Enquête de L'automédication Tizi Ouzou

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGENEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI TIZI-OUZOU
ⵜⴰⵙⴻⴷⴷⴰⵡⵉⵜⵎⵓⵍⵓⴷⴰⵜⵎⵄⴻⵎⵎⴻⵕ
FACULTE DE MEDECINE

DEPARTEMENT DE PHARMACIE
N° D’ordre :

Mémoire de fin d’études


Présenté et soutenu publiquement : Le 21 juillet 2022
En vue de l’obtention du Diplôme de Docteur en Pharmacie.

Thème

ENQUETE SUR L’AUTOMEDICATION


DANS LA WILAYA DE TIZI-OUZOU

Encadré par : Dr SELLAH.N


Réalisé par :
MENGUELTI Lila

OUKACI Sabrina KANA Meriem

GUENDEZ Tinhinane

Membre du Jury :
Dr LOUADJ.L Enseignant UMMTO Président
Dr IBOUKHOULEF.S MAHU Hydro bromatologie
Dr BERIALA. HN MAHU Pharmacognosie

Année universitaire
2021/2022
Remerciements
Notre première gratitude va au tout-puissant ALLAH, le
créateur de tout, pour nous avoir donné la vie, la
bénédiction et la force pour accomplir ce travail.
Nous adressons nos sincères remerciements tout
particulièrement à notre promoteur Dr SELLAH.N d’avoir
accepté de nous encadrer, nous la remercions pour sa
disponibilité et son aide tout le long de ce modeste travail,
ses bons conseils, ses immenses contributions, critiques
constructives, patience et compréhension. Nous tenons
également à exprimer nos sincères remerciements aux
égards des membres de jury, à Dr LOUADJ.L qui nous fait
l’honneur de sa présence en acceptant de présider le jury de
cette soutenance, Dr IBOUKHOULEF.S et Dr BERIALA.N
d’avoir accepté de siéger parmi les membres du jury et
d’avoir eu l’amabilité de partager leurs connaissances.
Nos pensées vont à tous les enseignants qui ont participé à
notre formation.
Nous tenons à remercier profondément tous ceux qui ont
participé de loin ou de près à la réalisation de ce travail.
Dédicaces
Je me dois d’avouer pleinement ma reconnaissance à toutes les
personnes qui m’ont soutenue durant mon parcours, qui ont su me
hisser vers le haut pour atteindre mon objectif. C’est avec amour,
respect et gratitude que je dédie ce modeste travail :
A mes chers parents Rachid et Nacera qui m’ont toujours encouragée,
pour leurs sacrifices, leurs soutiens et leurs précieux conseils durant
toute ma vie. Que Dieu vous bénisse, vous garde en bonne santé et vous
prête longue vie, je vous aime.
A mes chères sœurs Samia, Yasmine et Nour qui représentent les
personnes les plus importantes dans ma vie et qui m’ont toujours
soutenue, je ne saurai traduire l’amour que j’ai pour vous.
A mes chères grands-mères, qui ont toujours été là,
A la mémoire de mes chers grands-pères, que le tout puissant vous
accorde paix et miséricorde,

À toutes ma famille, à mes oncles, mes tantes, mes cousins et cousines,

A mes chers amis qui me rendent la vie plus belle,


A mon binôme et amie Sabrina, qui a partagé les bons comme les
moments difficiles tout au long de ce laborieux parcours, je ne saurai
te remercier ainsi qu’à ta famille.
A mes binômes Tinhinane et Meriem ainsi que toute ma promotion

Lila
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail à :

La mémoire de mes grands-parents paternels qu’ALLAH les accueille


dans son vaste paradis

Mes grands-parents maternels

Mes parents, aucun hommage ne pourrait être à la hauteur de leur


amour, sacrifices et patience. Qu’ALLAH leur procure bonne santé et
longue vie.

Mon cher et unique frère Abdou source de joie et de bonheur

Toute ma famille (Ma princesse Malak particulièrement), mes amis


sources d’espoir et de motivation

Meriem
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail aux deux bougies qui ont éclairé ma vie,
auxquels je dois ce que je suis aujourd’hui, qui ont toujours été là pour
moi et qui m’ont donnée un magnifique modèle de labeur et de
persévérance.

À mes très chers parents :

À mon Père pour avoir toujours cru en moi et pour ses nombreux
sacrifices,

À ma Mère pour son soutien et ses encouragements, merci pour tous ce


que tu as fait pour moi.

Je dédie ainsi, ce travail à : Mon cher frère« Anis », Ma chère sœur


«Farah», A toute ma famille, merci de remplir nos vies de joie et de
bonheur, A mon cher mari « Lamine » qui m’a toujours soutenu, je
remercie aussi mes beaux-parents pour leurs compréhension.

A tous mes amis, A mes chers binômes, Et enfin, à toutes personnes qui
ont contribuées de près ou de loin à la réalisation de ce mémoire.

Tinhinane
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail :

Au premier homme de ma vie, mon précieux cadeau du bon dieu, à


qui je dois ma vie, ma réussite : mon papa chéri pour toi et grâce à
toi que je suis ce que je suis aujourd’hui je te dédie ce travail pour te
dire que ma promesse est tenue et ton rêve est réalisé ; je suis Dr en
pharmacie, ta fille sera comme tu l’as toujours voulu, ça n’a pas été
facile mais j’ai réussi à te rendre fier hamdoulilah.

A ma maman chérie, aucun mot n’est assez fort pour te remercier de


m’avoir donné la vie la joie la force et le courage de continuer et de
combattre pour atteindre mes objectifs, ton affection ta bienveillance,
ta présence à mes côtés ont toujours été ma source de motivation et de
volonté.

Tous les mots ne suffisent pas pour te rendre un hommage je t’aime


maman.

A mes sœurs chéries qui ont toujours été là pour moi qui m’ont
soutenu tout au long de mes études que dieu vous garde pour moi mes
meilleures.

A mes très chères amies Ouerdia et Lila merci pour votre


encouragement et votre aide.

Sabrina
Table des Matières
Liste des abréviations : .............................................................................................................. iii

Liste des Tableaux :.................................................................................................................... v

Liste des Figures : ..................................................................................................................... vi

Introduction générale :................................................................................................................ 1

Objectif………………………………...……………………………………………………….3

Partie théorique

Chapitre I : Le médicament

1. Histoire du médicament et de la pharmacie ............................. Erreur ! Signet non défini.

2. Quelques définitions ................................................................ Erreur ! Signet non défini.

3. Définition du médicament : ................................................................................................ 8

4. Les différents types de médicaments : .............................................................................. 11

Chapitre II : L'automédication

1. Généralité sur l'automédication …………………………………………………………15

2. Les types de l'automédication …………………………………………………………..16

3. Les étapes de l'automédication ………………………………………………………….17

4. Les raisons de l'automédication …………………………………………………………17

5. Les facteurs étiologiques de l'automédication …………………………………………..19

6. Conséquences de l’automédication : ............................................................................... 15

7. Bénéfices de l’automédication :........................................................................................ 24

8. Les acteurs de l’automédication et la responsabilité : ...................................................... 25

9. Les règles de l’automédication : ....................................................................................... 27

Chapitre III : L'automédication chez la femme enceinte

1. Généralités sur la grossesse : ................................................ Erreur ! Signet non défini.

2. Pharmacocinétique des médicaments au cours de la grossesse : .................................. 32

i
3. Effet des médicaments sue le fœtus……………………………………………………..33
4.Classification des médicaments tératogènes, foetotoxiques et à risque néonataux : ......... 35

5. Les risques de l’automédication chez la femme enceinte :............................................... 41

6. Les causes de l’automédication pendant la grossesse : .................................................... 42

7. Conséquences de l'automédication pendant la grossesse : ............................................... 42

Partie pratique

Introduction .............................................................................................................................. 43

I. Matériels et méthode ………………………………………………………………………42

Zone d'étude…………………………………………………………………………………..42

Type de l'enquête……………………………………………………………………………..43

Taille et composition de l'échantillon ………………………………………………………..43

Période de réalisation de l'enquête …..………………………………………………………46

Résultats et discussions

I. Résultats …………………………………………………………………………………...47

II. Discussions ………………………………………………………………………………109

Témoignages…………………………………………………………………………...……119

Conclusion .............................................................................................................................. 108

Recommandations

Bibliographie

Annexes

ii
Liste des abréviations
AFIPA : Association française de l'industrie pharmaceutique pour une automédication
responsable.

AINS : Anti Inflammatoire Non- Stéroïdien

AIS : Anti-Inflammatoire Stéroïdien.

AMM : Autorisation de mise sur le marché

ANSM : Agence nationale de sécurité du médicament.

ATB : Antibiotique.

CHU : Centre hospitalo-universitaire.

CRAT : Centre de référence sur les agents tératogène.

DCI : Dénomination commune internationale

FDA : Food and drug administration.

FIP : Fédération internationale pharmaceutique.

HAS : Haute autorité de santé.

HCG : Gonadotrophine chorionique.

HTA : Hypertension artérielle.

IEC : Inhibiteur de l’enzyme de conversion.

IRM : Imagerie à résonance magnétique.

MFIU : Mal formation intra-utérine.

OMS : Organisation mondiale de la santé.

OTC : Over the counter.

PMF : Médicament à prescription facultative.

PMO : Médicament a prescription obligatoire.

iii
SA : Semaine d’aménorrhée.

WSMI : World Self-Medication Industry (Industrie mondiale de l’automédication).

UNCAM : Union nationale des caisses d’assurance maladie.

iv
Liste des Tableaux
Tableau I : Médicaments tératogènes formellement contre-indiqués. .................................... 36
Tableau II : Médicaments tératogènes utilisables en l’absence d’alternative. ....................... 37
Tableau III: Médicaments contre indiqués pendant la vie fœtale. ......................................... 39
Tableau IV : Médicaments à risques néonataux. .................................................................... 40
Tableau V : Représentation des médicaments pris par la population sans avis médical…….58

Tableau VI : Représentation des professionnels de la santé ou autre consulté par la


population lors de la prise d’un médicament…………………………………………………64

Tableau VII : Pourcentage des femmes ayant eu recours à l’automédication durant leur
grossesse et celles n’ayant pas eu recours à cette pratique…………………………………...71

Tableau VIII : La fréquence d’utilisation des classes thérapeutiques en automédication…..77

Tableau IX : Localité des différentes Pharmacie dans la région de Tizi-Ouzou…………….91

Tableau X : Les raisons les plus courantes poussant à la pratique de l’automédication........ 97


Tableau XI : Les différents dangers de l’automédication cités par les pharmaciens. ........... 104
Tableau XII : Les différentes solutions proposées par les pharmaciens pour remédier à
l’automédication. .................................................................................................................... 108

v
Liste des Figures
Figure 1: Les principaux pictogrammes. ................................................................................. 29
Figure 2: Pictogramme des spécialités topiques. .................................................................... 29
Figure 3 : Carte géographique représentative de la wilaya de Tizi-Ouzou. ............................ 44
Figure 4 : La répartition selon le sexe. .................................................................................... 48
Figure 5 : Répartition selon la tranche d’âge. ......................................................................... 49
Figure 6 : Répartition de la population selon le niveau d’étude.............................................. 50
Figure 7 : Répartition de la population selon le niveau d’étude.............................................. 50
Figure 8 : Les pourcentages de la population présentant les maladies chroniques recensées. 51
Figure 9 : Pourcentage des personnes faisant ou non partie du domaine médical. ................. 51
Figure 10 : Pourcentage des individus ayant ou non dans leur entourage proche une personne
du domaine médical. ................................................................................................................ 52
Figure 11 : Pourcentage des personnes ayant ou non entendu parler de l'automédication. .... 53
Figure 12 : Définition de l’automédication selon la population. ............................................ 54
Figure 13 : Pourcentage des personnes pratiquantes ou non l’automédication....................... 54
Figure 14 : Pourcentage des personnes pratiquantes ou non l’automédication sur leurs proches.
.................................................................................................................................................. 55
Figure 15 : Pourcentages représentant les situations pour lesquelles la population interrogée
s’automédique. ......................................................................................................................... 56
Figure 16 : Autres cas cités par la population ou des médicaments sont pris sans avis médical.
.................................................................................................................................................. 57
Figure 17 : Pourcentages des classes médicamenteuses les plus utilisées sans avis médical. 58
Figure 18 : Autres Classes médicamenteuses cités utilisées sans avis médical. ..................... 58
Figure 19 : Répartition selon les causes qui poussent la population à ne pas consulter un
médecin avant de prendre un médicament. .............................................................................. 61
Figure 20 : Représentation des autres causes cités qui poussent la population à ne pas consulter
avant de prendre un médicament. ............................................................................................. 62
Figure 21: Répartition de la population selon le comportement face aux mêmes symptômes
qu’une précédente atteinte. ....................................................................................................... 63

vi
Figure 22 : Répartition de la population selon le pourcentage incité ou non a l'automédication
parle le nombre de médicament en vente libre. ........................................................................ 64
Figure 23 : Pourcentages des personnes demandant ou non conseil avant de prendre des
médicaments.. ........................................................................................................................... 64
Figure 24 : Répartition selon la provenance des médicaments pris sans avis médical. .......... 66
Figure 25 : Répartition de la population selon ceux qui lisent la notice des médicaments qu’ils
prennent et ceux qui ne le font pas. .......................................................................................... 66
Figure 26 : Représentation des pourcentages des différents avis de la population interrogée à
propos de l’automédication. ..................................................................................................... 67
Figure 27 : Répartition des avis de la population sur les dangers de l’automédication. ......... 68
Figure 28 : Pourcentage des personnes qui trouvent ou non des avantages à l’automédication.
.................................................................................................................................................. 69
Figure 29 : Autres avantages de l’automédication cités par la population interrogée. ........... 69
Figure 30 : Pourcentage des femmes qui ont eu un suivi de grossesse. .................................. 70
Figure 31 : Pourcentage des femmes ayant eu recours à l’automédication durant leur grossesse
et celles n’ayant pas eu recours à cette pratique. ...................................................................... 71
Figure 32 : Les médicaments pris en automédication lors de la grossesse. ............................ 71
Figure 33 : Pourcentage des femmes ayant recours à l’automédication durant le premier ou le
deuxième ou le troisième trimestre de la grossesse. ................................................................. 73
Figure 34 : Les raisons pour lesquelles les femmes ne consultent pas avant de prendre un
médicament durant leur grossesse. ........................................................................................... 74
Figure 35 : Pourcentage des femmes ayant reçu des informations sur le danger de
l’automédication durant la grossesse et celles n’ayant pas reçu. ............................................. 74
Figure 36 : Pourcentage des femmes ayant changé leur comportement relatif à l’automédication
durant leur grossesse et celles l’ayant pas changé.................................................................... 75
Figure 37 : Estimation des consultations médicales suite à des pratiques d’automédication. 76
Figure 38 : La fréquence des consultations médicales suite à des pratiques d’automédication.
.................................................................................................................................................. 76
Figure 39 : Les réactions des médecins et dentistes devant les personnes qui consultent après
une automédication. ................................................................................................................. 77
Figure 40 : La fréquence des classes thérapeutiques utilisées en automédication. ................. 79
Figure 41 : La période durant laquelle les malades se traitent avant de consulter un médecin.
.................................................................................................................................................. 80

vii
Figure 42 : La fréquence des effets indésirables observés lors des pratiques d’automédication.
.................................................................................................................................................. 81
Figure 43 : Les conséquences de l’automédication sur le diagnostic et la thérapeutique selon
les médecins et les dentistes. .................................................................................................... 82
Figure 44 : Les facteurs de l’automédication selon les médecins et les dentistes. .................. 83
Figure 45 : L’estimation des avantages de l’automédication selon les médecins et les dentistes.
.................................................................................................................................................. 84
Figure 46 : Les avantages de l’automédication selon les médecins et les dentistes................ 84
Figure 47 : Estimation des consultations médicales suite à des pratiques d’automédication selon
les sages-femmes et les infirmiers. ........................................................................................... 86
Figure 48 : La fréquence des consultations médicales suite à des pratiques d’automédication
selon les sages-femmes et les infirmiers. ................................................................................. 86
Figure 49 : Les réactions des sages-femmes et infirmiers devant les personnes qui pratiquent
l’automédication. ...................................................................................................................... 87
Figure 50 : Estimation de l’automédication chez les sages-femmes et les infirmiers. ............ 87
Figure 51 : Estimation des classes thérapeutiques utilisées par les sages-femmes et les
infirmiers. ................................................................................................................................. 88
Figure 52 : La période pendant laquelle les malades se traitent avant de consulter un médecin
selon les sages-femmes et les infirmiers. ................................................................................. 89
Figure 53 : Estimation des effets indésirables observés par les sages-femmes et les infirmiers.
.................................................................................................................................................. 89
Figure 54 : Les facteurs de l’automédication selon les sages-femmes et les infirmiers. ........ 90
Figure 55 : Estimation des avantages de l’automédication selon les sages-femmes et les
infirmiers. ................................................................................................................................. 91
Figure 56 : Les avantages de l’automédication selon les sages-femmes et les infirmiers. ..... 91
Figure 57 : Pourcentage des pharmaciens d’officines selon les années d’expérience. ........... 93
Figure 58 : L’évolution de la pratique l’automédication......................................................... 94
Figure 59 : La fréquence de recours à l’automédication. ........................................................ 94
Figure 60 : La fréquence de recours à l’automédication. ........................................................ 95
Figure 61 : Les médicaments les plus souvent utilisés dans la pratique de l’automédication.
.................................................................................................................................................. 96
Figure 62 : Les raisons poussant à l’automédication. ............................................................ 97
Figure 63 : Pourcentage des patients demandant conseil ou non avant de prendre des
médicaments sans avis médical. ............................................................................................... 98
viii
Figure 64 : Pourcentage représentant le comportement du pharmacien face aux demandes du
patient. ...................................................................................................................................... 99
Figure 65 : Pourcentages des pharmaciens connaissant ou non la règlementation sur la
dispensation des médicaments en officine. .............................................................................. 99
Figure 66 : Pourcentage des pharmaciens dispensant des médicaments à prescription médicale
obligatoire sans ordonnance. .................................................................................................. 100
Figure 67 : Les différentes raisons pour lesquelles le pharmacien délivre les médicaments a
prescription médicale obligatoire sans ordonnance................................................................ 101
Figure 68 : Pourcentages représentant différents facteurs de l’automédication selon les
Pharmaciens. .......................................................................................................................... 102
Figure 69 : Pourcentage des pharmaciens pensant ou non qu’ils ont un rôle dans la pratique de
l’automédication. .................................................................................................................... 103
Figure 70 : Les différents arguments des pharmaciens pensant avoir un rôle dans la pratique de
l’automédication. .................................................................................................................... 103
Figure 71 : Pourcentages des différents problèmes rencontrés par les pharmaciens du à
l’automédication. .................................................................................................................... 105
Figure 72 : Pourcentage des pharmaciens pensant ou non que l’enjeu économique joue un rôle
dans la propagation de l’automédication. ............................................................................... 106
Figure 73 : Pourcentages des Pharmaciens trouvant ou non des avantages à l’automédication.
................................................................................................................................................ 107
Figure 74 : Les différents avantages à la pratique de l’automédication. ............................... 107

ix
Introduction générale
« C’est une précieuse chose que la santé et la seule qui mérite à la vérité qu’on y employe,
non le temps seulement, la sueur, la peine, les biens mais encore la vie à sa poursuite,
d’autant que sans elle la vie vient a être pénible et injurieuse » Michel Montaigne. (1)

Depuis toujours, l’homme a éprouvé le besoin de connaître la nature de la maladie qui l’affecte
et de trouver le remède approprié, afin de la prévenir ou de la guérir sans attendre la prescription
d’un guérisseur ou le conseil d’un apothicaire. Il a désiré devenir son propre médecin, son
propre pharmacien tout en étant toujours à la recherche de la formule magique, dans le but de
guérir ses maux, immédiatement et sans délais.

Ce phénomène s’appelle « l’Automédication », il s’agit d’un phénomène mondial, les raisons


qui le motivent sont nombreuses ainsi les facteurs qui le conditionnent sont divers, et sans
négliger ses répercussions qui peuvent être désastreuses lorsqu’elle n’est pas canalisée.
L’automédication est une pratique courante en Algérie et dans un grand nombre de pays.
C’est un domaine très vaste car il concerne de nombreux acteurs du système de santé,
principalement les médecins, les pharmaciens et les patients.

L’utilisation efficace et rationnelle des médicaments est une question prioritaire dans de
nombreux pays. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’usage rationnel des
médicaments suppose que les patients reçoivent des médicaments adaptés à leur état clinique,
à des doses qui conviennent à leurs besoins individuels, pendant une période adéquate et au
coût le plus bas pour eux-mêmes et leur collectivité. (2)
Selon les estimations de l’OMS, à l’échelle mondiale, plus de la moitié des
médicaments sont prescrits, distribués ou vendus de manière inappropriée et la moitié des
patients ne les prennent pas correctement. Un usage incorrect des médicaments avec des effets
nocifs pour les patients entraîne une dilapidation des ressources. Cet usage incorrect peut
prendre la forme d’une consommation exagérée ou inappropriée des médicaments sur
prescription ou en vente libre.

1
En effet, le nombre de publications à ce sujet a fortement augmenté ces dernières années
et nous a conforté dans notre idée que c’est un sujet d’actualité qui mérite qu’on y prête
attention.

L'ensemble de notre mémoire a pour but d’évaluer la fréquence et les conséquences de


l’automédication dans la wilaya de Tizi-Ouzou en Kabylie.

Ce présent travail qui consiste à une contribution aux différentes études et enquêtes réalisées
dans la région de Tizi-Ouzou s’articule auteur de 2 parties principales.

La première partie reprendra des données bibliographique, qui sont consacrées aux généralités
concernant : le médicament, l’automédication, les risques et les conséquences de
l’automédication, l’automédication chez la femme enceinte.

La deuxième partie représente notre travail personnel. Elle présentera d’abord les résultats de
l’enquête, suivie de leur interprétation selon les réponses recueillies à l’aide des trois
questionnaires distribués pour les pharmaciens d’officine ainsi que les vendeurs, les
professionnels de santé du secteur public et privé (médecin, infirmier dentiste, sage-femme), et
des personnes de la population générale.

Nous terminerons notre travail par une conclusion générale englobant ainsi les principaux
résultats et nos recommandations pour cette étude.

2
L’objectif
L’objectif principal de notre travail est de réaliser une évaluation de la fréquence de
l’automédication et ses conséquences dans la wilaya de Tizi-Ouzou.

Plus spécifiquement l’étude vise à :

 Déterminer les causes de l’automédication ainsi que ses principaux acteurs.


 Déterminer les complications dues à l’automédication.
 Recenser les signes, symptômes et circonstances qui conduisent le plus souvent à
l’automédication.
 Déterminer la relation entre l’automédication, le sexe, l’âge, le niveau d’études, et les
pathologies chroniques ainsi que plusieurs autres paramètres.

Et ainsi répondre à la problématique qui cherche à déterminer l’ampleur de cette pratique dans
notre région.

3
Partie Théorique
Chapitre 1 :
Le médicament
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE I

1. Histoire du médicament et de la pharmacie

Jusqu’au vingtième siècle, les médicaments ont été découverts le plus souvent par le fruit du
hasard ou de l’empirisme. De nos jours, pour la majorité, ils sont le résultat d’un long processus
de recherche et de développement utilisant les dernières connaissances scientifiques et
médicales pour cribler des milliers de molécules naturelles ou de synthèse. La découverte de
nouveaux médicaments s’est longtemps limitée à l’observation empirique des effets produits
par certaines substances naturelles sur le cours des maladies.

C’est Paracelse au XVIe siècle qui prônera la nécessité d’un médicament spécifique pour
chaque maladie. Avec la découverte de nouveau monde, les explorateurs rapporteront des
grands principes actifs comme le quinquina, l’ipéca, le coca, le café etc. Grâce aux progrès de
la chimie et de la physiologie le XIXe siècle marque une étape nouvelle avec l’isolement des
principes actifs : de l’opium, on isole la morphine puis la codéine, de l’ipécacuana on extrait
l’émétine, du quinquina, la quinine. La colchicine supplante le colchique et l’acide
acétylsalicylique, l’écorce de saule. On dispose alors de la papavérine extrait du pavot, de la
digitaline de la digitale et de l’ergotinine de l’ergot de seigle. L’aspirine sera synthétisée en
1897 par Hoffman. Apparaîtront au début du XXe siècle la novocaïne en 1901, les
antisyphilitiques en 1906 et les antipaludéens de synthèse en 1927. Mais l’ère moderne débute
avec la découverte en 1937 de l’action antibactérienne des sulfamides. 1943 est l’année de la
découverte par Fleming de la pénicilline et 1947 de la streptomycine. (3)

-1803 : La Morphine est isolée à partir de végétaux par Friedrich Wilhelm Adam Satürner

-1853 : Aspirine : l’acide acétylsalicylique synthétisé à Strasbourg par Charles Frederich


Gerhardt.

-1893 : Aspirine commercialisée (les études ont été reprises par Félix Hoffmann)

-1920 : Ergotamine isolée par Arthur Stoll.

-1923 : Prix Nobel de médecine pour Banding et Mc Léod pour l’Insuline

-1928 : Naissance du premier antibiotique (à l’état de réactif de laboratoire)

-1935 : Naissance du premier anti-infectieux

-1936 : Utilisation de l’Héparine standard non fractionnée

-1941 : Le premier antibiotique devient médicament : découverte de la Pénicilline

4
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE I

-1946 : Découverte de la Streptomycine (antituberculeux)

-1948 : Découverte des Tétracyclines : Chlorotétracycline (Auréomycine)

-1949 : Découverte du Lithium

-1950 : Découverte des Neuroleptiques

-1951 : Première utilisation d’un antituberculeux par voie orale (Isoniazide)

Comme la clinique, la pharmacie possède son âge d’or .Celui-ci est toutefois plus tardif, situé
entre 1930 et 1980. Dans les écrits des pharmaciens, son existence est attestée par l’apparition
à un rythme soutenu de nouveaux médicaments. Cette « révolution thérapeutique » est
habituellement expliquée par la croissance très rapide de la recherche au sein des entreprises
pharmaceutiques. Bénéficiant des progrès de la chimie, de la bactériologie et de la physiologie,
celles –ci, à partir des années 1930, ont commencé à associer de façon systématique les
capacités de synthèse de nouvelles molécules à la modélisation biologiques de cibles
thérapeutiques, l’ensemble de ce processus de ciblage (screening) permettant de sélectionner
les quelques composés méritant d’être essayés en clinique. (5)

Etymologiquement, le mot pharmacie vient du grec ancien : pharmàcon signifiant drogue,


venin ou poison.

Elle a pris un certain nombre de dénominations avec des objectifs variables selon les siècles :

 En 1762 c’est l’art de préparer et de composer des médicaments.


 En 1835 c’est la science ayant pour objet la composition et la préparation des médicaments.
 .En 1932 c’est la science ayant pour objet la composition, la préparation et le contrôle des
médicaments.
 En 1964 c’est l’art de préparer et de composer les remèdes pour la guérison des maladies.
 En 1986 la pharmacie est une science appliquée à la conception ,au mode d’action ,à la
préparation et à la distribution des médicaments, sciences pharmaceutiques diverses
(physique pharmaceutique ,botanique médicale ,toxicologie …..Etc.) Pharmacodynamie
Thérapeutique (traitement de la maladie). La pharmacie est l’art de la préparation
médicamenteuse (procédé spécifique avec des techniques définies, choix des matières
premières et control rigoureux).

Le terme pharmacie signifie également une officine, soit un lieu destiné à l’entreposage et à la
dispensation du médicament.
5
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE I

Art. 249. — La pharmacie d'officine est l'établissement affecté à la dispensation au détail des
produits pharmaceutiques et dispositifs médicaux ainsi qu'à l'exécution des préparations
magistrales et officinales. Elle peut accessoirement assurer la distribution au détail des produits
parapharmaceutiques.

Le pharmacien est l’unique propriétaire et gestionnaire du fonds de commerce de la pharmacie


d’officine dont il est titulaire.

La liste des produits et dispositifs médicaux est fixée par voie réglementaire.

Art. 250. — Le pharmacien d’officine peut être assisté par un ou plusieurs pharmaciens
assistants. Le pharmacien assistant exerce, sous sa responsabilité, ses activités
pharmaceutiques.

Les conditions d’exercice et les modalités d’organisation de la profession de pharmacien et de


pharmacien assistant d’officine, sont fixées par voie réglementaire. (6)

Au sein de l’officine, le pharmacien peut également faire le suivi de la médication du patient,


substituer un princeps (ou médicament original) par un générique, adapter les posologies,
renouveler les traitements des pathologies chroniques et proposer des modifications
thérapeutiques en accord avec le médecin. Un dialogue entre ces deux professionnels de santé
est essentiel à la santé publique.

L’ancêtre du pharmacien , l’apothicaire est repéré dès 2600 av j-c à Sumer ou des textes
médicaux ,mêlés à des incantations religieuses (7) , sont attestés sur deux tablettes d’argile dont
les cunéiformes mentionnent des symptômes , des prescriptions et des conseils pour les
combiner .La plus ancienne compilation de substances médicales est le sushruta samhitâ , traité
indien ayurvéridique écrit par le chirurgien sushruta au VII e siècle av j-c .Le Papyrus Ebers et
le Papyrus Edwin Smith de l’Egypte ancienne écrit autour de 1500 av j-c ,contiennent une
collection de prescriptions et de médicaments (8) .En Grèce antique , Discoride écrit son traité
de matéria médica vers 60 av j-c , qui fournit une base scientifique et critiques aux
pharmacopôles , droguistes qui fabriquent et vendent leurs produits chimiques aux médecins (
les plantes médicinales sont quant à elles préparées par des herboristes (9) . outre ces
pharmacopôles existent de nombreux métiers pharmaceutiques dans le monde gréco-
romain :murépoi ( bouilleur de myrrhe) , péméntarioi ( préparateur ) , rizotomoi ( coupeur de
racine ) , pigmentarius ( droguistes pigmentaires ), aromatarii ( parfumeurs ou épiciers ) , etc …
(10)

6
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE I

En Chine ancienne, les alchimistes ont été des pionniers, ils transformaient à l’aide de dosages
minutieux des poisons souvent mortels en médicaments soulageant la douleur ou source de
guérison .Shenong est réputé avoir gouté de nombreuses substances pour tester leurs vertus
médicinales, à la suite de quoi il a écrit une des premières pharmacopées incluant 365 remèdes
issus de minéraux, plantes, animaux.

Au cours du moyen âge la profession d’apothicaire prend de l’importance se constituant en


corporations (11) . La déclaration royale de 25 Avril 1777 considère la pharmacie comme « art
précieux à l’humanité », lui donnant sa totale indépendance à la corporation des apothicaires
sous la forme du « collège de pharmacie » (12) . Au début du XX e siècle, il n’ y’avait qu’une
douzaine de molécules chimiques avec une centaine de produits naturels alors qu’au début du
XXI e siècle, nous avions plusieurs centaines de molécules chimiques et très peu de remèdes
courants de source exclusivement naturelle (11) .

2. Quelques définitions

L ‘art de survivre dans les sociétés primitives

Nécessité de survivre

Depuis la nuit des temps, un des principaux soucis de l’homme a toujours été celui de
« survivre », de se maintenir à flot.

Survivre, cela veut dire « Trouver un équilibre entre les nécessités du corps et de l’esprit ». Cet
équilibre est la condition essentielle d’une vie heureuse, l’homme a toujours cherché à trouver
cet équilibre.

 La santé

Selon L’organisation mondiale de la santé, institution spécialisée des Nations Unies pour la
Santé, qui a été fondée le 7 avril 1948 et qui a pour but d’amener tous les peuples au niveau de
santé le plus élevé possible. La santé est définie comme un état de complet bien- être physique,
mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.

 L’art de guérir

L’art de guérir existe déjà dans les sociétés les plus primitives, il est donc inséparable du
médicament. (3; 4)

7
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE I

3. Définition du médicament

Art. 208. — Le médicament, au sens de la présente loi, est toute substance ou composition
présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies
humaines ou animales, et tous produits pouvant être administrés à l’homme ou à l’animal en
vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, de corriger et de modifier ses fonctions
physiologiques.

Art. 209. — Sont considérés également comme médicaments, notamment :

— les produits diététiques qui renferment des substances non alimentaires leur conférant des
propriétés utiles à la santé humaine ;

— les produits stables dérivés du sang ;

— les concentrés d’hémodialyse ou solutés de dialyse péritonéale ;

— les gaz médicaux.

Sont assimilés à des médicaments, notamment :

— les produits d'hygiène corporelle et produits cosmétiques contenant des substances


vénéneuses à des doses et concentrations supérieures à celles fixées par voie réglementaire.

Le médicament n’est pas un produit de consommation comme les autres. Aucun médicament
n’est sans risque et tous les médicaments ont des effets secondaires. C’est pourquoi le
médicament est soumis à une réglementation stricte et il est très important d’en faire bon usage.

Les médicaments, qu’ils soient à prescription médicale facultative ( PMF) ou à prescription


médicale obligatoire (PMO) répondent aux mêmes exigences de sécurité et de qualité .cette
qualité est assurée à toutes les étapes de sa vie ,de sa conception à sa dispensation .Une chaîne
de responsabilités dans laquelle les pharmaciens jouent un rôle essentielle ( développement ,
production , distribution , dispensation , pharmacovigilance )

Les produits utilisés pour la désinfection des locaux et pour la prothèse dentaire ne sont pas
considérés comme des médicaments.

8
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE I

Lorsque eu égard à l’ensemble de ses caractéristiques, un produit est susceptible de répondre à


la fois à la définition du médicament et à celle d’autres catégories de produits régies par le droit
communautaire ou national, il est en cas de doute considéré comme médicament.

(Article L.5111-1 du CSP, directive 2003\83\CE modifiée) (13)

4. Classification des médicaments

A. Classification usuelle

a. La préparation magistrale qui est tout médicament préparé extemporanément en pharmacie


selon une prescription destinée à un malade déterminé ;

b. La préparation officinale qui est tout médicament préparé en pharmacie selon les indications
de la ou des pharmacopée (s) en vigueur ;

c. Le médicament spécialisé de l’officine qui est tout médicament préparé entièrement dans
l’officine du pharmacien sous son contrôle direct et dont il assure la dispensation ;

d. La préparation hospitalière qui comprend :

-Tout médicament, à l’exception des produits de thérapie génique ou cellulaire qui, en raison
de l'absence de spécialité pharmaceutique disponible ou adaptée, est préparé par un pharmacien
dans le lieu d’hospitalisation selon les indications de la ou des pharmacopée (s) en vigueur ;

-Les gaz médicaux produits au moyen d’un générateur ou tout autre dispositif adapté.

Les préparations hospitalières sont dispensées sur prescription médicale à un ou plusieurs


patients.

e. la spécialité pharmaceutique qui est tout médicament préparé à l'avance, présenté sous un
conditionnement particulier et caractérisé par une dénomination spéciale ;

f. la spécialité générique d’une spécialité de référence qui est considérée comme une spécialité
qui a la même composition qualitative et quantitative en principes actifs et la même forme
pharmaceutique que la spécialité de référence, et dont la bioéquivalence avec cette dernière a
été démontrée par des études appropriées de biodisponibilité. La spécialité de référence et la ou
les spécialités qui en sont génériques constituent un groupe générique.

g. le médicament immunologique qui est tout médicament consistant en :

9
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE I

-Allergène, défini comme tout produit destiné à identifier ou provoquer une modification
spécifique et acquise de la réponse immunologique à un agent allergisant ;

-Vaccin, toxine ou sérum, défini comme tous agents utilisés en vue de provoquer une immunité
active ou passive ou en vue de diagnostiquer l'état d'immunité ;

h. le médicament homéopathique qui est tout médicament obtenu à partir de produits,


substance(s) ou composition(s) appelés souche(s) homéopathique(s) selon un procédé de
fabrication homéopathique décrit par la ou les pharmacopées en vigueur ;

i. le médicament radio pharmaceutique qui est tout médicament contenant un ou plusieurs


isotopes radioactifs, dénommés radionucléides, incorporés à des fins médicales sous forme de
générateur, trousse ou précurseur.

j. les produits d'hygiène corporelle et les produits cosmétiques renfermant dans leur
composition une substance ayant une action thérapeutique ou renfermant des substances
vénéneuses à des doses

k. les produits diététiques qui renferment dans leur composition des substances chimiques ou
biologiques ne constituant pas par elles-mêmes des aliments, mais dont la présence confère à
ces produits soit des propriétés spéciales recherchées en thérapeutique diététique, soit des
propriétés de repas d'épreuve ;

l. les dérivés stables du sang ;

m. les produits présentés comme supprimant l'envie de fumer ou réduisant l'accoutumance au


tabac;

n. les concentrés pour hémodialyse ;

o. les solutés pour dialyse péritonéale ;

p. les gaz médicaux ;

q. les insecticides et acaricides destinés à être appliqués sur l’homme ou sur l’animal ;

r. les préparations à base de plantes médicinales inscrites à la pharmacopée.

s. le produit officinal divisé qui est toute drogue simple, tout produit chimique et toute
préparation stable décrite par la pharmacopée, préparé à l’avance par un établissement
pharmaceutique et divisé soit par lui soit par la pharmacie d’officine qui le dispense.

10
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE I

B. Classification selon le type de prescription

Les médicaments peuvent être classés selon les règles de prescription. Ces derniers varient selon
la dangerosité du médicament, ses effets sur le corps humain, ou encore selon l’établissement
chargé de sa délivrance.

a. Médicaments à prescription obligatoires

Les médicaments de prescription médicale obligatoire sont inscrits sur une liste spécifique .Le
pharmacien ne peut les délivrer que sur présentation d’une ordonnance. Ces médicaments sont
conditionnés dans des boites comportant la mention « uniquement sur ordonnance » avec un
encadré de couleur verte ou rouge.

1. Médicaments listés

Cette catégorie concerne les médicaments contenant une ou plusieurs substances vénéneuses.

Art. 244. — Les substances vénéneuses, au sens de la présente loi, comprennent notamment :

— les substances stupéfiantes ;

— les substances psychotropes ;

— les substances inscrites sur la liste I et la liste II des substances, préparations et produits
présentant des risques pour la santé, conformément à la classification internationale.

Art. 245. — Sont soumis à un contrôle spécifique administratif, technique et de sécurité :

— la production, la fabrication, le conditionnement, la transformation, l’importation,


l’exportation, l’offre, la distribution, la cession, la remise, l’acquisition, la détention de
substances, médicaments ayant des propriétés stupéfiantes et/ou psychotropes ;

— l’emploi de plantes ou parties de plantes dotées de propriétés stupéfiantes et/ou


psychotropes

Les modalités d’application du présent article sont fixées par voie réglementaire

Ils sont classés comme suit :

11
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE I

Les médicaments de la liste I : dits anciennement « toxiques » ou tableau A, ont une forte
toxicité. Ils peuvent provoquer des effets toxiques ou indésirables graves dose dépendant. Leur
administration demande une surveillance médicale.

- Les médicaments de la liste II, dits anciennement « dangereux » ou tableau C, ont une toxicité
plus faible. Leur administration peut s’accommoder d’une surveillance médicale moins étroite.
Les risques d’effets toxiques ou indésirables graves sont plus faibles.

 Les stupéfiants (Anciennement tableau B)

Les stupéfiants sont des substances susceptibles d’entrainer des toxicomanies. Cette liste des
stupéfiants peut être éventuellement complétée par les autorités nationales. Toute production,
fabrication, commerce, détention ou usage sont interdits, sauf autorisation spéciale, notamment
pour les besoins pharmaceutiques.

Tout médicament contenant une de ses substances est soumis à la réglementation des
stupéfiants.

Art 33 « Il est interdit aux pharmaciens de renouveler aucune ordonnance prescrivant des
substances du tableau B…….. »

 Les psychotropes

Les psychotropes sont des substances agissant sur le psychisme. Ils sont soumis à une
réglementation spéciale concernant leur fabrication, leur commerce, leur détention et leur usage
afin de prévenir les mésusages et les trafics illégaux.

b. Médicaments à prescription facultative

Selon la réglementation européenne ( directive 2004 /27 /CE, article 72 ) , les spécialités de
prescription médicale facultative (PMF) sont toutes les spécialités qui ne correspondent pas
aux critères des spécialités de prescription médicale obligatoire (PMO) , qui par conséquent ne
sont inscrites sur aucune liste de médicaments ( liste I , liste II) .

Ces spécialités remplissent les critères suivants :

Elles ne présentent pas de dangers directs ou indirects lié à la substance active qu’elles
contiennent, aux doses thérapeutiques recommandées, même si elles sont utilisées sans

12
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE I

surveillance médicale. Certaines spécialités ont des indications adaptées à un usage par le
patient seul, avec le conseil éventuel du pharmacien lors de l’achat, c'est-à-dire que la
pathologie traitée ne nécessite pas obligatoirement un diagnostic médical initial ni suivi
médical régulier du traitement.

Pour d’autres spécialités, le statut actuel du PMF est dû au fait que les substances actives qui
les composent ont démontré leur sécurité d’utilisation aux doses thérapeutiques recommandées.
Elles ont cependant des indications pour lesquelles un avis médical serait préférable, au moins
lors de la première utilisation, en particulier pour établir un diagnostic, effectuer un bilan, ou
déterminer la posologie optimale pour un patient.

Ces spécialités non listés sont classés comme suit :

1. Les médicaments conseils

Médicaments délivré sans prescription, non listés, directement conseillés à l’officine, en vente
libre, achetés à la suite d’un « conseil thérapeutique à l’officine »

2. Les médicaments grands publics

Médicaments bénéficiant d’une publicité grand public télévisuelle, presse, officines, et de ce


fait souvent demandés par les usagers.

Art. 237. — La publicité pour les produits pharmaceutiques en direction des professionnels de
santé consiste en toute activité de promotion de la prescription et de la délivrance des produits
pharmaceutiques. Elle est soumise à l’autorisation préalable de l'agence nationale des produits
pharmaceutiques et ne peut être effectuée que pour les produits pharmaceutiques régulièrement
enregistrés.

La publicité ne doit pas être trompeuse ni porter atteinte à la protection de la santé publique.
Elle doit présenter le médicament ou produit de façon objective et favoriser son bon usage.

Elle doit respecter les dispositions de la décision d’enregistrement ainsi que les stratégies
thérapeutiques recommandées par le ministère chargé de la santé.

La publicité pour un médicament est interdite lorsque le médicament fait l'objet d'une
réévaluation du rapport entre les bénéfices et les risques.

13
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE I

Les professionnels de santé sont informés par l'exploitant du médicament de la réévaluation


conduite dans le cadre du présent alinéa. L'information ainsi prodiguée doit être conforme à
celle délivrée par l'agence nationale des produits pharmaceutiques.

La publicité pour les produits pharmaceutiques et la promotion en direction du public sont


interdits quels que soient les moyens d’information utilisés.

L’échantillon médical pour la publicité et la promotion est interdit.

Art. 238. — L’information scientifique ainsi que la publicité sur les produits pharmaceutiques
sont effectuées par les fabricants de produits pharmaceutiques et les sociétés spécialisées dans
la promotion médicale de droit algérien.

L’information scientifique et la publicité des produits pharmaceutiques sont soumises à


l’autorisation des services du ministère chargé de la santé.

Art. 239. — Peuvent également effectuer l'information scientifique ainsi que la publicité sur
les produits pharmaceutiques et les médicaments, à des fins non promotionnelles : — les
institutions publiques dont la vocation est liée à la santé publique, à la formation et à la
recherche scientifique dans le domaine de la santé lorsque les impératifs de santé publique
l’imposent ; — les associations à caractère scientifique pour leurs activités de formation ; —
les associations à caractère social et notamment les associations de défense des consommateurs
pour leurs activités d’éducation pour la santé.

Art. 240. — La publicité des produits pharmaceutiques ne relevant pas de la prescription


obligatoire, est autorisée en direction des professionnels de la santé. Elle est soumise au visa
technique des services du ministère chargé de la santé qui fixe la liste de ces produits. (6)

14
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE II

Chapitre II :
L’automédication

4
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE II

1. Généralités sur l’automédication

A. Aperçu sur l’histoire de l’automédication

L’homme a toujours cherché instinctivement à soigner des maux affectant sa santé et ceci
sans forcément avoir recours à un homme de science, c’est ce qu’on appelle « l’autonomie », à
l’époque on trouve que l’automédication dominait avec la médecine populaire et l’usage
traditionnel des plantes médicinales, en revanche à partir du début de la révolution industrielle
et de l’urbanisation les anciens médicaments « herbeux » sont remplacés par des médicaments
sans emballage vendus sans ordonnance par les pharmaciens. L’automédication
traditionnellement été définie comme la prise de médicaments, d’herbes ou de remèdes maison
de sa propre initiative ou sur les conseils d’une autre personne, sans consulter un médecin.

Depuis des temps immémoriaux l’homme ne cesse d’évoluer et de s’adapter à son


environnement présent repoussant sans cesse les limites auxquelles il est confronté.
L’histoire de l’automédication et les méthodes de soins que l’homme a pu développer sont
aussi vastes et complexes que la diversité humaine, l’automédication est la contraction de deux
mots « auto » qui est un préfixe grecque qui veut dire soi-même et un terme latin « médication »
qui est en rapport avec le médicament. (15)

A partir de 1950 : les médicaments sont très efficaces mais non inoffensifs ce qui crée deux
situations : l’une où la consultation médicale est indispensable et l’autre où le malade peut se
soigner lui-même sans l’aide du médecin.
Vers les années 1960 : en occident « l’auto-soin » et « l’automédication » étaient considérés
comme des pratiques inutiles et potentiellement malsaines. Cette approche paternaliste de la
médecine contenue par des systèmes de santé conçue pour traiter la maladie plutôt que pour la
prévenir reste à ce jour un aspect familier des soins de santé dans de nombreux pays.

B. Définition de l’automédication

 Selon l’OMS

« L’automédication responsable consiste pour les individus à soigner leurs maladies grâce à des
médicaments autorisés, accessibles sans ordonnance, sûrs et efficaces dans les conditions
d’utilisations indiquées ».
15
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE II

 Selon les médecins du comité Permanent des Européens

L’automédication est définie comme étant : « L’utilisation, hors prescription médicale, par des
personnes pour elles-mêmes ou pour leurs proches et de leur propre initiative, de
médicaments considérés comme tels et ayant reçu l’AMM, avec la possibilité d’assistance
et de conseils de la part des pharmaciens. » (16) (17)

2. Les types de l’automédication

1. Selon la clinique traitée

L’automédication primaire
Elle permet de soigner les symptômes alors qu’aucun diagnostic n’a été porté par un médecin.
Cette automédication ne doit durer plus d’un jour ou deux. En cas de non sédation des
symptômes, il faut consulter le médecin. On peut utiliser, soit certains types de médicaments
vendus sans ordonnance soit des médicaments en urgence qui sont au nombre d’une dizaine,
et qui ne sont utilisables que sous certaines conditions précises. Exemple : le mal de tête.
L’automédication secondaire
Appelée également « remédiation », elle permet de soigner les symptômes d’une maladie ou
d’une crise qui a déjà été diagnostiquée par le médecin. Celui-ci vous a alors laissé une
ordonnance avec des indications précises pour que vous sachiez quoi faire au cas où la crise
surviendrait. Exemple : la colique néphrétique.
L’automédication tertiaire
Elle est pratiquée depuis de nombreuses années par les personnes ayant une maladie chronique
comme : l’asthme ou le diabète insulinodépendant.
Ce sont les personnes elles-mêmes, avec l’accord ou le contrôle régulier du médecin, qui
s’administrent les médicaments à des doses qu’ils connaissent et qu’ils adaptent à des cas
échéant (18).

2. Selon la provenance des médicaments

Bien que l’automédication soit un comportement et non une catégorie de produits définis,
on peut toujours distinguer une automédication officinale d’une familiale. Du fait que le patient

16
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE II

peut avoir recours à un ou plusieurs médicaments de prescription médicale facultative (PMF)


ou adaptés au traitement d’un trouble bénin ,dispensés dans une pharmacie sans avis médical
direct ou se trouvant en sa possession ( boite à pharmacie familiale) et antérieurement prescrits
par un médecin lors d’une précédente consultation , comme les laboratoires conditionnent les
médicaments dans des boîtes contenant souvent des quantités supérieures à celles nécessaires
pour une thérapie efficace, l’usager peut se constituer un stock.

 Automédication officinale
Elle concerne « les médicaments OTC » que le patient peut acheter en pharmacie sans
ordonnance.
 Automédication familiale :
C’est la prise d’un médicament prescrit los d’une précédente consultation, à la même
personne ou une autre de son entourage. Ce comportement est plus dangereux car d’une part
l’ordonnance a été dréssée pour une personne bien déterminée et d’autre part le risque de
dépassement de la date de péremption sans que le patient se rende compte, ceci sans ajouter la
possibilité de non-conformité des conditions de conservation. (19)

3. Les étapes de l’automédication

1. L’autodiagnostic

Dans cette première étape, l’individu cherche à s’auto diagnostiquer en comptant sur ses
expériences, son propre savoir, sa culture médicale fondée tout au long de sa vie, et passant par
son éducation, son environnement, les publicités et l’internet, ainsi que les épisodes médicaux
qui l’ont affectés ou affectés ses proches. (20)

2. L’auto-prescription

Après avoir identifié les symptômes ou la pathologie qui l’affecte, le patient se trouve
devant plusieurs possibilités.
Dans un premier temps, l’individu va évaluer le degré de gravité de sa situation :
Soit il juge que le problème est grave, il s'oriente naturellement vers un médecin ;
Soit au contraire il juge le problème non grave, il aura alors tendance à s’orienter vers son
pharmacien d’officine pour se procurer les médicaments qu’il juge nécessaire.

17
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE II

Dans un second temps, le patient pense savoir ce qu’il l’affecte, donc il s’orientera vers
l’automédication en prenant un médicament de son armoire à pharmacie ou dans celle de son
entourage ou un médicament anciennement prescrit et non consommé dispensé « en cas de…
», Ou encore il ira chercher dans une officine. Il va choisir la posologie d’une façon assez
aléatoire (21)

4. Les raisons de L’automédication

L’automédication repose sur les connaissances du consommateur. Elles vont conditionner la


réussite, d'une automédication appropriée. Ces connaissances sont acquises via de nombreuses
sources qui n’ont pas toutes la même force de conviction, de véracité ni la même sécurité. Elles
se représentent :

1. Les sources d’information à disposition du public

A. Les proches
Les proches sont, sans conteste, la source d'information la plus puissante et la plus reconnue
par la population générale. Le savoir transmis via le syndrome du « bobologue» familial, est
tant des remèdes de grand-mère que des connaissances acquises par expérience.
Par exemple, une jeune mère dont l’enfant a de la fièvre ira demander conseil chez sa propre
mère qui, dans la même situation, lui appliquera des compresses d’eau froide et lui fera boire
du jus de citron. La situation est peu différente si l’on a un proche qui a des connaissances de
base reconnues en sciences médicales ou de santé. Là, on n’aura pas à se renseigner ailleurs.
Toutefois, tout le monde n’a pas la chance d’avoir un professionnel de la santé dans son
entourage (22)
B. Internet
Dans le cadre de la santé, Internet peut être une source très vaste d’information. On peut
aller y chercher un diagnostic quelconque et approfondir ses connaissances. On peut aussi s’y
procurer un grand nombre de produits pour avoir un aperçu des informations proposées par le
Net.
Sur Internet, il y’a des sites de diagnostics différents qui proposent un diagnostic tout en
conseillant d’aller voir un médecin. Il n’est pas possible de juger pleinement de la valeur de ces
sites, mais il est vrai qu’ils proposent des diagnostics très précis à partir d’un seul symptôme,
ce qui paraît plus que douteux. De plus, il s’y trouver des myriades de diagnostics différents
pour un même symptôme, du plus banal au plus grave, ceci sans indications sur les probabilités
relatives de ces derniers. Pour un mal de tête isolé, on peut souffrir de stress ou de méningite
18
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE II

dans les mêmes mesures. Dans cette liste de maladies proposées par les sites, le lecteur aura
tendance à faire une présélection. Lorsqu’il se présentera chez son médecin, il aura déjà une
idée de diagnostic en tête. Si le médecin n’est pas du même avis que le site préalablement
consulté, le patient aura davantage tendance à mettre en doute les paroles du médecin que celles
du site, installant un obstacle dans la relation de confiance entre le médecin et le patient. (23)
C. La télévision
Une des sources d’information les plus accessibles est sans doute la télévision. En effet, sans
fournir le moindre effort, le téléspectateur ingurgite de l’information en masse. La publicité, les
émissions de santé et les reportages sont aussi nombreux que variés. La publicité permet aux
gens de savoir à l’avance quelle substance ils souhaitent utiliser. Les émissions télévisées
spécialisées dans le domaine de la santé sont assez souvent suivies par les téléspectateurs. On
connaît notamment « Le magazine de la santé » qui est diffusé sur la chaîne France 5. C’est une
émission qui traite de multiples problèmes de santé et qui a l’avantage de donner l’occasion aux
gens de poser des questions en direct, par internet ou par SMS. Elle permet aussi aux
téléspectateurs de proposer des sujets à traiter. C’est donc une source très accessible et qui varie
selon les besoins des gens. Quant aux invités, ce sont le plus souvent des professionnels
spécialisés dans les domaines discutés. On peut donc considérer que l’information diffusée est
fiable
Dans le domaine de la santé, la télévision devient utile. Elle fournit des informations qui
s’inscrivent dans la conscience des gens et qui augmentent leurs connaissances dans le domaine
de la santé. Les téléspectateurs deviennent des consommateurs avertis qui peuvent prendre seuls
soins d’eux-mêmes. (24)
D. Les professionnels de la santé
Les patients ont tendance à aller consulter d’abord un pharmacien et, éventuellement sur
leur conseil, un médecin. Par contre, à la campagne, les gens se soignent seuls avant d’aller
consulter un médecin sans demander conseil à la pharmacie. Les pharmaciens se considèrent
tous, à juste titre, comme un « centre de triage » important entre le consommateur et le médecin.
On évite ainsi, grâce aux pharmaciens, de voir un médecin pour des affections qui ne nécessitent
pas une consultation. (25)

19
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE II

5. Les facteurs étiologiques de l’automédication

Les facteurs poussant les patients à se soigner eux-mêmes sont de natures diverses. Les raisons
qui peuvent être essentielles pour la compréhension de l’automédication sont les suivantes:
1. Les prérequis
Basés sur la transmission des savoirs, des comportements et sur des expériences personnelles
qui peuvent être suffisantes pour soigner, certains maux sont fréquents. Par exemple, chacun
sait qu’une cuillère de miel dans une boisson chaude aide à soulager des maux de gorge. (26)
2. L’insatisfaction envers le corps médical
Elle peut découler d’une dégradation de la relation médecin-patient. Dans ce cas-là, la crainte
d’une nouvelle frustration est une raison suffisante pour éviter les consultations .Le fait de se
soigner seul est un moyen de s’approprier sa maladie, ses maux, et de faire ainsi un travail
personnel de prise en charge.
L’implication personnelle dans la prise en charge est nécessaire pour accepter sa maladie (21).
3. L’aspect sociologique
Le contrôle des performances et le sentiment d’autonomie sont au cœur des préoccupations de
la société actuelle. En effet, de nos jours les symptômes à éliminer sont tant les douleurs que
l’excès de poids, la fatigue, la vieillesse, l’impuissance et les problèmes de concentration.
Ce « besoin de perfection » peut être à la base d’une consommation excessive de médicaments
(somnifères, calmants) et de compléments alimentaires (vitamines). Le but est aussi bien de
traiter ces « défauts », que d’éviter leur apparition (prophylaxie) (20).
4. L’aspect psychologique
Peuvent être à l’origine de douleurs, ceci via un effet de somatisation ; Ce sont ces
symptômes physiques (maux de tête, douleurs articulaires, fatigue), que le patient tentera de
guérir alors que la cause de ces derniers nécessiterait une prise en charge par un professionnel.
5. La facilité d’accès aux médicaments
Le grand nombre de pharmacies par habitant est une invitation à la consommation. Le fait
que ces produits soient à la portée de tous permet une banalisation de l’achat en pharmacie,
qu’il s’agisse de médicaments OTC ou d’articles de parapharmacie.
6. L’aspect économique
En vue d’éviter une consultation médicale onéreuse et la prescription qui va avec, les
patients préfèrent s’orienter vers les médicaments en vente libre ou ceux déjà à leur disposition.
Ce qui explique que l’enjeu économique joue un grand rôle dans la propagation du
phénomène de l’automédication.

20
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE II

A noter également que de nos jours, les grandes firmes pharmaceutique ainsi que les
officines par manque d’éthique privilégient le coté économique au côté sanitaire.
7. Gestion du temps
Un emploi du temps chargé (examens, travail,…) peut reléguer les symptômes en tant que
préoccupation secondaire, pour autant qu’ils ne soient pas invalidants pour des activités
quotidiennes de base. L’automédication dans ce cas, permet de repousser l’échéance de la
consultation.

6. Conséquences de l’automédication

1. Risques de l’automédication

Les risques liés à l’automédication sont multiples et peuvent être sous-estimés.

a. Risques liés aux patients

Le patient qui consomme des médicaments d’automédication peut appartenir à une population
à risque.

Les nouveau-nés par la faiblesse de leur système métabolique et immunologique et


l’immaturité de leurs organes sont exposés à un risque de surdosage.

Les personnes âgées présentent le plus souvent une diminution de leur activité d’élimination
métabolique et/ou rénale ce qui augmentent le risque d’accumulation et de toxicité des
médicaments. En dehors des âges extrêmes de la vie, la grossesse et l’allaitement sont
également des situations à risque de par les effets tératogènes ou fœto-toxiques de certains
traitements. (27).

b. Risques liés au diagnostic

Certains médicaments peuvent avoir un effet symptomatique et sont donc à priori efficaces du
point de vue du consommateur. Cependant, ils peuvent ne pas agir sur la cause de l’affection.
Cela peut retarder le diagnostic d’une maladie grave sous-jacente qui aurait pu être prise en
charge plus tôt.

D’autre part, sans l’avis d’un médecin, le patient peut produire un diagnostic erroné en
assimilant des symptômes qu’il croit reconnaître à ceux d’une pathologie déjà expérimentée.

21
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE II

Cette erreur de diagnostic peut conduire à un retard de prise en charge et de mise en place d’un
traitement efficace. (27).

c. Risques liés au médicament

Il n’est pas rare que des gens se rendent en pharmacie avec un nom de médicament en tête,
alors que ce dernier n’est pas indiqué pour ce qu’ils ont. Ce problème peut être réglé par le
pharmacien qui, systématiquement, est censé demander les raisons qui motivent l’achat d’un
médicament par un consommateur.

2. Situations à risques
a. Effets indésirables graves

Ce sont les effets indésirables qui surviennent au cours ou après l’administration d’un
médicament. Ils varient en fonction de la dose, de la physiologie, du sexe, du poids, de l’âge,
de la constitution génétique. Les effets secondaires peuvent être classés en trois catégories.

 Les effets liés à l’effet pharmacodynamique principal du médicament qui est utilisé en
thérapeutique. On distingue par exemple les hémorragies survenant chez les malades
atteints de thromboses et soumis à un traitement anticoagulant.

 Les effets liés à l’un ou l’autre des effets pharmacodynamiques accessoires du produit,
inutiles au but thérapeutique, exemple : la destruction de la flore intestinale provoquée
par les antibiotiques dits à large spectre, utilisés à fortes doses et de façon prolongée

 Les effets apparaissant fortement chez certains malades ou chez certaines catégories de
malades : on peut donner le cas de la quinine qui entraine des démangeaisons ou celui
des antihistaminiques qui entrainent la somnolence. (28)

b. Interactions médicamenteuses

Ce sont les modifications des effets d’un médicament par un autre administré au malade
simultanément ou antérieurement. Les conséquences peuvent être particulièrement dangereuses
par aggravation des effets indésirables du médicament ou bien par une inefficacité du
traitement (l’un qui va inhiber l’effet de l’autre) exemples :

Augmentation du risque d’ulcère avec les salicylées et les A.I.N.S. (29).

22
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE II

c. Intoxications médicamenteuses

Elles représentent le danger le plus préoccupant, elles interviennent : soit lorsqu’une dose
importante de médicaments a été absorbée, par accident ou dans le cadre d’une tentative de
suicide ; soit lorsqu’il y a absorption de médicaments de mauvaise qualité, toxiques ou ayant
été détériorés. La voie orale demeure la voie d’absorption la plus utilisée, le risque ou les
conséquences dépendent de la quantité ingérée et de la nature des produits.

Qu’elles soient accidentelles ou volontaires, les intoxications médicamenteuses sont un


véritable fléau dans de nombreux pays du monde, ainsi une cause fréquente d’admission aux
urgences et en réanimation. (30) .

d. Pharmacodépendance et toxicomanie

On appelle « pharmacodépendance » un état psychique et quelquefois également physique,


résultant de l'interaction entre un organisme vivant et une substance se caractérisant par des
modifications du comportement et par d'autres réactions qui comprennent toujours une pulsion
à prendre la substance d'une manière continue ou périodique afin de retrouver ses effets
psychologiques, et quelquefois d'éviter le malaise de la privation. Cet état peut s'accompagner
ou non de tolérance. Un même individu peut être dépendant de plusieurs substances. (31).

Elles sont potentiellement dangereuses surtout avec les opiacés. D’autres médicaments rendent
les individus dépendants : les antalgiques mineurs, les antimigraineux, les hypnotiques. (27).

e. Résistance aux antibiotiques

La résistance aux médicaments est la diminution de l’efficacité d’un médicament spécifique


mis au point pour soigner une maladie ou en diminuer les symptômes chez le patient, due à
l’utilisation excessive, non contrôlée ou insuffisante de ces médicaments. (32).

f. Mauvaise gestion de l’armoire à pharmacie et familiales

Lors de la réutilisation des médicaments provenant de l’armoire à pharmacie familiale, on peut


noter la présence des risques de résistances médicamenteuses qui sont à prendre en compte avec
la réutilisation d’antibiotiques par exemple. Il est aussi nécessaire de vérifier les dates de
péremptions et la catégorie du médicament par exemple les médicaments pouvant altérer la
vigilance. Il existe aussi un risque de potentialisation des médicaments avec l’alcool ou d’autres
toxiques.

23
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE II

g. Abus des médicaments

Par définition selon le code de la santé publique : l’abus est un usage excessif intentionnel,
persistant ou sporadique, de médicaments ou de produits mentionnés à l’article R.5121-150,
accompagné de réactions physiques ou psychologiques nocives ». (33).

h. Inobservance du traitement et des ordonnances

Selon la définition de l'OMS, l'observance est le degré de concordance entre le comportement


d'une personne et les recommandations d'un professionnel de santé. Elle ne se réduit pas à la
prise d'un médicament respectueuse de la prescription du médecin mais intègre aussi le respect
des règles hygiéno-diététiques comme par exemple l'alimentation, l'arrêt du tabac et l'activité
physique.

Il s’agit d’un phénomène fréquent et complexe qui concerne, les médecins, les pouvoirs publics
et les consommateurs. On distingue plusieurs niveaux d’inobservance :

 Le malade ne se rend pas chez le pharmacien ;

 Le malade se rend chez le pharmacien mais n’achète que certains médicaments


prescrits

 Le malade achète l’ensemble des médicaments prescrits mais ne respecte pas les
indications de prescription ; dans ce cas, le patient peut ne consommer que
quelques-uns des médicaments prescrits, voire aucun d’eux, ou il peut en
modifier la posologie, la durée et ou la répartition des prises. (34)

7. Bénéfices de l’automédication

Ils peuvent être d’ordre purement médical, à savoir la guérison du patient, mais aussi
psychologiques, et finalement, sujet à controverse, économiques.

A. Utilité subjective

Le fait de prendre un médicament et donc de faire un geste d’attention envers soi-même, peut
participer de façon importante à la guérison et à l’effet de la substance via ce que nous pourrions
comparer à un effet placebo du médicament.

24
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE II

L’automédication permet de se responsabiliser vis-à-vis de la santé en s’informant sur les


propriétés des médicaments. (35)

B. Economie

Le principe de l'automédication a des avantages sur la dette publique en ralentissant le déficit


de la sécurité sociale: cela concerne des médicaments non prescrits et par conséquent non
remboursés ; la réduction des dépenses pharmaceutiques, quand elle est utilisée à bon escient.
Bien sûr, la publicité n'est pas étrangère à ce phénomène, les grosses firmes pharmaceutiques
l'ont bien compris.

L'automédication permet aussi de faire des économies sur le budget santé. Ceci est vrai pour
les gens qui recourent peu aux soins médicaux, car cela évite d'avancer les frais pour une
consultation médicale et de plus cela participe au désencombrement des services de soins, pour
s'occuper de cas vraiment prioritaires.

8. Les acteurs de l’automédication et la responsabilité

a. Le rôle du pharmacien face à l’automédication et sa


responsabilité

Le pharmacien assure le rôle de soutien et de conseil, participe à l’éducation thérapeutique du


patient ; c’est le spécialiste du médicament, garant de la sécurité, maitrise les effets
indésirables ; les contre-indications, c’est à lui que revient la responsabilité de vérifier le
bon usage des médicaments auprès de la population.

Selon l’art 143 du code de déontologie médicale de la République algérienne démocratique et


populaire, le pharmacien oriente le malade, chez le médecin chaque fois qu’il est nécessaire.
(40).

Le pharmacien se doit être disponible, à l’écoute des patients afin de leur fournir un conseil
adapté à chaque situation, et sans retard d’orientation. Il constitue ainsi un des piliers du
développement de l’automédication, puisqu’il est le premier professionnel de santé que l’on
peut voir sans rendez-vous.

Le suivi des patients par le pharmacien assure une meilleure qualité des soins et permet, en
collaboration avec le médecin, un bon usage des médicaments, tout en diminuant les effets
néfastes d’une automédication déraisonnée.

25
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE II

b. La responsabilité du patient

La présence du préfixe ‘‘auto’’ dans l’automédication indique l’engagement de la responsabilité


du patient, il aura tendance à s'automédiquer car cela lui permet de se soigner rapidement et au
meilleur coût surtout avec l’accès facile à l’information.

Le patient est principalement responsable de la consommation des produits qu'il utilise. Une
attention particulière doit être portée aux groupes vulnérables, notamment les enfants, les
personnes âgées et les femmes enceintes, lorsqu'ils recourent à l'automédication. Lorsqu'une
personne décide de pratiquer l’automédication, elle doit être capable. (36).

 D'identifier les symptômes ou la maladie.

 De s'assurer que l'automédication convient à son état de santé.

 De choisir le médicament approprié.

 De suivre le mode d'emploi indiqué sur les étiquettes et sur les notices.

c. La responsabilité des vendeurs en pharmacies

C’est le problème qui se pose en Algérie car il faut prendre en compte qu’au niveau des
officines ; il y a des vendeurs ou auxiliaires lesquels n’ont pas fait d’études universitaires leurs
permettant une connaissance des médicaments ; donc ils doivent se limiter à la prescription du
médecin.

d. La responsabilité des médecins

Le rôle du médecin dans l’automédication est majeur vis-à-vis du bon usage des médicaments
d’automédication.

Le médecin a pour rôle de vérifier la consommation médicamenteuse, y compris en dehors de


ses propres prescriptions, incluant ainsi les médicaments d’automédication ou encore les
médicaments issus de la pharmacie familiale ; (37) il doit aussi éduquer son patient dans la prise
en charge des pathologies chroniques en déconseillant certaines thérapeutiques inadaptées à un
terrain fragile (insuffisance rénale, diabète…) ou une situation à risque (grossesse ou
allaitement).

26
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE II

Le médecin peut limiter les risques de l’automédication en les expliquant à ses patients, il est
bon de rappeler aux malades que tout médicament est une source d’effets indésirables (en
particulier ceux en libre accès) et que les posologies doivent être respectées quelque soit la
situation. (38) Il peut aussi apprendre à ses patients à bien pratiquer l’automédication, le
malade gère la situation grâce aux compétences que son médecin lui a transmises.

e. La responsabilité des industries pharmaceutiques

D’après la déclaration jointe de la fédération internationale pharmaceutique FIP et de l’industrie


Mondial de l’automédication SWMI :

1. Le fabricant a la responsabilité de fournir des médicaments répondant à des normes élevées


de sécurité, de qualité et d'efficacité, et qui répondent à toutes les exigences légales en termes
d'emballage et d'étiquetage ; il doit contribuer à établir une mise en forme normalisée des
informations figurant sur les étiquettes.

2. La personne responsable des médicaments, qui est normalement le fabricant, mais peut
également être le principal distributeur, a la responsabilité de fournir toutes les informations
requises par les pharmaciens, afin de leur permettre d'apporter des conseils appropriés aux
personnes du public.

3. Le fabricant a la responsabilité d'assurer que les revendications figurant dans les publicités
pour un médicament peuvent être scientifiquement prouvées, qu'elles répondent aux
réglementations nationales, directives industrielles et contrôles internes de l'entreprise, et
qu'elles n'inciteront pas les individus à avoir une utiliser le médicament de manière abusive.

4. Le fabricant a la responsabilité d'assurer que les méthodes de commercialisation incitent les


personnes à traiter les médicaments avec prudence, et, à cette fin, à ne pas prendre de mesures
qui puissent encourager les personnes à acheter des quantités superflues d'un médicament. (39).

9. Les règles de l’automédication

Toute automédication doit faire l’objet de certaines précautions de la part du patient. Pour être
pratiquée de manière responsable et en toute sécurité, cette automédication doit suivre certaines
règles :

27
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE II

a. Prendre l’avis du pharmacien avant d’acheter un médicament

Bien que l’efficacité et la sécurité de tous les médicaments soient dûment établies, il vaut mieux
s’informer avant d’acheter un médicament ne nécessitant pas d’ordonnance. Le pharmacien est
donc en mesure d’offrir un conseil avisé. (41).

b. Lire attentivement la notice avant de prendre un médicament

La notice doit toujours être consultée avant tout emploi, elle indique la composition, le dosage,
les contre-indications et les précautions d’usage, le rythme, la quantité, les horaires, la rigueur
dans l’observance d’un traitement sont essentiels. La notice doit être conservée jusqu’à
épuisement du contenu de la boite. Si certaines informations restent obscures, le médecin ou le
pharmacien ont pour obligation d’apporter des éclaircissements au patient. (42).

c. Faire attention aux effets indésirables

L’apparition d’effets indésirables est liée à de nombreux facteurs, dans certains cas elle est
indépendante de la dose reçue et de la durée du traitement. Ce risque dépend également de la
sensibilité particulière de chaque patient à un médicament donné, certains effets indésirables
peuvent apparaître lors de circonstances particulières (déshydratation, consommation d’alcool,
interaction entre plusieurs médicaments, etc. …

Si un effet indésirable intense ou imprévu apparaît, il est impératif de le signaler le plus


rapidement possible à son médecin ou au pharmacien. (42).

d. Faire attention aux interactions médicamenteuses

Prendre anarchiquement un médicament prescrit auparavant et conservé dans la pharmacie


familiale peut avoir de graves conséquences. Avant de prendre un médicament pour soulager
des maux légers, il est préférable de demander l’avis d’un professionnel de santé. (42).

28
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE II

e. Respecter les pictogrammes

Figure 1: Les principaux pictogrammes.

Certains médicaments ont la possibilité d’influer sur l’aptitude à la conduite de leurs


utilisateurs. D’ailleurs, ces médicaments sont retrouvés chez un nombre des accidentés de la
route. Les hypnotiques et les tranquillisants sont les substances les plus fréquemment mises en
cause.

Pour alerter les malades sur les risques que possède un médicament de perturber leur capacité
de conduire, il a été décidé de mettre sur le conditionnement des médicaments à risques ces
trois pictogrammes de couleurs différentes signalant aux usagers si la prise du médicament
nécessite, lors de la prise du volant, de simples précautions d’emploi, l’avis d’un professionnel
de santé ou encore dans les cas extrêmes s’il est totalement déconseillé de conduire (Figure 02).

Figure 2: Pictogramme des spécialités topiques.

La consigne à suivre c’est qu’il faut protéger les zones traitées par le port d’un vêtement afin
de ne pas les exposer au soleil ou aux rayons ultraviolet.

29
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE II

f. Bien tenir l’armoire à pharmacie

Sous l’influence de la lumière, de la chaleur ou de l’humidité, les médicaments peuvent se


détériorer. Pour leur assurer une bonne conservation, stockez-les au frais, au sec et à l’abri de
la lumière. Les armoires spéciales vendues dans le commerce conviennent très bien.

Pratiquer une automédication simple ; raisonné ; limité dans le temps

 Automédication simple : il est préférable de choisir un médicament composé d’une seule


substance active. Prendre de sa propre initiative un médicament « complexe », cela expose
à un risque plus élevé d’accident.

 Automédication limitée : limiter la prise à 5 jours maximum pour réduire les risques.

 Automédication raisonnée : consiste à limiter le recours à l’automédication aux pathologies


bénignes, la réserver aux symptômes simples et qui vous sont déjà connus: un rhume, des
troubles du transit qui sont les mêmes depuis des années, un mal de tête qui cède
facilement… etc. Si on consulte le médecin après une tentative d’automédication restée
sans effet, il ne faut pas lui cacher les traitements pris. (43).

g. Consulter votre médecin en cas de doute, femme enceinte,


allaitement, sujet âgée ou pour un bébé

Les femmes enceintes, celles qui allaitent, ainsi que les enfants et les bébés ne devraient jamais
recevoir un médicament sans avis médical. « (41).

Aussi pour les personnes âgées, qui prennent déjà en moyenne entre 4 et 7 médicaments par
jour, sont exposées à un risque accru d’interaction médicamenteuse.

h. Eviter le cumul de médicaments

Éviter de prendre des médicaments en automédication, si on est déjà sous traitement sur
ordonnance. La prise simultanée de plusieurs médicaments peut renforcer ou au contraire
affaiblir leurs effets, ou encore augmenter le risque d’interaction médicamenteuse. (41).

i. Ne jamais prendre le médicament d’une autre personne

Si un médicament s’est révélé efficace pour notre meilleur ami, cela ne signifie pas pour autant
qu’il nous conviendra. Il peut même s’avérer dangereux ou inutile. Là encore, il faut éviter

30
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE II

d'appliquer aveuglément les recettes d'un tel ou un tel, chacun ayant tendance à ne croire bonne
que sa propre expérience. (42).

j. Respecter les modalités de prises

 La Posologie (dose)

La posologie est la quantité de médicament nécessaire chaque jour et à chaque prise. Parfois,
la posologie est mise en place progressivement en augmentant petit à petit les doses, permettant
ainsi d’identifier la dose efficace minimale susceptible d’entraîner le moins d’effets
indésirables. Cette augmentation progressive doit être respectée, même si l’efficacité paraît
longue à se manifester. (44)

 Les horaires

Pour mieux absorber certains médicaments, il faut les prendre à jeun. On les avalera au moins
une demi-heure avant, ou trois heures après un repas. Au contraire, d’autres médicaments
doivent être pris au milieu du repas, pour favoriser leur passage dans le sang ou pour éviter
l’apparition des nausées. (44)

 La fréquence de prise

Il ne faut jamais, par exemple, doubler la dose matinale d’un médicament destiné à être pris
trois fois par jour. (41).

 Une durée de traitement adaptée

Si l’état général empire durant le traitement ou si aucune amélioration n’intervient, la


consultation médicale s’impose. Dans tous les cas, ne dépassez pas les durées de traitement
mentionnées sur l’emballage. (42).

31
Chapitre III :
L’automédication
chez la femme
enceinte
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE III

1. Généralités sur la grossesse

La naissance est un évènement familial avant d’être un acte médical. L’histoire médicale, et
l’organisation de la prise en charge de la maternité sont relativement récentes au regard de
l’histoire de l’humanité. Elle a commencé il y a environ 3 siècles, avec l’arrivée des barbiers
puis des chirurgiens et avec la formation des sages-femmes qui s’imposèrent en remplacement
des matrones. Au fil des siècles, le souci des gouvernements des pays industrialisés fut toujours
d’améliorer la santé des mères en diminuant la mortalité et la morbidité des femmes et des
nouveau-nés. (45)

La grossesse est le processus physiologique au cours duquel la progéniture vivante d'une


femme, ou d'un autre mammifère femelle, se développe dans son corps depuis la conception
jusqu'à ce qu'elle puisse survivre hors du corps de la mère. Une femme en état de grossesse est
dite enceinte ou gravide. La grossesse commence avec la fertilisation de l'ovule par le
spermatozoïde, d'où résulte la création d'un embryon. Elle se poursuit jusqu'à la naissance, ou
à son interruption par un avortement artificiel ou naturel (fausse couche). Chez les humains, la
grossesse dure environ 39 semaines, entre la fécondation et l'accouchement. Elle se divise en
trois périodes de trois mois chacune, communément appelées trimestre. Mais pour des raisons
de convention on parle en semaines d'aménorrhée soit 41 semaines (correspondant à 39
semaines de gestation plus 2 semaines entre le premier jour des dernières règles et la
fécondation).

Le Diagnostic de la grossesse : Les diagnostics de la grossesse en laboratoire ou à domicile :


Se fait par la recherche sanguine ou urinaire de la fraction bêta de la gonadotrophine
chorionique, mieux connue sous le nom de bêta-HCG. Les tests de grossesse urinaires
disponibles en pharmacie proposent un dosage qualitatif de cette hormone, leur fiabilité est de
90 à 99 %. (46)

2. Pharmacocinétique des médicaments au cours de la grossesse

A.Résorption médicamenteuse

a. Gastro-intestinale

Elle se caractérise par


- Une diminution de la motilité et du péristaltisme intestinal.
32
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE III

- Une réduction de la sécrétion d'acide gastrique particulièrement dans le second


trimestre de la grossesse.

-l'augmentation de la sécrétion du mucus et conduit à une élévation du pH gastrique et du


pouvoir tampon. Il faut donc s'attendre à une moindre résorption gastrique des médicaments.

a. Pulmonaire

La grossesse s'accompagne d'hyperventilation. Les agents inhalés traversent plus


rapidement la barrière alvéolaire et sont entraînés plus facilement dans la circulation générale
du fait de l'augmentation du débit cardiaque.

b. Intramusculaire

La résorption d'un principe actif par voie intramusculaire peut être réduite du fait de la réduction
du flux sanguin dans les membres inférieurs.

B. Distribution médicamenteuse

Elle est fortement modifiée :


- Le volume sanguin circulant est augmenté de 40 à 50%.

-L'albumine, principale protéine vectrice de médicaments, se trouve ainsi diluée. Le taux de


substance libre est plus élevé.

C. Elimination médicamenteuse

L'élimination des principes actifs et métabolites est pratiquement dépendante de la mère, mais
il existe aussi une voie d'élimination plus complexe par les reins fœtaux qui sont fonctionnels
dès le troisième mois de grossesse. Les métabolites se retrouvent dans le liquide amniotique
maternel. (47)

3. Effets des médicaments sur le fœtus

Un médicament peut agir :


- En modifiant le métabolisme maternel (glycémie, cholestérolémie, carence vitaminique) ;
- En étant toxique pour la mère ;
- En augmentant la toxicité d'un autre médicament (interaction médicamenteuse) ;
- En empêchant la nutrition de l'embryon.
En général, il est à craindre essentiellement des effets toxiques pour le fœtus.
33
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE III

Cependant, la prise de médicaments par la mère peut avoir des effets bénéfiques ou prétendus
tels pour le fœtus.

A. Effets bénéfiques

- L'induction d'ovulation (gonadotrophines chorioniques), le maintien de la grossesse


(bêtamimétiques, progestatifs naturels), l'induction du travail (antazoline, ocytocine,
prostaglandines) ;

Le développement de certaines fonctions fœtales :


- Réduction de la souffrance fœtale (bêtamimétiques, glucose) ;
- Fermeture du tube neural (vitamines) ;
- Maturation pulmonaire (corticoïdes, hormones thyroïdiennes, bêtamimétiques etc....) ;
- Les effets indirects : tous les médicaments permettant d'équilibrer un trouble grave chez la
mère ont un effet bénéfique pour le fœtus (anti-infectieux, antihypertenseurs, antiépileptiques,
hypoglycémiants, antianémiques etc.) ;
- Le développement intellectuel (progestérone). (46)

B. Effets nocifs

a. Avant la fécondation
Certains médicaments pris avant la fécondation peuvent être toxiques pour l'embryon
en raison :
- De leur accumulation dans l'organisme maternel (colchicine, neuroleptiques);
- De leur action sur les gamètes avec risque de stérilité (antimitotiques);
- D'aberrations chromosomiques (contraceptifs oraux, spermicides, colchicine).

b. Période péri-implantatoire (J0 - J12 -J14)


Durant cette période, la morula résultant de la segmentation de l'œuf se trouve à l'état
libre dans les replis de la muqueuse utérine. Sa nutrition est assurée par les sécrétions
utérines. Un agent exogène excrété ou présent dans ces mêmes sécrétions peut
atteindre la morula en franchissant la membrane pellucide. Un produit très toxique
entraînera la mort du zygote et l'avortement involontaire. Un autre qui le sera moins
peut atteindre les blastomères mais sans conséquence.
C’est la « Loi du tout ou rien ».

34
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE III

c. Période embryonnaire (J15 - J60)

Cette période d'organogenèse est la phase où l'effet nocif des médicaments est maximal. La
possibilité d'atteintes multiples est évidente et peut mettre en jeu la survie de l'embryon. A
côté de cette période critique, il faut parler du tropisme de certains principes actifs pour un
organe particulier (Thalidomide : squelette et membres ; cyclines : os et dents ; D
pénicillines : tissus conjonctifs ...).

d. Période fœtale et périnatale (J61 - fin de grossesse)

Au cours de cette phase, le fœtus achève sa maturation et le développement des différents


organes. Cependant, il ne faut plus redouter de malformations sévères mais des effets toxiques
pour le fœtus qui peuvent toucher :

 Système nerveux central : chloramphénicol, analgésiques centraux, théophylline,


isoniazide, neuroleptiques.
 Système cardio-vasculaire : anticoagulants oraux, barbituriques, bétabloquants,
barbituriques, bêtamimétiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens.
 Système endocrinien : lithium, iode, antithyroïdiens.
 Le squelette : cyclines et corticoïdes, cyclines.
 Les fonctions métaboliques : bêta-stimulants, antidiabétiques, sulfamides, ocytocine.
 Les tissus conjonctifs : D-pénicilline.
 Les lignées sanguines : chloramphénicol.
 Le développement intra-utérin du fœtus

Diminution de la perfusion placentaire qui peut entraîner une inhibition de la croissance fœtale,
la mort fœtale ou une naissance prématurée (diurétiques). (46) (47).

4. Classification des médicaments tératogènes, foetotoxiques et à


risque néonataux

a. Classification des médicaments tératogènes

-Différentes classifications des risques tératogènes existent selon les pays.

35
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE III

Aux usa, la FDA (Food and Drug Administration) a défini 5 clases basées sur des données
humaines et animales.

-Catégorie A : pas de risque accru dans l’espèce humaine (selon des études validées).

-Catégorie B : pas de risque apparent chez l’animal mais pas d’étude adéquate dans l’espèce
humaine ou risque détecté chez l’animal mais non retrouvé dans l’espèce humaine.

- Catégorie C : risque détecté chez l’animal mais pas d’étude adéquate dans l’espèce humaine
ou aucune étude disponible.

-Catégorie D : toutes les études montrent un risque élevé pour le fœtus humain mais les
potentialités thérapeutiques importantes du produit conduisent à étudier la balance
bénéfice/risque.

- Catégorie X : risque très élevés de malformations, contre-indication formelle chez la femme


enceinte.

C’est la classification la plus utilisée.

Tableau I : Médicaments tératogènes formellement contre-indiqués. (48)

DCI et dénomination commerciale Risques tératogènes

Thalidomide Anomalies squelettiques et cardiaques

Syndrome malformatif dans 20a 25% des cas :


Isotrétinoine par voie orale
atteintes cardiaques, du système nerveux
(Roaccutane, Contracné, Curacné, Procuta)
central, de l’oreille externe du thymus.
-Risque malformatif de 20%
Acitrétine (Soriatane) -Atteintes cardiaque, de la face et des oreilles.

Ces 3 médicaments font l’objet d’un plan de prévention des grossesses avec :

Avant de débuter le traitement, l’information et la compréhension du caractère tératogène


du traitement, la mise à disposition d’un carnet patiente rappelant les conditions du
programme de prévention et une brochure d’information sur la contraception, la signature
d’un accord de soin et de contraception, l’utilisation d’une contraception efficace depuis au

36
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE III

moins 4 semaines, et enfin la réalisation d’un test sérologique de grossesse négatif dans les
3 jours précédant la 1 ère prescription.

Au cours du traitement et 1 mois après l’arrêt, les patientes doivent présenter le carnet
patiente à chaque consultation et lors de chaque délivrance du médicament, poursuivre la
méthode de contraception efficace pendant toute la durée du traitement et effectuer un test
sérologique de grossesse tous les mois dans les 3 jours précédant la prescription du
traitement. (48)

b. Médicaments tératogènes utilisables en l’absence


d’alternative

Ces médicaments peuvent être utilisés en raison de leur bénéfice thérapeutique certain en
l’absence d’alternative thérapeutique. Il est néanmoins indispensable de mettre en place un suivi
multidisciplinaire avec une surveillance échographique ciblée et rapprochée : (48)

Tableau II : Médicaments tératogènes utilisables en l’absence d’alternative.

DCI et dénomination
Risques tératogènes Conduite à tenir
commerciale
Surveillance par
Lithium Malformation cardiaque dans 4 à 8
échographie cardiaque
(Neurolithium, Téralithe) % des cas.
fœtale à partir de 22-24 SA
Dans 9 à 15 % ( voir 30% pour des
posologies élevées) des cas :
cardiopathies, anomalies de
fermeture du tube neural, fentes Diagnostic prénatal orienté
Acide valproique (Dépakine,
labiopalatines, craniosténoses, sur le tube neural, le cœur,
Dépakote, Dépamide,
malformations rénales, urogénitales les membres, les reins, le
Micropakine)
et des membres, dysmorphies crane et la face.
faciales et diminution d’environ 10
points du QI global dès l’âge d’un an
.
Diagnostic anténatal
Risque malformatif d’environ 6% d’anomalie de fermeture du
Anomalies de fermeture du tube tube neural, de cardiopathie,

37
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE III

Phénobarbital (Gardenal), neural (essentiellemnt spina bifida), d’anomalies de la face et


Carbamazépine (Tegrétol), de malformations cardiaques, fentes des organes génitaux
Phénytoine (Dihydan) faciales et hypospadias externes.

Syndrome malformatif appelé


« warfarin embryopathy » ou
« embryopathie aux anti-vitamines
K ». Période à risque entre 6 et 9 SA Surveillance prénatale
Warfarine (Coumadine), avec, dans 4 à 7 % des grossesses : orientée vers une
Acénocoumarol (Sintrom), Hypotrophie, atteintes du nez, des échographie du massif facial
Fluindione (Préviscan) phalanges, ponctuation des et du squelette et une IRM
épiphyses, anomalies cérébrales, cérébrale fœtale.
perte embryonnaire ou fœtale.
Après 9 SA : anomalies du système
nerveux central dans 1 à 2 % des cas.
Il est recommandé
d’attendre le 2ème trimestre.
Syndrome polymalformatif :
En cas d’exposition au 1 er
Aplasie du cuir chevelu, atrésie des
Carbimazole trimestre : Surveillance
choanes, atrésie de l’œsophage,
(Néomercazole, Thyrozol) échographique de la face, de
dysmorphie faciale, anomalies de la
l’appareil digestif, de la
paroi abdominale et du mamelon.
paroi abdominale et de la
thyroïde du fœtus.

c. Médicaments foetotoxiques

Ces médicaments sont sans effet malformatif mais engendrent des effets fœtaux et/ ou
néonataux graves : (48)

38
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE III

Tableau III: Médicaments contre indiqués pendant la vie fœtale.

DCI et dénomination
Effets indésirables Conduite à tenir
commerciale
Insuffisance rénale fœtale
Eviter les prises avant 24 SA.
(oligoamnios/ anamnios) et/ ou
Contre-indication dès 24 SA.
AINS avec les médicaments à néonatale, transitoire ou définitive,
Quelle que soit leur voie
base d’ibuprofène (Advil, pouvant entrainer une MFIU, une
d’administration.
Nurofen, Profénid,…) l’acide insuffisance cardiaque droite, et/ou
En cas de prise après 24 SA :
acétylsalicylique > 500mg /j une hypertension artérielle
Surveillance de la vitalité fœtale
et les inhibiteurs de la COX- pulmonaire.
et visualisation échodoppler de
2. -Augmentation des fausses couches
la fonction cardiaque et du canal
(résultats devant être confirmés).
artériel du fœtus.

Toxicité rénale parfois irréversible


voire fatale, se traduisant par un Fortement déconseillés au 1 er
Inhibiteurs de l’enzyme de oligoamnios ou un anamnios chez le trimestre de la grossesse et
conversion (IEC) et fœtus accompagné d’une hypoplasie contre-indiqués dès le 2ème.
antagonistes de l’angiotensine des os de la voute crânienne. En cas de prise après le 1 er
2 (sartans). Il est de plus retrouvé des risques de trimestre : surveillance du
malformations cardiaques au 1 er liquide amniotique.
trimestre.

d. Médicaments à risque néonataux

De nombreux médicaments, prescrits fréquemment pendant la grossesse, sont à risque


transitoire pour le nouveau-né. Il est décrit des risques d’imprégnation et de syndrome de
sevrage chez le nouveau-né. C’est pourquoi, il est important de mettre en place une prise en
charge adaptée dès l’accouchement et dans le post-partum.

Les principaux médicaments concernés sont répertoriés dans le tableau ci-dessous : (48)

39
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE III

Tableau IV : Médicaments à risques néonataux.

DCI et dénomination
Effets indésirables Conduite à tenir
commerciale
Syndrome extra-pyramidal dans les
Neuroleptiques chlorpromazine, premiers jours de la vie : hypertonie,
Surveillance neurologique
(Largactil), halopéridol (Haldol) trémulations, troubles respiratoires,
et digestive
Olanzapine (Zyprexa)…. rétention urinaire distension
abdominale.
Hyperexcitabilité, tachycardie,
Antidépresseurs Fluoxétine
rétention urinaire, distension
(Prozac), Sertraline (Zoloft),
abdominale, troubles du tonus, Surveillance neurologique
Citralopam (Seropram),
détresse respiratoire sans anomalie et digestive
Paroxétine (Deroxat),
de la radiographie pulmonaire dans
(Seroplex)….
les premiers jours de la vie
Signes d’imprégnation pendant 1 à 3
Surveillance :
semaines :
-de la glycémie,
Benzodiazépines Oxazépam -Troubles de la succion, faible prise
-de la pression artérielle
(Séresta), Diazepam de poids, somnolence, hypotonie,
-et de la fréquence
(Valium,Tranxéne…) dépression respiratoire, apnées.
cardiaque pendant les 3
-Plus rarement, syndrome de
premiers jours de vie.
sevrage.
-Hypoglycémie, bradycardie et
hypotension dès les 24 premières
Surveillance :
heures de vie. Ces symptômes
-de la glycémie,
Bétabloquants Labétalol peuvent durer jusqu’à 3 à 4 jours.
-de la pression artérielle
(Trandate), oxprénolol -Très rarement, une défaillance
-et de la fréquence
(Trasicor), acébutolol (Sectral) cardiaque néonatale peut survenir
Cardiaque pendant les 3
dans une situation de stress (comme
premiers jours de vie.
un accouchement difficile ou bien
une hypoxie fœtale aigue).

40
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE III

A doses élevées, syndrome de


sevrage chez le nouveau-né :
Codéine irritabilité, trémulations, cri aigu et Surveillance neurologique.
hypertonie survenant à distance de la
naissance.

5. Les risques de l’automédication chez la femme enceinte

Il existe de nombreux risques à pratiquer l’automédication chez la femme enceinte, en plus


des risques connus dans la population générale. L’ensemble des risques est appelé le
mésusage, c’est-à-dire la mauvaise utilisation d’un médicament, qui comprend :
- Les erreurs de posologie : entraînant des risques de sous dosage mais surtout de surdosage
du médicament.
- Le risque de ne pas détecter une pathologie réelle potentiellement grave et ainsi de créer un
retard au diagnostic.
- Le risque d’interactions avec d’autres médicaments, d’autres substances, telles que l’alcool
ou certains aliments.
- Le risque de ne pas prendre en compte les allergies potentielles, qui peuvent être méconnues.
Il est important de savoir qu’il existe plus de 200 médicaments contenant de l’aspirine, contre-
indiqué pendant la grossesse.

La femme enceinte a des risques surajoutés lorsqu’elle pratique l’automédication. Durant la


grossesse, plus précisément pendant les deux premiers mois de grossesse, le risque de
tératogénicité des médicaments est maximal. Une substance tératogène est une substance qui
est susceptible de provoquer des malformations chez les enfants dont la mère a été traitée
pendant la grossesse.

Comme l’explique le Centre de Référence sur les Agents Tératogènes (CRAT) : « Dans la
population générale, on observe que 2 à 3% des enfants naissent avec une malformation. Le
médicament tératogène augmentera donc cette fréquence globale, ou seulement celle d’un
type spécifique de malformations. »

Il est souhaitable de rappeler que même en dehors de toute prise médicamenteuse pendant la
grossesse, le « risque zéro » n’existe pas concernant la survenue d’une malformation.
En effet, le risque tératogène d’une substance médicamenteuse va dépendre de
plusieurs critères :
41
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE III

- La nature de l'agent.
- Le degré d’accessibilité au fœtus de l’agent tératogène.
- La durée d'exposition à la substance.
- La posologie du médicament.
- L’âge gestationnel.
Les professionnels de santé prescrivant un traitement à une femme enceinte doivent avoir la
démarche diagnostique et pronostique d'effectuer la balance bénéfices-risques avant la
prescription. En effet, même si les médicaments sont à éviter au maximum pendant la
grossesse, il ne faut tout de même pas sous-estimer la présence d'une pathologie nécessitant
un traitement médicamenteux. (47) (49) (50).

6. Les causes d’automédication pendant la grossesse

La grossesse est un évènement physiologique, mais cela n’empêche qu’elle entraine de


nombreuses modifications corporelles et de l’organisme maternel, qui sont responsables de «
petits maux » de la grossesse. Ces maux sont les causes majeurs qui poussent les femmes à
s’automédiquer recherchant souvent un moyen rapide de les soulager.

Plusieurs travaux et études ont été réalisés ces dernières années concernant la prise de
médicaments pendant la grossesse. : Existe-t-il des facteurs de risque d’automédication chez
les femmes enceintes ? Retrouve-t-on des similitudes dans les habitudes de vie de ces patientes
? En voici un, accompagné de sa conclusion : Dans son mémoire en vue de l’obtention du
diplôme d’Etat de sage-femme, Emilie Rongier conclut que faire des études supérieures et avoir
un emploi sont des facteurs de risque d’automédication.

Les informations transmises par les professionnels de santé semblent par ailleurs insuffisantes
pour les femmes interrogées. (51)

7. Conséquences de l'automédication pendant la grossesse

La consommation de médicaments en automédication pendant la grossesse peut comporter


des risques pour le fœtus car tous les médicaments, ou presque, traversent la barrière
placentaire et peuvent avoir des effets sur l’embryon ou le fœtus. Le risque va être différent
selon si l’on considère la période embryonnaire ou la période fœtale.

42
PARTIE THEORIQUE CHAPITRE III

La période embryonnaire, s’étalant sur le premier trimestre, peut être affectée par des
médicaments à effets tératogènes (ou malformatifs), car elle correspond à l’organogenèse.

La période fœtale, couvrant les sept derniers mois de grossesse, peut-être affectée par des
médicaments responsables d’effets foetotoxiques avec possible retard de croissance et
anomalies du développement, notamment neurologique. (52)

43
Partie pratique
PARTIE PRATIQUE MATERIELS ET METHODE

Introduction
Nous avons approché dans la première partie au terme de l’automédication, ses causes
et ses conséquences, les acteurs impliqué, leur responsabilité et la volonté face à
l’automédication.
Dans cette seconde partie nous avons voulu rapprocher la réalité de cette pratique en Algérie
et plus précisément à la région de Tizi-Ouzou en Kabylie à l’aide d’une étude effectuée
sous forme d’une enquête auprès de Pharmaciens d’officine, de professionnels de la santé du
secteur privé et public, ainsi que des Personnes de la population générale.
Nous illustrons ci-après la méthodologie adoptée du travail, les résultats obtenus et les
conclusions tirées de cette étude.

I. Matériels et méthode

Cette enquête a été réalisée par le biais de questionnaires anonymes (voir annexe II), que nous
avons personnellement établi en se basant sur les principaux buts de notre étude, les questions
auxquelles elle devra y répondre, ainsi que plusieurs références bibliographiques que nous
avons mentionnées au cours de notre mémoire.

Nous nous sommes déplacées nous même pour la distribution de ces questionnaires, ils ont été
rempli par les pharmaciens d’officine ainsi que les vendeurs, les professionnels de santé du
secteur public et privé (médecin, infirmier dentiste, sage-femme), et des personnes de la
population générale.

1. Zone de l’étude

La wilaya de Tizi-Ouzou se situe à 100 kilomètres à l’Est de la capitale et à 80 kilomètres


de l’aéroport international d’Alger, elle s’étend sur une superficie dominée par des ensembles
montagneux un potentiel agricole cultivable très faible (32%), une densité de la population et
une ouverture sur la mer méditerranée par 70 Kms de côte. Limitée au Sud par la wilaya de
Bouira, à l’Est par la wilaya de Bejaïa, à l’Ouest par la wilaya de Boumerdés, au nord par la
mer méditerranée.

Tizi-Ouzou compte 21 daïras et 67 communes. (53)

43
PARTIE PRATIQUE MATERIELS ET METHODE

La wilaya de Tizi-Ouzou abrite une population de 1.127.166 habitants, répartis sur une
superficie de 2994 km² qui se compose d'une chaine côtière, d'un massif central et du fameux
Djurdjura. (53)

Figure 3 : Carte géographique représentative de la wilaya de Tizi-Ouzou.

2. Type de l’enquête

Nous avons réalisé une étude prospective et rétrospective observationnelle.


Les questionnaires remplis ont été traité avec Microsoft Excel 2013.

3. Taille et composition de l’échantillon

Notre échantillon compte : 36 Pharmaciens d’officine, 67 professionnels de la santé du secteur


privé et public (35 médecins de différentes spécialités, 10 infirmiers, 14 dentistes, 08 sages-
femmes) ainsi que 230 Personnes de la population générale dans toute la wilaya de Tizi-Ouzou.
44
PARTIE PRATIQUE MATERIELS ET METHODE

a. Les pharmaciens d’officine

Ce sont les spécialistes du médicament les seuls responsables de leur dispensation. Ils
possèdent un rôle de conseillers et d’éducateurs de santé lorsqu’ils sont amenés à
dispenser des médicaments. Ils doivent développer un conseil adapté à la pathologie du
patient en connaissant ses antécédents et en promouvant le bon usage du médicament.
Le suivi des patients par le pharmacien assure une meilleure qualité des soins et permet,
en collaboration avec le médecin, un bon usage des médicaments, tout en diminuant les
effets néfastes d’une automédication déraisonnée.

Ce volet nous a permis d’avoir une estimation du recours des gens à l’automédication,
de déterminer les classes thérapeutiques les plus demandées, d’avoir un aperçu sur le
rôle du pharmacien autant qu’acteur principal dans la propagation de cette pratique.

b. Les médecins

Représentent les professionnels de la santé dont le rôle principal est de diagnostiquer


les maladies et prescrire les médicaments les plus appropriés à l’état du malade, ils sont
le pilier du système de soin.

Ce volet nous a permis de déterminer le rôle du médecin dans la prévention du


phénomène de l’automédication mais surtout les conséquences graves qu’engendre cette
pratique. Nous avons également récolté beaucoup de témoignages sur des histoires dues
à l’automédication dans la wilaya de Tizi-Ouzou.

c. La population

Ce sont les usagers ordinaires des médicaments, des deux sexes et des différents
tranches d’âge, niveaux social et intellectuel, dans les différentes localités dans la wilaya
de Tizi-Ouzou qui se tournent vers les officines pour soigner leur maux ou ceux de leur
proches au quotidien et cela suite à une prescription médicale ou de leur propre
initiative.

Cela a permis de faire notre enquête, de déterminer l’ampleur du phénomène de


l’automédication, ce qui le motive, ses causes et conséquences, sa fréquence et surtout
le niveau de conscience de la population dans cette wilaya face à cette pratique.

45
PARTIE PRATIQUE MATERIELS ET METHODE

4. Période de la réalisation de l’enquête

L’enquête a duré Cinq mois : du 18 janvier 2022 à 31 Mai 2022.

46
Résultats et
Discussions
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

I. Résultats

1. Résultats de l’enquête auprès de la population

Nous avons recensé 230 réponses en touchant aux différentes catégories d’âge pour les deux
sexes, pour cela nous avons ciblé les endroits où le flux des gens est important et de diverses
régions (polycliniques, salles d’attentes des cabinets médicaux, CHU de Tizi-Ouzou, université
et les marchés), durant une période de cinq mois.

Profil de l’informateur
 Selon la région (Question 1)

Les différentes régions visées durant cette enquête sont au nombre de vingt-quatre (24)
nous les avons illustrées par la carte suivante :

Différentes régions enquêtées

47
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

 Répartition selon le sexe :

Question 2 : Sexe

 D’après le nombre total des 230 réponses récoltées : 69 Hommes et 161 femmes

Un pourcentage de : 30% d’hommes et 70% de femmes.

30%
MASCULIN
FEMININ
70%

Figure 4 : La répartition selon le sexe.

 La répartition selon l’âge :

Question 3 : votre âge ?

 Le recours à l’automédication est répondu dans la région de Tizi-Ouzou chez toutes les
tranches d’âge, avec une prédominance pour les moins de 30 ans, avec un
pourcentage de 46,52% (107 personnes).Cependant, pour les personnes âgées entre 30 et
50 ans, nous avons noté un taux de 39,57 % (91 personnes) et pour les personnes de plus
de 50 ans on note le plus faible taux soit 13,91% (32 personnes).

48
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

50,00%

45,00%

40,00%

35,00%

30,00%

25,00%
46,52%
20,00% 39,57%
15,00%

10,00%
13,91%
5,00%

0,00%
Moins de 30 ans [30 à 50 ans] Plus de 50 ans

Figure 5 : Répartition selon la tranche d’âge.

 Selon le niveau d’étude :

Question 4

Dans la zone d’étude, la grande majorité des personnes ayant recours à l’automédication sont
universitaires, avec un pourcentage de 75,22 % (173 personnes). Ce pourcentage relativement
élevé est en corrélation directe avec la catégorie des personnes de moins de 30 ans.
Néanmoins, les personnes ayant un niveau d’étude secondaire représentent 16,52% (38
personnes) et ceux avec un niveau moyen 6,52%(15 personnes), ce qui n’est pas négligeable,
alors que seulement 0,87% (02 personnes) des personnes analphabètes et 0.87% ayant un
niveau primaire s’automédiquent.

49
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

0,87%
6,52% 0,87%

16,52%
Universitaire
Secondaire
75,22%
Moyen
Primaire
Néant

Figure 6 : Répartition de la population selon le niveau d’étude.

Question 6 : Présentez-vous une maladie Chronique ?

□ Oui
□ Non

Si oui, Précisez laquelle :………..

 52 personnes (12,17%) de la population interrogée ont une maladie chronique, 178


(87,83%) ne sont pas atteintes.

OUI
12,17%

non
OUI

NON
87,83%

Figure 7 : Répartition de la population selon le niveau d’étude.


50
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

28,57%
0,3
0,25
Pourcenteges %

0,2
14,29%
0,15
10,71% 10,71%
0,1 7,14% 7,14% 7,14%
3,57% 3,57% 3,57% 3,57%
0,05
0

Différentes maldies recensées

Figure 8 : Les pourcentages de la population présentant les maladies chroniques recensées.

Question 7 : Etes-vous du domaine médical ?

□ Oui
□ Non
 D’après les 230 réponses recueillis, 154 personnes (66.96%) ne sont pas du domaine
médical alors que 76 (33.04%) le sont.

OUI;
33,04% NON
OUI
NON;
66,96%

Figure 9 : Pourcentage des personnes faisant ou non partie du domaine médical.

51
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

Question 8 : Avez-vous dans votre entourage proche (père, mère, sœur, frère, époux,
épouse,…) quelqu’un qui est du domaine médical ?

□ Oui
□ Non
 D’après les 230 réponses recueillis, 101 individus (43,91%) ont dans leur entourage
proche une personne du domaine médical alors que 129 (56,09%) n’en ont pas.

OUI; OUI
NON; 43,91% NON
56,09%

Figure 10 : Pourcentage des individus ayant ou non dans leur entourage proche une
personne du domaine médical.

L’informateur et l’automédication :

Question 1 : Avez-vous déjà entendu parler de l’automédication ?

□ Oui
□ Non
 D’après les 230 réponses recueillis, 192 Personnes (83.48%) ont déjà entendu parler de
l’automédication, alors que 38 (16.52%) disent ne pas avoir entendu parler de cette
pratique.

52
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

NON; 16,52%

OUI
NON
OUI; 83,48%

Figure 11 : Pourcentage des personnes ayant ou non entendu parler de l'automédication.

Question 2 : L’automédication c’est :

□ Prendre des médicaments prescrits par un médecin après l’avoir consulté


□ Prendre des médicaments sans consulter de médecin
□ Autres (définissez)

 200 personnes (86.96%) définissent l’automédication comme étant « Prendre des


médicaments sans consulter de médecin. 13 personnes (5.65%) la définissent comme
étant « Prendre des médicaments prescrits par un médecin après l’avoir consulté », alors
que 17 personnes (7,39%) ont donné d’autres définitions (nous avons choisi les plus
récurrentes).

53
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

86,96% 3,30%
7,39% 2,09%
5,65% 2%

Prendre des médicaments prescrits par un médecin après l’avoir consulté

Prendre des médicaments sans consulter de médecin

autre

L’automédication c’est l’utilisation des médicaments autorisés sans faire une consultation
chez un médecin mais avec le conseil du pharmacien
L’achat d’un médicament conseillé par le pharmacien

je ne sais pas

Figure 12 : Définition de l’automédication selon la population.

Question 3 : Pratiquez-vous l’automédication ?

□ Oui
□ Non

 D’après les 230 réponses recueillis, 178 Personnes (77,39%) pratiquent


l’automédication, alors que 52 (22,61%) disent ne pas avoir recours à celle-ci.

NON;
22,61%
OUI
NON
OUI;
77,39%

Figure 13 : Pourcentage des personnes pratiquantes ou non l’automédication.

54
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

Question 4 : Pratiquez-vous l’automédication sur vos proches ?

□ Oui
□ Non

 D’après les 230 réponses recueillis, 118 Personnes (51,30%) pratiquent


l’automédication sur leur proche, contre 112 (51,30%) disent ne pas avoir recours à
celle-ci.

NON;
48,70% OUI; OUI
51,30% NON

Figure 14 : Pourcentage des personnes pratiquantes ou non l’automédication sur leurs


proches.

Question 5 : Vous prenez un médicament sans avis médical quand vous avez :

□ Mal à la tête
□ De la fièvre
□ De la diarrhée
□ De la constipation
□ Une infection
□ Une douleur articulaire ou musculaire
□ Autres (précisez)……………………………………

 D’après les 230 réponses recueillis, 215 Personnes (93.48%) prennent un médicament
sans avis médical lorsqu’ils ont mal à la tête, 159 (69,13%) lors d’une fièvre, 116
(50,43%) lors d’une diarrhée, 102 (44.34%) lors d’une constipation, 89 (38,70%) lors
d’une infection et 65 (28,26%) ont mentionné d’autres cas.

55
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

100%
93,48%
90%

80%
69,13%
70%
Pourcentages

60%
50,43%
50% 44,34%
38,70% 38,70%
40%

28,26%
30%

20%

10%

00%
Mal de tete Fiévre Diarhée Constipation Infection Douleur Autre
articulaire ou
musculaire

Figure 15 : Pourcentages représentant les situations pour lesquelles la population interrogée


s’automédique.

 Pour les 65 personnes (28,26%) citant d’autres situations on y trouve :

10 personnes Douleur de règles, 06 personnes Toux, 07 personnes Grippe et rhume, 01 personne


Acné, 08 personnes Allergie, 05 personnes Douleurs abdominales, ballonnements, douleur du
colon, 03 personnes Maux de gorge, 10 personnes mal de dent, 05 personnes plaie pas très
profonde, 10 personnes Reflux gastro-œsophagien.

56
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

reflux et brulures d'estomac

plaie pas tres profonde

Douleur abdominales/ ballonements/ Douleur du colon

Acné
Autres cas cités

Allergie

Grippe/Rhume

Maux de gorge

Toux

mal de dents

Dysménorrhée

0 2 4 6 8 10 12
Nombre de personnes

Figure 16 : Autres cas cités par la population ou des médicaments sont pris sans avis médical.

Question 6 : Quelles classes médicamenteuses utilisez-vous le plus sans avis médical ?

□ Les antalgiques (anti douleur)


□ Les antipyrétiques (contre la fièvre)
□ Les anti-inflammatoires
□ Les corticoïdes
□ Les antibiotiques
□ Les antitussifs (contre la toux)
□ Autres (précisez)……

 Les antalgiques arrivent en tête avec un total de 201 personnes sur les 230 interrogées
(87,39%), suivi des antipyrétiques avec 155 personnes (67,39%), les antis
inflammatoires 100 personnes (43,47%), les antitussifs 90 personnes (39,13%), les
antibiotiques 59 personnes (25,65%), les corticoïdes 16 personnes (6,96%) et 26
personnes (11,30%) ont cités d’autres classes (antispasmodiques, antiémétiques,
antihistaminiques, Vitamines, anti diarrhéiques).

57
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

100%
Les antalgiques ;
90% 87,39%

80%
Les antipyrétiques
70% ; 67,39%
pourcentages

60%
Les anti-
50% inflammatoires; 43,47%
Les antitussifs; 39,13%
40%
Les antibiotiques;
30% 25,65%

20% Autres ;
Les corticoïdes; 11,30%
10% 6,96%

0%
classes médicamenteuses

Les antalgiques Les antipyrétiques Les anti-inflammatoires Les corticoïdes


Les antibiotiques Les antitussifs Autres

Figure 17 : Pourcentages des classes médicamenteuses les plus utilisées sans avis médical.

 Pour ce qui est des autres Classes cités : Les Antihistaminiques (8 personnes), les
antiémétiques (3 personnes), les antis diarrhéiques (4 personnes), Les antis
spasmodiques (8 personnes), les vitamines (3 personnes).

8
classes medicamenteuses
nombre de personnes

6
Les vitamines

4 Les antispasmodiques
Les anti diarréhiques
2 Les antiémétiques
Les antihistaminiques
0

Les antihistaminiques Les antiémétiques Les anti diarréhiques Les antispasmodiques Les vitamines

Figure 18 : Autres Classes médicamenteuses cités utilisées sans avis médical.


58
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

Question 7 : Citez quelques noms de médicaments que vous utilisez souvent sans avis médical :
Tableau V : Représentation des médicaments pris par la population sans avis médical.

Familles DCI Pourcentages


Paracétamol 100%
Antalgique
Codéine 30%
Diclofénac 50%
Ibuprofène 45%
A.I.N.S
Aspirine 60%
Autres 25%
Loratadine 30%
Antiasthmatique
Autres 15%
Oméprazol 90%
Antiulcéreux
Autres 10%
Ambroxol 20%
Biocalyptol 50%
Antitussif
Zécuf 45%
Autres 10%
Amoxicilline 65%
Amoxicilline + acide
15%
Antibiotique clavunique
Azithromycine 35%
Spiramycine 10%
Lactulose 60%
Laxatifs Hydroxyde de Mg 50%
Bisacodyl et autres 25%
Lopéramide 65%
Anti-diarrhéique Nifuroxazide 60%
Ultre levure et autres 25%
phloroglucinol 80%
Antispasmodique
Trimébutine 45%
Prednisolone 15%
A.I.S
Bethamétasone 25%
Pilule minidosé 20%
Contraceptif
Autres 5%
Vitamine c 60%
Vitamine, Suppléments Zinc 45%
Magnésium 45%
Rhumafed 70%
Contre le Rhume
Humex 45%

Question 8 : En général, pourquoi vous ne consultez pas de médecin avant de prendre


des médicaments ?

□ Vous considérez que vos symptômes sont bénins

59
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

□ Vous avez des difficultés à accéder à un professionnel de santé (absence du médecin


à proximité de chez vous)
□ Vous êtes insatisfait envers le corps médical
□ Vous prenez un médicament sous conseil d’un proche (l’influence de l’expérience
personnelle d’un proche ou d’une connaissance).
□ Vous avez des difficultés économiques
□ La facilité d’accès aux médications de tous types (la vente libre dans les pharmacies)
□ Vous êtes influencez par la publicité, les médias, les réseaux sociaux
□ Autres (Précisez)………………………………

 184 personnes (80%) ne consulte pas de médecin avant de prendre des médicaments
car ils considèrent que leurs symptômes sont bénins, 04 personnes (1,74%) ont des
difficultés à accéder à un professionnel de santé, 26 personnes (11,30%) se disent
insatisfait du corps médical, 59 personnes (25,65%) prennent un médicament sous
conseil d’une proche, 12 personne (5,22%) disent avoir des difficultés économiques, 57
personnes (24,78%) ont la facilité d’accéder aux médication de tous types, 17 personnes
(7,39%) sont influencés par la publicité ,les réseaux sociaux, … et 25 autres nous ont
donné d’autres causes.

60
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

Vous considérez que vos symptômes sont bénins


90,00% Vous avez des difficultés à accéder à un professionnel de santé
80,00% Vous êtes insatisfait envers le corps médical
80,00%
Vous prenez un médicament sous conseil d’un proche
70,00%
Vous avez des difficultés économiques

60,00% La facilité d’accès aux médications de tous types

Vous êtes influencez par la publicité, les médias, les réseaux sociaux
50,00%
Autres

40,00%
30,00%
30,00% 25,65% 24,78%

20,00%
10,87%
10,00% 7,39%
5,22%
1,74%
0,00%

Figure 19 : Répartition selon les causes qui poussent la population à ne pas consulter un
médecin avant de prendre un médicament.

 Parmi les 25 personnes ayant répondu autres cas : 14 d’entre elles disent ne pas avoir
de temps pour consulter, 05 disent avoir confiance en leurs connaissances, 05 autres
soulignent qu’un de leur proche est médecin donc ils demandent son avis, et une seule
01 affirme avoir peur des médecins.

61
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

J'ai peur du
medecin
je fais confiance a Je n'ai pas le temps
mes connaissances
Un proche est medecin je demande
son avis
Je n'ai pas le
Un proche est temps je fais confiance a mes
medecin je connaissances
demande son avis J'ai peur du medecin

Figure 20 : Représentation des autres causes cités qui poussent la population à ne pas
consulter avant de prendre un médicament.
Question 9 : Lorsque vous avez les mêmes symptômes qu’une précédente atteinte :

□ Vous prenez les mêmes médicaments prescrits lors de la précédente consultation (vous
vous fiez à votre ancienne expérience)
□ Vous consultez un médecin

 D’après les 230 réponses recueillis, 128 personnes (55,65%) prennent les mêmes
médicaments prescrits lors de la précédente consultation lorsqu’ils ont les mêmes
symptômes qu’une précédente atteinte, 111 personnes (48,26%) disent consulter un
médecin.

62
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

58,00%

56,00% 55,65%

54,00%

52,00%

50,00%
48,26%
48,00%

46,00%

44,00%
Vous prenez les mêmes Vous consultez un médecin
médicaments prescrits lors de la
précédente consultation

Figure 21: Répartition de la population selon le comportement face aux mêmes symptômes
qu’une précédente atteinte.

Question 10 : Est-ce que la disponibilité d’un grand nombre de médicaments en vente libre
vous incite à pratiquer l’automédication ?

□ Oui
□ Non

 La disponibilité d’un grand nombre de médicaments en vente libre incite 109 personnes
(47,36%) à pratiquer l’automédication, contre 121 personnes (52,61%) des 230
interrogées qui disent ne pas être incités à cette pratique par le nombre de médicaments
en vente libre.

63
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

OUI; 47,39% OUI


NON; 52,61% NON

Figure 22 : Répartition de la population selon le pourcentage incité ou non a


l'automédication parle le nombre de médicament en vente libre.

Question 11 : Demandez-vous conseil avant de prendre des médicaments ?

□ Oui
□ Non
 211 personnes (91,74%) disent demander conseil avant de prendre un médicament,
contre 19 personnes (8,26%) disent ne pas le faire.

NON; 8,26%

OUI
OUI; 91,74% NON

Figure 23 : Pourcentages des personnes demandant ou non conseil avant de prendre des
médicaments.

64
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

Si oui, vers quel professionnel de santé ou autre vous tournez vous pour obtenir des
informations sur les médicaments que vous prenez ?

□ Médecin
□ Notice de médicament
□ Internet
□ Famille/amis
□ Pharmacien
□ Autres (précisez)
 Les professionnels de la santé ou autre consultés lors de la prise d’un médicament sont
résumés dans le tableau suivant :

Tableau VI : Représentation des professionnels de la santé ou autre consulté par la


population lors de la prise d’un médicament.

Notice de
Médecin Internet Famille/Amis Pharmacien Autres
médicament
Nombre de
133 110 75 41 139 15
Personnes

Pourcentage 57,83% 47,83% 32,61% 17,83% 60,43% 6,52%

Question 12 : En général, d’où viennent les médicaments que vous prenez sans avis médical ?

□ De la pharmacie
□ De votre armoire à pharmacie (à la maison)
□ Autres (précisez) ………………………………………………

 192 personnes (83,48%) disent que les médicaments qu’ils prennent sans avis médical
proviennent de la pharmacie, 132 (57,39%) disent qu’ils proviennent de leur propre
armoire à pharmacie et 18 (7,83%) nous ont confié qu’ils les demandaient à des
proches, voisins,…

65
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

de votre armoire a
pharmacie; 57,39%

Autre; 7,83% D'un proche/ d'un


voisin ; 7,83%

De la pharmacie;
83,48%

De la pharmacie de votre armoire a pharmacie D'un proche/ d'un voisin

Figure 24 : Répartition selon la provenance des médicaments pris sans avis médical.

Question 13 : En général, prenez-vous la peine de lire la notice des médicaments que vous
prenez ?

□ Oui
□ Non
 D’après les 230 personnes interrogées, 207 (90%) prennent la peine de lire la notice des
médicaments qu’ils prennent alors que 23 personnes (10%) disent ne pas la faire.

NON; 10%

OUI
OUI; 90%
NON

Figure 25 : Répartition de la population selon ceux qui lisent la notice des médicaments
qu’ils prennent et ceux qui ne le font pas.

66
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

Question 14 : L’automédication c’est :

□ Potentiellement dangereux
□ Sans danger
□ Vous pensez ne pas avoir de connaissances suffisantes
 143 personnes (62,17%) pensent que l’automédication c’est potentiellement
dangereux, 52 personnes (22,61%) pense que cette pratique est sans danger et 42
personnes (18,26%) disent ne pas avoir de connaissances suffisantes.

Vous pensez ne
pas avoir de
connaissances
suffisantes ;
18,26%
potentiellement dangereux

Sans danger;
Sans danger
22,61%
potentiellement
dangereux; Vous pensez ne pas avoir de
62,17% connaissances suffisantes

Figure 26 : Représentation des pourcentages des différents avis de la population interrogée à


propos de l’automédication.

Question 15 : Vous pensez que les dangers de l’automédication sont dus :

□ Aux effets indésirables des médicaments


□ Aux potentielles interactions médicamenteuses
□ A l’induction d’une dépendance
□ Aux interférences avec le suivi et la santé du patient (retard en cas d’une prise en charge
médical du patient)
□ Autres (précisez) :………………………………………………………

 180 personnes (78,26%) pensent que le danger de l’automédication est dû aux effets
indésirables des médicaments, 101 personnes (43,91%) disent que c’est dû aux
potentielles interactions médicamenteuses, 49 personnes (21,30%) aux interférences

67
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

avec le suivi et la santé du patient, 20,48% ont donné d’autres dangers notamment le
surdosage et les intoxications.

Aux interférences avec


le suivi et la santé du
A l’induction d’une patient (retard en cas
dépendance; 21,30% d’une prise en charge
médical du patient) ;
26,09%
Aux potentielles
interactions
médicamenteuses ; aux intoxications ; 17%
43,91% Autre;
20,48%

Aux effets indésirables


des médicaments;
78,26% Au surdosage; 3,48%

Aux effets indésirables des médicaments

Aux potentielles interactions médicamenteuses

A l’induction d’une dépendance

Aux interférences avec le suivi et la santé du patient (retard en cas d’une prise en charge
médical du patient)
Au surdosage

aux intoxications

Figure 27 : Répartition des avis de la population sur les dangers de l’automédication.

Question 16 : Trouvez-vous des avantages à la pratique de l’automédication ?

□ Oui
□ Non

Si oui, lesquels ?

□ Gagner du temps à soulager rapidement certains maux


□ Réduire les dépenses de santé
□ Autres (précisez)

 185 (80.43%) personnes trouvent des avantages à la pratique de l’automédication, alors


que 45 personnes (19,57%) disent ne trouver aucun avantage à celle-ci.

68
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

Pour les individus ayant répondu oui : 181 disent gagner du temps pour soulager certains maux,
59 pensent que l’automédication réduit les dépenses de santé et 6 personnes ont donné d’autres
avantages qui sont : 5 personnes disent éviter d’encombrer les hôpitaux et autres structures de
santé, 1 personne pense que parfois la prise des médicaments soulage juste le psychique des
personnes.

NON;
19,57%

OUI

NON
OUI;
80,43%

Figure 28 : Pourcentage des personnes qui trouvent ou non des avantages à


l’automédication.

200
181
180
160
140
120
100
80
59
60
40
20 5
1
0
Gagner du temps à soulager Réduire les dépenses de la prise des médicaments éviter d’encombrer les
rapidement certains maux santé soulage juste le psychique hôpitaux et autres structures
des personnes de santé

Figure 29 : Autres avantages de l’automédication cités par la population interrogée.


69
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

2. Partie dédiée aux femmes enceintes ou ayant vécu une grossesse


Grace a des questionnaires anonymes qu’on a joint à celui destiné à la population pour mener
notre enquête sur l’automédication dans la wilaya de Tizi-Ouzou (voir annexe II), nous avons
pu interroger des femmes enceintes ou ayant vécu une grossesse sur leur recours à la pratique
de l’automédication.

La méthode d’interprétation des résultats est la même que celle adopté ci-dessus.

Sur les 161 femmes interrogées, 75 sont ou ont été enceinte.

Question 17 : Avez-vous eu un suivi de grossesse ?

□ Oui
□ Non
 Parmi les 75 femmes interrogées, 65 femmes (86,66%) disent avoir eu un suivi de
grossesse contre 10 femmes (13.33%) disent ne pas en avoir eu.

NON;
13,33%

OUI ; 86,66%

OUI NON

Figure 30 : Pourcentage des femmes qui ont eu un suivi de grossesse.

Question 18 : Avez-vous pris des médicaments de votre propre initiative et sans prescription
médicale pendant votre grossesse ?

□ Oui
□ Non

70
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

Si oui, veuillez citer les médicaments que vous avez consommés en automédication :

 15 femmes (20%) ont pris des médicaments de leur propre initiative pendant leur
grossesse, 60 femmes (80%) disent ne pas en avoir pris.

OUI ;
20%

NON;
80%

OUI NON

Figure 31 : Pourcentage des femmes ayant eu recours à l’automédication durant leur


grossesse et celles n’ayant pas eu recours à cette pratique.

Les médicaments pris en automédication par les femmes durant la grossesse :

70
60
60
53
50 48 48
Nombres de femmes

40 35
30
30

20
12
10

médicaments cités

Figure 32 : Les médicaments pris en automédication lors de la grossesse.

71
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

Question 19 : Pour quelles raisons avez-vous pris ces médicaments ?

Les raisons pour lesquelles les femmes ont pris des médicaments sans avis médical :

Tableau VII : Pourcentage des femmes ayant eu recours à l’automédication durant leur
grossesse et celles n’ayant pas eu recours à cette pratique.

Raisons de l’automédication Nombre de femmes

Céphalées 45
Douleurs dentaires 40
Nausées et vomissements 38
Constipation 35
Brulures d’estomac 30
Diarrhée 24
Saignements 22
Manque d’appétit 12
Asthénie 05

Question 20 : A quel moment de votre grossesse le recours à ces médicaments a-t-il eu lieu ?

□ Au cours du premier trimestre


□ Au cours du second trimestre
□ Au cours du dernier trimestre

 20 femmes (26,66%) ont eu recours à l’automédication au cours du 1 er trimestre, 16


(21,33%) au cours du deuxième et 25 femmes (33,33%) au cours du dernier trimestre.

72
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

35,00% 33,33%

30,00%
26,66%
25,00%
21,33%
20,00%

15,00%

10,00%

5,00%

0,00%
Au cours du 1 er trimestre Au cours du 2 éme trimestre Au cours du 3 éme trimestre

Figure 33 : Pourcentage des femmes ayant recours à l’automédication durant le premier ou


le deuxième ou le troisième trimestre de la grossesse.

Question 21 : Pour quelle raison n’êtes-vous pas allés consulter votre gynécologue ou médecin
traitant avant de prendre l’initiative d’utiliser le médicament ?

□ Besoin de soulagement rapide


□ Symptôme considéré comme bénin
□ Reprise d’un médicament prescrit lors d’une précédente thérapie
□ Autres (précisez) :

 50 femmes (66,66%) ne consulte pas leur médecin avant de prendre un médicament


parce qu’elles ont besoin d’un soulagement rapide, 31 femmes (41,33%) considèrent
leur symptômes comme bénins, 14 femmes (18,66%) Reprennent le même médicament
qu’une précédente thérapie.

73
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

70,00% 66,66%
60,00%

50,00%
41,33%
40,00%

30,00%
18,66%
20,00%

10,00%

0,00%
Besoin de soulagement rapide Symptôme considéré comme Reprise d’un médicament
bénin prescrit lors d’une précédente
thérapie

Figure 34 : Les raisons pour lesquelles les femmes ne consultent pas avant de prendre un
médicament durant leur grossesse.

Question 22 : Avez-vous reçu des informations concernant les dangers en cas d’automédication
ou les médicaments à éviter au cours du suivi de votre grossesse ?

□ Oui
□ Non
 57 femmes (76%) disent avoir reçu des informations concernant les dangers de
l’automédication et les médicaments à éviter au cours du suivi de la grossesse, 18
femmes (24%) disent ne pas savoir.

NON; 24%

OUI
OUI ; 76%
NON

Figure 35 : Pourcentage des femmes ayant reçu des informations sur le danger de
l’automédication durant la grossesse et celles n’ayant pas reçu.
74
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

Question 23 : Pensez-vous avoir eu une modification de votre comportement relatif à


l’automédication pendant votre grossesse ?

□ Oui
□ Non
 44 femmes (58,66%) avouent avoir changé leur comportement vis-à-vis de
l’automédication pendant leur grossesse, alors que 31 femmes (41,33%) disent que
non.

NON;
OUI
41,33%
NON
OUI ;
58,66%

Figure 36 : Pourcentage des femmes ayant changé leur comportement relatif à


l’automédication durant leur grossesse et celles l’ayant pas changé.

3. Résultats de l’enquête auprès des professionnels de santé

67 questionnaires ont été recueillis pour les différents professionnels de santé : 35


questionnaires pour les médecins, 14 pour les dentistes, 10 pour les infirmiers et 08
questionnaires pour les sages-femmes dans la wilaya de Tizi-Ouzou. (Voir annexe II)

Médecins/dentistes

Question 01 : Avez-vous l’habitude de recevoir des malades qui viennent vous voir suite à
des pratiques d’automédication ?

□ Oui
□ Non
Si oui, quelle en est la fréquence ?

□ Très souvent,
□ Souvent

75
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

□ Rarement

non
4%

oui

non

oui
96%

Figure 37 : Estimation des consultations médicales suite à des pratiques d’automédication.

 La figure 37 représente l’estimation des consultations médicales à cause des pratiques


d’automédications, sur 49 médecins et dentistes, 47 (96%) ont répondu par oui, 2
(4%) qui ont répondu par non.

26

14
9

Rarement Très souvent souvent

Figure 38 : La fréquence des consultations médicales suite à des pratiques d’automédication.

76
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

 Nous constatons que 29 % des médecins et dentistes interrogés (n=14) ont rarement
reçu des malades qui viennent suite à des pratiques d’automédication ; 53% (n=26)
souvent et 18% (n=9) ont très souvent eu des malades qui consultent suite à la pratique
de l’automédication.

Question 02 : Comment réagissez-vous devant ces cas ?

□ Vous n’en tenez pas compte


□ Vous donnez des conseils
□ Vous dénoncez cette pratique
□ Autres (Précisez)

27

11
7
4

vous donnez des vous dénoncez vous n'en tenez Dénoncent et


conseils cette pratique pas compte donnent des
conceils

Figure 39 : Les réactions des médecins et dentistes devant les personnes qui consultent après
une automédication.

 55.1% (n=27) des médecins et dentistes donnent des conseils aux patients en leur
expliquant les risques et les dangers de l’automédication ; 14% (n=7) dénoncent cette
pratique ; 8.2% (n=4) ne tiennent pas compte, 22.4% (n=11) dénoncent et donnent
des conseils.

77
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

Question 03 : Quels sont les médicaments les plus souvent utilisés dans les pratiques de
l’automédication ?

□ Les Antalgiques
□ Les Antipyrétiques
□ Les Anti spasmodiques
□ Les Anti inflammatoires
□ Les Corticoïdes
□ Les Antibiotiques
Autres (Précisez)

Tableau VIII : La fréquence d’utilisation des classes thérapeutiques en automédication.

Classe thérapeutique Nombre Pourcentage %

Les antalgiques 44 28.6%

Les antipyrétiques 29 18.8%

Les antis inflammatoires 31 20.1%

Les corticoïdes 05 3.2%

Les antibiotiques 26 16.9%

Les antis spasmodiques 19 12.3%

78
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

50

45
44

40

35
nombre de personnes

29 31
30
26
25
19
20

15

10
5
5

0
Les antalgiques Les Les anti Les corticoides Les Les anti
antipyrétiques inflammatoires antibiotiques spasmodiques
les classes thérapeutiques

Figure 40 : La fréquence des classes thérapeutiques utilisées en automédication.

Question 04 : Pendant combien de temps en moyenne les malades se traitent-ils avant de


venir vous voir ?

 2 à 3 jours
 1 semaine
 Plus d’une semaine si persistance des symptômes
 Plus d’une semaine si aggravation de leur état.
Autres

79
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

30

25
25

20
nombre de personnes

17
2 à 3 jours
15
1 semaine

plus d'une semaine si persistance


10
des symptômes
plus d'une semaine si aggravation
6
de leur état
5
3

0
1 2 3 4
la période

Figure 41 : La période durant laquelle les malades se traitent avant de consulter un médecin.

 Nos résultats montrent que 49% des malades (n=25) se traitent 2 à 3 jours avant de
consulter un médecin ; 33.3% (n=17) 1 semaine ; 11.7% (n=6) plus d’une semaine si
persistance des symptômes, alors que 5.9% (n=3) seulement se traitent pendant plus
d’une semaine avant de consulter un médecin pour aggravation de leur état initial.

Question 05 : Pour quelles raisons viennent-ils vous voir ?

D’après les réponses des médecins et les dentistes presque tous les malades consultent parce
qu’ils ne répondaient pas au traitement ; pour la persistance des symptômes ; une aggravation
de leurs état ou bien après l’apparition des effets secondaires dû au traitement pris.

Question 06 : Avez-vous observé des effets indésirables ?

 Oui
 Non
Si oui, Précisez lesquelles :

80
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

non
20%

oui oui
80% non

Figure 42 : La fréquence des effets indésirables observés lors des pratiques


d’automédication.

 Dans notre échantillon, 80 % des médecins et dentistes (n=39) ont observé des effets
indésirables lors des pratiques d’automédication, alors que 20 % (n=10) d’entre eux
ne les ont pas observés.
 les effets indésirables les plus observés par le corps médical que ce soit médecins ou
dentistes sont : les allergies (aux pénicillines) : parfois la maman ne sait pas que son
fils est allergique à un certain composant du médicament , troubles digestifs (douleurs
épigastriques, diarrhée, nausée) , la cellulite en cas de prise d’un AINS pour traiter les
abcès dentaires ; des saignements au début de la grossesse ; risque d’avortement ;
dérèglement du diabète et HTA (avec les corticoïdes), les éruptions cutanées ,
déséquilibre de la flore microbienne , les céphalées , vertiges et somnolence.

Question 07 : Y a- t-il des conséquences sur votre diagnostic ?


 Oui
 Non

Question 08 : Et sur votre thérapeutique ?


 Oui
 Non
Si oui, précisez les plus importantes :

81
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

29%

oui
71%
non

Figure 43 : Les conséquences de l’automédication sur le diagnostic et la thérapeutique selon


les médecins et les dentistes.

 Nous remarquons que 71% des médecins et dentistes (n=35) affirment que
l’automédication a des conséquences sur leurs diagnostic ; alors que 29% (n=14)
d’entre eux disent ne pas avoir rencontré de problème.

Question 09 : À votre avis, quels peuvent être les facteurs de l’automédication ?

 Symptôme considéré bénin


 Difficultés d’accès à un professionnel de santé
 L’insatisfaction envers le corps médical
 L’automédication en tant que phénomène social (l’influence de l’expérience
personnelle d’un proche ou d’une connaissance).
 Difficultés économiques
 La facilité d’accès aux médications de tous types
 La publicité, les médias, les réseaux sociaux
 Autres (Précisez) :

82
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

40 38 38
37

35

30
Le nombre de personnes

26
25 24

20

15 14

10
7

0
les symptômes l’automédication la facilité d’accès la publicité, les des difficultés des difficultés l’insatisfaction
sont considéré en tant que aux médicaments médias, les réseaux économiques d’accès à un envers le corps
bénin phénomène social de tous types sociaux professionnel de médical
santé
Les facteurs

Figure 44 : Les facteurs de l’automédication selon les médecins et les dentistes.

 D’après les résultats obtenus les facteurs de l’automédication selon le corps médicale
sont :

22.9% des médecins et dentistes pensent que les symptômes sont considéré bénin (n=37).
23.6% pour l’automédication en tant que phénomène social (l’influence de l’expérience
personnelle d’un proche ou d’une connaissance), (n=38).
16.1% pour la facilité d’accès aux médicaments de tous types (n=26).
14.9% à cause de la publicité, les médias, les réseaux sociaux (n=24).
9.3% pour des difficultés économiques (n=38).
8.7% pour des difficultés d’accès à un professionnel de santé (n=14).
4.3 % pour l’insatisfaction envers le corps médical (n=7).

Question 10 : Trouvez-vous des avantages à la pratique de l’automédication ?

 Oui
 Non
Si oui, lesquels ?

83
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

 Gagner du temps à soulager rapidement certains maux


 Réduire les dépenses de santé
 Autres (précisez)

oui
20%

oui
non
NON 80%

Figure 45 : L’estimation des avantages de l’automédication selon les médecins et les


dentistes.

 80% des médecins et dentistes interrogés (n=39) ; disent que l’automédication n’a
pas d’avantages ; tandis que 20% (n=10) trouve des avantages dans
l’automédication.
 Quels sont ces avantages ?

8
7
7

6
nombre de personnes

4 Gagner du temps à soulager


3 rapidement certains maux
3 Réduire les dépenses de santé

0
1 2 3 4
les avantages

Figure 46 : Les avantages de l’automédication selon les médecins et les dentistes.


84
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

 Sur 10 médecins et dentistes 7 pensent que l’automédication aide à gagner du temps


pour soulager rapidement certains maux, alors que le reste pense qu’elle peut réduire
les dépenses de santé.

Question 11 : Selon vous, comment peut-on remédier à la pratique de l’automédication ?

Voici quelques propositions de la part des médecins et dentistes pour remédier à


l’automédication :

 Un pédiatre: « Faire des affiches publicitaires, mettre les différents risques et danger
sur la santé. »
 Un médecin généraliste : « Rapprocher les structures de santé de la population. »
 Une gynécologue : « Faire des publicités pour lutter contre cette pratique qui devient
de plus en plus un grand risque sur la santé. »
 Un pédiatre : « Exiger les ordonnances pour tout type de médicament. »
 Un médecin généraliste : « Mettre des lois qui l’interdisent. »
 « Réduire l’accès aux médicaments. »
 Un pédiatre : « Parler des effets secondaires des médicaments ».

4. Infirmiers et sages-femmes

Au total, 18 questionnaires ont été recueillis pour les infirmiers et les sages-femmes ; 10
questionnaires pour les infirmiers et 8 questionnaires pour les sages-femmes dans la wilaya de
Tizi-Ouzou.

Estimation des consultations médicales suite à des pratiques


d’automédications

85
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

17%

oui
83% non

Figure 47 : Estimation des consultations médicales suite à des pratiques d’automédication


selon les sages-femmes et les infirmiers.

 D’après les résultats ; 83% des sages-femmes et infirmiers (n=15) ont déjà reçu des
malades qui viennent suite à des pratiques d’automédication ; alors que les 17% (n=3)
ne les ont jamais reçu.

La fréquence des consultations médicales suite à des pratiques


d’automédication :

12
10
10

6 5

4 3

0
Souvent Très souvent Rarement

Figure 48 : La fréquence des consultations médicales suite à des pratiques d’automédication


selon les sages-femmes et les infirmiers.

86
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

Les réactions des sages-femmes et infirmiers devant les personnes qui


pratiquent l’automédication :

12 11

10

6 5

2
2
1
0
dénnoncent et Vous donnez des Vous dénnoncez cette Orientez vers le
donnent des conseils conseils pratique médecin

Figure 49 : Les réactions des sages-femmes et infirmiers devant les personnes qui pratiquent
l’automédication.

La pratique de l’automédication chez les sages-femmes et les infirmiers :

22%

oui
non
78%

Figure 50 : Estimation de l’automédication chez les sages-femmes et les infirmiers.

87
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

 78% des sages-femmes et infirmiers interrogés ont l’habitude de pratiquer


l’automédication, alors que 22 % d’entre eux ne la pratiquent pas.

Les classes thérapeutiques utilisées en automédication

18
17
16

14

12 12
nombre de personnes

10

8
7
6 12

4
3
2
1 1 1
0

les classes thérapeutiques

Figure 51 : Estimation des classes thérapeutiques utilisées par les sages-femmes et les
infirmiers.

 Nous remarquons que les classes thérapeutiques les plus utilisées par les sages-
femmes et les infirmiers sont les antalgiques avec un pourcentage de 31.5% suivi
directement par les antis inflammatoires et les antipyrétiques avec un pourcentage de
22.2 %.

88
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

2.6. La période pendant laquelle les malades se traitent avant de consulter


un médecin :

6 6
6

2 à 3 jours
5
Le nombre de personnes

4 1 semaine
4
plus d'une semaine si
3 persistance des symptômes
plus d'une semaine si
2 aggravation d'état
2

0
1 2 3 4
La période

Figure 52 : La période pendant laquelle les malades se traitent avant de consulter un


médecin selon les sages-femmes et les infirmiers.

Les effets indésirables observés par les sages-femmes et les infirmiers :

28%

oui
72% non

Figure 53 : Estimation des effets indésirables observés par les sages-femmes et les infirmiers.

89
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

 D’après les résultats obtenus 72% des sages-femmes et infirmiers (n=13) ont observé
des effets indésirables chez les malades ; alors que 28% (n=5) n’ont rien observé.

 Lesquels ?

 Les réponses des sages-femmes étaient : des douleurs gastriques, prise du poids,
jambes lourde, ulcères gastriques, céphalées, HTA, grossesse non désiré,
hyperglycémie (prise des contraceptifs).

Les facteurs de l’automédication :

14
12
11
9

6 6
5

Figure 54 : Les facteurs de l’automédication selon les sages-femmes et les infirmiers.

Les avantages à la pratique de l’automédication

90
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

44%
56% oui
non

Figure 55 : Estimation des avantages de l’automédication selon les sages-femmes et les


infirmiers.

 56% des sages-femmes et infirmiers (n=10) pensent que l’automédication n’a pas
d’avantages ; tandis que 44% (n=8) d’entre eux trouve des avantages dans
l’automédication.

Les avantages se présentent comme suit :

8
7
7

6
Le nombre de personnes

4 Gagner du temps à soulager


rapidement certains maux

3 Réduire les dépenses de santé

2
2

0
1 2 3 4
Les avantages

Figure 56 : Les avantages de l’automédication selon les sages-femmes et les infirmiers.

91
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

5. Résultats de l’enquête auprès des pharmaciens d’officine

Nous avons effectué note l’enquête au niveau des officines de différentes régions de la wilaya de
Tizi-Ouzou.

Le nombre collecté est de 36 questionnaires, rempli par les pharmaciens d’officine ainsi que les
vendeurs. (Voir annexe II)

Question 01 : La localité

Nous avons résumés les différentes localités des pharmaciens d’officines dans ce tableau avec le
nombre visité de chaque localité :

Tableau IX : Localité des différentes Pharmacie dans la région de Tizi-Ouzou.

La localité Nombre d’officine


TIZI-OUZOU VILLE 15
LABRA NATH IRATHEN 05
BOUDJIMA 02
DRAA EL MIZAN 02
BOGHNI 03
BENI DOUALA 01
TIGZIRT 02
MAATKAS 02
MICHELET 02
AZAZGA 02

Question 02 : Vous êtes pharmacien d’officine ou vendeur depuis :

□ Plus de 20 ans
□ Plus de 10ans
□ Plus de 5ans
□ Moins de 5ans

92
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

 16,66% (06 pharmaciens) ont une expérience de plus de 20 ans, 19,44% (07
pharmaciens) plus de 10 ans, 36,11% (13 Pharmaciens) plus de 5 ans, 22,2% (08
pharmaciens) travaille depuis moins de 05 ans.

Moins de 5 ans, Plus de 20 ans


22.2% 16,66%

plus de 20ans
Plus de 5 ans Plusde 10 ans
36,11% 19,44% plus de 10ans

plus de 5 ans

moins de 5ans

Figure 57 : Pourcentage des pharmaciens d’officines selon les années d’expérience.

Question 03 : Comment définissez-vous l’automédication ?

Nous avons eu de différentes définitions, les plus répétées sont :

Définition 1 :c’est prendre des médicaments sans avis médical.

Définition 2 : c’est un phénomène social de plus en plus croissant.

Définition 3 : c’est un acte d’ignorance et d’inconscience.

Définition 4 : c’est un risque de santé publique et de perturbations majeur dans les schémas de
traitement en général.

Question 04 : D’après votre expérience la pratique de l’automédication au sein de la population


est :

□ En accroissement
□ En décroissement

93
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

 88% des pharmaciens interrogés disent que le phénomene de l’automédication est en


accroisssement depuis qu’ils ont commencé à execercer, contre 12% qui disent q’elle est
en décroissement.

Figure 58 : L’évolution de la pratique l’automédication.

Question 05 : Fréquence de recours à l’automédication :

□ Au moins une fois par jour


□ Au moins une fois par semaine
□ Au moins une fois par mois
90,00% 83,33%
80,00%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
11,11%
10,00% 5,55%
0,00%
au moins une fois par au moins une fois par au moins une fois par
jour semaine mois

Figure 59 : La fréquence de recours à l’automédication.


94
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

Question 06 : En moyenne, combien de médicaments sans prescription médicale délivrez-vous à


vos patients /jour ?

□ [0 à 5]
□ [5 à 10]
□ [10 à 15]
□ plus de 15

Combien de médicamenst sans prescription médicale délivrez-vous


a vos patient/jour ?

plus de 15
18% 0a5
37% 0a5
10 a 15
18% 5a10

10a15
5 a 10
27% plus de 15

Figure 60 : La fréquence de recours à l’automédication.

Question 07 : Quels sont les médicaments les plus souvent utilisés dans la pratique de
l’automédication ?

□ Les antalgiques
□ Les antipyrétiques
□ Les antis spasmodiques
□ Les anti inflammatoires
□ Les corticoïdes
□ Les antibiotiques
□ Autres

95
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

 Nous avons représentés les différents médicaments les plus utilisés dans la pratique de
l’automédication par un secteur de secteur. On a transformé les données qu’on avait
obtenues en pourcentage.

Quels sont les médicaments les plus souvent utilisés dans


la pratique de l'automédication?

8,33%
75%

75%
72,28%
Autres
80,55% 56,87%

97,22%

Les antalgiques Les antispasmodiques Les antipyrétiques


Les Anti inflammatoires Les corticoides Les Anti diarrhéiques
Les Antitussifs

Figure 61 : Les médicaments les plus souvent utilisés dans la pratique de l’automédication.

Question 8 : Les raisons les plus courantes pour lesquelles les patients pratiquent
l’automédication :

□ Problèmes dermatologiques
□ Maux de tête : migraine céphalées
□ Angine
□ Grippe /toux
□ Spécialités ophtalmiques
□ Spécialité gynécologique
□ Spécialité ORL
□ Problèmes gastriques
□ Problèmes d’état général
□ Autres

96
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

 Nous avons réalisé un tableau récapitulant pour les différentes raisons les plus courantes
pour lesquelles les patients pratiquent l’automédication. Nous avons remarqués que la
grippe et les maux de tête sont les raisons les plus fréquentes,

Tableau V : Les raisons les plus courantes poussant à la pratique de


l’automédication

Problèmes dermatologiques 19
Maux de tête : migraine céphalées 34
Angine 23
Grippe ; toux 34
Spécialités ophtalmiques 6
Spécialités gynécologiques 5
Spécialités orl 6
Problèmes gastriques 30
Problèmes d’état général 13
Autres 2

Figure 62 : Les raisons poussant à l’automédication.

Question 09 : En général, les patients vous demandent-ils conseil avant une prise médicamenteuse
sans avis médical ?

97
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

 69% (25 pharmaciens) disent que les patients leur demandent conseil avant de prendre
un médicament sans avis médical. (31% 11 pharmaciens) disent que non.

En général ,les patients vous demandent -ils conseil


avant une prise médicamenteuse sans avis médical ?

NON
31%
OUI
OUI
NON
69%

Figure 63 : Pourcentage des patients demandant conseil ou non avant de prendre des
médicaments sans avis médical.

La figure représente la demande de conseils avant la prise des médicaments sans avis médical,
sur 36 officines ; 69% ont répondu par oui et 31% qui ont répondu par non et pour certains
parmi ceux qui ont répondu par non ont commenté que y a ceux qui n’acceptent pas le conseil.

Question 10: A la demande des patients :

□ Vous dispensez les médicaments sans poser de question


□ Vous orientez vers un médecin
□ Vous proposez un médicament conseil

 Nous avons représentés les differentes réponses des pharmaciens par un


histogramme;l’axe vertical représente le nombre des pharmaciens et l’axe horizontal
représente les différentes propositions pour les pharmaciens .

98
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

90,00%
80,55%
80,00%
69,44%
70,00%
60,00%
50,00%
40,00%
30,00%
20,00%
10,00% 5,55%
0,00%
vous dispensez les médicaments vous orientez vers un médecin vous proposez un médicament
sans poser de questions conseil

Figure 64 : Pourcentage représentant le comportement du pharmacien face aux demandes


du patient.

Question 11 : Connaissez-vous la réglementation sur la dispensation des médicaments en


officine ?

□ Oui
□ Non
 91,66% des pharmaciens connaissent la règlementation sur la dispensation des
médicaments en officine. 8.33% des pharmaciens disent ne pas la connaitre.

Connaisssez vous la réglementation sur la


dispensation des médicaments en officine?
NON
8%

OUI
NON
OUI
92%

Figure 65 : Pourcentages des pharmaciens connaissant ou non la règlementation sur la


dispensation des médicaments en officine.
99
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

Si oui :

□ Médicaments listés
□ Médicaments non listés
□ Médicaments conseils
Nous avons remarqué que la majorité ayant répondu « OUI » a su définir :

□ Les médicaments listés se sont les médicaments à prescription médicale obligatoire.


□ Les médicaments non listés se sont le médicament dispensé sans ordonnances.
□ Les médicaments conseils sont les médicaments proposés par le pharmacien d’officine.

Question 12 : Dispensez-vous des médicaments à prescription médicale obligatoire sans


ordonnance ?
□ oui
□ non
Si oui, quelles en sont les raisons?

La figure suivante représente la répartition des pharmaciens qui dispensent les médicaments à
prescription médicale obligatoire sans ordonnance ; la majorité des pharmaciens ont répondu
NON avec 91.33% face à 8.66% de OUI et parmi cette minorité certains ont cités les raisons
pour lesquelles les dispensent comme le résume l’histogramme de la figure d’après.

Dispensez-vous des médicaments a prescription médicale


obligatoire sans ordonnance?

OUI
8%

oui
non

NON
92%

Figure 66 : Pourcentage des pharmaciens dispensant des médicaments à prescription


médicale obligatoire sans ordonnance.

100
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

90,00% 80,00%

80,00%

70,00%

60,00%

50,00%

40,00%

30,00%

20,00% 13,80%

10,00%

0,00%
MALADIE CHRONIQUE L'absence du médecin

Figure 67 : Les différentes raisons pour lesquelles le pharmacien délivre les médicaments à
prescription médicale obligatoire sans ordonnance.

Question 13 : A votre avis ,quels peuvent etre les facteur de l’automédication ?

□ Symptome consideré bénin


□ Difficultés d’accés a un professionnel de santé
□ L’insatisfaction envers le corps médical
□ L’automédication en tant que phénoméne social (l’influence de l’expreience
personnelle d’un proche ou d’une connaissance )
□ Difficulté economique
□ La facilité d’accés aux médicaments de tous types
□ La publicité,les médias,les réseaux sociaux
□ Autres

101
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

A votre avis,quels peuvent étre les facteurs de l'automédication ?

symptome considéré bénin


0%
difficultés d'accés a un
19% 19% professionnel de santé
l'insatisfactionenvers le corps
8% 9% médical
l'automédication en tant que
phénoméne social
10% difficultés économiques
19%
16% la facilité d'accés aux médicaments
de tous types
la publicité,les médias,les réseaux
sociaux
autres

Figure 68 : Pourcentages représentant différents facteurs de l’automédication selon les


Pharmaciens.

Question 14 :Pensez-vous avoir un role dans la pratique de l’automédication ?

1. Oui
2. Non

Dans les deux cas argumentez

 La majorité des pharmaciens pensent avoir un rôle dans la pratique de l’automédication


par les patients néamoins une minorité pensent que le pharmacien n’a aucun role dans
cette pratique.
Ceux qui pensent ne pas avoir un rôle n'ont pas voulu argumenter.

102
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

NON
31%

OUI
NON
OUI
69%

Figure 69 : Pourcentage des pharmaciens pensant ou non qu’ils ont un rôle dans la pratique
de l’automédication.

Arguments des pharmaciens pensant avoir un


role dans la pratique de l'automédication
Son role de Promouvoir
professionnel la
de santé de médication
proximité officinale;
45% 36,36%

se sent dans
l'obligation Controler
de soulager une
son patient automédicati
26,66% on
déraisonée ;
18,18%

Figure 70 : Les différents arguments des pharmaciens pensant avoir un rôle dans la pratique
de l’automédication.

103
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

Question 15: A votre avis, quels sont les dangers potentiels à la pratique de l’automédication ?

Tableau VI : Les différents dangers de l’automédication cités par les pharmaciens.

Les dangers cités par les pharmaciens Le pourcentage


Les interactions médicamenteuses 33%
Les effets indésirables 25%
Surdosage et sous dosage 19.44%
L’inefficacité thérapeutique 8.33%
Fausser le diagnostic 16.66%
Aggravation de l’état 30.55%
Intoxication aux médicaments 13.8%
Tomber dans l’abus 5.55%
Résistance aux antibiotiques 30.5%
Néfaste pour la santé 2.77%
L’accoutumance 2.77%

Question 16 : Avez-vous déjà eu un problème du a un cas d’automédication ?

□ Oui
□ Non
Si oui, racontez brièvement.

19,44% (7 pharmaciens) ont reçu à l’officine des patients souffrant de problèmes après une
automédication, (80,55% 29 pharmaciens) disent ne pas avoir eu.

104
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

25,00%

20,00% 19,44%

15,00%
hypersensibilité
intoxication au paracétamol
troubles digestifs
10,00%
troubles cardiaques

5,55% 5,55% 5,55%


5,00%

0,00%
cas répertoriés

Figure 71 : Pourcentages des différents problèmes rencontrés par les pharmaciens du à


l’automédication.

 D’après les résultats obtenus on remarque que l’hypersensibilité est le cas le plus répondu
auprès des pharmaciens avec un taux de 19.44% tant dis que l’intoxication au
paracétamol, les problèmes digestifs et cardiaques sont moins fréquent (5.55%).

Question 17 : Autant que pharmacien pensez-vous que l’enjeu économique est un facteur
important dans la propagation de la pratique de l’automédication ?

□ Oui
□ Non

105
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

Pensez vous que l'enjeu économique est un facteur


important dans la propagation de l'automédication?
NON
11%

oui
non
OUI
89%

Figure 72 : Pourcentage des pharmaciens pensant ou non que l’enjeu économique joue un
rôle dans la propagation de l’automédication.

 Dans cette figure, 89% des pharmaciens affirment que l’enjeu économique est un facteur
important dans la pratique de l’automédication alors que 11% d’entre eux l’infirment.

Question 18 : Trouvez-vous des avantages à la pratique de l’automédication ?

□ Oui
□ Non

 63,88% des pharmaciens trouvent des avantages à l’automédication, 36,11% ne lui


trouve aucun avantage.

Si oui, lesquels ?

□ Gagner du temps a soulagé rapidement certains maux


□ Réduire les dépenses de santé
□ Autres (précisez)

106
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

Trouvez vous des avantages a la pratique


de l'automédication ?

NON
36% OUI
NON
OUI
64%

Figure 73 : Pourcentages des Pharmaciens trouvant ou non des avantages à


l’automédication.

100,00%
91,30%
90,00%

80,00%

70,00%

60,00%

50,00%
39,13%
40,00%

30,00%

20,00%

10,00%
0
0,00%
gagner du temps a soulager réduire les dépenses de autres
rapidement certains maux santé

Figure 74 : Les différents avantages à la pratique de l’automédication.

 L’avantage le plus répété par les pharmaciens à 91,30 % est de gagner du temps à
soulager rapidement certains maux et 39,13% pour réduire les dépenses de santé.

107
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

Question 19 : D’après votre expérience, quelles pourraient être les solutions pour remédier à
l’automédication ?

Tableau VIIII : Les différentes solutions proposées par les pharmaciens pour remédier à
l’automédication.

Les solutions pour remédier à l’automédication Pourcentages


 Sensibiliser les gens sur les dangers de l’automédication 38.88%
 Appliquer la réglementation de la dispensation des médicaments 38.88%
 Faciliter l’accès aux soins et leurs qualités 25%
 Interdiction de vente sans ordonnance tout type de médicament 16.66%
 Etre un pharmacien d’officine responsable qui explique et oriente ses
5.55%
patients

108
PARTIE PRATIQUE DISCUSSIONS

II. Discussions
1. Difficultés

Nous avions rencontré certains problèmes majeurs qui ne nous ont pas facilité la
tâche :
-Liés aux Pharmaciens : Ils sont souvent absents dans leurs officines : il nous fallait
donc repartir dans la même pharmacie plusieurs fois pour pouvoir remplir le
questionnaire.
Plus le manque du temps pour remplir le questionnaire a causes de la charge du travail
dans les officines.

-Liés aux informateurs : Manque de coopération de la population et aussi de quelques


médecins, qui ont refusé de participer dont certains ont évoqué des raisons de manque
de temps et l’indisponibilité.
On note aussi que certains de nos informateurs n’ont pas répondu à toutes nos
questions jugeant parfois notre questionnaire très long ou nos questions trop
approfondies.

2. Concernant la population

L’automédication en fonction des caractéristiques générales des


patients
 L’automédication et le sexe

Notre enquête a révélé que 70% des femmes par rapport à 30% des hommes ont recours à
l’automédication.

Les femmes s’automédiquent toujours plus que les hommes. (54) C’est le résultat de
nombreuses études, qui ont toutes confirmé que l’automédication s’applique par les deux sexes
mais plus poussée chez la femme.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce résultat : La femme se procure le médicament pour


automédication, pour elle-même ainsi que pour ses enfants, la physiologie particulière de la
femme et le souci de beauté (en cosmétologie), mais également les problèmes gynécologiques
elles ont une gêne à consulter le médecin, ou même demander conseils aux pharmaciens, donc
l’automédication constitue toujours le premier choix du traitement.

109
PARTIE PRATIQUE DISCUSSIONS

 L’automédication et l’âge

Le recours à l’automédication est répandu dans la région de Tizi-Ouzou chez toutes les
tranches d’âge, avec une prédominance pour les moins de 30 ans, avec un
pourcentage de 46,52%. Cela s’explique par la manque de temps et parfois d’argent pour aller
consulter, ainsi que le niveau intellectuel qui leur permet de faire confiance à leurs
connaissances.

Cependant, pour les personnes âgées entre 30 et 50 ans, nous avons noté un taux de 39,57 %,
ce taux n’est pas négligeable, et revient au fait qu’a cette tranche d’âge certains maux et
certaines affections commencent à apparaitre ce qui ne pousse pas forcement les individus à
aller consulter mais à s’automédiquer. Notons aussi, que beaucoup de personnes se fient à
d’anciennes expériences et d’anciennes prescriptions.

Pour les personnes de plus de 50 ans on note le plus faible taux soit 13,91%, plusieurs études
ont approuvé que l’automédication chez les personnes âgées est peu fréquente et que ces
personnes ont plus recours aux médecines alternatives (plantes médicinales..). Notamment,
nous pouvons expliquer cela par le fait que la plupart des personnes de cette catégorie sont
suivies pour différentes affections chroniques ou autres et son sous traitement ce qui les rend
réticentes à l’idée d’associer d’autres médicaments, donc préfèrent demander conseil à leur
médecin.

Une enquête réalisée par Raynaud en 2008 dit que « c’est aux âges actifs que le recours apparaît
le plus élevé, avec un maximum entre 40 et 50 ans, puis la probabilité de recours diminue avec
l’âge, tant pour les hommes que pour les femmes. » (55).

Une autre enquête a été menée dans la ville de Fès montre que la tranche d’âge 18 ans à 45 ans
(jeune adulte) représente presque 75 % des personnes ayant déclaré avoir eu recours à
l’automédication. (56)

110
PARTIE PRATIQUE RESULTATS

 L’automédication selon le niveau d’études

Dans la zone d’étude, la grande majorité des personnes ayant recours à l’automédication sont
universitaires, avec un pourcentage de 75,22 %. Ce pourcentage relativement élevé est en
corrélation directe avec la catégorie des personnes de moins de 30 ans.
Néanmoins, les personnes ayant un niveau d’études secondaires représentent 16,52% et ceux
avec un niveau moyen 6,52% ce qui n’est pas négligeable, alors que seulement 0,87% des
personnes analphabètes et 0.87% ayant un niveau primaire s’automédiquent. Les gens ont
tendance à faire confiance à leurs connaissances et à la notice des médicaments.

Ce qui veut dire que le phénomène de l’automédication est proportionnel au niveau d’études.

Une étude faite dans la wilaya de Tlemcen a démontré les mêmes résultats : les personnes avec
un niveau universitaire prédominent dans la pratique de l’automédication avec un taux de
46,04%. (57)

 L’automédication selon les personnes présentant ou non une maladie


chronique

12,17% de la population interrogée ont une maladie chronique, 87,83% ne sont pas atteints.
Les individus ayant des maladies chroniques et sous traitement représentent un pourcentage
faible, car ils estiment que leur état ne leur permet pas d’associer d’autres médicaments pouvant
nuire d’avantages à leur santé ce qui les pousse à éviter l’automédication. Le fait qu’ils soient
suivis par un médecin pour leurs maladies chroniques leur offre la possibilité de demander
conseil plus souvent.

 L’automédication selon les personnes travaillant ou ayant un proche


travaillant dans le domaine médical

Parmi les 230 personnes interrogées 33,04% sont du domaine médical et 43,91% ont un
proche travaillant dans ce domaine. Alors que, 66,96% ne sont pas du domaine médical et
56,09% n’ont pas un proche y travaillant.

Ces questions avaient pour but de savoir si le fait d’être conscient du danger des médicaments
ou être entouré par des gens qui le sont influence le recours à la pratique de l’automédication :
les résultats s’avèrent que oui, le taux des personnes du domaine médical ou ceux qui sont
entouré par des gens travaillant dans le domaine s’automédiquent moins.

110
PARTIE PRATIQUE DISCUSSIONS

Ce que représente l’automédication pour la population


 Les individus ayant entendu parler de l’automédication

83.48% ont déjà entendu parler de l’automédication, alors que 16.52% disent ne pas avoir
entendu parler de cette pratique.

On constate que ce phénomène est assez répandu dans le quotidien de la population.

 Définition de l’automédication selon la population

D’après notre étude, 86.96% définissent l’automédication comme étant « Prendre des
médicaments sans consulter de médecin ». 5.65% la définissent comme étant « Prendre des
médicaments prescrits par un médecin après l’avoir consulté », alors que 7,39% ont donné
d’autres définitions.

3,30% disent ne pas savoir ce que c’est, 4,09% définissent l’automédication comme étant
« prendre un médicament sans consulter de médecin mais sous conseil d’un pharmacien ».

Nous constatons que les individus ont tendance à confondre automédication et médication
officinale, mais également qu’un bon nombre de personnes ignorent ce que ce phénomène
représente.

C’est pour ça qu’une éducation thérapeutique des patients est indispensable.

 La pratique de l’automédication selon la population interrogée

Notre étude a révélé 77,39% des 100% de personnes interrogées pratiquent l’automédication,
alors que 22,61% disent ne pas avoir recours à celle-ci.

Nous avons également recensé 51,30% qui pratiquent l’automédication sur leur proche, contre
48,70% qui disent ne pas y avoir recours.

Cela affirme que l’automédication est un phénomène de société dans la wilaya de Tizi-Ouzou
très répandu chez toutes les tranches d’âge, tous les niveaux intellectuels aussi bien pour leurs
propres maux que pour ceux de leurs proches, ce qui a motivé le thème de notre étude.

111
PARTIE PRATIQUE DISCUSSIONS

Les médicaments, l’automédication et la population :


 Les médicaments de l’automédication :

D’après les résultats, l’idée globale que nous avons tirée de la première lecture des résultats
obtenus, est que l’automédication concerne toutes les familles thérapeutiques notées dans le
questionnaire.

La première place est occupée par les antalgiques, ils s’imposent largement comme étant les
médicaments les plus fréquemment utilisés en automédication 87,39% ceci est dû à la
banalisation des symptômes traités par cette classe (Céphalées, Douleurs dentaires,
dysménorrhée, douleurs articulaire et musculaire ...) et la sous-estimation de leurs effets nocifs
et hépatotoxiques. Cette classe constitue d’après plusieurs études, le chef de file des
médicaments pris en automédication. Le paracétamol est la DCI la plus utilisée soit seule ou
associée avec d’autres principes actifs, antihistaminiques pour traiter la grippe et le rhume

Le doliprane a été cité par 100% de la population. Plusieurs études ont montré les mêmes
résultats. (56) (58) (59).

En deuxième classe, on retrouve les antipyrétiques 65,39%, surtout pour les enfants, les
mamans n’hésitent pas à administrer un médicament en cas de fièvre, cela peut être très grave
car l’origine d’une fièvre peut être multiple notamment chez l’enfant.

Ensuite, en troisième position, viennent les anti-inflammatoires non stéroïdiens avec 43,47%.
Cette classe sous toutes les formes galéniques est très utilisée en automédication. Les effets
indésirables et surtout gastriques de cette famille thérapeutique, doivent limiter sa dispensation.
Les DCI les plus utilisées sont l’acide acétyl salicylique, diclofenac et l’ibuprofène.
L’abus de cette classe peut entrainer des épigastralgies, des douleurs abdominales, des nausées
et vomissements, de la diarrhée, de l’hématémèse etc. D’ailleurs, c’est le résultat d’une étude
réalisée en 2014 qui a montré que 40 % des effets indésirables qui surviennent après la prise
des médicaments en automédication sont de type digestif (60). D’où l’importance d’éviter
l’automédication, de sensibiliser et d’instituer une éducation thérapeutique de la population.

Avec 39,19% les antitussifs sont largement consommés en automédication, c’est ce qu’a
montré une étude effectuée dans la région de Souss au Maroc : les antitussifs sont les plus
consommés à cause du changement climatique. (61)

112
PARTIE PRATIQUE DISCUSSIONS

Puis, on trouve la classe des antibiotiques 25,65%, ces médicaments ne doivent pas être délivrés
sans ordonnance médicale, ils se trouvent parmi les classes les plus consommées en
automédication. Le patient néglige le risque de développement des résistances bactériennes.

Les antiasthmatiques cités par les individus représentent une classe importante en
automédication, la plupart des patients de tous les âges souffrent d’allergie de l’atmosphère très
humide, de pollen, de poussière ou autres.

 Les raisons qui motivent l’automédication :

Que ce soit pour 80% de la population, 19% des pharmaciens et 22,9% des professionnels de
santé lors de notre enquête, l’automédication est motivée par les symptômes qui sont considérés
bénins, et le manque de temps pour aller consulter.

1,74% des personnes, 9% de pharmaciens et 8,7% professionnels de la santé (chiffres


relativement bas) pensent que c’est dû aux difficultés d’accéder à un professionnel de santé,
que ce soit dans les hôpitaux, centres de santé publics ou dans les cabinets, ce qui confirme que
l’infrastructure sanitaire dans la région est relativement satisfaisante comparé à d’autres
endroits du pays.

11,30% des individus se disent insatisfaits du corps médical, 10% des pharmaciens et 4,3%
des professionnels de santé le pensent également. Cela est dû au manque de prise en charge, de
communication et d’information des patients.

25,65% des individus interrogés disent prendre un médicament sous conseil d’un proche, une
grande partie se fie à des sources « non sûres », c’est celle du « bouche à oreille » ceci est très
courant dans la société algérienne et devrait être pris en considération. Pire encore, notre étude
a révélé que 55,65% de la population avouent prendre les mêmes médicaments prescrits lors
de la précédente consultation lorsqu’ils présentent les mêmes symptômes qu’une précédente
atteinte.

5,22% de la population disent avoir des difficultés économiques, Ceci pour éviter les frais d’une
consultation et des médicaments prescrits, qui sont généralement plus onéreux que les produits
en vente libre, ils se tournent préférentiellement vers l’automédication. 19% des pharmaciens
et 9,3% des professionnels de santé de notre étude l’affirment.

24,78% des individus, 8% des pharmaciens et 16,1% des professionnels de la santé accusent
la facilité d’accéder aux médications de tous types, nous avons appuyé cette hypothèse en

113
PARTIE PRATIQUE DISCUSSIONS

questionnant la population sur le fait que si la disponibilité d’un grand nombre de médicament
en ventre libre les incite à l’automédication 47,36% ont répondu OUI.

 Les sources de l’automédication :

60,43% de la population interrogée, disent demander conseil aux pharmaciens avant de


prendre un médicament, 57,83% aux médecins, 47,83% lisent la notice des médicaments,
17,83% demandent l’avis d’un proche. Ces résultats sont assez rassurants car malgré le recours
fréquent de la population de la wilaya de Tizi-Ouzou à l’automédication on constate une
certaine forme de conscience chez eux en demandant conseil auprès des connaisseurs.

14,9% des médecins, 19% des pharmaciens d’officine informent que la publicité, internet, les
réseaux sociaux influencent énormément les gens à pratiquer l’automédication. 42% de la
population avouent se fier à internet pour prendre un médicament sans prescription médicale.

En France, en 2012, 79,6% de la population utilisait Internet pour pratiquer l’automédication


(62), et 93% selon l’enquête réalisée entre 2006 et 2007 par l’INSERM en collaboration avec
l’Université Pierre et Marie Curie (63).

Toutefois, l’information ainsi accessible pour le patient n’est pas toujours fiable et c’est
pourquoi le gouvernement français a décidé en Octobre 2013 de mettre à disposition pour la
première fois en ligne une base de données officielle sur les médicaments à destination du grand
public, disponible sur le site « médicaments.gouv.fr ». Cette base de données administratives et
scientifiques sur les traitements et le bon usage des produits de santé est mise en œuvre par
l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), en liaison avec
la Haute Autorité de santé (HAS) et l'Union nationale des caisses d'assurance maladie
(UNCAM), sous l'égide du ministère des Affaires Sociales et de la Santé (64)

De façon plus globale, l’accès à l’information a bouleversé le modèle classique du parcours de


soin. L’influence du patient est centrale puisque celui-ci participe de manière active à sa prise
en charge à l’issue d’une décision partagée où chaque professionnel de santé est amené à jouer
un rôle. Cette nouvelle responsabilisation encourage le patient à avoir recours à
l’automédication mais ce comportement ne doit pas se faire au prix d’une perte de chance pour
celui-ci. Une information adaptée sur le médicament est indispensable pour un usage simple,
efficace et sécurisé pour le patient.

114
PARTIE PRATIQUE DISCUSSIONS

 Avantages de l’automédication :

Au cours de notre enquête, les pharmaciens d’officines sont en accord avec l’automédication,
à 64% mais avec encadrement et les bons conseils. Ils ont confirmé que l’automédication était
une pratique de plus en plus courante ces dernières années.
Notons également que 80.43% des personnes trouvent des avantages à la pratique de
l’automédication.
Pour la majorité l’argument est le même, ils disent gagner du temps pour soulager certains
maux, d’autres pensent que l’automédication réduit les dépenses de santé et évite d’encombrer
les hôpitaux et autres structures de santé.

Pratiquer l’automédication peut parfois paraître comme une solution à envisager plus qu’une
solution de rechange. En effet, le commerce de médicaments est en pleine expansion et il est de
plus en plus facile de se procurer des médicaments (revendeurs, Internet, libre accès en
pharmacie), car la demande est croissante et que la crise économique engendre une baisse du
pouvoir d’achat, et tout est bon pour économiser son argent.

Par contre, 36% des pharmaciens et 80% des professionnels de la santé, affirment qu’ils sont
contre cette pratique.

L’automédication et les femmes enceintes :

86,66% des femmes sondées lors de notre enquête disent avoir eu un suivi de grossesse,
13.33% disent ne pas en avoir eu, ce qui veut dire que la majorité d’entre elles étaient souvent
en contact avec un professionnel de la santé.

76 % des patientes ont répondu avoir reçu des informations par un médecin ou une sage-femme
concernant les médicaments pendant la grossesse. Ce pourcentage révèle tout de même que 24
% des professionnels qui ont suivi la grossesse de nos patientes n’ont pas abordé le sujet des
médicaments et de l’automédication.

Notons que 20% des femmes ont pris des médicaments de leur propre initiative pendant leur
grossesse pour les causes suivantes : les céphalées, Les nausées et vomissements, le reflux
gastro-œsophagien, la constipation, les douleurs lombo-pelviennes. Le Centre Régional de
Pharmacovigilance et de Pharmaco épidémiologie, CHU Reims, France a déclaré que près d’un
quart des femmes enceintes se sont « automédiquées» à un moment de leur grossesse. (65)

115
PARTIE PRATIQUE DISCUSSIONS

La suite logique de cette question nous a révélé les classes médicamenteuses les plus utilisées :
les antalgiques à 80%, les antiacides à 70,66%, les vitamines a 64 %, les antispasmodiques à
64%.

Les médicaments les plus utilisés par les parturientes sont-ils ceux soignant ces « petits maux»
? D’après la thèse en vue du doctorat en pharmacie de Louise Leduc, les médicaments les plus
couramment utilisés en automédication chez la femme enceinte sont :
- Les antalgiques (51%), Les médicaments gastroentérologiques (10%), Les veinotoniques
(6%).
L’étude de Cécile KLEIN, dans son mémoire en vue du diplôme d’Etat de sage-femme, a
montré que les médicaments les plus utilisés en automédication par les patientes pendant la
grossesse sont les suivants :

Le paracétamol, Le Gaviscon® et le Maalox®, Le Spasfon®, Le Daflon®, Le Smecta®,La


Lisopaïne®, Le Forlax.

On remarque que les données pour ces deux travaux sont similaires, et que les patientes
pratiquent l’automédication en majorité pour palier à ces troubles bénins pendant la grossesse.
Il faut retenir que l’automédication n’est pas une pratique anodine : la classe de médicament la
plus utilisée est « les antalgiques », dont l’effet secondaire à forte dose est une toxicité
hépatique. (51).

Si nous comparons ces données avec les résultats d’autres études, à savoir celles de Damase-
Michel (66), d’Émilie Rongier (67) ou encore celle de Coralie Lecarpentier (68) , nous
retrouvons les mêmes médicaments utilisés en priorité en automédication pendant la grossesse.

De plus, les raisons de l’automédication restent les mêmes pour toutes ces études.

Concernant les patientes de notre enquête, elles s’automédiquent principalement car elles ont
besoin d’un soulagement rapide (66,66%), ou bien considèrent que les symptômes qu’elles
présentent sont bénins et ne nécessitent pas de consultation médicale (41,33%), alors que
d’autres (18,66%) reprennent le même médicament prescrit lors d’une précédente thérapie.

Les pourcentages précédents renforcent l’idée de l’importance de l’information des patientes


au cours des consultations. Celle-ci doit donc être plus soutenue sur les risques des médicaments
contre-indiqués pendant la grossesse. Nous nous devons également de leur prodiguer des
conseils, afin que, pour les « petits maux de grossesse », les patientes pratiquent une
automédication responsable et prudente.

116
PARTIE PRATIQUE DISCUSSIONS

3. Concernant les professionnels de santé et les Pharmaciens

Les dangers de l’automédication

62,17% des personnes de la population pensent que l’automédication est potentiellement


dangereuse, 22,61% pense que cette pratique est sans danger 18,26% disent ne pas avoir de
connaissances suffisantes.

L’automédication est source d’effets indésirables. En effet, 80% des professionnels de la santé
et 19,44% des pharmaciens interrogés disent avoir eu des soucis dus à un cas d’automédication.

Ces dangers sont : les potentielles interactions médicamenteuses, l’induction d’une


dépendance, les interférences avec le suivi et la santé du patient (retard en cas d’une prise en
charge médical du patient).

Les effets indésirables les plus observés sont : les hypersensibilités (allergies), troubles digestifs
(douleurs épigastriques, diarrhée, nausée), troubles cardiaques, intoxication au paracétamol,
cellulite dentaire, saignement et avortement, dérèglement du diabète et HTA (avec les
corticoïdes), les éruptions cutanées.

Notons également, que 71% des médecins et dentistes disent que l’automédication a des
conséquences sur leur diagnostic et leur thérapeutique.

Fréquence et évolution de l’automédication

La majorité des pharmaciens interrogés lors de notre enquête ont une expérience dépassant les
5 années en moyennes avec 36,11%. La plupart d’entre eux 88% remarquent un accroissement
du phénomène de l’automédication depuis le début de leur exercice, la fréquence du recours à
cette pratique est d’une fois par jour au minimum d’après 83,33% des pharmaciens.

53% des professionnels de la santé disent recevoir souvent des cas suite à la pratique de
l’automédication.

L’augmentation peut être due à la facilité d’obtention des médicaments sans ordonnance, ce qui
encourage les gens à demander de plus en plus de médicaments sans prescription médicale. A
la demande des patients, 69,44% des pharmaciens disent dispenser un médicament conseil. En
Europe Les médicaments non-prescrits représentent approximativement 16% de la valeur des
ventes et 50% du volume des ventes de l’ensemble du marché pharmaceutique. (69)

117
PARTIE PRATIQUE DISCUSSIONS

Par contre 12 % des pharmacies ont remarqué un décroissement de cette pratique. La


diminution peut être expliquée par la création de nouveaux centres de santé à la proximité du
citoyen, et aussi avec la disponibilité de l’assurance maladie obligatoire (système CHIFA). Une
étude dans la Wilaya de Tlemcen relate que 62.22% des officinaux trouvent que la pratique de
l’automédication prend des proportions inquiétantes. (57)

Le rôle du pharmacien dans la pratique de l’automédication

69% des pharmaciens avouent être impliqués dans la pratique de l’automédication car ils
estiment que dans leur rôle de professionnels de santé de proximité, leur participation aux
soins de premier recours, leurs missions de conseil, de dépistage et d’accompagnement du
patient, est important en matière de l’automédication surtout dans volet conseil pharmaceutique
lors de l’exercice de la dispensation des médicaments.

A noter que 89% des pharmaciens de la wilaya de Tizi-Ouzou, pensent que l’enjeu économique
est un facteur très important dans la propagation du phénomène de l’automédication, cela
prouve que malgré la noblesse de cette profession et la sensibilité des substances en jeu, l’aspect
commercial et économique prime sur d’autres considérations telles que l’éthique et la
conscience.

118
TEMOIGNAGES

Témoignages
Quelques témoignages que nous avons récoltés des professionnels de
la santé et pharmaciens d’officine que nous avons interrogés :

 Un pharmacien raconte : « Un patient a pris un anti-diarrhéique alors qu’il

avait la maladie cœliaque ce qui a aggravé son cas. »


 La maladie cœliaque ou intolérance au gluten est la cause la plus fréquente de la
diarrhée par malabsorption car la muqueuse intestinale est atteinte (Atrophie).
 « On a reçu plusieurs cas aux urgences dus à l’intoxication au

paracétamol.» Infirmer du Chu de Tizi-Ouzou.


 Intoxication au paracétamol peut entrainer une gastro- entérite au cours des premières
heures après l’ingestion et une atteinte hépatique 1à 3 jours plus tard. La gravité de
l’hépato toxicité en cas de surdosage aigue isolé peut être prédite par la concentration
sérique de paracétamol. Le traitement repose sur la N-acétylcystéine qui peut bloquer
ou réduire l’hépato toxicité du paracétamol.
 « Un patient fut hospitalisé pour une infection car il ne répondait a aucun

ATB disponible en officine, la prise récurrente et massive des ATB d’une

façon anarchique développe des résistances à la majorité des molécules

d’ATB. » Témoigne un pharmacien.


 Résistance aux antibiotiques ou antibiorésistance est la capacité d’un microorganisme
à résister aux effets des antibiotiques. C’est l’une des formes de la pharmacorésistance.
 « J’avais croisé un homme de 40 ans environ acheter de la pénicilline par

prévention pour sa mère qui avait un vol à prendre, soit disant, si jamais elle

se sent mal durant le voyage, elle prend le traitement. »

 Un dentiste déclare : « Un patient a eu un abcès dentaire, il a pris 2 comprimés

de Votrex, le lendemain il consulte pour une médiastinite aigue. »


 La médiastinite est une inflammation du médiastin. Elle est généralement causée par
une perforation de l’œsophage ou stéréotomie médiane.

119
TEMOIGNAGES

 « Un asthmatique a eu une migraine et qui a pris un B-bloquant (propranolol)

de sa mère, il a ensuite compliqué son asthme en asthme sévère (interaction

médicamenteuse.) » nous raconte un pneumologue.


 Les b bloquants sont contre indiqué pour les asthmatiques graves : l’effet sur les autres
récepteurs pourrait être qualifiés de néfaste, notamment au niveau pulmonaire : les
récepteurs beta favorisent la dilatation des bronches et leur blocage va favoriser la
constriction des bronches.

 « Un patient ayant une fistule (abcès) anale a pris des AINS et a évolué vers

la maladie de fournier. »

 « Un enfant allergique à la pénicilline on lui a administré du clamoxyl, il a

fait un choc anaphylactique. »

 « La prise d’ibuprofène associé à un corticoïde qui a fait une réaction

allergique (éruption cutanée) »

 « Une maman qui a mis son fils de 2 ans sous ATB (Augmentin) sans avis

médical, il a fait une hypersensibilité assez grave, elle avait dit que son

médecin traitant lui avait interdit l’Amoxicilline donc elle l’a remplacé par

l’Augmentin sans savoir que ce dernier est une association d’amoxicilline +

acide clavulanique. » Déclare un Pédiatre.


 Lorsqu’un traitement antibiotique est nécessaire chez un patient allergique aux
pénicillines, mieux vaut choisir un macrolide ou une quinolone pour éviter tout risque
d’allergie
NB : Augmentin est un antibiotique qui appartient à la famille des pénicillines à spectre larges
en fait c’est une association entre amoxicilline et l’acide clavulanique.
 « Un jeune homme de 30 ans souffrait d'une pulpite dentaire purulente non

traitée, pour calmer la douleur il a pris des AINS (ibuprofène) le lendemain

le patient s'est présenté au cabinet dentaire avec une cellulite dentaire

diffuse avec un pronostic vital engagé il a été orienté en urgence au service

ORL pour prise en charge (drainage)». Témoigne un dentiste.

 Les AINS peuvent être responsables de maux de tête ou de vertiges , d’effets indésirables
digestifs plus au moins graves ( nausées , douleurs ou brulures d’estomac , ulcère ou
hémorragie du tube digestif ) , de réactions allergiques ( éruption cutanée , asthme ) et
d’insuffisance rénale dans certaines circonstances rares.

120
CONCLUSION

Conclusion
CONCLUSION

A l’issue de ce travail, il en ressort que l’automédication demeure une pratique


largement pratiquée par la population à Tizi-Ouzou en Kabylie pour le traitement et la
prévention de nombreuses maladies.

L’enquête réalisée au niveau de 24 communes de la wilaya de Tizi-Ouzou, auprès de 230


personnes de la population en général, 36 Pharmaciens d’officine et 67 professionnels de la
santé, nous a permis principalement d’évaluer la prévalence et la fréquence de l’automédication
dans notre région qui s’est avérée très élevée.

Les résultats de notre enquête ont révélé que :

Les femmes s’automédiquent plus que les hommes avec un pourcentage de 70%,

Les adultes de moins de 30 ans est la tranche d’âge qui s’automédique le plus avec un
pourcentage de 46,52%.

La plupart des gens ont recours â l’automédication pour un traitement curatif, 90% des
professionnels de santé et 19,44% des pharmaciens, déclarent qu’ils ont déjà reçu au moins un
cas souffrant de troubles liées à l’automédication.

Les antalgiques, les antipyrétiques, les AINS et les antiasthmatiques constituent les classes les
plus utilisées en automédication.

Le recours à l’automédication vient essentiellement des raisons financières et de la vulgarisation


de l’information médicale qui rend le patient sûr de ses choix et jugements concernant sa santé
sans l’avis d’un professionnel.

La plupart des pharmaciens (88%) remarquent une augmentation de l’automédication depuis


le début de leur exercice.

La majorité de ces résultats sont confirmés par la bibliographie et les études scientifiques.

Il est important de signaler que plusieurs de nos informateurs pensent que l’automédication est
une pratique qui ne présente aucun danger, il devient donc urgent de rappeler que :

 Cette pratique est dangereuse lorsqu’elle intervient de façon inconsidérée. Il est


primordial de sensibiliser la population, par la mise en place d’un programme
d’information sur les effets indésirables, les interactions médicamenteuses et l’abus de
consommation de médicaments.

121
CONCLUSION

 Une coopération pharmacien-médecins-autorités compétentes-patients, est utile pour


instaurer un contrôle rigoureux et régulier en matière de dispensation de médicaments
surtout ceux a prescription obligatoire.

Ce qu’on peut tirer généralement de ce travail :

« Qu’on ne peut pas éradiquer l’automédication, par contre on peut la canaliser et la limiter afin
de bénéficier de ses avantages ».

« Guérir parfois, soulager souvent, écouter toujours » Louis Pasteur.

122
Recommandations
RECOMMANDATIONS

En analysant nos résultats d’enquête et les témoignages recueillis, nous estimons que ce
tableau résume bien les recommandations générales pour la population dans le cadre de
l’automédication.

Tableau XIII : Les recommandations

 Informer et sensibiliser la population sur les


dangers des médicaments et de
l’automédication pour un changement de
comportement par le biais des canaux
d’informations.
 Organiser en collaboration avec le ministère
de l'éducation national des journées de
sensibilisation sur le thème de
l'automédication dans les écoles.
 Assurer le suivi et le contrôle des officines,
afin qu’elles appliquent la loi en vigueur,
 Former les vendeurs en officine, afin que la
Aux autorités sanitaires population puisse bénéficier de quelques
conseils de la part de ces derniers.
 Contrôler et limiter les médicaments en
vente libre.
 Revoir la liste des médicaments non
remboursables.
 Laisser la prescription aux professionnels,
Aux prescripteurs  Adapter le coût des ordonnances aux réalités
socioéconomiques de la population.
 Se consacrer entièrement à l’officine,
 Exiger l’ordonnance lors des achats des
certains médicaments
Aux Pharmaciens
 Prendre le temps d’expliquer aux clients les
dangers de l’automédication.
 Formation continue
 Organiser les horaires d'ouvertures et de
Aux syndicats et au conseil de fermetures ainsi que les gardes.
l’ordre  Réglementer le recrutement des
pharmaciens assistants.
 Consulter toujours un professionnel de la
santé en cas de maladie,
Aux patients
 Prendre toujours son médicament sur avis
médical en respectant les modalités de prise.
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70. cours de gestion pharmaceutique de 5éme année pharmacie de la part de Dr ya consulté


mai 2022.
Annexes
ANNEXES

Annexe I :

Figure : Représentation d’une ordonnance conforme.


ANNEXES

Annexe II

Université Mouloud Mammeri Tizi-Ouzou


Faculté de Médecine Département de Pharmacie

FICHE D’ENQUETE DESTINEE A LA POPULATION


Ce questionnaire est réalisé dans le cadre d’une thèse de doctorat en pharmacie. Son but est d’évaluer le
recours des patients à l’automédication dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
Ce questionnaire est anonyme.

1-Profil de l’informateur :
□ Région (Précisez DBK, Boghni, LNI,….) :
...................................................................................................
□ Sexe :
□ Age : .......................................................................................................

□ Profession : ...................................................................................................
□ Présentez-vous une maladie Chronique ?
□ Oui
□ Non
Si oui, Précisez laquelle :………………………………………..
□ Etes-vous du domaine médical ?
□ Oui
□ Non
□ Avez-vous dans votre entourage proche (père, mère, sœur, frère, époux, épouse,…)
quelqu’un qui est du domaine médical ?
□ Oui
□ Non

2- l’informateur et l’automédication :
1. Avez-vous déjà entendu parler de l’automédication ?
□ Oui
□ Non
2. L’automédication c’est :
□ Prendre des médicaments prescrits par un médecin après l’avoir consulté
□ Prendre des médicaments sans consulter de médecin
□ Autres (définissez)
……………………………………………………………………………………
3. Pratiquez-vous l’automédication ?
ANNEXES

□ Oui
□ Non
4. Pratiquez-vous l’automédication sur vos proches ?
□ Oui
□ Non
5. Vous prenez un médicament sans avis médical quand vous avez :
□ Mal à la tête
□ De la fièvre
□ De la diarrhée
□ De la constipation
□ Une infection
□ Une douleur articulaire ou musculaire
□ Autres (précisez)
…………………………………………………………………………
6. Quelles classes médicamenteuses utilisez-vous le plus sans avis médical ?
□ Les antalgiques (anti douleur)
□ Les antipyrétiques (contre la fièvre)
□ Les anti-inflammatoires
□ Les corticoïdes
□ Les antibiotiques
□ Les antitussifs (contre la toux)
□ Autres (précisez)
……………………………………………………………….................
7. Citez quelques noms de médicaments que vous utilisez souvent sans avis médical :
…………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………...
8. En général, pourquoi vous ne consultez pas de médecin avant de prendre
des médicaments ?
□ Vous considérez que vos symptômes sont bénins
□ Vous avez des difficultés à accéder à un professionnel de santé (absence du
médecin à proximité de chez vous)
□ Vous êtes insatisfait envers le corps médical
□ Vous prenez un médicament sous conseil d’un proche (l’influence de
l’expérience personnelle d’un proche ou d’une connaissance).
□ Vous avez des difficultés économiques
□ La facilité d’accès aux médications de tous types (la vente libre dans les
pharmacies)
□ Vous êtes influencez par la publicité, les médias, les réseaux sociaux
□ Autres (Précisez) :
……………………………………………………………………………….
ANNEXES

9. Lorsque vous avez les mêmes symptômes qu’une précédente atteinte :


□ Vous prenez les mêmes médicaments prescrits lors de la précédente
consultation (vous vous fiez à votre ancienne expérience)
□ Vous consultez un médecin

10. Est-ce que la disponibilité d’un grand nombre de médicaments en vente libre vous incite
à pratiquer l’automédication ?
□ Oui
□ Non
11. Demandez-vous conseil avant de prendre des médicaments ?
□ Oui
□ Non
Si oui, vers quel professionnel de santé ou autre vous tournez vous pour obtenir des
informations sur les médicaments que vous prenez ?
□ Médecin
□ Notice de médicament
□ Internet
□ Famille/amis
□ Pharmacien
□ Autres (précisez)
………………………………………………………………………….
12. En général, d’où viennent les médicaments que vous prenez sans avis médical ?
□ De la pharmacie
□ De votre armoire à pharmacie (à la maison)
□ Autres (précisez)
………………………………………………………………………………
13. En général, prenez-vous la peine de lire la notice des médicaments que vous prenez ?
□ Oui
□ Non
14. L’automédication c’est :
 Potentiellement dangereux
 Sans danger
 Vous pensez ne pas avoir de connaissances suffisantes

15. Vous pensez que les dangers de l’automédication sont dus :


□ Aux effets indésirables des médicaments
□ Aux potentielles interactions médicamenteuses
□ A l’induction d’une dépendance
□ Aux interférences avec le suivi et la santé du patient (retard en cas d’une
prise en charge médical du patient)
□ Autres (précisez) :
……………………………………………………………………………….
ANNEXES

16. Trouvez-vous des avantages à la pratique de l’automédication ?


□ Oui
□ Non
Si oui, lesquels ?
□ Gagner du temps à soulager rapidement certains maux
□ Réduire les dépenses de santé
□ Autres (précisez)

3- Partie dédiée aux femmes enceintes ou ayant des enfants (femmes ayant
vécu une grossesse) :
17. Avez-vous eu un suivi de grossesse ?
□ Oui
□ Non

18. Avez-vous pris des médicaments de votre propre initiative et sans prescription médicale
pendant votre grossesse ?
□ Oui
□ Non
Si oui, veuillez citer les médicaments que vous avez consommés en automédication :
………………………………………………………………………………………..
19. Pour quelles raisons avez-vous pris ces médicaments ?
………………………………………………………………………………………
20. A quel moment de votre grossesse le recours à ces médicaments a-t-il eu lieu ?
□ Au cours du premier trimestre
□ Au cours du second trimestre
□ Au cours du dernier trimestre

21. Pour quelle raison n’êtes-vous pas allés consulter votre gynécologue ou médecin traitant
avant de prendre l’initiative d’utiliser le médicament ?
□ Besoin de soulagement rapide
□ Symptôme considéré comme bénin
□ Reprise d’un médicament prescrit lors d’une précédente thérapie
□ Autres (précisez) :
22. Avez-vous reçu des informations concernant les dangers en cas d’automédication ou les
médicaments à éviter au cours du suivi de votre grossesse ?
□ Oui
□ Non
23. Pensez-vous avoir eu une modification de votre comportement relatif à
l’automédication pendant votre grossesse ?
□ Oui
□ Non
Nous vous remercions d’avoir consacré de votre temps aux réponses de ce questionnaire.
ANNEXES

Université Mouloud Mammeri Tizi-Ouzou


Faculté de Médecine Département de Pharmacie

FICHE D’ENQUETE DESTINEE AUX PROFESSIONNELS DE SANTE

Ce questionnaire est réalisé dans le cadre d’une thèse de doctorat en pharmacie. Son but est d’évaluer
le recours des patients à l’automédication dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
Ce questionnaire est anonyme.

3. Vous êtes :

□ Médecin (précisez la spécialité) ………………………………...


□ Dentiste
□ Infirmier
□ Sage-femme

4. Localité (région) :

……………………………………………………………………………

5. Avez-vous l’habitude de recevoir des malades qui viennent vous voir suite à des
pratiques d’automédication ?
□ Oui
□ Non
Si oui, quelle en est la fréquence ?
□ Très souvent,
□ Souvent
□ Rarement

6. Comment réagissez-vous devant ces cas ?

 Vous n’en tenez pas compte


 Vous donnez des conseils
 Vous dénoncez cette pratique
 Autres ? (Précisez)
……………………………………………………………..

7. Comment définissez-vous l’automédication ?


..........................................................................................................................................
..........................................................................................................................................
ANNEXES

8. Vous arrive-t-il de pratiquer l’automédication ?


o Oui
o Non

9. Dans quelles circonstances faites-vous cette pratique ?


..........................................................................................................................................
..........................................................................................................................................

10. Quels sont les médicaments les plus souvent utilisés dans les pratiques de
l’automédication ?

 Les Antalgiques
 Les Antipyrétiques
 Les Anti spasmodiques
 Les Anti inflammatoires
 Les Corticoïdes
 Les Antibiotiques
 Autres (Précisez)
...............................................................................................................................

11. Pendant combien de temps en moyenne les malades se traitent-ils avant de venir vous
voir ?
 2 à 3 jours
 1 semaine
 Plus d’une semaine si persistance des symptômes
 Plus d’une semaine si aggravation de leur état.
 Autres
…………………………………………………………………………………….
12. Pour quelles raisons viennent-ils vous voir ?
……………………………………………………………………………….
13. Avez-vous observé des effets indésirables ?
o Oui
o Non

Si oui, Précisez lesquels :


…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………...

14. Racontez-nous une histoire sur l’automédication qui vous a


particulièrement marqué.
..........................................................................................................................................
..........................................................................................................................................
..........................................................................................................................................
ANNEXES

15. Y a- t-il des conséquences sur votre diagnostic ?


 Oui
 Non

16. Et sur votre thérapeutique ?


o Oui
o Non
Si oui, précisez les plus importantes :
…………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………

17. À votre avis, quels peuvent être les facteurs de l’automédication ?


o Symptôme considéré bénin
o Difficultés d’accès à un professionnel de santé
o L’insatisfaction envers le corps médical
o L’automédication en tant que phénomène social (l’influence de
l’expérience personnelle d’un proche ou d’une connaissance).
o Difficultés économiques
o La facilité d’accès aux médications de tous types
o La publicité, les médias, les réseaux sociaux
o Autres (Précisez) :
…………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………
18. Que pensez-vous de l’automédication en général ?
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
19. Trouvez-vous des avantages à la pratique de l’automédication ?
□ Oui
□ Non
Si oui, lesquels ?
□ Gagner du temps à soulager rapidement certains maux
□ Réduire les dépenses de santé
□ Autres (précisez)
………………………………………………………………………………
20. Selon vous, comment peut-on remédier à la pratique de l’automédication ?
………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………

Nous vous remercions du temps que vous avez consacré pour répondre à ce questionnaire.
ANNEXES

Université Mouloud Mammeri Tizi-Ouzou


Faculté de Médecine Département de Pharmacie

FICHE D’ENQUETE DESTINEE AUX PHARMACIENS D’OFFICINE

Ce questionnaire est réalisé dans le cadre d’une thèse de doctorat en pharmacie. Son but est d’évaluer le
recours des patients à l’automédication dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
Ce questionnaire est anonyme.

1) Localité :
………………………………………………………………………………………

2) Vous êtes pharmacien d’officine ou vendeur depuis :


o Plus de 20 ans
o Plus de 10 ans
o Plus de 5 ans
o Moins 5 ans
3) Comment définissez-vous l’automédication ?
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………

4) D’après votre expérience la pratique de l’automédication au sein de la population est :


o En accroissement
o En décroissement
5) Fréquence de recours à l’automédication :
o Au moins une fois par jour
o Au moins une fois par semaine
o Au moins une fois par mois
6) En moyenne, combien de médicaments sans prescription médicale délivrez-vous à vos
patients/jour ?
o [0 à 5]
o [5 à 10]
o [10 à 15]
o Plus de 15
7) Quels sont les médicaments les plus souvent utilisés dans les pratiques de
l’automédication ?

 Les Antalgiques
 Les Antipyrétiques
 Les Anti spasmodiques
 Les Anti inflammatoires
 Les Corticoïdes
 Les Antibiotiques
ANNEXES

 Autres (Précisez)
...............................................................................................................................

8) Les raisons les plus courantes pour lesquelles les patients pratiquent l’automédication :
o Problèmes dermatologiques
o Maux de tête ; migraine ; céphalées
o Angine
o Grippe /toux
o Spécialité ophtalmiques
o Spécialité gynécologiques
o Spécialité ORL
o Problèmes gastriques
o Problèmes d’état général
o Autres (précisez)
…………………………………………………………………………………
9) En général, les patients vous demandent-ils conseil avant une prise médicamenteuse
sans avis médical ?
o Oui
o Non
10) A la demande des patients :
o Vous dispensez les médicaments sans poser de question
o Vous orientez vers un médecin
o Vous proposez un médicament conseil
11) Connaissez-vous la règlementation sur la dispensation des médicaments en officine ?
o Oui
o Non
Si oui, celle des :
o Médicaments listés
o Médicaments non listés
o Médicaments conseils
12) Dispensez-vous des médicaments à prescription médicale obligatoire sans ordonnance ?
o Oui
o Non
Si oui, quelles en sont les raisons ?
………………………………………………………………………………………
13) À votre avis, quels peuvent être les facteurs de l’automédication ?
o Symptôme considéré bénin
o Difficultés d’accès à un professionnel de santé
o L’insatisfaction envers le corps médical
o L’automédication en tant que phénomène social (l’influence de
l’expérience personnelle d’un proche ou d’une connaissance).
o Difficultés économiques
o La facilité d’accès aux médications de tous types
o La publicité, les médias, les réseaux sociaux
ANNEXES

o Autres (Précisez) :
…………………………………………………………………………………
14) Pensez-vous avoir un rôle dans la pratique de l’automédication ?
o Oui
o Non
Dans les deux cas argumentez votre choix :
………………………………………………………………………………………
15) A votre avis, quels sont les dangers potentiels à la pratique de l’automédication ?
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
16) Avez-vous déjà eu un problème dû à un cas d’automédication ?
o Oui
o Non
Si oui, racontez brièvement :
……………………………………………………………………………………….
17) Autant que pharmacien, pensez-vous que l’enjeu économique est un facteur important
dans la propagation de la pratique de l’automédication ?
o Oui
o Non
18) Trouvez-vous des avantages à la pratique de l’automédication ?
□ Oui
□ Non
Si oui, lesquels ?
□ Gagner du temps à soulager rapidement certains maux
□ Réduire les dépenses de santé
□ Autres (précisez)
………………………………………………………………………………
19) D’après votre expérience, quelles pourraient être les solutions pour remédier à
l’automédication ?
…………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………

Nous vous remercions du temps que vous avez consacré pour répondre à ce
questionnaire.
Serment de Galien
Je jure en présence des maîtres de cette faculté :
D’honorer ceux qui m’ont instruit dans les préceptes de mon
art et de leur témoigner ma reconnaisse en restant fidèle à leur
renseignement.
D’exercer ma profession avec conscience, dans l’intérêt de la
santé publique, sans jamais oublier ma responsabilité et mes
devoirs envers le malade et sa dignité humaine.
D’être fidèle dans l’exercice de la pharmacie à la législation
en vigueur, aux règles de l’honneur, de la probité et du
désintéressement.
De ne dévoiler à personne les secrets qui m’auraient été confiés
ou dont j’aurais eu connaissance dans l’exercice de ma
profession, de ne jamais consentir à utiliser mes connaissances et
mon état pour corrompre les mœurs et favoriser les actes
criminels.
Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes
promesses, que je sois méprisée de mes confrères si je manquais à
mes engagements.
RESUME
L’automédication se définit comme la prise de médicaments sans avis médical direct. Notre
étude est prospective et rétrospective observationnelle pour évaluer la fréquence et les
conséquences de l’automédication dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Cette enquête a été réalisée
par le biais de questionnaires anonymes, qui ont été rempli par les pharmaciens d’officine ainsi
que les vendeurs, les professionnels de santé et des personnes de la population générale. Les
résultats ont montré que les femmes s’automédiquent plus que les hommes avec un pourcentage
de 70%, les adultes de moins de 30 ans est la tranche d’âge qui s’automédique le plus avec un
pourcentage de 46,52%. La plupart des gens ont recours â l’automédication pour un traitement
curatif. Les antalgiques, les antipyrétiques, les AINS et les antiasthmatiques constituent les
classes les plus utilisées en automédication. 90% des professionnels de santé et 19,44% des
pharmaciens, déclarent qu’ils ont déjà reçu au moins un cas souffrant de troubles liées à
l’automédication. Le recours à l’automédication vient essentiellement des raisons financières
et de la vulgarisation de l’information médicale qui rend le patient sûr de ses choix et jugements
concernant sa santé sans l’avis d’un professionnel. La plupart des pharmaciens (88%)
remarquent une augmentation de l’automédication depuis le début de leur exercice.
L’automédication est un phénomène mondial. Cette pratique peut avoir des conséquences très
graves lorsqu’elle est pratiquée d’une manière déraisonnée. On ne peut pas éradiquer
l’automédication, par contre on peut la canaliser et la limiter afin de bénéficier de ses avantages.
Mots clés : Automédication-Médicament-Enquête-officine-professionnels de la santé.

ABSTRACT
Self-medication is defined as taking medication without direct medical advice. Our study is
prospective and retrospective observational study to assess the frequency and consequences of
self-medication in the wilaya of Tizi-Ouzou. This survey was carried out through anonymous
questionnaires, which were completed by community pharmacists as well as sales staff, health
professionals and people from the general population. The results showed that women self-
medicate more than men with a percentage of 70%, adults under 30 are the age group who self-
medicate the most with a percentage of 46.52%. Most people resort to self-medication for
curative treatment. Analgesics, antipyretics, NSAIDs and antiasthmatics are the most used
classes in self-medication. 90% of health professionals and 19.44% of pharmacists declare that
they have already received at least one case suffering from disorders related to self-medication.
The recourse to self-medication comes mainly from financial reasons and from the
popularization of medical information which makes the patient sure of his choices and
judgments concerning his health without the advice of a professional. Most pharmacists (88%)
notice an increase in self-medication since starting their practice. Self-medication is a
worldwide phenomenon. This practice can have very serious consequences when practiced in
an unreasonable manner. We cannot eradicate self-medication, but we can channel it and limit
it in order to benefit from its advantages.
Keywords: Self-medication-Medication-Investigation-pharmacy-health professionals.