Mini Projet - Accident de Travail
Mini Projet - Accident de Travail
Mini Projet - Accident de Travail
Master QHSE
Préambule
Introduction
Objectifs
Réglementation nationale/accidents du travail
Gestion réglementaire des accidents du travail
Coût de l’accident du travail
Déterminants de l’accident du travail
Eléments d’une situation de travail
Analyse causale
Conduite à tenir devant un accident du travail
Enquête suite à un accident du travail
Références Bibliographiques
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ABRÉVIATIONS
AT : Accident du Travail
IJ : Indemnités Journalières
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PREAMBULE
Les statistiques sur les accidents liés au travail sont inquiétantes. Tous les ans, un peu partout dans le
monde, environ deux millions d’hommes et de femmes perdent la vie dans des accidents ou suite à des
maladies liées au travail. Selon le rapport conjoint de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de 2016, on dénombre dans le monde 317 millions
d’accidents du travail, 160 millions de maladies professionnelles et321 000 personnes meurent chaque
année d’accidents du travail. Et ces chiffres semblent être en dessous de la réalité.
Au Maroc, les accidents de travail sont régis par la loi. Les textes et les procédures en la matière sont
ambitieux dans leurs formulations, mais demeurent peu ou mal appliqués dans la réalité. Moins de 50%
des entreprises de plus de 50 salariés ont mis en place un comité de sécurité et d’hygiène. Le tragique
incendie de ROSAMOR survenu en 2008, et ayant causé la mort de 55 personnes pour non-respect des
normes de sécurité, a induit une certaine prise de conscience générale dans le pays et plusieurs actions ont
été initiées en matière de prévention, d’appréciation et de contrôle de la sécurité des sites industriels et
commerciaux.
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I. INTRODUCTION
Face à l’ampleur des préjudices liés aux accidents de travail et aux maladies professionnelles, il ya lieu
de rappeler qu’ils sont souvent évitables. Il est essentiel, qu’une fois ils surviennent, d’en tirer des
enseignements, ce qui permettrait aux travailleurs et employeurs de prendre des mesures préventives pour
améliorer les conditions de travail, lesquelles, à leur tour, se traduiront par une réduction du nombre des
accidents et des maladies.
Afin de pouvoir tirer des enseignements de ces événements, il est indispensable que des enquêtes efficaces
soient menées en vue d’en déterminer les causes immédiates, sous-jacentes et profondes, et d’identifier
les mesures de maîtrise des risques appropriées susceptibles d’être mises en œuvre pour réduire
considérablement les risques.
En effet, reconnaître les facteurs qui provoquent un accident de travail et comprendre le processus
d’apparition d’un dommage est la première étape dans une démarche de prévention des risques
professionnels. Il est donc fondamental d’identifier et d’analyser les différents dangers auxquels les
travailleurs sont exposés et les risques professionnels leurs correspondant.
L’analyse d’accident du travail doit, par conséquent, être formalisée selon une méthodologie bien définie
au préalable et doit être réalisée de manière systématique. L’objectif de cette analyse n’est pas de
rechercher des coupables, mais la recherche de faits qui ont contribué à un accident.
Plusieurs méthodes d’analyse existent telles que :
L’arbre des causes ;
L’Analyse Préliminaire des Risques ;
Les 5 pourquoi ;
Le diagramme causal d’Ishikawa et autres
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II. OBJECTIFS
1. Objectif général
2. Objectifs spécifiques
L’accompagnement des petites et moyennes entreprises Marocaines dans leur démarche de prévention
passe obligatoirement par l’atteinte des objectifs ci-dessous :
Assister les entreprises dans leurs enquêtes et analyses d'accidents du travail
Identifier et présenter des causes d'accidents du travail.
Visualiser les mesures préventives mises en place et identifier les faux pas qui ont causé l'accident
Réduire les accidents et corriger toute situation dangereuse par l’instauration d’une politique de
formation et de concertation ;
Enclencher l’enquête sur l’accident de travail au même moment de sa survenance ou peu de temps
après.
Afin de prévenir leur renouvellement ou d’empêcher la survenu d’autres accidents.
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III. REGLEMENTATION NATIONALE
1. Accidents du travail
Impliqué dans une perspective internationale, le Maroc dispose d’une législation en matière de santé et
sécurité au travail qui nécessite de ses entreprises de consentir davantage certains efforts. De même, en
ratifiant la convention n° 187 de l’OIT en 2013, il s’est engagé aussi dans le cadre promotionnel de la
sécurité et de la santé au travail. Celle-ci est basée, essentiellement, sur le principe de la culture préventive
sur les lieux de travail.
Ainsi, la législation marocaine sur la SST, à travers ses instances gouvernementales, s’intéresse à la
préservation de la santé et de la sécurité au travail des travailleurs par l’instauration d’un environnement
sain de travail, dépourvu de risques professionnels, en l’occurrence les accidents du travail et les maladies
professionnelles. On listera ci-après les principaux textes réglementaires en vigueur en matière d’accidents du
travail :
C’est ainsi que le Maroc a ratifié plusieurs conventions internationales dans le domaine de l’hygiène, sécurité et
médecine du travail, dont trois sont en rapport direct avec les accidents du travail.
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DAHIRS ET LOIS :
Dahir du 9 décembre 1943 (11 hijja 1362) accordant des majorations et des allocations des victimes
d’accidents du travail ou à leurs ayants droit (B.O. n° 1626 du 24 décembre 1943, p. 882)
Dahir n° 1-58-117 du 15 moharrem 1378 (1er août 1958) sur les pensions militaires au titre
d’invalidité ;
Dahir n° 1-60-223 du 12 ramadan 1382 (6 février 1963) portant modification en la forme du dahir
du 25 hija 1345 (25 juin 1927) relatif à la réparation des accidents du travail
Loi n° 011-71 du 12 kaâda 1391 (30 décembre 1971) instituant un régime de pensions civiles, telle
qu’il a été modifié et complétée ;
Loi n° 013.71 du 12 kaâda 1391 (30 décembre 1971) instituant un régime de pensions Militaires,
telle qu’il a été modifié et complétée ;
Dahir n°1-14-190 du 6 rabii I 1436 (29 décembre 2014) portant promulgation de la loi n°18-12
relative à la réparation des accidents de travail (B.O. n° 6328 du 22 janvier 2015 version arabe
DECRETS :
Décret n°2-61-096 du 29 moharrem 1381(13 juillet 1961) fixant les conditions d’attribution, de
réparation et de renouvellement des appareils de prothèse ou 26 d’orthopédie nécessaires aux
victimes d’accidents du travail (B.O. n° 2543 du 21 juillet 1961, p. 1022) ;
Décret n°2.81.460 du 15 ramadan 1403 (27 juin 1983) fixant le barème des pourcentages d’invalidité
à retenir pour évaluer d’incapacité physique des militaires susceptible de bénéficier d’un pension
d’invalidité.
Décret n° 2-99-1219 du 6 safar 1421 (10 mai 2000) fixant les modalités d’application des
dispositions du dahir n° 1-58-008 du 4 chaabane 1377 (24 février 1958) portant statut général de la
fonction publique, relatives aux congés de maladie et de maternité ;
Décret n° 2-05-66 du 5 rebia II 1427 (3 mai 2006) fixant les modalités d'application des dispositions
de la loi n° 011-71 du 12 kaada 1391 (30 décembre 1971) instituant un régime de pensions civiles
relatives à la pension d'invalidité.
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ARRETES :
NORMES ET STANDARDS :
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2. Principaux apports de la loi 65-99 relative au Code du Travail
Le Maroc dispose d’un arsenal juridique et réglementaire important en matière de la SST. En effet, la loi
n° 65- 99 relative au Code du travail, publiée au Bulletin officiel du 6 mai 2004 indique à travers ses
articles :
Cette nouvelle loi qui compte seulement 197 articles a opéré une réelle mise à niveau par rapport aux lois
existantes en évitant la dispersion que connaissait la législation antérieure et qui comptait plus de 340
articles. Elle a introduit des changements majeurs sur le processus d’indemnisation, dans le but de
simplifier les procédures de déclaration des accidents du travail et d’accélérer l’indemnisation des
victimes ou de leurs ayants droits. C’est ainsi que :
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La déclaration de l’accident de travail, au terme de cette loi, se fera par la victime de l’accident du
travail ou ses ayants droit qui sont tenus d’informer l’employeur ou un de ses représentants le jour même
de l’accident ou dans les 48 heures sauf cas de force majeure. L’employeur est tenu de saisir son assureur
dans un délai maximal de 5 jours.
L’institution d’une procédure obligatoire de conciliation entre l’entreprise d’assurance et la victime et
la révision de certaines indemnités fait partie des principales innovations de cette loi.
Des changements toucheront l’indemnisation des ayants droits des victimes décédées et qui sont au
nombre de trois à savoir : les orphelins handicapés, les orphelins non handicapés et les veuves.
o En cas de décès du travailleur ou salarié, les orphelins handicapés bénéficieront d’une rente à vie.
La rente sera maintenue jusqu’à l’âge de 18 ans pour les orphelins qui suivent une formation
professionnelle et 21 ans pour ceux qui poursuivent leurs études ;
o Quant aux veuves, elles bénéficieront d’un taux de rente uniformisé ;
o Concernant l’indemnisation des accidentés vivants, le calcul se fera sur la base du Smig ;
Pour les cas où la victime ne dispose pas de contrat de travail ou de couverture d’assurance, la
nouvelle loi stipule qu’elle devra recourir à la justice.
Cettenouvelle loi impose aux employeurs assujettis au régime de la sécurité sociale de souscrire une
assurance pour accidents de travail. Cette obligation réglementaire permet au salarié, lorsque le
caractère professionnel de l’accident est reconnu, de bénéficier d’une prise en charge des prestations en
nature, d’une indemnité journalière et le cas échéant d’une rente. Ces trois éléments sont définis comme
suit :
Les prestations en nature : comprennent les frais médicaux et pharmaceutiques ainsi que les frais
d’appareillage et de prothèse, L’assistance d’une tierce personne pour les besoins de la vie courante,
Les frais funéraires en cas de décès.
Les Indemnités journalières (IJ) : L’indemnité journalière est égale aux deux tiers de la rémunération
quotidienne à compter du premier jour suivant la date d’accident ou de la révélation de la maladie
professionnelle.
L’Indemnité pour Incapacité Physique Permanente (IPP) : elle correspond à un capital en cas d’IPP
inférieure à 10%, ou à une rente viagère en cas d’IPP supérieure ou égale à 10%.
Aussi, afin de mieux cadrer le système, et au risque d’être sanctionné, la loi 18-12 impose à l’entreprise
d’assurance un délai strict de 30 jours pour présenter à la victime les offres d’indemnisation et les
remboursements correspondants, une fois l’accord notifié.
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IV. GESTION REGLEMENTAIRE DES ACCIDENTS DU TRAVAIL
(LOI 18-12)
Dans les 24 heuresou le cas échéant dans les 48h de survenance, sauf cas de force majeure ou
d’impossibilité absolue pour motif sérieux et acceptable.L’idéal étant de transmettre un courrier en
recommandé avec accusé de réception. La victime devrait préciser le lieu de l’accident, la cause, les
circonstances et récupérer les coordonnées des éventuels témoins, au cas où la Caisse de Sécurité sociale
concernée souhaite mener l’enquête.
Le salarié doit consulter un médecin pour établir un certificat médical d’arrêt de travail détaillé (nature
des lésions et symptômes, séquelles, état de la victime, durée de l’arrêt prescrit, nature des soins…).
Le médecin traitant est tenu de délivrer à la consultation un certificat médical initial en quatre exemplaires,
dont trois à remettre à l’employeur, et ce, dans les 24 h de la délivrance.
Il doit transmettre le certificat médical à l’employeur. Notez que le médecin est, de son côté, chargé de
transmettre des informations relatives à l’accident auprès de la caisse de Sécurité sociale concernée.
La Caisse de Sécurité Sociale concernée, à savoir la CNSS du salarié (Caisse Nationale de Sécurité
Sociale) dispose de 30 jours maximum à compter de la réception du certificat médical pour instruire le
dossier puis valider ou invalider le caractère professionnel de l’accident. Ce délai peut être prolongé de
deux mois en cas de complexité et sous conditions d’avoir préalablement informé par écrit la victime et
l’employeur.
C’est au cours de cette période que la CNSS est susceptible de mener une enquête (demande de
témoignages, consultation d’experts, visite des lieux…).
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B. L’EMPLOYEUR
Si le salarié a la charge de prouver le caractère professionnel de l’accident, l’employeur doit, de son côté,
effectuer un certain nombre de démarches pour permettre une prise en charge adéquate de la victime.
L’employeur, avant de procéder à la déclaration auprès de l’assureur, doit remettre au salarié victime de
l’AT un imprimé de l’accident de travail qui fait état d’un certain nombre d’informations relatives :
L’employeur est à son tour tenu de faire la déclaration de ce sinistre auprès de son assureur dans un délai
de cinq jours (dimanche et jours fériés non compris), sauf cas de force majeure (sous peine d’une amende
de 10000,00 à 50000,00Dh), en remplissant la DAT (Déclaration d’Accident du Travail), et ce de la
manière la plus détaillée possible (conditions de l’accident, lieu, coordonnées des éventuels témoins…)
et en y intégrant les certificats médicaux.
Cette déclaration de l’employeur doit être effectuée contre un accusé de réception, ou par lettre
recommandée avec accusé de réception. L’employeur doit joindre à sa déclaration un certificat médical
initial délivré par le médecin traitant.
Dans le même délai, c’est-à-dire de cinq jours, l’employeur, et c’est la nouveauté dans cette loi 18/12,
doit déclarer cet accident auprès du directeur régional du Ministère de l’Emploi et des Affaires Sociales,
sauf cas de force majeure. (Modèle de la déclaration de sinistre en annexe)
Pendant l’arrêt de travail :lemédecin traitant est tenu d’établir en quatre exemplaires tous les
certificats médicaux de la victime : initial, de prolongation, de reprise, d’aggravation, de consolidation et
de rechute.
D’adresser à l’assureur, par lettre recommandé ou dépôt directe avec accusé de réception,tous les
certificats dans les 48h qui suivent la date de leur réception sous peine d’une amende de 10.000
à 50.000,00 Dh.
D’adresser, par lettre recommandée avec accusé de réception, copies de tous les certificats sus
cités à la délégation régionale du ministère de l’emploi dans lescinq jours quisuivent leurdépôt à
l’assureursous peine d’une amende de 10000 à 50000,00 Dh.
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V. COUT DE L’ACCIDENT DU TRAVAIL
1. Coût direct
2. Coût indirect
LES COÛTS INDIRECTS Les coûts indirects générés par les accidents
du travail sont des coûts cachés qui impactent
la performance globale de l’entreprise et ils
REPARATIO sont nombreux. On peut citer à titre
N
PERTE DE COUTS d’exemple:
PRODUIT ADMINISTRATIF
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VI. DETERMINANTS DE L’ACCIDENT DU TRAVAIL
Les causes d’un accident du travail se regroupent en trois grandes catégories :
Dans chacune de ces catégories, on trouve des causes, interdépendantes pour certaines d’entre elles, c'est-
à-dire reliées les unes aux autres.Un accident du travail se produit toujours lorsqu’il y a un aléa par rapport
à la situation normale de travail, et c’est la réaction inappropriée ou l’absence de réaction préventive à cet
aléa potentiel qui provoque l’accident, ça en est la cause ultime : mais cet aléa est lui-même le fait de
plusieurs causes ayant leur origine dans chacune des trois grandes catégories, et c’est aussi le cas pour la
réaction inappropriée.
La comparaison entre la situation de travail ayant donné lieu à l'accident et celle ou l'accident ne serait
pas produit (situation normale), est à la base de la recherche des causes, parallèles ou reliées entre elles,
pour finalement se connecter et se rejoindre et aboutir à l’accident.
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ELEMENTS D’UNE SITUATION DE TRAVAIL
Le schéma ci-dessous est souvent utilisé pour les besoins d’une enquête et analyse d’accident. Il met en
évidence six éléments intervenant dans une situation de travail : l’individu, la tâche, le moment, le lieu,
les équipements et l’organisation.
LIEU MOMENT
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VII. ANALYSE CAUSALE
L’analyse des accidents du travail contribue au processus d’amélioration continue de la prévention des
risques professionnels. Analyser les accidents du travail permet de mettre en place des mesures de
prévention et d’éviter qu’ils ne se reproduisent. La démarche ne consiste en aucun cas à définir des
responsabilités ou déterminer les coupables.
Le rôle du groupe de travail est, lui, de rechercher l’ensemble des faits qui ont concouru à la production
de l’accident afin d'en comprendre la genèse et d’éviter ainsi qu’un accident du même type ne se
reproduise ou que d'autres accidents ne se produisent.
ANALYSE QUANTITATIVE :
Étude des données statistiques des accidents du travail. Elle nécessite une bonne traçabilité de ces derniers.
Elle permet ainsi d’avoir une vision globale des risques d’accidents et de fixer les priorités de façon
globale, mais reste insuffisante pour poser un bon diagnostic santé et sécurité et définir la politique de
prévention.
Les indicateurs statistiques permettent à l’entreprise de comptabiliser ses accidents, de calculer ses taux
et de comparer ses résultats aux données nationales ainsi qu’à ceux d’autres entreprises ou d’autres
secteurs. Parmi ces indicateurs utilisés :
Taux de fréquence = (nombre d’AT avec arrêt / nombre d’heures travaillées) x 106
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ANALYSE QUALITATIVE :
Plusieurs méthodes peuvent être utilisées telles : l’arbre des causes, l’Analyse Préliminaire des Risques,
les 5 pourquoi, le diagramme causal d’Ishikawa et autres.
Pour le présent guide, nous avons opté, comme outil, pour l’analyse des accidents du travail celui de la
méthode du diagramme causal d’Ishikawa. C’est un outil qui permet d’identifier les causes de la survenu
d’un accident de travail. Il permet aussi, de limiter l’oubli des causes et de fournir des éléments pour
l’étude des solutions de prévention.
La méthode des 5 Pourquoi permet l’identification des causes racines d’un problème. En posant plusieurs
fois la question « Pourquoi ? » au problème, on retire une à une les couches de symptômes qui mène aux
causes racines. Bien que la méthode se nomme « Les 5 Pourquoi » il se peut que vous ayez à vous poser
la question « Pourquoi ? » plus ou moins de 5 fois selon le problème. L’approche des 5 Pourquoi est très
proche de celle de l’arbre des cause
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Diagramme Causal d’ISHIKAWA
Le diagramme causal d’Ishikawa est un outil qui permet d’identifier les causes d’un problème. Appelé
aussi diagramme en arête de poisson, il est une illustration graphique en forme d’un poisson dont la tête
représente le problème ou l’effet proprement dit et les différentes arêtes, 5 au début puis étendues à 7, en
sont les causes éventuelles, d’où l’appellation actuelle du diagramme à 7 M.
Le diagramme causal d’Ishikawa ou méthode des 7 M permet de limiter l’oubli des causes et de fournir
des éléments pour l’étude des solutions. Les causes sont classées par grande famille
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VIII. CONDUITE A TENIR DEVANT UN ACCIDENT DU TRAVAIL
A. Actions immédiates à entreprendre en cas d’accident du Travail
Réagir en premier lieu, Lorsqu’un accident du travail survient, la première chose à faire est bien
évidemment de s’assurer que la victime reçoive les soins nécessaires, au besoin en faisant appel à des
intervenants extérieurs (secours, pompiers …).
Il faut aussi et dans l’immédiat faire cesser tout danger qui pourrait entraîner une aggravation de l’accident
ou la survenance d’un autre (arrêt d’une machine, coupure de l’électricité ou du gaz, etc.).
Les suites de survenue d’un accident du travail
Ce plan, lorsqu’il est élaboré au préalable, peut permettre de détecter des risques passés inaperçus
susceptibles d'aggraver une situation d'urgence, et de les éliminer. Il favorise la sensibilisation à la sécurité
et souligne l'engagement de l'organisation envers la sécurité de ses employés.Son inexistence pourrait
engendrer des pertes considérables, telles que de nombreuses victimes et, éventuellement, la faillite de
l'organisation.
Comme les situations d'urgence sont bien réelles, il est nécessaire de se préparer. Lors d'une situation
d'urgence, la nécessité de prendre des décisions rapidement de même que le manque de temps, de
ressources et de personnel qualifié peut entraîner le chaos. Un plan d’intervention d’urgence bien réfléchi
et bien organisé contribuera à éviter ces situations.
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B. Documents administratifs de l’accident de travail :
Check-list des documents demandés suite à un accident de travail ou de trajet (voir copies en annexe):
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IX. ENQUETE SUITE A UN ACCIDENT DU TRAVAIL
Les étapes de description sont assez simples : les enquêteurs recueillent des données, les analysent,
déterminent leurs constatations et formulent des recommandations. Bien que la marche à suivre semble
être assez claire, chaque étape peut présenter des pièges à éviter. Toutes les causes possibles doivent être
prises en compte.
Personnes concernées
Construire un arbre des causes suppose une mobilisation collective au sein de l’entreprise ; un arbre des
causes ne se construit jamais seul. Il doit impliquer le personnel à tous les niveaux, afin de traiter
directement et efficacement les problèmes de sécurité à l’échelon concerné.
De ce point de vue, l’arbre des causes ouvre le dialogue entre toutes les parties prenantes concernées, par
exemple : victimes, témoins, management, HSE. (Tableau 5)
Le groupe de travail doit avoir la possibilité de faire appel à d’autres compétences pour :
L'enquêteur doit faire preuve d'ouverture d'esprit, parce que toute idée reçue peut entraîner l'adoption
d'hypothèses erronées au détriment de faits ou d'éléments de preuve significatifs
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Définition de l’enquête
Une enquête sur un accident du travail, une maladie professionnelle ou un événement dangereux (quasi-
accident)
Le but de l’enquête n’est pas de chercher un responsable mais de définir les circonstances et de répertorier
les causes de l’accident, afin d’en éviter la répétition.L’enquête donne lieu à un rapport contenant les
indications suivantes :
Quand enquêter?
- Dès qu’une analyse est décidée, la collecte des faits est à réaliser rapidement.
- Elle est qualifiée de recueil à chaud si elle intervient au plus près de la survenue de l’accident,
- Par opposition au recueil à froid dès lors que plus de 48 heures se sont écoulées après
l’accident.
Où enquêter ?
- Sur le lieu de l’accident.
- Les preuves matérielles constituent probablement les renseignements qui prêtent le moins à la
controverse parmi ceux que l'on puisse recueillir.
- Elles sont néanmoins exposées à une élimination ou à des modifications rapides; par
conséquent, ce sont les premiers renseignements qu'il faut recueillir.
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Cela pourrait être :
- Recueillir tous les faits, mais s’intéresser plus particulièrement à tout ce qui ne s’est pas passé
comme d’habitude (faits à caractère inhabituel, appelés parfois variations),
- Observer ce qui s’est passé par rapport à ce qui était prévu en examinant successivement les phases
de préparation, d’organisation et de réalisation du travail.
Pour savoir si un fait quelconque a une valeur contributive, on se posera les questions suivantes :
Une anomlie c’est ce qui est mais qui ne devrait pas être, ou
Ce fait, est il anormal ?
ce qui n’est pas mais qui devrait être.
Cela aurait-il contribué à empêcher l’accident ?
Si cette anomalie n’avait pas
Si la réponse à cette question est oui, alors ce fait a une valeur
été présente ?
contributive.
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Analyse des faits : Formulation des hypothèses de causes
L’analyse consiste à examiner l’ensemble des faits et déterminer les causes de l’accident.
Il s’agira de déterminer les causes directes et les causes indirectes.
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Dans la collecte des faits, il convient donc de faire la part entre ce qui était attendu (le prescrit), ce qui se fait
habituellement (pratique quotidienne du travail réel) et ce qui s’est passé le jour de l’événement.
Enfin, certains faits à collecter peuvent se situer très en amont de l’événement (choix d’organisation,
management de la sécurité, allocation des ressources, climat social, préparation insuffisante des acteurs).
Dans chacune de ces catégories, on trouve des causes, interdépendantes pour certaines d’entre elles, c'est-
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DEFINITIONS ET CONCEPTS
RISQUE PROFESSIONNEL (ou phénomène dangereux)
C’est la combinaison de la probabilité́ et de la (des) conséquence(s) de survenance d’une altération de la
santé des travailleurs ou d’une atteinte à leur sécurité suite à l’exposition à un danger présent sur le lieu
du travail.
DANGER PROFESSIONNEL :
Un danger professionnel est la capacité intrinsèque d'un produit, une machine, un équipement, un procédé
ou une méthode de travail, ..., d'avoir des conséquences néfastes du fait de son utilisation ou de sa mise
en œuvre, pour la santé et la sécurité des travailleurs.
FAIT :
Un fait, au sens littéral, est ce qui est arrivé dans la situation événement : c’est une action, un état concret,
précis, visible et vérifiable.
ACCIDENT DU TRAVAIL :
L'accident de travail un événement non souhaité et inopiné provoqué lors d'une tâche prescrite, c'est-à-
dire survenu dans le cours et par le fait de l'exécution du contrat de travail, et qui produit un dommage
corporel (exemples : brûlure, électrisation, lombalgie, fracture d'un membre, …). :
Il se produit dans le cadre de l’activité professionnelle du salarié, placé sous le contrôle et l’autorité
de l’employeur ;
Survient dans les locaux de l’entreprise ;
Les temps de pause sont pris en compte ;
Il est soudain, ce qui permet de le distinguer de la maladie professionnelle : il est circonstancié de
façon certaine ;
Il entraîne une lésion corporelle ou psychologique ;
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Sur le plan réglementaire, le Dahir n°1-14-190 du 6 rabii I 1436 (29 décembre 2014) portant promulgation
de la loi n° 18-12 relative à la réparation des accidents de travail stipule dans son article 3 « Est considéré
comme accident du travail, quelle qu'en soit la cause et entrainant un dommage, l’accident survenu par le
fait ou à l'occasion du travail à toute personne bénéficiaire des dispositions de cette loi qu’elle soit salariée
ou travaillant à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs même si cet
accident résulte d'un cas de force majeur ou si les conditions du travail ont activé ou aggravé les effets de
cette force, à moins que l'employeur ou son assureur ne rapporte la preuve , conformément aux règles
générales de la loi , qu’une maladie de la victime est la cause directe de la survenue de l’accident » .
ACCIDENT DE TRAJET
L’article 4 du dahir n°1-14-190 du 6 rabii I 1436 (29 décembre 2014) portant promulgation de la loi n°
18-12 relative à la réparation des accidents de travail stipule :
« Est assimilé à l'accident du travail, l’accident survenu à un travailleur pendant le trajet d'aller ou de
retour, entre :