilier de 0,7 x 0,7 Extension Suc Auditorium 4 U
4.1 Maçonnerie M u r de 0,70 Extension Suc Auditorium 15,08 Ml
4.1 Maçonnerie Avec linteaux Extension Sud Auditorium 7 U
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 Extension Suc Auditorium 2,3 Ml
4.1 Maçonnerie Creusement d'un arc Extension Sud Auditorium 3 M
4.1 Maçonnerie Arc en linteaux 4 Extension Sud Bibliothèque 04 x (2,00) M
4.1 Maçonnerie Pilier de 0,70 x 0,90 Extension Sud Bibliothèque 4 U
4.1 Maçonnerie Cloison ajourée Extension Sud Bibliothèque 7,3 Ml
4.1 Maçonnerie Muret Extension Sud Bibliothèque 2 M
4.1 Maçonnerie Banquette de 0,70 Extension Sud Bibliothèque 6,6 Ml
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 Extension Sud Escalier 3,4 Ml
4.1 Maçonnerie Maçonnerie Extension Sud Escalier 9 + 6 marches
4.1 Maçonnerie Paillasses Extension Sud Labo photos 9 Ml
4.1 Maçonnerie Creusement dim. arc Extension Sud Lato photos 2,4 Ml
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 Extension Sud SDB - W C 5,5 Ml
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 WC 6,3 Ml
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 WC 0,8 Ml
4.2 Menuiseries 3 cadres + 3 portes Extension Sud Auditorium
4.2 Menuiseries 2 cadres + 2 portes Extension Sud Réserve
4.2 Menuiseries 1 cadre + 1 fenêtre Extension Sud Réserve
4.2 Menuiseries 1 cadre + 1 porte Extension Sud Labo photos
4.2 Menuiseries 1 cadre + 1 porte Extension Sud Labo AUdio
4.2 Menuiseries 3 cadres + 3 portes Extension Sud Bibliothèque
4.2 Menuiseries Creusement d'une porte Extension Sud SDB - W C lcadre+ 1 porte
4.2 Menuiseries Creusement d'une fenêtre Extension Sud SDB - W C 1 fenêt. + 1 cadre
4.2 Menuiseries Extension Sud SDB • W C 2 cadre + 2 porte
4.2 Menuiseries Creusement d'une porte Logement gardier 2 cadre + 2 porte
4.2 Menuiseries WC 1 cadre + 1 porte
4.2 Menuiseries Creusement d'une porte Salle polyvalente 1 cadre + 1 porte
4.2 Menuiseries Creusement d'une fenêtre Salle polyvalente 1 fenêt. + 1 cadre
4.2 Menuiseries 2 Creusements d'une fenêtre WC 1 fenêt. + 1 cadre
4.2 Menuiseries WC 1 cadre + 1 porte
37
DESCRIPTIF TRAVAUX
31-Jan-92
ETAGE INTERMEDIAIRE
4.1 Maçonnerie Creusement de deux arcs en briques Extension Sud Bureau d'études 0 2,40 M
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,20 Extension Sud Secrétariat 2,6 Ml
4.1 Maçonnerie Pilier 0,70x0,90 Extension Sud Bureau d'archi. 4 U
4.1 Maçonnerie Arcs en linteaux Extension Sud Bureau d'archi. 4x2,00 M
4.1 Maçonnerie Banquette de 0,60 Extension Sud Salle de repos 10,1 Ml
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 WC 2,2 Ml
4.1 Maçonnerie 3 marches WC 3,4 Ml
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 + Escalier 3,4 Ml
4.1 Maçonnerie 14 marches Escalier
4.1 Maçonnerie 3 marches Salle de réunion
4.2 Menuiseries 1 cadre + 1 porte Extension Sud Bureau d'études
4.2 Menuiseries 6 fenêtres + 6 cadres Extension Sud Bureau d'études
4.2 Menuiseries 1 cadre + 1 porte Extension Sud Secrétariat
4.2 Menuiseries 3 fenêtres + 3 cadres Extension Sud Secrétariat
4.2 Menuiseries 6 fenêtres + 6 cadres Extension Sud Bureau d'archi.
4.2 Menuiseries 2 portes + 2 cadres Extension Sud Bureau d'archi.
4.2 Menuiseries Balustrade Extension Sud Bureau d'archi. 4x2,00 M
4.2 Menuiseries Salle d'affiche 1 cadre + 1 porte
4.2 Menuiseries Creusement d'une porte Salle réunion 1 cadre + 1 porte
4.2 Menuiseries WC 1 cadre + 1 porte
4.2 Menuiseries Creusement d'une fenêtre WC 1 cadre + 1 fenêt.
4.2 Menuiseries Balustrade WC 2 Ml
1er ETAGE
4.1 Maçonnerie Banquette de 0,60 Extension Sud Salle de repos 11 Ml
4.1 Maçonnerie Pilier de 0,60 x 0,60 Extension Sud Salle de repos 2 U
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,20 Extension Sud Secrétariat 2,7 Ml
4.1 Maçonnerie Creusement de deux arcs Extension Sud Bureau recherche 2 x 2,50 Ml
4.1 Maçonnerie M u r de 0,60 Extension Sud Bureau recherche 2,3 Ml
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 Extension Sud Escalier 6,8 Ml
4.1 Maçonnerie Elimination de W C + mur de 0,60 Bureau d'archi. 1.2 Ml
4.1 Maçonnerie Arcs en briques Bureau d'archi. 0 2,1 M
4.2 Menuiseries 10 fenêtres + 10 cadres Extension Sud Bureau recherche
4.2 Menuiseries 1 porte + 1 cadre Extension Sud Bureau recherche
4.2 Menuiseries 1 porte + 1 cadre Extension Sud Secrétariat
4.2 Menuiseries 1 fenêtre + 1 cadre Extension Sud Secrétariat
38
DESCRIPTIF TRAVAUX
31-Jan-92
Plan de TFRRASSF
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 Bureau Directeur 3,3 Ml
4.1 Maçonnerie Arc en briques Bureau Directeur 0 2,5 M
4.1 Maçonnerie Banquette de 0,70 Bureau Directeur 4,2 Ml
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 Bureau Directeur 3,2 Ml
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 Salle réunion 3 Ml
4.1 Maçonnerie Banquette de 0,60 Salle de repos 7,1 Ml
4.2 Menuiseries 1 cadre + 1 porte Extension Sud Salle réunion
4.2 Menuiseries Salle réunion 1 cadre + 1 porte
4.2 Menuiseries Bureau Directeur 1 cadre + 1 porte
4.2 Menuiseries WC 1 cadre + 1 fenêL
39
Plans d'aménagement
Rez-de-chaussée N° 4
Rez-de-Chaussée (suite)
ibo Audio-Visuel
(PHAÏE. Il)
Etage intermédiaire N°5
41
42
N° 6
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43
PLAN D'AMENAGEMENT
TERRASSE
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44
ANNEXE III -
I. Principes généraux
La terre est le matériau le plus anciennement utilisé par
les hommes pour la construction et nous commençons à peine
(depuis les annés 70) à définir cette technologie en termes
scientifiques.
Le but de cette charte est d'établir une logique adaptée aux
besoins de l'architecte pour toutes les technique utilisées dans
la région de Ouarzazate et toutes les améliorations que la
technologie actuelle peut leur apporter, en tenant compte des
multiples expériences menées à travers le monde depuis de
nombreuses années.
La construction en terre ne peut être totalement normalisée,
c'est pourquoi elle pose encore aujourd'hui de gros problèmes aux
promoteurs, architectes ou ingénieurs. Il est donc indispensable
de respecter les principes généraux qui caractérisent cette
architecture :
- Il faut tout d'abord développer le savoir-faire et le
respect des métiers. Traditionnellement, le constructeur
(maçon) était aussi l'architecte. Il était totalement
responsable de la bonne tenue de son oeuvre.
Aujourd'hui, le principal problème, dans le Sud Marocain,
est la disparition progressive de ce savoir-faire: les
spécialistes, travaillant en entreprise, sont déresponsabi-
lisés et obligés de répondre aux exigences économiques de
l'entreprise (rapidité, efficacité) qui vont souvent à
1'encontre de la qualité de la construction.
Ce problème est crucial pour la construction en terre car
il est impossible de définir des normes scientifiques pour
certaines techniques traditionnelles (le pisé par exemple)
qui permettraient de juger la qualité du travail accompli.
Une grande part de responsabilité doit être laissée au
maitre maçon (Maalhems) ainsi qu'aux autres corps de
métier, et cela en peut être contourné.
45
De nombreux chercheurs sont arrivés aux conclusions suivan-
tes: aucune technique n'est réellement meilleure qu'une
autre, car en cas de stress important (tremblement de terre
par exemple), le facteur principal n'est pas que la
construction soit en brique, en pisé ou en béton, mais avec
quelle attention la construction a été menée. Cela nous
pousse donc à formuler une première recommandation: le
développement du savoir-faire constitue la clef de voûte de
la construction en terre. Il faut permettre la formation
professionnelle des spécialistes selon les critères tradi-
tionnels de transmission de maître à disciple.
- Beucoup des astuces qui ont donné aux constructions en
terre une durabilité maximale avec les moyens locaux sont
tombées dans l'oubli. Soit elles n'ont pas été comprises
par les techniciens et ont donc été éliminées par déconsi-
dération, soit elles n'ont tout simplement pas été remar-
quées et n'ont donc pas été retenues.
Le résultat de cette situation est que la technologie de la
construction en terre s'est partiellement dégradée. Il
existe pourtant maintes solutions aux problèmes construc-
tifs relatifs à la nature même de la terre à tel point
qu'on est parfois embarrassé quant au choix.
Ces solutions sont à la portée de nos yeux, de nos mains,
elles sont parfois évidentes et résolvent plus souvent plus
de problèmes qu'on ne l'imagine. Cette charte, qui a été
conçue dans le but de regrouper le plus d'astuces possi-
bles, ne constitue qu'une trame de travail qui devra être
alimentée au fur et à mesure par toutes ces découvertes au
fil de rencontres afin d'assurer aux bâtiments une durabi-
lité maximale.
- Toutes les réunions d'experts aboutissent à la même consta-
tation: la super technologie, associée à la construction
en terre, est à manier avec beaucoup de précautions. Les
conséquences néfastes ne se comptent plus, et les avantages
qu'elle procure sont presque négligeables comparés à ces
inconvénients.
On préférera donc des solutions pertinentes et économiques
permettant de rendre les constructions en terre plus
durables et plus sûres; de l'ordre du bon sens, même si on
doit aller les chercher dans d'autres pays du monde, dans
d'autres traditions.
- Enfin, les techniques de la construction en terre faisant
appel à un entretien régulier, elles sont souvent rejetées
car n'étant plus acceptables dans un contexte différent.
Il existe pourtant maintes solutions qui limitent l'entre-
tien au strict minimum. Mais ce minimum reste indispensa-
ble. Pour toute construction en terre ou restauration, il
faut prévoir sa maintenance régulière et particulièrement
pendant les saisons de pluie.
46
Une construction où les terrasses sont vérifiées, les
gargouilles débouchées, les enduits surveillés et refaits
si nécessaire, peut durer éternellement. Par contre, une
construction en terre se dégradera à une allure exception-
nelle si les conditions de protections contre les intempé-
ries ne sont pas réunies. Il est bien plus économique de
prévoir, associé au coût de la construction, un budget
maintenance que de tenter d'associer des super technologies
à la construction en terre, pour la rendre totalement
insensible aux intempéries.
II. Fondations
a) Elles sont creusées jusqu'au bon sol et constituées des
matériaux les plus durs, disponibles à proximité:
- des galets d'Oued liés au mortier de terre;
- des moellons liés au mortier de terre;
- dans le cas de la région d'Amerzgane, des pierres plates
sont savamment appareillées pratiquement à sec, avec un
léger mortier de terre;
- lorsque aucun de ces matériaux n'est disponible, le mur au
pisé est posé à même le bon sol dans une tranchée.
b) Il sera recommandé d'utiliser des fondations en pierre
sèche soigneusement appareillées en veillant bien à décaler les
joints pour éviter les coups de sabre. Par ailleurs, un bon
drainage doit être exécuté tout le long des fondations (canalisa-
tion au fond d'une tranchée parallèle à celle des fondations qui
sera ensuite comblée de cailloux et de graviers). Cette
canalisation collecte les eaux et les évacue suivant une pente
régulière.
Une alternative cependant, peut être envisagée pour des
constructions de deux étages maximum. Il s'agit de fondations
composées de 2/3 de pierres concassées et 1/3 de sable (et
compactées dans une tranchée plus large que le mur lui-même).
Ce lit de graviers drainera naturellement les eaux de ruisselle-
ment à condition que le sol sur lequel il est posé ait une
composition adéquate (soit suffisamment perméable) et que la
pente des tranchées soit étudiée pour l'évacuation des eaux de
ruissellement.
Si l'usage de fondations en béton s'impose, on veillera à
isoler le muret de fondation du mur en terre à l'horizontal, par
une couche d'asphalte pour éviter les remontées d'humidité par
capillarité. Un bon drainage doit assurer la mise hors d'eau du
bâtiment. Un parement de fondation doit être réalisé en mortier
hydrofuge ou produit bitumineux.
47
Dans tous les cas, le sol de part et d'autre du mur, doit
permettre 1'evaporation de l'humidité. S'il doit recevoir un
revêtement, celui-ci doit absolument être d'un matériau poreux
(briques cuites, bejmat traditionnel, dess, etc.), en aucun cas
imperméable. Une pente d'un minimum de 2 centimètres par mètre
doit permettre l'évacuation des eaux de surface à l'écart du mur
qui seront ensuite collectées par une rigole bien dimensionnée.
III. Soubassement
a) Il sont en général constitués du même matériau que les
fondations, soit:
. des galets d'Oued;
. moellons;
. pierres plates appareillées,
. ou en pisé.
S'il sont en matériau dur, leur hauteur varie selon la
quantité de pierres disponibles et la hauteur de la construction.
Ils ont une hauteur minimum de 15 cm et peuvent atteindre
un étage de construction en zone montagneuse et à proximité d'une
carrière de pierre. Ils sont le plus souvent laissés apparents.
S'ils sont en terre, une excroissance du mur vers l'extérieur
(masse d'usure protectrice) et qui est entretenue en permanence,
protège la base du mur de l'érosion.
b) Il sera recommandé des soubassements en pierres plates
et de bonne qualité appareillées par un léger mortier de terre
sans enduit sur une hauteur minimum de 30 cm.
Si l'usage du béton est indispensable (dosage correct: 250
kilogrammes par mètre3), on veillera à assurer une étanchéité
entre ce soubassement et le mur en terre (feutre bitumineux +
briques par exemple) pour éviter les remontées d'eaux par
capillarité.
En aucun cas, n'utiliser d'agglomérés de béton sans un écran
étanche (béton maigre poreux).
Dans le cas de pierres incorporées à la base d'un mur en
terre (reprises en sous oeuvre en cas de restauration), veiller
à ce que ces pierres soient bien ancrées dans l'épaisseur du mur
et appareillées soigneusement. Elles seront laissées apparentes
à l'extérieur et les joints creusés afin d'éviter les infiltra-
tions (en cas de pierre de bonne qualité hydrofuge bien sûr).
On veillera à utiliser le moins de mortier possible (pierres
appareillées jointives) pour éviter la conduction d'eau par le
mortier à travers le mur en terre et n'utiliser que des pierres
non poreuses.
48
Ce travail est réalisé par parties n'excédant par 1 mètre
de long,, en évitant les tranchées continues qui peuvent entraîner
l'inclinaison du mur.
VI. OUVERTURES
VI.1 Dimension
a) On remarquera, dans l'habitat traditionnel, le peu
d'ouverture en rez-de-chausée, ou leur absence presque totale
lorsque la construction dépasse trois étages. Outre les raisons
dues à l'usage des pièces de rez-de-chausée (animaux) et à
l'aspect défensif des constructions, cette absence d'ouverture
permet à la structure d'être solidement fondée (lois d'ingénie-
rie) .
b) Il sera recommandé de respecter les règles suivantes pour
éviter que les ouvertures n'affaiblissent la structure:
- le rapport des vides et des pleins dans un même mur ne doit
pas être supérieur à 1/3 et réparti de manière croissante
vers les étages supérieurs (dans le cas de construction de
plus de deux étages);
- la distance minimum entre une ouverture et un angle de mur
sera d'un mètre.
VI.2 Ancrage des cadres
a) Ils sont actuellement ancrés au mur grâce à des gros clos
(troix par trois) scellés au plâtre à l'intérieur du pisé. On
remarquera cependant, dans les anciennes constructions, de
nombreuses pièces de bois de palmier incluses dans la construc-
tion de part et d'autre des ouvertures.
b) Il sera recommandé d'utiliser un système de fixation qui
soit durable et résistant aux vibrations et chocs. Les ancres
métalliques qui peuvent paraître solides initialement perdent
leur effet avec le temps dû à des différences de coefficient de
dilatation, de corrosion et d'oxydation. Le bois, lui, semble
57
rester ancré plus longtemps, car il sèche et absorbe l'humidité
au même rythme, pratiquement, que la terre crue.
Pour les murs en pisé, on pourra utiliser des ancres en bois
en forme de T, placées à l'intérieur du mur pendant qu'il est
damé. On en disposera trois de chaque côté pour une porte et
deux au minimum pour une fenêtre.
Pour les murs en briques, les ancrages les plus performants
sont soit des planches de bois noyées dans l'épaisseur du mortier
(entre deux assises), soit des briques en bois (pleines ou
creuses remplies de mortier) maçonnées dans le mur aux points
d'attache du cadre (minimum deux de chaque côté par ouverture).
En général, il sera recommandé de placer un pré-cadre dans
la maçonnerie pendant qu'elle est réalisée. Cela évite d'avoir
à vérifier constamment l'aplomb du mur (il joue alors le rôle
d'un coffrage) et offre ensuite une plus grande surface
d'ancrage.
Dans le cas de reprise en sous oeuvre pour la restauration
ou dans le cas de création de nouvelles ouvertures, si l'on
insère des pièces de bois dans la maçonnerie existante pour
servir d'ancrage, on risque fort de ne pas pouvoir les ancrer
solidement. Une ancre très efficace consiste en trois pièces de
bois en forme de coin placées en quinconce. On creuse un trou
de la même longueur que le coin de bois (10 cm sont suffisants);
l'ancre est alors enfoncée dans le trou jusqu'à la surface.
VI.3 Linteaux
a) Ils sont en général en bois de palmier, en trois ou
quatre éléments placés à cheval sur l'ouverture et couvrant toute
l'épaisseur du mur, et ils reposent largement de part et d'autre
de l'ouverture.
b) Il sera recommandé d'utiliser des linteaux en bois de
palmier, soit jointifs sur l'épaisseur du mur (deux ou trois
pièces de bois) soit reliés entre eux par des roseaux jointifs
ou tataoui (voir plancher) sur une portée maximum de 15 cm. Le
diamètre des pièces de bois est en fonction de la taille de
l'ouverture et de la charge qu'elles supportent, en général, 10
cm de diamètre x 3. Pour les ouvertures inclinées, il sera
recommandé de placer un linteau horizontal (répartition uniforme
des charges) et de remplir la partie inclinée avec des pièces de
bois non porteuses.
VI.4 Arcs
a) On trouve plusieurs formes d'arcs dans les constructions
traditionnelles. Elles sont soit auto-portantes, soit addition-
nées d'un linteau en bois.
b) Il sera recommandé de réaliser les arcs selon les règles
de l'art et d'employer pour cela des spécialistes en la matière.
Les briques seront d'une épaisseur maximum de 6 cm, creusées en
58
diagonale sur leurs deux faces pendant le séchage (pour une
meilleure adhérence du mortier). L'appareillage des briques sera
réalisé avec le plus grand soin (peu de mortier et calées par des
cailloux si nécessaire).
VI.5 Jambages et tableaux
a) Ils sont en général réalisés en plâtre ou chaux légère-
ment en relief par rapport au mur extérieur. Ils servent à
assurer la solidité des parties verticales du mur en pisé et
protège en partie des infiltrations d'eau de pluie. On trouve
dans certaines régions/ un élément de protection supplémentaire,
c'est une avancée en tuiles vernissées au-dessus de l'ouverture.
b) Il sera recommandé d'ajouter à ces principes, des
éléments de protection pour éviter l'infiltration d'eau dans la
maçonnerie soit:
- Larmier en partie haute et basse et regingot pentu en
partie basse, et
- étanchéité sous appui.
VI.6 Menuiseries
a) Elles sont placées en général au nu extérieur du mur et
comportent une partie ouvrante (anciennement un volet en bois
sculpté) et une partie fixe (moucharabieh en bois ou en fer
forgé). Le besoin de confort a amené à notre époque une
composante supplémentaire, c'est la partie ouvrante en vitrage.
Les linteaux apparents font parfois partie du décors lorsqu'ils
sont légèrement sculptés.
b) pour la restauration, on veillera à réaliser ces
menuiseries selon les règles de l'art en retrouvant les détails
des menuiseries traditionnelles et en employant des spécialistes
en la matière. Ce qui n'empêchera pas d'intégrer des vitrages
ouvrants et des dimensions d'ouvertures plus importantes si
nécessaire.
VIII. ENDUITS
VIII.1 Enduits extérieurs
a) L'enduit extérieur a toujours été un des critères
essentiels de durabilité d'une construction en terre. Il le
devient d'autant plus aujourd'hui que les traditions d'entretien
de ces enduits par les habitants eux-même sont en train de se
perdre. On a donc tendance à rechercher toutes sortes d'amélio-
rations ou de stabilisations qui permettraient à ces enduits, à
l'origine en terre, de devenir plus résistants à l'érosion. Des
murs tests ont été construits en France (L'Isle d'Abeau) et aux
Etats-Unis (Las Cruces, NM) et les résultats sont régulièrement
transmis aux réunions d'experts (voir compte rendu de la sixième
Conférence internationale à Las Cruces NM - octobre 1990).
65
Le principal problème posé par l'utilisation d'enduits plus
résistants est leur adhésion aux murs: en effet, si le coeffi-
cient de dilatation de l'enduit n'est pas le même que celui du
mur en terre, il y a désolidarisation et décollement de l'enduit
à plus ou moins long terme. C'est le cas de l'enduit de ciment
par exemple.
La seule possibilité d'utilisation de ces enduits est en
association avec un grillage, lui-même solidement fixé au mur en
terre (technique du Nouveau Mexique). D'autre part, on découvre
que la qualité d'un enduit en terre dépend de nombreux critères:
- la composition de terre employée et sa préparation;
- le choix de l'eau de mélange;
- la proportion de fibre;
- la préparation du support;
- la technique d'application.
Si chacun de ces critères est pris en compte avec attention,
on obtient un enduit durable et résistant, ne nécessitant que peu
d'entretien (voir le projet de Hassan Fathy à Gouraa).
b) Enduits en terre: Il sera recommandé de débarrasser la
terre de tous ses éléments de plus de 2 mm de diamètre. On
emploiera de préférence des terres argileuses et sableuses (une
part d'argile pour deux à trois parts de sable). Des essais
préalables permettront de juger si les fissurations ne sont pas
trop importantes (terre trop argileuse). L'emploi de l'eau de
pluie pour le mélange est plus favorable. Eviter absolument
l'eau salée.
Les fibres jouent le rôle d'armature. Elles participent
aussi à alléger l'enduit. Les dosages courants sont de l'ordre
de 20 à 30 kg de fibres par m3 de terre. Les fibres (paille de
blé en général) sont coupées en brins assez courts et mélangées
à la terre mouillée.
Le support doit être préparé pour favoriser l'adhésion de
l'enduit (s'il est trop lisse, le traiter pour le rendre plus
rugueux).
La technique d'application la plus performante est en deux
à trois couches successives de 1 à 2 cm d'épaisseur.
Chaque couche doit être appliquée et compressée à la truelle
pour obtenir un compactage optimum. Chaque couche est appliquée
lorsque la précédente est totalement sèche en veillant à bien
boucher toutes les fissures. Leur constitution est la suivante:
- 1 gobetis en terre argileuse très adhesive;
66
- 1 crépis épais de 1,5 cm en terre argileuse et gros sable
+ fibres;
- 1 couche de finition en terre argileuse + sable.
Additifs: certains additifs naturels ont donné toute
satisfaction; on conseillera le jus de cactus utilisé aujourd'hui
au Pérou et dont la matière première existe en grande quantité
au Maroc.
60 kg de cactus doivent macérer plusieurs jours dans 40
litres d'eau. Le liquide gluant, est alors mélangé à la terre
de la première couche d'enduit jusqu'à obtenir un pâte. Cet
additif permet à l'enduit de mieux résister à la tension due à
la rétraction au séchage et donc de moins fissurer. La dernière
couche plus fine est constituée de terre seulement et peut être
polie lorsqu'elle est presque sèche à l'aide de petites pierres
rondes.
Stabilisation: la stabilisation à la chaux est envisagea-
ble. Elle nécessite, pour être efficace, un dosage supérieur à
10% et une terre assez argileuse. Il faut savoir que le
coefficient de dilatation est alors modifié et qu'il est
préférable d'utiliser un enduit stabilisé sur un support
stabilisé (briques stabilisées par exemple) si l'on ne veut pas
risquer un décollement de l'enduit à plus ou moins long terme.
On peut recommander son utilisation sur les parties décorées
de la construction (en général en partie haute) car les nombreux
creux laissés par les motifs en briques sont autant de points
d'ancrage qui permettent à l'enduit d'adhérer à son support
(certaines régions du Sud Marocain l'utilisent depuis plusieurs
siècles). Il sera recommandé d'utiliser uniquement de la chaux
aérienne hydratée.
Enduits sans terre: il sera recommandé de n'utiliser les
enduits à base de ciment qu'en cas d'extrême nécessité. En
effet, on ne compte plus les conséquences néfastes de l'usage du
ciment sur une construction en terre (voir compte rendu de la
sixième Conférence internationale à Las Cruces NM octobre 1990 -
p. 145-147). Si l'on doit être utilisé, prévoir un accrochage
optimum de l'enduit à son support à l'aide d'un grillage
solidement fixé au mur. Veiller en particulier à bien exécuter
les angles de mur, la jonction avec les menuiseries et avec tout
autre revêtement.
Il sera recommandé de n'utiliser les enduits à base de
résine (du type Miss) que sur un support stabilisé (chaux ou
plâtre) et seulement en couche de finition.
Les enduits au plâtre sur murs en terre sont assez compati-
bles avec le support mais davantage en intérieur qu'en extérieur.
En extérieur, le plâtre peut être ajouté de chaux aérienne qui
durcit l'enduit et améliore sa résistance à l'eau. L'enduit sera
réalisé en deux couches avec une partie de plâtre ajoutée de 0,10
à 1,15 partie de chaux aérienne et 0,75 à une partie de sable
67
pour la première couche avec la même composition de liant sans
sable pour la deuxième couche. Une imperméabilisation de surface
est souhaitable.
Les enduits à la chaux aérienne ont souvent été employés
dans l'habitat traditionnel. On a vu au chapitre VII.1 l'enduit
au Tadellakt composé de chaux additionnée de jaune d'oeuf ou de
savon noir. On peut aussi doser des enduits multicouches à base
de chaux aérienne et de sable comme suit:
- 1ère couche: 1 dose de chaux pour 1 à 2 de sable;
- 2ème couche: 1 dose de chaux pour 2,5 à 3 de sable;
- 3ème couche: 1 dose de chaux pour 3,5 à 4 de sable.
Si le sable est choisi pour sa couleur, cet enduit peut
devenir un enduit intérieur de grande qualité esthétique.
Enfin, les chaux hydrauliques artificielles se rapprochant
davantage des ciments, leur emploi doit être évité.
VIII.2 Enduits et revêtements intérieurs
a) On retrouve, en intérieur, des enduits en terre, en
plâtre ou à la chaux (Tadellakt). On trouve parfois, dans la
pièce la plus noble, des carreaux de céramique sur 1 m de hauteur
à partir de la base du mur. Le plâtre est un élément de confort
et de propreté à l'intérieur de la maison; il est aussi utilisé
en faux-plafond et parfois artistiquement décoré (voir Titouan
Lamazou - Sous les toits de Terre - Ed. Publi Action).
b) Il sera recommandé, comme décrit au chapitre VIII.1 de
veiller à la bonne exécution de chaque phase de mise en oeuvre
des enduits. Il sera recommandé de remplacer l'enduit en terre
à l'intérieur des maisons par un enduit à base de chaux aérienne
et de sable pour des raisons d'hygiène et d'entretien.
Le sable sera choisi pour sa couleur, et pourra varier selon
les pièces (dosage décrit au chapitre VIII.l). Les enduits au
plâtre seront exécutés en deux couches, la finition devra se
faire dans les règles de l'art par un spécialiste en la matière.
Pour les faux-plafonds, on veillera à assurer une bonne
ventilation entre le plancher et le faux-plafond à l'aide de
trous grillagés creusés dans l'épaisseur du mur d'un diamètre de
15 à 20 cm tous les 4 à 5 m, pour éviter que le tassement de
l'air emprisonné entre les deux et dû aux vibrations ne provoque
les flamblement du faux-plafond. Le plâtre est appliqué à la
truelle sur les roseaux suspendus aux poutres principales.
Quel que soit l'enduit intérieur, le réseau électrique et
de téléphone devra impérativement être encastré dans l'épaisseur
du mur avant l'application de la première couche d'enduit. La
plomberie, devra rester apparente pour des raisons de sécurité.
68
REFERENCES
A N N E X E IV
SOMMAIRE
NM/- U M
.. _i__j—
-cf-
76
——
^
77
N° 15
ose ort
78
oie oír
79
ruelle haute
***hl**
ruelle basse
de l'eau
- ANNEXE V -
PLAN DE TRAVAIL
OUARZAZATE LE 8 novembrel991
- Aménagement d'un bureau sur le site avec table à dessin (dans l'école coranique)
- Résolution des problèmes logistiques liés au déplacement de l'équipe :
. calendrier d'utilisation du véhicule (Land rover)
. repas pris en charge sur place
- Suivi du chantier selon les m ê m e s principes que précédemment soit :
. tenue d'un calendrier d'exécution
. tenue d'un journal de chantier + photos
- Mise à jour au C P S pour toute modification
- Plans d'aménagement au l/50e + détails d'exécution.
- réunion de chantier 1 fois par semaine (jour à définir) en présence de tous les
architectes. Début de chantier prévu le 11 novembre 1991.
85
- Continuer les relevés selon les principes définis dans le rapport de M m e Moyal
(Mai 1991) à l'échelle l/50e.
- Se servir du relevé topographique exécuté par les coopérants japonais et de la
photo restitution pour les contours des maisons.
- Finir l'enquête sur les artisans dans les régions environnantes pour la
constitution de l'équipe de chantier.
- Résoudre les problèmes logistiques : soit le déplacement et hébergement de la
personne chargée de l'enquête.
- Prévoir un questionnaire pour interview et équipement photographique.
- Réception du matériel de chantier commandé (prévu début décembre).
M r Ait El Caïd pour l'enquête du 21/11/91 au 29/11/91
Accompagnateurs à définir
86
. M r Zagrouj
.Mme Moyal
.Mr Neggay
. M r Zagrouj
.Mme Moyal
.Mr Massaki
- XI - RECHERCHE DE DOCUMENTATION
Projet d'aménagement d'Ait Ben Haddou à présenter aux différents ministères, (date à
confirmer).