Culture Client Guillaume Antonietti Full Chapter
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Guillaume Antonietti
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GUILLAUME ANTONIETTI
DANIEL RAY
Culture Client
Réussir sa transformation
Suivi éditorial : Kristell Jullien
Mise en pages : Straive
Couverture : Carl Brand
Pearson France
2 rue Jean Lantier
75001 Paris
ISBN : 978-2-3260-6021-0
Dépôt légal : février 2022
Sommaire
Remerciements
Préface
Introduction
PARTIE 1
LA CULTURE CLIENT, LE NOUVEAU COMBAT DES ENTREPRISES
PARTIE II
MESURER LA CULTURE CLIENT POUR MIEUX LA PILOTER
PARTIE III
SITUATION ACTUELLE DES ENTREPRISES ET PERSPECTIVES
Conclusion
Bibliographie
Remerciements
PASCAL DEMURGER
Directeur général du groupe Maif
Introduction
Objectifs de l’ouvrage
Structuration de l’ouvrage
1 Source : https://www.linkedin.com/pulse/d%25C3%25A9passer-la-
satisfaction-client-pour-vraiment-les-clients-gavalda/?
trackingId=vezIy21bSHaojzhkWcHLbg%3D%3D
Partie 1
La culture client, le nouveau
combat des entreprises
Chapitre 1
Uber est une émanation de cette nouvelle donne. Mais pourquoi les
sociétés de taxi n’ont-elles pas inventé elles-mêmes ce service plus
tôt ? Parce que dans l’« ancien monde », elles détenaient le pouvoir,
avec une certaine forme de monopole « entre soi » (quelques
marques qui se font une concurrence feutrée). Chez Uber, le pouvoir
est rééquilibré (nous n’avons pas dit inversé !) : le client note le
chauffeur, avec potentiellement des conséquences importantes pour
lui, mais le chauffeur note aussi son client… Ainsi, les autres
chauffeurs peuvent refuser une course d’un client trop souvent mal
noté. Nous sommes au cœur de l’horizontalisation.
Le modèle relationnel sur lequel Uber, AirBnB, Doctolib ou encore
Blablacar basent leur succès est simple : faciliter la vie à leurs
clients, sans pour autant être totalement « à leur botte ». Et au-delà
de ces entreprises déjà très développées, des milliers de start-ups
émergent dans ce nouveau monde horizontal.
EXEMPLE
Dans un magasin textile, les soldes serviraient-elles à augmenter les
prix… ?
FIGURE 1.1 Photo vue sur un échange Facebook privé, devenue virale
Et non, il ne s’agit pas d’une erreur d’étiquetage puisque ce cas est très
courant !
Comment se transformer ?
EXEMPLE
Une multinationale industrielle dans le B to B a décidé de centraliser sa
logistique afin d’optimiser sa rentabilité. L’idée étant d’avoir un unique
entrepôt européen, plaque tournante de l’ensemble des sites de livraison.
Décision compréhensible. Malheureusement, les délais et la qualité de
livraison se sont fortement détériorés. Les clients ont exprimé leur
insatisfaction au niveau national, mais la logistique étant dorénavant
gérée au niveau international, pas moyen pour un patron de pays d’agir
pour améliorer la satisfaction de ses propres clients. Conséquence
immédiate : désaffection des clients et pertes de part de marché. Certes,
les gains financiers concernant la partie logistique ont été optimisés, mais
le manque de préoccupation client a généré une décision qui s’est avérée
in fine totalement contre-productive en termes de performance
économique (pertes de nombreux contrats).
EXEMPLE
Prenons l’exemple (réel) d’un collaborateur d’une boutique d’opérateur
télécom. Un client qui achète un smartphone lui fait part de son
inquiétude quant à sa capacité à connecter son appareil avec le système
Bluetooth de sa voiture. Le vendeur décide alors d’accompagner ce client
jusqu’à son véhicule pour lui montrer la manipulation. On imagine que
cela a été possible car il y avait peu de clients qui attendaient dans la
boutique. Malgré tout, cette décision spontanée et personnelle (non
obligatoire dans le cadre d’une qualité de service normale) va générer
une expérience client exceptionnelle, et donc sans doute une réelle
fidélité ainsi que du bouche-à-oreille positif auprès de ses collègues et
amis.
Elles ont ainsi mis en place des processus destinés à normaliser les
comportements des collaborateurs afin d’optimiser l’expérience
vécue par leurs clients, mais aussi d’assurer une vraie cohérence de
l’expérience entre canaux. Après l’industrialisation de leurs chaînes
de production, les entreprises sont ainsi rentrées de plain-pied dans
l’ère de « l’industrialisation de la relation client ».
EXEMPLE
Lorsque les studios Universal de Los Angeles constatent que leurs clients
doivent passer des heures à attendre au soleil, ils transforment ces
moments d’attente en « attractions » au sein de groupes de clients ou
entre groupes de clients, et leur font donc vivre des moments uniques : à
Universal Studios, on ne s’ennuie pas pendant les moments d’attente –
certains refont même la queue juste pour profiter à nouveau de ce bon
moment (authentique) !
EXEMPLE
Quand la direction des remontées mécaniques et services des pistes de
Val d’Isère passe d’une vision du parcours client de type « Nous sommes
coincés par la raideur des pistes pour les retours à la station » à une
vision telle que vécue par les clients « Moi, client débutant avec enfants,
j’ai peur lors du retour à la station à cause des skieurs qui dévalent les
pistes noires et qui arrivent nécessairement au même endroit », cela
ouvre la porte à la création d’une expérience client largement améliorée :
en déplaçant les pistes « Débutants » sur une zone plus appropriée en
altitude et en les incitant fortement à redescendre en utilisant les
télécabines (plans, panneaux, conseils des perchmen et des pisteurs,
etc.), Val d’Isère a largement amélioré l’expérience et donc la satisfaction
de ce segment important de clients – satisfaction qui décuple la
probabilité de recommandation de la station mais aussi de
renouvellement de séjour.
De façon plus générale, qu’il s’agisse des biais liés aux indicateurs,
de la force centripète intrinsèque à toute organisation qui nous incite
à nous préoccuper en priorité des problèmes internes, ou encore de
la pression sociale qui règne autour de la satisfaction client, tout
nous pousse à une contradiction majeure : la nécessité de faire
bonne figure vis-à-vis de l’extérieur (le célèbre « Nos clients sont au
cœur de nos préoccupations ») tout en gérant au mieux les
contradictions internes (réduction des coûts, injonctions
contradictoires du management, etc.). Au total, même si l’intention
était positive à la fois pour les clients (satisfaction), pour l’entreprise
(rentabilité), mais aussi pour les collaborateurs (satisfaction au
travail), cette contradiction vécue par la grande majorité des
entreprises mais surtout des collaborateurs – et pas uniquement
ceux en contact des clients – mène inéluctablement à trois types de
pratiques négatives que nous détaillons ci-après.
- JEU -
Réfléchissez aux trois marques que vous considérez comme les moins
préoccupées par votre satisfaction (vous verrez, c’est facile !). Allez voir
maintenant, par exemple, leur site internet : il y a fort à parier que dès la
page d’accueil, vous trouviez des éléments de langage tels que « satisfaire
nos clients est notre priorité » ou encore « notre mission : proposer à nos
clients une expérience exceptionnelle »…
Allez, on vous aide : regardez par exemple du côté du commerce du bout de
la rue qui placarde des affiches sur sa véritable obsession de la satisfaction
client mais qui ferme entre midi et deux « parce que nous aussi, on a le droit
de manger ». Ou encore dans le secteur bancaire ou de l’assurance, sans
parler de la réparation automobile ou encore de l’habillement – pour n’en citer
que quelques-uns – : autant de secteurs où certaines entreprises (certaines
seulement, heureusement) pratiquent quotidiennement le grand écart entre
promesse affichée et réalité de l’expérience vécue par leurs clients.
EXEMPLES
Alice travaille au service client d’une grande banque. Dans le cadre
d’un plan global de réduction des coûts, on lui demande de faire
non plus 5 mais 6 appels à l’heure, tout en atteignant un NPS
supérieur à 40. L’exercice lui paraît évidemment impossible.
Maud, marketeuse dans les télécoms, s’entend dire qu’elle doit
impérativement sortir deux offres atteignant un score de 85 % de «
très satisfaits », et ce dans un délai court et avec un budget
amputé de 30 %.
EXEMPLE
Il y a quelques années, le comité de direction d’une célèbre entreprise
française, leader mondial dans son domaine, avait pris conscience que
l’ensemble de ses filiales truquait les résultats des enquêtes afin d’obtenir
un niveau de NPS qui ne les pénalise pas : la réalité de l’expérience client
était au plus bas mais les résultats des NPS « officiels » étaient plutôt
bons… Ce comité de direction avait compris que de telles pratiques
menaient l’entreprise à sa perte, et s’indignait du manque de
professionnalisme et d’engagement de ses salariés. Pourtant, à y
regarder de plus près, les responsables n’étaient pas uniquement les
collaborateurs concernés mais avant tout le management (et donc en
premier lieu le comité de direction en question)… Moment épique
lorsqu’un des directeurs osa appeler les choses par leur nom et affirmer
haut et fort que « le problème est d’abord dans cette salle, parce que
nous faisons semblant depuis des années de nous centrer sur la
satisfaction de nos clients, alors qu’en réalité nous ne mettons qu’une
pression stupide à nos collaborateurs à travers l’atteinte d’indicateurs
hors sol, uniquement destinés à nous rassurer et à faire bonne figure vis-
à-vis du monde économique et de nos actionnaires » !
(Habla al ganado.)
O triste ganado qu'estás sin
señor
a solas paciendo, pues solo te
dexo,
quexarte has de mí, tambien
yo me quexo
del mal que sin culpa me haz'
el amor.
No plangas perder tan triste
pastor
de quien no esperabas ya
buena pastura,
pues él ya no espera sino
desuentura,
dexalo a solas passar su dolor.
E vos mi çurron, e vos mi
rabel
que soys el descanso que
traygo comigo,
pues veys que me veo quedar
sin abrigo,
razon es que quede sin vos e
sin él;
n'os duela partir agora d'aquel
que hasta el morir aun dél se
desdeña,
e vos mi cuchar e vos mi
barreña
andayos con dios, partios
tambien dél.
A solas quedad comigo,
cayado,
pues todo lo dexo y pasar no
me dexa,
al menos con vos del mal que
m'aquexa
podré sostenerme estando
cansado;
dexé mi çurron, rabel e
ganado,
la yesca, eslabon, barreña,
cuchar,
dexé mis plazeres, mas no mi
pesar
e menos a vos tampoco he
dexado.
Agora reposo que solo me
veo,
agora descanso en medio mis
males,
o lagrimas mias, o ansias
mortales,
o tristes sospiros con quien yo
peleo;
la vida aborrezco, la muerte no
veo,
que aun essa me niega su
triste venir,
e trueca el matarme con
darme el viuir
por no complazer mi triste
desseo.
O más aborrido pastor sin
ventura
de quantos oy viuen en toda la
tierra,
nin todo lo llano, nin toda la
sierra
nin todos los bosques, ni otra
espesura;
quien t'a de sanar, tu muerte
procura,
no tienes reparo, ni tienes
abrigo,
ni tienes pariente, ni tienes
amigo,
si mueres te falta tambien
sepultura.
Agora estaras, Torino,
contento
que tú de tu mano te diste
herida
que basta quitarte mill vezes la
vida
sola la causa de tu
pensamiento,
medido do llega su
merecimiento
vista tu suerte quedar tan
atrás
que quieres tu pena y no
quieres más
y no te consienten sofrir tu
tormento.
¿Dónde toviste, Torino, el
sentido,
cómo podiste tan presto
perdello?
¿que vees tu mal, no pues no
querello?
si quexas, tus quexas no eres
oydo,
consientes tu mal e no eres
creydo.
Mejor te seria del todo morir
que verte penando muriendo
seruir
do solo es tu pago tenerte
aborrido.
Oido yo a huego quexuras
tamañas
como este pastor descubre
que siente,
yo nunca vi en otro qu'estando
doliente
dixese que s'arden en él sus
entrañas;
yo creo que tiene heridas
extrañas
que quieren del todo con
yerua matallo,
quiero buscar quien venga a
curallo
si puedo hallarlo por estas
cabañas.
Quiça l'a mordido perro
dañado
o qualq'animal o lobo rabioso
pues da tales buelcos, no
tiene reposo
y esta delos ojos ciego
turbado;
no vee do dexa çurron ni
cayado,
vertida la yesca, quebrado el
rabel,
o es el demoño que anda con
él
o qualque desastre que tiene
el ganado.
O si con su amo quiça si ha
reñido
si quiere lleualle qualque
meçada,
mas él no haria por poca
soldada
estandose a solas tamaño
roydo;
miafe que pienso que no es so
mordido,
c'aquellos solloços no son de
buen rancho,
quiero traballe del pie con el
gancho,
quiça si lo sueña estando
adormido.