Cours Droit de La Comptabilité Publique 2023 2
Cours Droit de La Comptabilité Publique 2023 2
Cours Droit de La Comptabilité Publique 2023 2
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FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ET POLITIQUES
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DEPARTEMENT DE DROIT PUBLIC INTERNE
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BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
2
Recherches en Finances Publiques (GERFIP), Paris, LGDJ, 2004,
396p.
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OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES.
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INTRODUCTION GÉNÉRALE.
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- Stricto sensu, le droit de la comptabilité s’appréhende comme
l’ensemble des règles relatives à la tenue des comptes de
l’ensemble des personnes publiques. En se positionnant comme la
suite du droit budgétaire, il se présente comme la discipline
juridique dont l’objectif est de rassembler les mécanismes
nécessaires à l’entrée en vigueur effective de la loi de finances
(acteurs et procédures d’exécution de la dépense publique) ;
- Lato ou latissimo sensu, le droit de la comptabilité publique
s’assimile à l’ensemble des règles juridiques déterminant les
obligations et les responsabilités des ordonnateurs et comptables,
en plus des règles d’exécution des recettes et dépenses des
personnes publiques. En retenant cette définition, cette discipline se
confond ainsi au droit des comptes publics (acteurs, procédures
d’exécution, reddition et certification des comptes).
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Ces comptabilités sont différentes de la comptabilité nationale qui
est un cadre comptable harmonisé au niveau mondial, construit pour
fournir des informations macroéconomiques utiles pour déterminer les
politiques économiques.
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- Décret N°2020/375 du I7 juillet 2020 portant règlement général de la
comptabilité publique (c’est le document fondamental du droit de
la comptabilité publique. Il est à la fois le symbole de la
codification d’un droit administratif, mais aussi l’expression
d’un droit sectoriel des finances publiques).
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Conseil des normes comptables internationales du secteur public (IPSAS
Board), dans le cadre plus général de IASCF (International accounting
standards committe foundation). Ces standards internationaux en matière
comptable ont pour objectif d’améliorer la qualité de l’information
financière et comptable des entités du secteur public, pour permettre des
décisions d’allocation de ressources fondées sur l’information fiable et
ainsi améliorer la transparence financière et la responsabilité des acteurs
publics. Selon William GILLES, « les normes comptables ont pour
objectif d’améliorer la qualité de l’information comptable des
administrations publiques ». C’est sans doute la raison pour laquelle la
matière atteint tous les niveaux du processus budgétaire.
PLAN DU COURS
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Chapitre II : le contrôle de l’exécution de la loi des finances
Section I : le contrôle non juridictionnel.
Section II : le contrôle juridictionnel.
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PARTIE I : LES INSTITUIONS D’EXECUTION DE LA LOI
DE FINANCES.
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exécution de la loi de finances et du respect des soldes budgétaires. Il est
l’ordonnateur principal du budget de l’État. C’est la personne ayant qualité
pour prescrire l’exécution des recettes et des dépenses inscrites au budget
de l’État. Le ministre chargé des finances est ordonnateur principal unique
des recettes du budget général, des comptes spéciaux du Trésor, à
l’exception des comptes d’affectation spéciale (l’article 37 de la directive
relative aux lois de finances), et de l’ensemble des opérations de trésorerie
et de financement. Il prescrit l’exécution des recettes, constate les droits de
l’État, liquide et émet les titres de créances correspondants. Il est aussi
ordonnateur principal des crédits des programmes de son ministère. Ce
dernier prend toutes les disposition nécessaires pour que la loi de
finances produise effectivement tous les effets juridiques escomptés.
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- La Direction Générale des Douanes : placée sous l’autorité d’un
directeur général des douanes, elle assure dans le cadre de ses missions le
prélèvement des recettes fiscales douanières dues par le contribuable
dans le cadre des opérations d’importations et d’exportations.
Les crédits ouverts par la loi des finances sont affectés à des
institutions centralisées (I) et à des institutions décentralisées (II) sur le
territoire de l’État.
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I- Les institutions centralisées.
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2019. Il en n’est de même des Établissements publiques régis par la loi
du juillet 2017.
L’étude qui leur est consacrée ici, se rapporte d’une part à leur
identification (section 1) et d’autre part, à l’organisation de leurs fonctions
(section 2).
I- L’ordonnateur.
A- Le statut de l’ordonnateur.
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Suivant l’article 4 du décret n°2020/375 du 07 juillet 2020 portant
règlement général de la comptabilité publique, est ordonnateur, toute
personne ayant qualité pour prescrire l’exécution des recettes et des
dépenses inscrites au budget de l’État, ou des autres entités concernées.
C’est une personne ayant qualité, au nom de l’État, d’une CTD ou d’un
établissement public, pour contracter, constater une créance ou une dette,
ou encore pour ordonner, soit le recouvrement d’une créance, soit le
paiement d’une dette. Il jouit de ce fait d’importantes fonctions
administratives ayant un certain nombre de répercussions financières par
rapport à la loi de finances. Deux modes d’accès au statut d’ordonnateur
peuvent être identifiés.
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émettent les ordres de mouvement affectant les biens et matières de l’État.
Ils veillent, sous leur propre responsabilité, à la tenue de la comptabilité
auxiliaire des matières, valeurs et titres de l’État et participent ainsi à la
tenue de la comptabilité générale de l’État sous le contrôle du comptable.
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liquidation de la recette et l’ordonnancement de la dépense et
l’ordonnancement de la recette.
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NB : le contrôleur financier se présente alors comme conseiller de
l’ordonnateur de dépense publique.
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fonctions de comptable d’ordre ne sont pas incompatibles avec celles de
comptable deniers et valeurs.
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B. Les attributions du comptable public.
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par les créanciers, soit de sa propre initiative, ainsi que la suite à donner
aux oppositions et autres significations;
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quant à leur montant et être limitées aux menues dépenses ayant un
caractère répétitif et urgent.
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L’intervention préalable des contrôles, autorisations, approbations,
avis ou visas réglementaires ;
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SECTION 2: L’ORGANISATION RATIONNELLE DES
FONCTIONS DES AGENTS.
Les missions accomplies par les agents dans l’exécution de la loi des
finances obéissent à une répartition rationnelle des tâches. Ces derniers
sont encadrés par le principe de la séparation des ordonnateurs et
comptable (I) même si on y observe quelques dérogations (II).
A- La signification de la séparation.
D’une part la sécurité dans la gestion des fonds publics (le principal
objet de cette séparation est d’assurer un contrôle de la régularité des
recettes et des dépenses afin d’éviter les malversations financières. Il
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garantit ainsi au comptable l’indépendance nécessaire dans l’exercice de
son contrôle destiner à garantir la sincérité et la fidélité des comptes dont il
a la charge).
B- L’application de la séparation.
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publiques, donne la possibilité à un agent de cumuler les fonctions de
contrôleur financier et de comptable public.
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régisseur de recette doivent être transmisses posteriori au comptable
assignataire pour enregistrement.
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DEUXIÈME PARTIE : LA MISE EN ŒUVRE DE LA LOI DE
FINANCES
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I- L’exécution des dépenses publiques.
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C- L’ordonnancement de la dépense publique.
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II- L’exécution des recettes publiques.
B- La liquidation de la créance.
C- L’ordonnancement de la créance.
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D- Le recouvrement de la créance.
I- Le trésor public.
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Le trésor public peut dans certains cas particuliers s’entourer de
services, de personnes physiques ou morales pour assurer la collecte et la
conservation des fonds publics. Ces collaborateurs sont alors appelés les
correspondants du trésor.
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CHAPITRE 2 : LE CONTRÔLE D’EXÉCUTION DE LA LOI DES
FINANCES
La transparence et la bonne gouvernance comme lignes de conduite
dans la gestion des finances publiques camerounais impliquent une
vérification de la régularité des opérations menées. Ayant pour référence
l’exécution de la loi des finances, ce contrôle se décline suivant deux
mouvements importants : le contrôle non juridictionnel de la loi des
finances et le contrôle juridictionnel de l’exécution de la loi des finances.
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Après l’exécution de la loi de finances, le contrôle administratif se
fait non seulement par la réalisation des audits des comptes publics mais
également par l’intervention d’organes administratifs spécialisés dans le
contrôle à savoir : le CDEF, le CONSUPE, l’ANIF (traquer le blanchiment
d’argent), CONAC
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effectivement réalisées pour le compte d’une année budgétaire écoulée et
prescrit des orientations pour la préparation du budget de l’année à venir.
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la prescription acquisitive conformément aux dispositions de l’article 77 de
la Directive portant loi de finances ;
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III- Le contrôle par la juridiction judiciaire.
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