Les Etirements Notions de Base: Mise en Garde
Les Etirements Notions de Base: Mise en Garde
Les Etirements Notions de Base: Mise en Garde
Pascal LARUE
Professeur d’EPS
LES ETIREMENTS
Notions de base
Sommaire
Mise en garde
Un minimum de connaissances anatomiques et physiologiques
Choix des étirements : tableau synthétique
Quelques exemples d'étirements fréquemment utiles:
1 - les ischio-jambiers
2 – les mollets (« triceps sural »)
3 – le quadriceps
4 – les adducteurs
5 – partie haute du corps
6 – les étirements posturaux
En guise de conclusion …
Précision lexicale
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Mise en garde
Un étirement est toujours une proposition, un objectif vers lequel on tend. Il doit
impérativement être adapté à chacun …
dans tous les exercices, on ne doit jamais ressentir de douleur ni musculaire,
ni articulaire …
jamais de compétition (exemple de jeu dangereux : celui qui descend le plus
bas jambes tendues …)
on ne force jamais (limite = douleur)
attention aux articulations : certains
étirements mobilisent les articulations
au maximum. Si une douleur apparaît
il faut arrêter immédiatement
l’étirement et adapter le travail.
(danger : ne jamais creuser « les reins » pas d’hyperlordose lombaire).
Ne forcez jamais !
Si vous ne pouvez pas
faire un exercice :
adaptez-le !
(voir exemple avec une serviette).
Au cours d’un étirement passif long, le muscle (serré dans sa gaine) va être
« essoré » (comme un linge que l’on a tourné sur lui-même et à qui on fait subir une
traction). Cet étirement provoque une fuite des différents liquides avec une évacuation
des déchets (acide lactique,…) mais aussi une difficulté d’approvi-sionnement en sang
artériel. On obtient donc une bonne élimination mais avec un appauvrissement en
oxygène.
De plus, ce type d’étirement sature totalement les récepteurs sensitifs qui ne peuvent
plus fonctionner pendants quelques temps. Les muscles ne sont donc pas prêts à fournir
un effort immédiat.
A réaliser pour une récupération, ou un travail de souplesse, en fin
d’entraînement
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(jamais d’étirements passifs longs avant un effort important)
Les muscles s’insèrent, en général, le long
de la diaphyse de l’os. (voir schéma).
Chaque faisceau musculaire possède
donc souvent une composante de rotation (quand
un muscle travaille, il fait subir à l’os une rotation).
Mais surtout, lorsque l’on souhaite étirer
spécifiquement une fibre, il est souhaitable de mettre un membre (le pied, la main, le
bras, …) en rotation. Pour un échauffement, on peut ne pas tenir compte de ces
remarques et réaliser des étirements dans l’axe ( échauffement global du muscle)
mais lorsque l’on veut étirer une partie très précise du corps (suite à une faiblesse
après une légère déchirure musculaire par exemple), il convient d’être le plus précis
possible dans l’étirement mis en place : trouver soi-même la position (avec rotation) qui
étire spécifiquement le muscle recherché (recherche personnelle basée sur les
sensations).
Une contraction volontaire intense d’un muscle est suivie d’une période
« réfractaire » période où le muscle n’est plus stimulable. On peut en profiter pour
l’étirer efficacement et travailler sa souplesse. Méthode : étirer doucement le muscle,
le contracter statiquement 15 à 20 secondes (contre une résistance), puis le relâcher
et le laisser s’allonger passivement, sans forcer excessivement (avec un partenaire ou
par le poids du corps). Reprendre l’exercice 3 à 5 fois.
Les étirements sont des exercices très précis qui tiennent compte des
insertions osseuses des muscles. Il est impératif de bien respecter les consignes. (Une
position erronée du bassin peut par exemple enlever tout l’intérêt d’une posture, voire
la transformer en exercice dangereux.)
Tous les étirements s’accompagnent d’une respiration libre, non bloquée (pas
d’apnée), en insistant plutôt sur l’expiration.
Remarque annexe :
Au cours de sa vie, un individu passe environ 40 000 fois de la position couchée à
la position debout. Il est peut-être utile de réaliser ce mouvement sans effort excessif
des abdominaux sur les lombaires ! Il faut donc éviter de se relever directement de la
position dorsale. La meilleure solution (après s’être bien étiré(e) dans son lit) est de
passer sur le côté, puis assis(e), … :
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Choix des étirements : TABLEAU SYNTHETIQUE
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QUELQUES EXEMPLES
D’ETIREMENTS
FREQUEMMENT UTILES
Rappel :
- Chaque position d’étirement peut être utilisée pour un étirement :
- actif (muscle étiré et contracté volontairement) en vue d’un échauffement
- passif (muscle étiré et relâché) pour récupérer après un effort.
- Chaque étirement peut être individualisé (légère rotation d’un pied, ou d’une
main …) en fonction de vos sensations. Mais les consignes de sécurité (placement
du bassin, genoux légèrement fléchis, pas de secousses …) sont incontournables.
1 - LES ISCHIO-JAMBIERS
Les ischio-jambiers s’insèrent sur les « ischions » (extrémité basse de l’os du bassin ou
« os iliaque ») et sur les os des jambes ( arrière du genou). Donc pour étirer cet
ensemble de muscles, il faudra basculer le bassin en antéversion (pointer les fesses
vers l’arrière) :
explication anatomique :
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conditions d’étirement des ischio-jambiers :
Positions de base
Principes de sécurité
Ne pas forcer sur les vertèbres dorsales ………………………ni lombaires ! (il est préférable de poser
ses mains sur le sol ou un support en
hauteur en fonction de sa souplesse)
Adaptation à chacun
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2 – LES MOLLETS (« triceps sural »)
Le triceps s’insère en haut sur la base inférieure du fémur et sur le tibia, et en bas il
forme le tendon d’Achille. Donc, pour l’étirer, il faudra : tendre la jambe (genou en
extension) et fléchir la cheville.
Remarque : pratiquement tous les étirements des ischio-jambiers étirent aussi les
mollets à condition de fléchir la cheville.
Positions de base
3 – LE QUADRICEPS
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Positions de base
Tirer le genou
vers le bas …
et
pousser le bassin
vers l’avant.
Pour étirer : soulever doucement les fesses des talons et
tirer les genoux vers le bas.
Variantes :
étirement passif étirement actif
(flexion du genou) (shoot retenu du pied)
A chacun
sa souplesse …
(stretcching postural)
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4 – LES ADDUCTEURS
Ce sont différents muscles qui s’insèrent sur le bassin et le fémur. Pour les étirer, il
faut écarter les cuisses (ou une seule), jambes fléchies ou tendues.
Positions de base :
(étirement actif)
genou ou pied au sol poser les mains au sol ne pas forcer sur les lombaires !
Pour un étirement actif, appuyer le(s) pied(s) au sol (ou faire une action de fermeture des jambes)
Etirements passifs
Etirements actifs
Rappel :
Pour travailler la souplesse, utiliser (après s’être bien échauffé) plutôt un étirement
activo-passif (à répéter 3 à 5 fois) :
- étirement passif du groupe musculaire
- contraction volontaire contre une résistance (partenaire ou objet …)
- relâcher et enchaîner aussitôt par un étirement passif, long, contrôlé, sans secousses.
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5 – PARTIE HAUTE DU CORPS
Quelques exemples significatifs (on peut en inventer autant qu’on veut en partant d’un
geste sportif caractéristique de l’activité pratiquée : bras retenu en arrière, étirement
en rotation pour le lancer du disque par exemple …)
Variante possible :
Idem avec
appui de la main
sur un mur
(étirement passif)
Variantes possibles :
- plus ou moins assis en arrière
- presser les mains contre le sol ou les étirer loin devant …
Autre possibilité :
(pour un étirement passif)
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Etirements des avant-bras
(escalade, tennis, badminton, hand-ball …)
Autre solution :
(coudes tendus)
(ou debout,
mains appuyées contre un mur …)
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Le stretching postural utilise 2 types de respirations bien différentes :
- « la petite respiration » : respiration buccale, haute (pour ne pas mobiliser le
diaphragme), rythme rapide, insiste surtout sur l’expiration (expiration
volontaire) pendant le stretch actif.
- « la grande respiration » : respiration profonde.
pendant le stretch passif ou la récupération
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Plaquer les lombaires au sol
(rétroversion du bassin)
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Prendre appui sur le genou
avec la main
jambe arrière tendue
tirer le talon vers l’arrière
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Petit enchaînement de récupération après le stretching
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inspirer … … … souffler …
(A répéter 3 à 5 fois)
(Postures 1 et 5 = posture de récupération)
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En guise de conclusion …
Précision lexicale
(Afin de bien comprendre les textes des spécialistes, si vous voulez approfondir les données)
Dans un souci de simplification pédagogique, nous avons choisi de confondre deux termes
(« étirement » passif et « tension » passive ) qui doivent pourtant être différenciés en réalité :
Il y a « tension active » si le même muscle est simultanément mis en tension (pas à son maximum) et
volontairement contracté.
Or le choix judicieux de l’étirement doit être réalisé par rapport au type de tension et non pas par
rapport au type d’étirement… d’où une difficile explication pédagogique !
Pour éviter toute confusion aux élèves, nous avons donc appelé dans ce document
« étirement actif » toute tension active … et
« étirement passif » toute tension passive.
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