Guide+Assainissement Juillet08 Vol1
Guide+Assainissement Juillet08 Vol1
Guide+Assainissement Juillet08 Vol1
D'INDRE-ET-LOIRE
Juillet 2008
PREFECTURE D’INDRE-ET-LOIRE
Juillet 2008
Ce document a été élaboré dans sa version originale par des praticiens de la DDAF
d’Indre-et-Loire.
Ce document a été validé dans sa version originale au cours d’une réunion qui s’est
tenu le 01/07/08
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 3
SOMMAIRE
SOMMAIRE
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 5
PREAMBULE
PREAMBULE
La Loi sur l’Eau affirme la nécessité de maîtriser les eaux pluviales sur les plans
quantitatif et qualitatif dans les politiques d’aménagement du territoire.
La prise en compte des eaux pluviales le plus en amont possible, notamment dans
le cadre des documents d’urbanisme1, doit permettre une nette amélioration des
projets d’assainissement et une meilleure gestion de la problématique des eaux
pluviales. La mise en œuvre d’un schéma directeur d’assainissement des eaux
pluviales est importante, voire incontournable, pour les communes qui connaissent
un fort développement où des dysfonctionnements liés au ruissellement des eaux.
Il fournit par ailleurs des préconisations techniques sur les solutions à privilégier
pour minimiser les incidences des projets d’aménagement, notamment dues à
l’imperméabilisation (solutions compensatoires en assainissement pluvial).
1
Cf. « Guide technique sur la prise en compte du volet « eau » dans les PLU – Préfecture d’Indre-et-Loire, 2008 » disponible
sur le site internet de la DDAF : http://www.ddaf37.agriculture.gouv.fr.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 6
PREAMBULE
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 7
CHAPITRE I
Le principe retenu est de ne soumettre à autorisation après enquête publique que les
IOTA dont l’incidence sur le milieu et la ressource apparaît véritablement
importante. Le dossier d’autorisation nécessite une réflexion préalable sur
l’incidence de l’opération. Le régime de déclaration quant a lui, impose au
déclarant une réflexion préalable sur l’incidence de son opération tout en
permettant à l’administration d’intervenir in fine par la fixation de prescriptions
complémentaires, voire la possibilité d’opposition.
Les seuils peuvent pour un même type d’opérations varier selon sa situation ou non
dans une zone ou un périmètre délimitant une zone de protection particulière du
milieu aquatique.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 8
CHAPITRE I
Nota : Ce paragraphe ne saurait se substituer à la lecture approfondie des articles R.214-6 à R.214-56 du
CE. Il permet cependant aux maîtres d’ouvrages et aux bureaux d’études d’appréhender rapidement
quelques points importants précisés par ces articles.
Art. R.214-6 I. Toute personne souhaitant réaliser des IOTA soumis à autorisation adresse une
demande au(x) préfet(s) du(des) département(s) où ils doivent être réalisés.
5° Les moyens de surveillance prévus et, si l’opération présente un danger, les moyens
d’intervention en cas d’incident ou d’accident.
6° Les éléments graphiques, plans ou cartes utiles à la compréhension des pièces du
dossier, notamment de celles mentionnées aux 3° et 4°.
2
Le nombre de dossiers peut être augmenté si plusieurs communes sont concernées.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 9
CHAPITRE I
Art. R.214-6 - V Les études et documents portent sur l’ensemble des IOTA exploités ou projetés par
le demandeur qui, par leur proximité ou leur connexité avec l’installation soumise à
autorisation, sont de nature à participer aux incidences sur l’eau ou le milieu
aquatique.
L’approche du pétitionnaire doit être globale. Il doit donc raisonner sur l’ensemble de ses IOTA
situés sur un même bassin versant, et ce qu’il s’agisse des IOTA faisant l’objet de la nouvelle
Commentaire
instruction ou des ouvrages ou d’activités anciennes ayant fait ou non l’objet d’une déclaration
d’antériorité.
Art. R.214-23 Dans le cas où les IOTA ont une durée inférieure à un an et n’ont pas d’effets
importants et durables sur les eaux ou le milieu aquatique, le préfet peut, à la
demande du pétitionnaire, accorder une autorisation temporaire d’une durée
maximale de six mois, renouvelable une fois.
Les aménagements qui nécessitent une gestion de leurs eaux pluviales peuvent être concernés par
Commentaire cet article, par exemple lorsque les travaux concernant la réalisation des exutoires au milieu
récepteur nécessitent une intervention dans le lit mineur du cours d’eau.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 10
CHAPITRE I
4° Un document :
• Indiquant les incidences du projet sur la ressource en eau, le milieu
aquatique, l’écoulement, le niveau et la qualité des eaux y compris de
ruissellement, en fonction des procédés mis en œuvre, des modalités
d’exécution des travaux ou de l’activité, du fonctionnement des ouvrages ou
installations, de la nature, de l’origine et du volume des eaux utilisées ou
affectées et compte tenu des variations saisonnières et climatiques.
• Comportant, lorsque le projet est susceptible de porter atteinte à un site
Natura 2000 (au sens de l’article L.414-4 du CE), l’évaluation de ses
incidences au regard des objectifs de conservation du site.
• Justifiant le cas échéant de la compatibilité du projet avec le schéma
directeur ou le schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE ou
SAGE) et de sa contribution à la réalisation des objectifs visés à l’article
L.211-1 du CE, ainsi que des objectifs des qualités des eaux prévus par
l’article D.211-10.
• Précisant, s’il y a lieu les mesures correctrices ou compensatoires
envisagées.
Ce document est adapté à l’importance du projet et de ses incidences.
Lorsqu’une étude ou une notice d’impact est exigée pour l’opération en application
des articles R.122-5 à R.122-9 du CE, elle est jointe à ce document, qu’elle
remplace si elle contient les informations demandées.
5° Les moyens de surveillance prévus et, si l’opération présente un danger, les moyens
d’intervention en cas d’incident ou d’accident.
6° Les éléments graphiques, plans ou cartes utiles à la compréhension des pièces du
dossier, notamment de celles mentionnées aux 3° et 4°.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 11
CHAPITRE I
Art. R.214-38 Les IOTA doivent être implantés, réalisés et exploités conformément au dossier de
déclaration et, le cas échéant, aux prescriptions particulières mentionnées aux
articles R.214-35 et R.214-39
Art. R.214-39 La modification des prescriptions applicables à l’installation peut être demandée
par le déclarant postérieurement au dépôt de sa déclaration au préfet qui statue par
arrêté. Elle peut également être imposée par le préfet sur le fondement du troisième
alinéa du II de l’article L.214-3 du CE.
Art. R.214-40 Toute modification apportée par le déclarant à l’ouvrage, à l’installation, à son
mode d’utilisation, à la réalisation des travaux ou à l’aménagement en résultant ou
à l’exercice de l’activité ou à leur voisinage, et de nature à entraîner un changement
notable des éléments du dossier de demande de déclaration initial, doit être portée,
avant sa réalisation, à la connaissance du préfet qui peut exiger une nouvelle
déclaration.
Celle-ci est soumise aux mêmes formalités que la déclaration initiale.
Art. R.214-41 Si plusieurs IOTA doivent être réalisés par la même personne sur le même site, une
seule demande d’autorisation ou une seule déclaration peut être présentée pour
l’ensemble de ces installations.
L’approche du pétitionnaire doit être globale et prendre en compte les IOTA effectifs dans le cadre
de l’opération, mais également ceux qui seront envisagés dans une phase d’aménagement
Commentaire ultérieure.
Les IOTA ayant fait l’objet d’une déclaration d’antériorité doivent également être considérés dans
le cadre des études et figurer dans le dossier soumis à l’instruction art. R.214-6 VIII).
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 12
CHAPITRE I
Art. R.214-45 Lorsque le bénéfice de l’autorisation ou de la déclaration est transmis à une autre
(partiel) personne que celle qui était mentionnée au dossier de demande d’autorisation ou au
dossier de déclaration, le nouveau bénéficiaire doit en faire la déclaration au préfet,
dans les trois mois qui suivent la prise en charge des IOTA ou le début de
l’exercice de son activité.
On rappellera à cet effet que la rétrocession des ouvrages (réseau pluvial, bassins d’orage,
Commentaire
exutoires…) par un aménageur à la collectivité ou à un syndic de copropriété entre dans le champ
d’application de cet article.
Art. R.214-46 Tout incident ou accident intéressant des IOTA entrant dans le champ d’application
des sections 1 à 4 du présent décret et de nature à porter atteinte à l’un des éléments
énumérés à l’article L.211-1 du CE est déclaré dans les conditions fixées à l’article
L.211-5.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 13
CHAPITRE I
Art. R.214-53 Lorsque des ouvrages, installations, aménagements, légalement réalisés ou des
I. activités légalement exercées sans qu’il ait eu lieu à l’application des textes
mentionnés aux articles R.214-3, R.214-51 et R.214-52 viennent à être soumis à
autorisation ou à déclaration par un décret de nomenclature, conformément aux
articles L.214-1 à L.214-6, l’exploitation, ou l’utilisation des ouvrages, installation,
aménagements ou l’exercice des activités peuvent se poursuivent sans cette
autorisation ou cette déclaration, à la condition que l’exploitant ou, à défaut, le
propriétaire ou le responsable de l’activité fournisse au préfet les informations
suivantes :
• son nom et son adresse,
• l’emplacement de l’installation, de l’ouvrage, ou de l’activité,
• la nature, la consistance, le volume et l’objet de l’installation, de l’ouvrage,
ou de l’activité, ainsi que la ou les rubriques de la nomenclature dans
lesquelles elles doivent être rangés.
II. Le préfet peut exiger la production des pièces mentionnées aux articles R.214-6 ou
R.214-32. Il peut prescrire, dans les conditions prévues aux articles R.214-17 ou
R.214-39, les mesures nécessaires à la protection des éléments mentionnés à
l’article L.211-1.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 14
CHAPITRE I
L’achèvement de la procédure (au titre de la Loi sur l'Eau), qu'il s'agisse d'une
procédure d'autorisation ou de déclaration, constitue un préalable à tout
commencement de travaux.
Si l'opération soumise à autorisation au titre de la Loi sur l'Eau figure sur l’annexe I
à l’article R.123-1 du CE, alors le dossier de demande d'autorisation est soumis à
enquête publique dans les formes prévues aux articles R.11-14-1 à 15 du code de
l'expropriation (enquête publique dite «de type Bouchardeau»).
Commentaire S’agissant des projets d’aménagement urbain, ce cas de figure s’applique entre autres :
• aux constructions de plus de 5 000 m² de surface hors œuvre brute sur une commune ne
disposant pas, à la date du dépôt de la demande, de PLU ou de POS ou de document en
tenant lieu ayant fait l’objet d’une enquête publique,
• aux créations d’une superficie hors œuvre nette nouvelle à usage de commerce supérieure
à 10 000 m²,
• aux lotissements permettant la construction de plus de 5 000 m² de surface hors œuvre
brute sur une commune ne disposant pas, à la date du dépôt de la demande de lotir, de
PLU ou de POS ou de document en tenant lieu ayant fait l’objet d’une enquête publique.
Si l'opération n'est pas concernée par la liste annexée, l'enquête se déroule selon la
forme prévue aux articles 911-4 à 14 du code de l'expropriation (enquête de droit
commun).
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 15
CHAPITRE I
Procédure d’autorisation
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 16
CHAPITRE I
Procédure de déclaration
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 17
CHAPITRE I
Préfecture
Site internet de la préfecture :
• arrêté d’autorisation,
• arrêté complémentaire,
• décision rejetant une demande d’autorisation
Pendant un an au moins
Mairie
• extrait de l’arrêté d’autorisation,
• arrêté complémentaire,
• extrait de la décision rejetant une demande d’autorisation
Pendant un mois au moins
Journaux
Avis relatif à l’arrêté d’autorisation dans deux journaux locaux ou régionaux.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 18
CHAPITRE I
Mairie
Le récépissé, ainsi que, le cas échéant, les prescriptions spécifiques imposées et la
décision d’opposition sont affichés et le dossier mis à disposition du public à la
mairie pendant un mois au moins.
Préfecture
Dans le cadre de l’information du public, il est aussi prévu la mise à disposition des
éléments affichés en mairie sur le site Internet de la préfecture pendant six mois au
moins.
Art. R.214-6 Les articles L.414-4 à L.414-7 du Code de l’Environnement précisent le régime
d’évaluation des incidences NATURA 2000.
Lorsque le projet est de nature à affecter de façon notable un site NATURA 2000,
le document d’incidence Loi sur l’Eau doit comporter une « évaluation de ses
incidences au regard des objectifs de conservation du site (CE, art. R.214-6 II -4°-
b pour les autorisations et R.214-32.II-4°-b pour les déclarations).
La circulaire interministérielle DNP/SDEN n°2004-1 du 5 octobre 2004 précise
les modalités d’application de ce régime et le contenu de l’évaluation.
Un aménagement urbain peut avoir une incidence indirecte sur un site NATURA 2000, même s’il
Commentaire
n’est pas situé dans ce site, du fait des effets potentiels de ses rejets pluviaux.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 19
CHAPITRE I
1.2.1 Généralités
Dans l’éventualité où une opération est soumise, selon les rubriques concernées, à
la fois au régime de l’autorisation et à celui de la déclaration, le régime de
l’autorisation prévaut en raison des effets cumulatifs des effets sur les milieux
aquatiques et la ressource en eau.
Pour connaître le régime de formalités préalables dont ressort son projet, le maître d’ouvrage doit :
• considérer une à une toutes les rubriques de la nomenclature et ce, pour l’ensemble des
Commentaire IOTA liés à son opération,
• définir pour les rubriques concernée par les IOTA, le régime correspondant suivant les
seuils fixés,
• retenir le régime « global » dont il relève, à savoir la déclaration ou l’autorisation.
1.2.2 Particularités
Art. R.214-4 Lorsqu’ils sont situés à l’intérieur du périmètre de protection d’une source d’eau
minérale naturelle déclarée d’intérêt public et qu’ils comportent des opérations de
sondage ou de travail souterrain, les IOTA soumis à déclaration sont soumis à
l’autorisation prévue à l’article L.1322-4 du Code de la Santé Publique.
Il n’existe pas à la date de validité de ce guide, de périmètre de protection de source d’eau minérale
Commentaire
naturelle dans le département d’Indre-et-Loire.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 20
CHAPITRE I
Seuils Rejet d’eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou
dans le sous-sol, la surface totale du projet, augmentée de la surface
correspondant à la partie du bassin versant naturel dont les écoulements
sont interceptés par le projet, étant :
1° supérieure ou égale à 20 ha AUTORISATION
2° supérieure à 1 ha, mais inférieure à 20 ha DECLARATION
Champs Cette rubrique intéresse les rejets constitués uniquement d’eaux pluviales dans les
d’application eaux douces superficielles et indirectement dans les eaux souterraines (mention
des rejets sur le sol et le sous-sol).
Les eaux douces superficielles sont constituées de l’ensemble des eaux courantes
sur la surface du sol (cours d’eau, canaux, fossés), et les eaux stagnantes (lacs,
étangs, mares).
Sont exclus :
- les eaux saumâtres et la mer,
- les réseaux de collecte des eaux pluviales (canalisations enterrées,
fossés bétonnés, tronçons de fossé compris dans un réseau de
canalisations).
La notion de rejet sur le sol ou dans le sol concerne les dispositifs d’infiltration,
ainsi que les rejets dans les vallées sèches et les fossés.
La notion de rejet implique celle d’abandon qui suppose la maîtrise préalable des
effluents ; elle n’intéresse donc que les rejets d’eaux pluviales collectées.
Commentaire Les rejets dans les réseaux existants modifient les caractéristiques des rejets, ils doivent donc être
portés à la connaissance du préfêt.. La mise en œuvre de mesures compensatoires pourra être
demandée.
Cas des réseaux unitaires : le raccordement des eaux pluviales a un réseau unitaire est
généralement à proscrire, néanmoins l’augmentation des déversements au niveau des déversoirs
d’orage doit être considérée en regard de la rubrique 2.1.2.0..
Expression des La surface totale desservie devant être prise en compte correspond à l’ensemble
seuils de la surface dont les eaux sont interceptées par le projet. De fait, la surface de
bassin versant naturel amont au projet, dont les eaux de ruissellement sont
collectées avec les eaux du projet, doit être prise en compte.
La détermination de cette surface totale desservie ne fait pas intervenir de
pondération par coefficients d’imperméabilisation.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 21
CHAPITRE I
La surface à considérer est la surface du bassin versant, y compris la surface du projet, dont
l'écoulement des eaux de ruissellement est influencé par le projet. Il faut totaliser les superficies
qui correspondent, d'une part, au projet de collecte et de rejet d'eaux pluviales et, d'autre part, au
réseau de collecte déjà réalisé par la même personne, dès lors que les rejets affectent le même
milieu aquatique, pour situer l'ensemble par rapport aux seuils fixés par la rubrique 2.1.5.0 et ainsi
en déduire le régime applicable (définition de la Direction de l’Eau du ministère).
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 22
CHAPITRE I
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 23
CHAPITRE I
Il est essentiel que le propriétaire ou gestionnaire du réseau existant tienne compte des
apports hydrauliques supplémentaires et vérifie que son rejet final au milieu naturel est
conforme. Des mesures de traitement ou/et de stockage peuvent être nécessaires.
Si le projet en lien avec le réseau existant n’appartient pas au même maître d’ouvrage, la
Commentaire signature d’une convention de rejet est nécessaire.
Pour les communes qui bénéficient d’importants réseaux ou qui ont une forte sensibilité aux
problèmes d’écoulement des eaux pluviales, la maîtrise du ruissellement des eaux pluviales
ainsi que la lutte contre la pollution apportée par ces eaux peuvent être prises en compte dans
le cadre du zonage d'assainissement (article L2224-10 du code des collectivités territoriales).
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 24
CHAPITRE I
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 25
CHAPITRE I
S’agissant des opérations d’aménagement urbain, cette rubrique peut être visée dans le cas où les
Commentaire surfaces imperméabilisées viendraient à être traitées en période hivernale par des produits salins
utilisés sur les chaussées en cas de neige ou de verglas.
Champs Cette rubrique s’applique aux plans d’eau, permanent ou non, quel que soit leur
d’application statut domanial, non domanial ou privé.
Les bassins de traitement des eaux de ruissellement sont considérés comme des plans d’eau, même
si leur finalité est de lutter contre la pollution et de préserver la qualité des milieux naturels.
Commentaire
Les bassins écrêteurs de crues, même s’ils sont temporairement secs, sont visés par cette rubrique
notamment du fait des risques potentiels vis-à-vis de la sécurité publique (rupture de digue).
Points On notera que les affouillements de sols, lorsque les matériaux prélevés sont
particuliers utilisés à des fins autres que la réalisation de l’ouvrage sur l’emprise duquel ils ont
été extraits, sont considérés comme des installations classées si :
• la surface d’affouillement est supérieure à 1000 m²,
• ou lorsque la quantité de matériau extrait est supérieure à 2 000 tonnes.
Dès lors, ces ouvrages ne sont pas soumis à procédure au titre des articles L.214-1
et suivants du CE, mais à procédure ICPE.
Il est donc important, y compris dans le cadre de la réalisation de bassins de rétention, que les
Commentaire matériaux soient réutilisés sur le site. Dans le cadre d’un autre type de valorisation, le projet serait
soumis au régime d’autorisation des ICPE (rubrique 2.5.1.0-3 – carrière).
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 26
CHAPITRE I
Commentaire • les IOTA soumis à autorisation au titre des articles L.511-1 et suivants ne
relèvent pas de la nomenclature précisée à l’article R.214-1,
• les IOTA soumis à déclaration ne relèvent pas de la nomenclature
précisée à l’article R.214-1 lorsqu’elles sont directement liées au
fonctionnement des ouvrages ou activités classés ICPE,
• les IOTA connexes aux installations classées relèvent de la nomenclature
Loi sur l’eau (autorisation ou déclaration) si elles ne sont pas
spécifiquement liées aux ouvrages ou activités classés ICPE.
Exemple Une ICPE soumise à déclaration envisage de réaliser un ouvrage soumis à autorisation en vertu
de la nomenclature "Eau". La réglementation "ICPE" prime sur la réglementation "Eau" même si
cette dernière est plus contraignante. Dans ce cas, l’ICPE devra adresser une déclaration de
modification de l’installation au préfet. Ce dernier pourra alors, s'il l'estime nécessaire et après
avis du Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques
(CODERST), délivrer par voie d'arrêté des prescriptions spéciales.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 27
CHAPITRE I
Cet article prévoit également que des prescriptions complémentaires peuvent être
imposées au demandeur si cela s’avère nécessaire. Le projet d’arrêté fixant ces
prescriptions doit alors être transmis pour avis dans un délai de deux mois à
compter de la réception de la déclaration.
Ces orientations ont été actées par le préfet d’Indre-et-Loire en date du 20 août
2007 (disponible sur le site internet www.ddaf37.agriculture.gouv.fr).
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 28
CHAPITRE II
Le dossier est adressé, avec une lettre de demande, au préfet du département, que
ce soit pour les opérations soumises à autorisation et à déclaration.
Dans ce cadre, les dossiers de déclaration et d’autorisation doivent être transmis au service de
Commentaire
police de l’eau (guichet unique).
Le préambule du dossier sera établi sur la base d’une fiche de synthèse type qui
sera renseignée par le pétitionnaire.
Une version numérique de cette grille est disponible sur le site internet
www.ddaf37.agriculture.gouv.fr.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 29
CHAPITRE II
Pour les projets situés dans ou à proximité des sites NATURA 2000, le dossier
comportera une évaluation des incidences sur les espèces et habitats concernés (art.
R.214-6 et R.214-32 du CE).
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 30
CHAPITRE II
La pièce n°2 du dossier doit localiser précisément le projet, ainsi que les milieux
récepteurs concernés par les rejets :
Commune, quartier, références cadastrales (section, n°, lieux dits…)
Cours d’eau concernés
Commentaire On pourra se reporter aux cartographies départementales des cours d’eau.
Plan de situation du projet sur plan topographique à l’échelle du 1/25 000ème et sur
plan cadastral au minimum faisant apparaître en particulier :
• le réseau hydrographique concerné (surligné),
• la délimitation de la zone influencée par le projet.
Le rejet d’eaux pluviales peut se faire directement ou indirectement dans le milieu
récepteur : cours d’eau, eaux souterraines. Si le rejet est indirect, il convient de
décrire le cheminement jusqu’au milieu récepteur final.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 31
CHAPITRE II
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 32
CHAPITRE II
Commentaire La présentation du planning est nécessaire à l’évaluation des incidences temporaires des travaux.
Nota Le degré d’analyse des incidences de l’opération envisagée doit être adapté à la nature et à
l’importance du projet et tenir compte du contexte général au plan de la vulnérabilité de la
ressource et de la sensibilité des milieux récepteurs.
Les orientations ou recommandations fournies ci-après concernent essentiellement les rejets dans
les eaux superficielles et souterraines. Elles doivent être ajustées au regard des enjeux soulevés
par l’opération liés au milieu aquatique, et notamment des autres rubriques de la nomenclature
concernées.
2.2.4.1 Analyse de l’état initial du site et des contraintes liées aux usages de l’eau
L’emprise du territoire sur lequel doit porter l’analyse de l’état initial doit être
adaptée aux enjeux étudiés, et non pas limitée au seul périmètre de l’opération
envisagée. Cette emprise peut être variable suivant le thème abordé.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 33
CHAPITRE II
Le milieu physique
Climatologie
Les éléments du climat figurant dans le dossier concernent principalement les
données pluviométriques.
Les données pluviométriques utilisées dans les hypothèses de dimensionnement seront mentionnées
Commentaire dans la pièce n°4 au chapitre des mesures compensatoires (justification du dimensionnement du
réseau et des ouvrages de rétention).
Topographie
La topographie sera abordée de la façon suivante :
• réalisation d’une carte (au 1/25 000ème par exemple) du bassin versant
contrôlé par l’opération distinguant l’emprise du projet, celle du bassin
versant naturel amont, enfin le bassin versant aval de l’opération jusqu’à
l’exutoire (cours d’eau ou réseau) ; les surfaces respectives de ces entités
sont également mentionnées,
• établissement d’un plan topographique du site devant être aménagé, figurant
notamment les axes des écoulements principaux.
Géologie
Les éléments concernant la géologie comprendront notamment :
• une description générale de la nature des sols sur la base des données
bibliographiques existantes,
• les données issues d’investigations géotechniques réalisées au droit de
l’opération (coupes lithologiques, essais de perméabilité…),
• une cartographie des cavités, s’il y a de fortes présomptions de présence aux
abords du site.
L’analyse de la présence de cavités au droit du site est nécessaire notamment lorsque l’infiltration
Commentaire est envisagée pour les eaux pluviales. Elle est impérative lorsque l’environnement géologique est de
type karstique.
Hydrogéologie
L’hydrogéologie sera analysée sur la base, a minima :
• d’une description générale établie à partir d’éléments bibliographiques
existants (carte géologique, monographie…),
• de la consultation des données sur les forages du BRGM,
• d’un inventaire des puits privés situés sur le site de l’opération et ses abords
proches si nécessaire,
• de la consultation des études réalisées dans le cadre de l’instauration des
périmètres de protection des captages de production d’eau potable.
Une carte établira la localisation des différents éléments recueillis (position des
forages recensés, des puits privés, des périmètres de protection…).
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 34
CHAPITRE II
Hydrographie
Le réseau hydrographique concerné par l’opération sera présenté sur la base du
fond de plan topographique qui aura été établi. Figureront sur ce plan :
• l’emprise du projet,
• les limites des bassins versants hydrographiques,
• le tracé des principaux talwegs,
• le tracé des écoulements intermittents,
• le tracé des cours d’eau, tel que figuré sur les cartes établies par la
DDAF 37 (consultation sur le site www.ddaf37.agriculture.gouv.fr),
• le nom des cours d’eau recevant les eaux pluviales de l’opération,
• les plans d’eau présents sur l’emprise du projet et ceux situés en aval
hydraulique de l’opération,
• les périmètres des zones humides recensées à l’inventaire départemental
(consultation sur le site www.ddaf37.agriculture.gouv.fr).
Eaux superficielles
Aspect quantitatif
L’état initial du document d’incidence devra renseigner les points suivants :
Débits de pointe avant aménagement (au minimum Q10 et Q100), au(x) point(s)
de rejet prévu(s) pour l’évacuation des eaux pluviales.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 35
CHAPITRE II
Aspect qualitatif
La description des milieux aquatiques, dans lesquels seront effectués des rejets
d’eaux pluviales, intéresse la qualité physico-chimique et bactériologique de
l’eau, de même que la qualité hydrobiologique des cours d’eau.
Dans le cas où les données disponibles sur le milieu aquatique sont insuffisantes, le
maître d’ouvrage effectuera des investigations particulières, ceci dans le but
d’obtenir un état de référence précis : étude hydrologique, campagne de mesures
physico-chimiques, mesure de l’Indice Biologique Global, inventaire piscicole…
Qualité actuelle
Ces informations doivent porter sur les sections de cours d’eau concernées par
l’opération ou à défaut sur les cours d’eau dont ils sont affluents.
Qualité physico-chimique et hydrobiologique.
La connaissance des milieux aquatiques sera établie sur la base :
• des paramètres physico-chimiques de l’eau,
• des paramètres biologiques de type IBGN (invertébrés) ou IBD (Indice
Biologique Diatomées) ou IPR (Indice Poissons Rivière).
En tant que besoin, on procédera à la réalisation de prélèvements sur les cours d’eau concernés par
l’opération soumise à procédure. Le nombre de prélèvements pour analyse physico-chimique de
l’eau doit être adapté à l’importance de l’opération (et notamment à ses incidences potentielles) et
à la sensibilité du milieu (cours d’eau sensible, site Natura 2000, zone de frai…).
En tout état de cause, on privilégiera les analyses faites en période estivale.
Commentaire A défaut de données existantes et récentes, obligation est faite de procéder à des analyses de qualité
physico-chimique et hydrobiologiques sur les cours d’eau récepteurs situés sur les bassins versants
considérés comme sensibles ou très sensibles du département (Cf. Annexe 4) et ce au plus près des
points de rejet de l’opération.
Le bureau d’études en charge de l’établissement du dossier établira le protocole d’investigation
qu’il soumettra au service de la Police de l’Eau.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 36
CHAPITRE II
Faune piscicole
L’état initial du dossier d’incidence fera mention des caractéristiques piscicoles
des milieux récepteurs au droit des rejets de l’opération, ou à défaut sur les
sections aval où l’écoulement est considéré comme pérenne. Les données porteront
sur :
• la catégorie piscicole des cours d’eau,
• les populations présentes,
• la présence d’espèces migratrices,
• l’existence de frayères.
En tant que besoin, on procédera à la réalisation d’inventaires sur les cours d’eau
concernés par l’opération soumise à procédure.
En tant que besoin, on procédera à la réalisation d’inventaires sur les cours d’eau concernés par
l’opération soumise à procédure.
Lors qu’un projet doit conduire à la réalisation d’ouvrages dans le lit mineur d’un cours d’eau (tête
Commentaire de rejet par exemple) ou à l’intervention d’engins dans le lit en phase chantier (traversée d’une
canalisation), et peu de ce fait relever de la rubrique 3.1.5.0, un repérage des éventuelles frayères,
de même que la réalisation d’un inventaire piscicole est fortement conseillé au maître d’ouvrage.
Ces investigations sont rendues obligatoires pour les cours d’eau récepteurs situés sur les bassins
versants sensibles (Cf. Annexe 4).
Eaux souterraines
Aspect quantitatif
Les informations concernant l’hydrogéologie, vues précédemment, devront être à
même de renseigner ce volet quantitatif.
Aspect qualitatif
La qualité des eaux sera mentionnée sur la base des analyses réalisées sur l’eau
brute des captages de production d’eau potable.
Les informations seront recueillies auprès des syndicats d’adduction en eau potable
ou auprès de la DDASS 37.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 37
CHAPITRE II
Le milieu naturel
L’analyse du milieu naturel doit concerner à la fois les milieux aquatiques et les
milieux terrestres liés à l’eau.
Milieux aquatiques
S’agissant des milieux aquatiques, on notera que l’analyse du milieu récepteur au
moyen des indices biologiques de type IBGN, IBD ou IPR ,qui renseigne sur la
qualité des eaux superficielles, ne donne qu’un aperçu partiel de la faune
(invertébrés pour l’IBGN et poissons pour l’IPR) et la flore (IBD). Par ailleurs, on
notera que ces indices ne s’appliquent pas aux eaux closes (mares, plans d’eau…).
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 38
CHAPITRE II
Le milieu humain
Usages de l’eau superficielle
Le recensement des usages de l’eau doit intéresser la globalité du périmètre
potentiellement concerné par les incidences potentielles du projet.
Ce recensement portera sur les rejets industriels, les rejets de station d’épuration et
les rejets domestiques.
Une mauvaise qualité de l’eau du milieu récepteur à l’état initial, du fait de rejets existants, ne
Commentaire
dédouane pas le futur aménageur du traitement de ses eaux pluviales.
Autres usages
Les usages de l’eau liés notamment à la pratique des loisirs doivent être
présentés dans l’état initial (pêche, chasse du gibier d’eau, baignade,
navigation…).
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 39
CHAPITRE II
• les débits modifiés par l’aménagement (Q10ans, Q20ans ou Q30ans selon le type
d’aménagement, Q100ans), du fait de l’imperméabilisation, seront calculés
sans mesures compensatoires et présentés,
• la comparaison sera faite entre les débits naturels avant aménagement et les
débits non régulés après aménagement.
• Un schéma des écoulements principaux en cas d’événements exceptionnels
(au-delà de la période de retour dimenssionnante) sera également fourni.
Pour déterminer si une zone est sensible ou non à une modification du régime des eaux, il convient
de ne pas se focaliser au seul point de rejet, mais d’examiner la sensibilité et les enjeux de l’aval.
Le maître d’ouvrage devra fournir une note de calcul comportant explicitement les hypothèses
Commentaire
prises en compte (caractéristiques de la pluie considérée, surfaces des bassins versants, coefficients
de ruissellement, temps de concentration, débits générés…).
On se reportera au chapitre 4 page 58 et aux fiches méthodologiques qui y sont associées.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 40
CHAPITRE II
Incidences liées à la création d’un rejet dans le lit mineur du cours d’eau
récepteur
Le maître d’ouvrage précisera les caractéristiques du rejet : position, dimension,
cote de fil d’eau et de la génératrice supérieure, dispositif de protection de
l’ouvrage en berge… Les incidences de l’ouvrage seront appréciées en tenant
compte :
• du risque d’érosion du fond ou des berges du cours d’eau (point dur ancré
dans la berge, action érosive),
• des modifications apportées au profil en travers du cours d’eau,
• du risque d’embâcles s’accumulant sur l’ouvrage.
Commentaire L’ouvrage de rejet disposé en berge ne devra pas faire obstacle à l’écoulement des crues
Aspect qualitatif
Incidences liées aux rejets en temps de pluie
Les rejets inhérents à l’assainissement des eaux pluviales provoquent :
• des effets cumulatifs sur de longues périodes,
• des effets de choc liés à la désoxygénation et aux effets toxiques immédiats.
On notera que ce dernier point est plus difficile à renseigner dans la mesure où, dans le cas de
l’ouverture de nouvelles zones d’activité, le maître d’ouvrage ne sait pas toujours préalablement
quel type d’activité va venir s’installer sur son opération (sauf à ce que la zone soit dédiée à des
Commentaire activités particulières). Deux options sont possibles :
- soit exclure dès le dépôt du dossier certaines activités (avec nécessité de modifier
le dossier en cas de non-respect),
- soit prendre en compte la situation la plus défavorable.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 41
CHAPITRE II
Aspect qualitatif
L’évaluation de l’impact sur la qualité des eaux souterraines sera fondée sur
l’analyse de la vulnérabilité des aquifères.
L’évaluation des risques de pollution des eaux souterraines sera menée en
considérant :
• les apports chroniques et les déversements accidentels, si le projet
envisage une infiltration des eaux pluviales dans le sol,
• les déversements accidentels, dans les autres cas.
L’avis d’un hydrogéologue agréé en matière de santé publique sera requis par
l’intermédiaire de la DDASS pour les projets situés à l’intérieur des
Important périmètres de protection ou à moins de 500 m ou à l’amont hydrogéologique
des captages d’adduction en eau potable si ceux-ci ne sont pas dotés d’un
périmètre de protection.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 42
CHAPITRE II
Si le projet entraîne des effets notables dommageables sur l'état de conservation des
habitats naturels et des espèces qui ont justifié la désignation du ou des sites Natura
2000, malgré les mesures de suppression ou de réduction de ces effets, il ne pourra
être mis en oeuvre.
On rappellera que cette obligation d’évaluation des incidences au titre de NATURA 2000 vaut pour
Commentaire
les dossiers d’autorisation et de déclaration (articles R.214-6 et R.214-32 du CE).
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 43
CHAPITRE II
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 44
CHAPITRE II
Mesures techniques :
• détournement de cours d’eaux, pose de batardeaux,…
• balisage des secteurs sensibles pour éviter toute destruction d’espèces…
Le pétitionnaire fournira les caractéristiques techniques et les conditions de mise
en œuvre de ces mesures.
Mesures de précautions :
• interdiction de déversement de tout produit nocif dans le milieu récepteur
(hydrocarbures, huiles de vidange, laitance de béton…) et mise en place
d’aires dévolues aux stockages de produits et au parking des engins de
chantier,
• interdiction de l’accès des engins dans le lit mineur et traversée à sec du
cours d’eau,
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 45
CHAPITRE II
Moyens de surveillance
Les informations suivantes seront demandées au gestionnaire des ouvrages dans le
cadre du dossier d’autorisation ou de déclaration :
• la fréquence de contrôle et d’entretien des organes mécaniques (dégrilleur,
vannage, régulateur de débit…) ou électromécaniques (pompage, station de
relevage, vanne automatique…) liés aux ouvrages de traitement,
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 46
CHAPITRE II
Dans certains cas, la Police de l’Eau pourra exiger le suivi de l’impact des IOTA
sur le milieu récepteur (dispositif de contrôle du débit d’un cours d’eau à l’aval
d’un rejet, campagnes de mesure de la qualité en période pluvieuse).
L’acceptation de certaines solutions pourra également être conditionnée à la
fourniture de contrats d’entretien ou à la garantie de sa prise en charge par la
collectivité par exemple.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 47
CHAPITRE II
Moyens d’intervention
Les moyens d’intervention sur les ouvrages, en cas de survenue d’un accident,
devront être présentés dans le dossier d’autorisation ou de déclaration.
Les informations requises porteront sur :
• l’organigramme de la chaîne de décision, depuis le service en charge de
l’entretien courant des ouvrages, jusqu’aux services chargés des
interventions en situation critique (pompiers, sécurité civile…),
• le temps d’intervention que le maître d’ouvrage estime nécessaire,
• les plans d’action précisant, en cas d’accident, les modalités
d’intervention : localisation des différents équipements et leur mode de
fonctionnement (vannage, by-pass, station de relevage…), chronologie des
fermetures successives des ouvrages en vue de circonscrire la pollution…
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 48
CHAPITRE III
Le dossier est adressé, avec une lettre de demande, au service de police de l’eau de
la DDAF d’Indre-et-Loire.
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 49
CHAPITRE III
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 50
CHAPITRE III
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 51
CHAPITRE III
Gestion des eaux pluviales dans les projets d’aménagement - Juillet 2008 52