Fiscalite Des Entreprises
Fiscalite Des Entreprises
Fiscalite Des Entreprises
SUPPORT DE COURS
FISCALITE DES ENTREPRISES
L’enseignant :
Dr Dagnogo
Enseignant-chercheur / INP-HB
[email protected]
0555038568
Section 2 : les bases d’imposition : le salaire brut imposable et le salaire brut social ............. 19
1. Définitions
La fiscalité : C’est l’ensemble des mesures et lois relatives à l’impôt. C’est la branche du
droit public qui réglemente les rapports entre les citoyens et l’administration. La fiscalité
appliquée aux entreprises intéresse l’Etat pour deux raisons : D’abord, l’entreprise est une
unité de production disposant d’un patrimoine qu’elle fait fructifier sous le regard de
l’état. Ensuite, l’entreprise est un regroupement de personnes physiques dont elle est la
Source de revenus.
La taxe : c’est une prestation requise du secteur privé par voie d’autorité avec une
contrepartie qui est le service directement rendu.
L’assujetti : Personne reconnue par la DGI pour faire la déclaration de l’impôt. Un non
assujetti subit l’impôt sans pour autant en faire la déclaration.
Le crédit d’impôt : montant de l’impôt payé en plus par le contribuable. C’est une
Créance d’impôt du contribuable sur l’Etat.
Le droit proportionnel : montant de l’impôt calculer à partir d’un taux différent du Droit
Fixe qui reste inchangé quelque soit les circonstances.
Le redressement fiscal : contrôle opéré par l’administration fiscale en vue de détecter des
erreurs éventuelles afin de les corriger.
Outre les liens étroits qu’il entretient avec la politique, l’impôt est intimement lié à
l’environnement économique. Ainsi, son rendement est tributaire de l’activité économique et
son poids plus ou moins grand renseigne sur le degré d’intervention de l’Etat dans
l’économie.
De même, la fiscalité occupe une place essentielle dans les politiques sociales menées par
l’Etat. Ceci est vrai tant en ce qui concerne la répartition de la charge fiscale entre les
différentes catégories socio-économiques concernées, que l’usage qui est fait des sommes
prélevées.
Comme on peut le noter, la fiscalité recouvre donc tous les domaines de la vie (juridique,
économique, sociale et politique). Aucun texte ne définit l’impôt précisément.
Selon le dictionnaire Larousse, l’impôt est un prélèvement que la société exige de l’individu
en vertu du principe de la solidarité nationale pour subvenir aux dépenses d’intérêt général et
aux charges résultant des dettes de l’Etat.
On peut tout aussi bien dire que l’impôt est un prélèvement pécuniaire requis des particuliers
(personnes morale et physique), par voie d’autorité, à titre définitif et sans contrepartie en vue
d’assurer le financement des dépenses publiques.
A titre définitif
L’impôt n’est pas un prêt.
A la différence de l’emprunt, l’impôt légalement dû et régulièrement acquitté n’est en
principe ni restituable, ni remboursable sauf dans les cas de surtaxe.
L’impôt est la principale ressource du budget de l’Etat et est un moyen d’exercice du pouvoir
politique. L’interventionnisme fiscal est essentiellement un instrument d’orientation socio-
économique et culturelle dont se servent les pouvoirs publics. Son Champ d’application va de
l’investissement à l’emploi et de l’épargne à l’aide aux familles. L’interventionnisme c’est
donc utiliser l’impôt comme un instrument la politique économique sociale et culturelle.
Ce principe rapporté à la matière fiscale devient celui de l’égalité devant l’impôt et est défini
par la doctrine fiscale comme suit : « Tout contribuable se trouvant dans la même situation de
droit ou de fait qu’un autre contribuable doit être soumis à une imposition identique »
8. La technique fiscale
La technique fiscale comporte quatre opérations :
- L’assiette ;
- La liquidation ;
- Le recouvrement ;
- Le contrôle.
L’assiette
L’assiette est l’ensemble des règles appliquées ou des opérations effectuées pour :
o Etablir l’existence de la matière imposable (éléments qui doivent être soumis à
l’impôt) ;
o Evaluer cette matière imposable ;
o Déduire les exonérations et les abattements ;
o En vue de déterminer la base imposable ou base d’imposition.
Mais au sens strict, l’assiette peut être définie comme la base imposable ou base d’imposition.
Le recouvrement
C’est l’ensemble des opérations et pratiques, des règles et procédures qui permettent de faire
passer l’impôt du patrimoine du contribuable dans les caisses de l’Etat. Le recouvrement des
impôts et taxes est assuré par le comptable public.
Devant ces revenus octroyés par l’employeur à ses employés, la Puissance Publique (l’Etat)
fait un prélèvement à la source desdits revenus.
I. Définitions
2. Le personnel
C’est l’ensemble des personnes liées à l’entreprise par un contrat de travail, exerçant sous
l’autorité du chef de l’entreprise et apportant leur savoir-faire en échange d’une rémunération
appelée salaire.
Exemple : ouvriers, employés, cadres, etc.
NB :
- Les représentants commerciaux rémunérés par des commissions ne sont pas membres
du personnel de l’entreprise.
- L’expert-comptable et l’ingénieur qui sont rémunérés par des honoraires, ne sont pas
membres du personnel de l’entreprise.
1. Le salaire de base
Appelé encore « salaire catégoriel » ou « salaire minimum catégoriel », c’est la rémunération
perçue par un salarié à la signature du contrat de travail et en fonction de sa catégorie
professionnelle. Pour les salaires rémunérés à l’heure, le salaire de base est égal aux taux
horaire multiplié par le nombre d’heures normales effectuées. Il ne faut pas confondre le
salaire minimum catégoriel et SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel garanti).
NB : Le SMIG est le salaire minimum légal en dessous duquel aucun employeur ne doit payer
un travailleur. C’est le gouvernement qui décide seul de son évolution. La dernière révision
date de janvier 2023, suite au train de vie élevée de la population. Le SMIG passe de 60 000 à
75 000F/mois.
2. Le sursalaire
C’est la différence entre le salaire versé et le salaire de base.
NB :
Par soucis de simplification, le nombre d’heures retenues pour le calcul des heures
supplémentaires est 40.
La durée mensuelle de travail est donc (40 heures x 52 semaines) / 12 mois = 173,33
heures quelque soit le temps perdu dans l’entreprise.
Le nombre d’heures supplémentaires est plafonné à 15 par semaine et 75 par an. Les
cadres et les travailleurs payés au rendement ne peuvent bénéficier des heures
supplémentaires. Pour les travailleurs rémunérés mensuellement, le taux horaire
rémunérant les heures supplémentaires est obtenu par la formule suivante :
Taux horaire = salaire réel mensuel / 173,33
Le salaire réel comprend :
- le salaire de base
- le sursalaire
- certaines primes (représentation, fonction, technicité, rendement, responsabilité).
Sont exclus du salaire réel mensuel :
- les primes d’ancienneté et d’assiduité
- les indemnités de transport
- les remboursements de frais
- allocation familiale
SOLUTION
SOLUTION
Exemple : M. BEDY a un salaire de base de 250 000 et travaille depuis 5 ans et 10 mois.
Calculons sa prime d’ancienneté (PA).
P.A = 250 000 x 5% = 12 500
Prime d’expatriation
Cette prime est destinée à dédommager le travailleur recruté hors de la CI (qui bénéficie d’un
contrat d’expatrié), des dépenses et risques supplémentaires auxquels il s’expose en CI. Cette
indemnité est fixée à 40% du salaire de base du contrat, généralement le salaire de base
catégoriel.
Prime de rendement
C’est une prime donnée pour intéresser le travailleur à la productivité ou à l’activité et à
l’économie des matières premières.
Prime d’assiduité
Elle est allouée pour encourager les travailleurs de leur fidélité.
Prime de technicité
Elle est donnée pour l’expertise.
Prime de panier
Cette prime est due dans trois cas :
Le travailleur accompli six heures consécutives de travail de nuit
Il travail pendant six heures ou plus de jours avec une prolongation d’au moins une
heure la nuit.
Il accompli une séance ininterrompue de travail de 10 heures dans la journée.
Elle est égale à trois fois le SMIG horaire.
Prime d’outillage
Elle est due au travailleur qui fournit l’outillage nécessaire à l’accomplissement de sa tâche.
Elle est mensuelle et le montant est égal à 10 fois le SMIG horaire.
Les pourboires
Ce sont les sommes reversées (par les clients par exemple) à la caisse de la société pour être
redistribués à tout le personnel au même taux.
NB : Les avantages en natures ne sont pas des montants versés aux salariés.
Le barème forfaitaire est donné par le tableau suivant :
NOMBRE DE PIECES LOGEMENT MOBILIER ELECTRICITE EAU
1 60 000 10 000 10 000 10 000
2 80 000 20 000 20 000 15 000
3 160 000 40 000 30 000 20 000
4 300 000 60 000 40 000 30 000
5 480 000 80 000 50 000 40 000
6 600 000 100 000 60 000 50 000
7 et plus 800 000 150 000 70 000 60 000
NB : les véhicules mis à la disposition des salariés ainsi que les billets d’avions (pour les
expatriés), chauffeur, ne sont pas pris en compte pour la détermination des avantages en
nature.
En réalité, les primes sont intégralement imposables, à condition que celles-ci soient utilisées
conformément à leur objet, à l’exception de la prime de transport qui est exonérée à hauteur
de 30 000 F/bénéficiaire/mois.
On a :
- la prime de salissure
- la prime de panier
- la participation aux bénéfices de l’entreprise
- la prime d’assiduité
- la prime de tenue de travail
- la prime d’outillage
- la prime de fonction
- la prime de représentation
- Les appointements des personnels diplomatiques, pour l’exercice de leurs fonctions, dans
la mesure où les pays qu’ils représentent accordent des avantages analogues aux
personnels diplomatiques ivoiriens.
- L’indemnité de stage versée aux étudiants dans le cadre de leur stage-école pour une durée
n’excédant pas 6 mois et pour la tranche de l’indemnité mensuelle égale ou inférieure à
150 000 F.
- Les pensions de retraite et les rentes viagères lorsque leur montant est égal ou inférieur à
100 000 F par mois (LFP 2003).
- Les dépenses de santé engagées par les entreprises pour la constitution de boîte de
pharmacie, permettant de faire face aux premiers soins des employés malades, les coûts de
traitement du paludisme, de la tuberculose, de l’hépatite virale, du diabète et de
l’hypertension artérielle, dont ces employés sont atteints ainsi que les sommes versées aux
mutuelles de santé du personnel. (LFP 2005)
L’article 116-14e du CGI est aménagé par la LFP 2013 en son article 8, exonère à 100%
désormais toutes les sommes versées aux compagnies d’assurances, à leurs courtiers,
gestionnaires de portefeuille, dans le cadre du contrat groupe d’assurance maladie. Cette
exonération ne prend pas en compte les sommes engagées lorsque l’employeur est son propre
assureur et également lorsque la prime d’assurance maladie est contractée à la tête des
dirigeants de l’entreprise. Ces dernières sont exonérées dans la double limite de 10% de la
rémunération brute imposable en espèce et 320 000.
Eléments Montant
Salaire catégoriel ou salaire de base
+ Sursalaire
+ Heures Supplémentaires
+ Primes et Indemnités
RTE = Rémunération Totale en Espèce I
- Allocations familiales
- Prime de transport exonérée
- Remboursement réel des frais
RTE’ = Base de limite de 10%
- Exonérations sur Rémunérations en espèces II
REI = Rémunérations en espèce imposables III = I - II
Avantages en nature et en argent IV
- Exonérations sur avantages V
Avantages imposables VI = IV – V
Assiette (SBI) VII = III + VI
SBI = RTE + Avantages en nature – Les exonérations (totales et partielles)
Autre présentation
Eléments Assiette fiscale Assiette sociale
Salaire catégoriel
Sursalaire
HS
Les primes et indemnités versées
Primes de transport
…
Rémunérations Totale en Espèce (RTE)
RTE’
Exonérations
Remboursements des frais
Allocations familiales
Autres Primes et indemnités exonérées
Total exonérations
Rémunérations en Espèce Imposables (REI)
Majorations
Assurance maladie groupe exonérée 50%
Complément retraite 50%
…
Avantages en nature
Total Majorations
Assiette imposable (REI + Majoration)
Pour le mois de Janvier 2024, il lui a été remboursé sur bulletin, des frais de tournées dans les
succursales sous son autorité sur présentation des justificatifs, la somme de 80.000 F.
Travail à faire : Calculer le salaire brut imposable (SBI) et le salaire brut social (SBS)
SOLUTION
Tranches de revenus
mensuel (Salaire de base Taux
imposable) en francs CFA
0 - 75 000 0%
75 001 - 240 000 16 %
240 001 - 800 000 21 %
800 001 - 2 400 000 24 %
2 400 001 – 8 000 000 28 %
Au-dessus de 8 000 000 32 %
ITS net (ITS après RICF) = ITS brut (ITS avant RICF) – RICF
Cas général
Sans enfant à charge 2 parts
Marié(e)
Marié (e) ou veuf (ve) Avec enfant (s) à Pour lui-même 2 parts
charge Pour chaque enfant + 0,5 part
Sont considérés comme étant à charge du contribuable, à condition de n’avoir pas de revenus
distincts de ceux qui concourent à la base d’imposition de ce dernier, les enfants légitimes, les
enfants adoptés qui sont mineurs ou âgés de moins de 27 ans lorsqu’ils poursuivent leurs
études et l’enfant infirme.
L’enfant infirme (dès sa naissance) est imposé à 1 part
Le nombre de parts ne peut en aucun cas excéder 5.
Exemple 1
M. DRIGONE est marié et père de 2 enfants. Il perçoit un salaire brut mensuel imposable de
635 000 FCFA.
Travail à faire : Calculer l’ITS net de M. DRIGONE
Exemple 2 :
M. COULIBALY est marié et père de 5 enfants. Il perçoit un salaire brut mensuel imposable
de 1 300 000 FCFA.
Travail à faire : Calculer l’ITS net de M. COULIBALY
SOLUTION
Le taux global est de 14% dont 6,3% pour le salarié et 7,7% pour l’employeur. Par
ailleurs, le plafond de l’assiette est fixé désormais à 3 375 000 FCFA par employé par
mois.
NB : SNAP (Salaire net à payer) = Rémunération totale en espèce (RTE) – TR/S (ITS net +
CR) – Avances et Acomptes
M. OUATTARA est divorcé et père de 8 enfants dont une fille de 22 ans mariée, un garçon
machiniste à la SOTRA de 24 ans et un autre garçon de 24 ans 6 mois Etudiant à l’Université
d’ABOBO ADJAME.
Travail à faire :
1) Calculer l’ITS à la charge de M. OUATTARA
2) Calculer le Salaire net à payer (SNAP) sachant qu’il avait reçu une avance de 200 000
en début du mois.
SOLUTION
NB : En ce qui concerne la taxe pour la formation continue (TFC), l’employeur paie pendant
l’exercice la moitié de l’impôt soit 0,6% et conserve l’autre moitié soit 0,6% pour la
formation continue du personnel. Une régularisation étant faite en fin d’année.
La base retenue par la contribution employeur est celle retenue pour le calcul des impôts sur
salaire (SBIF).
SOLUTION
Charges
SBI ITS net - -
Charges fiscales
salariales
Charges 3 375 000/
SBS CR 6,3%
sociales mois/salarié
Impôt
sur
IS Néant Exp : 10.4%
salaire Local : 1.2%
Charges TA Néant 0.4%
SBI
fiscales
1.2% tout
TFC Néant 0.6% moitié
Charges
patronales 70 000/
PF 5.75%
mois/salarié
Charges 70 000/
SBS AT 2% à 5%
sociales mois/salarié
3 375 000/
CR mois/salarié 7.7%
Rappel :
SNAP = Rémunération totale en espèce (RTE) – TR/S (ITS net + CR) – Acomptes et
avances
RELEVE DE SALAIRE
Nom Société :…………. Période :………………..
Nom et Prénom :………
Salaire catégoriel Gains Retenues
Sursalaire X
Prime de gratification X
Prime d’ancienneté X
Prime de transport X
Prime de rendement X
Prime de fonction X
Prime de responsabilité X
Etc. X
Rémunération totale en espèce (RTE) X
ITS dû X
Caisse de retraite (CR) X
Avance et acompte X
Etc. X
Total retenues (TR/S) X
Avantages en nature X
Salaire net (RTE – TR/S) X
SOLUTION
IV. Déclaration récapitulative des salaires versés au cours de l’année (Etat 301 et la
DISA)
Chaque année, les employeurs doivent remettre à la DGI un état sur formulaire spécial (état
301). Cet état devra comporter les informations relatives à chacun des bénéficiaires telles
que :
- le nom, le prénom et l’adresse
- montant des sommes payées sous forme de traitement, salaire et rétribution brute
- montant des indemnités pour frais d’emploi et services.
De même, tout employeur est tenu d’adresser chaque année, avant le 31 mars, à l’agence
CNPS dont il relève, une déclaration faisant ressortir, pour chacun des salariés ou assimilés
occupés dans l’entreprise, le montant total des rémunérations payées pour la période.
L’objectif est de procéder à toutes les régularisations relatives aux versements effectués au
cours de l’année par l’entreprise au titre des prestations familiales, des accidents de travail et
du régime de retraite. Ce document s’appelle la DISA (Déclaration Individuelle des Salaires
Annuels).
T.AF.:
1. Présenter le décompte des heures supplémentaire
2. Calculer son salaire brut sachant que son salaire de base mensuel est de 250.000F
Travail à faire
Déterminer le salaire brut imposable et le salaire brut social de chaque salarié à la fin du mois
d’avril 2019.
Monsieur LAVAL Directeur des ressources humaines lié par la société BABEL par un contrat
d’expatrié, perçoit une rémunération mensuelle au taux horaire de 6.000 F. Il bénéficie d’un
sursalaire de 450 000 F. Une indemnité de fonction de 300 000 F et les avantages en nature
suivant :
- Il est logé à titre gratuit dans une villa de 5 pièces dont le loyer mensuel est
de 650 000 F, les mobiliers sont la propriété de l’entreprise pour une valeur
de 4 500 000 F amortissable sur 10 ans. La villa est équipée de 4 climatiseurs avec
piscine.
L’entreprise prend à sa charge la facture d’eau, d’électricité et de téléphone pour un coût
mensuel respectivement de 80 000 F, 120 000 F et 90 000 F. La société a mis à la disposition
de monsieur LAVAL le personnel domestique suivant :
- Un gardien payé à 50.000 F par mois.
- Un boy à payer 65.000 F par mois.
- Un cuisinier à payer 70.000 F par mois.
Monsieur Laval est embauché il y a 7 ans 6 mois dans l’entreprise. Il est célibataire avec 2
enfants.
Travail à faire
1) Déterminer pour le mois de Mars 2021 :
a. Le salaire brut imposable et l’assiette sociale
b. Les retenues fiscales et sociales.
c. Le net à payer sachant qu’il a perçu un acompte le 15/03/2021 de 250.000 F.
2) Calculer les charges patronales correspondantes sachant que le taux d’accident de
travail est 3%.
3) Présenter schématiquement le bulletin de paye.
Travail à faire
1) Déterminer pour chaque salarié, le salaire brut imposable et le salaire brut social
2) Calculer les impôts sur les salaires à la charge du salarié et de l’employeur.
Personnes morales : le terme personne morale désigne toutes les collectivités quelles que
soient leur forme et leur nature.
Conditions d’imposition : on considère que quatre (04) conditions doivent être réunies
pour qu’une personne physique ou morale soit passible de la patente :
- L’intéressé doit exercer à titre habituel un commerce, une industrie, une profession ;
- Il doit exercer cette activité pour son propre compte ;
- L’activité doit être exercée en Côte d’Ivoire ;
- L’activité doit être exercée dans un but lucratif.
Sociétés immobilières :
- Sociétés civiles de construction-vente sont assujetties à la patente
- Sociétés civiles immobilières de copropriété ne sont pas assujetties à la patente
- Sociétés civiles immobilières de gestion (agences immobilières)
- Sociétés civiles immobilières de location
Le taux de droit commun applicable s’élève à 0,5% et s’applique sur le chiffre d’affaires
hors taxes ou encore sur les recettes brutes hors taxes de l’année précédente.
Cette cotisation ne peut être inférieure à un montant de 300 000 Francs qui constitue un
minimum de perception et le maximum de perception du droit sur le chiffre d’affaires est fixé
comme suit (art. 269 du CGI) :
Le taux du droit sur le chiffre d’affaires est de 0,7% pour les activités suivantes (art. 268 du
CGI) :
- Les entrepreneurs de télégraphie et téléphonie par câble ou sans fils ;
- Les ports ivoiriens ;
- Les concessionnaires de la distribution de l’eau ;
- Les entrepreneurs d’enlèvement des ordures ménagères ;
- La poste de Côte d’Ivoire ;
- Les sociétés fournissant des infrastructures passives de télécommunication aux
opérateurs de téléphonie par la location de pylônes.
Pour ces entreprises, il n’y a pas de maximum de perception. En revanche, ces professions
sont exemptées du droit sur la valeur locative.
Le droit sur le chiffre d’affaires (DCA) des entreprises de transport est fonction du type de
transport :
Aussi, le droit sur le chiffre d’affaires des entreprises exploitant des corbillards ou fourgons
mortuaires est fixé comme suit (Art. 272 bis) :
Entreprises relevant d’un régime réel d’imposition, par voiture : 24 000 F
Entreprises ne relevant pas d’un régime réel d’imposition, par voiture : 206 000 F
Entreprises exploitant des véhicules à moteur à deux ou trois roues à usage de transport public
de personnes et/ou de marchandises :
La patente des transporteurs est désormais applicable aux véhicules à moteur à 2 ou 3 roues à
usage de transport public. Le tarif de la patente est fixé ainsi :
- 20 000 F par an pour les véhicules de transport public de personnes à deux roues ;
- 25 000 F par an pour les véhicules de transport public de personnes et/ou de
marchandises à trois roues.
Il est de principe que la patente est due par établissement (Art. 266 du CGI).
Exemple :
Soit une entreprise ‘‘E’’ qui dispose de trois établissements secondaires E1, E2, et E3. Le
chiffre d’affaires global de ‘‘E’’ est de 1 000 000 000 F CFA répartie ainsi :
E1 : 100 000 000 F
E2 : 200 000 000 F
E3 : 300 000 000 F
E : 400 000 000 F
TAF : Calculer le droit sur le chiffre d’affaires des établissements secondaires et le droit sur
le chiffre d’affaires dû par l’établissement principal.
SOLUTION
Par conséquent, seuls les locaux, les installations professionnelles assimilées à des
immeubles, les chantiers et autres terrains non cultivés utilisés pour l’exercice de la profession
sont passibles du droit sur la valeur locative. Les locaux à usage d’habitation et les terrains
non affectés à l’activité professionnelle ne sont pas imposables.
Il est admis également que les locaux à usage social ne sont pas imposables : réfectoires,
infirmerie…
o Locaux occupés à titre gratuit : l’art. 274-2° précise que le droit sur la valeur
locative est dû lorsque les locaux occupés sont concédés gratuitement.
SOLUTION
Ce ratio est appliqué à la valeur locative globale, pour la détermination de la valeur locative
imposable.
Exemple :
Une société exerce concurremment dans un même local, une activité d’épargne et de crédit,
exemptée de la contribution des patentes, ainsi qu’une activité de transfert d’argent, soumise
audit impôt. Le chiffre d’affaires total généré par les deux activités s’élève à 250 000 000 de
francs, se décomposant comme suit :
- 50 000 000 de francs au titre de l’activité d’épargne et de crédit ;
- 200 000 000 de francs au titre de l’activité de transfert d’argent
La valeur locative de l’ensemble des locaux affectés à l’exercice desdites activités est évaluée
à 100 000 000 de francs.
TAF : Calculer la valeur locative à prendre en compte pour la détermination du droit sur la
valeur locative
SOLUTION
Toutefois, lorsqu’il est dû, le droit sur la valeur locative ne peut être inférieur au tiers (1/3) du
droit sur le chiffre d’affaires.
Application
La société industrielle de Pièces Auto, est une Société Anonyme installée dans la Zone
industrielle de Yopougon. Elle s’est spécialisée dans la fabrication des pièces adaptables pour
toute marque. Nous sommes à la clôture de l’exercice au 31/12/N-1. De la balance après
inventaire, nous avons extrait les données suivantes en F CFA :
N° compte Rubriques Débit Crédit
212 Brevets 17 000 000
221 Terrains 38 800 000
2311 Bâtiments industriel 434 000 000
2313 Bâtiments administratifs et commerciaux 115 000 000
241 Matériel et outillage 750 000 000
245 Matériel de transport 40 100 000
701 Ventes de marchandises 4 661 000 000
702 Ventes de produits finis 14 325 000 000
Travail à faire : Liquider la contribution des patentes dues par la société de Pièces Autos au
titre de l’exercice N.
SOLUTION
L’impôt foncier (IF) = impôt sur le revenu foncier (IRF) + impôt sur le patrimoine
foncier (IPF)
- L’un impôt sur le revenu foncier vise les immeubles productifs de revenus ;
- L’un impôt sur le patrimoine foncier est lié à la propriété foncière et est perçu sur
les propriétés productives ou non de revenus.
3. La valeur locative
La valeur locative est le prix que le propriétaire retire de ses immeubles lorsqu’il les donne à
bail, ou, s’il les occupe lui-même, celui qu’il pourrait en tirer en cas de location.
La valeur locative est déterminée au moyen de baux authentiques ou de locations verbales
passées dans des conditions normales. En l’absence d’actes, l’évaluation est établie par
comparaison avec des locaux dont le loyer aura été régulièrement constaté ou sera
notoirement connu.
Si aucun de ces procédés n’est applicable, la valeur locative est déterminée par voie
d’appréciation directe : évaluation de la valeur vénale, détermination du taux moyen
d’intérêt des placements immobiliers dans la région considérée pour chaque nature de
propriété, application du taux d’intérêt à la valeur vénale.
En pratique, l’administration utilise deux méthodes d’évaluation :
- La méthode des coefficients,
- La méthode modulaire.
La valeur vénale des biens imposables peut être déterminée par les services compétents de la
Direction Générale des impôts, par tous moyens, notamment le recours à des experts
immobiliers privés.
La valeur locative des terrains à usage industriel, commercial est déterminée à raison de
l’usage auquel ils sont affectés.
NB : les matériels et outillages, les matériels de transports, les matériels et mobiliers, les
agencements et installations, les immobilisations incorporelles et financières sont à exclure d
l’assiette de la valeur locative.
Pour les établissements hôteliers (idem pour la patente)
La vacance est constatée à compter du premier jour du mois suivant celui au cours duquel la
déclaration en est faite par les personnes visées à l’article 154 du CGI, au centre des impôts
du lieu de situation de l’immeuble concerné.
Les exemptions
Sont exemptés de l’impôt sur le patrimoine foncier des propriétés bâties :
Les logements à caractère social de quatre pièces au plus, dont le montant n’excède pas vingt-
trois millions (23 000 000) de francs hors taxes, mis gratuitement à la disposition des ouvriers
ou agents de maîtrise par les entreprises agricoles ou agro-industrielles, sur les sites de leurs
plantations.
Application 1
La société S (personne morale) à un bâtiment, qu’elle met en location à 100 000 F par mois.
Calculer le montant de l’impôt foncier à payer dans les cas suivants :
1) Location normale sur les 12 mois
2) Le bâtiment est vacant durant 3 mois
3) Le bâtiment est vacant durant 8 mois
4) Le bâtiment est habité par le propriétaire lui-même.
SOLUTION
La valeur vénale est fixée pour une période de trois ans, au cours du deuxième trimestre de
l’année précédant ladite période par des commissions communales nommées par arrêté du
ministre des finances composées et statuant dans les conditions qui seront fixées par décret
pris en conseil des ministres.
En ce qui concerne les autres terrains imposables, au moyen des actes translatifs de
propriété concernant les terrains imposables ou les terrains voisins, ou à défaut d’actes
translatifs, par voies d’estimation directe.
Application
Monsieur TANOH a acheté un terrain de 600 m2 au prix de 2 500 000 F. La lettre
d’attribution est datée du 10 mai N+1. Monsieur TANOH n’a pas encore mis en valeur la
parcelle au 31/12/N+6. La commission communale a fixé les années ci-après, les valeurs
suivantes : Fin N+2 : 6 500 F / m2 ; Fin N+5 : 10 000 F / m2
Travail à faire : Calculer l’impôt foncier dû au titre des exercices N+2 à N+6
SOLUTION
TAF : Calculer le montant du prélèvement au titre de l’acompte d’impôt sur les revenus
locatifs à opérer par le locataire, la SARL BLUES, au titre des loyers du mois d’avril N.
EXERCICE 2
L’entreprise S (entreprise commerciale) a trois (03) établissements : Yamoussoukro, Daloa et
Abidjan. L’entreprise loue les locaux de Daloa et de Yamoussoukro, mais au niveau
d’Abidjan, elle est dans ses propres locaux. Les autres informations sont communiquées dans
le tableau ci-dessous :
Propriété de
Location l’entreprise
Etablissements Nature CA HT (n-1)
mensuelle (montant brut au
bilan)
Yamoussoukro Hall d’exposition 400 000 ………………….. 100 000 000
Daloa Magasin 45 000 …………………. 55 000 000
bureaux ……… ………… 500 000 000
Bâtiment……… ………… 120 000 000 1 500 000 000
Abidjan
Hangars………. ………… 200 000 000
Matériels et outillage ………… 400 000 000
Travail à faire :
1) Calculer le montant de l’impôt foncier dû par l’entreprise pour chaque établissement
2) Calculer le montant de l’impôt foncier dû si l’entreprise commerciale (S) était une
entreprise industrielle
- par la variation des capitaux propres entre le début et la clôture de l’exercice, hors
nouveaux apports et retraits d’apport et hors évaluation.
NB : Quel que soit son signe, le résultat net de l’exercice est inscrit au passif du bilan sur la
ligne correspondante, parmi les capitaux propres.
Application 1
RSI RRN
LIBELLES RF
RFa Taux (t) IBIC = t x RFa RFb Taux (t) IBIC = t x RFb
Personnes 500 000
morales et
412 987
physiques
En raison de l’existence des dispositions fiscales qui diffèrent parfois des règles comptables,
le résultat net comptable doit faire l’objet de :
- rectification extra comptables positives : réintégrations
- ou de rectifications extra comptables négatives : déductions
Les réintégrations ont essentiellement pour objet d’ajouter au résultat comptable le
montant des charges et des pertes comptabilisées alors qu’elles ne sont pas
déductibles du point de vue fiscal ou alors qu’elles ne sont que partiellement
déductibles. Ce sont généralement les charges comptabilisées sans respect des règles
fiscales ou des produits omis.
Les déductions consistent à retrancher du résultat comptable des éléments non
imposables ou déjà imposés ou soumis au régime spécial ou partiellement imposé. Ce
Application 2
L’Entreprise BETA assujettie au régime normal a réalisé un bénéfice comptable avant impôt
de 50 000 000 au titre de l’exercice N. Les réintégrations calculées s’élèvent à 6 000 000
contre 8 000 000 pour les déductions.
Travail à faire :
1) L’entreprise sollicite votre expertise pour déterminer l’impôt exigible de son exercice dans
les cas suivants :
a) CATTC = 205 Millions
b) CATTC =7,5 Milliards
c) CATTC = 2 Milliards
2) Enoncer les échéances légales de versement de l’impôt dû dans le cas b
SOLUTION
Application 3
A. Monsieur Jonas exploitant individuel commerçant, a réalisé un CATTC annuel de 60 770
000, lequel CATTC est né des charges d’exploitation suivantes :
1. Achat des matières premières (MP) : 3 000 000
2. MOD ou frais de personnel : 5 000 000
3. Patente due : 1 500 000
4. Pénalité due au paiement tardif de ladite patente : 6%
5. Contravention due à une infraction de la route : 20 215 F
6. Mariage de Jonas : 1 000 000
7. Billet d’avion pour son fils pour ses vacances à New York : 500 000.
TAF : Déterminer simultanément les bénéfices comptables (BC) et fiscal (BF) sachant que le
CATTC contient un produit non imposable de 400 000.
B. Partons du fait que Monsieur Jonas a réalisé un BC (ou bénéfice avant impôt) égal au
bénéfice dans A ; lequel bénéfice résulte des charges d’exploitation suivantes :
1. Achat de MP : 3 000 000
2. MOD : 5 000 000
3. Patente due : 1 500 000
4. Pénalité sur patente ci-dessus : 6%
5. Contravention : 20 215 F
6. Mariage de Jonas : 1 000 000
7. Billet d’avion pour son fils pour ses vacances à New York : 500 000
TAF : Déterminer le bénéfice fiscal puis liquider l’impôt exigible sachant que les produits
non taxables sont de 400 000.
SOLUTION
Application 5
La SARL EKL a signé le 1er avril N un contrat de bail avec M. Konan portant sur un
immeuble que la SARL destine à l’exploitation d’un magasin de prêt-à-porter. Les
caractéristiques de ce bail sont les suivantes :
- Durée du bail : 3 ans, renouvelable
- Loyer annuel : 3 000 000 F payable à terme échu le 31 mars de chaque année
- Pas-de-porte : 5 000 000 F, payable immédiatement.
- Caution versée : 3 000 000, payable immédiatement.
Travail à faire : Quelle est l’incidence fiscale des clauses de ce contrat sur les résultats
imposables au 31 décembre N de la SARL.
SOLUTION
Depuis l’annexe fiscale 2000, l’article 18 du CGI, stipule que seuls sont déductibles les dons
et libéralités consenties :
- aux associations sportives reconnues par le ministère en charge des sports ;
- aux organismes de recherche scientifique désignés par arrêté conjoint du ministre
chargé des finances et du ministre de la recherche scientifique ;
- aux associations et organismes œuvrant dans les domaines de la santé publique et de
l’action sociale désignés par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du
ministre de la santé et de la protection sociale ;
- aux associations œuvrant dans le domaine de la culture et de l’enseignement reconnu
par les ministres de la culture et de l’enseignement ;
- aux associations religieuses reconnues par le ministère en charge des cultes sur la base
d’un programme ou d’un bilan d’action sociale prouvé ;
- aux malades démunis, présentés par les services sanitaires ou sociaux ou par les
centres de santé publique ;
NB : Les bourses octroyées ne doivent être versées ni aux conjoints, ni aux ascendants et
descendants des membres de la direction et des cadres de l’entreprise. Cette déduction est
subordonnée à la condition que soient jointes à la déclaration des résultats, les pièces
justificatives attestant du montant et de la date de chaque versement, ainsi que de l’identité du
bénéficiaire. A défaut, les sommes déduites sont réintégrées d’office au résultat imposable.
NB : Le coût des véhicules offerts à l’occasion d’une tombola est une charge publicitaire.
Application 6
On vous demande le sort fiscal des charges suivantes engagées par l’entité BENEDICTION
au cours des différentes périodes suivantes :
Période N : Dons et libéralités offerts : 32 000 000 dont 20 000 000 à l’ASEC d’Abidjan et le
reste à FC FRATERNITE, votre équipe du quartier ou du village. On donne : CAHT de la
période N est de 1 000 000 000.
Période N+1 : Bourses d’études offertes 18 400 000 aux étudiants d’ACADEMIE-
FORMATION dont 11 étudiants de BTS à 500 000 F (l’un de ces étudiants est la conjointe du
DG), 6 étudiants en licence 3 à 900 000 F l’un et le reste à 5 étudiants en master 2 (cycle de
recherche).
Période N+2 : Subvention octroyée (don d’infrastructure) : 600 000 000 aux populations de
GBEKE pour leur château d’eau. On donne le CAHT N+2 = 30 000 000 000.
Application 8
La société JOB a fait les dons suivants au cours des trois derniers exercices :
N-3: CAHT = 700 000 000 F
7 000 000 à l’AFRICA
Dons
13 000 000 à l’ASEC
N-2 : Dons de 50 000 000 F à la Croix Rouge (pour les Déplacés). CAHT = 9 000 000 000
N-1 : Dons de 30 000 000 F à la belle-mère du DG ; CAHT = 55 000 000 000 F.
Travail à faire : Quel est le sort fiscal des charges ci-dessus durant ces différentes périodes.
SOLUTION
Rémunération du conjoint
Selon la loi N° 84-1367 du 26 décembre 1984, le salaire du conjoint d’un exploitant
individuel peut, à la demande du contribuable, être déduit du bénéfice imposable, dans la
mesure où il correspond à un travail effectif et n’est pas excessif eu égard à l’importance du
service rendu, à la condition qu’il soit justifié que ce salaire a donné aux prélèvements
sociaux et fiscaux en vigueur.
Application 10
Le 31 mai N, l’AGO des actionnaires de la SA ALPHA, statuant sur les comptes de l’exercice
clos le 31/12/N-1, a alloué des jetons de présence de 41 750 000 aux administrateurs. Le
conseil d’administration compte 12 membres.
Le 1er juillet N-1, M. Koutouan Pierre a été coopté comme administrateur en remplacement
de M. Kouamé Justin, décédé le 31 mars N-1.
Travail à faire : Calculer le montant des jetons à réintégrer de l’exercice N, exercice de
versement desdits jetons.
SOLUTION
Fiscalité des entreprises / INPHB / ESCA 2 Dr Dagnogo 73
1.5. Les impôts et taxes, amendes et pénalités
1.5.1. Impôts et taxes
Selon l’article 18 D du CGI, sont déductibles « les impôts à l’exception de l’impôt cédulaire
sur les BIC… ». Les impôts et taxes sont donc déductibles sauf s’ils font l’objet d’une
exclusion expresse. D’une manière générale, les impôts à caractère personnel ne sont pas
déductibles. Parmi les impôts non déductibles, on peut citer notamment :
- l’IRC et l’IRVM retenus à la source sur les produits qui sont dus par des créanciers ;
- l’ITS sur les rémunérations occultes ;
- l’ITS de l’exploitant individuel ;
- BIC, BA, BNC, IMF, TVA
Tous les autres impôts et taxes tels que suit sont déductibles :
- la contribution employeur
- la contribution des patentes
- la contribution foncière
- la vignette auto
Application 11
L’entreprise SACO (SA) crée depuis 1 an a eu deux actionnaires qui lui ont prêté des sommes
en guise de compte courant associé dont les périodes de dépôt sont :
Actionnaire 1 : 20 000 000 le 01/01/N
Actionnaire 2 : 30 000 000 le 01/04/N
Travail à faire : Quel est le sort fiscal des intérêts versés par SACO à la fin de l’exercice N
aux actionnaires ; sachant qu’elle rémunère ses capitaux au taux de 15% et que le taux
d’escomptes BCEAO est de 10%
SOLUTION
Application 12
La société JONAS a créé une succursale au GHANA. Les dépenses d’études et de prospection
s’élèvent au cours des cinq premiers exercices comme suit :
N : 10 000 000
SOLUTION
En règle pratique, pour déterminer le montant des ARD qui peut être imputé, il convient dans
un premier temps de déterminer un résultat fiscal provisoire. Les ARD sont imputés à
concurrence du résultat fiscal ainsi obtenu.
Remarque
Les amortissements ne sont différés que d’un point de vue fiscal, le résultat comptable n’est
pas altéré.
L’avantage d’une telle procédure découle du fait que ces amortissements sont
indéfiniment reportables alors que le déficit ordinaire qui aurait été accru en cas de
prise en compte pour le calcul du résultat fiscal des amortissements en question, n’aurait
été reportable que sur 5 ans.
Ainsi, une entreprise peut très bien avoir un bénéfice comptable et, en raison du report des
déficits fiscaux antérieurs, avoir néanmoins un déficit fiscal la même année. Cette situation lui
permettra de signaler l’existence d’ARD sur l’imprimé de détermination du résultat fiscal et
d’effectuer ainsi une véritable gestion de ces déficits tout en respectant dans ces cas, les règles
comptables en matière d’amortissement.
TAF
A. 1) Déterminer le montant de l’ARD
2) Déterminer le résultat fiscal provisoire puis définitif
3) Calculer le montant de l’impôt exigible de l’année.
SOLUTION
Conséquences fiscales
- L’entreprise perd le droit de déduction ultérieure de ses AID du résultat imposable.
- En cas de cession du bien, l’AID sera pris en compte dans le calcul de la plus value
fiscale. (Plus value fiscale = AID + plus value comptable)
- En cas d’amortissement dégressif, sa réintégration est intégrale si sa comptabilisation
est intégrale. Inversement, sa réintégration est étalée sur la durée restante à courir si sa
comptabilisation est étalée. Dans ce dernier cas, on a :
Base d’amortissement fiscale = VO- AID
Une créance litigieuse est une créance sur laquelle, il existe un désaccord non encore tranché.
Une créance litigieuse n’est pas totalement perdue. Dans les deux cas, il y a une perte
probable donnant lieu à constitution de dépréciation qui ne saurait dépasser 75% du montant
de la créance (limite maximale acceptée par l’Administration). La perte probable doit être
justifiée au moyen de documents (un commencement de procédure est nécessaire : Acte
extrajudiciaire, rapport d’un avocat, etc.).
La dépréciation doit être constituée client par client, ce qui interdit tout système de
dépréciation déterminée par application d’un pourcentage sur le chiffre d’affaires ou sur les
comptes clients.
Une dépréciation sur créance douteuse ou litigieuse constituée dans les conditions ci-dessus
est déductible. Par ailleurs une dépréciation constituée pour une créance totalement
irrécouvrable n’est pas déductible car une dépréciation déductible porte sur une perte probable
alors qu’ici la perte est certaine.
NB : la dépréciation est calculée sur la créance TTC car le fisc ne restitue pas la taxe sur les
créances impayées (Note n 1691/ IND du 06 novembre 1982 de l’Administration des impôts).
8-Provisions pour retraite ou départ du personnel : Elles ne sont pas fiscalement déductibles,
caractère de réserve
9-Provisions pour garantie donnée aux clients : Elles ne sont pas déductibles, caractère de
réserve
10-Provisions pour renouvellement de matériel : Elles ne couvrent pas une charge mais une
immobilisation ; en plus elles ont un caractère de réserve.
NB : pour les ventes libellées en monnaie étrangères, elles doivent être comptabilisées au jour
de l’opération pour leur contre-valeur. La variation du cours de change n’entraine aucune
modification du total des ventes. La traduction comptable de ces fluctuations apparait dans les
écritures d’inventaires sous forme d’un gain latent d’une perte latente. Le gain de change est
imposable alors que le gain latent ne l’est pas. La perte de change est déductible alors que la
perte latente, bien que comptabilisé sous forme de provision, n’est pas déductible du BIC.
NB : Il y a également le cas des subventions accordées par une société mère à sa filiale.
Imposables chez la filiale lorsque que ces subventions sont symétriquement déductibles
des résultats de la société mère ; dans le cas contraire ces subventions ne seront pas
imposables chez la filiale.
Exemple
Le 12/ 04/ N, SOCOCE a acquis une machine industrielle d’occasion à 12 000 000F dont
8 000 000F de subvention reçue par l’Etat.
TAF : Calculer le RF sachant que le BC s’élève à 10 000 000 et que la durée d’utilisation de
la machine est de 5ans.
SOLUTION
NB : la redistribution, par la société mère, des dividendes reçus des filiales est exonérée de
l’IRVM pour éviter une double imposition à l’IRVM car ces dividendes ont déjà subi cet
impôt entre les mains des filiales.
- Les Dividendes versés par des sociétés non cotées à la Bourse Régionale des Valeurs
Mobilières « BRVM » et N’ayant pas le statut fiscal de société mère. Exonérées à
50% de l’I-BIC
Il faut préciser la différence entre le droit des sociétés et le droit fiscal sur les questions de
revenus des participations majoritaires ou de revenus des participations minoritaires.
En Droit fiscal, entendre par participations minoritaires, les participations n’entrant pas dans
le régime droit fiscal des sociétés mères. (CGI, Art 22)
Les revenus des participations minoritaires (moins de 10%) détenues par une entreprise
redevable des BIC sont exonérés à concurrence de 50% de leur montant net, lorsque
l’entreprise n’est pas cotée à la BRVM et n’a pas le statut fiscal de société mère.
Exercice d’application 16
Le résultat avant impôt de l’entité Yao s’élève à 20 000 000, lequel résultat prend en compte
les charges et produits suivants :
1- Achat d’une voiture personnelle pour le DG : 4 000 000
2- Produits finis vendus : 4 000 000
3- Livraison à soi-même omis par le comptable : 10 000 000
4- Produits finis vendus : 10 000 000 dont 20% taxables
5- Produits finis vendus : 4 000 000 non taxables
6- La société est informée par sa banque que son compte banque a été crédité de 30 000 000
(produit né des dépôts)
7- Revenus sur obligations : 4 000 000
8- Dividende reçu de sa filiale 40 000 000 sachant que l’entreprise est en C.I et qu’elle détient
15% du capital de sa filiale.
9 - Intérêts de bons de caisse reçus : 10 000 000 ayant supporté l’IBNC à 25%.
TAF : Calculer le RF
SOLUTION
NB : Pour la détermination de la Plus-value la valeur nette à retenir est la valeur nette fiscale
Selon l’article 14 du CGI, le bénéfice net comprend les résultats provenant de la cession
d’élément quelconque de l’actif soit en cours soit en fin d’exploitation.
Cependant des règles particulières sont prévues en faveur des plus-values provenant de la
cession d’élément de l’actif immobilisé.
Exercice d’application 17
L’entreprise YAO a cédé le 01/07/19N une machine-outil acquise le 01/01/19N-5 au prix de
1 000 000 F. Durée d’utilisation 10 ans. Le prix de cession est 800 000 F.
Déterminer le montant à réinvestir prévu par l’article 28 du CGI.
SOLUTION
Exercice d’application 18
Une société créée en N-3 est contrainte de céder en N sa branche de négoce de café cacao en
raison du retrait par le gouvernement de son quota d’exportateur.
Installation d’usine : 1.300.000.000
Amortissement pratiqué : 304.000.000
Prix de cession : 1.000.000.000
TAF :
1) Quel est le sort fiscal de la plus-value ?
2) Quel est le sort fiscal de la plus-value si la cession avait lieu en N+2
SOLUTION
RENSEIGNEMENTS DIVERS
Les déficits fiscaux antérieurs ont été les suivants :
2022 : 1.000.000 ; 2021 : 1.500.000 ; 2020 : 500.000 ; 2019 : 1.100.000 ; 2018 : 800.000 ;
2017 : 400.000
Le chiffre d’affaires TTC de l‘exercice 2023 a été 94 400 000 F.
Le capital de la SARL s’élève à 10.000.000.
Travail à faire :
1) Déterminer le résultat fiscal
2) Calculer l’IMF et l’I/BIC
3) Quels sont les dates et les montants des paiements d’impôts effectués au titre de l’exercice
2023 ?
NB : taux BCEAO : 10%
Autres renseignements :
- Le chiffre d’affaires HT de l’exercice est de 400 000 000 f.
- L’état des ARD et déficits fiscaux :
2017 : 5 000 000 f dont ARD 2 000 000 f
2018 : 3 000 000 f dont ARD 1 000 000 f
Travail à faire
1) Déterminer le résultat fiscal
2) Liquider l’impôt BIC, l’IMF et en déduire l’impôt à payer.
3) Donner les montants et les échéances des règlements.