Paulin Bédard - La Différence Entre Livres Canoniques Et Apocryphes.
Paulin Bédard - La Différence Entre Livres Canoniques Et Apocryphes.
Paulin Bédard - La Différence Entre Livres Canoniques Et Apocryphes.
La différence entre
livres canoniques et apocryphes
1. Apocryphe
2. Brève histoire des livres apocryphes contestés
3. Pourquoi rejeter les livres apocryphes?
a. Les juifs ne les ont pas reconnus
b. Jésus et les apôtres ne les ont pas cités
c. Ils n’ont pas été reconnus par l’Église ancienne
d. Ils contiennent de nombreuses erreurs
e. Ils contiennent des légendes
f. Ils contiennent des doctrines contraires à la Parole de Dieu
g. Aucun d’entre eux ne se prétend inspiré ou revêtu d’autorité divine
4. La valeur des livres apocryphes
Vous avez peut-être déjà remarqué qu’il existe une différence entre les Bibles catholiques romaines et
les Bibles protestantes. Nos Bibles contiennent 66 livres, tandis que la Bible de Jérusalem en contient
73. Pourquoi ne considérons-nous pas les livres apocryphes comme étant canoniques?
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La différence entre livres canoniques et apocryphes
1. Apocryphe
Après avoir énuméré la liste des 66 livres de l’Écriture sainte et avoir affirmé leur autorité divine, la
Confession de foi des Pays-Bas déclare : « Nous distinguons ces livres saints des livres apocryphes » (art. 6).
Que signifie le mot « apocryphe »? La signification d’un mot dépend beaucoup de l’usage qu’on en fait.
À l’origine, le mot « apocryphe » signifiait « caché » (cryptique). Les juifs avaient l’habitude d’enterrer
ou de cacher dans des grottes des livres religieux non utilisés qu’ils voulaient entreposer pour les
conserver. Le mot a aussi désigné certains livres dont l’origine et la signification étaient obscures ou
incertaines. On appelait aussi apocryphe des livres qui étaient soigneusement mis à l’écart afin
d’éviter leur emploi durant les cultes d’adoration.
Aujourd’hui, le mot « apocryphe » désigne des livres religieux non inspirés écrits à la fin de la période
de l’Ancien Testament et au début de la période du Nouveau Testament. Ils ne font donc pas partie des
livres canoniques. Dans certains cas, on parle aussi de livres « pseudépigraphes » (« pseudo » :
mensonge; « graphè » : écrits) lorsqu’ils sont faussement attribués à des auteurs connus pour les
rendre acceptables aux yeux des chrétiens, par exemple le livre d’Énoch, l’Évangile de Pierre,
l’Évangile de Thomas, les Actes de Paul, etc. Il existe un très grand nombre de livres apocryphes.
L’article 6 de la Confession des Pays-Bas ne les mentionne pas tous, mais seulement ceux qui étaient
contestés à l’époque de la Réformation :
Jésus et les apôtres n’ont jamais cité de livre apocryphe. Les juifs n’ont jamais reconnu ces livres. Dans
l’Église ancienne, ils étaient lus et cités du fait que les Églises de langue grecque se servaient de la
Septante, mais de nombreux docteurs et pères de l’Église les rejetaient comme étant non inspirés.
Vers les années 400 apr. J.-C., on a demandé à Jérôme de préparer une traduction latine de la Bible,
qui par la suite est devenue la traduction officielle de l’Église occidentale, appelée la Vulgate. Jérôme
était un grand spécialiste de la Bible. Il ne voulait pas inclure dans sa traduction les apocryphes
provenant de la Septante, car il voyait bien leur aspect légendaire, mais quand on l’a forcé à les inclure,
il a pris soin d’inscrire que c’étaient des apocryphes qui n’étaient pas canoniques. À partir de là, ces
livres ont été incorporés dans les Bibles latines, précédés du prologue de Jérôme.
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La différence entre livres canoniques et apocryphes
Au 16e siècle, les réformateurs ont hérité de la Vulgate contenant les apocryphes, mais ils sont
également retournés à la Bible dans les langues originales. Ils ont rejeté les livres apocryphes qui
n’étaient pas dans la Bible hébraïque et ils voyaient bien que ces livres n’étaient pas inspirés. Les
premières Bibles protestantes ont souvent continué de contenir ces livres, mais dans une section à
part, en prenant soin de mentionner que c’étaient des livres apocryphes. Par la suite, on a cessé de les
publier dans la Bible pour éviter toute confusion.
C’est le Concile de Trente (1545-1563) qui a statué que ces livres étaient canoniques, en prenant soin
d’éliminer la note de Jérôme qui indiquait que c’étaient des livres apocryphes. L’Église catholique
romaine les appelle des livres « deutérocanoniques », comme s’ils appartenaient à un « second canon »
de l’Ancien Testament. Leur nombre exact varie selon la façon de les classer, par exemple « la Prière
d’Azarias, le Cantique des trois jeunes gens, le Récit de Suzanne, Bel et le Dragon » font partie de ce qu’on
appelle les ajouts grecs au livre de Daniel; « 3 et 4 Esdras » et « la Prière de Manassé » ne sont pas
reconnus par les catholiques.
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La différence entre livres canoniques et apocryphes
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La différence entre livres canoniques et apocryphes
Après le prophète Malachie, Dieu a cessé de se révéler à son peuple pour leur donner la soif de sa
Parole. Dieu a rompu le silence quand Jean-Baptiste est venu proclamer sa Parole pour préparer le
chemin au Seigneur, la Parole faite chair.
La raison de notre espérance, série d’études doctrinales sur la Confession de foi des Pays-Bas.
L’auteur est pasteur de l’Église chrétienne réformée de Beauce, Québec, Canada, et directeur du site Ressources
chrétiennes.
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2021. Utilisé avec permission. Cet article est sous licence Creative Commons.
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