Droit Commercial L2 LMD Ulk Abraham Mundanda

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DROIT
COMMERCIAL
L2 LMD

Mes notes de cours

ABRAHAM MUNDANDA AKILI


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2023 - 2024
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DEFINITION DU DROIT COMMERCIAL

Le droit commercial est une branche du droit qui régit les personnes physiques ou morales qui
exercent professionnellement les commerce (les commerçants) ainsi que les opérations de nature
particulières accomplies par elles (les actes des commerces).

HISTORIQUE DU DROIT DE COMMERCIAL

Plusieurs auteurs surtout européens situent l’origine du droit commercial à l’époque


moyenâgeuse. C’était plus précisément en Italie. Le droit commercial fut un droit des marchands
qui s’appliquait dans des foires et dans des ports. A l’époque d’ailleurs distinction était faite entre
le droit commercial maritime et le droit commercial terrestre.

Le droit commercial tire son origine en Italie, au moyennage.


Le droit commercial est caractérisé par la célérité, la rapidité et non par des formalismes par la
non application des règles de droit civil, mais aussi par la déjuridicisation du droit économique.
Acte mixte est celui qui est accompli entre une personne commerçante et une personne non
commerçante.
Ex : acheter le pain au Food market ;
Acheteur= non commerçant
Food market = commerçant

CONCEPTION DE DROIT COMMERCIAL

Dans la définition du droit commercial il en ressort deux conceptions.

Il existe deux conceptions en droit commercial :

1. La conception objective : le tenant de la conception, mieux les objectivistes, réduisent


le droit commercial en l’étude des actes des commerces. Pour eux le droit commercial
est tout simplement le droit des actes des commerces.
Une personne objectiviste définie le droit commercial comme les actes accomplis par les
commerçants (les actes des commerces). Ici il y a une considération exclusive des actes de
commerce

2. La conception subjective : les tenants de cette conception considèrent le droit


commercial comme l’étude des commerçants.

En ce qui nous concerne, nous optons pour la conception mixte faisant la symbiose entre les
conceptions citées supra.


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Le droit commercial général a pour base légale l’acte uniforme OHADA du 15 décembre
Cet acte uniforme a modifié le droit congolais ancien ; même si bon nombre d’éléments
restent inchangés
L’acte de commerce connait désormais une définition beaucoup plus proche de la réalité.

Enumération des actes uniformes intègre désormais certaines activités qui n’existaient pas au
moment de l’élaboration de notre ancien code, (ex : les entreprises des communications) ou
certaines activités qui étaient régis par le droit civil (les entreprises minières).

L’acte uniforme s’applique dans tous les domaines, dans toutes les matières ayant trait au
commerçant et aux actes de commerce.
Il s’agit grosso modo :
1. Du statut du commerçant et de l’entreprenant,
2. Du registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM),
3. Du bail à usage professionnel,
4. La vente commerciale,
5. L’intermédiation commercial

Cet acte uniforme analyse tous les points énumérés ci hauts

APPLICATION SPATIO – TEMPOREL DE L’ACTE UNIFORME

Dans le temps : l’acte uniforme obéit au principe de la non rétroactivité de la loi.


Art 10 du traité de l’OHADA : « les actes uniformes sont directement applicables et obligatoires
dans les Etats-parties, nonobstant toute disposition contraire de droit interne, antérieure ou
postérieure. »

Dans l’espace : l’AUDCG s’applique dans tous les pays membres de l’OHADA
Dans certaines conditions, on peut appliquer le droit de l’ohada en dehors de pays membres
de l’ohada, dans l’hypothèse d’une clause compromissoire

SOURCE DU DROIT COMMERCIAL

Les sources du droit commercial peuvent être catégorisées en source internationale, régionale
et nationale.

Sources internationales : la contrariété de législation, poserait un sérieux problème, n’eut été


l’existence de convention internationale.
En matière commerciale, l’OMC, crée par le traité de Marrakech, constitue une solution à la
problématique de contentieux commerciaux internationaux ; Grace à ses trois piliers majeurs,
à savoir : GATT, GATS, ADPIC.
Elle met en place deux principes :
- Le principe de la non-discrimination
- Le principe du traitement national

Sources régionales : il s’agit de différents traités régionaux ratifié par la RDC en matière
commerciale

Sources nationales :
- Les lois commerciales
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- Les usages commerciaux : il s’agit des pratiques constantes en matière commerciale.


Elles peuvent être régionales, locales ou particulières. Ex : La goute ou l’essai des
aliments, des produits avant l’achat.

CHAPITRE 1. LES ACTES DE COMMERCE A LA NOTION DE COMMERCANT

SECTION 1. LES ACTES DE COMMERCE

DEFINITION : par l’acte de commerce il faut entendre, tout acte soumis aux règles du droit
commercial en raison de sa nature, de sa forme, ou la qualité du commerçant de son auteur.1
Il s’agit en réalité de l’acte d’entremise en vue de la spéculation2.
Notons par ailleurs que l’AUDCG ne définit pas le concept acte de commerce, il définit par
ailleurs l’acte de commerce par nature.

Aux termes de l’art 3 de l’AUDCG, l’acte de commerce par nature est celui par lequel une
personne s’entremet dans la circulation de biens qu’elle produit ou achète, ou par lequel elle
fournit des prestations de service, en vue de tirer un profit pécunier. 3

CLASSIFICATION DES ACTES DE COMMERCE


Il conviendra pour des raisons méthodologiques, de faire la distinction entre la classification
prévue dans l’AUDCG et celle non prévue.

a. La classification prévue dans l’AUDCG

La lecture combinée des arts 3 & 4 éclate les actes de commerce en deux catégories, savoir :

→ Les actes de commerce par nature : il s’agit des actes de commerce en eux même.

On notamment les caractères d’actes de commerce par nature :


• L’achat des biens meubles et immeubles en vue de la revente ;
• Les opérations de banque, de charge de bourse, de courtage, de transit et
d’assurance ;
• Les contrats entre commerçants pour les besoins de leur commerce ;
• L’exploitation industrielle des mines, carrières et de tout gisement de ressources
naturelles, etc…
A lire l’énoncé de l’énumération des actes de commerce par nature prévue à l’art 3 de l’AUDCG,
le législateur communautaire commence par l’adverbe, notamment ; cet adverbe écarte toute
idée d’exhaustivité.

→ Les actes de commerce par la forme : sont qualifiées d’actes de commerce par la forme,
dit l’art 4 de l’AUDCG,
• La lettre de change,
• Le billet à ordre et
• Le warrant (les opérations de warrantage)
Celui qui accomplie les actes de commerce par la forme, cela ne fait pas de lui un commerçant.

1
Voir lexique de terme juridique
2 La recherche de l’intérêt
3 AUDCG art 3
6

b. Les actes de commerce non prévu par la loi

Il s’agit de la classification doctrino-jurisprudentielle.


Cette classification distingue les actes de commerces mixtes des actes de commerces accessoires
ou par relations.

Acte de commerce mixte est celui qui est accompli entre une personne commerçante et une personne non
commerçante.
Ex : acheter le pain au Food market ;
Acheteur= non commerçant
Food market = commerçant

❖ Les actes de commerces mixtes : Les actes de commerce s’accomplissent très souvent sous
forme de contrat. Dans cette logique contractuelle, les deux parties contractantes peuvent
avoir les statuts de commerçant, tout comme l’une de partie seulement peut avoir cette
qualité.
Dans le premier cas, on se retrouve devant un contrat commercial ; Dans le second cas, il va
s’agir d’un acte mixte.

L’acte de commerce est dit mixte lorsque l’une de partie a le statut de commerçant et l’autre
ne l’a pas. C'est plus particulièrement un acte qui est commerciale pour l’une de partie, civile
pour l’autre. Ici on tient compte de la qualité de partie au contrat.

❖ Acte de commerce par accessoire ou par relation : sont des actes civils par nature mais qui
devient commerciaux en relation avec la personne du commerçant de leur auteur. C'est plus
exactement les actes civils par nature, devenus commerciaux parce qu’accomplis par le
commerçant pour le besoin de son commerce. C'est notamment le cas de l’achat d’une
balance par un vendeur de vivre-frais afin de lui faciliter le pesage.

▪ REGIME JURIDIQUE DES ACTES DES COMMERCES

Par régime juridique il faut entendre l’ensemble des règles applicable dans un domaine donné.
Dans le cas sous examen, il s’agit de l’ensemble de règles qui régissent les actes de commerce.
Ces règles comprennent globalement celle relative à la compétence juridictionnelle, celle ayant
trait à la capacité, à la prescription et même à l’admissibilité de la clause compromissoire 4.

COMPETENCE : les contentieux sont connus au premier degré, au tribunal de commerce. Là où


les tribunaux de commerce ne sont pas accords installés, c'est plutôt les tribunaux de grande
instance. L’appel par devant la cour d’appel et la cassation par la CCJA.

LA PREUVE : en matière commerciale, la preuve est libre. Ceci revient à dire que les actes de
commerce se prouve par tous le moyen y compris électronique. C'est la consécration du système
de la liberté de la preuve.

PRESCRIPTION : en matière commerciale, les actions se prescrites dans un délai de 5 ans.


En matière de vente commerciale, les actions se prescrits dans un délai de 2 ans

4Un compromis insérer dans le contrat. En ce que, en cas de contradiction on va recourir à une telle solution
En matière probatoire, c’est-à-dire en matière de la preuve.
Il existe le système de la preuve :
- Legal ; et
- Hiérarchisé
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La prescription : un délai au-delà duquel l’action en justice n’est plus possible. Parce que la
prescription entrain la péremption du tribunal

En droit civil, distinction est toujours faite entre la prescription acquisitive et la prescription
instinctive.

▪ Régime juridique des actes mixtes

Comme nous l’avions dit précédemment, les actes de commerce s’accomplissent souvent sous
forme contractuelle. Dans ce bilatéralisme, l’une de partie peut avoir le statut de commerçant,
alors que l’autre ne l’a pas.

Dans cette hypothèse, l’on se retrouve devant un acte mixte, c’est-à-dire civil pour l’une de
partie et commercial pour l’autre.

Le régime juridique de ces actes, n’a pas été prévu par le législateur, tant communautaire que
national. Devant cette situation,

La doctrine la plus abondante, devant cette situation subordonne le régime juridique, à la qualité
du demandeur en justice ; ainsi, le demandeur commerçant ne peut ester en justice le non
commerçant que devant la juridiction naturelle de ce dernier, c’est-à-dire juridiction de droit
commun.
Le non commerçant par contre a la possibilité d’opérer le choix entre les juridictions
commerciale et les juridictions de droit commun

▪ STATUT DU COMMERCANT ET DE L’ENTREPRENANT

• Statut du commerçant

Définition : aux termes de l’art 2 de l’AUDCG est commerçant : « toute personne qui fait
l’accomplissement d’acte de commerce par nature sa profession ».
Partant de cette définition, l’on peut déduire, inférer qu’il existe deux conditions pour acquérir
la qualité de commerçant :
✓ Accomplir les actes de commerce par nature
✓ Les accomplir à titre de professions

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