1er Draft Secteurs Porteurs de Croissance Et Impact Covid Sur Emploi Au Gabon
1er Draft Secteurs Porteurs de Croissance Et Impact Covid Sur Emploi Au Gabon
1er Draft Secteurs Porteurs de Croissance Et Impact Covid Sur Emploi Au Gabon
PREMIER DRAFT
INTRODUCTION
IV- CONCLUSION
Depuis plus de neuf mois, le monde fait face à une grave crise sanitaire
provoquée par le corona virus. Aucun continent ni aucun pays n’a été épargné.
L’apparition des premiers cas a été signalée à Wuhan, en Chine, le 31 décembre
2019. La Covid-19 est devenu quelques semaines après, une pandémie. Ses
effets négatifs se font ressentir pleinement sur le plan socio-économique au
niveau mondial.
Entre autres effets, on enregistre la contraction de l’activité économique
mondiale (-4,4%) qui se traduit par plusieurs pertes d’emplois (près de 25
millions selon une estimation globale de l’OIT,). Tous les pays affectés ont pris
des mesures de mitigation selon leurs contextes respectifs. Ces mesures (parmi
lesquelles le confinement, le couvre-feu, etc.) ont produit des chocs aussi bien
de demande que d’offre.
Le Gabon n’échappe pas à ce contexte et la pandémie COVID -19 représente
une crise sanitaire et économique sans précédent pour le pays. En effet, le
premier cas a été annoncé le 13 mars 2020 et le nombre de cas est allé croissant
avant de ralentir fortement depuis la fin août. Au 25 octobre 2020, la pandémie a
fait 54 décès et on dénombre 8919 cas confirmés d’infections.
En quelques mois, la propagation du virus a mis en péril les efforts de
redressement de l’économie impulsés par le Gouvernement dans le cadre du
plan de relance 2017-2019 (qui a entrainé une remontée de la croissance), tout
comme elle menace la vie et les moyens de subsistance de milliers de personnes.
Face à l’urgence le pays a adopté un certain nombre de mesures allant du
confinement des populations, l’arrêt des activités non-essentielles, la fermeture
des frontières, la communication de masse sur les mesures de prévention,
l’encouragement des entreprises à pratiquer du télétravail et recourir à chômage
technique pour les personnes à risques, le dépistage de masse, la prise en charge
sanitaire des cas confirmés à travers l’aménagement des sites dédiés. A cela
s’ajoute l’adoption des mesures pour assurer le filet de sécurité sociale des
Gabonais Economiquement Faibles (GEF) affectées directement par la crise,
notamment la gratuité des factures d’eau et d’électricité. De même, le
Gouvernement a fait appel aux partenaires techniques et financiers pour apporter
leurs appuis aux efforts déployés.
Cependant, les mesures de confinement ont entrainé des coûts économiques et
sociaux élevés. En effet, dans les dernières projections, l’activité économique
subirait une contraction de -1,3% du PIB en 2020, ce qui représente le pire
résultat enregistré depuis une décennie. La baisse de production serait encore
Pour rappel, en 2019, les secteurs d’activités qui ont été les plus dynamiques de
l’économie gabonaise sont l’agriculture de rente (+44,8%) notamment les
branches de l’huile de palme et de caoutchouc, les mines (+27,1%), le transport
(+22,9%, avec l’accroissement des capacités du nouveau port), le bois (+10%) et
les télécommunications (+7,6%, grâce à l’accélération du déploiement de la
fibre optique). En revanche, sur la période, les filières des BTP (-13,8%), du
pétrole (-1,2%) et de l’énergie & eau (+0,8%) ont connu des évolutions atones.
En définitive, l’année 2019 a été caractérisée par une bonne orientation de
l’activité économique : +3,9% en lien avec la bonne tenue du secteur Hors-
pétrole (+2,9%).
L’année 2020 est marquée par un environnement économique et sanitaire
défavorable imputable à la fois à la baisse des cours des matières premières, à la
contraction de l’activité économique mondiale et à l’application de mesures
internes visant à lutter contre le covid-19. L’économie nationale subirait un
triple choc lié à la chute de la demande mondiale de nos principaux produits
d’exportations, à la baisse des cours de produits de base et au ralentissement de
certaines activités au niveau national, suite aux mesures de lutte contre la Covid-
19 prises par les Autorités.
Par conséquent, en 2020, la croissance a été révisée à la baisse et l’économie
devrait enregistrer une récession de -1,3% contre une croissance de +3,9% en
2019, résultant des contre-performances attendue du secteur pétrolier (-5,0%) et
hors-pétrole (-0,9%). La pandémie ferait perdre à l’économie gabonaise plus de
5,3 points de pourcentage par rapport à 2019.
Sur le plan sectoriel, l’année 2020 sera marquée par un ralentissement de l’activité dans le
secteur primaire (+1,5% contre +12,3% en 2019), ainsi qu’une baisse dans les secteurs
secondaire (-4,9% contre +1,5% en 2019) et tertiaire (-1,5% contre +4,1% en 2019).
Raffinage 10.0%
Mines 20.3%
Rente 34.7%
A moyen terme, l’économie nationale renouerait avec une croissance positive (+4,7% en
moyenne). Cette reprise s’expliquerait par la relance des activités hors-pétrole (+5,3%) malgré
une progression négative de l’activité pétrolière (-0,6% en moyenne sur la période).
Du point de vue de sectoriel, tous les secteurs d’activité repartiraient à la hausse. En effet, les
secteurs primaire, secondaire et tertiaire progresseraient respectivement de +4,5%, +3,1% et
+1,8% dès 2021.
La hausse de l’activité du secteur primaire serait tirée par la quasi-totalité de ses branches
(valeurs en moyenne sur la période) : l’agriculture d’exportation (+44,5%), la production
vivrière (+7,4%), la pêche (+7,2%), l’activité minière (+7,4%), l’exploitation forestière
(+3,7%).
Le secteur tertiaire croitrait de 4,7% à moyen terme grâce à l’ensemble de ses composantes,
à savoir les transports (+7,2%), les télécommunications (+4,1%), le commerce (+3,3%) et les
services (+4,3%).
Du fait de l’impact négatif de la Covid-18 sur l’activité économie en 2020, ses effets
devraient se traduire par une dégradation de la situation de l’emploi notamment dans les
secteurs intensifs en main-d'œuvre. Cela se manifesterait par une diminution des effectifs du
secteur moderne de 3,7% par rapport à l’année 2019. Cette évolution serait fortement
influencée par le secteur privé qui enregistrerait une baisse de 8,8% de ses effectifs.
L’ensemble des secteurs d’activité du privé ont été négativement impacté. Les plus fortes
contractions des effectifs concernent le Commerce (-27,1%), les mines (-12,4%), le Bois (-
10,8%) et l’Agriculture (-10,4 %). Plusieurs entreprises de ces secteurs ont été marquées par
un arrêt ou cessation de leurs activités durant cette période, entrainant la mise au chômage du
personnel, faute de pouvoir supporter la charge salariale sans activité.
L’impact négatif du covid-19 s’est moins ressenti dans les secteurs de L’Eau, Electricité et
raffinage (-0,1%), les Banques et assurances (-0,8%) et l’industrie Agro-Alimentaire (-1,1%).
Les entreprises de ces secteurs ont continué à exercer leurs activités, bénéficiant d’une
autorisation des autorités contrairement aux autres secteurs.
En valeur absolue dans le privé, les secteurs Commerce (-2561), Bois (-1423) et Agriculture
(-1238) seraient les plus touchés par les pertes d’emploi. Des politiques spécifiques tel des
L’emploi dans le secteur Public n’a pas été impacté par la covid-19. Mieux, on enregistre une
augmentation de 0,5% des effectifs du public entre 2019 et fin juin 2020. Avec une évolution
de 1,3%, la fonction Publique voit ses effectifs passés de 84 783 pour se situer à 85 906
agents. Par contre, les effectifs des agents de la main d’œuvre non permanente (MONP)
connaissent une diminution de 4,4% liée principalement à la poursuite de la politique de non
remplacement systématique des départs à la retraite.
Ces créations d’emplois seraient ainsi impulsées par les projets gouvernementaux contenu
le programme de relance économique post covid-19 de l’Etat. L’objectif global pour les
autorités étant de créer au total 30 000 emplois à moyen terme grâce à un ensemble
d’ambitieux projets. Ainsi, l’exploitation du potentiel du pays devrait permettre cette
création nette d’emplois.
Il s’agit entre autres de :
CONCLUSION
Au niveau sectoriel, l’ensemble des secteurs d’activité est négativement impacté à court terme
car même les secteurs les plus résilients connaitront aussi une baisse de leur niveau d’activité.
Certains secteurs connaitront une croissance positive mais inférieure aux projections initiales,
tandis que d’autres enregistreront un net repli de leurs activités.
Sur le marché du travail, l’observation indique d’importantes pertes en matière d’emploi. Des
plus impactés, il s’agit notamment des branches commerce, hôtellerie, tourisme et services.
En revanche, le profil des perspectives de croissance et d’emploi dans les secteurs porteurs
identifiés dans le document devrait se manifester par le relèvement de ces indicateurs.