Lahreche Adel
Lahreche Adel
Lahreche Adel
POPULAIRE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
Thème :
Renforcement d’évacuateur de
crues
Merci
Merci
Dédicaces
A ma formidable mère qui m’a toujours soutenu, qui m’a toujours encouragé et qui
n’a jamais cessé de croire en moi.
A mon père qui a toujours su me donné les meilleurs conseils pour ma réussite.
A mon petit frère Marouan à qui je souhaite la joie et la réussite dans la vie.
A la mémoire de ma grande mère, mon cousin Faissal, j’aurai aimé qu’ils soient là
pour voir ce que je suis devenu.
La mobilisation des eaux de surface est assurée en grande partie par les barrages
réservoirs, néanmoins, ces ouvrages de mobilisation sont confrontés à deux problèmes
d’importance fondamentale. Le premier se rapporte aux risques de l’insuffisance de la
capacité d’évacuation de l’évacuateur de crues et le second correspond aux effets néfastes de
l’envasement.
Pour cela, le renforcement de l’évacuateur de crues par des bouchures mobiles constitue
une solution intéressante. Car elle permet d’améliorer la capacité d’un évacuateur sans perdre
sur le volume de la retenue et elle permet de stocker une quantité supplémentaire d’eau sans
perdre sur la capacité de l’évacuateur.
Mots clés : l’envasement, la submersion, renforcement, évacuateur de crues, les vannes, les
boudins gonflables, les hausses fusibles, Hydroplus.
Abstract :
The mobilization of water surface east mainly assured by the stopping’s tanks,
nevertheless, these works of mobilization are confronted with two problems of fundamental
importance. The first refers to the risks of the insufficiency of the capacity of evacuation of
the crest gate of believed and the second corresponds to the harmful effects of the silting.
For that, the reinforcement of the crest gate of believed by mobile hedges constitutes an
interesting solution. Because it makes it possible to improve the capacity of a crest gate
without losing on the volume of reserve and it makes it possible to store an additional quantity
of water without losing on the capacity of the crest gate.
Keywords: the silting, the immersion, reinforcement, crest gate of risings, valves, inflatable
rolls, fusible rises, Hydroplus.
: ﻣﻠﺨﺺ
إﻻ أن ھﺬه اﻷﻋﻤﺎل ﺗﺜﯿﺮ ﻣﺸﻜﻠﺘﯿﻦ ذات أھﻤﯿﺔ اﻻول،ﺗﻌﺒﺌﺔ اﻟﻤﯿﺎه اﻟﺴﻄﺤﯿﺔ ﯾﺘﻢ إﻟﻰ ﺣﺪ ﻛﺒﯿﺮ ﻋﻦ ﻃﺮﯾﻖ اﻟﺴﺪود واﻟﺨﺰاﻧﺎت
. واﻟﺜﺎﻧﻲ ﯾﺘﻮاﻓﻖ ﻣﻊ اﻵﺛﺎر اﻟﺴﻠﺒﯿﺔ ﻟﺘﺮاﻛﻢ اﻟﻄﻤﻲ، ﯾﺘﻌﻠﻖ ﺑﻤﺨﺎﻃﺮ ﻋﺪم ﻛﻔﺎﯾﺔ ﻗﺪرة اﻟﺘﻔﺮﯾﻎ ﻟﮭﺬا اﻟﻤﺼﺐ
.
وﺗﻌﺰﯾﺰ ﻟﮭﺬا اﻟﻤﺼﺐ ﻣﻦ،ﺗﻘﻮﯾﺔ ﻗﻨﺎة اﻟﺘﺼﺮﯾﻒ ھﻮ اﻟﺤﻞ ﻟﻼھﺘﻤﺎم ﻟﮭﺬا. ﻷﻧﮫ ﯾﺤﺴﻦ ﻗﺪرة ﻗﻨﺎة ﺗﺼﺮﯾﻒ دون أن ﺗﻔﻘﺪ اﻟﺤﺠﻢ
. وﯾﻤﻜﻦ ﺗﺨﺰﯾﻦ ﻛﻤﯿﺔ إﺿﺎﻓﯿﺔ ﻣﻦ اﻟﻤﺎء دون أن ﺗﻔﻘﺪ اﻟﻘﺪرة ﻟﮭﺬا اﻟﻤﺼﺐ، اﻟﺨﺰان
زﯾﺎدات، ﻧﻔﺦ اﻷﻧﺎﺑﯿﺐ، اﻟﺼﻤﺎﻣﺎت، ﻗﻨﺎة ﻟﺘﺼﺮﯾﻒ ﻓﺎﺋﺾ اﻟﻤﯿﺎه، ﺗﻘﻮﯾﺔ، ﻏﻤﺮت، ﺗﺮﺳﺐ اﻟﻄﻤﻲ: ﻛﻠﻤﺎت اﻟﺒﺤﺚ
ھﯿﺪروﺑﻠﯿﺲ،اﻟﻤﺼﮭﺮ
Sommaire
Liste des figures
Introduction générale…………………………………………………………………… 01
1. Introduction …………………………………………………………………………. 63
2. Dimensionnement hydraulique……………………………………………………….. 63
Bibliographie
Liste des figures :
Figure I.1 : Principe de la méthode du GRADEX basé sur une distribution de Gumbel….5
Figure II.1 : Ces photos représentent les types d’évacuateurs de crue à ciel ouvert…….. 11
Figure II.2 : évacuateur de crue tulipe……………………………………………………12
Figure II.3 : évacuateur de surface à seuil libre…………………………………………. 13
Figure II.4 : vanne clapet et vanne segment……………………………………………. 14
Figure II.5 : évacuateur du fond (pertuis)……………………………………………….. 15
Figure II.6 : coursier du barrage de Foz do Areia (Brésil)……………………………… 17
Figure II.7 : dissipateur d’énergie………………………………………………………. 18
Figure II.8 : Bassin de type d’impact…………………………………………………… 20
Figure VI.13 : Coupe transversale de l’évacuateur de crue équipé par les hausses fusibles..92
Figure VI.14 : Le barrage de Shongweni équipé par les hausses…………………………93
Figure VI.15 : La crue de 25 décembre 1995 sur le barrage de Shongweni………………94
Liste des tableaux :
Introduction générale :
Les barrages réservoirs jouent un rôle déterminant dans l’équilibre socio- économique d’un
pays. Cependant, ils sont confrontés à deux problèmes fondamentaux. Le premier se rapporte
au contrôle des crues qui peuvent présenter des risques de submersion du barrage, le
deuxième se rapporte à la perte de la capacité de stockage suite à l’envasement de la retenue.
La maîtrise des crues est généralement assurée par l’équipement du barrage par un
évacuateur de crues qui assure le passage des crues sans incident. Mais parfois
malheureusement durant l’exploitation il apparaît que la capacité d’évacuation est insuffisante
en raison que ces ouvrages sont conçus avec de manque d’information (des courtes séries
hydrologiques), ou avec des méthodes anciennes.
Devant ces problématiques, il est intéressant de renforcer l’évacuateur de crues par des
bouchures mobiles (vannes levantes, vannes secteurs, vannes segments et hausses fusibles)
pour résoudre ces problèmes. Ces éléments permettent un gain de stockage et assurent le
passage des crues. La dernière technique d’amélioration de la capacité de l’évacuateur de
crue est la technique la plus innovante, optimale, technico-économique et sécurisante.
Le présent travail porte sur l’étude des techniques de renforcement d’évacuateurs de crues
pour lutter contre l’envasement et la submersion.
Cette étude débute par un premier chapitre qui représente les différentes méthodes pour
l’évaluation de la crue de projet (débit maximum probable) pour la conception d’évacuateurs
de crues.
L’envasement des barrages, les problèmes posés par l’envasement, ainsi que les moyens
de lutte contre l’envasement en Algérie font l’objet du troisième chapitre.
Le cinquième chapitre présente une étude hydraulique sur les hausses fusibles.
Chapitre : I
1. Introduction :
2. Définition de la crue :
On appelle crue l’élévation du niveau d’un cours d’eau provoqué par les pluies ou par la
fonte des neiges qui peuvent entrainer des submersions et des inondations plus ou moins
destructrices.
Les crues qui nous intéressent sont la crue de projet, qui représente la crue maximale que
l’ouvrage d’évacuation doit évacuer en toute sécurité qui correspond à la crue millinale. La
crue qui apparait une fois tous les mille ans, ce débit maximum constitue le paramètre de base
pour le dimensionnement des ouvrages d’évacuation.
De manière générale, les méthodes de calculs utilisées se repartissent comme suit, fonction
surtout des données disponibles dans la zone où l’on souhaite procéder à leur application :
Elle permet de déterminer le ruissellement direct Qd, auquel on doit ajouter le débit de base
Qb, calculé par ailleurs pour obtenir le débit total QT et le volume total de la crue.
Formule de Samie :
. . . .
Qmax =
.
L'enquête directe permet d'obtenir des informations qu'il faut analyser avec la même
prudence que pour celles concernant les mesures.
L'enquête historique permet plus de situer l'événement dans sa chronologie (donc utile à
l'estimation de la fréquence d'apparition de la crue dans un contexte géographique et socio-
économique spécifique) que d'estimer ses grandeurs. De telles informations sont également
très utiles pour définir une "crue de projet" lors de dimensionnements d'ouvrages ou
d'évaluation des risques hydrologiques.
6. Conclusion :
Le choix d'une méthode particulière d'estimation des crues de projet reste un des aspects
les plus critiques dans la phase de dimensionnement d'un ouvrage. Malheureusement, les
critères ou recommandations dans ce domaine sont très limités voire inexistants. Avec tous les
critères qu’on a fait au dessus, il n'en reste pas moins que la décision finale comportera
inévitablement une large part d'intuition et de subjectivité fonction de l'expérience du
projeteur. Comme critère général, nous pouvons souligner que la méthode choisie devrait être,
dans la mesure du possible, dérivée à partir d'observations sur le site ou dans son voisinage
immédiat. A l'extrême, il faudrait compter sur des applications montrant clairement les
aptitudes de la technique choisie à reproduire le comportement statistique des variables
d'intérêt.
Le choix d'une méthode d'estimation des crues de projet devrait tenir compte des
facteurs suivants:
• Les hypothèses de bases et leurs fondements théoriques sont-ils applicables au bassin
versant considéré?
• Quelles données (type, qualité et longueur d'enregistrement) sont disponibles pour la
calibration d'un modèle ou l'éventuelle adaptation d'une formule plus simple?
• Quelles sont les variables de dimensionnement pertinentes (débit de pointe,
hydrogramme complet de crue, séries continues de hauteurs d'eau?
Chapitre II
1. Introduction :
La submersion d’un barrage au passage d’une forte crue est toujours un phénomène
particulièrement dangereux. Une grande proportion des accidents de rupture survenus à des
barrages ont eu pour origine des sur verses provenant de crues qui dépassaient les possibilités
du dispositif d’évacuation.
- Les évacuateurs de surface, les plus fréquents, sont caractérisés par le fait que le débit
excédentaire est prélevé à une cote très voisine du niveau normal de retenue.
- Les évacuateurs de demi-fond ou de fond qui ont leur entonnement calé très
largement en-dessous de ce niveau.
Pour les évacuateurs de surface en charge, il s’agit d’une conduite ou une galerie qui
conduit l’écoulement vers l’aval.
- Un ouvrage terminal à partie duquel le flot évacué revient au lit naturel : cuillère
déflectrice aves ou sans fosse d’amortissement aménagé, ou bassin à ressaut.
- Evacuateur en charge.
Les évacuateurs de ce type les plus utilisés sont classifiés selon la forme du déversoir :
a) Evacuateur latéral :
Il permet d’avoir un seuil déversant de grande largeur, ce qui pour effet d’augmenter la
capacité de l’évacuateur et réduire ainsi la surélévation du plan d’eau dans la retenue en
période de crue.
Il permet la réduction du volume d’excavation qui serait trop important pour autre type
d’évacuateur, et permet aussi une bonne alimentation et un écoulement non perturbé.
Sa largeur est tracée en labyrinthe qui permet d’augmenter la longueur déversante et par
conséquent la lame déversée va automatiquement diminuer.
d) Evacuateur frontal :
Figure II.1 : ces photos représentent les types d’évacuateurs de crue à ciel ouvert
Dans ce type d’évacuateur, l’eau est déversé par un déversoir à crête circulaire dite tulipe,
puis transit verticalement par un puits ou un convergeant (entonnoir) la chute libre tel que
Enp 2010 Page 11
Chapitre II la conception d’évacuateur de crues
l’écoulement soit en charge jusqu’à un coude qui fait la jonction avec la galerie d’évacuation
à faible pente ou l’écoulement doit se faire de préférence à surface libre afin d’avoir une
meilleur évacuation. Cette galerie est suivie par un ouvrage de dissipation d’énergie.
Le déversoir tulipe fonctionne comme un déversoir de surface tant qu’il est dénoyé, il
débite pratiquement comme un orifice à veine moulée.
Le siphon est un cas particulier d’évacuateur en charge. Il est constitué par une conduite
épousant schématiquement la forme de la digue et dont l’amorçage est réalisé
automatiquement par la surélévation du plan d’eau de la retenue. Son débit est proportionnel à
la racine carrée de la charge. Il peut donc être très important. L’écoulement se produit comme
dans un tuyau coudé.
- La réalisation d’un puits ou d’une galerie de grands diamètres reste toujours difficile
vue l’importance du volume d’excavation.
- Les deux chantiers (barrage et évacuateur) doivent être conduits simultanément, ce qui
crée une tension dans l’avancement des travaux et une durée plus longue.
Certaines auteurs ont proposé de ranger parmi les facteurs de décision concernant le choix
entre évacuateurs avec ou sans vannes, le rapport Q/S, dans lequel Q est le débit de pointe de
l’hydrogramme de la crue qui entre dans le réservoir exprimé en m3/s, multiplié par 3600, et S
la surface de ce réservoir en m2 au niveau normale de retenue.
Il s’agit donc d’une vitesse de montée en mètre par heur, l’évacuateur non vanné serait
préférable dans le cas des vitesses de montée excédant 1 à 2m/h.
Lorsque les débits des crues sont importants et que le risque d’indisponibilité ou
d’utilisation malencontreuse des vannes est insignifiant, le seuil vanné est généralement
préféré car il est moins cher.
A noter que, quelle que soit la fiabilité des vannes, il est souvent prescrit de considérer le
cas d’une ou de plusieurs vannes bloquées sans qu’il y ait déversement sur l’ouvrage. Ceci
conduit à augmenter le nombre des vannes ou à prévoir un évacuateur de secours.
Les clapets ou volets ne sont réalisables que pour des lames de quelques mètres de hauteur.
Leur application est généralement réservée aux seuils de grande longueur et plus
particulièrement à la partie déversante des barrages en rivière.
Les vannes plates peuvent atteindre des dimensions des dimensions considérables. Cs sont
presque toujours des vannes à roue fixes (vanne wagon) ; ils sont utilisés avec une grande
section et sous une forte charge, qui ne sont pas donc des vannes des évacuateurs de surface.
Les vannes plates peuvent comporter un ou plusieurs ou plusieurs tabliers, associés à des
clapets superficiels. Elles présentent l’inconvénient d’exiger des rainures de grandes
dimensions, des efforts de levage importants et des superstructures coûteuses et
inesthétiques.
Les vannes les plus fréquemment utilisées pour le contrôle de débits importants sur les
évacuateurs de surfaces sont les vannes segments, à cause de la simplicité de leur
construction, des efforts de manœuvres relativement faibles et de l’absence de rainures
latérales
Les ouvrages considérés sont les pertuis, conduits ou galeries équipés de vannes,
fonctionnant en charge sur tout ou partie de leur longueur et destinés à évacuer ou restituer
l’eau de la retenue dans la rivière à l’aval du barrage. Bien qu’il n’ait pas de critère strict de
classification, le terme évacuateur de demi-fond ou de fond s’applique plus particulièrement
aux ouvrages fonctionnant sous une charge qui est la hauteur complète du barrage ou une
fraction importante de cette hauteur.
Les progrès réalisés, en particulier dans la technologie des vannes, ont permis l’utilisation
de pertuis de fond de grande section et sous forte charge pour l’évacuation de gros débits de
crue. Cette possibilité présente des avantages certains. Un inconvénient peut être que la
capacité d’évacuation est proportionnelle à la racine carré de la charge, de sorte que lorsque le
régime des débits n’est pas bien connu, il peut être nécessaire d’associer à l’évacuateur de
fond un évacuateur de surface, afin de mieux s’assurer contre les risques de débordement.
Les buts auxquels peuvent répondre les pertuis dans les barrages peuvent énumérés comme
suit :
- La réalisation d’un creux préventif dans la retenue avant l’arrivée d’une crue.
On peut distinguer deux types de pertuis, les pertuis de grande capacité d’évacuation et, les
pertuis essentiellement pour objet le réglage fin du débit restitué en aval.
Le choix dépend des dispositions générales des ouvrages du barrage, des caractéristiques
des écoulements et des dispositions adoptées pour la restitution.
Ce type d’évacuateur comprend deux vannes, une vanne de contrôle du débit et une vanne
de garde.
Les vannes de contrôle du débit des pertuis de grande capacité peuvent être des vannes
segments ou des vannes plates ; généralement on adopte les vannes plates comme vanne de
garde.
Pour les pertuis destinés à un réglage fin des débits, différents types de robinets-vannes
placés normalement en bout de conduite sont utilisés conjointement avec des vannes ou des
robinets de garde.
Dans l’évolution de la conception des grands pertuis de fond, la tendance est d’utiliser de
plus en plus fréquemment des vannes segments pour le contrôle du débit. Le gros avantage
de la vanne segment dans les installations à forte charge est de ne pas nécessaire de rainures
qui constituent une source de cavitation par les décollements de l’écoulement qu’elles
entrainent.
Les vannes de garde doit pouvoir couper le débit des pertuis en charge. On adopte
normalement une vanne plate (wagon) située plus ou moins loin en amont de la vanne de
contrôle, suivant la disposition du pertuis. Elle peut être placée en amont ou en aval de la
forme d’entonnement.
2.2.4 Vannes des pertuis destinées à un réglage fin des débits restitués :
Les robinets à jet creux divergent placés à l’extrémité d’une conduite forcé sont les plus
communément utilisés pour le réglage fin des débits restitués sous forte charge.
Le contrôle de débit est le plus souvent assuré par un déversoir, soit un déversoir à
écoulement libre (cas le plus fréquent), avec ou sans vanne. Un autre débit de contrôle peut
être assuré par un orifice (évacuateur du fond ou demi-fond).
Dans le cas des barrages poids en béton, c’est un coursier à forte pente qui prolonge le
déversoir et s’appuie sur le parement aval ou même sur la centrale au pied du barrage.
Les barrages voûtes peuvent difficilement être munis d’un coursier complet. Le plus
souvent c’est à jet libre, soit à partir d’un déversoir superficiel, soit par un orifice de fond ou
de demi-fond que l’eau est envoyée vers l’aval.
- Dissipation au sein même d’un coursier par dents de dissipation ou blocs brise-charge.
Hydrologie
Topographie
Type de barrage
L’économie
Dans le cas d’une forte crue il est préférable que l’évacuateur de crues soit à surface
libre car son débit croit comme la puissance de 3/2 de sa charge. Si le plan d’eau s’élève
exceptionnellement au-dessus du niveau de plus hautes eaux en empiétant sur la revanche, on
dispose d’une marge de sécurité beaucoup plus importante que dans le cas d’une évacuation
en charge comme un pertuis par exemple dont le débit ne varie qu’en fonction de la puissance
1/2 de la charge, c’est pour cela ce type d’évacuateur est préférable dans le cas des crues
faibles.
Un évacuateur de surface est placé selon le cas, sur l’une des rives ou au centre du barrage
(évacuateur central) pour le cas d’un barrage en béton.
Si les versants à fortes pentes, ce qui conduit à des volumes de déblais importants, il
est alors préférable d’utiliser un déversoir à seuil latéral dont l’emprise dans le sens
transversal de la vallée est beaucoup moins important.
Si la lame d’eau déversé est importante et les conditions du site ne permettent que de
faire un seuil frontal qui n’est pas capable d’évacuer cette lame d’eau, on peut augmenter la
longueur du seuil par la conception soit d’un seuil à bec de canard soit un seuil labyrinthe
pour augmenter la capacité d’évacuation des crues et diminuer la lame déversante.
La solution du déversoir central est intéressante dans le cas des vallées à versants en
fortes pentes et lorsque un débit à évacuer est important. Mais pour un barrage en terre c’est
ne pas le cas, si difficile de mettre l’évacuateur sur l’une des rives du barrage la meilleur
solution c’est d’implanter un évacuateur puits ou une tulipe dans la cuvette du barrage pour
l’évacuation de la crue. Si la crue est importante, on peut mettre plusieurs puits à différentes
hauteurs.
Pour les barrages en béton de petites hauteurs il est économique de ne pas faire de
coursier et de déverser directement dans un bassin de plongée renferment un matelas d’eau
qui forme un excellent dissipateur et débouchant directement dans un chenal à faible pente
conduisant à la rivière.
Pour les barrages en terre, la dissipation de l’énergie se fait par un bassin à ressaut
avec une longueur bien déterminée en fonction du nombre de Froude et la hauteur de chute
qui fait réduire la vitesse à une valeur compatible avec la stabilité des berges en aval.
Pour un nombre de Froude plus élevé ce qui donne un bassin un peu long, pour
raccourcir le bassin et éviter le déplacement du ressaut à l’aval, il y a le bassin de type impact
suivant le nombre de F.
- Pour 2,5 < F < 4,5, il y a le bassin d’impact de type I.
- Pour F > 4,5 et si la vitesse d’entrée ne dépasse pas le 15 m/s, on utilise le bassin
d’impact de type II.
- Pour F > 4,5 et la vitesse d’entrée dépasse le 15 m/s, il est préférable d’utiliser le
bassin en type III.
Type I
Type II
Type III
Figure II.8 : Bassin de type d’impact
Le coursier est un organe dont la pente est plus forte; permettant ainsi à l’eau de rattraper
la différence de côte entre le niveau de la retenue et le lit de rivière à l’aval.
Avec l'accroissement de la hauteur des barrages, les vitesses d'écoulement sur le coursier
peuvent atteindre 50 m/s. On assiste à des écoulements à surface libre supercritiques (Fr>>1)
induisant des pressions faibles qui sont a l’origine du phénomène d’érosion par cavitation.
Lorsque la pression dans un écoulement décroit jusqu’à la limite inferieur fixée par la
pression de vapeur Pv, des particules d’eau s’évaporent. L’eau perd son homogénéité et
l’écoulement devient diphasique (écoulement constitué d’eau et de bulles de vapeur.) Ce
phénomène est appelé cavitation.
Celles-ci peuvent endommager les matériaux en contacte avec cet écoulement ce qui
conduit au phénomène d’« érosion par cavitation »
Il est possible d'utiliser des bétons spéciaux (à haute résistance), des revêtements d'acier,
des surfaçages en résine polymère.
Ces solutions sont coûteuses et ne sont pas satisfaisantes pour des vitesses supérieures à
30 m/s.
En effet, quand l’aération de surface est insuffisante, ou si les vitesses sont trop élevées
(V > 30 m/s), une quantité additionnelle d'air doit être introduite artificiellement.
Ceci est réalisé à l'aide de dispositifs de ventilation par le fond ou par les côtés, appelés
aérateurs.
L’aération peut être réalisée aux moyens des différents types d’aérateurs:
Les déflecteurs.
Les gradins.
Les fentes.
Le déversoir de type Greager est le plus répandu de part le monde. Il s’adapte mieux à la
lame d’eau déversante.
Le débit est contrôlé par le déversoir situé à l’amont de l’évacuateur. Pour qu’il soit ainsi,
les parties à l’aval (chenal, coursier…) doivent être conçues pour évacuer le débit du
déversoir sans perturber l’écoulement de celui-ci, tel que cet écoulement soit dénoyé.
La surface de déversement peut être construite à l’aide des coordonnées de Greager pour
une charge d’eau de 1 m.
Pour obtenir les coordonnées concrètes, les valeurs proposées par Greager sont multipliées
par la charge déversée.
=
Donc : X1 = H1*X
Y1 = H1*Y
Par le débit laminé et la lame déversée, on peut tirer les dimensions de l’évacuateur
(la largeur) par l’équation du déversoir :
QS = m*b* *h3/2
QS : débit sortant à l’évacuateur (débit laminé) (m3/s)
Le chenal fait directement suite au déversoir, sa pente est suffisamment faible (inferieur à
la pente critique pour que le régime soit fluvial).
I < Icr
La pente critique est la pente que doit prendre un canal pour que la profondeur
normale soit égale à la profondeur critique.
∗
=1
∗
Q = C.S. R .I
On trouve :
∗
Icr =
∗ ∗
∗
Icr =
∗
C : coefficient de Chezy.
Par définition la hauteur critique est atteinte lorsque l’énergie spécifique est minimale:
hcr =
∗
Il a une section rectangulaire qui est la disposition hydraulique la plus intéressante après un
déversoir. Sa longueur n’est pas importante car il sert uniquement à contourner le sommet du
barrage avant d’aboutir au coursier dans la zone aval.
6.3 Coursier :
Le calcul hydraulique a pour but : la détermination du tirant d’eau (la ligne d’eau) afin de
dimensionner le coursier de façon à optimiser le volume du béton et la hauteur des murs
bajoyers.
La longueur du coursier est obtenue directement du plan topographique, sa pente doit être
un peu forte pour que son écoulement soit torrentiel.
I > Icr
La hauteur des bajoyers doit tenir compte d’une revanche de l’ordre de 0,5 m, valeur
suffisante dans le cas des petits ouvrages, pour éviter tout débordement sur le talus du barrage.
Dans le cas général, « design of small dams » propose la formule suivante pour l’évaluation
de la revanche :
R = 0,6 + 0,05.V.
R : la revanche (m).
Hm = y + R (m).
La ligne d’eau :
L'équation de la surface libre de la ligne d'eau, est une équation liée à l'abscisse et à
l'ordonnée de chaque point de la ligne d'eau pour un débit et une pente du canal donnée.
∗
∗
J : la pente hydraulique.
Pour la restitution des eaux évacuées par le coursier vers l’oued, il y a plusieurs
dispositions tels que : un bassin de dissipation, saut de ski.
Le procédé le plus employé à travers le monde est le bassin à ressaut. C’est un moyen très
efficace pour réduire la vitesse de sortie de l’eau à une valeur compatible avec la stabilité des
berges à l’aval.
Les problèmes qui se présentant au sujet de ressaut sont essentiellement les suivants :
y2 = *(-1 + )
∗
Fr1 : nombre de froud ; Fr1 =
∗
La perte d’énergie :
∆H = H1 – H2
( )
Pour une section rectangulaire : ∆H =
∗ ∗
Longueur du ressaut :
la longueur du ressaut est très difficile à déterminer. Elle peut être approché
empiriquement par :
5< <7
Ce dispositif est constitué d’une cuvette cylindrique placé au pied du coursier et terminé
par un bec qui fait office de tremplin. L’eau est ainsi relancée vers le haut suivant un angle
que l’on choisit en général de l’ordre de 35 à 45.
Selon USBR le rayon de courbure de la cuvette est pris égal à au moins cinq fois le tirant
d’eau au pied du coursier.
Y = X*tgθ -
∗( ∗ ∗
∗
K : coefficient qui tient de compte des pertes du jet dans l’air il est égale à 0,9.
Chapitre III :
1. La problématique
2. Le phénomène de L’envasement :
Le phénomène de l’envasement des barrages est l’une des conséquences de l’érosion des
bassins versants. Une quantité considérable des sédiments est piégée chaque année dans les
réservoirs qui réduit leur capacité et menace même la sécurité de ces ouvrages.
Parmi les problèmes que pose l’envasement des retenues de barrages, on peut retenir
quatre inconvénients majeurs qui sont :
1. La réduction de la capacité ;
Cette réduction de la capacité de stockage de l'eau est sans aucun doute la conséquence la
plus dramatique de l'envasement: chaque année le fond vaseux évolue et se consolide avec
occupation d'un volume considérable de la retenue.
La quantité de sédiments déposés dans les barrages Algériens était évaluée à 560 106
m3 en 1995 soit un taux de comblement de 12,5 %; elle sera de 650 106 m3 en l'an 2000, soit
un taux de comblement de 14,5 %. A titre d'exemple, la capacité initiale du barrage de
GHRIB (Médéa) était de 280 1 06 m3 en 1939 et n'était plus que de 109 106 m3 en 1977.
Une projection a été faite pour l'an 2010, d'où il ressort que certains barrages comme
par exemple ceux du FERGOUG et des ZARDEZAS finiront par périr si des dispositions
radicales ne sont pas prises.
Un autre danger présenté par l’envasement est celui du non fonctionnement des organes
de vidange de fond, Le cas du barrage de OUED EL FODDA (Chlerï) peut servir d'exemple: en
effet, la vanne de fond a été bloquée depuis 1948 et elle se trouve maintenant sous plus de 40 mètres
de vase; toute opération de vidange de la retenue est de ce fait impossible.
Un autre cas à signaler pourrait être celui du barrage de FOUM EL GHERZA (Biskra) où la vanne de
fond a été bloquée de 1982 à 1989.
Le dépôt des sédiments dans une retenue de barrage destinée à l’irrigation, pose le
problème de comblement du réseau (des canaux) d’irrigation se trouvant à l’aval du barrage.
En effet dans les pays arides et semi-arides, l’irrigation se fait généralement par de l’eau
chargée en sédiments, c’est ainsi que ces particules fines vont se déposer dans les canaux
réduisant leurs sections mouillées et bien sûr le débit d’eau véhiculée. Le curage et le
nettoyage des canaux deviennent des opérations quotidiennes. BOUVARD M. (1983) a
indiqué que l'irrigation avec de l'eau chargée aux Etats Unis, en Tunisie et au Niger a
provoqué le plus souvent une détérioration rapide du réseau d'irrigation.
Il existe un cas en Algérie, c'est le cas du barrage de Boughezoul qui est exploité
partiellement comme bassin de décantation du barrage de Ghrib. Ce barrage a permis de
retenir depuis sa création environ 35 106 m3 de vase. Il réduit l'envasement de Ghrib de près
de 24 %.
Le soutirage des courants de densité a donné des résultats spectaculaires en Algérie. Cette
méthode est utilisée aux barrages d'Igbil Emda et Oued El Fodda.
A travers l'expérience algérienne, le dragage s'est avéré une solution sure mise à part les
difficultés de mise en dépôt et le coût. Jusqu'à maintenant, l'Algérie a procédé à un dragage
sur quatre barrages:
Le barrage des Cheurfas (10 106 m3), le barrage de Sig (2 106 m3), barrage de Fergoug et
Hamiz.
L'Algérie a acquit en 1989 un matériel complexe de dragage à savoir une drague suceuse
refouleuse baptisée « Rezoug Youcef ».
Cette drague, d'un poids total de 300 t est conçue pour refouler à une hauteur de 28 m dans
une conduite de 700 mm avec un débit maximum de mixture (vase + eau) de 1600 1/s et pour
draguer à une profondeur de 3 à 16 m.
On peut réduire l’envasement par l’évacuation des sédiments par les pertuis de vidang.
Il existe deux méthodes :
La première technique consiste à vider le barrage en début d’automne, laisser les vannes
ouvertes et attendre que les premières crues enlèvent les vases non encore consolidées. Cette
méthode n’est pas adaptée aux régions semi-arides où l’on souhaite réaliser une gestion
interannuelle des ressources en eau.
La deuxième technique est l’ouverture périodique des vannes de fond. Elle est
indispensable pour enlever les dépôts vaseux près des pertuis de vidange, mais peu efficace
au-delà. Les premières tentatives d’évacuation des sédiments par la vanne de fond ont été
effectuées au barrage d’Oued El Fodda en 1937 et en 1939, malheureusement sans grand
succès puisqu’en 1948 les vannes de fond étaient complètement obturées. Cette méthode n’est
actuellement pratiquée que dans le barrage de Beni Amrane. Ses six vannes de fond ont
évacué environ 3 Mm3 de vase entre 1988 et 2000, soit environ 26 % des sédiments entrants.
Malgré les bons résultats qui ont donné ces techniques ils restent non économiques
avec toutes leurs difficultés, le coût et la perte d’eau, Le dévasement s’accompagne toujours
d’une perte d’eau inévitable. Jusqu’à nos jours, les meilleurs rendements font état de 1 m3
d’eau perdu pour le même volume de boue extraite, plus le temps important de remplissage
de l’ouvrage. et avec l’augmentation de la demande en eau la meilleure solution actuellement
c’est la surélévation du barrage.
L’évacuateur de crues doit faire passer la crue de projet sans mettre en danger le barrage
et sans provoquer des conditions à l’aval qui serait plus dangereuses que celles existant
avant la construction du barrage.
La première technique a été réalisée sur cinq barrages : Fergoug, Mefrouch, Bakhada,
K'sob, Zardézas. La surélévation des barrages permet d'augmenter la capacité de la retenue et
donc de compenser la valeur envasée.
• Barrage de K'sob
Barrage de capacité de 11,5 106 m3 pour une hauteur de 32 m, construit en 1939 pour
l'irrigation du périmètre de K'sob. Du fait de la progression de l'envasement de la retenue, la
capacité a été réduite à moins de 4 106 m3. En 1975, la hauteur du barrage a été porté à 43 m
(15 m de plus) pour porter sa capacité à 31 106 m3.
Soit pour accroître la ressource en eau, sans diminuer la sécurité vis-à-vis des crues ;
Soit pour accroître la sécurité vis-à-vis des crues à niveau de retenue identique ;
6. Les vannes :
Il s'agit généralement de vannes wagon (sauf pour les petits barrages, parfois équipés de
vannes à glissières).
Pour les évacuateurs de surface des grands barrages, ces vannes nécessitent une
superstructure assez importante, et généralement un portique de manoeuvre et de
manutention pour l’entretien.
Ces vannes sont capables de couper le plein débit. Elles sont équipées d'une barre
d'étanchéité sur le bord inférieur et d’étanchéités en "note de musique" sur les bords
latéraux.
La vanne segment et secteur est le type le plus répandu. En effet, son coût de fabrication
est moindre. Elle est caractérisée par la forme de sa tôle bordée en secteur de cylindre. Cette
particularité a pour conséquence de transmettre tous les efforts de poussée hydraulique
radialement et donc de faire passer les résultantes de forces par l'axe de rotation de
l'ensemble.
En clair, l'effort de manœuvre de cette vanne ne dépend que très peu de la pression
hydraulique que l'on applique à sa surface.
De plus, les conditions d'écoulement sont améliorées par rapport à la vanne wagon,
compte tenu de l'absence de rainures. Elle est équipée d'une barre d'étanchéité rigide sur le
bord inférieur et d'étanchéités glissantes en "note de musique" sur les bords verticaux.
Il est généralement déconseillé de laisser déverser par-dessus une grande vanne segment. En
effet, pour un débit important, on risque de voir apparaître de fortes vibrations, mettant en
danger la tenue mécanique de la vanne. S'il y a un risque d'accumulation de corps solides à
l’amont de la vanne, on peut prévoir un volet mobile au sommet de la vanne segment pour
évacuer ces matériaux.
Les vannes clapet équipant les évacuateurs de surface assurent le réglage fin du niveau de
la retenue lorsque la hauteur de la nappe déversante est relativement faible.
La vanne clapet est excellente lorsqu’il y a risque d'accumulation d’une grande quantité de
corps solides coté amont, car ces matériaux passent facilement par dessus de la vanne.
L’installation de clapets ou vannes métalliques est tout à fait classique. Elle permet un
réglage fin et à volonté du niveau de la retenue et représente la solution à retenir lorsque l’on
souhaite optimiser la gestion d’un barrage à buts multiples (écrêtement de crues, production
d’électricité, fourniture d’eau). Cependant outre son coût, elle exige alimentation en énergie
pour les manœuvres ainsi qu’une surveillance et un entretien très réguliers.
Malgré l’installation de dispositifs de secours, une panne ne peut être exclure et la sécurité
en crue ne peut donc être qualifiée de parfaite. Tout ceci conduit bien souvent à exclure des
organes métalliques mobiles pour des barrages de moyenne dimension, non gardés et
dépourvus d’alimentation d’électrique.
Cette technique a été utilisée sur des barrages en Algérie tels que :
La vanne et le déversoir forment un grand orifice. Le débit passant par cet orifice est égale
à:
Q = m.L.d. 2. g. H
m : coefficient de débit ;
L : largeur de l’ouverture de la vanne ;
d : l’ouverture de la vanne ;
H0 : la charge total sur la crête du déversoir ;
Le calcul de débit se ramène au calcul du coefficient de débit. La figure une moyenne des
valeurs de m, relevés en fonction de l’ouverture de la vanne pour différentes vitesses
d’approche.
Les seuils souples permettent de créer des petits plans d’eau en rivières ou de surélever
des déversoirs des barrages. Les seuils souples gonflables s’abaissent automatiquement en
crue et à priori extrêmement séduisant.
Le principe de base consiste à s’opposer à la pousser de l’eau par une membrane souple
fixée sur un radier en béton et gonflée soit à l’eau, soit à l’air. La membrane épouse la forme
funiculaire des pressions et résiste à la poussée de l’eau sans fléchir grâce à une contre-
pression maintenue à l’intérieur. Lorsque le plan d’eau tend à s’élever, l’accroissement de la
poussée de l’eau dégonfle partiellement ou totalement la membrane.
Inventé et breveté en 1947 par le professeur français Mesnager, le procédé a été employé
pour la première fois sur la rivière Los Angeles (U.S.A) par Imberston.
La membrane est constituée d’un matériau élastomère renforcé par une armature à la fois
souple et résistante. Elle est repliée en forme de boudin et fixée à un radier horizontal en
béton et aux deux bajoyers. L’enveloppe ainsi formée est reliée à un puits placé sur l’une
des rives. Le puits est alimenté en eau de manière à créer une charge Q à l’intérieur de la
membrane supérieure de 30% à 50% à la charge P correspondant au plan d’eau normal
rehaussé.
- pour des charges P < Q : on a un déversement sur le seuil sans que celui-ci se
dégonfle.
- pour des charges P > Q : le seuil se dégonfle progressivement sous l’effet de la
poussée P en expulsant l’eau du puits par sur verse.
Les seuils souples, gonflables sont une solution intéressante et fiable pour créer de petits
plans d’eau en rivières. Pour la surélévation des barrages, les seuils souples constituent une
solution particulièrement appropriée, puisque tout incident de fonctionnement va dans le sens
de la sécurité. Une interruption de l’alimentation électrique est en particulier sans
conséquence.
Sur les barrages existants, un tel procédé est envisageable, soit pour accroitre la ressource
en eau, sans diminuer la sécurité vis-à-vis des crues, soit pour accroitre la sécurité vis-à-vis
des crues à niveau de retenue identique.
Les modules sont reliés par des joints d'étanchéité pour constituer un écran étanche
augmentant ainsi la capacité du barrage. Le dimensionnement et la géométrie des hausses,
spécifiques à chaque projet, leur permet de résistera la pression de l'eau en situation normale
ainsi qu'aux charges exceptionnelles (vagues, corps flottants, poussées de glace, séismes,
etc.).
Grâce à un système de puits réglés à différents niveaux, les hausses fusibles s'effacent
progressivement pour des crues très exceptionnelles.
Ce système a été inventé en 1989 par Lemperiere afin d’augmenter le volume utile de la
retenue, la capacité de l’évacuateur ou les deux en même temps. La société HYDROPLUS a
été créée en 1991 par le groupe VINCI pour développer et exploiter le procédé des hausses
fusible.
Le barrage de Lussas (France) est le premier ouvrage rehaussé par cette technique.
Chaque hausse est constituée de trois parties : La partie hausse, la chambre de mise en
pression au contact du seuil, l’entonnoir ou puits d’alimentation et le lest.
ENP 2010 Page 41
Chapitre III la lutte contre l’envasement en Algérie
Le puits
La chambre de mise en pression est solidaire à la hausse. Sa base est construite en béton
ou en acier. Elle est en contact en aval avec deux butées en béton ancrées dans le seuil et
un dispositif d’étanchéité l’isole du réservoir amont.
Exceptionnellement, la forme de la chambre peut être adaptée à la forme du seuil
Greager afin d’éviter les problèmes de dérasement.
Le lest
Par conception, l’équilibre général des hausses est assuré d’une part, par la forme de
celle-ci et d’autre part, par la nature des matériaux qui la constituent.
Donc, le lest sert à compléter cet équilibrage et à ajuster la pression régnant dans la
chambre au moment du basculement de chaque hausse. Il permet en particulier de
différencier le comportement de chaque hausse. Il est constitué suivant les cas, de blocs de
béton, d’acier, ou de fonte.
Selon le niveau d’eau dans le réservoir, les éléments de rehausse fonctionnent comme un
barrage, un déversoir ou un fusible. Ce système fonctionne uniquement sous l’action de
l’eau, n’utilisant ni énergie ni dispositif mécanique.
Lorsque le niveau d’eau est inférieur ou égal au niveau d’arase des hausses, celles- ci
fonctionnent comme un barrage et chaque élément est auto-stable.
Pour les crues modérées, le niveau d’eau s’élève au-dessus de la cote d’arase des hausses,
celles-ci fonctionnant comme un déversoir à seuil libre.
Par contre, lors des crues exceptionnelles, l’augmentation du niveau d’eau dans la retenue
atteint un niveau à partir duquel l’eau pénètre dans le puits pour s’accumuler dans la
chambre, créant ainsi une forte pression qui déstabilise la hausse et la fait basculer. Le terme
« fusible » ne doit pas induire en erreur : les hausses commencent à basculer seulement dans
le cas de crues à très faible probabilité d’occurrence.
Les hausses fusibles sont des éléments indépendants entre eux, le basculement d’une
hausse n’induit pas forcement le basculement d’une autre hausse. Les niveaux de basculement
des hausses sont réglés à différentes hauteurs, de manière à ce que l’effacement des hausses
soit progressif ; à mesure que les hausses basculent, la brèche par laquelle l’eau peut
s’échapper s’accroît, soulageant le barrage d’un déversement excessif qui pourrait
l’endommager. De plus, le basculement progressif permet d’atténuer l’effet des crues très
exceptionnelles.
La fréquence de basculement peut être ajustée en fonction d’un optimum économique
reliant les gains de stockage au déficit d‘exploitation en cas de basculement d’une ou
de plusieurs hausses.
8.3.1 Les hausses fusibles labyrinthes : sont utilisées dans des conditions où la lame
déversante de la crue sur la hausse varie entre 30 % et 140 % de la hauteur de la hausse. Les
performances hydrauliques de la crête en labyrinthe de ces hausses permettent d'augmenter les
capacités de déversement du seuil ainsi équipé.
8.3.2 Les hausses à crête rectiligne : appelées aussi hausses droites, sont déclinées en deux
modèles de base :
- hausses droites à fortes lames utilisées pour des lames déversantes atteignant jusqu'à
quatre fois leur hauteur. Ces hausses massives sont généralement en béton et disposent d'une
crête déversante profilée qui optimise l'écoulement des eaux.
- hausses droites à faibles lames utilisées pour de faibles lames. On utilise habituellement
ces hausses comme complément à un système vanné. Elles renforcent la capacité d'évacuation
en cas de très fortes crues et elles peuvent pallier une éventuelle défaillance du système
vanné. De par leur rôle de soutien aux dispositifs mécaniques, on les appelle hausses de
sécurité.
Les hausses fusibles s'installent à la construction d'un nouveau barrage ou sur un barrage
existant Elles s'adaptent à tous types de barrages et permettent d'en optimiser l'exploitation.
Elles peuvent être employées seules ou en complément de vannes. L'association de hausses
fusibles avec des vannes classiques présente un double intérêt : les vannes permettent de
contrôler avec précision le niveau de la retenue, et les hausses permettent d'augmenter la
sécurité du barrage tant lors de crues exceptionnelles qu'en cas de défaillance des vannes.
Des hausses fusibles ont été installées sur une quarantaine d'ouvrages des cinq continents.
En moyenne, elles ont accru la capacité de stockage de 30 %, ce pourcentage a dépassé140 %
dans certains cas.
Les hausses fusibles offrent alors une solution économique, fiable et particulièrement
adaptée pour la mise à niveau de la capacité de déversement des seuils suite à une
modification des crues dimensionnantes.
La maîtrise des crues de nombreux fleuves doit beaucoup aux barrages écrêteurs de crues.
Ces ouvrages retiennent temporairement une partie significative du volume de la crue de
façon à limiter l'amplitude de la crue à l'aval.
Installées sur un barrage de manière à rehausser la crête du seuil sans modification du niveau
normal dans le réservoir, les hausses fusibles augmentent le volume réservé à l'absorption des
crues et améliorent par conséquence le pouvoir écrêteur de l'ouvrage.
8.4.1 Fiabilité :
Le fonctionnement des hausses fusibles est indépendant de toute intervention humaine et
de tout dispositif mécanique.
Le système est ainsi conçu pour ne jamais mettre en péril, quelles que soient les
circonstances, l'ouvrage ou les biens et personnes situées en aval. Il offre par ailleurs une
fiabilité et une précision bien supérieure à celles des systèmes non mécaniques traditionnels
tels que les digues fusibles ou les barrages à aiguilles. La stabilité des hausses et leurs
conditions de basculement dans toutes les situations défavorables (chocs, séismes, impact
d'objets lourds, poussées de glaces, manque d'entretien, vandalisme, détérioration d'un joint,
obstruction accidentelle des purges ou du puits).
8.4.2 Économie :
Pour les barrages équipés d'un système de vannes, de clapets ou de boudins gonflables,
l'adjonction de hausses fusibles représente un avantage considérable. Totalement
indépendantes, elles ajoutent un degré de sécurité non négligeable en palliant à une éventuelle
défaillance des organes électromécaniques sur lesquels reposent les systèmes traditionnels.
Elles permettent aussi un meilleur contrôle du niveau de la retenue en cas de situation
d'urgence.
En Algérie cette technique a été réalisée sur trois barrages : Béni-Amrane, Foum el
Gueiss et Ghrib.
Le barrage de Béni-Amrane :
Fin de chantier : 2003
Objectif : Augmentation de la capacité
de stockage
Type de hausse : Droite
Nombre : 7
Hauteur : 3,75 m
Largeur : 14,60 m
Hauteur : 1,10 m
Largeur : 1,98 m
Barrage du Ghrib
Les 20 hausses fusibles de 4,50 m de hauteur sont les plus imposantes construites à ce
jour au Maghreb et sont associées à 2 clapets de 4,0 m de hauteur et 15 m de largeur.
Chapitre IV:
1. Introduction :
Lorsque la capacité d'un évacuateur est jugée insuffisante, il convient de renforcer pour
des raisons très différentes selon qu'il s'agit d'un barrage en remblai ou d'un barrage poids en
béton ou en maçonnerie.
Pour les barrages en terre, le risque est celui d'une érosion du parement aval qui progresse
vers l'amont jusqu'à l'éventrement complet du barrage.
Le risque paraît a priori moins fort pour les barrages en enrochements, mais les noyaux en
argile risquent le même type d'érosion.
Les barrages poids ne sont pas dégradés en cas de sur verse. Mais pour les barrages de faible
hauteur (moins de 20 m environ), un accroissement de charge augmente significativement le
risque d'instabilité. Ce risque est encore accru pour ceux qui sont épaulés par un remblai aval.
Enfin, il convient de ne pas oublier les cas où la capacité hydraulique d'un évacuateur est
suffisante, mais où celui-ci est incapable d'évacuer des corps flottants. Or, c'est justement à
l'occasion des très fortes crues que le risque d'arrivée d'arbres déracinés devient très
important.
L'expérience montre que des problèmes importants, voire des ruptures, ont été
fréquemment occasionnées par des ouvrages au fonctionnement déficient, alors qu'ils étaient
théoriquement dimensionnés pour des débits supérieurs à ceux observés.
Terminé en 1962, le barrage de BELCI est un barrage en terre à noyau d'argile de 18,5 m de
hauteur maximale et de 420 m de longueur en crête à la cote 228,00. Sa capacité est de 12,7
Mm3.
La partie centrale du barrage de 58 m de longueur est en béton et est équipée de quatre vannes
de surface, de 11 m de largeur et 2,5 m de hauteur et de deux vannes de fond de même
dimension. La capacité totale d'évacuation est de 850 m3 /s pour une retenue à la cote
225.00 (NNE).
Mais cette étude n'a été suivie d'aucuns travaux d'agrandissement de l'évacuateur.
Deux brèches se sont ouvertes dans le remblai, l'une près de l'évacuateur, de 112 m de largeur
et 15 m de profondeur, l'autre en extrémité rive gauche, de 40 m de largeur et
10 m de profondeur.
Cette rupture a causé la mort de 25 personnes en aval du barrage qui s'ajoutent aux 40 morts
causées par les inondations en amont.
Il est à noter que l'ouverture complète des vannes par les moyens électriques demandait
6 heures et qu'évidemment l'ouverture manuelle par un seul gardien n'était pas à l'échelle
du temps de montée de la crue.
La chronologie des faits montre bien la conjonction d'incidents ayant par leur
enchaînement entraîné la rupture du barrage. Mais cela montre aussi la réalité du scénario
catastrophe.
Tout ce qui peut perturber les conditions d'écoulement doit être examiné avec soin. En
effet, ces perturbations modifient les hypothèses des calculs hydrauliques que nous traitons
plus loin. L'attention doit porter en particulier sur les points suivants :
- entonnement à l'amont d'un seuil mal conçu ou modifié par rapport aux dispositions
initiales ;
- ennoiement d'un seuil par l'aval au-delà d'un certain débit ;
- irrégularités dans un coursier pouvant conduire à une surélévation locale de la ligne d'eau
(risque aggravant si le coursier longe le talus aval d'un barrage en remblai).
Par ailleurs, il est impératif de disposer d'une marge de sécurité vis-à-vis de l'évacuation
des corps flottants, surtout dans le cas d'évacuateurs en puits ou pertuis. Pour un évacuateur à
surface libre surmonté d'une passerelle ou d'un pont, il faut veiller à conserver une garde d'air
suffisante lors de la crue de projet.
Lorsque le bassin versant est boisé, des arbres peuvent être arrachés aux berges lors des
fortes crues. Cette éventualité devient une certitude lors des crues exceptionnelles. Mais
l'expérience montre que bien d'autres corps flottants sont susceptibles d'arriver devant
l'évacuateur.
Si la taille de l'évacuateur est inférieure, il faut alors envisager un dispositif de protection
piégeant les corps flottants assez loin de l'entonnement de l'évacuateur pour ne pas entraîner
une perturbation des conditions de l'écoulement et un relèvement du plan d'eau (grilles à large
espacement, drome).
2.3 Fonctionnement des parties mobiles :
que le temps d'ouverture des vannes est comparable avec le temps de montée prévisible de la
crue.
Le dispositif de commande doit pouvoir fonctionner même en cas de perte des
alimentations électriques normales. Il convient d'examiner les dispositifs de transmission aux
vannes de ces alimentations de secours. Un essai lors de la visite annuelle s'impose.
Un autre problème est le risque de non fonctionnement : la durée de vie de tout système
mécanique est finie. On doit donc envisager une défaillance future... Or, celle-ci a plus de
chance de se produire lors d'une crue importante, où les manœuvres sont multipliées.
On doit donc estimer, pour les ouvrages d'une certaine importance qu'un dispositif de secours
de la vanne permettant son ouverture dans tous les cas devra être installé s'il n'existe pas.
La liste des incidents possibles est longue et dépend de chaque ouvrage. L'analyse des
événements passés, des incidents qui sont survenus ou qui auraient pu survenir est riche
d'informations. Chaque maillon de la chaîne doit être examiné, son risque de défaillance
évalué et son dispositif de secours testé. L'ingénieur doit en la matière faire preuve de
curiosité, en particulier dans les discussions avec le gardien du barrage.
- étude des conditions d'écoulement dans les autres parties de l'évacuateur (coursier,
convergent, sections singulières) ;
- vérification qu'au-delà d'un certain débit, la section qui contrôle l'écoulement n'est pas
modifiée (cas d'un seuil libre alimentant un chenal, franchissant l'axe du barrage par un
pertuis de section réduite).
- que la cote des plus hautes eaux est trop élevée vis-à-vis du risque de déversement sur la
crête d'un barrage en remblai ou vis-à-vis de la stabilité du barrage ;
- que par endroits, les bajoyers de l’évacuateur de crue sont insuffisamment élevés, dans
des zones critiques vis-à-vis du parement aval.
Dans tous les cas, autres que le premier, une modification du système d’évacuation est à
prévoir.
La capacité d'un déversoir à seuil libre est donnée par la formule Q = Cd. .b .H3/2 avec
Q débit en m3/s, b longueur déversante en m, H charge au-dessus du seuil en m, Cd coefficient
de débit. Ce coefficient dépend fortement de la forme du seuil et faiblement de la charge H
tant que le seuil est dénoyé. Lorsque le seuil est noyé, Cd dépend aussi de la charge aval et
décroît très rapidement lorsque celle-ci augmente.
On voit donc très facilement sur quels paramètres agir pour améliorer la capacité :
Bien que ce ne soit pas la solution à laquelle on pense en premier, il peut y avoir là un gros
gisement facile à exploiter. En effet, certains seuils très mal profilés ont un coefficient de
débit de l'ordre de 0,3. On peut atteindre 0,5 avec un très bon profil, ce qui représente un gain
de 67%.
Le profil à réaliser est de type Greager ou de type Scimeni, ce dernier ayant l'avantage
d'être plus plongeant.
Ces solutions peuvent devoir être accompagnées d'une surélévation du noyau d'étanchéité
si celui-ci n'est pas poursuivi jusqu'à la crête.
Il est aussi possible de baisser le seuil en crue, tout en ne perdant pas sur le volume stocké
grâce à un ouvrage amovible : clapet basculant, barrage souple gonflable ou hausses fusibles.
Le clapet basculant est une technique efficace mais coûteuse. Il convient d'être sûr de
l'abaissement en crue (sécurité de l'alimentation en énergie) et aussi de l'impossibilité
d'abaissement brutal (rupture de l'alimentation d'un vérin). Les deux autres techniques sont
séduisantes car leur abaissement ne dépend d'aucune intervention (sauf celle de l'eau !) et ne
peut être que progressif.
Lorsque le seuil est à entonnement latéral, il est a priori possible d'allonger le seuil, en fait
l'ensemble de la boîte, vers l'amont ou vers l'aval. Cela dépend de la configuration des lieux.
Lorsque la boîte n'est pas très profonde, l'allongement vers l'amont risque de ne pas être très
efficace si la portion complémentaire de seuil est fortement noyée.
Lorsque le seuil est de type frontal, la même technique est a priori peu praticable. Une
solution intéressante permet d'allonger la longueur déversante sans changer l'emprise du seuil
: c'est la solution du seuil labyrinthe. Elle consiste à araser le seuil linéaire existant et à le
remplacer par un seuil en ligne brisée dont la longueur peut être 4 à 8 fois supérieure. Cette
solution a été utilisée à plusieurs reprises aux USA pour réhabiliter des barrages en remblai
anciens.
Lorsque le site le permet, il est intéressant d'utiliser un des appuis ou un col naturel pour
installer un déversoir complémentaire. Ce seuil peut être calé à une cote différente du seuil
initial.
Cette solution a été utilisée en 1984 pour diminuer la charge sur le barrage déversant en
maçonnerie de la Bourne en France.
Pour les barrages de faible hauteur et de longueur modérée, la solution d'un remblai
déversant peut être économiquement intéressante.
Elle consiste à revêtir le parement aval et la crête d'un mastic bitumineux. Ce produit
souple s'adapte à des mouvements du remblai tout en résistant bien à la vitesse du courant.
Lorsque l'étude hydraulique a montré que des débordements pouvaient se produire sur tout
ou partie du coursier, il convient :
- de l'élargir s'il s'agit d'un ouvrage creusé dans le rocher ;
- de rehausser les bajoyers s'il s'agit d'un chenal bétonné en forme de U.
Les mesures peuvent être faciles à mettre en œuvre dans certains cas : rehausse des
bajoyers du coursier, grillage de protection d'un talus rocheux….
Le barrage de l’oued K’Sob est un barrage multi-voûtes situé au lieu dit de HAMMAN à
environ 15 kilomètres au nord de M’Sila.
Il a été édifié dans le but d’irriguer la plaine de M’Sila dont les terres sont propices aux
cultures maraichères, aux céréales et arbres fruitiers, sa construction n’a présenté aucune
difficulté notable.
5.1 Crues :
Longueur du barrage est 254, 5 m, une partie centrale de 168 m de longueur formant
déversoir.
5.3 Problématique :
En 1935 une crue de 660 m3/s survint le 5 Octobre endommageant les rives en
aval du barrage.
La plus forte crue observés depuis 1924, date de la mise en service de la station de
jaugeage de Medjez, le 5 Octobre 1935, a montré des incertitudes dans l’estimation du débit
maximum probable des crues de l’oued Ksob. Ce qui a conduit le service constructeur du
barrage en 1936 à doter de dispositifs paraissant aujourd’hui très largement conçus :
- D’une part, sur la rive droite, un ensemble de deux galeries souterraines comme
évacuateurs de crues en tête desquelles sont installées des vannes automatiques dont
le rôle est d’évacuation de crues et maintenir le plan d’eau dans la retenue au NNR,
soit (590 m).
Q = Cd.b.(2g)1/2.h3/2
= 0,49.168.(2.9,81)1/2.(1)3/2
= 364,6 m3/s
Le premier dispositif assure l’évacuation des crues normales, pour les crues
exceptionnelles, il continue à fonctionner concurremment avec le second. Le débit qu’il
évacue est alors en fonction du niveau de la retenue.
Pour le seuil mobile deux variantes ont été proposées :
Les vannes, qui équipent l’évacuateur sont des vannes segments ayant pour largeur
7m ; leur seuil est calé à l’altitude 585,5 m et assure la retenue nominale à l’altitude 590 m.
Elles sont groupées en 2 ensembles de trois vannes. Chacun des ensembles alimente une
des galeries d’évacuation des crues.
Les vannes commencent à s’ouvrir lorsque le plan d’eau dépasse de quelques centimètres
(en principe 2 ou 3 cm) le niveau normal de retenue. Elles sont complètement ouvertes
lorsque le niveau atteint l’altitude 590,15 m et se referme complètement lorsque le niveau
est à l’altitude 589,9 m.
En cas des crues exceptionnelles qui dépassent le NNR les deux galeries peuvent évacuer
un débit maximal environ de 1500 m3/s qui correspond à une surélévation max de 1 m sur la
crête du déversoir.
Donc l’évacuateur de crues du barrage de K’Sob dispose d’une capacité total d’évacuation
d’environ 1865 m3/s.
Cette capacité qui parait largement suffisante puisque le barrage n’a connu aucun
débordement sur la crête jusqu’à l’année 1975, où le barrage est surélevé et aménagé pour
augmente sa capacité (lutte contre l’envasement).
Chapitre V :
1. Introduction :
Les hausses fusibles s’installent à la construction d’un nouveau barrage ou sur un barrage
existant. Elles s’adaptent à tous types de barrages et permettent d’optimiser son exploitation.
L’installation des hausses fusibles sur un barrage ne doit en aucun cas mettre en péril le
barrage et son entourage. Pour cela, la conception des hausses fusibles doit répondre à des
critères qui évitent la submersion du barrage et la création de crues artificielles à l’aval.
2. Dimensionnement hydraulique :
Un barrage est un réservoir qui se remplit à la cote normale de retenue et pour lequel la
crue de projet induit en pointe une montée du plan d’eau à la cote des plus hautes eaux.
Cette cote est la cote ultime de stabilité du barrage.
Mais pendant son exploitation, la vérification de l’étude hydrologique conduit, dans
plusieurs cas, à la réactualisation de la crue du projet.
Pour cela, l’utilisation des hausses fusibles sur le déversoir permet de conserver la stabilité
du barrage en tenant compte de la révision de la crue du projet.
Suite à cette révision deux cas peuvent être distingués suivant les résultats de l’étude
hydrologique:
3. Dimensionnement mécanique :
Le principe des hausses est de passer brutalement, pour une cote d’eau déterminée, d’une
situation de stabilité largement assurée à une nette instabilité. Lors du remplissage du puits
et de la chambre, le système de forces auxquelles est soumise la hausse est rapidement
modifié par l’application d’une sous-pression sous sa base.
Donc, la stabilité d’une hausse fusible est dépendante des considérations de glissement et
de renversement. La stabilité de glissement est facilement assurée par les butées aval, qui
sont ancrées dans le seuil. La stabilité au renversement peut se traduire par la
résultante, par rapport aux butées aval, des moments des efforts agissant sur la hausse. On
peut alors définir un coefficient de sécurité au renversement afin de donner une assurance sur
la fiabilité du système, aussi bien vis-à-vis de la stabilité avant remplissage de la chambre
que vis-à-vis de l’occurrence du basculement après introduction de la sous- pression.
Les hausses fusibles sont des éléments autostables jusqu'à une cote d’eau déterminée, qui
au-delà fonctionnent comme un fusible, c'est-à-dire qu’elles basculent sous la poussée de
l’eau.
La hausse, simplement posée sur le seuil, s’appuie à l’aval sur ses deux butées. Le
système de forces auquel elle est soumise peut être décomposé de la façon suivante et
exprimé en moment par rapport aux butées aval.
Pour simplifier les équations suivantes, la pression hydrostatique sur les puits n’est pas
prise en compte.
Si h ≤ H :
Fam = 1/2.ρ.g.L.h2
Avec :
L : larguer de la hausse.
H : hauteur de la hausse
g : accélération de la pesanteur.
ρ : densité de l’eau.
Moment correspondant :
Mam = 1/6.ρ.g.L.h3
Si h > H :
Fam = 1/2.ρ.g.L.H.(2h-H)
Moment correspondant :
Mam = 1/6.ρ.g.L.H2.(3h-2H)
Le moment correspondant :
Mav = 1/6.ρ.g.Lav.h3av
Dans lequel hav est la charge d’eau s’exerçant contre la face aval de l’auge et Lav
la largeur de la face aval de l’auge.
Le moment de la contre pression est faible en comparaison avec les autres moments
participant à la stabilité de la hausse.
Avec :
Quand la hausse ne déverse pas (h<H), la résultante de la pression verticale qui s’exerce à
l’intérieur de l’auge est égale au poids de l’eau dans l’auge.
Avec :
Lors du déversement, la ligne d’eau au- dessus de la hausse suit une courbe descendante
vers l’aval. Le profil de da la lame d’eau est en fonction du débit de la crue de basculement
et des conditions topographique du site. Pour cela, la composante verticale de la pression de
l’eau est déterminée à partir d’essais sur un modèle réduit.
Pour cela, lors d’un dimensionnement pour un projet de mise en place de hausses
fusibles, le concepteur dispose des principaux paramètres suivants :
Le débit à évacuer.
La hauteur de dérasement.
Cette conception doit assurer une quantité importante d’eau sans avoir d’impacts sur
l’environnement et ni engendrer le déplacement des populations locales.
Les hausses fusibles labyrinthes sont disponibles en trois types variant la hauteur de la
crête, la largeur et la lame déversante selon les exigences et les conditions du projet, elles se
trouvent en hauteur standard 1.5 ; 1.8 ; 2.15 ; 2.6 ; 3.1 ; 3.75 ; 4.5 ; 5.4 ; 6.5 et 7.8 m.
Le débit évacué par la crête des hausses fusibles a les mêmes propriétés que les
déversoirs à seuil libre.
Q = Cd.Lr.(2g)1/2.h3/2
Le coefficient de débit est déterminé par voies expérimentales, que ce soit pour les
hausses labyrinthes ou rectilignes. Les essais ont été effectués au LABORATOIRE
NATIONAL D’HYDRAULIQUE, France et au LABORATOIRE TENNESSEE VALLEY
AUTHORITY, USA. L’analyse des essais effectuée sur les hausses a permis de constater
que :
Le coefficient d’écoulement est optimal lorsque la face amont est profilée de manière à
épouser l’écoulement. Le profil de la face contribue à éviter la création de zones de
cavitation sur le seuil déversant.
Pour une crue donnée entrant dans la retenue qui ne provoque pas le basculement des
hausses, le débit en aval du barrage est réduit voir annuler ; du fait que cette crue sera
stocker partiellement ou entièrement.
Or, pour une crue qui cause un basculement des hausses, l’hydrogramme en aval du
barrage est peu différent de celui obtenu avant rehaussement du seuil. La seule différence
tient au fait que la courbe des débits évacués présente, pour les très fortes crues, une partie
montante en forme de marche escalier correspondant aux basculement successifs d’un certain
nombre de hausses. Le débit de pointe de la crue n’est pas modifié de façon significative.
Le contrôle des crues est un élément essentiel de la sécurité des barrages, L'évolution des
méthodes d'estimation de la crue de projet conduit dans beaucoup de cas à réévaluer la
capacité nécessaire des évacuateurs.
L'utilisation des hausses fusibles permet de mettre en conformité les évacuateurs de crues
initialement sous estimés, de manière économique, sans perte de capacité de stockage hormis
en cas de crue provoquant le basculement d'au moins une hausse, et avec une sécurité de
fonctionnement proche de celle des évacuateurs à seuils libres.
En moyenne, le coût de l'évacuateur de crues représente environ le tiers du coût total d'un
barrage. L'utilisation des hausses fusibles peut être un facteur décisif dans la conception
d'un barrage nouveau. Elle permet de concevoir des évacuateurs de crues économiques,
sûrs et faciles à implanter.
Plusieurs projets d’installation de hausses fusibles ont été effectués à travers le monde.
Chaque projet a ses propres caractéristiques qui tiennent compte critères spécifique au site.
Ces projets avaient pour but soit un gain de stockage soit un gain au déversement. Le tableau
suivant illustre quelques projets.
Chapitre VI :
1. Introduction :
Le barrage de ZARDEZAS est un barrage poids, qui a été construit de 1929 à 1945
sur l’oued Saf-Saf , il est situé à 35 km au Nord Est de CONSTANTINE et à 30 km
au Sud de SKIKDA. Il alimente en eau potable la ville de SKIKDA et sa zone
industrielle, ainsi que cinq
villages de la basse vallée du Saf-Saf. Il permet de plus l’irrigation d’environ 1800
hectares au moyen de lâchures effectuées dans le lit de l’oued.
2.1.2 Hydrologie :
Le débit solide de l’oued Saf-Saf n’est pas considérable, il est de l’ordre de 0,5 % du
débit liquide au maximum. Les dépôts dans le lac de retenue sont constitués en majeure
partie par des éléments fins. La densité moyenne des alluvions est de 1,6 t. environ.
L’envasement annuel moyen de la cuvette mesuré entre 1937 et 1967 a été de 0,25
3
hm correspondant à 0,47 % du débit liquide.
ENP 2010 Page 74
Chapitre VI Le renforcement d’évacuateurs de crues aux différents barrages
- La moyenne des apports annuels sur 21 ans est de 53 hm3 avec un maximum de 187,7
hm3 en 1957/1958 et un minimum de 6,9 hm3 en 1960/1961 ; (mesure relevées de
1939 à 1966).
- Irrégularité annuelle : 77 % des apports s’écoulent en hiver de décembre à mars.
Les calculs basés sur les mesures hydrométriques et pluviométriques ont conduit à adopter
les débits de pointe de crue suivante :
2.1.4 L’envasement :
Le niveau supérieur actuel de la vase est de 170 m, ce qui correspond à un volume utile
d’environ 6 hm3.
Le volume cumulé de la vase, estimé pour l’an 2000, est de 12,6 hm3. Pour une durée de
50 ans, le volume cumulé de la vase peut être estimé à 16,5 hm3, correspondant au niveau
supérieur de la vase de 185 m.
2.1.5 Problématique :
Le tableau ci-dessous résume les quantités d’eau supplémentaires qu’il était prévu de
fournir :
Le premier impératif était, pour l’Administration, de faire face aux besoins à court terme.
Dans ce but, après examen de diverses solutions il fût décidé de surélever le barrage de
ZARDEZAS.
Compte tenu de l’effet de laminage créé par la retenue, il a été admis un débit nominal de
l’évacuateur de crues (débit pour le niveau de retenue normale 197 m) de 2000 m3/s avec une
revanche de 2 m.
A la cote 197 m, le débit évacué est 2000 m3/s, et 3200 m3/s lorsque le plan d’eau atteint
le couronnement du barrage (199m).
Lors d’une crue, il est prévu qu’une des vannes de 11 m de largeur s’ouvre
automatiquement et proportionnellement au niveau de la retenue de la cote 197 à 197,05 m.
A partir de la cote 197,05 m, se produit l’ouverture simultanée des quatre autres vannes
qui se mettent à la même position que la première. Les cinq vannes manœuvrent alors
simultanément et proportionnellement au niveau amont pour atteindre l’ouverture totale à la
cote 197,5 m.
3.1.2 La problématique :
Quel est l’impact de cet envasement sur l’irrigation de la haute plaine de Remila et
sur l’alimentation en eau de Kais?
Surélévation du barrage
3.1.3.1 Le dévasement :
Sur une longue période l’envasement moyen est supérieur à 25 000 m3/an, Depuis sa mise
en eau en 1939, le volume total de la vase déposé au fond de la cuvette est estimé à plus de
2,5 Mm3 soit 83% du volume total.
Donc, du point de vue l’économie le dévasement du barrage de Foum El Gueiss sera plus
coûteux, La solution dévasement a été écartée.
a) Généralité :
D'une façon générale, il existe deux types de surélévations possibles dans le but
d'augmenter la capacité utile du barrage :
La mise en place sur le déversoir d'une bouchure mobile, qui s'efface en cas de
crue importante pour retrouver la capacité d'évacuation initiale du barrage,
Par contre le barrage se prête bien à la mise en place d’une bouchure mobile sur le
déversoir divisé en 13 passes et équipé de 12 piliers supportant une passerelle.
b) Clapets :
c) Hausses fusibles :
Cette solution consiste à mettre en place sur la crête déversante des organes fusibles
dimensionnés pour s'effacer en cas de crue importante, qui a été mis en place sur un
certain nombre de barrages dans le monde.
Cette technique des hausses fusibles exige peu d’entretien et de maintenances comparées
aux systèmes de vannes classiques :
Elles ne comportent aucun dispositif mécanique et ne sont donc pas sujettes aux
défaillances mécaniques.
Elles n’ont pas besoin d’électricité pour leur fonctionnement et ne sont donc pas
sujettes à un défaut d’alimentation en énergie.
3.1.4 Objectif :
Accroître le volume du barrage-réservoir de 540 000 m3 sans accroître la zone inondée des
Plus Hautes Eaux.
Pour répondre aux exigences du projet, ils ont installé 48 hausses fusibles labyrinthe en
béton armé.
Des hausses de 1,10 m de hauteur, de 1,98 m de largeur type C (à forte lame
déversante) pesant 2 tonnes chacune.
Après le dérasement du seuil existant sur 10 cm, 48 éléments ont été posées qui occupent
une tranche d’eau de 1 m du PHE (d’environ 2,1 m).
Le premier basculement est réglé pour un débit de 220 m3/s qui correspond au temps de
retour de 80 ans lorsque le niveau d’eau sur la crête de la hausse arrive à 0,78 m (la lame
déversante).
h= 0,78 m
Q = Cd.b.(2g)1/2.h3/2
= 228,9 m3/s
Le dernier basculement qui correspond à un débit de 600 m3/s, la lame déversante atteint
0,85 m.
En évitant
Les impacts significatifs directs sur l’environnement.
Une modification des dispositions d’exploitation actuelles
Figure VI.7 : Le barrage Foum El Gueiss équipé par les hausses fusibles
Le barrage de Shongweni est un barrage poids qui a été construit pendant la période de
1923 à 1927, Le barrage est situé sur la rivière Mlazi à environ 20 km par voie de la ville de
Durban en Afrique du sud.
4.1.2 La problématique :
L’inspection de la sécurité des barrages et structures a été faite en 1988, selon les
exigences des conditions et Règlement d’après l'article 9 C de la Loi de 1958 (sécurité des
barrages).
Cette inspection et d'autres enquêtes et d'analyses qui ont suivi a indiqué les problèmes
essentiels suivants:
Les rapports originaux du barrage ont indiqué que le barrage est fondé sur un bon gneiss
granitique de qualité plus de la majeure partie du barrage. Sur la rive gauche le granit est
recouvert par le grès.
Il est connu, cependant, que des injections localisées sur la rive gauche a été entrepris en
1959 pour limiter les infiltrations qui ont eu lieu suite à une crue qui dominait la section non-
débordable du barrage.
Un remplissage de béton de tranchée a été fourni au niveau du talon du barrage derrière
laquelle 50 mm de diamètre des tuyaux en acier ont apparemment été inséré pour des fins de
drainage.
En 1989, une étude géotechnique a été entreprise pour confirmer les conditions de la
fondation sous le barrage. Cinq trous de forage de 76,2 mm de diamètre ont été forés dans le
substratum rocheux de 5 m à divers centres à travers le barrage. Dans les trois trous forés à
partir de la galerie, des essais de pression de l'eau ont été entrepris dans la roche et l’interface
béton/roche. Bien que les essais n’aient révélé aucune nécessité pour une (nouvelle) injection,
elles ont indiqué l’infiltration dans la zone de contact entre le grès et le granit dans la rive
gauche.
En 1992 des piézomètres ont également été installé à étendre le profil de soulèvement
mesuré la pression à la rive gauche.
L'enquête a indiqué que le matériel a bien été faibles c’est pour cela il a été excavé et
remplacées par une tranchée en béton.
4.1.3.2 Hydrologie :
Le barrage de Shongweni est situé dans une région où la majorité des pluies tombent
entre les mois d’Octobre à Mars. L’apport moyen annuel au barrage est de 72 hm3. Le bassin
versant est d’une superficie de 786 km2 avec des pentes relativement fortes.
Des investigations géotechniques entreprises ont indiqué que la structure de base est
relativement imperméable mais le béton ou l'interface de béton/roche est perméable à un
certain degré.
Cette étude a été calculée au cours de laquelle les facteurs de sécurité acceptables ont été
obtenus, ils ont trouvé que le niveau d’eau il ne faut pas dépasser l’altitude 301 m (niveau
maximal de sécurité), si non le barrage risque le glissement.
La crue de projet doit être passé de telle façon l’eau ne dépasse pas le niveau
maximum de sécurité et ne déborde pas sur la crête du barrage ;
Une autre considération importante et une qui a dirigé les travaux futurs, est
le projet de développement du bassin du barrage, comme secteur environnemental de
récréation par La Réservation Des Ressources Et La Conduite De Faune De
Shongweni ;
Afin pour le développement du procédé, il a été jugé nécessaire pour toute diminution de
l'évacuateur de crues à un minimum et pour les travaux de réhabilitation à cause que peu
d'impact négatif sur l'environnement que possible.
Diverses options ont été étudiées pour une utilisation partielle de la crue de projet et pour
répondre aux exigences du projet, c’était le dérasement du seuil de l’évacuateur de crues et
l’installation des bouchures mobiles.
A cause de leurs difficultés durant l’exploitation et leur coût d’alimentation en énergie
pour les manœuvres. Les vannes conventionnelles ont été exclues
Même elle répond correctement aux exigences du projet, cette technique montre des
faiblesses importantes, des déchirures par corps flottants sont envisageables ce qui provoque
un lent affaissement du plan d’eau, il est nécessaire de prévoir le remplacement de la parie
gonflable du système tous les 25 à 30 ans de plus ils ont une hauteur généralement de 1,5 à 3
m, tous ça rend ce système peu économique.
Cette technologie flexible grâce à leur simplicité de conception et l’absence des pièces
mécaniques, les hausses ne demanderont qu'un entretien minimal dans le temps. Du fait
qu'aucune intervention n'est requise, soit-elle mécanique ou humaine, lors de crues
dangereuses, le système répond aux exigences de sécurité les plus sévères.
Il y a deux principaux critères qui doivent être satisfaits dans la conception de tout système
Hydroplus, à savoir:
Le projet suffisant sur le rebord de la large crête doit être fournie à assurer Le PMF
peut être passé dans n'importe quelle contrainte imposée spatiales ou de stabilité.
une profondeur suffisante de l'écoulement sur le déversoir doit avoir lieu afin d’assurer
le succès du basculement de chaque unité.
La conception des hausses fusibles du barrage de Shongweni se base sur trois paramètres
principaux, ces hausses fusibles doivent être capables d’évacuer la crue de projet de
5000 m3/s en toute sécurité, le niveau d’eau ne dépasse pas le niveau maximum de sécurité
qui est l’altitude 301 m quelque soit les conditions, la conception se base sur la
maximisation du niveau normal de retenue.
d’environ 8,8 m.
La hauteur La hauteur
La lame minimale minimale Nouveau
Les hauteurs déversante pour le pour la crue Niveau de niveau
standards (H) minimale Hd basculement de projet dérasement normal de
(1,4 H) retenue
(m) (m) (m) (m) (m) (m)
9,4 3,8 13,2 8,8 287,8 297,2
7,8 3,1 10,9 8,8 290,1 297,9
6,5 2,6 9,1 8,8 291,6 298,1
5,4 2,2 7,6 8,8 292,2 297,6
4,5 1,8 6,3 8,8 292,2 296,7
3,75 1,5 5,3 8,8 292,2 295,9
On verra à partir du tableau ci-dessus que la hauteur Hydroplus, qui fournit le maximum
de niveau normal de retenue est l'unité de 6,5 m de hauteur.
Après des essais sur un model réduit, cette hauteur de 6,5 m présente la solution la plus
technico-économique, elle assure la sécurité soit pour le passage de la crue soit pour la
stabilité du barrage.
B : durée (h)
Enfin Le seuil a été abaissé de 7,9 m sur une longueur d’environ de 100 m où le
dérasement ne présente pas d’inconvénient, il a été équipé par 10 hausses fusibles
labyrinthes de type A de 6,5 m d’hauteur et 9,75 m de largeur.
Figure VI.13 : Coupe transversale de l’évacuateur de crue équipé par les hausses fusibles
Le premier basculement est réglé pour se produire pour la crue de 1600 m3/s, soit la crue
de 240 ans.
10 huasses fusibles de 6,5 m d’hauteur et 9,75 m de largeur de type A :
H = 6,5 m
H = 2,6 m
h/H = 0,4 => Cd = 0,9 d’après la figure V.6
Avec la solution adoptée le premier basculement se produit à un temps de retour de 240 ans.
La probabilité du premier basculement ne se produit pas dans des périodes perspectives
certaines pour cette solution est la suivante:
Cette solution qui offre le moins de réduction du NNR, La perte de niveau normal de
retenue a été 1,4 m.
Un autre avantage en futur pour les promoteurs du bassin est la petite distance entre le
niveau maximal de sécurité et NNR (2,9 m) qui permet une utilisation maximale pour
la zone riveraine.
Cette crue a été évacuée sans que n'importe quelle hausse n’ait été inclinée comme
prévue.
Les hausses ont été inspectées après cette crue et aucun dommage n'a été trouvé.
Conclusion générale :
Cette solution permet d’augmenter la sécurité de déversement d’une retenue face aux
conditions normales d’exploitation et face aux crues exceptionnelles, de stocker d’avantage
de l’eau, de bien gérer le dévasement et d’améliorer la sécurité du barrage.
En conclusion, on peut voir parmi les techniques de renforcement que les hausses
fusibles constituent une méthode économique, simple, sûre, et plus sécurisée par rapport
aux systèmes conventionnels (clapet, vannes segment et secteur, boudins gonflables) pour
augmenter la capacité de stockage des barrages et améliorer la capacité de déversement
d’un évacuateur. L’un de leur avantage est qu’elles ne fonctionnent que sous l’action de
l’eau et ne nécessitent ainsi aucun asservissement ni intervention humaine.