Chap1. La Qualitã© de Commerã Ant Et La Notion D - Acte Commerce
Chap1. La Qualitã© de Commerã Ant Et La Notion D - Acte Commerce
Chap1. La Qualitã© de Commerã Ant Et La Notion D - Acte Commerce
INTRODUCTION
Le droit commercial est une branche du droit privé qui régit à la fois les commerçants et
l’accomplissement d’actes de commerce
CONCEPTION SUBJECTIVE
Selon la conception subjective, le droit commercial est le droit applicable à certains sujets, les
commerçants.
Ainsi, certaines règles s’appliquent de façon spéciale aux commerçants ; les règles relatives à la
capacité pour devenir commerçant, à l’inscription au registre du commerce et des sociétés, à la
tenue de livres de commerce, aux sociétés commerciales, celles relatives au traitement des difficultés
des entreprises, etc.
CONCEPTION OBJECTIVE
Le droit commercial est le droit applicable à certaines opérations commerciales, les actes de
commerce.
Cette seconde conception fait (essentiellement) fin de la profession exercée par l’auteur de ces actes,
pour s’intéresser uniquement aux caractéristiques de ceux-ci.
L’acte, en lui-même, sera régi par le droit commercial, peu importe que son auteur soit ou non
commerçant.
« Sont commerçant ceux qui exercent des actes de commerce et en font leur profession
habituelle ? »
Aux termes de l’article Article L121-1 Code commerce, le commerçant (approche subjective) est
défini comme une personne accomplissant habituellement des actes de commerce (approche
objective)
Il faut donc déterminer d’abord quels sont les actes de commerce pour en déduire ensuite qui est
commerçant.
1. LES ACTES DE COMMERCE
Les articles L. 110-1 et L. 110-2 du Code de commerce énumèrent la liste des actes de commerce
ARTICLE L110-1
La loi répute actes de commerce :
1. Tout achat de biens meubles pour les revendre, soit en nature, soit après les avoir travaillés
et mis en œuvre ;
Un meuble est tout ce qui n’est pas immeuble ; ex : clés, vêtements, téléphones, etc.
2. Tout achat de biens immeubles aux fins de les revendre, à moins que l’acquéreur n’ait agi en
vue d’édifier un ou plusieurs bâtiments et de les revendre en bloc ou par locaux
ARTICLE L110-2
La loi répute pareillement actes de commerce :
Affrètement => passer des contrats : chercher des navires, d’équipages, etc.
1. ACTIVITÉS DU COMMERCE
Il s’agit en premier de l’achat de biens meubles (corporels ou incorporels) pour les revendre qui est
l’activité commerciales par excellence.
S’y ajoutent l’achat d’immeubles pour les revendre à l’exception des opérations de promotion
immobilière et la location de meubles
L’achat, réalisé avec l’intention d’une revente postérieure (avec ou sans transformation) a ainsi
vocation à constituer un acte de commerce.
- Celui qui vend ce qu’il n’a pas acheté n’accomplit pas d’actes de commerce ;
- C’est l’intention de revendre qui compte ; le fait de ne pas parvenir à revendre n’enlève pas à
l’achat son caractère commercial ;
- La recherche de bénéfice est indispensable ;
- La finalité en vue de la revente doit être principale dans l’opération ;
2. ACTIVITÉS INDUSTRIELLES
Rentrent aussi dans la commercialité juridique les activités industrielles :
- Diverses activités financières telles que les opérations de change, banque, assurance ;
- Différentes opérations de services.
Prestataires de service
Les entreprises de location de meubles (peut être des meubles meublants = chaises, canapé…)
Les entreprises de spectacles publics (théâtres, cinémas, lieus de concerts, cirques, etc…)
B. LES SYSTÉMATISATIONS DOCTRINALES
De la liste des actes de commerce, établie en 1807 par le Code de commerce, la doctrine a voulu
déduire des règles générales tant en ce qui concerne la recherche d’un critère de commercialité
qu’en ce qui concerne la classification des actes de commerce.
- Un courant objectiviste,
- Un courant subjectiviste.
On parlera de théorie objectiviste lorsque c’est la nature de l’acte qui détermine sa commercialité
(« droit des actes »)
Suivant la plus ancienne des analyses, l’acte de commerce se caractériserait par la recherche d’un
profit (l’intention spéculative).
b) Le critère de l’entremise
Cette thèse soutient que seul l’agent économique intermédiaire entre le producteur et le
consommateur accomplit des actes de commerce en permettant la circulation des richesses.
c) Le critère de l’entreprise
Selon cette thèse, pour qu’un acte soit qualifié d’acte de commerce, il faut qu’il ait été réalisé en
entreprise, c’est-à-dire dans le cadre d’une activité habituelle de nature professionnelle
conformément à l’article L. 121-1 du Code de commerce.
Elle considère que quelle que soit la qualité de celui qui les accomplit, certains actes sont par nature
des actes de commerce en raison de leur forme, de leur objet ou de leur intérêt (ou leur cause)
Actes non cités dans le Code de commerce, dont l’objet, et non plus la forme, est exclusivement
commercial :
Constats relatifs au fonds de commerce, contrats qui entraînent la cession du contrôle d’une société
commerciale
Les actes de consommation accomplis par un commerçant personne physique pour ses besoins
personnels ne sont pas, pour lui, des actes de commerce.
L’accessoire objectif :
L’acte est qualifié d’acte de commerce, car il est accessoire à un acte commercial par son objet.
La jurisprudence considère que les actions nées des délits ou quasi-délits accomplis par des
commerçants ou des personnes morales commerciales, dans le cadre de leur activité commerciale,
relèvent du Tribunal de Commerce, à l’exception du contentieux spécialisé.
« Article L110-3 : A l’égard des commerçants, les actes de commerce peuvent se prouver par tous
moyens à moins qu’il en soit autrement disposé par la loi »
L’exécution des actes de commerce obéit à certaines règles contraires aux principes du droit civil, par
exemple : la solidarité des codébiteurs qui est présumée suivant un usage propre au droit
commercial.
2. LES ACTES MIXTES
Les actes mixtes ont une double qualité :
Particularités
Outre la compétence juridictionnelle, l’acte mixte commande les modes de preuve admissibles :
2. LA NOTION DE COMMERÇANT
A. DÉFINITION
Le commerçant est défini par son activité :
Article L.121-1 du Code de commerce : « sont commerçants ceux qui exercent des actes de
commerce et en font leur profession habituelle ».
2. LA PROFESSION HABITUELLE
Définition :
La profession habituelle est l’activité ordinairement exercée par une personne pour se procurer les
ressources nécessaires à son existence.
Ce qui compte est donc la répétition des actes de commerce accomplis pour en retirer des ressources
Commerçant de fait
- Activités agricoles (civiles par nature depuis la loi du 30 décembre 1988, art. 2, al. 2),
- Libérales (avocat, médecin, etc.),
- Intellectuels (fonction publique),
- Industries extractives non visées par le Code minier