1 - Commentaire Technique AM 21 - 07 - 2015 - Partie 1 Conception
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PARTIE 1
CONCEPTION ET EXPLOITATION DES
SYSTEMES D’ASSAINISSEMENT
« L’idéal est pour nous ce qu’est une étoile pour le marin. Il ne peut être atteint mais il demeure un guide »
Albert SCHWEITZER
Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
SOMMAIRE
Sommaire ................................................................................................................................... 2
Sous-partie 1 : Principes généraux pour la conception et le dimensionnement des ouvrages ... 3
Fiche 1 : Notion d’« ensemble techniquement cohérent » ..................................................... 4
Fiche 2 : Obligation de respect des objectifs de qualité ......................................................... 6
Fiche 3 : Charge brute de pollution organique (CBPO) ......................................................... 9
Fiche 4 : Elaboration du document d’incidences ................................................................. 12
Sous-partie 2 : Prescriptions relatives aux ouvrages de collecte.............................................. 15
Fiche 5 : Règles de l’art relatives aux ouvrages de collecte................................................. 16
Fiche 6 : Les raccordements d’effluents non domestiques au système de collecte.............. 18
Fiche 7 : Les solutions de gestion intégrée des eaux pluviales ............................................ 22
Fiche 8 : Notion de coût excessif ......................................................................................... 25
Sous-partie 3 : Prescriptions relatives aux stations de traitement des eaux usées.................... 26
Fiche 9 : Règles de l’art relatives aux stations de traitement des eaux usées....................... 27
Fiche 10 : Analyse des risques de défaillance ...................................................................... 28
Fiche 11 : Implantation......................................................................................................... 31
Fiche 12 : Déversoir en tête de station ................................................................................. 37
Fiche 13 : Détermination du niveau de rejet et Performances ............................................. 39
Fiche 14 : Evacuation des eaux usées traitées, Dispositifs de rejet...................................... 42
Sous-partie 4 : Travaux, exploitation, entretien des ouvrages ................................................. 47
Fiche 15 : Opérations d’entretien et de maintenance ........................................................... 48
Fiche 16 : Réception des travaux, accréditation COFRAC.................................................. 49
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
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les débits/volumes déversés au niveau des entre la charge produite et collectée (qu’il
raccordements des eaux usées domestiques, s’agisse d’eaux usées domestiques, assimilées
assimilées domestiques et non domestiques domestiques et non domestiques lorsque le rejet
(autorisés) et le dimensionnement des ouvrages de ces dernières est autorisé dans le système de
de collecte, de stockage et de traitement des collecte), et les caractéristiques de la station de
eaux usées ; traitement des eaux usées sur les paramètres
-
« classiques » C, N et P.
les débits/volumes produits par le
ruissellement sur les surfaces imperméabilisées
et le dimensionnement des ouvrages de collecte,
de stockage et de traitement ;
-
le dimensionnement du système de
collecte et de la STEU
4
Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
L’article L. 101-2 remplace l’ancien article L.121-1 du Code de l’urbanisme. Il précise les dispositions
générales communes aux Schémas de Cohérence Territoriale, aux Plans Locaux d’Urbanisme et aux
cartes communales. Il prévoit notamment que, dans le respect des objectifs du développement durable,
l'action des collectivités publiques en matière d'urbanisme vise à atteindre la sécurité et la salubrité
publiques, la protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la qualité de l'eau, du
sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes.
Les articles L. 151-1 à L. 151-3 remplacent l’ancien article L.123-1 du Code de l’urbanisme. Ils
précisent la portée, les orientations et le contenu d’un Plan Local d’Urbanisme.
L’ancien article R.123-9 du code de l’urbanisme est repris par les articles R.151-27 et suivants.
Par ailleurs, le décret du 28 décembre 2015 relatif à la modernisation du contenu du PLU a
clarifier les outils permettant de limiter le ruissellement et à apporter des précisions sur la mise en
œuvre des règles pouvant imposer une part minimale de surfaces non imperméabilisées ou éco-
aménageables, à travers les articles du code de l’urbanisme suivants :
-
Art. R 151-43 relatif au traitement environnemental et paysager des espaces non bâtis et des
constructions ;
- -
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
- En application de réglementations locales (SDAGE, …), les stations de traitement des eaux usées
appartenant à des agglomérations produisant une charge brute de pollution organique inférieure à
10.000 EH et dont les rejets s’effectuent dans ce type de milieux aquatiques peuvent également être
soumises à des obligations de traitement supplémentaires sur les paramètres azote et/ou phosphore
Nota : Pour en savoir plus sur la délimitation et révision des zones sensibles
http://assainissement.developpement-durable.gouv.fr/recueil.php#_12
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Zone de mélange
La notion de zone de mélange, qui découle de la directive 2008/105/CE, donne la possibilité aux
autorités compétentes d’accepter un dépassement d’une ou plusieurs NQE à proximité d’un point de
rejet ponctuel à condition que la conformité du reste de la masse d’eau à ces normes ne s’en trouve
pas compromise. Cette notion ne concerne pas les rejets par infiltration.
L’arrêté du 25 janvier 2010 modifié définit la zone de mélange comme « la zone adjacente au point
de rejet où les concentrations d’un ou plusieurs polluants peuvent dépasser les normes de qualité
environnementales. Cette zone est proportionnée et limitée à la proximité du point de rejet et ne
compromet pas le respect des normes de qualité environnementales sur le reste de la masse d’eau ».
L’annexe 9 de l’arrêté du 25 janvier 2010 modifié prévoit de manière explicite que l’évaluation de
l’état écologique des masses d’eau s’opère en dehors des zones de mélange de rejets ponctuels. Ainsi,
la notion de zone de mélange, au départ réservée aux micropolluants, peut également être
utilisée pour les rejets de macro-polluants et les paramètres figurant au tableau 4 de l’annexe 2
de l’arrêté du 21 juillet 2015.
Lorsque les prescriptions de rejet conduisent à définir une zone de mélange, l’acte administratif
encadrant le rejet (arrêté préfectoral d’autorisation ou récépissé de déclaration) doit déterminer
explicitement la longueur de la zone de mélange pour permettre la mise en place d’une
éventuelle surveillance du milieu en dehors de cette zone. Les modalités d’utilisation et de
dimensionnement d’une zone de mélange seront précisées dans une fiche thématique venant
compléter « le guide technique relatif aux modalités de prise en compte des objectifs de la
directive cadre sur l’eau en police de l’eau IOTA/ICPE » du ministère (2012) qui fournit des
éléments de cadrages techniques et juridiques pour instruire, contrôler et fixer des prescriptions
complémentaires aux IOTA et ICPE.
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
Exemples de
Cadre
Usage Commentaires références
réglementaire
documentaires
Un profil de baignade est un diagnostic
environnemental destiné à évaluer les Ministère de la Santé
Code de la santé risques de pollutions et à renforcer les Agence de l’eau
Baignade (zone publique outils de prévention à la disposition des Loire Bretagne
littorale) gestionnaires de baignade. Les rejets du (zone littorale et
art. L.1331-2 système d’assainissement font partie des baignade en eau
sources de contamination prises en douce)
compte dans le cadre de ce diagnostic
Directive 98/83/CE La délimitation des PPC et les
relative à la qualité prescriptions adoptées, afférentes aux
des eaux destinées à différents périmètres, sont fixées après
la consommation enquête publique dans un arrêté
humaine préfectoral de déclaration d’utilité
Production publique (DUP). L’instruction
Arrêté du 11 janvier
d’eau destinée à administrative de cette procédure est
2007
la assurée par l’ARS. Ministère de la Santé
consommation Périmètres de
humaine protection des Ce sont les sources ponctuelles ou
captages (PPC) accidentelles de contamination qui sont
visées. Les servitudes mentionnées dans
Article L.1321-2 du ces arrêtés peuvent donc fixer des
code de la santé dispositions applicables à
publique l’assainissement.
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
2. Tranche d’obligation
La tranche d’obligation associée à une agglomération d’assainissement est déterminée à partir
de la taille de cette agglomération et non de la capacité nominale de la station (ou de la somme
des capacités nominales de traitement en place si l’agglomération d’assainissement comporte plusieurs
stations).
La tranche d’obligation a été créée afin de s’affranchir de l’oscillation de la taille de l’agglomération
d’une année sur l’autre pouvant entraîner un changement non-désiré des obligations « ERU » qui
s’appliquent aux ouvrages de l’agglomération (niveaux de traitement requis, abattement par paramètre,
nombre de bilans annuels d'autosurveillance à réaliser par paramètre).
La tranche d’obligation doit être ajustée en fonction de la taille de l’agglomération observée
annuellement.
Soit le service en charge du contrôle estime que la CBPO de l’année N n’est pas représentative
de la taille de l'agglomération d’assainissement. La taille de l’agglomération est alors déterminée
en écartant la donnée à l’origine de ce changement de tranche1. Le service en charge du contrôle
maintient alors la tranche d’obligation initiale pour l’année N.
-
Soit la donnée conduisant à ce changement est liée à un événement récurrent, qui jusqu’à
présent n’avait pas eu de conséquence sur la tranche d’obligation. La donnée conduisant à ce
changement peut également être due à une augmentation du périmètre de la zone globale de
collecte. Dans ces cas, la CBPO de l'année N est calculée en prenant en compte cette donnée et la
tranche d'obligation est revue à la hausse.
Cas 2 : Evolution à la baisse de la tranche d’obligation2
1
Le service en charge du contrôle doit le spécifier dans ROSEAU, dans un commentaire daté, afin de vérifier les
années suivantes que cet événement "exceptionnel" ne se reproduit pas.
2
Dans ce cas, le service en charge du contrôle doit mettre un commentaire daté dans ROSEAU justifiant ce
changement de tranche d'obligation.
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Ce type d’évolution ne peut avoir lieu que dans les cas suivants :
- -
déconnexion d'un industriel ou d'une commune du système d’assainissement
diminution de la taille de l’agglomération constatée depuis au moins 3 années consécutives.
Remarque :
Lorsque la CBPO générée par l'agglomération oscille autour d'un seuil, la tranche d'obligation
supérieure est retenue.
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3. Information du public
En plus de l’affichage du permis de construire ou d’aménager prévu aux articles R424-15 et A424-15
et suivants du code de l’urbanisme, et de l’affichage de l’avis d’enquête publique mentionné à l’article
R.123-11 du code de l’environnement, l’arrêté du 21 juillet 2015 stipule que le pétitionnaire procède à
un affichage sur le terrain du projet précisant le nom du maître d’ouvrage, la nature du projet et le lieu
où le dossier réglementaire ou de conception peut être consulté. Cet affichage concerne les projets
d’assainissement suivants :
- les stations de traitement des eaux usées (y compris les ANC soumis à autorisation ou déclaration)
et les bassins d’orage de toute taille ;
- les déversoirs d’orage soumis à déclaration ou autorisation.
Contrairement à l’affichage du permis de construire et à celui de l’éventuelle enquête publique, cet
affichage doit avoir lieu en amont de l’obtention de l’autorisation environnementale.
L’affichage doit avoir lieu dès réception par le maître d’ouvrage :
- du courrier du Préfet l’informant que son dossier est complet, pour les projets soumis à
déclaration,
- de l’avis de réception du dossier d’autorisation par le préfet pour les projets soumis à autorisation.
A l’issue de cette réception, l’affichage dure au minimum 1 mois et ce jusqu’à :
- l’obtention par le maître d’ouvrage du récépissé de déclaration, ou de la décision d’opposition du
préfet pour les projets soumis à déclaration,
- l’avis d’ouverture de l’enquête publique pour les projets soumis à autorisation.
L’affichage sur le terrain d’implantation du projet doit être visible et lisible de la ou des voies
publiques. L’affiche mesure au moins 42 * 59,4 cm (format A2), comporte le titre « avis au public »
en caractères gras majuscules d’au moins 2 cm de hauteur et les informations suivantes, en caractères
noirs sur fond jaune:
• le nom du demandeur et son adresse ;
• la nature du projet et le lieu où le dossier réglementaire ou de conception est consultable ;
• les textes législatifs et réglementaires qui motivent l’avis du public ;
• l’identité de l’autorité compétente pour rendre la décision d’autorisation ou d’approbation et la
nature de celle-ci ;
• le droit de recours des tiers.
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• La charte nationale de qualité des réseaux d’assainissement décrit une démarche nationale
partenariale fixant les objectifs à respecter par chacun des acteurs intervenant dans un projet
intéressant le réseau d’assainissement.
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Un modèle d’autorisation de déversement d’eaux autres que domestiques dans les systèmes de collecte
fait l’objet de l’annexe 6 à la circulaire du 18 avril 2005 relative aux épandages agricoles des boues.
Le CEREMA proposera, 1er semestre 2017, un guide à l’usage des collectivités relatif à la surveillance
des rejets.
Les résultats de ces mesures doivent être transmis régulièrement au gestionnaire du système de
collecte et à celui de la STEU. Ces résultats font également partie du bilan de l’autosurveillance
transmis par l’exploitant au service de police de l’eau d’après l’article 19.
La collectivité peut accéder aux résultats d’autosurveillance des systèmes de collecte et raccordements
d’effluents non domestiques via l’application GIDAF, sous réserve de l’accord de l’industriel, en
utilisant le code d’accès de ce dernier.
Les rejets d’établissements commerciaux ou artisanaux ne relevant pas de la nomenclature des
installations classées sont également visés (exemple des pressings, des installations de lavage de
voitures) ; l’autorisation de déversement mentionnée à l’article 13, donne, dans ce cas également, aux
maîtres d’ouvrage les moyens juridiques leur permettant de disposer des informations nécessaires pour
constituer la partie relative aux effluents non domestiques de leur document d’incidences.
Sous réserve de leur représentativité et de leur validité, ces informations doivent par ailleurs permettre
au maître d’ouvrage du système d’assainissement d’établir dans son document d’incidence que les
déversements des ouvrages d’assainissement ne seront pas à l’origine de déclassement de l’état du
cours d’eau.
3. Information aux services de contrôles sur les raccordements d’effluents non domestiques
L’article 19 est relatif au contenu de la transmission des résultats de l’autosurveillance, notamment des
systèmes de collecte et des raccordements d’effluents non domestiques, au service chargé de la police
de l’eau et à l’agence ou l’office de l’eau concernés.
Les résultats des mesures prescrites par l’arrêté du 21 juillet 2015 et réalisées durant le mois N,
doivent être transmis dans le courant du mois N+1 au format SANDRE.
Pour vérifier ces résultats, les services instructeurs peuvent, dans le cadre des MISE prendre l’attache
des bureaux de l’environnement des préfectures et des services chargés du contrôle des ICPE, ou
consulter le site :
http://www.pollutionsindustrielles.ecologie.gouv.fr/IREP/index.php.
Cette coopération a pour but notamment de vérifier que les données et le document d’incidences ne
présentent pas d’omission quant à l’identification des plus importantes installations rejetant des
effluents autres que domestiques dans les systèmes de collecte des collectivités, notamment celles
identifiées dans le cadre du programme RSDE.
Le niveau d’importance est évalué au regard de :
- la pollution rejetée par l’installation comparée à la taille de la STEU,
- la nature et de la quantité des substances dangereuses pour l’eau susceptibles d’être rejetées dans
le système d’assainissement par l’installation,
- des volumes d’eaux rejetés par l’installation comparés à la capacité hydraulique de la STEU.
4. Campagne de régularisation
Dans de nombreuses agglomérations d’assainissement, les maîtres d’ouvrages ne disposent pas des
autorisations de raccordements d’eaux usées non domestiques. Une campagne de régularisation de ces
raccordements devra donc être lancée par les maîtres d’ouvrages.
Le CEREMA, avec l’ensemble des parties prenantes (notamment la FENARIVE), va réaliser des
documents d’aide à la régularisation des raccordements d’effluents industriels.
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
Cette campagne doit permettre d’identifier tous les raccordements concernés, de connaître la nature et
les quantités des différentes substances déversées dans le système de collecte (particulièrement les
paramètres déclarés significatifs dans le cadre de la surveillance RSDE STEU), de vérifier que ces
déversements n’occasionnent pas de déclassement du cours d’eau récepteur des rejets de la STEU par
rapport aux normes de qualité environnementales (NQE) prévues par l’arrêté du 27 juillet 2015
modifiant l'arrêté du 25 janvier 2010 relatif aux méthodes et critères d'évaluation de l'état écologique,
de l'état chimique et du potentiel écologique des eaux de surface et qui lui sont applicables, et dans le
cas inverse de prendre toutes mesures appropriées.
Le lancement et le suivi de cette campagne représentent une opération lourde, aussi l’analyse de
situation devra être priorisée. A cette fin, un canevas de démarche est présenté dans le tableau ci-
dessous.
Lorsque cela sera nécessaire, le préfet procédera auprès du maître d’ouvrage au rappel du respect de la
réglementation et, en cas d’inertie de celui-ci, lui adressera une mise en demeure.
Par ailleurs, la possibilité d’aide de l’agence de l’eau doit être recherchée pour la réalisation des
études nécessaires.
Enfin les agences de l’eau et les services de police de l’eau pourront, dans le cadre de leur plan
opérationnel d’action, intervenir de manière concertée.
En ce qui concerne les établissements relevant d'une autorisation au titre des installations classées, qui
sont déjà soumis à autosurveillance, le dernier alinéa de l’art. 13 prévoit que les maîtres d’ouvrage
recueillent l'avis de l'inspection des installations classées, avant de délivrer leurs autorisations de rejet
dans le système de collecte. Pour ces établissements, les industriels concernés devront donc
transmettre les données de la surveillance des rejets dans le système de collecte non seulement à
l'inspection des installations classées, mais également au maître d’ouvrage gestionnaire de ce système
de collecte.
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
Exemple de démarche en vue d’une campagne de régularisation par un maître d’ouvrage des
déversements d’effluents non domestiques dans son système de collecte des eaux usées.
Par régularisation on entend d’une part, la régularisation technique du branchement (notamment la mise en
place des tabourets aux normes pour l'autosurveillance) et d’autre part, la délivrance de l’autorisation dans
le respect des conditions réglementaires applicables à ces déversements.
En préalable ou simultanément à la mise en œuvre de cette démarche, la collectivité doit écrire et valider
un règlement d'assainissement (institué à l’article L.2224-12 du CGCT) précisant notamment les mesures
applicables aux rejets d’effluents non domestiques, la tarification des déversements (principe
pollueur/payeur, qui soit incitatif/dissuasif).
1. Réalisation d'un état des lieux : une compilation des données existantes concernant le système de
collecte et la STEU est réalisée :
- rapports d'incidents de pollution,
- recensement de toutes les entreprises sur le territoire de l'agglomération raccordées sur ce système
d’assainissement ;
- mesures dans le système de collecte notamment aux points caractéristiques de celui-ci et au niveau
des branches du système où des zones d'activités sont implantées,
De plus, des mesures sont réalisées au sein d’entreprises regroupées dans un panel dont l'activité est
reconnue comme étant fortement émettrice de substances dangereuses.
3. Etablissement d'un plan d'action sur cette cible après concertation sur les rôles et les actions des
différents partenaires, sur les échéances et les objectifs.
4. Mise en œuvre des actions : visite, établissement des prescriptions des autorisations comportant
notamment le planning des travaux pour mise en conformité en concertation (collectivité, entreprise et
représentant, DREAL, SPE), appui aux entreprises pour faire les travaux.
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
Des fiches repères à destination des SPE (notamment pour l’instruction des dossiers loi sur l’eau) sont
également disponibles sur le portail du Ministère.
L’instruction technique de 1977 révisée donne également des méthodes très détaillées de conception
des techniques alternatives.
Par ailleurs, au niveau local, de nombreuses collectivités produisent leurs propres fiches techniques
comme Rennes Métropole ou Le Grand Lyon.
Certaines agences de l’eau proposent des dispositifs d’aide et peuvent financer, en subvention et à
hauteur fixée, la réalisation des études et des travaux nécessaires à la mise en place de techniques
alternatives.
3. Documents potentiellement concernés par cette disposition
La politique de gestion des eaux pluviales se décline à travers différents outils d’ordre réglementaire,
financier, technique et informatif. Pour que la mise en place des techniques alternatives soit pertinente,
les maîtres d’ouvrage devront se référer aux documents suivants :
• Les orientations du SDAGE et du SAGE relatives aux techniques alternatives : plusieurs
dispositions des SDAGE et des SAGE peuvent concerner la gestion des eaux pluviales au titre
par exemple de la préservation des milieux ou de la prévention des inondations.
• Le volet pluvial du zonage d’assainissement : l’article L. 2224-10 du Code Général des
Collectivités Territoriales impose l’élaboration de ce zonage sur les zones à enjeux. Le zonage
devient opposable aux tiers s’il est soumis à enquête publique et approuvé en dernier ressort par
l’assemblée délibérante. Il permet de fixer des prescriptions (aspects quantitatifs et qualitatifs),
comme par exemple la limitation des rejets dans les réseaux (voire un rejet nul dans certains
secteurs), un principe technique de gestion des eaux pluviales (infiltration, stockage temporaire),
d'éventuelles prescriptions de traitement des eaux pluviales à mettre en œuvre... Il peut être
établi dans le cadre d'un schéma directeur de gestion des eaux pluviales.
L’article 9 de l’arrêté du 21 juillet 2015 impose d’ailleurs la cohérence de celui-ci avec les
documents d’incidences réalisés dans le cadre de la demande d’autorisation ou de déclaration.
Les agences de l'eau peuvent financer des études pour la mise en place de zonages pluviaux.
• Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) : une commune peut adopter dans le règlement de son PLU
des prescriptions sur les eaux pluviales opposables aux constructeurs et aménageurs. Ces
prescriptions, pouvant découler d'un schéma directeur de gestion des eaux pluviales et/ou de
l'intégration du zonage pluvial (Art. L 151-24 du Code de l'Urbanisme), peuvent être introduites
dans différents articles du règlement. Si les prescriptions résultant du zonage sont intégrées dans
le PLU, le zonage et le PLU font alors l'objet d'une enquête publique conjointe. Par ailleurs, il
est recommandé que le PLU prenne en compte les dispositions d’un éventuel contrat de rivière.
Les prescriptions figurant au règlement du PLU peuvent fixer des conditions pour limiter
l’imperméabilisation des sols, assurer la maîtrise du débit et de l’écoulement des eaux pluviales,
et prévoir le cas échéant des installations de collecte, de stockage, voire de traitement des eaux
pluviales (art. R.151-49 du CU).
Les prescriptions fixées dans les PLU s’appliquent sous réserve des suites réservées aux dossiers
loi sur l’eau des opérations qui y sont soumises.
• Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) : outil de conception et de mise en œuvre
d’une planification stratégique intercommunale, à l’échelle d’un large bassin de vie ou d’une
aire urbaine, qui fixe les grandes orientations d’aménagement et de développement durable sur
son territoire. Le SCOT doit formuler des dispositions pour garantir que le développement de
l’agglomération s’effectue bien dans le respect d’une gestion durable du cycle de l’eau. A ce
titre, le SCOT peut limiter les possibilités d’imperméabilisation des sols et d’occupation des
espaces utiles à l’écoulement des eaux ou à l’amortissement des crues.3
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
• Le Schéma Directeur de Gestion des Eaux Pluviales (SDGEP) : il permet de fixer les
orientations fondamentales en termes d'investissement et de fonctionnement, à moyen et à long
termes, d'un système de gestion des eaux pluviales en vue de répondre au mieux aux objectifs de
gestion de temps de pluie de la collectivité. Ce schéma s'inscrit dans une logique
d’aménagement et de développement du territoire tout en répondant aux exigences
réglementaires en vigueur, notamment sur la préservation des milieux aquatiques.
• Le Diagnostic d’Assainissement : il fixe les orientations fondamentales des aménagements, à
moyen et à long termes, en vue d’améliorer la qualité, la fiabilité et la capacité du système
d’assainissement de la collectivité.
• Le Diagnostic permanent : pour les agglomérations d’assainissement générant une CBPO
supérieure ou égale à 600 kg/j de DBO5, le maître d’ouvrage est tenu d’établir un tel diagnostic
de son système d’assainissement (article 12 de l’arrêté du 21 juillet 2015 – voir partie 2 du
commentaire technique)
D’après le Guide pour la prise en compte des eaux pluviales dans les documents de planification et
d’urbanisme du GRAIE
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
En matière de collecte, elle prévoit que la conception des réseaux est établie sur la base des
connaissances techniques les plus avancées sans entraîner de coûts excessifs notamment en ce qui
concerne la limitation de la pollution des eaux réceptrices, résultant des surcharges dues aux pluies
d’orage.
Dans le cas où un seul réseau de canalisations assure la collecte des eaux usées et des eaux pluviales
(Réseau de collecte unitaire), lors d’événements pluvieux de forte intensité, les volumes d’eau générés
par l’agglomération peuvent devenir trop importants pour être collectés, transportés et traités en
totalité à un coût qui ne soit pas excessif pour le maître d’ouvrage.
Dans ce type de situation, le maître d’ouvrage est autorisé à rejeter directement une partie de ce
mélange d’eaux usées et d’eaux pluviales dans le milieu naturel, sans pour autant que ces rejets
remettent en cause des usages sensibles situés en aval du rejet ou le bon état de la masse d’eau dans
laquelle s’effectuent ces rejets.
Afin que ce critère économique puisse être pris en compte de façon homogène sur l’ensemble du
territoire national (malgré les contextes très différents qui peuvent être rencontrés par les maîtres
d’ouvrage) le ministère en charge de l’environnement pilote un groupe de travail pour élaborer un
guide méthodologique dont l’objet est double :
-
Evaluer l’impact financier des travaux à engager : dans la mesure où les actions à mener
concernent à la fois des eaux usées et des eaux pluviales, la circulaire du 12 décembre 19784
prévoit que celles-ci soient financées par le budget général et le budget annexe de l’eau et de
l’assainissement. S’agissant de l’impact sur le prix de l’eau, l’agence de l’eau Rhin Meuse a d’ores
et déjà développé un outil de calcul qui pourra être utilisé dans le cadre de ce travail5.
-
Apprécier le caractère excessif de ces coûts : il s’agit d’identifier le ou les critères à examiner
pour évaluer si les actions à mener sur le système de collecte pour réduire les rejets directs d’eau
usées par temps de pluie sont financièrement acceptables par le contribuable et/ou l’usager des
services de l’eau et de l’assainissement.
La notion de coût excessif se distingue de celle de coût disproportionné (prévue par la DCE) par aux
-
4
http://assainissement.developpement-durable.gouv.fr/recueil/09_dispositions_financieres/11.pdf
5
http://www.eau-rhin-
meuse.fr/sites/default/files/medias/eauetpollution/AERM_Simulation_impact_prix_eau_v29032011.zip
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
2. La démarche
Il conviendra d'informer et de sensibiliser les maîtres d’ouvrage sur l'intérêt d'inclure les
préoccupations de fiabilité dès la rédaction des cahiers des charges d'appel d'offres. La fiabilité devrait
en effet devenir, au même titre que les performances, un critère essentiel de choix lors des concours.
Dans le cadre d'un appel à la concurrence, il faudrait demander aux candidats la fourniture d'une "note
de fiabilité" en appui de leur proposition. Cela constituera une garantie supplémentaire de qualité des
offres, en même temps qu'elle facilitera le choix du mieux-disant.
L'inventaire des défaillances susceptibles de porter atteinte à l'intégrité du traitement et des
équipements sensibles peut être réalisé par le maître d’œuvre (ou un prestataire auquel il aura confié
cette tâche), qui pourra établir une liste des questions à poser aux constructeurs. Au vu de cette liste, le
constructeur devra justifier les mesures prises pour éviter l'apparition des défauts. Le constructeur
devra aider à la rédaction de cette étude de fiabilité.
Du fait de son expérience, il est souhaitable que l’exploitant soit également sollicité pour valider les
points sensibles à surveiller ou à renforcer pour garantir une bonne fiabilité.
Le choix de la technologie et les modalités d’exploitation sont aussi déterminants pour l'étude. Or
l’analyse de risques de défaillance sera souvent présentée par le maître d’ouvrage qu'après le choix du
constructeur et désignation de l’exploitant. Dans ce cas, l'arrêté d'autorisation ou le récépissé de
déclaration pourra conditionner la mise en service de l'ouvrage à la fourniture effective de celle-ci,
sous une forme complète et détaillée.
L’analyse des risques de défaillance implique au préalable une analyse des exigences réglementaires
applicables à une station de traitement des eaux usées. Par ailleurs, l’analyse devra également
respecter les normes françaises homologuées ou réglementairement en vigueur. A défaut de normes
officielles, ils satisferont aux recommandations techniques publiées par les syndicats professionnels
intéressés ou les entités faisant autorité dans le domaine de l’assainissement telles que l’INERIS. Le
choix de la méthodologie reste toutefois de l’appréciation du maître d’ouvrage titulaire de l’arrêté
d’autorisation de rejet.
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
Les analyses de risques de défaillance peuvent être réalisées avec la méthode AMDEC ou toute autre
méthode équivalente. Ces méthodes doivent permettre d’obtenir une liste de recommandations à
mettre en œuvre pour maîtriser le risque et une évaluation du niveau de risque résiduel.
Pour les STEU de capacité nominale < 6 000 kg/j de DBO5, l’analyse des risques pourra se concentrer
sur les étapes à risque suivantes :
- postes réactifs chimiques dangereux : dépotage, stockage, dosage et injection du produit) ;
- procédés haute pression (>10 bars) et température (>55°C), exemples : procédés membranaires,
digestion, incinération, oxydation thermique, séchage thermique des boues, etc.
29
Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
intérêt. L’analyse du SPE portera notamment sur la prise en compte ou non de ces incidences dans la
hiérarchisation des actions de prévention proposées par le maître d’ouvrage.
Pour les STEU existantes d’une capacité nominale supérieure ou égale à 12 kg/j de DBO5, il est
souhaitable d'intégrer cette analyse au diagnostic prévu à l’article 12 de l’arrêté. Par ailleurs, les
articles R.214-17 et R.214-39 du code de l’environnement donnent pouvoir au préfet, s'il le juge
nécessaire et notamment en cas d'incidents répétés sur une station, d'imposer la fourniture de cette
étude par arrêté complémentaire.
La reconstruction, l’extension ou la réhabilitation d’une station de traitement des eaux usées implique
une révision de l’analyse des risques de défaillance initiale.
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
Fiche 11 : Implantation
1. Les nuisances sonores
Les propriétaires ou exploitants des systèmes d’assainissement sont tenus de prendre toutes les
mesures nécessaires afin que le fonctionnement des installations ne provoque pas de nuisances sonores
pour les riverains. La lutte contre les bruits de voisinage est encadrée par les articles R.1334-30 à
R.1334-36 du code de la santé publique. Ces dispositions s’appliquent à toutes les activités à
l’exception de celles qui sont encadrés par ailleurs, telles que les installations classées pour la
protection de l'environnement qui ne sont donc pas encadrées par ces dispositions.
L’article R.1334-33 fixe notamment une valeur-limite d’émergence globale de 5 dB(A) en période
diurne (de 7 heures à 22 heures) et de 3 dB(A) en période nocturne (de 22 heures à 7 heures),
auxquelles s’ajoute un terme correctif fonction de la durée cumulée d’apparition du bruit particulier en
dB(A). Plus la durée du bruit se prolonge, moins le terme correctif est important. L’article R. 1334-34
fixe par ailleurs des émergences spectrales à respecter par plusieurs bandes d’octaves normalisées.
Les dispositions précédemment citées peuvent faire l’objet de contrôles par les agents visés à l’article
L.571-18 du code de l’environnement. Il s’agit par exemple des officiers de police judiciaire, des
inspecteurs de salubrité et des agents des collectivités territoriales agréés par le procureur de la
République et assermentés.
Dans le cas d’une extension, réhabilitation ou reconstruction sur site d’une STEU, les nouvelles
installations n’aggraveront pas les nuisances sonores par rapport à la situation existante.
2. Les nuisances olfactives
Depuis la loi du 2 août 1961 relative à la lutte contre les pollutions atmosphériques et les odeurs, les
nuisances olfactives sont considérées comme faisant partie des pollutions atmosphériques. L’article 1ier
de cette loi dispose en effet que « les établissements industriels, commerciaux, artisanaux ou agricoles
devront être construits, exploités ou utilisés de manière notamment à éviter les pollutions de
l’atmosphère et les odeurs qui incommodent la population ».
Par ailleurs, les annexes de l’arrêté du 7 juillet 2009 pris dans le cadre de la législation particulière aux
installations classées, mais utiles dans le cadre de l’assainissement, font référence à la norme NF EN
13725 pour la mesure de concentration d’odeur et à la norme NF X 43-103 pour les mesures et
d’intensité d’odeur. Cet arrêté vient compléter les préconisations de l’arrêté du 2 février 1998 relatif
aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des ICPE
soumises à autorisation.
La circulaire d’accompagnement du 17 décembre 1998 de l’arrêté du 2 février 1998 précise en outre
que :
« Les émissions d’odeurs proviennent souvent des rejets diffus qu’il importe de canaliser au maximum,
comme prévu à l’article 4 de l’arrêté du 2 février 1998.
Le débit d’odeurs perçu évolue avec la hauteur d’émission. Sur la base des connaissances et
expériences techniques disponibles à ce jour, une gêne du voisinage peut apparaître selon l’échelle
suivante (ces chiffres sont des ordres de grandeur) : »
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
0 1 000 x 10^3
5 3 600 x 10^3
10 21 000 x 10^3
20 180 000 x 10^3
30 720 000 x 10^3
50 3 600 x 10^3
80 18 000 x 10^3
100 36 000 x 10^3
Si des nuisances olfactives importantes sont constatées, les installations de la station peuvent s’équiper
de moyens techniques de maîtrise des odeurs.
Dans le cas d’une extension, réhabilitation ou reconstruction sur site d’une STEU, les nouvelles
installations n’aggraveront pas les nuisances olfactives par rapport à la situation existante.
3. Risques sanitaires
Les risques sanitaires mentionnés à l’article 6 de l’arrêté du 21/07/2015 sont occasionnés par l’usage
sensible des eaux réceptrices des rejets. Cet usage sensible est défini à l’article 2 de ce même arrêté et
vise notamment :
- la production d’eau destinée à la consommation humaine ;
- la baignade ;
- la conchyliculture et la pisciculture.
Ces risques sanitaires sont pris en compte par l’intermédiaire du respect des objectifs de qualité (voir
la fiche D.2).
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
public, au lieu de la limite de parcelle, et la station de traitement des eaux usées (traitement primaire et
secondaire), au lieu de la clôture.
Dans un souci de transparence et de bonne information, le SPE fera un porté à connaissance du projet
de STEU à la collectivité en charge de l’urbanisme, au moment de l’élaboration ou de la révision du
schéma directeur ou des documents d’urbanisme. Elle attirera l’attention de la collectivité sur les
enjeux sanitaires et de nuisances associés.
Conditions de dérogation
Si le maître d’ouvrage démontre que son projet, bien que situé à moins de 100 mètres des habitations,
bâtiments recevant du public ou des zones constructibles les plus proches, préserve les riverains de
nuisances de voisinage ou de risques sanitaires (voir dispositions rappelées plus haut), le site proposé
pour l’implantation de la station pourra être accepté, sans préjudice d’autres dispositions fixées par la
réglementation.
Dans le cas de communes littorales, les dispositions prévues au code de l’urbanisme (livre I, titre IV,
chapitre VI) seront prioritairement appliquées. Celles-ci font l’objet de précisions dans une lettre et
une note du ministre de l’écologie en date du 26 janvier 2009. Le Référentiel Loi littoral - dérogations
sous conditions (fascicule n°8) de la DREAL Bretagne revient sur cette note ministérielle. Il apporte
un éclairage supplémentaire aux dispositions de l’article L. 121-5 du code de l’urbanisme, qui
permettent de déroger, sous certaines conditions, à l’ensemble des dispositions des articles L. 121-6 et
suivants du code de l’urbanisme.
Conformément à l’article 9, le lieu d’implantation de la STEU, et le respect de la règle des 100
mètres, devront être justifiés dans le document d’incidences.
33
Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
Elle sera alors en outre soumise à la rubrique 3.3.1.0 de la nomenclature de l’article R.214-1 du code
de l’environnement et les incidences de ce projet devront faire l’objet de mesures compensatoires :
3.3.1.0. Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais,
la zone asséchée ou mise en eau étant :
1° Supérieure ou égale à 1 ha (A) ;
2° Supérieure à 0,1 ha, mais inférieure à 1 ha (D).
Il faudra veiller à être particulièrement attentif aux dispositions prévues pour les zones humides
prioritaires telles que les Zones Humides d’Intérêt Environnemental Particulier (ZHIEP) et les Zones
Stratégiques de Gestion de l’Eau (ZSGE).
Les ZHIEP constituent un dispositif réglementé par le Code rural et de la pêche et le Code de
l’environnement où un programme d’actions particulier s’applique. Le règlement du SAGE peut
prévoir des règles de préservation et de restauration des ZHIEP (article R. 212-7 du code de
l’environnement), notamment en instaurant des dispositions plus sévères que le programme d'actions
ou bien des dispositions non prévues par celui-ci.
L'identification des ZHIEP par une collectivité territoriale, un regroupement, un syndicat mixte ou
dans le Plan d'Aménagement et de Gestion Durable de la ressource en eau et des milieux aquatiques
(PAGD) d'un SAGE n'a pas de valeur réglementaire. Seule la décision finale de délimitation des
ZHIEP, par arrêté préfectoral, leur confère le statut réglementaire de ZHIEP.
Le fait d’être implanté sur une zone humide doit bien être dissocié d’un éventuel impact de la station
sur le fonctionnement d’une zone humide. Ainsi, une STEU peut être construite hors zone humide et
avoir un impact sur cette dernière (pompage en fond de fouille, rupture d’alimentation de la ZH par la
mise en place des canalisations, etc...). Le cas échéant, cet impact doit être examiné lors de
l’élaboration du document d’incidences prévu aux articles R.214-6 et R.214-32 du code de
l’environnement.
6. Les zones inondables
L’article 6 de l’arrêté du 21/07/2015 précise que « les stations de traitement des eaux usées ne sont pas
implantées en zone inondable ».
De nombreuses stations de traitement des eaux usées ont, dans le passé, été implantées en zone
inondable. Cette situation induit des dysfonctionnements de divers types en cas de crue (intrusions
d’eaux parasites dans le système de traitement, déstabilisation de bassins en raison de sous-pressions,
submersion de l’appareillage de contrôle, des commandes électriques et de tous équipements sensibles
à la crue), avec pour conséquence une interruption du traitement d’une durée moyenne pouvant aller
de quelques jours à plusieurs semaines par an, et le déversement d’eaux usées non traitées et/ou de
boues en quantité importante.
Les documents d’incidences des projets de réhabilitation des STEU situées en zone inondable doivent
impérativement examiner les possibilités de déplacement de ces ouvrages hors zone inondable, sinon,
vers des terrains situés à une côte altimétrique moins pénalisante pour la fiabilité des performances
épuratoires des ouvrages, leur bon état, et leur pérennité.
En outre, si la STEU se trouve en lit majeur de cours d’eau, elle sera soumise à la rubrique 3.2.2.0 de
la nomenclature de l’article R214-1 du code de l’environnement et les incidences de ce projet devront
faire l’objet de mesures compensatoires :
3.2.2.0. Installations, ouvrages, remblais dans le lit majeur d'un cours d'eau :
1° Surface soustraite supérieure ou égale à 10 000 m2 (A) ;
2° Surface soustraite supérieure ou égale à 400 m2 et inférieure à 10 000 m2 (D).
Au sens de la présente rubrique, le lit majeur du cours d'eau est la zone naturellement inondable par la
plus forte crue connue ou par la crue centennale si celle-ci est supérieure. La surface soustraite est la
surface soustraite à l'expansion des crues du fait de l'existence de l'installation ou ouvrage, y compris
la surface occupée par l'installation, l'ouvrage ou le remblai dans le lit majeur.
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
Toutefois, le déplacement de la STEU peut se révéler impossible pour des raisons techniques ou de
coûts trop élevés. Dans ces cas, l’implantation de la STEU en zone inondable pourra être acceptée par
dérogation préfectorale.
Contenu de l’étude pour démontrer l’impossibilité technique avérée ou les coûts trop élevés de
déplacer la STEU
L’impossibilité technique est démontrée par une étude comparative et justificative produite par le
pétitionnaire portant sur chacun des sites potentiels (analyse portant sur 3 ou 4 sites).
L’analyse doit se baser sur la probabilité d'occurrence de la crue empêchant le fonctionnement de
l'installation et la remise en service du système dans un temps satisfaisant pour justifier l'absence
d'impact milieu.
L’étude peut considérer les critères suivants (d’après la doctrine Midi Pyrénées) :
- Critères relatifs aux risques. Exemples : part relative des zones inondables sur l’ensemble du
territoire communal (voire intercommunal), niveau d’aléa relatif au site envisagé, impact de
l’ouvrage sur les écoulements hydrauliques lors des crues.
- Critères environnementaux. Exemples d’analyses : impact de l’ouvrage (rejet) sur le milieu
récepteur, impact de l’ouvrage sur le milieu naturel (par rapport en particulier aux zones
protégées, aux ZNIEFF et aux zones NATURA 2000), impact de l’ouvrage par rapport aux
secteurs urbanisés ou urbanisables.
-
Critères financiers.
35
Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
A titre d’exemple, la doctrine Midi Pyrénées a fixé les principes suivants pour l’implantation de STEU
en zone inondable :
« Dès lors que l’impossibilité technique de s’implanter hors zone inondable est démontrée, la création
ou l’extension de la STEU pourra être envisagée en zone d’aléas faible ou moyen. De même,
l’extension de capacité de STEU n’excédant pas le doublement par rapport aux ouvrages initiaux en
zone inondable et quelque soit le site pourra être envisagée. Toutefois, la création ou l’extension (au-
delà du doublement de la capacité) de STEU est à proscrire en zone d’aléas fort et très fort.
La notion d’aléas au regard de la crue de référence étant définie de la manière suivante :
- L’aléa est considéré fort dans les zones inondables où les hauteurs d’eau sont supérieures à 1
m ou les vitesses fortes.
- L’aléa est considéré moyen dans les zones inondables où pour des hauteurs comprises entre
0,5 et 1 m, les vitesses d’écoulement sont faibles à moyennes, ou pour des vitesses moyennes,
les hauteurs d’eau restent inférieures à 1 m.
- L’aléa est considéré faible dans les zones inondables où les hauteurs d’eau sont inférieures à
0,5 m et les vitesses faibles. »
36
Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
Bien que faisant partie de la STEU, cet ouvrage n’est pas nécessairement localisé sur le site de la
station. Il peut en effet être situé plus en amont sur le système de collecte. Le déversoir en tête de
station est généralement le dernier ouvrage de surverse à l’aval du système de collecte mais il peut
également être constitué de plusieurs points physiques de rejet.
Les schémas ci-dessous illustrent quelques exemples de configuration possible. Pour chacun d’entre
eux, quelques commentaires sont donnés pour aider à analyser la situation en termes de qualification et
de surveillance des ouvrages.
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
Le DO1 et le DO2 sont des points logiques S16. Ces deux points physiques constituent un
seul point réglementaire A2. La surveillance mise en place sur le DO1 et le DO2 est donc
fonction de la capacité nominale de la STEU (cf tableau 1 de l’arrêté du 21 juillet 2015).
Exemple : Si taille (DO1) = 1500 EH et taille (DO2) = 12000 EH. La surveillance à mettre
DO1 en place au niveau du DO1 et du DO2 correspond à celle demandée pour un point A2 de
DO2
taille 13500 EH.
Remarque : Si la CBPO collectée en amont du DO1 est très inférieure à celle du DO2 (par
STEU exemple 500 EH pour le DO1 et 12.000 EH pour le DO2), la surveillance à mettre en place
au niveau du DO1 peut être, dans un premier temps, définie à partir des exigences
demandées pour une STEU de 500 EH. Si les rejets au DO1 sont effectivement peu
importants et/ou fréquents, cette surveillance « allégée » peut être maintenue. Dans le cas
contraire, elle doit être modifiée et adaptée à la capacité nominale de la STEU.
DO1 Les DO1, DO2 et DO3 sont des points logiques S16. Ces 3 points
physiques constituent un seul point réglementaire A2. La surveillance
DO3 DO2 mise en place sur chacun de ces points est donc fonction de la capacité
nominale de la STEU (cf tableau 1 de l’arrêté du 21 juillet 2015).
Le DO est un point S16. Ce point physique constitue un point réglementaire A2, malgré
l’existence à l’aval de celui-ci d’une branche de réseau non équipée d’un DO. En effet cet
DO ultime ouvrage de surverse avant la STEU permet le rejet des eaux usées arrivant sur la
branche en amont de ce DO et le rejet des eaux usées de la branche située à droite par mise
en charge dans le réseau par temps de pluie. Il permet également le by-pass de la STEU en
cas de dysfonctionnement de cette dernière.
STEU La surveillance mise en place sur ce DO est donc fonction de la capacité nominale de la
STEU.
DO1
Les DO1 et DO2 sont des points logiques S16 sans connexion de réseau entre eux. Ces 2
points physiques constituent un seul point réglementaire A2. La surveillance mise en place
DO2 sur chacun de ces points est donc fonction de la capacité nominale de la STEU (cf tableau 1
de l’arrêté du 21 juillet 2015).
STEU
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
Le tableau 6 fixe les performances minimales attendues pour toute station de traitement des
eaux usées, indépendamment de la sensibilité du milieu récepteur.
-
Le tableau 7 fixe les performances minimales requises dans le cas où le rejet de la station
s’effectue dans une zone sensible à l’eutrophisation.
39
Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
Cas des STEU dont les eaux usées traitées sont rejetées à plus de 1.500 mètres d’altitude
La DERU (article 4.2) prévoit que les niveaux de traitement requis pour les agglomérations
d’assainissement de 2.000 EH et plus sur les paramètres DBO5, DCO et MES puissent être moins
--
rigoureux que ceux fixés dans le cadre commun, à condition que ces rejets :
n’altèrent pas l’environnement ;
ne s’effectuent pas en zone sensible à l’eutrophisation (pour les agglomérations de 10.000 EH
et plus).
Cette disposition est reprise à l’article R.2224-13 du code général des collectivités territoriales.
Dans le cas où ce traitement moins rigoureux est possible, les performances minimales attendues sont
celles présentées dans le tableau suivant :
Performances minimales de traitement attendues pour les paramètres DBO5, DCO et MES
dans le cas où le traitement des eaux usées s’effectue à plus de 1 500 mètres d’altitude. La
valeur de la concentration maximale à respecter ou le rendement minimum sont appliqués.
Concentration Rendement
Charge brute de
maximale à minimum à Concentration
pollution organique
Paramètre reçue par la station
respecter, atteindre, rédhibitoire, moyenne
moyenne moyenne journalière
en kg/j de DBO5
journalière journalière
< 120 35 mg(O2)/l 40% 70 mg(O2)/l
DBO5
≥ 120 25 mg(O2)/l 40% 50 mg(O2)/l
40
Commentaire technique Cas des STEU
de l’AM mixtes – Partie 1 Conception
du 21/07/2015
L’arrêté du 21 juillet 2015 s’applique également aux STEU « mixtes » relevant de la rubrique 2752
des ICPE et aux systèmes de collecte d’eaux usées domestiques raccordées à une STEU mixte.
En effet, l’article 33-14a de l’arrêté du 2 février 1998 (ICPE) prévoit que pour « les stations
d’épuration visées à la rubrique 2752 de la nomenclature des installations classées, les prescriptions
de l’arrêté d’autorisation ne peuvent être moins contraignantes que celles définies par l’article R.
2224-11 du CGCT et l’arrêté du 22 juin 2007 ». L’arrêté du 22 juin 2007 étant abrogé à compter du
1er janvier 2016 et remplacé par l’arrêté du 21 juillet 2015, c’est bien ce dernier qui est désormais visé
dans cet article.
Si le système de collecte comporte un ou plusieurs déversoirs d’orage soumis à la rubrique 2.1.2.0 de
la nomenclature loi sur l’eau, le contrôle du respect de cette disposition de l’arrêté est assuré par le
service de police de l’eau.
Dans ce cas, le préfet sera amené à prendre des prescriptions supplémentaires demandant des valeurs
plus sévères que celles figurant à l’annexe 3 de l’arrêté.
A noter que les stations de traitement des eaux usées collectives ne sont pas conçues et dimensionnées
pour le traitement d’éventuelles substances dangereuses présentes dans les eaux usées. Toutefois, ces
substances peuvent se retrouver en quantité significative dans les rejets de l’agglomération
d’assainissement ou dans les sous-produits issus de l’épuration des eaux.
La note technique du 12 août 2016 relative à la recherche de micropolluants dans les eaux brutes et
dans les eaux usées traitées de stations de traitement des eaux usées et à leur réduction fixe un cadre
national pour répondre à une exigence de connaissance et de réduction à la source de ce type de
contamination.
Elle prévoit notamment que les maîtres d’ouvrage confrontés à la présence d’une ou plusieurs de ces
substances réalisent une étude sur l’ensemble du système de collecte afin d’identifier l’origine de ces
micropolluants et proposer et mener des actions de prévention ou de réduction des micropolluants
visés.
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
L’arrêté du 25 juin 2014, modifiant l’arrêté du 2 août 2010, demande une mise en conformité des
installations dans un délai de deux ans à compter de son entrée en vigueur, soit au 4 juillet 2016. Le
futur arrêté interministériel, va reporter cette obligation à une date ultérieure. Dans le cas des
installations existantes non autorisées par arrêté préfectoral, vous instruirez la demande comme une
nouvelle demande.
La REUT représente une ressource alternative qui peut permettre de limiter localement les
prélèvements dans le milieu naturel. Le recours à la REUT doit être réfléchi à l’échelle du bassin
versant en tenant compte du lien entre le milieu prélevé et celui du rejet, de l’évolution de la
consommation d’eau attendue (différence entre prélèvement et rejet), et de ses impacts sur les usages
aval et le milieu aquatique récepteur.
43
Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
Pour toutes les tailles de station, l’aptitude des sols à l’infiltration doit être établie par une étude
pédologique, hydrogéologique et environnementale. L’avis d’un hydrogéologue agréé en matière
d’hygiène publique est sollicité dès lors que la nappe souterraine réceptrice des eaux usées traitées
infiltrées est utilisée pour un usage sensible, à l’aval hydraulique d’un point d’infiltration.
Pour les STEU d’une capacité nominale inférieure ou égale à 12 kg/j de DBO5, cette étude est jointe
au dossier de conception porté à connaissance du service en charge du contrôle.
Pour les STEU d’une capacité nominale supérieure à 12 kg/j de DBO5, l’arrêté exige que l’étude soit
jointe au dossier de déclaration ou d’autorisation.
Les STEU dont les rejets d’eaux usées traitées par infiltration risquent de dégrader l'état ou de
compromettre le respect des objectifs environnementaux de la masse d'eau réceptrice ou de la masse
d'eau aval, sont concernées par un programme de surveillance des eaux souterraines, soumis à
l’accord préalable du service en charge du contrôle, est mis en place sur la base des préconisations de
l’étude hydrogéologique (article 18-II de l’arrêté du 21/07/2015).
Pour les STEU d’une capacité nominale supérieure à 600 kg/j de DBO5, le maître d’ouvrage réalise en
plus :
-
une évaluation du risque de détérioration de la qualité de l’eau souterraine réceptrice par les
substances dangereuses et par les polluants non dangereux visés aux annexes de l’arrêté du 17
juillet 2009 relatif aux mesures de prévention ou de limitation des introductions de polluants dans
les eaux souterraines. L’existence d’un tel risque peut être déterminée à partir des autorisations de
raccordement d’eaux usées non domestiques au système de collecte, ou par des campagnes de
mesures réalisées sur les eaux usées avant infiltration. Sur la base de cette évaluation, le maître
d’ouvrage détermine ensuite les modalités de traitement des eaux avant infiltration.
-
les préconisations pour mettre en place une surveillance adaptée des eaux souterraines ou d’un
autre contrôle approprié afin de s’assurer de l’absence de détérioration de la qualité de l’eau
souterraine réceptrice due à l’introduction potentielle de substance dangereuses ou de polluants non
dangereux mentionné aux annexes de l’arrêté du 17 juillet 2009 susvisé. Ces préconisations
peuvent être établies sur la base de l’évaluation précitée.
Le maître d’ouvrage met systématiquement en place un programme de surveillance des eaux
souterraines pour cette gamme de station (> 600 kg/j de DBO5).
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
Il est donc fortement recommandé de clôturer les ZRV selon les règles de l’art et dans la limite des
coûts acceptables. Dans le cas de coûts jugés prohibitifs et si les risques sont minimes, l’aménagement
paysager de la ZRV devra être pensé pour limiter l’accès direct à l’eau. A minima, des mesures
devront être prises pour informer et interdire l’accès du public par une signalisation adéquate. L’accès
du public dans la ZRV engage la responsabilité du maire.
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
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Commentaire technique de l’AM du 21/07/2015 – Partie 1 Conception
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