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001 — 1
Modifiée par:
Journal officiel
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n page date
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DIRECTIVE 96/67/CE DU CONSEIL
du 15 octobre 1996
relative à l'accès au marché de l'assistance en escale dans les aéro-
ports de la Communauté
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(8) considérant que, dans sa résolution du 14 février 1995 sur l'avia-
tion civile en Europe (1), le Parlement européen a rappelé son
souci de tenir compte de l'impact de l'accès au marché de l'assis-
tance sur les conditions d'emploi et de sécurité dans les aéroports
de la Communauté;
(9) considérant que le libre accès au marché de l'assistance en escale
est compatible avec le bon fonctionnement des aéroports
communautaires;
(10) considérant que le libre accès au marché de l'assistance en escale
doit être réalisé de manière progressive et adaptée aux exigences
du secteur;
(11) considérant que, pour certaines catégories de services, l'accès au
marché tout comme l'exercice de l'auto-assistance peuvent se
heurter à des contraintes de sûreté, de sécurité, de capacité et
d'espace disponible; qu'il est donc nécessaire de pouvoir limiter
le nombre de prestataires autorisés à fournir ces catégories de
services; que, de même, l'exercice de l'auto-assistance doit
pouvoir être limité et que, dans ce cas, les critères de limitation
doivent être pertinents, objectifs, transparents et non discrimina-
toires;
(12) considérant qu'une concurrence effective requiert, si le nombre
des prestataires est limité, qu'au moins l'un de ceux-ci soit à
terme indépendant à la fois de l'entité gestionnaire et du trans-
porteur dominant;
(13) considérant que le bon fonctionnement des aéroports nécessite
que ceux-ci puissent se réserver la gestion de certaines infra-
structures difficiles à diviser ou à multiplier pour des raisons
techniques, de rentabilité ou d'impact sur l'environnement; que
leur gestion centralisée ne peut toutefois faire obstacle à l'utilisa-
tion de ces infrastructures par les prestataires de services et par
les usagers pratiquant l'auto-assistance;
(14) considérant que, dans certains cas, les contraintes évoquées
peuvent être d'une intensité telle qu'elles peuvent justifier
certaines limitations à l'accès au marché ou à l'exercice de
l'auto-assistance dans la mesure où ces limitations revêtent un
caractère pertinent, objectif, transparent et non discriminatoire;
(15) considérant que de telles dérogations doivent avoir pour objectif
de permettre aux autorités aéroportuaires de remédier à ces
contraintes ou du moins de les atténuer; que ces dérogations
doivent être approuvées par la Commission, assistée d'un comité
consultatif et qu'elles doivent être accordées pour une période
déterminée;
(16) considérant que le maintien d'une concurrence effective et loyale
exige que, en cas de limitation du nombre des prestataires, ceux-
ci soient choisis au moyen d'une procédure transparente et
impartiale; qu'il convient de consulter les usagers lors de cette
sélection puisqu'ils sont les premiers intéressés par la qualité et
le prix des services auxquels ils sont appelés à recourir;
(17) considérant qu'il importe en conséquence d'organiser la représen-
tation des usagers et leur consultation lors de la sélection des
prestataires autorisés, par la création d'un comité composé de
leurs représentants;
(18) considérant qu'il est possible, dans certaines circonstances et
conditions spécifiques, dans le contexte de la sélection de presta-
taires dans un aéroport, d'étendre l'obligation de service public à
d'autres aéroports dans la même région géographique de l'État
membre concerné;
(19) considérant que l'entité gestionnaire de l'aéroport peut également
fournir des services d'assistance en escale et qu'elle peut, par ses
décisions, exercer une influence considérable sur la concurrence
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entre les prestataires; qu'il est donc indispensable, afin d'assurer
le maintien d'une concurrence loyale, d'imposer aux aéroports
une séparation comptable entre leurs activités de gestion et de
régulation des infrastructures d'une part, et de fourniture de ser-
vices d'assistance de l'autre;
(23) considérant que, pour ces mêmes raisons, les États membres
doivent conserver le pouvoir d'édicter et de faire appliquer les
règles nécessaires au bon fonctionnement des infrastructures
aéroportuaires; que ces règles doivent être en relation avec
l'objectif poursuivi et ne pas aboutir à réduire de fait l'accès au
marché ou l'exercice de l'auto-assistance à un niveau inférieur à
celui prévu dans la présente directive; qu'elles doivent respecter
les principes d'objectivité, de transparence et de non-discrimina-
tion;
(26) considérant qu'il est légitime que les droits reconnus par la
présente directive ne s'appliquent aux prestataires de services et
aux usagers originaires de pays tiers qu'à la condition d'une
stricte réciprocité; que, en cas d'absence de réciprocité, l'État
membre doit pouvoir suspendre ces droits à l'égard de ces pres-
tataires et usagers;
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A ARRÊTÉ LA PRÉSENTE DIRECTIVE:
Article premier
Champ d'application
1. La présente directive s'applique à tout aéroport situé sur le terri-
toire d'un État membre, soumis aux dispositions du traité et ouvert au
trafic commercial selon les modalités suivantes.
a) Les dispositions de l'article 7 paragraphe 1 relatives aux catégories
de services autres que celles visées à l'article 7 paragraphe 2 s'appli-
quent à tout aéroport indépendamment de son volume de trafic dès
le 1er janvier 1998.
b) Les dispositions relatives aux catégories de services visées à l'article
7 paragraphe 2 s'appliquent dès le 1er janvier 1998 aux aéroports
dont le trafic annuel est supérieur ou égal à 1 million de mouve-
ments de passagers ou 25 000 tonnes de fret.
c) Les dispositions relatives aux catégories de services visées à l'article
6 s'appliquent dès le 1er janvier 1999 aux aéroports:
— dont le trafic annuel est supérieur ou égal à 3 millions de
mouvements de passagers ou 75 000 tonnes de fret
ou
— ayant enregistré un trafic supérieur ou égal à 2 millions de
mouvements de passagers ou 50 000 tonnes de fret au cours de
la période de six mois précédant le 1er avril ou le 1er octobre de
l'année antérieure.
2. Sans préjudice du paragraphe 1, les dispositions de la présente
directive s'appliquent, à dater du 1er janvier 2001, à tout aéroport situé
sur le territoire d'un État membre, soumis aux dispositions du traité et
ouvert au trafic commercial, et dont le trafic annuel est supérieur ou
égal à 2 millions de mouvements de passagers ou 50 000 tonnes de fret.
3. Lorsqu'un aéroport atteint l'un des seuils de trafic de fret visés au
présent article sans toutefois atteindre le seuil de trafic de passagers
correspondant, les dispositions de la présente directive ne s'appliquent
pas en ce qui concerne les catégories de services d'assistance réservées
uniquement aux passagers.
4. La Commission publie à titre informatif au Journal officiel des
Communautés européennes la liste des aéroports visés au présent
article. Cette liste sera publiée pour la première fois dans les trois
mois suivant l'entrée en vigueur de la présente directive et par la suite
annuellement.
Les États membres communiquent à la Commission, avant le 1er juillet
de chaque année, les données nécessaires à l'établissement de cette
liste.
5. L'application de la présente directive à l'aéroport de Gibraltar
s'entend sans préjudice des positions juridiques respectives du royaume
d'Espagne et du Royaume-Uni au sujet de leur différend relatif à la
souveraineté sur le territoire où cet aéroport est situé.
6. L'application des dispositions de la présente directive à l'aéroport
de Gibraltar est suspendue jusqu'à ce que soit mis en application le
régime prévu dans la déclaration conjointe faite, le 2 décembre 1987,
par les ministres des affaires étrangères du royaume d'Espagne et du
Royaume-Uni. Les gouvernements du royaume d'Espagne et du
Royaume-Uni informeront le Conseil de la date de cette mise en appli-
cation.
Article 2
Définitions
Aux fins de la présente directive, on entend par:
a) «aéroport»: tout terrain spécialement aménagé pour l'atterrissage, le
décollage et les manœuvres d'aéronefs, y compris les installations
annexes qu'il peut comporter pour les besoins du trafic et le service
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des aéronefs ainsi que les installations nécessaires pour assister les
services aériens commerciaux;
b) «système aéroportuaire»: deux aéroports ou plus regroupés pour
desservir la même ville ou conurbation, comme indiqué à l'annexe
II du règlement (CEE) no 2408/92 du Conseil, du 23 juillet 1992,
concernant l'accès des transporteurs aériens communautaires aux
liaisons aériennes intra-communautaires;
c) «entité gestionnaire»: l'entité qui, conjointement ou non avec
d'autres activités, tient de la législation ou de la réglementation
nationale, la mission d'administration et de gestion des infrastruc-
tures aéroportuaires, de coordination et de contrôle des activités
des différents opérateurs présents sur l'aéroport ou le système aéro-
portuaire considéré;
d) «usager d'un aéroport»: toute personne physique ou morale transpor-
tant par voie aérienne des passagers, du courrier et/ou du fret, au
départ ou à destination de l'aéroport considéré;
e) «assistance en escale»: les services rendus sur un aéroport à un
usager tels que décrits en annexe;
f) «auto-assistance en escale»: situation dans laquelle un usager se
fournit directement à lui-même une ou plusieurs catégories de servi-
ces d'assistance et ne passe avec un tiers aucun contrat, sous
quelque dénomination que ce soit, ayant pour objet la prestation de
tels services. Au sens de la présente définition, ne sont pas consi-
dérés comme tiers entre eux des usagers:
— dont l'un détient dans l'autre une participation majoritaire
ou
— dont la participation dans chacun d'eux est majoritairement
détenue par une même entité.
g) «prestataire de services d'assistance en escale»: toute personne
physique ou morale fournissant à des tiers une ou plusieurs catégo-
ries de services d'assistance en escale.
Article 3
L'entité gestionnaire d'un aéroport
1. Lorsque la gestion et l'exploitation d'un aéroport ou d'un système
aéroportuaire ne sont pas assurées par une seule entité mais par
plusieurs entités distinctes, chacune de celles-ci est considérée comme
faisant partie de l'entité gestionnaire pour ce qui concerne l'application
de la présente directive.
2. De même, lorsqu'il n'est établi qu'une seule entité gestionnaire
pour plusieurs aéroports ou systèmes aéroportuaires, chacun de ces
aéroports ou systèmes aéroportuaires est considéré isolément pour tout
ce qui concerne l'application de la présente directive.
3. Si les entités gestionnaires des aéroports sont soumises à la tutelle
ou au contrôle d'une autorité publique nationale, celle-ci est tenue, dans
le cadre des obligations légales qui sont les siennes, de veiller à l'appli-
cation de la présente directive.
Article 4
Séparation des activités
1. L'entité gestionnaire d'un aéroport, l'usager ou le prestataire de
services qui fournissent des services d'assistance en escale doivent
opérer une stricte séparation comptable selon les pratiques commer-
ciales en vigueur, entre les activités liées à la fourniture de ces
services et leurs autres activités.
2. La réalité de cette séparation comptable doit être contrôlée par un
vérificateur indépendant désigné par l'État membre.
Celui-ci vérifie également l'absence du flux financiers entre l'activité de
l'entité gestionnaire en tant qu'autorité aéroportuaire et son activité
d'assistance en escale.
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Article 5
Le comité des usagers
1. Douze mois, au plus tard, après l'entrée en vigueur de la présente
directive, les États membres s'assurent que, pour chacun des aéroports
visés, un comité composé des représentants des usagers ou des organi-
sations représentatives de ces usagers est créé.
2. Tout usager a le droit de faire partie de ce comité ou, à son choix,
d'y être représenté par une organisation qu'il charge de cette mission.
Article 6
Assistance aux tiers
1. Les États membres prennent les mesures nécessaires, selon les
modalités prévues à l'article 1er, pour assurer aux prestataires des servi-
ces d'assistance en escale le libre accès au marché de la prestation de
services d'assistance en escale à des tiers.
Les États membres ont la faculté d'imposer que les prestataires des ser-
vices d'assistance en escale soient établis dans la Communauté.
2. Les États membres peuvent limiter le nombre de prestataires auto-
risés à fournir les catégories de services d'assistance en escale
suivantes:
— assistance «bagages»,
— assistance «opérations en piste»,
— assistance «carburant et huile»,
— assistance «fret et poste» en ce qui concerne, tant à l'arrivée qu'au
départ ou en transit, le traitement physique du fret et du courrier
entre l'aérogare et l'avion.
Ils ne peuvent toutefois limiter ce nombre à moins de deux, pour
chaque catégorie de service.
3. De surcroît, à compter du 1er janvier 2001, l'un au moins de ces
prestataires autorisés ne peut être contrôlé directement ou indirecte-
ment:
— ni par l'entité gestionnaire de l'aéroport,
— ni par un usager ayant transporté plus de 25 % des passagers ou du
fret enregistrés dans l'aéroport au cours de l'année précédant celle
où s'opère la sélection de ces prestataires,
— ni par une entité contrôlant ou étant contrôlée directement ou indi-
rectement par cette entité gestionnaire ou par un tel usager.
Toutefois, au plus tard le 1er juillet 2000, tout État membre peut
demander que l'obligation énoncée au présent paragraphe soit reportée
au 31 décembre 2002.
La Commission, assistée par le comité visé à l'article 10, examine cette
demande et peut, compte tenu de l'évolution du secteur et notamment
de la situation dans des aéroports comparables en termes de volume et
de structure du trafic, décider d'accéder à ladite demande.
4. Lorsque, en application du paragraphe 2, ils limitent le nombre de
prestataires autorisés, les États membres ne peuvent pas empêcher un
usager d'un aéroport, quelle que soit la partie de cet aéroport qui lui
est affectée, de bénéficier, pour chaque catégorie de service d'assistance
en escale sujette à limitation, d'un choix effectif entre au moins deux
prestataires de services d'assistance en escale, dans les conditions
prévues aux paragraphes 2 et 3.
Article 7
Auto-assistance
1. Les États membres prennent les mesures nécessaires selon les
modalités prévues à l'article 1er pour assurer le libre exercice de l'auto-
assistance en escale.
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2. Toutefois, pour les catégories de services d'assistance suivantes:
— assistance «bagages»,
— assistance «opérations en piste»,
— assistance «carburant et huile»,
— assistance «fret et poste» en ce qui concerne, tant à l'arrivée qu'au
départ ou en transit, le traitement physique du fret et du courrier
entre l'aérogare et l'avion,
les États membres peuvent réserver l'exercice de l'auto-assistance au
moins à deux usagers, à la condition que ceux-ci soient choisis sur la
base de critères pertinents, objectifs, transparents et non discrimina-
toires.
Article 8
Infrastructures centralisées
1. Nonobstant l'application des articles 6 et 7, les États membres
peuvent réserver, soit à l'entité gestionnaire de l'aéroport, soit à une
autre entité, la gestion des infrastructures centralisées servant à la four-
niture des services d'assistance en escale et dont la complexité, le coût
ou l'impact sur l'environnement ne permettent pas la division ou la
duplication, telles que les systèmes de tri de bagages, de dégivrage,
d'épuration des eaux ou de distribution de carburant. Ils peuvent rendre
obligatoire l'usage de ces infrastructures par les prestataires de services
et par les usagers pratiquant l'auto-assistance.
2. Les États membres veillent à ce que la gestion de ces infrastruc-
tures soit assurée d'une façon transparente, objective et non
discriminatoire et, en particulier, à ce qu'elle ne fasse pas obstacle à
leur accès par les prestataires de services et par les usagers pratiquant
l'auto-assistance, dans les limites prévues par la présente directive.
Article 9
Dérogations
1. Lorsque, sur un aéroport, des contraintes spécifiques d'espace ou
de capacité disponibles, notamment en fonction de l'encombrement et
du taux d'utilisation des surfaces, entraînent une impossibilité d'ouver-
ture du marché et/ou d'exercice de l'auto-assistance au degré prévu par
la présente directive, l'État membre concerné peut décider:
a) de limiter le nombre de prestataires pour une ou plusieurs catégories
de services d'assistance en escale autre que celles visées à l'article 6
paragraphe 2 dans l'ensemble ou une partie de l'aéroport; dans ce
cas, les dispositions de l'article 6 paragraphes 2 et 3 s'appliquent;
b) de réserver à un seul prestataire une ou plusieurs catégories de ser-
vices d'assistance visées à l'article 6 paragraphe 2;
c) de réserver l'exercice de l'auto-assistance à un nombre limité d'usa-
gers pour les catégories autres que celles visées à l'article 7
paragraphe 2, à la condition que ces usagers soient choisis sur la
base de critères pertinents, objectifs, transparents et non discrimina-
toires;
d) d'interdire ou de limiter à un seul usager l'exercice de l'auto-assis-
tance pour les catégories de services d'assistance en escale visées à
l'article 7 paragraphe 2.
2. Toute décision de dérogation prise en application du paragraphe 1
doit:
a) préciser la ou les catégories de services pour lesquelles une déroga-
tion est accordée ainsi que les contraintes spécifiques d'espace ou de
capacité disponibles qui la justifient;
b) être accompagnée d'un plan de mesures appropriées visant à
surmonter ces contraintes.
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En outre, la dérogation ne doit pas:
i) porter indûment préjudice aux objectifs de la présente directive;
ii) donner lieu à des distorsions de concurrence entre prestataires de
services et/ou usagers pratiquant l'auto-assistance;
iii) être plus étendue que nécessaire.
3. Les États membres notifient à la Commission, au moins trois
mois avant son entrée en vigueur, toute dérogation qu'ils octroient sur
la base du paragraphe 1 ainsi que les motifs qui la justifient.
La Commission publie au Journal officiel des Communautés euro-
péennes un résumé des décisions qui lui sont notifiées et invite les
parties intéressées à se manifester.
4. La Commission procède à un examen approfondi de la décision
de dérogation présentée par l'État membre. À cet effet, une analyse
détaillée de la situation et l'étude des mesures appropriées présentées
par l'État membre lui permettent de vérifier l'existence des contraintes
invoquées et l'impossibilité d'ouverture du marché et/ou d'exercice de
l'auto-assistance au degré prévu par la présente directive.
5. La Commission peut, à la suite de cet examen et après consulta-
tion de l'État membre concerné, approuver la décision de l'État membre
ou s'y opposer si elle estime que les contraintes invoquées ne sont pas
vérifiées ou ne sont pas d'une intensité telle qu'elles justifient une déro-
gation. Après consultation de l'État membre concerné, la Commission
peut également exiger de l'État membre de modifier la portée de la
dérogation ou de la limiter aux seules parties d'un aéroport ou d'un
système aéroportuaire où les contraintes invoquées sont seulement
avérées.
La décision de la Commission intervient au plus tard trois mois après
la notification par l'État membre et est publiée au Journal officiel des
Communautés européennes.
6. La durée des dérogations consenties par les États membres en
application du paragraphe 1 ne peut excéder trois années, sauf en ce
qui concerne les dérogations accordées au titre du paragraphe 1 point
b). Au plus tard trois mois avant l'expiration de cette période, toute
demande de dérogation doit faire l'objet d'une nouvelle décision de
l'État membre, laquelle sera également soumise à la procédure prévue
par le présent article.
La durée des dérogations accordées en application du paragraphe 1
point b) ne peut excéder deux années. Cependant, tout État membre
peut, sur la base des dispositions du paragraphe 1, demander que cette
période soit prolongée une seule fois de deux ans. La Commission,
assistée par le comité visé à l'article 10, se prononce sur une telle
demande.
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Article 10
Comité consultatif
1. La Commission est assistée par un comité.
2. Le comité conseille la Commission sur l'application de l'article 9.
3. En outre, le comité peut être consulté sur toute autre question
concernant l'application de la présente directive.
4. Dans le cas où il est fait référence au présent article, les articles 3
et 7 de la décision 1999/468/CE (1) s'appliquent, dans le respect des
dispositions de l'article 8 de celle-ci.
5. Le comité adopte son règlement intérieur.
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Article 11
1. Les États membres prennent les mesures nécessaires pour que soit
organisée une procédure de sélection des prestataires autorisés à fournir
des services d'assistance en escale sur un aéroport lorsque leur nombre
est limité dans les cas prévus à l'article 6 paragraphe 2 ou à l'article 9.
Cette procédure doit respecter les principes suivants:
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Article 12
Aéroports insulaires
Dans le cadre de la sélection des prestataires sur un aéroport prévue à
l'article 11, un État membre peut étendre l'obligation de service public
à d'autres aéroports de cet État membre pour autant:
— que ces aéroports soient situés sur des îles de la même région
géographique,
— que ces aéroports aient chacun un niveau de trafic d'au moins
100 000 mouvements de passagers par an
et
— que cette extension soit approuvée par la Commission avec l'assis-
tance du comité visé à l'article 10.
Article 13
Consultations
Les États membres s'assurent qu'une procédure de consultation obliga-
toire est organisée relative à l'application des dispositions de la
présente directive entre l'entité gestionnaire, le comité des usagers et
les entreprises prestataires de services. Cette consultation porte notam-
ment sur les prix des services qui ont fait l'objet d'une dérogation
octroyée en application de l'article 9 paragraphe 1 point b), ainsi que
sur l'organisation de leur fourniture. Elle doit être organisée au moins
une fois l'an.
Article 14
Agrément
1. Les États membres peuvent subordonner l'activité d'un prestataire
de services ou d'un usager se livrant à l'auto-assistance sur un aéroport
à l'obtention d'un agrément délivré par une autorité publique indépen-
dante de l'entité gestionnaire de cet aéroport.
Les critères d'octroi de cet agrément doivent se référer à une situation
financière saine et à une couverture d'assurance suffisante, à la sûreté
ou à la sécurité des installations, des aéronefs, des équipements ou des
personnes, ainsi qu'à la protection de l'environnement et au respect de
la législation sociale pertinente.
Les critères doivent respecter les principes suivants:
a) être appliqués de façon non discriminatoire aux différents presta-
taires et usagers;
b) être en relation avec l'objectif poursuivi;
c) ne pas aboutir à réduire de fait l'accès au marché ou l'exercice de
l'auto-assistance à un niveau inférieur à celui prévu par la présente
directive.
Ces critères doivent être rendus publics et le prestataire ou l'usager
pratiquant l'auto-assistance doit être informé au préalable de la procé-
dure d'octroi.
2. L'agrément ne peut être refusé ou retiré que si le prestataire ou
l'usager pratiquant l'auto-assistance ne satisfait pas, pour des motifs
qui lui sont imputables, aux critères énoncés au paragraphe 1.
Les motifs de ce refus ou retrait doivent être communiqués au presta-
taire ou à l'usager concerné et à l'entité gestionnaire.
Article 15
Règles de conduite
L'État membre peut, le cas échéant sur proposition de l'entité gestion-
naire:
— interdire à un prestataire de services ou à un usager de se livrer à sa
prestation ou à l'auto-assistance si ce prestataire ou cet usager ne
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respecte pas les règles qu'il lui a imposées dans le but de garantir le
bon fonctionnement de l'aéroport.
Ces règles doivent respecter les principes suivants:
Article 16
Article 17
Sûreté et sécurité
Article 18
Article 19
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Article 20
Réciprocité
1. Sans préjudice des engagements internationaux de la Commu-
nauté, lorsqu'il apparaît que, en matière d'accès au marché de
l'assistance en escale ou de l'auto-assistance, un pays tiers:
a) n'accorde pas de jure ou de facto aux prestataires et aux usagers
communautaires pratiquant l'auto-assistance un traitement compa-
rable à celui qui est réservé par les États membres aux prestataires
et usagers de ce pays pratiquant l'auto-assistance
ou
b) n'accorde pas de facto ou de jure aux prestataires et aux usagers
d'un État membre pratiquant l'auto-assistance le traitement national
ou
c) accorde aux prestataires et aux usagers d'autres pays tiers pratiquant
l'auto-assistance un traitement plus favorable que celui qu'il réserve
aux prestataires et aux usagers d'un État membre pratiquant l'auto-
assistance,
un État membre peut suspendre totalement ou partiellement des obliga-
tions qui découlent de la présente directive à l'égard des prestataires et
des usagers de ce pays tiers, et ce conformément au droit communau-
taire.
2. L'État membre concerné informe la Commission de toute suspen-
sion ou de tout retrait des droits ou obligations.
Article 21
Droit de recours
Les États membres ou, le cas échéant, les entités gestionnaires veillent
à ce que toute partie justifiant d'un intérêt légitime dispose d'un droit
de recours contre les décisions ou mesures individuelles prises en
application de l'article 7 paragraphe 2 et des articles 11 à 16.
Ce recours doit pouvoir être exercé devant une juridiction nationale ou
devant une autorité publique autre que l'entité gestionnaire de l'aéroport
visé et, le cas échéant, indépendante de l'autorité publique qui contrôle
celle-ci.
Article 22
Rapport d'information et révision
Les États membres communiquent à la Commissioon les informations
nécessaires pour lui permettre d'établir un rapport sur l'application de la
présente directive.
Ce rapport, accompagné d'éventuelles propositions de révision de la
directive, sera établi le 31 décembre 2001 au plus tard.
Article 23
Mise en oeuvre
1. Les États membres mettent en vigueur les dispositions législa-
tives, réglementaires et administratives nécessaires pour se conformer
à la présente directive au plus tard un an après sa publication au
Journal officiel des Communautés européennes. Ils en informent immé-
diatement la Commission.
Lorsque les États membres adoptent ces dispositions, celles-ci contien-
nent une référence à la présente directive ou sont accompagnées d'une
telle référence lors de leur publication officielle. Les modalités de cette
référence sont arrêtées par les États membres.
2. Les États membres communiquent à la Commission le texte des
dispositions essentielles de droit interne qu'ils adoptent dans le domaine
régi par la présente directive.
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Article 24
Entrée en vigueur
La présente directive entre en vigueur le vingtième jour suivant celui
de sa publication au Journal officiel des Communautés européennes.
Article 25
Destinataires
Les États membres sont destinataires de la présente directive.
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ANNEXE
1.4. tout autre service de supervision avant, pendant ou après le vol et tout
autre service administratif demandé par l'usager.
4.2. pour la poste, tant à l'arrivée qu'au départ, le traitement physique du cour-
rier, le traitement des documents qui s'y rapportent et toute mesure
conservatoire convenue entre les parties ou requise par les circonstances.
(*) Pour autant que ces services ne soient pas assurés par le service de circulation
aérienne.
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7.1. l'organisation et l'exécution du plein et de la reprise du carburant, y
compris son stockage, le contrôle de la qualité et de la quantité des livrai-
sons;
7.2. le plein d'huile et d'autres ingrédients liquides.
8. L'assistance d'entretien en ligne comprend:
8.1. les opérations régulières effectuées avant le vol;
8.2. les opérations particulières requises par l'usager;
8.3. la fourniture et la gestion du matériel nécessaire à l'entretien et des pièces
de rechange;
8.4. la demande ou réservation d'un point de stationnement et/ou d'un hangar
pour effectuer l'entretien.
9. L'assistance «opérations aériennes et administration des équipages»
comprend:
9.1. la préparation du vol à l'aéroport de départ ou dans tout autre lieu;
9.2. l'assistance en vol, y compris, le cas échéant, le changement d'itinéraire en
vol;
9.3. les services postérieurs au vol;
9.4. l'administration des équipages.
10. L'assistance «transport au sol» comprend:
10.1. l'organisation et l'exécution du transport des passagers, de l'équipage, des
bagages, du fret et du courrier entre différentes aérogares du même aéro-
port, mais à l'exclusion de tout transport entre l'avion et tout autre point
dans le périmètre du même aéroport;
10.2. tous les transports spéciaux demandés par l'usager.
11. L'assistance «service commissariat» (catering) comprend:
11.1. la liaison avec les fournisseurs et la gestion administrative;
11.2. le stockage de la nourriture, des boissons et des accessoires nécessaires à
leur préparation;
11.3. le nettoyage des accessoires;
11.4. la préparation et la livraison du matériel et des denrées.