Destinée Cosmique
Destinée Cosmique
Destinée Cosmique
DESTINÉE COSMIQUE
2
Cet ouvrage est disponible en téléchargement libre sur le site
d’Univers Poche / Pocket ainsi que sur le site de l’association
BASIS (format PDF).
3
À l’entrée du pont vers l’infini...
4
Certainement pas !
Depuis plus de cinquante ans, des millions de lecteurs ont
entrepris ce voyage imaginaire aux côtés de Perry Rhodan et
de ses compagnons. Avec eux, ils ont pu entrevoir à quoi
ressemble la vie sur des mondes très éloignés de la Terre,
sous les feux de soleils appartenant à la Voie Lactée ou à des
galaxies infiniment distantes.
Vous aussi, ce voyage vous attend. La saga du futur vous
attend.
N’hésitez plus à faire le premier pas sur la route du
cosmos.
Vous n’y êtes pas seul. À vos côtés marche un homme qui
vous ressemble mais auquel le destin – contentons-nous de
ce terme, pour le moment – promet dès son enfance un avenir
exceptionnel.
Ce Terrien, ce Terranien qu’il sera bientôt, s’appelle Perry
Rhodan.
5
Petite histoire du phénomène
Perry Rhodan
Positionnement général
La genèse
6
suivre, dotée d’un héros récurrent « à caractère évolutif »,
dont les aventures s’enchaîneraient selon un canevas d’action
possédant une certaine envergure. C’est précisément à Scheer
et Darlton qu’il confie le projet, leur demandant de bâtir
quelque chose qui dure à peu près un an sur la base de la
parution hebdomadaire d’un épisode d’environ soixante pages
(au format fascicule, voisin des « pulps » américains, car ce
support est à la fois le plus économique et le plus facile à
diffuser). Le rythme de production implique dès lors la
nécessité de recruter d’autres auteurs : ce seront Klaus Mahn
alias Kurt Mahr et Winfried Scholz alias W.W. Shols, puis
plus tard Kurt Brand et William Voltz. La cohérence et
l’homogénéité d’ensemble seront initialement assurées par
Scheer qui écrira les « exposés » ou trames détaillées des
épisodes et collationnera toutes les données « à mémoriser »,
puis consolidées par un rédacteur en chef, Günter Martin
Schelwokat (1929 – 1992), lors de la relecture attentive des
textes avant publication. Les illustrations de couverture
seront, elles, toutes réalisées par le renommé Johannes
« Johnny » Bruck (1921 – 1995).
Après nombre d’ébauches et d’allers-retours, le fascicule
numéro un paraît donc le 8 septembre 1961 et le succès est
immédiat, dépassant largement les attentes des auteurs et de
l'éditeur. La technique mise au point fera sans tarder ses
preuves, garante de la durabilité de la série – malgré les
inévitables évolutions dans l’équipe rédactionnelle, au fil des
années – et d’une réussite qui ne s'est jamais démentie à ce
jour : prévu pour ne durer qu’une petite cinquantaine de
numéros, PERRY RHODAN se poursuit toujours à l'heure
actuelle et a franchi durant le printemps 2015 le cap du
2800ème épisode hebdomadaire… Citons à ce propos un autre
facteur-clef essentiel, l’atout maître abattu avec génie par
l’éditeur dès 1967 : l’interactivité des auteurs et de leur public
grâce au « Courrier des Lecteurs ».
La méthode d’élaboration
7
trame d’action tissée à l’avance pour un nombre donné
d’épisodes, en principe cinquante ou cent, est né le concept
des cycles dont se compose la série vue à l’échelle
macroscopique. L’équipe rédactionnelle se réunit
annuellement pour débattre du canevas et le figer en grande
partie, un ou des auteurs ont ensuite pour tâche de morceler
le plan d’ensemble en tranches individuelles, les « exposés »
qui donneront naissance aux épisodes. Ces synopsis détaillés
sont systématiquement enrichis de fiches scientifiques,
techniques, ethnologiques, astronomiques, astrophysiques,
etc. qui alimentent une superbase de données assurant la
cohérence du tout et son harmonisation avec l’actualité des
connaissances dans ces domaines. Chaque auteur (on en
compte un peu plus de trente depuis l’origine, dont une
dizaine sont aujourd’hui actifs) écrit ensuite « son » roman en
agrémentant la trame de ses idées et de son style personnels,
dans des limites assez rigoureuses.
Sans l’engagement permanent du public, la recette n’aurait
peut-être pas fonctionné aussi longtemps. Depuis 1967, le
« Courrier » constitue un lieu d’échanges, de critiques, de
louanges et surtout de propositions. Nombre d’idées de
lecteurs ont ainsi été intégrées à l’action, ou ont parfois
permis de la réorienter de façon judicieuse. Wolfgang Kehl
alias Arndt Ellmer (né en 1954), qui a commencé d’écrire pour
PR en 1983, assume depuis 1989 la charge de traiter ce
courrier – aujourd’hui plus de 100 lettres et e-mails chaque
semaine ! L’interaction avec les fans est également assurée
grâce à des rencontres et « conventions » assez fréquentes,
toujours organisées avec passion et professionnalisme,
qu’elles soient le fait d’amateurs ou officiellement lancées par
l’éditeur.
8
humain.
Le lecteur rencontre au fil des récits un large éventail de
peuples et de personnages attachants ou hauts en couleurs
qui l’invitent à vivre des aventures aux multiples
rebondissements, et où l'humour vient souvent relâcher les
situations les plus tendues. Aux côtés du héros, des figures
anthropomorphes comme l’immortel Arkonide Atlan –
véritable « numéro deux » sur la liste, au point qu’il fera l’objet
d’une série parallèle et de bon nombre de romans
indépendants – ou totalement non-humaines – tel le mulot-
castor L’Émir, télépathe, téléporteur et télékinésiste, à juste
titre comparable à un « toon » (Roland C. Wagner), sans parler
du colosse quadrumane et pacifique Icho Tolot, le Halutien –
s’imposent presque à égalité avec Perry Rhodan lui-même. Il
en ressort dès le début un message très nettement antiraciste
(la plupart des mutants qui rallient le héros lorsqu’il fonde la
Troisième Force ne sont pas des Blancs !) et humaniste que
Clark Darlton synthétisera comme suit : « Il y a toujours
quelque chose à apprendre de l’autre, l’alien, l’étranger »
(fascicule allemand 190, 1965 – in volume français 83, 1989).
Le tableau de recensement des mutants et de leurs talents
spécifiques illustre parfaitement les atouts offerts par la
diversité et la complémentarité.
9
GECKO (? - ?) - Mulot-castor, race des Ilts, planète Perdita.
Télékinésiste, téléporteur.
GOLDSTEIN, SAMUEL (2023 – ?) - Télépathe.
GORATCHINE, IVAN IVANOVITCH (1950 – 3432) - Exploseur.
[2326]
ILTU (? - ?) - Mulot-castor, race des Ilts, planète Perdita.
Télépathe, télékinésiste, téléporteuse.
ISHIBASHI, KITAÏ (1945 – 2909 C.S.G.) - Hypnosuggesteur,
télépathe faible. [2326]
JUMPY (2402 – …) - Mulot-castor, fils de L’Émir et d’Iltu, Mars.
Télépathe, télékinésiste, téléporteur.
KAKUTA, TAKO (1945 – 2909 C.S.G.) - Téléporteur. [2326]
KALAK (~ 1500 ap. J.-C. – …) - Peuple des Paddlers, Nébuleuse
d’Andromède. Recombinant moléculaire.
KOTCHISTOVA, IRMINA (3412 – …) - Cytorestructuratrice. [3587]
KULMAN, JOST (2012 – 2077) - Microvision.
L’ÉMIR (~ 1850 av. J.-C. - …) - Mulot-castor, race des Ilts,
planète Perdita. Télépathe, télékinésiste, téléporteur. [2931]
LENOIR, ANDRÉ (1945 – 2909 C.S.G.) - Fascinateur. [2326]
LLOYD, FELLMER (1945 – ...) - Télépathe. [2326]
LUN, SAAR (~ 1800 ap. J.-C. – …) - Peuple des Moduls,
Nébuleuse d’Andromède. Modulateur génique.
MARSHALL, JOHN (1945 – 2909) – Télépathe. [2326]
MARTEN, LAURY (2015 – 2436) - Télépathe, désintégratrice.
[2326]
MARTEN, RALF (1945 – 2909 C.S.G.) – Psychoprojection. [2326]
MATSU, ISHI (1945 – 2326) – Télépathe.
MERCANT, ALLAN D. (1916 – 2909) - Semi-télépathe. [2326]
MERKOSH (< 196 584 av. J.-C. – 3587*) - Vrai nom Jabosh yl
Karatsch, vitroïde, planète Opronos, galaxie Maasbar.
Oniroméditation, transmutation de l’énergie standard en
10
hyperénergie séquentielle (« voix mauvaise »).
MICHALOVNA, TATIANA (1945 – 2326) - Télépathe, anti-
fascinatrice.
OKURA, SON (1945 – 2909 C.S.G.) - Capteur d’ondes. [2326]
OVARON (< 196 604 av. J.-C. – 3580) - Cappin, galaxie NGC
4594 ou Gruelfin. Terzyom-saltor (pensée duale simultanée
sur deux plans différents). [3434]
RORVIC, DALAÏMOC (? - 3587*) - Tibétain, semi-Cyno. Traqueur
spatiotemporel, réflecteur parapsychique.
SAEDELAERE, ALASKA (3400 – ...) - Terranien ; inclusion
accidentelle d’un fragment cappin dans son visage.
Hypersensible à la proximité de méta-inducteurs. [3531]
SEÏKO, TANAKA (1945 – 2909 C.S.G.) - Détecteur de fréquences.
[2326]
SENGU, WURIU (1945 – 2909 C.S.G.) - Vision X. [2326]
SIKERON, RALPH (1945 – 2040) - Hyperouïe.
SLOANE, ANNE (1945 – 2326) - Télékinésiste. [2326]
STAGGE, OLF (2090 – 2113) - Télépathe, téléporteur passif.
TAKVORIAN (< 196 566 av. J.-C. – 3587*) - Centaure, produit de
manipulations génétiques effectuées par les Cappins. Movator
(capable d’altérer le flux temporel dans son environnement
spatial).
TOUFRY, BETTY (1966 – 2909 C.S.G.) - Télépathe, télékinésiste.
[2326]
TROPNOW, GREGOR (1952 – 2040) - Fascinateur.
TSCHUBAÏ, RAS (1947 – ...) - Téléporteur. [2326]
WOOLVER, RAKAR ET TRONAR (2367 – 2909) - Terraniens
« adaptés » de la planète Chrystal. Coureurs d’Ondes.
WYT, BALTON (3080 – 3587*) - Télékinésiste. [3460]
YATUHIN, NOMO (1951 – 2040) - Télépathe.
YOKIDA, TAMA (1945 – 2909 C.S.G.) - Télékinésiste,
transmutateur. [2326]
11
ZI-ÈVUSS, LORD (< 196 566 av. J.-C. – 3587*) - Pseudo-
Néandertalien, produit de manipulations génétiques
effectuées par les Cappins. Psychosensitif, hyperinstinctif,
hypersensible à la proximité de méta-inducteurs.
12
adversaires sans préjugé défavorable ou négatif, avec pour
postulat que leur opposition ou hostilité initiale résulte d'un
malentendu, d'une incompréhension qu'il s'efforcera toujours
de clarifier par tous les moyens. L’ennemi d’aujourd’hui doit
avant tout être vu comme l’ami potentiel de demain.
Un point fort supplémentaire de la série réside dans la
vaste perspective non seulement spatiale mais aussi
temporelle dans laquelle l’ont inscrite ses auteurs : couvrant
plusieurs millénaires d'histoire intergalactique, elle se place
sans honte, osons la comparaison, aux côtés des cycles de
« Dune » de Frank Herbert ou de « Fondation » d'Isaac Asimov
– même si elle se veut avant tout populaire. De plus, par la
construction progressive d’un modèle très chardiniste de
l’Univers dit « en strates concentriques » (chacune
représentant un degré supérieur dans l’évolution, de la
conscience individuelle à la spiritualité collective puis à la
fusion en entités cosmiques et multiverselles), PERRY
RHODAN développe peu à peu des perspectives
cosmogoniques et métaphysiques qui renforcent encore le
côté exceptionnel du phénomène, comparé au reste de la
littérature d’évasion.
Pour résumer ce que sont les grands centres d’intérêt
offerts par la série, voici une synthèse des réponses de
lecteurs francophones interrogés en décembre 2000 sur le
thème « Pourquoi aimez-vous PERRY RHODAN ? »
13
Des valeurs positives
14
Les auteurs des quinze premiers
cycles
15
On doit à K.H. Scheer également la série D.A.S. (en
allemand, Z.b.V.) dont 42 des 50 épisodes ont été traduits en
français, publiés au Fleuve Noir de 1977 à 1987 et chez Eons
à partir de 2008.
Un seul roman de Clark Darlton extérieur à la série, Le
Jour où moururent les Dieux, est paru en France en 1975 chez
Albin Michel Super Fiction (réédition chez Eons en 2005) ;
Darlton fut entre autres le créateur du mulot-castor L’Émir.
La participation de W.W. Shols n’a été que de quatre
épisodes hebdomadaires originaux (6, 9, 23 et 31). Kurt
Brand, entré avec l’épisode 34, a définitivement quitté la série
avec le 208. K.H. Scheer, en charge depuis le début des
« exposés » et des « données techniques », s’est de plus en plus
réservé des épisodes-charnière ou très spécifiques, et il a
temporairement conclu sa participation à la série en signant
l’épisode 500 d’ouverture du huitième cycle intitulé
« L’Essaim ».
Shepherd n’est intervenu que pour trois contributions, les
épisodes hebdomadaires 306, 318 et 319, au début du
sixième cycle. Kneifel a entamé sa collaboration avec l’épisode
352, peu après la mi-temps du sixième cycle. Par ailleurs, il a
écrit l’intégralité des romans de poche consacrés aux
aventures vécues par l’amiral arkonide Atlan tout au long de
l’Histoire de notre planète, lors des phases d’interruption de
son hibernation multimillénaire (ouvrages non traduits en
français).
Vlcek et Francis sont les deux premiers auteurs de ce que
l’on peut appeler la « seconde génération ». Tous deux font
leur entrée dans la série au début du huitième cycle,
« L’Essaim », Vlcek avec l’épisode 509 et Francis avec l’épisode
518.
Harvey Patton détient le record d'avoir fourni un seul et
unique épisode à toute la série, sous le numéro 747, où le
mulot-castor L'Émir retrouve l'un de ses congénères dans des
circonstances dramatiques.
Marianne Sydow est la première femme à intégrer l'équipe
rédactionnelle de PERRY RHODAN.
Peter Terrid et Peter Griese sont les deux auteurs suivants
de la « seconde génération ». Terrid fournit sa première
contribution avec l’épisode 775 (cycle « Aphilie ») et Griese
avec le numéro 963 (cycle « Les Citadelles Cosmiques »).
16
Au total et à ce jour, plus de cinquante auteurs ont à ce
jour participé à la série, parmi lesquels une dizaine pour des
contributions ponctuelles en tant qu’invités.
17
Chronologie éditoriale
de la série Perry Rhodan
18
1971 · Publication en Allemagne du premier PERRY
RHODAN Lexikon ou Dictionnaire de PERRY RHODAN. Début
de parution de la série aux Pays-Bas et au Japon.
1974 · Durant le cycle du Concile, Scheer passe
définitivement la main à Voltz pour la coordination de l’action
de la saga et l’élaboration des « exposés » ou synopsis des
épisodes hebdomadaires.
1974-1975 · Début de parution de PERRY RHODAN en
Grande-Bretagne, en Finlande et au Brésil. Première réédition
de la version française chez Marabout, collection Poche 2000,
pour seulement les huit premiers volumes.
1976 · Perry Rhodan Convention à Washington. Début de
parution de la série en Italie.
1978 · En Allemagne, début de parution de PERRY
RHODAN en « Silberbände », gros volumes reliés, couleur
argent et illustration de couverture en 3D. Le cas échéant, le
texte original est remanié et des épisodes d’intérêt annexe
peuvent être résumés ou supprimés.
En France, début du troisième cycle « Les Bioposis ».
1980 · En France, deuxième réédition de la collection,
cette fois au Fleuve Noir (volumes 1 à 48). En Allemagne,
parution en octobre de l’épisode 1000 de la série
hebdomadaire en fascicules PERRY RHODAN.
1982 · En Allemagne, début de la cinquième édition en
fascicules hebdomadaires. Les cinq éditions représentent
alors un total de huit cent mille exemplaires vendus chaque
semaine !
1984 · En France, début du quatrième cycle « Le
Deuxième Empire ».
1987 · Séries de timbres, maquettes de vaisseaux
spatiaux, figurines de plomb, jouets, calendriers… l’univers
de PERRY RHODAN se décline sous toutes les formes.
1989 · En France, début de la troisième réédition de la
collection, également au Fleuve Noir. PERRY RHODAN est
désormais publié dans une collection dédiée, indépendante
d’Anticipation, sous des couvertures dues à Guy Roger.
Premières activités faniques en France grâce à l’éditeur du
fanzine Carnage Mondain, suite à la parution l’année
précédente d’une série d’articles PERRY RHODAN dans
L’Annonce-Bouquins.
1990 · En France, début du cinquième cycle « Andromède
19
ou les Maîtres Insulaires ».
1991 · Trentième anniversaire de la saga en Allemagne : la
Perry Rhodan Worldcon (ou convention mondiale) rassemble
plusieurs milliers de lecteurs, de fans et de visiteurs fin août
à Karlsruhe.
1992 · En France, vingt-six ans après Opération Astrée,
parution du volume 100 de PERRY RHODAN qui comporte
une chronologie et un résumé complets de la version
française de la saga.
En Allemagne, premières rééditions des bandes dessinées
PERRY RHODAN ; les Aventures Temporelles d’Atlan sont
rééditées en volumes reliés, après léger remaniement et
réordonnancement chronologique. Au Canada, lancement par
Christian Martin du premier vrai fanzine PERRY RHODAN
francophone, La Gazette de Terrania, qui deviendra
ultérieurement Terrania et durera jusqu’au tout début des
années 2000.
1995 · En octobre, décès accidentel de l’artiste Johannes
« Johnny » Bruck qui a « donné un visage » au PERRY
RHODAN allemand avec plus de deux mille huit cents
illustrations ; publication du cinquantième volume relié
PERRY RHODAN avec un CD-Rom de démonstration d’un jeu
PC en cours d’élaboration ; parution d’un album BD original
PERRY RHODAN intitulé Le Concile des Sept.
1996 · L’épisode allemand 1800 paraît en février,
accompagné d’un fascicule spécifique d’aide d’accès à la saga.
Simultanément, PERRY RHODAN fait pour la première fois
l’objet d’une page spécifique sur Internet. En juin, dans le
cadre des Sixièmes Journées Spatiales de Garching (banlieue
de Munich), est organisée la convention anniversaire des
trente-cinq ans du phénomène. Très importantes actions
marketing durant le second semestre : mise en vente des
premières Trading Cards, du CD audio Ad Astra, Perry –
compilation « techno » inspirée par la saga –, du CD audio Pax
Terra (Un Opéra de l’Espace) composé par Christopher
Franke, du premier CD-Rom encyclopédique PERRY RHODAN
intitulé Das Archiv... À trente-cinq ans, le phénomène PERRY
RHODAN effectue une entrée remarquée dans l’ère du
multimédia !
1997 · En Allemagne, la Centrale des Fans PERRY
RHODAN, créée en janvier et éditant son propre magazine,
20
SOL, accueille en décembre son millième membre ; la
collection Perry Rhodan Space Thriller publie ses quatre
premiers (et derniers) volumes reliés ; parution de deux jeux
PERRY RHODAN pour PC (l’un de stratégie, l’autre
d’aventures visuelles) puis de plusieurs CD-Rom PERRY
RHODAN (illustrations et animations, studio graphique…).
Une nouvelle peluche de L’Émir est mise en vente ; la
suivront bientôt celles de plusieurs autres mulots-castors
célèbres.
Changement de traductrice pour la version française : le
volume 125 (dernier traduit par A.J. Thalberg) paraît en
janvier, le 126 en... septembre et le 127 en novembre – grâce
à une nouvelle recrue de grand talent, Jeanne-Marie Gaillard-
Paquet, qui a dû entre-temps se familiariser avec la série
qu’elle ne connaissait pas.
Aux U.S.A., fin août, lors de la Science Fiction World
Convention de San Antonio (Texas), est présenté l’épisode
Time Lapse (traduction de l’épisode allemand 1800) qui doit
relancer une édition américaine de la série (elle ne se
poursuivra hélas que sur quatre parutions…).
1998 · En Allemagne, publication des six volumes reliés de
la collection Perry Rhodan Classics (réédition de romans de
poche et de nouvelles classés par thèmes et/ou par auteurs) ;
parution des premiers CD audio consacrés à des aventures
du mulot-castor L’Émir ; lancement de la mini-série en douze
fascicules Atlan : Traversan précédée d’un fascicule
introductif très détaillé.
En France, le rythme de parution est revenu à un inédit
tous les deux mois.
1999 · En Allemagne, réédition en CD audio des douze
adaptations des premiers épisodes de la série réalisées dans
les années 1980 ; parution d’un CD-Rom didactique sur le
peuple des Bleus, d’un nouveau CD-Rom d’aventures
visuelles et d’un CD-Rom consacré aux Aventures Temporelles
d’Atlan ; premier forum Internet de discussion spécifique ;
édition du premier album illustré PERRY RHODAN pour
enfants ; mise en vente des premières maquettes Revell de
navires spatiaux PERRY RHODAN et de vurguzz (boisson
vedette de la série, légèrement alcoolisée).
En décembre, à Mayence, la WeltCon (Convention
Mondiale) 2000 accueille plus de cinq mille fans et visiteurs
21
pour fêter à la fois le proche changement de millénaire et la
parution du deux millième épisode hebdomadaire PERRY
RHODAN !
En France, huit volumes inédits sont parus durant l’année
ainsi que l’ouvrage PERRY RHODAN : Lecture des Textes,
d’étude et de présentation du phénomène (Éditions Encrage).
Le PERRY RHODAN 137, Le Sacrifice Suprême, clôt le
cinquième cycle et présente un résumé très détaillé de toute
l’action antérieure. Le sixième cycle, « M 87 ou les
Constructeurs du Centre », débute en juillet avec le volume
138, Au Cœur de la Démesure.
2000 · En Allemagne, parution de CD audio d’aventures
originales PERRY RHODAN, du premier gros volume des
Chroniques Cosmiques, de la biographie de Clark Darlton (à
l’occasion de ses quatre-vingts ans), du premier volume relié
de reprise des Aventures de Jeunesse d’Atlan ; lancement des
premiers E-Books PERRY RHODAN.
En France, création du fan club Basis qui édite depuis lors
le fanzine trimestriel de même nom, des romans et nouvelles
faniques en Hors Série, et participe à nombre de
manifestations S.F. ; au Fleuve Noir, parution de dix inédits
PERRY RHODAN.
2001 · En Allemagne, lancement de la collection de
volumes reliés Bibliothèque des Auteurs ; parution du CD-
Rom Illustrations Techniques, du second CD-Rom
encyclopédique Das Archiv-II et de la biographie de K.H.
Scheer ; le 8 septembre, PERRY RHODAN fête ses quarante
ans à Rastatt, siège de son éditeur, puis franchit en novembre
le cap des deux mille cent épisodes hebdomadaires…
Poursuite de discussions sérieuses amorcées en 2000 entre
l’éditeur et la société de production audiovisuelle M.M.E. sur
un projet de trilogie TV PERRY RHODAN.
En France, en mars, PERRY RHODAN et Basis sont
présents sur le stand Fleuve Noir au Salon du Livre de Paris
avec l’invité d’honneur Arndt Ellmer (pseudonyme de
Wolfgang Kehl), auteur de l’équipe actuelle et responsable du
Courrier des Lecteurs. La version française passe désormais à
un inédit par mois et dix rééditions par an. Création du site
Internet de Basis.
2002 · En Allemagne, début du cycle inédit Perry Rhodan :
Andromeda en six gros volumes de poche (éditeur Heyne) ;
22
parution du DVD Space Night qui commémore les
illustrations de Johnny Bruck, d’une mini-série BD originale
PERRY RHODAN en quatre épisodes, du second gros volume
des Chroniques Cosmiques ; création d’une page Internet
PERRY RHODAN en langue anglaise. Début de la
« Silberedition » de coffrets de douze à quinze CD audio
offrant une version lue des épisodes initiaux de la série (à ce
jour, quatorze coffrets publiés et deux prévus en 2008). Début
d’une série comportant à ce jour vingt-deux CD audio offrant
une version du type pièce radiophonique d’anciens romans de
poche PERRY RHODAN, des douze épisodes de la mini-série
Atlan : Traversan et d’épisodes PERRY RHODAN à partir du
2200. Début de réédition de BD PERRY RHODAN (quatre-
vingt-dix-neuf numéros à ce jour).
En France, publication des deux premiers volumes des
Aventures de Jeunesse d’Atlan, de douze inédits et de dix
rééditions Perry Rhodan ; la réédition du volume 74 comporte
en supplément par rapport à son édition originale de 1986 la
traduction intégrale de l’épisode allemand 168, Espions de la
Terre.
2003 · En Allemagne, lancement de la mini-série en douze
fascicules Atlan : Centauri puis du cycle inédit Perry Rhodan :
Odyssee en six gros volumes de poche ; en octobre, parution
de l’épisode PERRY RHODAN 2200 ; fin avril, à Stuttgart,
présentation du preview du projet de film PERRY RHODAN ;
publication du second CD-Rom d’Illustrations Techniques ;
en juin, première du spectacle musico-théâtral Perry Rhodan
et les Héritiers de l’Univers (sur le Pax Terra de C. Franke) à
Osnabruck. À partir de l’épisode 2200, PERRY RHODAN est
également disponible au format E-Book. Début de parution de
vingt-six volumes contenant chacun la réédition de deux
romans de poche PERRY RHODAN.
En France, parution en avril d’un article de présentation
générale de l’univers PERRY RHODAN et ATLAN dans le
numéro 30 du magazine spécialisé Bifrost. Publication de
douze inédits et de dix rééditions PERRY RHODAN ainsi que
de deux inédits ATLAN. Outre le trimestriel et les Hors Série,
Basis diffuse plusieurs produits dérivés spécifiques au fan
club.
2004 · En Allemagne, lancement du cycle inédit Perry
Rhodan : Lemuria en six gros volumes de poche, de la mini-
23
série en douze épisodes Atlan : Obsidian et de sa suite en
douze épisodes, Atlan : Lordrichter. Deux grands livres de
base pour un jeu de rôle PERRY RHODAN sont édités (un total
de six est paru à ce jour). Le projet de trilogie TV piétine, en
attente de financement... En septembre, réédition du
fascicule 2200 sous l’étiquette Perry Rhodan Extra. En
décembre, sortie du jeu pour téléphone portable Sekmar I en
Péril dont la version française est distribuée par Orange.
En France, trois volumes ATLAN sont parus cette année.
En janvier, avec son volume 88, la réédition PERRY RHODAN
aborde le cinquième cycle, « Andromède ou Les Maîtres
Insulaires ». En mars, l’inédit numéro 188 ouvre le septième
cycle, « Les Cappins ».
2005 · En Allemagne, à la Sixième Convention de
Garching qui se déroule en juin et à laquelle participe une
forte délégation francophone, plusieurs hommages très
émouvants sont rendus à l’humaniste Clark Darlton, décédé
en janvier. Le PERRY RHODAN hebdomadaire 2300 paraît en
octobre. En septembre, début de la sixième édition de PERRY
RHODAN au format E-Book (plus de cent numéros
disponibles à ce jour). Lancement du mini-cycle inédit Perry
Rhodan : Pan-Thau-Ra en trois gros volumes de poche, de la
mini-série en douze fascicules Atlan : Der Dunkelstern puis, à
la suite, de la mini-série en douze fascicules Atlan : Intrawelt
et de la publication en neuf gros volumes de poche du
septième cycle, « L’Essaim » (reprise de la version en
« Silberbände »). Publication en septembre du second Perry
Rhodan Extra qui présente non pas la réédition spéciale du
fascicule 2300, mais un roman original complémentaire.
En France sont publiés trois ATLAN inédits, douze inédits
et dix rééditions PERRY RHODAN. Le deux centième volume
français est sorti en février, la réédition du centième volume
en mars, et en avril est paru le premier « omnibus » d’une
réédition intégrale compilée reprenant les trois premiers
romans de la version française PERRY RHODAN (mais à ce
jour, hélas, le projet n’a pu être poursuivi...). La version
française de PERRY RHODAN se base désormais sur le
contenu remanié des volumes argentés ou « Silberbände », et
non plus sur celui des fascicules hebdomadaires.
2006 · En mars, PERRY RHODAN fête au Salon du Livre de
Paris les quarante ans de sa version française.
24
Simultanément, Allmächtiger ! – Faszination PERRY RHODAN,
la « bible » au format d’un atlas de trois cent cinquante-deux
pages comportant plus de mille cinq cents illustrations
concoctée par Eckhard Schwettmann pour couvrir les
quarante-cinq années d’existence du phénomène, sort en
Allemagne où ce même anniversaire est fêté le 9 septembre.
Publication du sous-cycle Plophos (voir volumes français 78 à
87) en quatre gros volumes de poche. Lancement du cycle
inédit Perry Rhodan : Der Posbi-Krieg en six volumes de
poche. Publication en septembre du troisième Perry Rhodan
Extra. Lancement de la mini-série en douze fascicules Atlan :
Flammenstaub. Lancement de la trilogie inédite Atlan : Lepso
en volumes de poche. Début de parution d’une suite aux
bandes dessinées PERRY RHODAN (six numéros publiés à ce
jour).
En France, début du septième cycle « L’Essaim ».
2007 · En Allemagne, parution en août de l’épisode
hebdomadaire 2400 qui lance le trente-cinquième cycle de la
saga. Le « Silberband » 100 intitulé Bardioc paraît en avant-
première en octobre durant la Foire aux Livres de Francfort
(sortie officielle en novembre). Lancement et parution des
trois premiers tomes du cycle inédit Perry Rhodan : Ara-Toxin
en six gros volumes de poche. Publication du quatrième et du
cinquième Perry Rhodan Extra. Parution de la trilogie inédite
Atlan : Rudyn en gros volumes de poche. Lancement et
parution du premier tome de la trilogie inédite Atlan : Illochim
en gros volumes de poche. Publication chez Kosmos du jeu de
plateau PERRY RHODAN pour deux joueurs La Hanse
Cosmique.
En France, début du huitième cycle « Les Vieux-Mutants ».
2008 · En Allemagne, le jeu pour PC PERRY RHODAN : The
Adventure paraît en février.
Le 22 avril, décès de l'auteur Ernst VLCEK.
En avril toujours, lancement de la mini-série Perry Rhodan
Action plus spécifiquement tournée vers les jeunes lecteurs
(20 épisodes parus jusqu'à fin décembre 2008).
En août, parution du dernier épisode hebdomadaire écrit
par Robert Feldhoff.
Publication du sixième et du septième Perry Rhodan Extra.
Parution du second et du troisième tome de la trilogie inédite
Atlan : Illochim. Parution des trois derniers tomes du cycle
25
inédit Perry Rhodan : Ara-Toxin. Lancement et parution du
premier tome de la trilogie inédite Perry Rhodan : Rote
Imperium en gros volumes de poche. Parution du roman isolé
en gros volume de poche Atlan : Rico. Lancement et parution
du premier tome de la mini-série inédite Atlan : Monolith en
six gros volumes de poche.
En France, début du cycle « Le Concile » en août avec le
volume 242. La parution de la version française du jeu pour
PC, sous le titre PERRY RHODAN : Le Mythe des Illochim, a
lieu le 20 juin. Le coffret comporte un extrait spécial du
volume 242 avec notamment la chronologie et le résumé
d'introduction ainsi que le premier chapitre du roman.
2009 · En Allemagne, l'épisode hebdomadaire 2500 paraît
en juillet.
Le 17 août, décès de l'auteur Robert Feldhoff.
En août, la mini-série Perry Rhodan Action s'arrête avec
son trente-sixième épisode.
Lancement et parution des trois premiers numéros des
Perry Rhodan Taschenhefte (livres de poche à couverture
souple, réédition de Romans Planétaires).
Publication du huitième et du neuvième Perry Rhodan
Extra. Parution du second et du troisième tome de la trilogie
inédite Perry Rhodan : Rote Imperium. Lancement et parution
de la trilogie inédite Perry Rhodan : Tefroder en gros volumes
de poche. Parution des cinq derniers tomes de la mini-série
inédite en six volumes Atlan : Monolith. Lancement et
parution de la trilogie inédite Atlan : Kreta en gros volumes de
poche. Lancement et parution des deux premiers tomes de la
trilogie inédite Atlan : Höllenwelt en gros volumes de poche.
En France, début du cycle « Aphilie » en octobre avec le
volume 256. Chez l’éditeur Les Moutons Electriques paraît
l’ouvrage collectif Space Opera (des origines jusqu’à 1977)
dans lequel un chapitre est consacré au phénomène Perry
Rhodan (il s’agit d’une reprise augmentée de l’article publié en
2002 dans le n°30 du magazine Bifrost).
2010 · En Allemagne, publication du dixième et du
onzième Perry Rhodan Extra. Parution des six numéros
suivants des Perry Rhodan Taschenhefte.
Parution du troisième tome de la trilogie inédite Atlan :
Höllenwelt. Lancement et parution de la trilogie inédite Atlan :
Marasin en gros volumes de poche. Lancement et parution
26
des deux premiers tomes de la trilogie inédite Atlan : Tamaran
en gros volumes de poche. Lancement et parution du premier
tome de la trilogie inédite Atlan : Sternensplitter en gros
volumes de poche.
Deuil pour l'édition française : le 6 décembre, décès de
Jeanne-Marie Gaillard-Paquet à Salzbourg (Autriche).
2011 · En Allemagne, publication du douzième et du
treizième Perry Rhodan Extra. Parution des six numéros
suivants des Perry Rhodan Taschenhefte.
Mars : parution du premier tome de la rétrospective
chronologique très détaillée Perry Rhodan : Die Chronik.
Juin : parution de l'épisode hebdomadaire 2600.
Du 30 septembre au 2 octobre, à Mannheim : convention
mondiale Perry Rhodan WeltCon 2011 pour la célébration du
cinquantenaire de la série Perry Rhodan.
30 septembre : durant WeltCon 2011, lancement officiel et
parution du premier épisode de la nouvelle série Perry
Rhodan NEO (livres de poche à couverture souple, rythme bi-
hebdomadaire). Il s'agit du « redémarrage » modernisé de
l'action à partir d'une situation initiale similaire à celle de la
série originelle, mais projetée en 2036 dans un contexte bien
plus proche de notre actualité que les arrière-plans
aujourd'hui un peu datés des années 70. On y trouve des
personnages connus, parfois assez différents de leurs
« modèles » et n'apparaissant ou ne se développant pas
forcément comme ceux-ci. On y découvre des figures
nouvelles intéressantes, voire atypiques. À noter l'insistance
plus marquée sur les aspects psycho-sociologiques que sur la
hard science et les technologies futuristes, ainsi que d'assez
nombreuses divergences dans l'enchaînement des péripéties,
et l'écriture par des auteurs de maintenant qui privilégient un
style plus dynamique et impulsif.
Perry Rhodan NEO s'adresse avant tout à un nouveau
public qui n'oserait pas se lancer dans la version d'origine à
cause de l'arriéré qu'elle constitue avec plus de 2800 épisodes
hebdomadaires parus. Elle peut aussi bien attirer que
repousser les « lecteurs anciens » par ses angles d'approche
différents, son esprit résolument tranché, sa remise en scène
modernisée de grands moments qui restent dans les
mémoires (Véga et la Quête Cosmique, l'entrée de l'Arkonide
Atlan... ). Son évolution à court et moyen terme sera riche
27
d'enseignement sur l'opportunité et la viabilité d'une
publication en version francophone.
3 novembre : décès de l'auteur H.G. Francis.
Décembre : parution du second tome de Perry Rhodan : Die
Chronik. Septième épisode de Perry Rhodan NEO.
En France, début du cycle « Bardioc » en décembre avec le
volume 282, le dernier à être publié sous le logo de l'éditeur
historique Fleuve Noir.
2012 · En Allemagne, le 7 mars, décès de l'auteur Hans
Kneifel.
En France, à partir de janvier et du volume 283, Perry
Rhodan paraît désormais au sein de Pocket et sous le logo de
cet autre département d'Univers Poche.
En décembre, le volume 294, sous le titre Bardioc, propose
au lectorat francophone la traduction d'un des sommets
absolus de « la plus grande narration continue de tous les
temps » (Andreas Eschbach).
2013 · En Allemagne, lancement de la série Atlan – Das
absolute Abenteuer, qui réédite des aventures classiques
d’Atlan. Le succès n’est malheureusement pas au rendez-
vous et la série est annulée après son numéro 11/12.
Les trilogies Atlan en livre de poche et les Perry Rhodan
Extra sont aussi annulés.
En mai, parution du fascicule 2700, écrit par un « auteur-
invité », Andreas Eschbach.
Le 2 juin, mort de l’auteur Marianne Sydow.
Le 29 septembre, mort de l’auteur H.G. Ewers.
En France, début du cycle « Pan-Thau-Ra » en avril avec le
volume 298, et en juin, la version francophone de Perry
Rhodan atteint son numéro 300.
Le 16 mars, diffusion sur Arte du film documentaire Perry
Rhodan, héros cosmique (Perry Rhodan – Unser Mann im All).
2014 · En Allemagne, lancement d’une page Facebook
officielle et d’un cana dédié sur YouTube.
En avril, la totalité des Perry Rhodan est désormais
disponible sous forme de livres éléectroniques.
En juin, lancement de la mini-série Perry Rhodan Stardust
(douze épisodes).
En octobre, lancement de la collection Neo Platin qui
réédite Perry Rhodan Neo sous forme de gros volumes avec à
chaque fois quatre épisodes et une nouvelle inédite.
28
En France, lancement d’un groupe de discussion Perry
Rhodan sur Facebook. L’année se termine par le début du
cycle « Les Citadelles Cosmiques » avec le volume 306.
2015 · En Allemagne, lancement d’une mini-série,
Plejaden, sous forme d’aventures audio (disponible en CD ou
en téléchargement).
En avril, parution du fascicule 2800.
En juillet, parution du Perry Rhodan Neo n° 100. À partir
du numéro 101, une nouvelle équipe se charge de la trame
générale de la série Neo : Rüdiger Schäfer et Michael H.
Buchholz.
Le 22 septembre, décès de l’auteur Rainer Castor, chargé
en particulier de l’aspect technique de la série.
Une nouvelle bande dessinée Perry Rhodan est lancée, à
l’imitation des comic-books américains. L’action se situe peu
après que Perry Rhodan a été exilé de la Terre à bord du Sol,
au début du douzième cycle, « Aphilie »
En décembre, dans plusieurs salles de cinéma, une
publicité pour Perry Rhodan est projetée avant Star Wars 7…
29
La version française de Perry Rhodan
Traductrices et traducteurs
30
Nous exprimons à sa famille et à ses proches nos sincères
condoléances et toute notre sympathie.
Depuis ses débuts très courageux dans notre série favorite
avec le numéro 126, La Piste Parapsychique, paru en septembre
1997, Jeanne-Marie a assuré avec talent et passion cinquante-
deux volumes complets, le dernier étant le numéro 267, Le Plan
de l’Accomplissement, paru en septembre 2010.
Cette très grande dame de la traduction littéraire dans les
domaines les plus variés avait abordé PERRY RHODAN comme
l’on entre dans une religion nouvelle aux concepts parfois
mystérieux et hermétiques, sans jamais avoir traduit de science-
fiction et sans connaître le moindre détail spécifique à la série.
Non seulement elle a relevé le défi avec un courage et une
énergie rares mais, très rapidement, elle s’est accrochée avec un
enthousiasme juvénile aux aventures du Stellarque de Sol et de
ses amis qui sont devenus, pour elle, de véritables compagnons de
route. Jusqu’au bout, ils lui ont donné l’envie de regarder vers les
galaxies lointaines et de ne jamais lâcher prise, même dans les
moments les plus difficiles de ces dernières années.
Pour son humanisme et son immense culture, pour ses qualités
professionnelles, pour le bonheur d’avoir pu collaborer avec elle
et apprécier sa personnalité chaleureuse, pour tout ce qu’elle
aura apporté à PERRY RHODAN tout au long de ces treize ans,
nous lui dirons nos sincères remerciements et nos profonds
regrets de ne plus la compter parmi nous.
Qu’elle sache cependant que son esprit nous restera, ici, et
« aux étoiles ».
J.M. Archaimbault, le 19 décembre 2010.
Première réédition :
Volumes 1 à 8, Marabout/Poche 2000, 1974 – 1975.
Deuxième réédition :
31
Volumes 1 à 48, Fleuve Noir « Les Aventures de Perry
Rhodan », 1980 – 1982.
Troisième réédition :
Volumes 1 à 127, Fleuve Noir « Perry Rhodan », 1989 –
2007.
À noter que les volumes 49 à 52 ont été entièrement
retraduits dans le cadre de cette réédition et que le volume 74
comporte en supplément l’intégralité d’un épisode original
allemand non traduit dans la première édition.
Quatrième réédition :
Un seul tome paru, « Perry Rhodan » I, omnibus
regroupant les volumes 1 à 3, Fleuve Noir, avril 2005.
32
Agnès Girard (2005)
Christiane Santin (2006)
33
La saga
34
chez l’oncle Malone, pour le placer hors de portée de
l’adolescent peu fréquentable. Quelques années plus tard,
celui-ci s’avère associé à un réseau de malfaiteurs qui opère à
travers tous les États-Unis dans le domaine top secret en
rapport avec la construction des fusées – précisément le
secteur d’activité de Kenneth Malone. L’organisation est mise
en échec grâce à l’esprit d’initiative développé par le jeune
Perry qui, poussé par son oncle, s’engage alors à intégrer une
école de cadets de l’U.S. Air Force dès le début de sa dixième
année de scolarité et à suivre la formation adaptée pour
devenir pilote.
En 1971, à trente-cinq ans et au terme d’un cursus sans
faille qu’il a doublé d’une spécialisation en physique
atomique, Perry Rhodan est maintenant major dans la toute
nouvelle U.S. Space Force et a été nommé commandant de la
première expédition lunaire. Trois hommes l’accompagnent
pour cette mission : le capitaine Reginald Bull, spécialiste en
électronique, radio et moteurs nucléaires, le capitaine Clark
G. Flipper, astronome et mathématicien, physicien à ses
heures, le lieutenant Éric Manoli, médecin et géologue.
35
PREMIER CYCLE
« La Troisième Force »
1971 – 1984
1 – Volumes français 1 à 4
36
d’approche de notre satellite : peu avant l’alunissage, une
puissante émission parasite occulte les signaux de guidage à
distance émis depuis la Terre et l’Astrée est contrainte de se
poser en catastrophe sur la face cachée de la Lune. Avec ses
trois compagnons, Perry Rhodan tente d’identifier l’origine de
la perturbation et découvre l’épave d’un astronef étranger,
une immense sphère de cinq cents mètres de diamètre. Il
s’agit d’un croiseur d’exploration naufragé appartenant au
Grand Empire d’Arkonis. Les planètes-capitales de cette
puissance galactique se situent dans l’amas globulaire M 13,
dans la constellation d’Hercule. Le premier contact s’établit
donc entre des Terriens et des Stellaires, en l’occurrence des
êtres extérieurement semblables aux Humains.
À bord de ce géant de l’espace, seuls deux Arkonides sont
encore en état d’exercer une activité : Krest, le savant atteint
de leucémie et Thora de Zoltral, la commandante du navire.
Leur mission : trouver la Planète de Jouvence, un monde
mythique dont les habitants détiendraient le secret de
l’immortalité. Le reste de l’équipage, apathique, témoigne de
la décadence qui frappe cette race multimillénaire. Bien que
Thora considère ses visiteurs comme des créatures
inférieures, Rhodan la convainc d’accepter son aide et, dans
un premier temps, il regagne la Terre en emmenant Krest. Un
médecin australien disposerait en effet d’un moyen de vaincre
la leucémie. Pour éviter que la supertechnologie arkonide ne
tombe entre les mains de l’un ou l’autre des trois blocs
politiques en rivalité, Perry Rhodan choisit de ne pas revenir
aux États-Unis et de poser l’Astrée sur un territoire
inoccupé : le désert de Gobi, situé en Asie Centrale. Grâce au
générateur d’écran protecteur cédé de mauvais gré par Thora,
Rhodan édifie une cloche d’énergie infrangible autour du site
d’atterrissage de son vaisseau, non loin du lac salé de
Goshun, et il s’annonce face au reste du monde comme une
Troisième Force indépendante qui s’interposera désormais
entre les puissances adverses.
Dans un premier temps, la présence de cet intrus suffit à
précipiter la course au conflit et la Troisième Guerre Mondiale
est sur le point d’éclater. Thora, gagnée à la cause de Rhodan
du fait que Krest a pu être guéri, accepte de mettre en jeu
certaines ressources technologiques de son vaisseau et rend
ainsi inefficaces toutes les armes nucléaires que les blocs
37
rivaux ont commencé à activer. Rhodan, refusant de s’allier
avec l’un ou l’autre des partis, poursuit la constitution de la
Troisième Force en bénéficiant d’appuis inattendus : des
hommes et des femmes dotés de capacités parapsychiques
rejoignent son camp et vont former la Milice des Mutants.
Ainsi le télépathe John Marshall, la télékinésiste Anne
Sloane, le téléporteur Tako Kakuta... Homer G. Adams, génie
de la finance possédant de surcroît une mémoire eidétique –
ou mémoire absolue –, assure le soutien matériel du nouvel
état. Grâce à l’hypno-enseignement que leur a prodigué Krest
à l’aide de l’indoctrinateur, Rhodan et Bull sont désormais
dépositaires du savoir des Arkonides et entrevoient déjà le
possible destin galactique de la Terre.
Sur la Lune, les Arkonides ayant sous-estimé les capacités
d’innovation de l’industrie militaire terrienne, l’épave du
croiseur est détruite par une coalition des grandes
puissances. Thora et Krest ne disposent plus que d’une
chaloupe sphérique de soixante mètres de diamètre et sont
condamnés à demeurer dans la proche banlieue terrestre.
C’en est fini pour eux de la quête de la Planète de Jouvence.
Cependant, juste avant l’anéantissement du vaisseau avarié,
un émetteur de détresse est entré en fonction et a lancé des
S.O.S. dans toutes les directions de l’espace. Ces signaux
vont provoquer la venue de visiteurs plus qu’indésirables dont
les tentatives d’invasion, paradoxalement, auront aussi pour
effet de rassembler toutes les nations et puissances de la
Terre autour de la seule force techniquement capable de
défendre la planète. La confédération planétaire va
commencer à prendre forme.
Après l’incursion d’un astronef des Fanthans, vite mis hors
d’état de nuire, c’est en février 1972 un autre adversaire bien
plus dangereux qui se manifeste : les Vams, des insectiformes
dont les esprits sont capables de prendre possession de
l’enveloppe corporelle de tout être pensant... Cette race que
les Arkonides n’ont jamais réussi à vaincre mènera la Terre
au bord du chaos : les « voleurs d’âmes » ont prévu d’asservir
Sol III en usurpant la place des principaux dirigeants de la
planète. Leurs attaques permettront à la Milice des Mutants
de prouver son indispensable efficacité, même si elle perd l’un
de ses membres : Ernst Ellert, dont la capacité était de
visualiser l’avenir, est victime d’un accident mortel et son
38
âme, séparée de son corps, se trouve projetée dans le courant
du Temps pour une éternelle errance.
En mai 1972, après avoir repoussé l’envahisseur Vam,
Rhodan utilise la chaloupe arkonide – baptisée la Bonne
Espérance – pour se rendre sur Vénus et découvre, sur cette
planète qui en est encore au stade préhistorique, une base
arkonide datant de près de dix mille ans. À cette époque, une
colonie du Grand Empire s’était établie sur Terre mais elle
avait disparu lors de l’engloutissement de l’Atlantide (8000
avant J.-C.). Le cerveau positronique qui régit l’avant-poste de
Vénus reconnaît le Terrien comme nouvelle autorité
supérieure et lui accorde l’accès à toutes les installations qu’il
contrôle.
2 – Volumes français 5 à 9
39
l’issue de laquelle l’expédition se trouve plongée au cœur de
l’affrontement qui oppose les Ferroliens, autochtones de la
planète Véga VIII, à des lézards humanoïdes dénommés
Topsides, originaires de la constellation d’Orion. Suite à une
erreur de calcul, ceux-ci ont cru identifier le système de Véga
comme point d’émission des S.O.S. du croiseur arkonide et se
sont précipités à la curée. La déconvenue est grande pour
Thora et Krest, qui s’attendaient à trouver là-bas des escadres
du Grand Empire...
S’alliant aux Ferroliens, les Terriens dont la chaloupe a été
abattue mobilisent astucieusement les facultés de leurs
mutants pour infliger à l’adversaire des défaites décisives. Ils
s’emparent enfin de la nef amirale des Topsides, un croiseur
de bataille de huit cents mètres de diamètre que ceux-ci ont
auparavant dérobé aux Arkonides. L’astronef est
immédiatement baptisé Astrée II. Peu après, victimes d’une
grande offensive parapsychologique menée par les mutants,
les Topsides se retirent en hâte de Ferrol et Krest fait en sorte
que leurs escadres s’engloutissent dans la fournaise d’une
étoile en trafiquant leurs coordonnées de plongée
hyperspatiale.
Dans le système de Véga, les Terriens glanent par hasard
les premiers indices de la Quête Cosmique, une chaîne aux
maillons mystérieux devant aboutir à la Planète de Jouvence.
Même s’ils les utilisent sans en comprendre le principe, les
Ferroliens disposent en effet de transmetteurs de matière,
antique cadeau d’êtres « qui vivent plus vieux que le soleil ».
Franchissant le barrage quintidimensionnel qui protège la
crypte du Palais-Rouge, résidence du souverain de Ferrol,
Rhodan et ses compagnons obtiennent les plans des
transmetteurs. La piste périlleuse tracée par un mystérieux
Meneur de Jeu les oblige ensuite à affronter d’abord les
pièges de la « salle aux mille tâches » puis les expédie dix
mille ans dans le passé de Véga VIII : le commandant
arkonide Kerlon, à cette époque, a fourni et consigné dans les
banques mémorielles du cerveau positronique de la base de
Vénus le premier rapport concernant la Planète de Jouvence
où siégeraient des êtres immortels apparemment maîtres du
destin galactique.
C’est dans l’enfer de la géante gazeuse Véga XIV, ou Gol,
que la partie continue. Malgré l’effroyable pesanteur qui règne
40
à la surface de cette planète et les créatures avides d’énergie
qui le peuplent, Rhodan et ses hommes utilisent des chars
spéciaux pour gagner la « montagne palpitante » et y activer
un transmetteur fictif. L’Astrée II et tous ses occupants se
retrouvent alors précipités dans une région inconnue de la
Voie Lactée à plus de deux mille années-lumière de Véga. Sur
Perdita, un monde désertique orbitant autour d’un petit soleil
rouge à l’agonie, l’expédition est attaquée par des robots à
cerveaux organiques, construits quarante-cinq mille ans plus
tôt et seuls héritiers d’une civilisation disparue. Rhodan,
grâce à des mulots-castors télékinésistes qui jouent des tours
pendables à ses hommes, découvre un autre indice : une
reproduction tridimensionnelle de la Voie Lactée, qui indique
la position de la Planète de Jouvence.
Janvier 1976 : alors que la transition de l’Astrée II vers
Véga se prépare, un passager clandestin brouille les
coordonnées de plongée et le croiseur émerge dans les
parages de l’étoile Lato. Le coupable est l’un des mulots-
castors de Perdita, aux capacités paranormales étonnantes...
Démasqué, le petit être s’avère intelligent et amical. Après
avoir été soumis à l’indoctrinateur, il intègre la Milice des
Mutants sous le nom de L’Émir et se décerne lui-même le
grade de lieutenant. Le mulot-castor ne tarde pas à prouver
toute sa valeur en délivrant Rhodan, le télépathe John
Marshall et Krest qui ont été pris en otages lors d’une révolte
générale sur Tuglan, planète principale du système de Lato et
ancienne colonie arkonide. Lorsque l’Astrée II quitte Tuglan,
ses nouveaux dirigeants sont de fidèles alliés des Terriens.
Rhodan retourne ensuite vers Véga où la situation est
devenue catastrophique : l’étoile, de manière
incompréhensible, est en train de se transformer en nova.
Pour enrayer le processus et sauver les Ferroliens, les
Terriens doivent se plier aux dernières épreuves de la Quête
Cosmique telles qu’elles les attendent sur Délos, planète
artificielle errante où se tiennent les énigmatiques immortels.
Sur cet énorme disque que protège une cloche d’énergie et qui
offre des paysages extraordinaires, Rhodan affronte d’abord
d’étranges personnages tout droit sortis de l’Ouest américain
du XIXème siècle puis il est enfin admis en présence de
l’unique entité maîtresse : un être collectif né de la fusion des
milliards d’esprits de tout un peuple, et qui possède le secret
41
de la vie éternelle.
L’Immortel assigne aux Terriens un délai de vingt mille ans
dont ils disposeront pour fonder un empire galactique et
prouver s’ils sont bien capables de prendre dans l’Univers la
place qui leur revient. Il accorde ensuite à Perry Rhodan et
Reginald Bull – mais point aux Arkonides qui, selon lui, sont
une race déclinante tournée vers le passé – une immortalité
relative en les soumettant à la douche cellulaire du
physiotron. Pour une durée de soixante-deux ans au bout de
laquelle ils devront revenir sur Délos et y subir à nouveau le
traitement, Rhodan et Bull cessent dès lors de vieillir.
4 – Volumes français 10 à 15
42
13 - L'ÉTOILE EN EXIL (1969)
14 - MUTANTS EN MISSION (1969)
15 - L'OFFENSIVE D'OUBLI (1969)
43
émetteur cellulaire, sert d’appât pour obliger l’adversaire à se
démasquer. La menace des Francs-Passeurs éclate alors au
grand jour, mais le plan audacieux de Rhodan leur fait échec
et ils subissent une première déconvenue sur Nivôse, l’une
des planètes de l’étoile double Bêta Albiréo, dans la
constellation du Cygne.
Les Francs-Passeurs fomentent une révolte de robots qui
s’étend à toute la Terre et sera jugulée au prix de terribles
pertes pour l’Humanité. Ils font ensuite intervenir Topthor,
un représentant des Lourds, leur corps de mercenaires, qui
est chargé de rameuter une énorme flotte d’invasion. Ce sera
un revers supplémentaire grâce aux transmetteurs fictifs, la
nouvelle arme imparable dont l’Immortel de Délos a accepté
de doter Rhodan non sans condition préalable. Pour les
obtenir, le Terrien a d’abord dû accomplir le sauvetage d’un
monde voué à l’anéantissement : Barkonis, la planète errante
qui sillonne le Grand Abîme intergalactique, et dont le peuple
aurait été l’ancêtre commun de tous les rameaux de la race
humaine dans la Voie Lactée. Et à l’occasion de sa nouvelle
visite sur Délos, Rhodan en a également profité pour faire
passer la plupart de ses mutants au physiotron.
Fin 1982, les divers états de la Terre sont enfin unifiés.
Galactopolis devient le siège du Gouvernement Mondial. Un
troisième croiseur léger est sorti des chantiers astronautiques
de la cité. Perry Rhodan prépare alors une contre-attaque
infiniment plus subtile : s’appuyant sur Levtan, un Marchand
âpre au gain, il parvient à infiltrer quatre de ses mutants sur
Goszul, seconde planète de l’étoile 221-Tatlira, dont la
population est assujettie aux Francs-Passeurs et sur laquelle
va se tenir l’assemblée périodique de tous les patriarches.
Semant la perturbation lors des réunions des mille deux
cents chefs de clans puis provoquant la propagation d’une
épidémie qui affecte la mémoire, les mutants qui ont gagné la
confiance des Goszlans finissent par motiver le départ des
Francs-Passeurs et la libération de Goszul. Puis ils
s’emparent très opportunément d’un vaisseau des Marchands
Galactiques long de près de neuf cents mètres, le Ganymède.
Pendant ces péripéties, sur une des lunes de la planète, le
sergent terrien Harnahan découvre une étrange sphère
télévisuelle capable de montrer des images de n’importe quel
point de l’Univers à n’importe quel instant. Harno, ainsi cette
44
chose bizarre sera-t-elle baptisée, apparaîtra ultérieurement
de temps à autre à des moments essentiels des événements à
venir.
5 – Volumes français 16 à 21
45
sorte de l’annexer pour le compte d’Arkonis. Les Terriens
débarquent sur Zalit, planète-capitale du système de Woga et
colonie arkonide. Ils y percent à jour un complot
machiavélique : sous l’emprise psychique de sortes de
méduses monstrueuses, les Moofs, qui agissent pour le
compte de maîtres mystérieux, les Zalitains préparent une
révolte contre le Grand Empire. Rhodan négocie avec le
Régent et se voit officiellement accorder le Sans-Pareil en
échange d’une intervention qui rétablira l’ordre sur Zalit.
Influencée à son insu par les Moofs, Thora incite Rhodan à
gagner la planète Honur (Thatrel II), en quarantaine depuis
quelques siècles, où un nouveau piège attend le Sans-Pareil :
par l’intermédiaire de petits animaux à fourrure, les nonus,
les Terriens sont contaminés et voient leurs forces décliner
tandis qu’une euphorie béate les endort. Néanmoins, Rhodan
parvient à démasquer et mettre hors d’état de nuire les
fauteurs de troubles, par ailleurs responsables de la conduite
contre nature des Moofs ordinairement calmes et pacifiques.
Ce sont les Médecins Galactiques, les Arras, eux aussi
descendants des Arkonides. Ces brillants spécialistes, pour
lesquels ni le corps ni l’âme n’a pratiquement plus de secrets,
détiennent également le monopole du commerce des
médicaments et des drogues. Sans scrupules, ils n’hésitent
pas à provoquer des épidémies pour justifier une intervention
curative monnayée à prix d’or. Ainsi, ils fabriquent le poison
véhiculé par les nonus dans des installations dissimulées
sous la surface de Honur. Pour sauver les sept cents hommes
et femmes du Sans-Pareil qui luttent contre la mort, Rhodan
gagne Moofar, le monde glacé dont sont originaires les
méduses télépathes. Les Arras qui y occupent une base ne
possèdent pas l’antidote mais lâchent le nom de leur planète-
mère, Arralon, dans le système de Kesnar. Après avoir libéré
les Moofs de l’esclavage, les Terriens rallient Arralon et, par
ruse autant que sous la menace, ils parviennent à arracher
aux Médecins Galactiques le contrepoison qui guérit la
maladie contractée sur Honur.
En octobre 1984, les Arras et les Francs-Passeurs se
regroupent sur Laros, dix-huitième lune de la planète géante
Gom, dans le système de Gonom, pour une assemblée
destinée à préparer un assaut massif de tous les clans des
Marchands contre la Terre décidément fort gênante. Reginald
46
Bull et les mutants qui l’accompagnent, envoyés sur Laros
pour y percer à jour les plans des adversaires, constatent que
les Arras effectuent aussi des manipulations sordides sur
l’être organique collectif qui recouvre la surface de Gom. La
destruction de la base arra de Laros libère de l’asservissement
la créature intelligente et douée de pouvoirs parapsychiques.
Les Arras et les Passeurs ne renoncent pas pour autant à
leurs plans contre la Terre, y associant aussi les Lourds dont
l’un connaît la position du Système Solaire. En décembre
1984, les mutants de Rhodan, intervenant in extremis,
réussissent à trafiquer les banques mémorielles de son
vaisseau et remplacent les coordonnées de Sol III par celles
d’Aqua, troisième planète de l’étoile Bételgeuse. Le fait que
des Topsides aient installé un avant-poste sur ce monde
océanique renforce la crédibilité de la ruse : les flottes
spatiales qui attaquent ont la preuve qu’il est habité et sont
convaincues qu’il s’agit de la Terre. Plus de cinq cents
croiseurs topsides sont détruits dans la bataille.
La victoire des Francs-Passeurs est d’autant plus totale
que le Sans-Pareil, sous leurs yeux, a disparu dans une
titanesque explosion. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que L’Émir
s’est téléporté hors du vaisseau avec une bombe puis l’a
réintégré juste avant qu’il ne plonge dans l’hyperespace à
l’instant précis où le détonateur était activé.
Grâce à un ultime hypermessage destiné au Régent
d’Arkonis, Perry Rhodan passe pour mort et la Terre pour
détruite : un bluff idéal pour qui a besoin de gagner du
temps. Oubliée de tous, Sol III va pouvoir se développer
jusqu’à devenir une puissance significative prête à se
positionner plus favorablement sur l’échiquier galactique.
47
SECOND CYCLE
« Atlan et Arkonis »
2040 – 2045
1 – Volumes français 22 à 25
48
commune, le solar, a été mise en circulation et le tissu
industriel de la Terre connaît une expansion sans précédent,
notamment dans le domaine astronaval. Mars, Vénus,
certaines lunes de Jupiter et de Saturne ont été colonisées et
constituent soit des avant-postes, soit des centres
d’exploitation de ressources minières.
En avril 2040, sortant d’une période d’hibernation au sein
de sa base sous-marine cachée dans les profondeurs de
l’Atlantique, se manifeste un Arkonide âgé de dix mille ans,
Atlan. S’attendant à trouver la Terre en ruines, détruite par la
guerre nucléaire dont il avait assisté au déclenchement en
1971, celui-ci joue avec finesse afin de rester caché jusqu’à ce
qu’il puisse s’enfuir pour regagner les Trois-Planètes.
Alors qu’il tente pour cela de s’emparer d’un vaisseau, il
est intercepté par des agents de sécurité de l’Empire Solaire
et se voit confronté à Rhodan. Au terme d’une poursuite
spatiale échevelée, les deux hommes font naufrage puis
s’affrontent sur un monde désertique et torride appelé Denfer.
La passe d’armes suivante qui les oppose a pour cadre le
Musée Terrien de Port-Vénus : c’est un duel farouche dont
Rhodan sort vainqueur et qui, paradoxalement, marque le
début d’une amitié multimillénaire.
Deux mois plus tard, sur Tolimon (Revnur II), deux
mutants de la Milice parviennent à s’emparer d’une ampoule
d’un précieux sérum de survie mis au point par les Arras. Ils
sont récupérés in extremis grâce à une intervention
astucieuse de Rhodan et de L’Émir. Ainsi, Thora et Krest vont
pouvoir bénéficier d’un nouveau sursis.
En juillet 2040, deux autres mutants, Nomo Yatuhin,
membre de la Milice, et Gregor Tropnow, jadis au service de
Stafford Monterny, trahissent Rhodan parce que la douche
cellulaire leur a été refusée. Ils sont mis hors d’état de nuire
avec l’appui des curieux indigènes de Volat (système
d’Hépérès), heureusement sans avoir eu le temps de
communiquer au Régent les coordonnées de Sol III.
Cependant, alors qu’il prend personnellement part à cette
opération, Rhodan est reconnu par Talamon, un Lourd dont il
avait jadis fait la fortune. Sous l’effet de la stupéfaction, celui-
ci se hâte d’informer les Arkonides et leur souverain
positronique du bluff grâce auquel l’impudent Stellarque les a
autrefois abusés.
49
Sur Terre, deux groupes révolutionnaires s’allient pour
tenter d’assassiner Rhodan et de renverser son régime.
Arrêtés, les Arcadiens et les Défenseurs de la Démocratie sont
punis par un exil qui les conduit sur la planète vierge Elgir
(Myrtha VII) où, sitôt qu’ils ont été abandonnés, deux de leurs
meneurs s’opposent violemment du fait de leurs visées
politiques différentes. Grièvement blessé, le tenant de la
démocratie est sauvé par les étranges autochtones appelés
Azurés, et il rétablit avec leur aide un régime modéré. La
colonie d’Elgir entre dans une période de calme.
2 – Volumes français 26 à 38
50
Rhodan parvient par hasard à produire un champ
lenticulaire, le chronoclaste. Grâce à lui, des Terriens
pénètrent dans l’univers d’origine des Invisibles, un
continuum différent où le temps s’écoule soixante-douze mille
fois plus lentement que dans le continuum normal.
En octobre 2040, Atlan, l’amiral arkonide, rallie
définitivement le camp des Terriens. Son cerveau-second ou
secteur logique, équivalent d’une mémoire profonde associée
à un centre autonome de corrélation et de réflexion, ayant été
réactivé par le récit des événements récents, le « Solitaire des
Siècles » explique alors que le phénomène s’est déjà manifesté
sur Terre il y a tout juste dix mille ans. À l’époque, sur le
continent insulaire appelé Atlantis et situé au milieu de
l’Atlantique, les Arkonides en pleine guerre contre les
Méthaniens avaient établi un avant-poste et Atlan de Gnozal,
Prince de Cristal du Grand Empire, y était en fonction avec le
titre d’amiral. Un émissaire mystérieux agissant pour le
compte de l’Immortel de Délos lui avait alors remis un
activateur cellulaire : un petit objet ovoïde à porter comme un
pendentif, conférant à son détenteur une immortalité relative
par interruption de tout processus de vieillissement des
tissus organiques et immunisation contre toute affection
possible, sans toutefois le mettre à l’abri d’une mort
accidentelle ou d’un assassinat. Il lui avait également fourni
les plans d’une arme essentielle, le canon à convertisseur, qui
assurerait plus tard la victoire définitive des Arkonides sur les
Méthaniens.
Atlan avait en charge la défense de Larsaf III (ancien nom
arkonide de la Terre) contre l’attaque des Droufs, des êtres
insectiformes surgis d’un autre univers à la faveur d’une faille
spatiotemporelle. Suite à la mise en jeu d’énergies colossales
lors des affrontements entre armadas spatiales adverses,
l’inclinaison de l’axe polaire terrestre fut brutalement altérée.
Ce basculement engendra peu après une recrudescence de
l’activité sismique et volcanique qui, associée à des ouragans
et à un raz de marée titanesque, précipita la submersion du
continent d’Atlantis et le retour à la barbarie primitive des
peuples civilisés qui l’habitaient.
Sa flotte spatiale anéantie et ayant vu mourir Cunor, le
dernier Arkonide à avoir survécu à ses côtés, Atlan se
retrouva privé de tout moyen de retourner vers les Trois-
51
Planètes et il se retira dans une coupole sous-marine pour se
placer en hibernation.
Ainsi lui serait-il possible d’attendre la venue de
commandos arkonides de recherche ou celle d’autres visiteurs
de l’espace... À moins qu’un jour, les barbares peuplant
Larsaf III n’atteignent le stade d’une civilisation astronautique
et ne développent leurs propres techniques pour s’arracher à
leur planète-mère. Surveillé et soigné par les installations
positroniques équipant la coupole ainsi que par le robot
humanoïde ultraperfectionné Rico, Atlan allait voir défiler les
siècles puis les millénaires, sortant de temps à autres de sa
solitude pour se mêler à la vie des Terriens. Sur la route de
l’évolution qu’ils parcouraient lentement, il les aiderait à
franchir quelques étapes en leur apportant à chaque fois un
peu de son savoir, de son expérience et de sa culture. C’est
ainsi qu’il rencontrerait des personnages historiques célèbres
tels que Sénèque, Kubilaï Khan, Christophe Colomb, Léonard
de Vinci...
Lors de son avant-dernier « réveil », en 1970-1971, il se fit
passer pour un scientifique et participa à la mise au point de
systèmes de propulsion nucléaire – dont ceux de la fusée
Astrée. Pour lui, il ne faisait alors aucun doute que
l’Humanité, au bord de la conflagration mondiale, n’allait pas
tarder à s’anéantir dans une guerre totale.
Ce sera seulement beaucoup plus tard, vers les années
3560 après J.-C. et dans un contexte dramatique, que
l’Arkonide immortel se rappellera enfin son enfance, sa prime
jeunesse et les plus petits détails de ses aventures dans le
passé de la Terre. En voici néanmoins l’essentiel.
52
de mort ne dut la vie sauve qu’à l’intervention du chirurgien
impérial qui l’avait mis au monde : Fartuloon, un personnage
aux facettes multiples et mystérieuses.
En souvenir du choix exprimé par la mère de l’enfant,
l’impératrice Yagthara, Fartuloon attribua au Prince de
Cristal le nom d’Atlan. Selon la très ancienne épopée arkonide
des Douze Héros, le barde guerrier Tran-Atlan avait non
seulement été le fondateur de l’école de combat de Da-Gor
mais aussi celui de l’Ordre des Chevaliers d’Arkonis, dont la
date de création avait marqué l’an zéro da Ark, origine de la
chronologie du futur Grand Empire.
Tandis qu’Orbanaschol régnait en tyran absolu, Atlan
vécut ses premières années sur Gortavor, une planète écartée
de la périphérie de l’amas Thantur-Lok. À l’âge de dix-huit
ans, après avoir reçu l’éducation et l’entraînement intensifs
prodigués sur le monde-épreuve de Largamenia, Atlan obtint
le troisième degré de l’Ark Summia – correspondant à
l’activation du fameux secteur logique ou cerveau-second.
Informé par Fartuloon des événements passés et de
l’assassinat de son père, Atlan décida alors d’entamer la lutte
contre Orbanaschol et ses partisans.
Le fratricide ne fut destitué qu’en l’an arkonide 10500 da
Ark. Lui succéda l’empereur Upoc da Gnozal, second demi-
frère de Gnozal VII, qui reprit symboliquement le même titre.
Atlan, avec à ses côtés son nouveau conseiller, éducateur et
ami Tarts – qui avait remplacé Fartuloon, mystérieusement
disparu – intégra alors la flotte spatiale arkonide, passa avec
succès les examens finaux de la très élitiste Académie
Galactonautique d’Iprasa et se vit décerner le grade
d’Has'athor (amiral). Le Grand Empire était en pleine guerre
contre les Méthaniens ou Maahks et en 8005 avant J.-C., au
moment de la phase la plus âpre de ce conflit, Atlan fut
expédié dans un petit système stellaire insignifiant en
bordure de la Galaxie. Les Arkonides y commençaient la
colonisation de la planète Larsaf III, s’installant sur une île de
vastes dimensions que Tarts, en hommage à son compagnon,
décida de baptiser Atlantis. Peu après, hélas, les Droufs
allaient frapper...
53
J.-C. est donc expliqué : les planètes atteintes sont
dépeuplées à la faveur des fronts d’interférence qui se sont
rouverts entre le continuum einsteinien et l’espace-temps
d’origine des Droufs, et qui se propagent à travers la Voie
Lactée.
Novembre 2040 : peu après une péripétie inquiétante qui
conduit à démasquer un espion-robot chargé de dérober les
coordonnées de la Terre, un message d’alerte d’un agent de la
Défense Solaire conduit le Drusus, nouveau vaisseau amiral
de Perry Rhodan, sur la planète Swoofon (Swaft II). Les
autochtones, d’étranges petites créatures offrant l’apparence
de concombres bipèdes, sont d’extraordinaires
microtechniciens. Les Francs-Passeurs y ont lancé la
production en série d’anticompensateurs de structure, une
invention qui neutralise les systèmes absorbant les
ébranlements du continuum consécutifs aux plongées
hyperspatiales et qui permet ainsi de connaître les
coordonnées d’entrée des astronefs dans la cinquième
dimension. La position du Système Solaire ne sera bientôt
plus un secret. Perry Rhodan et ses compagnons réussissent
à se procurer les plans de l’anticompensateur et rentrent sur
Terre avec vingt mille Swoons qui auront en charge la
fabrication d’appareils de brouillage.
Le Régent se cache aussi derrière l’enlèvement de Thora,
qui survient peu après. Lors de l’opération destinée à la
libérer de sa prison sur Siliko V, Rhodan affronte pour la
première fois un jeune Terrien qui lui causera bien des torts
dans un proche avenir : Thomas Cardif, le fils que lui a donné
Thora de Zoltral. Élevé à l’écart par choix délibéré de son
père, qui pensait ainsi lui permettre de développer sa
personnalité sans souffrir de se trouver dans l’ombre
écrasante du Stellarque de Sol, Thomas Cardif apprend la
vérité sur ses origines et clame sa haine à l’encontre de ses
parents, qu’il renie de toutes ses forces.
En juillet 2041, utilisant un nouveau chronoclaste, Perry
Rhodan pénètre dans l’univers des Invisibles, les Droufs, à
bord d’une chaloupe. La première rencontre avec un vaisseau
étranger se solde par des manifestations hostiles et les
Terriens regagnent leur continuum sans avoir pu établir de
contact direct avec leurs adversaires.
Janvier 2042 marque le début d’une nouvelle course
54
contre la montre : Rhodan et Bull doivent impérativement
recevoir une douche cellulaire avant le 1er mai de cette même
année. Ils partent donc à la recherche de Délos, mais le
monde de l’Immortel a disparu à cause d’une interférence
temporelle avec l’univers des Droufs. Le chronoclaste permet
aux deux Terriens d’y passer et de retrouver la trace de Délos,
prisonnière d’une dimension intermédiaire appelée
l’entr’espace, qui obéit à des lois physiques totalement
inconnues. Pour que l’Immortel accepte de les aider, ils
doivent d’abord surmonter de nombreux obstacles. Juste
avant l’échéance fatale, les deux hommes atteignent le
physiotron et le traitement régénérateur leur est accordé. Ils
cessent de vieillir pour soixante-deux ans de plus.
En juin 2042, la Défense Solaire monte une autre
opération afin de fournir au Régent de fausses coordonnées
de la Terre. Un cargo terrien, arraisonné par les Ekhonides à
proximité de leur planète-capitale, Ekhas (Naral III), sert
d’appât avec succès.
Quatre mois plus tard, la Terre reprend contact avec la
colonie d’Elgir (Myrtha VII) qui, selon les calculs des
ordinateurs positroniques, va prochainement se trouver sur le
front d’interférence entre les deux univers. Perry Rhodan
décide de faire évacuer la population des exilés, qui vient
d’affronter une espèce hostile provenant d’une autre planète
du système, et de transformer Elgir en une base avancée de
l’Empire Solaire. Simultanément, la tentative de quelques
traîtres qui voulaient transmettre au Régent les coordonnées
de la Terre est déjouée de justesse.
Fin 2042, Perry Rhodan se lance sur les traces de Harno,
la mystérieuse sphère télévisuelle déjà rencontrée soixante
ans plus tôt. Il compte sur sa nature et ses facultés
particulières pour en apprendre davantage sur les Droufs.
Harno, « aussi vieux que l’Univers », accepte et va s’avérer être
un allié précieux tout au long des combats contre les
Invisibles.
Depuis un monde du Grand Empire dont s’approche la
zone d’instabilité, des Terriens parviennent à passer dans
l’univers rouge d’où sont issus les envahisseurs. Ils
établissent une base secrète sur Hadès, la treizième planète
du système de l’étoile double Siamed, centre névralgique de la
puissance des Droufs. Rhodan et Atlan, expédiés par erreur
55
sur Siamed XVI par un transmetteur de matière, sont sur le
point d’être capturés lorsqu’ils sont sauvés par un savant
drouf, Onot, dont le corps est habité par un mystérieux esprit
désincarné. Ils apprennent peu après que les êtres
insectiformes sont poussés à franchir les failles
interférentielles à cause d’une bizarre loi naturelle
d’expansion de leur race, et que toutes les populations
disparues du continuum einsteinien continuent leur
existence dans l’univers voisin après avoir été adaptées à son
rythme temporel ralenti. Par ces déportations massives, les
Droufs escomptent en effet parvenir à accélérer leur temps
propre et arriver à une coexistence des deux univers une fois
ceux-ci devenus synchrones.
Dans le but d’affaiblir le Grand Coordinateur d’Arkonis,
Perry Rhodan propose alors aux Droufs une alliance tactique
fort astucieuse. Son but est de provoquer un affrontement
entre les escadres-robots arkonides et les flottes des Droufs à
la lisière qui sépare les deux univers.
Septembre 2043 : à Terrania, le dispositif de veille du
sarcophage abritant la dépouille d’Ernst Ellert s’active
soudain. Le mutant, perdu dans le flux du Temps depuis sa
« mort » au moment de la lutte contre les Vams, déclare que
c’est son esprit qui occupe par intermittences le corps du
physicien drouf Onot. Voilà pourquoi celui-ci agit contre les
intérêts de sa race et communique aux Terriens des
renseignements stratégiques en vue d’une contre-offensive.
Alors que les laboratoires de Siamed XVI sont détruits par les
hommes de Rhodan, toujours neutres en apparence dans le
conflit entre les Invisibles et l’armada du Grand Coordinateur,
celui-ci lance toutes ses forces contre les envahisseurs à
travers les vortex du front d’interférences.
Thora, qui souffre depuis peu d’une affection grave des
cellules du système sanguin, accepte de Rhodan une mission
qui lui fournit l’occasion de regagner les Trois-Planètes. Il
s’agit de négocier la cession d’une escadre avec le Régent.
Hélas, l’inflexible positronique a tendu un piège et Thora, le 6
octobre 2043, est assassinée par un Arra fanatique. Accablé
par la mort de celle qu’il aimait et qui lui a permis de fonder
l’Empire Solaire, Perry Rhodan jure de détruire le cerveau P
géant.
Deux semaines plus tard, la Terre rassemble une escadre
56
pour attaquer Arkonis mais le Grand Coordinateur prend
Rhodan de vitesse en anéantissant sans scrupules la planète
Elgir. Le Stellarque et les survivants de la base terrienne
établie sur ce monde sont capturés. Puis le vaisseau ekhonide
qui les emmène vers Arkonis est arraisonné par les Droufs et
les prisonniers sont transportés sur l’une des planètes du
système de Siamed.
Fin novembre 2043, sur Terre, Perry Rhodan est considéré
comme mort. Thomas Cardif tente d’exploiter la situation à
son profit mais il est chassé de l’Astromarine Solaire. Un
commando terrien, appuyé par Onot/Ernst Ellert, délivre
Rhodan, Atlan et leurs compagnons.
Mi-décembre 2043, Perry Rhodan avertit le Régent que
quinze « déserteurs » terriens, conduits par Julian Tifflor,
cherchent à rejoindre l’univers des Droufs. La manœuvre
réussit : les escadres arkonides se lancent à travers les vortex
du front d’interférences et subissent de lourdes pertes. Les
Droufs, eux aussi, sont considérablement affaiblis.
En janvier 2044, après des recherches acharnées, Krest
acquiert la conviction que ses lointains prédécesseurs ont
installé à l’intérieur du Régent un relais de sécurité dont
Atlan pourrait a priori causer l’enclenchement. Afin d’accéder
aux installations de la positronique géante, sur la planète-
arsenal Arkonis III, un commando dirigé par Rhodan gagne
Zalit et s’y mêle aux recrues que le Grand Coordinateur
rassemble à travers tout l’Empire Arkonide pour pallier les
insuffisances de ses escadres de navires-robots. Mi-mars
2044, Atlan et les cent cinquante Terriens recrutés
appareillent pour Arkonis III. Hélas, les défenses du Grand
Cerveau sont telles que même les téléporteurs ne réussissent
pas à les traverser pour accéder au cœur du système et au
supposé dispositif de désactivation. Le commando de Rhodan
paraît perdu.
Au dernier moment, Atlan approche du Régent et l’informe
de sa véritable identité. L’existence du relais de sécurité
présumé par Krest se confirme : le Grand Coordinateur
reconnaît que les impulsions mentales de l’Arkonide sont
celles du Prince de Cristal, enregistrées quelques millénaires
plus tôt, et le dispositif appelé A-1 s’active immédiatement.
En conséquence, le Régent décrète que le Grand Empire a
retrouvé un maître en la personne d’Atlan et le proclame
57
empereur sous le nom de Gnozal VIII. Le géant positronique
se place sous ses ordres et redevient un simple soutien au
pouvoir légitime. Néanmoins, sa défiance vis-à-vis de l’Empire
Solaire demeure.
Mai 2044 : alors que les fronts d’interférence entre les
deux univers redeviennent instables et commencent à se
refermer définitivement, les Droufs lancent une grande
offensive d’invasion de la Galaxie où ils ont localisé le
Système Solaire. Perry Rhodan ralentit la vague d’assaut
dirigée contre la Terre ; cependant, ses pertes sont énormes et
seule une mobilisation massive de la flotte arkonide peut leur
faire échec. Atlan, appelé à l’aide, envoie in extremis huit mille
croiseurs qui font échec à l’invasion massive. Seuls trois mille
navires droufs parviennent à réchapper au désastre.
3 – Volumes français 39 et 40
58
planète-capitale des Francs-Passeurs, avant d’être
définitivement anéantis par les escadres du Grand Empire.
Le 5 août 2044, Ernst Ellert, qui occupe toujours le corps
du physicien drouf Onot, lance un appel à l’aide. L’esprit du
mutant parvient à quitter l’univers des Droufs et réintègre
temporairement son corps, conservé depuis soixante-treize
ans dans un mausolée de Terrania. Il apporte à Rhodan le
secret de la propulsion linéaire dont disposent les êtres
insectiformes, un moyen de parcourir des distances
prodigieuses en un temps record sans avoir à subir les chocs
des transitions hyperspatiales. Puis il repart pour son errance
infinie à travers l’espace et le Temps. La base terrienne du
système de Siamed est évacuée d’urgence. Les points de
passage entre les deux univers se referment ensuite à tout
jamais.
Peu après, convoqué sur Délos par l’Immortel, Perry
Rhodan doit une seconde fois se rendre sur la planète errante
Barkonis – dont le rôle pour l’avenir de la Galaxie serait
fondamental – pour la sauver de l’attaque massive de
mystérieux agresseurs invisibles de forme vaguement
humanoïde. Le Stellarque accepte la mission et rétablit l’ordre
sur Barkonis. Mais l’être collectif refuse de lui en apprendre
davantage au sujet des Invisibles, se contentant de parler par
énigmes en lui révélant qu’il leur a déjà été confronté.
4 – Volumes français 41 et 42
59
terrifiants pouvoirs d’action directe sur la matière et pas
nécessairement animés d’intentions amicales. Hélas, l'affaire
se solde par un cuisant échec car la créature disparaît sans
laisser de traces. Les Terriens – ils l’ignorent encore – devront
attendre quelques millénaires pour croiser à nouveau la route
des singuliers Métamorphes.
En décembre 2043, le mulot-castor L’Émir avait découvert
un incroyable vaisseau fantôme emmenant plus de cent mille
Arkonides plongés depuis plusieurs milliers d’années dans un
sommeil cryogénique. Atlan, qui manque désespérément
d’hommes capables de le seconder, demande l’appui de
Rhodan pour retrouver cet ancien navire colonisateur. Après
des péripéties inattendues, ces Arkonides de la grande
époque, en pleine possession de leurs capacités et de leur
vigueur première, rejoignent le Grand Empire.
5 – Volume français 43
60
Perry Rhodan se résigne à lui faire implanter un hypnobloc.
Sa mémoire oblitérée, le jeune homme assume une autre
identité et entre dans l’anonymat d’une nouvelle existence. Le
problème semble donc définitivement réglé.
61
TROISIÈME CYCLE
« Les Bioposis »
2102 – 2114
1 – Volumes français 44 à 46
62
Sol III, qu’ils y soient nés ou qu’ils aient vu le jour sur un
monde appartenant à la sphère d’influence de l’Empire
Solaire.
Sur les Trois-Planètes centrales de l’amas M 13, Atlan a
affirmé sa position grâce, en particulier, à l’implantation de
nombreux Terraniens qui redressent la situation et renforcent
les capacités d’action des Arkonides.
En mars 2102, le professeur Arno Kalup termine la mise
au point du premier propulseur linéaire basé sur les concepts
des Droufs, tels que communiqués autrefois par Onot via
Ernst Ellert. Une frégate spéciale, la Magicienne, en est
immédiatement dotée. Dès son premier vol d’essai auquel
participent Perry Rhodan, Reginald Bull et plusieurs mutants,
il s’avère que le système du convertisseur kalupéen est au
point : le vaisseau se glisse comme prévu dans l’entr’espace,
la zone de libration séparant la quatrième et la cinquième
dimension. Tout au long de la phase linéaire, à des vitesses
des milliers de fois supérieures à celle de la lumière, l’étoile-
cible choisie comme objectif reste apparente sur les écrans de
contrôle de navigation. On évite surtout les chocs d’entrée et
de sortie de l’hyperespace et les malaises qui en résultaient.
L’expérience ne se déroulera pourtant pas comme prévu :
la Magicienne atteint un système stellaire non répertorié,
patrie d’un peuple qui se trouve être l’ascendant direct des
Arkonides. Autour de la géante bleue orbitent dix-huit
planètes, dont Sphinx (Akonis V) – Drorah dans l’idiome local
– qui constitue le monde central des Akonides. L’ensemble est
isolé du reste de l’Univers par un écran énergétique bleuté
réputé infrangible, mais de toute évidence pas pour la
propulsion linéaire du vaisseau expérimental des intrus.
Selon les directives de leur Grand Conseil de Régence, les
autochtones ignorent superbement leurs visiteurs
involontaires. Cependant, ils décident de les retenir
prisonniers.
Échappant de justesse aux armes très avancées utilisées
pour les retenir, les Terraniens s’enfuient mais la Magicienne,
fortement malmenée, fait naufrage sur une planète inconnue
que recouvre un protozoaire géant. Le capitaine Samuel
Graybound, un contrebandier peu orthodoxe mais
secourable, sauve les rescapés de l’accident spatial et les
ramène sur Terre.
63
Juin 2102 : face au danger que représentent pour eux les
Terraniens, auxquels le champ isolant leur domaine spatial
ne peut faire obstacle, les Akonides se confinent dans leur
isolationnisme et leur hostilité au point que leur Conseil de
Régence vote à la majorité l’anéantissement du Système
Solaire. Mobilisant leur Commando Énergétique, ils
commencent par la propagation d’une épidémie terrible qui
affecte les protéines du corps humain. Les Arras, bien à
contrecœur, fournissent les moyens de guérir la maladie.
Trois mois plus tard, les Akonides se livrent à une
extraordinaire tentative d’intervention dans le passé – car ils
disposent d’un chronoclaste ou déformateur temporel capable
de déplacer dans le temps tout ce qui se trouve à l’intérieur
de son champ d’action. Ainsi, l’Arkonis III telle qu’elle existait
à l’apogée du Grand Empire, quinze mille ans plus tôt, est
ramenée à l’époque présente. En manipulant l’histoire
arkonide, les Akonides veulent provoquer une découverte
prématurée de la Terre et une attaque contre l’Empire Solaire
encore vulnérable face à la puissance des Arkonides de jadis.
Une immense flotte spatiale est donc envoyée pour étouffer
dans l’œuf l’expansion de la Terre. Mais au moment où ces
escadres vont attaquer, L’Émir annihile le chronoclaste et
l’armada fantôme se dilue dans les limbes.
En décembre 2102, Perry Rhodan et Atlan sont enlevés par
les Akonides qui mènent une action-choc sur Arkonis III et
les conduisent dans le Système Bleu. Toutefois, le Stellarque
de Sol et l’Empereur ont alerté leurs flottes spatiales :
quarante mille unités se massent autour du Système Bleu et,
grâce à leurs convertisseurs kalupéens, franchissent sans
peine son écran protecteur dont elles détruisent ensuite les
stations spatiales génératrices. Le barrage supprimé, le Grand
Conseil de Régence capitule. Les Terraniens installent alors
une base permanente de surveillance sur Sphinx. Il s’avère
que les Akonides, qui disposaient à leurs débuts d’une
remarquable puissance spatiale, se sont par la suite tournés
vers le développement de transmetteurs géants et, par ce
moyen, ont édifié un immense réseau de liaison instantanée
entre les divers mondes qu’ils occupent. La construction puis
la surveillance de nouvelles stations sur les planètes en voie
de colonisation était la mission du Commando Énergétique
qui, au fil des temps, a aussi pris la fonction d’un service
64
secret chargé de lutter contre tout adversaire potentiel des
Akonides.
Janvier 2103 : L’Émir, qui souffre d’un étrange mal du
pays, décide de rendre visite à sa planète-patrie, berceau de
la race des mulots-castors. Poussée hors de son orbite par
une espèce insectiforme hostile, Perdita plonge hélas
inexorablement vers son soleil tutélaire. L’Émir arrive juste à
temps pour sauver vingt-huit Ilts, les seuls et derniers
survivants de son peuple, qui seront installés sur Mars.
2 – Volumes français 47 à 51
65
douze ans, conduit à une dégradation accélérée de
l’organisme et à une déchéance totale. Cette substance,
développée par les Antis avec l’aide des Arras, va être utilisée
pour saper de l’intérieur les Empires Solaire et Arkonide. La
plaque tournante du trafic auquel les Passeurs sont aussi
mêlés est la planète Lepso (Firing III). C’est sur ce monde que
les méfaits de la drogue sont initialement détectés et que des
agents terraniens de la Section III découvrent qui a mis au
point le Liquitiv, sous tutelle conjointe des Antis et des Arras :
Edmond Hugher, un remarquable savant biologiste – identité
acquise par Thomas Cardif suite à l’implantation de
l’hypnobloc.
Brisant ce dernier, les Antis restituent à Cardif sa véritable
personnalité et ses souvenirs d’origine. Sa haine envers
Rhodan atteint son paroxysme et, fuyant Lepso avec
quelques-uns de ses alliés, Cardif gagne la planète Okàl où la
base du Liquitiv est extraite des glandes d’une espèce animale
autochtone. Simultanément, l’interdiction de la vente du
Liquitiv en avril 2103 provoque des émeutes et des dizaines
de milliers de morts sur tous les mondes civilisés.
Cardif attire Rhodan sur Okàl et le fait tomber dans un
piège machiavélique. Réfugié avec deux cent cinquante Antis
dans une base sous-marine, le renégat propose à son père
une rencontre en face à face et feint de s’être amendé.
Précipitant ainsi le Stellarque dans les griffes des Antis, il se
fait transférer tout le contenu de la mémoire de Rhodan et
repart à sa place. Le vrai Stellarque de Sol devient ainsi, aux
yeux de tous, un fuyard nuisible et pourchassé appelé
Thomas Cardif. Le traître, lui, dirige désormais cet Empire
Solaire dont il a juré la perte. Atout stratégique majeur, il
ramène aussi la formule de l’Allitiv, antidote à la drogue
mortelle, puisque ses hommes se sont rendus maîtres des
laboratoires de production du Liquitiv et ont récupéré toutes
les données qui le concernent.
Thomas Cardif, alias Perry Rhodan, réapparaît donc en
triomphateur et sauveur de toutes les victimes du fléau. Sans
être contesté, il exerce la fonction de Stellarque et prend des
décisions déroutantes dans le seul but de précipiter l’Empire
Solaire, voire la Galaxie, vers l’abîme. Il y réussit presque : les
peuples les plus faibles tentent de se faire oublier, les plus
puissants se révoltent... Sur Terre règne un état d’exception
66
et Cardif ne renonce à aucun forfait pour s’arroger le pouvoir
suprême. Dès le mois d’août 2103, malgré l’étrangeté de son
comportement, les plus anciens des compagnons de Rhodan
hésitent à s’opposer à ses décisions. Aveuglé et téléguidé par
les Antis dont il a compris qu’ils le manipulent comme un
pantin, Cardif décide de faire pression sur l’Immortel de
Délos. En tant que Perry Rhodan, Stellarque de Sol, il exige
de se voir attribuer un activateur cellulaire et d’en obtenir
vingt à remettre à qui bon lui semblera. L’être collectif accepte
mais n’est pas dupe. Il lui fait distribuer les vingt objets qui,
piégés, vont susciter d’étranges aberrations avant que l’on ne
comprenne qu’ils n’ont pas du tout pour fonction de rallonger
la durée de vie de leurs porteurs.
Cardif, lui, en a reçu un que l’Immortel a accordé sur les
fréquences propres de Perry Rhodan, et c’est pour lui le début
de la fin. Cinquante jours plus tard commence chez lui un
processus exponentiel de scission cellulaire qui le transforme
en une monstrueuse caricature d’humain, mais il fait fi de
tous les avertissements télépathiques que lui lance à distance
l’être spirituel. Il rappelle l’ensemble des Terraniens en poste
dans le Grand Empire, au risque de déclencher la guerre.
Espérant que les Antis pourront l’aider et résoudre le
problème de sa mutation, Cardif se lance désespérément en
quête de Trakarat, la planète-mère des prêtres de Bàalol.
L’assaut qu’il mène contre Saòs, un monde désertique aux
frontières de l’Empire Arkonide sur lequel les Antis ont établi
une base et qu’une ruse leur a permis de faire passer pour
Trakarat, place la Terre et Arkonis au seuil du conflit.
Fin août 2103, compte tenu de la menace solaire, Atlan
demande leur appui aux Akonides et leur octroie une flotte
d’un millier de croiseurs ultramodernes. Il consent toutefois à
ne pas déclencher les hostilités si celui qu’il prend pour Perry
Rhodan se contente d’un débarquement d’effectifs limités sur
Saòs. L’opération a lieu et permet juste de récupérer quelques
indices sur la position de la vraie Trakarat.
La folie et la mégalomanie du pseudo-Stellarque
s’aggravant sans cesse, ses plus fidèles amis se tournent en
secret vers Atlan et le conjurent d’intervenir. Gnozal VIII, lors
de la rencontre décisive, comprend l’imposture grâce à
plusieurs souvenirs auxquels Rhodan devrait réagir et qui
laissent de marbre son interlocuteur. Démasqué, Cardif
67
s’enfuit sur Trakarat. Peu après, les escadres solaires et
arkonides donnent l’assaut à ce monde enfin localisé. Le vrai
Perry Rhodan y est bien retenu prisonnier et Atlan, aidé d’un
commando terranien, le libère. Face à son père, Cardif voit
alors son activateur s’arracher à sa poitrine et venir se placer
sur celle de Rhodan. Le traître meurt tandis que le Stellarque,
lui, reçoit l’appareil que l’Immortel lui avait nommément
destiné et qui lui octroie une longévité de vingt mille ans – le
temps imparti pour réaliser l’unité totale et parfaite de la
Galaxie.
En novembre 2103, après quelques jours de repos à
Terrania, Rhodan décide, en accord avec Atlan, de tout faire
pour reconquérir la flotte qui a été donnée aux Akonides pour
prix de leur alliance avec le Grand Empire. L’Opération Récup’
devra permettre de reprendre sous contrôle automatique les
mille unités initialement robotisées, reconfigurées pour être
commandées par des humains. Tandis que l’affaire se prépare
en secret sur Sphinx, Rhodan y mène des négociations de
diversion avec le Conseil de Régence et noue une idylle avec
Auris de Las-Tôor, la jeune parlementaire akonide à laquelle il
avait déjà eu affaire. Au moment voulu, la flotte spatiale
programmée à distance appareille et plonge dans
l’hyperespace pour, en apparence, aller s’abîmer dans la
fournaise d’un soleil lointain. En réalité, les Terraniens l’ont
presque intégralement récupérée et ils la remettront à
disposition du Grand Empire.
3 – Volume français 52
68
respiratoire. À leur tour, d’autres mondes à atmosphère
oxygénée – dont Arkonis II – sont touchés par le phénomène
et l’alerte est donnée.
Des spécialistes terraniens découvrent que tout au long
des derniers millénaires, nombre de planètes propices à la
croissance de la mousse – mais inhabitées – ont été visitées
par trois astronefs successifs : un vaisseau-éclaireur passant
d’abord en reconnaissance, puis un navire-semeur chargé de
répandre les germes du lipofongus, et plus tard une nef-
moissonneuse qui vient à son tour pour collecter les spores
qui ont entre-temps envahi l’atmosphère tout entière. Tous
ces engins sont automatiques... Le cas d’Azgola prouve que ce
processus a maintenant atteint les limites du secteur
galactique concernant les Empires Solaire et Arkonide.
Après avoir réduit à l’impuissance les deux premiers
engins, Rhodan et ses compagnons remontent cette chaîne
alimentaire remarquable qui paraît entièrement robotisée,
pour aboutir à un système stellaire situé en bordure de la
Voie Lactée, dans le Grand Vide intergalactique. Son soleil
agonisant sera baptisé Outside. Mécanica, sa seconde
planète, est de type martien et porte les traces d’une fort
ancienne occupation par une race intelligente, les Sauriens.
Ceux-ci se sont éteints depuis très longtemps pour des
raisons mystérieuses, mais les installations automatiques
qu’ils avaient construites fonctionnent toujours et leurs
robots n’ont jamais cessé d’œuvrer dans le sens initialement
voulu : assurer l’approvisionnement en nourriture de leurs
concepteurs lorsque celui-ci n’a plus été possible sur
Mécanica elle-même... Les Terraniens conjurent cette menace
en reprogrammant l’ensemble des complexes de Mécanica
puis, piégeant la nef-moissonneuse et la prenant sous
contrôle, ils décontaminent les planètes envahies par la
mousse avant d’expédier l’astronef sur une orbite d’attente à
la périphérie galactique.
4 – Volumes français 53 et 54
69
Octobre 2105 : les intrigues et les complots sont à l’ordre
du jour au sein de l’Empire Arkonide. Manipulés en sous-
main par des agents akonides, plusieurs réseaux dirigés par
des familles nobles assassinent un Grand Amiral puis tentent
d’éliminer Atlan. Malgré l’intervention des hommes de
Rhodan, les Akonides parviennent à reprogrammer le Régent
qui refuse soudain toute obéissance à Atlan et se retourne
contre l’Empire Solaire. Un mois plus tard, à l’issue d’un
psycho-duel organisé par la positronique géante dans un
univers fictif, Atlan est destitué et s’enfuit de justesse grâce à
l’appui des Terraniens. Son adversaire, Carbà de Minterol,
prend le titre d’Empereur mais n’est qu’une marionnette
téléguidée par les agents du Système Bleu.
En janvier 2106, le Régent prépare une offensive générale
contre le Système Solaire. En accord avec Atlan, Perry
Rhodan décide d’en finir avec le Grand Coordinateur. Un
commando terranien se rend sur Sphinx, y dérobe un
déformateur temporel et, à bord du Sotala, réplique exacte
d’un croiseur arkonide de l’époque, plonge six mille ans dans
le passé. La bombe qu’ils doivent déposer dans les entrailles
du Régent alors en construction explosera dans le présent,
exactement le 15 janvier 2106. Mais les Arkonides d’alors
éventent la ruse. Un de leurs savants, Épétran, décide
d’équiper l’ordinateur géant d’un dispositif spécial qui jouera
uniquement en cas de refus d’obéissance du Régent. C’est ce
qui se produit peu après le retour du commando dans le
temps réel : le Grand Coordinateur se désactive à la date
prévue.
Les escadres solaires attaquent et anéantissent les unités
akonides stationnées sur Arkonis III. Le Sotala est hélas
détruit pendant les affrontements et Auris de Las-Tôor, qui se
trouvait à son bord, est tuée. Perry Rhodan perd ainsi la
deuxième femme qu’il ait aimée.
La fin du Grand Empire en tant que puissance autonome a
sonné. L’Alliance Galactique commence à se constituer,
rassemblant en une seule entité l’Empire Solaire et les restes
de l’Empire Arkonide. Les cent mille unités-robots qui
constituaient la flotte du Régent, réduites à errer dans
l’espace, seront au cours du temps récupérées par les
Terraniens. Lors d’une de ces opérations de prise, Rhodan,
accompagné par L’Émir et sa compagne Iltu, est à nouveau
70
confronté aux mystérieux adversaires invisibles qu’il avait
rencontrés sur Barkonis en 2044.
5 – Volumes français 55 à 65
71
astre tutélaire, en plein Grand Abîme intergalactique. Un
jeune savant terranien, Van Moders, étudie la liaison entre les
cellules du protoplasme central et la mécanique positronique
des robots, et lui donne le nom d’interaction hypertoïktique. Il
met aussi en évidence qu’un « dispositif de haine » influence
cette interaction et conditionne ces êtres pour une hostilité
sans bornes vis-à-vis de toute forme de vie organique. D’où la
guerre entre Bioposis et Laurins – ceux-ci étant des créatures
biologiques à part entière auxquels un curieux déflecteur
naturel, le flexorgane, confère l’invisibilité – puis le conflit qui
va bientôt opposer les peuples de la Galaxie aux biorobots...
Car ceux-ci apprennent très vite et se mettent à rechercher
avec avidité des informations pour localiser les principaux
centres galactiques de la « vie organique » (par opposition à la
« vie réelle » qu’ils se disent représenter). Au prix de très
lourdes pertes infligées par l’adversaire qui s’avère posséder
une arme imparable, la flotte solaire parvient de justesse à
évacuer la planète Panotol, une importante base des Francs-
Passeurs, et à effacer toutes les données sensibles concernant
la Terre.
En mars 2113, un second astre noir peuplé de Bioposis,
Everblack, est découvert à cent mille années-lumière de la
Voie Lactée. Les radiants à narcose jadis récupérés sur
Mécanica, efficaces contre le protoplasme des biorobots,
désorganisent les défenses de ceux-ci. Le dernier
transmetteur fictif autrefois offert à Rhodan par l’Immortel est
hélas détruit. Appelée à l’aide, Harno, la sphère télévisuelle,
permet aux Terraniens d’être informés de l’attaque des
Bioposis contre la colonie akonide de Salor. Les assaillants
sont repoussés à grand-peine à l’aide des narco-radiants. L’on
détermine alors qu’ils semblent disposer de bases situés tout
autour de la Galaxie.
Juillet 2113 : le sauvetage de quelques nefs composites
menacées par des vaisseaux laurins s’avère inutile et même
dangereux. Les biorobots se retournent contre les unités
arkonides et les poursuivent jusque dans l’amas globulaire M
13. Plus de cinq cents navires bioposis dévastent des planètes
inféodées au Grand Empire puis se dirigent vers Arkonis.
Alors que les pertes, notamment chez les Francs-Passeurs,
sont extrêmement lourdes, les recherches terraniennes sur le
protoplasme bioposi permettent de suspendre l’attaque
72
destructrice des nefs composites.
Un mois plus tard, malgré cette trêve arrachée de justesse,
l’évacuation des mondes habités de l’amas M 13 commence.
Le 9 août, une alliance tripartite est conclue entre l’Empire
Solaire, le Grand Empire et les Akonides. Un échange de
technologies permet de fabriquer en urgence des torpilles
spatiales efficaces contre les nefs composites.
Trompés par les Laurins, les Bioposis reprennent leur
attaque contre Arkonis. Cette fois, leurs réserves semblent
inépuisables et ils alignent des dizaines de milliers de
vaisseaux protégés par des champs de relativité capables de
déphaser vers le futur tout ce qui les traverse. Les pertes de
l’Alliance sont énormes. L’offensive montée contre Frago
contraint toutefois les nefs composites à se replier.
Une expédition involontaire ramène les Terraniens sur
Surprise (Outside I), occupée par les Laurins, et leur en révèle
davantage sur les Bioposis. Le protoplasme organique qui a
fait d’eux des biorobots leur aurait été ajouté il y a fort
longtemps par les Invisibles eux-mêmes...
Fin 2113, les Terraniens entrent en possession du
redoutable canon transformateur des Bioposis. Lors des
titanesques affrontements entre biorobots et Laurins, l’esprit
errant d’Ernst Ellert est en effet parvenu à prendre le contrôle
d’une nef composite. Grâce à lui, Perry Rhodan dispose
maintenant de deux exemplaires de l’arme décisive.
Peu après, un commando terranien débarque en secret sur
Aptulad, une planète voisine de Trakarat, la patrie des Antis.
Les prêtres de Bàalol et les Laurins se préparent à y conclure
une alliance. L’opération permet de faire prisonniers trois
Invisibles et de les conduire sur Terre. L’on découvre alors
chez eux l’existence du flexorgane, qui produit une distorsion
des rayons lumineux, ainsi que celle de facultés
parapsychiques faibles.
En février 2114, trois mille Laurins sont introduits
subrepticement dans le Système de Sol par des Akonides et
des Antis. Ils font sauter une à une les installations vitales de
l’Empire Solaire, provoquant sur Terre des dizaines de
milliers de morts. Une aide inespérée de la part des Bioposis
permet d’exterminer les envahisseurs.
Un mois plus tard, Atlan, Rhodan et quelques hommes
s’infiltrent sur le Monde-aux-Cent-Soleils, une planète perdue
73
dans le Grand Vide intergalactique à cent cinquante mille
années-lumière de la Voie Lactée et entourée d’une myriade
de petits soleils artificiels. C’est le domaine d’origine des
Bioposis. Les Willys, de sympathiques êtres protoplasmiques
télépathes, rendent possible cette intrusion. Venus de
l’extérieur de la Galaxie, les Willys sont les serviteurs du
Protoplasme Central qui gouverne l’ensemble des Bioposis,
partageant le pouvoir avec un cerveau géant
hyperimpotronique. Mais ces deux unités de commandement
sont sujettes à des tensions latentes qui éclatent à l’instant
où les Terraniens déconnectent le dispositif central de haine
de l’hyperimpotronique.
Rhodan et ses compagnons apprennent alors que la
substance constituant la composante organique des Bioposis
est tirée du Protoplasme Central. Puis une partie de l’histoire
des biorobots leur est révélée. Les Sauriens disparus de la
planète Mécanica, il y a trente mille ans, furent contraints par
les Laurins de mettre au point des créatures robotisées très
perfectionnées. En même temps, les Invisibles arrachaient,
par la force, des quantités de substance organique sur un
monde inconnu, domaine d’un non moins mystérieux
protoplasme originel. De l’association des deux naquirent les
Bioposis, qui furent dotés du fameux dispositif de haine
programmé au départ pour faire d’eux les alliés des Laurins
et les ennemis farouches de toute autre vie organique. Dans
quel but les Invisibles agissaient ainsi, on ne le saura pas.
Toujours est-il qu’au cours du temps, les biorobots acquirent
une sorte d’indépendance qui finit par les faire se dresser
sans merci contre ceux qui avaient commandité leur création.
Avril-mai 2114 : espérant que les Barkonides pourront le
renseigner plus avant sur les Bioposis et les Laurins, Perry
Rhodan se rend sur Délos pour obtenir les nouvelles
coordonnées de la planète errante. Son vaisseau amiral, le
Théodoric, s’enfonce dans le Grand Abîme qui sépare la Voie
Lactée d’Andromède et le Stellarque rêve de pouvoir un jour
atteindre la Nébuleuse. Au point indiqué par l’Immortel, les
Terraniens ne trouvent pas Barkonis mais un planétoïde
occupé par des êtres énergivores, les Luxides, qu’ils
parviennent à éliminer non sans mal en les transformant en
hyperimpulsions. De retour sur Délos, Rhodan apprend que
des milliers d’années plus tôt, les Laurins ont expédié des
74
centaines de planétoïdes semblables, originaires
d’Andromède, en direction de la Voie Lactée. Désormais
avertis, les Terraniens seront parés pour faire face au danger
le moment venu.
Les Bioposis, pendant ce temps, sont divisés par une
guerre terrible née des dissensions entre l’hyperimpotronique
et le Protoplasme Central. Celui-ci, sur le Monde-aux-Cent
Soleils, lutte désespérément pour sa propre survie.
En juillet 2114, une énorme armada spatiale commandée
par Perry Rhodan plonge dans le Grand Abîme à destination
de la patrie des Bioposis. Amoindrie par les pertes dues aux
insuffisances techniques des blocs-propulsion qui équipent
ses unités, elle surgit sous le feu des navires des Laurins. Au
dernier moment, les Terraniens réussissent à restaurer les
fonctions vitales du Protoplasme Central et celui-ci reprend
l’ascendant sur le cerveau hyperimpotronique qui s’était
entre-temps allié aux Invisibles. Les nefs composites, rangées
aux côtés des escadres solaires, remportent une victoire
écrasante et définitive sur les Laurins.
Perry Rhodan conclut ensuite un traité d’alliance avec les
Bioposis et fait serment au Protoplasme Central d’aller un
jour jusqu’à la Nébuleuse d’Andromède, pour y délivrer un
jour son monde d’origine de l’esclavage imposé par les
Laurins.
La Galaxie entre ainsi dans une nouvelle ère de paix et
d’expansion pour l’Humanité. Le 1er janvier 2115, Atlan
renonce à son titre d’Empereur et abdique en faveur de Perry
Rhodan, Stellarque de Sol, maître de l’Empire Uni. En 2130,
sur la Lune, est construit un énorme cerveau biopositronique
qui reçoit le nom de Nathan et qui, en l’espace de deux
siècles, va devenir pour l’Empire Solaire une puissance de
soutien analogue à ce qu’était jadis le Régent pour l’Empire
Arkonide. Toutes les sécurités nécessaires seront néanmoins
implantées pour que Nathan, lui, n’usurpe jamais la place de
ses maîtres.
75
QUATRIÈME CYCLE
« Le Deuxième Empire »
2326 – 2329
1 – Volumes français 66 à 68
76
Le 18 janvier, l’Immortel de Délos se manifeste à nouveau
et annonce qu’il va disparaître, fuyant un danger inconnu qui
menace la Galaxie. Il détruit Délos et compense partiellement
l’anéantissement du physiotron, donc l’impossibilité pour
quiconque de recevoir une nouvelle douche cellulaire, en
disséminant à travers la Voie Lactée vingt-cinq activateurs
ovoïdes eux aussi dispensateurs de l’immortalité relative.
Parmi tant d’autres, des spécialistes de l’O.M.U. partent en
quête de ces objets – tels l’Étrusien Melbar Kasom et le Sigan
Lemy Danger. Étrus (Kreit III) appartient à ces mondes aux
conditions extrêmes pour lesquelles les premiers colons ont
été « adaptés », et les Étrusiens sont des colosses de plus de
deux mètres. Exposés au rayonnement particulier de l’étoile
Glador, les occupants de Siga, sa deuxième planète, sont
quant à eux devenus en l’espace de quelques générations des
nains de quelques dizaines de centimètres experts en
miniaturisation
Les passions les plus violentes sont à l’ordre du jour de
cette « chasse aux activateurs ». Et certains profitent
honteusement de l’occasion. Tels ces Arras qui fabriquent de
faux activateurs et les vendent au prix fort sur une planète
où, dans l’espoir d’un miracle, sont regroupés quarante mille
malades incurables de toutes races.
Février 2326 : un Explorateur de l’Empire Uni se pose sur
Majestas, la troisième lune de la planète géante Hercule,
unique satellite d’un énorme soleil assez proche du Centre
galactique. L’Immortel a dissimulé un activateur cellulaire au
cœur de la « Montagne Chantante », où se trouvent
d’énigmatiques installations bâties il y a plus d’un million
d’années par le peuple des Grands Anciens.
En avril 2326, les hommes de Rhodan ont en tout et pour
tout récupéré dix des vingt-cinq activateurs. Fin juillet, sur la
planète Eysal (Eyciteo II), Anne Sloane, l’une des premières
mutantes de la Milice, entre en possession d’un activateur.
Hélas, elle est assassinée par un Anti, agent félon de l’O.M.U.,
qui lui vole l’objet. Le 4 août, Lemy Danger abat le traître
mais détruit par la même occasion l’activateur.
L’hyperimpulsion résultante active à l’insu de tous un
générateur géant enfoui sous la surface de la planète, et qui
se met dès lors à envoyer tous azimuts des ondes
quintidimensionnelles dont les conséquences vont vite être
77
catastrophiques.
2 – Volumes français 69 à 77
78
destructrice colossale à cause du feu radiant qu’il est capable
de cracher. L’Annélicère, ainsi la créature est-elle nommée,
semble n’être qu’un maillon du fléau en chaîne qui vient de se
manifester si soudainement. Mais il faut attendre septembre
et une audacieuse expédition terranienne pour comprendre
que le manteau planétaire de molkex généré par les
Acridocères sur un monde dont ils ont pris possession donne
plus tard naissance aux Annélicères qui, à leur tour, pondent
des œufs dont sortiront de nouveaux Acridocères... Comment
tout cela a commencé et, surtout, par quel biais les œufs ont
pu se trouver sur autant de planètes différentes, personne
n’en a encore idée. De même que l’on ne comprend pas
pourquoi, à l’issue du cycle de métamorphose, des navires
inconnus insensibles aux armes conventionnelles viennent
récupérer les Annélicères et le molkex sur les mondes
dévastés.
Mi-décembre 2326, sur la planète aquatique Euhja (Euthet
III), quatre agents de l’O.M.U. parviennent à entrer en contact
avec un Annélicère qu’ils baptisent Petit-Pierre. Celui-ci leur
révèle l’existence des Bienveillants, des êtres bons envers les
Annélicères puisqu’ils leur permettent de voyager et
d’essaimer sur de nouveaux mondes en les transportant à
bord de leurs vaisseaux. En fait, ils les exploitent de la plus
odieuse manière, mais on ne l’apprendra que plus tard...
Petit-Pierre, lui, a décidé de se rebeller contre les
Bienveillants et accepte que les Terraniens l’emmènent avec
eux.
Malgré leur apparence, leur longueur pouvant aller jusqu’à
plus de vingt mètres et leurs armes naturelles, les Annélicères
sont des créatures au départ pacifiques et à l’intelligence très
développée. Ils communiquent entre eux par émission
d’hypersymboles et leur corps possède la capacité de
transformer puis d’emmagasiner toute énergie qu’il reçoit. Ils
peuvent vivre jusqu’à neuf cents ans. Peu avant de mourir,
l’Annélicère creuse un système de galeries tout au long
desquelles il pond jusqu’à cent cinquante mille œufs.
Presque simultanément avec cette prise de contact, début
janvier 2327, des découvertes essentielles sont faites sur
Majestas, la troisième lune de la planète géante Hercule.
Dans l’impressionnant planétarium jadis édifié par la race
mystérieuse et disparue des Grands Anciens, Tyll Leyden, un
79
astrophysicien terranien excentrique, perce le secret de ces
temps très lointains où une entité gigantesque,
multidimensionnelle et qualifiée de suprahétérodynamique,
d’où son nom de Suprahet, est apparu puis a traversé la Voie
Lactée en engloutissant tous les systèmes stellaires qui se
trouvaient sur sa trajectoire. Seuls les Grands Anciens,
habitants de Majestas, surent lui opposer résistance lorsqu’il
approcha de leur monde. Ils réussirent à créer une zone de
saturation que le Suprahet absorba sans retenue, jusqu’à en
exploser. La plus grande partie de sa substance matérielle
stable se recondensa alors et donna naissance à deux
planètes, Hercule et Sépulcre (deuxième satellite de l’étoile de
Leyden). C’était il y a un peu plus d’un million d’années. Le
problème actuel vient du fait que le cœur d’Hercule est
constitué d’une accumulation de molkex qui, depuis les chocs
gravitationnels survenus en août 2326, est en train de se
métamorphoser en un avatar de ce même Suprahet. Il est
donc décidé de détruire sans tarder l’astre géant à l’aide de
bombes gravitationnelles. Tout danger de voir réapparaître
l’entité est ainsi écarté.
Quant à Sépulcre, c’est le monde sur lequel les Annélicères
sont apparus à l’origine et se sont développés. Du fait du
cycle vital de ces êtres et de la frénésie boulimique des
Acridocères, la planète a très vite été désertifiée puis c’est sa
masse même qui a été attaquée : il n’en subsiste plus
aujourd’hui que dix pour cent... Après avoir végété pendant
près de trois mille ans, les Annélicères ont reçu la visite d’un
astronef des fameux Bienveillants qui, très vite, se sont
déclarés prêts à emmener sur d’autres mondes les plus vieux
représentants de la race, précisément ceux sur le point de
pondre puis de mourir. En échange, ils ont exigé que les
Annélicères leur cèdent la presque totalité de leur production
de molkex – puis en sont plus tard venus à imposer aux êtres
de Sépulcre de leur servir de force spéciale en cas de guerre :
un moyen imparable de raser intégralement la surface des
planètes occupées par l’adversaire.
Une mission des Terraniens sur Sépulcre, dont fait partie
Tyll Leyden, scelle en février 2327 un pacte avec les
Annélicères qui acceptent de rester neutres sous réserve que
les humains fassent en sorte de les libérer de l’esclavage
imposé par les Bienveillants. Lesquels sont effectivement
80
responsables du fléau qui ravage la Galaxie, car ils sont allés
jusqu’à provoquer artificiellement l’éclosion des œufs grâce à
des générateurs d’ondes gravitationnelles – comme celui
implanté sur Eysal – de manière à accroître encore la
production de molkex : cette matière, utilisée comme
revêtement de blindage de leurs astronefs, les rend en effet
invincibles.
En parallèle, sur Eysal, une expédition terranienne entre
en contact avec les Bienveillants. Il s’agit des Bleus, des êtres
humanoïdes bizarres dont la tête, perchée sur un cou long et
gracile, évoque deux assiettes posées bord à bord l’une sur
l’autre et porte quatre yeux – deux devant, deux derrière.
Vivant sur des mondes à atmosphère oxygénée, cette race est
très fertile et sa cadence de reproduction lui impose sans
cesse de chercher à étendre son espace vital, situé dans la
région Est de la Voie Lactée et constituant maintenant un
immense empire stellaire. Les diverses ethnies des Bleus,
comme par exemple les Gatasiens dont la planète-capitale est
Gatas (Verth V) et les Apasos basés sur Apas (Pahl IV), se
supportent mal et se livrent fréquemment à des conflits
fratricides. Élément important, seuls les Bleus de Gatas
maîtrisent la technologie des blindages de molkex.
Toute l’affaire des Acridocères et des Annélicères leur
incombe donc, au nom de leur volonté d’expansion qui les a
conduits à atteindre les marches de la sphère d’influence
humaine... Terraniens et Bleus se lancent sans tarder dans
une guerre impitoyable, et il apparaît très vite que seule la
possession d’une parade contre l’invincibilité des vaisseaux
bardés de molkex pourra éviter la sévère défaite de l’Alliance
Galactique.
Après une première tentative infructueuse d’espionnage en
territoire ennemi où les agents terraniens, magnifiquement
déguisés en Bleus, se font repérer et éliminer uniquement
parce qu’ils tournent la tête pour regarder derrière eux, un
second essai, en juin 2327, se solde par un autre échec. Un
détachement solaire prend pied sur Verth XIV, un monde
glacé du système où se trouve Gatas (Verth V), la planète
principale des Bleus, mais ceux-ci démasquent les intrus et
font cinquante prisonniers. Un mois plus tard, une expédition
« miniature » menée par le Sigan Lemy Danger va permettre
aux Terraniens de délivrer les cinq captifs survivants et de
81
percer le secret de la mise en forme du molkex : après
addition d’eau oxygénée, une hormone spéciale exclusivement
produite par les nourrissons des Bleus de Gatas permet de
rendre le matériau suffisamment malléable pour lui faire
épouser le profil des astronefs.
Décembre 2327 : tandis que Tyll Leyden et des chercheurs
arras tentent désespérément de mettre au point un ersatz
synthétique de l’hormone B, les escadres des Bleus attaquent
les principales planètes de l’Empire Uni. Les Akonides,
rompant l’alliance signée en 2113, n’hésitent pas à fournir
aux Bleus des renseignements stratégiques essentiels.
En mai 2328, le stabilisateur de l’eau oxygénée a enfin été
élaboré avec la collaboration des Sigans et des Swoons. Les
Terraniens ont donc trouvé le moyen de détruire les
blindages : les bombes anti-molkex sont expérimentées et
s’avèrent parfaitement efficaces. Mais si cette arme confère un
avantage à Rhodan et à ses astronefs, elle ne suffira pas à
faire capituler les Bleus : pour cela, des mutants terraniens
devront s’infiltrer dans les arsenaux secrets de Gatas et y
mener des actions de sabotage qui permettent non seulement
de liquéfier toutes les réserves de molkex, mais aussi de
déstabiliser le régime militaire en place. Privés de la
substance qui leur assurait l’invincibilité, les Bleus finissent
par se rendre et par sceller un traité de paix avec les
Terraniens.
Quant aux énormes quantités de molkex partiellement
dissoutes par les impacts des bombes et par les actions de
sabotage, elles ont muté en une nouvelle substance baptisée
faute de mieux le néo-molkex, qui semble dotée de la faculté
de se regrouper pour s’agglomérer avant de prendre de
l’accélération et de disparaître dans une direction unique,
celle du Centre de la Voie Lactée. C’est l’effet de drive pour
lequel aucune explication ne sera fournie.
82
jouer : ils détruisent la planète Sépulcre et ses malheureux
habitants.
4 – Volumes français 78 à 87
83
retardement pour lequel lui seul dispose de l’antidote.
Sans succès, la Défense Galactique et des mutants de la
Milice se lancent sur les traces des disparus jusqu’au
moment où des agents en place sur Plophos annoncent que
les disparus sont vivants. Parvenant à contacter Harno, la
sphère télévisuelle, L’Émir finit par localiser la planète où ils
sont séquestrés. La créature intemporelle indique à cette
occasion que Rhodan et ses amis seront sauvés, étant donné
qu’il leur faudra bientôt prendre à tout prix la route de la
Nébuleuse d’Andromède.
Transportés sur Greendor, un monde hostile recouvert de
jungles, les séquestrés sont délivrés grâce à l’action
audacieuse de Melbar Kasom, qui a réussi à s’évader, et à
l’intervention des opposants au dictateur, les Neutralistes, qui
se cachent dans les sylves impénétrables. De Greendor, le
petit groupe est ensuite emmené sur Badun, le plus gros des
cinq satellites de la planète géante Bell, dans le système de
Thomis. Alerté par ses espions, le dictateur lance ses
escadres à l’assaut tout autant pour anéantir les Neutralistes
que pour abattre le « tyran », maître de l’Empire Galactique.
Lord Kositch Abro, le chef des Neutralistes, est tué lors de
l’attaque-surprise. Sa fille Mory, aussi séduisante que
calculatrice et ambitieuse, s’échappe avec Rhodan et ses
compagnons. Alors que Badun est ravagée par un incendie
nucléaire et que l’expédition de sauvetage terranienne
survient enfin, une nef mystérieuse surgit et prend les fugitifs
à son bord. L’engin, qui s’avère automatique, les dépose
quelque temps plus tard sur Ravissante, une planète en
apparence idyllique mais rassemblant une foule d’espèces
intelligentes toutes plus variées les unes que les autres, et qui
se livrent à des combats aussi cruels que sans raison.
Une fois éliminé l’être doté de facultés hypnotiques qui les
poussait à s’entretuer afin de tester leur aptitude à la survie,
la nef automatique réapparaît et emmène ses passagers
forcés vers Kahalo (Orbone II), une planète assez proche du
Centre galactique, en un lieu sacré de laquelle se dressent six
gigantesques pyramides pourpres disposées sur un cercle – le
mystérieux Grand Kahal. Les autochtones de Kahalo, de
pacifiques nains macrocéphales, se révèlent les auteurs du
kidnapping et ils demandent aux Terraniens de les appuyer
dans leur lutte pour la survie contre les Flooths, des êtres
84
insectiformes et belliqueux habitant un monde voisin. Les
Macrocéphales sont en effet incapables de concevoir comment
utiliser les moyens techniques que leur race, jadis puissante,
leur a laissés en héritage et ils ne peuvent pas se défendre.
Les Terraniens les aident et éliminent les Flooths en les
attirant au-dessus du cercle du Grand Kahal, où leurs
vaisseaux sont mystérieusement désintégrés. Reconnaissants,
les nains offrent à leurs sauveurs la nef automatique qui
pourra les ramener chez eux. Au cours de toutes ces
épreuves, Mory Abro et Perry Rhodan se rapprochent l’un de
l’autre.
Déjà inquiets de constater que des armadas spatiales des
Bleus se livrent des combats fratricides dans le secteur, les
voyageurs forcés le sont encore plus lorsque la nef les
abandonne sur une planète sinistre dans la direction de l’Est
galactique, Roost (Simban II), avant de repartir
définitivement... Roost, monde irradié suite à un très ancien
conflit nucléaire, possède trois pyramides pourpres au fond
desquelles se terrent des « Hommes en Noir », une poignée de
survivants du cataclysme. Il y a aussi des Francs-Passeurs
naufragés séparés en deux clans qui se font la guerre tout en
servant les « Hommes en Noir ». Il s’avère que ceux-ci règnent
en tyrans grâce à leur emprise psychique et qu’il faut les
éliminer au plus vite. Pour ce faire, Atlan détruit les
installations situées sous les pyramides et son action
déclenche une émission énergétique surpuissante qui, sans
qu’il s’en doute, va attirer les secours.
C’est une expédition stupéfiante et haute en couleurs
montée par les mulots-castors réinstallés sur Mars en 2103
qui, début 2329 et grâce à l’interception du signal
énergétique, découvre enfin le monde sur lequel se trouvent
Rhodan et ses compagnons. Les Ilts envoient sur Roost un
engin blindé polyvalent, amphibie et apte au vol, mais les
armadas des Bleus bloquent la planète.
Le colonel Nome Tschato, commandant du Lion, tente alors
de récupérer les naufragés. Hélas, l’intervention surprise d’un
groupe d’intervention akonide l’en empêche. Peu après, une
flotte de six cents croiseurs terraniens, sous le
commandement de Julian Tifflor, y arrive enfin, et les
disparus regagnent le Système Solaire.
Le 27 mars 2329, Perry Rhodan proclame la dissolution de
85
l’Alliance Galactique. L’Empire Solaire renonce à tous les
traités qui le liaient à d’autres puissances. Tandis que les
Akonides font main basse sur les restes du Grand Empire
arkonide, l’O.M.U. dirigée par Atlan poursuit ses activités
sous une autre forme.
Hondro, qui bénéficie apparemment de l’appui des Antis,
constitue toujours une menace pour l’Empire Solaire. Les
médecins arras découvrent alors la biocompensine, l’antidote
au virus mortel dont le dictateur usait pour s’assurer de la
fidélité de ses collaborateurs. Pour Rhodan, l’heure de la
contre-attaque a enfin sonné : il envoie un commando secret
qui établit une base sur Sicos (Eugal VI) puis gagne Plophos
et déstabilise la situation en révélant la mise au point de
l’antidote. Le tyran est contraint de fuir tandis que Mory Abro
prend le pouvoir à sa place.
Destitué début juillet 2329, Hondro se réfugie sur un
monde de feu et de glace appelé Dernière Chance où se trouve
l’une de ses bases secrètes – mais où l’opposition éclate au
grand jour lorsqu’on apprend que Rhodan est revenu au
pouvoir. Hondro s’échappe à nouveau et gagne Inversia,
troisième planète d’un énorme soleil vert dénommé Green
Slime, où se dissimule un autre de ses bastions.
Tout à fait par hasard, Nome Tschato a lui aussi atteint le
système de Green Slime alors qu’il effectuait une mission de
recherche du néo-molkex disparu dans les parages du Centre
galactique. Green Slime et sa quatrième planète, la géante
Pouls, émettent en effet des torrents intermittents
d’hyperénergie qui attirent les masses de néo-molkex,
lesquelles viennent s’écraser à la surface de Pouls en
générant des flux colossaux qui nourrissent une étrange
forme de vie arachniforme et multidimensionnelle, les
Danseurs. Ceux-ci, grandissant et bondissant de plus en plus
haut au fil des jours, finissent par plonger dans
l’hyperespace...
Pour se protéger des Danseurs qui seraient une autre
forme de manifestation du mystérieux Suprahet, Tschato
gagne un secteur plus paisible et se met en orbite autour de
la troisième planète de Green Slime – en l’occurrence Inversia.
Il y découvre la présence des Plophosiens et donne l’alerte au
reste de la flotte terranienne.
Sur Inversia, les ultimes fidèles du dictateur travaillent
86
d’arrache-pied à la mise au point d’un explosif surpuissant à
base de molkex. Mais la chute du dernier bastion d’Iratio
Hondro est imminente. Sa défense désespérée n’y changera
rien, les Terraniens investissent Inversia et les dernières
forces de soutien de Hondro sont balayées. Blessé, celui-ci
meurt en présence de Perry Rhodan et Atlan, non sans s’être
permis un dernier geste surprenant : il fait don au Stellarque
de l’activateur cellulaire qu’il portait et lui demande de le
remettre à Mory Abro.
Laquelle, le 23 novembre 2329, devient la seconde épouse
de Perry Rhodan au cours de somptueuses cérémonies
« galactiques » qui ont lieu sur Plophos. Profitant de cet
événement qui focalise toutes les attentions, une coalition des
Bleus et des Akonides lance un assaut dévastateur contre
Arkonis III, le monde-arsenal des Trois-Planètes. Les
Arkonides n’ont aucune force à opposer et, avant que toute
contre-attaque extérieure ne soit possible, la planète est
totalement détruite. Une vague de solidarité soulève alors les
autres puissances de la Galaxie : Terraniens, Plophosiens,
Francs-Passeurs, Lourds, Arras se coalisent et envoient des
secours. Le Monde de Cristal et Arkonis II sont évacués. Atlan
se résigne enfin à admettre la réalité des faits : le Grand
Empire n’est plus qu’un souvenir, une page de l’Histoire
galactique vient de se tourner, et l’avenir appartient
désormais aux seuls Terraniens.
87
CINQUIÈME CYCLE
« Andromède » ou
« Les Maîtres Insulaires »
2400 – 2406
1 – Volumes français 88 et 89
88
la Galaxie servent de points d’appui à l’Astromarine Solaire
ou constituent des nœuds d’échanges commerciaux. Suite à
l’annexion de l’amas ouvert de Praesepe (constellation du
Crabe) et à l’adjonction des Pléiades (constellation du
Taureau), l’Empire s’est fait plus compact et plus fort. Les
Akonides, de leur côté, ont mis à profit cette période pour
développer une importante flotte spatiale.
À bord de son nouveau vaisseau amiral, le Krest II (un
supercroiseur de classe Empire, de mille cinq cents mètres de
diamètre), Perry Rhodan part mi-2400 à la recherche de la
planète Kahalo, dont la position au cœur de la concentration
stellaire formant le noyau de la Voie Lactée n’a pas encore pu
être déterminée avec précision. Lors de l’escale du Krest II sur
Inversia, un être monstrueux fait son apparition : Icho Tolot,
un Halutien qui transporte avec lui deux Terraniens blessés
appartenant à l’équipage du croiseur Omaron, disparu dans le
Centre galactique. Icho Tolot se déclare spontanément prêt à
soutenir les Terraniens.
Haluta, planète inconnue située près du cœur de la Voie
Lactée, est peuplée d’êtres impressionnants qui furent
autrefois les plus belliqueux de la Galaxie avant de renoncer
soudain au pouvoir et à la guerre. Trois mètres cinquante de
haut, deux mètres cinquante de carrure, six membres, trois
yeux, un cerveau qui se double d’un planicerveau analogue à
un ordinateur positronique, les Halutiens sont invincibles et
peuvent conférer à leur corps, si nécessaire, une structure
cristalline inaltérable. Monosexués et d’une longévité
exceptionnelle, ils éprouvent tous un jour ou l’autre le besoin
irrépressible de quitter leur monde pour partir à l’aventure :
c’est le Désir d’Évasion. Ainsi Icho Tolot se sent-il poussé à
aller vers les Terraniens et, pour quelques millénaires, il va
devenir l’ami inconditionnel de Perry Rhodan.
Sur les traces de l’Omaron, le Krest II atteint le cœur de la
Voie Lactée et aborde par hasard la zone d’attraction d’un
ensemble de six géantes bleues qui forment un gigantesque
hexagone régulier. Ce groupement d’étoiles de toute évidence
artificiel, baptisé les Sextuplées, se révèle être un
transmetteur de matière géant qui expédie le Krest II jusqu’à
un système stellaire perdu en plein vide intergalactique entre
la Voie Lactée et la Nébuleuse d’Andromède, à neuf cent mille
années-lumière de la Terre.
89
Les Terraniens, qu’accompagne Icho Tolot, se retrouvent
prisonniers dans ce système composé de deux soleils jaunes
normaux, les Jumeaux, autour desquels gravitent huit
planètes toutes situées sur la même orbite. Ici encore,
l’assemblage paraît bel et bien artificiel. Fin août 2400, Icho
Tolot sauve le Krest II que menacent les installations de
défense automatique de Cauchemar, la première visitée des
planètes des Jumeaux, sur laquelle l’épave de l’Omaron a été
identifiée. Les Terraniens sont le jouet de puissances qui les
dépassent : leurs réserves d’eau disparaissent
mystérieusement du fait d’une mutation atomique de
l’hydrogène. Une nef composite des Bioposis arrive elle aussi
via le transmetteur, en provenance de la Voie Lactée, et
permet de résoudre ce problème. En parallèle, Cauchemar
commence à se déliter et s’anéantit complètement alors que
toute sa matière gagne le point focal du transmetteur des
Jumeaux.
Espoir, la suivante des planètes approchées, dissimule
sous une apparence terramorphe un enfer où la pesanteur est
énorme et l’atmosphère toxique. L’illusion manque de peu
d’être fatale aux Terraniens. Sur Thora, la quatrième planète
du système, les Terraniens rencontrent les habitants de
Höllestadt, une cité peuplée de cinquante millions de
proscrits et de bannis ressortissant des innombrables races
qui occupent la Nébuleuse d’Andromède. En définitive, ce
monde n’est autre qu’un gigantesque pénitencier.
2 – Volumes français 90 à 97
90
état d’une mystérieuse forme de vie ayant vécu sur cette
planète, le Drung, et qui mentionnent surtout d’énigmatiques
Maîtres Insulaires comme étant les bâtisseurs des
transmetteurs géants. Ces Maîtres régneraient en tyrans
absolus sur la Nébuleuse d’Andromède.
Sur Raum, la cinquième planète des Jumeaux, se trouve la
station de régulation du transmetteur. Malgré un barrage
temporel, Icho Tolot et trois mutants réussissent à pénétrer
dans les installations de contrôle et inversent les polarités du
transmetteur. Le retour vers la Voie Lactée va être possible.
Mais tandis que les deux soleils commencent à s’embraser,
signe de l’activation du dispositif, et que les passagers du
Krest II plongent dans la narcose hypnotique qui seule permet
de supporter la dématérialisation, un navire noir étranger
émerge du transmetteur et en bouleverse le réglage juste
avant d’être abattu par la nef amirale de Rhodan.
Au lieu de leur Galaxie, les Terraniens se réveillent au
cœur d’une énorme planète creuse et artificielle qui constitue
en réalité un nouveau traquenard sur la route vers
Andromède. Le Monde de l’Horreur se situe au centre
gravitationnel d’un système de trois soleils jaunes ordonnés
en triangle équilatéral et formant un autre transmetteur
solaire. C’est un gigantesque piège lui aussi agencé par les
Maîtres Insulaires. La croûte planétaire se compose de
plusieurs étages consécutifs ; au milieu de la cavité centrale
flotte un petit soleil artificiel qui fournit l’énergie nécessaire à
la planète. La station de réglage du transmetteur se
dissimule, elle, quelque part sur la surface la plus intérieure
de ce monde insensé.
Lors de la traversée des divers étages, les Terraniens se
voient confrontés à d’innombrables dangers comme par
exemple les Trois Tyrans, des stations robotisées dotées de
cerveaux organiques qui sévissent en maîtres absolus sur les
populations de l’Étage Rouge. Puis ce sont les Illusionnistes
de l’Étage Jaune, de petites créatures dotées de pouvoirs
parapsychiques, dont il faut venir à bout. La mobilisation de
toutes les ressources des naufragés et l’intervention très
précisément orientée des mutants leur permettent toutefois
d’atteindre tant bien que mal la surface extérieure.
Lorsque le Krest II traverse la dernière croûte rocheuse, il
s’avère qu’un autre vaisseau s’est entre-temps placé en orbite
91
autour de la planète : le Prométhée I, un astronef terranien
doté d’une propulsion à étages largables grâce à laquelle il a
pu franchir le gouffre intergalactique, et dont la mission est
de ravitailler la nef amirale en matériel de toutes espèces. Dès
que le Prométhée I est reparti pour son voyage de retour, avec
les deux nefs composites qui l’escortaient, le Krest II entame
l’exploration de surface du Monde de l’Horreur, où
d’importantes masses métalliques ont été détectées aux pôles.
Juste après avoir détruit la station boréale, le navire géant se
trouve plongé dans le champ d’action d’une arme étrange, le
compresseur de potentiel, qui réduit ses dimensions au
millième... Les Terraniens entreprennent alors de chercher à
atteindre le pôle sud de la planète, où se dresse la station
émettrice du rayonnement réducteur. Les seuls moyens
matériels dont ils disposent sont quelques avions à réaction
copiés sur des modèles du XXème siècle. Autre problème grave,
une énorme forteresse spatiale – toutefois à la même échelle
que le Krest II – fait alors son apparition et se satellise autour
du monde creux.
Dans la Voie Lactée, début novembre 2400, Kahalo a enfin
été localisée et retrouvée. Il y a bien à sa surface six
pyramides pourpres géantes disposées en hexagone,
constituant un système de transmetteur grâce auquel des
astronefs peuvent être expédiés jusqu’à l’Hexagone des
Géantes Bleues distant de mille cent vingt-quatre années-
lumière. Kahalo est donc le point de départ de cette chaîne de
transmetteurs aboutissant à la Nébuleuse d’Andromède, et
c’est sur cette planète que se situe la station de régulation du
transmetteur des Sextuplées. Mais des nefs spatiales ont déjà
entrepris de donner l’assaut à Kahalo : des navires noirs
venus d’Andromède, dont les écrans protecteurs verts ne sont
vulnérables qu’aux radiants transformateurs. Leur but est de
bloquer l’accès aux transmetteurs. Une escadre commandée
par Reginald Bull leur oppose résistance, puis ils s’enfuient
dès que les Terraniens prennent le contrôle de la station
régulatrice du transmetteur. Grâce au professeur Arno Kalup,
la maîtrise de ce formidable dispositif va être rapidement
acquise. Le 20 décembre 2400, une flotte spatiale de huit
mille unités, sous les ordres de Julian Tifflor, peut
l’emprunter pour aller occuper le Système des Jumeaux.
L’année 2401 débute fort mal : un commando dirigé par
92
Perry Rhodan atteint la station du pôle sud du Monde de
l’Horreur, mais cette seconde tentative est un nouvel échec.
Peu après, le Prométhée II qui vient de rallier les abords de la
planète creuse est lui aussi réduit par le compresseur de
potentiel puis abattu par la forteresse spatiale. Les survivants
partagent le sort de Rhodan et de ses compagnons.
Une expédition de la dernière chance se monte alors en
vue de récupérer un triscaphe abandonné à l’Étage Rouge. Au
prix d’énormes efforts, les micronautes parviennent à amener
l’engin blindé – qui mesure dix kilomètres de long à leur
échelle – à l’orée du puits qui conduit à la surface du Monde
de l’Horreur.
Février 2401 : pour avertir le Prométhée III du danger,
Perry Rhodan lance une mise en garde grâce à
l’hyperémetteur du triscaphe. Alertée, la forteresse spatiale
riposte et embarque le Krest II dans l’une de ses soutes
colossales. Atlan, pétrifié d’effroi, découvre que ses occupants
sont des Maahks – ces Méthaniens qui, dans un lointain
passé, ont mené une guerre terrible contre le Grand Empire
et l’ont conduit à deux doigts de l’effondrement. Enfin
vaincus, ces êtres redoutables se seraient réfugiés dans la
Nébuleuse d’Andromède et y bénéficieraient du soutien des
Maîtres Insulaires.
En empruntant le transmetteur à destination du Système
des Jumeaux, la forteresse retrouve sa taille normale, de
même que le Krest II, toujours immobilisé dans l’un de ses
hangars. Les Maahks se heurtent à la résistance farouche
que leur oppose la flotte de surveillance terranienne basée en
ce point stratégique, appuyée par la nef amirale de Rhodan
dès qu’elle a réussi à se libérer. Incapables de reprendre la
station régulatrice de Raum, défendue par Tifflor, les
Méthaniens plongent dans le transmetteur qui les amène à
l’intérieur de la Voie Lactée. Leur but est évidemment de
s’emparer de Kahalo. Trois téléporteurs parviennent in
extremis à déposer une bombe arkonide à bord de l’astronef
géant et déjouent les plans machiavéliques des Akonides qui,
toujours à l’affût, viennent en aide aux Maahks rescapés.
93
3 – Volumes français 98 à 103
94
son point d’arrivée, soit à rebours jusqu’à sa source, de
manière à infiltrer les Maahks et à empêcher l’invasion qu’ils
projettent. Seul Rakar Woolver revient de l’expédition, qui
débouche sur un demi-échec mais permet d’informer les
Terraniens de l’existence du multiduplicateur. Tronar, lui, a
été tué juste après que les Méthaniens ont établi son
empreinte moléculaire. Son esprit, à ce moment, s’est trouvé
expédié dans le passé et revit tout le processus de l’évolution
animale sur un monde oublié de la Voie Lactée.
Le doublon qui le remplace, renvoyé peu après par les
Maahks chez les Terraniens, est vite démasqué car Rakar ne
trouve plus en lui le lien psychique qui unissait auparavant
les jumeaux. Il est mis hors d’état de nuire et c’est Rakar qui,
à sa place, regagne le vaisseau amiral des Méthaniens.
Utilisant ses facultés parapsychiques spéciales pour atteindre
le disrupteur d’impulsions, le Chrystallien le détruit grâce à
des bombes conventionnelles et fait ainsi échec à l’invasion
massive des Maahks dont toutes les unités se rematérialisent
au cœur de l’Hexagone des Sextuplées, sans s’y être
préparées. Incapables de résister à l’attraction
gravitationnelle démente qui règne dans cette zone, les
escadres ennemies s’engloutissent dans les géantes bleues.
Grek-1, face à la catastrophe, renonce à servir plus avant les
intérêts de ses commanditaires.
Peu après, à la mort de son doublon, Tronar Woolver se
rematérialise à l’intérieur du multiduplicateur des Maahks
lorsque son esprit réintègre l’époque présente. Rakar le
récupère à bord de la nef amirale des Méthaniens et tous
deux, via un flux énergétique, retournent au Krest II.
Grâce à une ruse audacieuse, L’Émir capture le chef
maahk avant qu’il ne se suicide et le met en présence de
Perry Rhodan. Celui-ci, avec le Krest II, a entre-temps regagné
la Terre tandis que les combats font rage, dans le Système
des Jumeaux, entre les flottes spatiales des Maahks... et les
armadas des Akonides qui n’ont pas réussi à s’allier aux
Méthaniens. Conséquence directe, la station régulatrice du
transmetteur des Jumeaux a été détruite et seule la réception
d’objets dématérialisés reste possible.
À partir de toutes les informations accumulées au cours
des mois précédents, il se confirme que la Nébuleuse
d’Andromède est sous la coupe d’une puissance mystérieuse
95
et redoutable, les Maîtres Insulaires. Grek-1 qui, en réalité,
est hostile à ces tyrans oppresseurs sans scrupules, s’allie
aux Terraniens et propose à Rhodan d’utiliser le transmetteur
de Kahalo pour atteindre un système isolé dont les Maîtres
ont depuis fort longtemps abandonné la surveillance. Le 18
décembre 2401, le Krest II se rematérialise donc au sein du
Système Perdu, situé à cinq cent mille années-lumière
d’Andromède. Les deux soleils géants qui le constituent sont
entourés par les débris nés de l’explosion d’une planète
géante, Kulloch, détruite quelques millénaires plus tôt par
une attaque des Maîtres contre les Maahks qui y habitaient.
La station de régulation se trouve sur un astéroïde de la taille
d’une petite planète, où se terrent encore quelques survivants
méthaniens dégénérés qui prennent les armes contre les
Terraniens, croyant voir en eux des émissaires des Maîtres...
L’Émir, projeté dans une curieuse boucle temporelle, apparaît
soudain comme l’être légendaire qui a autrefois tenté d’aider
les autochtones contre leurs assaillants, et les descendants
des Maahks de Kulloch s’allient sans condition aux
Terraniens. Reginald Bull, à la tête d’une flotte d’intervention,
rejoint peu après le Krest II et le Système Perdu devient pour
les humains une tête de pont indispensable dans leur future
avancée jusqu’à la Nébuleuse.
96
aménagé en un temps record en une forteresse spatiale
indétectable. À l’intérieur de ce Cheval de Troie nouvelle
version appelé Troya, se cacheront cinq ultracroiseurs et le
nouvel astronef à étages propulsifs largables Prométhée III
ainsi que tous les systèmes de défense et de guidage
nécessaires. Le 2 juillet 2402, depuis le Système Perdu, Troya
est expédié vers le transmetteur central d’Androbêta au
milieu de débris célestes de toutes sortes. Et personne ne
remarque son arrivée...
Les Terraniens rencontrent tout d’abord les gardiens
d’origine de la micronébuleuse, d’énormes créatures
organiques à la structure cristalline qui se nourrissent de
pure énergie et peuvent en restituer une partie suffisante
pour anéantir des systèmes planétaires entiers. Du fait de
leur ressemblance vague avec de gigantesques baleines, ces
êtres sont surnommés Mobys. À l’intérieur de l’un d’entre
eux, mort et réduit à une masse minérale inerte, vivent des
représentants d’une autre race autochtone elle aussi chargée
de garder Androbêta : les Deux-Nez, des humanoïdes dotés de
deux trompes préhensiles et divisés en castes hermétiques. Le
Krest II, arraisonné par ces êtres qui ont repéré son approche,
se retrouve coincé à l’intérieur de leur Moby. Les Terraniens,
semant des troubles et fomentant un affrontement des castes,
parviennent peu après à quitter cette prison hors du
commun. Ils promettent à la faction des Deux-Nez qui les a
aidés de chercher un remède contre les bioparasites
responsables non seulement de la minéralisation, mais aussi
de la lente désagrégation du Moby.
En août 2402, le croiseur Bagalo, qui escorte un convoi de
cargos ralliant Androbêta depuis le Système Perdu, croise la
route d’un autre Moby dont la conscience originelle s’est
scindée en trois unités séparées, les Sœurs Stellaires, suite à
l’attaque des bioparasites. Il s’avère impossible de composer
avec ces entités antagonistes qui ont réussi à immobiliser le
croiseur. Dans la lutte qu’ils mènent pour se libérer, les
Terraniens compromettent tant et si bien l’équilibre
énergétique des trois Sœurs que le Moby explose.
L’activité hostile des Deux-Nez d’Androbêta s’intensifie
soudain à un tel point que les vaisseaux-cargos ne peuvent
plus s’approcher de Troya sans être menacés. Transformé
pour avoir l’apparence extérieure d’un astronef des Deux-Nez,
97
l’Imperator, un croiseur de l’O.M.U. placé sous l’autorité du
commandant Eske Ha’lurin, quitte l’astéroïde et part à la
recherche d’un possible avant-poste. Un système stellaire
dont l’étoile sera justement dénommée Ha’lurin fournit les
potentialités espérées. Si la première planète, baptisée
Destroy, porte les terribles marques d’un ancien conflit
nucléaire, Arctis, la seconde, est un monde glacé qui offre la
sécurité nécessaire. L’édification de Station Louvre
commence.
À la surprise générale, il subsiste sur Destroy quelques
survivants dégénérés, cachés sous la surface, et ce sont des
êtres semblables aux invisibles Laurins. À bord d’une
chaloupe, Rhodan, L’Émir, Icho Tolot et un groupe de
Terraniens débarquent sur Destroy. Les autochtones sont
bien des Laurins, mais ils ont perdu la faculté de se rendre
invisibles. Outre le fait qu’ils sont originaires d’Andromède, la
révélation est une véritable bombe : des millénaires plus tôt,
les Laurins étaient inféodés aux Maîtres Insulaires et ont été
chargés par les tyrans, à partir du protoplasme originel d’une
planète de la Nébuleuse, de concevoir des êtres
biopositroniques programmés pour haïr toute forme de vie
organique rencontrée sur leur route, excepté leurs
créateurs... Il s’agissait évidemment des Bioposis, qui ont fini
par se rebeller contre leurs maîtres de sorte que le plan a
tourné à l’échec. Les tyrans d’Andromède, apparemment très
soucieux de se prémunir du danger potentiel couvant dans la
Voie Lactée, ont aussi expédié vers la Voie Lactée des
planétoïdes creux remplis d’êtres photoniques avides
d’énergie, les Luxides, dans le but d’en éteindre les étoiles
possédant des planètes habitées. Plus tard, les Maîtres
Insulaires ont également enjoint les Laurins de détruire le
Protoplasme Central du Monde-aux-Cent-Soleils, autre
mission qui a échoué et motivé la naissance d’une opposition
des Invisibles contre leurs oppresseurs. Se révoltant, les
Laurins ont ensuite tenté de gagner la Voie Lactée en
empruntant les transmetteurs tandis qu’un commando de
Maahks, sur ordre des Maîtres, châtiait les Invisibles en
rendant inhabitable leur planète d’origine.
Les Terraniens ne peuvent hélas apporter aux survivants
l’aide proposée : mystérieusement alerté, un Moby attaque et
Destroy est cette fois irrémédiablement anéantie. Peu après,
98
les malheureux Deux-Nez sont eux aussi éliminés par une
offensive du même type. À cause des hyperénergies libérées
pour ce faire par les Mobys assaillants et de l’activité
frénétique dont ces monstres semblent pris, Perry Rhodan fait
sortir Troya de la micronébuleuse et rassemble à sa proximité
toutes les unités de sa flotte. La base d’Arctis est
abandonnée. Il s’agit maintenant de trouver où se cache
l’hyperémetteur qui active les Mobys et les guide vers leurs
objectifs.
Fin août 2402, un commando d’exploration découvre le
Système des Triades, trois soleils rigoureusement alignés
qu’escorte une planète de forme aplatie, à l’éclat particulier –
d’où le nom de Gleam – et dotée d’une lune qui sera appelée
Sirène. C’est en effet sur ce petit astre que se situe
l’hyperémetteur. Gleam, le monde des marais, est vite
identifié comme d’une future importance stratégique et il est
décidé d’y édifier une tête de pont, une fois l’hyperémetteur
détruit. Or, Sirène est habitée par des créatures
monstrueuses, de toute évidence non naturelles car elles
semblent être nées de manipulations génétiques et de
croisements impossibles. Elles seront éliminées en même
temps que l’hyperémetteur par des mutants qui ont réussi à
atteindre Sirène et, malgré ses redoutables occupants, à y
allumer un incendie nucléaire. Les Mobys, incontrôlés, se
mettent à errer sans but à travers l’espace. Quant à Gleam,
où la tête de pont s’établit sans difficulté, elle abrite aussi des
indigènes capables d’asservir n’importe quelle autre race
vivante grâce à leur chant. Mais ces Gleamors, fort peu
nombreux, se révèlent dégénérés et faibles.
C’est sur Gleam, en octobre 2402, que l’Immortel et la
sphère télévisuelle Harno se manifestent tout à coup pour
délivrer à Rhodan des informations capitales et surtout
insister sur l’effroyable danger qui se tapit au cœur
d’Andromède.
Peu après, d’étranges signaux psychiques de détresse
bouleversent les mutants réceptifs et la recherche de leur
source conduit les Terraniens vers un monde de bordure
orbitant autour d’un soleil isolé. Surprise totale : la planète,
baptisée Margin I, est entièrement recouverte d’un océan de
protoplasme intelligent, d’où est issu celui qui gouverne
aujourd’hui le Monde-aux-Cent-Soleils. C’est lui qui a appelé
99
à l’aide. Dans la nuit des temps, il s’est développé à partir
d’une cellule primordiale jusqu’à envelopper d’un manteau
d’épaisseur colossale la totalité de la surface planétaire, et ses
problèmes ont commencé lorsque les premiers étrangers sont
venus prélever une partie de sa masse pour l’emmener très
loin. Il s’agissait des Laurins qui récupéraient de quoi
constituer la composante organique des Bioposis...
Maintenant, « on » a repris ces mutilations dans des buts
mystérieux. C’est une torture infinie, et la créature en a
assez. Les Terraniens et le protoplasme originel concluent
donc une alliance : Rhodan et ses hommes devront détruire la
station-robot située sur le « fond » rocheux de l’océan
protoplasmique, dont la fonction est de réguler la croissance
de l’être pour le compte exclusif des Maîtres Insulaires. Hélas,
dès cette libération accomplie, Margin I est anéantie par des
bombes nucléaires téléguidées envoyées par les tyrans.
Un nouveau danger surgit peu après, le 1er novembre
2402 : des sphères énergétiques énormes, au terrible pouvoir
destructeur puisqu’elles sont capables d’annihiler jusqu’à des
planètes. L’on découvre par hasard que chacune est habitée
par un androïde monstrueux qui la pilote vers son objectif. Le
point d’origine de ces sphères est un monde obscur, Ténébria,
où les Terraniens vont trouver un allié inattendu : Saar Lun,
un représentant de la race des Moduls, les Modulateurs
Géniques. Saar Lun travaille bien à contrecœur pour les
Maîtres et fabrique les androïdes à partir des prélèvements
effectués sur le protoplasme originel, puis produit les sphères
énergétiques dans sa station située sur la planète obscure...
Les tyrans lui ont autrefois promis d’épargner son peuple s’il
acceptait cette mission, mais ils n’ont pas tenu parole
puisqu’en dehors de lui, tous les autres ont disparu : il ne
reste de ses semblables maintes fois déplacés qu’une poignée
de descendants dégénérés, en l’occurrence les Gleamors.
Apprenant que les Terraniens sont les adversaires des Maîtres
Insulaires, Saar Lun se range à leurs côtés et sera un allié
précieux car il dispose de la faculté de générer n’importe
quelle forme de matière à partir d’énergie.
Fin novembre 2402, les Maîtres semblent avoir entrepris
d’énigmatiques affaires chez les Maahks établis en
dominateurs dans la micronébuleuse Andro-Alpha. Le Krest II
se rend sur les lieux et il s’avère que de gigantesques flottes
100
spatiales s’y regroupent. Une offensive sans égale se prépare
donc. Grek-1, le Méthanien allié de Rhodan, identifie que
deux factions existent cependant chez ses frères de race ;
d’une part les esclaves des Maîtres, d’autre part des
opposants prêts à entrer en dissidence contre leur tyrannie.
Se sacrifiant pour la cause des Terraniens, il fomente des
troubles graves en présence d’un Auritrans, un Maahk doré
émissaire des souverains d’Andromède, et les deux camps
commencent à se battre l’un contre l’autre. Néanmoins, une
énorme armada de guerre méthanienne est partie donner
l’assaut au Système Perdu : Reginald Bull, chef des forces qui
y sont stationnées, lui fait cependant échec.
101
Supertarif se déroule-t-il comme une hallucinante
superproduction théâtrale et musicale.
Pendant environ sept mille ans, les Paddlers ont sillonné la
Nébuleuse à bord de leurs gigantesques chantiers spatiaux,
jusqu’au jour où les Maîtres Insulaires ont considéré qu’ils
représentaient une menace et ont donc entrepris d’exterminer
leur race. Kalak est l’un des rares survivants. Dès qu’il a
compris que ses visiteurs sont ennemis des tyrans, il s’allie à
eux à une condition expresse : que les Terraniens l’aident à
retrouver d’autres Paddlers rescapés du génocide.
Auxiliaire précieux, Kalak tire ses nouveaux alliés d’un
redoutable piège que leur tendent des gnomes en apparence
inoffensifs, les Régénérés, auxquels Perry Rhodan a eu tort
d’accorder sa confiance et son aide malgré les conseils de
prudence d’Atlan.
Fin janvier 2404, le Paddler indique le chemin d’un nuage
sombre au sein duquel, croit-il, une autre île spatiale aurait
fait naufrage. Ce qui s’avère vrai : sur Bengale, seconde
planète du très beau soleil vert Émeraude, des descendants
d’Ingénieurs Intergalactiques luttent depuis huit cents ans
contre l’intelligence collective végétale qui règne en maîtresse
absolue. Le Krest III et KA-Supertarif récupèrent les survivants
et, peu après, une vérité étonnante se révèle : l’être collectif
est le fruit d’une vieille expérience accomplie jadis par un
autre groupe de Paddlers, ceux-ci spécialisés dans les
manipulations génétiques. Les Maîtres avaient exigé d’eux
qu’ils transforment les races humanoïdes intelligentes
peuplant divers mondes en êtres végétaux doués de pensée...
Début mars 2404, pendant la suite de leur percée vers
l’intérieur d’Andromède, les Terraniens rencontrent pour la
première fois les Gardiens du Centre, les Téfrodiens. Ceux-ci
sont d’apparence rigoureusement humaine et ont un niveau
de civilisation comparable à celui de leurs semblables de la
Voie Lactée. Cependant, leur réaction de terreur panique,
allant jusqu’au suicide, lorsqu’ils aperçoivent le Halutien Icho
Tolot est aussi surprenante qu’inexplicable. De plus, lorsque
l’un de leurs astronefs sphériques est sur le point d’être
arraisonné, son équipage reçoit une hyperimpulsion qui
entraîne une mort immédiate. Il s’avère peu après qu’à la
différence des humains, les Téfrodiens possèdent dans le
crâne une paraglande sur laquelle a été greffé un petit
102
implant. Celui-ci peut exciter la glande en retransmettant des
ondes quintidimensionnelles dont l’effet varie, selon leur
intensité, de la prise de contrôle totale de la volonté à
l’explosion pure et simple de l’encéphale... Les Maîtres
s’assurent ainsi une obéissance inconditionnelle et
suppriment tout risque de trahison ou de faiblesse chez leurs
« chiens de garde ». Les équipages, quant à eux, sont
constitués de doublons produits en masse par des
multiduplicateurs.
La première incursion des Terraniens sur Téfrod (Téfa III),
planète-capitale des Gardiens du Centre, manque de tourner
à la catastrophe. Les Téfrodiens disposent en effet de pièges
parapsychiques qui inhibent totalement les facultés des
mutants, en particulier les dons de téléportation. Au cours
des semaines suivantes, les hommes de Rhodan découvrent
d’autres éléments de la puissance des Téfrodiens et des
Maîtres, comme par exemple des planètes abritant des
installations industrielles automatisées dans lesquelles sont
produits en masse des microrécepteurs cérébraux. Sous la
surface d’un astéroïde errant, Runaway, Perry Rhodan et Icho
Tolot rencontrent fin mars 2404 le robopsi Log, un petit
androïde à l’apparence amusante qui s’avère posséder tout un
arsenal de facultés parapsychiques. Log a été construit par
des Modulateurs Géniques, il y a fort longtemps. Sans que
l’on puisse comprendre tous ses secrets ni ses motivations, le
robopsi se joint aux Terraniens pour la suite de leur périple.
Le 5 avril 2404, les jumeaux Woolver visitent History, un
monde sur lequel vivent des humains de la Terre provenant
de diverses époques. Preuve est donc faite que les Maîtres
observent la Voie Lactée depuis des millénaires et y ont
accompli nombre d’enlèvements. History est entourée d’un
écran protecteur spécial, un champ d’activation cellulaire qui
empêche tout vieillissement des hôtes forcés de la planète.
Quatre jours plus tard, lorsque les Maîtres sont informés que
les « étrangers » entrés dans leur galaxie ont mis le pied sur
History, ils font déconnecter le champ et tous les spécimens
du « zoo temporel » meurent.
Sur la planète Multika, un commando terranien tombe sur
plusieurs sites de fabrication de multiduplicateurs ainsi que
de production de millions de doublons. Le Krest III est alors
attaqué par une nef téfrodienne à bord de laquelle L’Émir,
103
accompagné du mutant André Lenoir et d’Icho Tolot qu’il y
téléporte avec lui, tombent entre les mains de l’ennemi. Ce
piège diabolique permet aux Téfrodiens de prendre les
empreintes moléculaires de leurs trois prisonniers, de les
passer au multiduplicateur pour en tirer des doublons qui
sont ensuite conditionnés puis de faire envahir le Krest III par
une foule de chacun des trois, évidemment hostiles aux
Terraniens... Un coup très dur, compte tenu des facultés dont
ils disposent, mais on en viendra à bout avec l’aide précieuse
des originaux qui se sont entre-temps libérés. En revanche,
lors du conditionnement des doublons, les Téfrodiens, et par
voie de conséquence les Maîtres Insulaires, ont eu accès au
contenu du cerveau de leurs prisonniers : tout le monde sait
désormais que l’« envahisseur » qui a pénétré dans la
Nébuleuse vient de la Voie Lactée. Heureusement, la nef
téfrodienne est enfin abattue et les empreintes moléculaires
détruites.
104
solaire central. Un seul problème : Vario est aussi un
transmetteur temporel, et le Krest III a reculé de 52392 ans
dans le passé...
Atlan empêche de justesse que le vaisseau ne soit détruit
par la flotte de surveillance du transmetteur, qui bloque les
abords de Kahalo. Le contact s’établit avec le commandant de
l’escadre – désormais convaincu que les arrivants sont des
Téfrodiens – et il s’avère que ces humains qui font face aux
Terraniens sont des Lémuriens, leurs lointains ancêtres... À
cette époque, la Terre porte le nom de Lémur et est le cœur
d’un immense empire stellaire comportant cent onze
provinces ou Tamania (chacune administrée par un souverain
appelé Tamrat), mais qui est en train de succomber sous les
attaques des Halutiens d’alors. À la différence de ce qu’ils
deviendront plus tard, les colosses noirs ne songent encore
qu’à faire la guerre et à tout balayer sur leur passage.
Pour l’heure, le Système Solaire subit les assauts répétés
des flottes adverses qui ont fait exploser Zeut, une planète
que son orbite elliptique très allongée ramenait régulièrement
entre Mars et Jupiter et qui, en se fragmentant, a donné
naissance à la ceinture d’astéroïdes. Lémur, que les exilés du
temps découvrent bientôt, leur offre le spectacle d’un monde
ravagé et assiégé dont le principal continent habité, Lémuria,
ne tardera plus à sombrer dans les flots de l’océan.
Sur la Lune, des savants lémuriens travaillent en secret à
la construction d’un système d’observation intertemporel,
l’Œil du Temps. Le mystérieux robopsi Log, qui accompagne
toujours les Terraniens, fusionne avec l’étonnant artéfact et
entame un voyage fantastique à travers l’espace et le temps.
Des indices clairs désignent alors les scientifiques en
question comme les « manipulateurs de temps » punis d’exil
par les Maîtres et qui, par mutation, sont plus tard devenus
les premiers Moduls.
Les Terraniens finissent par trouver un appui solide grâce
aux Paddlers de la plate-forme MA-Génial, elle aussi projetée
dans le passé. Mais le retour au temps réel est empêché par
le Tamrat Frasbur qui, en réalité, est un Téfrodien venu du
futur et un agent temporel des Maîtres Insulaires. Les
jumeaux Woolver, les Coureurs d’Ondes, surprennent
Frasbur par ruse alors qu’il est en liaison intertemporelle avec
le Maître Insulaire Regnal-Orton, réussissent à capturer ce
105
dernier et rallient avec lui les parages de Vario. Par une brève
incursion dans le temps réel, les Chrystalliens informent
enfin Reginald Bull de ce qui est advenu à Rhodan et lui font
cesser l’attaque de Vario, pour ne pas couper la voie de retour
du Krest. L’interrogatoire du Maître, dont l’apparence est
banalement humaine et n’affiche aucune caractéristique
particulière, se solde par un échec car Regnal-Orton meurt
dès que son activateur cellulaire lui a été enlevé.
Fait prisonnier à son tour, Frasbur va lancer le Krest III
sur une piste pleine de risques, dans le système de Véga et
plus précisément sur sa sixième planète, Pigell, alors appelée
Tanos VI. Il s’y trouve un transmetteur temporel dit
intermédiaire, à savoir qu’il permet seulement de faire un
bond de cinq cents ans vers le futur. Ce qui sera peut-être
suffisant pour accéder librement à Kahalo et à l’Hexagone
Solaire dont, entre-temps, les Lémuriens auront sûrement
abandonné la surveillance. Le Krest effectue le saut mais doit
se poser sur Pigell, un monde-jungle où les Terraniens
affrontent des êtres désincarnés, les nuages-esprits, et des
créatures nées de manipulations génétiques encore une fois
commanditées par les Maîtres. Pénétrant à l’intérieur de la
station, un petit commando est attaqué par les monstres de
Tanos VI et ne peut fuir qu’en empruntant un transmetteur
mixte. Le groupe resurgit sur Terre en un point de ce qui sera
ultérieurement le Nevada mais qui, à l’époque, est recouvert
par les glaces puisque la planète a basculé sur son axe du fait
de l’engloutissement de Lémuria et des bombardements
halutiens.
L’équipe se heurte d’abord aux survivants lémuriens qui
peuplent Sadlor, une cité fortifiée enfouie dans des cavernes
subglaciaires, siège d’un bizarre régime basé sur l’existence
fallacieuse d’un adversaire mortel, puis à des mutants
monstrueux nés de l’irradiation causée cinq siècles plus tôt
par les charges nucléaires explosives des assaillants. Un
groupe de doublons téfrodiens surgit lui aussi du futur et
donne la chasse aux Terraniens. Monira, une jeune
« réplique », n’hésite pas à trahir son camp mais elle meurt en
aidant les égarés du temps. Le commando parvient enfin à
émettre un signal hypercom, et le Krest III rallie la Terre pour
récupérer les aventuriers.
Le Maître Insulaire Toser-Ban, également venu du temps
106
réel pour orchestrer la perte de l’ultracroiseur, se démasque
soudain en la personne d’un individu qui a appuyé les
Terraniens durant leur périple dans le seul but de mieux les
piéger par la suite. Il est tué par Atlan et L’Émir au cours des
affrontements entre les hommes de Rhodan et les survivants
lémuriens. Le Krest III prend enfin la fuite en échappant à
l’attaque-surprise d’une forteresse de défense cachée sur la
Lune.
Dans le futur relatif, en juin 2404, Mory Abro-Rhodan,
l’épouse du Stellarque, se lance dans une très utopique
expédition de secours aux naufragés du temps et elle se rend
sur Barkonis, la planète errante qui se trouve quelque part
dans le Grand Vide intergalactique entre la Voie Lactée et
Andromède. Elle espère y obtenir de l’aide pour porter
assistance à Perry Rhodan. Sur le trajet depuis le Système
Perdu, son vaisseau croise la route d’un astéroïde qui s’avère
être creux et contenir les restes de Luxides. Hélas pour Mory,
Barkonis a déjà été abordée par des commandos téfrodiens
qui ont acquis la confiance de sa population : en effet, les
Andromédans sont en train de doter la planète d’un soleil
artificiel qui rendra sa surface à nouveau habitable et,
surtout, rechargera suffisamment ses réserves énergétiques
pour qu’elle gagne la Galaxie grâce au dispositif de transition
quintidimensionnelle lui aussi installé par leurs soins. Mory
et ses compagnons découvrent alors que les Téfrodiens,
menant une attaque sournoise pour le compte des Maîtres,
ont ensemencé Barkonis de virus artificiels destinés à
déclencher une épidémie galactique incontrôlable dès l’instant
où la planète errante resurgira dans la Voie Lactée. Après une
victoire sur les Andromédans, l’expédition de Mory doit
repartir sans aucun élément supplémentaire à propos du
sauvetage du Krest III. Quant aux Barkonides, à peine ont-ils
connaissance de l’affaire des virus qu’ils décident de
contrecarrer ce plan machiavélique en précipitant leur patrie
dans le brasier du soleil récemment formé.
Juillet 2404 : depuis le Système Perdu, Reginald Bull
conçoit de son côté un autre plan pour prêter main forte à
Rhodan. L’énorme barge spatiale Dino-3 doit faire le plongeon
dans le passé, y rejoindre le Krest III et lui apporter, entre
autres, des propulseurs d’appoint qui lui permettront au
minimum de regagner Andromède sans passer par les
107
Hexagones Solaires âprement gardés. En effet, il est
indispensable que l’ultracroiseur tente de réemprunter le
transmetteur temporel de Vario. Une belle ruse permet donc
au Dino-3, escorté jusqu’à Vario, de remonter les 52392 ans
nécessaires puis de rallier la Voie Lactée. Mais le Krest III
n’est hélas pas au rendez-vous, et pour cause : le
transmetteur temporel de Pigell l’a déjà projeté de cinq cents
ans vers l’avenir... Résignés, Rog Fanther, Gus Barnard et les
autres membres d’équipage du Dino-3 laissent sur leur
passage des mémobalises dont seuls des mutants pourront
percevoir les signaux destinés à mettre le Krest III sur la
bonne voie, à savoir : les coordonnées du point secret où la
barge aura été abandonnée avec, à son bord, les propulseurs
destinés à la nef amirale. Perdu pour perdu, les hommes du
Dino-3 partiront ensuite à bord d’une chaloupe vers un
monde où ils pourront tranquillement finir leurs jours dans
ce temps qui n’est pas le leur.
Grâce aux mémobalises dont l’une a été cachée sur Lémur
et dont L’Émir a capté le signal pendant son combat contre
Toser-Ban, le Krest III remonte la piste parapsychique et
trouve effectivement le Dino-3. Des enregistrements récupérés
sur la barge laissent penser que certains de ses membres
d’équipage ont embarqué sur une corvette pour tenter un vol
relativiste au terme duquel ils rejoindraient leur présent réel.
Leur sort restera cependant une énigme provisoirement non
résolue. Dotée des propulseurs d’appoint, la nef amirale de
Rhodan rallie Andromède et le système de Big Blue, toujours
en l’an 49488 avant J.-C. En chemin, elle passe à proximité
d’une énorme construction artificielle immobile en plein
milieu du Grand Abîme intergalactique : une gare spatiale
jadis édifiée par les Maahks.
Sous le déguisement parfait de vagabonds de l’espace
venus de la planète Alaria, Rhodan, Atlan et un commando
du Krest III se rendent sur Vario qui, à cette époque, se
dénomme Lémuria en souvenir de la planète originelle de ses
habitants. Au terme de nombreuses mésaventures, ils
réussissent à s’assurer de la personne du Maître Insulaire
Nevis-Latan et le contraignent à faire ramener l’ultracroiseur
terranien dans le temps réel. Le bizarre personnage ne livrera
cependant qu’un seul indice avant de mourir par suicide
cérébral lors d’un interrogatoire sous psychodélieur : les
108
Maîtres Insulaires seraient au nombre de sept...
109
limite, ni spatiale ni temporelle. On n’apprendra que bien
plus tard la vérité à leur sujet : à l’origine, il s’agissait de
treize membres de l’élite dirigeante scientifique et technique
téfrodienne des premiers temps qui, ayant accédé à
l’immortalité relative et disposant d’énormes moyens, ont pu
bâtir leur puissance absolue au cours des millénaires et
prendre le contrôle de toute la Nébuleuse... Six d’entre eux,
en diverses occasions, ont déjà été froidement éliminés par
leurs pairs pour de sombres raisons d’opposition ou de
jalousie.
Les Maîtres restants vont maintenant adopter de nouvelles
voies afin de faire plier l’Empire de la Nouvelle Humanité. À
commencer par une attaque directe contre la Terre et ses
colonies : ils introduisent dans le circuit économique de
l’argent faux mais parfait, le solar perd toute valeur et une
crise financière sans précédent éclate. Le 23 novembre 2404,
Homer G. Adams met en évidence l’affaire de la fausse
monnaie. Après une première partie d’enquête sur Oyun
(système de Kepha), deux détectives interstellaires découvrent
sur Terre une forteresse cachée dans les profondeurs de
l’Océan Pacifique, abritant un multiduplicateur et des
quantités phénoménales de faux solars. Ils parviennent ainsi
à prouver que le Ministre des Finances, Homer G. Adams, a
été remplacé par une copie. Une fois l’imposteur démasqué, la
stabilité économique commence à se restaurer à grand-peine
mais la situation politique est instable, et la suprématie de
Rhodan contestée. Peu après, au tout début de l’année 2405,
la présence d’une base téfrodienne sur Iago, troisième planète
de l’étoile de même nom, est établie. L’Émir et un commando
terranien y trouvent aussi un multiduplicateur qui a entre
autres servi à dupliquer des solars. L’assaut est donné à cet
avant-poste ennemi, mais le Maître Insulaire Miras-Etrin
parvient à s’enfuir en empruntant un transmetteur.
Peu après, sur Grahat, une énorme planète à biosphère
ammoniac-méthane, d’éminentes personnalités politiques,
économiques et militaires de l’Empire, retenues prisonnières
par Miras-Etrin après avoir été dupliquées, réussissent à
s’évader. Parmi eux figure le vrai Homer G. Adams.
Fin mars 2405, le gouvernement de Perry Rhodan lutte
toujours contre les conséquences de la crise économique. Le
Stellarque décide d’organiser à Terrania une conférence au
110
sommet réunissant les mille trente-neuf administrateurs des
colonies de l’Empire Solaire. Miras-Etrin, qui espère porter le
coup de grâce aux Terraniens et se placer ainsi en situation
pour destituer Faktor I, le Maître Insulaire suprême, est
arrivé à introduire des doublons dans l’entourage de certains
des administrateurs, dans les bagages desquels chacune de
ces « répliques » a caché un fragment d’une arme redoutable.
Mais Atlan, aiguillé par des agents de la Défense Solaire,
veille et intervient à temps. Le complot est éventé par miracle
et les divers éléments, récupérés, sont transportés au-delà de
Pluton où ils s’assemblent en une bombe dévastatrice qui
explose toutefois sans faire de victimes.
Début avril 2405, Miras-Etrin subit une nouvelle défaite :
un satellite de retransmissions holovisuelles, à bord duquel il
a fait déposer un système qui initiera la détonation en chaîne
de tous les atomes d’oxygène de l’atmosphère terrestre, est
identifié comme défaillant et neutralisé juste avant la
catastrophe. Enfin, le 3 avril, dès les premiers instants de la
conférence au sommet, les fragments de la « troisième arme »
s’extraient des corps de vingt-trois des administrateurs et se
regroupent au centre de la Grande Salle Solaire. Mais Rhodan
et ses proches ont tout prévu : sitôt reconstituée, la bombe
est isolée et dématérialisée dans l’espace. Impressionnés, les
politiciens présents renouvellent leur confiance au Stellarque
avec une très forte majorité. La crise est passée. Peu après,
un astucieux moyen d’identification des faux solars met
également fin au problème économique.
111
entrer en contact avec les Maahks d’Andro-Alpha qu’une
terrible guerre oppose aux Téfrodiens, un engin volant
inconnu émerge du transmetteur de Kahalo, en provenance
d’Andromède. Au terme d’une course-poursuite échevelée, il
s’avère que ce petit vaisseau sphérique appartient aux
Ingénieurs Solaires, des êtres anorganiques ayant l’apparence
de bulles scintillantes, supérieurement intelligents et dotés de
facultés de téléportation. Les trois occupants de l’objet,
contactés par le mulot-castor L’Émir, reconnaissent combien
ils ont été exploités à tort par les Maîtres Insulaires – qui les
ont contraints à construire la route des transmetteurs – et
décident de s’affranchir une fois pour toutes de leur emprise
en se précipitant dans un soleil. Par cette action ils
regagneront « le Sein de la Grande Mère » et y poursuivront
leur inconcevable existence.
Le 16 juin 2405, Atlan se lance à la recherche des Maahks
d’Andro-Alpha et en arrive enfin à conclure un pacte
d’alliance avec ces êtres redoutables, jadis ennemis mortels
de son peuple. Cela ne se fait pas sans mal : il faut d’abord
que les mutants qui l’ont accompagné sur Tatrun (Uhrak III),
la planète principale des Maahks, démasquent des doublons
parmi les Neuf-Patriarches qui président aux destinées de ce
peuple pour que les Méthaniens voient enfin les choses en
face et deviennent les alliés des Terraniens. Ils exigent
cependant deux contreparties : que les humains retirent
d’Andromède une fois les Maîtres Insulaires éliminés, et que
les transmetteurs solaires de la route qui mène de la Voie
Lactée à la Nébuleuse soient tous détruits. Dans la Salle des
Invincibles, haut lieu de l’Histoire des Méthaniens, le pacte de
paix le plus inespéré est signé entre les Maahks et,
paradoxalement, cet amiral arkonide qui les a combattus de
toutes ses forces quelques millénaires plus tôt.
Afin d’anéantir le transmetteur d’Androcentre, Perry
Rhodan et ses équipes scientifiques – sous la férule du génial
Arno Kalup, une fois encore – échafaudent un plan qui défie
tout entendement. Le Rawana, un croiseur spécialement
aménagé, est conduit jusqu’aux abords de l’Hexagone
d’Androcentre et l’appareil qu’il emmène à son bord,
l’hyperinmestron, génère au moment voulu un soleil
d’antimatière. Celui-ci, précipité à la rencontre de l’une des
six géantes bleues, amorce un infernal incendie cosmique qui
112
gagne vite les autres étoiles de l’Hexagone. La réaction est
d’une brutalité inouïe et les hommes ne peuvent que prendre
la fuite devant les énergies dantesques qu’ils ont ainsi
déchaînées. Le pont édifié entre les galaxies devient presque
immédiatement instable suite à la destruction d’Androcentre,
et il s’anéantira irrémédiablement au bout de quelques
semaines.
En un lieu secret de la Nébuleuse, les Maîtres Insulaires
survivants se rassemblent tous sauf un : si Trinar Molat
(Faktor II), Proht Meyhet (Faktor III) et Miras-Etrin (Faktor IV)
sont présents, Faktor I n’apparaît que comme une projection
sous la forme d’un symbole et parle avec la voix d’un robot.
Unanimes, les tyrans décident de lancer les actions
terminales qui viendront à bout des Terraniens et des
Maahks.
Peu après l’opération contre Androcentre, alors que la
Nébuleuse est secouée par les vagues d’énergie nées de la
catastrophe, L’Émir et un commando terranien secourent par
hasard un vaisseau des Ingénieurs Solaires et découvrent la
planète d’origine de ces êtres énigmatiques, Hoel, qui orbite à
l’intérieur du triangle formé par trois géantes bleues. Des
Téfrodiens y ont édifié une base, asseyant ainsi l’emprise des
Maîtres sur les curieuses sphères téléportatrices qui, avec la
venue des Terraniens, prennent soudain toute la mesure de
l’esclavage auquel elles ont été soumises. Afin de ne plus
risquer de nuire à quiconque, le peuple tout entier des
Ingénieurs Solaires vote pour sa propre disparition de ce plan
d’existence : par milliers, les bulles scintillantes s’élèvent
dans le ciel puis filent à travers l’espace pour aller se
précipiter vers les Trois-Mères, les trois étoiles tutélaires de
leur monde. L’Émir et ses compagnons, ainsi que les derniers
Téfrodiens de Hoel, assistent sidérés à cet ultime exode
empreint de tristesse.
Perry Rhodan et ses forces armées, en raison de
l’instabilité croissante de la route des transmetteurs qui a
réduit quelques centaines de vaisseaux terraniens à l’état
d’épaves informes, sont bel et bien isolés dans la Nébuleuse et
coupés de toute possibilité de retour vers la Voie Lactée. Mais
il existe pourtant une autre solution, qui va bientôt s’imposer
comme la seule chance de salut : les immenses gares
spatiales jadis édifiées par les Maahks en divers points du
113
Grand Vide intergalactique, environ cinquante mille ans plus
tôt, lors de leur exode forcé hors d’Andromède.
Originaires de la Nébuleuse, les Méthaniens en avaient
alors été chassés par les émigrés lémuriens en pleine
expansion – les futurs Téfrodiens – et avaient ainsi tenté la
traversée pour se réfugier dans la Voie Lactée. Installés sur
les planètes propices de la Galaxie, ils en seraient expulsés
près de quarante mille ans plus tard par les Arkonides et,
retournant vers Andromède, se verraient alors confinés à
l’intérieur d’Andro-Alpha par les Maîtres Insulaires qui les
réduiraient ensuite en esclavage. Ainsi s’explique enfin, dans
son ensemble, le curieux parcours de la race des Maahks.
Il suffira donc aux Terraniens de passer de gare en gare,
en remontant la chaîne de ces énormes stations de soutien,
de réparations et de ravitaillement jusqu’à leur propre
galaxie. C’est dans la très ancienne Forril-Station, une gare
de contournement assez proche d’Andromède, qu’ils vont
trouver début septembre 2405 toutes les informations sur ce
réseau fantastique. Ce ne sera pas sans mal : pour cela, le
commando terranien devra se plier aux mœurs barbares des
Forrils, étrange croisement trisexué d’humanoïdes et
d’éléphants de mer, qui sont les descendants des anciens
gardiens de la station.
Mi-octobre 2405, le croiseur Imperator atteint Central-
Station, la gare suivante. Mais le Maître Insulaire Miras-Etrin
y attend les Terraniens et leur a tendu un piège. Sa ruse
échoue et il meurt dans l’explosion qui détruit la gare
spatiale. Sur Midway-Station, la gare à mi-chemin où se
cachait le Maître Insulaire Proht Meyhet qui prend la fuite
peu après l’arrivée des Terraniens, Rhodan est rejoint par
Reginald Bull qui, à la tête d’une flotte spatiale, est venu à sa
rencontre depuis la Voie Lactée en faisant étape sur Lookout-
Station. Là-bas, le commandant téfrodien épargné par les
Terraniens s’est rangé à leurs côtés et a péri dès que sa
trahison a été connue des Maîtres Insulaires, mais il a fourni
des informations essentielles sur le centre névralgique de la
puissance des tyrans : la planète Multidon. Dans les
entrailles de ce monde caché au sein d’un nuage sombre se
trouvent plus de cinq cent mille multiduplicateurs, de
gigantesques chantiers spatiaux, d’énormes usines de
production de systèmes propulsifs et des arsenaux de tous
114
types. Multidon est aussi la base de toutes les flottes à
équipages de doublons assujettis directement aux Maîtres.
Rhodan n’hésite pas et repart vers Andromède pour éradiquer
cette menace mortelle. Au prix d’âpres combats, ce monde
puissamment industriel est néanmoins annihilé par l’incendie
nucléaire qu’allument les Terraniens. Proht Meyhet, le Maître
Insulaire qui gouverne la planète et la défend de toutes les
armes disponibles, périt à son tour.
Le 24 décembre 2405, une chaloupe de l’Imperator
découvre une épave qui dérive au large de Multidon et
récupère à son bord une seule survivante, la belle Mirona
Thetin, Tamrat du système andromédien de Sulvy. Elle
rapporte qu’elle avait été enlevée par Proht Meyhet et qu’un
assaut imminent va sous peu être mené contre la Terre. Des
agents des Maîtres Insulaires s’y activent en effet afin de
transformer bêtes et hommes en des créatures monstrueuses,
meurtrières et furieuses grâce à des psychoémetteurs. Le 6
janvier 2406, alors qu’Atlan et Mirona Thetin débarquent sur
Terre, le processus destructeur commence à faire des ravages
parmi la population mais il est heureusement enrayé moins
d’une semaine plus tard.
115
leurs forces de combat aux portes du Centre d’Andromède.
Découvert par le plus pur hasard, Tamanium (Luum II), le
cœur du domaine des Maîtres, depuis lequel ils contrôlent
l’ensemble de la Nébuleuse, ressemble à une gigantesque
superforteresse. Toutes les tâches subalternes y sont
accomplies par des robots le cas échéant hyperspécialisés, la
liaison avec n’importe quel point d’Andromède est possible
par hyperondes et par des transmetteurs de situation, une
mémostation permet le contrôle de tous les doublons. Les
systèmes défensifs sont un champ antirematérialisateur et un
ralentisseur temporel, les armes offensives comptent plus de
cent mille canons antipolaires. La première attaque contre
Tamanium se solde bien évidemment par un échec.
Au milieu du combat, le chasseur spatial de L’Émir et du
Modul Saar Lun se retrouve projeté dans un secteur inconnu.
Il y croise la route d’un étrange astronef sphérique occupé par
un humanoïde à l’épiderme vert nuancé de reflets dorés,
plongé dans un sommeil artificiel. Tengri Lethos est le dernier
représentant du peuple des Hathors qui a régné sur
Andromède deux millions cinq cent mille ans plus tôt, et il
s’annonce comme le Gardien de la Lumière... À bord du
« vaisseau de l’éternité » du Hathor, Saar Lun et L’Émir
regagnent le système de Luum où Tengri Lethos, œuvrant
dans le sens de la paix, tente d’abord de ramener Trinar
Molat à la raison. En vain, car le Maître Insulaire refuse de
capituler.
Faktor II, décidé à mobiliser de nouvelles forces, procède
au réveil de cinquante mille Lémuriens jusque-là en
hibernation. Le processus, trop précipité, conduit les
malheureux à la démence et ce sont eux qui causeront la
perte de Trinar Molat ainsi que la chute de Tamanium,
provoquant l’explosion de tous les vaisseaux à équipages de
doublons et la transformation en novae d’innombrables
soleils de la Nébuleuse. Le Maître Insulaire tente alors de fuir
et de se placer en sommeil cryogénique. Mais il meurt lui
aussi, par la faute de l’un de ces Lémuriens qu’il a tirés trop
vite de la stase atemporelle.
Les flottes alliées concentrent alors tout leur potentiel
contre Tamanium et, cette fois, remportent la victoire. La
puissance des Maîtres Insulaires est définitivement écrasée.
Saar Lun et l’Oxtornien Omar Hawk, membre de l’O.M.U., se
116
joignent à Tengri Lethos pour tenter de pacifier la Nébuleuse
en faisant cesser les combats qui opposent Maahks et
Téfrodiens.
Le 24 février 2406, Mirona Thetin fait son apparition dans
le système de Luum. Par amour pour elle, Atlan brave les
interdits de Rhodan et débarque avec elle sur Tamanium.
Séduit par la belle Téfrodienne, Atlan se fait piéger et réduire
à l’impuissance. Mirona Thetin lui révèle alors qu’elle n’est
autre que Faktor I, et elle se sent suffisamment en position de
force pour lui raconter toute l’histoire des Maîtres
Insulaires...
Afin de remporter la dernière manche, elle projette de
retourner dans le passé et de détruire le croiseur arkonide
avarié sur la Lune. Un obstacle inattendu contrecarre ce
plan : voyant Atlan en péril mortel, Mirona préfère le sauver
plutôt que de tenter son ultime va-tout. L’Arkonide, atterré
par la réalité monstrueuse qui vient de se faire jour, est perdu
dans un terrible dilemme sentimental. Mais Mirona sera elle-
même l’instrument de sa propre perte : refusant de sacrifier le
pouvoir absolu à la passion amoureuse, elle affronte Atlan en
un duel farouche et y connaît une fin tragique, frappée de la
main de celui qu’elle aimait.
Le joug des Maîtres définitivement brisé, une nouvelle ère
de calme s’instaure pour la Voie Lactée et l’Empire Solaire.
Ayant récupéré Atlan en état de choc, Perry Rhodan regagne
la Terre où l’attend son épouse Mory, avec à ses côtés les
jumeaux qui sont nés quelques mois auparavant, le 15 août
2405 : Susan Betty et Michael Reginald Rhodan.
117
SIXIÈME CYCLE
« M 87 » ou
« Les Constructeurs du Centre »
2435 – 2437
118
À côté de l’accroissement sensible du nombre de colonies
terraniennes et de la reconsolidation de l’Empire Solaire,
l’émergence d’une nouvelle puissance à demi secrète
constitue l’un des faits marquants de la période 2405-2435 :
il s’agit des Libres-Marchands de la planète Olympe, sous la
férule de l’empereur Lovely Boscyk et surtout de l’énigmatique
Roi Danton. Parmi les soutiens occultes dont dispose ce
baroque personnage se comptent notamment la fille du
Stellarque et de Mory Abro, Susan Betty Rhodan, ainsi que
son époux Geoffry Abel Waringer, génie scientifique hors pair
qui a établi son centre de recherches sur Dernière Chance,
un ancien bastion du dictateur Iratio Hondro.
Lors d’une escarmouche entre Terraniens et Libres-
Marchands dans le Secteur Aurore, surgit un énorme
vaisseau-robot hémisphérique de trois cents kilomètres de
diamètre, doté de douze plates-formes parallélépipédiques
détachables et portant au total plus de quinze mille
ultracroiseurs de combat ! De surcroît, Old Man – tel sera le
surnom donné à l’artéfact géant – ne tarde pas à intervenir
par la manière forte…
Un commando comprenant entre autres Perry Rhodan,
Atlan et Roi Danton tente peu après une exploration
rapprochée de ce monstre spatial. Trois découvertes majeures
y attendent les audacieux : d’une part, Old Man a été
construit sur une planète industrielle lémurienne dans un
lointain passé par des naufragés temporels de la barge Dino-
3, dont les cerveaux conservés dans des cuves de plasma
nutritif commandent la coupole centrale et les douze sections
séparables. D’autre part, certains de ces encéphales n’ont pas
résisté à ce confinement multimillénaire et ont sombré dans
la démence. Enfin, Old Man avait été prévu pour entrer en lice
à point nommé et assister les Terraniens dans leur lutte
contre les Maîtres Insulaires... Mais il est arrivé trente ans
trop tard et vient de tomber sous la coupe d’entités
redoutables : des hypnocristaux dont le but paraît être
l’asservissement, voire la destruction totale de l’Humanité. Et
à dire vrai, ce n’est pas la première fois qu’ils tentent d’y
parvenir...
En 2388, le vaisseau terranien Avicenne avait en effet
découvert par hasard l’épave d’un navire d’origine inconnue
dérivant dans l’espace. La reconstitution de sa trajectoire
119
antérieure avait révélé qu’il était passé tout près de Quinto-
Center, le quartier général secret de l’O.M.U., mais on ignorait
encore que les occupants de l’engin avaient infiltré des agents
très spéciaux à l’intérieur de cette base spatiale d’intérêt
stratégique primordial. Leur objectif n’était autre que la prise
sous contrôle de toute la Galaxie par l’intermédiaire
d’hypnocristaux capables de subjuguer tous ceux qui
tombaient sous leur influence, exécutant un plan de conquête
dont les instigateurs resteraient encore longtemps dans
l’ombre.
À Quinto-Center, une tentative de meurtre sur la personne
du mutant bicéphale Ivan Ivanovitch Goratchine avait fait
éclater l’affaire au grand jour. Les soupçons s’étaient vite
orientés sur un nouvel arrivant, le major Alron Teleke. Celui-
ci, qui souffrait d’une amnésie partielle, avait cependant
établi que cet acte ainsi que tous les sabotages effectués et
l’assassinat d’un général de l’O.M.U. étaient à porter au crédit
de l’étrange forme de vie que constituaient les cristaux
hypnotiques.
Alron Teleke – en réalité Glenn Edwards, agent de la
Défense Galactique – était parvenu à éliminer les agents
hypnocristallins avec l’aide du mutant Goratchine. L’origine
de ces minéraux était alors demeurée une énigme mais
l’incident survenu à Quinto-Center, consigné dans les
annales de la Défense Galactique, serait toutefois évoqué en
diverses occasions1.
L’offensive actuelle semble cependant d’une tout autre
dimension, car une première colonie de l’Empire Solaire ne
tarde pas à succomber à l’influence pernicieuse des étranges
agresseurs. À bord de sa dernière nef amirale, le Krest IV,
Perry Rhodan se lance alors sur la piste des agents
hypnocristallins avec le soutien d’Atlan et de son Imperator
ainsi que l’appui de Roi Danton et de son croiseur à
surprises, le Francis Drake. Au sein du Grand Nuage de
Magellan, l’une des nébuleuses jumelles satellites de la Voie
Lactée, dans les systèmes de Keegan et de Modula, les
Terraniens rencontrent les ressortissants de divers peuples
120
locaux : les Perlians aquatiques, les Généraux dotés de
curieuses épaulettes et les Gurrads, humanoïdes affichant
maintes caractéristiques léonines. Ces derniers, jadis maîtres
du Grand Nuage, ont été décimés et asservis par les deux
autres races. Les Gurrads restants, devenus des partisans
irréductibles, mènent une guérilla désespérée contre leurs
oppresseurs.
Un premier aspect du processus esclavagiste commence
ainsi à se révéler. Les Perlians, qui portent le titre de Tri-
Conditionnés, font office de service d’ordre à l’intérieur de la
nébuleuse. Ils utilisent à cet effet les hypnocristaux,
originaires des planètes Danger-I à Danger-XXIX, qu’ils
collectent et programment sur le monde appelé Modula. Les
masses initialement amorphes y acquièrent leurs
monstrueuses propriétés suggestrices avant d’être ensuite
disséminées selon les destinations prévues.
Scellant une alliance, Terraniens et Gurrads organisent
une attaque-éclair contre chacune des planètes pourvoyeuses
de cristaux. C’est à ce moment que Perry Rhodan découvre
l’identité réelle de Roi Danton : il s’agit de son propre fils
Michael Reginald qui, tout jeune homme, avait quitté la Terre
et ses parents pour voler de ses propres ailes...
Lors de l’assaut contre Danger-I, un commando observe
comment le cristal-mère s’assombrit soudain avant de se
transformer en un piézoquartz inoffensif mais doté de
propriétés supradimensionnelles étonnantes, l’howalgonium.
Simultanément, sur chacun des autres mondes concernés, le
même phénomène se produit tandis que tous les
hypnocristaux présents dans le Grand Nuage redeviennent
inertes. Les Tri-Conditionnés ont échoué dans leur mission
contre les Terraniens.
121
l’émission d’un signal hyperfréquentiel qui – sans que
personne ne s’en doute – a pour but de déclencher l’activation
du niveau suivant de répression : Tro Khan, le Bi-
Conditionné, émerge donc de sa longue hibernation à
l’intérieur d’un planétoïde du système de Modula. Sa tâche
est claire, parfaitement définie : il faut punir les Terraniens,
coupables de transgression temporelle ! Pour Rhodan et ses
compagnons, impossible de plaider l’innocence et de
convaincre le Gardien Fréquentiel que les vrais responsables
étaient les Maîtres Insulaires…
Tro Khan, qui s’apparente à un Halutien surdimensionné,
porte autour de la nuque un partenaire symbiotique qui lui
retransmet les ordres de la mystérieuse Première Puissance
Fréquentielle et l’empêche de désobéir. Par ailleurs, il dispose
d’une nef spatiale semi-organique, un Dolan. C’est un être
artificiel muni d’innombrables implants et systèmes
technologiques. Il est gouverné par sept Exécutants, des
esprits désincarnés dont les corps d’origine reposent dans
une chambre spéciale du vaisseau semi-vivant, et il est doté
de divers moyens sans équivalent connu : une propulsion
transdimensionnelle qui permet des vols intergalactiques, un
générateur de champ paratronique capable de dévier les
énergies adverses vers l’hyperespace, un canon séquentiel
apte à pulvériser toute matière quelle qu’en soit la nature.
En tant que policier temporel, Tro Khan se doit de châtier
les chronoclastes terraniens. Pour cela, il se rend maître de
Old Man et appelle en renfort d’autres Gardiens Fréquentiels.
Alors que l’énorme forteresse-robot appareille pour la Voie
Lactée, les escadres de Perry Rhodan et d’Atlan lui donnent
l’assaut mais le Krest IV, sous l’effet d’une arme spéciale des
Bi-Conditionnés, disparaît corps et biens dans une brèche
hyperspatiale. Avec lui se volatilise aussi la nef des Halutiens
Icho Tolot et Fancan Teik, venus prêter main forte à leurs
amis de l’Empire Solaire.
122
154 - DE NÉRÉIDE À NEPTUNE (2001)
155 - OFFENSIVE SUR OLD MAN (2001)
156 - CITÉS SPATIALES SKOVARS (2001)
157 - LE COMMANDEUR DES OUBLIÉS (2001)
158 - HOLOCAUSTE HALUTIEN (2001)
159 - LES LABYRINTHES DE M 87 (2001)
160 - L’ENLÈVEMENT DE L’ÉLU (2001)
161 - LA CASTE DES CHERCHEURS (2001)
162 - LES INSURGÉS DU KREST IV (2001)
123
constituent la caste des chercheurs en matière de psychologie
théorique et appliquée. Les cinq Terraniens s’échappent et
regagnent la nef amirale de Rhodan nantis de quelques
informations supplémentaires sur le système hiérarchique en
vigueur dans M 87, un appareil arbitraire et cloisonné à
l’excès instauré par les Constructeurs du Centre, souverains
absolus de cet univers-île déconcertant.
Autre mystère qui commence à peine à se dévoiler, celui de
la lointaine parenté morphologique de toutes les races
dominantes avec les Halutiens… Ceux-ci seraient-ils
originaires de M 87 où, quelques dizaines de millénaires plus
tôt, un holocauste abominable a été perpétré contre le peuple
des Bestians, qui leur sont en tout point semblables ? Perry
Rhodan et ses compagnons d’aventure ne sont pas au bout de
leurs surprises.
Et qu’en est-il, pendant ce temps, de l’Empire Solaire ? Sur
Terre, des troubles éclatent et Reginald Bull fait entrer en lice
Heiko Anrath, dernier en date des sosies de Rhodan. Grâce à
son adaptabilité et à son engagement, Anrath évite une
révolte générale et rétablit un semblant d’ordre alors que se
profile, sur le Système Solaire, la menace conjointe de Old
Man et des Bi-Conditionnés.
Après leur offensive contre deux lunes de Neptune, les
Gardiens Fréquentiels subissent un premier revers
d’importance : le détecteur de para-énergie et distorseur
fréquentiel (ou équipement D.p.F.), mis au point par Geoffry
Abel Waringer, permet de percer les écrans paratroniques des
Dolans dont plusieurs sont anéantis par des vaisseaux
terraniens. Seul Tro Khan réussit à en réchapper, et il fuit
loin du Système Solaire en abandonnant Old Man. Tandis
qu’un commando lui donne la chasse et, sur ses traces,
découvre dans un repli para-spatial l’arsenal titanesque des
Bi-Conditionnés, d’autres audacieux investissent la
forteresse-robot et parviennent à la faire définitivement
basculer dans le camp de l’Humanité. C’est à cette occasion
que se révèlent tous les aspects encore ignorés de l’histoire de
Old Man, qui tombe enfin entre les mains de ses destinataires
légitimes et constituera désormais l’un des atouts décisifs de
la Voie Lactée contre les Gardiens Fréquentiels.
124
4 – Volumes français 163 à 171
125
fait des amis, les Terraniens envoient une corvette à la
poursuite des cercueils transparents dans lesquels les
gnomes expédient leurs morts vers le centre de la galaxie. Elle
échoue sur Monol, une formidable planète cristalline où
L'Émir se voit miraculeusement offrir un traitement
rajeunissant. La petite troupe virtuellement naufragée sur ce
monde singulier ne tarde pas à élucider une énigme majeure :
les Constructeurs du Centre ne seraient autres que les
Okefenokees régénérés sur Monol, autour de laquelle orbitent
des transmetteurs annulaires dorés qui dématérialisent les
« ressuscités » vers le cœur de M 87.
Un Bestian capturé lors de l’attaque contre les Philosophes
indique alors Léthara, un nuage obscur de la périphérie
galactique, comme étant le bastion secret depuis lequel les
monstres préparent l’ultime vague destructrice qui balaiera
bientôt M 87. Les quatre nefs des Galactes tentent la percée
pour découvrir, isolée dans une bulle biotopique au milieu
d’un véritable enfer spatial, l’étoile Dusty Queen, escortée de
trois planètes dont la seconde est l’habitat du rameau
principal de la race des Bestians, les Pelewons. Après avoir
réussi à porter un coup fatal à la station régulatrice qui
assurait la pérennité de la bulle biotopique, les Terraniens
percent à jour, sur la première planète, le secret effrayant de
l’origine des monstres, jadis nés de manipulations génétiques
effectuées sur des œufs de Skovars par… les Constructeurs
du Centre ! Dans les vastes complexes de ce monde insulaire,
le processus se poursuit sous le contrôle d’Okefenokees
régénérés et asservis par les Pelewons – qui sont en train de
se constituer une armada de Dolans afin de submerger la
galaxie géante.
L’anéantissement du système de Dusty Queen, marquant
la fin programmée du péril qui menaçait M 87, et les
soixante-deux Okefenokees libérés seront deux atouts
majeurs pour Rhodan lors de sa confrontation avec les
Constructeurs du Centre. Après un détour par Ednil, le
monde originel des Perlians, eux aussi asservis par les
Bestians et maintenant délivrés par les Terraniens, c'est au
cœur d'un gigantesque soleil creux qu'un ultime chantage – la
destruction de la planète centrale, siège du dispositif de
régulation de l'astre géant – permettra enfin aux exilés
d'obtenir les deux convertisseurs paratroniques tant désirés.
126
5 – Volumes français 172 à 174
127
d’initiation dans les profondeurs du monde interdit, les
Terraniens aidés par Icho Tolot tombent sur une très vieille
positronique qui leur livre la vérité.
Soixante mille ans plus tôt, des Bestians en guerre contre
les Constructeurs du Centre ont fui M 87 pour se réfugier
dans les Nuages de Magellan, où les a très vite asservis la
mystérieuse Première Puissance Fréquentielle. Échappant à
l’esclavage, quelques-uns ont gagné la Voie Lactée pour
s’installer sur Haluta puis, poussés par leurs pulsions
destructrices, ils ont attaqué l’humanité de Lémuria, la Terre
de cette lointaine époque. Des commandos lémuriens, au
péril de leur vie, ont plus tard implanté sur Haluta des
radiants formateurs dont les influx ont fini par pacifier les
brutales créatures. Hélas, selon les dires de la machine, cette
« arme » sera inopérante contre les Bi-Conditionnés à cause
de leurs partenaires symbiotiques... Si le savoir acquis par
l’expédition est énorme, rien n’est encore résolu et il faudra
aller chercher ailleurs.
128
attaquent le Système Solaire – tous insensibles aux armes
dont disposait l’Humanité ! À bord de la forteresse géante Old
Man, Perry Rhodan laisse éclater son désespoir et le miracle
se produit : le relais spécial Lune Noire s’active, tous les
moyens du titan spatial se déchaînent – dont des
équipements jusque-là ignorés qui neutralisent les écrans
paratroniques adverses. Seuls vingt Bi-Conditionnés en
réchapperont… Qui plus est, Lune Noire n’est pas au bout de
ses révélations fracassantes : à peine Rhodan en a-t-il trouvé
le « sésame » fort astucieux que le système livre toute la vérité
sur l’histoire et le lieu de la construction de Old Man : un
monde lointain où dort un fabuleux héritage des Lémuriens
avec, entre autres, l’arme imparable contre les Dolans et les
plans qui permettront de la réaliser !
Début décembre 2436, le Krest V, nouvelle nef amirale
terranienne, rallie l’étoile Satys. Rhodan et le robot géant
halutimorphe Paladin-I débarquent sur Satyat, la seconde
planète à très forte gravité dont les étranges autochtones, les
Uurths, les escortent à travers un désert parsemé d’eklyss, le
minerai radiant qui constitue la base des dispositifs
antiparatroniques, jusqu’à une ancienne station automatique
lémurienne. Grâce aux données précieuses qui y attendaient
le Stellarque de Sol depuis la nuit des temps, le Krest se rend
ensuite dans le système de Scorch. Sur Trobos, la seconde
planète aux jungles peuplées d’une faune redoutable, les
Walkers – des chenilles surdimensionnées que les Terraniens
ont déjà rencontrées lors de leurs premières incursions dans
Old Man – se cantonnent dans d’immenses entonnoirs
renversés, plantés dans le sol et hauts de centaines de
kilomètres, entre lesquels s’étendent de stupéfiants
échafaudages atmosphériques. Après une épineuse prise de
contact, il s’avèrera qu’ils ne furent pas les constructeurs de
Old Man, mais leur coopération astucieusement gagnée
permettra au Krest de se poser. À peine localisée, la station
énergétique souterraine des anciens Lémuriens dématérialise
la nef amirale de Rhodan et l’expédie sous la surface de
Scorcher, l’actuelle troisième planète, une géante
d’ammoniac-méthane-hydrogène.
Les découvertes y seront prodigieuses, surtout dans la
station de secours lémurienne où survit l’encéphale de Gus
Barnard – l’ingénieur en chef du Dino-3 – et où des savants de
129
la Première Humanité sont conservés en stase
hyperénergétique. Old Man a été construit sur Scimor, la
troisième planète de jadis, une colonie de scientifiques
autrefois entrés en dissidence vis-à-vis de Lémuria, et plus
tard anéantie par des Maahks dont un seul des vaisseaux a
ensuite atteint Scorcher. Les Méthaniens s’y sont installés,
ont dégénéré et n’ont eu de cesse que d’assaillir la station de
secours où s’étaient réfugiés les rescapés de Scimor. Tandis
que le cerveau de Barnard meurt, Rhodan et ses compagnons
ressuscitent un unique « ancêtre », Natrin Koczon, qui se
déclare prêt à leur transmettre toutes ses connaissances à
condition que le cœur de la base souterraine soit sauvé.
Cédant aux exigences du vieux Lémurien, Perry Rhodan,
deux mutants et L’Émir empruntent un transmetteur
temporel à destination de l’an 7682 avant J.-C. Il s’agit de
détruire le vaisseau maahk qui s’est posé sur Scorcher sitôt la
planète Scimor anéantie. Ce sera un succès, sans génération
aucune de paradoxe temporel. Les Méthaniens mutants
n’auront jamais existé, la centrale de secours sera sauvée,
mais pas les réfugiés lémuriens qui se seront entre-temps
éteints naturellement... Condamné par une dégénérescence
cellulaire accélérée, Koczon lègue aux Terraniens, juste avant
de mourir, les éléments décisifs pour leur futur : les plans de
l’« arme » pacificatrice jadis utilisée contre les Halutiens, du
radiant paraneutralisateur et du propulseur
transdimensionnel. Juste avant le départ du Krest V, Rhodan
fera détruire le transmetteur temporel.
Début février 2437, dans une ancienne cité
lémurienne récemment resurgie du fond du Pacifique Sud,
deux Bi-Conditionnés, des Akonides et des Antis infiltrés sur
Terre juste avant l’attaque des Dolans préparent la
destruction de la planète à l’aide des charges explosives de
cinq mille missiles spatiaux. Capturés par des humains
asservis à des partenaires symbiotiques, les membres d’un
groupe de touristes sous-marins se libèrent puis donnent
l’alerte grâce aux impulsions d’un transmetteur de matière.
Le robot Paladin-I et des mutants s’empressent de venir régler
l’épineux problème : les policiers temporels et les agents
ennemis sont tués, les esclaves des symbiotes paralysés et
récupérés, les têtes nucléaires neutralisées.
130
8 – Volumes français 179 à 181
131
épidémie atroce et foudroyante éclate chez les Libres-
Marchands abandonnés à leur sort : la peste sanguine
explosive... A priori, seuls des paratransplantés – dont les
veines charrient un hémosubstitut – seraient immunisés.
Plusieurs tentatives de transfusion relancent l’espoir, hélas
pour de courtes durées. Au terme d’une série de protocoles
médicaux complexes et d’événements extérieurs très
inquiétants, il n’y aura plus que soixante-neuf survivants.
Les déductions alors tirées sont terrifiantes : tout autour
de l’épave du Francis Drake, d’innombrables systèmes de
surveillance observent le processus, et des entités invisibles,
les Locataires, prennent parfois possession d’humains dont le
poids est alors multiplié par vingt. Comment lutter, comment
s’en sortir ? Et si tout n’était qu’une expérience de ceux qu’on
baptisera vite les Pseudo-Gurrads ou encore les
Multimorphes, visant à sélectionner les individus qui
résistent à l’épidémie avant de les renvoyer chez eux comme
porteurs sains pour qu’ils la répandent ?
Tandis que Roi Danton et ses hommes plongent dans
l’horreur inexpliquée, l’expédition de la dernière chance est en
route mais bien des réticences, voire même des oppositions
doivent être vaincues avant que n’appareille la mission de
sauvetage. Pendant ce temps, les plans diaboliques des
Pseudo-Gurrads se précisent : tous leurs captifs sont bientôt
dotés de symbiopartenaires et prêts pour la prise sous
contrôle. Fort heureusement, les paratransplantés s’avèrent
insensibles et décident de jouer la comédie… Fin mars 2437,
une corvette ramène tous les survivants du Francis Drake sur
la planète Sherrano : à eux de piéger Perry Rhodan qui, à la
tête de cinq mille navires, arrive enfin à la rescousse dans le
Petit Nuage de Magellan. Les immunisés donnent l’alerte à
temps et sont récupérés à bord du Krest V, avec seulement
vingt et un de leurs compagnons sous influence. Peu après, la
flotte terranienne qui s’est momentanément retirée dans le
vide intergalactique parvient, grâce aux armes héritées des
anciens Lémuriens, à contrecarrer l’offensive de trois mille Bi-
Conditionnés. Le Krest retourne dans le Petit Nuage et, sur
les traces d’une nef d’origine inconnue, se pose sur Ukiah,
seconde planète de l’étoile Visalia. Les autochtones, les
Pymocs et les Tomacs, de curieux humanoïdes albinos à bec
de canard, en sont au stade du Moyen Âge tout en maîtrisant
132
d’astucieuses applications rustiques de la machine à vapeur.
133
proliférer les Baramos dont une grande partie des œufs, une
fois à maturité, leur sert à fabriquer la substance
indispensable pour la prise de possession d’autres enveloppes
corporelles. La vraie nature des Locataires est donc désormais
connue.
Juin 2437 : une première conclusion se tire à propos des
maîtres du Petit Nuage de Magellan, que des rapports encore
indéfinis relient sûrement aux Constructeurs du Centre de la
lointaine galaxie M 87. Les œufs des malheureux
insectiformes leur permettraient de se procurer un ersatz du
néo-howalgonium indispensable à leur hyperrégénération
biophysique.
Après un périlleux voyage vers le cœur de la microgalaxie,
une expédition menée par Roi Danton franchit toutes les
barrières qui évincent normalement les intrus et débarque
sur Baykalob. L’observation du rituel de ponte et de son site
révèle que l’éclosion est effectivement catalysée par des
microcristaux de néo-howalgonium présents dans les sables
de la planète. Mais il s’avère aussi que des robots-collecteurs
ne tardent pas à venir ramasser les œufs pour les emporter
vers des complexes de traitement où les Pseudo-Gurrads en
extraient une substance liquide, le néo-bilatium. Échappant
de justesse aux Multimorphes, Danton et son groupe
regagnent la nef amirale terranienne avec un flacon du
précieux produit.
Juillet 2437 : à bord du Krest V pourchassé par des
Dolans et des vaisseaux-cônes, les premières
expérimentations sur le néo-bilatium engendrent un
hyperrayonnement qui dématérialise presque tous les
passagers de l’ultracroiseur, brusquement réduits à l’état de
spectres fluidiques verdâtres. L’Émir et le robot géant Paladin,
épargnés, sont quasi seuls pour sauver la situation, émettre
un S.O.S. et surtout dissimuler adroitement le Krest lors
d’une attaque des navires-toupies. Pendant ce temps, l’utilité
réelle de l’élixir est identifiée : il ne sert pas à accroître la
longévité des Multimorphes mais leur permet de « posséder »
les corps d’autres êtres vivants…
Grâce à l’intervention d’un Explorateur qui capte par
hasard le S.O.S. du vaisseau amiral, celui-ci pourra repartir
et rallier le gros de la flotte solaire. Mais il reste à régler le
problème des immatériels qui le hantent. Par miracle, un
134
scientifique découvre la solution grâce à un effet jusqu’alors
inconnu du fameux radiant paraneutralisateur. Après quoi,
Perry Rhodan et son armada spatiale se replient vers la Voie
Lactée.
135
jupitérien – et ses treize lunes ne seront accessibles à Roi
Danton et son commando que par une ruse téméraire.
Débarquant en secret sur Uleb-I, l’un des satellites d’Atlas, ils
parviennent peu après à annihiler l’écran et le système
d’Ennemi réintègre le présent. Hélas, un bouclier
paratronique englobe bientôt le bastion de la Première
Puissance Fréquentielle… Les intrus terraniens et l’expédition
de secours qui a réussi à passer sont désormais bloqués sur
Uleb-I.
Tandis que toute la flotte de Rhodan se mobilise pour
tenter de briser le nouveau barrage, les « naufragés »
l’affaiblissent localement et un navire scientifique les sauve de
justesse. Mais les escadres de l’Empire de Sol encerclent le
secteur sans pouvoir passer à l’action : les Ulebs sont
protégés de toute attaque et ont encore de nombreux atouts
en mains.
Bien des énigmes se voient néanmoins résolues : autant
les Constructeurs du Centre ont jadis développé une véritable
paranoïa à l’égard des Bestians et de leurs races apparentées,
tentant de les éradiquer de M 87 puis leur interdisant tout
accès à cet univers-île, autant les Ulebs – aussi appelés Uni-
Conditionnés – ont réagi à l’identique après une attaque
manquée, il y a très longtemps, contre la galaxie géante.
Ayant alors découvert que les Okefenokees œuvraient au
développement d’un transmetteur temporel, les vrais maîtres
des Nuages de Magellan se sont vu menacés dans leur
existence même et ont déployé tous les moyens imaginables
pour faire échec à toute offensive chronoclaste. D’où la
constitution de la police temporelle et plus tard l’envoi des
hypnocristaux contre l’Empire Solaire, avec tout ce qui en a
découlé…
La nouvelle vague d’assaut massif des Bi-Conditionnés
contre la Terre, malgré les armes que celle-ci a héritées, n’est
repoussée que grâce à l’intervention énergique des Halutiens.
Terriblement ravagée, Sol III affichera longtemps les marques
de cette terrible agression. Pour aggraver les choses, une
flotte des Constructeurs du Centre et de leurs mercenaires,
les Dumfries, surgit soudain dans la Voie Lactée et pose un
ultimatum à l’Humanité : ils exigent les coordonnées de la
planète Haluta, afin d’en exterminer les habitants qu’ils
considèrent comme des Bestians. Catégorique, Perry Rhodan,
136
refuse envers et contre tout de céder. Peu après, les escadres
des Dumfries anéantissent tous les arsenaux paraspatiaux
des policiers temporels puis transforment le soleil Ennemi en
nova, causant la perte de tous les Ulebs – et aussi, hélas, la
disparition de Roi Danton alors en mission sur les lunes
d’Atlas…
Afin d’amener les Okefenokees à la raison, le Stellarque
recourt en dernière extrémité à une démonstration de
l’hyperinmestron, le générateur d’antimatière autrefois
employé contre les Maîtres Insulaires, pour renverser
définitivement la situation devenue critique.
Voyant ainsi s’anéantir une géante rouge, les
Constructeurs du Centre acceptent d’écouter Rhodan. Ils
apprennent ainsi que les Halutiens auraient développé un
nouveau type de propulseur transdim grâce auquel il leur
serait possible de resurgir au cœur de M 87 sans subir les
effets de la Radiance du Centre, et d’y déclencher une terrible
offensive exterminatrice contre les Okefenokees dans le cas
où ceux-ci agresseraient leur planète-mère. Impressionnés,
les Constructeurs du Centre repartent peu après pour leur
lointaine galaxie-patrie.
137
SEPTIÈME CYCLE
« Les Cappins »
3430 – 3438
138
menace que faisaient peser sur les Terraniens la Première
Puissance Fréquentielle, ses vassaux et les maîtres de M 87.
Sur Sol III et tous les autres mondes de l’Empire Solaire, les
calendriers indiqueront bientôt le milieu du XXXVème siècle
après Jésus-Christ.
Entre-temps, l’Humanité a cessé d’exister en tant qu’unité.
La plupart des planètes coloniales se sont détachées de
l’Empire de Sol et, au plus profond de l’espace, des
descendants d’émigrés terraniens de la première heure ont
bâti des royaumes stellaires aussi neufs et impulsifs
qu’autarciques. Trois importants blocs politiques distincts se
sont ainsi constitués à l’intérieur de la Voie Lactée : la
Coalition de Carsual, l’Impérium de Dabrifa et l’Union Central-
Galactique. À côté de ce triptyque appelé les Puissances
Alliées, quantité d’associations ou de groupements d’intérêts
plus spécifiques sont nés : les Prospecteurs Cosmiques, les
Pirates de Tipa Riordan, les mystérieux Scientifiques...
Sol III, la planète-mère, s’est avérée incapable de contrôler
plus longtemps les cinq mille huit cent treize systèmes
stellaires peuplés par les hommes, ni d’exercer son rôle
politique majeur pour le bien de l’Humanité galactique. Le
danger de voir un jour les jeunes empires mettre en commun
leurs forces pour passer à l’offensive contre la Terre a
pourtant été anticipé depuis cinq ou six siècles : assisté par
les meilleurs experts et spécialistes en tous domaines, Perry
Rhodan, systématiquement plébiscité Stellarque de Sol à
chaque élection au suffrage universel, a de longue date prévu
une issue à la situation de crise qui, tôt ou tard, doit
inévitablement découler de l’expansion humaine considérable
à travers la Voie Lactée. Son but, primordial et éternel : éviter
à tout prix que des Hommes se battent contre d’autres
Hommes, qu’une monstrueuse guerre fratricide embrase la
Galaxie et répande des flots de sang.
Fin octobre 3430, alors que les Puissances Alliées
s’apprêtaient à porter le coup de grâce à l’Empire Solaire
vacillant, le Projet Laurin – l’entreprise la plus hardie de toute
l’Histoire de l’Humanité – a été lancé suite à l’alerte donnée
par Atlan, le Lord-Amiral de l’O.M.U., dont les agents veillent
sans cesse dans les coulisses de la scène galactique. Pour
tout observateur extérieur, Sol et ses planètes ont alors
disparu dans un déchaînement énergétique d’Apocalypse, de
139
sorte que les assaillants n’ont plus rencontré que le vide. En
réalité, le Système Solaire a été englobé par un fantastique
écran temporel géant et décalé de cinq minutes vers le futur,
uniquement relié au présent par le chronosas...
Perry Rhodan est désormais contraint d’opérer dans la
discrétion absolue, comme par exemple sur Sapa, colonisée
par des Terraniens près de mille ans plus tôt mais retombée à
l’ère pré-astronautique à cause d’un conflit nucléaire, et dont
il faut éviter l’annexion par l’Imperator Dabrifa. En novembre
3431 est mise en service la formidable Route des Conteneurs
qui, à travers l’écluse temporelle, assurera désormais tous les
échanges commerciaux entre le Système Solaire et l’extérieur
– plus précisément via la planète Olympe, le monde central
des Libres-Marchands devenu plaque tournante galactique
grâce à son complexe de transmetteurs ogivaux géants.
Anson Argyris, l’empereur des Libres-Navigants, n’est autre
qu’un robot ultraperfectionné de type Vario-500 et il opère
sous d’innombrables masques. De quoi abuser, voire même
embobiner les agents envoyés par Dabrifa puis l’Imperator en
personne qui, par tous les moyens, tente de découvrir ce qui
se trame sur Olympe. Garder le secret sur le Système
Fantôme et la « survivance » de Sol relèvera souvent du tour
de force le plus machiavélique et motivera de tortueuses
opérations de contre-espionnage.
Quelques semaines plus tôt, aux abords extérieurs du
chronosas, une nef composite des Bioposis a été anéantie par
un Accalaurie, l’une des mystérieuses sphères énergétiques
surgies dans la Galaxie depuis près de six mois. Poursuivant
l’intrus, Perry Rhodan et son navire amiral, l’Intersolaire, ont
rallié la planète géante Salem, dans le système de Graper, où
l’ingénieur en chef des mines d’hogaltan a établi que les
vaisseaux accalauries seraient formés d’antimatière et
n’auraient rien d’hostile : les explosions résultant du contact
avec eux seraient purement accidentelles. Cachant son
identité, le Stellarque a assisté les mineurs de Salem et croisé
des Prospecteurs Cosmiques en affaires pas toujours licites
avec eux. C’est en mai 3432 qu’un espoir de contact non
destructif se dessine grâce à Derbolav de Grazia, patriarche
d’une autre tribu de Prospecteurs. Sur Maverick, un monde
jovien situé dans le domaine d’influence des Bleus et
regorgeant d’ynkélonium, un transuranien qui multiplierait
140
par trente la résistance de la terkonite, Derbolav et ses
hommes sont en effet les premiers humains à rencontrer des
Accalauries et à entrevoir pourquoi ces êtres antimatériels
sont venus jusqu’ici : inhibant les réactions annihilatrices
entre particules subatomiques opposées, l’ynkélonium rendra
peut-être possible l’approche entre deux univers
incompatibles.
En septembre 3432, grâce au « manteau de Maverick », un
revêtement galvanique d’ynkélonium, le navire expérimental
Rolin embarque à son bord la chaloupe d’un vaisseau
antimatériel récemment détruit. L’Accalaurie Accutron
Mspoern et son robot de compagnie, Lobbyhuvos, sont
conduits sur Callisto, une lune de Jupiter où un complexe
spécial a été aménagé pour accueillir d’aussi dangereux
visiteurs. Un mois plus tard, Mspoern annonce qu’il a détecté,
dans les hautes couches du Soleil, la présence d’un satellite
qui va bientôt transformer l’astre en nova... Une première
approche avec le Rolin échoue ; une unité spéciale, le Sun
Dragon, réussit ensuite à pénétrer assez loin dans la
chromosphère et à atteindre la proximité du satellite tueur,
mais sans pouvoir le neutraliser. Perry Rhodan devra
désormais envisager de retourner dans le passé pour détruire
l’engin avant sa mise en place... En novembre, sur Callisto,
l’inattention d’un technicien est fatale à la résidence de
l’Accalaurie et à ses réserves vitales qui ne suffiront plus que
pour huit jours. À bord de l’Arno Kalup, L’Émir et le
téléporteur Ras Tschubaï escorteront le malheureux à la
rencontre de ses frères, qui se produira comme un véritable
miracle chrétien : le soir de Noël, le commandant d’un
croiseur terranien a l’idée d’utiliser les lampes décoratives
multicolores de son navire et convainc ainsi les Antimatériels
des intentions pacifiques des humains ! Mspoern, sauvé,
repartira avec ses semblables pour leur univers si particulier
avec un précieux cadeau offert par le Stellarque : mille tonnes
d’ynkélonium.
Lord Zi-Èvuss, le Néandertalien vieux de deux cent mille
ans et conservé en stase hyperénergétique dans une station
subocéanique d’origine inconnue, sous la fosse des Îles
Tonga, confirme bientôt une relation inquiétante entre la base
oubliée dans laquelle on l’a découvert, deux ans plus tôt, et la
machine infernale tapie au cœur du Soleil : lors d’un
141
interrogatoire paramécanique, il révèle que des humanoïdes
ont visité la Terre à cette époque très reculée, y ont pratiqué
d’inquiétantes manipulations biologiques et auraient un
rapport avec le satellite... Très ébranlé par la résurgence de
pénibles souvenirs et par le terrible choc mental subi alors
qu’il participait à l’expédition du Sun Dragon, le préhominien
doit sans tarder être transporté sur Tahun, le centre médical
de l’O.M.U., pour y être soigné et recouvrer son équilibre
psychique. Mais la route sera longue…
En février 3432, un navire des Pirates que dirige la très
vieille Tipa Riordan, détentrice d'un activateur cellulaire et
sympathisante acharnée de Perry Rhodan, a été détruit par
des inconnus qui utilisent une arme psychique. Et un officier
de l'Astromarine Solaire, désertant sous influence
hypnosuggestive, a été intercepté par la Lady-Pirate alors qu'il
s'apprêtait à révéler l'énigme du Système Fantôme. En route
vers une base de l'O.M.U. où le « traître » pourra être
interrogé, Tipa Riordan, Atlan et Alaska Saedelaere,
communément appelé « l'homme au masque » suite à un
terrible accident de transmetteur, sont contraints de se poser
sur une planète glacée sous la menace d'un vaisseau
mystérieux qui disparaît dès l'arrivée des renforts commandés
par Galbraith Deighton, le chef de la Défense Solaire. Le
déserteur sera éliminé par un processus dont l'essence fait
frémir : car le nouveau péril qui menace la Galaxie disposerait
certes de facultés suggestives, mais ce serait aussi un
transmetteur fictif vivant !
Peu après, sur Astéra, une planète ressortissant de la
Fraternité de Tarye, des colons sont assaillis par des
imitations robotisées d'oiseaux locaux et d'autres se
comportent comme des marionnettes humaines. Sous une
identité de camouflage, Perry Rhodan rallie Astéra et y mène
l'enquête avec un ex-major de l'Astromarine, Joaquin Manuel
Cascal : ce monde est sous l'emprise de psycho-émetteurs
flottant dans l'atmosphère et coordonnés depuis le palais de
la cité-capitale. Mais l’énigmatique personnage appelé Ribald
Corello, instigateur de cette opération, fuit dès que le
Stellarque et ses compagnons passent à la contre-attaque.
En mai 3432, cet adversaire plus qu’inquiétant frappe à
nouveau sur une lointaine colonie. Ses actions terroristes et
les dramatiques événements qui en résultent suscitent la
142
résurgence de pénibles souvenirs dans le cerveau-second
d’Atlan : ceux des Crises de la Première et de la Seconde
Genèse qui, en 2907 puis 2909, ont provoqué une
surmultiplication des facultés parapsychologiques et une
démence meurtrière chez huit mutants de la Milice. Leur
enlèvement par l’Étrusien Nos Vigeland, agent félon de
l’O.M.U. et futur membre du triumvirat de Carsual, dont le
but principal était de récupérer leurs activateurs cellulaires,
s’est peu après terminé dans d’atroces circonstances. Et
l’affaire a également coûté la vie à Allan D. Mercant, aux
jumeaux Woolver ainsi qu’à John Marshall. L’activateur
cellulaire de ce dernier est tombé entre les mains de Gevoreny
Tatstun, une jeune Anti qui portait l’enfant récemment conçu
avec feu l’hypnosuggesteur Kitaï Ishibashi : le futur Ribald
Corello !
En juillet 3432, celui-ci ourdit un piège diabolique pour
supprimer le mutant bicéphale Ivan Ivanovitch Goratchine et
le remplacer par une réplique trafiquée grâce à laquelle il
escompte découvrir l’endroit où se cachent le Soleil et ses
planètes. Ce plan sera bien près de réussir…
Éliminer Corello constitue désormais la priorité absolue.
Informé par Tipa Riordan sur l’expérimentation d’un soi-
disant déformateur-annulateur temporel qu’effectueraient les
mystérieux Scientifiques de la planète Copernic, Perry
Rhodan charge Joaquin Manuel Cascal d’une mission
délicate: d’abord, s’infiltrer parmi eux, puis les convaincre de
lui laisser utiliser l’appareil. L’objectif est de remonter en
2909 pour étouffer dans l’œuf la menace de celui que l’on
appelle désormais le Supermutant. Le Stellarque devra
cependant intervenir en personne pour que l’opération se
lance. Hélas, un sabotage empêchera Cascal d’agir à la date
idéale, fin 2908, de la première rencontre entre Kitaï Ishibashi
et la jeune Gevoreny. Début mars 2909, Joak s’élance sur les
traces de la future mère de Ribald Corello et localise le
système de Gevo, où elle se réfugie. Mais une fois face à elle,
il est incapable de l’abattre de sang-froid... De retour au
présent, en août 3432, Cascal et Rhodan quittent Copernic et
les Scientifiques en possession, toutefois, des dossiers
complets sur le déformateur-annulateur temporel.
Né d’un plan machiavélique ourdi par les Antis, le
Supermutant dispose d’une gamme terrifiante de pouvoirs
143
paranormaux allant de la contrainte hypnotique à la
génération de psychomatière explosive ou de champs
dématérialisants et à la transmission matérielle à distance.
Doté d’un corps d’enfant de deux ans et d’un crâne chauve de
cinquante centimètres de diamètre, il ne se déplace qu’à l’aide
d’un robot-porteur et doit régulièrement séjourner dans une
« châsse » hypertechnologique qui abrite également la
dépouille mortelle de Gevoreny Tatstun : la Mère pour l’amour
de laquelle le monstre immortel et solitaire veut conquérir la
Galaxie.
Fin novembre 3432 : pour endormir les soupçons et
camoufler le rôle stratégique qu’occupe la planète Olympe,
Anson Argyris et la Défense Solaire y accueillent le Grand
Cirque de l’Espace, une formidable compagnie de Nomades
parmi lesquels se seraient infiltrés plusieurs individus à la
solde d’une puissance adverse… Le télépathe Fellmer Lloyd et
Big Vip Poster, ancien jongleur animalier devenu agent de la
Défense Solaire, auront pour tâche d’opérer dans le milieu
très singulier que constitue la troupe, au cours de
représentations à couper le souffle. Ils intercepteront trois
espions de Ribald Corello et retrouveront par hasard le
Néandertalien Lord Zi-Èvuss qui, lors de son transfert vers
Tahun, s’est échappé et a été récupéré par les gens du cirque.
Comme pour se venger de ceux qui ont jadis provoqué sa
conception, le Supermutant s’attaque maintenant aux Antis
et les actions qu’il entame début 3433 sur Galaner, dans le
système de Drofronta, ne tardent pas à alerter les Terraniens.
Autorisée par Perry Rhodan, l’intervention d’un major de la
Défense Solaire tourne hélas au drame : confronté à Corello,
l’homme se voit implanter dans l’organisme des agglomérats
de matière psi qui détoneront sur une simple impulsion
mentale du Maître. Au lieu d’être ramené sur Terre, l’officier
sera judicieusement déposé sous bonne surveillance sur une
planète déserte peu avant que n’explose la charge
hyperdestructrice... Le Supermutant, très affecté par cet
échec et par la nouvelle de l’expédition tentée avec le
déformateur-annulateur temporel, organise ensuite une
action directe contre la nef amirale de Rhodan mais les
psychostabilisés résistent à son influence. Contraint de fuir
dans sa « châsse » spéciale, il encaisse peu après un revers
supplémentaire, et de taille, lorsqu’Alaska Saedelaere se
144
démasque devant lui, révélant toute la monstruosité de son
visage dont une partie, depuis l’accident de transmetteur, est
occupée par une inclusion étrangère à forte radiance
énergétique.
145
comportement est étrange. Avec des commandos, Rhodan
débarque peu après pour mettre fin à la conférence. Coup de
théâtre lorsqu’il surgit dans la salle de l’assemblée : Herrihet
a tout organisé dans le seul but d’obliger le Stellarque – qu’il
vénère – à reparaître au grand jour et à reprendre son rôle
fédérateur !
146
accalauries ayant rallié le système de Verth à la recherche du
molkex et étant menacés par cent mille navires des Bleus, le
Stellarque les rejoint et c’est le mulot-castor L'Émir qui fera
comprendre aux Gatasiens le terrible danger latent.
Désespérés, les Antimatériels veulent s’anéantir en plongeant
dans le soleil de Gatas, mais ils finissent par renoncer et
repartent pour leur univers en emmenant Harno. Le 21 avril,
l'Immortel de Délos se manifeste : il affirme avoir fui jadis par
peur du Suprahet en train de se réveiller1 et révèle à L'Émir
l’existence d'une planète sur laquelle vivent les descendants
des mulots-castors de Mars...
147
que les préhominiens sont des sujets presque idéaux, les
Cappins ont tenté d’accélérer leur évolution en agissant sur le
Soleil par le biais du fameux satellite. En ont résulté des
monstres, mais aussi des réussites telles que Lord Zi-Èvuss.
L’engin placé en orbite intrasolaire sert également de station-
relais pour le transfert métasomique à longue distance. Il
provoquera la destruction de tout le Système de Sol si celui-ci
vient à être découvert par d'autres Cappins dont les
Terraniens ont désormais atteint le niveau d'intelligence, aux
dires du Néandertalien. L’activation du satellite tueur, quant
à elle, résulte directement des forages subocéaniques
effectués en 3430...
Fin mai 3433, l’instabilité croissante du champ de
déphasage provoque un drame qu’aucun habitant du
Système de Sol ne saurait imaginer. Frappés par des forces
extérieures inconnues alors qu’ils tentaient une percée vers le
futur en empruntant la zone Dakkar qui sépare la cinquième
et la sixième dimension, une énorme nef spatiale et ses dix
mille passagers oscillent désormais dans le flux temporel,
incapables de se stabiliser à nouveau... Soudain sont captés
des signaux de détresse parfaitement intelligibles : dans ce
secteur cosmique incommensurablement distant de la galaxie
natale des égarés, d’autres membres de leur race auraient
donc établi autrefois un avant-poste non répertorié. Huit mille
individus choisissent de se projeter par métatransfert à bord
de la station providentielle. Ils découvriront qu’elle orbite
dans la chromosphère d’une étoile et stimule son activité
pour la faire exploser...
Avec une vieille chaloupe, plusieurs d’entre eux se lancent
vers le monde sur lequel leurs prédécesseurs, selon les
archives de la base, ont jadis favorisé l’évolution de certaines
espèces vivantes. Leur engin est attaqué, intercepté puis
abordé par un navire autochtone ; ils l’abandonnent et
regagnent la station secrète, dont ils désactivent par nécessité
le processus novagène. Peu après, l’astre et ses neuf planètes
se mettent à osciller dans le temps : les égarés sont
irrémédiablement bloqués dans leur voisinage... Ils ignorent
encore qu’on les a identifiés, catalogués comme des ennemis
et qu’ils seront repérés dès qu’ils appliqueront le
métatransfert pour projeter leur esprit dans le corps d’un
Terranien afin de le prendre sous leur contrôle.
148
En effet, Alaska Saedelaere et Lord Zi-Èvuss ont « senti »
l’arrivée subite de Cappins dans le Système de Sol et sonné
l’alerte. Grâce à eux, les intrus n’ont pas réussi à atteindre la
Terre et le champ antitemporel a pu être reprogrammé pour
leur interdire toute fuite. Mais les Cappins sont rusés : l’un
d’eux a investi la personnalité d’un jeune officier terranien
pendant l’abordage de leur chaloupe. Une chasse frénétique
s’engage, plaçant en première ligne les individus les plus
aptes à suivre la trace de l’envahisseur à chaque fois qu’il
change de corps d’emprunt. L’envoi d’un vaisseau bourré de
bombes contre le satellite intrasolaire manque virer au drame
quand Galbraith Deighton, « possédé », déroute le navire pour
qu’il aille heurter Mercure et détruire le complexe qui génère
le champ antitemporel. Mais le Commando Spécial Atlan
intervient, et le Cappin doit prendre la fuite. Sain et sauf,
Deighton explique tout ce qu’il a saisi du processus de
métatransfert durant sa cohabitation forcée avec son « hôte » :
une faculté hors du commun qui fait de ces humanoïdes
méta-inducteurs des adversaires quasi invincibles – tout au
moins dans le présent.
D’évidence, détruire le satellite tueur avant même sa mise
à poste éliminerait d’un seul coup le risque de voir le Soleil se
transformer en nova, et priverait les Cappins de la métabalise
susceptible de les attirer dans le Système Fantôme. Grâce
aux dossiers remis par les scientifiques de Copernic, un
déformateur-annulateur temporel a été construit sur Terre et
il est parti le 1er août 3433, depuis une île de l’archipel des
Fidji, pour un voyage de deux cent mille ans dans le passé
avec vingt-trois personnes à son bord. But de l’expédition :
atteindre l’époque où les Cappins ont assemblé le satellite
tueur et le détruire avant sa mise en orbite intrasolaire. Le
D.A.T. émerge une première fois en 49 988 avant J.-C. puis
recule encore de deux millénaires après avoir oscillé de façon
incontrôlable dans le flux temporel, sous l’emprise de forces
inconnues : une barrière infrangible située quelque part entre
–57000 et –58000 empêcherait toute plongée vers des âges
plus reculés. Et tout retour vers le futur est également
interdit.
En 51988 avant J.-C., la Première Humanité de Lémuria,
dont le développement technologique correspond au début de
notre XIXème siècle, vit sous la menace permanente de
149
créatures monstrueuses, les Chimères. Ces centaures,
cyclopes, pseudo-Néandertaliens et Argazates aquatiques
utilisant des armes très sophistiquées, les chronovoyageurs
décident d’appuyer les Lémuriens dans la lutte inégale qui les
entraîne vers leur perte. Lors d’un vol de reconnaissance,
Atlan et Joak Cascal découvrent sur la Lune un brouilleur
temporel cappin qui s’avère être à l’origine de la fameuse
barrière, mais qui s’empresse de disparaître.
Sur Terre, Perry Rhodan conduit une périlleuse expédition
jusqu’à une forteresse lémurienne. Arrivés au but, les
aventuriers apprennent que le brouilleur, localement appelé
le Diaboloïde Doré, a été repéré dans une contrée lointaine et
ils repartent dans la direction indiquée.
Là-bas, sur une île au milieu d’un lac d’asphalte liquide, se
dresse une station automatique bâtie par les Cappins.
L’atteindre par téléportation s’avère impossible ; le robot
géant Paladin III y parvient par la voie pédestre et trouve à
l’intérieur le fameux engin qui se volatilise aussitôt... Dès la
station détruite, tous les équipements du déformateur-
annulateur temporel se remettent à fonctionner. Rhodan et
ses compagnons vont donc pouvoir regagner leur présent.
Mais Alaska Saedelaere subit alors l’influence d’un
rayonnement hexadimensionnel et s’enfuit vers un endroit
lointain, une péninsule sur laquelle deux cents immenses
tours bleues émettent des impulsions biofréquentielles... Les
Cappins entendaient ainsi combattre la stérilité naturelle des
Chimères qui, elles, vénèrent le lieu comme un sanctuaire
divin car la défaillance subite du complexe a favorisé leur
prolifération anarchique. Créés à l’origine pour stimuler
l’évolution des Lémuriens en exerçant sur eux une menace
continuelle, les êtres artificiels sont sur le point de les
éradiquer... Anéantissant la station de contrôle des tours, les
aventuriers du Temps assurent l’avenir de la civilisation
lémurienne, et le leur ! Les monstres s’éteindront peu à peu,
pour ne laisser qu’une trace indélébile dans les traditions
légendaire de la planète. Et l’expédition repart pour l’an 3433
après J.-C., porteuse de stupéfiantes révélations sur le passé
lointain de l’Humanité, mais sans avoir accompli sa mission
ni rencontré un seul Cappin. Pour replonger vers l’époque où
fut construit le satellite antisolaire, il faudra d’abord retrouver
et neutraliser l’insaisissable Diaboloïde Doré.
150
Octobre 3433 : rentrant de sa vaine expédition temporelle,
Perry Rhodan doit répondre à l’ultimatum des Cappins qui,
réfugiés dans le satellite tueur, ont relancé la stimulation de
l’activité du Soleil. En leur rendant visite pour négocier, il fait
une avancée notable vers la compréhension mutuelle et
accepte de leur fournir un vaisseau pour qu’ils regagnent leur
patrie. Aidés des Terraniens, les naufragés détruisent le
système de catalyse stellaire, réveillant hélas un relais spécial
de sécurité qui les contraint à un transfert métasomique non
ciblé, à l’issue duquel leurs esprits se perdent dans
l’hyperespace. Les trois derniers Cappins y succomberont eux
aussi, juste après avoir communiqué à Rhodan et ses proches
de précieux éléments sur le moyen de vaincre le fameux
obstacle qui barre le cours du Temps.
Grâce à ces données, Geoffry Abel Waringer met au point
le syntosenseur Dakkar et l’expérimente sur sa planète-base
isolée, Dernière Chance. Mais l’échec est total… De plus, les
phénomènes hyperénergétiques résultants attirent l’attention
du monstrueux Ribald Corello, dont le Stellarque interdira
pourtant l’élimination car seul le Supermutant est capable de
créer la matière psi stable nécessaire au fonctionnement du
syntosenseur et au succès des travaux de Waringer. Informés
par la Lady-Pirate Tipa Riordan de la position de Gévonia, le
monde secret de Corello, Atlan et un petit groupe y
débarquent avec discrétion et se heurtent à mille pièges
diaboliques. Au cours de ces péripéties, Alaska Saedelaere
rencontre une énigmatique jeune fille aveugle, Kytoma, qui
l’aide de façon tout à fait inattendue et dont il croisera plus
tard à nouveau la route. Bizarrement, le commando n’aura
guère de mal à s’assurer de la personne du maître des lieux,
mentalement amoindri et physiquement handicapé au point
de ne plus pouvoir agir. Celui qui faisait trembler la Galaxie
vient d’avoir la révélation de son destin d’individu manipulé,
de ridicule pantin au pouvoir des Antis, et le choc a fait de lui
une chose pitoyable…
Véritable boîte de Pandore, le satellite tueur réussit à
couper l’alimentation énergétique du champ temporel isolant
le Système Solaire et celui-ci, dès les premiers jours de 3434,
retombe dans le présent. Ribald Corello, soigné dans une
clinique parapsychique de Mimas, est libéré du bloc
hypnotique par lequel les Antis l’avaient conditionné et se voit
151
réhabilité par la Cour Solaire. Peu après, il contraint à se
poser sur Terre l’un des trois vaisseaux expérimentaux de
l’Imperator Dabrifa qui ont assisté à la réapparition fortuite
du Système Fantôme ; le second est ensuite abattu par le
troisième dont le commandant s’avère être un Étrusien
descendant du légendaire Melbar Kasom, et un partisan
acharné de Perry Rhodan.
Fabriquant de la matière psi, le Supermutant neutralise
l’action du satellite tueur : le Soleil et ses planètes replongent
à l’abri de l’écran temporel. Alors que mille six cents unités de
la Coalition Antiterrienne se rassemblent à proximité, Corello
est conduit sur Dernière Chance où sa collaboration rend
enfin opérationnel le syntosenseur Dakkar reconstruit par
Geoffry Abel Waringer.
En avril 3434, le déformateur-annulateur temporel repart
avec succès à deux cent mille ans dans le passé. Ovaron, chef
de la police secrète des Cappins qui œuvrent à l’époque sur
Terre, détecte son irruption subite. La mémoire inhibée par
un barrage mental, il ignore en partie les raisons de sa
mission qui l’oblige notamment à contrôler et empêcher tout
voyage temporel. Profitant d’une offensive adverse contre le
déformateur-annulateur, Perry Rhodan et un petit groupe
s’enfuient. Très vite capturés par Ovaron et son étrange
compagnon, le centaure Takvorian, ils se retrouvent
prisonniers dans la prodigieuse centrale souterraine de
contrôle du jeune Cappin. Mais le mulot-castor L’Émir et son
équipe ne tardent pas à les libérer.
Peu à peu, Ovaron se rapproche de ces visiteurs du futur
qui l’aident à échapper à ses adversaires en compagnie du
centaure Takvorian et de Merceile, technicienne en charge de
la correction des biotransferts qu’expérimentent les Cappins.
Atlan ayant réussi à neutraliser l’anneau de barrage qui
immobilisait le déformateur-annulateur temporel, le
Stellarque et ses nouveaux alliés regagnent le présent pour y
préparer la suite des opérations.
Depuis l’Australie, le D.A.T. repart vers le passé en
emportant une bombe hexadim élaborée grâce à Ribald
Corello. Le but de l’expédition est le monde extrême appelé
Zeut, Taïmon pour les Cappins, cette planète que son orbite
fait périodiquement passer entre Mars et Jupiter. C’est là,
dans un chantier spatial, que s’effectue la construction du
152
satellite tueur. Hélas, le Halutien Icho Tolot est repéré et les
chronovoyageurs doivent se retirer. Le réveil véritablement
explosif de la flore et de la faune locales leur permettra
bientôt d’accomplir leur tâche : tous les deux cent quatre-
vingt-dix-huit ans, la course très elliptique de Zeut la ramène
à son périgée par rapport au Soleil et la nature connaît alors
une phase de vitalité démentielle. Tandis que des hordes
d’animaux monstrueux menacent la cité des Cappins, L’Émir
et le téléporteur Ras Tschubaï déposent la bombe à bord du
satellite.
153
banni pour des raisons encore inconnues…
Juste avant de repartir pour la Terre, Ovaron II fournit à
ses visiteurs l’hexalgonium stable dont ils ont besoin et
s’impose un verrouillage de conscience afin d’éviter tout
paradoxe temporel. Il remet cependant au commandant
cappin Moshaken, en qui il a confiance, un message crypté
venant de son aîné. Mais la base secrète de Titan réserve une
autre surprise aux visiteurs venus du futur. Ils y rencontrent
en effet l’Opronien Merkosh, un curieux humanoïde
transparent doté de la voix mauvaise, une terrible aptitude à
projeter des rafales dévastatrices d’énergie séquentielle… Et
avec lui, un personnage que le Stellarque et les siens
croyaient mort depuis 2437 : Roi Danton, de son vrai nom
Michael Reginald Rhodan ! C’est grâce à une machine
temporelle des Gurrads que le fils du Stellarque a survécu par
miracle à la destruction d’Uleb I, la patrie des Bestians, puis
effectué un incroyable périple au terme duquel il s’est
retrouvé là. L’émotion est intense, malgré les dangers qui
rôdent à l’arrière-plan...
Au retour de tout le groupe en 3434, Ovaron se rend à
nouveau sur Titan pour faire modifier son empreinte mentale
individuelle, afin de berner la positronique de contrôle du
satellite tueur. Cette incursion lui vaut une confrontation
avec le vieil amiral cappin Moshaken, qui reposait depuis
deux cent mille ans en stase hyperénergétique : l’ex-Ganjo
apprend ainsi qu’une terrible révolte a éclaté autrefois dans
sa lointaine galaxie natale. Peu après, Ovaron et Merceile se
transfèrent à bord de l’engin intrasolaire et y cachent une
bombe qui s’avérera bien opérationnelle.
Mi-juillet 3434, l’Imperator Dabrifa et l’Union Central-
Galactique lancent une offensive lourde contre le Système
Fantôme. Soudain, l’écran temporel qui entoure celui-ci est
désactivé et remplacé par un bouclier paratronique. Peu
après, Ovaron déclenche à distance la destruction du satellite
tueur. Sur les mondes de l’Impérium, en l’absence de Dabrifa,
un coup d’état éclate et s’étend immédiatement à toutes les
flottes spatiales coalisées. L’Imperator est abattu par un robot
de combat reprogrammé par les résistants ; son fief stellaire,
devenu la Fédération Galactique de Normon, se rallie à
l’Empire Solaire. Et L’Émir offre à Ovaron l’activateur
cellulaire de feu le dictateur.
154
6 – Volumes français 206 à 209
155
enfin qui il est vraiment et quel doit être son rôle à son retour
d’exil. Le Raconteur oriente également Rhodan et ses
compagnons vers la planète Geysselin, avant-poste ganjasi
tombé aux mains des Takérans, puis vers un monde
radioactif appelé Vavshenic où les Wesakenos, les Gardiens
de la Justice, ont investi la base des anciens occupants
légitimes et la défendent bec et ongles contre les Takérans.
Fin septembre 3437, un commando terranien débarque en
secret sur Shakamona, où d’immenses arènes sont le théâtre
de monstrueux combats entre toutes sortes de créatures dans
le corps desquelles les spectateurs avides de sensations fortes
peuvent métatransférer leur esprit sans le moindre risque.
Vavishon, chef militaire et confident du Tashkar, le maître
suprême des Takérans, y est attendu pour des festivités
spéciales... et les mutants de Rhodan réussissent à le
kidnapper. Prisonnier sur le Marco Polo, Vavishon dissimule
son enveloppe corporelle dans un endroit supposé sûr et
prend le contrôle d’Alaska Saedelaere, par le biais du
fragment cappin intégré au visage de l’homme au masque. Il
révèle délibérément des détails sur la déportation de milliers
de Ganjasis sur la planète-arsenal TCR, où ils devaient être
convertis en pseudo-corps destinés à accueillir les esprits de
Takérans métatransférés. Ces éléments poussent Perry
Rhodan à décider de rallier le système de Taïmay, où
Vavishon alerte et fait se regrouper la flotte de guerre
takérane avant de « libérer » Saedelaere et de s’en aller
occuper une des enveloppes synthétiques disponibles dans
les réserves de TCR.
Tandis que l’ultracroiseur est immobilisé sur la planète,
Vavishon échoue dans sa « réincarnation » à cause du réveil
du Vengeur, un biosynthoïde habité par les intellects de
millions de Ganjasis morts sur TCR. Ayant par mégarde
caché son propre corps dans une chambre de conservation
protoplasmique à atmosphère de méthane et d’ammoniac, il
périt dès qu’il le réintègre. Le Marco Polo peut alors
appareiller.
Son escale suivante sera Molakesh, le Monde des Archives
des Raconteurs, où des Takérans qui opèrent en secret vont
hélas jeter le discrédit sur Ovaron : le plan ourdi par les
conquérants est en effet de remplacer le Ganjo par un double
et, forçant ses partisans à se révéler, de s’emparer d’eux pour
156
parachever l’éradication de la race ganjasie. Pendant que la
nef amirale terranienne et quelques-uns de ses croiseurs
donnent la chasse à une escadre d’agresseurs, Ovaron est
identifié et « authentifié » par une vieille positronique mais un
incendie nucléaire se déclenche. Une chaloupe parvient in
extremis à embarquer tous les Raconteurs officiant sur la
planète condamnée. Ils seront récupérés par le Marco Polo
Mi-février 3438, des impulsions hexadim d’origine
inconnue atteignent l’ultracroiseur et provoquent de terribles
troubles chez Ovaron. Perry Rhodan se voit contraint
d’accepter que le Ganjo vienne occuper son corps par
transfert métasomique ; mais au lieu de s’éloigner de
Gruelfin, il fait démonter et larguer les propulseurs hexadim
de son navire, qui servaient de relais aux émissions. Ovaron
reçoit alors un message codé qui lui ordonne de rallier la
planète First Love. Là-bas se produit la rencontre avec
l’Ancêtre, responsable des événements récents qui
constituaient une série de tests. La dernière épreuve,
impliquant à la fois Rhodan et le Ganjo, sera décisive pour
l’avenir des Ganjasis survivants. Peu après, l’Ancêtre se fait
connaître comme étant le robot Vassa-81103, mais il est fort
malencontreusement détruit par l’Opronien Merkosh.
L’attaque menée ensuite contre First Love par le chef
suprême des Takérans fait tomber Perry, Atlan et plusieurs
de leurs compagnons aux mains des conquérants. Le Marco
Polo suit leur trace jusqu’au système de Deep Purple où les
captifs sont séquestrés sur la planète Takéra par la police
secrète du Tashkar, et interrogés par le dictateur en
personne. Soudain dématérialisés par une étrange énergie de
couleur mauve, ils resurgissent au cœur du volcan de l’île-
forteresse de Valosar puis sont expédiés dans une bizarre cité
sous-marine. Sur les cinquante-quatre robots de type Vassal
qui les y attendent, seuls quatre sont intacts. Les autres,
comme frappés de démence, placent Ovaron sous leur
protection mais veulent éliminer ceux qui l’escortent.
Au terme d’une errance périlleuse, Perry Rhodan et ses
compagnons sont réexpédiés sous le volcan de l’île de Valosar
et y affrontent des sphères énergétiques. Soudain, l’un des
Vassaux revient à sa programmation de base et annonce qu’il
faut ramener Ovaron à la « Mère Originelle ». Pour le Ganjo,
ces robots n’agissent pas en vain mais seraient les éléments
157
périphériques autonomes d’un système géant aux finalités
mystérieuses. L’irruption du Tashkar dans le labyrinthe
souterrain conduit à un duel sans merci entre le Takéran et
Perry Rhodan, qui élimine son adversaire. Le comportement
des Vassaux se normalise alors, et les fugitifs s’échappent
grâce à un transmetteur tandis que le labyrinthe
subvolcanique s’écroule.
Sitôt connue la mort du Tashkar, Ginkorash, chef des
services secrets, endosse le pouvoir absolu. Il apprend
l’existence d’un énorme objet spatial trouvé il y a plus d’un
siècle par son prédécesseur, et placé en orbite autour de l’une
des planètes du système de Deep Purple. Le Collecteur, ou
Grand Vassal, est un immense corps artificiel abritant des
milliers de robots de type Vassa...
Sans s’y attendre, le Stellarque et ses compagnons ont
resurgi à l’intérieur de l’engin géant et y luttent contre les
gardiens jadis laissés là par le Tashkar. Ginkorash se
transfère à bord du Collecteur mais, l’ayant activé
involontairement avant de s’occuper des intrus, il est
contraint de repartir immédiatement pour Takéra où, le 10
mars 3438, un commando terranien de sauvetage débarque
avec la complicité d’un Raconteur puis établit le contact avec
les résistants Wesakenos. Traqués par les Vassaux réveillés,
Rhodan et son groupe fuient le Collecteur avec le yacht
spatial du Tashkar et seront récupérés par leurs
compatriotes. La destruction du navire de plaisance par la
flotte takérane convainc à tort Ginkorash qu’il a éliminé le
Ganjo haï. Peu après, un signal hexadim provoque
l’autodestruction du Grand Vassal.
Par ailleurs, le nouveau dictateur poursuit les plans de
conquête tracés par ses prédécesseurs avec une
détermination encore plus âpre. Il y a, dans la galaxie
Gruelfin, de véritables planètes-chantiers où sont construites
en masse des balises de transfert métasomique du même type
que le satellite tueur. Vu l’âge de ces complexes de
fabrication, il est certain que l’implantation de telles stations
dans la Voie Lactée a commencé depuis longtemps – pour ne
pas parler de l’invasion elle-même, qui a dû entrer dans sa
phase décisive et serait la pire des catastrophes jamais subies
par l’Humanité…
158
7 – Volumes français 210 à 213
159
message avec son émetteur Dakkar.
Deux heures plus tard, une inquiétante créature se
matérialise à l’intérieur du Marco Polo : un très grand
humanoïde vert, à tête de poisson et aux yeux globuleux, qui
affirme s’appeler Florymonth et être inoffensif… Cependant, à
peine commence-t-il à se promener à travers le navire que
toutes sortes d’appareils disparaissent dans les replis de son
corps informe ! Grâce au « techno-chapardeur » – ainsi les
Terraniens le baptisent-ils – et aux impulsions
hexadimensionnelles qu’il émet en permanence, toute la
galaxie Gruelfin ne tardera pas à savoir que le Ganjo est de
retour ; et celui-ci, obéissant à une bizarre réminiscence,
réussit à prendre Florymonth sous son contrôle. Peu après,
Perry Rhodan et Atlan, « hébergeant » dans leur esprit
respectivement Ovaron et Merceile, sont dématérialisés vers
un but inconnu. L’ultracroiseur terranien, lui, demeure
bloqué par un champ de contention émanant des Collecteurs
rassemblés dans le Nuage Rouge de Terrosh.
Avec leurs hôtes métasomiques, le Stellarque et l’Arkonide
surgissent au cœur de cette zone infernale et sont capturés
par les Métaguides, une secte d’origine ganjasie dirigée par
l’Hexarque Guvalash. Leur plan est d’éliminer le vrai Ganjo
pour pouvoir continuer à gouverner en son nom. Manipulant
la Mère Originelle qui n’est autre que la station de contrôle
située au centre du Nuage Rouge, trois Métaguides
provoquent l’encerclement du Marco Polo par deux mille cinq
cents Collecteurs chargés de l’anéantir, mais l’affaire se
retourne contre ses instigateurs…
Pendant ce temps, sur la planète Aryvanum, lieu sacré du
Culte du Ganjo, leurs confrères activent les obélisques dont
les rayonnements annoncent urbi et orbi le retour du banni.
Suivant leur dessein, les prêtres présentent néanmoins aux
pèlerins ganjasis l’imposteur « fabriqué » par les Takérans.
Rhodan/Ovaron et Atlan/Merceile, réussissant à se
libérer, embarquent à bord de l’Odikon, un navire des
Perdashistes qui, eux aussi, attendent la réapparition du
Ganjo mais s’opposent aux Métaguides. Ils vont ainsi pénétrer
dans la galaxie naine Morshatzas, satellite de Gruelfin, et
apprendre de leurs nouveaux alliés une partie essentielle de
l’histoire passée des Cappins. Il y a deux cent mille ans, c’est
le vieil amiral Moshaken qui a fondé le Culte du Ganjo ; un
160
siècle plus tard, la Mère Originelle, un cerveau géant
construit autrefois sur ordre d’Ovaron, a pris le contrôle sur
l’Empire Ganjasi et, pour en assurer la pérennité, a fait
plonger Morshatzas dans l’hyperespace en simulant sa
destruction. Depuis lors, la galaxie naine n’est plus accessible
que via un transmetteur secret.
En approche d’Erysgan, sixième planète du système de
Syveron et patrie originelle des Ganjasis, l’Odikon est anéanti
par les forces des Métaguides qui, depuis la destitution des
onze Ganjators légitimes, gouvernent ce qui reste de l’Empire.
Rhodan/Ovaron et Atlan/Merceile, récupérés de justesse par
les Perdashistes, se réfugient dans les entrailles d’un monde
inconnu, un domaine hostile hanté par de monstrueux
mutants avec l’aide desquels ils parviennent à rallier la
planète Sikohat, siège de la Mère Originelle. Celle-ci, après
avoir effectivement identifié en Ovaron le Ganjo légitime, met
à sa disposition tous ses moyens pour le soutenir dans sa
lutte contre ses ennemis.
Sa puissance brisée, Guvalash révèle le secret des
Ganjasis et de la galaxie naine au dictateur takéran tout en
lui offrant le dernier des ceinturons komudak existants, qui
confère le contrôle absolu sur les Collecteurs. Un ordre suffira
pour que les énormes artéfacts spatiaux détruisent les
stations qui, déviant les énergies excédentaires du Nuage
Rouge de Terrosh, assuraient le maintien de Morshatzas dans
l’hyperespace… Un petit commando de mutants terraniens
réussira certes à neutraliser l’Hexarque et à récupérer
l’émetteur komudak, mais rien ne pourra enrayer le
processus fatal.
Seule une action directe contre le Valosar, cœur de la
puissance takérane, est susceptible de briser l’offensive
imminente contre les Ganjasis. La Mère Originelle déconseille
cependant l’attaque frontale de Takéra et préconise le passage
par Mayntoho, le centre de la résistance des Wesakenos. De
là, une liaison par transmetteur peut être établie avec l’Attec,
un vaisseau enfoui deux cent mille ans plus tôt sous la mer
près de l’île montagneuse abritant le Valosar ; or, nul autre
que le Ganjo ne saurait l’activer.
Fin mai 3438, tandis que la bataille fait rage entre la flotte
ganjasie et les escadres takéranes, Perry Rhodan et un
détachement spécial se matérialisent à bord de l’Attec,
161
s’infiltrent dans les entrailles du volcan abritant le Valosar et
y posent des charges thermonucléaires. Roi Danton et le
robot géant Paladin-III sont capturés par la Marsav, la police
secrète du Tashkar, alors que le reste du groupe fuit après
avoir provoqué l’explosion de l’Attec et des bombes
dissimulées sous la montagne. Avertis par Danton, le
dictateur takéran et ses proches collaborateurs quittent leur
planète-mère, avec leurs prisonniers, juste avant que ne se
déclenche l’Apocalypse.
162
circonstances, Pontonac est obligé de conclure un accord avec
le Torse, qui peut ainsi regagner son corps d’origine et libérer
Ovaron. Quand le Terranien et le Ganjo reviennent sur Titan,
l’Astromarine Solaire est en train de repousser l’offensive des
Collecteurs…
Retournant dans Gruelfin, Ovaron apprend l’existence
d’une métabalise géante sous contrôle des Takérans depuis
des centaines de millénaires, et ses alliés terraniens montent
une expédition qui permettra de la détruire avant qu’elle ne
serve de voie directe pour l’invasion massive de la Voie Lactée.
Peu après, le Marco Polo échoue dans sa tentative de rejoindre
la Galaxie.
Le Tashkar décide alors de solliciter une puissance
militaire insoupçonnée : celle de descendants de colons
takérans établis en nomades de l’espace à la périphérie de
Gruelfin, et voués à la défense coûte que coûte de la galaxie-
patrie. C’est cependant sa propre perte que signe le dictateur
en mobilisant la flotte spatiale des Jeunes Clans : grâce à
Ovaron et à Rhodan, ceux-ci vont apprendre que leur très
faible espérance de vie, d’à peine vingt ans, résulte de
manipulations de leur patrimoine génétique effectuées à
dessein par les Takérans afin de les maintenir sous leur
coupe. La révélation de cet odieux forfait suscite la révolte des
Jeunes Clans contre le Tashkar, qui finit assassiné. La
puissance hégémonique des tyrans de Gruelfin est alors
irrémédiablement brisée.
Pendant qu’une seconde vague de Collecteurs rallie la
Galaxie pour soutenir Vascalo, la Mère Originelle rassemble
tous ceux dont elle a gardé le contrôle et part avec eux pour
la Voie Lactée. L’acte final se joue dans les parages de Pluton
où le cerveau-robot géant, exécutant à la lettre la phase
ultime de sa programmation, reprend la maîtrise de tous ses
composants et fusionne avec eux en une petite planète de
métal qui s’autodétruit peu après. Vascalo et ses troupes n’en
réchappent pas, ni d’ailleurs Pluton…
Fin juillet 3438, la paix s’est réinstallée à l’intérieur de
Gruelfin et le Marco Polo repart pour la Galaxie. Pour ses huit
mille passagers, le retour à la patrie n’est plus qu’une
question de jours et une sombre appréhension les habite.
Sous peu, ils vont enfin découvrir dans quel état l’assaut des
Collecteurs a laissé le Système Solaire et les autres secteurs
163
spatiaux où ils ont frappé.
Mais l’impondérable fait lui aussi partie du voyage, avec
son lot inédit d’observations inexplicables, de phénomènes
hors normes et de problèmes auxquels nul n’aurait osé
penser.
164
HUITIÈME CYCLE
« L’Essaim »
3438 – 3443
165
aux défaillances de fonctionnement des convertisseurs
hexadim, le Marco Polo subit une dilatation temporelle et
n’atteint la périphérie de son objectif que début juin 3441...
C’est alors que surgit du néant une petite galaxie mobile
d’à peine quarante mille étoiles, qui s’entoure d’un écran
énergétique vert, accélère et file vers le Centre de la Voie
Lactée tandis qu’un curieux engin en forme de raie abaisse la
constante gravitationnelle au voisinage de l’ultracroiseur.
L’altération induit une perte de concentration puis un
abrutissement profond chez la totalité des passagers, hormis
les individus psychostabilisés, les mutants et les porteurs
d’activateurs cellulaires qui parviennent à détruire la nef-
manta et à inverser le processus. Peu après, le Marco Polo
pénètre dans la Galaxie qui se révèle globalement affectée par
le phénomène. Sur Terre, depuis Empire-Alpha, nouveau
cœur de l’Empire Solaire, quelques immunisés tentent de
combattre le chaos qui règne partout, dans la Voie Lactée,
depuis plus de six mois – tandis que les Homo superior
profitent de la situation pour réaliser leurs plans...
Les habitants « crétinisés » de Sol III souffrent de famine,
d’épidémies, et la mortalité augmente. Des catastrophes
climatiques consécutives à des sabotages se produisent, et
des bandes de pillards commencent à semer la terreur. Après
avoir réussi à calmer les Homo superior, Perry Rhodan se
lance dans une expédition vers l'Essaim, la petite galaxie
vagabonde, avec un croiseur qu’il baptise la Bonne Espérance
II en souvenir des débuts de son histoire.
Tout d’abord, le vaisseau rallie Hidden World, première
planète du soleil Rubis Oméga qui se situe dans un secteur
déjà traversé par l'Essaim. Une petite colonie minière s’y
consacre à la recherche d'eupholithe et à l’extraction d'une
huile fossile très particulière. Ses membres n’ont pas échappé
au fléau, à l’exception d’un prospecteur qui a été protégé par
une chaîne d’eupholithe. Fin juillet 3441, une première
victime de l’abrutissement est guérie grâce à cette substance :
le géant halutien Icho Tolot.
Près de six mois plus tôt, Edmond Pontonac, l’ex-
commandant militaire de Titan, a réussi à s’évader de Caudor
II où il était détenu depuis environ trois ans avec son
équipage, suite à sa mission diplomatique qui visait à
solliciter l’aide des autres royaumes stellaires pour la Terre
166
menacée par les Takérans. Lui seul a échappé à
l’abrutissement provoqué par l’Essaim. Fin juillet 3441, son
navire en route vers le Système de Sol s’associe à un convoi
spatial de fortune et parvient à immobiliser une nef-manta,
l’un de ces engins baptisés « Manipulateurs » et responsables
de la crétinisation. À l’intérieur, Pontonac découvre une
statue vaguement humanoïde représentant « l'Idole Jaune
Y'Xanthymr, qui tue et pleure des pierres rouges ». Le navire
étranger se disloque dès que le Terranien essaie de le faire
remorquer par l’une des unités du convoi. Recueilli à bord de
l’Intersolaire, qui sillonne la Voie Lactée afin de prendre à son
bord tous les immunisés, Pontonac fait projeter les films qu’il
a pris dans la nef-manta, mais chaque spectateur y voit
quelque chose de différent et le mystère s’épaissit encore…
Peu après, le vaisseau amiral de Reginald Bull capte un
message codé fort sibyllin : « Gardez-vous d’Y’Xanthomryr ! ».
Il émane du propriétaire du yacht spatial Anniok qui,
arraisonné par des Manipulateurs, a été entraîné au cœur
même de l’Essaim jusqu’à une étrange zone sphérique
entourée de soleils artificiels, au centre de laquelle plane une
imposante structure cubique. Intégré comme sélecteur à un
être psychocollectif qui sert d’émetteur-récepteur à l'Idole
Jaune Y'Xanthomryr, le Terranien a appris que plusieurs
peuples esclaves vivent dans l'Essaim. En se rebellant, il a
réussi à forcer le collectif à envoyer le message, mais le
conglomérat spirituel l’a ramené à l’obéissance puis
définitivement dissous…
Sur Sol III, Terrania, est de plus en plus menacée par les
attaques répétées de redoutables bandes organisées. En août
3441, Serkano Staehmer, agent de l’O.M.U. opérant pour la
Défense Solaire, infiltre l’une des bandes, tue son chef en
duel et prend sa succession. Il entre en contact avec Grohaan
Opinzom, un Homo superior rejeté par les siens et qui, s’il
tenait sous contrôle hypnotique l’homme éliminé par
Staehmer, ne peut rien contre ce dernier car il est
psychostabilisé… Opinzom est un infirme condamné à vivre
dans une chambre stérile, obscure et silencieuse à cause de
l’hyper-réceptivité de ses organes sensoriels et de ses
réactions allergiques à tout élément du milieu extérieur.
Consternés par ses actes, ses semblables se liguent contre lui
et il se suicide. Avec sa mort, un calme relatif s’installe dans
167
la capitale de l’Empire Solaire.
168
raison. Pour cela, il entreprend d’investir Quinto-Center et
d’en faire le point de ralliement de tous les « Quêteurs de
Paradis ». Le Q.G. de l’O.M.U. bascule dans le chaos, et même
le rusé Roi Danton est incapable de concilier les partis en
présence. C’est alors qu’intervient CheF, un Cheborparnien à
la morphologie humano-caprine, avec le petit groupe
d’immunisés qu’il a embarqués sur un cargo. Le prenant pour
le Diable en personne, les crétinisés de Quinto-Center
plongent dans la panique et le Sigan qui accompagne CheF en
profite pour rétablir la situation. Les Quêteurs de Paradis
sont finalement expulsés.
Début novembre 3441, plusieurs milliers de gros vaisseaux
brusquement surgis de l’Essaim se mettent en route vers le
Sud galactique. Trois Terraniens et le jeune Exotan Sandal
Tolk précèdent l’un des navires et se posent sur Indice de
Rorvic, seconde planète du soleil Structure-Alpha, où ils
découvrent de gigantesques astroports abandonnés laissant à
penser que le conglomérat stellaire vagabond pourrait
régulièrement traverser la Voie Lactée et que ses habitants y
posséderaient d’importantes bases fixes. Pour quelle raison,
c’est une autre histoire… Le commando est confronté à
d’étranges robots, à des nains dotés de carapaces de tortue,
trouve des dispositifs qui neutralisent l’influx abrutissant
mais ne peut pousser davantage ses investigations car dès
que l’unité étrangère s’approche, Rhodan rappelle ses
hommes. Sandal Tolk, lui, choisit de rester sur Indice de
Rorvic.
Peu après, rejoint par Atlan et par le Halutien Icho Tolot, il
voit atterrir un énorme navire à l’éclat gris pâle et en forme de
champignon, dont débarquent de bizarres créatures évoquant
des arbres octopodes que le jeune Exotan baptise les
« Installateurs de l’Essaim ». Au bout d’un temps
d’observation, il laisse libre cours à sa fureur vengeresse, se
lance avec ses alliés les robots à l’attaque des inconnus et,
grâce à ses talents d’archer, fait dans leurs rangs un véritable
massacre. Interrompus en pleine construction de sortes
d’antennes géantes, les Installateurs survivants repartent
avec la nef discoïdale dissimulée au sommet de leur vaisseau
monstrueux qui, transformé en une tête d’Idole Jaune, est
abandonné sur la planète. Ce que les fugitifs ignorent, c’est la
présence à leurs côtés d’un passager clandestin, Sandal Tolk,
169
déterminé à poursuivre sa vengeance jusqu’au cœur de la
microgalaxie errante…
Mi-novembre, le mulot-castor L’Émir et le télépathe
Fellmer Lloyd captent des S.O.S. de l’Immortel, menacé par
les bouleversements dus à l’Essaim. La Bonne-Espérance
rallie Délos II, le nouveau monde artificiel de l’être collectif
qui, lui aussi frappé par l’abrutissement, nage en plein délire.
Les Terraniens doivent réparer le système de propulsion
linéaire de Délos. Une fois dans l’entr’espace, l’Immortel, qui a
repris possession de ses moyens, livre quelques révélations
essentielles sur un passé vieux de plus de mille ans : la
menace qui l’a poussé à fuir, en 23261, n’était pas était tant
l’hypothétique réveil du Suprahet que l’arrivée imminente de
l’Essaim...
Enfin, il oriente Rhodan vers le Monde-aux-Cent-Soleils
des Bioposis qui, se situant hors de la zone d’influence du
conglomérat stellaire vagabond, pourra constituer le lieu
propice à la mise au point d’une contre-offensive.
170
conférence des immunisés. Le but est de former une nouvelle
Alliance Galactique pour tenter de lutter contre l’Essaim.
Mais un engin spatial en forme de disque apparaît soudain,
semant la perturbation et le doute : ses passagers, des
humanoïdes vêtus de noir, se présentent comme les
émissaires d’un Empire Secret menacé par la microgalaxie
errante. L’émersion subite de celle-ci, dont les vaisseaux-
champignons avaient au préalable « marqué » le secteur, met
fin à la conférence qui s’est hélas avérée plutôt stérile. Avant
de repartir, les envoyés de l’Empire Secret, très sibyllins,
conseillent à Perry Rhodan de chercher dans le passé la clef
des énigmes du présent et de l’amas stellaire vagabond…
Pouvant maintenant suivre les orientations données par
l’Immortel et la demande pressante de son gendre, le génial
Geoffry Abel Waringer, le Stellarque lance une expédition vers
le Monde-aux-Cent-Soleils, hors de la Voie Lactée. Là-bas, les
scientifiques crétinisés seront libérés de l’influence néfaste et
pourront travailler à l’élaboration d’une arme contre l’Essaim.
Hélas, les Quêteurs de Paradis ont déjà pris le pouvoir chez
les Bioposis, coupant l’interaction entre le Protoplasme
Central et l’hyperimpotronique puis asservissant l’un et
l’autre à leur volonté. Rhodan et ses compagnons délivrent les
captifs de Suntown, la colonie terranienne, et rétablissent
l’unité entre les deux organes centraux gouvernant les
biorobots. Lorsque le vaisseau des Quêteurs prend la fuite, le
Protoplasme le fait abattre sans tenir compte de l’avis plus
pacifique du Stellarque.
Début 3442, le mulot-castor L’Émir tente de renouer le
contact avec Harno, la sphère télévisuelle qui voyage à travers
l’Espace et le Temps. Son périple astral lui fait rencontrer
l’Idole Jaune Y’Xanthomryr, dont il apprend qu’une nouvelle
planète de la Galaxie va bientôt être capturée par l’Essaim.
Dès son retour, l’Ilt vit en direct avec Ras Tschubaï, Alaska
Saedelaere et l’Étrusien Toronar Kasom cette « absorption »
après laquelle seul un vrai miracle leur permet de fuir. Un
peu plus tard, le mulot-castor entre en liaison télépathique
avec Harno, prisonnier d’un monde artificiel et creux qu’il
appelle le Cristal des Âmes Captives. Les quatre audacieux
éclaireurs s’y rendent avec leur Gazelle. Ils découvrent qu’il
s’agit d’un émetteur et amplificateur psychique géant dans
lequel les Conquérants Jaunes, a priori les maîtres de
171
l’Essaim, rassemblent des mutants issus de peuples divers.
Au centre de l’étrange planète se dresse une statue géante de
l’Idole Y’Xanthomryr, à laquelle Harno sert d’Œil de la
Connaissance...
Détruisant l’imposante figure, un robot semi-organique qui
contrôlait les mutants captifs, L’Émir libère la sphère
télévisuelle puis, avec ses compagnons, se réfugie sur un
monde de déserts et de montagnes qui sera bientôt expulsé
hors de l’Essaim.
Sur Terre, mi-février 3442, les crétinisés commencent à
guérir de l’abrutissement. Simultanément, les Homo superior
tombent en léthargie puis leurs corps se décomposent. Rien
ne s’avère possible pour leur venir en aide, et cette race
éphémère d’Hommes Nouveaux ne tarde pas à s’éteindre.
Quelques scientifiques émettent une hypothèse reliant ce
drame aux apparitions a priori cycliques de l’Essaim dans la
Voie Lactée, à des millions d’années d’intervalle.
Aggrès, une ancienne colonie arkonide dévastée par un
holocauste nucléaire et dont les habitants actuels sont un
très curieux peuple d’insectes guerriers, est peu après le
théâtre de l’atterrissage massif de vaisseaux-ruches géants.
En débarquent des nuées de Petits Pourpres qui s’occupent
aussitôt de déployer des installations dont la finalité demeure
inexplicable. L’Émir et Ras Tschubaï sont envoyés sur Aggrès
pour secourir l’Explorateur terranien qui a donné l’alerte sur
cette offensive. Ils n’ont le temps d’en sauver que deux
membres d’équipage avant de fuir en catastrophe, car
l’attraction gravitationnelle planétaire vient de doubler et la
température atmosphérique est montée jusqu’à des valeurs
insupportables à cause d’un phénomène encore inconnu
provoqué par les navires étrangers…
Quelques mois plus tôt, fin novembre 3441, le jeune
Exotan Sandal Tolk s’est embarqué en tant que passager
clandestin à bord d’un engin discoïdal des Installateurs de
l’Essaim. La nef effectuant une transition en simultané avec
le conglomérat stellaire, le chasseur-guerrier réussit à
s’introduire à l’intérieur de celui-ci. Le petit vaisseau s’écrase
sur Vetrahoon, un véritable enfer volcanique où Tolk
fraternise avec Tahonka-No, un être squelettique vaguement
humanoïde, en fuite car il est entré en rébellion contre les
maîtres de la microgalaxie vagabonde. Échappant à leurs
172
poursuivants, les deux frères d’armes assistent à
l’atterrissage d’un énorme vaisseau-champignon avec lequel
repartent tous les Installateurs. Restés seuls sur Vetrahoon,
qui constitue l’une des centrales planétaires alimentant en
énergie les divers peuples de l’Essaim, Sandal et No font
cause commune et entament un fabuleux périple dont le
moteur n’est autre que le désir de vengeance de l’Exotan.
Le duo d’aventuriers finit par découvrir une piste menant
jusqu’aux Premiers Serviteurs de l’Idole Jaune Y’Xanthymr,
qui commandait les Pourpres lors de la conquête d’Exota-
Alpha. Le but de la quête porte désormais un nom : l’Île des
Bienheureux. Mais elle est entourée de redoutables cercles
défensifs où d’innombrables périls guettent les audacieux et
les contraignent à utiliser les moyens de transport les plus
surprenants dont, à la fin, un monstrueux reptile volant qui
leur sert de monture aérienne.
Le « saint des saints » se révèle être une gigantesque
clinique dont médecins et patients sont des Premiers
Serviteurs de l’Idole Y’Xanthymr. Avant d’avoir pu
comprendre pourquoi certaines de ces créatures perdent leur
forme et deviennent des masses de substance ocre jaune qui
se coulent ensuite dans des tubes hexagonaux, les deux
frères d’armes sont contraints de fuir et de se dissimuler dans
l’un de ces réceptacles vides, bientôt embarqué dans un
vaisseau-ruche avec lequel ils quittent finalement l’Essaim.
Le 19 mars 3442, le navire se pose sur Diane, colonisée
près d’un millénaire plus tôt par cinq mille femmes et deux
cent cinquante hommes volontaires pour une expérience
sociologique. Ce monde où a prévalu un matriarcat très strict
a basculé dans une monstrueuse guerre civile dès l’instant où
il a émergé de l’abrutissement. Rejoints par Perry Rhodan,
Sandal Tolk et Tahonka-No assistent à la division d’une
masse piriforme de protoplasme ocre en sept individus qui
sont eux aussi des Conquérants Jaunes. Les conditions
régnant à l’intérieur des vaisseaux-ruches sont donc celles
nécessaires à la reproduction de ces êtres qui occuperaient
près de trois mille planètes dans l’Essaim, mais sont obligés
d’en sortir lorsque sonne l’heure de leur multiplication. Sur
Diane, leur prolifération très rapide sonne le glas pour les
infortunées amazones.
Mi-avril 3442, Dalaïmoc Rorvic, Tatcher a Haïnu et leur
173
commando rejoignent la Bonne Espérance II. Après la
conférence de Dessopato, ils ont suivi la nef discoïdale noire
des émissaires de l’Empire Secret et découvert Redmare, une
planète dont la civilisation, aux débuts de l’astronautique,
s’avère sous la coupe occulte de sept des mystérieux
étrangers. Ceux-ci se désignent sous le nom de Cynos et
disposent de pouvoirs particuliers allant de la projection
psionique au changement de morphologie à volonté. Mais
pour ne pas se dévoiler, les Sept Puissants de Redmare se
suicident dès l’entrée des Terraniens dans leur base.
174
à bout de cet ancien Conquérant Jaune délibérément modifié
par les Idoles, et il libère Cocon de son influence. Peu après,
les Terraniens rencontrent des Conquérants dénués de toute
pulsion « multiplicatrice » et acceptent de les transporter sur
une planète où ils doivent se rassembler.
À cette occasion, ils apprennent que les Karties obéissent à
un instinct migratoire irrépressible qui les pousse à parcourir
l’espace, et que l’Essaim avait jadis pour finalité première de
stimuler l’intelligence dans l’Univers. Mais il se trouve depuis
des millénaires au pouvoir de dieux dégénérés qui ont perverti
et détourné sa fonction primordiale…
Mi-3442, l’ultracroiseur Marco Polo, remis en état et doté
d’un équipage complet, pénètre à son tour dans l’Essaim et y
devient la première base avancée sûre des Terraniens. À bord,
un biologiste de génie réussit à isoler le virus régulant
l'explosion cellulaire des Conquérants Jaunes. Vérification en
est faite sur Cocon où les passagers du vaisseau géant
nouent le contact avec le groupe d’Alaska Saedelaere, qui y
opère en secret, et avec les Conquérants Jaunes immunisés.
Perry Rhodan lance alors une série d’attaques contre
plusieurs mondes situés dans la partie frontale de la
microgalaxie vagabonde, y propageant des virus régulateurs
parmi les Conquérants prêts à se diviser. Malgré la perte d’un
croiseur, le succès est considérable et semble durement
affecter les maîtres inconnus de l’Essaim.
À la même époque est créé le Commando Cyno, dont font
partie Dalaïmoc Rorvic et Tatcher a Haïnu. Sa première
mission se déroule sur Heytshapan, une colonie des Libres-
Marchands dont les habitants exploitent des gisements
d’howalgonium et ont recouvré leur intelligence. Mais cette
planète va être absorbée par l’Essaim. Les agents terraniens y
repèrent l’existence d’une station souterraine installée par des
Cynos, qui se dissimulent d’ailleurs parmi les indigènes. La
base abrite aussi un émetteur imitant le rayonnement
hyperdimensionnel de l’howalgonium, grâce auquel les
mystérieux étrangers comptent susciter l’intérêt des maîtres
du conglomérat en maraude et provoquer l’absorption
délibérée d’Heytshapan. En effet, leur plan n’est autre que
d’infiltrer dans l’Essaim des forces susceptibles d’affronter les
Idoles Jaunes. Hélas pour les Cynos, Rorvic et a Haïnu les
contraignent à détruire leur station puis à abandonner la
175
planète.
En parallèle, une équipe du Commando de Recherche
d'Intelligence rallie le Monde-aux-Cent-Soleils avec d’éminents
scientifiques qu’elle vient de récupérer. Parmi eux, incognito,
quatre Cynos dont le but encore inexpliqué est d’amener la
patrie des Bioposis au cœur de la Voie Lactée. Pour cela, ils
prennent sous contrôle hypnotique une partie des savants
réfugiés chez les biorobots mais le Protoplasme Central
réussit à contrer l’influence parapsychique. Attaqué, il riposte
et provoque la disparition pure et simple des inquiétants
émissaires de l’Empire Secret.
Fin juin 3442, l’aviso spécial Gevari s’aventure vers le
système d’Interne-Alpha, situé dans la partie frontale de la
microgalaxie errante et considéré comme stratégique.
Contraints de se poser sur l’un des gros planétoïdes
subsistant d’une ancienne planète qui a explosé, les membres
de l’équipe de choc – dont le centaure Takvorian et l’Exotan
Sandal Tolk – pénètrent dans le domaine d’êtres baroques
baptisés les Grotesks, capables de mettre en œuvre un champ
d’entrave itinérant à l’intérieur duquel le cours du temps peut
être ralenti d’un facteur soixante. Avec l’équidé mutant dont
les talents contrebalancent en partie le phénomène, le
chasseur-guerrier réussit à neutraliser les projecteurs des
Grotesks et la Gazelle peut repartir.
Pour le Marco Polo qui se dissimule dans la masse de
protoplasme de la planète Cocon, la situation devient
brutalement critique. Afin d’établir la liaison par transmetteur
entre l’ultracroiseur et le Gevari, des impulsions spécifiques
de réglage sont émises. Hélas, d’autres que les passagers de
l’aviso vont en profiter... En effet, deux mille Lacoons, des
êtres reptiliens monstrueux au regard hypnotique, remontent
la piste et se matérialisent à bord du navire géant. De surcroît
dotés de radiants qui inversent la polarité des écrans
protecteurs, ils se rendent maîtres de nombreux secteurs du
navire avant que le Supermutant et la cytorestructuratrice
Irmina Kotchistova ne leur infligent les premiers revers.
Une flotte de vaisseaux appartenant à l’Essaim attaque
alors Cocon, en recourant aussi au rayonnement crétinisant.
Les immunisés du Marco Polo conduisent l’ultracroiseur en
sécurité juste avant que la planète ne soit anéantie puis, avec
des robots de combat, reprennent la lutte contre les Lacoons
176
qui refusent de capituler et sont éliminés jusqu’au dernier.
Le Gevari a rallié la planète Péril-1 où de gigantesques
usines robotisées fabriquent des tuyaux-alvéoles hexagonaux,
équipent les vaisseaux-ruches et élaborent des aliments ainsi
que divers produits destinés aux Conquérants Jaunes. L’Idole
Y’Xantramon, qui règne sur ce monde, se protège
farouchement contre les intrus mais meurt d’une flèche tirée
par Sandal Tolk à travers une faille de son bouclier
individuel. L’aviso spécial rejoint ensuite le Marco Polo où
quatre Lacoons se cachent encore. Lors de l’utilisation d’un
transmetteur, ils s’enfuient en emmenant Alaska Saedelaere.
Conduit sur une planète où grouillent les êtres reptiliens,
l’homme au masque est contraint de se cacher et de se battre
pour survivre. Il va néanmoins bénéficier de l’aide inattendue
de Konasco-Cy, un compatriote du squelettique Tahonka-No.
Tous deux se mettent en route pour la cité où règne l'Idole
Cryt Y’Torymona, dont le Terranien sait déjà qu’il va devoir
l’affronter et qu’un sacrifice lui sera nécessaire s’il veut
vaincre. Mais une autre rencontre l’attend aussi à Nimquo en
la personne de Kytoma, la mystérieuse jeune fille aveugle
dont il a déjà croisé la route jadis, sur la planète du
Supermutant, et qui semble connaître les « pierres sans
ombre » a priori liées aux Cynos.
Soudain débarrassé de son fragment cappin qui s’est
transféré sur le visage de Cryt Y’Torymona dès le début du
combat, Alaska choisit pourtant de renoncer à cette libération
tant espérée plutôt que de laisser vivre son monstrueux
adversaire. En cela, il obéit au conseil que lui a prodigué
Kytoma. Quand le Marco Polo le récupère peu après,
Saedelaere est redevenu l’homme au masque...
177
avec la microgalaxie errante ! Les étrangers, qui consentent
néanmoins à accueillir parmi eux le colonel Dalaïmoc Rorvic
et son commando spécial, sont à la recherche d’une planète
très précise située vers l’arrière de l’amas vagabond. Hélas, ils
sous-estiment grandement la puissance de ses maîtres. Leur
opération est un échec ; seuls Rorvic et ses équipiers s’en
sortent.
De son côté, le Commando de Recherche d’Intelligence
visite la troisième planète de l’étoile Puntoron-Shin, où végète
une colonie terranienne et où des scientifiques tentaient
d’élucider l’énigme des trois millions d’obélisques qui
parsèment ce monde et ne projettent aucune ombre. S’agirait-
il d’une forme de matérialisation des Cynos ?
Malheureusement, les savants en partie crétinisés ont détruit
un certain nombre des monolithes et, comme poussée à la
riposte, la Nature de la planète attaque les intrus avec une
terrible brutalité. Sauvés par les membres du C.R.I., ils sont
conduits sur le Monde-aux-Cent-Soleils.
Là-bas, la résille correctrice de constante gravitationnelle,
une parade contre l’influx abrutissant, est enfin au point. Afin
de tester son efficacité, Geoffry Abel Waringer et un groupe de
volontaires regagnent la Voie Lactée puis la Terre courant
septembre 3442. Le dispositif s’avère hélas générer des effets
parasites qui exacerbent la violence de certains de ses
porteurs. Et sur Sol III, où le degré d’intelligence est un peu
remonté, des rebelles avides d’hégémonie menacent à
nouveau Empire-Alpha, dernier bastion des immunisés et de
l’Administration Solaire.
Fin août 3442, suivant une flotte de navires qui ramènent
dans l’Essaim des Conquérants Jaunes fraîchement issus du
processus de division, une corvette terranienne rallie Desty,
troisième planète de l’étoile Destination-A. Ses passagers y
découvrent une installation spéciale où les sécrétions
glandulaires des jeunes Karties sont soutirées puis traitées :
en fait, cette sorte de miellat sert de bain prolongateur de vie
pour les Idoles insectoïdes. Peu après, le Marco Polo ressort de
l’Essaim et noue le contact avec l’Intersolaire de Reginald Bull
tandis que le conglomérat stellaire reprend sa route et se
dirige maintenant vers le Système Solaire. Il l’atteindra dans
deux mois...
Perry Rhodan utilise ce délai pour mettre en place un plan
178
audacieux destiné à tromper les envahisseurs : en récupérant
tous les vieux vaisseaux spatiaux qui peuvent encore exister
et en désactivant tous les équipements de type
hyperénergétique, il s’agit de faire croire que le Système de
Sol abrite une civilisation qui entre tout juste dans l’ère de
l’astronautique, une race guerrière qui pourra s’avérer un
auxiliaire précieux pour les souverains de l’amas vagabond.
Des unités ultramodernes demeurent évidemment
opérationnelles, très bien cachées, de même que des renforts
venus d’un peu partout dans la Voie Lactée et même
d’Andromède. En secret, néanmoins, se prépare la remise en
service du bouclier paratronique capable de protéger le
Système Solaire tout entier, dont les générateurs et
projecteurs avaient été en grande partie anéantis par les
Homo superior.
Lorsque l’Essaim englobe le Soleil et ses planètes, le ver
entre pour ainsi dire dans le fruit... Il reste aux Terriens à
passer le test décisif auprès de Creyc Y’Creycymon, l’Idole en
charge des sélections. Atlan et un contingent de volontaires
s’y emploieront avec habileté. Mi-novembre 3442, c’est
gagné : les Terriens seront les futures troupes d’assaut des
maîtres de la microgalaxie errante et une autre des idoles,
Corkt Y’Xamterre, quitte la flotte de l’Essaim pour venir
s’établir sur Sol III.
Conformément à la simulation planifiée par Rhodan, les
deux puissances en lutte pour la suprématie mondiale
déclenchent alors une effrayante guerre atomique. L’Idole met
un terme instantané au conflit et envoie à Terrania trois
navires d’occupation qui débarquent leurs troupes puis sont
anéantis peu après leur décollage. Feignant l’alliance avec les
maîtres de l’Essaim, le Stellarque impute ce déplorable drame
à une faction rebelle qui n’hésitera pas à déclencher une
révolte massive si Corkt Y’Xamterre ne retire pas ses unités
du Système Solaire. L’Idole consent à ce repli stratégique,
mais à peine est-il effectué que Sol et ses planètes
s’enveloppent dans l’écran paratronique tout juste rétabli...
Sauvé par l’intervention du Commando Cyno, un vaisseau
de l’Empire Secret rallie Sol III et Terrania. Selon les
premières révélations que les étrangers semblent enfin prêts à
lâcher, des membres de leur race ont commencé à séjourner
sur Terre il y a deux cent mille ans, et certains individus tels
179
que Dalaïmoc Rorvic font partie de leur descendance directe.
Perry Rhodan et le Marco Polo portent ensuite un coup dur
aux Idoles en détruisant l’une des stations nécessaires aux
transitions de l’Essaim, dont la structure de l’écran
protecteur est également altérée par cette opération. Fin
décembre 3442, le Cyno Schmitt se matérialise à bord de
l’ultracroiseur et se présente comme l’un des Sept Sages qui
influencent le destin de l’Humanité depuis des millénaires...
Après avoir indiqué l’existence d’une étoile géante appelée le
soleil statique central dont l’unique planète, Stato, contrôle
les plongées de la microgalaxie errante, il part lui-même avec
une Gazelle et un commando terranien afin d’annihiler ce
monde plus que stratégique. L’opération plutôt périlleuse
réussit, mais Schmitt et ses compagnons sont contraints
d’emprunter un transmetteur juste avant que Stato n’explose.
180
ses parages immédiats. Les planètes de Sol subissent des
bouleversements puis, avec leur astre tutélaire, transitent de
neuf cents années-lumière à l’intérieur de l’Essaim. Mais le
bouclier paratronique tient bon et le nouvel assaut lancé
contre la patrie de l’Humanité est encore un échec.
Tandis que le Marco Polo rallie discrètement la Terre, l’une
de ses Gazelles se pose sur Yatnokan, dont les milliers d’îles
abritent des Idoles frappées de démence. Une découverte
essentielle y est faite : la cause de cette folie généralisée n’est
autre que le rayonnement psionique libéré par les
Conquérants Jaunes lors de leur scission cellulaire, ce qui
explique pourquoi ils doivent sortir de l’Essaim pour aller se
diviser sur des planètes extérieures à l’Essaim. Afin d’en
savoir plus, le mulot-castor L’Émir se téléporte sur un monde
où les Idoles ont édifié des installations pour la traite des
nouveau-nés, et où des Karties ont débarqué pour se
reproduire. Sous l’effet de l’émission psionique, il perd non
seulement son intelligence, mais aussi ses facultés
paranormales. De surcroît, il devient l’ami d’une Idole Jaune
à l’esprit perturbé qui le prend pour un dieu et scelle une
alliance avec lui afin qu’il la protège de ses congénères prêts à
l’emmener sur Yatnokan. Ses amis le récupèrent de justesse.
Sachant que les Terraniens connaissent désormais leur
point faible, les maîtres de l’Essaim dépêchent un
parlementaire dans le Système de Sol. Après maintes
hésitations, Perry Rhodan accepte de recevoir Y’Krantomyr et
Yorgho, sa « chenille » géante, dans une station scientifique de
Mercure. Les discussions interminables sur la désactivation
du bouclier paratronique ne sont cependant qu’un prétexte :
l’Idole a purement et simplement pour dessein d’exterminer
tous les humains en agissant à distance sur leur biochimie
cellulaire. Mais Dalaïmoc Rorvic, dont la nature de semi-Cyno
s’est entre-temps révélée, tue Yorgho, le symbiote
parapsychique d’Y’Krantomyr, puis écrase celui-ci à l’issue
d’un terrible duel psionique.
Après leur saut en aveugle, Schmitt et ses compagnons se
sont rematérialisés sur la planète-décharge Orbinoyc. L’Idole
Y'Kantomyros y dirige un complexe de recherches dont le but
est de trouver une parade au rayonnement psionique des
Karties. Une étrange organisation technico-sociale y
fonctionne au service des Karduuhls – tel est le nom
181
générique des Idoles – qui commanditent de sordides
expérimentations sur les Démons Noirs. Les intrus y sèment
le désordre et la panique puis, alors que la situation devient
menaçante, prennent la fuite sans se douter qu’une longue
période de dérive hyperspatiale les attend. Peu après, le Cyno
lâche d’obscures allusions sur la mission cosmique dont son
peuple doit s’acquitter, sur neuf momies qu’il lui faut trouver,
sur son frère qui se cacherait sur la Terre et sur le mystérieux
Tabora, clef du contrôle de la microgalaxie mobile et seul
capable d’offrir la victoire sur les Idoles...
182
les trois Terraniens toujours à la dérive depuis leur fuite
d’Orbinoyc, il leur permet de rallier Stato II. Et c’est l’heure
des premières révélations...
Il y a plus d’un million d’années, les Cynos étaient chargés
de conduire le conglomérat stellaire à travers le cosmos, selon
les directives données par ses constructeurs. Alors que
l’Essaim se trouvait dans la Voie Lactée, le Cyno Hesze Goort
a trahi et offert le Tabora aux Karduuhls, des êtres asservis et
modifiés en cours de route afin de devenir des exécutants
parfaits. En se révoltant, ils ont pris le contrôle de la
microgalaxie errante. Pétrifiés sur une planète particulière
ensuite expulsée de l’Essaim, la majorité des Cynos a péri.
D’autres ont réussi à fuir et à s’installer en secret dans la
Voie Lactée, tels Imago I et II, autrement dit Schmitt et son
frère qui, lui, s’est caché sur la Terre. Les Neuf Imaginaires,
leurs chefs dont ils sont restés les deux seuls fidèles, ont été
momifiés et reposent depuis lors dans les cryptes
énergétiques de Stato II qui, brutalement, émerge de
l’hyperespace.
Aussitôt, les flottes de guerre des Idoles attaquent afin de
s’en emparer. Schmitt annonce alors aux Terraniens qu’il va
tenter l’action de l’ultime extrémité. Utilisant le Tabora avec
lequel il fusionnera ensuite, il provoque l’anéantissement des
Neuf Imaginaires. L’hyperflux psionique altéré qui en résulte
entraîne également la démence instantanée et la mort de tous
les Karduuhls.
Aidé par Imago II, l’autre Cyno surgi du lointain passé de
Sol III dont il a marqué l’histoire sous le nom célèbre de
Nostradamus, Perry Rhodan mobilise une armada spatiale et
se lance vers Stato II. Les Karduuhls ayant été balayés, le
dernier problème se pose quand le Stellarque exige que le
Système Solaire ressorte de la microgalaxie mobile. Les
Cynos, dont la mission originelle était de guider l’Essaim dans
sa course à travers l’Univers où il était destiné à répandre
l’intelligence, sont maintenant divisés en deux camps. Les
uns refusent de quitter la Voie Lactée où leur peuple a jadis
trouvé refuge après la terrible erreur qui a permis aux Idoles
Jaunes de s’emparer du pouvoir et d’instaurer leur règne
illusoire basé sur l’asservissement et l’obscurantisme. Les
autres, eux, veulent reprendre leurs pérégrinations cosmiques
avec le conglomérat vagabond à nouveau sous leur contrôle.
183
Il faudra ni plus ni moins que l’intervention musclée d’un
contingent de Cappins mené par Ovaron, inquiet du silence
prolongé de Perry Rhodan et de l’Empire Solaire, pour régler
l’épineuse question et faire pencher le sort en faveur des
Cynos désireux de repartir. Mi-3443, Sol et ses planètes
regagnent leur position spatiale d’origine puis l’Essaim dirigé
par Nostradamus quitte la Galaxie – laissant derrière lui,
entre autres énigmes non résolues, celle relative à ses
constructeurs originels et aux commanditaires de sa mission
de propagation de l’intelligence...
184
NEUVIÈME CYCLE
« Les Vieux-Mutants »
3444
185
s’écouleront avant que ne soit restauré l’état antérieur.
L’Empire de Sol doit aider à rebâtir, à assister ceux que
l’abêtissement a le plus sévèrement frappés, et son
gouvernement se voit confronté à des difficultés inattendues
dans le domaine de la politique intérieure. Certains groupes
ou partis reprochent ouvertement au Stellarque d’avoir choisi
les mauvaises options durant la crise, et l’approche des
nouvelles élections dont la date a été fixée au 1er août 3444
requiert de lui qu’il se justifie point par point afin de
démonter les argumentaires de ses opposants.
Sur Terre, nul ne se doute évidemment de ce qui se trame
sur Ascor (Rattley IV), une planète très lointaine perdue à
quatre-vingt mille années-lumière de là dans un secteur
encore inexploré de la Voie Lactée. Car une chose terrible et
insidieuse a germé sur ce monde solitaire, en a asservi les
indigènes et ne demande qu’à s’étendre au reste de la
Galaxie. L’occasion lui en est fournie par un Explorateur-robot
jadis envoyé par l’Empire Solaire et qui a fait naufrage sur
Ascor. Lorsque la nef appareille avec un équipage
d’autochtones « possédés », la monstrueuse puissance qu’ils
ont baptisée les Voix du Tourment est elle aussi à bord...
Dans le Système de Sol, au tout début de 3444, la surprise
est générale quand le vaisseau porté disparu depuis
longtemps surgit et s’écrase sur Terre, en Sibérie. Il n’y a plus
qu’un seul survivant à l’intérieur, l’Ascoran Heydrac Koat.
Tous ses frères de race sont morts dans d’atroces conditions.
Perry Rhodan et plusieurs de ses proches partent à
destination d’Ascor avec l’étranger, à bord du croiseur Timor.
Au terme d’un voyage perturbé par des phénomènes
inexplicables et inquiétants, les Terraniens découvrent un
monde relativement évolué que domine une caste de prêtres.
Il y a également une titanesque météorite profondément
encastrée dans la croûte planétaire d’Ascor depuis des
dizaines de millénaires et sillonnée de veines faites d’un
pseudocristal à rayonnement hexadimensionnel, le substrat
métalloïde psycho-émotionnel réversible, joliment abrégé en
semper. Celui-ci semble amplifier la puissance suggestive des
Voix du Tourment et leur permettre de se matérialiser. Très
vite, l’expédition de Rhodan se retrouve piégée car Ascor
dissimule un énorme mystère et des périls de nature
insoupçonnable. Les coéquipiers du Stellarque affrontent
186
d’innombrables péripéties avant de pouvoir enfin repartir
pour la Terre sans se douter qu’à leur tour, ils emmènent
avec eux l’ennemi, ces Voix du Tourment qui ont déjà pris
sous leur coupe le Supermutant Ribald Corello. Dès l’arrivée
sur Sol III, celui-ci disparaît et donne lieu à l’organisation
d’une traque sans précédent.
Son meilleur ami, Alaska Saedelaere, l’homme au masque,
rentre tout juste à ce moment d’une excursion sur un monde
étrange où la jeune aveugle Kytoma l’a conduit dans une ville
déconcertante située à la croisée des temps et des univers.
Là-bas, elle lui a révélé qu’elle appartient à l’un des trente-six
peuples qui ont autrefois construit l’Essaim. Sitôt de retour
sur Terre, Alaska tombe sous la férule parapsychique de
Corello.
Tous deux fuient dans le Pacifique Sud, s’introduisent
dans une ancienne base subocéanique lémurienne vieille de
cinquante mille ans et la réactivent. Des scientifiques y
travaillaient autrefois sur un programme biologique spécial
destiné à compenser le manque d’effectifs militaires grâce à la
croissance accélérée, en huit semaines, d’humains
synthétiques à partir d’ovocytes fécondés. Ces créatures qui
atteignaient l’âge adulte en deux mois, voire en cinq jours si
l’on utilisait un accélérateur biostructural stimulant le
développement cellulaire, ne disposaient cependant d’aucune
mémoire ni de connaissances en quelque domaine que ce soit,
et elles devaient subir des séances d’hypno-enseignement
pour acquérir le minimum indispensable.
Corello n’hésite pas à arracher les scientifiques lémuriens
à leur stase énergétique de conservation et à exiger d’eux
qu’ils créent huit enveloppes corporelles synthétiques
destinées à accueillir les huit esprits errants désincarnés que
sont les Voix du Tourment. Dès le processus achevé, les
puissances qui manipulent le Supermutant investissent les
synthoïdes. Elles se heurtent aux conséquences de la
programmation génétique de base des créatures artificielles et
ne peuvent en prendre le contrôle total. En effet, les savants
de la Première Humanité visaient à créer des combattants
dévoués à l’Impérium de Lémuria, et les synthoïdes sont de
véritables kamikazes uniquement désireux de se battre. La
tentative d’incarnation se solde donc par un demi-échec.
Toutefois, vu la situation, les Voix du Tourment ne renoncent
187
pas à ces substrats physiques qu’elles occupent enfin. Grâce
à eux, elles s’échappent en toute hâte avec l’homme au
masque et le Supermutant alors que les forces de la Défense
Solaire lancées sur la piste des fugitifs investissent la base.
La station lémurienne et ses presque deux milliards
d’ovocytes fécondés, prêts à subir la croissance accélérée,
sont irrémédiablement anéantis.
Une nouvelle chasse commence sur Terre, mobilisant
d’énormes moyens à la mesure de ceux que l’on recherche et
de leur connaissance parfaite du milieu. Car le Stellarque et
ses proches ont eu droit à une révélation sidérante
concernant l’inquiétante puissance : il s’agit des huit esprits
désincarnés des mutants de la Milice morts en 2909 durant
la crise de la Seconde Genèse ! Après des siècles d’errance
dans l’hyperespace, Betty Toufry, Kitaï Ishibashi, Tako
Kakuta, André Lenoir, Ralf Marten, Son Okura, Wuriu Sengu
et Tama Yokida sont de retour d’une façon totalement
imprévisible, et bien déterminés à recouvrer leur matérialité.
Hélas, leur précipitation les a tout droit conduits à une
nouvelle catastrophe car leurs corps artificiels sont soudain
victimes d’une décomposition accélérée. Perry Rhodan les fait
transporter d’urgence sur Tahun, la planète médicale de
l’O.M.U., où tous les traitements successivement testés vont
malheureusement s’avérer insatisfaisants ou vains. Le
collectif psychique constitué par les huit consciences
fusionnées semble voué à sa perte définitive.
Dans un dernier sursaut de révolte, l’entité spirituelle
synthétise de la matière psi et se fabrique un corps semi-
tangible capable de l’héberger. Fuyant la clinique où ont eu
lieu les expériences, ce substrat extraordinaire reçoit l’aide
inattendue d’Atlan et trouve refuge à bord du vaisseau d’un
Néo-Arkonide mégalomane, dont il contraint l’équipage à
appareiller en mettant le cap sur Ascor. C’est en effet le seul
monde sur lequel les désincarnés peuvent encore espérer le
salut grâce aux veines du métalloïde particulier dont regorge
la météorite géante plantée dans la croûte planétaire depuis
des temps immémoriaux.
188
2 – Volumes français 238 à 241
189
pas moins de deux mille cinq cents astéroïdes de volume
assez important et plus de huit cent mille corps célestes plus
petits, un hallucinant cortège dans lequel le vaisseau-
météorite vient prendre sa place de manière quasi naturelle.
Alors qu’ils empruntent un transmetteur de matière, le
mulot-castor L’Émir, le Halutien Icho Tolot et les Vieux-
Mutants sont accidentellement projetés à cent dix mille ans
dans le passé, en pleine guerre qui oppose les scientifiques et
les religieux des Paramags autour de l’utilisation du
métalloïde. Les prêtres finissent par triompher et causent la
destruction de Pordypor dont les plus gros morceaux seront
plus tard convertis en navires spatiaux et partiront à la
recherche d’autres mondes riches en semper. À nouveau
expédiés à travers le temps, cette fois vers le futur, jusqu’à
une époque correspondant à la terrible guerre entre Halutiens
et Lémuriens, Tolot et L’Émir assistent à l’appareillage des
vaisseaux-météorites et provoquent un paradoxe temporel.
Découvrant par hasard que l’un des mondes-cibles des
Paramags n’est autre que Zeut, la cinquième planète du
Système Solaire qui sera bientôt détruite lors de l’offensive
des Halutiens contre Lémur, le mulot-castor lui-même
programme l’astéroïde géant concerné pour qu’il ne puisse
pas se poser à destination mais reparte aussitôt et émerge
dans un autre système stellaire, à l’autre bout de la Voie
Lactée. L’origine de la météorite géante d’Ascor est ainsi
élucidée.
De retour au présent, L’Émir, Icho Tolot et les Vieux-
Mutants révèlent la menace qui plane sur le Système Solaire
du fait que la centrale mémorielle du bolide spatial d’Ascor en
contient les coordonnées : ignorant que Zeut n’existe plus, les
Paramags veulent toujours s’emparer de ses fabuleux
gisements de semper au même titre qu’ils convoitent tous
ceux de la Galaxie, et ils vont bientôt passer à l’action contre
Sol. Pour régler l’épineux problème, Atlan et Perry Rhodan
s’allient avec l’intelligence paradoxale de la nef géante tandis
que les Paramags l’attaquent et que les Vieux-Mutants se
réfugient sur Alvéole-1, le monde principal du Système Brisé.
Peu après, des champs générateurs d’antimatière
commencent à frapper dans la ceinture d’astéroïdes du
Système Solaire et, très vite, l’unique solution au problème se
dessine : il faut détruire Alvéole-1, foyer de la puissance des
190
Paramags. Une fois de plus, c’est L’Émir qui relève le défi et
gagne la partie.
Reste à trouver, pour les Vieux-Mutants, l’endroit qui
pourra leur servir d’asile durable. Perry Rhodan décide de
faire tracter par un cargo spatial un autre gros astéroïde du
Système Brisé, Alvéole-1000, jusqu’à un amas stellaire
périphérique de la Voie Lactée où il sera ancré sur orbite
autour du soleil Wild Man. Pendant le périple, semé
d’embûches car certaines factions peu recommandables
s’intéressent de très près à l’opération, l’intelligence
paradoxale qui siège dans le semper d’Alvéole-1000 mène une
résistance farouche face aux Vieux-Mutants. Les Paramags,
grâce à leur maîtrise absolue du métalloïde, se lancent dans
une dernière offensive meurtrière. Mais les Terraniens et les
victimes de la Crise de la Seconde Genèse finissent par
triompher.
Une fois le voyage terminé, alors que l’astéroïde se
positionne dans l’Amas de Tolot, le professeur Geoffry Abel
Waringer, gendre de Perry Rhodan, arrive pour offrir aux
consciences désincarnées des Vieux-Mutants des robots
hybrides qui pourront leur servir d’enveloppes corporelles
durables car leur composition associe majoritairement le
semper à du protoplasme. Ainsi le Stellarque peut-il estimer
résolu de façon très positive le problème de ses huit amis de
la première heure. Le 31 juillet 3444, veille des élections
gouvernementales, Perry Rhodan regagne le Système Solaire
et échappe de justesse à un attentat organisé par l’un de ses
adversaires politiques. Le lendemain, il remporte le suffrage
avec une écrasante majorité.
191
DIXIÈME CYCLE
« L’Immortel et l’Anti-Immortel » ou
« Le Jeu d’échecs cosmique »
3456 – 3458
1 – L'univers parallèle
192
l'oppose à son double négatif. Immédiatement après, le Marco
Polo et ses passagers sont réexpédiés dans la Voie Lactée de
leur continuum originel.
La révélation ne tarde pas : cette péripétie constitue une
phase de la partie d’échecs que se disputent, à l’échelle
cosmique, l’Immortel de Délos et son antithèse. L'enjeu n'est
autre que la suprématie sur la sphère d'influence du premier,
qui respecte scrupuleusement les règles édictées tandis que
son adversaire utilise tous les coups possibles afin de
remporter la victoire.
2 – L’épidémie DPA
193
qui, de temps à autres, réussit à renouer le contact avec son
propre corps. Andro-Rhodan est finalement démasqué. Atlan
neutralise l'encéphale artificiel, et l'enveloppe charnelle du
Stellarque est placée en stase conservatrice dans la
perspective où son véritable cerveau reviendrait un jour
l'occuper.
194
tant que coupable présumé d'un transfert illicite. Mais il
arrive à prouver qu'il est lui aussi une victime. Avec le Yuloc,
il évente un complot qui doit faire tomber le gouvernement
actuel et entraîner l'asservissement de tous les habitants de
Naupaum. Le meneur de jeu qui œuvre en coulisse s'avère
être Noc, le second Yuloc, qui finit tué dans l'affrontement
avec Torytrae.
Pour manifester à Rhodan sa reconnaissance de l'aide qu'il
lui a apportée, Torytrae lui indique le chemin de Horntol, le
monde d'origine des mystérieux Pehrtus, dans le système de
Fuehrl. Rhodan y découvre Furlor, le cerveau pétrifié du seul
Pehrtus survivant d'un naufrage survenu lors d'une
expédition vers la galaxie voisine. Furlor végète sur Horntol
depuis des millénaires. Et même si les autochtones le
révèrent comme un dieu, il souhaite désespérément mourir.
Pour cela, il demande assistance à Rhodan mais son trépas
se produit de façon imprévue, suite à une erreur
d'inattention. Lors de son voyage de retour vers Yaanzar,
Rhodan apprendra la présence d'autres cerveaux pétrifiés de
Pehrtus dans la cour intérieure du Yaanzardosht, le centre
gouvernemental hypersécurisé de Nopaloor.
Le Raytscha, souverain suprême des Yaanztroniens, est
mort entre-temps. Même si Heltamosch est considéré comme
son successeur légitime et en titre, la lutte éclate pour la
conquête du pouvoir. Heltamosch se résout à déployer une
ruse stratégique suggérée par Rhodan. Se présentant comme
le souverain de Catron, la galaxie voisine, qui a rallié
Naupaum avec une flotte expéditionnaire, il propose que
Catron, faiblement peuplée, soit ouverte à la colonisation par
l'excédent de population de Naupaum. Du coup, les
résistances s'effondrent et les conflits d'intérêts cessent
immédiatement.
Heltamosch arme une escadre qui appareille pour Catron
et atteint la planète Penorok qui abrité également un cerveau
pétrifié. Celui-ci délivre des informations inattendues sur le
plan à long terme jadis échafaudé par les Pehrtus qui, n'ayant
guère rencontré de succès dans leur lutte millénaire contre
les Yulocs, ont autrefois opté pour le recours à une altération
biologique. Les Yulocs d'alors ont été génétiquement modifiés
sous l'effet du minéral appelé uyfinom au point que les
générations suivantes, laissant libre cours à leur instinct
195
reproducteur perturbé, ont déclenché l'explosion
démographique à l'intérieur de Naupaum.
Le seul gisement existant d'uyfinom, sur la planète Sin
Urbar, est sous le contrôle d'un cerveau-robot jadis mis en
place par les Pehrtus. Le déclenchement de son
autodestruction mettra un terme brutal à cette exploitation.
D'autres recherches mènent finalement la flotte
expéditionnaire jusqu'à la planète Payntec, dotée d'un
complexe de paratransplantation normostabilisatrice et de la
station d'arrivée de l'Artère de Catron. Celle-ci permet le
transport d'individus par réduction de la paraconstante
normostabilisatrice, tout en entretenant de manière durable
les effets de l'altération biologique.
Une armada-robot surgit soudain et anéantit tous les
vaisseaux de l'escadre de Naupaum. Seuls quelques milliers
de Yaanztroniens survivent à cette offensive-éclair.
Perry Rhodan et Torytrae regagnent Naupaum via l'Artère
de Catron, puis reviennent aux abords de Payntec avec une
nouvelle flotte spatiale. Malgré les manœuvres de Torytrae qui
veut retenir le Terranien à cause de ses qualités
exceptionnelles, celui-ci réussit à faire détruire l'Artère de
Catron et, grâce au dernier complexe de paratransplantation
normostabilisatrice, à être réexpédié vers la Voie Lactée où
l'attend son corps plongé en stase de conservation.
4 – Fin de la partie
196
énigmatique à Perry Rhodan, pour prix de toutes les épreuves
subies à la fois par ce dernier et par l’Humanité.
Cette « récompense », ce sera bientôt le contact avec le
Concile des Sept Galaxies...1
Un mot d'explication
197
ONZIÈME CYCLE
« Le Concile »
3459 – 3460
198
donc pu être leur finalité ? N’auraient-elles pas servi de tests
préparatoires ? Si oui, à quoi ?
En l’absence de réponse à ces questions, le Stellarque de
l’Empire Solaire n’a pu éviter de s’en poser d’autres. Le plus
difficile n’est-il pas encore à venir ? Le Système de Sol ne va-
t-il pas, un jour ou l’autre, subir une offensive de plus grande
envergure que les manœuvres des Maîtres Insulaires, que
l’assaut des Gardiens Fréquentiels ou de l’armada de la
Coalition Antiterrienne ? Et si tel doit être le cas, comment
anticiper la résistance à une invasion plus pernicieuse que
celle des méta-inducteurs cappins, à la prise de pouvoir par
des puissances supérieures bien plus cartésiennes et
implacables que les Idoles de l’Essaim, ou à une
« possession » à plus vaste échelle que celle des Voix du
Tourment ?
Qui donc pourrait connaître le fin mot de l’histoire, sinon
l’Immortel de Délos lui-même ? Mais l’être collectif, auquel
Perry Rhodan et certains de ses proches doivent d’avoir
accédé à l’éternité relative et de s’être vu accorder un délai de
vingt mille ans pour établir la paix dans la Voie Lactée, ne
semble guère décidé à livrer le moindre indice.
Dans l’éventualité où une menace d’ampleur à ce jour
inédite se lèverait sur le Système Solaire, le Stellarque et ses
collaborateurs ont patiemment élaboré le Plan Harmonie dont
les mesures défensives résultent des extrapolations les plus
hardies. Fin 3458, le dispositif est paré jusqu’à ses plus
infimes rouages. Et il ne s’est encore rien passé...
… Jusqu’au soir du 20 décembre 3458 où soudain, au
firmament de la Terre et de ses planètes-sœurs, les étoiles
s’éteignent. Immédiatement, le Système Solaire est totalement
isolé du reste de l’Univers. Le 5 janvier 3459, un engin spatial
d’origine inconnue fait son apparition brutale sans avoir été
au préalable détecté. Il s’agit d’un vaisseau C.E.V., ou à
configuration énergétique variable, qui puise directement
dans l’hyperespace toute la puissance dont il a besoin. Ses
occupants sont des Larenns, des humanoïdes natifs de la très
lointaine galaxie NGC 3190, et ils s’annoncent en tant
qu’envoyés du mystérieux Concile ou Hétos des Sept, une
alliance qui regroupe les peuples de sept univers-îles
différents.
Hotrénor-Taak, l’Émissaire des Hétosones, déclare
199
imminente l’intégration de la Voie Lactée au sein du Concile.
Elle y sera représentée par Perry Rhodan, qui va devoir
prendre le titre de Premier Hétran et faire appliquer dans sa
Galaxie-patrie les décisions du Hétos des Sept.
Malgré ses réticences non justifiées, le Stellarque de Sol
feint de se plier aux exigences des Larenns et accepte de
suivre Hotrénor-Taak sur une planète située hors de la Voie
Lactée, Hétossa, qui sert de lieu de rassemblement à des
diplomates issus de chacun des peuples affiliés au Concile.
Avec ses compagnons qui ont fait le voyage avec lui, Rhodan
noue là-bas le contact avec Roctin-Par, chef d’une rébellion
secrète contre les Larenns dont il révèle toute la brutalité et
les méthodes dictatoriales. En fait, la situation réelle n’est
autre qu’une invasion de la Galaxie, une annexion pure et
simple par une puissance dont la supériorité technologique
est considérable. De plus, il s’avère peu après que les Larenns
ont infiltré l’Empire de Sol et notamment la Terre avec des
agents de renseignement d’une efficacité redoutable.
L’opération n’était donc pas prévue de la veille…
Tandis qu’Atlan et Reginald Bull assurent l’évacuation
discrète vers la planète Olympe de quelques centaines de
milliers d’éminents scientifiques afin d’éviter qu’ils ne soient
pris au piège dans le Système Solaire, les premiers
affrontements opposent des escadres spatiales des Arkonides,
des Akonides et des Bleus à une flotte de vaisseaux C.E.V.
qui, manifestement, agissent selon les ordres de Rhodan.
Celui-ci, convaincu de la supériorité militaire des Larenns,
entre délibérément dans leur jeu et accepte le titre de Premier
Hétran. Il espère ainsi pouvoir lutter de la manière la plus
efficace possible contre la menace d’asservissement qui pèse
sur tous les peuples de la Voie Lactée.
L’Arkonide et Lord-Amiral de l’O.M.U., de son côté, fait
l’objet d’une suspicion croissante de la part des envahisseurs.
Il orchestre néanmoins une incroyable opération de
sauvegarde de données en transférant le contenu des
mémoires de l’hyperimpotronique lunaire Nathan dans les
banques spéciales de quinze mille robots-réceptacles qui sont
ensuite acheminés vers Olympe. Démasqué par les Larenns,
Atlan est arrêté malgré l’aide occulte de Rhodan et, ramené
sur Terre, traduit en justice pour haute trahison. Le procès
n’est qu’une sinistre comédie à l’issue de laquelle Hotrénor-
200
Taak prononce la sentence prévisible : condamné à mort,
l’Arkonide devra être exécuté par le Premier Hétran en
personne, dont la position de dictateur galactique et de bon
serviteur du Concile sera ainsi consolidée.
En quelques jours, un plan désespéré est mis au point en
secret avec la collaboration d’un brillant prestidigitateur,
Univers Chan. Grâce à ses talents de magicien, les Larenns
n’y verront que du feu et seront convaincus de l’élimination
du traître Atlan…
Peu après, la destruction inespérée d’un vaisseau C.E.V.
par une arme que des savants terraniens ont développée sous
le manteau pousse Hotrénor-Taak à dévoiler son vrai visage :
l’Émissaire des Hétosones annonce que tout autre acte de
même nature sera payé au prix fort, à savoir l’anéantissement
du Système Solaire ! Sur Terre, Rhodan et Atlan reçoivent la
visite secrète du chef rebelle Roctin-Par qui commence à
révéler les atouts cachés de son organisation et fait prendre
conscience à ses hôtes de l’ampleur véritablement galactique
de l’invasion larenn. Après avoir déjoué la surveillance
rapprochée dont il faisait l’objet de la part du soudain méfiant
Hotrénor-Taak, l’ex-Stellarque se rend avec le Marco Polo
dans le secteur encore inexploré de la Voie Lactée où se
trouve la nébuleuse obscure appelée Point Allegro par les
Terraniens et le Poing de Provcon par les dissidents de Roctin-
Par. Naviguer au sein de cet enfer cosmique sera tout sauf
aisé : il faut savoir localiser les zones vides de poussières
interstellaires et les corridors énergétiques, sans cesse
changeants, pour pouvoir s’aventurer sans risque au cœur du
nuage sombre, jusqu’à la planète Prov III – si semblable à leur
propre patrie que les hommes de Rhodan vont la baptiser
Gaïa. Quinze millions de Provconiens y vivent bien protégés,
et déterminés à se battre comme des lions pour ne pas
tomber sous la férule du Concile.
Pendant ce temps, sur le Monde-aux-Cent-Soleils des
Bioposis, le paraphysicien Eygel Hoschtra réussit à mettre au
point un moyen de déposséder les vaisseaux C.E.V. de leur
énergie en la déviant dans l’hyperespace. Dotées de cet
équipement inattendu, quarante mille nefs composites
partent à l’assaut et détruisent plus de trois mille unités des
Larenns avant que ceux-ci, décidément parés à toute
éventualité, ne retournent l’arme contre leurs agresseurs et
201
ne leur infligent un cuisant revers.
Le 21 mai 3459, Hotrénor-Taak et tous les inspecteurs du
Concile quittent le Système de Sol à bord de leurs navires.
L’Émissaire du Hétos annonce qu’il a fait placer une bombe
spéciale en un endroit bien choisi, et qu’il ordonnera son
amorçage si le professeur Hoschtra et sa regrettable invention
ne lui sont pas livrés dans les plus brefs délais. Pendant que
se lance la chasse au mystérieux « détonateur solaire » qui est
censé se cacher sur Terre, les travaux de remise en état du
convertisseur principal de confluence antitemporelle, sur
Mercure, sont activés afin de pouvoir à court terme isoler le
Soleil et ses satellites en les déphasant par rapport au reste
de l’Univers.
Dès son retour, Perry Rhodan fait savoir que Gaïa, la
planète centrale des Provconiens, est désormais prête à
accueillir tous les Terraniens qui souhaiteraient s’y réfugier.
Pour le moment, l’évacuation vers Olympe continue sous la
pression de l’ultimatum larenn. Il s’avère finalement que c’est
l’épouse du Stellarque elle-même, Orana Sestore, qui a été
« préparée » par les envahisseurs pour rayonner sur un plan
quintidimensionnel et provoquer la transformation du Soleil
en nova. Emmenée dans un lointain système stellaire
inhabité, la jeune femme joue son rôle de catalyseur
involontaire et est libérée de ce fardeau… dont Hotrénor-Taak
expliquera qu’il s’agissait d’une épreuve imposée par le
Concile, un test supplémentaire dont les Terraniens se sont
fort brillamment tirés !
Sur Olympe où il a adopté une identité d’emprunt, Atlan
procède aux préparatifs de l’émigration massive des
Terraniens vers Gaïa mais des Larenns le démasquent à
cause de ses fréquences mentales individuelles. L’Émissaire
des Hétosones réalise alors quel a été le double jeu de Rhodan
et celui-ci se voit contraint de faire activer le champ de
confluence antitemporelle afin de rendre le Système Solaire
inattaquable de l’extérieur.
Un second peuple du Concile a récemment fait son
apparition dans la Galaxie : les Hyptons, de curieux
chiroptères géants qui tiennent la fonction de planificateurs
du Hétos, interdisent à Hotrénor-Taak de déclencher une
offensive de grande envergure contre Sol et ses planètes.
L’heure est venue de remplacer le Premier Hétran félon par
202
un individu sans faille dans sa cuirasse, capable de balayer
tous les autres prétendants qu’il va rencontrer durant les
épreuves décisives. Sur une planète à très forte gravité du
système de Punta-Pono, Paricza, qui constitue le berceau du
rameau dérivé des Francs-Passeurs que l’on appelle les
Lourds, le semi-mutant Leticron s’est préparé à gagner et à
accéder à l’investiture suprême. À l’issue d’un parcours aussi
effarant qu’impitoyable et brutal, le Corun de Paricza devient
donc dictateur galactique – incarnation d’une future tyrannie
qui ferait presque trembler les Larenns et les Hyptons.
Quant à Perry Rhodan, il ne peut guère plus compter que
sur l’écran de déphasage temporel pour protéger Sol et ses
satellites. Une parade efficace, certes, mais plus pour
longtemps… Après avoir tenté en vain de localiser le Système
Solaire, l’adversaire se lance dans la percée d’un
chronotunnel à travers le champ de confluence. Le Stellarque
fait alors activer un nouveau dispositif récemment installé sur
Mercure, le modulateur temporel, grâce auquel l’ensemble du
Système adopte un mouvement pendulaire entre passé et
avenir avec une faible amplitude autour de l’instant présent.
Hélas, lors de la toute première expérience, alors que Sol et
son cortège resurgissent pour quelques minutes dans le
temps réel, Leticron parvient non pas à attaquer mais, sous
couvert d’un ultimatum enjoignant Perry Rhodan à la
capitulation, à transmettre des directives à des agents déjà
infiltrés au sein de l’humanité solaire.
Fin juillet 3459, le chronosas et la Voie Transtemporelle
sont remis en service. Le conteneur géant, à bord duquel se
trouve un commando spécial chargé de vérifier que le
dispositif est pleinement opérationnel, est hélas détourné par
les Larenns vers leur base avancée enclavée dans le para-
espace, et des nefs C.E.V. sont embarquées dans ses soutes.
Dès qu’il a percé à jour le plan de l’ennemi, le chef du
commando n’hésite pas à provoquer l’autodestruction du
conteneur afin d’éviter le pire.
Peu après, l’adversaire mobilise un métamorphe, capable
de revêtir l’apparence de n’importe quel être vivant, pour
saboter le modulateur temporel de Mercure. L’entreprise est
déjouée in extremis par des membres de la Défense Solaire.
Pour Perry Rhodan, il faut se rendre à l’évidence : le
Système-patrie ne sera jamais plus en sécurité tant qu’il
203
occupera sa position spatiale actuelle. D’où l’idée de le
déplacer en tout ou partie vers un secteur plus sûr de la
Galaxie, par exemple le nuage obscur de Provcon. Mais une
telle opération implique la mise en œuvre d’un transmetteur
stellaire tel qu’en utilisaient les anciens Lémuriens, sous
réserve que l’on puisse en édifier un à l’intérieur même du
Système Solaire !
Archi-Tritrans, le Triangle Transmetteur Archimède, un
triplet de géantes rouges situé dans les parages du Centre
galactique et découvert par hasard dix-neuf ans plus tôt,
pourrait bien être la solution. Autour de l’une de ses trois
étoiles orbite une micronaine blanche, Kobold, dont la masse
avoisine celle de la Terre et qui, ramenée dans le Système-
patrie, pourrait être couplée au Soleil pour former le
transmetteur voulu. Une expédition dirigée par Atlan part
donc pour Archi-Tritrans avec pour objectif d’investir et de
prendre sous contrôle sa station de régulation. Dès que
l’occupation du très vieux satellite est effective, la phase
suivante du plan est lancée – à savoir, arracher Kobold à sa
trajectoire et l’expédier à destination du Système Solaire.
Pendant qu’une équipe d’experts s’attaque au problème,
d’autres scientifiques, dans le Système-patrie, préparent
l’arrivée et l’adoption de la micronaine blanche. À
nouveau, un métamorphe aux ordres de Leticron tente en
vain de saboter le projet en falsifiant des données de
programmation.
Atlan assure ensuite le retour, sur la Lune, de l’intégralité
des robots-mémoires entre lesquels avaient été partagées
toutes les connaissances de l’hyperimpotronique Nathan
avant sa désactivation. Le cerveau géant redevient vite
opérationnel mais l’Arkonide, par sécurité, décide de ne pas
effacer les supports mobiles provisoires et de les envoyer pour
stockage à Quinto-Center, le Q.G. de l’Organisation des
Mondes Unis.
Lors de l’attente finale de Kobold, le Système Solaire
émerge dans le temps présent et s’y stabilise pour environ
trente minutes au lieu des trois prévues… Leticron, qui a
regroupé dans les parages une flotte d’unités appartenant à
tous les peuples importants de la Galaxie, compte profiter de
l’occasion pour briser une fois pour toutes les forces spatiales
de Rhodan. Mais les réticences de ses « alliés », contraints à
204
l’obéissance, rendent l’offensive inefficace et le champ de
confluence antitemporelle se rétablit juste avant l’attaque
massive de l’ennemi.
Déstabilisé, le Lourd adresse à l’humanité solaire un
nouvel ultimatum dans lequel il jure, si le Stellarque refuse
encore de capituler, de détruire la Terre et de réduire en
esclavage toute la population du Système de Sol. Perry
Rhodan utilisera cet argument pour convaincre les derniers
opposants du bien-fondé de son plan dont les étapes finales
sont en train de se dérouler.
Mars 3460 : spécialement préparées et escortées pour une
odyssée sans précédent, Terre et Lune sont bientôt mises en
mouvement vers le transmetteur stellaire que constituent
désormais le Soleil et Kobold. Dès qu’elles se sont
dématérialisées, la micronaine blanche est amenée à la place
de Sol III afin que l’équilibre gravitationnel du Système Solaire
ne soit pas bouleversé. Atlan et d’autres personnalités, qui
attendent de voir les deux corps célestes resurgir au centre
d’Archi-Tritrans et se stabiliser, seront hélas les témoins
impuissants de leur nouvelle et brutale disparition. Parmi les
observateurs, effondrés par cette disparition, nul ne saurait
imaginer en quel lieu le couple va bientôt émerger à l’issue de
sa transition perturbée…
205
voisinage. La première mission à se lancer dans le Maelström
des Étoiles atteint une planète assez proche qui sera baptisée
Goshmo’s Castle. Ses autochtones, des humanoïdes à ailes de
chiroptères appelés Mucériens, vivent dans
d’impressionnantes citadelles montagneuses et vénèrent une
très puissante divinité, bien réelle, dont la ressemblance avec
le Zeus de la mythologie grecque frappe très fort les
Terraniens dès qu’ils lui sont confrontés. Perry Rhodan et ses
compagnons vont devoir déployer d’incroyables ruses pour ne
pas être balayés par la formidable entité qui, au final, s’avère
posséder l’apparence d’une fourmi géante et dispose de
facultés parapsychiques et de champs métamorpho-
énergétiques grâce auxquels elle adopte l’allure que
souhaitent voir ses visiteurs. Menacé par des ennemis de
nature imprécise, Zeus sollicite l’aide des nouveaux venus
qui, par chance, réussissent à s’allier avec les Mucériens et
bénéficient de leur soutien.
Simultanément, d’autres éclaireurs découvrent Zannack,
le monde des Itrinks, ravagé par une hyperindustrialisation
incontrôlée. Parmi les plus influents de ses habitants
humanoïdes se dissimulent d’autres êtres insectiformes
déguisés, les Ploohns, véritables maîtres du Maelström des
Étoiles dont ils annexent toutes les planètes convenant à un
dessein mystérieux. Ainsi, par exemple, le peuple voisin des
Phabéens a-t-il choisi un mode de vie souterrain pour
s’affranchir des Itrinks qui occupent la surface de Stiemond,
leur patrie occupée.
Peu à peu, le secteur spatial alentour se précise comme
étant une sorte de pont de matière ou de cordon ombilical
reliant deux galaxies qui sont entrées en collision il y a deux
millions d’années puis se sont à nouveau écartées l’une de
l’autre. Il comporte par ailleurs un tourbillon énergétique
redoutable, le Gouffre, qui attire tout corps céleste passant à
sa portée. En voulant les soustraire au Concile des Sept,
Perry Rhodan a véritablement précipité la Terre et la Lune de
Charybde en Scylla !
L'exploration plus avancée du Maelström des Étoiles
permet de découvrir une zone de véritables Sargasses
cosmiques où des algues énergétiques dorées, hantant
l’espace linéaire, se jettent sur les navires qui l’empruntent et,
dès leur retour dans le continuum normal, les immobilisent
206
puis rongent leurs carènes. Parti en éclaireur selon les
indications fournies par Zeus, Alaska Saedelaere y tombe
dans un sinistre cimetière d’astronefs hanté par d’étranges
créatures hostiles et soumis à de redoutables phénomènes
hyperphysiques. Au milieu des vestiges d'une très ancienne
armada lémurienne, il aura l'immense surprise de voir une
nouvelle épave surgir soudain du néant avec, à son bord, des
spécialistes scientifiques terraniens arrivant tout droit
d'Andromède. De façon miraculeuse, un lien se renoue entre
les exilés et leur patrie perdue, sans hélas leur fournir la
moindre donnée sur leur localisation actuelle.
Quant à l'épineux problème posé par les algues dorées, le
peuple des Psaltas l'a de toute évidence résolu : en effet, les
curieux « kangourous » très évolués originaires du système de
Rusty revêtent leurs nefs avec du shanath, une matière semi-
organique avec laquelle les filaments entrent en symbiose et
qui, de surcroît, émet des impulsions rappelant de loin celles
du molkex jadis utilisé par les Bleus...
Singulier constat sur lequel Perry Rhodan n’aura pas le
loisir de se pencher dans l’immédiat, car les vrais maîtres du
Maelström des Étoiles se préparent à l’offensive contre les
intrus indésirables que sont les exilés surgis de l’autre bout
de l’Univers... En effet, les douze mille unités terraniennes qui
ont disparu dans le tourbillon hyperénergétique d’un
diamètre de cinq cents années-lumière appelé le Gouffre ne
s’y sont pas perdues corps et biens : elles sont ressorties de
l’entonnoir d’expulsion de ce transmetteur géant quelque part
en bordure sud de la galaxie-patrie des Ploohns !
Les insectiformes, qui utilisent couramment ce
phénoménal raccourci hyperspatial, se considèrent donc
menacés et leur reine, Jaydamahr Conzentryn, décide de
partir en guerre pour balayer les étrangers. Zeus, qui se
révèle être une autre reine mutante et rejetée de ce peuple
déconcertant, est éliminée sur ordre de la souveraine en titre.
Après un premier affrontement très violent et une tentative
infructueuse de pourparlers, Perry Rhodan se résout à
plonger dans le Gouffre avec sa flotte.
Peu après leur arrivée dans la galaxie des Ploohns, les
Terraniens découvrent que le shanath et le molkex sont une
seule et même substance, indispensable pour les insectoïdes
qui l’emploient comme engrais dans la culture de plantes
207
spéciales dont dépend leur survie. En perpétuelle expansion
démographique, les Ploohns n’ont jamais cessé de
s’approprier de nouvelles planètes propices à la croissance de
ces végétaux, ce qui explique leur volonté de domination de
tout le secteur spatial environnant...
L’ex-Stellarque de Sol et ses compagnons comprennent
enfin que toutes les quantités de molkex ayant échappé à la
destruction, lors du conflit entre les humains et les Bleus, ont
disparu de la Voie Lactée pour resurgir au sein du Maelström
des Étoiles puis, via le Gouffre, ont été réexpédiées dans la
galaxie-patrie des insectoïdes.
Immédiatement, Rhodan conçoit un moyen de contraindre
les Ploohns à négocier. Deux bombes anti-molkex sont
déposées et amorcées sur la planète Gragh-Shanath, où
abonde la substance miraculeuse. Celle-ci se désagrège et
disparaît dans l’hyperespace, très probablement pour
regagner son anti-univers d’origine qui a également vu naître
les Accalauries. La démonstration est suffisamment frappante
pour que la reine des insectiformes reconsidère sa position et
accepte d’engager des pourparlers avec les Terraniens.
Début avril 3460, la barge spatiale Mebrecco se lance à
travers le Maelström des Étoiles pour tenter de déterminer la
position de la Voie Lactée. Hostiles à Perry Rhodan, considéré
comme responsable de la situation dans laquelle se trouve
l’Humanité, le commandant et une majorité de l'équipage
prévoient, après cette mission, de s’établir sur une planète
paisible et de couper les ponts avec la Terre. La rencontre
fortuite avec une entité étrangère induira des péripéties
dramatiques fatales à l'expédition. Néanmoins, les hommes
du Mebrecco auront tout de même rempli leur contrat et
transmis les coordonnées de la Galaxie-patrie.
Le nouveau problème que les exilés doivent maintenant
affronter est l'instabilité de la Terre sur sa trajectoire autour
de Médaillon, le soleil de Goshmo’s Castle. Perry Rhodan
demande l’aide de Zeus mais celui-ci exige trois Mopoys, des
Ploohns devant lui servir à féconder ses œufs. L'ex-Stellarque
part avec le Marco Polo pour la galaxie des Ploohns et entame
les négociations avec Jaymadahr Conzentryn. Face aux refus
réitérés de la souveraine, la solution adoptée sera celle de
l'enlèvement des trois créatures voulues.
Dès le retour dans le Maelström des Étoiles, Rhodan exige
208
de Zeus qu’il effectue d’abord le transfert de la Terre avant
que les Mopoys ne lui soient livrés. Grâce à la technologie
supérieure dont dispose la reine ploohn exilée, la Terre et la
Lune se mettent en mouvement le 8 août 3460 et se dirigent
vers leur future orbite. Rhodan fait alors acheminer les
Mopoys à leur destinataire mais, peu après, celui-ci et sa
forteresse disparaissent dans un éclair hexadimensionnel
tandis que la Terre poursuit sa course sans aucun contrôle. Il
s'avère que les Mopoys avaient été piégés par Jaymadahr
Conzentryn, et que le professeur Goshmo-Khan a trouvé la
mort en tentant d’empêcher la catastrophe.
Alors que tout semble perdu, le vaisseau amiral de la
souveraine suprême des Ploohns apparaît. Les insectiformes
parviennent rapidement à stabiliser la Terre et la Lune en
orbite autour de Médaillon. Le 15 août 3460, les soleils
artificiels allumés autour de la planète-patrie de l'Humanité
s’éteignent enfin.
3 – La Galaxie occupée
209
indices sur le pentagone solaire de Gercksvira, constitué de
cinq géantes bleues et soi-disant protégé par une « barrière de
démence » à laquelle, heureusement, les humains seront
insensibles.
Seuls deux des cinq soleils de Gercksvira possèdent
chacun un satellite ; reste donc à savoir lequel est la planète
régulatrice du transmetteur. La première explorée, Tockton,
un monde marécageux et crépusculaire aussi inquiétant
qu’inhospitalier, héberge un « centre d’archivage naturel et
vivant » que le commando d’exploration aura bien des
difficultés à trouver et à identifier. En effet, les anciens
Lémuriens ont stocké les connaissances relatives à l’ensemble
de leurs transmetteurs dans les cerveaux d’animaux semi-
intelligents qui, depuis cinquante mille ans, se lèguent
d’instinct et génération après génération le savoir ainsi
préservé, sans défaillance et dans toute son intégralité.
Grâce à son secteur logique, l’Arkonide est identifié comme
héritier légitime des Lémuriens et il recueille le contenu
mémoriel des cent soixante animaux dépositaires, le relayant
au fur et à mesure à ses experts scientifiques.
Au bilan final, outre les coordonnées et les caractéristiques
de tous les transmetteurs stellaires jadis édifiés par les
émigrés de la Voie Lactée, un seul fait précis conforte Atlan
dans le bien-fondé de sa démarche : autrefois, vingt mille
navires lémuriens ont disparu corps et biens à l’issue d’une
transition via le pentagone solaire de Gercksvira. Si la Terre
et la Lune l’ont emprunté par erreur, peut-être ont-elles
également surgi là où s’est rematérialisée l’escadre perdue.
Pour le savoir, l’Arkonide et son équipe se rendent sur
Peschnath, la planète régulatrice du transmetteur. Une
énorme surprise les y attend en la personne d’Ermigoa, une
fascinante Lémurienne immortelle vieille de cinquante mille
ans, fille d’un hyperphysicien de génie qui, jadis, fabriqua des
activateurs cellulaires et en dota notamment les Maîtres
Insulaires. La malheureuse se suicidera dans d’effroyables
conditions, déçue par Atlan qui ne répond pas à ses avances
et se préoccupe presque uniquement d’effectuer des
expériences avec le pentagone solaire de Gercksvira. Le Lord-
Amiral de l’O.M.U. repartira hélas pour la Voie Lactée en
ignorant ce qu’il est advenu des quatre experts scientifiques
qui, à bord d’une épave lémurienne, ont plongé dans le
210
transmetteur... et, comme il a été précédemment évoqué, ont
resurgi par miracle en plein cœur du Maelström des Étoiles.
En mai 3460, le Lourd Leticron décide de passer à la
vitesse supérieure dans sa course à l’hégémonie galactique.
Bénéficiant de la trahison d’un spécialiste de l’O.M.U. qui, de
la sorte, escompte racheter sa propre liberté, le Premier
Hétran échafaude un plan machiavélique grâce auquel il
pourra s’assurer de la « personne » des huit Vieux-Mutants
dont les egos psychiques ont trouvé asile à l’intérieur de
l’astéroïde Alvéole-1000. Après une fausse évasion, l’agent
félon rallie Quinto-Center, avertit Atlan des intentions de
Leticron et reçoit pour mission de diriger lui-même
l’expédition qui va récupérer les Vieux-Mutants pour les
transférer au sein du nuage obscur de Provcon. Pris à son
propre jeu et obligé d’accueillir la conscience du téléporteur
japonais Tako Kakuta, le traître choisit de retourner auprès
du Lourd afin de lui livrer les coordonnées de Gaïa, le dernier
bastion de la résistance terranienne. Il meurt, froidement
supprimé par Leticron qui contraint l’esprit de Kakuta à
s’implanter dans son propre corps, tandis que les sept autres
Vieux-Mutants sont convoyés à destination et s’installent
dans les veines de semper du bloc d’howalgonium modifié qui
les y attendait.
Afin d’en imposer aux Larenns, le Premier Hétran
s’emploie à prendre le contrôle de son hôte forcé pour
s’accaparer ses facultés de téléporteur. Mis en difficulté par
Hotrénor-Taak, l’Émissaire du Concile, qui cherche à en
apprendre davantage au sujet des Vieux-Mutants, Leticron
relâche son emprise et l’ego psychique de Kakuta en profite
pour s’enfuir. Commence alors une cavale d’un genre inédit
au cours de laquelle l’esprit désincarné investit divers sujets
involontaires, y compris une collectivité d’Hyptons. Par
affinité psycho-énergétique, il choisit finalement un Larenn :
en l’occurrence, l’ambitieux adjoint de Hotrénor-Taak qui
décide très vite de sauter sur l’occasion pour éliminer son
supérieur ! Mais la tentative échoue et Kakuta, aidant son
support à s’échapper, rejoint un vaisseau de l’O.M.U. qui le
conduit ensuite sur Gaïa.
Depuis plusieurs mois, de sinistres nefs pyramidales
noires ont surgi de l’espace pour se poser sur les planètes
tombées sous la coupe des Larenns et de leurs exécutants, les
211
Lourds. Ainsi, par exemple, sur Olympe où l'empereur-robot
Anson Argyris a tenté sans succès de percer le mystère, puis
sur Étrus où des membres d'un réseau de résistance vont,
eux, y parvenir. Ils découvrent que les pyramides ou
« monuments de la puissance », qui symbolisent l'occupation
ultime de la Galaxie, servent au rechargement
hyperénergétique des nefs C.E.V. des Larenns et sont
habitées par les Mastibekks, des créatures immatérielles
constituant le troisième peuple du Concile.
En juillet 3460, au nom du Hétos des Sept, le jeune
Greyko Kroyterfahrn vient en visite prématurée dans la Voie
Lactée en tant qu'ambassadeur de la paix. Comme tous ses
frères de race, de lointaine ascendance avienne, il possède
une aura psionique indispensable pour assurer la cohésion et
l'esprit coopératif entre les êtres si disparates réunis dans le
Concile. S'attendant à constater qu'une harmonie édénique a
été instaurée dans la Galaxie, selon ce que prétendent les
autres peuples inféodés au Hétos, Kroyterfahrn commence à
se poser des questions en découvrant de visu une réalité
apparemment différente, au grand dam des Larenns et des
Lourds qui veulent à tout prix éviter que le Greyko apprenne
la vérité sur la Voie Lactée. Approché en secret par un
spécialiste de l'O.M.U., il est conduit à Quinto-Center où des
preuves de la violence et de la duplicité des Larenns lui sont
présentées, ce qui l'atterre complètement. Il est ensuite
emmené sur Gaïa où son état de santé se détériore de plus en
plus, jusqu'à l'issue fatale. Atlan et Ronald Tekener
échafaudent alors un plan qui vise à utiliser l'infortuné
Kroyterfahrn comme arme contre le Concile. Une habile mise
en scène laissera désormais à croire que c’est le Lourd
Leticron qui a assassiné le Greyko.
Malgré ce succès presque involontaire en matière de
contre-propagande, les temps à venir seront encore à la peur,
au danger de chaque instant, et à l’incertitude quant au
destin de ceux qui, des mois plus tôt, ont disparu de la
Galaxie-patrie en plongeant dans l’inconnu avec la Terre et la
Lune.
212
DOUZIÈME CYCLE
« Aphilie »
3540 – 3583
1 – La Terre de l’aphilie
213
matérialisme glacial, prêt à balayer toutes les anciennes
valeurs et règles sociales, à traquer et éliminer les
réfractaires. C’est l’aphilie.
De façon inexplicable, le seul proche de Perry Rhodan à ne
pas avoir échappé à l'aphilie est Reginald Bull. Cachant
adroitement son jeu, il se démasque enfin en faisant éclater
un coup d’état et en condamnant à l’exil le Stellarque ainsi
que tous les autres immunisés. À bord du Sol, le plus
gigantesque vaisseau spatial jamais construit par l’Humanité
terrestre, Rhodan et la quasi totalité de ses pareils partent
pour un long voyage, avec pour objectif de rallier la lointaine
Voie Lactée…
Roi Danton et d’autres réfractaires à l’aphilie décident de
rester sur Terre et d’y mener le combat de l’ombre contre le
nouveau régime. L’Organisation Bon Voisin se développe en
secret dans les jungles de Bornéo, et fait le maximum pour
sauver les immunisés des griffes de l’état dictatorial qui s’est
installé à l’échelle planétaire. Grâce à des agents spéciaux,
elle réussit à percer l’énigme des Maisons de Silence où sont
enfermés les vieillards devenus inutiles pour la société. Ils y
sont conservés en bonne santé jusqu’à leur mort, pour servir
de banques d’organes.
Le régime de fer imposé à l'ensemble de la population
terrestre par Reginald Bull, le seul immortel à être victime de
l'aphilie, se renforce face à l'adversité, à ces combattants de
l'ombre que sont les immunisés entrés en résistance. Pour
ceux-ci, jamais les temps n'ont été plus hostiles car leur
traque passe bientôt à la vitesse supérieure avec la
mobilisation de francs-tireurs d'un genre spécial, les
Exterminateurs.
3578 : quatre femmes de la planète Ovaron s’envolent vers
la Terre, sans se douter que l'aphilie s'y est entre-temps
installée. À près de 3500 années-lumière de Médaillon,
Ovaron est un monde sur lequel Rhodan avait fait transporter
en secret dès 3540 plusieurs milliers de femmes et d'enfants
immunisés, afin d’anticiper sur la victoire très probable des
aphiles. Hélas, le départ en exil de l’ex-Stellarque et la chute
de l'ancien régime terrien ont ensuite empêché l'envoi des
hommes initialement prévus... Près de quarante ans plus
tard, suite à la mort par maladie de tous les enfants mâles,
l’équipée des quatre Ovaroniennes constitue la dernière
214
chance pour leur planète. L’expédition manque de tourner au
drame, mais elles finissent par repartir avec le contingent
masculin espéré. Dès lors, la colonie secrète abritera un
refuge bien caché pour réfractaires indésirables.
Été 3580 : sur Terre, une révélation catastrophique
s'impose à tous. La planète-mère de l'Humanité n'est plus
stable sur son orbite autour de Médaillon. Le groupe des
fugitifs se lance en quête d'un monde vers lequel toute la
population de la Terre pourra être évacuée. Sur Signal, deux
immunisés entrent en lutte contre leurs équipiers aphiles et
le chef de l'expédition, le vice-amiral Trevor Casalle. Contraint
d'ordonner la destruction de cette planète de repli potentiel,
Casalle repart vers la Terre où l'Organisation Bon Voisin,
maintenant dirigée par Reginald Bull qui a fini par revenir à
son état normal, mène une résistance de plus en plus risquée
face au durcissement du régime aphile. Celui-ci se transforme
en une impitoyable dictature sous la férule de Trevor Casalle,
la Lumière de la Raison, dont l'ascension au pouvoir a été
aussi fulgurante qu'inattendue mais s’explique par la
nouvelle menace, à savoir la chute, inéluctable à moyen
terme, de la planète-mère de l’Humanité dans le Gouffre.
Fin 3580 : alors que le péril devient imminent, les forces
de Casalle s'emploient à accroître encore davantage l'emprise
de l'aphilie en balayant une fois pour toutes les oppositions
demeurées actives. L'Organisation Bon Voisin doit faire échec
à l'Opération Lavage de Cerveaux en même temps que se
lance une terrible offensive contre sa base secrète, sous
l'Océan Pacifique. La fuite d'un maximum d'immunisés vers
la planète Ovaron sera néanmoins assurée.
Août 3581 : de façon aussi soudaine qu'inexplicable,
Trevor Casalle propose une alliance à Reginald Bull. Aphiles
et immunisés se mettent à coopérer pour la construction
d'une flotte spatiale d'évacuation. Simultanément, la Dose,
une drogue qui inhibe temporairement l'aphilie, commence à
se répandre. Puis surgit Raphaël, un inquiétant personnage
qui semble disposé à aider les Terriens dans leur entreprise,
mais se révélera peu à peu chargé de faire obstacle au projet
d'exode massif.
Fin septembre 3581 : peu avant que la Terre et la Lune
ne s'engloutissent dans le Gouffre avec des milliards d'êtres
humains convaincus que leur planète-mère ne survivra pas à
215
la chute dans le vortex dimensionnel, un seul navire
appareille. À bord, excepté Reginald Bull et ses proches, nul
ne sait que tous les événements récents s'inscrivent dans le
Plan de l'Accomplissement. Un plan conçu en grand secret par
l'Immortel de Délos pour sauver l'humanité terrienne et
exécuté par l'hyperimpotronique lunaire, Nathan, guidée à
distance par l'être collectif qui, de la sorte, assimile l'essence
psychique de toutes les victimes potentielles.
216
au masque fondent la Patrouille Spéciale Terre.
Avril 3582 : une menace insidieuse en train de s'installer
sur Terre se révèle dans toute son ampleur lorsqu’Alaska
Saedelaere succombe à son influence. L’entité, une Petite
Majesté, est un émissaire de Clermac, qui constitue l’une des
quatre Incarnations de la superintelligence Bardioc. Les
Incarnations ont pour objectif commun de remonter la piste
de l'Humanité disparue, car celle-ci sera un atout capital
pour Bardioc dans le conflit qui l'oppose à une
superintelligence rivale, l'Impératrice de Therm.
Très vite, la Petite Majesté commence à prendre le contrôle
des derniers Humains grâce aux déchets neurocorticaux
disséminés par les Hulkoos, dont les vaisseaux noirs
sillonnaient déjà depuis quelques mois le ciel de la planète.
Sur Terre, la situation devient rapidement désespérée.
Après avoir dû se battre contre l’envoyé d’un mystérieux
Module, chargé de le supprimer avant qu'il ne tombe sous
l'emprise de l’Incarnation de Bardioc, Douc Langur se lance
avec plusieurs autres survivants à la recherche d’un navire
spatial. Une seule corvette, endommagée, sera leur maigre
récompense. Dès l’engin réparé, Langur accompagne des
membres de la Patrouille Terre sur Goshmo's Castle pour
s'assurer qu'elle peut accueillir les derniers Humains encore
libres. Mais ils s'y heurtent aux Mucériens en pleine crise. De
retour sur Terre, ils reprennent leur lutte inégale contre les
Hulkoos et finissent par décider de partir.
30 juillet 3582 : le chercheur et ses amis trouvent un
refuge approprié sur Intermezzo, dans un système stellaire du
voisinage.
217
Juillet 3578 : à bord du Sol, le gigantesque vaisseau
spatial à très grand rayon d'action, l'ex-Stellarque et la
majorité de ses compagnons poursuivent une odyssée qui
dure maintenant depuis presque quarante ans. Au voisinage
de la microgalaxie Balayndagar, depuis les environs d’une
planète particulièrement accueillante sur laquelle le Sol va
faire escale afin de reconstituer ses réserves, la très lointaine
Voie Lactée est enfin localisée avec succès. Le CSol-2, l'un des
deux ultracroiseurs géants qui, réunis par un segment
cylindrique médian, composent l’énorme nef, se sépare de
l'ensemble juste avant l'atterrissage et prend le chemin de la
Voie Lactée. Sage précaution car, peu après, le reste du
vaisseau se retrouve immobilisé sur Ultima Statio et menacé
de destruction immédiate à la moindre tentative
d'appareillage...
Les Terraniens découvrent qu'ils sont tombés dans le piège
tendu par les Kéloskèrs, des êtres aussi balourds et
malhabiles qu’ils sont surdoués pour l’hypermathématique.
Capables d’appréhender jusqu’à la septième dimension, les
« penseurs infinis » se révèlent appartenir au Concile et, bon
gré mal gré, coopérer avec les Larenns qui les fournissent en
positroniques très sophistiquées. Les Kéloskèrs, qui assurent
la fonction de calculateurs stratégiques pour le compte du
Hétos des Sept, adorent et redoutent le trou noir situé au
centre de Balayndagar, dont un dispositif spécial leur permet
de juguler l’expansion. Par inadvertance, des éclaireurs
terraniens détruisent hélas cet appareil, et le processus
inexorable d’engloutissement de la microgalaxie dans le
Grand Néant Noir se remet en marche. Les Kéloskèrs
prennent sous influence le complexe bio-impotronique qui
gouverne le Sol, Sénèque, afin d’annexer le vaisseau géant
pour sauver de la catastrophe leurs précieux équipements et
surtout le shetanmargt, le plus avancé de leurs
superordinateurs. Contraints et forcés, les Terraniens vont
devoir coopérer tandis que se profile l'agonie de la
microgalaxie.
Hormis la plongée dans le trou noir, toute fuite hors de
Balayndagar s’avère vite impossible. Selon les Kéloskèrs, le
couplage réussi de Sénèque et du shetanmargt devrait
assurer la survie du vaisseau géant et de tous ses passagers.
Malgré l'incertitude et les risques, Perry Rhodan et ses
218
compagnons tentent le tout pour le tout.
3 janvier 3581 : le Sol resurgit intact « de l’autre côté » du
Grand Néant Noir dans une incroyable bulle
extradimensionnelle qui abrite des soleils, des planètes… et
de la vie intelligente ! Les maîtres du Ballon Dakkar, des
humano-sauriens très évolués appelés Zgmahkones,
réagissent violemment à l’intrusion des étrangers indésirables
puis lorsqu'un commando terranien réveille et enlève Olw, le
Dormeur Millénaire. Recueilli à bord du Sol, celui-ci révèle en
détail l’histoire de sa fratrie, douze êtres hors normes grâce
auxquels, jadis, la planète-mère des Zgmahkones a résisté à
l’engloutissement dans un trou noir et émergé dans le Ballon
Dakkar. Seuls capables de voyager à travers les tunnels
transdimensionnels qui relient la bulle extra-universelle aux
trous noirs de nombreuses galaxies, Olw et ses semblables
sont devenus les Spécialistes de la Nuit, les outils de
conquête des dictateurs zgmahkones pour lesquels,
contraints et forcés, ils ont peu à peu bâti les fondations
d’une hégémonie omnipotente : le pouvoir du Concile des
Six…
Perry Rhodan comprend que l'appui des Dormeurs
Millénaires lui sera indispensable pour faire ressortir le Sol
du Ballon Dakkar. Mais les Gardiens du Néant – ainsi se
dénomment les tyrans adverses – échafaudent un plan
destiné à piéger Olw et à éviter que les Spécialistes de la Nuit
ne se rangent du côté des Terraniens. Ce sera peine perdue,
car les dictateurs n'ont pas idée de la détermination ni des
moyens réels dont disposent les intrus.
Très vite, le Stellarque apprend qu'un équipement
particulier doit être installé à bord du Sol pour lui permettre
de franchir en sens inverse l'un des tunnels
transdimensionnels. Or, le beraghskolth en question n'est
disponible que dans la galaxie-patrie des Larenns, et la seule
solution est d'aller en dérober un exemplaire. Après s'être
emparé d'un vaisseau zgmahkone, un commando terranien
auquel se joint Olw se lance dans cette expédition à haut
risque.
Mars-avril 3581 : l'espoir est à nouveau d'actualité. Une
fois le beraghskolth en place, le Sol pourra bientôt prendre le
chemin du retour vers le continuum standard. Hélas, Perry
Rhodan et ses compagnons d'aventure ne sont pas encore au
219
bout de leurs surprises. Un esprit désincarné établit soudain
le contact avec le mulot-castor L'Émir : il s'agit d'un Koltonien
dont le peuple, disparu depuis cent mille ans, avait édifié un
gigantesque empire cosmique et se trouve à l'origine même du
plan qui a conduit à créer les Spécialistes de la Nuit, puis à
les utiliser pour jeter les bases du Concile. Pour Voyllocron et
ses semblables immatériels, le réveil est tout proche : ils vont
en effet investir les corps des douze Dormeurs Millénaires.
Mais l'activation du beraghskolth les anéantit définitivement...
Peu après, le Sol emprunte un tunnel transdimensionnel et
resurgit dans la galaxie-patrie des Hyptons. À son bord se
trouvent Olw et sa fratrie qui ont porté le coup de grâce aux
Gardiens du Néant, juste avant de quitter le Ballon Dakkar.
Dès lors, celui-ci sera pour toujours coupé du continuum
standard. Peu après, les Spécialistes de la Nuit disparaissent
en plongeant dans un micro-trou noir qu’ils ont fabriqué sur
ordre des Koltoniens. Obéissant à une mystérieuse impulsion,
Alaska Saedelaere, l’homme au masque, endosse l’Habit de
Destruction et les suit…
Le Sol n'est pas au bout de son périple, loin s'en faut. Une
fois de plus, la quête de la Voie Lactée constitue l’objectif
numéro un. D’étranges S.O.S. parapsychiques font cependant
diversion momentanée et attirent le mulot-castor L’Émir,
accompagné du télépathe Fellmer Lloyd, sur un monde
surprenant dont les habitants humanoïdes, les Tomaniens,
ont la physionomie d'oiseaux de nuit et sont contraints de
servir une divinité bien singulière. C'est elle qui a appelé à
l'aide les voyageurs de l'espace, car eux seuls peuvent lui
venir en aide. L'Émir découvre avec émotion qu'il s'agit d'un
de ses semblables, unique rescapé du naufrage d'une
expédition spatiale jadis organisée par des mulots-castors.
Récupéré par des sauriens intelligents, Lowis est tombé entre
les griffes d'individus criminels qui l'ont utilisé, à son grand
désespoir, pour asservir les Tomaniens. Impuissant, L'Émir
verra mourir son congénère, sitôt libéré mais épuisé par
quatre siècles de maintien en survie artificielle.
Après ce dramatique intermède1, le Sol remet le cap sur la
220
Voie Lactée.
hebdomadaires.
221
Lactée asservis par le Concile, Atlan et ses proches conçoivent
un leurre destiné à tromper les Larenns et les Lourds : tout
va être mis en scène, sur un monde appartenant à un secteur
spatial éloigné, pour simuler le cadre propice au fameux
rassemblement. Informés à dessein, les oppresseurs de la
Galaxie attaquent et dévastent la planète truquée tandis que
la véritable conférence se déroule évidemment ailleurs,
quelque part dans l’espace.
Malgré la trahison avortée des Antis, neutralisés par le
mystérieux émissaire du Vhrato, la conférence se conclut par
la fondation de la CoDiPG, ou Coalition pour la Dignité des
Peuples Galactiques.
Début 3581 : alors que la CoDiPG essaie de s'affirmer face
à la méfiance croissante des oppresseurs, un mystérieux allié
surgit et passe à l’action sans plus tarder. C’est le Vhrato
annoncé par le culte du Héraut Solaire – ou, plus exactement,
l’ultracroiseur CSol-2 qui a réussi à rallier la Galaxie-patrie
depuis le Maelström des Étoiles. Son équipage et ses
passagers, entretenant autour d’eux et de leur vaisseau une
aura nébuleuse quasi-mystique, portent plusieurs coups
sérieux aux exécutants du Concile. Soudain, les Larenns
abattent un atout maître afin d’exploiter la situation à leur
avantage : un autre ultracroiseur, frère jumeau du CSol-2 et
réplique exacte du Marco Polo, fait son apparition avec Perry
Rhodan et ses proches à son bord ! Le trouble résultant est
tellement immense que même l’un des mutants revenus avec
le CSol-2 se laisse abuser. Mais des agents du Nouvel
Impérium Einsteinien conçoivent des doutes puis sonnent
l’alerte. Pourtant, la comédie continue.
Peu après, la fausse nef amirale de Perry Rhodan conduit
une armada spatiale vers une nébuleuse du Centre de la Voie
Lactée afin d’y porter le coup de grâce au monde principal du
Nouvel Impérium Einsteinien – ou, plutôt, à ce que les
Larenns et leurs alliés prennent pour tel... Suscitée depuis la
géante gazeuse Orcsy, une simulation plus vraie que nature
crée en effet l’illusion, pour d’éventuels intrus, d’être dans le
Poing de Provcon à proximité de la planète Gaïa ! Les
agresseurs auront à peine le temps de réaliser leur erreur et
de frapper que l’ultracroiseur CSol-2 va surgir et anéantir le
faux Marco Polo...
222
5 – L'éphémère retour du Sol
223
Le premier objectif de l'ancien Stellarque de Sol est
d’inclure la Coalition pour la Dignité des Peuples Galactiques
dans ses schémas stratégiques de lutte contre les Larenns.
Hélas, l’opposition d’Atlan s’intensifie de jour en jour. Chacun
de son côté, l'Arkonide et le Terranien mènent le jeu des
alliances et des appuis en déployant tous les moyens
concevables.
Au cours des événements récents, une évidence décevante
s'est peu à peu profilée sous le regard perplexe de Perry
Rhodan : les hommes du Nouvel Impérium Einsteinien, bien à
l’abri dans le Nuage Sombre du Poing de Provcon, semblent
toujours davantage douter de l’intérêt de se battre. Les autres
peuples galactiques coalisés, quant à eux, se considèrent
désormais plus proches de l'ancien Stellarque de Sol que de
l'administrateur du N.I.E., trop temporisateur à leur gré.
L'explosion émotionnelle qui frappe soudain les multicyborgs
met en péril le leurre anti-Larenns qu'était la nébuleuse de
Yolchor, et l'oppresseur intensifie brutalement ses efforts
pour trouver le refuge réel de l'Humanité. Après l'attaque et
l'anéantissement du pseudo-Nouvel Impérium Einsteinien,
Atlan accuse Perry Rhodan d'avoir provoqué la crise de
conscience des créatures synthétiques, donc d'être à l'origine
de la catastrophe, et le fait prisonnier. L'antagonisme des
deux immortels a encore monté encore d'un cran...
Conduit sur Gaïa, le Terranien finit par comprendre que
ses plans de libération de la Galaxie ne motivent pas du tout
la Nouvelle Humanité. L'Arkonide lui-même se sent de plus
en plus étranger sur la planète centrale du Nouvel Impérium
Einsteinien. Confiant la charge du N.I.E. à Julian Tifflor, il
rejoint Rhodan à bord du Sol, dont les trois composantes se
sont entre-temps réassemblées et qui appareille le 17 février
3582. L'objectif de l'expédition est évidemment de retrouver la
Terre. Mais la partie est loin d'être gagnée, comme il s'avèrera
dès l'arrivée au cœur du Maelström des Étoiles.
224
toujours la Voie Lactée au nom du Concile des Sept, poursuit
l'exécution des plans des Kéloskèrs sans suspecter leur
double jeu. Certain que Perry Rhodan et Atlan feront un jour
ou l'autre leur retour dans la Galaxie, il fait concevoir et
installer un piège imparable pour tout porteur d'activateur
cellulaire. Il suffira à l'un d'eux d'aborder la Voie Lactée pour
que le rayonnement cytomimétique déclenche l'explosion
dévastatrice de l'objet. Mais au préalable, il faut pouvoir
étalonner le futur « réseau de la mort » et tester son efficacité
supposée. Pour cela, les Larenns tentent d'attirer Julian
Tifflor dans le Système Solaire. Hélas pour eux, Harno, la
sphère spatiotemporelle, réussit à informer l'intéressé qui
échappe au traquenard tout en ignorant sa finalité réelle.
Rares sont, dans la Voie Lactée, les autres détenteurs
d'activateurs cellulaires. C'est donc une véritable chasse qui
s'engage, vite ciblée sur les anciens triumvirs étrusiens de la
Coalition de Carsual. Même si tous les trois se sont fondus
depuis longtemps dans l'anonymat et l'oubli, les Lourds ne
tardent pas à les localiser.
Le premier d'entre eux à en être averti, Terser Frascati,
décide d'alerter les deux autres et en charge Cedar Tautz, son
confident qui, nul ne s'en doute, est un Métamorphe dont le
peuple, appelé Gys-Voolbeerah, a été dispersé dans l'Univers
il y a des millénaires et aspire maintenant à rétablir son
immense empire brisé, le Tba.
Le second, Runeme Shilter, quitte son refuge dès qu'il est
prévenu. Mais les Larenns l'interceptent, le conduisent sur
une de leurs bases, Rolfth, et s'emparent de son activateur
qui constituera leur premier sujet d'expérimentation.
L'Étrusien meurt peu après, foudroyé par le vieillissement
accéléré. Informé de la capture de Shilter, Frascati prend la
fuite avec sa compagne et son confident. Tous les trois
périront de mort violente après avoir fait naufrage sur un
monde hostile.
Nos Vigeland, le dernier des ex-triumvirs, est avisé de la
traque en cours et lance une attaque contre Rolfth, espérant
libérer son ancien homologue et récupérer son activateur.
L'offensive tourne à l'échec, et Vigeland décide d'alerter Julian
Tifflor de la menace qui pèse sur lui. Tous deux se rendent
ensuite sur la planète où a fini Frascati, et Vigeland récupère
l'activateur cellulaire du défunt avant de tenter la fuite hors
225
de la Voie Lactée.
Sous le prétexte d’une mission, Tifflor dépêche Ronald
Tekener vers le Monde-aux-Cent-Soleils des Bioposis, à la
périphérie extérieure de la Galaxie. Là-bas seulement,
Tekener sera en sûreté car il possède un activateur. Par un
concours de circonstances, son croiseur fait escale sur une
planète où Vigeland a été abandonné par son équipage
mutiné. L'Étrusien donne l'activateur de Frascati à Jennifer
Thyron, la compagne de Tekener. Peu après, il périt à l'instant
même où les Larenns activent leur rayonnement
cytomimétique, tandis que la nef spatiale emportant le couple
s'éloigne déjà de la Voie Lactée.
Sur la totalité des vingt-cinq activateurs cellulaires
disséminés à travers la Galaxie par l'Immortel de Délos en
2326, les quatre derniers que personne n'avait réussi à
trouver se volatilisent dans de très violentes explosions.
Quant à Julian Tifflor, de retour sur Gaïa, il est épargné grâce
aux violentes turbulences hyperénergétiques du Poing de
Provcon.
226
Stellarque d'étonnantes révélations sur l'ordre qui régit
l'Univers, l'évolution des civilisations et les puissances
supérieures dont les sphères d'influence embrassent des
galaxies tout entières. L'Immortel de Délos, qui est lui-même
l'une de ces superintelligences, dépêche sur le planétoïde
Vrinos un émissaire chargé d'avertir les Terraniens d'une
menace au nom énigmatique, Bardioc...
Quittant le Maelström des Etoiles, le Sol resurgit à la
périphérie de la galaxie Dh'Morvon et ses passagers
découvrent la planète Xumanth, patrie des Tbargs
humanoïdes. Émotionnellement très paisible, ce peuple
donne l'impression de vivre dans le bonheur le plus total.
Très vite, pourtant, d'inquiétantes questions se posent sur les
causes réelles de sa béatitude apathique et sur la nature des
vrais maîtres de cette placide civilisation.
Il s’avère que ceux-ci sont deux Feyerdaliens qui exercent
leur contrôle depuis Sh’donth, la lune du monde des Tbargs,
en tant qu’émissaires de l’Impératrice de Therm. Ils redoutent
que les Terraniens ne soient des envoyés de l’Incarnation
Vernoc, qui menace ce secteur cosmique. Mais ils obtiennent
rapidement la preuve du contraire et accompagnent le Sol
jusqu’à leur planète-capitale, Kursobilth, où le mulot-castor
L’Émir règle avec subtilité un épineux problème lié à la
naissance du nouveau régent feyerdalien.
Perry Rhodan et ses proches sont récompensés par la
permission de rallier Pröhndome, un monde sur lequel existe
un Cercle de Contact de l’Impératrice de Therm. Au préalable,
ils devront cependant passer par Calyoohl pour subir des
tests complexes visant à démontrer qu’ils possèdent bien les
caractéristiques exigées pour être des Négociateurs. Mais il
s'avère que des intervenants inattendus faussent les épreuves
dont les Terraniens ne doivent pas sortir vainqueurs, même si
cela impose de les assassiner. Un concours de circonstances
rend possible leur réussite et ils sont autorisés à se rendre
sur Pröhndome. Là-bas, dès leur arrivée, les incidents
fâcheux s'enchaînent. Menant leur enquête, les Terraniens
finissent par découvrir que La Parole, le groupe des sept
« prophètes » des Feyerdaliens, est tombée sous l’influence
pernicieuse de Vernoc et tente de les doubler, sûrement pour
les empêcher d'entrer en liaison avec l’Impératrice de Therm.
Déterminés coûte que coûte à éclaircir des arrière-plans qui
227
s'assombrissent et à apprendre où est passée la Terre, au
risque de s'aliéner les déconcertants Feyerdaliens, Perry
Rhodan et ses équipiers se mettent en route pour le continent
interdit sur lequel se trouve le cercle de contact.
Là-bas, les sept intrus qui ont usurpé l'identité et
l'apparence de La Parole se sont déjà préparés à éliminer une
fois pour toutes ces Terraniens importuns. À sa très grande
surprise, Rhodan découvre que les agents de Vernoc sont des
Gys-Voolbeerah, autrement dit, des Métamorphes que les
Terraniens ont jadis eu l'occasion d'affronter1. Seule la
destruction du cercle de contact de Pröhndome permet
l'élimination de ces redoutables créatures, mais réduit à
néant toute possibilité d'entrer en liaison avec l'Impératrice de
Therm.
Celle-ci, par ailleurs en train de déstabiliser le régime en
place depuis le monde-patrie des Feyerdaliens qu'elle juge
trop apathiques et dangereusement hostiles aux Terraniens,
dépêche alors une unité spéciale porteuse d’un message
destiné à Perry Rhodan. Le Stellarque et ses proches se voient
officiellement promus au rang de mandataires de la
superintelligence dans la recherche du Module, la nef-mère de
ses explorateurs cosmiques, avec la délicate mission d'y
récupérer des informations capitales. Cette étape suivante sur
le chemin de la Terre perdue va réserver bien des surprises et
des mésaventures aux passagers du Sol, car la puissance
rivale de l'Impératrice a déjà frappé en dressant un imparable
piège dans lequel s’est prise l’énorme station spatiale.
Le Module est en effet immobilisé depuis une durée
indéterminée au sein du nuage de poussières cosmiques né
de l'explosion provoquée d'une étoile. Les unités noires de la
flotte des Hulkoos s'en approchent afin de s'en emparer, pour
le compte de l'Incarnation Clermac, et agressent les navires
des chercheurs qui tentent de les arrêter. Un croiseur
dépêché du Sol aide plusieurs d'entre eux à résister, puis
affronte une créature énergétique avide de conquête et
capable d’influencer ses victimes en les plongeant dans des
univers virtuels. Des Terraniens et plusieurs explorateurs de
l'Impératrice abordent enfin le Module, un planétoïde
hémisphérique doté d'équipements ultrasophistiqués et
228
abritant le Mnémo, un prodigieux ordinateur constitué
d'entrelacs de filaments cristallins. Peu après, ce colossal
réservoir d'informations – dans lequel se trouvent peut-être
les nouvelles coordonnées de la Terre – est récupéré et
transféré à l'intérieur du module médian du Sol.
Sitôt installé à bord du Sol, le Mnémo prend le contrôle du
vaisseau géant, puis isole ses divers segments et sa bio-
impotronique centrale. Il s'avère que l'ordinateur cristallin
n'est pas seulement une énorme base de données, mais qu'il
possède une intelligence à part entière et qu'il constitue un
émissaire de l'Impératrice de Therm. Désemparés, les
Terraniens sont ensuite confrontés à Choolk, qui se présente
comme un membre de haut rang de la garde de la
superintelligence et qui porte, sur la poitrine, un cristal de
même structure que le Mnémo. Sur Alwuurk, la planète-mère
de Choolk dont les congénères sont conditionnés dans l'œuf
par des cristaux similaires, Perry Rhodan et ses hommes se
trouvent impliqués dans la naissance de Puukar, le porteur
du Pruuhl, un cristal noir également appelé le cristal de
guerre.
Février 3583 : ayant favorisé la venue au monde de celui
qui conduira la lutte contre la superintelligence Bardioc, les
Terraniens sont confirmés dans leur statut d'auxiliaires de
l'Impératrice. Et ils obtiennent enfin l'autorisation de
rencontrer bientôt la mystérieuse souveraine. Mais ce n’est
pas pour autant qu’ils ont retrouvé les coordonnées de la
Terre, ou qu’ils ont été informés des événements qui s’y
déroulent...
229
TREIZIÈME CYCLE
« Bardioc »
3582 – 3586
230
de tout le savoir accumulé par le peuple très avancé des
Sobériens avant la chute de leur empire interstellaire. Après
avoir intégré le modèle matriarcal des Kelsires, la Duuhrt a
plus tard assujetti les Choolks puis, élargissant sa sphère de
puissance, est entrée en conflit avec une autre
superintelligence, Bardioc.
Juste après que les Kéloskèrs et leur shetanmargt ont
quitté le Sol pour pénétrer à l’intérieur de la structure
cristalline, se produit enfin la confrontation tant attendue.
Comme promis, la souveraine fournit à Perry Rhodan les
nouvelles coordonnées de Médaillon, donc de la Terre perdue,
et elle lui demande de se rendre au Lieu des Oubliés, sur la
planète Lugh-Pure. Il s’agit ni plus ni moins que d’y
interrompre l’évolution négative des Enfants Morts issus de
fragments éteints de l’Impératrice, un processus en train de
s’accomplir sous le contrôle d’un Mnémo noir.
En parallèle, sur Drackrioch, un groupe de Terraniens
sème la perturbation sur le continent Troltungh, où sont
évalués les auxiliaires potentiels de la superintelligence. De
sorte que les exilés du Sol sont bien vite priés de quitter Yoxa-
Sant, et mettent le cap sur la Terre.
Pour le moment, Perry Rhodan ne s'imagine pas impliqué
dans le conflit qui oppose la superintelligence à une entité
rivale, Bardioc. Bien à tort, car il ignore encore tout de la
situation sur la planète-mère perdue, où une incarnation de
Bardioc menace directement les derniers Humains. À tel point
que face à l'écrasante supériorité de la Petite Majesté, la
Patrouille Terre fondée par Alaska Saedelaere, l'homme au
masque, et comptant parmi ses membres Douc Langur, un
chercheur de l'Impératrice, n'a eu d'autre issue que de fuir et
se réfugier sur un monde encore tranquille, Intermezzo.
Effet collatéral de l’asservissement qui leur est imposé, les
Humains devenus esclaves de la Petite Majesté émettent des
impulsions mentales perturbatrices dont les victimes se
prennent pour d'anciens personnages historiques. Le chaos
résultant du marteau temporel est tel que le Sol doit demeurer
à distance de la Terre. Effondrés, Perry Rhodan et ses
compagnons sont informés de la situation sur la planète-mère
et de l'ensemble des événements qui, depuis 3540, ont suivi
leur départ en exil. Puis ils rallient Intermezzo, d'où un S.O.S.
a été expédié car plusieurs membres de la Patrouille Terre
231
subissent eux aussi l'altération psychique dépersonnalisante.
Sans grand espoir, l'ex-Stellarque décide d'étudier les
possibilités de contrer Clermac tout en cherchant pour
quelles raisons Nathan, le cerveau hyperimpotronique
lunaire, a été déconnecté. L'intervention sournoise de
Métamorphes, auxiliaires privilégiés de Bardioc, accroît
encore les difficultés du moment. Certes, la Petite Majesté
pourra être neutralisée, mais les aventuriers du Sol ignorent
s'ils feront le poids face à Clermac ou à la superintelligence
dont il n’est qu'une des incarnations...
Fin octobre 3583 : talonné par les escadres des Hulkoos,
un peuple auxiliaire de Bardioc, le Sol est attiré dans un
système stellaire habité par les Varbes, d'étonnantes
créatures qui savent contrôler et utiliser les lignes des
champs gravitationnels. Les Terraniens découvrent avec
curiosité la civilisation de ces êtres amicaux, entièrement
conditionnée par leur aptitude naturelle. Mais, très vite, des
disparitions se produisent et le poids d'une influence négative
se fait sentir.
Atlan et des agents de Rhodan se lancent sur la piste du
Mage Lourd, le souverain des Varbes, sans se douter qu'ils
vont à nouveau se heurter à l'Incarnation polymorphe Vernoc,
et que celle-ci vient de refermer sur les aventuriers du Sol un
piège qui doit leur être fatal. En effet, tout est prévu pour que
les intrus soient tôt ou tard contraints à se rendre dans le
système-mère des Varbes, le Nid Originel, qui abrite le point
nodal de leur prodigieux réseau de déplacement. Mais le but
des Incarnations de Bardioc n'est pas la perte corps et biens
du vaisseau géant. Elles comptent ainsi déterminer quelle est
la place de Perry Rhodan dans le jeu des superintelligences.
Pour cela, les Solaniens sont précipités dans le rôle des
fauteurs de troubles, accusés de provoquer des incidents en
cascade dont va résulter l'effondrement de toute la trame
gravitationnelle assurant la cohésion de la civilisation des
Varbes.
Le Sol devra prendre la fuite in extremis mais, quelques
mois plus tard, il réapparaît dans le Nid Originel. Tandis que
se déroule un plan d'assistance aux Varbes, Perry Rhodan
déploie une ruse qui frise l'audace la plus démente – et
réussit à emprisonner les trois Incarnations de Bardioc à
bord du navire géant !
232
Simultanément, dans le système de Médaillon, les
premiers Concepts se manifestent et prennent d'abord sous
leur contrôle le cerveau lunaire Nathan. Puis ils annoncent la
création prochaine, à partir de la planète Goshmo's Castle, de
la future patrie des intellects « absorbés » par l'Immortel
lorsque la Terre a plongé dans le Gouffre.
233
forme d'un autre Concept, Ellert utilise Kershyll Vanne pour
relayer vers le Nouvel Impérium Einsteinien les informations
qu'il a récemment récoltées.
Sans le savoir, les Larenns, obnubilés par la volonté de
survivre, continuent d'œuvrer contre leurs propres intérêts en
suivant les instructions de leurs « alliés » les Kéloskèrs. Pour
créer un accès vers un refuge supradimensionnel, ils se
lancent dans la transformation de l'étoile Arcur-B en trou
noir. Quand le processus s'accélère de manière inquiétante,
les hypermathématiciens appellent à l'aide Kershyll Vanne,
« l'homme multidimensionnel » en qui, bien à tort, les
exécutants du Concile ont toute confiance...
Mars 3584 : dans la lointaine Voie Lactée, d'autres
Concepts continuent d'œuvrer aux côtés des résistants du
Nouvel Impérium Einsteinien pour le Plan de Quatre-Vingts
Ans des Kéloskèrs. Et ils mènent un habile double jeu auprès
des Larenns focalisés sur la création du trou noir qui leur
ouvrira l'accès salvateur à la bulle Dakkar des Zgmahkones,
le plus sûr des refuges – ou ce qu'ils croient comme tel.
D'autres acteurs inattendus vont soudain accroître le chaos
déjà considérable par leur irruption qui se fera dans le fracas
et la brutalité sans que quiconque puisse leur faire obstacle.
Il y a des millénaires, les Halutiens avaient failli dévaster
totalement la Voie Lactée. Leurs descendants, qui ont fui la
dictature du Concile en se réfugiant dans les Nuages de
Magellan et sont devenus enragés, y réussiront assurément
s'ils livrent l'assaut colossal qu'ils ont prévu. Mais les deux
Terraniens immortels, captifs des colosses noirs dont ils ont
découvert l'origine de la démence meurtrière, trouvent un
moyen de les ramener à la raison. Aussitôt, les géants noirs
se lancent vers la Voie Lactée où ils vont activement
contribuer à la déroute des Larenns, uniquement préoccupés
par la stabilisation du trou noir qui doit leur donner accès à
la bulle extradimensionnelle des Zgmahkones.
Dès le passage prêt, les Kéloskèrs l'empruntent pour rallier
le secteur cosmique de l'Impératrice de Therm. Peu après, la
flotte des Larenns plonge dans le tunnel mais, au dernier
moment, Hotrénor-Taak s'échappe avec une navette car il se
croit encore indispensable dans la Voie Lactée. Loin d'avoir
gagné la tranquillité espérée, ses semblables en fuite se
heurtent à des Zgmahkones qui ont repris du poil de la bête
234
et ne vont pas les accepter aussi facilement dans leur
domaine…
Dans la Galaxie, où se prépare l'Opération Pères Pèlerins,
qui permettra aux peuples opprimés par le Concile de revenir
sur leurs mondes d'origine, l'Immortel révèle à plusieurs
Concepts le destin idéal qui les attend sur Éden II. L'ultime
étape, plus qu'enviable, sera pour eux la fusion en une
nouvelle superintelligence. Mais Kershyll Vanne, « l'homme
multidimensionnel », va vite décliner l'invitation, car il a
choisi de continuer à vivre en Humain.
235
Novembre 3584 : les Concepts organisent l'évacuation
totale de Goshmo's Castle en prélude à la séparation de la
planète en deux moitiés... L'une deviendra Éden II, copie
conforme de Délos, le monde de l'Immortel, et sera la patrie
de tous les Concepts. L'autre, convertie en énergie
quintidimensionnelle, permettra d'assurer la pérennité d'Éden
II et son transfert vers sa destination précise, le « centre
spirituel » de la superintelligence.
Sitôt le processus accompli, le superordinateur lunaire
Nathan est « libéré » et se consacre à rétablir des conditions
favorables sur Terre, où toujours davantage d'Humains se
rematérialisent. Petit à petit, le repeuplement de la patrie
originelle de l'Humanité se prépare.
4 – Le retour de la Terre
236
inattendu de revenir sur la scène galactique – incognito, cela
va sans dire ! L'ex-Émissaire du Concile entame un long et
hasardeux périple, marqué par la rencontre avec un
monstrueux clone mutant et mimétique jadis créé sur ordre
du Lourd Leticron, puis par le sabotage de la forteresse de
Titan. Ce dernier coup d'éclat du Larenn suprême chasse
définitivement les oppresseurs et libère de la dictature des
Lourds le Système Solaire où, très vite, se révèle une nouvelle
surprise : la naine blanche Kobold qui, couplée avec le Soleil,
constituait le transmetteur stellaire Sol-Duo, va se
transformer en trou noir.
Un processus similaire affecte l’étoile Médaillon. En fait,
les deux collapsars sont l'entrée et la sortie d'un tunnel
hyperdimensionnel par lequel Terre et Lune regagneront leur
position originelle. Et peu après, grâce à la conversion en
énergie de l'autre moitié de Goshmo's Castle, Éden II entame
son voyage dans l'infini, emmenant les Concepts.
Le 28 juin, Terre et Lune se rematérialisent dans le
Système Solaire. Six mois plus tard commence enfin le grand
retour de l'Humanité Solaire, l'Opération Pères Pèlerins. Peu
après voir le jour une nouvelle entité politique, la Ligue des
Libres Terraniens.
Boyt Margor, un mutant né sur Gaïa et capable de
contrôler l'esprit de ses cibles, édifie sur Terre le siège de son
empire et s'appuie notamment sur un jeune scientifique,
Payne Hamiller.
5 – Bardioc
237
Puissants qui, des millions d'années plus tôt, ont un jour
reçu pour mission de propager la Vie dans l'Univers grâce à
leurs vaisseaux-spores. Entré en dissidence, Bardioc a
dissimulé le sien dans un endroit ultra-secret pour s'en servir
à ses propres fins. Quand les Sept Puissants ont ensuite été
chargés de stimuler l'intelligence à travers le cosmos par le
biais de l'Essaim, Bardioc a annexé celui-ci dans son dessein
personnel de domination hégémonique. Et le Cercle des
Intemporels s'est brisé lorsque ses pairs ont condamné le
rebelle à la désincarnation. Devenu un cerveau planétaire au
cœur d'une galaxie insignifiante, Bardioc s'est enfoncé dans
un rêve délirant de reconquête du pouvoir. Plus tard, il a
évolué en une superintelligence, a engendré des Incarnations
afin d'accroître sa sphère d'hégémonie, et a fini par se heurter
à l'Impératrice de Therm.
Percevant la menace croissante de Bulloc, la Quatrième
Incarnation, Perry Rhodan introduit, dans le rêve qu'il
partage avec Bardioc, des images de cauchemar qui devraient
obliger la superintelligence à se réveiller. Il n'y a qu'à puiser
dans l'Histoire terranienne... Grâce à l'effet de choc, Bardioc
s'arrache à ses divagations oniriques et signe ainsi la fin de
son hégémonie sur sa sphère d'influence.
Simultanément, le Puissant Ganerc – ou Callibso –
survient et apprend, par la projection d'un de ses pairs, que
le vaisseau-spores de Bardioc risque de compromettre la
stabilité de l'Univers. Il importe donc de sauver coûte que
coûte la superintelligence déviante pour qu'elle livre la
position de sa nef attitrée.
Pour cela, le Sol entre-temps arrivé pour récupérer Perry
Rhodan embarque également Bardioc à son bord. Avec l'aide
de Ganerc et des mutants renforcés par les cristaux de
l'Impératrice de Therm, les dernières offensives de Bulloc sont
contrées et Bardioc, conduit sur le monde central de la
superintelligence rivale, fusionne avec elle en donnant
naissance à une nouvelle entité supérieure. Peu après, le Sol
appareille et ses passagers vont se consacrer tout entiers à la
mission de la dernière chance pour l'Univers : retrouver le
Pan-Thau-Ra, le vaisseau-spores de Bardioc, afin d'éviter la
catastrophe universelle.
238
6 – Le Basis
239
Déméter, telle l’antique déesse, elle ne se rappelle plus qui
elle est ni pourquoi elle était ainsi conservée. Elle fausse
compagnie au mutant et finit par contacter Roi Danton, qui
est tout de suite subjugué par sa beauté. Son souhait :
participer à l’expédition du Basis.
240
QUATORZIÈME CYCLE
« Pan-Thau-Ra »
3586
1 – Algstogermaht
241
reçoit un message de détresse émanant de l'Immortel. Celui-ci
serait tombé dans un piège dont il risque de ne plus ressortir.
Depuis la planète centrale de l'Impératrice de Therm, dont
la fusion avec Bardioc s'est opérée, Perry Rhodan a lui aussi
capté l'appel au secours et il se met en route vers la même
destination que le Basis. Mais le Sol est suivi par la sphère de
Bulloc et le vaisseau de Ganerc-Callibso, le Puissant qui,
pour des raisons imprécises, décide soudain d'anéantir la
Quatrième Incarnation de l'ex-Bardioc.
Au terme d’un voyage de six semaines marqué par
plusieurs incidents, le Basis atteint Tshushik – ou plutôt
Algstogermaht, selon la civilisation dominante des Wyngers
dont les structures obéissent à l'ordre absolu instauré par la
Roue Universelle. Coïncidence ? C’est l’époque où Plondfair,
jeune Élu potentiel appelé à entamer son initiation, entre en
sédition contre la Roue Universelle dont il suspecte
l'instrumentalisation par les Kryns, la caste des prêtres.
Le Wynger en rébellion décide pourtant de suivre jusqu’au
bout la route des Élus et il arrive sur la planète géante
Välgerspäre, où seul un secteur à gravitation artificiellement
réduite autorise la survie. Il y apprend que depuis des temps
immémoriaux, tous les initiés sont envoyés en quête d’un
objet mystérieux, l’Œil, qu’aucun n’a hélas encore trouvé. Un
nouveau motif de révolte le pousse à fuir dans l’enfer
environnant, et il atteint la station régulant la pesanteur de la
zone habitable où il rencontre deux étrangers : en
l’occurrence, Déméter et un Terranien partis du Basis avec
une navette pour rejoindre la position présumée du Pan-
Thau-Ra, mais piégés sur une planète obscure puis transférés
vers Välgerspäre…
Désormais, Plondfair bénéficie d’alliés d’autant plus
étonnants que Déméter s’est « reconnue » dans un monde
jadis familier. Car elle fut tout d’abord une Élue du peuple
des Wyngers, il y a des millénaires, bien avant que la quête de
l’Œil ne la fasse échouer sur Terre où le destin l’a élevée au
rang de déesse.
2 – L’Œil
242
301 - L'ŒIL DES DIEUX (2013)
243
impulsions émises par l’Artéfact rassemblent une flotte
spatiale à destination du Système Solaire. Devant cette
menace d’ampleur extrême, les Terraniens choisissent d’offrir
leur aide aux envahisseurs. Hélas, ils ne peuvent restituer
l’Artéfact au Peuple des Ruines étant donné que Boyt Margor,
s’opposant à tout le peuple et aux instances dirigeantes, s’en
est emparé et a disparu…
3 – Le Pan-Thau-Ra
244
auparavant, au moins pour la taille, les membres du
commando devront revêtir une apparence au-dessus de tout
soupçon : celle de Suskohnes, un rameau lointain et
marginalisé du peuple des Wyngers. Pour cela, un séjour sur
leur planète principale s’impose, ainsi que la récupération
d’un vaisseau « autochtone » permettant l’approche incognito
du Pan-Thau-Ra. Entre-temps mobilisé avec toutes ses forces
par l’attaque des Malgoniens contre Quostoht, le Lyrd accorde
peu d’intérêt à ses nouveaux visiteurs et, méfiant, les enrôle
dans un groupe de combat dépêché pour barrer la route aux
agresseurs. Perry Rhodan et son commando de faux
Suskohnes repoussent sans problème l’ennemi. En
conséquence, le Lyrd les expédie en éclaireurs dans les
secteurs hyperdimensionnels en leur confiant un mystérieux
équipement de commutation à convoyer.
Une rencontre étonnante pour les aventuriers est celle de
Zorg, qui se présente comme l’Orbital du dernier Chevalier de
l’Abîme, Igsorian de Veylt, et demande l’aide de Perry Rhodan
pour retrouver un jour son seigneur. Peu après, le commando
découvre que les maîtres secrets du Pan-Thau-Ra sont les
Anskes, des insectoïdes qui ont dépossédé le Lyrd de sa
souveraineté sur l’ensemble de l’artéfact, pris le contrôle des
« Domaines Interdits », et utilisent dans leurs propres
desseins les quanta biophores, ou germes de vie, que
l’artéfact géant aurait jadis dû disséminer en des endroits
bien définis de l’Univers. Car le Pan-Thau-Ra n’est autre que
le vaisseau-spores de Bardioc, autrefois détourné de sa
finalité originelle par le Puissant à son seul profit !
À la vue des Anskes, l’Arkonide Atlan s’est souvenu d’êtres
semblables rencontrés sur l’une des planètes abordées par le
Sol dans la galaxie Algstogermaht, et Perry Rhodan alerte le
reste de l’expédition. Déformé, son message sème
l’effervescence à bord du Sol, suggérant que les Anskes de la
planète sont plus évolués qu'on ne le pensait et sont en
relation directe avec leurs congénères du Pan-Thau-Ra. Un
groupe de Solaniens radicaux, qui revendiquent la propriété
du vaisseau générationnel, se rend sur la planète à bord d’un
croiseur afin de faire pression sur les insectoïdes et d’obtenir
la libération de Rhodan. Il s’avère toutefois que les Anskes de
Datmyr-Urgan ne sont nullement avancés sur le plan
technologique. Les Solaniens arrivent cependant à point
245
nommé pour les aider suite à la chute d’un astéroïde devenu
instable. En récompense de cette aide providentielle,
Bruilldana, la reine des Anskes, noue le contact avec les
« enfants perdus » qui occupent le Pan-Thau-Ra et, grâce à
son aura de souveraine, leur ordonne de cesser toutes les
hostilités envers les Terraniens.
À l’intérieur du vaisseau-spores, Perry Rhodan et ses
compagnons voient leurs adversaires déposer les armes. Puis
ils découvrent que l’engin acheminé sous leur responsabilité
jusqu’au poste central du Pan-Thau-Ra abritait le Lyrd en
personne ! Celui-ci, après la mort du Guide Suprême des
Anskes, reprend le pouvoir sur l’immense navire jadis dévoyé
par Bardioc. Tandis que se déchaîne une terrible tempête
hyperspatiale, le Lyrd dévoile enfin sa véritable nature à Perry
Rhodan et ses hommes : il n’est autre que le formidable robot
qui fut autrefois le complice et l’auxiliaire de Bardioc, et
auquel il manque aujourd’hui un œil.
246
QUINZIÈME CYCLE
1 – L’Œil de Laire
247
Complice et auxiliaire de Bardioc, Laire a hérité le Pan-
Thau-Ra et s’y est retrouvé seul après la trahison de son
maître. Suite à ses premières expérimentations avec les
biophores, le robot a été contraint de dissimuler le vaisseau
géant dans la galaxie des Wyngers. Instaurant le culte de la
Roue Universelle, il est devenu leur dieu respecté et redouté,
utilisant les Élus pour rechercher son œil perdu.
Désormais, il est temps pour lui de mettre un terme à la
fausse religion, de libérer les Wyngers et, aux côtés de Perry
Rhodan, de se lancer dans la quête des sept clefs ouvrant
l’accès au domaine qui se situe par-delà les sources de
matière.
L’une de ces clefs, précisément l’Œil jadis dérobé au robot
auxiliaire de Bardioc, se dissimule dans le Système Solaire où
les Loowers se sont installés, résolus à rentrer en possession
de l’artéfact que les Terraniens doivent leur restituer sans
délai.
248
Skrin envoie dans le Système Solaire le helk Nistor afin de
récupérer l’Œil. Disculpés auprès des Loowers, les Terraniens
sollicitent l’aide de Nistor pour donner la chasse à Boyt
Margor, qui a pris la fuite en emmenant Baya Gheröl.
Début 3587 : avec l’appui des nouveaux relais affins qu’il
s’est constitués sur la planète Iota-Tempesto, le mutant de
Gaïa mène une offensive contre le Gondervold, le vaisseau
loower qui a conduit le helk Nistor dans le Système Solaire.
Mais il ne soupçonne pas que les Terraniens lui ont tendu un
traquenard et qu’en regagnant l’une de ses niches
hyperspatiales avec Nistor, celui-ci va le capturer et le mettre
hors d’état de nuire. Peu après, le helk s’empare de l’Œil de
Laire et disparaît avec Baya Gheröl, qui a décidé de faire
alliance avec lui dans un but encore mystérieux. Des
circonstances imprévisibles les amènent sur Zaltertepe, une
planète où des colons étrusiens et sigans s’affrontent à cause
d’incompréhensions mutuelles. Baya Gheröl réussit à mettre
un terme au conflit, se libère des Étrusiens qui la retenaient
et, en possession de l’Œil, repart prêter assistance à Boyt
Margor, coincé dans une niche hyperspatiale. Nistor s’élance
sur sa piste…
À la même époque, des objets volants lumineux surgissent
au-dessus de plusieurs régions de la Terre et enlèvent des
enfants. Les occupants des engins, de curieux humanoïdes
aux traits immobiles et aux yeux fixes, se déclarent venir du
futur et effectuer une mission indispensable à la survie de
l’Humanité terrienne…
Dans le Système Solaire, l’arrivée de la nef du Larenn
Hotrénok-Taak provoque, par effet d’échanges
hyperénergétiques, la libération de Boyt Margor et de ses
relais affins. Le mutant réussit à gagner le Poing de Provcon
et Gaïa, sa planète d’origine, où l’aide des mystérieuses
psychodes jadis créées par les Pré-Zwotters lui permet
d’asservir de nouveaux disciples.
Les activités de Margor sont attentivement surveillées, d’un
côté par la Ligue des Libres Terraniens, de l’autre par Tengri
Lethos, le Gardien de la Lumière, auquel les psychodes
devraient permettre d’accéder à un plan supérieur de
l’évolution. Le premier, Lethos entrevoit que les sculptures
psioniques des Pré-Zwotters sont manipulées par des
puissances indéfinissables, les émissaires des ténèbres, et
249
qu’à leur tour, les psychodes prennent sous leur influence les
êtres réceptifs à leurs rayonnements psi. Tel est par exemple
le cas de Boyt Margor et de ses relais affins…
250
Tandis que le Sol s’enfonce dans le cosmos vers une
destinée inconnue, le Basis qui accueille désormais Laire
prend la route des Citadelles Cosmiques des anciens
Puissants, en quête des « clefs » qui permettent de franchir les
sources de matière et d’accéder au domaine des Cosmocrates.
Face à une barrière infrangible en plein espace, Perry Rhodan
et Atlan gagnent un allié inattendu, l’Intemporel Ganerc-
Callibso. Tous trois traversent la frontière interdimensionnelle
et abordent le bastion dévasté de Lorvorc, siège de bien
étranges et périlleux phénomènes contre lesquels lutte déjà
Pankha-Skrin, le Loower Maître de la Source. Les atouts dont
dispose Ganerc-Callibso seront indispensables pour découvrir
ce qu’il est advenu de Lorvorc et pour récupérer sa « clef » que
Pankha-Skrin, nouvel hôte du Basis, va remettre sans hésiter
à Laire.
Pourtant, la tension ne tarde pas à monter entre le robot et
le Loower. Avant que l’affaire ne tourne à la catastrophe
spatiale, Perry Rhodan consent à laisser les deux
antagonistes débarquer sur Terzowiehle, un monde dont la
civilisation s’est pratiquement auto-anéantie. Leur duel se
déroule dans un archipel dont les sous-sols de certaines îles
regorgent d’armes destructrices en tous genres. Mais une
intelligence artificielle antédiluvienne fait prendre conscience
aux deux duellistes de la stupidité de leur combat, et les
amène à conclure une trêve.
Étape suivante pour le Basis, la Citadelle Cosmique de
Partoc où s’activent les mystérieux Démonteurs, acharnés à
lui faire réintégrer le continuum standard. Hostiles, ces
hordes de robots se liguent contre les intrus. Grâce aux
diversions de Laire, Perry Rhodan et Atlan atteignent le
tombeau de Partoc et y récupèrent la « clef » recherchée. Mais
un mystérieux processus les expédie dans un micro-univers
où ils ont la taille de particules élémentaires et sont
confrontés au chaînon manquant entre esprit et matière –
ainsi qu’à la perspective angoissante d’un impossible retour.
Ils en ressortent pourtant, nimbés d’une aura d’énergie dorée
qui, outre son incompatibilité explosive avec la matière
constituant la Citadelle de Partoc, leur vaut d’hallucinantes
péripéties sur le Monde Vert, hors du cosmos standard, siège
d’une mystérieuse Puissance focalisée dans une immense
statue noire qui représente une femme dotée d’un troisième
251
œil. Grâce aux hyperphysiciens du Basis et à la mise au point
d’un champ protecteur spécial, les deux immortels
réintègrent enfin leur continuum et sont débarrassés de leur
encombrante aura.
Dans la quête des clefs des sources de matière, la Citadelle
suivante appartenait à l’excentrique Ariolc. Les Démonteurs y
sont déjà à l’œuvre, mais leur tâche est fortement perturbée
par des émissions parapsychiques irrationnelles. Les
Terraniens qui se rendent dans la station en forme de roue
tombent également sous l’influence de ces rayonnements :
chacun croit être Ariolc et accuse les autres d’imposture. Il en
résulte un chaos sans précédent culminant avec l’entrée en
scène du mulot-castor L’Émir et d’un contingent de mutants –
tous hypersensibles au phénomène d’hypnosuggestion. Le
retour à la normale s’effectue seulement lorsque Perry
Rhodan récupère la « clef » d’Ariolc et la sort de la Citadelle…
Alors que le Basis fait route vers le bastion cosmique de
Bardioc, ses passagers sont frappés d’un fort désagréable mal
de l’espace dont seule une escale planétaire peut les guérir.
En parallèle, Alaska Saedelaere et Ganerc-Callibso se
rendent sur Derogwania, le monde où le Puissant a construit
la civilisation des poupées, pour y récupérer la cinquième clef.
L’homme au masque y apprend les derniers secrets de
Callibso, puis tous deux affrontent les Poupées Originelles et
Alaska repart avec la clef tandis que le marionnettiste se
sacrifie, faisant disparaître toutes ses créations…
Arrivé en avance au lieu de rendez-vous fixé avec le Basis,
retardé par sa halte forcée. Saedelaere effectue une incursion
dans le secteur spatial voisin où dominent d’étranges
créatures ovoïdes, les Vargartes. Maîtrisant le vol luminique,
ils chassent, dans l’espace, de singulières « baleines » faites
d’énergie-forme enveloppant des amas d’antimatière.
Dès qu’émerge la Citadelle de Bardioc, Alaska se rend à
son bord et recherche la sixième clef avec l’aide de quelques
Vargartes chasseurs d’énergie. Lorsque surgit le Basis, la
Citadelle est sur le point de heurter la planète d’origine des
« baleines », mais l’homme au masque réussit à dompter l’une
d’elles pour fuir et sauver ses alliés vargartes.
252
4 – Sur la piste de l’Immortel
5 – Le Torrent de Margor
253
facultés parapsychiques spéciales, les Pré-Zwotters ont
maîtrisé la fusion moléculaire d’éléments normalement
impossibles à associer entre eux. Dans le métal turquoise
ainsi élaboré, ils ont sculpté les fascinantes psychodes aux
propriétés hypnosuggestives. Plus tard, obéissant aux
Pétroniens qui ont fait naître la nébuleuse obscure à partir
d’une planète atomisée pour la circonstance, les Pré-Zwotters
ont érigé autour de leurs vingt-deux soleils une barrière
défensive en prévision de l’attaque d’adversaires dont ils ne
connaissent que le nom : les Hordes de Garbesh. Ils ont
ensuite en majorité renoncé à leur existence matérielle pour
s’intégrer au « manteau de poussières » de Provcon en tant
que composante psychodimensionnelle. Certains autres,
insuffisamment matures, ont refusé cette évolution, dégénéré
et donné naissance aux Zwotters. Entrés plus récemment en
contact avec les psychodes, les Vincraniens ont développé par
mutation leurs aptitudes à naviguer à travers la nébuleuse
obscure, mais ont peu à peu subi de graves perturbations
psychiques.
Conscient de la menace que constitue pour lui la Ligue des
Libres Terraniens, Boyt Margor entame sa dernière manche
pour sauver les psychodes, ces artéfacts psioniques qui
assurent sa puissance, et pour fuir hors du Poing de Provcon.
En vain : son essence psychique s’intègre au nuage sombre et
donne naissance à une colossale balise psionique, le Torrent
de Margor. Ainsi s’accomplit le destin du mutant de Gaïa,
marquant l’étape ultime d’un plan jadis tracé sur des
millénaires afin de défendre la Voie Lactée contre les Hordes
de Garbesh…
6 – Le gouffre de matière
254
montagneuse de la planète Matazema sous la protection des
Dallaz, des indigènes dont l’intelligence a été stimulée à cet
effet. Mais la septième et dernière clef ne s’y trouve plus.
Tandis que la Citadelle de Kemoauc réappareille et
s’autodétruit, Perry Rhodan, déçu, se lance à la recherche de
la source de matière qui correspond aux clefs. En vain… Il
opte donc pour le retour vers la Voie Lactée. Des
perturbations amènent alors les passagers du Basis à
localiser une barrière spatiotemporelle qui enclot un très
ancien système stellaire. Le mulot-castor L’Émir se téléporte
par-delà la barrière et plonge dans un monde hallucinant où
il entraîne ensuite Déméter, Perry Rhodan et Atlan avec une
corvette du Basis. Saisi d’une ivresse irrépressible, L’Émir se
comporte de façon irrationnelle et abandonne ses
compagnons. Ceux-ci ne tardent pas à tomber sous une
influence paramentale génératrice d’illusions. En partie
revenu à la raison, le mulot-castor découvre un prodigieux
labyrinthe de cavernes qui s’étend sous des moraines
glaciaires. Il s’y aventure aux côtés d’un des passagers de la
corvette du Basis, suivant de curieuses créatures à six
membres qui y transportent les autres participants de
l’expédition. Ils découvrent une imposante machine dont les
indigènes, les Valugis, se ressassent l’histoire. Jadis, un
Puissant est venu leur apporter son aide en les installant
dans des cavernes souterraines pour les protéger du Dieu
Tonnant ou, plutôt, des tremblements engendrés par le soleil
tutélaire de leur planète, et en édifiant la barrière cosmique.
Son but essentiel était de dissimuler en lieu sûr une clef très
précieuse, aussi le Puissant a-t-il doté les Valugis d’un
générateur d’illusions à effet planétaire.
Le Drogerkond des Loowers surgit à l’intérieur de la
barrière et atterrit sur la Taverne de L’Émir tandis que tous
ses passagers tombent dans un sommeil provoqué. En
détruisant la machine à rêves, le mulot-castor permet leur
réveil. La petite Baya Gheröl pénètre dans les entrailles de la
planète avec l’Œil de Laire, dont la vision pacifie
instantanément les Valugis. Les Terraniens accèdent à la
Crypte du Protecteur, une autre très ancienne machine à
émissions psioniques dont le rayonnement de l’Œil entraîne
la destruction. Peu après, L’Émir et Rhodan trouvent la
septième clef.
255
La rivalité de Laire et du Loower Pankha-Skrin s’est
rallumée avec la proximité de l’Œil. Rhodan le remet
finalement au robot. Le Maître de la Source perd donc la
possibilité d’aller attaquer les Cosmocrates dans leur
domaine. Il passe à l’offensive contre les Terraniens pour
récupérer l’Œil mais Laire, soucieux d’éviter le conflit, choisit
de donner celui-ci à Perry Rhodan. Après avoir assemblé les
sept clefs et l’Œil de Laire, le Terrien et ses compagnons
s’apprêtent à repartir à la recherche de la source de matière
qui donne accès au domaine des Cosmocrates. Six nefs
géantes surgissent soudain : ce sont les vaisseaux-spores des
anciens Puissants. Ils s’agencent en un hexagone parfait au
centre duquel, captif d’une aura hyperénergétique, apparaît
bientôt Kemoauc. Utilisant l’Œil de Laire qui lui autorise le
pas adistanciel, Rhodan libère de sa prison le dernier des
Puissants qui, en guise de récompense, se projette avec lui
sur un bien étrange fragment de planète puis lui dérobe l’Œil
et rallie seul le Basis.
Abandonné sur ce morceau de monde baigné par des
ténèbres absolues, le Terrien identifie qu’il se situe au fond
d’un gouffre de matière. De singulières rencontres et
confrontations l’attendent, jusqu’à ce qu’il tombe sur le
Concept double Ellert/Ashdon puis, surprise des surprises,
sur l’Immortel en personne ! La superintelligence révèle avoir
été piégée par des adversaires inconnus alors qu’elle portait
assistance au dernier des Chevaliers de l’Abîme, Igsorian de
Veylt. Depuis lors, elle essaie de se paver un chemin de retour
vers le continuum normal en engendrant des fragments de
planètes. Mais l’entreprise de l’Immortel durera encore des
années, durant lesquelles sa sphère d’influence restera
exposée à tous les dangers.
Après des moments de tension bien prévisibles à bord du
Basis, Kemoauc repart pour le gouffre de matière et en
ramène, avec Ellert/Ashdon, Perry Rhodan qui a promis à
l’Immortel de l’aider à regagner l’univers standard.
Pour cela, un apport de substance psychique est
indispensable à la superintelligence. Les premiers qui se
déclarent prêts à donner ce qu’ils ont de plus précieux sont
les Vieux-Mutants qui, las de leur désincarnation, acceptent
de se fondre au sein de l’être collectif. D’autres individus
exceptionnels les suivent rapidement puis, dès le retour de
256
l’Immortel dans le continuum standard, les milliards de
Concepts d’Éden II s’unissent également et fusionnent avec
Lui. Devenu plus puissant que jamais, le mentor de
l’Humanité annonce à Perry Rhodan l’imminence de conflits
d’ampleur cosmique.
Sans tarder, les six vaisseaux-spores appareillent pour la
Voie Lactée afin de porter secours à ses peuples. Les
Cosmocrates entendent ainsi aider à limiter les conséquences
dramatiques de leurs manipulations sur la source de matière,
initialement destinées à enrayer les effets désastreux des
biophores du Pan-Thau-Ra. Informés de cette action et enfin
convaincus que les Cosmocrates n’ont jamais été leurs
adversaires, tous les Loowers présents dans la Galaxie se
replient sur la planète Alkyra II.
257
défensive. En fait, le Complexe robotisé a interprété à tort les
séismes spatiaux comme le signe d’une nouvelle attaque des
Hordes, auxquelles il croit qu’appartiennent les Flibustiers
originaux et tous les peuples humanoïdes de la Galaxie. D’un
bout à l’autre de celle-ci, les Orbitaux se mettent bientôt en
devoir d’expulser tous ceux qui sont supposés faire partie des
Hordes de Garbesh.
Mais quel agresseur redoutable se cache sous cette
dénomination barbare ? Lancés à la chasse aux informations,
des agents de la Ligue des Libres Terraniens commencent par
recueillir de bien minces indices mentionnant une « planète
au soleil fendu » et un certain « Armadan d’Harpoon ». Tout
laisse augurer de longues et difficiles recherches tandis que
les sept Flibustiers « géniteurs » bien involontaires d’une
armée colossale assistent à la première opération ciblée des
Orbitaux contre la planète Olympe…
Début juillet 3587, dans la Voie Lactée, des explorateurs
aussi audacieux qu’inconscients découvrent un système
stellaire très particulier dont l’un des mondes semble
correspondre à la mystérieuse « planète au soleil fendu ». Ils
tombent rapidement sur la piste de vestiges garbeshiens dont
l’intérêt stratégique pourrait être considérable, associé aux
informations recueillies par la même occasion sur les
Chevaliers de l’Abîme, Armadan d’Harpoon et le plan qu’ils
ont jadis échafaudé pour faire échec à un éventuel retour des
Hordes de Garbesh. La CoDiPG bénéficiera peut-être bientôt
d’atouts décisifs pour convaincre les Orbitaux de leur
méprise. Mais ceux-ci continuent à se déployer dans la Voie
Lactée et, après Olympe, menacent d’autres planètes
importantes comme Ferrol, dans le système de Véga.
Sur Olympe, le robot Vario-500, autrement dit Anson
Argyris, l’empereur des Libres-Marchands, se voit attribuer
par une installation secrète d’assistance un curieux
partenaire : le super-hologramme Stevenson, doué de
conscience et capable de revêtir n’importe quelle apparence.
Grâce à lui, le Vario-500 se rend avec les Flibustiers sur
Ferrol où il évite l’engagement suicidaire des hostilités contre
les Orbitaux. Il tente ensuite de rallier leur monde central
avec l’intention de détruire le Complexe. Mais Stevenson,
fortement perturbé par une fragmentation imprévue de sa
conscience, met l’opération en péril puis, finalement, se
258
sacrifie en assurant la position du Vario-500. Celui-ci réussit
enfin à sauver les Flibustiers, qui sont capturés par les forces
terraniennes, puis il se consacre en solitaire à l’engagement
qu’il a pris vis-à-vis de lui-même : arriver à convaincre les
Orbitaux que les Humains de la Voie Lactée ne sont pas des
Garbeshiens. Bien des péripéties l’attendent sur les mondes
du Complexe.
Grâce à son ingéniosité et à ses prodigieuses ressources, le
Vario-500 atteint la planète Martappon, pièce maîtresse du
Complexe jadis édifié par Armadan d’Harpoon et lieu de la
multiplication des Orbitaux à partir des Flibustiers. Aidé par
Olkyra, une Orbitale perturbée qui se considère comme la
maîtresse du Complexe, le robot pénètre dans la zone
interdite de Martappon et dans la « ville dorée » que protège
un labyrinthe d’énergie-forme. Olkyra se sacrifie pour détruire
le gardien des lieux. Outre l’origine, très lointaine dans le
temps et l’espace, de l’ordre des Chevaliers de l’Abîme, le
Vario-500 apprend l’imposture par laquelle Harden Coonor a
jadis été adoubé à la place d’Igsorian de Veylt. Après avoir
accompli durant des centaines de millénaires la mission
confiée par l’ordre, Coonor a été transféré au cœur du
Complexe suite à un accident, et les Orbitaux s’apprêtent à le
réveiller.
Pendant ce temps, sur Terre, l’insignifiant ingénieur en
génie climatique Jen Salik a l’étrange révélation de l’histoire
d’Armadan d’Harpoon, dont il serait le descendant. La
menace des Hordes de Garbesh fut autrefois bien réelle, et
c’est pour contrer son retour qu’Armadan a construit le
Complexe puis créé la sphère paraplasmatique du Poing de
Provcon…
Fin août 3587, la flotte des Orbitaux pénètre dans le
Système Solaire et, inflexible, son commandant en chef réfute
toute preuve montrant que les Humains n’ont rien à voir avec
les Hordes de Garbesh. La situation est bloquée, un nouvel
ultimatum court, et plus rien ne semble pouvoir renverser le
destin de l’Humanité dans la Voie Lactée.
Simultanément, sur Martappon, les Orbitaux refusent de
considérer Harden Coonor comme un Chevalier de l’Abîme. Le
robot Vario-500 lui permet de fuir, et tous deux se retrouvent
sur un monde-arsenal du Complexe. Le robot y recueille
d’autres informations essentielles et découvre que parmi les
259
Orbitaux, certains n’admettront jamais que les Humains ne
sont pas des Garbeshiens. Il entreprend alors de tirer parti
des dissensions manifestes qui partagent les Orbitaux.
Sur Terre, Jen Salik reçoit de nouvelles révélations et tente
de convaincre les autorités de monter un plan délicat grâce
auquel les Orbitaux pourraient réaliser leur méprise. En
septembre 3587, les robots de combat humanoïdes du fort
spatial Scarabée sont reprogrammés pour une agression
contre la garnison terranienne. Grâce à cette ruse suggérée
par Jen Salik et présentée comme une attaque de
Garbeshiens incontrôlables, les Orbitaux devraient accepter
de reconsidérer leur position. Mais ce n’est pas gagné
d’avance car, peu après, de nouveaux séismes spatiaux se
produisent dans la Voie Lactée. L’arkonite, le plastobéton et
même le molkex sont affectés.
L’un des mondes-arsenaux des Orbitaux est touché, et
ceux-ci capturent le Vario-500 qu’ils jugent responsable du
problème. La situation, critique pour l’Humanité, bascule au
moment de la mort de Harden Coonor, assassiné par les
Orbitaux : Jen Salik récupère en lui l’essence du Chevalier
défunt et développe des dons encore supérieurs. Confronté au
commandant en chef des Orbitaux, il est reconnu comme un
Chevalier de l’Abîme auquel toute la flotte assaillante devient
subordonnée.
7 – La source de matière
260
Peu après, Laire se voit chargé de conduire un Élu par-
delà la source de matière. Durant dix jours, Perry Rhodan et
Atlan se préparent, non sans oppositions et tiraillements.
Surprise : le choix final se porte sur l’Arkonide ! Avant de
l’emmener, Laire révèle à Rhodan de nouvelles données
fondamentales sur les Cosmocrates et sur l’Immortel. Puis le
Basis se met en route pour regagner la Voie Lactée.
261
route vers le Système Solaire.
Peu après, à l’intérieur du Vazifar, Amtranik se réveille et
prend le commandement des hordes de Laboris. Ralliant la
planète Martappon, le chef garbeshien y reprogramme le
Complexe pour que tous les Orbitaux nouvellement produits
soient à ses ordres. Douze mille nefs cunéiformes sont ainsi
armées et appareillent pour une véritable croisade. Mais petit
à petit, parmi les Orbitaux stationnés à proximité du Système
Solaire, les informations propagées par Jen Salik et collectées
par le Vario-500 commencent à semer le doute : les Humains
de la Galaxie n’auraient finalement rien à voir avec les Hordes
de Garbesh. Le Chevalier de l’Abîme Jen Salik est invité à se
rendre sur Martappon et y affronte une première fois
Amtranik qui, subissant un cuisant revers, doit fuir avec le
Vazifar à la tête des 12 000 unités de sa flotte.
Jen Salik détruit les installations de production des
Orbitaux et ordonne à toutes leurs escadres d’abandonner les
systèmes occupés puis d’aider à évacuer les peuples de la
Voie Lactée avant la troisième vague de séismes spatiaux.
En route vers une base des anciens Garbeshiens,
Amtranik et ses nouvelles Hordes sont violemment perturbés
et désorientés par un phénomène parapsychique inconnu.
L’armada atteint un système stellaire où une mission
exploratoire terranienne vient de nouer le contact avec Njasi,
une jeune intelligence collective cristalline affectée par les
tremblements d’espace. Les nouveaux Garbeshiens et leur
Guide tombent sous l’influence de ces cristaux et toute la
flotte, avec son navire amiral, est contrainte de se poser sur la
planète Imbus. Peu après, par naïveté, Njasi annule l’effet
perturbateur du Torrent de Margor. Amtranik et ses troupes
s’emparent de cristaux et repartent à destination de
Shourmager, un ancien bastion garbeshien situé dans l’Ouest
galactique. Durant leur fuite précipitée, les Hordes de jadis
ont provoqué sur ce monde la naissance et la prolifération
d’une multitude d’espèces végétales et animales, dont des
bêtes monstrueuses, afin de repousser d’éventuels visiteurs.
Aujourd’hui, les rares nouveaux occupants de la planète y
organisent des chasses aux gurs, d’énormes reptiles
prédateurs, en réalité les descendants lointains et dégénérés
des Garbeshiens de la première vague…
À l’approche de Shourmager, les cristaux d’Imbus se
262
brisent. Dans la confusion résultante, la plupart des navires
de la flotte d’Amtranik s’écrasent au sol, et seul le Vazifar se
pose intact. La perturbation d’origine parapsychique étant
inhibée par l’atmosphère locale Amtranik et ses Laboris se
lancent à la recherche du bastion garbeshien mais le
découvrent en ruine, tandis que des unités terraniennes
assaillent ses vaisseaux demeurés en orbite. Une fois de plus,
le Vazifar fuit in extremis.
Sur Martappon, Jen Salik déstabilise par mégarde le
Torrent de Margor. Le Guide et sa dernière Horde, à nouveau
capables de s’orienter, mettent le cap sur le Poing de Provcon
pour y anéantir la source du phénomène perturbateur. En
route, des Bioposis attaquent le Vazifar, lui causant des
dégâts sérieux, et il finit sa course en s’encastrant dans la
croûte de la planète Wurrleh. Mais l’irruption d’un croiseur de
la CoDiPG motive Amtranik à tenter le tout pour le tout et à
repartir, même au prix de lourdes pertes. Il n’a pourtant pas
fini d’en découdre avec son poursuivant et adversaire
acharné, le Terrien Jen Salik.
Un duel les oppose sur la planète Frère Amos puis sur
Zwottertracht. Disposant de nouveau de toutes ses facultés
après l’extinction du Torrent de Margor, Jen Salik peut
vaincre pour de bon son adversaire grâce à l’appui des
Zwotters.
263
À SUIVRE AVEC LE SEIZIÈME CYCLE
« LA HANSE COSMIQUE »
À partir du volume 332 (février 2016).
264
Quelques références utiles
OUVRAGE EN FRANÇAIS
« PERRY RHODAN, Étude des Textes » par J.M.
Archaimbault (ENCRAGE Éditions, collection « Références » n°
10, 1999) – Distribué par Les Belles Lettres, 95, Boulevard
Raspail, 75006 Paris (site Internet www.lesbelleslettres.fr)
OUVRAGES EN ALLEMAND
« Allmächtiger ! - Faszination Perry Rhodan » par
Eckhard Schwettmann (HANNIBAL Verlag, Munich, 2006)
« Fast alles über PERRY RHODAN » par Eckhard
Schwettmann (HUMBOLDT Verlag, Munich, 2009)
« Die PERRY RHODAN-Chronik » (volumes 1 et 3 parus à
ce jour, traitant la période 1961 – 1995) par Michael Nagula
et Hermann Urbanek (HANNIBAL Verlag, 2011, 2013)
265
www.proc-community.de (site du PERRY RHODAN
Online Club, avec pages en français)
www.perrypedia.proc.org (des milliers de pages
encyclopédiques en ligne)
www.sfcu.de (site du Science-Fiction Club Universum)
266
Cycles, titres et années de première
parution des volumes de la version
française
267
26 • L'invasion des invisibles
27 • Le poids du passé
28 • La citadelle cachée
29 • Les traquenards du temps
1975 30 • Délos a disparu
31 • L'agonie d'Atlantis
32 • La moisson de Myrtha VII
33 • Les soleils de Siamed
34 • L'errant de l'éternité
1976 35 • La revanche du Régent
36 • Recrues pour le Régent
37 • Le prix du pouvoir
38 • La déroute des Droufs
1977 39 • Rhodan renie Rhodan
40 • L'Immortel et les Invisibles
41 • Les métamorphes de Moluk
42 • L'arche des aïeux
43 • Alerte aux Antis
268
1983 60 • Médiation protoplasmique
61 • Opération Surprise
62 • Prisonnier du plasma
63 • Le Monde-aux-Cent-Soleils
1984 64 • Le planétoïde hanté
65 • Le combat des cent-soleils
88 • À l'assaut d'Andromède
89 • Planète de pénitence
90 • Les gardiens des galaxies
269
1991 91 • La guerre du gel
92 • Héros de l'horreur
93 • Microscosme et macrocosme
94 • Les pyramides pourpres
95 • Le triscaphe titanesque
1992 96 • Le péril surgi du passé
97 • Téléporteurs dans les ténèbres
98 • Les condamnés du Centre
99 • La cinquième colonne
100 • Les Coureurs d'ondes de Chrystal
1993 101 • Invasion interdite
102 • L'armada akonide
103 • Les astéroïdes d'Androbêta
104 • Le satellite secret
105 • La débâcle des Deux-Nez
106 • Les sœurs stellaires
1994 107 • La ville vitrifiée
108 • Le monde des marais
109 • La sphère spatiotemporelle
110 • La station de Saar Lun
111 • Le messager des Maîtres
1995 112 • L'ingénieur intergalactique
113 • La revanche des Régénérés
114 • L'être d'Émeraude
115 • Tempête sur Téfrod
116 • Les mercenaires des Maîtres
117 • Le robot qui rit
118 • La machine de Multika
1996 119 • Le transmetteur temporel
120 • Les temples de Tarak
121 • L'agent atemporel
122 • L'Émir et l'éternité
123 • Les transmuteurs de Tanos
124 • Le seigneur de Sadlor
1997 125 • Le sarcophage stellaire
126 • La piste parapsychique
127 • La facture des faussaires
270
1998 128 • Iago l'innocente
129 • Miras le maléfique
130 • Naufrage dans le néant
131 • Le pacte de paix
132 • L'escapade de L'Émir
133 • Illusions interstellaires
134 • La faillite de Faktor IV
1999 135 • Multidon la maudite
136 • Terreur sur Tamanium
137 • Le sacrifice suprême
271
164 • Le repaire des symbiotes
165 • Uchronies akonides
166 • Le karma de Khan
167 • Les pirates de Parjar
168 • Les cercueils de cristal
169 • Les léviathans de Léthara
170 • Le piège des Pelewons
171 • Les Constructeurs du Centre
172 • Le gouffre entre les galaxies
173 • Traîtres en série
174 • Le Gardien de l'Intouchable
2003 175 • Le spectre du Sepulveda
176 • Le secret de la pyramide
177 • Sur les traces du passé
178 • Le legs des Lémuriens
179 • Odyssée pour des nefs perdues
180 • Le poids des invisibles
181 • Pont entre les nuages
182 • La base des Baramos
183 • Les œufs de Baykalob
184 • Les spectres verts
185 • Des Bestians aux Ulebs
186 • La tanière hors du temps
272
201 • Rencontre avec Ovaron
202 • Expédition sur Zeut
203 • A l'aube de Lémuria
204 • Un frère au-delà des siècles
205 • Le ressuscité de Titan
206 • Départ pour Gruelfin
207 • Les conquérants de Takéra
208 • Le retour d'un banni
209 • Le Vassal galactique
210 • La Ville et le rescapé
2006 211 • Au nom du Ganjo
212 • Les Farrogs d'Erysgan
213 • Apocalypse pour Takéra
214 • L'offensive des Collecteurs
215 • L'attaque des Clans
273
2008 235 • Sus au Supermutant
236 • Objectif synthoïdes
237 • Le plan Phénix
238 • La météorite à surprises
239 • L'intelligence paradoxale
240 • La guerre des Paramags
241 • L'asile des Vieux-Mutants
256 • Aphilie
257 • Les rebelles d'Empire-Alpha
258 • La forteresse de Titan
2010 259 • Escale dans Balayndagar
260 • Les enfants du Sol
261 • La Lumière de la Raison
262 • L'agonie d'une galaxie
263 • Les Dormeurs Millénaires
264 • L'alliance des Galactes
265 • Les routes du néant
266 • Le retour des Koltoniens
267 • Le Plan de l'Accomplissement
268 • Le jeu du Larenn
274
269 • Un ami des Bioposis
270 • Les stratèges de l'univers
2011 271 • La Terre sans hommes
272 • La bataille des diplomates
273 • Adieu à la Voie Lactée
274 • L'ordre cosmique
275 • Les négociateurs de Pröhndome
276 • Patrouille spéciale Terre
277 • Le cercle de contact
278 • Piège pour le Module
279 • Sous l'emprise du cristal noir
280 • La Petite Majesté
281 • Mort aux Immortels
275
302 • Le vaisseau du Puissant
303 • Au cœur du Pan-Thau-Ra
304 • Les maîtres du Pan-Thau-Ra
305 • Ouragan dans l'hyperespace
306 • Laire
2014 307 • L'enfant et les Loowers
308 • La citadelle de Murnoc
309 • Margor, grandeur et chute
310 • Les émissaires des ténèbres
311 • Frontière dans le néant
312 • Duel pour un œil
313 • L'odyssée du Karma
314 • Je suis Ariolc !
315 • Les Sept Flibustiers
316 • Le secret des psychodes
317 • L'offensive des Orbitaux
318 • Les chasseurs d'énergie
2015 319 • Les dieux de Matazema
320 • La septième clef
321 • Mission spéciale Stevenson
322 • Le gouffre de matière
323 • Le faux Igsorian
324 • Intrigues sur Martappon
325 • Séismes galactiques
326 • L'Immortel ne mourra pas
327 • L'élu des Cosmocrates
328 • Les Hordes de Garbesh
329 • Le destin des Orbitaux
330 • La croisade d'Amtranik
2016 331 • Le nouveau Chevalier
276
... À suivre avec les cycles ultérieurs
16 : « LA HANSE COSMIQUE »
332 • Le Terranien
333 • Recrues pour Krandhor
334 • Les agents programmés
335 • Le vaisseau des ancêtres
336 • Les aiguilleurs temporels
337 • Sur les traces de la Fraternité
338 • Le Tube de Hamiller
339 • Prisonniers du Sol
340 • Sphinx
341 • Tempête psionique
342 • Atlan revient
343 • La flamme noire
344 • Incursion dans M3
345 • Les maîtres de l’atome
346 • Retour en enfer
347 • L’arme des Porleyters
348 • La brigade de Seth-Apophis
349 • Transporteur pour nulle part
350 • Le cercle de Kardec
351 • Au bord du néant tournoyant
352 • L’anneau des Cosmocrates
353 • Le messager pétrifié
17 : « L’ARMADA INFINIE »
277
BASIS
Devenez lecteur
– et peut-être contributeur ? –
de sa publication trimestrielle
BASIS
L’univers de Perry Rhodan
Technologies et cultures
Autres mondes, autres peuples
Analyses et études
L’actualité allemande
La saga principale et les publications dérivées
Le futur de la version francophone
Les anciens épisodes non traduits
278