Procédés, Production Et Gestion de L'eau Potable
Procédés, Production Et Gestion de L'eau Potable
Procédés, Production Et Gestion de L'eau Potable
Plan
01. Généralité 02. Gestion et
politique de l'eau
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Généralité
Contexte hydro-climatique
De par sa situation géographique, le Maroc est caractérisé par un climat à la
fois méditerranéen au nord et aride au sud et au sud-est de l’Atlas, avec une
saison sèche et chaude et une saison froide et humide.
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Généralité
Potentiel des ressources en eau
• Les ressources naturelles en eau au Maroc sont parmi les plus faibles au monde. En effet, le potentiel des ressources
en eau naturelles, est évalué à 22 milliards de m³par an, soit l’équivalent de 700 m³/habitant/an.
Eau souterraine
• Au Maroc, l’eau souterraine constitue une ressource stratégique. Elle représente environ 20 % du potentiel en
ressources en eau du pays. Sur les 130 nappes aquifères, 32 sont des nappes profondes et 98 superficielles. A l’état
actuel des connaissances, le potentiel exploitable des ressources en eau souterraine, est d’environ 3,9 milliards m³,
avec un minimum de 22 millions m³/an enregistré au niveau du bassin Sakia El Hamra et Oued Eddahab et un
maximum de 1,11 milliards m³/an au niveau du bassin du Sebou.
Eau de surface
• Les ressources en eau superficielle sur l’ensemble du territoire sont évaluées, en année moyenne, à près de 18
milliards de m³, variant selon les années de 3 Milliards à 48 Milliards de m³.
• Le régime hydrologique de l’ensemble des bassins est caractérisé par une très grande variabilité interannuelle et
intra-annuelle marquée par l’alternance des séquences humides et sèches, intercalées par des années de forte
hydraulicité ou de sécheresse sévère.
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Généralité
Potentiel des ressources en eau
Eau de surface
• Le régime hydrologique de l’ensemble des bassins est caractérisé par une très grande variabilité
interannuelle marquée par l’alternance des séquences humides et sèches, intercalées par des années de forte
hydraulicité ou de sécheresse sévère. Le bassin de l’Ouergha, à titre d’exemple, l’un des bassins les plus
productifs du pays, avec un apport moyen de 2.5 milliard de m³ par an, a enregistré des apports extrêmes
variant de 0.1 Milliard de m³ en 1994-1995 à 4.2 Milliard de m³ en 1996-1997. La quasi-totalité des 4.2
Milliard de m³ ont été enregistrés durant les mois de novembre et décembre 1996.
• La grande disparité régionale des précipitations induit également une grande variabilité spatiale des
écoulements d’eau de surface. Ces derniers varient de quelques millions de m³ pour les bassins les plus arides,
tels que les bassins Sahariens, du Souss-Massa-Tiznit-Ifni, du Ziz, Rhéris, Guir, Bouâanane et Maïder à des
milliards de m³ par an pour les bassins les plus arrosés, tels les bassins du Loukkos, du Tangérois, des Côtiers
Méditerranéens et du Sebou. Les bassins du nord (Loukkos, Tangérois et Côtiers méditerranéens) et le Sebou
qui couvrent près de 7 % de la superficie du pays disposant de plus de la moitié des ressources en eau.
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Généralité
Eau de surface
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Généralité
Infrastructures hydrauliques de mobilisation de l’eau
• De nos jours, la capacité de production de l’eau de mer dessalée pour l’approvisionnement en eau potable, s’élève à
55 080 m³/j après la mise en service de la station d’Al Hoceima. Cette capacité sera renforcée par les projets en
cours de réalisation avec une capacité de production de 186 400 m³ /j notamment pour le renforcement de l’AEP
de la ville de Laâyoune et la 1ère tranche du projet mutualisé de renforcement de l’AEP du Grand Agadir et
l’irrigation du Chtouka.
• L’Office Chérifien des Phosphates développe également le dessalement de l’eau de mer avec une capacité de
production actuelle de 72 329 m³ /j. Cette capacité sera renforcée par les projets en cours au niveau de Jorf
Lasfar et Laâyoune avec une capacité de production supplémentaire de 68 000 m³ /j.
• Concernant la déminéralisation des eaux saumâtres, la capacité de production actuelle est de l’ordre de 90400
m³/j qui sera renforcée par les projets en cours avec une capacité de production de 5 830 m³ /j.
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Généralité
Description du processus
• La loi sur l’eau consacre son chapitre 4 (articles 13 à 24) à la planification de l’aménagement des bassins hydrauliques
et à l’utilisation des ressources en eau. Tout en institutionnalisant le CSEC, la loi développe trois instruments pour
assurer cette planification :
• (i) le support territorial représenté par l’unité géographique qu’est le bassin hydraulique,
• (ii) les plans directeurs d’aménagement intégré des ressources en eau pour chaque bassin hydraulique (PDAIRE),
• (iii) le plan national de l’eau (PNE).
• Aux termes de l’article 19, une relation croisée s’installe entre la planification décentralisée par bassin et la
planification nationale. En effet, suivant ces dispositions, le PNE est établi sur la base des résultats et conclusions des
PDAIRE, mais en même temps ce plan fixe d’une part les priorités nationales en matière de mobilisation et d’utilisation
des ressources en eau, d’autre part les articulations qui doivent exister entre le PNE et les PDAIRE et enfin les
conditions des transferts des eaux entre bassins hydrauliques.
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Généralité
Processus de planification des ressources en eau au Maroc
• Les PDAIRE constituent des outils de planification importants et nécessaires pour mieux gérer le développement des
ressources en eau. L’élaboration des PDAIREs a été confiée, selon la loi sur l’eau 10-95, article 20, aux Agences des
Bassins Hydrauliques (ABHs).
• La consistance des documents du PDAIRE porte essentiellement sur les points suivants :
• Le plan national de l’eau est établi par l’administration sur la base des résultats et conclusions des PDAIRE. Il est
approuvé par décret, après avis du Conseil Supérieur de l’Eau et du Climat.
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Gestion et politique de l'eau
Chapitre I
Politique de l'eau
• Le secteur de l’eau au Maroc a engagé depuis longtemps une politique dynamique pour doter le pays d’une
importante infrastructure hydraulique, améliorer l’accès à l’eau potable, satisfaire les besoins des industries et
du tourisme et le développement de l’irrigation à grande échelle.
• En effet, le Maroc a réussi à bâtir un modèle efficient de gestion de l’eau, propre au pays et cité en exemple à
l’échelle internationale.
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Politique de l’eau
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Politique de l’eau
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Politique de l’eau
Protection contre les inondations
• Des efforts importants ont été déployés pour atténuer les effets des inondations des grandes plaines. A ce titre,
le Département de l’Eau (DE) a réalisé l’Etude du Plan National de la Protection contre les Inondations (PNI) qui a
permis d’inventorier environ 400 sites exposés aux inondations, lesquels ont fait l’objet d’une concertation au
niveau des Agences de Bassins Hydrauliques avec les différents départements concernés.
• En parallèle aux actions physiques, des mesures d’amélioration des mesures de préventions ont été réalisées
portant essentiellement sur le renforcement de l’activité hydro-météorologique, notamment l’amélioration du
système d’annonce de crues et la modernisation des réseaux de mesures.
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Politique de l’eau
La production hydroélectrique
• Les usines hydroélectriques réalisées jusqu’en 2010 totalisent une puissance installée de l’ordre de 1 730
MW dont près de 460 MW au niveau de la station de turbinage et de pompage d’Afourer.
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Politique de l’eau
Evolution de la puissance installée en MW (Mégawatts)
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Gestion de l’eau potable
Les grands principes pris en considération dans l’élaboration des plans d’actions du PNE portent essentiellement
sur :
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Gestion de l’eau potable
Sachant que la stratégie nationale de l’eau préconise que la gestion de la demande et la valorisation de l’eau se font
par :
Cependant, les besoins en eau d’une population, d’une agriculture et d’une industrie en pleine croissance exercent une
pression considérable sur des stocks d’eau déjà limités. Des solutions durables doivent donc être envisagées afin de
satisfaire la demande actuelle et future, tout en protégeant les écosystèmes.
Toutefois, les prix, taxes et subventions peuvent influer sur la demande en eau et son utilisation afin de répondre à :
l’efficacité économique, au développement social, à l’équité sociale et aussi à la protection de l’environnement.
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Gestion de l’eau potable
• Dans un contexte marqué par la baisse des ressources en eau, la demande nationale devrait atteindre 16,7
Milliards de mètres cubes en 2030 contre 13,7 Milliards de mètres cubes en 2015. Chose qui nécessite une
refonte de loi sur l’eau vers une meilleure maitrise de la demande. Car la gestion de la demande a longtemps été
ignorée dans la réglementation concernant l’ eau au Maroc. Et les efforts étaient principalement axés sur le
développement de l’offre. Or la croissance démographique et les besoins en eau de secteurs clés comme
l’agriculture font de la gestion de la demande un impératif.
• Dans ce cadre, le Conseil Economique, Social et Environnemental rappelle (dans son Alerte rendue publique au
mois de Septembre 2019) que la demande en eau au Maroc est aujourd’hui supérieure à la quantité disponible en
ressources annuelles renouvelables d’eau douce. Chose qui fait que la sécurité hydrique devient, par conséquent,
une priorité pour le Maroc aujourd’hui et pour les années à venir.
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Gestion de l’eau potable
• Pour le secteur domestique : l’analyse des études nationales démontre que les mesures de gestion de la demande
en eau sont souvent efficaces et peuvent permettre de libérer des volumes d’eau significatifs. C’est le cas des
mesures visant l’efficience des réseaux et l’installation d’équipements hydro économes chez les ménages. Ou
encore la réparation des fuites de canalisation survenant au niveau des réseaux publics de distribution d’eau
potable et chez les usagers.
• Toutefois, les économies d’eau peuvent être plus significatifs si elles sont accompagnées de campagnes
pédagogiques et de sensibilisation contre le gaspillage de l’eau. Sachant que des réformes tarifaires ont conduit
à des baisses de consommation d’eau, lorsque les consommateurs sont sensibles aux prix. Mais, dans tous les cas
un contrôle efficace et une gestion adaptée de l’eau nous paraissent nécessaires pour améliorer la situation de
l’eau au Maroc, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement du secteur domestique en eau.
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Gestion de l’eau potable
• L’agriculture, en tant que premier consommateur d’eau au Maroc, a un impact négatif sur la qualité de la
ressource. Et l’eau qu’elle utilise est considérablement gaspillée. Pourtant dans les pays menacés par la rareté de
l’eau, comme le Maroc, l’on peut dire que : Produire plus avec moins d’eau, semble bien être le défi majeur des
décennies à venir.
• Sachant que l’agriculture peut être tenue à la fois pour responsable et victime du manque d’eau. Mais, dans tous
les cas, on remarque que de tous les secteurs de l’économie, l’agriculture est celui qui est en effet le plus
sensible à la problématique de l’eau. Et ce en dépit que le secteur agricole reste le principal consommateur des
ressources en eau.
• Toutefois, les besoins en eau destinés à couvrir la demande agricole et industrielle, et des chiffres qui, à
proportion du volume d’eau actuellement disponible, sont préoccupants. Cette situation nécessite, par
conséquent, d’agir en urgence pour faire face au déficit hydrique qui guette notre pays.
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Gestion de l’eau potable
Gestion et Développement de l’offre d'eau :
Avec un déficit en eau qui devra atteindre 5 milliards de mètres cubes par an en 2030, le Maroc a bien des raisons
pour améliorer la gouvernance de ce secteur. Ainsi, pour répondre aux besoins de sa population et pour éviter les
défaillances pouvant s’accentuer lors des prochaines décennies, le Maroc a mis en place sa Stratégie Nationale de
l’Eau, établie à l’horizon 2030, avec pour principaux objectifs:
B/ La préservation et la protection des ressources en eau du milieu naturel et des zones fragiles ;
C/ La réduction de la vulnérabilité liée aux inondations et aux sécheresses qui se ferait à travers :
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Organisation du secteur de l’eau au Maroc
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Organisation du secteur de l’eau au Maroc
1. ABH de Loukkos
2. ABH de Moulouya
3. ABH de Sebou
4. ABH d’Oum Er R’bia
5. ABH de Bouregreg
6. ABH de Tensift
7. ABH de Souss-Massa
8. ABH de Draa-Oued Noun
9. ABH de Guir-Ziz-Rheriss
10. ABH de Sahara
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Conclusion
• Le secteur de l’eau reste confronté à des défis majeurs liés, à la raréfaction des ressources
en eau et l’accentuation des phénomènes climatiques extrêmes (inondations et sécheresses)
sous l’effet des changements climatiques, à l’inadéquation des ressources avec des besoins en
eau en croissance continue à cause de l’accroissement démographique et du développement
socio-économique notamment dans le secteur agricole (Plan Maroc vert) et la surexploitation
des ressources en eau souterraine et à la détérioration de la qualité des ressources en eau.
• L’amélioration de la gestion de l’eau exige, en effet, une stratégie qui combine la conception
et l’exploitation de nouvelles ressources en eau conventionnelles et non conventionnelles
(gestion de l’offre), et des réformes de grande ampleur visant à optimiser l’utilisation des
approvisionnements existants (gestion de la demande).
• En effet, l’examen des possibilités de dessalement d’eau de mer, de réutilisation des eaux
usées épurées, de déminéralisation des eaux saumâtres, et d’exploitation de l’humidité de
l’atmosphère, entre autres, tout en agissant parallèlement sur la rationalisation de la
demande, devrait permettre un double gain.
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Récapitulatif
Chapitre II
Production de l'eau potable
6. L’ozonation
• Grâce à ses excellentes qualités de désinfection et d’oxydation,
l’ozone est utilisé pour le traitement de l’eau potable. Elle permet
l'élimination de la matière organique et inorganique, l’élimination
des micropolluants tels que les pesticides, la désinfection avec
réduction des sous-produits de désinfection et l’élimination des
goûts et des odeurs.
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Production de l'eau potable
7. La filtration
• L’eau peut aussi passer à travers un filtre composé de grains de
charbon actif. La filtration sur charbon actif consiste à
biodégrader et oxyder les matières organiques et de l’ammoniac
ainsi qu’éliminer ou absorber certains micropolluants pour
améliorer le goût, l’odeur et la couleur de l’eau. Le filtre composé
de grains de charbon actif retient les bactéries. Par ailleurs, le
charbon actif est le composé le plus adsorbant actuellement
connu permettant de dégrader les matières organiques et les
micros polluants (pesticides) par voie microbiologique.
8. La chloration
• Utilisé à très faible dose, le chlore est utilisé pour prévenir le
développement de bactéries dans les réseaux de distribution. La
chloration peut être temporairement augmentée si les objectifs
de protection microbiologique l’exigent. Les professionnels de
l’eau qui mettent en place des traitements performants qui
retiennent les matières organiques minimisent ainsi la formation
de sous-produits du chlore. Le chlore injecté en usine décroît au
cours du transport de l’eau jusqu’aux points de distribution.
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Production de l'eau potable
9. Le contrôle qualité et le contrôle sanitaire
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Quelles sont les normes de qualité et de
sécurité appliquées ?
Des normes strictes concernant sa qualité sont définies en application d’une directive européenne suivant, elle-
même, les valeurs guides de l’Organisation Mondiale de la Santé.
Dans l’Union Européenne, la qualité des eaux potables est définie par une directive qui fixe un certain nombre de
valeurs paramétriques, soit :
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Production de l'eau potable
(La station de Sidi Lahdjel )
Au début des années 2000, face aux enjeux environnementaux
de la gestion de l’eau d’un pays marqué par le stress hydrique,
les pouvoirs publics algériens ont engagé une série de grands
projets de construction d’infrastructures dans le domaine
hydrique.
• Aération :
L’aération constitue la première étape de la filière de potabilisation. La station de Sidi Lahdjel est équipée
d’une aération par cascade.
• Clarification :
Installation de 6 Densadeg® 2D, procédé de séparation performant, permettant d’obtenir :
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Production de l'eau potable
(La station de Sidi Lahdjel )
• Filtration :
La filtration de l’eau est assurée par 18 filtres à sable
Aquazur® V d’un débit unitaire de 1 300 m3/h.
• Désinfection physico-chimique :
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Production de l'eau potable
(La station de Montréal, au Québec, Canada)
• la station de traitement d'eau de la ville de Montréal, au Québec,
Canada.
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Production de l'eau potable
• https://www.youtube.com/watch?v=BIXAvwT--Pk&t=1s
• https://www.youtube.com/watch?v=lEDKYGcnEC8&list=WL&index=15
• https://www.youtube.com/watch?v=ugYTWKStQbI&t=1s
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Conclusion
• En conclusion, la production d'eau potable est un processus crucial pour assurer la disponibilité
d'eau propre et sûre pour la consommation humaine. Ce processus implique plusieurs étapes,
notamment la collecte de l'eau brute, le traitement de l'eau pour éliminer les impuretés et les
contaminants, la distribution de l'eau traitée et la surveillance continue de la qualité de l'eau.
• Cependant, la production d'eau potable peut être affectée par des facteurs tels que la pollution
de l'eau, le changement climatique et l'augmentation de la demande d'eau due à la croissance
démographique. Il est donc important de prendre des mesures pour protéger et conserver les
sources d'eau naturelles, ainsi que pour améliorer les technologies de traitement de l'eau.
• En fin de compte, la production d'eau potable est une responsabilité partagée entre les
gouvernements, les entreprises et les communautés. Il est essentiel de travailler ensemble pour
assurer un approvisionnement suffisant en eau potable de haute qualité pour les générations
présentes et futures.
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Merci pour votre attention
Procédés des eaux potables
Chapitre III
Les procédés des eaux potables
• Le traitement de l'eau potable est un processus complexe qui implique plusieurs
étapes pour éliminer les contaminants de l'eau brute. Les procédés de traitement
sont conçus pour éliminer les polluants physiques, chimiques et biologiques
présents dans l'eau brute, pour rendre l'eau potable et sûre à consommer.
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Les procédés des eaux potables
I- Les procédés chimiques
Les eaux potables sont traitées pour éliminer les contaminants et les
substances indésirables qui pourraient rendre l'eau dangereuse ou
désagréable à boire. Il existe plusieurs procédés chimiques utilisés
dans le traitement de l'eau potable, voici les principaux :
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Les procédés chimiques
• Ensuite, les flocs peuvent être éliminés par décantation, où l'eau est laissée tranquille dans un réservoir
pour permettre aux flocs de se déposer au fond, ou par filtration, où l'eau est passée à travers un filtre
pour retenir les flocs.
• La coagulation-floculation est une étape clé dans le traitement de l'eau potable, car elle permet de réduire
considérablement le nombre de particules, de matières organiques et d'agents pathogènes présents dans
l'eau brute, améliorant ainsi la qualité de l'eau avant qu'elle ne soit désinfectée et distribuée aux
consommateurs.
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Les procédés chimiques
2. La désinfection : une fois que les particules en suspension ont été éliminées, l'eau est désinfectée pour éliminer
les micro-organismes pathogènes tels que les bactéries, les virus, les champignons et les parasites. Le chlore est
l'un des désinfectants les plus couramment utilisés, mais d'autres désinfectants tels que le dioxyde de chlore,
l'ozone ou les rayons ultraviolets peuvent également être utilisés.
Le choix de la méthode de désinfection dépend de nombreux facteurs, tels que la qualité de la source d'eau, la
disponibilité de l'équipement de traitement, les normes réglementaires locales, ainsi que les coûts et la faisabilité
technique. Quelle que soit la méthode utilisée, l'objectif final est de produire de l'eau potable sûre et propre pour
la consommation humaine.
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Les procédés chimiques
Le procédé de désinfection de l'eau potable peut être effectué à différentes étapes du traitement de l'eau, en
fonction du type de source d'eau et du niveau de contamination. Les méthodes de désinfection les plus
couramment utilisées sont les suivantes :
• Chloration : c'est la méthode de désinfection la plus couramment utilisée dans le monde entier. Elle consiste
à ajouter du chlore à l'eau pour tuer les micro-organismes. Le chlore peut être ajouté sous forme de gaz, de
liquide ou de solide, selon le système de traitement de l'eau.
• Ozonation : cette méthode utilise de l'ozone, un puissant oxydant, pour tuer les micro-organismes. L'ozone
est généré par un générateur d'ozone et ajouté à l'eau sous forme de bulles.
• Rayonnement UV : cette méthode utilise des lampes UV pour tuer les micro-organismes en altérant leur
ADN. L'eau est exposée à des lampes UV dans une chambre de traitement spéciale.
• Dioxyde de chlore : cette méthode utilise du dioxyde de chlore, un oxydant puissant, pour tuer les micro-
organismes. Le dioxyde de chlore est ajouté à l'eau sous forme de gaz ou de liquide.
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Les procédés chimiques
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Les procédés chimiques
4. L'échange d'ions : cette technique est utilisée pour éliminer les
ions indésirables tels que le calcium, le magnésium et le fer de
l'eau. Les ions en excès sont échangés avec des ions de même
charge sur une résine échangeuse d'ions.
• Les ions présents dans l'eau à traiter sont attirés par les
groupes fonctionnels chargés de manière opposée à leurs
propres charges. Les ions de la résine sont libérés dans l'eau et
remplacent les ions indésirables, créant ainsi de l'eau traitée
de qualité.
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Les procédés chimiques
Il existe deux types d'échange d'ions: l'échange d'ions cationiques et l'échange d'ions anioniques.
• Dans le cas de l'échange d'ions cationiques, les ions positifs de l'eau (par exemple, les ions
calcium et magnésium responsables de la dureté de l'eau) sont échangés contre des ions
hydrogène ou sodium.
• Dans le cas de l'échange d'ions anioniques, les ions négatifs de l'eau (par exemple, les ions
chlorure et sulfate) sont échangés contre des ions hydroxyde ou bicarbonate.
• Le processus d'échange d'ions est régulièrement utilisé pour le traitement de l'eau potable et
pour l'adoucissement de l'eau. Les résines échangeuses d'ions doivent être régénérées
périodiquement pour restaurer leur capacité d'échange d'ions. La régénération peut être
effectuée avec des solutions de sel ou d'acide, selon le type de résine et les ions échangés.
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Les procédés chimiques
5. L'ajustement du pH : le pH de l'eau peut être ajusté pour améliorer son goût
et son odeur. Le pH peut être ajusté à l'aide de produits chimiques tels que
l'acide chlorhydrique ou l'hydroxyde de sodium.
• Si le pH initial est trop élevé (solution basique), un acide peut être ajouté
pour abaisser le pH. Les acides couramment utilisés pour abaisser le pH
comprennent l'acide sulfurique, l'acide chlorhydrique, l'acide nitrique et
l'acide acétique. En ajoutant un acide, les ions H+ seront libérés dans la
solution, ce qui abaissera le pH.
• Inversement, si le pH initial est trop bas (solution acide), une base peut être
ajoutée pour augmenter le pH. Les bases couramment utilisées pour En Europe, l'Organisation mondiale de
augmenter le pH comprennent la soude caustique, la chaux vive, l'ammoniaque la santé (OMS) recommande une plage
de pH de 6,5 à 9 pour l'eau potable.
et le carbonate de sodium. En ajoutant une base, les ions OH- seront libérés
dans la solution, ce qui augmentera le pH.
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Les procédés chimiques
6. La reminéralisation : après le traitement de l'eau, certaines substances telles que le calcium
et le magnésium peuvent être éliminées, ce qui peut rendre l'eau plus acide et corrosive. La
reminéralisation consiste à ajouter des minéraux tels que le calcium et le magnésium pour
restaurer l'équilibre et la qualité de l'eau.
• Pour déterminer si l'eau est minéralisée ou non, vous pouvez mesurer sa teneur en minéraux.
La teneur en minéraux de l'eau est mesurée en parties par million (ppm) ou en milligrammes
par litre (mg/L).
• En revanche, l'eau distillée ou déminéralisée est souvent utilisée dans les processus
Cartouche de
industriels et de laboratoire, car elle contient très peu ou pas de minéraux. Si vous souhaitez reminéralisation
savoir si l'eau que vous buvez est minéralisée ou non, vous pouvez faire analyser un échantillon
d'eau par un laboratoire spécialisé ou utiliser des tests d'eau pour mesurer la teneur en
minéraux.
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Les procédés chimiques
Conductimètre
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Les procédés chimiques
7. L'oxydation chimique: Le principe est de traiter l'eau brute en utilisant des produits
chimiques oxydants pour éliminer les contaminants tels que les métaux lourds, les matières
organiques et les composés chimiques.
• L'oxydation chimique se produit lorsque des réactifs oxydants sont ajoutés à l'eau brute
pour oxyder les contaminants. Les réactifs oxydants les plus couramment utilisés dans le
traitement de l'eau potable sont l'ozone (O3), le dioxyde de chlore (ClO2) et le
permanganate de potassium (KMnO4).
• Le processus d'oxydation chimique peut également être utilisé pour éliminer les goûts et
les odeurs désagréables de l'eau potable. Lorsque l'eau brute contient des composés
organiques volatils, tels que le méthane, le sulfure d'hydrogène ou le méthyl-iso-borneol
(MIB), l'oxydation chimique peut être utilisée pour convertir ces composés en des
produits chimiques moins nocifs et moins odorants.
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Les procédés physiques
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Les procédés physiques
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Les procédés physiques
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Les procédés physiques
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Les procédés physiques
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Les procédés physiques
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Les procédés biologiques
Les procédés biologiques sont utilisés dans le traitement des eaux potables pour éliminer les micro-
organismes pathogènes et d'autres contaminants organiques. Voici les principaux procédés biologiques :
1- La biofiltration : est un processus de traitement de l'eau qui utilise des micro-organismes pour éliminer les
contaminants de l'eau. Le principe de la biofiltration dans l'eau potable consiste à faire passer l'eau brute à
travers un lit de matériau filtrant où des micro-organismes se développent et se nourrissent des
contaminants de l'eau.
• Le lit de matériau filtrant est souvent composé de sable, de gravier ou d'autres matériaux poreux qui
fournissent une surface pour que les micro-organismes se fixent et se développent. Les micro-organismes
qui se développent dans le filtre comprennent des bactéries, des champignons et des algues. Ces
organismes se nourrissent des contaminants de l'eau, tels que les matières organiques, les nitrates et les
phosphates.
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Les procédés biologiques
• Le principal avantage de la biofiltration est qu'elle est capable de traiter de grandes quantités d'eau tout
en éliminant efficacement les contaminants, y compris les bactéries, les virus et les protozoaires. De plus, la
biofiltration est souvent utilisée en combinaison avec d'autres méthodes de traitement de l'eau, telles que
la désinfection, pour fournir une qualité d'eau potable élevée.
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Les procédés biologiques
2- La lagune de traitement : Le lagunage est un processus de traitement des eaux usées qui peut également
être utilisé pour traiter l'eau potable. Le principe de la lagunage dans l'eau potable consiste à faire passer
l'eau brute dans des bassins peu profonds et à la laisser se reposer pendant une période de temps,
généralement plusieurs semaines. Pendant ce temps, les processus naturels de décomposition, de filtration et
de bioconversion éliminent les contaminants de l'eau.
• Les bassins de lagunage sont conçus pour favoriser la croissance de micro-organismes tels que les
bactéries, les algues et les protozoaires. Ces organismes se nourrissent des matières organiques et
d'autres contaminants présents dans l'eau, les transformant en composés plus simples et inoffensifs.
• Le processus de lagunage se déroule en deux étapes principales : la lagune anaérobie et la lagune aérobie.
Pendant la lagune anaérobie, l'eau brute est introduite dans des bassins peu profonds où elle est laissée
se reposer sans oxygène. Cela permet aux micro-organismes anaérobies de décomposer les matières
organiques en gaz et en nutriments plus simples.
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Les procédés biologiques
• Ensuite, l'eau est transférée dans des bassins peu profonds aérobie où elle est exposée à l'oxygène et aux
micro-organismes aérobies. Les micro-organismes aérobies consomment les nutriments restants, tels que
les nitrates et les phosphates, et produisent de l'oxygène.
• Le processus de lagunage peut également inclure d'autres étapes telles que la filtration et la désinfection
pour augmenter l'efficacité du traitement. Lorsque le processus est terminé, l'eau est généralement
clarifiée et peut être utilisée pour l'irrigation ou pour d'autres usages.
• Le principal avantage du lagunage dans l'eau potable est qu'il est une méthode de traitement relativement
simple et peu coûteuse qui utilise des processus naturels pour éliminer les contaminants. Cependant, le
lagunage peut nécessiter des terrains assez vastes et une surveillance régulière pour s'assurer que les
conditions optimales pour la croissance des micro-organismes sont maintenues.
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Les procédés membranaires
Les procédés membranaires sont utilisés dans le traitement des eaux potables pour éliminer les particules en
suspension, les micro-organismes pathogènes et les contaminants organiques. Voici les principaux procédés
membranaires :
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Les procédés membranaires
La filtration a sable : La filtration sur sable est une méthode couramment utilisée pour
le traitement de l'eau potable. Elle est basée sur le principe de la rétention mécanique
et de la filtration physique, qui consiste à faire passer l'eau à travers une couche de
sable fin pour éliminer les particules en suspension, les bactéries, les virus et les
matières organiques. Le sable agit comme un filtre naturel en piégeant les particules en
suspension dans l'eau tout en laissant passer l'eau claire.
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Les procédés membranaires
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Les procédés membranaires
• Le processus de filtration par membrane d'ultrafiltration peut être utilisé pour traiter l'eau brute
dans les usines de traitement de l'eau potable pour produire de l'eau potable sûre et propre. Il peut
également être utilisé pour traiter l'eau de surface ou l'eau souterraine pour une utilisation dans
l'irrigation, l'industrie ou d'autres applications.
• L'ultrafiltration est efficace pour éliminer les contaminants de l'eau, notamment les bactéries, les
virus, les matières organiques et les particules en suspension. Il est également utilisé pour réduire la
concentration de matières dissoutes telles que les métaux lourds et les ions.
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Les procédés membranaires
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Les procédés membranaires
4- L'osmose inverse : Le principe est un processus de filtration qui
utilise une membrane semi-perméable pour éliminer les
contaminants de l'eau.
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Les procédés membranaires
• Cela permet de produire de l'eau potable de haute qualité, sans l'utilisation de produits
chimiques nocifs, pour de nombreuses applications telles que la consommation humaine, la
production alimentaire et la fabrication de produits pharmaceutiques.
• Le système d'osmose inverse est composé d'une série de préfiltres qui éliminent les grosses
particules et les sédiments, suivis de la membrane semi-perméable qui filtre les
contaminants restants. L'eau traitée est ensuite stockée dans un réservoir de stockage
jusqu'à ce qu'elle soit prête à être utilisée.
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Conclusion
• En conclusion, le traitement de l'eau potable est un processus crucial pour assurer que l'eau que
nous consommons est sûre, propre et saine. Les procédés de traitement sont conçus pour éliminer
les contaminants physiques, chimiques et biologiques de l'eau brute, en utilisant une combinaison
de procédés physiques, chimiques, biologiques et membranaires.
• Les différentes étapes de traitement peuvent être adaptées en fonction des besoins du système
de traitement de l'eau et de la qualité de l'eau brute. L'application efficace de ces procédés
permet d'obtenir une eau potable de haute qualité qui répond aux normes réglementaires et
protège la santé publique.
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Merci pour votre attention