Cours Ito
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1.1. Introduction
Exemple 1.1
Solution 1.1
Exemple 1.2
Solution 1.2
A = b1 x tf1 + b2 x tf2 + tw x hw
Le moment statique S d’une section par rapport à un axe ox ou oy (Fig. 1.1) est
donné par l’une des expressions suivantes:
Si on procède à des translations parallèlement aux axes ox et oy, les moments
statiques changent. Soit la section montrée par la figure (1.2) telle que S X, SY, A sont
connus et on se propose de déterminer SX’ et SY’
1.3. Centre de gravité
Sy Sy
a= ; b=
A A
- l’axe pour lequel le moment statique est nul s’appelle axe central
- le point d’intersection de deux axes centraux s’appelle centre de gravité d’une
section.
Sy Sy
XG= ; Y G=
A A
Définition
Le centre de gravité G d’une section est le point tel que le moment statique de la
section par rapport à n’importe quel axe passant par ce point est nul.
On peut dire que le moment statique d’une section est égal au produit de l’aire de la
section par la distance entre son centre de gravité G et l’axe.
Les figures (1.3) et (1.4) montrent des exemples de positions de centres de gravité.
Remarque Pour une section composée, les coordonnées du centre de gravité sont
données par les expressions:
S x =∑ y Gi Ai ; i=1 ; n
S y =∑ xGi Ai ; i=1; n
Exemple 1.3
Si la section possède un axe de symétrie, le centre de gravité G est situé sur cet axe.
A défaut d’axes de symétrie on procède à:
Exemple 1.4
Solution1.4
XG = SY / A = 187/38 = 4,9cm
YG = SX / A = 92/38 = 2,4cm
1.5.1. Définition
Le moment d’inertie d’une surface infiniment petite par rapport à un axe éloigné de
cette surface est égal au produit de son aire par le carré de la distance à l’axe. Il est
toujours positif et s’exprimes-en
m4 (cm4, mm4).
L’intégrale:
Remarque
Exemple 1.5
Calculer les moments quadratiques par rapport aux axes o’x’ et o’y’ et le moment
produit pour le rectangle montré par la figure suivante.
EQUILIBRE STATIQUE
Une structure doit être statique, c’est à dire conserver sa position et sa forme malgré
des actions extérieures (chargements) qui tendent à la déplacer et la déformer. Il doit
donc y avoir équilibre statique entre ces actions extérieures et la résistance intérieure
de la structure.
2. Equilibre statique.
Pour qu’un système matériel soit statique, il faut qu’il n’y ait aucun mouvement de
translation et de rotation.
Exemple : Effort appliqué au sommet du poteau = 1kN
Exemples :
Une charge surfacique de 45 daN/m² = 450 N/m² = 0,45 kN/m²
Un poids volumique de 340 daN/m3 = 3400 N/m3 = 3,4 kN/m3
Un moment de 14 daN.m = 140 N.m = 140000 N.mm
4.2. Transformer le poids des matériaux en charge surfacique
Le matériau couvre l’ensemble de la surface : ex : tuiles, panneaux, isolants, plaque
de plâtre …
Le poids est donné en charge surfacique, il n’y a pas de transformation à
effectuer :
Exemple : Poids surfacique des tuiles = 45 daN/m²
On pourra également écrire 0,45 kN/m²
On connaît
La section, b,h
Le poids volumique du matériau, (pv)
L’entraxe (distance entre barres : liteaux, chevrons …)
b ×h × pv
e
Exemple :
Liteaux de 30 x 40 (mm) tous les 30 cm
Poids volumique du bois, 500 daN/m3
(On prendra 500 daN/m3 si l’on ne connaît pas la catégorie de résistance du
bois)
0 , 03 ×0 , 04 × 500 2
Charge surfacique= =2 daN /m
0 ,3
0 , 06 × 0 ,09 × 4 , 1 2
Charge surfacique= =0,044 kN /m
0 ,5
On pourra également écrire 4,4 daN/m²
Exemple :
Chevron 60 x 90 (mm)
Poids volumique 500 daN/m3
Poids propre du chevron = 0,06 x 0,09 x 500 = 2,7 daN/m
On pourra écrire également 0,027 kN/m
Exemple :
Nota : cette méthode s’applique lorsque le chargement est transmis par des pièces
discontinues (chevrons courts) ou des plaques continues de faible rigidité (panneaux,
bacs aciers …)
Si des chevrons sont écartés de 40 cm, leur bande de chargement = 40 cm. Chaque chevron
reprend 20 cm de chargement de chaque côté de son axe.
Si des solives sont réparties tous les 50 cm, leur bande de chargement = 50 cm. Chaque solive
reprend 25 cm de chargement de chaque côté de son axe.
Si des pannes sont réparties tous les 1,80 m, leur bande de chargement = 1,80 m. Chaque
panne reprend 0,90 m de chargement de chaque côte de son axe.
¿ chargement réparti exprimé en poids par m=la charge surfacique x entraxe
Remarque : Lorsque le chargement est transmis par des pièces continues de rigidité
importante cette méthode n’est pas tout à fait juste.
Nota : cette méthode s’applique lorsque le chargement est transmis par des pièces
continues (chevrons longs) ou des plaques continues de forte rigidité (caissons
chevronnés …)
Remarque :
Remarque :
Règle: Lorsque le chargement est transmis par une pièce continue de grande rigidité,
on considérera cette pièce sur trois appuis. La descente de charge sur l’appui central
égalera
Il en résulte des contraintes (ou tensions) et des déformations qui ne doivent pas
devenir dangereuses.
2.1. Contrainte
σ : Contrainte en N/mm²
F : Effort exercé en N
S : Surface d’application en mm²
F
σ=
S
Contrainte de flexion
σ : Contrainte en N/mm²
M f : Moment de flexion en N.mm
I GZMoment quadratique en mm
v : Ordonnée de la fibre neutre en mm
Mf
σ=
I GZ
v
2.2. Déformation
Pour les déformations, voir formulaire dans dossier technique. Soumis à une
contrainte, les matériaux se déforment. Cette déformation est dans un
premier temps proportionnelle à l'effort exercé, c'est la zone élastique, le
matériau reprend sa position initiale si l'on cesse d'exercer l'effort. Au delà, si l'on
augmente l'effort appliqué, on déforme définitivement le matériau, c'est la zone
plastique. Enfin, on arrive à la rupture.
∆l
σ =E ×
l
σ , contrainte en N/mm²
Chaque matériau est qualifié par un module d'élasticité E, en N/mm², (On nomme
∆l
également E, module de déformation) , allongement relatif.
l
1 : Tractions axiale
2 : Compression axiale
3 : Cisaillement (tranchant)
4 : Compression transversale
5 : Traction transversale
6 : Flexion
2.4. Détermination des contraintes et des déformations
N effort normal
T effort tranchant
MF moment fléchissant
F effort exercé
Pour les déformations, voir formulaire dans dossier technique
Un modèle, c’est :
- la géométrie (schéma, portée, entraxe)
- les liaisons extérieures (liaisons de la structure avec l’extérieur)
- les liaisons internes des barres entre elles (relaxations)
- les différentes hypothèses spécifiques au matériau (nature, humidité,
particularités)
- les chargements G, Q, S, W
- les combinaisons de chargements
Mais c’est aussi une réflexion avec :
- une analyse des modes de défaillance (structure, équilibre)
- une analyse des modes de déplacements
- une adéquation des combinaisons de chargements et des modes de
défaillance ou de déplacements
Exemple de modélisation :
p (G, P) G = 20 daN/m²
P = 150 daN/m²
L, portée 5,00 m
Entraxe 0,50 m
100 x 200 (mm) BM C22, H
%=15%
1. CHARGES PERMANENTES G
Les charges permanentes concernent le poids propre total des éléments structuraux
et des éléments non structuraux y compris les équipements techniques.
Les éléments non structuraux sont :
- les toitures ;
- les revêtements de sol et les revêtements muraux ;
- les cloisons et les doublages ;
- les mains courantes, les barrières de sécurité, les parapets et les bordures ;
- les bardages ;
- les plafonds suspendus ;
- l'isolation thermique ;
- les équipements de pont ;
- les équipements techniques fixes
Les charges dues aux cloisons mobiles doivent être traitées comme des charges
d'exploitation.
A titre d’exemple, le tableau en annexe B, donne quelques valeurs de poids
volumique en daN/m².
2. CHARGES D’EXPLOITATION
Les charges d’exploitation sont les charges provoquées par l’occupation des locaux.
Les valeurs tiennent en compte :
- de l'usage normal que les personnes font des locaux ;
- des meubles et objets mobiles (cloisons mobiles, rangements, marchandises
des conteneurs, par exemple) ;
- des véhicules ;
Des événements rares prévus tels que concentrations de personnes ou de mobilier,
ou déplacement ou empilage d'objets susceptibles de se produire à l'occasion d'une
réorganisation ou d'un changement de décoration.
Les charges d'exploitation spécifiées dans cette partie sont modélisées par des
charges uniformément réparties, par des charges linéiques ou des charges
concentrées ou encore par des combinaisons de ces charges.
Le tableau en annexe A, décrit les différentes catégories de charges d’exploitation
qk Qk
Catégorie (kN)
(kN/m²)
A – HABITATION, RESIDENTIEL
Plancher 1,5 2
Balcon 2,5 2
Escalier 3,5 2
B – BUREAUX
Bureau 2,5 4
C – LOCAUX PUBLICS
C1 Locaux avec table (école, restaurant,…) 2,5 3
C2 Locaux avec sièges fixes (théâtre, cinéma,…) 4 4
C3 Locaux sans obstacles à la circulation (musée, salles d’exposition) 4 4
C4 Locaux pour activités physiques (dancing, salles de gymnastique,…) 5 7
C5 Locaux susceptibles d’être surpeuplés (salles de concert, terrasses,…) 5 4,5
D- COMMERCES
D1 Commerces de détails courants 5 5
D2 Grands magasins 5 7
E- AIRES DE STOCKAGE
E1 Surfaces de stockage (Entrepôts, bibliothèques,…) 7,5 7
E2 Usage industriel Cf. CCTP
H- TOITURES INACCESSIBLES (SAUF POUR L’ENTRETIEN) (*1)
si pente ” 15% + étanchéité 0.8 (*2) 1.5 (*3)
autres toitures 0 1.5 (*3)
I- TOITURES ACCESSIBLES
pour les usages des catégories A à D charges identiques à
la catégorie sde
l’usage
si aménagement paysager •3
L’approche réglementaire selon l’Eurocode 5
3.1 Généralités
L’Eurocode 5 (EN 1995) est divisé en sous-parties. La partie 1-1 traite des règles
communes et des règles pour les bâtiments. La partie 1-2 des règles de calcul au feu
et la partie 2 des règles applicables aux ponts. Dans la partie 1-1, les sections les
plus importantes sont les suivantes :
L’Eurocode 5 utilise des notations spécifiques pour désigner les différentes variables
utilisées dans un calcul. On note f une résistance et, σ et τ les contraintes normale et
tangentielle engendrées par les sollicitations. Ensuite, trois indices peuvent être
mentionnés, séparés par des virgules, dans l’ordre :
m, c, t, v ou r pour désigner de la flexion, de la compression, de la traction, du
cisaillement axial ou du cisaillement roulant, respectivement.
0, 90 pour désigner l’orientation de la sollicitation par rapport au fil (de
parallèle pour 0 à perpendiculaire pour 90), et éventuellement un angle α pour
désigner un angle quelconque compris entre 0 et 90◦.
k pour une valeur caractéristique et d pour une valeur de calcul.
Par exemple f m ,k représente la valeur caractéristique de la contrainte à la rupture en
flexion et f t , 0 ,d la valeur de calcul de la contrainte de rupture en traction parallèlement
au fil du bois.
Les normes NF EN 338 pour le bois massifs, NF EN 14080 pour le bois lamellé-collé
et NF EN 12369-1 pour les panneaux OSB donnent les valeurs caractéristiques des
résistances à la rupture pour les différentes sollicitations, mais aussi les valeurs
caractéristiques et moyennes des modules de déformation. Les Tableaux 8 et 9
donnent ces valeurs pour le BM et le Tableau 10 pour le BLC homogène. Il existe
aussi des BLC panachés pour lesquels la résistance des lamelles est choisie en
fonction de leur position dans la poutre. Les classes de résistance des BLC
panachés sont données dans le Tableau 4 de la NF EN 14080.
f m ,k À la flexion,
ft,0,k à la traction axiale,
f t , 90, k À la traction transversale,
f c ,0 , k À la compression axiale,
f c ,90 ,k À la compression transversale,
f c ,k Au cisaillement,
Déterminée comme :
fk
f d=k mod . k h . Pour la flexion et la traction,
γM
fk
f d=k mod . Sinon.
γM
Le coefficient de sécurité partiel pour les propriétés des matériaux est différent
selon la fiabilité du produit considéré. L’Eurocode 5 recommande d’adopter les
valeurs suivantes :
LVL, OSB :γ M =1 ,2
Combinaisons accidentelles : γ M =1 ,0
Combinaisons ELS : γ M =1 ,0
3.2.2.2 L’Eurocode 5 défini 3 classes de service, en fonction de
l’environnement dans lequel sera plongé l’élément :
La probabilité d’avoir un défaut dans une pièce de bois augmente avec la dimension
de cette pièce et notamment la dimension de sa section. L’Eurocode prend en
compte cette caractéristique et propose d’augmenter les valeurs caractéristiques en
flexion k het traction ft, 0,k pour les pièces de petites dimensions.
[( ) ]
0, 2
150
k h=Min , 1.3 sih ≤ 150 mm
h
k h=1 sinon
[( ) ]
0, 1
600
k h=Min , 1.1 si h ≤ 600 mm
h
k h=1 sinon
Dans les formules ci-dessus, h, en [mm], désigne la plus grande des dimensions de
la section de bois.
A l’ELU, il s’agit de vérifier que les sollicitations de calculs σ d restent inférieures aux
résistances de calcul fd, soit
σd≤fd
3.3.1 Taux de travail de la section
σd
taux de travail=
fd
4 Vérification des sections de bois à l’ELU
Les formules qui suivent sont données pour des poutres droites à inertie constante.
On notera que les notations utilisées pour les axes de la section ne sont pas celles
adoptées par l’Eurocode 5. En effet, la plupart des problèmes étant plans, nous
adopterons les notations définies dans le plan où l’axe du moment principal (du seul
moment fléchissant en flexion simple) est l’axe z.
4.3 Flexion simple
On vérifiéra que :
σm, d
≤1
k crit . f m , d
Où
σ m ,d est la contrainte de flexion maximale, telle que
‖M fz‖
σ m ,d =
IG zz
v
f m ,d la résistance de calcul à la flexion :
f m ,k
f d=k mod . k h . k sys .
γM
3
bh h
IG = et v=
zz
12 2
λ rel. m=
√ f m ,k
σ m , crit
Où σ m ,crit est la contrainte de flexion critique déterminée en adoptant les valeurs de
rigidité à 5%. Pour une poutre rectangulaire en bois résineux (BM ou BLC), de
section b × h, on adoptera :
2
0 , 78 b
σ m ,crit = E m ,0 , k
h . l ef
La longueur éfficace l ef est définie à partir de la portée réelle l dans le Tableau ci-
dessous