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Le présent document fait l'objet du contrat 5852403-3 établi à la suite de la demande " d'assistance préalable" présentée par le gouvernement
tunisien au Comité du Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Les opinions exprimées par l'auteur ne reflètent pas nécessairement les positions du
Comité du Patrimoine Mondial et de l'UNESCO. La diffusion de tout ou partie du présent document est soumis à l'autorisation préalable de
l'UNESCO - Centre du Patrimoine Mondial.
Page
I. Rapport du Comité Technique de 1992 4
1.1 Objectifs et composition du Comité Technique 4
1.2 Méthodes de travail et propositions du Comité Technique 7
1.3 Evaluation et commentaires 12
Annexes 46
. Résumé rapport 1992 4.7
. Recommandations rapport 1992
48
. Synthèse des conclusions rapport 1993 49
. Etude de préfaisabilité du rapport de 1993 50
. Code du Patrimoine 54
. Commission Consultative pour l'aménagement du Parc Carthage Sidi Bou Said 65
. Commission Nationale du Patrimoine 65
. Budgétisation des besoins pour fouilles, restauration, et mise en valeur 67
LE PARC NATIONAL DE CARTHAGE SIDI BOU SAID
SITE DU PATRIMOINE MONDIAL
Carthage haut lieu de l'histoire de l'humanité n'a jamais disparu de la mémoire des hommes .
Mais le site de Carthage a bien failli disparaître : une première fois, tombé dans l'oubli après des siècles de
pillage pendant lesquels ses monument débités en pièces détachés ont été réemployés dans toute la
méditerranée, il ne fut redécouvert qu'au milieu du 19° siècle grâce aux relevés de Falbe Officier de
Marine et Consul du Danemark à Tunis en 1830 et au roman historique de Flaubert : Salambô ,en 1860 .
A la fin des années 1970, L'UNESCO a préconisé, à l'occasion d'un ensemble d'études, la création
d'un " parc national de Carthage-Sidi Bou Said " en 1979. Le site de Carthage a été l'un des premiers inscrit
sur la liste du Patrimoine Mondial . En 1985 le Gouvernement Tunisien a classé par décret le site de
Carthage Sidi Bou Said, sous le nom de " Parc archéologique national de Carthage- Sidi Bou Said ",
reprenant la proposition de L'UNESCO ( décret 85-1246 du 7 Octobre 1985 ).
Le décret de 1985, qui frappait de servitude non aedificandi tous les terrains dans l'emprise du
parc, qu'ils soient publics ou privés, nus ou bâtis, a dans un premier temps permis de résister à
l'urbanisation du site archéologique. Cependant , ce décret de 1985 souffrait de deux défauts structurels
qui allaient peu à peu se révéler : d'une part il prévoyait pas l'acquisition par l'Etat des terrains privés
frappés de servitude qui constituaient l'essentiel du parc et d'autre part , il confiait toute la responsabilité
du site au Ministre de la Culture, doté de faibles moyens humains et matériels .
Du point de vue de l'archéologue la situation était favorable : le site classé se présentait comme
une immense réserve archéologique pour les générations futures mais aux yeux de l'habitant , le " parc
National de Carthage-Sidi Bou Saïd " ressemblait plus à une juxtaposition de terrains en friches non
clôturés, qui deviendraient peut être constructibles .
Quant au village de Sidi Bou Saïd, inclus dans le territoire du parc, sa situation était paradoxale :
toute construction ou modification de l'existant y était interdite, par le décret de 1985, bien qu'il soit
habité par une population de 1000 personnes environ . Mais le décret de protection de 1915 n'avait pas
été abrogé, qui permettait, lui de construire dans le style de l'existant et plus absurde encore le plan
d'aménagement de 1978, révisé en 1987 pour tenir compte du décret de classement de 1985 , autorisait
certains travaux tout en renvoyant au décret de 1985 qui n'en tolérait aucun . Devant ces contradictions,
la dérogation devenait la règle .
En fait, le décret de 1985, uniquement fait d'interdits -... "sont interdits tous les travaux,
aménagements et constructions de nature à modifier l'état du site classé.." (article 3) était dans le droit fil
de la réflexion des autorités chargées du patrimoine de l'époque . C'est ce que montre le texte, de la loi sur
la protection des biens archéologiques des monuments et des sites de 1986 (loi 86.35 du 9 mai 1986 )
adopté pour remplacer la loi de 1886 jugée obsolète ; cette loi de 1986 n'est en effet qu'une longue
enumeration des droits de l'Etat sur le patrimoine archéologique, des obligations des propriétaires et des
citoyens envers ce patrimoine, des servitudes qui peuvent frapper ce patrimoine et des sanctions et
pénalités pour les contrevenants.
Au début des années 90, tout se passait à Carthage comme si le lent grignotage des terrains
archéologiques par des constructions illégales ou tolérées, conséquences de l'absence de mesures pour
concrétiser le parc et par la faiblesse des moyens du Ministère de la Culture allait finir par étouffer dans
l'oeuf le projet de parc.
De nombreux propriétaires futés semblaient persuadés que la levée des servitudes frappant leur terrain
n'était qu'une question de temps et la spéculation foncière s'installait .
C'est pour marquer un coup d'arrêt à ce processus rampant qu'au cours de l'année 1991 deux
Conseils Ministériels Restreints ont eu lieu, présidés par le Chef de l'Etat Tunisien Zine El Abidine BEN ALI,
consacrés aux sites archéologiques en général et à Carthage en particulier . (23.07.1991 et 05.10.1991 ) .
Ces deux conseils ont conclu à la validité de la notion de "parc archéologique " et ont remis à l'ordre du
jour la création du "parc archéologique national de Carthage - Sidi Bou Said " .
I - LE RAPPORT DU COMITE TECHNIQUE DE 1992
En application de ces décisions, le 10 Janvier 1992, un autre Conseil Ministériel Restreint présidé par le Chef de
l'Etat et consacré aux problêmes techniques et juridiques du patrimoine a confié au Ministre de la Culture deux missions .
- Présenter dans les trois mois une ébauche de refonte de la législation sur le patrimoine .
- Présenter dans les trois mois les étapes à franchir pour passer du projet à la réalisation du parc de Carthage
Sidi Bou Saïd .
Pour mener à bien cette mission sur le parc de Carthage-Sidi Bou Saïd, le Ministre de la Culture constitua un comité
technique qui se mit aussitôt au travail : installation du comité par le Ministre le 7.02.1992 .avant même la parution de
l'arrêté instituant le comité le 14.02.1992 .
Le mandat du comité technique, tel que défini par l'arrêté du Ministre de la Culture, était le
suivant :
-" Faire le bilan des démarches entreprises à ce jour pour le Parc de Carthage-Sidi Bou Said et évaluer les
problêmes à résoudre à l'avenir pour passer de la phase projet à la phase réalisation.
- " Etablir avant le 15 avril 1992 les options d'aménagement, l'avant projet de plan de zones et l'avant projet de
programme ".
Le Comité Technique se composait de douze membres : dix représentants des divers services de l'administration
concernés et deux consultants privés : (En ce qui concerne les initiales désignant les divers organismes et Institutions, se
reporter à la fin de la page qui suit)
DISTRICT DE TUNIS : organisme public d'aménagement régional, sous la double tutelle du Ministère de l'Intérieur et du Ministère
de l'Equipement et de l'Habitat
ANPE: Agence Nationale de Protection de l'Environnement, Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial,
sous la tutelle du Ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du Territoire .
ONTT: Office National du Tourisme, Etablissement Public à caractère Administratif, sous la tutelle du Ministère du Tourisme
La majorité des représentants de l'administration dans ce comité technique avait déjà participé à des
études sur le site de Carthage. Quant aux deux consultants privés, qui avaient à plusieurs reprises travaillé sur
le site, depuis le projet UNESCO de 1972/74 - ils étaient également chargés à cette époque de la révision des
plans d'aménagement des deux communes voisines : La Goulette , pour Jellel Abdelkefi et la Marsa ,pour Morched
Chebbi .
1.2. Méthode de travail et propositions du comité technique
a- Recueil et synthèse documentaire des actions menées sur le site principalement depuis 1979 date de Tins
cription sur la liste du Patrimoine Mondial .
b- Définition des zones à protéger, types de protection et servitudes correspondantes .
c - Elaboration de l'avant projet d'aménagement du site : options, sous ensembles, programmes .
Le comité a également lors de sa première séance adopté un objectif permanent, présenté comme l'idée force de tout
aménagement du site ....". rendre la trace de l'histoire visible, c'est à dire faire apparaître physiquement autant
qu'il est
possible les tracés anciens romains et puniques se superposant aux tracés de ia ville contemporaine. Ainsi, les divers
vestiges archéologiques mis en valeur seront reliés par une même trame et l'habitant et le visiteur comprendront la
valeur universelle du site et non un ensemble de terrains vagues ."
Le comité technique s'est réuni au siège de L'ANEP tous les mercredi, sans exception, du 11 février au 1er
avril. Au cours de ces huit séances et des visites sur le site les documents des études existantes rassemblés ont été
exposés et par les membres du comité et, pour les plans d'aménagement de Carthage et de Sidi Bou Said de
1987, par les responsables administratifs de l'élaboration de ces plans à l'époque .
- Le rapport de la mission UNESCO de 1974 (UNESCO-PNUD 71-5 32) "Mise en valeur du patrimoine de la
région de Carthage en vue du développement économique " ( G. Fradier).
- Le rapport de la mission UNESCO de 1983 (UNESCO-PNUD 77/TUN 00 3 ) " le Parc National de Carthage
Sidi Bou Said " ( C. Chaline )
7
- Le plan d'aménagement de la Commune de Carthage (décret 78-1038 du 27 Novembre 1978, révisé par le décret
87-1146 du 28 Août 1987) (M. Fakhri, T. Bouguerra)
- Le rapport de L'ANEP 1988 : opérations de mise en valeur de Carthage - Sidi Bou Saïd .
- L'étude sur les 5 quartiers d'habitat spontané à l'intérieur du Parc menée par le District de Tunis en 1987-1989.
- Le rapport d'experts canadiens de Juillet 1991 : " que faire à Carthage"
- Le plan d'aménagement de la Commune de la Marsa (décret 77.919 du 10 Novembre 1977, révision en cours) -
M. Chebbi.
-Le plan d'aménagement de la commune de la Goulette (décret 79-434 du 9 Mai 1979, révision en cours) -
J. Abdelkefi.
A partir du 1er avril 1992, date à laquelle la Comité a mis la dernière main au sommaire de son rapport, à l'avant
projet de bilan et de proposition et la liste des cartes à présenter, mandat a été donné à Jellel Abdelkefi, urbaniste
paysagiste
consultant, de finaliser le rapport (texte, cartes et illustrations ).
Dans sa version provisoire, le rapport a été soumis au Ministre de la Culture le 19 avril et dans sa version
définitive
le 9 avril . Les 20 exemplaires nécessaires à l'examen de ce rapport par un Conseil Ministériel Restreint ont été remis le 5
Mai
1992. Les frais correspondants (honoraires du consultant, impression, reliure) ont été pris en charge par L'ANEP, pour un
montant total de öß,oco cU^^rs
a
(DECRET 85-1246 DU 7 OCTOBRE 1985) DANS LES PLANS D'AMENAGEMENT DES
COMMUNES DE LA 60ULETTE. CARTHAGE, SIDI BOU SAID ET LA MARSA.
Zone industrielle
Equipements ONAS.
Zone forestière.
Périmètres communaux.
- Le site classé de Carthage-Sidi Bou Saïd et les quatre communes concernées ( 1/10.000 )
- Le plan de l'occupation actuelle des sols ( 1/5000)
- Le plan de zones proposé ( 1/5000)
- Le programme et les options d'aménagement ( 1/5000 )
@ Carte 1/20.000 le site classé de Carthage - Sidi Bou Saïd dans les plans d'aménagement des
:
- première partie : la protection et la conservation des sites et paysages de Carthaae - Sidi Bou Said et la
problématique d'aménagement du Parc.
2. Le Parc, seul espace libre au coeur d'une urbanisation ininterrompue, un impératif social
3. Le potentiel archéologique et naturel menacé de dégradation rapide. Les limites du dispositif mis en place depuis
15 ans
1. le plan de zone
1SL
2. le programme
11
CAÎETHÂGl AHTEQÜl
Le mur de Théodose, construit en 425 après J.C. pour faire face è l'Invasion
vandale. Le tracé de la muraille montre l'extension réelle de la villa
au début du V eme slide.
PrlncIpauM monuments.
1 Ou«rti«r punique ! cropeU d* Syrsi 9 Ports Puniques
2 Editic« A colonn*» 10 Ouertler d« Cartagenna (maison des aun^es grecs, basilique, compl
ecclésiastique)
5 Ou»rtter de l'edéon {théStre, villas romamta, «dtficc circulatr*. ed«on>
1 1 Basilique romaine et édifice punique t Oermech
4 Oemu» el Karita
12 Quartier Haqon
5 Citernes de la flnalga «l ac<)ueditc
13 Quartier d«9 thermes d'AntoniA
6 AmpMlheStre
1 1 Basiliques d« Saint Cypnen è BIr Fteuha el * Sainte HoMiqu«
7 Cirque -hippodrome
1 5 Citernes de Oor Sanlot
ft Tophe^
Terrltatra rurel et fauaaurf» da la Cartba«a ramaiaa, preprîêti das deatelae» 4a VCIat, actaallaaiaal accapé p»r
dee activité» »tricele», da» plaalatieas tareetière» ct I'Uala HélalUre da SIdf DbrU.
Zona archeelagiquc at partiellaMaal aataralla classée par Ic dacral 8&-I246 4« 7 actabra 1965 »eamise i
aervUaac aea aediflceadi par las plaa» d'aaiéaaf»B»cat 4es camwanaa 4a La Marsa at Sldi Baa Said.
larrftaJra d'architcctar» et d'arbaaisM IradUlaaaals da vllUfa da Sldt Caa Said.
Zone arbatae pratéfea par Ic décret da 6 aaât 1 91 b et cle»s*a par la décret 85- 1246 4a 7 actabra I 98S, »aamiae
a »crvitadaa 4e pralectia» at 4a caasarvattaa 4as »tie» at 4aa »aaaataats bt»tariqaa» par la plaa d'a nié »afama ot de
la cenmaae de Sidi Baa Seid.
lerriteira bob constructible ob raisaa da l'iattebililé de la calllaa «e Sfdi Ba« Said at aa rat»»« des accideals de
tcrraia de la falaise d'Aoiilcar.
Zona Botaralle clesaéa par le décret B5-1246 du 7 aciabra 1985 aoanlsa é aarvltadas de pratectiaa et da
caoservatiea des »ita» et a«» pB«sata» par le plaa d'aMéaaQOHMot 4a la caannaaa 4a Si4i Dea Said Zaae
ercbéeloQiqaa classée par la 4écret 85- 1 246 4a 7 actebra 1985 »aaaii»» è »arviti»4a aaa ae4iftc»ad1 par le plaa
d'amcaatcoMftt de la caoïaïaaa de Cartbafe.
Icrntaira litterel allaat da part 4a Sidi Dea Seid »a Palais Pr4»i4aatiel i Cartbaf» accapé qaasi cxclaslveaieat
par rbàtal Amilcar.
Zeoe aatarella et arcbéaloflqaa claesée p»r la décret 85-1246 4« 7 actabra 1985 »»aaiise i aarvttada aaa
aaoincaadi et à »arvilwde» de pratecttaa et de ceaaervotiea 4«a »ita» »I 4a» pefsafcs par le» pleas d'améaefoaMat
4a Stdi 8«« SaU »t da CTtlM^*.
Tarritoira
. ,- . littéral allaal du
_ raïai» Priaidtati»! ai LariBafa
Pelai» rrsaïaaanai Cartba«» aax part» fuatqaa»
aax pan» Puatqaa» aé :}aiamBa
Salamba .
Zaaa arbolea da la camaiaaa da Cartbafe aaumfsa 4 »ervllada do teMlllas arcbéeUfifae» par 1* plaa d'amiaafaakaat
lalafifue» et 4e OMaaneBls bt»tariqaas classé» por la décral 85-1246 da 7 ecti
ct poricasa de sites arcbéalafi« »ctabre
1965.
Equipements (
) Pas d'intervention foncière nécessaire
i^H Zones bSties (
Comme on peut le noter à la seule lecture du résumé et des recommandations du comité technique, ce rapport se
différencie des études précédentes sur le site de Carthage sur deux points essentiels : tout d'abord, les motivations pour la
création du Parc de Carthage - Sidi Bou Saïd mise en avant ne sont pas seulement d'ordre "Culturel" : Scientifique et
Archéologique mais aussi "naturel" social et de loisir .
Il ne s'agit pas de constituer une réserve archéologique mais un espace de promenade et d'agrément qui mette en valeur le
patrimoine . Par ailleurs, dans les recommandations est clairement affirmé la nécessité d'acquérir les propriétés privées
(260 hectares ) qui constituent la quasi totalité des terrains du Parc.
Les propositions du comité technique ont été examinées par un Conseil Ministériel Restreint présidé par le Chef de l'Etat le
19 Juin 1992. Ce CMR a approuvé dans son ensemble le programme et les options d'aménagement et a pris une série de
mesures pour l'avancement du projet .
- au plan institutionnel : constitution d'une commission nationale chargée de Suivree l'aménagement du Parc et
encouragement du secteur privé à la réalisation de certains programmes par un système de concession .
- au plan foncier : mission donnée au Ministère des Domaines de l'Etat d'évaluer les terrains privés à acquérir .
- au plan juridique : révision des plans d'aménagement des communes de Carthage - Sidi Bou Said en concordance
avec les options retenues pour le Parc.
- au plan archéologique :préparation d'un programme de fouilles et de mise en valeur de grande ampleur, faisant
appel à la coopération internationale.
Il semble que les membres du CMR du 19 Juin 1992 aient favorablement apprécié la somme de réflexion et les
propositions du rapport . C'est ce qui ressort de l'importance des décisions prises en vue de la réalisation . En particulier il
faut insister sur la mission confiée au Ministère du Domaine de l'Etat de faire l'enquête foncière sur les terrains privés à
acquérir .
En effet .c'est sur le problème foncier que tout début de réalisation du parc avait buté depuis 1985 : les terrains
privés, grevés de servitude non aedificandi, étaient gelés par leurs propriétaires mais également gelés par l'Etat qui ne
pouvait en disposer pour les aménager. Il était tout à fait irréaliste d'espérer réaliser le parc sans s'assurer la propriété des
terrains .
Les différentes décisions du CMR sont rentrées en application dans la deuxième moitié de l'année 1992:
- La "Commission consultative chargée de l'aménagement du parc archéologique de Carthage-Sidi Bou Said" a été
crée par le décret 92-1295 du 13 juillet 1992. Présidée par le Ministre de la Culture et forte de 19 membres représentant
les départements ministériels, les organismes nationaux et les collectivités locales concernées, elle a pour mission de
présenter des propositions concernant : le plan d'aménagement du parc; les étapes de réalisation du plan d'aménagement du
parc; un cahier des charges spécifique à la gestion du parc, fixant les droits et les obligations des intervenants; la
programmation des acquisitions de terrains situés dans les zones archéologiques . La commission a tenu sa première réunion
le 16 Septembre 1992.
- Le Ministère des Domaines de l'Etat a tenu sa première réunion sur le foncier du Parc le 29 Juillet 1992.
Le 31 Juillet , l'Institut National d'Art et d'Archéologie passait commande à l'Office de la Topographie et de la Cartographie ,
pour le compte du Ministère des Domaines, d'une étude de délimitation d'un Périmètre d'Intervention Foncière (PIF) et d'une
enquête foncière à l'intérieur de ce périmètre. Ces études foncières ont démarré sur le terrain en septembre 1992.
-Les premières concessions d'exploitation d'équipements à l'intérieur du parc ont été signées en octobre novembre
1992.
*Le 26 octobre 1992 , concession pour l'utilisation de l'ancienne cathédrale sur l'Acropole, mitoyenne du musée en
lieu de spectacles culturels - musique essentiellement. Promoteur Mr. Okbi, avec obligation de restauration du bâtiment ,
sous la supervision de L'INAA. Cet espace culturel, rebaptisé "Acropolium" ouvrira ses portes après travaux , fin Juin 1994.
*Le 4 Novembre 1992, concession pour l'implantation d'une station d'accueil des visiteurs de Carthage et surtout
des autocars de tourisme en bordure des citernes de la Malga - Promoteur K. Achoura ( (parking, centre d'animation,
restaurants) . Cet équipement ouvrira en novembre 1994 et sera complété en 1995 par un centre de services de l'ANEP :
billeterie, information sur le patrimoine de toute la Tunisie, librairie etc..
ia
-La révision des plans d'aménagement urbain des communes de Carthage et Sidi Bou Said pour les parties non
couvertes par le parc a été confiée en Juillet 1992 par le Ministère de l'Equipement et de l'Habitat à un même bureau d'études
d'urbanisme (R. Taleb) qui a remis en Novembre 1992 la phase bilan et diagnostic. Le Ministère de la Culture, après examen, a
communiqué en janvier 1993 au Ministère de l'Equipement et de l'Habitat ses observations en vue de faire prendre en compte
les options retenues pour l'aménagement du Parc.
14
FEOOI^AMMl HT ÛIPTSÛMi
B'AMEMAOJSMIMT
Jardins aménagés.
Plage équipée.
Falaise protégée.
Cadastration rurale.
Voirie principale.
1 Voirie secondaire.
Le 17 Février 1993 un Conseil Ministériel Restreint a été réuni par le Chef de l'Etat pour examiner l'état
d'avancement du projet de parc de Carthage-Sidi Bou Said. En vue d'accélérer sa réalisation, le Conseil a décidé :
- " de charger le District de Tunis, de concert avec les services compétents du Ministère de la Culture et les
Institutions concernées d'entreprendre les études nécessaires en vue de la réalisation du parc, dans un délai ne dépassant
pas quatre mois ."
-" de poursuivre les efforts pour assurer les sources de financement nécessaires aux divers volets du projet et de
mettre à profit les expériences étrangères dans ce domaine ."
Le choix du District de Tunis comme noyau du groupe d'études montrait le souci du Conseil d'obtenir des études
d'aménagement opérationnelles et d'associer dans le projet du parc les spécialistes de l'aménagement et ceux du patrimoine .
En effet , le District de Tunis, déjà membre du Comité technique constitué en 1992 par le Ministre de la Culture, est un
organisme d'aménagement régional sous la double tutelle du Ministère de l'Intérieur et du Ministère de l'Equipement et de
l'Habitat ,qui d'une part , dispose de nombreux spécialistes de l'aménagement et d'autre part , peut faire appel en tant que de
besoin à des consultants extérieurs .
15
2.1 Objectif et composition de la mission d'étude
Afin d'assurer la coordination entre les diverses compétences concernées et de veiller au respect des objectifs et
du calendrier fixés par le Conseil Ministériel Restreint du 17 Février 1993, le Ministre de la Culture et le Ministre de
l'Equipement et de l'Habitat ont mis en place, le 26 Février 1993, "un comité de pilotage" de la mission d'études, composé
comme suit :
Il faut noter que 4 des six membres de ce comité de pilotage avaient fait partie du comité technique de 1992, ce qui
assurait la continuité des études .
13.
2.2 Méthodes de travail et propositions
Les travaux de la mission d'études ont été lancés le 5 Mars 1993 par les deux Ministres de la Culture et de
l'Equipement et de l'Habitat, sur la base de la répartition des tâches et de l'échéancier préparé par le Comité de Pilotage lors
de sa première réunion le 1er Mars 1993.
Le comité de pilotage a tenu 14 réunions hebdomadaires de travail du 1er Mars au 9 Juin 1993, au District de Tunis
sous la présidence de son Directeur Général. Il avait été convenu par les deux Ministres que le Comité de Pilotage pouvait
s'assurer le concours de toute personne utile, indépendamment de sa position de responsabilité hiérarchique . Il avait
également été convenu que les membres du Comité de Pilotage interviendraient si nécessaire dans les études et ne
contenteraient pas de les piloter à distance .
Dans un premier temps , après avoir résumé les options et recommandations adoptées en Juin 1992, le comité de
pilotage a procédé à des auditions systématiques des personnes susceptibles de détenir des informations utiles (1) et a
lancé des enquêtes ponctuelles .(2).
Dans un deuxième temps à partir de Mai 1993, le comité de pilotage a commencé à organiser la synthèse de ces
informations et enquêtes ponctuelles afin d'aboutir à un plan d'aménagement de l'ensemble et à un programme détaillé des
activités .(3).
Enfin ,à partir de Juin 1993 le comité de pilotage a lancé une étude de préfaisabilité en associant un bureau
d'études, économiques tunisiens et des experts étrangers en matière d'ingénierie culturelle .(4).
17
(1) Dans l'ordre chronologique : Rachid Ghorbal (ONTT) ; Fathi Thabet (Société Montazah Soukra), Ahmed Slouma (AFT), Mohamed Ennabli (ANPE),
Mohamed Tounsi (délégué de Carthage), Lotfi Ben Ammar(Municipalité de Carthage) , Abdeljelil Hamrouni (BEATL) , Ahmed Friaa (Direction Générale des
Services Aériens et Maritimes au MEH), Moncef Boukhtir (DGSAM) , Rafika Mansouri (CETEC), Henry Hurst (archéologue, université de Cambridge, fouille des
ports puniques) .Dorothée Vauzelle (urbaniste, consultant UNESCO) .Mustapha Ghomrasni (Ministère des Domaines de l'Etat et des Affaires Foncières), Jámila
Ghadamsi (MDE et AF), Bernard Veuthey 'expert Banque Mondiale) Ali ben Mustapha (architecte, Présidence).
(2) Enquêtes ponctuelles: état des cartographies et compléments; enquêtes sur les ménages à reloger; inventaire des équipements publics .(toutes
assurées par le District de Tunis).
(3) Synthèse aménagement-programmation : membres du comité de pilotage, assistés de Lotfi Maslah, architecte-urbaniste et Amor Kordani,
ingénieur du District de Tunis .
là
Légende des sidles :
ia
Le rapport de la mission d'études a été soumis aux deux Ministres de la Culture et de l'Equipement dans sa version
provisoire le 24 juin 1993 et le 6 juillet 1993 dans sa version définitive.
Les frais occasionnés par ce travail ont été supportés par le District de Tunis et par l'ANEP , pour un montant total
d'environ 95.o-do dî^a^rs
Cela compte non tenu bien sûr des membres fonctionnaires du Comité de Pilotage ou des fonctionnaires consultés .
Le rapport se présente sous la forme d'un cahier 29,7 x 21 à l'italienne , de 54 pages , qui intègre 19 plans et
schémas pleine page couleur et 22 photos couleur . Ce format a été choisi pour des raisons de commodités, mais en
contrepartie les cartes et schémas étudiés au 1/ 20,000 ont du être réduits (environ 1/30,000) pour rentrer dans la page, ce
qui nuit à leur lisibilité...
L'étude de faisabililité fait l'objet d'une annexe: cahier 21x 29,7, noir et blanc, de 65 pages, remises le 15 juillet mais dont
les conclusions sont intégrées au rapport général .
Pour la présentation au Conseil Ministériel Restreint prévu, deux cartes à grande échelle avaient été préparées sur
des panneaux rigides . Ces panneaux sont actuellement archivés au Ministère de la Culture :
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Plan de protection et de mise en valeur
(al ratiartoww ArctiAciägfque «< l^siw^j«
Plan de zones
IWtie d'Muvrr Dtitnet d*nvn
.iDlumrMt
-Le plan directeur des routes structurantes classées communales, échelle 1/10,000, format
horizontal 180 x100 .
-Le plan général d'aménagement , échelle 1/4000, format horizontal 240 x120 .
-Préambule Page
1 . Objet de l'Etude 1
. Introduction 6
1 . Le Plan d'Aménagement 7
Carte Plan d'Aménagement 8
Chenal d'accès aux ports puniques 13 bis
21
Plan zone 8 parc botanique Sidi Bou Saïd 31
Plan zone 9/10 parc forestier protection 32
Plan zone 11/12/13 le littoral 34
Plan zone 14/15 Servitudes d'abords 35
Plan zone 16 zone de sauvegarde de Sidi Bou Said 36
1 . Maîtrise Foncière 43
2 . Montage d'un Programme de Relogement (avec carte) 44
3 . Plan Programme de Fouilles et de Mise en Valeur
des vestiges Archéologiques 45
4 . Signalitique du Parc 45
5 . Actions de Revalorisations des Bâtiments Publics 46
6 . Le Plan de Sauvegarde de Sidi Bou Saïd 47
7 . Adaptation des P.A.U de Carthage Sidi Bou Said 48
1 . Montage Institutionnel 50
2 . Montage Financier 51
3 . Impact du Projet 53
22
^íi'ííf íjni^ lo Mdnn A\H ZAÛHOUAN SiDt QAOUD [j 3Í1
KHERFODINf
Ministère de la Culture
ItèpubJique TuniïT«nne
Hiniftèfe de l'EQuipement et de l*h»biC«C
Parc de Carthage-Sidi Bou Said
InitJtutNitionjtf du Pttnmotrie Oitrrcr de Tunrs
Corvtervitton de Cvth^ge
Agcnc« N«tiona^p de Miïe «i Vdl«ur et d'Exptatitiún
Plan de protection et de mise en valeur
du Pitrimome Archèdtogique M Hif^onquv
Zone 1 : Le parc antique de C.anhaRe
Hiftr« d'oeuvre Qistnct de Tun>n
JOIuin n'M
^u^Jv lujjiï m l'iM' ïU ntn ¿MurfuuHii nïkUi UAUUU
ZONE 2 :
LK PARC DKS SPORTS ET UKS LOISIRS DU
CIRQUI-: HlPPODROMt-: A VASMINA
Superficie : 34 ha
Description
~. 3. Dispusitiuns Juridiques :
CAPTHAUl
/
1* (iftH.nit
^ Ht www
Minicitra d« la Cultura
République Tuniftanne
Miniitère de TEquipaoïeni ( de t'habttat
Parc de Carthage-Sidi Bou Said
kqtttut Nation il du Pxnmoine I>«nrl de Tur«
Ccmiervitton de Csthagc Plan de proiectioii ct de mise en valeut
AQcrve Naiionaáe d« Mim en V^ajt et cfCïpkHtation
du Patrmoine Arfhèologii)ue et Htitoiique Zone 2 : le parc des sports et des loisirs du rirque hippttdrome á Yasmina
Haitrc d'oeuvre Dntnct d* Turw *f> liiiti l'i'M
"IkK i -.híTiti.
«IN 7AÜK0UAN SIQI DAOun orí
Rdkit« tiint^ In Morse
^
L* ^M%t
ZONE 3 : LE PARC MAÍÍON. PARC CHAMPETRE A LA
MAALGA FT AMILCAR
1. Supcrricic : \fi5 ha
2. Description
Ce territoire est délimite par les axes de la ccnturiation qui dessinent .sur le
sol des carrés de 7(X1 x 700 m.
TAPTHkrii
T^==^ tA üOHtrTE
RéfHjbtique TuiHsiefine
Hinisttre de l'E(|mp«mef« et de t'Itabitat
Parc de Carthage Sidi Bou Saïd
Ministère de la CulCur«
kntitul KitronJ Ai Pitiimoine [>jtiirt de Tuiw
Cnn«!rv3(ton d^ C»th»ge Pian de protection ct de mise en \ aleur
Agent« Nation^ de Mse si Vrfar tl d'Euplortitm^
fil Pitutmmf» Archèolatptiu* ( Hntonipie Zone ^.^c parc champêtre -MaRon" .i la Maalfsa et Amilcar
Milite d'oeuvfe Owtnet de Turm i(l juin i')').»
nuuik 1UPMÏ lu t'lui lu f^Ht L M^ruA/Hq .>fUl IJHUUU
jü 1. Superficie : 27 ha
2. Description :
3. Dispositions juridiques :
t »P rHAfii
l* liftJiETIi
KHEBftTHHf
Mifttttèra d« la Culture
République Tunisienne
MinKIttc de l'Lquipcmant et de l'Itabital
Parc de Carthage-Sidi Bou Said
Institut National du Pxinmciine Otstnct ilr Tini
Conservation de Carthage Plan de protection el de mise en valeur
I Natimale de M*e en V^ctr ct d^i|Ai>tatKin
lir^e Archèçtogique et Hiit crique Zone 4 : U' parc d'attractions a Sidi Fttu Said ei \^ Marsa
Mrftre d'eauvre I>«nct d« Tunis
t ioiuin l'i'H
Mñr\c AM ZAfiilOUlK ]íí- [ »Ar-í.
Smi OAÍWG (iPo
Superficie : 4Ü ha
voir délimitation du secteur sauvegardé dans le plan
de protection ct de mise en valeur.
Description :
Dispositions juridiques : V v .^
Le village de Sidi liou Said protégé par le décret de 1915 qui a pcrmi.s de ^^^
contrôler l'expression formelle des constructions (dimensions, matériaux,
couleurs) est clas.sé par le décret 85- 246 du 7 octobre 1985 au litre de la
1
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République lumst^frn«
Mintatére de la Culture Mmtflére de l'Equipnnef^t et de l'habitat Parc de Carthage-Sidi Bou Said
hHtitut Natior^jt Aj Patrirneme t>itr>ct de Tuns
CmMTvatxm de CarOuQr
Aorrx-e Natiormc de Mte en vdeu el dTiploitalian Plan de proteciiim ct de mise en valeur
du ratnmanr AtctiéolngKIue ri Hitlotiqiie
Zone : Secteur de sauvegarde et tic mise en valeur île Sitli ftm Said
Mdlre d* couvre C>stf>n d* Tun
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nuu'v ntMtty lu rtui lu Min ¿MUr^AMn muí UAUlFU l)h"í
!,tfl «IXfAiu
Hmslère da la Culture
République Turiisierrne
Minist ire de l'Equipamanl st d* l'babltal
Parc de Carthage-Sidi Bou Saïd
Institut NMional Aj Patrirriotne Owtnct de Tuns
Ccnscrvatiori de Carthage
Plan de protection ct de mise en valeur
Agence Nationale de Mise *n Väeia ft d'ËipkMatwn
du PMrunoine Ard>iotopique et Historique
Zone : Ije littoral de la Marsa à Sidi B<ni Said, de Sidi Hou Saul
Mjitre d'cKuvre t>stnct d« Tvnp ä Amilcar et de& thermes d'Antonin aux Ports l'uniques
-tll luin l'H(
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Hinisltre de )* Cultura
RÉpuWiq Tunisianrta
Hin IS tels de r (qui pâmant *t de I'tiablli
Parc de Carthage-Sidi Bou Saïd
kstitm Nnionil du Patnmdine Otstnct d» Tunis
Ccnaervttion de Carthan« Plan de protection et de mise en valeur
Agviea Nalicn^ de Mm an Vi««ta st d'£iiplort*tMn
Al Patnmiiin« ArcMolooiqiM et Mslvu^jt Plan directeur des routes structurantes cla,s,see5 et rommuiialeü
M^iir d'iruvit Dntnct de Tun»
2.3. Evaluation et Commentaire
Comme le montre la lecture de la synthèse des conclusions ainsi que de la préfaisabilité (voir Annexes ), l'apport
original principal des études de 1993 par rapport aux études de 1992 dont elle reprend toutes les options, réside dans
l'effort d'évaluation économique et financière du projet du Parc .Toutefois, un examen attentif amène à conclure qu'un
chiffrage précis nécessiterait des études techniques et financières beaucoup plus détaillées pour ceratianes compsantes du
Parc , notamment pour la protection et l'aménagement du littoral et aussi pour l'axquisition foncière préalable .
Les propositions de la mission d'études de 1993 ont été examinées par un Conseil Ministériel Restreint le 16 août
1993, présidé par le Chef de l'Etat. Ce Conseil a approuvé les propositions d'aménagement et les mesures d'accompgnement
préconisées et a recommandé d'affiner ces études par une concertation étroite avec les collectivités locales et les services
de l'Etat concernés. Le Conseil ne s'est pas prononcésur la préfaisabilité financière du projet, dont l'ordre de grandeur n'est
pas apparu déraisonnable, dans l'attente des évaluationsdemandées au Ministère des Domaines de l'Etat (acquisition des
terrains par achat ou par échange pour diminuer l'enveloppe budgétaire).
Les réunions de concertations demandées par le Conseil ont eu lieu en août et septembre 1993: avec la Direction des
Affaires Générales de la Présidence ( 16 août), le Conseil Municipal de Carthage (18 et 23 août), le Conseil Municipal de Sidi
Bou Saïd (19 août), le Ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du Territoire ( 3 septembre), le Ministre du Tourisme
et de l'Artisanat (4 septembre) , le Conseil Municipal de La Marsa (8 septembre) . L'ensemble des observations recueillies a
été synthétisé au cours d'une réunion de la Commission Consultative chargée de l'Aménagement du Parc de Carthage (10
septembre) à l'issue de laquelle diverses modifications de détail ont été retenues puisqu'aucune option d'aménagement ou
mesure d'accompagnement n'avaient été remise en cause par les intervenants
Le rapport de la mission d'études n'a malheureusement pas été actualisé pour tenir compte de ces modifications de
détail . Par contre, les deux grands plans de présentation ont été rectifiés .
23
LEGENDE
A. PEWMETRE DE PHOTCnON ET CFVcSE EN vaIEUR
B
P«rc lorcfiMT de Si« Bou Said
10 Fortt otprattcinndu0«cunwxjsn«nnus[GP1O)
mm SAI i
<UriTHAf^
HintiTére de I* Culture
tt^publiquc Tunrcienne
Ministère de l'Ef^lpement et de l'habitat
Parc de Carthage-Sidi Bou Said
Wstítut Hstioi^il du Pattvnoirw OHtnct de Tune
Conservation de C«rth*gc
Agence Hationate de Mse en V^eír et dTipIcftation
Plan de protection ct de mise en valeur
du Patnmcir>e AirheriofftM^ et histonqM' Plan général d'à ménage men l
M^re tTeeuvft Oistnct de Tunis
.lOjtiin ilti
III. ETUDES COMPLEMENTAIRES DE 1994
En septembre 1993, le Ministère des Domaines de l'Etat a achevé son enquête foncière sur le territoire du Parc,
enquête minutieuse mais lente , à cause de l'imprécision foncière ( terrains non immatriculés, transactions non
enregistrées, bornage inexistant etc ) dans laquelle se trouvent beaucoup de terrains en Tunisie .
Cette enquête s'est traduite par un rapport ( 46 pages de tableaux) et un plan parcellaire au 1/50,000 en couleur . Le
plan distingue : le domaine privé et le domaine public de l'Etat, les propriétés privées, les propriétés municipales, les autres
entités publiques , les terrains non immatriculés , les propriétés en cours de transfert à l'Etat, les cimetières et les voiries
.Le plan parcellaire recouvre tout le territoire d'un seul tenant , non urbanisé du Parc, soit 330ha au total, pour 584 lots dont
260 lots privés représentant la totalité des lots privés du Parc .
Sur la base de cette enquête, le Ministère de Domaines de l'Etat a préparé en novembre 1993 un projet de périmètre
d'intervention foncière (PIF) qui constituera le document légal - pris par Décret- permettant l'expropriation pour utilité
publique si l'acquisition à l'amiable ou par voie d'échange ne peut se faire .Ce projet de PIF a été transmis pour avis et
observations à la Présidence, au Ministère de l'Equipement et de l'Habitat, au Ministère de la Culture et par la suite aux
communes de Carthage et de Sidi Bou Saïd .
Au cours de l'année 1994, à partir du mois d'avril, de nombreux allers et retours du projet de PIF , pour demandes
d'informations ou de modifications de tracé, formulées par la municipalité de Carthage ont eu lieu et n'ont pas permis de
finaliser le périmètre , donc les acquisitions foncières n'ont pu commencer . Le Ministère des Domaines de l'Etat a pour sa
part obtenu l'affectation de 600 000 dinars au budget de 1995 pour les expropriations les plus urgentes .
24
# 4
run r«cfiiiif
mi uTiiML ucifiiMiilit - mm
LEGENDE
^1 Propriété Privée
! Propriété t«lunicipale
Les études et les travaux pour l'aménagement du Parc se sont poursuivis en 1994 . Une campagne de fouilles
nationale concernant le grand cardo et le grand décumanus dans leur partie centrale autour du forum a eu lieu de mars à
septembre 1994 et un chiffrage des budgets de fouille ,de restauration et de mise en valeur des vestiges a été établi, (voir
annexes)
Une campagne de fouilles internationales réunissant une douzaine d'équipes ( Allemagne, Canada, France, Italie,
USA) a également été organisée d'avril à septembre 1994 . Un programme de " détection par ¡mages à basse altitude et
géophysique de la zone archéologique du Parc de Carthage SidiBou Saïd" a été défini au printemps 1994 dans le cadre de la
coopération tuniso-italienne et sera réalisé en 1995 .
Les Plans d'Aménagement Urbain (PAU) des communes de Carthage et Sidi Bou Said , pour les parties non couvertes
par le Décret de classement, mis en révision en 1992, ont été finalisés en harmonie avec les orientations générales du Parc
de Carthage Sidi Bou Saïd et soumis aux Conseils Municipaux ( affichage public après première lecture, au printemps 1995 ) .
Les zones d'habitat spontané, incluses dans le périmètre du Parc , ont été retenues pour faire l'objet d'un programme
de réhabilitation, à l'exception de quelques habitations isolées qui devront être transférées en dehors du Parc .Après
concertation avec les communes et le gouverneur de Tunis, des propositions quantifiées ont été soumises en mai 1994 au
Ministère de l'Equipement et de l'Habitat .
Les terrains en contrebas de la colline de Sidi Bou Said , côté Carthage ( zone 4 du Parc) qui ne renferment pas de
vestiges archéologiques, autrefois vergersde l'archevêché, ont fait l'objet d'un avant projet de cahier des charges en vue de
la concession à un promoteur culturel privé pour y installer un parc de loisirs dont l'attraction principale serait la
reconstitution miniaturisée d'une partie de la Carthage romaine ( projet prévu par les études de 1992 et 1993) .
Certaines des voiries structurantes projetées ont commencé à être mises en place : la voie rapide de contournement
des terrains du futur Parc de Loisirs à Sidi Bou Saïd a été achevée en novembre 1994 .
£5
Au cours de l'année 1994, divers travaux d'embellissement ont eu lieu à Carthage, en conformité avec les options du
Parc : réaménagement de la place d'accès au musée de Carthage ( Place de l'UNESCO) , par l'ANEP; installation d'une mosaïque
à décor géométrique provenant de Carthage, face à l'entrée du Palais Présidentiel; fermeture à la circulation automobile de
la rue des Thermes , qui longe les termes d'Antonin ; clôture en talus plantée le long de la station d'accueil de la Malga ;
éclairage de nuit de l'"édifice à colonnes" et de "Damus Carita" , vestiges archéologiques en bordure des voies principales .
C'est également au cours de l'annéee 1994 , que l'ancienne cathédrale, devenue " Acropolium", a inauguré en juin sa
nouvelle vocation d'espace culturel , par un consert de musique traditionnelle tunisienne et que la station d'accueil de la
Malga , qui débarrassera le site de tous les autocars de tourisme, a ouvert en novembre.
Indéniablement, même si les études et les travaux ont continué en 1994, la dynamique lancée en 1992 et 1993 s'est
un peu ralentie .Cela vient du fait que les acquisitions foncières préalables à l'aménagement du Parc n'ont pas encore pu
commencer , puisque le projet de Décret créant le périmètre d'intervention foncière n'a trouvé sa forme définitive qu'en avril
1995 .
2Â
IV . LE CADRE REGLEMENTAIRE DU CODE DU PATRIMOINE
Sur le plan réglementaire, un texte très important est paru en 1994 : le Code du Patrimoine, dont l'application au
Parc de Carthage Sidi Bou Saïd permettra de définir pour chaque sous ensemble des prescriptions beaucoup plus adaptées et
moins générales que celles du Décret de 1985 .
On se souvient que le même Conseil Ministériel Restreint , du 10 janvier 1992, qui avait demandé au Ministre de la
Culture d'étudier les étapes à franchir pour réaliser le Parc de Carthage Sidi Bou Saïd lui avait également demandé d'étudier
la refonte de la législation sur le patrimoine . Les études furent confiées à une commisssion ad -hoc à l'Institut National
d'Archéologie et d'Art et approuvées dans leurs orientations, par le CMR du 19 juin 1992 .Elles débouchèrent en 1993 sur une
refonte complète, sous la forme d'un projet de Loi de 98 articles et d'un projet de transformation de l'Institut National
d'Archéologie et d'Art en Institut National du Patrimoine.Cette transformation, promulguée par le Décret 93.1609 du 26
juillet 1993, confie à l'Institut National du Patrimoine (INP), de nouvelles missions par rapport à celles de l'Institut
National d'Archéologie et d'Art :
-Préserver, sauvegarder et restaurer les sites archéologiques, les monuments historiques et les tissus urbains
traditionnels.
-Réaliser l'inventaire des différentes catégories du patrimoine, y compris les arts populaires
21
4.1 Le cadre général :
Le projet de Loi , soumis à la concertation tout au long de l'année 1993, fut adopté début 1994 par rassemblée
Nationale, comme Loi de la République Tunisienne sous le nom de "Code du Patrimoine" .(Loi 94.35 du 24 février 1994 relative
à la protection du patrimoine archéologique, historique et des arts traditionnels . voir annexes).
- Le champ de protection a été étendu : il concerne les vestiges archéologiques, englobés dans la notion
moderne de " site culturel" de l'UNESCO; les monuments historiques pour lesquels deux degrés de protection sont prévus, les
ensembles urbains historiques et traditionnels .
- Les responsabilités des divers intervenants sont précisées: propriétaires et occuppants, collectivités
locales, responsables du patrimoine et de l'aménagement urbain .
- Les mesures de protection des monuments , des sites culturels et des ensembles urbains sont
articulées avec les dispositifs de l'aménagement du territoire, de l'urbanisme et du permis de bâtir .
- Des mesures incitatives fiscales et financières sont prévues pour encourager la réhabilitation et la
restauration.
23
4.2 . Application au Parc National de Carthage Sidi Bou Said :
Au terme de l'article 2 du Code du Patrimoine, " sont considérés "sites culturels" les sites qui témoignent des
actions de l'homme ou des actions conjointes de l'homme et de la nature, y compris les sites archéologiques qui présentent,
du point de vue de l'histoire, de l'esthétique, de l'art ou de la tradition une valeur nationale ou universelle " .
Au terme de l'article 3 du Code du Patrimoine ," sont considérés " ensembles historiques et traditionnels" les biens
immeubles , construits ou non, isolés ou reliés, tels que les villes, villages et quartiers qui , en raison de leur architecture
de leur unité de leur harmonie ou de leur intégration dans leur environnement, ont une valeur nationale ou universelle quant à
leur aspect historique, esthétique, artistique ou traditionnel " .
Le village de Sidi Bou Saïd, partie du site de Carthage Sidi Bou Saïd, répond tout à fait à cette définition .
D'où la propostion de considérer le territoire du parc national de Carthage Sidi Bou Said, classé par le Décret de
1985, comme un "site culturel" au sens du Code du Patrimoine et, à l'intérieur de ce site, le village de Sidi BouSaïd comme un
"ensemble historique et traditionnel" .
Les démarches pour concrétiser cette proposition ont été entamées en 1994:
préparation , au début 1995, des projets d'arrêtés conjoints du Ministre de la Culture et du Ministre de
-
l'Equipement et de l'Habitat portant création et délimitation du "site culturel "de Carthage Sidi Bou Saïd( article 7 du Code)
et portant création et délimitation de " l'ensemble historique et traditionnel" de Sidi Bou Said (article 16 du Code).
23
Ces projets d'arrêtés sont actellement examinés par les instances compétentes , avant leur signature et leur
publication au Journal Officiel . Dès la publication et "dans un délai ne dépassant pas cinq années à compter de la publication,
les services compétents du Ministère de la Culture procéderont à l'élaboration d'un " Plan de Protection et de Mise en Valeur"
du site culturel de Carthage Sidi Bou Saïd et à l'élaboration d'un "Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur" de l'ensemble
historique et traditionnel de Sidi Bou Saïd ( articles 8 et 17 du Code ).
Ces Plans de Protection et de Mise en Valeur et de Sauvegarde et de Mise en Valeur sont approuvés par Décret, après
avis de la Commission Nationale du Patrimoine. Ils se substituent au Décret de classement de 1985 qui n'avait prévu qu'une
seule disposition pour tout le territoire du Parc: " tous travaux ... sont interdits ". Ils permettront au contraire de définir une
réglementation plus modulée et plus adaptée: très strictement conservatrice dans la Carthage antique, plus souple et plus
ouverte dans les zones agricoles en dehors de la ville antique, plus adaptée à l'urbain dans le village de Sidi Bou Said.
M
V. LES MESURES INSTITUTIONNELLES ET FINANCIERES DE 1992 A 1995
Pour récapituler les mesures institutionnelles et financières concernant le Parc de Carthage Sidi Bou Said depuis
1992, il faut citer:
M
5.2 Les Mesures à Prendre
- le projet de création d'une société d'aménagement du Parc a été mis en veilleuse en attendant les
acquisitions foncières, l'ANEP joue le rôle de société d'aménagement mais la création d'une société à part va devenir utile
avec l'accroissement des interventions de toutes natures dans le Parc.
- la création de zones protégées ( Carthage) et de secteur sauvegardé ( Sidi Bou Saïd ) se fera dans les
cinq ans suivant la création et délimitation par arrêté de ces zones.
- le développement d'un programme de fouilles et de mise en valeur, débuté en 1994, avec appel à la
communauté internationale.
- l'affectation de ressources importantes pour le foncier.
- la mise au point programme de réhabilitation des quartiers spontanés à l'intérieur du Parc, par le
Ministère de l'Equipement et de l'Habitat.
22
VI. LES COMPOSANTES PHYSIQUES DU PARC
Les composantes physiques du Parc ont été définies dans l'étude de 1992 et précisées en 1993. Elles devront pour
certaines faire l'objet d'études de détail en vue de la réalisation. Le plan de zones prévoit 6 sous ensembles.
Il comprend la moitié ouest de la ville romaine, à l'ouest du grand cardo, aux trois quart libres de constructions
contemporaines et les zones archéologiques à l'est enclavés dans la ville contemporaine. Les intervenants de cet ensemble
sont l'INP et l'ANEP et les équipes étrangères de fouille, de consolidation de mise en valeur. Il y aura toujours des zones à
fouiller ce qui rend difficile l'établissement d'un échancier; mais la mise à jour des principaux axes de voieries reliant les
monuments, qui rendra lisible la ville antique est estimée à une dizaine d'années.
Le préalable à l'aménagement de ce parc est le relogement des habitants de l'habitat spontané installé sur le site,
ce qui nécessite l'intervention du Ministère de l'Equipement et de l'Habitat.
Par la suite, les intervenants pour la mise en valeur et l'aménagement sont l'INP, l'ANEP, le Ministère de la Jeunesse et de
l'Enfance et la municipalité, avec la participation éventuelle de privés pour la concession de certains équipements.
Hors relogement, la durée de réalisation est estimée à 2 ans et les aménagements devront être réversibles pour
permettre la fouille archéologique éventuelle.
23
3- Le parc Maaon - parc champêtre - Superficie 155 ha -
Il se situe dans la zone rurale de Carthage, en dehors des murailles, quadrillé par les voies de la centuriation
agraire ( 700 m de côté )
Hors acquisition foncière, les intervenants sont l'INP, l'ANEP, l'ANPE, et l'INRA ( Institut de Recherche Agronomique)
qui aménageront des espaces plantés - arboretum, jardins historiques - et des privés pour la concession des équipements -
accueil, buvette, toilettes, etc -
La durée de réalisation est estimée à 5 ans, avec une réalisation par tranches pour permettre aux arbres d'assurer une
croissance suffisante.
Installé sur les anciens vergers de l'archevêché, au pied de la colline de Sidi Bou Saïd, il est occupé actuellement
par diverses activités agricoles et par des plantations forestières . Un plan d'aménagement de détail visant à augmenter les
plantations tout en admettant des implantations telles que la reconstitution d'une séquence de la Carthage romaine,
miniturisée , est en préparation . Les intervenants seront l'INP, l'ANEP et un promoteur privé chargé de la réalisation .
La durée de réalisation est estimée à une année pour la première tranche et trois ans au total .
Le village de Sidi Bou Saïd occupe 30 ha , abrite 1000 habitants environ et devra faire l'objet d'un plan de
sauvegarde et de mise en valeur définissant parcelle par parcelle ce qui est à conserver, ce qu'il faut démolir et ce qui peut
être modifié .
24
Le stationnement des cars ( 500 000 touristes par an), celui des véhicules et même l'engorgement des piétons en
été devra être également étudié .
Les intervenants sont l'INP, l'ANEP et la municipalité . Le PSMV devra être promulgué par décret dans un délai de 5
ans après l'arrêté créant et délimitant " l'ensemble historique et traditionnel".
Le village de Sidi Bou Saïd est complètement entouré de forêts , dont une partie sur les falaises donnant sur la mer.
Ces forêts doivent être entretenues et réhabilitées . Certaines sont accessibles à la promenade , d'autre n'ont qu'un rôle de
protection contre l'érosion .
Les intervenants sont l'INP, l'ANEP, l'ANPE et l'INRA et éventuellement des organismes étrangers tels que le jardin
botanique de Monaco , pour améliorer la falaise plantée de Sidi Bou Said .
La durée ne doit pas être chiffrée puisqu'il s'agit avant tout d'entretien .
Le long des falaises de Sidi Bou Saïd, il s'agit de protéger contre l'érosion marine et de permettre un passage à pied
vers la Marsa .
Entre la pointe de Sidi Bou Saïd et le Palais Présidentiel, il s'agit de reconstituer une plage de sable , entre le
Palais Présidentiel et les ports puniques, il s'agit de reconstituer le quai délimitant la ville .
Dans tous les cas , ce sont des interventions de spécialistes : INP, ANPE, Direction des Services Aériens et
Maritimes, Consultants étrangers .
La durée sera déterminée par les études techniques .
25
6.2 Termes de Références des Etudes Nécessaires
Les termes de références des études de détail de ces composantes peuvent être schématisés comme suit :
a) Exposé des motifs : la valeur universelle du site de Carthage Sidi Bou Said et la somme des efforts
déjà consentis depuis plus de 20 ans .
b) Objectifs: visualiser les sites et les tracés et rendre les visiteurs conscients.
c) Description des tâches : définir les priorités dans les interventions, compte tenu des objectifs et
quantifier les fouilles, les consolidations et les mises en valeur sur chaque monument ou sous ensemble .
M
2- Parc des sports au cirque hippodrome - Superficie 34 ha -
a) Exposé des motifs : dégager la valeur universelle du site et répondre aux besoins en équipements
sportifs des cités populaires proches.
b) Objectifs: visualiser l'hippodrome et proposer des aménagements et équipements réversibles c'est à
dire permettant les fouilles archéologiques.
c) Description des tâches : effectuer les études des sols, les études des flux et du fonctionnement et
quantifier l'ensemble.
d) Documents à rendre rapport de présentation, cahier des charges techniques, estimation des coûts
:
d'équipement et de fonctionnement, échéancier de réalisation .
h) Critères de sélection des équipes: voir INP et ANEP et Ministère de la Jeunesse et de l'Enfance.
a) Exposé des motifs : dégager la valeur universelle du site et répondre aux besoins de nature des
habitants de la région.
b) Objectifs: visualiser le paysage antique, constituer un arboretum, proposer des aménagements et
équipements réversibles c'est à dire permettant les fouilles archéologiques.
c) Description des tâches : effectuer les études des sols du point de vue agronomique, les études des flux
et de parkings, évaluer les besoins en eau, définir les cheminements principaux et quantifier l'ensemble.
22
d) Documents à rendre : rapport de présentation, fiches sur les sols et les espèces végétales
compatibles, schéma d'arrosage, échéancier de l'ouverture au public, estimation des coûts de plantation et d'entretien,
définition des équipements pour l'accueil.
e) Qualification des équipes : archéologues, aménageurs, paysagistes, agronomes, tunisiens et étrangers
a) Exposé des motifs : dégager la valeur universelle du site de la Carthage antique tout proche et
répondre aux besoins des habitants de la région.
b) Objectifs: reconstituer un paysage foresté, proposer un type d'équipements de loisirs "culturel".
c) Description des tâches : effectuer des études de fréquentation et de rentabilité, définition des types
d'équipements compatibles avec la vocation culturelle, évaluation de l'ensemble et échéancier de réalisation.
22
5- Village de Sidi Bou Saïd - Superficie 30 ha -
b) Objectifs: fixer les conditions de la sauvegarde du village face aux flux de visiteurs qui l'envahissent
et ne contribuent ni à son entretien, ni à son intégrité.
c) Description des tâches : analyse des composantes du tissu urbain et évaluation de la valeur
patrimoniale de chaque bâtiment. Définition des éléments à conserver, des éléments à détruire et des éléments qui peuvent
être modifiés. Evaluation des coûts, proposition de répartition des charges financières.
d) Documents à rendre : rapport de présentation, diagnostic, fiches par bâtiment, plan de sauvegarde de
mise en valeur selon le code du patrimoine, à l'échelle 1/500 avec son règlement, propositions pour la gestion du PSMV par la
commune.
a) Exposé des motifs : dégager la valeur universelle du site : le village blanc sur la colline entouré de sa
couronne végétale verte.
b) Objectifs: empêcher le dépérissement de ces forêts et les régénérer conforter leur rôle dans la lutte
contre l'érosion.
2S
c) Description des tâches : analyse de l'état des plantations et des sols diagnostic, définition des
espaces pouvant être ouverts au public, cahier des charges pour un jardin botanique sur la falaise de Sidi Bou Said côté
Carthage, étude de l'arrosage, estimation des coûts.
d) Documents à rendre : rapport de présentation, diagnostic, fiches techniques par sous ensemble,
estimations et échéancier.
a) Exposé des motifs : dégager la valeur universelle du site et lutter contre l'érosion de la mer .
b) Objectifs: protéger la falaise de Sidi Bou Saïd côté La Marsa : côté sauvage , reconstituer la plage de
sable de Sidi Bou Saïd jusqu'au Palais Présidentiel et reconstituer la limite de Carthage côté mer .
de sable, et proposition d'ouvrages ou d'aménagement pour diminuer l'érosion marine et favoriser l'engraissement naturel
naturel de la plage . A Carthage, proposition d'ouvrage permettant de reconstituer la façade maritime sans s'opposer aux
mouvements marins .
Proposition d'ouvrages par séquences homogènes, estimation des quantités, des durées et des coûts .
4û
f) Support Logistique : INP/ANEP, ANPE, DGSAM. (Services Aériens et Maritimes)
41
Vil . COUTS DE REALISATION
Pour l'ensemble de ces études techniques et financières sur les composantes du parc, une requête a été présentée en
juin 1994 au METAP ( Mediterranean Environment Technical Assistance Program) géré par la Banque Mondiale, conjointement
par le Ministre de la Culture et le Ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du Territoire, afin, d'en assurer le
financement (300 000 dollars) .
Ces études, sur les composantes du Parc, pourraient être achevées dans un délai d'environ 18 mois . La véritable
étude des coûts de réalisation pourrait alors être préparée . Elle nécessitera tout d'abord de vérifier les hypothèses de
répartioon entre coûts recouvrables et coûts non recouvrables émises dans l'étude de préfaisabilité de juin 1993 .
A cette époque, il était prévu:
1- Pour le parc antique, une prise en charge des coûts par l'ANEP, supportés par les droits d'entrée et de visite .Ces
droits ont doublé au 1er janvier 1994 et le parc antique dégage un bénéfice net .
2- Pour le parc sportif et le parc Magon, une réalisation par l'Etat et un régime de concession des équipements .
3- Pour le parc de loisirs de Sidi Bou Saïd : une concession globale qui met les investissements à la charge du
promoteur .
4- Pour le village de Sidi Bou Saïd : les coûts détudes;du plan de sauvegarde et de mise en valeur à la charge de l'INP
et de l'ANEP, sont négligeables devant les coûts de réalisation du Parc .
42
5- Pour les forêts de protection de Sidi Bou Saïd et pour le littoral : rien n'est prévu et ce sont des aménagements
coûteux ,qui ne peuvent être supportés que par l'Etat.
Cependant, le coût des investissements pour le Parc comprend aussi les acquisitions foncières ( qui constituaient
près du quart du coût global estimé en juin 1993) et les voiries internes ( qui sont des voiries publiques, donc seraient
supportées par le budget de l'Etat . ) et la signalisation de l'ensemble, comprenant la clôture ( qui semble sous évaluée dans
le chiffrage de juin 1993) .
Ces renseignements et évaluations complémentaires peuvent être obtenus dans le même délai de 18 mois que les
études techniques et financières des composantes .Pour le foncier, il est probable que la solution d'échange des terrains qui
sera mise en oeuvre par le Ministère des Domaines de l'Etat diminuera fortement le coût des acquisitions . Lorsque tous ces
éléments d'appréciation seront disponibles, il pourrra être fait appel à une équipe d'études pour chiffrer précisément les
coûts de réalisation .
Les termes de référence de cette étude peuvent être schématisés comme suit
a) Exposé des motifs : revitaliser le site de Carthage Sidi Bou Saïd, site de valeur universelle, inscrit
sur la liste du Patrimoine Mondial .
b) Objectifs: minimiser les coûts supportés par l'Etat, recouvrer les investissements publics dans des
délais raisonnables et dégager des bénéfices si possible.
c) Description des tâches : à partir des études techniques et des estimations de toutes les composantes
du Parc, étudier les moyens de réalisation de l'ensemble qui répondent aux objectifs fixés .
d) Documents à rendre : rapport de présentation avec tableaux: échéanciers par projet, flux financiers ,
hypothèses de financement, avec ou sans crédits, comptes consolidés, rentabilité globale brute , etc .
42
e) Qualification des équipes : financiers, économistes, spécialistes de I' ingénierie culturelle , tunisiens
et étrangers .
44
VIII . LES BENEFICES ATTENDUS
Cette étude sur les coûts de réalisation permettra in fine au gouvernement tunisien de prendre des décisions pour la
réalisation en pleine connaissance de cause .
Les bénéfices attendus par la Tunisie et par la communauté internationale, du point de vue du Patrimoine et de
l'Environnement, sont immenses : le site de Carthage , enfin sauvé de son destin de carrière de pierres, puis de terrains à
bâtir, pourra être apprécié et régulièrement enrichi par la mise en valeur de nouveaux vestiges puisque le Parc dégagera des
bénéfices à réinvestir . Les vestiges archéologiques, les espaces verts, l'urbanisation traditionnelle et contemporaine
pourront enfin cohabiter dans un ensemble harmonieux qui renforcera le prestige de la Carthage antique et moderne .
Mais les bénéfices attendus du point de vue économique et financier, sont tout aussi réels .Ils s'inscrivent dans la
perspective du tourisme culturel que la Tunisie veut développer, après avoir misé surtout sur le soleil et la mer . Et la
Tunisie abrite d'autres sites d'intérêt exceptionnel, qu'ils soient sites culturels et archéologiques, ou encore médinas ,
villages de crête, oasis. Le Parc de Carthage Sidi Bou Saïd servira de prototype pour développer le Parc de
Sbeïtla, et le Parc de Dougga et bien des dispositifs mis au point pour sa concrétisation pourront être réutilisés ailleurs .
45
ANNEXES
áfi
W2
RESUME
Six grandes options d'aménagement sont proposées à l'approbation du CMR. G les fonderont
l'intervention de l'organisme aménageur.
Le sue <¡e Carthage et Sidi Sou Said constitua une entité naturelle et culturelle remarquable ;àce titre,
il «t inscrit vir 1* Liîtt du Patrimoine Mondial d? l'Humanité depuis 97? et classé par décret 4« 7
1
Octobre I98S. La protection et la conservation des sites et- des paysages façonnés par - le parc de la Carthage Antique,
l'histoire et la tradition, ainsi que des vestiges archéologiques est un impératif
scientifique, culturel et social , enjeu de l'organisation de la capitale. - le village de Sidi ßou Said et les jardins d'Amilcar,
Les terrains ont jusqu'ici été protégés, dans le cadre du code de l'urbanisme, par l'application de
servitudes qui oblitèrent le droit de propriété et rendent impopulaire la conservation du site. Ce - assurer la maîtrise foncière et immobilière du site.
dispositif juridique ne suffit plus à empêcher les agissements spéculatifs et la dégradation du potentiel
archéologique et naturel, notamment par it3 constructions non réglementaires. Il est temps Celle-ci nécessite l'expropriation de 260 ha de terrains privés dans le cadre d'un périmètre
maintenant de mettre en uvre les mesures positives d'aménagement du Parc Katlonal d'intervention foncière.
de C«rtítage-S¡dí Bou Saïd.
- réviser les plans d'aménagement communaux en ftis'ion du plan de zones du Parc.
Sur la base d'un plan de jones qui établit les règles de protection et de conservation, la Commission
propose pour le Parc :
- mettre en uvre des plans-programmes de recherche archéologique, de conservation des
monuments et de muséographie, inscrits dans les plans de développement économique et social
- un programme éducatif et culturel destiné 3ux tunisiens ainsi qu'aux visiteurs étrangers. del3 période 1992-200?.
un programme social en faveur de la jeunesse ,úej'enfance et de la famille. L'échéance de réalisation du Parc est fixée aux années 2007.
47
1992
Le Parc de Carthage Sidi Bou Said ne verra le jour que lorsque les problèmes institutionnels, fonciers,
immobiliers, juridiques et archéologiques seront résolus. Aussi la commission se limite à ces quatre
volets ; elle propose au C. M. R. de prendre les mesures suivantes :
t. MESURES INSTITUTlOHHEltES:
- sttvrtr l'unicité de conception et de réalisation du Parc de Carthaoe Sidi Bou Said par la désignation
de l'Agence Nationale du Patrimoine (A.N.P.) comme maître de l'ouvrai.
- créer une société anonyme d'étude et de réalisation, agissant camme maître d'nuvre, dont
l'actionnaire majoritaire serait L'A.H.P. ; l'Agence Foncière Touristique, l'Agence Nationale «
Protection de l'Environnement, les banques dé développement, participent b la constitution du
capital.
- exproprier pour cause d'utilité publique dans le cadre d'un périmètre d'intervention foncière les
260 hectares des terrains privés nécessaires à la réalisation du Parc.
- libérer les terrains des Ports Puniques moyennant compensation des mi nistères concernés.
3. MESURES JURIDIQUES:
- réviser les plans d'aménagement des communes de la Coulette, Carthage, Sfdl Bou Said et la Marsa en
fonction des règles générales et particulières qui régissent le plan de zones du Parc.
4. MESURE ARCHEOLOGIQUES :
- établir un plan- programme de fouilles archéologique d'une durée de quinze ans inscrit dans les plans
de développement économique et social pour la période 1992-2007.
48
1993
4. SYNTHESE DES CONCLUSIONS DE L'ETUDE
4 J. Les coûts : Un projet autofinancé, une fois les acquisitions foncières assurées.
Le rapport ci-après détaille les propositions spatiales d'aménagement, les
mesures d'accompagnement et les propositions 'de montage institutionnel et - Le she actuel, sans investissement -public, dégage un bénéfice de
financier pour la réalisation du Parc de Carthage-Sidi Bou Said. 0,9MDT/an (droits d'entrée aux thermes JAntonin);
Le coût de la maîtrise foncière s'élève i environ 14MDT (260 hectares i
La prise de décision vis à vîs'de'ces propositions doit prendre en compte les acquérir et 223 ménages à reloger)
éléments suivants : - Le montant de l'investissement "public du projet est de 39 MDT
(aménagements, construction, équipements, études et imprévus). Ce montant
4.1 -' Les priorités : protéger, mettre en valeur, requalifier les sites correspond aux bénéfices d'exploitation du Parc sur 1 6 ans,
Le projet est 'donc autofinancé en 16 ans et peut même commencer à
- assurer la protection définitive des zones archéologiques non aedificandi rembourser la mise de fonds initiale de l'État pour la maîtrise foncière i partir de
en acquérant tous les terrains encore privés, (260 hectares) par voie d'échange, etc. la 16° armée.
ou par expropriation, dans un délais de 5 ans pour réaliser les investissements
productifs au plus vite et assurer la crédibilité du projet notamment vis à vis des 4.4 L'impact da projet Un projet à .fort potentiel économique et
financements internationaux. environnementaL
- donner la priorités des investissements au pare de la Carthage antique Ce projet, de nature à renforcer limage "cultureue' de la Tunisie présente
(colline de Byrsa, thermes, plateau de l'Odéon, etc.) et au port punique militaire qui . aussi des avantages directs et indirects importants : .
sont les éléments immédiatement rentables de l'ensemble et entraînant les plus
values. - 1850 emplois directs et indirects en année croisière
- gain net en devises de Tordre de 82 MDT sur 10 ans
- requalifier les autres parties du site par la création de trois autres parcs : amélioration de la qualité environnementale du she : valorisation de la
parc sportif du cirque-hippodrome et parc champêtre de la Malga (investissement valeur foncière des terrains voisins estimée à 25 MDT-
public) ' et parc d'attraction intercommunal de Sidi Bou Saïd-la Marsa " - projet pilote pour le développement du tourisme culturel tunisien,
- requalifier le littoral par des aménagements appropriés, dont les coûts L'impact du projet est renforcé par les investissements effectués ou prévus
d'investissements publics seront récupérés par les équipements de superstructures pour les grands équipements dans le parc ou à proximité immédiate, assurée par
en concession : port de plaisance de Carthage à créer au port punique marchand, divers départements, tels" que :
terrasses-solarium sur les futurs quais de Carthage, cafés et kiosques sur les plages
reconstituées de Amilcar-Sidi Bou Said. - Le Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes, au palais d'Erlanger
à Sidi Bou Said -
4.2 Les modalités de mise en oeuvre : Créer-une société d'aménagement et de (Ministère de la Culture. 1 MDT en 92 - 93 ; environ 1 MDT en 93 - 95)
gestion du Parc . . ' - l'amélioration de l'Institut des Hautes Études Commerciales i Carthage
Présidence
- La propriété des terrains-doit revenir à fÉtat. (Ministère de l'Éducation et des Sciences, 2,5 MDT prévus en 94 - 9)
- La promotion, l'aménagement et la gestion du parc doivent être assurés i
- l'École Polytechnique 1* Marsa-Corniche, Ministère de rÉducation et
par une société ad hoc à majorité publique, créée sous une forme juridique des Sciences, projet estimé i 4 MDT)
permettant la participation de capitaux privés et chargée de réunir les financements, ' - l'amélioration de lînstitut National des Sciences et Techniques
de répartir les concessions et de veiller à l'homogénéité de l'ensemble. Océanographiques et Pêches aux ports puniques (Dar el Hout)
(Secrétariat dítat i la Recherche Scientifique. 1 MDT prévu en 93 - 94).
Cette société sera l'interlocuteur unique dans les négociations avec les
partenaires économiques et touristiques nationaux ou internationaux, lors des
phases de réalisation et de gestion.
4 9
1993
TROISIÈME PARTIE
MISSIONS D'AMENAGEMENT MISSIONS DE CONSERVATION
DO PATRIMOINE
ÉTUDE DE PREFAISAB ELITE i .
1. MONTAGE INSTITUTIONNEL
50
A l'issue de cette première phase, est prévue l'inauguration du site de la colline de L'investissement et sa planification s'appuient ici sur deux objectifs conjoints qui ne
Byrsa (accueil et musée), du parcours de visite subies autres sites intégrés au Parc peuvent être dissociés : ji
antique et du Parc de Loisirs du Cirque Hippodrome. * Dune part, les acquisitions- foncières qui doivent impérativement permettre de
protéger les shes qui né le seraient pas encore;
* Seconde phase (n + 1 / n + 5): phase de consolidation du programme de * D'autre part, la réalisation d'un projet muséographique et d'accueil de haut niveau
conservation et de mise en valeur des sites antiques. qui seul peut permettre la venue et Tadhéapn dun vaste public et garantir des
retombées économiques conséquente!
Les tâches à accomplir durant cette phase sont les suivantes : * Le montant de l'investissement public du projet (Études, Aménagements,
- étude et aménagement sur le site des ports puniques; Équipements et Imprévus) est de 39 Millions de Dinars Tunisiens (MDT) hormis la
- étude et aménagement du parc champêtre; maîtrise foncière dont le coût est estimé i 14 MDT, (Acquisition foncière de 260
- début áes études et de l'aménagement du littoral; hectares et relogement de 223 ménages).
- poursuite de la mise en oeuvre de la signalétique entre les différents sites. Cet investissement est réparti comme suit :
A l'issue de cette première phase, est prévue.rinauguration du parc champêtre. TRAVAUX {Les travaux ¿aménagement au part punique
marchand, du littoral et des voiries structurantes ne sont pas 32 MDT
* Troisième phase (n + 6 / n + 10):' Phase d'achèvement du projet sous l'aspect comptabilisés dans le présent devis)
protection et aménagement du littoral. * Parc antique. 23
* Parc loisirs cirque hippodrome 3
Les tâches à accomplir durant cette phase sont les suivantes : * Parc champêtre 3,5
- poursuite et fin de l'aménagement des ports puniques; * Parc intercommunal d'attractions 1
- poursuite ct fin de l'aménagement dû littoral. .
* Si.enalétique générale
Le planning de la réalisation des différentes phases tst récapitulé comme suit:
MAITRISE FONCIERE : 13,8 MDT
Acquisition terrains 10,4
Relogement 3,4
s h
Le programme global du parc peut donc se financer et dégager des bénéfices 3. IMPACT DU PROJET :
essentiellement par le biais du parc de Carthjge antique. Le parc antique
. constitue le coeur du projet culturel et touristique mais également le- pôle de Les retombées du projet du Parc de Carthage-Sidi Bou Said sont d'ordre multiple :
rentabilité essentiel de l'ensemble du programme' d'aménagement
- Économiques : soh directement par. la création d'emplois liés à la mise en oeuvre
ÉBAUCHE D'UN SCHÉMA DE FINANCEMENT POUR LE PARC DE
2.4. du projet et à son exploitation, soh indirectement par la stimulation de l'activité
CARTHAGE-SIDI BOU SAH) touristique tunisienne ;'
Les simulations effectuées, indiquent que le projet peut - après la maîtrise - Environnementaux : du fait que le projet vise Taméfioration du cadre vie et de
foncière-s'autofinancer de par les recettes qu'il peut générer au fil des seize l'environnement
- Culturel et scientifique.
Investisse¬ Recette Marge Bilan
ment nette Ressources- a/ Les avantages économiques.
Emplois
n-5 3.100 . 9.30 5.32 2.568 - Création de 1 850 emplois directs et indirects en année de croisière;
n-4 3.800 1.434 1.011 2.789 - Gain net en devises de Tordre de 82 MDT sur 10 ans, chiffre nettement supérieur
n-3- 4.400 1.488 1.040 3.600 aux investissements publics sur la même période (hon acquisitions foncières).
n-2 7.500 2.030 1.492 6.008
n-1 6.500 2.092 1.479 5.021 b/ Les avantages 'environnementaux.
n 4.700 4.002 1.819 2.881 :
Les différentes composantes du projet concourent à l'amélioration de la qualité
n+1 4.600 4.210 1.981 2.619
environnementale du she et ce, notamment, i travers les programmes d'espaces
n*2 4.100 4.487 2.198 1.902
verts et d'aménagement paysager qui viendront atténuer les insuffisances notoires
n+3 4.100 4.765 2.399 1.701
de l'agglomération tunisoise. '
n+4 3.300 . 5.042 2.600 -700
n+5 2.000 6.730 3.507 1.507 Si ce type d'avantages est difficile à chiffrer, on peut néanmoins l'estimer par le "
n+6 2.000 7.117 3.781 1.781 biais d'un facteur globalisant , i savoir la valeur foncière.
n+7 1.500 7.235 3.858 2.358
n+8 620 7.622 4.151- 3.531 Ainsi, grâce au projet, la valeur foncière pourrait connaître une valorisation de
n+9 620 7.785 4.267 3.647 Tordre de 25 MDT, en se hmhant i la zone dînfluence directe du projet
Total 52.840 66.969 36.115 16.725
c/ Les avantages culturels et scientifiques.
Néanmoins, un besoin de financement apparaît lors de la première quinquennie du
projet La conservation et la mise en valeur d\in she aussi prestigieux que Carthage est de
On peut à cet égard esquisser les principes pouvant guider la, recherche de nature à provoquer- de la part de la communauté internationale un intérêt
financement : important
- Le préalable à toute intervention sur le parc reste, comme il a été souligné, la Le caractère d'exemplarité du projet se situe sur deux axes :
maîtrise foncière par l'Etat et le financement de ce volet par la puissance publique.'
- d'une part, sur l'aspect scientifique qui. regroupe le travail de mise k jour dei
- Certaines composantes du projet (parc champêtre et parc de loisirs) sont a vestiges et celui de leur conservatioa Sur ce plan, la rigueur scientifique est de
rayonnement local. A ce titre une partie de leur financement pourTah revenir à des règle et ne doit laisser place à aucun doute;
collectivités locales ou organismes publics concernés.
- D'autres composantes ont un caractère scientifique (fouilles, restauration)
et - d'autre part, sur la mise
en valeur qui inclut le fah de montrer les résultats de ces
seraient donc éligjbles à une aide bilatérale sous forme de dons; fouilles au grand public, mais également de rendre perceptible la dimension
- Enfin l'ensemble du programme a un contenu social et environnemental lui culturelle du she dans son entier. -
conférant une éligibilité à des prêts de type concessionnel.
On insistera sur le fah que l'exemplarité, pour être totale, devra intégrer de façon
complémentaire ces deux aspects. Cest là où doh se situer toute l'ambition mais là
également où réside toute la difficulté du projet
Notons également que le parc et les manifestations et équipements culturels qui s'y
situent se renforceront mutuellement :
S 2
-le festival international de Carthage : spectacles (Tété dans le théâtre ;
-la transformation de Tex-cathédrale en lieu de spectacles;
-l'Académie des sciences, lettres et arts à Beit El ffikma-Carthage (Ministère de la
Culture); "
-le Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes (musée et phonothèque), a la
Maison du Baron d'Erlanger à Sidi Bou Said (Ministère de la Culture).
COUTS
Maîtrise foncicir., .14 MDT
(environ)
AVANTAGES
Aspect quantitatif
Aspect qualitatif
5 13
Loi n°94-35 du 24 février 1994 relative au code de la protection du
palrimoine archéologique,
historique el des arts- traditionnels.
Au nom du peuple ;
54
Article 6-11 est institué auprès du minisire chargé du patrimoine une
commission dénommée "Commission Nationale du Patrimoine*, chargée
d'émettre un avis et de présenter au ministre des propositions dans les
Titre Premier domaines suivants:
Dispositions Générales
- La protection et le classement des monuments historiques
-La protection des biens meubles archéologiques
Article premier : Est considéré patrimoine archéologique, historique ou La création de secteurs sauvegardés.
traditionnel tout vestige légué par les civilisations ou les générations - La protection des sites culturels.
antérieures, découvert ou recherché, en terre ou en mer qu'il soit meuble ,
immeuble, document ou. manuscrit ou autres en rapport avec les arts, les Elle donne , en outre, son avis sur les programmes, projets et plans relatifs
Siences , les croyances , les traditions , la vie quotidienne, les' événements à la protection des biens culturels que le ministre soumet à son examen.
publics ou autres datant des époques préhistoriques ou historiques et dont la la composition et le fonctionnement de la commission sont fixés par décret
valeur nationale ou universelle est prouvée .
Le patrimoine archéologique, historique ou traditionnel fait partie du
domaine public de l'Etat à l'exception de celui dont la propriété privée a été Titre II
légalement établie. des sites culturels
Chapitre Premier De l'identification
Article 2 - Sont considérés "sites culturels" les sites qui témoignent des
actions de l'homme ou des actions conjointes de l'homme et de la nature , y Article 7 - Les sites culturels, tels que définis à l'article 2 du présent code,
compris les sites archéologiques qui présentent du point de vue de l'histoire, de sont créés et délimités par arrêté conjoint du ministre chargé du patrimoine et
l'esthétique, de l'art ou de la tradition , une valeur nationale ou universelle. du ministre chargé de l'urbanisme, après avis de la Commission Nationale du
Patrimoine.
Article 3 - Sont considérés " ensembles historiques et traditionnels" les L'arrêté instituant le site culturel est publié au Journal Officiel de la
biens immeubles, construits ou non , isolés ou reliés, tels que les villes, villages République Tunisienne.
et quartiers qui, en raison de leur architecture, de leur unité, de leur harmonie
ou de leur intégration dans leur environnement, ont une valeur nationale ou Article 8 - après publication de l'arrêté portant création du site culturel et
universelle quant à leur aspect historique, esthétique, artistique ou traditionnel. dans un délai ne dépassant pas cinq ans à compter de la date de la dite
Article 4 - Sont considérés " monuments historiques ", les biens publication , les services compétents du ministère chargé du patrimoine
immeubles construits ou non , privés ou relevant du domaine public, dont la procèdent à l'élaboration d'un "plan de protection et de mise en valeur" du site
protection el la conservation présenlent du point de vue de l'histoire, de culturel concerné.
l'esthétique, de l'art ou de la tradition, une valeur nationale ou universelle. L" élaboration du plan de protection et de mise en valeur d'un site culturel
obéit aux mêmes procédures que celles régissant l'élaboration du plan
Article 5 - Peuvent être protégés les biens meubles, y compris les d'aménagement urbain .11 est approuvé après avis de la commission nationale
documents el les manuscrits qui constituent, quant à l'aspect historique du patrimoine par décret pris sur proposition du ministre chargé du patrimoine
scientique, esthétique, artistique ou traditionnel, une valeur nationale ou et du ministre chargé de l'urbanisme.
universelle .
Les biens meubles sont constüués d'éléments isolés ou de collections. Chapitre' Il De La Protection
La collection est réputée une el indivisible du fait de sa provenance d'un
même lieu d'origine ou du lait qu'elle témoigne de courants de pensée, d'us et Article 9 - Les travaux ci- après indiqués, entrepris dans les limites du
coutumes,' d'une identité, d'un goût, d'un savoir, d'un art ou d'un événement. périmètre d'un site culturel, sont soumis à l'autorisation préalable du Ministre
55
chargé du patrimoine : A compter de la date d'approbation du " Plan de Protection et de Mise en
valeur" tous travaux entrepris à l'intérieur du site culturel sont soumis aux
a) Les démolitions totales ou partielles de tout édilice se trouvant l'intérieur du dispositions réglementaires spéciales prévues par le décret d'approbation.
périmètre du site culturel. Demeure applicable la réglementation prévue aux articles 9-10- 11 et 12
b) Les travaux relatifs aux réseaux .électriques et téléphoniques, aux conduites du présent code.
d'eau, de gaz et d'assainissement , aux voies , aux communications et
télécommunications et à tous travaux susceptibles de défigurer l'aspect Article 14 - L'arrêté de création d'un site culturel devient nul, si .après un
extérieur de la zone ou des constructions s'y trouvant '. délai de cinq ans à compter de sa publication, le Plan deProtection et de Mise
c) L'installation de panneaux publicitaires, tableaux d'affichages et en Valeur n'a pas fait l'objet d' approbation.
signalisations et autres moyens publicitaires à caractère commercial.
Article 15 - Dès son approbation," le Plan de Protection et de Mise en
La réponse à la demande d'autorisation en ce qui concerne les travaux valeur" se substitue automatiquement, dans les limites du périmètre du site
sus-cités a lieu dans un délai ne dépassant pas deux mois . culturel , au plan d'aménagement urbain, sil existe.
5&
sauvegardé sont soumis à l'autorisation préalable du Ministre chargé du d'aménagement à caractère public ou privé."
Patrimoine:
a) Les travaux de démolition -totale .o.u partielle de tout édifice se trouvant - Les normes d'architecture à-respectex-
dans les limites du périmètre du secteur sauvegardé. - Les infrastructures de base et les équipements nécessaires
b) Les travaux relatifs aux réseaux électriques et téléphoniques, aux - Les régies concernant l'aménagement des places publique
conduites d'eau et d'assainissement , aux voies de communications et - Les activités interdites pour incompatibilité avec les exigences de la
télécommunications et à tous travaux susceptibles de défigurer l'aspect protection des secteurs sauvegardés eu égard aux spécificités de ces secteurs.
extérieur de la zone et des constructions existantes.
c) L'installation de panneaux publicitaires, tableaux' d'affichage et Article 23 - A compter de la date d'approbation du "plan de sauvegarde et
signalisations et autres publicités à caractère commercial. de mise en valeur*, tous types de travaux entrepris dans les limites du
La réponse à la demande d'autorisation des travaux cités ci-dessus est périmètre du "secteur sauvegardé, "seront soumis aux dispositions
donnée dans un délai ne dépassant pas deux mois à compter de la date de réglementaires spéciales prévues par le décret d'approbation.
réception de la demande .. . Demeurent applicables .les dispositions prévues aux articles 18,19,20 el
21 du présent code.
Article 19 - Les projets' de morcellement et de lotissement à l'intérieur
d'un Secteur Sauvegardé sont soumis à T autorisation préalable du Ministre Article 24- L'arrêté portant création d'un "secteur sauvegardé " devient
chargé du Patrimoine . Cette autorisation est délivrée dans un délai ne nul, si, dans un délai de cinq ans à compter de sa publication, le * Plan de
dépassant pas deux mois à compter de la date de réception de la demande Sauvegarde et de Mise en Valeur * n'a pas été approuvé .
d'autorisation. Article 25 - Dès son approbation, le " Plan de sauvegarde el de Mise en
Est soumise à la même autorisation , toute opération de partage au. sens Valeur * se substitue , automatiquement, dans les limites du périmètre du
des articles 56 et suivants du code des drois réels, portant sur des biens secteur sauvegardé, au plan d'aménagement urbain, sil existe .
immeubles construits ou non à l'intérieur du secteur sauvegardé . Il se substitue, également , aux dispositions spéciales relatives aux abords
Article 20 - Les projets, de construction et de restauration à l'intérieur des des monuments historiques , protégés ou classés , si elles existent.
secteurs sauvegardés sont soumis à la réglementation en vigueur et ce après
avis conforme du Ministre chargé du Patrimoine. TITRE IV
DES MONUMENTS HISTORIQUES
Article 21 - Tous les travaux visés au présent chapitre sont soumis au Chapitre Premier : DE LA PROTECTION
contrôle technique et scientifique des services compétents du Ministère chargé
du Patrimoine. Article 26 - Les monuments historiques, au sens de Particle 4 du présent
code, font l'objet d'un arrêté de protection pris par le Ministre chargé du
Chapitre 11! Patrimoine sur sa propre initiative ou à l'initiative de loute personne y ayant
Du plan de Sauvegarde et de Mise en valeur intérêt et après avis de la Commission Nationale du Patrimoine. L'arrêté de
protection peut s'étendre aux abords des monuments historiques qu'ils soient
Article 22 - Le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur comprend : immeubles construits ou non, publics ou privés et dont la protection est
nécessaire pour la protection et la conservation de ces monuments.
- le plan parcellaire et les dispositions réglementaires. Article 27 > L'arrêté de protection est notifié aux propriétaires par le
Il comporte notamment les prescriptions suivantes : Ministre chargé du Patrimoine. II est publié au Journal Officiel de la République
- Les biens immeubles construits ou non à conserver. Tunisienne et affiché au siège de la Municipalité du lieu, ou à défaut, au siège
- Les constructions dégradées à réhabiliter du Gouvemorat
- Les édifices à démolir , en totalité ou en partie, en vue des travaux Le Ministère chargé du patrimoine procédera à l'apposition d'une plaque
indiquant que Timmeuble est un monument historique protégé.
S?
Au cas où l'immeuble est immatriculé, l'arrête de protection sera inscrit sur en quelques mains qu'il passe
foncier, à la demande des services compétents du Ministère chargé du
le titre Quiconque aliène un immeuble protégé est tenu d'informer l'acquéreur
Patrimoine de l'existence de l'arrêté de protection.
Dans le cas contraire le Ministère chargé du Patrimoine agira aux lieux et Toute aliénation d'un immeuble protégé doit être notifiée au Ministre
places des propriétaires pour en rJe"mañder t immatriculation. chargé du Patrimoine dans un délai de 15 jours.
Article 29 - L'installation et la pose d'enseignes publicitaires sont Le propriétaire peut présenter ses observations et propositions à la
interdites sur les monuments protégés ou à leurs abords. Commission Nationale du Patrimoine dans un délai d'un mois à compter de la
date de notification.
Article 30 - Les travaux d'infrastructure ci-après indiqués projetés sur les
monuments historiques ou à leurs abords sont soumis à l'autorisation préalable En cas de refus de sa part de permettre aux dits services d'accomplir les
du Ministre chargé du Patrimoine: l'installation de réseaux électriques et dites opérations, il y sera obligé par voie d'ordonnance sur requête prononcée
téléphoniques, des conduites de gaz, d'eau potable et d'assainissement , des par le juge cantonal du lieu de l'immeuble.
voies de communication et de télécommunication, et tous travaux
susceptibles de défigurer l'aspect extérieur de l'immeuble. Article 37 - Les monuments classés sont soumis en leur qualité de
monuments historiques aux dispositions des articles 28 à 34 du présent code.
Article 31 - Le partage ou le lotissement des monuments protégés sont
interdits sauf autorisation préalable du Ministre chargé du Patrimoine. Article 38 - Le décret de classement entraîne la participation financière de
l'Etat aux travaux de protection du monument. Les services compétents du
Article 32 - Si les services concernés n'ont pas donné suite à la
" Ministère chargé du Patrimoine fixent .au cas par cas, le taux de cette
demande d'autorisation dans un délai de quatre mois à compter de ta date de participation dans une proportion ne dépassant pas les 50% du coût des
la réception de la demande , les travaux sont réputés autorisés. travaux.
Article 33 - Les travaux indiqués aux articles 28 , 30 et 31 du présent Ces travaux seront notifiés au propriétaire qui sera tenu de les entreprendre
code seront exécutés sous la responsabilité des services compétents du dans un délai maximum de trois mois.
Ministère chargé du Patrimoine dans le cas où le propriétaire bénéficie de A l'expiration des délais prescrits et en cas de refus du propriétaire t>le
subventions ou d'exonérations fiscales, et sous leur contrôle dans les autres
cas.
Article 34 - Les eftets de l'arrêté de protection suivent l'immeuble protégé
58
Ministre chargé du Patrimoine le met en demeure d'entreprendre les classement . Le classement est prononcé dans un délai maximum de
travaux dans un délai de quinze jours . deux mois à compter de la date de déclenchement de la procédure de
Au cas où les dits travaux n'ont pas été réalisés, le Ministre chargé du classement.
Patrimoine autorise leur exécution d'office par les services compétents à
charge de remboursement des frais par le propriétaire dans les proportions CHAPITRE III
qui lui incombent. DES ABORDS DES MONUMENTS HISTORIQUES
Article 39 - Le propriétaire qui- se -trouve dans l'impossibilité Article 45 Les zones se trouvant dans un rayon de deux cent mètres
d'entreprendre les travaux prescrits, peut proposer à l'Etat d'acquérir soit autour des monuments historiques protégés ou classés et comprenant des
à l'amiable soit par voie d'expropriation pour cause d'utilité publique, les biens immeubles, bâtis ou non, publics ou privés obéissent aux dispositions
immeubles concernés. particulières prévues aux articles 26 à 44 du présent code.
Article 40 - En cas d'opposition du propriétaire à l'exécution des travaux Article 46 - Aucun type de travaux aux abords des monuments
prescrits à l'article 38, le Ministre chargé du Patrimoine peut prendre un arrêté historiques ne peut être entrepris, sauf après autorisation préalable du Ministre
ordonnant l'exécution des travaux avec occupation temporaire des immeubles chargé du Patrimoine et ce, conformément aux procédures prévues aux
concernés à condition que cette occupation n'excède pas une année. articles 28 et 32 .
Article 41 - Lorsque l'immeuble est affecté à des utilisations contraires Article 47 - Il est procédé, si nécessaire, à l'extension de la zone des
aux exigences de la sauvegarde- el de la conservation sans préjudice des abords d'un monument historique au moyen de l'arrêté de protection ou du
mesures d'urgence et des sanctions applicables, le ministre chargé du décret de classement du monument concerné et ce après avis de la
patrimoine peut aviser le propriétaire des modifications qu'il est nécessaire Commission Nationale du Patrimoine.
d'introduire ou des utilisations auxquelles il est nécessaire de mettre fin.
Article 48 - Les services compétents relevant des Ministères chargés de
Article 42 - Lorsqu'un immeuble, construit ou non dont la conservation l'Aménagement Urbain et du Tourisme sont tenus de consulter le Ministère
présente, du point de vue de l'histoire, de la science, de l'archéologie, des arts chargé du Patrimoine, dans tous les cas où figurent des monuments protégés
ou des traditions , une utilité publique, est exposé à un danger certain ou classés dans les plans directeurs d'urbanisme , dans les plans
nécessitant une intervention urgente, le Ministre chargé du Patrimoine peut d'aménagement urbain et d'aménagement touristique et toutes les fois que
prendre un arrêté préventif en vue d'éviter les menaces de ruine.de démolition les dits plans font l'objet de révision.
ou d'altération profonde. Le Ministère chargé du Patrimoine peut introduire dès mesures
Il peut également ordonner la suspension des travaux portant atteinte à préventives relatives aux zones se trouvant aux. abords des monuments
l'entité même de l'immeuble, à ses éléments décoratifs ou à son authenticité. historiques
Le dit arrêté sera notifié au propriétaire ou à l'occupant .
TITRE V
Article 43 - Il est interdit dans un délai maximum de quatre mois à compter Chapitre premier
de la promulgation de l'arrêté préventif , d'entreprendre lous travaux ou De la Protection des biens meubles
transformation du bien immeuble concerné, sauf autorisation expresse délivrée
par les services compétents du Ministère chargé du Patrimoine. Article 49 - Les biens meubles , au sens de l'article 5 du présent code ,
La demande d'autorisation est adressée aux dits services et ¡I y est fait , peuvent;faire l'objet d'un arrêté de protection pris par le Ministre chargé du
application des articles 28 à 34 du chapitre II. Patrimoine, de sa propre initiative ou à la demande de toute personne y ayant
intérêt , et ce après avis de la Commission Nationale du Patrimoine.
Article 44 - Le Ministre chargé du Patrimoine est tenu de prendre un
arrêté de protection dans un délai maximum de quatre mois. Article 50 - La protection des biens meubles dont la propriété revient à
Dans les mêmes délais et lorsque l'état de l'immeuble, son mode l'Etat est prononcée par arrêté du Ministre chargé du Patrimoine .
d'occupalion ou son utilisation le justifient , le Ministre entame la procédure de
Article 51 - La protection des biens meubles dont la propriété revient aux
59
particuliers, est prononcée , après accord du propriétaire, par arrêté du Tout bien meuble protégé qui, sans autorisation du Ministre chargé du
Ministre chargé du Patrimoine après avis de la Commission Nationale du Patrimoine, a fait l'objet d'une tentative d'exportation à l'extérieur des frontières
Patrimoine. nationales est confisqué . Le bien meubleiest alors affecté à l'Etat sans
A défaut d'accord, le Ministre peut l'y obliger par voie d'ordonnance sur préjudice des poursuites judiciaires.
requête prononcée par le juge cantonal du lieu où se trouve le possesseur du
bien meuble. Article 58 Le commerce des biens meubles archéologiques et
En cas de vente un droit" de'-priorite" à l'achat peut être exercé el ce historiques protégés et autres,""est -soumis à l'autorisation du Ministre chargé
conformément aux procédures prévues à l'article 89 du présent code. du Patrimoine, l'autorisation est renouvelable tous les deux ans.
L'autorisation ne donne droil à son bénéficiaire d'exercer ce commerce
Article 52 - Lorsqu'un un bien meuble appartenant à un particulier est que dans les lieux qui y sont indiqués .
menacé de défiguratiori ou d'abandon, le Ministre chargé du Patrimoine peut,
après expertise par les services compétents relevant -de son Ministère, en Les sociétés spécialisées dans le dit commerce sont tenues, lors de la
prononcer la protection par arrêté, après avis de la Commission Nationale du demande d'autorisation, de présenter par l'intermédiaire du mandataire-, le
Patrimoine. statut de la société, ainsi que les noms et adresses des associés.
Article 53 - L'arrêté de protection mentionne la nature de l'objet protégé , Article 59 - Tout commerçant d'objets archéologiques et historiques doit
son lieu du dépôt, l'identité et l'adresse du propriétaire ou du possesseur ainsi tenir un registre numéroté sur lequel sont portées toutes les opérations
que toutes autres mentions. pouvant , le cas échéant , aider à son identification. d'achats et de ventes des objets archéologiques et historiques avec mention
de l'identité du vendeur ou de l'acquéreur, de leurs adresses ainsi que la
Article 54 - La falsification des objets protégés est interdile.L' imitation des description précise des objets archéologiques et historiques concernés.
objets protégés à des fins commerciales est soumise à V autorisation Le commerçant d'objets archéologiques et historiques doit présenter le
préalable des services compétents du Ministère chargé du Patrimoine. dit registre toutes les fois que la demande lui en est faite par les services
compétents du Ministère chargé du Patrimoine.
Article 55 - Il ne peut être procédé à la réparation , restauration, Il doit, en outre, permettre aux dits services d'effectuer les expertises et le
consolidation ou transfert du lieu de dépôt des biens meubles protégés , sans contrôle des objets en sa possession.
autorisation préalable des services compétents du Ministère chargé du
Patrimoine. TITRE VI
DES FOUILLES ET DES DECOUVERTES
Chapitre Premier
CHAPITRE II : Des Fouilles et Des Découvertes Terrestres
DE L'ALIENATION DES OBJETS MEUBLES
ET DE LA COMMERCIALISATION DES Article 60 Le propriétaire d'un terrain n'a pas le droit d'y entreprendre
OBJETS ARCHEOLOGIQUES ET HISTORIQUES des fouilles. II n'a pas le droit de revendiquer ta propriété de ce qui peut être
découvert comme vestiges sur le sol ou en sous-sol de son terrain.
Article 56 - A l'intérieur des frontières nationales les biens meubles H ne peut en outre en revendiquer le bénéfice .
protégés appartenant à des particuliers peuvent faire l'objet d'aliénation. Nonobstant les dispositions de l'article 25 du code des droits réels,
Le propriétaire des biens meubles protégés est tenu d'informer l'auteur d'une découverte fortuite ainsi que le propriétaire du terrain où a eu
l'acquéreur de l'effet de l'arrêté de 'protection et d'informer les services lieu la découverte recevront une récompense qui sera fixée par une
compétents du Ministère chargé du Patrimoine de son intention d'aliéner les commission technique dont la composition et le mode de fonctionnement sont
dits biens. fixées par décret et ce au cas où ils déclarent leur découverte auprès des
services compétents du ministère chargé du patrimoine.
Article 57 - Il esUnterdit d'exporter les biens meubles protégés hors du
territoire national.L'exportalion temporaire est soumise à l'autorisation du
Ministre chargé du Patrimoine.
60
Article 61 - Nul ne peut sans autorisation préalable des services
compétents du Ministère chargé du Patrimoine procéder sur sa propriété ou L'arrêté fixe le lieu de vestiges découverts , la superficie des terrains
sur celle d'autrui à des fouilles dont le but est _de rechercher des vestiges qui les abritent ou celle de leurs abords qui ¿requièrent protection.
mobiliers ou immobiliers .Ne peuvent être autorisés à effectuer des opérations
de fouilles et de sondages que les chercheurs, archéologues, spécialistes qui Article 66 En cas de dangers imminents menaçant les découvertes
attestent de leur compétence et de leur expérience dans le domaine . archéologiques, le Minisire chargé du Patrimoine entame les procédures
nécessaires à leur classement et prend ..les-mesures d'urgence conformément
Article 62 - Les fouilles et les sondages sont entrepris par les parties aux articles 42 , 43 et 44 du présent code.
autorisées sous leur responsabilité, conformément aux règles et conditions
prescrites par l'autorisation, et sous le contrôle des services compétents du Article 67 - Une indemnité est due au propriétaire du terrain, s'il apparaît
Ministère chargé du Patrimoine. certain que les travaux de fouilles el de sondages ont causé à des édifices
La partie autorisée, est tenue , lorsqu' il y a une découverte de biens donl la construction est régulièrement autorisée, des dommages matériels et
mobiliers d'en informer immédiatement les dits services qui procèdent à leur certains ou une entrave à l'exploitation normale du terrain.
enregistrement et de. prendre toutes les mesures nécessaires à leur La demande d'indemnité doit, à peine de forclusion , parvenir aux
conservation. autorités compétentes dans un délai maximum de trois mois à compter de la
date à laquelle a été notifiée au propriétaire la fin des travaux.
Au cas où les opérations de fouille et de sondage n'ont pas été
effectuées en conformité avec les prescriptions de l'autorisation ou en cas de Article 68 - En cas de découvertes fortuites de vestiges meubles ou
non respect des délais de déclaration des découvertes, les autorités immeubles, concernant des époques préhistoriques ou historiques, ou
compétentes peuvent procéder; suivant le cas, au retrait provisoire ou définitif concernant les arts ou les traditions, l'auteur de la découverte est tenu d'en
de l'autorisation. informer immédiatement les services compétents du Ministère chargé du
Patrimoine ou les autorités territoriales les plus proches afin qu'à leur tour, elles
Article 63 - Les services compétents du Ministère chargé du Patrimoine en informent les services concernés el ce, dans un délai ne dépassant pas les
procèdent, au titre de l'utilité publique, sur tout terrain leur appartenant ou cinq jours.
appartenant à autrui, aux opérations de fouilles et de sondages dans le but de Les autorités compétentes prennent toutes les mesures nécessaires â la
découvrir les vestiges des civilisations préhistoriques el historiques . conservation de ces vestiges.
Les dîtes autorités veilleront, elles-mêmes, si nécessaire, à la supervision
Le Ministre chargé du Patrimoine peut déclarer par arrêté le caractère des travaux en cours.
d'utilité publique des fouilles et des sondages à effectuer nécessairement sur
les terrains. Article 69 - Le Ministre chargé du Patrimoine ou tes services compétents
Il peut, en outre, autoriser les services compétents relevant de son relevant de son Ministère peuvent à titre préventif, ordonner Tarrêt des travaux
Ministère à occuper les lieux provisoirement pour une période n'excédant pas en cours à condition que cet arrêt ne dépasse pas une période de six mois
cinq ans. durant laquelle sont interdits de manière absolue tous types de travaux à
l'exception de ceux expressément permis par le Ministre.
Article 64 - A la fin des travaux de fouilles et de sondages et en l'absence
d'intérêt pour la conservation des découvertes immeubles mis à jour, tes Article 70 - Si la poursuite des recherches archéologiques revêt un
terrains doivent être rétrocédés à leur propriétaire dans leur état d'origine. caractère d'utilité publique.les fouilles ne peuvent être poursuivies que par les
services compétents du Ministère chargé du Patrimoine ou sous leur
Article 65 - S'il s'avère .nécessaire pour le dit service de conserver au responsabilité directe, et ce, conformément aux conditions définies à l'article 62
titre' de l'utilité publique les dites découvertes, le Ministre chargé du Patrimoine du présent code.
prononce par arrêté leur protection au litre de monuments historiques ainsi
que la protection du terrain où elles se trouvent ou leurs abords et ce Article 71 - Les biens mobiliers ou immobiliers découverts lors de fouilles
conformément aux dispositions du titre IV relatif à la protection des monuments archéologiques effectuées selon les conditions définies aux articles 62 et 63
historiques.
61
ou découverts conformément aux conditions définies à l'article 68 du
présent code, peuvent faire l'objet d'une protection au titre de monuments TITRE VII
historiques. Des Avantages Fiscaux et Financiers
Article 72 - Les droits scientifiques "des auteurs de découvertes Article 77 - Les propriétaires qui réalisent des travaux d'amélioration
archéologiques sont garantis et déterminés par arrêté du Ministre chargé du autorisés ou décidés par le Ministère chargé du patrimoine et portant sur des
patrimoine. monuments historiques protégés-.ou~ classés, bénificient de subventions
accordées par le Fonds National d'Amélioration de l'Habitat ( F.N.A.H.) créé par
CHAPITRE II décret du 23 août 1956.
DES DECOUVERTES MARITIMES Ne bénéficient pas de cet avantage les travaux concernant les
constructions neuves et les travaux à caractère somptuaire.
Article 73 - Les biens archéologiques , meubles ou immeubles découverts Les conditions et les modalités d'intervention du F.N.A.H. sont fixées par
dans les eaux intérieures ou les eaux territoriales, sont considérés propriété de arrêté conjoint du Ministre des Finances, du Ministre chargé de l'Urbanisme et
l'Etat. du Ministre chargé du Patrimoine.
62
fixées au cas par cas et conformément aux modalités arrêtées monuments historiques et les bâtiments endommagés et de réparer les
conjointement par les Ministères chargés de l'Urbanisme et du Patrimoine. préjudices qui en ont résulté. Les frais découlants des réparations et de la
Les mêmes autorités, peuvent, en outre, autoriser dans les mêmes remise en l'état ainsi que des dédommagements sont supportés par les auteurs
conditions les propriétaires qui. à l'intérieur des sites culturels et des secteurs des infractions.
sauvegardés .ont réalisé à leurs frais, des travaux de restauration et de Dans tous les cas où il aura été procédé, sans autorisation, à une
réhabilitation de leurs immeubles en vue d'améliorer les conditions construction sur un site archéologique ou culturel ou à l'intérieur d'un secteur
d'occupation des locataires, à augmenter les montants des loyers. sauvegardé, le Gouverneur ou le Président de la Municipalité , selon les
cas.sur la demande du Ministre chargé du Patrimoine prend un arrêté de
TITRE VIII démolition et procède sans délai à son exécution . Ils peuvent ,si besoin,
Des Sanctions et Procédures recourir à la force publique et faire réaliser aux frais de "auteur de Tinfraction
tous les travaux nécessaires . . .
Article 80 - Au cas où le vendeur d'un immeuble ou d'un objet meuble En cas de récidive, sont appliquées les sanctions maximum sus-
protégé ne notifie pas à l'acquéreur l'existence de l'arrêté de protection indiquées.
comme prévu aux articles 34 et 56 alinéa 2 du présent code, l'acquéreur peut
demander la nullité du contrat . Article 84 Seront saisis les outils et matériels utilisés par les auteurs des
Quiconque n'aura pas informé le Ministère chargé du Patrimoine de délits prévues au présent titre ainsi que les objets découverts lors de fouilles
l'aliénation d'un bien immeuble ou d'un bien meuble protégé, est puni d'une non autorisées ou effectuées sans respect des prescriptions et dispositions
amende de 300 D. ' " applicables en matière de fouilles et de sondages. Le tribunal peut en
ordonner la confiscation.
Article 81 - Quiconque empêche ou entrave les services compétents Peuvent être également saisis tout ou partie des objets mobiliers en
d'accomplir leurs missions telles que définies aux articles 12,21,33, 36 et 86 possession de l'auteur d'une infraction aux articles 58 et 59 .
du présent code, est puni d'une peine d'emprisonnement de un à 3 mois et
d'une amende de 100 à 500 D ou de l'une de ces deux peines. Article 85 - Outre les sanctions prévues aux articles précédents du
Encourent les. mêmes peines ceux qui contreviennent aux articles 59 et présent code, l'auteur d'une infraction ayant causé un préjudice irréparable, est
68 du présent code. En cas de récidive, sont appliquées les sanctions tenu de verser une indemnité équivalente au préjudice subi.
maximum sus-indiquées.
En cas de non respect des dispositions prévues aux articles 58 et 59 du présent Article 86 - Sont chargés de constater les infractions au présent code,
code, l'autorisation relative au commerce des biens meubles peut être les officiers de police judiciaire , les agents des gouvernorats et des
immédiatement retirée à titre provisoire ou définitif. municipalités chargés du contrôle des infractions, les agens habilités par le
Ministre chargé de la Culture parmi les contrôleurs spécialisés dans le
Article 82 - Toute infraction aux dispositions des articles 54,55,61,74 et patrimoine relevant de l'administration chargée du patrimoine et dûment
93 du présent code est puni d'une peine d'emprisonnement de 3 à 6 mois et assermentés conformément aux règlements en vigueur ainsi que les agents
d'une amende allant de 500 à 5000 D ou de l'une de ces deux peines. habilités par le Ministre chargé de l'Urbanisme parmi le corps des ingénieurs et
des techniciens de l'administration.
Article 83 - Outre les sanctions prévues par l'article 162 du code pénal
ceux qui contreviennent aux dispositions des articles TITRE IX:
9,10,1 1,1 8,1 9,20,23,28,30,31, 43et46 du présent code , seront punis d'une Dispositions Diverses
peine d'emprisonnement d'un mois à un an et d'une amende allant de mille à
dix mille dinars ou de l'une de ces deux peines . Article 87 Les propriétaires possesseurs ou occupants d'immeubles
Est passible des mêmes peines celui qui, volontairement aura aulorisé la situés dans un site culturel ou un secteur sauvegardé, ne peuvent interdire aux
construction sur un terrain archéologique agents cités à l'article 86 de ce code la visite des lieux ou l'inspection des
Les auteurs des infractions prévus au présent article sont tenus de travaux .
remettre en l'état les
63
TITRE X
Le propriétaire d'un monument historique ou son exploitant ne peut
Dispositions Transitoires
interdire aux personnes habilitées par le Ministre chargé du Patrimoine l'accès,
_i
la visile des lieux ou le contrôle des travaux en ceùrs dans le monument.
Article 93 - Tout détenteur de biens archéologiques meubles ou
Les agents en question peuvent à tous moments, visiter les fouilles et immeubles est tenu, après la promulgation 'du présent code et dans un délai
photographier les éléments qui présentent un intérêt archéologique. Us ont
d'un an à compter de sa date de publication, d'en informer les services
également le droit de visiter les chantiers publics ou privés qui se trouvent dans
compétents du Ministère chargé du Patrimoine en vue de procéder . selon le
des zones archéologiques. cas, à leur protection ou à leur classement.
Toutefois pour accéder aux lieux d'habitation et leurs dépendances les
agents sus-cités sont tenus de se conformer aux dispositions prévues par le
Article 94 - Peuvent être conservés en dépôt chez des particuliers, avec la
code des procédures pénales. responsabilité et les servitudes qui en découlent, la totalité ou une partie des
vestiges meubles ou immeubles , trouvés sur le sol .ou .extraits du sous-sol ou
Article 88 - l'Etat a le droit d'exproprier pour cause d'utilité publique les d'un monument archéologique, antérieurement à la promulgation du présent
monuments historiques classés . code .
Contrairement aux dispositions de la loi 76-85 du 11 Août 1976 relative à Toutefois , ceux qui nécessitent une protection particulière seront
la révision de la législation sur l'expropriation pour cause d'utilité publique, récupérés par les services compétents du Ministère chargé du patrimoine, pour
notamment les articles 4,5,6 et 7 , les coûts d'acquisition des immeubles bâtis être déposés dans l'un des musées nationaux.
ou non , sont évalués .compte tenu des usages auxquels ces immeubles sont
destinés ainsi que des servitudes consécutives à leur classement ou à leur Article 95 Les particuliers peuvent détenir ou commercialiser les objets
protection. archéologiques mobiliers légalement importés , sous réserve de les avoir
présentés aux services compétents du Ministère chargé du Patrimoine dès leur
Article 89 - L'Etat bénéficie d'un droit de priorité à l'achat de tout entrée en Tunisie ou de les avoir déclarés à ces services dans un délai d'une
monument historique classé ou protégé dans les mêmes conditions et suivant année tel que prévu à l'article 93 du présent code.
les mêmes procédures que celles fixées par la loi 73-21 du 14 avril 1973
relative à l'aménagement des zones touristiques, industrielles, et d'habitation. Article. 96 - Les commerçants d'objets archéologiques et historiques
munis d'une autorisation spéciale en vertu des dispositions du décret du 8
Article 90 - Le propriétaire ou l'exploitant d'un monument historique janvier 1920 relatif aux antiquités antérieures à la conquête musulmane,
protégé est tenu d'assurer son entretien et son maintien en bon état de peuvent continuer, après l'entrée en vigueur du présent code, à exercer ce
conservation. commerce dans les même conditions . Cette autorisation est retirée d'office, un
Les administrations de l'Etat , les collectivités publiques , les an après le décès de son titulaire . Les héritiers ne peuvent pas continuer à
établissements publics et privés , les propriétaires, les détenteurs et les exercer le commerce des objets archéologiques et historiques après ce délai.
dépositaires qui ont à leur charge des unités ou des collections protégées sont
tenus d'assurer leur gardiennage el leur maintien en bon état de conservation . Article 97 - Demeurent . en vigueur, et jusquà parution de nouveaux
décrets, les décrets antérieurs au présent code et relatifs au ctassement des
Article 91 - Sont publiées au Journal Officiel de la République Tunisienne, monuments historiques , des zones protégées et des sites archéologiques.
la liste des monuments historique meubles et immeubles protégés ou classés,
ainsi que les listes des secteurs sauvegardés et des sites culturels .Ces listes Article 98 - Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires à
sont révisées et republiées tous les cinq ans. celles du présent code.
¿4
Vu U décret n' 73-773 du 30 octobre 1975. relatif au«,
MINISTERE DE U CULTURE attributions du ministère des affaires culturelles.
Vu le décret n* 93-1609 du 26 juillet 1993. relatif a
Torganisaüon de rinsritut national du patrimoine.
COMMISSION CONSULTATIVE 4) La programm ilion des acquisitions de terrains situés dans Vu le décret na 93-237* du 22 novembre 1993. relatif a
Décret n« 92-1295 du 13 Juillet 1992, portan) création les zones archéologiques. fa rg mis aiion du ministère de U culture.
d'un« commission consultative chargée dt Art. 3. - La commission chargé« de l'aménagement du parc Vu Tavis du tribunal administratif.
l'aménagement du _pare archéologique national de Décrète;
Carthege-SWI Bou Said; archéologique national de Canhage-Sidi Bou Said te compose
comme suit : Article premier. - La commission nationale du patrimoine
Le Président de li République; instituée par l'article 6 de la loi n* 94-35 du 24 février 1994
- Le ministre de la culture ou son représentant : Président
Su* j»*rjpoïilio*i du minirtre de la culture: susvisée se compose comme suit :
- Le représentant du ministère de Fut lé ri cur : Membre,
Vu )i loi" n* 7*M3 do 15 aoOi 1979 portant approbation cfu cSíe-de" '* le représentant du minisre de ta culture : president,
- Le représentant du ministère de la défense nationale :
*"urb«nitme; * Membre. le directeur générât de lînstitut national du patrimoine :
Rjpponeur.
Va ! loi n'
86-35 du 9 mai 1986 rtlau've a. la protection de* biens - Le représentant du mini s lire de la coopération Internationale
arthíolotiquej. des monuments hiiioriquci el des sitei naturels et urbain* et et de rinvestis sèment extérieur : Membre. - le président directeur général de l'agence nationale de
noummon ion article 7; Tcxploitauon et de U mise en valeur du patrimoine ; membre,
- Le représentant du ministère des finances : Membre.
un représentant du ministère de l'intérieur : membre»
Va U loin" 88-1] du 25 février 19SS créant l'agence nationale demiic Le représentant du ministère du plan et du développement
en vileur et d'exploitation du patrimoine archéologique et hiitorirroe; un représentant du ministère des domaines de l'Eut et des
régional : Membre.
affaires foncières : membre.
Vu |i loi n* ÍS-44 du 1 9 mu" 1 9SS reluive aux biens culturel*; Le représentant du ministère de l'agriculture : Membre. un représentant du ministère du plan et du développement
V0 le décret « 66-140 du 2 avril 1966 reliüf î l'organiiaiion de Le représentant du ministère des domaines de l'Etat et des régional : membre.
rmiùn national d'aftnéoloj ie et «"ara; affaires foncières : Membre, un représentant du ministère des finances : membre.
V0 te deem n* 78-634 du 1 1 jmtrö 1 978 relaüf 1 l'approbation du plan Le représentant du ministère de l'équipement et de Thabiiai : un représentant du ministère de réquipement et de rtiabitat :
directeur d"o*b*micme du district de Turril; Membre. membre.
Va le décret n' 85-1246 du 17 octobre 1985 relatif tu clmemenl du - Le représentant du ministère de l'environnement 'et - un représentant du ministère du tourisme et de rarùsanat :
liie de Cannage; membre,
raménagement du lerriioire : Membre.
Vu décret n* 88-1591 du 24 »out 198B relatif 1 t'organiiation - un représentant du ministère de l'environnement el de
Je Le représentant du ministère du tourisme et de l'artisanat :
»dmiftittntjve et finwta'fcnt de t'agenc« nationale de mije en valeur du Tarnen jgement du territoire : membre
Membre.
patrimoine archéolottique et historique: cinq experts de Tinstitut n litoral du patrimoine : membres.
Le représentant du ministère de la jeunesse et de l'enfance :
Vo le déem n* 89-127 du 14 janvier 1989 relatif à la creation du Membre. Le président de la commission nationale du patrimoine peut
eonteil lunericur de sauve garde del biens culturels; faire appel à toute personne dont il juge la présence utile.
- Le représentant du gouvemorat de Tunis : Membre,
Vu favii du minirtre d'Etat, minist**; de Tinté rieur et dei mini sires de la
Art. 2. . Les membres de la commission sont nommés par
Le représentant du conseD de distria de Tunis : Membre anèté du ministre de la culture. Les cinq experts visés à (article
défen*e nationale, de la coopération rntrmibonile et de l'investi isemenl
- Le représentant de Tagence national de la mise en valeur et de premier du present décret sont nommes sur proposition du directeur
extérieur, dei firuncet. du plan et du développemeni régional, de l'exploitation du patrimoine archéologique et historique : Membre. general de l'institut national du patrimoine.
l'agriculture, de» domaine*, de t'Eut et det affaire! foncier«, de
Les représentants des communes de Carthage, La Marsa, Sidi Art. 3. * La commission nationale du patrimoine se réunit iur
l'équipement et de l*nabiial, de l'environnement et de l'aménagement du
Bou Said ei La Goulet te : Membres. convocation de son président chaque fois que cela est nécessaire.
territoire, du louriime et de l'artisanat et de la jeunene et de l'enfance;
Le représentant de fins li tut national d'archéologie et d'art : Art. 4. . Le directeur général de l'institut national du parrimoine
Vu l'ivif du tribunal administratif;
Rapporteur. est chargé du secrétariat de la commission, il prépare les dossiers a
Décrète: Le président de la commission peut en outre invit« toute soumettre à la commission, convoque au nom du ministre ses
Article premier. - II est institué tu ministre de la culture une personne qualifiée dont U juge utile la participation aui travaux de membres à se réunir, élabore Tordre du jour des réunions ainsi que
les procès-verbaux.
commission consultative relative a l'aménagement du parc la commission.
archéologique national de Carthage-SkJi Bou Saïd. Art. 5. L'avis de la commission est pris a la majorité des
Art. 4. - Les membres de la commission sont nommés par
membres présents. En cas d'égalité des voix, celle du président est
An. 2. - Li commission i pour mission de présenter, pannî les an été du ministre de la culture sur proposition des ministres preponderante.
options' daménag ernenf, ce/les qui répondent le mieux aux objectifs miéressés et des institutions concernées.
«signés »u parc en vue de garantir )i conservation du patrimoine Art. 6. - Le ministre d'Etat, ministre de l'intérieur et les
Art. 5. - La commission se réunit a la demande de son ministres des f nances, du plan et du développement régional, des
ainsi que la préservation, la mise en valeur et l'exploitai ion de sex président, trois fois par an au moins et chaque fois que la nécessité domaines de TEtat et des affaires foncières, de Téqutpemerti et de
sites archéologiques. Les propositions de la commission concernent Texige. {"habitat, de l'environnement et de raménagement du territoire, du
notamment :
Art. 6. - Le mrnstre de la culture est chargé de rexécution du tourisme et de l'artisanat et de la culture sont chargés, chacun en ce
î ) Le plan d'aménagement du parc. présent décret, qui sera publié au Journal Officiel de la République qui le ¿Mnccrne. de l'exécution du pre« m décret qui sera publié au
2} Les étapes de réalisation du plan d'aménagement du parc. Tunisienne. Journal Officiel de la République Tunisienne.
3) Un cahier de charges spécifique a la gestion du parc, fixant Tunis, le 13 juillet 3992. Tunis. le 4 juillet 1994.
les droits et les obligations des intervenants. TJnt D Abfdlnt Bee AB Zine El Abldlne Ben AH
MINISTERE DE LA CULTURE
<m4* Journal Officiel de ta République Tunisienne - 28 Juillet 1992 931 1192 Journal Officie! de ta République Tunisienne - 15 Juillet 1994 N*55
65
PARC DE CARTHAGE SIDI BOU SAID
EVALUATION DES BESOINS DES CAMPAGNES DE FOUILLES. RESTAURATION ET MISE EN VALEUR
._
par 10 ans par 10 ans par lOans
Unité Budget mensuel mois de travail Budget Budget annuel Unité /mois Nbre Equipes
paran sur 10 ans paran paran
66
UNITE DE CAMPAGNE DE FOUILLES
MATER1ELS (ç»nc>
FOURNITURE T6T
LOCATION ENOINS 700 "- .
INGENIEUR Plein le mps 900 1800 ARCHITECTE Plein lemps 90S 9Ô0
ARCHITECTE M 12 1200 1200 TOPOGRAPHE 100 2 200 iioö
TOTOORAPHE 1 100 2 200 2Ô0 PHOTOGRAPHE 50 4 2Ô0 -¿od
PHOTOORAPHE 50 4 200 200 ARCKBOLOOUB 100 12 1200 i loo
ARCHEOLOGUE 100 4 4O0 4Ô0 RESTAURATEUR Temps plein 900 lí)00
RESTAURATEUR STAOIA1RB Temps plein 600 600
EQUIPEMENT 15000
MATERIAUX DE CONSTRUCTIONS TSoT" MATERIAUX ¿765
MATERIELS DP. CHANTIER 2000 MATERIELS DE CHANTIER ÍOOÚ
1000- IMPREVU loco
LOCATION ENOINS 1000 LOCATION ENOINS 100b