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PNUD/MOR/90/003
Rapport technique N ° 2
MAROC
Appui au Centre de conservation
et de réhabilitation des Kasbahs
du Sud (CERKAS) - Phase II

Aménagement de la Kasbah de Taourirt et


sauvegarde du Ksar de Ait Ben Haddou

par Corinne Moyal-Nansot

N ° de série: F M R / C L T / C H / 9 2 / 2 1 2 ( P N U D )

Organisation des Nations Unies Programme


pour l'éducation, la science des Nations Unies
et la culture pour le développement

Paris, 1 9 9 2
M A R O C

Aménagement de la Kasbah de Taourirt


et sauvegarde du Ksar de Ait Ben Haddou

par
Corinne Moyal-Nansot

Rapport établi à l'intention


du Gouvernement du Royaume
du Maroc par l'Organisation
des Nations Unies pour l'éducation,
la science et la culture (UNESCO)
agissant en qualité d'agent chargé
de l'exécution du projet pour le
compte du Programme des Nations
Unies pour le développement (PNUD)

Organisation des Nations Unies Programme


pour l'éducation, la science des Nations Unies
et la culture pour le développement
PNUD/MOR/90/003
Rapport technique N°2
FMR/CLT/CH/92/212( PNUD)
le 22 avril 1992

© Paris 1992
Printed in France
TABLE DES MATIERES

Page
Résumé ii
I. INTRODUCTION 1
Objectifs 1
Déroulement de la mission 2
II. KASBAH DE TAOURIRT - ETAT DES LIEUX 3
11.1 Analyse du processus de restauration ...... 4
11.2 Bilan et recommandations 7
III. TRAVAUX DE COORDINATION POUR L'ENSEMBLE DU
PROJET - RESULTATS OBTENUS ET RECOMMANDATIONS .. 8
III. 1 Promotion 8
III. 2 Formation Il
III. 3 Equipement et matériel 12
III. 4 Documentation 13
III. 5 Besoins en personnel 14
111.6 Constitution d'une équipe de chantier .... 15
111.7 Analyse du chantier d'extension de Taourirt 15
111.8 Avancement du projet de sauvegarde du Ksar
de Aït Ben Haddou 16
IV. CONCLUSIONS 18
V. ACTIVITES POUVANT ETRE MISES EN OEUVRE PAR LA
CONSULTANTE (ET EVALUATION DU TEMPS) 20

ANNEXES
I. Kasbah de Taourirt - Etats des lieux 22
(Plans N° 1 - 3 )
II. Projet d'aménagement de la Kasbah de Taourirt . . 30
(Plans N° 4 - 7)

III. Charte de la construction en terre pour la région


de Ouarzazate 44

IV. Projet de Sauvegarde du Ksar de Ait Ben Haddou 69


(Plans N° 8 - 17)
V. Plan de travail 83
RESUME

Faisant suite à la précédente mission de la consultante aux


mois de février, mars, avril 1991, qui avait permis de mettre en
lumière les actions à mener pour la réalisation des objectifs du
projet (voir rapport FMR/CLT/CH/91/217(PNUD)), la présente
mission a permis, dans un premier temps, de mener à bien les plus
urgentes de ces actions, soit:
- L'analyse de la première phase de restauration de la Kasbah
de Taourirt afin d'utiliser au mieux les succès et erreurs
de cette phase expérimentale pour les opérations futures du
Centre.
- La conception de l'aménagement intérieur des locaux du
Centre pour les rendre à la fois fonctionnels et représen-
tatifs d'un monument historique restauré à des fins profes-
sionnelles.
- La conception d'une charte de la construction en terre pour
la région de Ouarzazate afin de définir des normes et
principes utilisables par tous les architectes devant
intervenir dans le projet.
- La participation au plan-cadre du projet de Aït Ben Haddou
par l'étude du pavage des ruelles et la conception d'un
pont piétonnier.
- La coordination des différentes actions essentielles à la
bonne marche du projet, soit:
. la promotion du Centre;
. la formation du personnel;
. la défiition des besoins en équipement et matériel et
de leur entretien;
. la collecte de documentation;
. la définition des besoins en personnel et la constitu-
tion d'une équipe de chantier;
. l'analyse du chantier d'extension de la Kasbah de
Taourirt;
. l'avancement du projet de sauvegarde du Ksar de Aït
Ben Haddou.
Dans un second temps, cette mission a permis de mettre en
lumière les actions à mener durant l'année 1992 pour la réalisa-
tion des objectifs spécifiques du projet:
- Aménagement des locaux du Centre:
. conception des plans de détails;
. exécution des travaux par des artisans qualifiés;
. commande du mobilier.
- Extension des locaux de la Kasbah de Taourirt:
. continuation du chantier dans les règles de l'art après
avoir réparé les erreurs déjà commises;
. constitution d'une équipe de chantier hautement qualifiée
(Maallemine) habilitée à gérer le sous contrat.
- Restauration et réhabilitation du Ksar de Aït Ben Haddou:
. finalisation des relevés de toutes les habitations (relevés
architecturaux et photogrammétriques);
. mise en oeuvre d'infrastructures provisoires et exécution
des travaux de pavage des ruelles;
. exécution du pont piétonnier (financement du Ministère de
l'Equipement ou de la Province de Ouarzazate);
. continuation, dans les règles de l'art, du chantier de
restauration de la mosquée;
. constitution du dossier de demande de financement auprès du
Getty Institute (avant avril 1992);
. établissement du diagnostic de chaque construction définis-
sant la nature des travaux à accomplir et conception des
projets de réhabilitation;
. finalisation du plan-cadre grâce à la constitution d'un
dossier réunissant les études d'experts (architectes,
juriste, géographe aménagiste).
- Le schéma directeur de réhabilitation des Kasbahs du Sud:
. constitution de l'équipe chargée de mener à bien cette
tâche;
. transfert au Centre de l'inventaire des Kasbahs du Sud du
Ministère des Affaires culturelles.
- la régionalisation du projet:
. organisation du cycle de formation prévu pour mars-avril
1992;
. participatin à la septième conférence internationale sur la
restauration des architectures en terre devant avoir lieu
en 1993 à Silves - Portugal;
•organisation d'une réunion d'experts dans les locaux du
Centre ;
. suivi de la promotion du Centre auprès de tous les organis-
mes nationaux et internationaux susceptibles de coopérer.

***************

Immédiatement, à l'issue de cette mission, la consultante


a rédigé un rapport préliminaire à la demande du coordinateur du
projet afin d'en accélérer le processus d'évolution.
Un bilan de la situation a pu être fait sur place par les
différents partenaires du projet et de nombreuses décisions ont
été prises favorisant l'autonomie du Centre et le recrutement du
personnel.
Cependant, la réalisation des objectifs du projet ne sera
rendue possible que par une grande rigueur dans l'exécution des
tâches et la coordination de tous les efforts.
MOR/90/003 - Appui au centre de conservation et de rehabilitation
des Kasbahs du Sud (CERKAS) - Phase II

RAPPORT TECHNIQUE

I. INTRODUCTION
OBJECTIFS
1. Six mois après une première mission (du 7 février au 12 avril
1991) qui visait à évaluer l'état d'avancement du projet depuis fin
89 et de définir les actions à mener pour la réalisation des
objectifs dvLprojet MOR/90/003, la présente mission, d'une durée de
trois mois, s'inscrit dans la réalisation d'objectifs spécifiques
pour l'avancement du projet conformément aux recommandations
formulées lors de la première mission. Voir le rapport:
"Sauvegarde du Ksar de Aït Ben Haddou par Corinne MOYAL. Paris
1991, N° de serie FMR/CLT/CH/91/217 (PNUD)."
2. La consultante est arrivée au Maroc le 7 octobre 1991, afin de
mener à bien les tâches suivantes définies en accord avec les
responsables nationaux du projet MOR/90/003 et du PNUD Rabat:
- dresser un inventaire systématique des éléments d'architec-
ture, de motifs et décors des bâtiments remarquables
constituant le site Aït Ben Haddou;
- élaborer et concevoir sur la base de cette documentation un
projet de restauration et de consolidation de ces édifices
dans l'esprit de la Charte de Venise, et des recommandations
adoptées pour l'inscription du site sur la liste du Patrimoine
Mondial;
- élaborer des spécifications et des charges pour les travaux de
réhabilitation de ces édifices en fonction du plan cadre en
cours d'élaboration;
- participer activement à l'élaboration du plan cadre des Aït
Ben Haddou;
- assister le Directeur du Centre, à sa demande, dans toute
démarche susceptible d'avancer les opérations prévues dans le
cadre du projet notamment pour l'aménagement des locaux du
centre, la collecte du matériel documentaire, les contacts
avec les organismes nationaux et internationaux susceptibles
de coopérer avec le centre et la planification des actions de
formation du personnel.
2
3. Lors des réunions tenues au service de l'inventaire du
Ministère des Affaires culturelles le 7 et 8 octobre 1991, ont été
définies des priorités concernant cette mission et il a été demandé
à la consultante de se pencher plus particulièrement sur les
objectifs suivants :
- l'aménagement des locaux du centre ;
- le pavage des ruelles de Aït Ben Haddou.
4. Compte tenu de ces priorités, il a été décidé par la
consultante, en accord avec tous les intervenants du projet (voir
plan de travail en annexe V), de procéder comme suit:
- un quart de la mission sera consacré au projet d'aménagement
du Centre;
- le deuxième quart à la conception d'une Charte de la construc-
tion en terre pour toute la région;
- le troisième quart à la participation au plan cadre de Aït Ben
Haddou;
- le quatrième quart étant consacré à la coordination du projet
dans son ensemble.
DEROULEMENT DE LA MISSION
5. Cette mission s'est déroulée comme suit :
- Trois jours (du 7 au 9 octobre 1991) à Rabat au cours desquels
plusieurs réunions ont eu lieu au Ministère des Affaires
culturelles, dans le bureau de Monsieur Dkhissi, Directeur
national du projet, et au PNUD, dans le bureau de Madame
Zniber, Chargée de Programme, afin de mettre au point les
grandes lignes de cette mission.
- Neuf semaines (du 12 au 26 octobre et du 4 novembre au
19 décembre ainsi que le 24 décembre 1991) à Ouarzazate, au
cours desquelles un travail quotidien avec les collaborateurs
du Centre ont permis de réaliser les objectifs de la présente
mission. De nombreuses réunions avec les cadres du Centre ont
permis d'élaborer dès la troisième semaine un plan de travail
détaillé pour l'ensemble des collaborateurs (voir annexe V ) .
Des réunions de synthèse ont eu lieu en présence de Monsieur
Jaeger et de Madame Zniber du PNUD le 16 et 17 décembre 1991
et en présence de M. Dkhissi et de M. Khattabi, du Ministère
des Affaires culturelles, le 24 décembre, qui ont permis de
définir des orientations pour l'avenir du projet. Quelques
expéditions dans les régions environnantes (El Kelaa de
Mgouna, Errachidia, Mrirt, Agdes, Tinghir, El Hart, Oulad
Slimane, Zagora) pendant les week-ends ont permis de faire un
premier constat concernant les techniques utilisées dans
3
chacune de ces régions pour faciliter l'inventaire des
spécialistes (maallemines) et leur recrutement éventuel dans
le cadre du projet.
Une semaine (du 28 octobre au 4 novembre) à Rabat au cours de
laquelle plusieurs réunions au Ministère des Affaires
culturelles et au PNUD, ont permis de faire le point sur les
difficultés rencontrées pour l'avancement du projet de
finaliser certaines actions telles que la modification de la
liste d'équipements demandée par l'UNESCO, la conception d'une
liste de matériel consomptible pour l'année 1991, l'organisa-
tion de la collecte de documentation nationale.
Une journée (le 29 octobre) à Casablanca au cours de laquelle
une réunion avec Monsieur Philippe Michel de la Société Maroc
Prospective, en présence de Monsieur Farouki, Directeur du
Centre, a permis de définir les grandes lignes d'une brochure
promotionnelle pour le Centre devant faire l'objet d'une étude
par cette société.
Une journée (le 20 décembre) à Rabat au PNUD et au Ministère
afin de préparer la réunion du 24 décembre qui devait se
dérouler à Ouarzazate en présence de Monsieur Arsalam,
Secrétaire Général du Ministère des Affaires Culturelles à
Rabat, et de son Excellence le Gouverneur de la province de
Ouarzazate.
Dix jours (du 28 décembre au 6 janvier) à Rabat pour la
rédaction d'un rapport préliminaire remis au PNUD et aux
responsables nationaux du projet.

II. KASBAH DE TAOURIRT - ETAT DES LIEUX


6. Comme nous l'avons fait remarquer lors de la précédente
mission, l'analyse de la première phase de restauration de la
Kasbah de Taourirt est une étape indispensable à l'avancement du
projet qui doit permettre d'utiliser au mieux les succès et les
erreurs de cette phase expérimentale pour les opérations futures du
Centre.
7. La reconstitution des "faits" n'est pas chose facile, car il
n'existe aucun plan, croquis ou détail technique décrivant les
travaux exécutés lors de cette première phase, comme cela a été
déjà signalé dans le rapport précédent, paragraphe II. l.l. il,
page 5. (réf. sauvegarde du Ksar de Ait Ben Haddou, par Corinne
MOYAL, N° de serie FMR/CLT/CH/91/217 (PNUD))

8. Grâce à un séjour prolongé à l'intérieur de la Kasbah, à


l'étude du cahier des charges et des rapports de consultant
concernant la restauration de la Kasbah de Taourirt phase I, grâce
4
enfin aux informations recueillies auprès des adjoints techniques
ayant suivi les travaux, la consultante a pu aboutir aux constats
suivants :
II.1 ANALYSE DU PROCESSUS DE RESTAURATION
9. L'étude du CPS (cahier de prescriptions spéciales) concernant
le restauration du pavillon sud et de la Kasbah de Taourirt (siège
du Centre) signé par les différents partis le 3 novembre 1987 et
une étude comparative sur le terrain, permettent d'avancer que les
spécifications sont souvent vagues et mal définies, ce qui entraîne
bon nombre de malfaçons :
- Exemple:
. "Chapitre II.2 Exécution des conduites d'eau : ces travaux
concernant les canalisations des eaux potables, pluviales et
usées. Elles doivent être exécutées conformément aux règles de
l'art en vigueur."
10. Cette définition est totalement insuffisante quand on
considère que pour la construction en terre, la question des
canalisations d'eau et évacuation des eaux pluviales, doit être
traitée avec beaucoup plus de soin que pour une construction
classique. Un constat sur le terrain permet d'affirmer que la
mauvaise exécution de ces travaux est la cause principale des
graves dégâts survenus à la construction depuis la fin des travaux.
11. La plupart des recommandations contenues dans le CPS et
spécifiques à la construction en terre, n'ont pas été exécutées par
l'entreprise.
- Exemples:
. Chapitre II.3-Reconstruction des murs effondrés : .les angles
de murs doivent être consolidés par des chaînages en bois
scellés dans les murs tous les 3 blocs (trois banchées) sur
une longueur de 1,50 m de part et d'autre du coin."
. Chapitre II.4- ..."l'enceinte extérieure sud doit être
soutenue par des contreforts en pyramide pour renforcer sa
stabilité" "les fissures de la structure doivent être
consolidées par des chaînages scellés au niveau de chaque
toiture et exécutés en sous-oeuvre".
. Chapitre II.5_ ... "les allèges de fenêtre doivent avoir une
hauteur minimale de 1 m"
. Chapitre II.7 _ " .... la plomberie sanitaire doit être
apparente"
5
. Chapitre II.10."Tous les soubassements des murs jusqu'à 30 cm
devront être exécutés en "tadellakt" (sorte de dess bien
poli) "
Il est regrettable qu'aucune de ces failles (recommandations
non exécutées) n'ait pas été constatée par l'architecte lors
de la remise du chantier par l'entreprise.
12. De nombreuses recommandations sont erronées.
- Exemples:
. Chapitre II.10_"Les patios seront revêtus en carreaux de
"bejmât mzahri" sur un fond de "dess"".
Il s'agit là d'une erreur de choix qui devient grave du fait
qu'il s'agit d'un monument historique. Les carreaux de "bejmât
mzahri", sorte de tomette hexagonale, n'ont aucune source
historique dans le Sud du Maroc, et s'avèrent donc totalement
inappropriés dans un lieu où l'on sait que les éléments de
décors étaient très rares, et tous issus de traditions
locales.
. Chapitre II.9_"Pour les façades découvertes, il sera prévu un
enduit de terre à la chaux vive : sur le support bien préparé,
il sera appliqué un mortier assez fluide d'une épaisseur de
0,5 à 1 cm composé de 3 brouettes de terre pour 2 brouettes de
sable et 1 brouette de chaux vive. La deuxième couche (de 2 à
3 cm) sera composée de 1/3 de terre et 1/3 de sable fin
mélangé à la teinte convenable..."
Un des principes clefs de l'exécution d'un enduit est
l'utilisation d'un mélange contenant une quantité croissante
de stabilisant (dans ce cas, la chaux) au fur et à mesure des
différentes couches. La dernière couche telle qu'elle a été
exécutée ne contenant pas de chaux ne pouvait absolument pas
adhérer à la couche précédente, composée d'une part importante
de chaux (si l'on intensifie le phénomène, c'est comme mettre
un enduit de terre sur un mur en ciment).
De gros dégâts dûs à cette erreur ont pu être observés pendant
les quelques mois qui ont suivi la fin des travaux (la couche
superficielle a complètement "fondu n dès les premières
pluies), ce qui a entraîné l'utilisation d'un enduit
industriel "Mis" pour couvrir l'ensemble. (voir rapport
précédent para 13, avant dernier para.)
6
13. Enfin, certaines spécifications sont pratiquement
inexistantes.
- Exemple:
. Chapitre II.5-..."les menuiseries doivent être exécutées en
bois de sapin rouge et fixées aux linteaux et aux appuis".
Aucune recommandation n'est donnée concernant l'exécution de
ces menuiseries (portes et fenêtres). On sait pourtant que
dans un monument historique, la présence de menuiseries
anciennes, ou leur reproduction fidèle (les exemples ne
manquent pas) est une nécessité.
14. L'étude du rapport de Monsieur Stevens (projet MOR/87/016, No.
de série FMR/CC/CH/88/249 - PNUD) novembre 1988, et une étude
comparative sur le terrain permettent d'avancer que bon nombre de
ces recommandations destinées à combler les manques du CPS ou
rectifier les erreurs, n'ont pas été exécutées.
- Exemples:
. Annexe 1.3.Sols : ...."on aura recours aux petites briques
cuites (dispositions en chevron) pour revêtir la petite cour
aux tuiles vertes ainsi que la cour du fond (voir le porche de
l'hôtel Karam). La mise en oeuvre tiendra compte des diverses
pentes à maintenir pour l'évacuation correcte des eaux".
Ces cours ont été revêtues de carrelages hexagonaux ultra-
modernes et l'évacuation des eaux est totalement défaillante.
. Annexe I.7_Menuiseries ".... les fenêtres seront réalisées sur
la base de modèles existants dans la partie de la Kasbah
actuellement visitable".
Les fenêtres réalisées ne respectent pas la finition des
modèles traditionnels.
. Annexe 1.8.Mobilier "... 20 luminaires sur pied avec intensité
variable..."
Aucun luminaire sur pied n'a été livré et l'éclairage reste
totalement insuffisant.
. Annexe II.18.Pièce n°26 : "Conserver le motif se trouvant dans
le bas de l'encadrement de la porte. Le sol est actuellement
composé d'une couche de tadellakt (*) ocre, les plinthes sont

(*) Tadellakt - voir description en annexe III, chap. VII,


paragraphe 1.
7
en ciment teinté bordeaux clair..." ou Pièce n°28 : "...
revêtement de sols en "dess" teinté ocre....11
Tous les sols intérieurs ont été exécutés en ciment teinté
bordeaux sans distinction. Outre le fait que cette couleur,
utilisée en telle quantité, devient lassante et assombrit les
pièces, l'authenticité historique n'a pas été respectée (la
couleur ocre n'apparaît plus nulle part, le motif cité a
totalement disparu).
15. Les quelques informations contenues dans le rapport de
M. Stevens concernant l'état existant du bâtiment, sont les seules
qui aient jamais été données sur ce projet, et la plupart n'ont pas
été respectées. Comment, considérant cela, peut-on espérer parler
de respect de l'histoire ?.
16. Aucun des travaux exécutés depuis (jusqu'à très récemment en
juillet-août 1991) n'a apporté d'amélioration dans le respect du
caractère historique de ce bâtiment. Les plafonds tatawis (*) ne
sont qu'un pâle reflet des plafonds authentiques, les couleurs
traditionnelles ne sont absolument pas respectées, les menuiseries
restent terriblement anachroniques.
II.2 BILAN ET RECOMMANDATIONS
17. Tous les intervenants du projet sont d'accord pour dire que la
Kasbah de Taourirt se doit d'être exemplaire autant dans la qualité
de sa reconstruction que dans l'adaptation à sa nouvelle fonction.
Le bilan, presque trois ans après la fin des travaux, est plutôt
décourageant.
18. D'une part, d'un point de vue purement constructif, de
nombreuses faiblesses apparaissent, dues principalement à :
- une mauvaise exécution par l'entreprise des recommandations;
- un manque de précision dans la formulation des spécifications
techniques;
- un suivi de chantier presque inexistant (l'architecte était à
Marrakech).

(*) Tatawis - voir description en annexe II, caph. VII, paragrahe


2 (voligeage).
8
19. D'autre part, d'un point de vue historique, un manque de
fidélité par rapport aux traditions, en particulier pour les
finitions, est à constater :
- aucun état des lieux avant restauration n'a été fait (cette
erreur se perpétue sur le nouveau chantier d'extension);
- de nombreux éléments de finition traditionnels ont été
sacrifiés au profit de matériaux modernes, moins beaux, et
plus coûteux (en particulier les sols et les menuiseries).
20. Enfin, d'un point de vue fonctionnel, la Kasbah de Taourirt
présente de nombreuses faiblesses, en particulier :
- l'organisation des locaux n'est pas adaptée à un travail de
groupe pourtant nécessaire dans le cas d'un centre d'études et
de recherches;
- le mobilier est insuffisant, l'éclairage est presque
inexistant;
- les finitions : peintures, revêtements de sols, plinthes,
plomberies sont exécutés si grossièrement que "nos"
"concurrents" habitant des locaux en béton, n'ont rien à nous
envier !
21. Finalement, bon nombre de paris qu'impliquait la réalisation
de ce projet n'ont pu être tenus. Il est d'autant plus important
de rectifier ces erreurs, qu'elles risquent de donner au public une
idée erronée de ce projet et de véhiculer une opinion déjà bien
répandue, qui juge l'architecture en terre impropre à des fonctions
modernes.
22. C'est pourquoi la consultante s'est attachée en priorité,
durant cette mission à résoudre l'un après l'autre, les problèmes
précédemment cités. On trouvera une étude de l'aménagement
intérieur de la Kasbah de Taourirt en Annexe II, puis une étude
technique, sorte de charte de la construction en terre pour la
région en Annexe III, une analyse du chantier en cours (extension)
au chapitre II.2.1.5, et le détail pièce par pièce de l'état des
lieux en annexe I.

III. TRAVAUX DE COORDINATION POUR L'ENSEMBLE DU PROJET: RESULTATS


OBTENUS ET RECOMMANDATIONS
III.1 PROMOTION
23. Dès les premiers jours de cette mission, lors de la réunion de
suivi tenue dans les bureaux de M. Dkhissi, Coordinateur national
du projet, au Ministère des Affaires Culturelles, il a été décidé
de réaliser une brochure promotionnelle pour le Centre répondant
9
aux critères définis par la consultante lors de sa précédente
mission (rapport FMR/CLT/CH/91/217 {PNUD}) paragraphe 33 : Une
plaquette en couleur, décrivant la vocation du Centre et ses
actions futures du type de celle éditée par l'ERAC-TENSIFT.
24. Cette plaquette se devait de transmettre l'esprit du projet,
c'est-à-dire non pas un retour au passé pour le Sud du Maroc, mais
un usage évolutif de son patrimoine comme tremplin au développement
socio-économique de la région. Il a été décidé de faire appel à une
société de publicité pour la réalisation de cette brochure.
25. De nombreuses réunions ont suivi, qui ont permis d'en tracer
les grandes lignes en présence de M. Philippe Michel, Directeur
Commercial de la société "Maroc Perspective", des cadres du Centre
et de la consultante.
26. Une quantité importante de documents ont été sélectionnés par
la consultante et par chaque participant, et remis à M. Philippe
Michel pour la conception définitive de la brochure. Une première
proposition a été remise à M. Farouki, Directeur du Centre le 26
novembre 1991 à Casablanca. Une deuxième proposition est en cours
d'élaboration.
27. La consultante a accueilli de nombreux visiteurs, durant son
séjour à Ouarzazate, et n'a pas ménagé ses forces pour donner du
projet l'idée la plus juste mais aussi la plus enthousiaste.
Efficacement secondée dans cette tâche par la chaleureuse
animatrice-secrétaire-documentaliste du Centre, Souad, ainsi que
par les cadres du Centre, la consultante a reçu notamment :
- M. Nadir Boumaza, Géographe secrétaire de l'association "Les
2 Rives" et a participé à la rédaction d'un courrier à M.
Claude Beurret, Directeur de cette association, en vue
d'établir les bases d'une coopération future.
- M. Polizzi, Maître artisan à Agadir, chargé par Son Excellence
le Gouverneur de la province de Ouarzazate de plusieurs
projets de restauration de Kasbahs.
- Mme Khadija Tahiri, propriétaire d'une parcelle dans l'ancien
village de Alt Ben Haddou et désireuse d'y créer une coopéra-
tive de tapis : première initiative privée concrète pour la
mise en valeur du village.
- Le Dr. Hans-Joachim Büchner, géographe allemand et auteur de
nombreuses recherches sur le Sud marocain.
- Plusieurs étudiants étrangers (notamment américains) et
nationaux préparant une thèse dans le Sud marocain.
- Enfin, de très nombreux visiteurs de passage dans la région,
amoureux des Kasbahs ou tout simplement intéressés.
10
28. La consultante a été sollicitée par le Directeur du Club
Mediterrannée de Ouarzazate pour donner plusieurs conférences
concernant le projet et l'architecture du Sud en général. Ces
débats-conférences ont eu un tel succès auprès du public, que nous
en avons organisé, par la suite, pratiquement une par semaine.
Plusieurs centaines de touristes "culturels" vont pouvoir ainsi
véhiculer l'information, les rêves et les espoirs de ce projet et,
qui sait, apporter peut être, leur contribution à sa réussite.
29. La consultante a par ailleurs pris contact, pendant son séjour
avec plusieurs personnalités et organismes nationaux et
internationaux, susceptibles d'aider au succès de ce projet, et
espère que le Centre pourra en récolter les fruits dans un proche
avenir.
30. M. Paul Mac Henry (expert international de construction en
terre crue, professeur à l'université du Nouveau Mexique (Etats-
Unis) et auteur de plusieurs ouvrages sur la construction en
terre), que la consultante avait sollicité, a répondu avec
enthousiasme à une proposition de consultation pour le projet. Il
s'agit notamment de participer à un cycle de formation au mois de
mars-avril 1992 et de faire l'expertise des principaux bâtiments du
Ksar de Ait Ben Haddou, cela pendant une durée d'un mois.
31. Il propose par ailleurs un stage de formation sur le terrain
pour architectes et constructeurs au mois de juin 1992 à
Albuquerque, Nouveau Mexique, auquel pourraient participer adjoints
techniques et architectes du Centre. Le projet PNUD prévoit à la
ligne 30 une composante formation. Aucune candidature n'a pas
encore été soumise à 1'UNESCO par les responsables du projet.
32. Un dossier du Getty Institute vient d'être remis (le
26.12.1991) à la consultante par M. Farouki, Directeur du Centre,
pour étude, de la part de M. Touri, Directeur du Patrimoine. Il
s'agit d'une demande de financement pour le projet de Aït Ben
Haddou, qui a déjà obtenu, de la part du Getty Institute, un avis
très favorable.
33. Il s'agit maintenant de répondre point par point aux
nombreuses questions du formulaire et de fournir tous les documents
graphiques et photographiques demandés avant le 10 avril 1992. La
consultante se propose de prendre en charge cette tâche dès le
début de sa prochaine mission.
34. Un séminaire international est prévu au programme du Centre
durant l'année 1992. Il serait important d'éviter la précipitation
pour un événement d'envergure internationale qui peut soit, s'il
est parfaitement orchestré, donner au centre une impulsion
extraordinaire, soit s'il est médiocre, faire perdre au projet son
principal atout et espoir de développement. Pour exemple, le lieu
et la date de la dernière rencontre internationale sur la
11
restauration des architectures en terre (à Las Cruces, Nouveau
Mexique, USA, octobre 1990) étaient fixés quatre ans en avance.
35. Il serait donc important, dès le mois de prochain, de mettre
en place un comité d'organisation, conscient des contraintes et
exigences d'un événement international.
36. La septième conference internationale pour l'étude et la
conservation de l'architecture de terre aura lieu à Silves
(Portugal) du 24 au 29 octobre 1993. Il sera important d'y exposer
un dossier complet concernant le projet (Date limite d'inscription
le 30 juin 1992).
III.2 FORMATION
37. Après deux semaines à Ouarzazate, la consultante a décidé,
avec l'accord de M. Farouki, Directeur du Centre, d'organiser, en
cours du soir, la formation de l'ensemble des collaborateurs du
Centre en informatique et en anglais. Cette initiative a eu un
grand succès auprès de tout le personnel, avide d'activités extra-
professionnelles, et a pu être concrétisée grâce au concours de M.
Farouki, Directeur du Centre, et de Mme Zniber, Chargée de
Programmes au PNUD.
38. L'informatique permet déjà à tous (après deux mois de
formation), si ce n'est de rédiger textes et tableaux, du moins de
savoir quels sont les domaines dans lesquels l'ordinateur peut leur
faciliter la tâche.
39. L'anglais, après une période plus longue, permettra à chacun
d'utiliser les documents en anglais (nombreux en ce qui concerne la
restauration de la construction en terre à travers le monde), de
recevoir des personnalités étrangères anglophones ou de répondre au
téléphone aux requêtes faites en anglais.
40. La participation du Centre à des colloques sur les matériaux
locaux (notamment à Marseille au mois d'octobre et à Biscra du 3 au
5 décembre 1991) n'a pas pu être concrétisée malgré les proposi-
tions de M. Farouki, Directeur du Centre auprès de M. Dkhissi,
Coordonnateur national du projet.
41. Tel que cela a été remarqué par la consultante lors de sa
précédente mission (rapport FMR/CLT/CH/91/217-{PNUD} paragraphe
26), il semble encore difficile de prévoir la participation à des
stages, colloques ou conférences tant que ne sont pas définis avec
précision les tâches et responsabilités de chacun, et que les
effectifs du Centre ne sont pas augmentés.
42. La proposition de la consultante de faire venir au Centre M.
Paul Mac Henry pour un cycle de formation au mois de mars-avril
1992 (voir chapitre précédent) a été reçue avec intérêt par M.
Farouki, Directeur du Centre et M. Dkhissi, Coordinateur du projet.
12
La consultante se propose d'assurer conjointement une partie des
cours, concernant les traditions de l'architecture en terre à
travers le monde et d'être l'interprète (en français) de M. Paul
Mac Henry, comme elle l'a déjà fait lors d'une mission précédente
auprès du groupe Craterre, à l'Ecole d'Architecture de Grenoble.
III.3 EQUIPEMENT ET MATERIEL
43. Dès le 24 octobre, la consultante s'est chargée d'élaborer
avec l'architecte du Centre Saïd Neggay, une liste de matériel
consomptible nécessaire au bon fonctionnement des bureaux. Cette
liste a fait l'objet de trois devis contradictoires auprès de
papeteries à Rabat. La commande est en cours.
44. Pendant le séjour de la consultante à Rabat du 28 octobre au
4 novembre, 1'UNESCO a informé le PNUD que la liste d'équipement
fournie par le Centre s'avérait, après un premier devis, dépasser
de loin le budget prévu à cet effet.
45. La consultante a été chargée par le coordinateur du projet et
le directeur du Centre de revoir cette liste afin de l'adapter aux
besoins et au budget. La liste finalisée et signée par M. Dkhissi,
coordinateur du projet, a été envoyée à 1'UNESCO le 4 novembre
1991, et la commande suit son cours.
46. L'entretien de ces équipements est à considérer avec une
grande attention. Une personne d'un bon niveau de qualification,
devra être recrutée par le Centre pour assurer cette tâche, si l'on
veut que ces équipements, parfois très sophistiqués, soient
correctement entretenus et réparés, et si l'on veut réduire le coût
des réparations à des sommes raisonnables.
47. En effet, la solution actuelle qui consiste à confier le
matériel au seul réparateur sur la place (on a vu le cas de la Land
Rover) entraîne des abus considérables (les factures sont parfois
multipliées par 10). De même, choisir un réparateur capable de se
déplacer en avion de Casablanca pour juger du problème (comme cela
a été le cas pour le photocopieur) entraîne inévitablement des
notes outrageuses.
48. Pour éviter cela, la consultante propose donc le recrutement
d'un technicien qualifié qui sera chargé de juger du problème, de
contacter les réparateurs le cas échéant, d'aller chercher les
pièces chez les fournisseurs et de dépanner lui-même dans le cas de
problèmes mineurs, tout cela dans un délai très bref pour éviter
les retards dans l'exécution du projet.
49. Il faut dire qu'actuellement, le véhicule Land Rover est
disponible environ un jour sur dix à cause de retard dans les
réparations et paiements des factures. L'appareil photocopieur est
resté en panne pendant 2 ans avant d'être remis en état de marche,
13
de même que le micro-ordinateur, alors que la problème pouvait être
résolu dans la journée.
50. Il est à craindre qu'avec un surplus d'équipements, le
problème s'amplifie et devient terriblement handicapant pour le
centre si l'on ne prévoit pas déjà la résolution des questions
d'entretien.
51. Enfin, un des équipement indispensables à la bonne marche du
projet, est le téléphone et le fax. Il devient urgent pour le Centre
d'obtenir deux lignes téléphoniques dont une internationale avec
fax.

III.4 DOCUMENTATION
52. Les documents commandés par 1'UNESCO et dont la liste avait
été remise par la consultante lors de sa précédente mission, sont
envoyés régulièrement au Centre. Actuellement, une vingtaine
d'ouvrages concernant la restauration des architectures en terre à
travers le monde ont déjà été reçus. 200 ouvrages environ devraient
arriver au Centre dans les prochains mois.
53. De même, la consultante comptait se charger du choix des
documents nationaux, auprès de tous les organismes possédant des
ouvrages, thèses ou recherches concernant l'architecture du Sud
marocain, soit le CND (Centre national de Documentation), le
Ministère de l'Intérieur (anciennement Urbanisme), le Ministère de
l'Habitat, l'Ecole Nationale d'Architecture (ENA), l'Institut
national des Sciences de l'Archéologie (INSA) ainsi que la
bibliothèque "La Source".
54. Pour des raisons de temps et de disponibilité, il a été décidé
avec M. Dkhissi, coordinateur du projet, lors d'une réunion à Rabat
le 30 octobre 1991, de confier cette tâche à une personne qui s'en
occuperait à temps plein. Cette personne, M. Drissi, du service de
l'inventaire, devait finaliser cette liste avant la fin du mois de
novembre.
55. Si cette liste n'est pas prête avant le mois de février, la
consultante se propose de prendre en charge cette recherche dès le
début de sa prochaine mission.
56. Les documents du service de l'inventaire du Ministère des
Affaires culturelles n'ont toujours pas été copiés et envoyés au
Centre. C'est pourtant cette documentation, et en particulier
l'inventaire des 300 kasbahs réalisé par ce service, qui a motivé
la création du Centre il y a plus de deux ans déjà.
57. La consultante ne peut qu'insister sur la nécessité de mener
à bien cette tâche pour que le Centre puisse enfin devenir un lieu
d'échange et de consultation de documents pour tous les chercheurs
14
et étudiants, et pour que le travail des architectes, techniciens
et sociologues du Centre soit facilité.
III.5 BESOINS EN PERSONNEL
58. La consultante avait élaboré lors de sa précédente mission,
une proposition d'organigramme nécessaire dès l'année 1991. Les
besoins qui avaient été mis en lumière restent d'actualité. Le
Centre ne peut assumer les tâches qui lui sont confiées, sans une
augmentation de son personnel.
59. Lors de la visite de M. Dkhissi à Ouarzazate le 24 décembre
1991, nous avons été informés que le Centre allait pouvoir
bénéficier d'un recrutement important de personnel grâce à
l'augmentation de postes prévue au Ministère des Affaires
Culturelles pour l'année 1992. Cette nouvelle, qui a redonné espoir
à l'équipe du Centre, a permis à la consultante de réactualiser
l'organigramme et de définir les besoins suivants :
1 Directeur
1 Administrateur adjoint
1 comptable ADMINISTRATION
1 trésorier
1 architecte (terre) chef de projet AIT BEN HADDOU
(expert national ou international) TAOURIRT
1 architecte aménagiste chef de projet
(expert national ou international) KASBAH DU SUD
1 géographe aménagiste (expert national)
1 architecte
1 sociologue
1 urbaniste
1 historien/ethnologue
*********
3 dessinateurs
4 adjoints techniques
2 topographes
* * * * * * * * *
1 documentaliste trilingue
1 animatrice-accueil
1 secrétaire informatique bilingue (secrétaire de direction)
3 secrétaires (2 français, 1 arabe)
*********
1 téléphoniste
1 technicien responsable de l'entretien du matériel
15
Consultants temporaires :
1 juriste
1 photogramètre
1 architecte (construction en terre)
Equipe de chantier :
1 "maallem" de pisé (région El Kelaa-Tinghir) chef d'équipe
1 "maallem" de maçonnerie de brique (région du Draa, Oulad
SIimane)
1 "maallem" de maçonnerie de pierre (région d'Amerzgane,
Tisselday et Tifelt)
1 "maallem" de plafonds tatawis (région de Tata)
1 "maallem" plâtrier spécialiste en tadellakt (à trouver)
1 "maallem" carreleur
1 "maallem" menuisier (zone industrielle de Ouarzazate)
Plusieurs manoeuvres et apprentis
111.6 CONSTITUTION D'UNE EQUIPE DE CHANTIER
60. Une des opérations prévue au programme de travail (voir annexe
V), et qui n'a pas pu être menée à bien faute de moyens logistiques
est l'inventaire des artisans (maallemines) dans toutes les régions
environnantes, dans le but de sélectionner et de recruter une
équipe de "maallemines" hautement qualifiée (voir paragraphe
précédent).
61. Cet inventaire permettra non seulement la sélection d'un
certain nombre de "maallemines" pour diriger les chantiers de
Taourirt et de Ait Ben Haddou et les chantiers futurs, mais aussi
la constitution d'une banque de données, à l'usage de tous les
architectes, maîtres d'oeuvre ou maîtres d'ouvrages désireux de
construire en terre, et à la recherche de spécialistes.
62. On peut envisager, dans un premier temps, de permettre à cette
équipe constituée de se grouper en mini entreprise pour une gestion
plus facile des sous-contrats. Dans un deuxième temps, il serait
souhaitable que le Centre possède sa propre entreprise constituée
de "maallemines" chevronnés, et soit ainsi le garant d'un savoir-
faire ancestral en reinstaurant un principe de continuité dans la
transmission de la connaissance. La consultante se propose de
participer au choix des "maallemines" dans les régions qu'elle a
déjà sélectionnés (voir chapitre précédent paragraphe 50) durant sa
prochaine mission.
111.7 ANALYSE DU CHANTIER D'EXTENSION DE TAOURIRT
63. Dès les premières semaines à Ouarzazate, la consultante a
soulevé la nécessité d'apporter au plus vite les améliorations
suivantes :
un suivi de chantier plus rigoureux;
16
- une réunion une fois par semaine en présence de tous les
architectes et de l'entreprise;
- la réalisation de plans d'aménagement (échelle 1/100) (aucun
plan n'avait encore été fourni à l'entreprise) coupes et
facades ;
- la réalisation de plans d'exécution (échelle 1/50) et de
détails techniques ;
- un état des lieux avant restauration.
64. Au fur et à mesure de l'avancement du chantier, l'incompétence
de l'entreprise et le manque d'informations dont elle disposait
pour la restauration de l'extension de la Kasbah de Taourirt, se
sont avérés de plus en plus flagrants.
65. La consultante avait déjà mis en garde lors de la précédente
mission contre l'incompétence évidente d'une entreprise de
maçonnerie de ciment pour la réalisation d'un chantier de construc-
tion en terre. L'expérience malheureuse du chantier d'extension de
Taourirt vient confirmer ce fait.
66. Durant les quelques réunions de chantier auxquelles la
consultante a assisté, elle a pu soulever les nombreuses
défaillances dans l'exécution des tâches et formuler un certain
nombre de recommandations concernant point par point chaque partie
de la construction (voir procès-verbal de la réunion du 6 décembre
1991, chantier).
67. C'est pour éviter que ces erreurs ne se reproduisent que la
consultante a conçu, à partir des remarques des plus grands
spécialistes dans le monde, une charte de la construction en terre
pour la région de Ouarzazate (voir annexe III).
III.8 AVANCEMENT DU PROJET DE SAUVEGARDE DU KSAR DE AIT BEN
HADDOU
68. L'urgence d'engager un géographe-aménagiste (expert national)
pour l'étude de faisabilité du projet de réhabilitation du Ksar de
Aït Ben Haddou a été exprimée à plusieurs reprises par la consul-
tante au cours de réunions au Centre à Ouarzazate et à Rabat dans
le bureau du M. Dkhissi, coordinateur du projet.
69. M. Aït Hamza, qui s'est avéré être disponible pour cette
période, a pu commencer sa mission le 2 décembre 1991 (mission d'un
mois). Par ailleurs, M. Azzimane, juriste expert national, qui
avait entamé sa mission juste avant l'arrivée de la consultante, a
poursuivi ses recherches à Ouarzazate pendant la semaine du 8
décembre 1991.
17
70. La continuation des relevés de maisons de Ait Ben Haddou et
dont l'architecte japonais M. Massaki était responsable, n'a pas pu
être menée à bien pour des questions de véhicules. Seule une maison
a pu être étudiée en totalité (voir plan en annexe IV).
71. Par contre, l'été 91 a permis à une équipe de coopérants
volontaires japonais de réaliser le relevé topographique de
l'ensemble de l'ancien village. Ce qui permettra de positionner
maison par maison les relevés de chacune des constructions.
72. Grâce à ce relevé, une étude détaillée (coupe de toutes les
rues) a pu être menée par l'architecte Japonais Mr. Massaki, à la
demande de la consultante, pour la circulation des eaux de
ruissellement sur l'ensemble de l'ancien village.
73. De même, la consultante a supervisé la conception d'un pont
pour relier l'ancien et le nouveau village en accord avec les
recommandations de M. Michon (consultant UNESCO pour le projet
phase I) (voir annexe IV). Cette proposition a été remise par la
consultante à la province de Ouarzazate à la demande de Son
Excellence le Gouverneur.
74. Le pavage des ruelles de Aït Ben Haddou, projet prévu au
budget du PNUD pour l'année 1991-1992, a fait l'objet d'une étude
par la consultante (voir annexe IV). Un problème se pose cependant
pour la réalisation de ce projet, c'est la nécessité d'enterrer les
canalisations d'eau, d'assainissement, les câbles électriques et de
télévision avant d'entamer le pavage proprement dit et la mise hors
d'eau des bâtiments.
75. Est-ce que la commune est prête à financer les travaux de
canalisation, ou bien le Ministère de l'Equipement ? C'est une des
questions que nous aurions voulu poser lors de la réunion du 20
décembre 1991, prévue au programme de travail (voir annexe V) en
présence de tous les ministères. Cette réunion a été reportée au
mois de février-mars pour permettre à chaque consultant de terminer
sa mission et de rédiger son rapport.
76. Le marché du chantier de la mosquée de Aït Ben Haddou a été
confié à une entreprise de la région (budget du Ministère). Le
chantier qui devait être dirigé par l'architecte d'opération n'a
pas encore débuté.
77. L'adjoint technique qui avait supervisé la première phase des
travaux de restauration de la mosquée, a été titularisé par la
province de Ouarzazate et ne travaille donc plus au Centre. Ses
qualités de bon chef de chantier et sa connaissance du chantier de
la mosquée de Aït Ben Haddou rendent son absence d'autant plus
regrettable. Une lettre de M. Touri, Directeur du Patrimoine, à son
Excellence le Gouverneur de la province de Ouarzazate, datant du
mois de septembre 1991 et demandant le détachement au Centre de
l'adjoint technique Lahcen Habid, n'a pas encore eu de réponse.
18
78. Pour éviter les erreurs du chantier d'extension de Taourirt,
il a été décidé d'exiger de l'entreprise qui exécutera les travaux
de la mosquée qu'elle recrute des spécialistes que nous aurons
choisis et d'assurer un suivi quasi-permanent du chantier (d'où
l'urgence de détachement de Lahcen Habid, responsable de chantier).

IV. CONCLUSION
79. De nombreuses étapes ont pu être franchies pour l'avancement
du projet, durant les trois mois que la consultante a passé à
Ouarzazate et à Rabat. Certaines étapes nécessaires peuvent sembler
être un retour au point de départ comme les constats parfois
décourageants sur la première phase de restauration de la Kasbah de
Taourirt, (état des lieux, chapitre II) ou sur l'analyse du
chantier d'extension (chapitre III.7), mais il faut espérer que ces
constats négatifs auront pour effet de créer une réaction de
reprise en main et une volonté de correction nécessaire.
80. En effet, il faut à ce projet des fondements, des bases dont
la solidité et la justesse soient à la mesure de son ambition. Dans
ce sens, les deux études importantes, que la consultante a menées
à bien durant cette mission, l'aménagement de la Kasbah de Taourirt
(annexe II) et la charte de la construction en terre pour la région
de Ouarzazate (annexe III), posent les jalons d'une nouvelle
approche de ce projet, respectueuse de l'histoire, tout en étant
évolutive et à la pointe du progrès.
81. Une étape importante a été franchie pour le projet de
restauration et de réhabilitation du Ksar de Ait Ben Haddou, c'est
la coordination des interventions des différents experts, qui l'un
après l'autre, apportent leur contribution à ce puzzle complexe que
constitue le projet.
- La consultante, qui lors de sa précédente mission (février-
mars 1991) avait conçu plusieurs stratégies d'aménagement, qui
pourront en temps voulu être proposées aux différents
intervenants, et qui ont été complétées durant la présente
mission par une étude du ruissellement des eaux pour
l'ensemble du village, une étude du pont piétonnier pour
relier l'ancien et le nouveau village, et une proposition pour
le pavage des ruelles et des places du village (voir annexe
IV).
- M. Azzimane, consultant juriste, dont l'étude en cours (depuis
octobre 91), va permettre de prendre des décisions quant à la
faisabilité juridique du projet.
- M. Aït Hamza, consultant géographe aménagiste qui, par un
séjour prolongé auprès des habitants du village de Aït Ben
Haddou, en décembre 91, espère formuler des recommandations
19
qui soient en totale correspondance avec les besoins de la
population et la réalité socio-économique du village.
- M. Scalli, consultant en photogramétrie, assisté d'un expert
national, dont la mission devrait débuter au premier trimestre
1992, et qui pourra réaliser les relevés de toutes les
habitations nécessaires avant toute intervention sur le
terrain.
82. Enfin, un important travail de coordination a pu être mené à
bien par la consultante, concernant la promotion du Centre, la
formation, les listes d'équipements et matériels, la documentation,
la définition des besoins en personnel et équipe de chantier (voir
chapitre III).
83. De nombreuses étapes restent à franchir dans les prochains
mois pour la réussite du projet, ce sont les suivantes:
- l'exécution des travaux d'aménagement de la Kasbah de Taourirt
par des artisans qualifiés et la commande du mobilier
(exécution des plans de détail);
- la continuation, dans les règles de l'art, du chantier
d'extension de la Kasbah de Taourirt, après avoir réparé les
erreurs déjà commises, ou interruption du chantier après avoir
étanchéifié les toitures;
- l'exécution des travaux de pavage des ruelles de Aït Ben
Haddou;
- la constitution d'une équipe de chantier hautement qualifiée
selon les critères définies précédemment, et l'inventaire des
artisans "maallemine" de chaque corps de métier pour
l'ensemble des régions du sud marocain;
- le recrutement du personnel nécessaire à l'avancement du
projet;
- la coordination des études du projet de sauvegarde du Ksar de
Aït Ben Haddou (dans l'ordre chronologique):
. constitution du dossier à l'intention du Getty Institute pour
une demande de financement,
. réunion interministérielle et décisions concrètes quant à la
participation de chaque ministère aux travaux le concernant,
. finalisation des relevés de toutes les habitations (en plan,
coupes, facades),
. établissement d'un diagnostic de chaque contruction avec la
nature des travaux à accomplir (dans le détail),
20
. conception d'un projet d'aménagement pour chaque bâtiment
devant être réhabilité,
. suivi des travaux;
- le début des études de schéma directeur des Kasbahs du Sud;
- la collecte de documentation nationale;
- la réception et l'entretien des équipements;
- l'organisation du cycle de formation prévu pour mars-avril 92;
- l'organisation d'un séminaire international pour 92-93;
- l'organisation de la promotion du Centre auprès de tous les
organismes nationaux et internationaux susceptibles de
coopérer.

ACTIVITES POUVANT ETRE MISES EN OEUVRE PAR LA CONSULTANTE (ET


EVALUATION DU TEMPS)
Si elle est efficacement secondée par le personnel nécessaire:

. Suivi des travaux d'aménagement de la Kasbah


de Taourirt et conception des plans de détail
. Choix du mobilier auprès des fournisseurs
nationaux 2 mois cumulés
. Suivi des travaux de la mosquée de Aït Ben Haddou
. Suivi des travaux de pavage des ruelles 2 mois cumulés
. Constitution d'une équipe de chantier
. Coordination de l'inventaire des artisans
(définition des critères de sélection). 1 mois cumulé

. Coordination des études du projet de sauvegarde


de Aït Ben Haddou
. Etablissement du diagnostic des constructions
(en collaboration avec Paul Mac Henry).
. Conception des projets d'aménagement de chaque
habitation) 4 mois cumulés
. Collecte de documentation nationale (si ce
n'est déjà fait) 15 jours
21
. Organisation du cycle de formation
. Participation aux cours 1 mois & 15j.
. Participation à l'organisation d'un séminaire
international
. Continuation de la promotion du Centre
auprès d'organismes nationaux et
internationaux 2 mois cumulés et plus
22

- ANNEXE I -

KASBAH DE TAOURIRT
ETAT DES LIEUX

(Pour le repérage et localisation des zones humides,


voir plans, pages 27-29)

Pièce n° 1

- Gonflement des enduits de plâtre sur tous les murs (mauvaise adhérence)
- Faux plafond en plâtre fissuré.
- Importante fissure sur le m u r Sud de la pièce due à un déplacement de la
structure.

=> Cette pièce n'est pas en état d'être habitée.

Pièce n° 2

- Dégradation importante de la base du m u r à gauche de l'entrée (fuite des


canalisations d'eau) qui menace de poser des problèmes structurels.
- U n e partie du m u r Est de la pièce, sous la tablette de l'évier, est dégradée par
l'humidité (mêmes causes que précédemment).

Pièce n ° 3 & 2 4

- La plomberie a été encastrée au lieu d'être apparente, ce qui risque d'entraîner


de nombreux dégâts.
- La tuyauterie en acier oxydable est en état de dégradation avancée et présente
un danger manifeste pour la construction.
- Humidité importante à la base des murs.
- La peinture de la salle d'eau se décolle par plaques à cause de l'humidité
(peinture non appropriée).

=> après deux ans d'utilisation, ces locaux sont déjà insalubres.
23

- Humidité le long du m u r Ouest de la pièce.


- Eclairage naturel totalement insuffisant

Pièce n° 6

- Vitrage cassé depuis près d'un an ; à remplacer de toute urgence.

Pièce n° S

- Problème du puits perdu non résolu (à boucher ou à utiliser).


- Zones humides sur les murs Nord et Ouest de la pièce.

Pièce n° 9

- Flambage du faux plafond (risque de rupture).


- Humidité sur le m u r Est de la pièce.

Pièce n° 10

- Le faux plafond en bois peint est à rénover.


- Eclairage naturel devenu très insuffisant à cause de la couverture du Patio
adjacent.

Pièce n° 11

- Revêtement en dess fissuré.


- Eclairage naturel totalement insuffisant ( m ê m e raison que précédemment).
- Zones humides sur tous les murs de la pièce d'entrée.
- Accès au Patio récemment condamné (revoir le bien fondé de l'opération).

Pièce n° 12

- Forte dégradation humide du m u r Est de la pièce (due à des infiltrations d'eau


de pluie).
- Eclairage naturel totalement inexistant
24

Passage principal et cour des séminaires :

- Dégradation de la base des murs à la jonction entre le m u r et le soubassement


sur toutes les parties à ciel ouvert (remontées d'eau par capillarité), ce qui va
provoquer à plus ou moins long terme un affaiblissement structurel du m u r
(écrasement des parties humides).
- L a pente des sols est partout défectueuse et les siphons mal positionnés, ce
qui provoque la stagnation des eaux de pluie.

Pièce n° M

- Fissure importante sur le m u r Nord de la pièce.


- Branchement improvisé pour l'approvisionnement en eau du chantier
d'extension qui provoque des fuites et dégâts importants.
- Plomberie encastrée : risque de dégradation des murs.

Pièce n° 17 • 18 -19

- Faux plafonds fissurés.


- Revêtements de sol en ciment fissurés.

Pièce n ° 21

- Flambage important du faux plafond (risque de rupture).


- Infiltration d'eau de la terrasse sur le plafond, faux plafond et m u r Sud de la
pièce (due à la stagnation des eaux de pluie et la rupture de la gargouille
d'évacuation d'eau).
- Revêtement de sol en ciment fissuré.

Pièce n° 22

- Décollement du m u r Nord de la pièce, ce qui provoque une large fissure


verticale avec unrisqued'affaiblissement de la structure.
- Fissures multiples du revêtement en plâtre.
- Revêtement de sol en ciment fissuré.
- Eclairage naturel totalement insuffisant.

Pièce n° 25 - 2d - 27

- Eclairage naturel totalement insuffisant


25

- Décollement du mur Nord de la pièce (voir pièce n° 22).


- Stagnation de l'eau de pluie sur la terrasse.

Pièce n° 2 9

- Rupture d'une poutre due à une erreur de charge et remplacement défectueux


de cette m ê m e poutre Q& pente de la terrasse n'avait pas été vérifiée).

Pièce n° 30 & 31

- Fissuration du revêtement en plâtre.


- Fissuration du revêtement de sol en ciment

Pièce n° 32

- Désagrégation de l'angle de la pièce (à l'extérieur) due à une fuite des


canalisations. La pièce étant située au 3 è m e niveau, la fuite s'est propagée
jusqu'au rez-de-chaussée.

Terrasses et évacuations des eaux de pluie :

- 2 gargouille ouvertes (en saignée) ont été totalement désintégrées


(détachement de l'enduit de ciment et érosion profonde du mur).
- Stagnation de l'eau de pluie sur de nombreuses terrasses.

Finitions

- Seul un badigeon recouvre le plâtre. D continue aujourd'hui à tâcher en blanc


tout ce qui le touche.
- D e m ê m e , la teinte bordeaux appliquée sur les soubassements, tâche au
contact.
- Les plâtres sont souvent abîmés par le passage des fils électriques.
- Les menuiseries ont été teintées en place de façon grossière.
- Les plafonds tataoui ne sont que de pâles imitations réalisées en roseaux avec
un manqueflagrantde savoir faire.
- Les couleurs choisies sont souvent inappropriées.
26

TRAVAUX DE REFECTION EXECUTES EN 1990-1991

Pièce n° 9 - 18 - 2Í

- Remplacement des poutres et reconstruction des toitures et planchers à cause


d'une surcharge ayant provoquée le flambage des plafonds (calcul de charge
inexistant).

Pièce n° 2 9

- Remplacement des poutres une première fois en 1990.


- Remplacement et doublage des poutres une deuxième fois en 1991 et
reconstruction du plafond tataoui et de la terrasse ( m ê m e problème que
précédemment).

Pièce n° 32

- Reconstruction de l'angle de la tour qui s'était désagrégé et réparation de la


fuite de canalisation.
27

PLAN D E REZ-DF-CHAIISSEF. íPièces 1 à 16) N° 1

o

28

PLAN DE 1er FTAfiF, (Pièces 17 à 27) N° 2

u
UJ
29

PLAN DE TERRASSE (Pièces 28 à 321 N° 3

-C

SMJ
30

- ANNEXE II -
PROJET D'AMENAGEMENT DE LA KASBAH DE TAOURIRT

(Voir plans, pages 39-43)

Descriptif

TRAVAUX GENERAUX

- Vérification de tous les plâtres (fissures).


- Peinture de toutes les surfaces blanchies.
- Réfection des sols défectueux :
. en particulier et en urgence, refaire les pentes de certains patios pour
une bonne évacuation des eaux de pluie.
- Etablir les causes de tous les dégâts humides et les réparer.
- Supprimer les salles d'eau défectueuses de l'administration.
- Replacer 2 W C aux emplacements indiqués sur le plan (canalisation à creuser).
- Vérifier et réparer le cas échéant toutes les prises électriques défectueuses.
- Vérifier et refaire le cas échéant la plomberie de la salle d'eau du haut (bureau du
Directeur) qui a causé de gros dégâts en avril dernier (une partie d e la tour
effondrée).
- Percer plusieurs fenêtres dans les pièces trop sombres.
- Prévoir dorénavant des menuiseries de qualité sur le modèle des menuiseries
traditionnelles.
- Déplacer le m u r de la salle d'eau (supprimée) pour agrandir le bureau (actuel
régisseur).
- Déplacer le m u r d u bureau d'entrée d e l'administration et prévoir u n
moucharabieh pour surveiller l'entrée des visiteurs.
- Décaper toutes les menuiseries (peintes en marron à la chaux) et les repeindre en
bleu ou les vernir en naturel.
- Nettoyer tous les soubassements pour que la teinture rouge cesse de tâcher.
- Vérifier tous les enduits extérieurs.
- vérifier toutes les terrasses (forme de pente, revêtement et acrotère).
- Construire 2 contreforts en pierre maçonnées (technique d u Tichka) pour
soutenir la tour d'entrée.
- Prévoir et étudier le renforcement des murs et de la tour donnant sur la cour des
séminaires.
31

DESCRIPTIF MOBILIER

30-Jan-92

LOT DESIGNATION PIECE NOM DES DIM. U Qté


N° N° PIECES

REZ-DE-CHAUSSEE
1 Mobilier Coussins (0,70) 01. Accueil/Expo. 4,9 Ml
2 Agencement + dossiers 01. Accueil/Expo. 4,9 Ml
1 Mobilier Table basse 01. Accueil/Expo. 0,50 x 0,50 1
3 Luminaires Lampe halogène sur pied 01. Accueil/Expo. 2
2 Agencement Etagère (1,10) 02. Tirage de plans 2,75 x (3) Ml
2 Agencement Appareil pour tirage de plans 02. Tirage de plans 1,80 x 0,50
1 Mobilier Appareil pour coupe de plans 02. Tirage de plans
2 Agencement Table 02. Tirage de plans 1,10x1,70
3 Luminaires Spots ou néons 02. Tirage de plans 2
2 Agencement Table 03. Logement gardien 1,00 x 0,70
1 Mobilier Siège avec acoudoir 03. Logement gardier 0,60 x 0,60
2 Agencement Placard 03. Logement gardier 1,50 x 0,50
2 Agencement Table de nuit 03. Logement gardier 0,50 x 0,50
2 Agencement Lit 03. Logement gardier 1,90 x 0,80
1 Mobilier Tapis 03. Logement gardier 2,40x2,20 M2
3 Luminaires Lampe de chevet 03. Logement gardien
2 Agencement Table 04. Réserve matérie 3,00 x 0,80
2 Agencement Etagère (1,10) 04. Réserve matériel 3,10 x (3) Ml
2 Agencement Etagère (0,50) 04. Réserve matérie 10,70 x (3) Ml
3 Luminaires Spots ou néons 04. Réserve matériel 6
1 Mobilier Bureau 05. Bureau régisseur 1,60 x 0,80
1 Mobilier Siège 05. Bureau régisseur 0,60 x 0,60
2 Agencement Placard 05. Bureau régisseur 1,80 x 0,80
1 Mobilier Coffre fort 05. Bureau régisseur
2 Agencement Etagère (0,30) 05. Bureau régisseur 2,80 x (3) Ml
3 Luminaires L a m p e halogène sur pied 05. Bureau régisseur
1 Mobilier Bureau 06. Bureau standard 1,90 x 0,80
1 Mobilier Siège 06. Bureau standard 0,60 x 0,60
2 Agencement Etagères 06. Bureau standard 1,90 x (3) Ml
3 Luminaires Lampe halogène sur pied 06. Bureau standard
1 Mobilier Table 13. Documentation 2,20x1,00
1 Mobilier Sièges 13. Documentation 0,60 x 0,60 5
2 Agencement Etagères (0,40) 13. Documentation 7,10 x (3) Ml
3 Luminaires L a m p e halogène sur pied 13. Documentation
1 Mobilier Cuisinière 4 feux mixte 16. Cuisine
1 Mobilier Réfrigérateur 16. Cuisine
2 Agencement Placards 16. Cuisine 6 Ml
1 Mobilier Table 10.11.12 Salle poly/Expo. 2,70x0,70 2
1 Mobilier Siège avec accoudoirs 10.11.12 Salle poly/Expo. 1,80x0,70 2
1 Mobilier Rampes d'attaches tableaux 10.11.12 Salle poly/Expo. 0,50 x 0,50 12
3 Luminaires Rampes de projection 10.11.12 Salle poly/Expo.
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DESCRIPTIF MOBILIER

30-Jan-92

LOT DESIGNATION PIECE N O M DES DIM. U Qté


N° N° PIECES

2 Agencement Table basse 14.15 Hébergement 0,50 x 0,50 3


2 Agencement Etagère 14.15 Hébergement 5,00 x (3) Ml
2 Agencement Placard 14.15 Hébergement 1,90 x 0,60 2
2 Agencement Lit 14.15 Hébergement 1,90 x 0,90 3
1 Mobilier Tapis 14.15 Hébergement 3,00 x 2,40 1
1 Mobilier Tapis 14.15 Hébergement 2,60 x 2,30 1
3 Luminaires L a m p e de chevet 14.15 Hébergement 2
2 Agencement Table Extension Sud Bibliothèque 0,90 x 0,70 2
2 Agencement Table Extension Sud Bibliothèque 1,80 x 0,70 1
1 Mobilier Bureau Extension Sud Bibliothèque 1,50x0,70 1
2 Agencement Coussin (0,70) Extension Sud Bibliothèque 6,5 Ml
2 Agencement + dossiers Extension Sud Bibliothèque 6.5 Ml
1 Mobilier Siège Extension Sud Bibliothèque 0,60 x 0,60 2
2 Agencement Etagère Extension Sud Bibliothèque 18,5 x (4) Ml
1 Mobilier Photocopieur Extension Sud Bibliothèque 1
1 Mobilier Lecteur reproducteur de micro-fiche: Extension Sud Bibliothèque 1
3 Luminaires L a m p e halogène Extension Sud Bibliothèque à déterminer
3 Luminaires Spots encastrés Extension Sud Bibliothèque à déterminer
2 Agencement Table à 2 niveaux Extension Sud Audio-visuel 0,60 x 1,90 1
2 Agencement Siège Extension Sud Audio-visuel 0,60 x 0,60 3
2 Agencement Table lumineuse Extension Sud Audio-visuel 1,50 x 0,80 1
2 Agencement Etagère Extension Sud Audio-visuel 2,4 Ml
1 Mobilier Ecran Extension Sud Audio-visuel 1,70 x 2,00 1
2 Agencement Placard à clés Extension Sud Audio-visuel 1,00 x 0,45 2
3 Luminaires Spots encastrés Extension Sud Audio-visuel à déterminer
2 Agencement Etagère (0,30) Extension Sud Labo Photos 1,40 x (3) Ml
4 Travaux Paillasse Extension Sud Labo Photos 2,10x0,60 4
4 Travaux Paillasse pour évier Extension Sud Labo Photos 1,20 x 0,60 1
1 Mobilier Siège Extension Sud Labo Photos 0,60 x 0,60 1
1 Mobilier Evier Extension Sud Labo Photos 0,60 x 0,50 1
3 Luminaires Spots encastrés Extension Sud Labo Photos à déterminer
3 Luminaires Eclairage infrarouge Extension Sud Labo Photos à déterminer
2 Agencement Etagère (0,50) Extension Sud Réserve 8,70 x (3) Ml
3 Luminaires Spots ou néons Extension Sud Réserve
2 Agencement Table de conférence Extension Sud Auditorium 1,50 x 0,70 1
1 Mobilier Fauteuils fixes Extension Sud Auditorium 0,60 x 0,60 28
1 Mobilier ou fauteuil pliants rangée de 4 Extension Sud Auditorium 0,60 x 0,60 36
1 Mobilier Ecran Extension Sud Auditorium 2,80 x 2,00 1
2 Agencement Etagère (0,30) Extension Sud Auditorium 1,20 x (3) Ml
1 Mobilier Siège Extension Sud Auditorium 0,60 x 0,60 1
3 Luminaires Eclairage et sonorisation complet Extension Sud Auditorium à déterminer
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DESCRIPTIF MOBILIER

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LOT DESIGNATION PIECE N O M DES DIM. U Qté


N° N° PIECES

E T A G E INTERMEDIAIRE
1 Mobilier Tableau 17. Salle de cours 5,90 x (3) 1
1 Mobilier Sièges avec tablettes a m o v . 17. Salle d e cours 15
3 Luminaires L a m p e halogène sur pied 17. Salle de cours à déterminer
2 Agencement Panneau d'affichage 18. Salle d'affichage 11.5 Ml |
3 Luminaires Spots directionnels 18. Salle d'affichage à déterminer
1 Mobilier Table 19. Salle de réunions 1,20 x x2,70 1
1 Mobilier Sièges 19. Salle de réunions 0,60 x 0,60 8
2 Agencement Etagères 19. Salle de réunions 0,60 x 0,60 Ml
3 Luminaires L a m p e halogène sur pied 19. Salle de réunions à déterminer
2 Agencement Etagère (0,50) 20. Rangement 10,50 x (3) Ml |
3 Luminaires Spots ou néons 20. Rangement à déterminer
1 Mobilier Siège avec tablettes amov. 21. Salle de cours 0,55 x 0,55 26
1 Mobilier Tableau 21. Salle de cours 1,80 x 0,20 1
1 Mobilier Bureau 21. Salle de cours 1,10x0,60 1
1 Mobilier Siège 21. Salle de cours 0,60 x 0,60 1
2 Agencement Placard 21. Salle de cours 1,10x0,60 3
3 Luminaires L a m p e halogène sur pied 21. Salle de cours à déterminer
1 Mobilier Sièges pivotant Extension Sud Bureau d'archit. 0,60 x 0,60 7
1 Mobilier Desserte sur roulettes Extension Sud Bureau d'archit. 0,50 x 0,50 6
1 Mobilier Table à dessin Extension Sud Bureau d'archit. 1,50x1,00 6
1 Mobilier avec règle parallèle Extension Sud Bureau d'archit. 1
1 Mobilier bureau Extension Sud Bureau d'archit. 1,50 x 0,60
3 Luminaires Eclairage halogène Extension Sud Bureau d'archit. à déterminer
3 Luminaires Lampes à dessin Extension Sud Bureau d'archit. 7
1 Mobilier Bureau Extension Sud Bureau d'études 1,30 x 0,80 5
1 Mobilier Siège Extension Sud Bureau d'études 0,60 x 0,60 5
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Agencement Etagère (0,50) Extension Sud Bureau d'études 4,60 x (3) Ml


3 Luminaires Eclairage halogène Extension Sud Bureau d'études à déterminer
1 Mobilier Bureau Extension Sud Secrétariat 1,30 x 0,80 1
1 Mobilier Siège Extension Sud Secrétariat 0,60 x 0,60 3
2 Agencement Etagère (0,40) Extension Sud Secrétariat 4 Ml
3 Luminaires éclairage halogène Extension Sud Secrétariat à déterminer
1 Mobilier Table fer forgé Extension Sud Petite terrasse 0 1,20 1
1 Mobilier Extension Sud Petite terrasse
1 Mobilier Chaises fer forgé Extension Sud Petite terrasse 0,50x0,50 5
1 Mobilier A l'anglaise Extension Sud V\C 1
3 Luminaires Plafonnier Extension Sud WC 1
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DESCRIPTIF MOBILIER

30-Jan-92

LOT DESIGNATION PIECE N O M DES DIM. U Qté


N° N° PIECES

1er E T A G E
1 Mobilier Bureau 22. Bureau gestion 1,80 x 0,80 1
1 Mobilier Bureau 22. Bureau gestion 1,20 x 0,80 1
1 Mobilier Bureau 22. Bureau gestion 3,00 x 0,80 1
1 Mobilier Sièges 22. Bureau gestion 0,60 x 0,60 4
2 Agencement Etagères 22. Bureau gestion 8 Ml
3 Luminaires lampe halogène 22. Bureau gestion à déterminer
1 Mobilier Table à retour 23. Accueil secretar 1,30 x 0,70 2
1 Mobilier Siège 23. Accueil secretar 0,60 x 0,60 2
2 Agencement Etagère (0,50) 23. Accueil secretar 3 Ml
3 Luminaires Lampe halogène 23. Accueil secretar. à déterminer
1 Mobilier Table à dessin 24.25.26.27 Bureaux d'archi. 1,70x1,1,100 4
1 Mobilier Bureau 24.25.26.27 Bureaux d'archi. 1,50 x 0,80 2
1 Mobilier Bureau 24.25.26.27 Bureaux d'archi. 2,50 x 0,80 1
1 Mobilier Siège 24.25.26.27 Bureaux d'archi. 0,60 x 0,60 8
2 Agencement Etagère (0,50) 24.25.26.27 Bureaux d'archi. 9,3 Ml
2 Agencement Etagère (0,30) 24.25.26.27 Bureaux d'archi. 6 Ml
3 Luminaires Lampes Halogènes 24.25.26.27 Bureaux d'archi. à déterminer
3 Luminaires Lampes à dessin 24.25.26.27 Bureaux d'archi. 4
1 Mobilier Bureau Extension Sud Bureau recherche 2,20 x 1,00 1
1 Mobilier Bureau Extension Sud Bureau recherche 1,30x0,80 5
1 Mobilier Siège Extension Sud Bureau recherche 1.30 x 0,80 11
2 Agencement Etagère (0,40) Extension Sud Bureau recherche 0,60 x 0,60 Ml
3 Luminaires Eclairage Halogène Extension SudBureau recherche 12,4 à déterminer
1 Mobilier Bureau Extension Sud Secrétariat 1,50 x 0,80 1
1 Mobilier Siège Extension Sud Secrétariat 0,60 x 0,60 1
2 Agencement Etagère (0,50) Extension Sud Secrétariat 2,5 Ml
3 Luminaires Eclairage halogène Extension Sud Secrétariat à déterminer

1
35

DESCRIPTIF MOBILIER

30-Jan-92

LOT DESIGNATION PIECE NOM DES DIM. U Qté


N° N° PIECES

TFRRASSF
1 Mobilier Bureau 29. Accueil 1,20 x 0,80 1
1 Mobilier Siège 29. Accueil 0,60 x 0,60 1
3 Luminaires L a m p e halogène 29. Accueil 1
1 Mobilier Bureau 28.29 Bureau Direction 2,00 x 1,00 1
1 Mobilier Table basse 28.29 Bureau Direction 1,00 x 0,70 1
1 Mobilier Siège pivotant 28.29 Bureau Direction 0,60 x 0,60 1
1 Mobilier Siège pivotant 28.29 Bureau Direction 0,60 x 0,60 3
1 Mobilier Tapis 28.29 Bureau Direction 2,20 x 3,40 1
2 Agencement Coussins 28.29 Bureau Direction 3,5 Ml
1 Mobilier Table basse 28.29 Bureau Direction 1,80 x 0,50 1
1 Mobilier fauteuil 28.29 Bureau Direction 0,70 x 0,70 2
1 Mobilier Table basse 28.29 Bureau Direction 0,4 2
1 Mobilier Tapis 28.29 Bureau Direction 1,90x1,70 1
2 Agencement Etagère (0,50) 28.29 Bureau Direction 2,4 Ml
1 Mobilier Vitrine 28.29 Bureau Direction 1,50 x 0,50 1
3 Luminaires Lampes halogènes 28.29 Bureau Direction à déterminer
3 Luminaires L a m p e de bureau 28.29 Bureau Direction 1
1 Mobilier Table 30.31 Salle réunions 3,10x1,20 1
1 Mobilier Siège 30.31 Salle réunions 0,60 x 0,60 10
1 Mobilier Tapis 30.31 Salle réunions 2,90 x 4,40
3 Luminaires L a m p e halogène 30.31 Salle réunions àdétei•miner
36
DESCRIPTIF TRAVAUX

31-Jan-92

LOT DESIGNATION PIECE N O M DES DIM. U Oté


N° N° PIECES

REZ-DE-CHAUSSEE
4.1 Maçonnerie M u r de 0,60 Extension Suc Auditorium 12,8 Ml
4.1 Maçonnerie Pilier de 0,7 x 0,7 Extension Suc Auditorium 4 U
4.1 Maçonnerie M u r de 0,70 Extension Suc Auditorium 15,08 Ml
4.1 Maçonnerie Avec linteaux Extension Sud Auditorium 7 U
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 Extension Suc Auditorium 2,3 Ml
4.1 Maçonnerie Creusement d'un arc Extension Sud Auditorium 3 M
4.1 Maçonnerie Arc en linteaux 4 Extension Sud Bibliothèque 04 x (2,00) M
4.1 Maçonnerie Pilier de 0,70 x 0,90 Extension Sud Bibliothèque 4 U
4.1 Maçonnerie Cloison ajourée Extension Sud Bibliothèque 7,3 Ml
4.1 Maçonnerie Muret Extension Sud Bibliothèque 2 M
4.1 Maçonnerie Banquette de 0,70 Extension Sud Bibliothèque 6,6 Ml
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 Extension Sud Escalier 3,4 Ml
4.1 Maçonnerie Maçonnerie Extension Sud Escalier 9 + 6 marches
4.1 Maçonnerie Paillasses Extension Sud Labo photos 9 Ml
4.1 Maçonnerie Creusement dim. arc Extension Sud Lato photos 2,4 Ml
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 Extension Sud SDB - W C 5,5 Ml
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 WC 6,3 Ml
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 WC 0,8 Ml
4.2 Menuiseries 3 cadres + 3 portes Extension Sud Auditorium
4.2 Menuiseries 2 cadres + 2 portes Extension Sud Réserve
4.2 Menuiseries 1 cadre + 1 fenêtre Extension Sud Réserve
4.2 Menuiseries 1 cadre + 1 porte Extension Sud Labo photos
4.2 Menuiseries 1 cadre + 1 porte Extension Sud Labo AUdio
4.2 Menuiseries 3 cadres + 3 portes Extension Sud Bibliothèque
4.2 Menuiseries Creusement d'une porte Extension Sud SDB - W C lcadre+ 1 porte
4.2 Menuiseries Creusement d'une fenêtre Extension Sud SDB - W C 1 fenêt. + 1 cadre
4.2 Menuiseries Extension Sud SDB • W C 2 cadre + 2 porte
4.2 Menuiseries Creusement d'une porte Logement gardier 2 cadre + 2 porte
4.2 Menuiseries WC 1 cadre + 1 porte
4.2 Menuiseries Creusement d'une porte Salle polyvalente 1 cadre + 1 porte
4.2 Menuiseries Creusement d'une fenêtre Salle polyvalente 1 fenêt. + 1 cadre
4.2 Menuiseries 2 Creusements d'une fenêtre WC 1 fenêt. + 1 cadre
4.2 Menuiseries WC 1 cadre + 1 porte
37

DESCRIPTIF TRAVAUX

31-Jan-92

LOT DESIGNATION PIECE N O M DES DIM. U Oté


N° N° PIECES

ETAGE INTERMEDIAIRE
4.1 Maçonnerie Creusement de deux arcs en briques Extension Sud Bureau d'études 0 2,40 M
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,20 Extension Sud Secrétariat 2,6 Ml
4.1 Maçonnerie Pilier 0,70x0,90 Extension Sud Bureau d'archi. 4 U
4.1 Maçonnerie Arcs en linteaux Extension Sud Bureau d'archi. 4x2,00 M
4.1 Maçonnerie Banquette de 0,60 Extension Sud Salle de repos 10,1 Ml
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 WC 2,2 Ml
4.1 Maçonnerie 3 marches WC 3,4 Ml
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 + Escalier 3,4 Ml
4.1 Maçonnerie 14 marches Escalier
4.1 Maçonnerie 3 marches Salle de réunion
4.2 Menuiseries 1 cadre + 1 porte Extension Sud Bureau d'études
4.2 Menuiseries 6 fenêtres + 6 cadres Extension Sud Bureau d'études
4.2 Menuiseries 1 cadre + 1 porte Extension Sud Secrétariat
4.2 Menuiseries 3 fenêtres + 3 cadres Extension Sud Secrétariat
4.2 Menuiseries 6 fenêtres + 6 cadres Extension Sud Bureau d'archi.
4.2 Menuiseries 2 portes + 2 cadres Extension Sud Bureau d'archi.
4.2 Menuiseries Balustrade Extension Sud Bureau d'archi. 4x2,00 M
4.2 Menuiseries Salle d'affiche 1 cadre + 1 porte
4.2 Menuiseries Creusement d'une porte Salle réunion 1 cadre + 1 porte
4.2 Menuiseries WC 1 cadre + 1 porte
4.2 Menuiseries Creusement d'une fenêtre WC 1 cadre + 1 fenêt.
4.2 Menuiseries Balustrade WC 2 Ml

1er ETAGE
4.1 Maçonnerie Banquette de 0,60 Extension Sud Salle de repos 11 Ml
4.1 Maçonnerie Pilier de 0,60 x 0,60 Extension Sud Salle de repos 2 U
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,20 Extension Sud Secrétariat 2,7 Ml
4.1 Maçonnerie Creusement de deux arcs Extension Sud Bureau recherche 2 x 2,50 Ml
4.1 Maçonnerie M u r de 0,60 Extension Sud Bureau recherche 2,3 Ml
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 Extension Sud Escalier 6,8 Ml
4.1 Maçonnerie Elimination de W C + mur de 0,60 Bureau d'archi. 1.2 Ml
4.1 Maçonnerie Arcs en briques Bureau d'archi. 0 2,1 M
4.2 Menuiseries 10 fenêtres + 10 cadres Extension Sud Bureau recherche
4.2 Menuiseries 1 porte + 1 cadre Extension Sud Bureau recherche
4.2 Menuiseries 1 porte + 1 cadre Extension Sud Secrétariat
4.2 Menuiseries 1 fenêtre + 1 cadre Extension Sud Secrétariat
38

DESCRIPTIF TRAVAUX

31-Jan-92

LOT DESIGNATION PIECE NOM DES DIM. U Qté


N° N° PIECES

4.2 Menuiseries 4 fenêtres + 4 cadres Extension Suc Salle de repos


4.2 Menuiseries Creusement de deux fenêtres Extension Sud Bureau d'archi.
4.2 Menuiseries 2 cadres + 2 fenêtres Extension Suc Bureau d'archi.
4.2 Menuiseries Creusement d'une fenêtre Extension Sud Accueil secretar.
4.2 Menuiseries 1 fenêtre + 1 cadre Extension Sud Accueil secretar.
4.2 Menuiseries Mocharobi Extension Sud Accueil secretar 2,5 Ml
4.2 Menuiseries Creusement d'une fenêtre Extension Sud Bureau d'archi.
4.2 Menuiseries 1 fenêtre + 1 cadre Extension Sud Bureau d'archi.
4.2 Menuiseries Creusement de deux fenêtres Extension Sud Bureau d'archi.
4.2 Menuiseries 2 cadres + 2 fenêtres Extension Sud Bureau d'archi.
4.2 Menuiseries Creusement d'une fenêtre Bureau d'archi. 1 cadre + 1 fenêL
4.2 Menuiseries Creusement de deux fenêtres Bureau d'archi. 2 cadre + 2 fen.
4.2 Menuiseries Creusement de deux fenêtres Bureau d'archi. 2 cadre + 2 fen.
4.2 Menuiseries Creusement d'une fenêtre Accueil secretar 1 cadre + 1 fenêL
4.2 Menuiseries Mocharobi Accueil secretar 2,5 Ml

Plan de TFRRASSF
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 Bureau Directeur 3,3 Ml
4.1 Maçonnerie Arc en briques Bureau Directeur 0 2,5 M
4.1 Maçonnerie Banquette de 0,70 Bureau Directeur 4,2 Ml
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 Bureau Directeur 3,2 Ml
4.1 Maçonnerie Cloison de 0,30 Salle réunion 3 Ml
4.1 Maçonnerie Banquette de 0,60 Salle de repos 7,1 Ml
4.2 Menuiseries 1 cadre + 1 porte Extension Sud Salle réunion
4.2 Menuiseries Salle réunion 1 cadre + 1 porte
4.2 Menuiseries Bureau Directeur 1 cadre + 1 porte
4.2 Menuiseries WC 1 cadre + 1 fenêL
39

Plans d'aménagement

Rez-de-chaussée N° 4

Ji :eae Labo Audio-Visuel


40

Rez-de-Chaussée (suite)

ibo Audio-Visuel
(PHAÏE. Il)
Etage intermédiaire N°5
41
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N° 6
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PLAN D'AMENAGEMENT
TERRASSE
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44

ANNEXE III -

CHARTE DE LA CONSTRUCTION EN TERRE


POUR LA REGION DE OUARZAZATE

I. Principes généraux
La terre est le matériau le plus anciennement utilisé par
les hommes pour la construction et nous commençons à peine
(depuis les annés 70) à définir cette technologie en termes
scientifiques.
Le but de cette charte est d'établir une logique adaptée aux
besoins de l'architecte pour toutes les technique utilisées dans
la région de Ouarzazate et toutes les améliorations que la
technologie actuelle peut leur apporter, en tenant compte des
multiples expériences menées à travers le monde depuis de
nombreuses années.
La construction en terre ne peut être totalement normalisée,
c'est pourquoi elle pose encore aujourd'hui de gros problèmes aux
promoteurs, architectes ou ingénieurs. Il est donc indispensable
de respecter les principes généraux qui caractérisent cette
architecture :
- Il faut tout d'abord développer le savoir-faire et le
respect des métiers. Traditionnellement, le constructeur
(maçon) était aussi l'architecte. Il était totalement
responsable de la bonne tenue de son oeuvre.
Aujourd'hui, le principal problème, dans le Sud Marocain,
est la disparition progressive de ce savoir-faire: les
spécialistes, travaillant en entreprise, sont déresponsabi-
lisés et obligés de répondre aux exigences économiques de
l'entreprise (rapidité, efficacité) qui vont souvent à
1'encontre de la qualité de la construction.
Ce problème est crucial pour la construction en terre car
il est impossible de définir des normes scientifiques pour
certaines techniques traditionnelles (le pisé par exemple)
qui permettraient de juger la qualité du travail accompli.
Une grande part de responsabilité doit être laissée au
maitre maçon (Maalhems) ainsi qu'aux autres corps de
métier, et cela en peut être contourné.
45
De nombreux chercheurs sont arrivés aux conclusions suivan-
tes: aucune technique n'est réellement meilleure qu'une
autre, car en cas de stress important (tremblement de terre
par exemple), le facteur principal n'est pas que la
construction soit en brique, en pisé ou en béton, mais avec
quelle attention la construction a été menée. Cela nous
pousse donc à formuler une première recommandation: le
développement du savoir-faire constitue la clef de voûte de
la construction en terre. Il faut permettre la formation
professionnelle des spécialistes selon les critères tradi-
tionnels de transmission de maître à disciple.
- Beucoup des astuces qui ont donné aux constructions en
terre une durabilité maximale avec les moyens locaux sont
tombées dans l'oubli. Soit elles n'ont pas été comprises
par les techniciens et ont donc été éliminées par déconsi-
dération, soit elles n'ont tout simplement pas été remar-
quées et n'ont donc pas été retenues.
Le résultat de cette situation est que la technologie de la
construction en terre s'est partiellement dégradée. Il
existe pourtant maintes solutions aux problèmes construc-
tifs relatifs à la nature même de la terre à tel point
qu'on est parfois embarrassé quant au choix.
Ces solutions sont à la portée de nos yeux, de nos mains,
elles sont parfois évidentes et résolvent plus souvent plus
de problèmes qu'on ne l'imagine. Cette charte, qui a été
conçue dans le but de regrouper le plus d'astuces possi-
bles, ne constitue qu'une trame de travail qui devra être
alimentée au fur et à mesure par toutes ces découvertes au
fil de rencontres afin d'assurer aux bâtiments une durabi-
lité maximale.
- Toutes les réunions d'experts aboutissent à la même consta-
tation: la super technologie, associée à la construction
en terre, est à manier avec beaucoup de précautions. Les
conséquences néfastes ne se comptent plus, et les avantages
qu'elle procure sont presque négligeables comparés à ces
inconvénients.
On préférera donc des solutions pertinentes et économiques
permettant de rendre les constructions en terre plus
durables et plus sûres; de l'ordre du bon sens, même si on
doit aller les chercher dans d'autres pays du monde, dans
d'autres traditions.
- Enfin, les techniques de la construction en terre faisant
appel à un entretien régulier, elles sont souvent rejetées
car n'étant plus acceptables dans un contexte différent.
Il existe pourtant maintes solutions qui limitent l'entre-
tien au strict minimum. Mais ce minimum reste indispensa-
ble. Pour toute construction en terre ou restauration, il
faut prévoir sa maintenance régulière et particulièrement
pendant les saisons de pluie.
46
Une construction où les terrasses sont vérifiées, les
gargouilles débouchées, les enduits surveillés et refaits
si nécessaire, peut durer éternellement. Par contre, une
construction en terre se dégradera à une allure exception-
nelle si les conditions de protections contre les intempé-
ries ne sont pas réunies. Il est bien plus économique de
prévoir, associé au coût de la construction, un budget
maintenance que de tenter d'associer des super technologies
à la construction en terre, pour la rendre totalement
insensible aux intempéries.

II. Fondations
a) Elles sont creusées jusqu'au bon sol et constituées des
matériaux les plus durs, disponibles à proximité:
- des galets d'Oued liés au mortier de terre;
- des moellons liés au mortier de terre;
- dans le cas de la région d'Amerzgane, des pierres plates
sont savamment appareillées pratiquement à sec, avec un
léger mortier de terre;
- lorsque aucun de ces matériaux n'est disponible, le mur au
pisé est posé à même le bon sol dans une tranchée.
b) Il sera recommandé d'utiliser des fondations en pierre
sèche soigneusement appareillées en veillant bien à décaler les
joints pour éviter les coups de sabre. Par ailleurs, un bon
drainage doit être exécuté tout le long des fondations (canalisa-
tion au fond d'une tranchée parallèle à celle des fondations qui
sera ensuite comblée de cailloux et de graviers). Cette
canalisation collecte les eaux et les évacue suivant une pente
régulière.
Une alternative cependant, peut être envisagée pour des
constructions de deux étages maximum. Il s'agit de fondations
composées de 2/3 de pierres concassées et 1/3 de sable (et
compactées dans une tranchée plus large que le mur lui-même).
Ce lit de graviers drainera naturellement les eaux de ruisselle-
ment à condition que le sol sur lequel il est posé ait une
composition adéquate (soit suffisamment perméable) et que la
pente des tranchées soit étudiée pour l'évacuation des eaux de
ruissellement.
Si l'usage de fondations en béton s'impose, on veillera à
isoler le muret de fondation du mur en terre à l'horizontal, par
une couche d'asphalte pour éviter les remontées d'humidité par
capillarité. Un bon drainage doit assurer la mise hors d'eau du
bâtiment. Un parement de fondation doit être réalisé en mortier
hydrofuge ou produit bitumineux.
47
Dans tous les cas, le sol de part et d'autre du mur, doit
permettre 1'evaporation de l'humidité. S'il doit recevoir un
revêtement, celui-ci doit absolument être d'un matériau poreux
(briques cuites, bejmat traditionnel, dess, etc.), en aucun cas
imperméable. Une pente d'un minimum de 2 centimètres par mètre
doit permettre l'évacuation des eaux de surface à l'écart du mur
qui seront ensuite collectées par une rigole bien dimensionnée.

III. Soubassement
a) Il sont en général constitués du même matériau que les
fondations, soit:
. des galets d'Oued;
. moellons;
. pierres plates appareillées,
. ou en pisé.
S'il sont en matériau dur, leur hauteur varie selon la
quantité de pierres disponibles et la hauteur de la construction.
Ils ont une hauteur minimum de 15 cm et peuvent atteindre
un étage de construction en zone montagneuse et à proximité d'une
carrière de pierre. Ils sont le plus souvent laissés apparents.
S'ils sont en terre, une excroissance du mur vers l'extérieur
(masse d'usure protectrice) et qui est entretenue en permanence,
protège la base du mur de l'érosion.
b) Il sera recommandé des soubassements en pierres plates
et de bonne qualité appareillées par un léger mortier de terre
sans enduit sur une hauteur minimum de 30 cm.
Si l'usage du béton est indispensable (dosage correct: 250
kilogrammes par mètre3), on veillera à assurer une étanchéité
entre ce soubassement et le mur en terre (feutre bitumineux +
briques par exemple) pour éviter les remontées d'eaux par
capillarité.
En aucun cas, n'utiliser d'agglomérés de béton sans un écran
étanche (béton maigre poreux).
Dans le cas de pierres incorporées à la base d'un mur en
terre (reprises en sous oeuvre en cas de restauration), veiller
à ce que ces pierres soient bien ancrées dans l'épaisseur du mur
et appareillées soigneusement. Elles seront laissées apparentes
à l'extérieur et les joints creusés afin d'éviter les infiltra-
tions (en cas de pierre de bonne qualité hydrofuge bien sûr).
On veillera à utiliser le moins de mortier possible (pierres
appareillées jointives) pour éviter la conduction d'eau par le
mortier à travers le mur en terre et n'utiliser que des pierres
non poreuses.
48
Ce travail est réalisé par parties n'excédant par 1 mètre
de long,, en évitant les tranchées continues qui peuvent entraîner
l'inclinaison du mur.

IV. Murs: le pisé


IV.1 Choix de la terre et préparation
a) La terre utilisée pour le pisé provient en général du
lieu même de la construction et contient tous les ingrédients
nécessaires à sa résistance et cohésion, soit: du gravier, du
sable et de l'argile en quantité suffisante. Elle este mouillée
régulièrement (tous les trois jours en hiver), pour obtenir la
consistance d'une pâte sèche (non collante).
b) Il sera recommandé d'utiliser, si possible, la terre qui
se trouve à proximité de la construction pour éviter le coût dû
au transport (la terre est lourde1).
On pourra vérifier sa composition par le test du bocal:
mettre un poignée de terre dans un bocal rempli d'eau et attendre
24 heures que les différents éléments se déposent. On pourra
alors vérifier la proportion de chacun des ingrédients qui se
seront déposés en couches, des éléments les plus lourds en bas,
jusqu'à l'argile, en surface.
Une bonne proportion d'argile assurera la durabilité et
imperméabilité du mur (idéalement 15 à 18%). Un dosage plus
important d'argile sera non seulement admis mais recommandé pour
le pisé (contrairement à la brique crue qui a tendance à se
fissurer en séchant, le pisé lui ne contient que peu d'eau et
donc est moins sujet au retrait dû au séchage. D'autre part, la
terre doit être débarrassée de tous les cailloux de plus de 5 cm
de diamètre (épierrement manuel). On devra éviter un tamisage
excessif (ce qui diminue la résistance du pisé). L'eau du
mélange doit être non salée (voir brique crue).
Pour vérifier si la quantité d'eau est adéquate, on pourra
exécuter sur le site, le test de la boule de terre: on prend une
boule de terre humide dans les mains et on la presse entre les
doigts, elle doit pouvoir se tasser fermement mais ne doit être
ni mouillée, ni collante. Puis, on la jette sur le sol ferme,
elle doit alors se casser en morceaux indiquant que la quantité
d'humidité optimum est atteinte.
Si la terre doit être stabilisée, préférer la chaux au
ciment (l'action du ciment est pratiquement nulle à cause de la
faible quantité d'eau utilisée pour le pisé). La chaux sera de
préférence éteinte et on aura intérêt à laisser réagir le mélange
de terre et chaux pendant plusieurs semaines pour augmenter sa
résistance.
Il faut noter que pour être effectif, le stabilisant doit
être en proportion importante (sinon son action est pratiquement
49
nulle), ce qui augmente considérablement le coût de la construc-
tion et sa mise en oeuvre (mélange homogène) est particulièrement
délicate.
Donc, à moins que des conditions spéciales n'obligent à
imperméabiliser le mur, il ne sera pas recommandé d'utiliser un
stabilisant qui revient cher pour un effet mineur sur la
construction.
IV.2 Fabrication et mise en oeuvre
a) Les mesures de banche (coffrage) varie de 1,50 m à 1,80 m
de longueur, 60 à 80 cm de hauteur et 45 à 60 cm de largeur. Ces
dimensions sont surtout en fonction de leurs possibilités de
manipulation.
La mise en place de la banche est un travail qui demande
rigueur et précision (solidité, verticalité) et qui prend environ
20 minutes.
La terre est ensuite transportée et versée dans la banche
par un manoeuvre à l'aide d'un panier.
Le maçon dame chaque couche de terre de manière régulière,
ce qui prend au total lhl/2. Il n'est pas recommandé de réduire
ce temps, car il est la seule garantie de bonne exécution du
damage.
Le coffrage est ensuite retiré et placé plus loin. Il faut
compter trois jours de séchage par beau temps, avant de superpo-
ser une nouvelle banche: le temps de finir une assise pour en
commencer une autre. C'est pourquoi il est déconseillé de
construire en pisé, pendant la période d'hiver (de décembre à
avril).
Les principes de mise en oeuvre sont les suivants:
- les banchées de terre sont croisées à l'angle de chaque
assise, elles sont ainsi décalées, il n'y a jamais de
joints superposés;
- le maçon commence toujours par l'angle d'un mur. De même
Iorque deux angles se suivent, les deux banchées d'angle
sont d'abord réalisées, la partie restante est comblée
après ;
- la hauteur des banchées corespond aux hauteurs d'allège de
fenêtre (en particulier pour les grandes ouvertures). Ce
qui facilite considérablement la mise en oeuvre;
- de même la hauteur sous plafond correspond à un nombre fini
de banchées (généralement 4 ou 5 assises);
- un mur de 45 cm d'épaisseur permet de monter jusqu'à 6 à
7 m (résistance du pisé). Au-delà de cette hauteur, le
50
rapport d'épaisseur minimale des murs doit être égal au
l/10e de la hauteur du bâtiment;
- pour permettre la stabilité d'une construction de grande
hauteur, et pour réduire le poids mort du mur, l'épaisseur
des murs diminue à chaque niveau et le centre de gravité
est maintenu au milieu;
- on ne doit pas dépasser une distance maximale de 5 à 6 m
entre murs de refend.
b) Il sera recommandé de respecter les principes de
fabrication et de mise en oeuvre définies précédemment. Tous les
essais "d'amélioration" de ses techniques n'ayant abouti qu'à
augmenter excessivement le coût de la construction, et à rendre
le travail du maçon plus éprouvant encore (emploi de dame
pneumatique par exemple), nous chercherons donc plutôt à
retrouver les spécialistes (Maallemines) souvent âgés de plus de
60 ans, pour leur confier le suivi de la construction en pisé et
s'assurer ainsi du respect des principes traditionnels (il ne
faut pas oublier que ces Maallemines-architectes savent
construire des bâtiments de plus de quatre étages en pisé en
étant totalement responsables de la tenue de la construction).
Dans le cas de reconstruction d'une partie de mur ou d'un
étage supérieur, on évitera d'utiliser le pisé car les vibrations
du damage peuvent nuire à la structure existante, on lui
préférera la brique crue (voir chapitre suivant).
IV.3 Renforcement et chainaae
a) Dans de nombreuses constructions, les angles de murs sont
renforcés à l'aide d'éléments horizontaux en bois de palmier,
croisés à chaque assise. L'usage des chaînages en bois existe
aussi mais n'est pas systématique: On trouve plutôt de três
nombreuses pièces de bois incluses dans les parties les plus
faibles du mur, parfois de grandes longueurs (ou plusieurs pièces
jointives) mais ne faisant pas systématiquement le tour de la
construction. Ces pièces de bois assurent la résistance du mur
à la tension. Elles sont indispensables dans le cas de construc-
tions de plus de deux étages.
b) Il sera recommandé de renforcer systématiquement les
angles de mur à l'aide de bois de palmier croisés à chaque
assise. L'usage du chaînage au niveau de chaque plancher est
fortement recommandé pour assurer la stabilité de la construc-
tion. Il sert à ceinturer les murs dans toutes les directions,
en continu et permet au mur:
- de résister aux poussées latérales (travail du mur en
tension; résistance à la traction);
- d'éviter les tassements différentiels et les tensions
induites par les appuis des planchers;
- de résister aux retraits, gonflements, dilatations.
51
Il permet aussi de mieux répartir les charges du plancher
et d'encrer les planchers et toitures, et assurer ainsi la
cohésion de l'ensemble de la construction.
Pour répondre à tous les critères, et utiliser autant que
possible les matériaux locaux, ces chaînages seront réalisés en
bois (de palmier de préférence ou d'eucalyptus à condition qu'il
soit traité) et mis en place au niveau de chaque plancher.
L'assemblage des pièces de bois doit être réalisé de manière
à assurer la continuité du chaînage tout autour de la construc-
tion (assemblage à mi-bois par exemple ou attache métallique).
Le chaînage sera posé de préférence dans l'épaisseur du mur et
ancré. Les poutres de plancher qui seront appuyées sur ce
chaînage seront ancrées solidement à celui-ci (voir planchers).
(Chapitre VII).
Une alternative peut être envisagée, c'est le chaînage en
béton armé (à condition que le béton soit de très bonne qualité,
c'est-à-dire non poreux) coulé sur place, au niveau de chaque
plancher sur toute l'épaisseur du mur. Le ferraillage sera
constitué de deux fers de 1 cm de diamètre les poutres de
plancher seront alors ancrées dans le béton (ancrage métallique).
Outre le problème du coût supplémentaire, l'usage du béton
pour le chaînage posera le problème de la continuité des enduits
qu'il faudra traiter avec beaucoup de soin (voir enduits:
différence importante de coefficient de dilatation des supports).
En cas de reprise en sous oeuvre, on utilisera les renforce-
ments en bois de palmier pour tous les angles de mur et pour
répartir les charges du plancher (sous les poutres maîtresses).
On inclura alors ces pièces de bois (1 m de longueur minimum)
dans une tranchée creusée dans l'épaisseur du mur délicatement
(sans retirer plus de terre que nécessaire).
L'addition de contreforts en pierre ou en terre + roseaux
pour soutenir un angle ou un mur de grande hauteur qui aura
tendance à se détacher, permettra de résoudre ponctuellement les
problèmes dûs au manque de chaînage continu.

V. Murs: briques crues


V.l Çhpjy de J-a terre
a) La terre utilisée pour la fabrication des briques
provient en général du lieu même de la construction comme pour
le pisé mais elle sera mouillée davantage jusqu'à devenir
plastique et mélangée à la paille.
b) Il sera recommandé de faire des essais de briques pour
déterminer la qualité de la terre. Pendant le mélange, on peut
déjà se rendre compte de l'excès d'argile (ce qui est le cas le
plus fréquent) en observant si la terre mouillée colle à la
52
truelle après avoir placé la truelle à 45 2 . Dans ce cas, il
sera nécessaire de rajouter du sable ou de la paille. Les tests
suivants seront exécutés sur le site même:
- On vérifiera d'abord que la brique est sèche en appuyant un
petit couteau pointu contre la surface. Si le couteau
pénètre à l'intérieur, c'est que la brique n'est pas
totalement sèche.
- On peut ensuite laisser tomber une brique sèche par un
angle sur un sol dur d'une hauteur de 1 m environ. Une
bonne brique ne devrait subir aucun dommage alors qu'une
brique issue d'un mélange non homogène, se cassera.
- Pour vérifier si la quantité d'argile est suffisante, on
mouillera légèrement la surface de la brique puis on
grattera la surface avec le doigt. Si l'eau a pénétré
profondément, c'est que la quantité d'argile est insuffi-
sante (l'argile étant l'élément qui permet la résistance à
l'érosion).
- Une trop grande proportion d'argile sera facilement veri-
fiable car la brique va se fissurer très rapidement en
séchant (à cause du retrait important qu'elle va subir).
Comme précédemment, on pourra rajouter du sable ou de la
paille pour rétablir les bonnes proportions.
V.2 Préparation - Eau de mélange
a) La terre est malaxée avec de l'eau et de la paille
jusqu'à obtenir un mélange homogène.
b) Il sera recommandé de n'utiliser pour le mélange que de
l'eau ne contenant pas de sel. Le sel pouvant cristalliser au
séchage, rendant les briques inutilisables. Le mélange doit être
homogène: il sera donc pétri selon les moyens disponibles. Il
est recommandé de laisser reposer le mélange pendant une nuit.
Il sera plus facile à homogénéiser. La paille sera remplacée par
du sable si le mur doit être en contact direct avec les habitants
(la paille favorise la présence d'insectes et micro-organismes).
V.3 Fabrication et séchage
a) Les briques sont généralement moulées à la main dans des
moules à deux alvéoles. Elles sont laissées en place et sèchent
au soleil pendant plusieurs jours. Elles sont ensuite placées
sur la tranche pour sécher et retournées une dernière fois avant
d'être empilées et prêtes à l'usage. Leurs dimensions varient
de 25 x 12 x 6 (tradition) à 30 x 15 x 15 (actuelle).
b) Il sera recommandé de préparer le sol où les briques
doivent reposer: le débarrasser de ses trop importantes
irrégularités (cailloux, mottes d'herbes...) et de faire sécher
les briques aussi longtemps que nécessaire pour n'utiliser que
des briques bien sèches (test du couteau).
53
Le stockage des briques se fera selon les règles de l'art.
Le lieu de stockage doit être choisi avec attention: cela
revient aussi cher de déplacer une pile de briques de 25 m que
de les transporter en camion! Les dimensions seront choisies
selon l'usage que l'on veut en faire mais on recommandera les
dimensions 25 x 12 x 6 qui peuvent servir à la fois aux murs, aux
décors de briques et aux arcs. Pour les arcs, ils sera recom-
mandé de rajouter de la paille au mélange pour plus de légèreté.
V.4 Stabilisation - briques cuites
a) La stabilisation des briques est obtenue par l'addition
de certains éléments pouvant augmenter sa résistance à l'érosion
et à la compression. Les éléments les plus fréquemment employés
sont: l'asphalte, le ciment, la chaux.
b) Comme pour le pisé, il sera recommandé de n'utiliser de
stabilisant qu'en cas de nécessité (le plus souvent le coût
supplémentaire n'est pas justifié). Si c'est le cas, le choix
du stabilisant doit être fait avec précaution; chaque stabilisant
ayant un dosage idéal à respecter, des principes d'utilisation,
et des paramètres d'efficacité à prendre en considération.
L'usage de briques cuites artisanales est recommandé pour
les parties de la construction qui sont soit très exposées aux
intempéries (fait de toit, décors), soit sujettes à des surchar-
ges importantes (poteaux, murs ou arcs). Une précaution est à
prendre cependant pour les régions exposées à des températures
inférieures à 0 a , l'absorption d'humidité résultera dans la
décomposition de la brique (due au gel): éviter d'exposer les
briques cuites au gel ou les protéger de l'humidité par un
produit imperméable.
V.5 Appareillage et mortier
a) Pour éviter les coups de sabre, on décale les joints et
on superpose assises en boutisse et assises en panneresse. On
rencontre souvent, aussi, une assise de brique posée sur la
tranche toutes les deux à trois assises.
Malheureusement, l'appareillage des briques est souvent
imprécis (grande variation dans l'épaisseur des joints), sauf
pour les parties visibles du mur (les décors de briques en partie
haute).
Le mortier utilisé est composé de la même terre que la terre
à brique. L'épaisseur du mur dépend de sa hauteur (minimun 45
cm).
b) Il sera recommandé de prendre le plus grand soin dans
l'appareillage des briques:
- Ne pas poser plus de six à sept assises par jour ou le
mortier risquera de se tasser avant de sécher (pour un mur
de briques d'épaisseur); trois assises pour un mur de deux
briques d'épaisseur, et deux assises pour trois briques.
54
- Eviter les coups de sable à chaque assise en superposant
les briques sur un minimum de 1/3 de leur longueur.
- Alterner assises en boutisses et assises en panneresse.
- Veiller à l'horizontalité des assises grâce à un fil tendu
aux deux extrémités du mur. L'idéal étant d'utiliser aussi
un niveau vertical gradué. L'horizontalité sera vérifiée
constamment à l'aide d'un long niveau (1,50 m ) .
- Prévoir une épaisseur de mortier horizontal de 1,5 à 2 cm
selon l'épaisseur de la brique.
- Ne pas remplir de mortier les joints verticaux.
- Veiller à la verticalité des extrémités de murs (angles,
ouvertures...) grâce à un fil à plomb ainsi qu'à la verti-
calité du mur lui-même.
- Veiller à la bonne liaison des angles et des murs transver-
saux (pas de joints superposés).
Il sera recommandé d'utiliser pour le mortier, le même que
pour les briques. Dans le cas des briques cuites artisanales,
utiliser un mortier de ciment + chaux, composé de deux parts de
ciment, une part de chaux et douze parts de sable (si les briques
sont stabilisées, stabiliser le mortier).
- Veiller simplement à débarrasser le mélange des cailloux
dépassant 5 mm de diamètre (cela peut être fait au moment
de poser le mortier en enlevant les cailloux avec la pointe
de la truelle) pour éviter les irrégularités dans l'hori-
zontalité des assises.
- Veiller à utiliser de l'eau non salée pour le mélange.
V.6 Renforcement et chaînage
a) Comme pour le pisé, on trouve des pièces de bois incluses
dans les parties les plus faibles du mur, mais ne faisant pas
systématiquement le tour de la construction.
b) Comme pour le pisé, il sera recommandé de renforcer
systématiquement les angles de mur, les liaisons avec les murs
transversaux et de mettre en place un chaînage continue au niveau
de chaque plancher (voir justification à pisé IV.3).
Les pièces de bois et chaînages ne seront pas en bois de
palmier non équarri (comme c'était le cas pour le pisé): (mise
en oeuvre difficile avec la brique) mais ce travail sera exécuté
de la manière suivante:
Pour les angles, on utilisera des coins en bois équarri
inclus dans l'épaisseur de l'assise à bain de mortier (longueur
minimum 1 m; épaisseur 10 cm). Le bois sera traité au préalable
pour sa résistance à l'eau, au feu et aux termites.
55
Pour le chaînage, on utilisera des échelles de bois sur
toute l'épaisseur du mur, solidement assemblées, les petits
éléments étant espacés de 30 cm environ et l'espace entre ces
éléments rempli de mortier (épaisseur minimale de 10 cm).
Si l'emploi du béton en chaînage s'avère nécessaire,
procéder comme pour le pisé (voir IV.3).
Il sera conseillé de couler le béton sur une couche de
brigues stabilisée pour assurer une meilleure adhérence du béton
et éviter la détérioration des brigues au contact de l'humidité.
Veiller à résoudre le problème d'adhérence des enduits (voir
chapitre VIII).
En cas de restaurantion: Renforcement du mur pour réparer
des fissures ou autres dommages: les brigues abîmées sont
retirées et des blocks de bois insérés gui sont ensuite remplacés
par de nouvelles brigues de terre crue résultant en une sorte de
couture dans la partie abîmée. Il sera recommandé de ne réaliser
gue deux assises par jour pour éviter de comprimer le mortier.
Renforcement des anales: en cas de détachement d'un mur
(résistance à la traction). On creusera l'espace nécessaire pour
introduire des pièces de bois d'une longueur déterminée par la
force en présence. Deux pièces de bois à l'horizontale (reliées
entre elles) seront reliées à une poutre en bois (à mi-hauteur)
placée à la verticale sur la face extérieure du mur.
Lorsgu'on opère à la jonction entre un mur ancien et un
nouveau mur, on veillera à préparer l'ancien mur en escalier ou
en dents de scie pour assurer un ancrage optimum du nouveau mur
(=> couture du mur). Il va sans dire gue dans le cas de
restauration, les dimensions des nouvelles brigues doivent être
identigues à celles des brigues anciennes.
V.7 Décors de brigues
a) Le décor de brigues crues est formé par l'alignement des
brigues selon plusieurs plans verticaux en retrait les uns des
autres. Le décalage horizontal des brigues dessine avec leur
retrait un jeu d'angles et d'ombres: les figures ornamentales.
Les brigues sont posées en boutisse ou selon 1'obligue.
L'alvéole a la taille d'une demi-brigue (ou largeur de brigue).
Les brigues sont de petites tailles: 25 x 12 x 6. Les joints
entre les brigues sont parfois creusés pour accentuer le motif.
Les motifs peuvent atteindre des degrés de complexité en rapport
avec la richesse du propriétaire et l'imagination du maçon.
On trouve les décors de brigue dans les parties hautes de
la construction. Ils constituent une des richesses de l'habitat
traditionnel du Sud Marocain, en voie de disparition. Ces
décors ne sont plus utilisés dans l'habitat spontané gue dans la
région de El Kelaa de Mgouna.
56
b) Il sera recommandé de réaliser les décors de briques
selon les principes qui leur ont donné naissance et d'employer
pour ce faire des spécialistes en la matière qui savent innover
tout en restant fidèles aux principes traditionnels. On évitera
de creuser des décors artificiellement dans l'épaisseur de
l'enduit, ce qui risque de dénaturer le principe et à plus ou
moins long terme, de participer à l'appauvrissement d'une
technique très évoluée.
Pour la restauration des parties hautes décorées (tours
d'angles des kasbahs en général), on veillera à enduire ces
parties délicatement tout en respectant les motifs.
Si l'état de dégradation est avancé, on pourra reconstruire
les tours ou faits de murs et reconstituer les décors en
utilisant les mêmes principes constructifs et en faisant appel
à des spécialistes en la matière.

VI. OUVERTURES
VI.1 Dimension
a) On remarquera, dans l'habitat traditionnel, le peu
d'ouverture en rez-de-chausée, ou leur absence presque totale
lorsque la construction dépasse trois étages. Outre les raisons
dues à l'usage des pièces de rez-de-chausée (animaux) et à
l'aspect défensif des constructions, cette absence d'ouverture
permet à la structure d'être solidement fondée (lois d'ingénie-
rie) .
b) Il sera recommandé de respecter les règles suivantes pour
éviter que les ouvertures n'affaiblissent la structure:
- le rapport des vides et des pleins dans un même mur ne doit
pas être supérieur à 1/3 et réparti de manière croissante
vers les étages supérieurs (dans le cas de construction de
plus de deux étages);
- la distance minimum entre une ouverture et un angle de mur
sera d'un mètre.
VI.2 Ancrage des cadres
a) Ils sont actuellement ancrés au mur grâce à des gros clos
(troix par trois) scellés au plâtre à l'intérieur du pisé. On
remarquera cependant, dans les anciennes constructions, de
nombreuses pièces de bois de palmier incluses dans la construc-
tion de part et d'autre des ouvertures.
b) Il sera recommandé d'utiliser un système de fixation qui
soit durable et résistant aux vibrations et chocs. Les ancres
métalliques qui peuvent paraître solides initialement perdent
leur effet avec le temps dû à des différences de coefficient de
dilatation, de corrosion et d'oxydation. Le bois, lui, semble
57
rester ancré plus longtemps, car il sèche et absorbe l'humidité
au même rythme, pratiquement, que la terre crue.
Pour les murs en pisé, on pourra utiliser des ancres en bois
en forme de T, placées à l'intérieur du mur pendant qu'il est
damé. On en disposera trois de chaque côté pour une porte et
deux au minimum pour une fenêtre.
Pour les murs en briques, les ancrages les plus performants
sont soit des planches de bois noyées dans l'épaisseur du mortier
(entre deux assises), soit des briques en bois (pleines ou
creuses remplies de mortier) maçonnées dans le mur aux points
d'attache du cadre (minimum deux de chaque côté par ouverture).
En général, il sera recommandé de placer un pré-cadre dans
la maçonnerie pendant qu'elle est réalisée. Cela évite d'avoir
à vérifier constamment l'aplomb du mur (il joue alors le rôle
d'un coffrage) et offre ensuite une plus grande surface
d'ancrage.
Dans le cas de reprise en sous oeuvre pour la restauration
ou dans le cas de création de nouvelles ouvertures, si l'on
insère des pièces de bois dans la maçonnerie existante pour
servir d'ancrage, on risque fort de ne pas pouvoir les ancrer
solidement. Une ancre très efficace consiste en trois pièces de
bois en forme de coin placées en quinconce. On creuse un trou
de la même longueur que le coin de bois (10 cm sont suffisants);
l'ancre est alors enfoncée dans le trou jusqu'à la surface.
VI.3 Linteaux
a) Ils sont en général en bois de palmier, en trois ou
quatre éléments placés à cheval sur l'ouverture et couvrant toute
l'épaisseur du mur, et ils reposent largement de part et d'autre
de l'ouverture.
b) Il sera recommandé d'utiliser des linteaux en bois de
palmier, soit jointifs sur l'épaisseur du mur (deux ou trois
pièces de bois) soit reliés entre eux par des roseaux jointifs
ou tataoui (voir plancher) sur une portée maximum de 15 cm. Le
diamètre des pièces de bois est en fonction de la taille de
l'ouverture et de la charge qu'elles supportent, en général, 10
cm de diamètre x 3. Pour les ouvertures inclinées, il sera
recommandé de placer un linteau horizontal (répartition uniforme
des charges) et de remplir la partie inclinée avec des pièces de
bois non porteuses.
VI.4 Arcs
a) On trouve plusieurs formes d'arcs dans les constructions
traditionnelles. Elles sont soit auto-portantes, soit addition-
nées d'un linteau en bois.
b) Il sera recommandé de réaliser les arcs selon les règles
de l'art et d'employer pour cela des spécialistes en la matière.
Les briques seront d'une épaisseur maximum de 6 cm, creusées en
58
diagonale sur leurs deux faces pendant le séchage (pour une
meilleure adhérence du mortier). L'appareillage des briques sera
réalisé avec le plus grand soin (peu de mortier et calées par des
cailloux si nécessaire).
VI.5 Jambages et tableaux
a) Ils sont en général réalisés en plâtre ou chaux légère-
ment en relief par rapport au mur extérieur. Ils servent à
assurer la solidité des parties verticales du mur en pisé et
protège en partie des infiltrations d'eau de pluie. On trouve
dans certaines régions/ un élément de protection supplémentaire,
c'est une avancée en tuiles vernissées au-dessus de l'ouverture.
b) Il sera recommandé d'ajouter à ces principes, des
éléments de protection pour éviter l'infiltration d'eau dans la
maçonnerie soit:
- Larmier en partie haute et basse et regingot pentu en
partie basse, et
- étanchéité sous appui.
VI.6 Menuiseries
a) Elles sont placées en général au nu extérieur du mur et
comportent une partie ouvrante (anciennement un volet en bois
sculpté) et une partie fixe (moucharabieh en bois ou en fer
forgé). Le besoin de confort a amené à notre époque une
composante supplémentaire, c'est la partie ouvrante en vitrage.
Les linteaux apparents font parfois partie du décors lorsqu'ils
sont légèrement sculptés.
b) pour la restauration, on veillera à réaliser ces
menuiseries selon les règles de l'art en retrouvant les détails
des menuiseries traditionnelles et en employant des spécialistes
en la matière. Ce qui n'empêchera pas d'intégrer des vitrages
ouvrants et des dimensions d'ouvertures plus importantes si
nécessaire.

VII. SOLS - PLANCHERS - TOITURES


VII.1 Sols - pavements
a) Les sols les plus utilisés dans l'habitat traditionnel
sont en terre damée. Plusieurs couches fines de terre mouillée
sont superposées au-dessus du sol bien damé et convenablement
tassées et lissées jusqu'à ce qu ' il n'y ait plus une seule
fissure à la surface (5 à 10 cm d'épaisseur). Le processus est
le même que celui de l'enduit mural. Chaque couche doit être
sèche avant d'être recouverte et les micro-fissures rebouchées.
Idéalement, le mélange de terre doit contenir légèrement plus
d'argile que pour les briques et les enduits. La surface peut
59
être imperméabilisée par l'usage de jus de plante (cactus par
exemple) ou de sang d'animaux (Amérique du Nord).
Une forme de sols très utilisée aussi dans la région de
Ouarzazate, est le sol en dess + Tadellakt (ou dess simple). En
raison de son prix de revient important, le Tadellakt est surtout
utilisé dans les pièces nobles ou pour l'étanchéité des toitures
et des salles d'eau. Le dess est une couche de tout venant
mélangé à de la chaux (environ 10 cm) gui sera posé sur la terre
préalablement damée. Le dess nécessite pour être bien exécuté
un damage long et régulier. Pour en assurer la parfaite
régularité, plusieurs maçons bien répartis, damaient le sol d'une
même pièce; ils damaient en chantant; le rythme du chant mainte-
nait la cadence et l'homogénéité du damage.

Le damage s'arrêtait Iorque la laitance de la chaux était


remontée et recouvrait toute la surface. Elle constituait alors
une couche protectrice imperméable. Dans le cas de pièces
nobles, de salles d'eau (hammam) ou de toitures terrasses, on
trouve le "Tadellakt'' qui est réalisé au-dessus de la couche de
dess. C'est une couche très fine (environ 3 mm) constituée de
chaux additionnée d'oeufs ou de savon noir et lissée avec un
caillou jusqu'à devenir lisse et brillante comme du marbre.
L'aspect est marbré et légèrement fissuré en vieillissant. La
couleur peut varier par l'addition d'une teinte naturelle dans
la masse du mélange (rouge ou ocre).
De nos jours, dans les maisons bourgeoises, on retrouve ce
revêtement surtout sur les murs intérieurs. Son équivalent
industriel est le Stucco (mélange de plâtre tienté dans la masse
et poli). on trouve bien sûr des sols en terre revêtus de
carrelages ou de briques cuites et aujourd'hui, de plus en plus
de dalles en ciment teinté.
b) Il sera recommandé de bien préparer le sol en terre avant
d'appliquer tout revêtement. Veiller à ce qu'il soit parfaite-
ment sec, ou drainer le cas échéant. Dans le cas d'un sol très
humide, il sera recommandé d'appliquer une couche d'étanchéité
(feutre bitumé ou plastique) au-dessus de la terre damée, en
veillant à le faire remonter suffisamment le long des murs.
Remarque: Eviter l'usage d'une couche d'étanchéité pour les
sols extérieurs ainsi que tout revêtement étanche car le sol
extérieur doit pouvoir, à tout moment, permettre 1'evaporation
des eaux de ruissellement ou des remontées capillaires pour
éviter que celles-ci ne pénètrent la base des murs.
Il sera recommandé d'utiliser un revêtement de sol à base
de briques cuites artisanales pour les sols extérieurs (patios,
cours intérieures) et selon les besoins pour les sols intérieurs.
Il ne sera pas nécessaire de prévoir une dalle de ciment si les
briques sont d'une épaisseur minimum de 6 cm et sur un support
soigneusement compacté recouvert d'un lit de sable sec (environ
30 cm). Les briques doivent être placées (agencement à prévoir
à l'avance en chevrons, en carrés ou additionnées d'un carreau
vernissé pour varier les motifs) sur la couche de sable de 3 cm,
60
les joints sont remplis à la fin de sable fin pour éviter tout
mouvement.
Si l'on désire utiliser des carreaux de céramique, une
couche de béton d'environ 5 cm doit être coulée au préalable sur
la terre bien damée (1 part de ciment + 8 à 10 parts de sol
humide ou de sable). Les joints seront soigneusement bouchés au
ciment. Si l'on doit utiliser le ciment teinté en finition,
utiliser impérativement du ciment blanc additionné de teinte,
coulé sur une dalle de béton comme précédemment.
En cas de restauration, en particulier sur les planchers
hauts et toitures, l'usage du dess, gui demande un damage long
et régulier, sera à éviter, l'excès de vibrations risquant de
déstabiliser la structure.
VII.2 Planchers bois
a) La structure des planches en bois est généralement
composée de poutres ou solives en bois de palmier (ou d'eucalyp-
tus) espacées de 20 à 60 cm et recouvertes d'un voligeage en
roseaux ou branches de laurier rose, d'une feuille de plastique,
d'une couche de terre mouillée mélangée à de la paille (3 cm),
puis d'un couche de terre damée (en fines couches au total
environ 10 cm) ou de dess (voir paragraphe précédent).
Poutres ou solives
a) Les poutres de plancher sont en général ancrées dans la
moitié de l'épaisseur du mur, soit à même le mur en cas de charge
faible, soit sur un tronc de bois inclus dans l'épaisseur du mur
pendant la construction et servant de chaînage. Elles sont
espacées de 20 à 60 cm, et dans la plupart des constructions
traditionnelles (hormis les maisons seigneuriales) leur portée
ne dépasse pas 3 m. Ceci s'explique par le poids important des
planchers et toitures en terre (de 250 à 500 kg/m2) qui imposent
aux poutres un travail en flexion très important. Le bois de
palmier est le plus approprié (flexibilité et durabilité) mais
devient rare et cher.
Lorsque la portée atteint 4 m et parfois même 5 m (maisons
seigneuriales de moins de 100 ans) des poutres de grande section
(diamètre de 30 à 40 cm) et d'un bois très résistant sont parfois
utilisées. Elles sont espacées de 1 à 1,20 m. Des poutrelles
en palmier (tranchées en quarts) sont ensuite posées entre les
poutres principales et espacées de 20 à 40 cm.
Cette technique, qui permet de couvrir des pièces de grande
largeur, a un inconvénient majeur: la charge ponctuelle des
poutres principales sur le mur en terre dépasse de loin la
résistance du mur à la compression, ce qui provoque sur le mur
des tassements différentiels et souvent une fissuration du mur
sous la poutre. De plus, rare est le bois dont la résistance à
la flexion est suffisante pour une telle portée. Il n'est pas
rare de voir une poutre fléchir avec le temps et parfois se
casser au point le plus sollicité.
61
b) Il sera recommandé de bien ancrer les poutres dans
l'épaisseur du mur et d'utiliser autant que possible un chaînage
continu (en bois) au niveau de chaque plancher. Les poutres
seront alors ancrées à ce chaînage soit par une ancre métallique,
soit par un assemblage à mi-bois. Le chaînage, comme nous
l'avons vu au chapitre IV.3, permet une bonne répartition des
charges sur le mur en terre.
En cas d'absence de chaînage, il sera recommandé de répartir
les charges ponctuelles de chaque poutre sur une semelle en bois
de 1 m de longueur, ou bien en pierres plates bien dimensionnées
(éviter le béton à cause de dilatations différentielles).
La distribution des poutres, leur espacement et leur section
doivent être déterminés avec attention. Pour une portée de 3m,
il sera recommandé d'utiliser des poutres de 20 cm de diamètre
espacées de 30 à 40 cm. Pour une portée de 4 cm ou plus, un
calcul précis des charges sera recommandé.
Le calcul de l'écartement entre les poutres de plancher et
de leur section est en fonction de trois paramètres:
1/ La résistance du mur à la compression: les planchers en
bois + terre étant particulièrement lourds (de 250 kg à 500
kg/m2 pour une toiture), on a tout intérêt à répartir les
charges sur les murs porteurs de manière à réduire les
charges ponctuelles. C'est pourquoi, on préférera de
nombreuses poutres très rapprochées et de diamètre réduit
à des poutres isolées de diamètre important.
2/ La résistance des poutres à la flexion: de la distance
entre chaque poutre dépendra la charge supportée par chaque
poutre et donc, sa résistance à la flexion. Plus l'écarte-
ment est grand, plus la charge sera importante (ch au ml =
(a+d) x 250 kg/m2).
3/ La résistance du voligeage à la flexion: le matériau
utilisé au-dessus des poutres pour le voligeage (roseaux en
général) n'ayant pas une grande résistance à la flexion,
plus l'écartement est important, plus leur résistance sera
affaiblie (ne jamais dépasser 40 cm). En cas d'utilisation
du laurier rose (plus résistant), la longueur des pièces de
bois détermine l'écartement entre les poutres (40 cm
maximum). L'utilisation de planches en bois jointives
permet d'augmenter cet écartement résistance à la flexion
plus importante) jusqu'à 50 cm.
Voliaeaae
a) Au-dessus des solives, un lit (ou deux) de roseaux
jointifs est posé perpendiculairement aux solives. Dans
certaines pièces seulement, on trouve un voligeage réalisé à
l'aide de branches de laurier rose, selon des motifs rappelant
le tressage sur plusieurs couches. Il est appelé Tataoui
(provenant de Tata). Cette technique augmente considérablement
la solidité des planchers (grâce à un effet de pyramide) tout en
62
offrant en sous face un plafond de très belle apparence.
Certaines branches sont teintes (aux teintes naturelles de henné
et de khôl) pour accentuer les motifs. On trouve aussi des
voligeages simples en laurier rose généralement disposés en
chevrons.
b) Il sera recommandé de n'utiliser que de roseaux bien
nettoyés et de veiller à une attache solide et durable des
roseaux entre eux. On préférera autant que possible les
voligeages en laurier rose (simples ou complexes). Il sera
recommandé de les réaliser selon les règles de l'art et de
confier ce travail à des spécialistes en la matière. Dans le cas
de charges importantes (mobilier lourd ou nombre de personnes au
m2 important) on utilisera des planches jointives en bois bien
équarri qui pourront rester apparentes en sous-face.
VII.3 Toitures plates
Etanchété
a) La structure des toitures plates est la même que pour les
planchers (voir chapitre précédent). Seul le revêtement diffère.
Le dess (tout-venant + chaux), tel que décrit au VII. 1 est la
technique la plus utilisée traditionnellement. Elle demande une
mise en oeuvre très soignée pour assurer l'étanchéité de la
toiture.
De plus en plus, on introduit une couche d'étanchéité à
base de bitume pour parfaire la protection contre l'eau de pluie.
Hais cela demande une bonne connaissance de ce matériau et une
prise en compte tout aussi rigoureuse des pentes nécessaires, des
formes de gargouilles et des acrotères.
b) Si l'on utilise un feutre bitumé, il sera recommandé de
le placer sous la terre damée que l'on recouvre de cailloux ou
sous le dess bien exécuté. Si on le place sur la terre damée,
on veillera à le protéger de la chaleur par du gravier (le feutre
bitumé, tout comme le plastique est sensible au rayonnement
ultraviolet).
Les raccords avec l'acrotère et collecteurs d'eau doivent
être très soignés (éviter les pliures à angle droit: construire
une petite pente à 45 B le long des acrotères pour la remontée
d'étanchéité). La pente des toitures doit être soigneusement
conçue et vérifiée dès les premières pluies. L'étanchéité doit
être constamment entretenue.
Açrotèrss - gargpuj.13.es
a) L'acrotère permet de retenir la terre en toiture et de
mieux contrôler l'évacuation de l'eau en la dirigeant vers les
gargouilles et descentes. C'est aussi un garde-fou pour les
terrasses accessibles.
Dans la région de Ouarzazate, elles sont conçues avec un
léger débord sur la façade, généralement soutenue par un lit de
63
roseaux (plus rarement par une rangée de briques cuites ou de
pierres plates). Cette avancée limite le ruissellement de l'eau
le long des parois.
Les acrotères sont généralement construites en briques crues
et sont couronnées par une forme de butte arrondie construite en
dess (tout-venant + chaux) qui évacue l'eau de part et d'autre.
On trouve deux types de gargouilles:
- les gargouilles semi-ouvertes en demi-cyclindre, souvent en
tuiles vernissées, plus anciennement en bois creusé;
- les gargouilles ouvertes, même principe, mais l'acrotère
est échancrée sur toute sa hauteur, ce qui favorise le
passage de l'eau;
- les gargouilles en saignée incluses sur toute la hauteur du
mur qui est revêtu sur cette partie d'un enduit étanche.
b) Il sera recommandé de veiller à la bonne remontée de
l'étanchéité le long des acrotères et à l'exécution soignée des
buttes qui les recouvrent. Si un enduit étanche doit être
utilisé sur cette partie, veiller à son bon accrochage au support
(grillage indispensable en cas d'utilisation d'un enduit â base
de ciment). Selon les régions, le débord d'acrotère pourra être
réalisé en roseaux, briques cuites, pierres plates ou même tuiles
vernissées.
Si le roseau doit être utilisé, veiller à une mise en oeuvre
très soignée. Il sera recommandé d'utiliser de préférence des
gargouilles ouvertes en tuiles vernissées, ou tout matériau de
qualité (zinc, tôle galvanisée, bois creusé). Les gargouilles
ne doivent pas être prévues au-dessus d'un contrefort, d'une
fenêtre ou d'une saillie. La base du mur doit être protégée
contre les éclaboussures et l'eau drainée vers un caniveau.
La gargouille doit être bien fixée et impossible à descel-
ler. Le recouvrement d'étanchéité doit être très soigné au
départ de la gargouille et l'acrotère de préférence échancrée sur
toute sa hauteur. Si ce n'est pas possible, prévoir un manchon
pour la traversée de l'acrotère.
Les descentes incluses dans le mur sont à éviter. Si l'on
doit malgré tout les utiliser, pour des raisons esthétiques, il
faut prévoir un bon accrochage de l'enduit étanche: l'exécution
dans les règles de l'art d'un enduit en Tadellakt ou bien un
enduit à la chaux ou au ciment sur un support en grillage cloué
dans le mur. La jonction avec le reste du mur et les enduits
doit être exécutée avec beaucoup de soin.
VII.4 Arcs et voûtes
a) Les arcs en briques crues ou cuites sont souvent utilisés
dans l'habitat traditionnel pour franchir des portées importantes
(pour les arcs d'ouvertures voir chapitre VI.4).
64
Contrairement aux poutres qui travaillent en flexion, l'arc
permet, de par sa forme, aux forces en présence (poids du
plancher ou de la toiture + charges) de s'acheminer en compres-
sion de part et d'autre sur les murs porteurs. Un arc bien
exécuté peut porter une charge extrêmement importante sur une
distance pouvant aller jusqu'à 8 m (dans la région, plusieurs
exemples d'arcs d'une portée équivalente et qui ont au moins 200
ans de vie, supportent encore le porche d'entrée du village de
Tamnougalte).
L'arc peut donc avantageusement servir de relais aux poutres
principales pour des portées et des charges élevées. Un réseau
de poutres secondaires fait la jonction entre les arcs d'une même
pièce. On trouve les voûtes en briques principalement dans les
hammams (l'humidité excessive empêche l'usage du bois en toiture)
et parfois pour couvrir les cages d'escaliers.
b) Dans le cas de grandes portées (supérieures à 3 m), il
sera recommandé de faire les calculs nécessaires pour déterminer
la forme d'arc la plus appropriée pour une charge et une portée
donnée (arc en chaînette ou demi-cylindrique). Les briques
utilisées ne doivent pas dépasser 6 cm d'épaisseur, et seront
creusées en diagonale sur leurs deux faces pendant le séchage
(pour une meilleure adhérence du mortier).
L'appareillage des briques sera réalisé avec le plus grand
soin, par des spécialistes en la matière, en utilisant peu de
mortier ou en calant les briques avec des petits cailloux si
nécessaire (pour une résistance optimum à la compression).
Au-delà de 4 m de portée, il sera recommandé d'utiliser des
briques cuites (même caractéristiques que précédemment) l'arc
étant soutenu de part et d'autre par un demi-poteau en brique
cuite également. Les voûtes seront réalisées selon les techni-
ques traditionnelles par des spécialistes en la matière; les
briques auront les mêmes caractéristiques que pour les arcs.

VIII. ENDUITS
VIII.1 Enduits extérieurs
a) L'enduit extérieur a toujours été un des critères
essentiels de durabilité d'une construction en terre. Il le
devient d'autant plus aujourd'hui que les traditions d'entretien
de ces enduits par les habitants eux-même sont en train de se
perdre. On a donc tendance à rechercher toutes sortes d'amélio-
rations ou de stabilisations qui permettraient à ces enduits, à
l'origine en terre, de devenir plus résistants à l'érosion. Des
murs tests ont été construits en France (L'Isle d'Abeau) et aux
Etats-Unis (Las Cruces, NM) et les résultats sont régulièrement
transmis aux réunions d'experts (voir compte rendu de la sixième
Conférence internationale à Las Cruces NM - octobre 1990).
65
Le principal problème posé par l'utilisation d'enduits plus
résistants est leur adhésion aux murs: en effet, si le coeffi-
cient de dilatation de l'enduit n'est pas le même que celui du
mur en terre, il y a désolidarisation et décollement de l'enduit
à plus ou moins long terme. C'est le cas de l'enduit de ciment
par exemple.
La seule possibilité d'utilisation de ces enduits est en
association avec un grillage, lui-même solidement fixé au mur en
terre (technique du Nouveau Mexique). D'autre part, on découvre
que la qualité d'un enduit en terre dépend de nombreux critères:
- la composition de terre employée et sa préparation;
- le choix de l'eau de mélange;
- la proportion de fibre;
- la préparation du support;
- la technique d'application.
Si chacun de ces critères est pris en compte avec attention,
on obtient un enduit durable et résistant, ne nécessitant que peu
d'entretien (voir le projet de Hassan Fathy à Gouraa).
b) Enduits en terre: Il sera recommandé de débarrasser la
terre de tous ses éléments de plus de 2 mm de diamètre. On
emploiera de préférence des terres argileuses et sableuses (une
part d'argile pour deux à trois parts de sable). Des essais
préalables permettront de juger si les fissurations ne sont pas
trop importantes (terre trop argileuse). L'emploi de l'eau de
pluie pour le mélange est plus favorable. Eviter absolument
l'eau salée.
Les fibres jouent le rôle d'armature. Elles participent
aussi à alléger l'enduit. Les dosages courants sont de l'ordre
de 20 à 30 kg de fibres par m3 de terre. Les fibres (paille de
blé en général) sont coupées en brins assez courts et mélangées
à la terre mouillée.
Le support doit être préparé pour favoriser l'adhésion de
l'enduit (s'il est trop lisse, le traiter pour le rendre plus
rugueux).
La technique d'application la plus performante est en deux
à trois couches successives de 1 à 2 cm d'épaisseur.
Chaque couche doit être appliquée et compressée à la truelle
pour obtenir un compactage optimum. Chaque couche est appliquée
lorsque la précédente est totalement sèche en veillant à bien
boucher toutes les fissures. Leur constitution est la suivante:
- 1 gobetis en terre argileuse très adhesive;
66
- 1 crépis épais de 1,5 cm en terre argileuse et gros sable
+ fibres;
- 1 couche de finition en terre argileuse + sable.
Additifs: certains additifs naturels ont donné toute
satisfaction; on conseillera le jus de cactus utilisé aujourd'hui
au Pérou et dont la matière première existe en grande quantité
au Maroc.
60 kg de cactus doivent macérer plusieurs jours dans 40
litres d'eau. Le liquide gluant, est alors mélangé à la terre
de la première couche d'enduit jusqu'à obtenir un pâte. Cet
additif permet à l'enduit de mieux résister à la tension due à
la rétraction au séchage et donc de moins fissurer. La dernière
couche plus fine est constituée de terre seulement et peut être
polie lorsqu'elle est presque sèche à l'aide de petites pierres
rondes.
Stabilisation: la stabilisation à la chaux est envisagea-
ble. Elle nécessite, pour être efficace, un dosage supérieur à
10% et une terre assez argileuse. Il faut savoir que le
coefficient de dilatation est alors modifié et qu'il est
préférable d'utiliser un enduit stabilisé sur un support
stabilisé (briques stabilisées par exemple) si l'on ne veut pas
risquer un décollement de l'enduit à plus ou moins long terme.
On peut recommander son utilisation sur les parties décorées
de la construction (en général en partie haute) car les nombreux
creux laissés par les motifs en briques sont autant de points
d'ancrage qui permettent à l'enduit d'adhérer à son support
(certaines régions du Sud Marocain l'utilisent depuis plusieurs
siècles). Il sera recommandé d'utiliser uniquement de la chaux
aérienne hydratée.
Enduits sans terre: il sera recommandé de n'utiliser les
enduits à base de ciment qu'en cas d'extrême nécessité. En
effet, on ne compte plus les conséquences néfastes de l'usage du
ciment sur une construction en terre (voir compte rendu de la
sixième Conférence internationale à Las Cruces NM octobre 1990 -
p. 145-147). Si l'on doit être utilisé, prévoir un accrochage
optimum de l'enduit à son support à l'aide d'un grillage
solidement fixé au mur. Veiller en particulier à bien exécuter
les angles de mur, la jonction avec les menuiseries et avec tout
autre revêtement.
Il sera recommandé de n'utiliser les enduits à base de
résine (du type Miss) que sur un support stabilisé (chaux ou
plâtre) et seulement en couche de finition.
Les enduits au plâtre sur murs en terre sont assez compati-
bles avec le support mais davantage en intérieur qu'en extérieur.
En extérieur, le plâtre peut être ajouté de chaux aérienne qui
durcit l'enduit et améliore sa résistance à l'eau. L'enduit sera
réalisé en deux couches avec une partie de plâtre ajoutée de 0,10
à 1,15 partie de chaux aérienne et 0,75 à une partie de sable
67
pour la première couche avec la même composition de liant sans
sable pour la deuxième couche. Une imperméabilisation de surface
est souhaitable.
Les enduits à la chaux aérienne ont souvent été employés
dans l'habitat traditionnel. On a vu au chapitre VII.1 l'enduit
au Tadellakt composé de chaux additionnée de jaune d'oeuf ou de
savon noir. On peut aussi doser des enduits multicouches à base
de chaux aérienne et de sable comme suit:
- 1ère couche: 1 dose de chaux pour 1 à 2 de sable;
- 2ème couche: 1 dose de chaux pour 2,5 à 3 de sable;
- 3ème couche: 1 dose de chaux pour 3,5 à 4 de sable.
Si le sable est choisi pour sa couleur, cet enduit peut
devenir un enduit intérieur de grande qualité esthétique.
Enfin, les chaux hydrauliques artificielles se rapprochant
davantage des ciments, leur emploi doit être évité.
VIII.2 Enduits et revêtements intérieurs
a) On retrouve, en intérieur, des enduits en terre, en
plâtre ou à la chaux (Tadellakt). On trouve parfois, dans la
pièce la plus noble, des carreaux de céramique sur 1 m de hauteur
à partir de la base du mur. Le plâtre est un élément de confort
et de propreté à l'intérieur de la maison; il est aussi utilisé
en faux-plafond et parfois artistiquement décoré (voir Titouan
Lamazou - Sous les toits de Terre - Ed. Publi Action).
b) Il sera recommandé, comme décrit au chapitre VIII.1 de
veiller à la bonne exécution de chaque phase de mise en oeuvre
des enduits. Il sera recommandé de remplacer l'enduit en terre
à l'intérieur des maisons par un enduit à base de chaux aérienne
et de sable pour des raisons d'hygiène et d'entretien.
Le sable sera choisi pour sa couleur, et pourra varier selon
les pièces (dosage décrit au chapitre VIII.l). Les enduits au
plâtre seront exécutés en deux couches, la finition devra se
faire dans les règles de l'art par un spécialiste en la matière.
Pour les faux-plafonds, on veillera à assurer une bonne
ventilation entre le plancher et le faux-plafond à l'aide de
trous grillagés creusés dans l'épaisseur du mur d'un diamètre de
15 à 20 cm tous les 4 à 5 m, pour éviter que le tassement de
l'air emprisonné entre les deux et dû aux vibrations ne provoque
les flamblement du faux-plafond. Le plâtre est appliqué à la
truelle sur les roseaux suspendus aux poutres principales.
Quel que soit l'enduit intérieur, le réseau électrique et
de téléphone devra impérativement être encastré dans l'épaisseur
du mur avant l'application de la première couche d'enduit. La
plomberie, devra rester apparente pour des raisons de sécurité.
68

REFERENCES

Paul Graham M c H e m y Jr - Adobe and R a m m e d Earth Building


The University of Arizona Press -1984 -

Paul Graham M c Henry Jr - Adobe Build it yourself


The University of Arizona Press -1985 -

H u g o Houben et H . Guillaud - Traité de construction en terre


Craterre - Marseille - Ed. parenthèses -1989 -

P.Doat et Al - Construire en Terre - Paris


Ed. Alternatives -1979 -

Appropriate Technologies in the conservation of Cultural Property


Paris-UNESCO-1981-

6th International Conference on the Conservation of Earthern Architecture - Adobe


90 Preprints - Las Cruces N M - Oct 1990 - The Guetty Conservation Institute.
69

A N N E X E IV
SOMMAIRE

PROJET DE SAUVEGARDE DU KSAR


DE AIT BEN HADDOU

I - Proposition de pont (Plans N ° 8 - 11)

II - Relevé d'une habitation (Plans N° 1 2 - 1 6 )

III - Propositions de pavages des ruelles (Plan N ° 17)


70
PROPOSITION D E P O N T N° 8
PlaAfi) ET F A C A D E N O R D - 1ère propos
proposition
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N° 9
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PROPOSITION DE PONT
COUPE TRANSVERSALE
73
PROPOSITION DE PONT N° 11
PIAN DR SITUATION
74

RELEVE D'UNE HABITATION N° 12


PLAN DE REZ DE CHAUSSER
75

RELEVE D'UNE H ABTTATTON N° 13


FLAN DE 1er ETAGE

NM/- U M

.. _i__j—

-cf-
76

RELEVE D'UNE HABITATION N° 14


PI.AN PF. TERRASSE

——

^
77

N° 15

ose ort
78

RELEVE D'UNE HABITATION N° 16


COUPE BB

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PROPOSITION DE PAVAGE DES RUELLES

Le projet de pavage des ruelles de Ait Ben Haddou doit


répondre à plusieurs impératifs qui sont les suivants :
- La mise hors d'eau des bâtiments pour les protéger de
l'érosion due au ruissellement des eaux de pluie. Cela implique
les actions suivantes :
* une bonne distribution des pentes d'évacuation des eaux et
un nivellement du terrain
* un bon drainage de ces eaux de surface et des eaux
souterraines le cas échéant
* une bonne préparation du terrain environnant pour réduire
les ravinements (plantations)
* un choix de revêtement de surface qui favorise
1'evaporation de l'humidité.
- Le renforcement structural des ruelles hautes pour
prévenir les glissements de terrain.
L'exécution des travaux d'alimentation en eau,
d'assainissement et d'electrification avant le pavage proprement
dit.
- Le respect des données historiques du lieu dans le choix
des matériaux utilisés et dans leur mise en oeuvre.
- Le confort des futurs usagers.
- L'économie du projet.
- La durabilité de l'ouvrage.
1. Mise hors d'eau :
- Une série de coupes réalisée pour toutes les ruelles de
Aït Ben Haddou pendant le séjour de la consultante à Ouarzazate
ont permis de vérifier la bonne distribution des pentes
d'évacuation des eaux et de déterminer les zones pour lesquelles
il sera nécessaire de réduire la pente par palliers, de dévier
l'écoulement naturel des eaux ou d'accentuer la pente du terrain
pour un écoulement optimum des eaux de pluie.
- Une bonne ceinture de drainage sera essentielle pour
assurer la mise hors d'eau des bâtiments.
Une canalisation est posée en fond de fouille qui collecte
les eaux et les évacue par une pente régulière.
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La canalisation est en terre cuite ou autre matériau
acceptable.
La tranchée est comblée de cailloux (ou galets) et de
graviers, les matériaux les plus gros au fond, et les plus fins
en surface afin de réaliser un système filtrant.
Si la tranchée doit traverser un mur, il faudra veiller à
étanchéifier le mur de part et d'autre et à renforcer le mur, au-
dessus de la tranchée à l'aide d'un linteau.
- Le terrain sera préparé selon les recommandations des
commissions techniques formulées en mars/avril 1990 soit :
- Reboiser le versant de la butte
- Faire basculer les blocs supérieurs instables
- Exécuter un caniveau au sommet de la butte pour drainer
les eaux de ruissellement et limiter les infiltrations
Terminer les travaux de déviation des eaux vers
l'extérieur du village
- Le sol des ruelles sera spécialement aménagé. Une pente
(2 cm/m ou plus) du mur vers le milieu de la ruelle permettra
l'évacuation des eaux de surface vers une rigole bien
dimensionée. Il faudra éviter d'imperméabiliser le sol
(trottoirs étanches) afin de ne pas gêner 1'evaporation de l'eau
contenue dans le sol.
2. Pavage des ruelles
Les matériaux choisis pour le revêtement proprement dit
seront des gros galets d'oued.
Ce matériau répond simultanément aux principaux impératifs
du projet :
- Il est économique, puisque disponible en grande quantité
aux abords du village.
- Il est historiquement approprié puisqu'il apparaît à de
nombreux endroits dans les constructions existantes, en
particulier à la base des murs.
- Il constitue un revêtement de sol répondant aux normes de
confort internationalement reconnues (on le retrouve dans de
nombreux villages du centre de la France par exemple).
- S'il est appareillé convenablement (à l'aide d'un mortier
de chaux par exemple) il sera suffisamment perméable pour
permettre 1'evaporation des eaux contenues dans le sol.
- C'est un matériau très résistant qui, s'il est bien mis
en oeuvre, constituera un revêtement d'une durabilité optimale.
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3. Renforcement structural des ruelles
Des travaux importants de soutènement de terrain sont à
mettre en oeuvre. En effet, 1'éboulement des constructions à
provoqué l'affaissement de certaines ruelles, en particulier en
partie haute du village.
D'importants dénivelles obligent à construire des murs de
soutènement d'une hauteur dépassant parfois trois mètres.
Ces murs seront construit en pierre selon les règles de
l'art et selon le profil type des murs de soutènement, leur
permettant de résister aux poussées latérales du terrain naturel.
4. Chronologie des travaux
- Préparation du terrain environnant (réboisement et
déviation des eaux de ruissellement).
- Renforcement structural des ruelles par des murs de
soutènement.
- Travaux de terrassement pour l'alimentation en eau,
l'assainissement et 1'electrification du village.
- Nivellement du terrain.
- Exécution des tranchées de drainage des eaux selon une
pente régulière et autour de chaque bâtiment.
- Aménagement des pentes et caniveaux.
- Exécution du revêtement en galets d'oueds.
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PROPOSITION D E P A V A O E DES R U E M , E S N° 17

I. Drainage à proximité 2. Drainage à l'écart

des fondations des fondations

ruelle haute
***hl**

ruelle basse

3. Revêtement non étanche

permettant l'évaporation 5. M u r de soutènement

de l'eau

4. Pavage des ruelles

Revêtement en galets d'oued

et drainage des eaux


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- ANNEXE V -

PLAN DE TRAVAIL
OUARZAZATE LE 8 novembrel991

-I- PLAQUETTE PROMOTIONNELLE

- Réunir les textes et photos à soumettre à Maroc Prospective


- Réunion le 12 novembre 1991 pour finaliser ces choix ;
M m e Moyal, M r Zagrouj, M r Naggay, M r Ait el Caïd.
- Réunion le 19 novembre 1991 toute la journée avec M r Philippe Michel de
Maroc Prospective, pour faire les dernières mises au point concernant la
plaquette et le dépliant

Obtenir, auparavant, l'accord du Ministère pour le choix de l'entreprise et le bon


de c o m m a n d e

•II- A M E N A G E M E N T INTERIEUR DU CENTRE

- Finir les plans d'aménagement, au l/50e, le descriptif des travaux et la liste de


mobilier
M m e Moyal - Noufissa

- HI -ETAT DES LIEUX DE TAOURIRT - PHASE 1 -

- Descriptif détaillé de l'exécution des travaux phase 1.


- Constats
- Bilan pour le 15 novembre 1991
M m e Moyal - Hamid
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- IV - CHARTE DE LA CONSTRUCTION EN TERRE POUR LA
REGION DE OUARZAZATE

- M m e Moyal le 29 novembre 1991

- V - SUIVI D U CHANTIER D'EXTENSION DE TAOURIRT


(entreprise)

- Aménagement d'un local sur le chantier pour la tenue des réunions.


- Affichage des plans de détails et Calendrier d'exécution
- Tenue d'un journal de chantier avec photos des étapes successives et mise à jour
pour toute modification par rapport au C . P . S .
- Mise au point des plans au l/50e (avec aménagement + détails d'exécution)
M r S. Neggay - Hamid
- Réunion de chantier 1 fois par semaine (jour à définir) en présence de tous les
architectes et de l'entreprise.
Rapport de M r Zagrouj pour la 1ère phase

- VI - SUIVI D U CHANTIER D E LA M O S Q U E E DE AIT BEN H A D D O U


(entreprise)

- Aménagement d'un bureau sur le site avec table à dessin (dans l'école coranique)
- Résolution des problèmes logistiques liés au déplacement de l'équipe :
. calendrier d'utilisation du véhicule (Land rover)
. repas pris en charge sur place
- Suivi du chantier selon les m ê m e s principes que précédemment soit :
. tenue d'un calendrier d'exécution
. tenue d'un journal de chantier + photos
- Mise à jour au C P S pour toute modification
- Plans d'aménagement au l/50e + détails d'exécution.

M r Zagrouj - Lehcen (prévoir son détachement de toute urgence)

- réunion de chantier 1 fois par semaine (jour à définir) en présence de tous les
architectes. Début de chantier prévu le 11 novembre 1991.
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- VII - PROJET DE DEVELOPPEMENT ET DE RESTRUCTURATION DU


VILLAGE DE AIT BEN HADDOU

- Détermination de la zone de protection du site


- Etude foncière
- Etude de faisabilité pour l'aménagement et la réhabilitation du village
- Proposition d'un schéma d'aménagement à tous les ministères et organismes
concernés
.MrZagrouj dès le 11/11/91
. M m e Moyal dès le 09/12/91
. M r Drissi Pour le classement du Site
. M r Azzimane et M r Ait El Caïd pour l'étude foncière en cours.
. M r Berriane (ou autre géographe aménagiste) pour l'étude de
faisabilité dès 11/11/91.
- Etudes à soumettre à tous les ministères le 20/12/91

- VIII - RELEVES ARCHITECTURAUX DE AIT BEN HADDOU

- Continuer les relevés selon les principes définis dans le rapport de M m e Moyal
(Mai 1991) à l'échelle l/50e.
- Se servir du relevé topographique exécuté par les coopérants japonais et de la
photo restitution pour les contours des maisons.

M r s Massaki - Noufïssa à partir du 15/11/91


à commencer lundi 11/11/91.
Finir les 6 kasbahs principales pour le 20/12/91 (6 semaines)

- IX - ORGANISATION DES CHANTIERS EN REGIE

- Finir l'enquête sur les artisans dans les régions environnantes pour la
constitution de l'équipe de chantier.
- Résoudre les problèmes logistiques : soit le déplacement et hébergement de la
personne chargée de l'enquête.
- Prévoir un questionnaire pour interview et équipement photographique.
- Réception du matériel de chantier commandé (prévu début décembre).
M r Ait El Caïd pour l'enquête du 21/11/91 au 29/11/91
Accompagnateurs à définir
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Pour le choix définitif des artisans :

. M r Zagrouj
.Mme Moyal
.Mr Neggay

- X- CHANTIER DE PAVAGE DES RUELLES A AIT BEN HADDOU

- Nécessité de prévoir les canalisations, eau, assainissement et câbles avant de


paver les ruelles.
- Question à poser à la réunion du comité de suivi le 20/11/91
Doit-on utiliser le budget ($ 70 000 ) pour les canalisations ou peut-on faire
appel à la c o m m u n e qui gère habituellement l'eau et l'assainissement ?
- Conception d'un plan de ruissellement des eaux de pluie et coupes pour
l'ensemble du village.
- Propositions d'aménagement de consolidation et pavage des ruelles.

. M r Zagrouj
.Mme Moyal
.Mr Massaki

A finir pour le 1/12/91

- XI - RECHERCHE DE DOCUMENTATION

- T h è m e s : architecture, construction, uranisme, ethnologie, anthropologie,


sociologie et histoire de l'Atlas au Sahara.

M r Drissi (pour architecture et urbanisme)


M r Ait El Caïd (pour les autres thèmes).

A finaliser pour le 15/11/91 pour la c o m m a n d e des documents.


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CALENDRIER (POUR MEMOIRE)

* Mardi 19 novembre 1991 :

Réunion à Ouarzazate avec Philippe Michel pourfinaliserles choix pour la plaquette


promotionnelle.

* Mercredi 2 décembre 1991 :

Réunion du comité de suivi (à confirmer)


M r Touri, M m e Zniber, M r Franzoni (ou bien le 26/11/91) à Ouarzazate.

* Mardi 3 au Jeudi 5 décembre 1991 :

Colloque sur les matériaux locaux à Bis Kra (Algérie)


Sont prévus pour y participer : S. Naggay - C . Moyal.

* Vendredi 20 décembre 1991

Projet d'aménagement d'Ait Ben Haddou à présenter aux différents ministères, (date à
confirmer).

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